Terre net magazine 56 mai 2016

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sommaire Points de vue [Édito]

© WATIER-VISUEL

16

Contractualisation du blé tendre : Agri-éthique, une filière équitable pour sécuriser le prix au producteur

4 Demerden Sie sich ! 6 [Instantanés] [Terre’momètre]

8 Face à la crise : agriculteurs, grand public, même combat ? [Tri angles]

10 Paroles de jeunes (suite) : devenir agriculteur, c’est notre vocation Paroles de lecteurs : morceaux choisis sur la crise [Tribune]

12 Frédéric Courleux, Momagri : « Contractualisation laitière : de trop petits pas dans la bonne direction ? » [Champ planet’terre]

14 Exploitation d’ex-Allemagne de l’Est : la famille Meiners envisage de doubler son troupeau de 640 vaches

Stratégies

© TERRE-NET MÉDIA

24

Claas Axion 870 : un tracteur pour la compétition !

32

Enrubannage : c’est de la balle !

[En avant marge]

16 Contractualisation du blé tendre : Agri-éthique, une filière équitable pour sécuriser le prix au producteur [Performance productions animales]

18 Insémination artificielle profonde : des résultats améliorés en semence sexée et transplantation embryonnaire

20 [Incontournables] [Performance productions végétales]

22 Multiplication de semences : « Une meilleure valorisation de la surface cultivée » selon Thomas Bourgeois

Machinisme [Essai]

24 Claas Axion 870 : un tracteur pour la compétition ! 28 [Incontournables] [Pleins phares]

30 Normes antipollution : SCR, EGR et Fap sur tous les tracteurs agricoles à l’horizon 2020 ?

Le dossier [Grand angle]

© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

32 Enrubannage : c’est de la balle ! Cahier d’occasions

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POINTS DE VUE

Edito

Vous voulez réagir ? Contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr

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N

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Demerden Sie sich ! © TERRE-NET MÉDIA

REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Arnaud CARPON, chef de rubrique. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE, chef de rubrique. Machinisme, agroéquipements : Benoît EGON, chef de rubrique, Sébastien DUQUEF. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET.

D

emerden Sie sich ! Soit en langage familier "franco-germano-bruxellois", "démerdez-vous tout seul". C’est ce que je comprends du "non-message" envoyé par les politiques européens, incapables de s’accorder pour trouver le moindre instrument de gestion de marché. Les lois de régulation paraissent bel et bien bloquées par les doctrines néolibérales. À tel point que la course aux prix bas n’a pas de limite. Du lait à moins de 0,20 €/l est même annoncé en Belgique. Alors que faire ? Comment tirer un revenu avec des prix qui ne remonteront pas de sitôt ? Je n’ai pas de solution miracle dans ma besace, ni de leçon à donner, mais je voudrais seulement rappeler une équation très simple que tout chef d’entreprise devrait afficher sur la porte de son bureau : Revenu = marges x volumes. Ce, quel que soit le chiffre d’affaires. Beaucoup de transformateurs et de distributeurs ont très bien intégré ce calcul, au détriment des producteurs. La stratégie des volumes est extrêmement sensible aux fluctuations du marché, pour le meilleur comme le pire. En multipliant "très peu" par "beaucoup", on obtient "un petit quelque chose" pour rembourser ses investissements. C’est le cas de nombreux éleveurs européens (néerlandais et danois notamment) qui sont contraints de produire le plus possible pour saturer leurs outils de production, maintenant ainsi l’offre excédentaire de lait et la spirale des prix bas. La stratégie des marges s’avère pourtant payante. Par exemple, le revenu des producteurs laitiers des zones à comté et fromages de Savoie a battu son record en 2015 avec, en moyenne, 46 200 €/ UMO de résultat avant impôt et cotisations tandis qu’en plaine, celui des éleveurs spécialisés en lait standard a été divisé par deux entre 2014 et 2015 pour terminer à 16 200 €/UMO, un quart des exploitations ayant un revenu négatif. La plupart des consommateurs sont prêts à se faire plaisir, de temps en temps, avec de la bonne viande ou du bon fromage et à soutenir les agriculteurs, mais il ne faut pas rêver, la France ne se nourrira pas uniquement de produits AOP ou biologiques. Faute de pouvoir influer sur le prix de vente, c’est sur les coûts de production qu’il faut, encore et toujours, aller gratter et en particulier sur les charges opérationnelles, sur le poste alimentation entre autres. À ce titre, je crois fermement en l’avenir de l’herbe judicieusement pâturée pour les vaches qui ont encore accès aux prairies. Pour les autres, les protéagineux d’hiver (méteil) ensilés au printemps, suivis d’un maïs épis ensilé à l’automne, me semblent être un duo très prometteur. Ces deux fourrages se complètent à merveille sur les plans zootechnique, agronomique et économique. Ici ou là, de nouvelles idées émergent. La crise de l’élevage pousse chacun à se creuser les méninges et à sortir de ses habitudes pour être encore là demain. Si ce "demerden Sie sich" concerne les choix individuels des agriculteurs, il vaut également à l’échelle collective, organisations de producteurs et coopératives, qui doivent aussi être capables de retrouver des marges et/ou des volumes. Alors, relevons nos manches, partageons nos réflexions et surtout "démerdons-nous" ensemble ! ●

Encarts :

Éthique1

PRATIQUE

Robin Vergonjeanne, chef de rubrique "productions animales"

Éthique2

Annonceurs & Agences

Lecteurs Pas de publi-information dissimulée

Remise des certificats d'envois postaux

4

Terre-net Magazine I Mai 2016

Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur

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POINTS DE VUE

Instantanés

Prix et marges 2015

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Répartition de plus en plus déséquilibrée de la valeur ajoutée À l’exception de quelques produits comme les fromages AOC, les chiffres de l’Observatoire de la formation des prix et des marges montrent, qu’en 2015, « aucune des productions agricoles étudiées par ce rapport n’a couvert la réalité moyenne de ses coûts de production, ceci en tenant compte des aides européennes de plus en plus complexes à gérer », analyse Philippe Chalmin, rapporteur et président de cette instance. © WATIER-VISUEL

Achats « inquiétants » de terres dans le Berry par un groupe chinois L’acquisition par une société chinoise de 1 700 ha de terres agricoles dans l’Indre, au cœur du bassin céréalier français, préoccupe les agriculteurs berrichons et la Safer. Depuis un an, le fonds de gestion chinois Hongyang, basé à Hong-Kong, a acheté trois exploitations céréalières. Et serait en pourparlers pour en acquérir une quatrième. Ce qui inquiète la FDSEA du département. « Après le départ des exploitants, des salariés se sont installés sur ces terres pour cultiver des céréales », alerte Hervé Coupeau, son président.

Dans la plupart des filières animales, la valeur ajoutée a été encore plus mal répartie, au détriment bien sûr du producteur. La chute des prix affecte très fortement l’élevage bovin laitier, avec une baisse de plus de 15 % par rapport à 2014, qui s’était révélée exceptionnellement favorable, et de 6 % comparé à la moyenne des cinq dernières années. Inversement, les prix à la consommation alimentaire, en léger repli en 2014, progressent très peu en 2015, de moins de 0,5 %, ce qui est toutefois sensiblement plus élevé que l’augmentation générale des prix à la consommation, quasi nulle dans presque tous les secteurs que suit l’observatoire.

Forte inquiétude aussi du côté de la FNSafer, qui dénonce la possibilité d’acheter des terres sans aucun contrôle de ses services. « Nous ne sommes informés que lorsqu’il y a cession de la totalité des parts sociales. Or, dans les cas cités, seule une partie est cédée. Ni la commission des structures, ni la Safer, ne disposent des moyens juridiques nécessaires pour s’assurer que le projet d’achat répond bien aux objectifs des politiques publiques. »

PORTE

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Les vols dans les exploitations régressent en 2015

AGRO-ÉCOLOGIE Des allègements de normes en vue pour certains modes de production Mi-avril 2016, Stéphane Le Foll a annoncé une prochaine « adaptation des normes environnementales » en faveur des modes de production les plus agro-écologiques. Le 23 juin prochain, une "nuit de l’agro-écologie" sera par ailleurs organisée, dans toutes les régions françaises, pour permettre « aux citoyens de rencontrer des agriculteurs » engagés dans des pratiques vertueuses. 6

Terre-net Magazine I Mai 2016

© WATIER-VISUEL

Depuis juillet 2014, après cinq ans de hausse, les vols dans les exploitations agricoles diminuent. 9 839 cas ont été signalés aux services de police et de gendarmerie en 2015, ce qui représente une baisse de 10,3 % par rapport à 2014. En fait, ce recul constant depuis bientôt deux ans est à mettre au crédit du gouvernement et de la concertation accrue menée avec la profession, la FNSEA en particulier. Fin mai 2014, Stéphane Le Foll et le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve s’étaient rendus dans une ferme de l’Ain victime de vols, pour sceller une coopération plus marquée entre la police, la gendarmerie et les agriculteurs. Comme les années précédentes, ces infractions sont plus nombreuses en Bretagne, en Normandie, dans le Centre, en Champagne-Ardenne, dans le Languedoc-Roussillon et la vallée du Rhône. Mais si l’on prend en compte le nombre d’exploitations dans chaque département, c’est autour de Paris, jusqu’au Loiret, l’Eure-et-Loir, les Ardennes et le Finistère que ces délits sont les plus fréquents.

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POINTS DE VUE

Terre’momètre

Face à la crise

Agriculteurs, grand public, même combat ? Les agriculteurs et le reste des Français ont-ils le même avis sur la crise agricole ? Réponse avec deux enquêtes croisées de BVA. PAR PIERRE BOITEAU // pboiteau@terre-net-media.fr

FACE À LA CRISE AGRICOLE...

Sources : Baromètre agricole Terre-net BVA(1) et sondage BVA pour Orange et iTélé, février 2016(2)

Les Français sont-ils prêts à faire un effort financier ? (pour privilégier les produits issus de l’agriculture française)

Selon les agriculteurs

Selon les Français

63 % non

84 % oui

(37 % oui)

(16 % non)

Le commerce équitable* en soutien à l’agriculture française, y êtes-vous favorable ? Agriculteurs

Ensemble des Français

oui

oui

95 %

© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA

91 %

* Le commerce équitable garantit au consommateur que le produit a été payé au juste prix pour le producteur

Les Français soutiennent-ils la mobilisation des agriculteurs ? Selon les agriculteurs

69 % oui

84 % oui

(31 % non)

(16 % non)

Pas Contents

8

Selon les Français

Terre-net Magazine I Mai 2016


POINTS DE VUE

Confiance dans le gouvernement Sources : Baromètre agricole Terre-net BVA(1) et sondage BVA pour Orange et iTélé, février 2016(2)

Jugement porté sur la politique agricole du gouvernement par les agriculteurs

93 % mauvaise 5 % bonne

INTERVENANTS ET PROGRAMME

© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA

Capacité du gouvernement à améliorer la situation des agriculteurs selon les Français

82 % non

 

17 % oui

(1) Sondage internet réalisé par BVA du 19 au 24 février 2016, auprès d’un échantillon national de 615 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée grâce à la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : RGA 2010. (2) Enquête menée par BVA par l’intermédiaire d’internet, les 3 et 5 février 2016, auprès d’un échantillon de 1 096 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille et de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.


POINTS DE VUE

Tri angles

Paroles de jeunes (suite)

Devenir agriculteur, c’est notre vocation Après Inès, Émilien et Charles le mois dernier, Claire, Thomas et Pierre évoquent leur passion pour l’agriculture. Âgés de 16 à 21 ans, ils veulent s’installer malgré la crise. PAR FABIEN RENOU ET FANNY COLLARD // fcollard@terre-net-media.fr

Trois avis par mois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.

Claire Lamy-Grandidier, 18 ans

« Les paysans ne veulent pas vivre de subventions » Petite-fille d’agriculteurs, Moselle. © CLAIRE LAMY-GRANDIDIER

C

laire L amy Grandidier, 18 ans, aime de ce « beau milieu qu’est l’agricultu-

re ». Pour partager sa passion, auprès d’un public plus citadin en particulier, elle a créé la page Facebook "Pas d’avenir sans agriculteur", sur laquelle elle met en avant le quotidien de la profession. Actuellement en BTS productions végétales, elle projette de devenir conseillère agricole. « De nombreuses filières sont en crise. Il n’est pas acceptable que les produits soient vendus en dessous de leur coût de production. Les

producteurs veulent vivre de leur métier et non de subventions comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui », s’inquiète Claire. Mais la jeune femme reste optimiste : « Même s’il se porte mal, le secteur dégage de la richesse. Certains me trouveront naïve mais je crois qu’un jour, les choses iront - légèrement - mieux ! » ●

Thomas Garçon, 16 ans

Fils d’agriculteurs, Lot-et-Garonne.

«

que j’ai vu un tracteur pour la Depuis première fois, la passion de l’agri-

culture ne m’a plus quitté. Je n’étais pas bien vieux, mais je m’en souviens comme si c’était hier », raconte Thomas Garçon. Encore lycéen, il compte reprendre l’exploitation de ses parents. « Mon choix est fait depuis longtemps. Quand on a une vocation, on ne peut pas la mettre de côté. » La ferme produit des céréales et des

cultures spécialisées, tabac et kiwi notamment. « Mon grand-père a commencé avec du tout petit matériel. Aujourd’hui, nous sommes équipés d’outils électroniques comme le GPS. À l’avenir, j’envisage d’agrandir et de dynamiser encore l’entreprise familiale. » Au sujet de la crise, Thomas ne mâche pas ses mots : « Je trouve aberrant que des céréaliers ou des éleveurs ne gagnent pas leur vie alors qu’ils nourrissent la population. Tout augmente : les charges, les contraintes, les normes. Laissez-nous travailler ! Les marges sont

ma l ré pa rtie s entre les grandes surfaces et les produc te urs : les prix doivent être équitables pour chacun puisse vivre correctement. Les agriculteurs sont au contact de la nature toute l’année. Pour moi, c’est le plus beau métier au monde ! Il ne faut pas baisser les bras et espérer un renouveau pour ce secteur en France. » ●

© THOMAS GARÇON

« On ne peut pas mettre sa vocation de côté ! »

Pierre Gautier, 21 ans

« Le seul métier qui a le droit de vendre à perte »

© PIERRE GAUTIER

Fils d’agriculteurs, Côtes-d’Armor.

À

21 ans, Pierre a réalisé son rêve : travailler avec les animaux comme son père. Après un BTS Acse, ce jeune breton a passé trois mois dans une ex10

ploitation laitière au Canada avant d’être embauché dans un élevage de porcs et de volailles en Bretagne. « Toute la production est vendue en direct sur les marchés de la région. C’est une fierté de dire à nos clients que transformons nous-mêmes les produits qu’ils nous achètent », expliquet-il. « La crise agricole est très grave et touche toutes les filières ou presque. L’agriculture est la seule profession à ne pas pouvoir fixer ses prix de vente, et sur-

tout qui a le droit de vendre à perte, ce qui est inadmissible. De nos jours, beaucoup d’éleveurs ne peuvent pas se verser un salaire décent », estime le jeune homme inquiet, mais néanmoins enthousiaste quand il parle de ce métier qui lui plaît tant. Et qui reste « passionnant malgré le contexte difficile ». S’il ne prévoit pas pour l’instant de s’installer à son compte, Pierre garde un œil sur les opportunités à saisir. ● LUZE

Terre-net Magazine I Mai 2016


POINTS DE VUE

Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net et Web-agri

Morceaux choisis sur la crise Robin des champs : « La Somme importe du lait ! Elle manque de 27 millions de litres par an. La mondialisation est vraiment machiavélique. Demain, la Beauce n’aura plus assez de blé ! » « Et l’été prochain, on lira dans les journaux "moisson record", avec une photo de la plus grosse machine qui existe. » « À force d’accepter de ne pas gagner notre vie, nous sommes devenus des figurants de l’économie. Ceux qui s’en sortent ont un emploi annexe. Un exploitant me disait l’autre jour : "Je suis agriculteur mais à côté, j’ai un vrai métier, livreur de fuel". »

Tmat : « C’est une boulette. + 15 %, c’est l’augmentation des dépôts de bilan, pas celle du revenu agricole. Le "copier/coller" est encore mal maîtrisé au ministère. Pas assez de moyens pour la formation, que voulez-vous. Si je pouvais engager ces mecs pour gérer mon compte bancaire... Sûr qu’ils arriveraient à le remplir ! » Adrien : « Je me demande comment ils font. Moins j’ai de sous, plus ils trouvent que mon revenu augmente... » Source : commentaires de l’article Revenus agricoles prévisionnels 2015 – Le revenu des agriculteurs augmenterait de plus de 15 %, paru sur Terre-net.

Source : commentaires des articles Extension de la ferme des 1 000 vaches – Avis favorable de la commission d’enquête et Manifestation des agriculteurs – À Paris, les agriculteurs franciliens broient du papier devant FranceAgriMer, publiés sur Terre-net.fr.

Titian : « Un plan social ! "Certains ne trouveront plus matière à poursuivre leur activité". Le Foll a clairement annoncé la couleur. » Rutabaga : « C’est injuste et désolant. Des exploitants sont obligés de changer de profession. À condition qu’ils en retrouvent une... L’indemnité chômage n’existe pas en agriculture. »

Balel : « Une seule certitude : tous les éleveurs laitiers sont d’accord pour que les autres diminuent leur production ! » Source : commentaire de l’article Filière laitière – L’interprofession s’engage à maîtriser la production si toute l’Europe la suit, publié sur Web-agri.

Source : commentaires des articles Plan de soutien à l’élevage – Confédération paysanne : c’est un « plan de licenciements silencieux » et Perspectives économiques – Xavier Beulin : « Réfléchir à la reconversion professionnelle des agriculteurs », parus respectivement sur Web-agri et Terre-net.

© THOMAS GARÇON

Manuel74 : « Les Restos du Cœur invitent les producteurs à donner leur lait... Jusqu’à ce que ces derniers fassent appel à eux parce qu’ils ne peuvent plus se nourrir. » Pipo : « Avant de connecter les vaches, il vaut peut-être mieux reconnecter l’agriculture avec l’économie et le monde réels. » Rutabaga : « L’État français envoie ses producteurs à la guerre commerciale en Europe avec des moyens qui les font perdre à tous les coups : les prix de revient nationaux. La demande est là. Nous voyons à la télé les enfants africains mourir dans les bras de leur maman. Et ici, les agriculteurs, qui peuvent leur fournir une nourriture saine et abondante, disparaissent à cause de mauvaises décisions politiques. Chercher l’erreur pour ce double drame... » Source : commentaires des articles À Rennes – Le Space 2015 s’ouvre sous tension et Crise agricole – Conseil européen sous haute tension à Bruxelles, publiés sur Terre-net.

Source : commentaire de l’article Solidarité – Les Restos du Cœur appellent les éleveurs à faire don de leur lait, paru sur Web-agri.

Robin des champs : « Monsieur Hollande, si on baissait encore davantage le prix des céréales pour que les éleveurs s’en sortent ? La division éleveurs/céréaliers est de plus en plus forte et le gouvernement n’est pas étranger à cette situation. On n’est plus à une absurdité près ! » Source : commentaire de l’article Crise agricole – Les secteurs touchés et ceux qui marchent, publié sur Terre-net.

On a la fibre ÉLEVEUR La ration doit être suffisamment sèche Les 90% de matière sèche du Rumiplus relèvent le taux de matière sèche de la ration

LUZERNE DÉSHYDRATÉE

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2016

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11


POINTS DE VUE

Tribune

Frédéric Courleux, Momagri

« Contractualisation laitière : de trop petits pas dans le bon sens ? » Frédéric Courleux, conseiller en charge de la direction des études du think tank Momagri, analyse la situation de la contractualisation laitière en France. Cette dernière doit être consolidée par une meilleure gestion de l’offre et un renforcement du rôle des associations d’organisations de producteurs, met en avant l’expert. PAR FRÉDÉRIC COURLEUX, CONSEILLER EN CHARGE DE LA DIRECTION DES ÉTUDES DU THINK TANK MOMAGRI RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

«

E

n ouvrant la porte à une maîtrise de l’offre sur une base volontaire et temporaire lors du Conseil des ministres du 14 mars dernier, le commissaire Phil Hogan remet en haut de l’agenda politique la question de l’organisation économique du secteur laitier en France.

poussé les syndicats agricoles à promouvoir la mise en place d’organisations de producteurs (OP) pour tenter de rééquilibrer les pouvoirs de négociation dans le cadre de la contractualisation. Regrouper les éleveurs paraissait primordial puisqu’ un contrat, à lui seul, ne peut pas rééquilibrer une relation commerciale. Globalement, deux visions distinctes ont prévalu : l’une voulant organiser les producteurs d’une même laiterie (OP verticales), l’autre souhaitant rapprocher ceux d’une même zone géographique (OP horizontales).

© MOMAGRI

Face au spectre d’approches trop rigoristes du droit de la concurrence, l’État français a demandé à la Commission européenne de définir des seuils de concentration maximale pour les OP. Les limites arrêtées dans le Paquet Lait se sont révélées très permissives puisqu’il a été établi qu’une OP ne peut collecter plus de 3,5 % de la production laitière européenne et 33 % de celle de l’État membre auquel elle appartient. « Au vu des capacités organisationnelles des pays du nord de l’Europe, il faut que la ferme laitière française progresse sur la dimension de sa compétitivité », insiste Frédéric Courleux.

Les articles 221 et 222 du règlement OCM unique prévoient en effet que la Commission puisse prendre, si une crise survient, des mesures pour stabiliser le marché, qui autorisent notamment les organisations de producteurs et les coopératives à déroger aux règles de la concurrence et à planifier leurs productions. En d’autres termes, il s’agit de savoir si la structuration économique de la filière laitière française, en cours de reconfiguration depuis l’adoption du Paquet Lait en 2012, doit être modifiée pour faciliter et rendre plus efficace la mise en œuvre des articles 221 et 222. En France, suite à la crise du lait de 2009, les enjeux autour de la négociation des prix ont 12

Terre-net Magazine I Mai 2016

Dans le cas de la France, grand pays producteur, le premier seuil est le plus contraignant : une OP ne peut pas concentrer plus de 5,2 milliards de litres de lait, soit 22 % de la production nationale. Toutefois, ces seuils ne s’appliquent pas aux coopératives, parce que leur statut est de fait conforme au droit de la concurrence.

Au-delà de ce constat global, un récent rapport du ministère de l’agriculture mentionne des pratiques contractuelles quasi abusives où l’exercice de clauses dites de sauvegarde, de volatilité ou de force majeure permet à l’industriel d’imposer unilatéralement des baisses de prix, alors que les contrats n’incluent aucune formule de calcul renvoyant à la valeur ajoutée dégagée par les entreprises de transformation ou aux coûts de production des agriculteurs.

La charrue a été mise avant les bœufs De même, il est fait état de pénalités pour dépassement ou sous-réalisation, appliquées individuellement aux éleveurs sans chercher à bénéficier de la mutualisation permise par l’OP. Sur cette base, les rapporteurs dressent une conclusion sans appel : « Le point d’équilibre entre acheteurs et producteurs s’est largement déplacé au détriment de ces derniers. » Les raisons invoquées pour expliquer cette situation sont multiples. La charrue a été mise avant les bœufs : le décret obligeant les laiteries à établir des contrats date de novembre 2010 alors que celui validant les OP non commerciales n’est sorti qu’en avril 2012.

Quatre ans après, seulement 40 % de la collecte des entreprises privées impliquent une des 51 organisations de producteurs reconnues à ce jour. Des structures qui pour l’essentiel n’ont qu’un seul acheteur et ne détiennent jamais la production (OP non commerciales), ce qui affaiblit de fait leur pouvoir de négociation.

De plus, seule la France a contraint les industriels à proposer aux agriculteurs des contrats de cinq ans, là où les autres États membres ont choisi des durées de six mois ou un an pour améliorer la réactivité des relations entre producteurs et laiteries. Ainsi, notre pays a accru sa dépendance économique en optant pour des contrats de long terme qui renvoient la fixation des prix à des clauses aisément remises en cause de façon unilatérale.

En se référant aux critères européens, si toutes ces OP fusionnaient, elles ne dépasseraient pas pour autant le seuil de concentration !

Une autre conséquence fâcheuse du Paquet Lait a été de prendre en exemple les OP non commerciales en lieu et place des coopératives,


L’ALIMENT LIQUIDE DIELNA AMÉLIORE LA DIGESTIBILITÉ DES FOURRAGES ET SÉCURISE L’INGESTION DE FIBRE

POINTS DE VUE

Les coopératives, meilleures OP Pourtant, au regard des réussites en termes d’organisation collective qu’ont apportées la coopération dans le secteur végétal français (sucre et grains en particulier) mais aussi les grands groupes coopératifs laitiers du nord de l’Europe, on ne peut que rappeler l’évidence : une coopérative est la forme la plus aboutie d’organisation de producteurs. Le contrat le plus sûr pour un agriculteur est d’être adhérent. Le bilan de la contractualisation "à la française", sensée prendre le relais des quotas, n’est donc pas pleinement satisfaisant. Pour autant, des motifs d’espoir peuvent être entrevus.

AS VOTRE NE JETEZ P AGE ENSIL BOUSES ! DA N S L E S

Néanmoins, contrairement aux préconisations qui prônent la participation, aux associations d’OP horizontales ou territoriales, des coopératives – ce qui risquerait de déstabiliser ces dernières – force est de constater que la logique de la contractualisation "à la française" doit être revue. Les limites des OP bavaroises (MEG), souvent prises en exemple, et le renforcement des coopératives d’Europe du Nord doivent servir d’enseignements. Le contexte actuel de crise et les perspectives d’application des articles 221 et 222 doivent inciter à poursuivre la réorganisation du secteur. Les associations d’OP et les coopératives sont en train de devenir le niveau de référence pour construire les mécanismes de gestion de crise nécessaires pour adapter l’offre à la demande.

L’optique de devoir mettre en “ Si toutes les OP place des dispoTout d’abord, la sitifs incitatifs ou fusionnaient, elles ne première généracoercitifs, pour tion de contrats dépasseraient pas sortir de la crise, de cinq ans va ne peut que plaicommencer à ar- pour autant le seuil de der pour une river à échéance meilleure structuconcentration ! „ cette année, si ration de l’offre. bien que les Et les coopéramois à venir vont pouvoir être mis tives en sont l’aboutissement. à profit pour renforcer l’organisation économique du secteur. Compte tenu des capacités organisationnelles des pays du nord De plus, des rapprochements de l’Europe, on peut émettre entre OP sont en cours. Ils abou- quelques craintes : si la ferme laitiront à des structures plus impor- tière française ne progresse pas sur tantes ou à des associations d’or- la dimension de sa compétitivité, ganisations de producteurs. les autres pays, se sentant mieux armés pour résister aux difficultés En outre, plusieurs laiteries pri- actuelles, essaieront de profiter de vées ont donné à leurs OP, dont cet avantage concurrentiel en recertaines sont des coopératives fusant tout système de régulation, de collecte, la possibilité de gé- pourtant indispensable. » ● rer collectivement les volumes de production. Les éleveurs disposent ainsi de plus de souplesse

Du maïs avec un aliment liquide Dielna

limite le tri et donc le risque d’acidose

Avril Marketing Feed - Avril 2015

La France est l’un des rares grands pays européens où moins de 70 % du lait est collecté et transformé par l’intermédiaire de coopératives (54 % de la collecte et 45 % de la transformation).

pour respecter la régularité des approvisionnements que nécessite l’optimisation des outils industriels. Par ailleurs, ils commencent à avoir voix au chapitre sur la répartition des volumes libérés ou supplémentaires.

% disparition MS

auxquelles on a reproché à tort de ne pas rentrer dans le processus de contractualisation, alors qu’elle reposent sur des bases plus solides que les OP non commerciales.


POINTS DE VUE

Champ planet’terre

Exploitation d’ex-Allemagne de l’Est

La famille Meiners envisage de doubler son troupeau de 640 vaches Après la chute du Mur, les Meiners ont acheté une ferme coopérative d’Allemagne de l’Est avec 170 vaches. Aujourd’hui, leurs 22 salariés traient trois fois par jour 640 Holsteins à 11 300 kg de lait. Et peut-être 1 400 d’ici quelques temps, voire plus. PAR SOPHIE MARÇOT, CONSULTANTE AU BUREAU TECHNIQUE DE PROMOTION LAITIÈRE (BTPL), EN PARTENARIAT AVEC LE RÉSEAU D’ÉLEVEURS EUROPEAN DAIRY FARMERS (EDF), JUIN 2015 RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr

© TERRE-NET MÉDIA

En Allemagne, les grandes stabulations sont simples et presque identiques : un toit en tôle généralement couvert de panneaux photovoltaïques, des filets latéraux brise-vent roulants, un couloir d’alimentation central et des logettes creuses paille-chaux ou des matelas en système lisier, raccordés à une unité de biogaz.

7 Ml de lait produits chaque année Très vite, Eckhard et sa femme Dorothée ont restructuré les vieux bâtiments. Ils en ont fait construire de nouveaux et ont installé des lagunes à lisier. Puis, ils ont rapidement investi dans une unité de méthanisation de 650 kW, qui transforme chaque année 8 000 t d’ensilage de maïs et 20 000 m3 de lisier en biogaz. 14

Terre-net Magazine I Mai 2016

Le troupeau s’est agrandit uniquement avec les génisses élevées sur l’exploitation. Aujourd’hui, cette dernière regroupe 700 ha de terres, 640 vaches laitières, 495 veaux et génisses. Soit une production qui dépasse 7 Ml/an. « La croissance n’a pas été aussi rapide que dans d’autres élevages mais la hausse des effectifs a été régulière », estime Eckhard.

tallation 2 x 20 postes, par un trayeur et un employé qui pousse les animaux et nettoie les logettes et les abreuvoirs. Les femelles malades ou juste vêlées (deux traites par jour) ont accès à un deuxième bloc traite. Le salarié ne fait aucun pas inutile : la traite est optimisée.

“ S’adapter en permanence pour suivre la croissance de l’élevage „

Il ne souhaite pas en rester là et augmente son cheptel chaque année. La production laitière, elle, progresse de 10 % par an.

Les vaches produisent chacune en moyenne 11 300 kg de lait par an, soit 37 600 kg dans leur carrière. Elles sont traites trois fois par jour (à 2 h 30 du matin, 10 h 30 et 18 h 30), dans une ins-

Les mesures d’hygiène sont claires. Les lavettes pour nettoyer les trayons sont placées dans des caddies de supermarché : un pour les propres et un autre pour les sales. Le trayeur stocke de quoi traire quelques bêtes dans ses larges poches (une pour les chiffons non utilisés, l’autre pour ceux ayant déjà servi). Les génisses vêlent en moyenne à l’âge de 25 mois et l’intervalle vêlage-vêlage est de 420 jours environ. Dès la naissance, les

SUR LE WEB

L

a chute du Mur de Berlin, une opportunité pour Eckhard Meiners. En 1991, il achète l’ancienne coopérative agricole de Bützow dans le nord-est de l’Allemagne, son plus jeune frère ayant repris la ferme familiale en Basse-Saxe. Au début, il élève 170 vaches laitières pour 900 000 l de quota, dans des stabulations entravées vétustes. La salle de traite, ancienne aussi, est située dans les champs.


POINTS DE VUE

Quelques résultats technico-économiques de 2014

© BTPL

En €/t de lait

Passer d’une petite ferme familiale à une entreprise de plus de 20 salariés, un défi pour le couple.

Exploitation Meiners

Moyenne des éleveurs de l’EDF

Produits totaux

435

461

dont produit lait

401

392

Charges totales

375

478

dont charges opérationnelles

159

196

Bénéfice de l’entreprise (hors DPU)

60

-18

Prix de revient (base de calcul EDF)

337

404

Source : European Dairy Farmers (EDF), congrès de Rostock (Allemagne, juin 2015)

veaux reçoivent 2 l de colostrum, via un drenchage si besoin. Ils restent 30 jours en niches individuelles et sont nourris au colostrum pour leurs six premiers repas, puis au lait entier (trois repas de 3 l par jour). Ensuite, ils sont rassemblés par groupe de sept dans des cases collectives.

petits-déjeuners avec des activités ludiques par équipe ; ce qui crée une vraie cohésion entre employés. La productivité du travail avoisine 61 h/vache/an, son coût 12,7 €/h. L’épouse d’Eckhard est vétérinaire et a ouvert un cabinet sur l’exploitation. Deux fois par semaine, elle donne deux heures de consultation pour les animaux de compagnie. Sur l’élevage, c’est elle qui est responsable des vaches laitières.

Encore plein de projets dans les tuyaux Pour s’occuper de 1 200 bovins, 700 ha, du biogaz, etc., les Meiners emploient 22 salariés. Deux sont dédiés en permanence à la construction et à la maintenance des bâtiments (il y a des travaux tous les ans). Les managers organisent régulièrement des

L’été dernier en effet, Eckhard et Dorothée avaient la ferme intention d’accroître encore l’effectif de leur cheptel, dans un premier temps jusqu’à 1 400 vaches. Dans les années qui viennent, ils devront choisir entre continuer à se développer ou se diversifier. Une décision qui sera prise avec la prochaine génération d’exploitants, leurs trois enfants. ●

© BTPL

Le passage d’une petite ferme familiale à une entreprise de plus de 20 employés a été un défi pour le couple, qui a dû s’adapter sans cesse pour suivre la croissance de la structure. De nombreux projets sont

encore dans les tuyaux : l’aménagement d’une nouvelle étable pour les génisses et l’optimisation des bâtiments existants.

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Un seul trayeur suffit dans la récente salle de traite 2 x 20 TPA avec sortie par l’avant.

© BTPL

Très impressionnant, ce silo de maïs géant ! On se sent vraiment minuscule à côté...

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D’autres reportages dans des élevages allemands sur www.terre-net.fr/mag/56allemagne Web -agri

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SUR LE WEB

Les veaux restent 30 jours en niches individuelles, où ils sont nourris à l’aide d’un "taxi lait".

Après trois semaines, les veaux sont élevés en cases collectives munies d’un parc couvert.

Astucieuse, la brouette pour transporter les veaux des niches individuelles vers les cases collectives !

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2016

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STRATÉGIES

En avant marge

Contractualisation du blé tendre

Agri-éthique, une filière équitable pour sécuriser le prix au producteur En juin 2013, la Cavac a lancé la démarche Agri-éthique, une contractualisation équitable du blé tendre, offrant au céréalier un prix fixe rémunérateur pendant trois ans, et une visibilité sur les achats pour les meuniers et les boulangers engagés. Trois ans après, le nombre grandissant de partenaires témoigne du succès de cette initiative. PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

D

u blé payé 180 €/t au producteur pendant trois ans : voilà ce que propose Agri-éthique, une démarche de contractualisation du blé sur l’ensemble de la filière, du champ jusqu’à la baguette. « Principal objectif de l’initiative : déconnecter les acteurs, notamment l’agriculteur, de la volatilité des marchés et de ses effets négatifs sur les prix », explique Ludovic Brindejonc, directeur général d’Agriéthique France. Le projet a été lancé en juin 2013 par la coopérative vendéenne Cavac. Pour le producteur, Agri-éthique équivaut à un contrat sur un volume, un prix et une durée définis. « Les exploitants peuvent contractualiser jusqu’à 30 % de leur production pour une période de trois ans. »

Vu les cours affichés ces dernières semaines, un prix ferme s’approchant de 180 €/t n’est pas une mauvaise affaire. La fixation du prix payé à l’agriculteur se base sur les coûts de production. Un principe qui fait légitimement rêver bon nombre d’éleveurs de vaches laitières ou de bovins viande. « En fixant le prix du blé sur trois ans, Agriéthique permet à chacun de s’assurer une visibilité et une stabilité sur ses volumes de production », martèle Ludovic Brindejonc.

rents maillons est définie sur le long terme. Cette sécurisation du prix des matières premières à tous les échelons apporte davantage de confiance pour investir et créer, directement ou indirectement, des emplois.

“ Des perspectives économiques, sociales, environnementales et locales „

Car le céréalier n’est pas le seul gagnant. En aval de la filière, le prix est tout aussi sécurisé pour le meunier et le boulanger. Et la répartition de la valeur ajoutée entre les diffé16

Agriculteurs, meuniers et boulangers s’engagent sur un prix fixe du blé et de la farine pendant trois ans.

Terre-net Magazine I Mai 2016

Ainsi, Agri-éthique comporte aussi une dimension sociale. Contractualiser en direct avec le meunier et les boulangeries des environs contribue à dynamiser les territoires.

À l’instar des entreprises participantes, les agriculteurs s’engagent eux aussi. « La production du blé représente 80 % de l’impact d’une baguette de pain, ou d’un autre produit à base de farine, sur l’environnement. Chaque exploitant signa-

© WATIER-VISUEL

Du pain "Max Havelaar", local en plus !

N

Vi

taire du pacte Agri-éthique devra mener, au minimum, une action innovante source de gains environnementaux sur l’eau, l’air ou le sol. » Les opérations à mettre en œuvre sont à la guise du producteur. Il peut semer des couverts, enrichir ses sols pour limiter les apports d’azote, installer des indicateurs de suivi de la vie biologique de ses parcelles... Trois ans après sa création, Agri-éthique est un succès : de plus en plus de meuniers, de boulangers et d’agriculteurs veulent adhérer. Lancée par la Cavac, l’initiative a fait sa place sur le secteur de la coopérative et prend une dimension nationale conforme aux aspirations de ses fondateurs. Et elle s’étend aux filières vin et blé noir. « Agri-éthique regroupe désormais plus de 600 producteurs et autant de boulangers. Trois industriels se sont joints au mouve-

HAR

www.h

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STRATÉGIES ment. » Au centre de la chaîne, Ludovic Brindejonc peut compter sur 14 meuniers partenaires et 8 organismes stockeurs.

polyculteur-éleveur à Jard-sur-mer (commune de Vendée)

« Agri-Ethique donne de la visibilité sur trois ans et contribue à valoriser notre travail » © FRANCK BLUTEAU

Outre la Cavac, la démarche a séduit le groupe CAPL en Provence et Languedoc, Triskalia, la Dauphinoise, Bourgogne du Sud, Demograins, la coopérative CEA et l’Epi salvagnacois. Et la liste des adhérents s’allonge au fil des mois. La Boulangère, qui fabrique des brioches et viennoiseries, vient de signer au printemps 2016.

Franck Bluteau,

« Le développement des partenaires en bout de chaîne augmente le nombre d’agriculteurs impliqués et les volumes contractualisés », assure Ludovic Brindejonc. L’ambition nationale d’Agri-éthique ne concerne pas que le blé tendre, son produit d’origine. « Nous aimerions élargir cette contractualisation à d’autres productions : le lait, le porc et la viande bovine. » ●

« Étant déjà engagé dans des contrats durables pour le blé dur, ma culture principale, j’ai adhéré au projet Agri-éthique dès son lancement en 2013, en contractualisant environ 25 % de « Une marque de reconnaissance. » ma production estimée de blé tendre, soit un peu moins de 50 t. À l’époque, j’y suis allé assez timidement car les prix sur le marché étaient plutôt satisfaisants, au-dessus de 220 €/t. Mais quand on regarde la moyenne des prix de vente des cinq dernières années, le prix proposé par Agri-éthique – autour de 175 €/t – permet de sécuriser une partie de la production et assure un résultat minimum. En 2016, j’ai à nouveau signé pour trois ans, avec ce même prix fixe. Au regard des cours actuels du marché, c’est plutôt intéressant. Et ce contrat me permet de diversifier mes modes de commercialisation. Dans le contexte actuel, connaître son prix de vente avant de semer est un plus. Au-delà du prix, Agri-éthique est également une démarche de filière avec un ancrage territorial. Des meuniers et des boulangers autour de chez moi se sont progressivement impliqués dans le dispositif. Les boulangers affichent de plus en plus que leur pain en est issu, et que le blé utilisé pour faire les baguettes a été cultivé aux alentours. Pour nous, les agriculteurs, c’est une marque importante de reconnaissance et de valorisation de notre travail. »

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20/04/16 10.59


STRATÉGIES

Performance productions animales

Insémination artificielle profonde

Meilleurs résultats en semence sexée et transplantation embryonnaire La start-up française Elexinn vient d’inventer le pistolet d’insémination profonde XtremiA. Une petite révolution dans le domaine de la reproduction bovine. Les premiers résultats montrent une amélioration de 15 % du taux de réussite de la semence sexée, et offrent de bonnes perspectives pour la transplantation embryonnaire. Démonstration au Gaec de Chichery dans l’Yonne. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr

«

P

our les spermatozoïdes, réussir à atteindre et pénétrer dans l’ovule, c’est comme demander à un million d’hommes tout nus de gravir l’Everest en plein hiver ! », s’amuse à comparer Mathieu Thomas, inséminateur à la Cecna, une coopérative d’IA basée à Migennes dans l’Yonne. Car en insémination comme en alpinisme, une fois le col passé, il faut gravir le sommet.

La gaine souple se courbe dans la corne L’insémination profonde existe depuis plusieurs décennies sur les truies et les juments mais, faute de matériel approprié, les multiples essais sur les vaches se sont jusqu’alors soldés par un échec.

L’insémination artificielle profonde commence obligatoirement par une échographie pour évaluer l’aptitude à la reproduction de la vache et identifier dans laquelle des deux cornes utérines se trouve le follicule prêt à ovuler. L’occasion pour Mathieu Thomas, inséminateur au sein de la coopérative Cecna, d’échanger avec Romain Pichon, l’un des six associés du Gaec de Chichery.

que de 36 % sur les femelles prim’holsteins (55 % sur génisses), contre 46 % sur les Montbéliardes et 43 % sur les Normandes. L’entreprise Elexinn, à l’origine de l’insémination profonde, est une "jeune pousse" qui a germé en 2009 au sein de l’ancien groupe fertilité femelle d’Allice (ex-Unceia), puis a été mise en place par la coopérative Cecna (région centre nord) avec l’aide d’Eliacoop (Rhône-Alpes) et Codelia (Sud-Est).

“ 10 points de plus en 1ère IA „

SUR LE WEB

Depuis ses débuts en 1946, l’IA bovine n’a presque pas évolué. Pourtant, la fertilité des vaches a fortement diminué avec l’augmentation des performances laitières. En effet, le taux de réussite de la première insémination n’est

Web -agri

Pour tout savoir sur la reproduction bovine :

www.terre-net.fr/mag/56reproduction

18

Terre-net Magazine I Mai 2016

Auparavant, pour tenter une IA profonde ou poser des embryons, il fallait manipuler la corne à travers la paroi du rectum pour faire avancer la sonde le plus profondément possible. Avec le risque que le pistolet en inox blesse l’animal. Les modèles XtremiA, eux, se composent de différentes matières plastiques qui s’adaptent aux contraintes anatomiques de la vache. Ils doivent être à la fois suffisamment rigides pour franchir le col sans difficulté et assez souples pour aller ensuite, doucement et

facilement, se courber jusqu’à 25 cm dans la corne utérine du côté pré-ovulatoire. Mais plus qu’un pistolet en plastique, XtremiA est un nouveau concept d’insémination animale, qui associe un matériel d’une nouvelle génération à un protocole visant à mesurer l’aptitude à la reproduction de la femelle avant insémination. Avec l’insémination profonde, fini les "pousse-paillettes" ! « Néanmoins, le geste est assez technique et demande un peu d’expérience, fait remarquer Agathe Decherf, ingénieur de recherche chez Elexinn. Comme il faut échographier, chaque

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Pour poursuivre la métaphore, c’est comme si on déposait les alpinistes en hélicoptère au dernier camp de base plutôt que de commencer l’ascension à Katmandou ! De plus, les cornes utérines peuvent être de longueur très variable selon la taille de l’utérus de la vache, son âge et son nombre de gestations.

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Le concept d’insémination profonde XtremiA, mis au point par Elexinn, consiste à déposer la semence à la jonction utéro-tubaire, qui se trouve au fond de la corne utérine, 25 cm environ après le passage du col de l’utérus.

Il a fallu trois ans à Agathe Decherf d’Elexinn et Pierrick Drevillon, directeur technique de la Cecna, pour mettre au point le concept XtremiA.


STRATÉGIES

+ 6,43 points, soit 15,2 % d’écart

42,30 % 51,27 %

PAS DE GESTATION

57,70 %

Le pistolet XtremiA est suffisamment souple et peut se courber pour aller jusqu’à 25 cm dans la corne utérine du côté pré-ovulatoire.

Au vu de l’amélioration significative des taux de vêlage en semence sexée (6,43 points de mieux), XtremiA devrait permettre de généraliser cette technologie sur les vaches laitières multipares.

visite dure un quart d’heure de plus, mais nous avons de très bons retours des inséminateurs. L’IA profonde permet en effet de recentrer ce métier sur les performances de reproduction. »

la semence à 25 cm dans la corne, XtremiA devrait résoudre en partie ce problème. Cette technique faciliterait également la mise en place d’embryons à transplanter dans la corne.

Les résultats semblent à la hauteur des espérances. « On peut augmenter d’une dizaine de points le taux de réussite en première IA », précise la jeune femme. En 2014, sur 2 500 inséminations de vaches laitières et allaitantes, dont 400 en semence sexée, ce dernier se situerait entre 41 et 53,6 % selon les inséminateurs.

Pour la chercheuse, « elle devrait simplifier et standardiser le geste de la transplantation embryonnaire ». « Tous les techniciens formés à XtremiA seront capables de poser des embryons. Plus besoin de faire une piqûre épidurale au niveau de la queue. »

Rattraper les points perdus en semence sexée © TERRE-NET MÉDIA

48,73 %

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SEXÉE

GESTATION

« XtremiA apporte une réelle valeur ajoutée sur la principale cible du projet, à savoir, la semence sexée », se réjouit Agathe Decherf. Une fois décongelée, celle-ci contient cinq fois moins de spermatozoïdes viables que la semence conventionnelle. Grâce à l’insémination profonde, on devrait pouvoir rattraper les quelques points de fertilité perdus. » L’essai a ainsi montré une amélioration statistiquement significative des taux de vêlage en semence sexée : de 42,3 % avec une IA classique à 48,73 % avec XtremiA, soit 6,43 points d’écart (+ 15,2 %) (cf. graphique ci-dessus).

Source : Elexinn

Comparaison des taux de vêlage en semence sexée entre une IA classique (T) et une insémination profonde XtremIA

« Ainsi, le taux réussite de cette intervention serait amélioré. Ce qui reste à prouver sur un large échantillon. » Le surcoût de l’insémination profonde varie de 12 à 15 € (avec

deux retours) selon la quantité de doses. La Cecna, elle, propose un tarif tout compris à 22 € par IA, sans retour. Par ailleurs, Elexinn envisage de former à l’utilisation XtremiA d’autres coopératives, des vétérinaires, voire des producteurs inséminant eux-mêmes. Selon l’entreprise, cette méthode d’insémination devrait également aider à faire face à la forte baisse du nombre d’éleveurs (- 50 % des IAP en 10 ans dans la zone couverte par la Cecna) dans le sud-est du Bassin parisien, une région de polyculture-élevage. Car la petite start-up voit loin et a bien l’intention de commercialiser son innovation dans le monde entier. ●

Le concept XtremiA en quatre étapes 1- Échographier, pour savoir dans quelle corne utérine l’ovulation va avoir lieu, puis trouver le follicule. Si on ne le voit pas, pas la peine d’inséminer, même en IA classique. 2- Décongeler la paillette et préparer en même temps le pistolet XtremiA, qui est muni d’une double gaine à usage unique (reconnaissable à sa couleur rose avec la protection et le manchon en plastique).

3- Passer le col à l’aide de la partie rigide du pistolet (en gris sur la photo). 4- Pousser la partie rose de 25 cm dans la bonne corne utérine grâce à la gaine souple. Repousser la double gaine pour déposer la semence en badigeonnant la corne.

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Du fait de leur productivité élevée, la circulation hormonale de ces femelles est généralement plus rapide, ce qui diminue l’activité de la muqueuse utérine et ralentit la remontée des spermatozoïdes dans la corne. Ces derniers accèdent plus difficilement à l’ovocyte, d’où une dégradation de la fertilité. En déposant

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L’IA profonde s’avère également intéressante pour les vaches ayant des troubles utérins. Par exemple, les hautes productrices, cyclées normalement mais qui sont à plus de trois IA, et que l’éleveur souhaite tout de même conserver.

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Faciliter le transfert d’embryons


STRATÉGIES

Incontournables

La génomique est parfois capable de faire des miracles ! La surprise de l’indexation prim’holstein d’avril 2016 s’appelle Louxor H2E. Le petit dernier de l’entreprise de sélection Évolution est indexé à 237 points d’Isu. Du jamais vu ! Un score génomique qui place Louxor 24 points devant le deuxième taureau français, James Bond H2E. Né à l’Earl Chartier à Merdrignac (Côtes-d’Armor), Louxor est un pur produit du schéma XY Création : c’est un fils d’Iznogoud H2E, lui-même fils de Creol Toy H2E (Toystory). Un pédigrée plutôt facile à utiliser dans la population holstein.

En fourrage, 44 % des éleveurs ont emblavé la même surface qu’en 2015, 27 % ont l’ont réduite et 16 % l’ont accrue (- 10 points comparé au même sondage effectué l’an passé). 13 % des répondants ne font pas cette culture.

Élanco et Novartis santé animale regroupent leurs activités

Agriculture biologique et alternative Tech&Bio 2016 se joue en région

Élanco a finalisé l’intégration de Novartis santé animale en France. Ainsi, une seule et même société, Élanco France SAS, réunit l’ensemble des activités de santé animale du groupe Lilly sur le marché français. Le site d’Huningue dans le Haut-Rhin est dédié à la fabrication de médicaments vétérinaires pour Élanco. Ceux-ci sont ensuite exportés dans plus de 70 pays.

Créé par les Chambres d’agriculture, le salon Tech&Bio permet aux professionnels d’échanger sur les pratiques agricoles biologiques et alternatives, prenant mieux en compte notre environnement. Aujourd’hui de dimension européenne, il a lieu les années impaires dans la Drôme et se décline les années paires en événements interrégionaux, ciblés sur une production : les Rendez-vous Tech&Bio. Proposant des ateliers techniques, des conférences, des démonstrations, des plateformes d’expérimentation, ces derniers s’adressent à tous les agriculteurs en système grandes cultures et polyculture-élevage, bio ou conventionnel. Entrée gratuite mais inscription obligatoire sur www.rdv-tech-n-bio.com

© TERRE-NET MÉDIA

Le revenu des éleveurs laitiers divisé par deux, sauf dans les secteurs AOP Le revenu de nombreux producteurs de lait a été divisé par deux entre 2014 et 2015 et s’avère même négatif pour un quart des élevages de plaine. À partir d’un échantillon de 311 exploitations laitières françaises, Inosys-Réseaux d’élevage, animé par les Chambres d’agriculture et l’Institut de l’élevage, décrit les résultats courants avant impôt et cotisations sociales (RCAI) réellement perçus par les exploitants (€/UMO). Suite à la crise du lait, à la sécheresse et à la baisse des aides Pac, beaucoup de fermes sont en grande difficulté, sauf dans les zones de "montagne de l’est" (AOP Comté et IGP Tomme de Savoie), seule filière laitière parvenant à nourrir son homme en 2015. 20

Terre-net Magazine I Mai 2016

Quant au maïs grain, les superficies sont stables chez 22 % des producteurs. Un tiers les ont diminuées et seuls 10 % les ont augmentées (- 22 points comparé à n-1). 36 % ne cultivent pas de maïs.

© JOUFFRAY-DRILLAUD // MONSANTO

237 points d’Isu pour Louxor, pharaonique !

Avec des cours à moins de 160 €/t et une conjoncture laitière difficile, les surfaces de maïs grain et fourrage devraient baisser en 2016 par rapport à l’année dernière. C’est ce qui ressort d’un sondage en ligne réalisé en avril sur Terre-net et Web-agri.

Salon de l’herbe dans l’Allier Pour son retour à Villefranche d’Allier les mercredi 1er et jeudi 2 juin 2016, le Salon de l’herbe devient le Salon de l’herbe et des fourrages. Pour la première fois, les éleveurs du Centre et du Massif Central pourront découvrir eux aussi, comme leurs homologues du Grand Est et du Grand Ouest, des solutions pour produire à la ferme du maïs, des betteraves fourragères, de la chicorée, du sorgho BMR et bien sûr des graminées et des légumineuses fourragères. Une offre semencière élargie sera présentée en micro-parcelles, assortie de matériels adaptés.

© SALON DE L’HERBE

© ÉVOLUTION

© MONOSEM

Tendance à la baisse pour les surfaces en maïs


STRATÉGIES

Effluents phytos :

© TERRE-NET MÉDIA

© MONOSEM

© AXE-ENVIRONNEMENT

le procédé BF Bulles homologué en grandes cultures

Axe-Environnement a reçu un nouvel agrément de cinq ans à compter du 11 mars 2016, délivré par le ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer, pour son système de traitement des effluents phytosanitaires BF Bulles. Déjà agréé en arboriculture et viticulture, ce dispositif utilise l’ultrafiltration sur charbon actif. Il peut désormais gérer les effluents générés en grandes cultures, y compris ceux issus des traitements de semences.

Syngenta Nouvelle plateforme de sélection des hybrides en céréales et colza Syngenta annonce la construction d’une plateforme d’innovation près de Chartres en Eure-et-Loir, dédiée à la recherche sur les hybrides de céréales et de colza. Dès le 1er janvier 2017, elle devrait accueillir la majorité des activités de sélection du groupe concernant ces espèces, qui se trouvent actuellement à Orgerus (Yvelines) et à Ressons (Oise). Une dizaine de millions d’euros seront investis pour le développement du site. D’après le semencier, Chartres dispose d’une situation agro-climatique optimale pour la sélection et la multiplication des semences de ces deux cultures.

Monsanto et Jouffray-Drillaud lancent Nitragin Gold, un inoculant naturel fixateur d’azote, spécifique de la luzerne (Medicago sativa) et du mélilot (Melilotus albus, M. officinalis, M. indicus). Composé de la bactérie Sinorhizobium meliloti (souche NRG-185-1) à 300 millions de cellules viables par gramme, ce traitement de semences assure une meilleure valorisation de l’azote de l’air. Nitragin Gold entraînerait des gains de rendement de l’ordre de 12 % et de protéines de 7 % environ. Son arrivée sur le marché français fait suite à l’autorisation délivrée par l’Anses le 27 novembre 2015 (AMM 1150014). Pour 2016, le produit est disponible sur les semences de luzerne bénéficiant de la technologie SAS Gold, associant pré-inoculation et micro-nutrition.

© TERRES OLÉOPRO

© JOUFFRAY-DRILLAUD // MONSANTO

Nitragin Gold booste le rendement de la luzerne

La marque filière Terres OléoPro s’affiche dans les rayons Terres OléoPro, la marque de la filière française des huiles et protéines végétales, a annoncé la création d’une charte d’engagement pour les marques dont les produits contiennent des graines oléoprotéagineuses. Désormais, ces derniers porteront le logo "Terres OléoPro" sur leur emballage. L’objectif : créer davantage de lien entre agriculteurs et citoyens et garantir la qualité et l’origine française des denrées estampillées. La marque d’huile de table Fleur de Colza est la première à adhérer à la démarche.

© SALON DE L’HERBE

Agronutrition lance Connectis, un biostimulant à base de champignons Agronutrition, filiale du groupe De Sangosse, obtient l’homologation du biostimulant fongique Connectis en grandes cultures, vigne, vergers, horticulture et maraîchage. Cette préparation, à base de champignons endomycorhiziens naturellement présents dans le sol (Rhizofagus irregularis), rejoint la gamme BioFertiliser Technologies de la firme toulousaine. Elle est reconnue pour améliorer l’assimilation des éléments fertilisants et pour stimuler le croissance racinaire et la production de biomasse.

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2016

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STRATÉGIES

Performance productions végétales

Multiplication de semences

« Une meilleure valorisation de la surface cultivée » Chez Thomas Bourgeois, la multiplication de semences se pratique de père en fils. Le choix des espèces varie selon les époques et se concentre aujourd’hui sur les céréales. Une activité exigeante, mais source de revenus et avec peu d’investissements. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr

T

homas Bourgeois cultive 248 ha de céréales et d’oléoprotéagineux à Léglantiers dans l’Oise. Multiplicateur de semences depuis 1992, il consacre plus de 40 % de sa SAU à cette production. L’agriculteur multiplie pour SaatenUnion trois variétés de blé, dont des parents d’hybrides, une d’orge de printemps, une d’avoine et une de lin oléagineux.

40 à 60 €/t de plus en céréales Blé, colza, pois et maïs, en cultures de vente, complètent l’assolement. « J’utilise le même matériel quelle que soit la destination de la parcelle. C’est simple, même si je dois soigner particulièrement le nettoyage avant de changer de champ. » Le niveau de rémunération incite aussi à se lancer dans cette activité. « Au niveau du brut livré, je dégage 40 à 60 €/t 22

Terre-net Magazine I Mai 2016

© TERRE-NET MÉDIA

« Le blé dispose d’un pouvoir de multiplication de 110 à 150, autrement dit un grain en donne entre 110 et 150. Celui de l’orge, de l’avoine ou du lin se situe plutôt autour de 100 », explique Thomas Bourgeois.

de plus pour mes semences de céréales. » Thomas Bourgeois, en charge des céréales et des protéagineux à la Fnams(1) où il est vice-président, précise ainsi qu’un atelier semences peut pallier l’impossibilité d’agrandir l’exploitation par une diversification très rémunératrice, qui dépend malgré tout des espèces choisies. « Prenons l’exemple d’une structure de taille moyenne, qui comporte une dizaine d’hectares de semences en plein champ à forte valeur ajoutée, potagères entre autres. »

S

La

milial), passion (goût de la nouveauté et de la technicité) ou opportunité (voisinage, rencontres, démarchage), la production de semences est aussi un choix économique.

« Les firmes semencières sont toujours en quête de nouvelles surfaces. » Thomas Bourgeois travaille sous contrats annuels avec Saaten-Union, qui en diversification avise le Gnis(2).

“ Une technique, avec une certaine part de risque „

« Le chiffre d’affaires, voire le revenu, sont quasiment identiques à ceux que dégagent quelques centaines d’hectares de grandes cultures. La technicité de ces productions, associée à une certaine prise de risques, expliquent cette situation. » Si elle se pratique par tradition (héritage fa-

Un contrôleur du Soc (Service officiel de contrôle et certification), ou un technicien agréé de l’établissement semencier, vérifie à chaque campagne que tous les critères de production sont respectés. « La condition sine qua non pour que mes semences puissent obtenir leur certification. »

Aug qua éco la g

Parmi les contraintes du cahier des charges, l’isolement. Une bande de 10 m doit séparer deux parcelles d’une même es-

Action 1€/litre


STRATÉGIES 140 000 ha dédiés en France

© TERRE-NET MÉDIA

SUR LE WEB

Notre pays est le premier producteur de céréales en Europe, avec près de 8 millions d’hectares. Pour les ensemencer, il faut environ 10 millions de quintaux de semences (dont la plus grande partie est certifiée), soit 140 000 ha.

Lire aussi Les multiplicateurs de semences en quête de reconnaissance sur www.terre-net.fr/mag/56semences

Une bande de 10 m doit séparer une parcelle de multiplication de semences d’une autre de même espèce.

pèce. Pour produire des parents d’hybrides, elle doit être augmentée de 10 m en raison d’exigences de pureté encore plus élevées.

Certification sous conditions

© TERRE-NET MÉDIA

Il faut également assurer un taux de germination de 85 % minimum. « Je dois donc veiller en particulier à la fusariose car elle peut altérer la faculté germinative des graines. » Thomas Bourgeois doit

éliminer toutes les repousses, surtout de folle avoine, afin de garantir la pureté spécifique de son lot. « Au-delà d’une folle avoine par 500 g, il sera déclassé. » La pureté variétale, quant à elle, est la préoccupation des équipes d’épurateurs de Saaten-Union qui viennent repérer les plantes ne correspondant pas au profil physiologique de la variété multipliée. « Ils passent au moment de l’épiaison, arpentent les champs et retirent les

SIRIUS

La précision buse par buse

brins les plus hauts, les plus courts… » L’agriculteur stocke toute sa production de semences, soit 700 t, dans des cellules à plat nettoyées, désinsectisées et après un vide sanitaire d’au moins un mois. « Le blé reste jusqu’en septembre-octobre, l’orge de printemps et l’avoine jusqu’en janvier-février, périodes auxquelles Saaten-Union récupère le produit. » ● (1) Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences (2) Groupement national interprofessionnel des semences et plants

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MACHINISME

Essai

Une silhouette de bête de course.

© TERRE-NET MÉDIA

Ann F

Claas Axion 870

C’est au cœur de la Beauce que le nouveau tracteur Claas passe à l’action. Une fois la remorque Maupu de 24 tonnes attelée, il prend la route pour une soixantaine de kilomètres. L’engin révèle alors tous ses talents, notamment en termes de confort, un point majeur pour le constructeur. Après plusieurs jours derrière le volant, Laurent Houvet, agriculteur, est conquis. PAR SÉBASTIEN DUQUEF // sduquef@terre-net-media.fr

nement de la ferme de la Motte à Talcy dans le Loir-et-Cher. Tester l’engin avec un outil de travail du sol aurait sans doute été plus pertinent mais les conditions météo étaient trop mauvaises.

La transmission CMatic, souple et simple à utiliser

Le 870, c’est le nouveau fleuron de la série 800. Fabriquée au Mans, cette bête de course a été mise à l’épreuve de la route Le pilote : Laurent Houvet, agriculteur à pendant trois jours pour transporter des Nonvillers-Grandhoux en Eure-et-Loir. oignons jusqu’au centre de condition- Passionné de machinisme, il aime dé24

Terre-net Magazine I Mai 2016

couvrir de nouveaux matériels. Le bolide qu’il s’apprête à conduire développe pas moins de 295 ch. Répondant aux exigences de la norme Tier 4 final, le moteur FPT de 6,7 l de cylindrée utilise la technologie SCR, associée à un catalyseur d’oxydation diesel (Doc). Sa puissance noSUR LE WEB

D

ébut février, la rédaction s’est rendue dans la plaine beauceronne chez Vincent Launay, entrepreneur à Bercis, un hameau de la commune de Sancheville en Eure-et-Loir. Objectif : essayer le tracteur Claas Axion 870 et vérifier ce qu’il a dans le ventre.

La présentation du tracteur Claas Axion 870, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/56axion

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Un tracteur pour la compétition !

Le sys ab Ra Le em Le Po


MACHINISME minale, de 280 ch, est augmentée à 295 ch grâce au Claas Power Management. Point de vue transmission, le modèle présenté est équipé d’une variation continue, appelée CMatic chez Claas. Le chauffeur sélectionne le mode joystick (ou pédale) et donne une impulsion vers l’avant. Plus il pousse, plus la boîte sait qu’elle doit être réactive et atteindre rapidement la vitesse programmée. « Là, on sent bien le couple du moteur et l’expression des 295 ch. Le relief beauceron n’est pas très accidenté. Seulement quelques côtes, qui ne l’ont même pas ralenti. Au transport, c’est important. »

« Après ces quelques kilomètres de prise en main, j’ai hâte de conduire à nouveau ce tracteur. Et cette transmission, quelle souplesse ! Elle apporte au tracteur une nervosité incomparable. Attention, ça pousse ! », s’exclame l’agriculteur. La pompe hydraulique débite 110 l/ min (150 en option) et alimente trois à

sept distributeurs électrohydrauliques. À l’avant, deux capacités de relevage possibles : 4,6 ou 5,8 t. Chacun des modèles de relevage est équipé d’un amortisseur d’oscillation et de commandes extérieures. En option, l’agriculteur peut ajouter une prise de remorque, une prise Isobus, quatre coupleurs hydrauliques supplémentaires, le contrôle de position

Cette boîte, très recherchée sur cette plage de puissance, se pilote intégralement depuis le levier CMotion de l’accoudoir Cebis. Conçu comme une souris d’ordinateur, ce dernier est vraiment ergonomique. Quel que soit le mouvement à exécuter, la main n’est jamais sous tension. De quoi effectuer, sans effort ni Ann FASTRAC 4000 178x123 02_2015_Mise 1 les 02/02/15 14:53 ! Laurent Page1 Houvet, agriculteur en Eure-et-Loir, pilote un vrai bolide... 295page ch dans starting-blocks fatigue, de longues journées de travail. en

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L’investissement gagnant

Le JCB FASTRAC Série 4000 c’est une suspension intégrale, une cabine grand luxe CommandPlus et un système de freinage à disques externes pour des vitesses de travail plus élevées, un confort inégalé et une sécurité absolue. La toute nouvelle chaîne cinématique avec la transmission CVT, les 4 roues directrices, le système RapidSteer, et la compatibilité GPS rendent la conduite très facile, maximisent la maniabilité et la productivité. Les points d’attelage multiples et les diverses combinaisons d’outils augmentent la polyvalence, les charges embarquées et l’autonomie. Ainsi, le travail se fait plus rapidement. Le JCB FASTRAC Série 4000, l’investissement gagnant. Pour une démonstration ou une question, contactez-nous : france.jcbmarketing@jcb.com

www.jcb.fr Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2016

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© TERRE-NET MÉDIA

De longues journées de travail sans effort


MACHINISME

Essai

et la prise de force 1 000 t/min. Pour ce qui est du relevage, il est à la hauteur des performances de l’athlète : 10,2 t à la pesée. Le contrôle de position et les commandes extérieures sont de série. Seul le contrôle actif de patinage est en option. Côté prise de force, le constructeur propose deux combinaisons de trois régimes : 540/540 Éco/1 000 ou 540/1 000/1 000 Éco (en option).

9 t pour 295 ch, un empattement de 2,98 m

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À bord, rien n’a été laissé au hasard. Claas est en effet très attentif au bien-être du conducteur. Le pont avant suspendu Proactiv, comme la cabine, optimisent le confort. Quatre ressorts assurent la suspension mécanique de cette dernière. Avec seulement quatre montants, elle s’avère spacieuse et offre une vision à 360°. Le dégagement important au niveau du capot facilite l’accès aux organes du moteur.

Le levier CMotion, sur l’accoudoir Cebis, regroupe toutes les fonctions du tracteur. Conçu comme une souris d’ordinateur, il est ergonomique.

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« Le tiroir situé entre les barreaux de l’escalier : une excellente idée. Car la caisse à outils dans la cabine, non merci ! Quand on fait beaucoup de route, tournevis, clous et boulons s’entrechoquent avec les vibrations et les secousses. Un bruit plutôt agaçant. En plus, le tiroir ferme à clé, elle est en sécurité. »

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Climatisation automatique, siège chauffé à suspension pneumatique active, compartiment réfrigéré, lunch box... « Tout est réuni pour être à l’aise, résume Laurent. Et quel espace à l’intérieur ! Essentiel quand on passe 10 à 12 h par jour en tracteur. »

En actionnant un levier, on peut décompresser les connecteurs hydrauliques, ce qui facilite le branchement/débranchement des prises.

Norme moteur

Stage IV/Tier 4 final SCR + Doc

Transmission

CMatic

Hydraulique

100 l/min (150 l en option)

Régime prise de force

540/540 Éco/1 000 ou 540/1 000/ 1 000 Éco

Capacité de relevage

10,2 t

Confort

Pont avant suspendu Proactiv Cabine à suspension mécanique et à 4 montants

Source : Claas

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Terre-net Magazine I Mai 2016

Embarquez votre déjeuner dans la lunch box pour les longues journées de travail.

Le pont avant suspendu Proactiv, associé à la suspension de cabine, procure un grand confort.

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Motorisation

FPT 295 ch 6 cylindres 6,7 l de cylindrée

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Fiche technique du Claas Axion 870

© TERRE-NET MÉDIA

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Cet engin est taillé pour la course. Le rayon de braquage de 5,31 m le rend très maniable. Le rapport poids/puissance est

Grâce au tiroir placé sous l’échelle d’accès, il est possible de stocker une caisse à outils.

Avec seulement quatre montants, la cabine est spacieuse et garantit une vision à 360°.


MACHINISME POINTS DE VUE bon : 9 t pour 295 ch et un empattement de 2,98 m. Question lestage, quatre combinaisons de masses sont possibles à l’avant : 600, 900, 1 200 (600 + 600) ou 1 500 kg (900 + 600). Dans les roues arrière, les jantes 38 pouces amènent 259 ou 337 kg supplémentaires et celles de 42 pouces 220 ou 409 kg. D’ailleurs, la machine peut recevoir, à l’arrière, des pneus de 2,05 m de diamètre maximum (1,6 m à l’avant).

© TERRE-NET MÉDIA

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Pour une sécurité de haut niveau, l’Axion est muni en option du freinage pneumatique. Au volant, l’inverseur Revershift est doté d’une position Park Lock. Même si cette dernière n’est pas activée, le système de frein de parc se déclenche au bout de quelques secondes. Il n’y a pas besoin d’actionner le levier CMotion, pas plus que la pédale d’avancement. Sur le plan technologique enfin, le Cebis pilote toutes les fonctionnalités du tracteur. Relevage, distributeurs hydrauliques, vitesse et sens de marche… Tout est à portée de main. Et le modèle testé bénéficie d’un terminal de navigation couleur... ●

QUELLE VARIÉTÉ A DÉJÀ SÉDUIT 13 250 COLZAÏCULTEURS* ?

Laurent Houvet, céréalier à Nonvillers-Grandhoux, en Eure-et-Loir

Le bilan de l’essai et l’avis de Laurent Houvet, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/56bilan

© TERRE-NET MÉDIA

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SUR LE WEB

Laurent cultive une soixantaine d’hectares. Pour compléter ses revenus, il conduit des tracteurs chez Vincent Launay, entrepreneur à Bercis, près de Sancheville.

*Nombre de colzaïculteurs ayant acheté DK EXCEPTION. Estimation campagne 2015-2016 sur la base d’un panel de 4 408 colzaïculteurs représentatifs de la production de colza en France - Source TerrEtude. Crédits photos : Laurent Ghesquière.

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MACHINISME

Incontournables

Les remorques Anderson allègent la charge de travail

© CGAO

Tous les résidus végétaux KO avec le Karat 12

La remorque autochargeuse Anderson de CGAO est homologuée pour le transport sur route. Un chauffeur seul peut charger, transporter et décharger des balles rondes de foin ou de paille. Il est également possible d’alimenter en continu les chantiers d’enrubannage, ou de reprendre les balles enrubannées en continu au silo l’hiver. Cette machine est munie d’un bras de chargement latéral, d’un système de poussoir hydraulique et peut basculer pour le déchargement. Au catalogue : la TRB 1000 d’une capacité de chargement de 10 balles, la TRB 1400 (14 balles) et la TRB 2000 (20 balles).

Le nouveau cultivateur semi-porté Karat 12 est disponible en différentes largeurs de travail, de 4 à 7 m. Il est adapté en particulier aux techniques culturales sans labour sur sols lourds. Quatre rangées successives de dents, espacées de 23 cm, ameublissent le sol. En fonction du choix de la dent à montage rapide, le mélange est plus ou moins intensif. Le timon reprend le nouveau design des matériels Lemken : sections du châssis importantes (100 x 100 x 8 mm), 80 cm de dégagement sous châssis et 90, 80 et 90 cm d’espacement entre poutre. Ainsi, aucun débris organique ne constitue un obstacle. En option, les socs peuvent être équipés d’un élément de surcharge automatique qui se déclenche à 550 kg. Le réglage hydraulique du rouleau arrière ajuste en continu la profondeur de travail.

Massey Ferguson : Vision of the future fait escale en Afrique

Polyvalence : Horsch met les Maestro au diapason

Le 8 avril 2016, Massey Ferguson a invité les agriculteurs et les distributeurs agricoles de toute l’Afrique dans son exploitation high-tech de Lusaka en Zambie. L’objectif de cet événement, baptisé Vision of the future : promouvoir la mécanisation des fermes africaines.

Horsch propose une trémie frontale Partner FT pour accroître la polyvalence de ses semoirs Maestro. D’une capacité de 1 600 l et pressurisée, elle permet d’apporter des engrais mais aussi des semences et peut être associée au Maestro RC ou à un déchaumeur. Bien qu’elle pèse déjà 700 kg à vide, elle est prévue pour accueillir 300 kg de masse additionnelle afin d’améliorer l’adhérence du pont avant.

Avec une centaine d’engins présentés, il s’agit de la plus grande démonstration d’agro-équipements et de services agricoles organisée sur le continent depuis de nombreuses années. Et de la première apparition des MF 5700 (100-110 ch) et MF 6700 (112-132 ch). En tête d’affiche, la toute nouvelle moissonneuse-batteuse à secoueurs MF32 Advanced de 200 ch, destinée à l’Afrique et au Moyen-Orient. Sa trémie de 5 500 l accueille céréales, maïs, riz et pois.

© BEDNAR

Saxon et Centurion, des semoirs agronomes

Les déchaumeurs Atlas en route pour la France L’Atlas AN est capable d’incorporer une grande quantité de résidus en un seul passage. Il est doté de sécurités non-stop à ressorts sur chaque disque, ce qui augmente la pression au sol et assure une meilleure pénétration des disques dans la terre. De plus, les bras de support des disques sont reliés au châssis via le système Flexi-Box, qui ne nécessite pas de lubrification. Héritier de la version semi-portée des Atlas AO, AO-L et AM, ce nouveau modèle dispose des mêmes caractéristiques que ses grands frères : disques forges de Niaux de 620 mm, supports de bras soudés sans bride, régulation hydraulique de la profondeur, relevage hydraulique des déflecteurs latéraux et décrotteurs à démontage rapide. Prévu pour des travaux jusqu’à 16 cm de profondeur, cet outil exige 110 à 140 ch de traction.

En partenariat avec Bayer CropScience, Great Plains a mené un projet de recherche pour maîtriser le développement des adventices résistantes (agrostis, ray-grass, vulpin), via les cultures intermédiaires et sans produit chimique. Principale conclusion : la vesce, le trèfle et l’avoine noire jouent un rôle essentiel au niveau de la structure du sol, qu’elles stabilisent grâce à leur chevelu racinaire dense. Au passage du semoir, peu de terre se déplace, ce qui limite la levée des mauvaises herbes. Quel que soit le cas étudié, la marge progresse de 150 à 215 €/ha. Des économies qui incitent à se tourner vers les cultures intermédiaires.

(1) S 28

Terre-net Magazine I Mai 2016

TerreNet_20


MACHINISME

DU MARCHÉ

(1)

46,2q/ha DOUBLE RÉSISTANCE AU PHOMA

RÉSISTANCE À L’ÉGRENAGE

OPTIMISATION DE L’AZOTE

Source : Base de données DEKALB, essais internes et distributeurs, 2015, 198 lieux en France.

www.dekalb.fr

(1) Source : Kleffmann, marché certifié France 2015/2016. *Cultivez votre réussite. Crédits photos : Laurent Ghesquière. Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2016

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19/04/2016 16:03


MACHINISME

Pleins phares

Normes antipollution

SCR, EGR et Fap sur tous les modèles de tracteurs agricoles à l’horizon 2020 ? Les normes antipollution en vigueur pour les moteurs agricoles atteindront un nouveau palier à l’horizon 2020, avec la mise en application du Stage V, qui abaisse encore le niveau maximal d’émissions de particules. Une redéfinition des limites qui devrait aboutir à la généralisation des filtres à particules (Fap) sur les tracteurs et autres engins motorisés. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr

© TERRE-NET MÉDIA

Grâce au savoir-faire de FPT, motoriste de la marque, New Holland fera l’impasse de la vanne EGR sur ses futurs tracteurs Stage V, qui disposent de moteurs HI-SCR.

L

e mois de janvier 2019 marquera une nouvelle étape dans l’évolution des normes antipollution des moteurs agricoles, avec l’arrivée du Stage V qui diminuera encore le seuil maximal d’émissions de particules autorisé.

de changement prévu au niveau des rejets d’oxydes d’azote (NOx) qui correspondaient déjà, avec le Stage IV (0,4 g/ kWh), aux normes actuellement en vigueur pour les poids lourds (Euro 6).

Les tracteurs de plus de 750 ch concernés

Autre nouveauté du Stage V : la plage de puissance encadrée par les normes est étendue et englobera désormais les moteurs de 750 ch et plus, qui n’étaient pas concernés jusque-là. Toutefois, elle sera un peu moins sévère que pour les autres motorisations, avec des émissions limitées à 45 mg/kWh pour les particules et à 3,5 g/kWh pour les oxydes d’azote.

Effectivement, toutes celles émises par un moteur diesel n’ont pas la même toxicité. Les plus fines restent les plus dangereuses (lire l’encadré ci-contre). Jusqu’à présent, elles étaient bien évidemment comptées sans se soucier cependant de leur taille. En revanche, pas

Reste à savoir quand ces moteurs arriveront sur le marché car, comme pour les étapes précédentes, les motoristes seront autorisés à constituer des stocks. Autrement dit, les fabricants pourront stocker des moteurs à l’ancienne norme pour les monter plus tard, pendant un an

Pour les tracteurs de 75 à 750 ch, il passera de 25 à 15 mg/kWh, soit – 80 % ! En plus, le comptage des particules selon leur taille deviendra obligatoire.

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Terre-net Magazine I Mai 2016

Les particules et leurs impacts sur la santé Les particules fines (microparticules ayant un diamètre inférieur à 0,25 µm) sont aujourd’hui classées dans la catégorie des "cancérogènes probables" et sont reconnues responsables, depuis 2012 par l’OMS, de cancers du poumon. Elles seraient également incriminées dans d’autres pathologies pulmonaires et cardio-vasculaires. Leur toxicité dépend de trois paramètres : leur taille, leur nombre et leur composition chimique (nature des éléments adsorbés à leur surface). Elle est aujourd’hui difficile à analyser à cause de la diversité des particules contenues dans l’air (nature et origine). Mais une chose est sûre. Plus celles-ci sont fines, plus elles sont dangereuses, car elles accumulent des matières cancérigènes qu’elles transportent à leur surface. Or, elles sont capables de pénétrer dans les alvéoles et même dans le sang. Dans les cas les plus extrêmes, elles provoquent un épaississement sanguin, d’où des risques de coagulation dans les canaux les plus étroits. Il importe de rappeler par ailleurs que les particules fines, émises par les moteurs diesel, augmentent les réactions allergiques chez les individus sensibles.


MACHINISME seulement. Autre changement : avec le Stage V, l’Europe prend de l’avance sur les États-Unis qui, pour le moment, n’ont pas prévu de norme équivalente. Avec le Stage V effectivement, un autre paramètre doit être surveillé : le nombre de particules émises. Il ne devra pas y avoir plus de 1 x 10 e12 particules par kWh, soit un million de millions de particules maximum. Relèvent de cette nouvelle règle celles de plus de 23 nm. Le filtre à particules risque donc d’être de rigueur sur les engins agricoles.

Avec ou sans vanne EGR Dernière modification notable, le Inservice Monitoring ou l’introduction de mesures de conformité en conditions réelles d’utilisation. Concrètement, les moteurs devront être testés sur un banc d’essai mais également au champ.

Passons sous le capot. Après le Stage IV (Tier 4 final), qui a réellement démocratisé les motorisations utilisant un système de dépollution avec AdBlue (catalyseur SCR), le Stage V va imposer le filtre à particules (Fap). Un cadre législatif qui rend désuets les débats, pas si lointains, pour savoir quel est le dispositif le plus efficace entre les moteurs SCR ou EGR (recirculation des gaz d’échappement), avec ou sans Fap. Comme pour les poids lourds, le durcissement des normes implique une convergence des solutions techniques même si, à l’instar d’Iveco (groupe Fiat) sur son marché, certains tractoristes devraient pouvoir se passer de vanne EGR pour adopter l’association SCR + Doc + Fap. À noter toutefois, si elle augmente l’encombrement, la vanne EGR présente cependant l’intérêt de réduire la consom-

mation d’AdBlue en comparaison d’une motorisation type "SCR only". Côté portefeuille, les motoristes interrogés prévoient une augmentation du prix des moteurs bien inférieure à celle observée lors du passage du Stage IIIa au Stage IIIb et du Stage IIIb au Stage IV.

Un rythme effréné Ces contraintes supplémentaires annoncent-elles la fin du règne des motorisations diesel dans le monde agricole ? Pas si sûr. Car avec un nouveau "Stage" tous les trois à quatre ans depuis 1999, le rythme de développement imposé aux motoristes s’avère très rapide. Trop, diront certains, pour pouvoir étudier réellement (pour le moment en tout cas) des alternatives aux énergies fossiles avec de nouveaux types de motorisation (hybride, électrique, hydrogène). ●

Rétrospective des normes Stages I à V pour les moteurs agricoles de 75 à 750 ch Le Stage V en 5 infos clés

Catégories de tracteurs (par puissance en ch) 50 < P < 75

75 < P < 100

100 < P < 175

175 < P < 750

Avril 1999

Janvier 1999

Janvier 1999

NOx (g/kWh)

9,2

9,2

9,2

Particules (g/kWh)

0,85

0,70

0,54

• Les émissions de particules doivent baisser de 80 %, pas de changement pour les NOx.

Normes Stage I (Tier 1 aux USA)

• Le comptage des particules en fonction de leur taille devient obligatoire. • La norme s’applique pour tous les tracteurs agricoles (quelle que soit leur puissance). • Les moteurs de plus de 750 ch sont concernés.

Normes Stage II (Tier 2 aux USA) Entrée en application

Janvier 2004

Janvier 2003

Janvier 2002

NOx (g/kWh)

7,0

6,0

6,0

Particules (g/kWh)

0,40

0,30

0,20

Janvier 2008

Janvier 2007

Janvier 2006

HC + NOx (g/kWh)

4,7

4,0

4,0

Particules (g/kWh)

0,40

0,30

0,20

• Pas de Tier 5 annoncé.

Normes Stage IIIa (Tier 3 aux USA) Entrée en application

Quid des tracteurs vignerons ? L’introduction de nouveaux organes de dépollution sur les tracteurs vignerons est un réel défi technologique. Les modèles étroits ne peuvent pas se permettre de devenir plus larges.

Normes Stage IIIb (Tier 4 interim aux USA) Entrée en application NOx (g/kWh) Particules (g/kWh)

Janvier 2012

Janvier 2011

3,3

2,0

0,025

0,025

Octobre 2014

Janvier 2014

0,4

0,4

0,025

0,025

Janvier 2020

Janvier 2019

0,4

0,4

0,015

0,015

Première alternative : réhausser et allonger légèrement l’engin. Mais on perd en stabilité dans les coteaux et en maniabilité en bout de rang. L’autre solution, le downsizing, consiste à réduire la cylindrée du moteur pour une puissance donnée.

Normes Stage IV (Tier 4 final aux USA) Entrée en application NOx (g/kWh) Particules (g/kWh)

Les tractoristes ont obtenu une dérogation pour le Stage IV (dispense) et devraient passer directement du Stage IIIb au Stage V en janvier 2019 pour les moteurs de moins de 75 ch (en janvier 2020 sinon).

Normes Stage V Entrée en application NOx (g/kWh) Particules (g/kWh)

SUR LE WEB

© TERRE-NET MÉDIA

Entrée en application

Toutes les évolutions concernant les normes antipollution sur www.terre-net.fr/mag/56normes

Source : DieselNet

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2016

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LE DOSSIER

Grand angle

Enrubannage

C’est de la balle !

© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

PAR BENOÎT EGON, ROBIN VERGONJEANNE ET SÉBASTIEN DUQUEF // begon@terre-net-media.fr // rvergonjeanne@terre-net-media.fr // sduquef@terre-net-media.fr

Pourquoi aller mettre de l’herbe sous cellophane ? Peut-être que la pluie guette et que l’on craint de ne pas avoir le temps de faire de foin. Ou bien pour récolter un fourrage précoce, plutôt riche et équilibré en protéines et en énergie et qui, en plus, est très appétent pour les bovins. D’après un sondage en ligne sur Web-agri, plus de 80 % des éleveurs laitiers ou allaitants

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Terre-net Magazine I Mai 2016

font de temps en temps de l’enrubannage. 23 % d’entre eux conservent la majorité de l’herbe qu’ils récoltent sous forme enrubannée, derrière l’ensilage (39 %) et le foin (35 %). Beaucoup misent sur cette technique pour les fauches d’avril-mai et les dernières coupes d’automne, en particulier pour les petits chantiers d’herbe ou de luzerne qui ne méritent pas que

l’on débâche le silo. Autre avantage : bien qu’elles ne soient pas toujours très jolies, les balles plastifiées se stockent aisément à l’extérieur, sans bâtiment ni béton. Mais attention à distribuer ce fourrage à bon escient, car l’enrubannage est aussi le mode de conservation le plus cher…


LE DOSSIER

Enrubannage

Le plastique, c’est fantastique L’enrubannage est une technique de conservation des fourrages venue du nord de l’Europe, qui se développe en France depuis la fin des années 80. Le point sur l’origine de cette pratique et sur le marché des enrubanneuses. PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr

L

e saviez-vous ? L’enrubannage est directement dérivé de la palettisation industrielle sous plastique. Les éleveurs de bovins allaitants et d’ovins, avec des prairies permanentes en zones défavorisées (géographiquement et climatiquement), ont été les premiers à se lancer dans l’aventure.

Dès le début, ce mode de récolte et de conservation des fourrages s’est aussi développé dans certaines régions laitières, où la fenaison était délicate, au PaysBasque et dans les Vosges entre autres. Depuis, son efficacité s’est considérablement améliorée avec l’automatisation du procédé, le recours aux films larges et à deux bobines en simultané et bien sûr l’arrivée des presses enrubanneuses. © FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

Certes, comparé aux autres techniques, l’enrubannage représente un surcoût à la récolte mais, avec une utilisation rationnelle, il est compensé par l’économie réalisée sur l’aliment complémentaire.

Traçabilité du fourrage Selon Sébastien Vallas, directeur marketing chez John Deere France, l’enrubannage est utilisé aujourd’hui de deux manières principalement : - en dépannage. Dans ce cas, c’est une pratique complémentaire à l’ensilage d’herbe ou pour récolter une coupe tardive, qui ne peut plus être valorisée en foin.

© KUHN

Une technique de plus en plus efficace

Le modèle SW 4014 pour balles rectangulaires a été récompensé par plusieurs prix internationaux pour sa fonction AutoLoad, qui assure un enrubannage automatique et sans interruption.

- en technique principale pour effectuer la première coupe de printemps. Les arguments mis en avant : plus de souplesse dans la date de récolte, aucune dépendance à un chantier complexe, meilleure appétance… L’enrubannage permet aussi une traçabilité du fourrage. Et il est facile de constituer des stocks et leur qualité reste optimale tout au long de l’année. Un gage de sécurité.

© JOHN DEERE

D’une façon générale, les évolutions actuelles sur ces matériels portent sur la réduction du temps de travail et de la consommation de films. C’est pourquoi Kuhn propose le double pré-étireur e-Twin.

« Les enrubanneuses solos “ Une large gamme Sur ce système, les éléments coniques ont été pose sont généralisées dans de machines „ sitionnés pour que les deux les secteurs à fort potentiel bobines de film de 750 mm élevage, sans aucune apse superposent aux deux tiers. Les films, pellation », explique Mickaël Murer, chef collés ensemble, forment une couche produit enrubannage chez Kuhn. unique à la sortie du pré-étireur. « Là où l’ensilage est courant, comme dans l’ouest de la France, la tendance est plutôt aux presses combinées. »

Le combiné presse-enrubanneuse CR440 R du constructeur John Deere en action au champ.

lité du fourrage récolté. Mais globalement, nous sommes sur un marché mature. Celui des presses combinées par contre est en croissance », complète Mickaël Murer.

De nombreux constructeurs proposent une large gamme de machines : des enrubanneuses pour balles rondes en poste fixe aux modèles traînés pour grandes balles carrées, à destination des ETA. « Toutefois, le marché pour les éleveurs installés en individuel est cyclique, car corrélé à la qua-

« D’autres solutions voient aussi le jour. Avec les filets B-Wrap par exemple, il est possible de stocker une balle de foin (fourrage sec) à l’extérieur sans avoir besoin de l’enrubanner. Les avantages, outre un coût un peu plus faible : pas de manipulation supplémentaire ni de machine additionnelle », conclut Sébastien Vallas. ●

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33


LE DOSSIER

Alimentation

De l’enrubannage précoce pour finir les bovins Dans les systèmes herbagers, la finition des bovins avec des rations à base d’herbe enrubannée réduit nettement la part de concentrés azotés achetés. Dans le cas de rations sèches, cela économise aussi une part de céréales.

Engraisser des bovins à l’herbe, c’est possible même en hiver et dans des zones intermédiaires et herbagères à faible potentiel céréalier.

O

ui, il est possible d’engraisser des bovins à l’herbe, ce même en hiver et dans des zones intermédiaires et herbagères à faible potentiel céréalier. Plusieurs expérimentations ont montré qu’il est envisageable de finir des jeunes bovins (JB), des génisses ou des vaches allaitantes de réforme avec une ration à base d’herbe ou de luzerne enrubannée.

Malgré une densité énergétique un peu faible (0,75 UF), l’enrubannage d’herbe précoce distribué à volonté s’avère un bon fourrage de base pour engraisser de jeunes bovins en système herbager. Afin d’obtenir des performances de croissance comparables aux rations sèches, il faut un enrubannage précoce, fauché début épiaison, à l’optimum de ses teneurs en énergie et protéines (voir encadré 34

Terre-net Magazine I Mai 2016

p. 35). En fonction de la proportion de légumineuses dans la prairie, la complémentation énergétique et azotée devra être ajustée pour équilibrer la ration autour de 100 g de PDI/UF. À la ferme des Bordes dans l’Indre, la fauche précoce de fétuque élevée a lieu dans la première quinzaine de mai (750 degrés-jours environ) au stade fin montaison/début épiaison. Cette station expérimentale, gérée en partenariat par Arvalis-Institut du végétal et les Chambres d’agriculture (à noter, elle accueillera le salon Tech&Bio le 16 juin 2016), a testé différents régimes à base d’herbe enrubannée pour engraisser des broutards.Trois lots (enrubanné à volonté, ration sèche, mixte enrubanné puis sèche) d’une quinzaine de mâles charolais

ont commencé l’engraissement à un poids vif de 365 kg pour être abattus à 723 kg. La ration composée d’enrubanné à volonté + 4 kg de blé, puis 5 kg + 1,6 kg de tourteau de colza gras, a donné de bons résultats techniques (1 557 g de GMQ) et économiques (marge de 96 €/JB, contre 67 € en ration sèche).

Une observation qui se vérifie d’autant plus lorsque le coût des céréales et des tourteaux est élevé (blé à 226 €/t en 2012, tourteau de colza à 288 €/t et coût de l’herbe enrubannée à 110 €/t). Durant les 231 jours d’engraissement, chaque JB a consommé 851 kg de MS d’enrubannage (3,7 kg/j). « Les croissances et les indices de consommation sont corrects et l’on n’observe aucune différence au niveau de la couleur de la viande », note les au-

© TERRE-NET MÉDIA

PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr


LE DOSSIER 1. Ration sèche Composition de la ration (kg brut/j)

Blé + tourteaux gras (10 % MG) à volonté

Alexis Ferard d’Arvalis en conclut que la part de concentrés (céréales, tourteaux, aliment minéral, drêches) des rations sèches peut être réduite de plus de 25 % en apportant de l’herbe enrubannée de bonne qualité dans la ration. Un maximum de 35 % d’herbe dans la ration semble être la limite pour une bonne ingestion de ce fourrage par les animaux tout en ayant une alimentation équilibrée.

Après 540 kg PV : herbe enrubannée, foin et blé à volonté + 1 kg de T. de colza + 1 kg de T. de tournesol

Pour les rations à base de maïs fourrage, la proportion optimale d’herbe est aussi de 35 % de la ration ingérée, en substitution au maïs fourrage. Au-delà, la densité énergétique de la ration décroît, ce qui pénaliserait fortement les performances des animaux. Dans ces

225

224

231

1 592

1 610

1 557

0

457 (2,04 kg/j)

851 (3,7 kg/j)

1 611 (7,2 kg/j)

1 222 (5,5 kg/j)

1 010 (4,4 kg/j)

Total tourteaux consommés (kg brut)

444 (2 kg/j)

380 (1,7 kg/j)

370 (1,6 kg/j)

Coût alimentaire total 2012 (€/JB)

464 €

443 €

423 €

Marge par animal (dont MO, hors charges de structure)

67 €

64 €

96 €

Marge par place

109 €

104 €

152 €

GMQ (g/j) Total enrubannage consommé (kg de MS) Total blé consommé (kg brut)

Source : ferme expérimentale des Bordes (Indre)

rations, la quantité totale de concentrés consommée augmente de 190 kg/JB pour le blé et baisse de 50 kg/JB pour les tourteaux (soit - 15 %). La quantité de maïs fourrage consommée redescend à seulement 440 kg MS/JB contre 1 300 kg MS/ JB en régime témoin sans herbe.

Maintenir un GMQ supérieur à 1 500 g Dans une ration sèche (91% de concentré + 9 % de paille), l’introduction d’herbe enrubannée (34 % d’herbe + 66 % de concentré), distribuée à volonté à des jeunes bovins, n’allonge pas la durée d’engraissement et apporte des gains de poids vif identiques aux témoins "blé + paille", compris entre 1 480 et 1 620 g/j sur JB charolais et limousins (l’effet race ne modifie que les performances de crois-

Produire un enrubanné précoce de qualité

Il faut enrubanner le plus rapidement possible pour éviter les déformations et optimiser la conservation.

Avec du film noir, les balles ont tendance à chauffer.

• Récolter au bon stade. Pour faire un enrubannage précoce à plus de 0,75 UF et 89 g de PDIN, la coupe doit avoir lieu avant le stade début épiaison de la graminée, fin avril-début mai. La priorité est donnée à la qualité, les rendements étant généralement limités à 3 tMS/ha. • Le taux de matière sèche doit impérativement être supérieur à 60 %. Aucun jus ne doit s’écouler lorsqu’on tord une poignée d’herbe. Au mois de mai, l’herbe fauchée doit sécher au moins deux jours au soleil. Si l’herbe est enrubannée trop humide, le fourrage devient peu digestible, trop fermentescible et acidogène.

© TERRE-NET MÉDIA

© TERRE-NET MÉDIA

Dans les rations "1/3 herbe + 2/3 concentré", la consommation de céréales diminue de 200 kg/JB et celle de tourteaux de 330 kg/ JB. Dans le cas d’une ration à base de luzerne enrubannée à haute teneur en MAT (18 % sur MS ou plus), l’apport de tourteau peut même être supprimé sans pénaliser les performances.

Enrubanné à volonté + 4 puis 5 kg de blé + 1,6 kg de T. colza gras

© TERRE-NET MÉDIA

35 % d’herbe pour diminuer les concentrés

Avant 540 kg PV : herbe enrubannée à volonté + 4 kg de blé + 1,7 kg de tourteaux (T.) de colza gras

3. Enrubannage

+ CMV 180 g/j

Durée d’engraissement (j)

De nombreux autres essais d’engraissement de jeunes bovins ont été menés par Arvalis-Institut du végétal, les Chambres d’agriculture de Bretagne et de Vendée et l’Inra de Theix pour vérifier les niveaux de performance technico-économique des rations introduisant de l’enrubannage (18 régimes testés).

2. Enrubannage puis ration sèche

© TERRE-NET MÉDIA

teurs de l’étude. De plus, l’enrubannage simplifie les transitions alimentaires et limite les risques de maladies métaboliques. Pour réussir l’engraissement de jeunes bovins avec de l’enrubannage, il faut veiller à ce que chaque animal dispose d’une place à l’auge et enlever les refus à la fin de chaque botte. »

• Presser des bottes régulières, à la densité maximale. Puis enrubanner rapidement pour éviter les déformations et optimiser la conservation. Le type de polyéthylène, noble ou recyclé, influe sur l’étanchéité du film, donc sur son prix.

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LE DOSSIER

- 6 % sur le coût alimentaire des rations sèches

Les rations à base d’ensilage de maïs fourrage restent les moins chères. Le coût alimentaire augmente de 34 €/JB en moyenne avec l’ajout d’herbe. Pour ces régimes maïs, la réduction du coût des rations avec une part significative d’herbe (au mieux de 29 €/JB pour les cinq conjonctures étudiées) est obtenue lorsque le prix des céréales est supérieur à 220 €/t, ce qui est assez éloigné de la situation actuelle. ●

L’évolution du coût alimentaire par animal a été analysée selon les rations pour cinq conjonctures de prix entre 2010-2011 et 20142015. Les prix des fourrages enrubannés ont été fixés en fonction du coût de production et de la variabilité annuelle du rendement des prairies, soit en moyenne 134 €/tMS pour les graminées et 152 €/tMS pour la luzerne.

© ITERRE-NET MÉDIA

En ration sèche, quelles que soient les conjonctures de prix, les rations "1/3 herbe + 2/3 concentré" allègent le coût alimentaire de 30 €/JB en moyenne. Cette diminution est d’autant plus importante que le prix du correcteur azoté est élevé. Toutefois, elle dépend très peu de celui du blé.

Pour obtenir un enrubannage de qualité, il faut presser des bottes régulières, à densité maximale.

© TERRE-NET MÉDIA

sance de base). En revanche, l’introduction d’enrubannage de prairie multi-espèces ou de prairie permanente à hauteur de 35 % dans une ration à base de maïs fourrage prolonge la durée d’engraissement de 21 jours tout en conservant un GMQ de 1 420 g/j.

Conserver de l’herbe, combien ça coûte ? météorologiques sont plus faciles à prévoir. Le choix de la chaîne de récolte de l’herbe se fait également en fonction des rations et des besoins en fourrages pour alimenter le troupeau, et de la main-d’œuvre disponible (individuel, Cuma, entreprise…).

Sans surprise, l’enrubannage monoballe est la technique de conservation de l’herbe la plus onéreuse, avec un coût d’environ 250 €/ ha, contre moins de 200 €/ha pour le foin et l’ensilage en coupe fine. Le poste "plastique" est responsable du coût élevé de l’enrubannage par rapport au foin et à l’ensilage. L’enrubannage en continu (balles mises bout à bout et enrubannées en un seul boudin) a l’avantage de diminuer cette charge de 40 %.

« Lorsqu’on réfléchit à la stratégie de récolte, il faut tenir compte de la distribution ; en effet, des solutions cohérentes sont déterminantes, notamment pour la qualité et le temps de travail », fait remarquer Pierre Lépée de la Chambre d’agriculture de la Creuse. « On constate, sur le terrain, beaucoup de diversification au niveau des fourrages conservés et des modes de distribution hivernale, ce qui est pénalisant à tous les niveaux : pour le temps de travail, la consommation de carburant, la mécanisation nécessaire... au moment de la constitution des stocks comme de leur distribution. »

Foin balles rondes (120 x 160)

Ensilage automotrice

Ensilage autochargeuse

Enrubannage en continu (en boudin)

Enrubannage monoballe au champ

Fauche Fanage Andainage Récolte Chargement Transport Stockage Enrubannage Ficelle + plastique Hangar

31,7 83,7 41,2 20,8 10,8 -

31,7 14,6 120,4 26 10,8 -

31,7 14,6 52,4 8,5 19,4 7,1 34 38,8 -

28,2 18 52,4 14,1 21,3 14,1 41,8 60,5 -

22,2 17 18 59,2 6,2 22,7 5,1 5,6 40,5

Total (€ HT/ha) Total (€ HT/t MS) 5 tMS/ha Total (€ HT/t brut)

188 38 9

188 38 9

206 41 21

250 50 25

197 39 33

Source : Évaluer le coût d’une chaîne de récolte de l’herbe dans la Creuse, AFPF Fourrage n°206 (P. Lépée CA 23, 2011)

36

Terre-net Magazine I Mai 2016

© TERRE-NET MÉDIA

Fauche précoce

Le choix de la chaîne de récolte de l’herbe doit tenir compte de la distribution (qualité et temps de travail).

L’ensilage monoballe est la technique la plus onéreuse de conservation de l’herbe.

SUR LE WEB

Pour les fauches précoces, l’ensilage avec automotrice ou autochargeuse, ainsi que l’enrubannage monoballe ou en boudin, sont à privilégier. Plus tard dans la saison, le foin a toute sa place parce que les conditions

Un enrubannage précoce (fauché début épiaison) est à l’optimum de sa teneur en énergie et protéines.

© TERRE-NET MÉDIA

Pour réduire les coûts de production ou avant d’investir dans des matériels, il importe d’évaluer les coûts de récolte des fourrages pour les différents types de chantier. Les données recueillies dans le Limousin fournissent des éléments de réflexion intéressants.

Enrubannage et engraissement Approfondissez ce sujet sur : www.terre-net.fr/mag/56herbe


LE DOSSIER

24,3 % © ITERRE-NET MÉDIA

Pour les petits chantiers d'herbe/luzerne

23,5 %

Parce que la météo est trop incertaine pour faire du foin

22,3 % Pour la qualité

14,8 % Je ne fais

des fourrages

9,3 %

pas d'enrubannage

© TERRE-NET MÉDIA

Pour le stockage en extérieur

4,2 %

Autres raisons

1,6 % © TERRE-NET MÉDIA

Ne se prononce pas

Pour quelle raison principale choisissez-vous de faire de l'enrubannage ?

© TERRE-NET MÉDIA

© TERRE-NET MÉDIA

Source : sondage en ligne réalisé sur Web-agri du 6 au 11 avril 2016 (622 répondants)

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai 2016

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LE DOSSIER

© CASE IH

Un film de bonne qualité épouse les balles. L'air est expulsé et la fermentation peut débuter.

Enrubannage

Il y aurait de quoi en faire un film La période des fenaisons arrive et la qualité des films d’enrubannage n’est pas la priorité. Nombre de couches, longueur, diamètre, épaisseur, couleur… Difficile de s’y retrouver parmi tout ce qui existe. Le point sur les différentes technologies.

Suite à des tests de perméabilité, l’Irstea avait essayé de mettre en place une certification. En vain. La seule comparaison possible se fait au niveau de la composition. En majorité, les films proposés sont co-extrudés

en polyéthylène de trois, cinq ou sept couches. Mais attention, l’épaisseur du film ne dépend pas du nombre de couches. Par ailleurs, certains contiennent des additifs qui les rendent plus collants. Ainsi, ils adhèrent mieux au fourrage, ce qui garantit un enrubannage de qualité, même la nuit. Certains constructeurs proposent aujourd’hui le liage par film. Cette technique présente plusieurs intérêts pour les éleveurs. Premièrement, la quantité de matière sèche par balle augmente. « Une balle liée par filet met 30 secondes pour combler le vide et re-

Les différentes couches d’un film d’enrubannage Chaque couche de film joue un rôle différent.

Couche 1 : résistance aux UV

25 µ

© TERRE-NET MÉDIA

Source: irstea

Couche 2 : résistance aux perforations

38

Couche 3 : résistance à la rupture Couche 4 : élasticité Couche 5 : pouvoir adhésif

Terre-net Magazine I Mai 2016

SUR LE WEB

B

lancs ou verts, à trois, cinq ou sept couches, de 25, 20 ou 30-32 µm d’épaisseur... Difficile de comparer et de choisir face à la diversité de films d’enrubannage. Souvent, le prix fait la différence, plutôt que la qualité. Chaque fabricant y va de son argumentaire. Et faute d’informations précises, les agriculteurs s’y perdent.

Le liage des balles par film plastique chez Krone sur www.terre-net.fr/mag/56krone

SUR LE WEB

PAR SÉBASTIEN DUQUEF // sduquef@terre-net-media.fr

Plus d’infos sur le combiné presse-enrubanneuse i-Bio de Kuhn sur www.terre-net.fr/mag/56kuhn

Web -agri

trouver son aspect normal, annonce Formipac, le fabricant à l’origine du procédé. C’est six fois plus que pour une balle liée avec du film polyéthylène. » Au démontage des balles, l’agriculteur gagne du temps. Plus besoin de séparer le filet du film pour le recyclage ! Grâce à une tension supérieure de 20 %, les balles sont mieux formées. Un avantage pour le stockage. Et si l’on veut remplacer le filet par du film, il suffit d’adapter un dispositif sur la presse. Krone propose d’ailleurs cette option sur ses modèles Comprima. Quelques années avant, au Sima 2011, Kuhn avait lancé l’i-Bio, un combiné compact presse-enrubanneuse effectuant le liage par film. Deux bobines, placées à avant de l’engin, remplacent le filet. Sous le capot, deux autres réalisent l’enrubannage complet de la balle. Quant à l’épaisseur du film, elle est loin


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LE DOSSIER Utilisation des films d’enrubannage selon leur épaisseur Film de forte épaisseur Film de moyenne épaisseur Film de faible épaisseur

Épaisseur moyenne

Usages agricoles

> 120 µ

Ensilage, serre, grand tunnel

60 µ < Épaisseur > 120 µ

Paillage, petit tunnel

< 60 µ

Paillage, enrubannage

Source : Idele

d’être anodine. Elle a une incidence directe sur la longueur de la bobine. Mais pas sur le poids du film, identique pour les bobines de même largeur. Pour un rouleau de 750 mm de large, il avoisine 28 kg. Seule la longueur du film varie, de 1 500 à 2 000 m.

Combien de tours ?

est conseillé. Pour ne pas perdre l’effet collant, n’enrubannez pas sous la pluie. Ne négligez pas non plus la couleur du film. Quatre sont disponibles : - le blanc. Le fourrage chauffe moins, mais cette teinte attire les insectes. Les oiseaux risquent donc de perforer les balles. Et l’intègration paysagère n’est pas optimale. Certains départements l’interdisent même.

Côté prix, une bobine de 750 mm de large et 1 500 m de long coûte en moyenne 75 à 80 €. Elle permet d’enrubanner 30 balles (1,2 m par 1,2 m), soit un coût - le noir. Il a tendance à chauffer le pourtour de la balle, d’où une couche de fourrage de 2,6 €/balle. À l’achat, pré"caramélisé". Les vaches en férez le modèle "soufflé", plus résistant que le "cast", rare- “ Le liage par film, raffolent mais la valeur énergétique est faible. ment employé en agriculture.

un gain de temps „

Le type de polyéthylène (PE), noble ou recyclé, influe beaucoup sur l’étanchéité du produit et, par conséquent, sur son prix. Tous les films sont traités anti-UV. Chaque fabricant utilise du polyisobutylène (PIE) pour assurer leur étanchéité et le pouvoir collant d’une des deux faces.

- le vert clair ou foncé. Il s’agit d’un bon compromis, qui s’intègre bien dans le paysage.

Seul Duoplast a développé un autre système et l’a d’ailleurs breveté. Au niveau de la largeur du film, pas grand-chose à retenir, sauf que la plus courante est 750 mm.

Lier les balles avec du film

Concernant le nombre de tours pour enrubanner une balle, il faut prévoir un recouvrement de 50 %. De cette façon, il est possible de poser quatre couches de film en deux fois. La balle fait un tour sur elle-même. Toutefois, quand la durée de conservation excède quatre mois, six couches sont préférables. Techniquement, le pré-étirage du film à 70 %

Le prix varie selon la couleur. Généralement, le film noir est le moins cher. Puis suivent le vert foncé, le blanc et le vert clair.

De nombreux fabricants de film et constructeurs de presses enrubanneuses proposent dorénavant le liage avec du film polyéthylène pour remplacer le filet. La qualité est identique à celle du film d’enrubannage. La seule différence se situe au niveau de la largeur, qui doit correspondre à celle du ballot. Cette solution limite la consommation de film d’enrubannage mais ne permet pas réellement de faire des économies. Le seul gain pour l’éleveur, c’est le temps d’enrubannage. ●

Quelques conseils pour reconnaître un bon film d’enrubannage Le nombre de couches : à l’achat, tenez compte du nombre de couches de film indiqué par le fabricant. En général, le film d’enrubannage se compose de cinq couches. Il constitue une excellente barrière contre l’oxygène et le fourrage se conserve mieux. L’élasticité : le film doit pouvoir être étiré jusqu'à 70 % avant l’enrubannage. Ceux de moindre qualité sont souvent pré-étirés de 50 à 55 %. On peut ainsi économiser de la longueur et filmer plus de balles. La résistance à la rupture et aux perforations : elle doit être élevée, pour que les balles soient mieux protégées à l’enrubannage et au transport. Cependant, soyez prudent lors des manipulations. Et n’utilisez que des outils adaptés à la manutention de balles. Une pince rectangulaire pour déplacer des balles rondes par exemple, ce n’est pas une bonne idée. D’abord invisibles, les trous vous obligeront à jeter du fourrage. L’adhérence : avec des films de mauvaise qualité, celle-ci diminue lorsqu’il fait chaud. Résultat : les couches ne collent plus entre elles. Alors qu’un film de bonne qualité épouse les balles. L’air est expulsé et la fermentation peut débuter.

Et si l’enrubannage luttait contre le cancer

© TRIOPLAST

Type de film

C’est le but de l’opération que lance Trioplast. Objectif : sensibiliser les gens contre le cancer du sein et soutenir les malades. Début 2016, le fabricant de film a lancé un modèle rose. À chaque bobine vendue, il reversera 1 € à la Ligue contre le cancer. Le distributeur en fera autant. Fin octobre, l’heure des comptes aura sonné. Les fonds seront remis à l’association.

© CASE IH

Les agriculteurs utilisant ce film donnent et le montrent. Ils sont solidaires et contribuent à promouvoir la prévention contre le cancer du sein. L’opération ne passera pas inaperçue : des balles roses devraient fleurir dans les champs. Les vaches en raffoleront-elles ? Le film vert est celui qui s’intègre le mieux à l’environnement.

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CASE IH Puma CVX 225 2010 - 225 ch - 2822 h Rel AV Prix HT : 62 000 €

M.FERGUSON 6465 - 2008 3730h - 120cv - Relevage AV Pont suspendu - 37 000 €

CLAAS Lexion 650 - 2013 CLAAS Uniwrap 455 RC - 2012 649hm - 442hb- 6.60m - HP - Pick up 2.10m - Liage filet EP - 3D - Qt - 169 000 €* 24 000 boules - 37 000 €

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2009 - 175cv - 6100h Relevage AV Prix HT : 40 000 €

2008 - 200cv - 2350h Relevage AV Prix HT : 70 000 €

2011 - 240cv - 2430h PdF AV - Prédispo AG Prix HT : 79 000 €

2014 - 150cv -1390h Relevage AV Prix HT : 76 500 €

1999 115cv - 17068h Prix HT : 11 500 €

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CLAAS Variant 380

BERTHOUD Major

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2013 2m - Disques Prix HT : 6 500 €

2010 - 2,10m + 4000 Balles Prix HT : 20 000 €

2010 2m - Ficelle/filet Prix HT : 19 000 €

2006 - 30m - 3200l DPM Prix HT : 22 250 €

Commander Twin -2011 36m - 4400l - DPE Prix HT : 31 000 €

CLAAS Arion 610C

FENDT 818 TMS

JOHN DEERE 7730

MF 5465

MF 6465

2009 20cv - 2875h Prix HT : 31 000 €

2002 - 180cv - 6973h Relevage AV Prix HT : 62 000 €

2008 - 185cv - 3687h Relevage AV Prix HT : 67 000 €

2008 - 120cv - 2182h Relevage AV Prix HT : 47 000 €

2007 - 125cv - 4060h Chargeur Prix HT : 53 500 €

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John Deere 7430

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Case IH PUMA CVX 145

2008 - 150 ch- 5 600 h 35 000 € HT - N°899543 BLANCARD

2007 - 170 ch - 6 550 h 36 000 € HT - N°922138 TEAM 3 SERVICES

2012 - 270 ch - 2 300 h 89 000 € HT - N°918187 CASA AGRIPRO

2013 - 145 ch - 950 h 68 000 € HT - N°875701 DAVID SA

New Holland T 8.390

Deutz-Fahr M620

Claas Axion 810 cebis

John Deere 6190R

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2012 - 335 ch - 1 700 h 85 000 € HT - N°844801 ITTL VIMO

2009 - 158 ch - 2 800 h 43 000 € HT - N°864410 ETS VERHAEGHE

2014 - 215 ch - 890 h 95 000 € HT - N°774161 CASA SERVICE MACHINE

2012 - 190 ch - 1 848 h 85 000 € HT - N°832009 AGROTECH

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2002 - 180 ch - 6 973 h 62 000 € HT - N°849256 ARTOIS MOTOCULTURE SAS

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Massey Ferguson 7615

Fendt 515c

Massey Ferguson 5465

2010 - 200 ch - 2 531 h 56 000 € HT - N°911129 CASA AGRIPRO

1998 - 150 CH - 7 800 H 32 000 € HT - N°913230 ETS VERHAEGHE

2014 - 150 ch - 1 390 h 76 500 € HT - N°849255 ARTOIS MOTOCULTURE SAS

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FENDT 824 Profi + Année 2012 2690 h 115 000 € HT

CASE CS150 Année 2004 - 5538 h Relevage AV BE 23 000 € HT CLAAS Axion 810

CLAAS Tucano 340 2009 - 680h

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FENDT 515C Année 1997 - 9900 h Relevage AV 28 000 € HT

DEUTZ-F 6060 HTS Année 2013 - 300 h Coupe 5.40m Broyeur - Eparpilleur Pneus 800 et 500

BERTHOUD Tenor Année 2008 - Rampes 28m AXIAL 300/95R48

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JOHN DEERE 990

Prix HT : 17 900 €

Prix HT : 18 000 €

Prix HT : 36 000 €

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JOHN DEERE 9780 CTS

JOHN DEERE M740

DEUTZ-FAHR 4075 Balance Année 2000 - 2400 h coupe 5.40m - Broyeur Eparpilleur

VADERSTAD Super XL Année 2004 - 3m Semi-porté

Prix HT : 12 900 €

2011 - 16 500 balles Ficelle/Filet - Révisée

2012 - 600 360 - 2 R

02 400 BLESMES - Tél.

: 03 23 84 22 15

2007 - 14 000 balles Ficelle/Filet - Révisée

Prix HT : 115 000 €

2011 - 16 500 balles Ficelle/Filet - Révisée

CATERPILLAR TH 337 Année 2012 - 1750 h 120cv

JOHN DEERE 592

Prix HT : 34 900 €

Prix HT : 119 000 €

www.publier-sarl.fr

2004 - 1200h

Prix HT : 79 000 €

2013 - 19 000 balles Ficelle/Filet - Révisée

2014 30m - 4000l

Prix HT : 42 000 €

Responsable Occasions Christian DELPLANQUE christian.delplanque@centroc.fr Port. : 06 72 21 89 95

5

CASE-IH Puma CVX 160 2013 -2245h 160cv - Relev. AV

CLAAS Arès 557 2009 - 2300 h 102 cv

DEUTZ-FAHR 6150 2014 - 450h 137cv - Relev. AV

DEUTZ-FAHR M 625 2013 - 2300h 163cv - Relev. AV

FENDT 308 CA 1999 - 5700h 85cv

64 900 € HT

32 500 € HT

59 900 € HT

52 900 € HT

24 900 € HT

FENDT 716 2000 - 7750h 160cv - Relev. AV

J.DEERE 6420 2003 - 5200h 100cv

KUBOTA M 640 DTHQ 2012 - 1120h 60cv

M.FERGUSON 6485 2005 - 5065h 155cv - Relev. AV

MC CORMICK G Max 135 2015 - 650h 135cv - Relev. AV

37 000 € HT

25 500 € HT

19 900 € HT

32 900 € HT

35 000 € HT

MC CORMICK MC 130 2011 - 2850h - 130cv Chargeur - Rel. AV

BOBCAT TL 470 2014 - 1562h 100cv - 3.5t - 7m

N.HOLLAND LM 5060 2011 - 2937h 120cv - 4t - 7m

N.HOLLAND LM 7.42 2015 - 680h 140cv - 4.2t - 7m

N.HOLLAND T 7050 2008 - 3850h 197cv

34 900 € HT

53 900 € HT

34 900 € HT

59 900 € HT

39 900 € HT

Route de Frévent 62130 Herlin le sec 03 21 03 12 55

Z.A du Haut Mont 62650 Maninghem 03 21 47 79 87

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2014 - 930h - 280cv Relevage AV Prix HT : 139 000 €

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DF Agrotron M 620 2011 - 2699h - 163 ch Relevage avant Prix HT : 48 500 €

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2011 - 1294h - 125cv Chargeur Prix HT : 48 000 €

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2011 - 2920h - 200cv Relevage AV Prix HT : 58 500 €

2008 - 5600h - 150cv Relevage AV Prix HT : 35 000 €

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JOHN DEERE 2011 Prix HT : 119 000 €

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OCCASIONS

Fendt 720 Vario PAR SÉBASTIEN DUQUEF // sduquef@terre-net-media.fr

© FENDT

Marque : Fendt Modèle : 720 Vario Puissance annoncée (ch) : 200 Moteur : 6 cylindres Deutz TCD 2012 L06 4V Cylindrée (l) : 6,1 Boîte de vitesses : variation continue Vario Couple maxi (N.m) : 897 à 1 450 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 9,5 PV 4RM (t) : 7,9

Avis utilisateurs et réseau de distribution

Compact et polyvalent

Moteur puissant, coupleux et sobre. Cabine et pont avant suspendu confortables. Très bonne visibilité et maniabilité.

depuis 2012, le Fendt 720, réputé pour sa fiabilité Commercialisé et son confort, incarne la philosophie de la marque : le chauffeur doit être en parfaite adéquation avec son tracteur. Ce modèle allie aussi puissance, maniabilité et précision. Que demander de plus ? Sous le capot, le moteur Deutz 6 cylindres développe une puissance de 200 ch. Équipé de la technologie SCR, il consomme très peu et répond aux exigences de la norme Tier 4 final. Le filtre à particules passif économise également du carburant. Parmi les avantages de la transmission à variation continue : un moteur sobre et une conduite confortable. La plage de vitesses s’avère large et précise : de 0,2 à 50 km/h (dans les pays autorisant cette vitesse). Grâce à la gestion du moteur TMS et au superviseur de sous-régime automatique 2.0, la machine adapte le régime moteur de manière automatique. En mode Kick down, elle accélère rapidement et montre toute sa nervosité. L’engin repose sur un demi-châssis en fonte, qui supporte un PTAC de 14 t. La charge utile, elle, peut atteindre 6 020 kg. Pour plus de confort et de sécurité, la course de la suspension du pont avant (à correcteur d’assiette automatique) est portée à 100 mm. À bord de la cabine VisioPlus, c’est le grand standing ! La suspension est souple et les éléments de commande ergonomiques. Le pare-brise panoramique, l’éclairage à Led et l’essuie-glace à 300° procurent une visibilité hors pair. Unités vendues en France : 746 de 720 SCR et 441 de 720 S4. Options les plus commercialisées : freinage pneumatique (de série sur les nouveaux S4), VarioGuide et cabine suspendue pneumatique. Rappels recensés : aucun.

Prix élevé. Moteur peu accessible pour l’entretien courant. Tracteur difficile à prendre en main.

Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :

Cote moyenne des Fendt 720 Vario 120 000 €

117 643 €

115 000 €

110 000 €

105 000 €

100 167 € 100 000 €

95 000 €

96 111 €

2014

2013

2012

Années d’immatriculation

Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.

Retrouvez ce modèle sur Terre-net-occasions.fr

Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N° 200 198)

N° 874 564

N° 851 948

N° 633 518

N° 857 496

Fendt 720 SCR Profi 2014 – 200 ch – 1 199 h Prix HT : 113 000 €

Fendt 720 Vario 2012 – 200 ch – 1 775 h Prix HT : 104 621 €

Fendt 720 2012 – 200 ch – 1 900 h Prix HT : 99 000 €

Fendt 720 SCR Profi 2014 – 200 ch – 1 800 h Prix HT : non communiqué

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Terre-net Magazine I Mai 2016


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