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sommaire Points de vue
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12
© WATIER-VISUEL
Management : mieux rémunérer ses salariés sans augmenter les salaires
8 9 10 12 14
[Édito]
Et si pour une fois, c’était vraiment mieux avant ? [Instantanés] [Terre’momètre]
Popularité des politiques : Manuel Valls dans le top 5 Paroles de lecteurs [Tri’angles]
Fin des quotas sucriers en 2017 : les betteraviers face à une plus grande volatilité des prix [Tribune]
Management : comment mieux rémunérer ses salariés sans augmenter les salaires ? [Champ planet’terre]
Pac en 2015/2020 : les choix de nos voisins européens
30
Massey Ferguson 7700 : le souci du détail
© TERRE-NET MÉDIA
Stratégies
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Enterrement des quotas laitiers : qui touchera l’héritage ?
16 17
[En avant marge]
18
[Performance productions animales]
20 22
Exportations mondiales de blé Filière protéines végétales Affouragement en vert : pourquoi ces éleveurs vont-ils faucher tous les jours ? [Incontournables] [Performance productions végétales]
Engrais liquide : stocker en toute sérénité
Machinisme
24 28 30
[Essai]
Tracteur Kubota M 110 GX : sa force, son rapport qualité/prix [Incontournables] [Pleins phares]
Massey Ferguson 7700 : le souci du détail
Le dossier
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[Grand angle]
Enterrement des quotas laitiers : qui touchera l’héritage ?
© FOTOLIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
Cahier d’occasions
39 40 50 52
[Terre-net Occasions]
La sélection professionnelle agricole Top affaires spécial "tracteurs" Les annonces des agriculteurs [Argus]
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Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Avril 2015
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POINTS DE VUE
Edito
Terre-net Média Vous voulez réagir ? Contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr
L'agriculture d'aujourd'hui
Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22.432.600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr L'agriculture d'aujourd'hui
Terre-net Média
REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Frédéric HENIN, chef de rubrique, Arnaud CARPON. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE. Machinisme, agroéquipements : Pierre CRIADO, chef de rubrique,. Cours & marchés, analyses prospectives : Frédéric HENIN. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET. PUBLICITÉ regieagricole@terre-net.fr Direction commerciale : Christophe CASANOVA, Guillaume MORO. Chefs de publicité : Jonathan HAVART, Benjamin LESOBRE, Damien ROY. Chargée de mise en place : Angélique GOUCHET. PETITES ANNONCES annonces@terre-net.fr Direction commerciale : Denis BOST. Chargés d’affaires : Julien TOUS, Julien STROZYK, Lucia BEDOYA ROMERO, Damien ROY, Jean-Claude BARBOTIN. Marketing : Benoît EGON BASES DE DONNÉES & MARKETING DIRECT infohyltel@hyltel.fr Hyltel Groupe ISAGRI Direction : Mickaël MENAGER. Direction commerciale : Christophe SEMONT. Chargés d’affaires : Gaëlle FOUCART, Marine LOUVEL, Mathieu DESMEDT, Solène DOMEON, Damien ROY. Responsable de la base : Grégory JAMAIN. Gestion technique de la base : Anthony RENAULT, Marc LE SCOEZEC, Hakim SIAD, Alexandra TIGEOT, Annie BOULMER, Martine PERRUSSEL. INFOGRAPHIE, FABRICATION Infographie@terre-net.fr Direction artistique : Nicolas LEFRANC. Responsable maquettiste : Magali BOSSARD. Studio création : Mathilde GRIFFOIN, Cédric FINSAC. Responsable fabrication : Vincent TROPAMER. ABONNEMENT-SYNDICATION abonnement@terre-net.fr Direction commerciale : Laurent GARREZ. Marketing marché : Amandine BANNERY. Chargées des abonnements : Angélique LEFEVRE, Angélique GUILBERT, Olivier COUPEZ. Services aux abonnés : Lysiane ANDRIEU. SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER Directeur administratif & financier : Jean-Marc STAUFFER. Juriste : Nathalie GOUVERNET. Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N°45 - Avril 2015.
© TERRE-NET MÉDIA
Jean-Marie SAVALLE, Directeur de la publication. Gérard JULIEN, Directeur Général NGPA, Directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, Directeur des rédactions. Xavier DUFAY, Directeur technique.
Et si pour une fois, c’était vraiment mieux avant ?
U
niformisation de l’alimentation, modes de distribution inadaptés, accords internationaux, globalisation des échanges… ont malheureusement contribué à la quasi disparition de certaines filières en France (moutons, lapins…). Les productions végétales ne sont pas en reste. Fraises, pommes de terre primeur, endives, choux-fleurs… fleurons de nos terroirs ont vu leurs surfaces décliner à vitesse grand V. Même si les circuits courts, revenus dans l’air du temps, ont toujours la cote et participent au maintien d’une once de diversité dans nos productions. Et que des grosses structures parient sur des produits aujourd’hui de niche, comme Terrena et sa filière lapins. L’élevage bovin n’en est pas là. Mais attention aux voies empruntées. Avant chaque ferme avait ses animaux. Les “Réinvestir systèmes de polyculture-élevage ne sont-ils pas les plus équilibrés ? Fertilisant autoproduit, débouchés multiples, dans l’élevage„ ressources disponibles en cas de coup dur, valorisation de la paille, répartition des chantiers sur l’année... Certains luttent contre la spécialisation déjà avancée des territoires. Des distributeurs qui souhaitent « favoriser les synergies entre polyculture et élevage au sein d’un bassin de production », des agriculteurs qui installent un troupeau laitier au cœur d’une zone céréalière. Réintégrer un atelier d’élevage à chaque structure ? Fini "les céréaliers sur les pistes à Megève", honnis par "les laitiers au cul de leurs vaches tous les jours de l’année". L’élevage reste une activité contraignante, mais moins qu’avant. Caméras, détecteurs, services de remplacement, robots… Profitons-en intelligemment. Peut-être serait-il temps de réinvestir dans l’élevage ? Allez, sans aller jusque-là, une réflexion au sein des bassins de production pourrait porter ses fruits. Echange de bons procédés, les uns ont la paille, les autres la matière organique. Alors qu’actuellement, des polyculteurs vont chercher de la fiente de volailles en Belgique.
Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. Crédits photos de la couverture : Fotolia, Terre-net Média // Création Terre-net Média Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT.
En marge de ces considérations, un nouveau chapitre se ferme pour l’élevage français. L’arrêt des quotas laitiers signifie-t-il la fin d’une protection ou d’une contrainte à la production ? Difficile à dire vu les stratégies adoptées par les uns et les autres, illustrant des visions très différentes de l’avenir. Mais après tout, pourquoi n’auraient-elles pas chacune leur place ? Pour une France à la fois nourricière et exportatrice. ●
Encarts : ce numéro comprend deux encarts nationaux, "HARDI-EVRARD" et "DURAPLAS", déposés sur la 4e de couverture.
Éthique1 Annonceurs & Agences
Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée
PRATIQUE
Remise des certificats d'envois postaux
Mathilde Carpentier, rédactrice en chef
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Terre-net Magazine I Avril 2015
Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur
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POINTS DE VUE
Instantanés
1.000 porcs reproducteurs s’envolent pour la Chine Début mars, 1.000 porcs reproducteurs français ont pris un aller simple pour Shangaï. Envoyés par l’entreprise bretonne Nucléus, ils sont originaires de Bretagne, de Mayenne et du Poitou. Fine fleur de la génétique porcine française (issus de souches de Piétrain, Large White et Landrace), ces jeunes porcins ont pour mission d’aller batifoler avec leurs homologues chinoises. L’Empire du Milieu importe pour près de 4,5 M€ de porcs reproducteurs français. En 2013, Nucléus a expédié des porcs en Chine à trois reprises.
Les produits alimentaires européens parmi les plus sûrs au monde Selon l’agence européenne pour la sécurité alimentaire (Efsa), 97 % des 81.000 échantillons d’aliments analysés en 2013 sont conformes aux limites maximales de résidus (Lmr) de pesticides autorisées au sein de l’UE. Moins de 55 % des échantillons sont exempts de toute trace détectable de substances chimiques. En revanche, dans les produits importés de pays tiers, les analyses ont révélé un niveau supérieur de résidus, dépassant les Lmr.
Aides Pac 2015 : ATTENTION, certaines déclarations restent à faire pour le 15 mai ! La date limite de dépôt des déclarations pour les aides Pac est reportée au 9 juin 2015. MAIS la télédéclaration des aides bovines se termine le 15 mai 2015. Cette dernière est ouverte sur TelePac depuis dimanche 1er mars, en France métropolitaine comme dans les départements d’Outre-mer. La période de déclaration Pac est fixée cette année entre le 27 avril et le 9 juin, et non plus du 1er avril au 15 mai.
© MATIGNON
Cinq produits, dont le Roundup, classés cancérogènes probables ou possibles
Selon Manuel Valls,
les aides Pac de 2015 seront versées mi-décembre Au congrès de la Fnsea, le Premier ministre a assuré que le report de la date de clôture de la campagne de déclaration n’aura pas d’incidence sur le versement des aides. Celui-ci est toujours prévu mi-décembre et sera précédé d’un acompte à l’automne prochain. Mais Manuel Valls ne s’est engagé ni sur une date précise ni sur un montant. 6
Terre-net Magazine I Avril 2015
© TERRE-NET MÉDIA
C’est avec euphorie que l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Irlande accueillent la fin des quotas, impatients de produire plus de lait afin d’exporter davantage. Hormis le Brésil et l’Argentine, tous les pays émergents seront durablement déficitaires en produits laitiers faute de terres disponibles ou d’eau (en Inde et en Chine entre autres). La production mondiale de lait restera inégalement répartie. En Irlande, elle est de 1.200 l par habitant contre 30 l en Chine et 3 l au Nigéria, le 7e pays le plus peuplé du monde. Dans le même temps, la Nouvelle-Zélande exporte plus de 93 % de sa production (22 Mt). D’ici 2020, l’Irlande compte produire 50 % de lait en plus et l’Allemagne 20 %.
Le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l’un des herbicides les plus vendus à l’échelle planétaire, et les insecticides malathion et diazinon ont été classés cancérogènes "probables chez l’homme" par l’Agence internationale de recherche sur le cancer (Iarc). Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l’objet d’interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, ont pour leur part été classés cancérogènes "possibles".
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© XAVIER REMONGIN, MIN.AGRI.FR
Les pays émergents durablement déficitaires en produits laitiers
POINTS DE VUE
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Bio : les aides au maintien en baisse de 25 %
Le besoin en protéines végétales, un enjeu essentiel dans les pays développés Selon une étude d’Avril (Sofiprotéol) et du Bipe, la demande en huiles végétales augmentera de 39 % à l’horizon 2030, principalement en Chine, en Afrique subsaharienne et en Inde, atteignant 172 Mt. Les besoins mondiaux devraient progresser de 43 % pour les protéines végétales, notamment en Afrique subsaharienne et en Inde, et de 33 % pour les protéines animales, en particulier en Chine. La demande mondiale en viandes suivra la même tendance, surtout dans les pays émergents en première phase
de transition alimentaire. Cette progression sera d’abord limitée par la capacité d’offre en tourteaux pour l’alimentation animale mais repartira à nouveau à la hausse après 2030. Les pays développés, eux, se situent dans la seconde transition alimentaire, marquée par une consommation plus importante de protéines végétales, conséquence d’une alimentation plus équilibrée.
Le ministère de l’Agriculture a publié un arrêté au Journal officiel du 7 mars 2015 diminuant de 25 % les aides au maintien de la production biologique pour la campagne 2014. Dans un budget global réduit, « l’aide à la conversion constitue la priorité pour atteindre l’objectif de doublement des surfaces en bio d’ici 2017 », aux dépens des soutiens au maintien en l’occurrence. L’enveloppe disponible pour 2014 est de 103 M€, alors que les demandes s’élèvent à 61 M€ pour la conversion et à 56 M€ pour le maintien, soit un total de 117 M€.
Stéphane Le Foll a cependant annoncé la mobilisation de « moyens complémentaires au cours de l’été afin de soutenir chaque agriculteur bio au niveau initialement prévu ». « A partir de 2015, ces aides seront financées par le 2nd pilier de la Pac et bénéficieront de la fongibilité entre années et entre dispositifs ; ce qui permettra d’adapter les montants aux besoins réelleLa France est le pays le mieux représenté ment constatés. » dans le classement des 20 premières coo-
Sept coopératives françaises dans le top 20 européen
© TERRE-NET MÉDIA
pératives agricoles européennes. Mais ce sont les coopératives d’Europe du Nord (Pays-Bas, Danemark, Allemagne) qui occupent les six premières places.
Les néonicotinoïdes interdits à compter du 1er janvier 2016 L’Assemblée nationale a adopté un amendement à la loi biodiversité demandant l’interdiction, à partir du 1er janvier 2016,
de tout insecticide de la classe des néonicotinoïdes. Un vote contre l’avis du gouvernement, défavorable à la mesure, qui doit encore être suivi par le Sénat. Le 4 février, celui-ci avait rejeté à une large majorité la proposition de moratoire sur ces phytosani-
taires. La Commission européenne a déjà restreint l’utilisation de trois substances actives de cette famille mais cinq molécules restent autorisées en France (imidaclopride, thiaclopride, clothianidine, thiaméthoxame et acétamipride).
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POINTS DE VUE
Terre’momètre
Popularité des hommes politiques
Manuel Valls dans le top 5
A
lain Juppé, Bruno Le Maire, François Fillon. En termes de popularité des hommes politiques auprès des agriculteurs, le tiercé gagnant reste à droite selon le Baromètre agricole Terre-net Bva de janvier 2015(1). Mais la gauche remonte : la cote du Premier ministre Manuel Valls progresse de 19 points et, à 33 %, Stéphane Le Foll regagne un peu la confiance du monde agricole.
Néanmoins, cette embellie dont profite également le président de la République (+ 7 points en six mois) est à relativiser : seuls 14 % des agriculteurs ont une bonne opinion de François Hollande ! Même si beaucoup d’organisations professionnelles reconnaissent qu’il a bien négocié le budget de la Pac pour 2014/2020.
Nicolas Sarkozy décroche Manuel Valls, lui, obtient 43 % de bonnes opinions. Mais l’indice de popularité (différence entre les bonnes et mauvaises opinions) du Premier ministre demeure négatif (- 8). Signe que, selon les producteurs, il ne défend pas suffisamment leurs intérêts ! En attendant, grâce à cette nouvelle notoriété, le Premier ministre devient l’une des cinq personnalités politiques préférées des agriculteurs. A droite, Alain Juppé, ancien Premier ministre (69 % de bonnes opinions) est au coude-à-coude avec Bruno Le Maire (68 %). L’ex-ministre de l’Agriculture distance encore un peu plus Nicolas Sarkozy. Le précédent locataire de l’Elysée décroche à nouveau, recueillant moins de bonnes opinions (42 %) que Manuel Valls. ●
Manuel Valls + 19
François Hollande + 16
Stéphane Le Foll + 13
EN HAUSSE EN BAISSE
Jean-luc Mélenchon -2
Nicolas Sarkozy -6
(2)
(3)
Alain Juppé
43
=
Bruno Le Maire
41
+5
François Fillon
6
+1
François Bayrou
1
+7
Bernard Lannes
-2
+1
Thomas Diemer
-3
+4
Xavier Beulin
-4
+5
Manuel Valls
-8
+19
Jean Mouzat
-9
+2
Nicolas Sarkozy
-10
-6
Phil Hogan
-11
-2
Laurent Pinatel
-15
-3
Nicolas Dupont-Aignan
-19
+1
Christine Poupin
-26
-2
Stéphane Le Foll
-29
+13
Marine Le Pen
-30
-6
Jean-François Copé
-54
+11
Ségolène Royal
-66
+5
François Hollande Marine Le Pen -6
-66 +16
Martine Aubry
-76
=
Jean-Luc Mélenchon
-77
-2
Cécile Duflot
-80
+2
(1) Enquête réalisée par internet du 12 au 19 janvier 2015. Echantillon de 449 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus.
Source : Baromètre agricole Terre-net Bva(1)
La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulturearboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010. (2) Indice de popularité : différence entre les bonnes et les mauvaises opinions. (3) Evolution de l’indice de popularité entre octobre 2014 et janvier 2015.
8
Terre-net Magazine I Avril 2015
Evolution entre octobre 2014 et janvier 2015
(3)
© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA
La politique du chef du gouvernement serait-elle mieux appréciée qu’il y a six mois ? Malgré les changements apportés, la réforme de la Pac et la loi d’avenir effraient-elles moins les agriculteurs ? Ou est-ce "l’effet Charlie" et la gestion des deux attentats de début janvier par les pouvoirs publics ? Difficile d’expliquer ce revirement à l’égard des ténors de la gauche.
Indice de popularité des politiques auprès des agriculteurs
OPINIONS
POINTS DE VUE
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr
« S’opposer à tout plutôt que proposer » Earl de Laxière : « De la désinformation pure et simple. Ce projet d’engraissement de 1.000 taurillons n’est qu’un regroupement de 40 élevages environ, soit entre 20 et 25 taurillons par éleveur. Ainsi, les producteurs peuvent bénéficier d’économies d’échelle même avec de petites structures. Mais certains préfèrent s’opposer à tout plutôt que proposer. Nul doute que si ces bovins ne sont pas engraissés ici, ils le seront dans d’autres pays voire d’autres continents. Et on pleurera que nos gamins dans les cantines mangent de la "daube". » Source : commentaire de l’article "Fermes usines – Une trentaine de projets en France, selon la Confédération paysanne", paru sur Terre-net.fr.
« L’Etat est mobilisé, paraît-il » Pierrot : « Des prix de vente inférieurs aux coûts de production, ce n’est pas nouveau en viande bovine. Les services de l’Etat sont mobilisés, paraît-il. Normal qu’ils fassent leur travail, non ? Et en guise de solutions, que de grandes déclarations d’intentions ! Essayer d’exporter
« Que du blabla ! » Christophe Hervy : « Heureusement que l’on ne gère pas nos exploitations de la même manière. Depuis mai 2014, l’Etat connaît exactement les surfaces bio en maintien. Je trouve ça formidable qu’un ministre qui dit soutenir l’agriculture biologique oublie de le faire dans son budget ! » Mono : « Une mauvaise gestion, purement et simplement. Ce gouvernement en est coutumier. Pourquoi donner le double aux nouveaux agriculteurs bio, sans plafond, et en mettre un pour les producteurs en maintien qui, bien sûr, servent encore une fois de tampon ? Pas question de signer une Mae pour 3.000 € au lieu de 7.500 et toute une série de conditions à remplir en plus d’être bio. En France, il n’y a jamais eu de réelle volonté de développer l’agriculture biologique. Tout n’est que du blabla ! » Source : commentaires des articles "Agriculture biologique – Les aides au maintien en baisse de 25 %" et "Baisse des aides à la production bio – Un signal fort pour l’agro-industrie, selon la Confédération paysanne", parus respectivement sur Web-agri.fr et Terre-net.fr.
leurs clients. Elles ne sont pas là pour financer des pertes, mais de l’investissement. Concernant le report des charges Msa enfin, de toute façon, c’est un piège. Il faudra bien les payer un jour. »
de la viande en Chine, d’accord mais à quel prix ? Au cours mondial ? Et que demanderont les Chinois comme compensation pour ouvrir leurs frontières ? Veulent-ils vraiment de notre viande ? Quel est l’intérêt de vendre de la viande dans ce pays alors que la France en importe des milliers de tonnes ? Quant aux banques, elles doivent déjà s’occuper de
Source : commentaire de l’article "Fédération nationale bovine – Un constat partagé, des réponses partielles", publié sur Terre-net.fr.
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POINTS DE VUE
Tri’angles
Fin des quotas sucriers en 2017
Les betteraviers confrontés à une plus grande volatilité des prix Les quotas sucre disparaîtront le 1er octobre 2017. Les betteraviers français devront s’adapter à un marché libéralisé, concurrentiel et volatil. S’ils restent optimistes, la question des prix est dans tous les esprits. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
Jean-Paul Vuilliot
« Des contrats oui, mais à quel prix ? » Producteur de grandes cultures, Aisne. 189 ha, dont 28 à 30 ha de betteraves en Tcs.
J
«
e crains un peu l’échéance de 2017. Les sucreries disent qu’elles vont pouvoir exporter davantage. Or qui dit produire plus, dit rationaliser et concentrer les installations. La zone de production nationale pourrait se resserrer encore, d’où un risque accru de maladies et de pertes de rendement. Sur le plan agronomique, je conduis mes betteraves en Tcs pour abîmer le sol le moins possible. Mais les arracheuses sont de plus en plus imposantes. Nos blés semés après betteraves ont souvent des rendements plus faibles, ce qui réduit un peu plus la rentabilité de l’exploitation.
J’ai un quota betteravier de 1.700 t et environ 500 t sous contrat industriel pour l’éthanol ou l’alcool. Ma production est livrée chez Tereos à Origny-Sainte-Benoîte. Je n’ai pas encore eu d’informations sur ce qui va se passer après 2017. Je suppose que la coopérative va transformer le quota en contrats, d’un an seulement j’ai bien peur. Pourtant, nous aurons besoin de visibilité pour anticiper nos assolements. Il faudrait des contrats d’au moins cinq ans, renouvelables l’année précédant leur terme. Mes coûts de production sont de 27 €/t environ. Malgré la récente chute des prix, la tonne m’est payée un peu plus de 30 €. Quid de l’évolution du prix des betteraves
© JEAN-PAUL VUILLIOT
Coordination rurale
après l’arrêt des quotas ? Le prix de base sera-t-il revu à la baisse ? Côté charges, les betteraves vont nous coûter de plus en plus cher. Les nouvelles règles environnementales, notamment la réduction des phytos, vont nous obliger à acheter des produits de traitement beaucoup plus onéreux. La rentabilité par tonne sera moindre. » ●
Eric Lainé
Confédération générale des planteurs de betteraves (Cgb) Agriculteur dans la Marne. 160 ha de grandes cultures, dont 40 ha de betteraves. Président de la Cgb.
A
«
la Cgb, cela fait plusieurs mois que nous travaillons à l’après quotas. L’un des enjeux majeurs : préserver la structuration de notre organisation professionnelle. La Cgb sera habilitée à négocier collectivement les conditions des futurs contrats. L’année 2015 doit servir à préparer le renouvellement du cadre professionnel et à définir la formule de fixation des prix dans les contrats individuels. Le prix reste la grande inconnue. Les prix minimum sous quotas vont disparaître. A la
10
Terre-net Magazine I Avril 2015
Cgb, nous devrons nous assurer que les planteurs seront bien rémunérés en fonction de l’évolution du prix du sucre. Pour cela, il faudra maintenir l’observatoire européen des prix et tenir des bilans réguliers sur la production et la consommation. En Europe, les volumes produits vont progresser alors que les débouchés intérieurs s’amenuiseront du fait du développement de l’isoglucose et de l’accroissement des importations en provenance des pays tiers. Les industriels devront trouver de nouvelles opportunités à l’export. Une chose est sûre : dans un marché libéralisé, la volatilité des prix sera plus importante. Nous devrons créer des outils pour limiter l’impact de cette volatilité sur les exploitations. Le recours aux marchés à terme est une piste.
Je suis optimiste concernant l’avenir. Nous ne sommes pas encore aussi compétitifs que les Brésiliens, mais leurs coûts de production augmentent, notamment sur les postes main-d’œuvre et logistique. De notre côté, nous améliorons chaque année les rendements de 1 à 1,5 t/ha. Le programme de sélection génétique Aker doit nous permettre d’accélérer ces gains de productivité. Nous pourrions gagner, d’ici quelque temps, jusqu’à 4 t/ha par an. » ●
© CGB
« Faire face à la volatilité dans un marché libéralisé »
POINTS DE VUE
François Prompsy
« Des opportunités à l’export » Agriculteur dans l’Aube. Vice-président de Cristal Union.
«
E
n pratique, les quotas ont déjà été en partie démantelés en 2009, lorsque l’Europe a ouvert un peu plus ses frontières au sucre des pays en développement. Je reste confiant pour l’après 2017, tant à titre personnel qu’au nom de Cristal Union. La suppression des quotas betteraviers va s’accompagner d’une hausse de la volatilité des prix, à laquelle nous, producteurs de grandes cultures, sommes déjà habitués pour les céréales. Nous devons regarder nos atouts et nos faiblesses. En France, l’industrie et l’agriculture sont compétitives, avec des rendements meilleurs d’année en année.
En revanche, les contraintes environnementales sont de plus en plus pesantes et les charges s’alourdissent. Voilà ce qui nous handicape principalement. Nos coûts restent nettement plus élevés qu’au Brésil, mais sont plus stables qu’outre-Atlantique. Surtout, Cristal Union dispose d’un très bon maillage commercial dans le sud de l’Europe, en particulier en Espagne, en Italie et en Grèce. Trois pays ayant diminué leur production et autant de clients intéressants pour notre coopérative. Avec les quotas, les possibilités d’exportation de l’Union européenne sont très limitées. A partir de 2017, nous pourrons conquérir de nouveaux marchés, dans le pourtour méditerranéen et en Afrique.
© FRANÇOIS PROMPSY
Cristal Union
Pour Cristal Union, les perspectives sont bonnes. Si les débouchés et les prix sont là, nous avons évalué à 20 % le potentiel de production supplémentaire des coopérateurs. Grâce aux investissements industriels lourds réalisés ces dernières années, nous sommes prêts à valoriser ce volume. » ●
Trois avis par mois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Avril 2015
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POINTS DE VUE
Tribune
Management
Mieux rémunérer ses salariés sans augmenter les salaires Les chefs d’exploitation peuvent motiver leurs salariés en les rémunérant davantage, sans augmenter les salaires. Voici l’inventaire des différents dispositifs de rémunération complémentaire existants. PAR EMMANUELLE BRIAND ET JEAN-MICHEL LALANNE, RESPECTIVEMENT CHARGÉS D’AFFAIRES EN INGÉNIERIE SOCIALE AU CRÉDIT MUTUEL DE LOIRE-ATLANTIQUE ET DU CENTRE OUEST // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
T
erre-net Média (Tnm) : Qu’est-ce qui distingue l’intéressement, la participation et l’abondement ?
La participation est obligatoire pour toutes les entreprises de plus de 50 salariés et sa mise en œuvre nécessite un accord (délégués syndicaux, comité d’entreprise). La formule de calcul de l’enveloppe allouée aux salariés est imposée par le code du travail. Le montant individuel de la prime est calculé selon le temps de présence et le salaire, ou peut être identique pour tous les bénéficiaires. Ces derniers peuvent choisir de percevoir immédiatement leur prime ou décider de l’investir dans un plan d’épargne salariale (Pee ou Perco). L’accord est conclu pour un an, renouvelable par tacite reconduction.
L’épargne salariale est un très bon moyen d’impliquer ses salariés dans la bonne marche de l’entreprise.
année par le dirigeant dans le respect des dispositions légales. L’abondement n’a pas de caractère obligatoire ni récurrent. Tnm : Pouvez-vous expliquer ce qu’est un plan d’épargne entreprise (Pee), et un plan d’épargne retraite collectif (Perco) ?
CM : Les plans d’épargne sont des dispositifs collectifs d’entreprise pour collecter les sommes épargnées au titre des primes d’inL’intéressement repose aussi téressement et de participasur un accord mais sa mise en “Privilégier tion, de l’abondement et des place est facultative. Négocié dépôts volontaires. Excepté l’intéressement„ entre l’entreprise et les salariés pour ces derniers, il existe sur proposition du dirigeant, il porte sur l’amélioration des performances des avantages fiscaux, comme l’absence de la société. Autrement dit, si les critères d’imposition lors du versement et du retrait. fixés dans l’accord sont atteints, une partie Dans un Pee, l’argent est épargné pour une des bénéfices sont distribués. La répartition durée de cinq ans minimum. Dans un Perco, entre les salariés et le versement suivent les les avoirs ne sont disponibles qu’au moment du départ à la retraite. Cependant, il mêmes règles que pour la participation. existe quelques cas de déblocages anticipés L’abondement vient en complément d’un sans remise en cause des avantages fiscaux. effort d’épargne volontaire du salarié dans un plan d’épargne salariale (Pee ou Perco). Lequel résulte du versement de toute ou partie de la prime d’intéressement ou de participation, et/ou de dépôts volontaires. Les règles de l’abondement sont définies chaque 12
Terre-net Magazine I Avril 2015
Tnm : Dans une exploitation agricole, laquelle de ces solutions faut-il favoriser ? CM : La décision dépend du nombre de salariés. A moins que celui-ci impose un
accord de participation, les chefs d’exploitation agricole préfèrent souvent la flexibilité et la simplicité, donc un Pee et/ou un Perco avec versements volontaires et abondements. Toutefois, si l’on veut que les salariés participent à l’amélioration des performances de l’entreprise en toute transparence des résultats, il faut privilégier l’intéressement. Tnm : Dans l’intérêt du salarié et de l’exploitant employeur, l’épargne salariale n’est-elle pas préférable à une prime ? CM : Contrairement à une prime classique, l’argent versé par l’entreprise au titre de l’épargne salariale (participation, intéressement ou abondement) n’est pas soumis aux charges patronales ni salariales (pas de cotisations sociales de l’exploitant pour le travailleur non salarié). A budget identique pour l’exploitation, les sommes revenant aux bénéficiaires de l’épargne salariale sont supérieures à celles perçues dans le cadre d’une prime exceptionnelle. Néanmoins, l’abondement ne constitue pas un élément de rémunération au sens du code de la Sécurité sociale. Pour cette raison, il n’engage pas le dirigeant chaque année.
© WATIER-VISUEL
Crédit Mutuel (CM) : Ces trois dispositifs collectifs (pour tous les salariés) constituent des éléments de rémunération supplémentaire (partage des bénéfices) et jouissent d’avantages sociaux. Ces sommes ne sont pas soumises aux charges patronales, ni aux charges salariales à part la Csg et Crds, et supportent un forfait social payé par l’employeur.
POINTS DE VUE
CM : Pee et Perco sont deux possibilités d’épargne complémentaires. En l’absence d’abondement versé par l’entreprise, si les Pee et Perco sont alimentés par les primes de participation et/ou d’intéressement, mieux vaut opter pour l’alimentation du Pee. En effet, même si l’argent est bloqué pendant cinq ans, cette solution permet de gérer l’épargne bien au-delà de ce délai et pourquoi pas jusqu’à la retraite. Cette formule offre une certaine souplesse en cas de besoin alors que dans le Perco, il est plus difficile d’effectuer des retraits anticipés. Par contre, si l’intérêt des dispositifs réside dans la perception d’une prime d’abondement, il est opportun d’utiliser les plafonds selon les règles de priorité suivantes : - montant de l’abondement par épargnant inférieur à 3.000 € (pour 2014, soit 8 % du Pass, plafond annuel de la Sécurité sociale) : autant ouvrir un Pee (cf. motifs ci-dessus) ; - montant de l’abondement par épargnant supérieur à 3.000 € : après avoir optimisé le Pee pour toucher l’abondement de 3.000 €, l’épargnant aura recours au Perco pour bénéficier du solde du budget global d’abon-
dement (dans les limites prévues par la loi). Ainsi, il est possible d’optimiser Pee et Perco, et dans cette hypothèse, le Perco constitue un instrument d’épargne à long terme. Tnm : L’épargne salariale ne permet-elle pas aussi de motiver ses salariés ? CM : L’épargne salariale vise à donner plus de pouvoir d’achat aux salariés, en s’appuyant sur la progression des résultats de l’entreprise. Par conséquent, c’est un formidable outil de management et un excellent moyen d’impliquer ses collaborateurs dans la bonne marche de la société. Aux dirigeants d’expliquer le lien entre l’implication de chacun et la redistribution collective… Tnm : Est-ce également un moyen pour fidéliser ses collaborateurs ? CM : Le taux d’équipement des entreprises de moins de 50 salariés en
dispositifs d’épargne salariale est inférieur à 20 %. Les sociétés qui ont fait le choix de l’épargne salariale proposent à leurs salariés des outils supplémentaires de rémunération et se démarquent ainsi de leurs concurrents non équipés. Première conséquence : un turn-over plus faible. ●
Prime d’abondement ou salariale : que choisir ? A budget identique
Dépenses de l'entreprise
-
Charges patronales (50 % du brut)
-
Forfait social (20 % du brut)
= Montant brut versé à l'épargnant
Prime salariale
Prime d’abondement
1.000 €
1.000 €
333 € / 667 €
/ 167 € 833 €
-
Charges salariales (15 % du brut)
-
Csg et Crds (8 % du brut)
53 €
67 €
-
Impôt sur le revenu (hypothèse : taux marginal de 14 % après abattement de 10 %)
65 €
0€
449 €
766 €
= Revenu net pour le salarié
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L’épargne salariale donne plus de pouvoir d’achat aux salariés.
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AGRI
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Source : Crédit Mutuel
Tnm : Pour épargner sur le long terme, ne faut-il pas s’orienter vers un Perco ?
POINTS DE VUE
Champ planet’terre
Mise en œuvre de la Pac en 2015/2020
Les choix de nos voisins européens La réforme de la Pac appliquée en 2015 est assimilable à une boîte à outils, dans laquelle chaque Etat membre de l’Union européenne pioche les dispositifs les mieux adaptés à sa situation. Voici les choix de l’Irlande, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, la Pologne, les Pays-Bas, la Belgique et du Royaume-Uni. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
Irlande : pas de couplage des aides Approche libérale de la Pac Paiement redistributif (majoration) : aucun.
2 % réservés aux jeunes agriculteurs.
Convergence et plafonnement des aides découplées : montant minimal/ha en 2019 au moins égal à 60 % de la moyenne nationale ; montant maximal : 700 €/ha.
Verdissement : 30 % des aides du 1er pilier comme en France.
Aides couplées : seulement pour les protéagineux (0,2 % du budget du 1er pilier).
2nd pilier : soutien aux zones de contraintes naturelles et mesures agro-environnementales, modernisation des élevages laitiers, développement de la génétique bovine.
Ciblage des aides : 3 % de l’enveloppe du 1er pilier mis en réserve nationale.
Pas de compensation des handicaps naturels.
Royaume-Uni : quatre applications différentes Approche libérale de la Pac en Angleterre
87 % des crédits alloués à des programmes de développement rural.
Paiement redistributif (majoration) : aucun.
En Angleterre : les agriculteurs peuvent produire en fonction de la conjoncture des marchés.
Aides découplées : régime de paiement unique déjà adopté. Au-delà de 150.000 € d’aides, baisse de 5 % des sommes allouées. Aides couplées : aucune. Verdissement : aucune précision mais l’Angleterre a déjà adopté de nombreuses mesures compatibles. 2nd pilier : l’environnement et le développement rural restent les priorités de l’Angleterre. 12 % de l’enveloppe du 1er pilier transférés vers le 2nd ;
L’Irlande du Nord comptera comme une unique région. Au Pays de Galles : trois régions définies, avec des paiements de base de 20 €/ha, 200 €/ha ou 240 €/ha. En Ecosse : trois régions ont été délimitées, avec des aides découplées très variables, de 10 €/ha, 35 €/ha ou 220 €/ha. Seule l’Ecosse a décidé un recouplage des aides pour les bovins et ovins.
Espagne : régionalisation très poussée des aides de base Statu quo pour limiter l’impact de la réforme sur les exploitations 3e bénéficiaire des aides Pac. Régionalisation des paiements de base. Ils varieront en fonction des régions agricoles et des surfaces cultivées. Enveloppes budgétaires par région : proportionnelles aux paiements directs versés en 2013. Montant d’aides par région : une enveloppe de paiements de base + un paiement vert proportionnel. Objectif : limiter le transfert de paiements entre régions et la convergence interne des aides. Convergence des aides découplées. Baisse des aides des agriculteurs, touchant les montants à l’hectare les plus élevés, inférieure à 30 %.
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Ceux qui perçoivent moins de 90 % de la moyenne régionale par hectare verront leurs aides augmenter d’au moins un tiers de la différence entre les paiements moyens 2015 et 90 % de ces paiements moyens. Aides couplées : 12 % de l’enveloppe du 1er pilier, dont 2 % pour aider davantage les jeunes agriculteurs. Recouplage des aides pour de nombreuses productions : vaches laitières et allaitantes, veaux, ovins, chèvres, cultures protéiques, betteraves sucrières, amandes, tomates pour l’industrie (12 % de l’enveloppe du 1er pilier). 2nd pilier : chaque région choisit ses programmes de développement rural selon les secteurs de production les plus représentatifs.
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POINTS DE VUE
Belgique :
18,8 % d’aides directes aux vaches "viandeuses" wallonnes
Paiement redistributif (majoration) : sur les 30 premiers hectares. 17 % du budget des aides du 1er pilier. Convergence des aides : diminution des aides de 11,2 % d’ici 2019 par rapport à 2013. Paiement de base moyen de référence : 115 €/ha. Objectif : réduction partielle des disparités entre exploitations. Aides couplées : la Wallonie consacrerait 21,3 % du 1er pilier aux aides couplées par animal primé (18,8 % pour les vaches "viandeuses") (hypothèse à fin 2014). Verdissement : 30 % des aides du 1er pilier comme en France. Montant du paiement vert : proportionnel à l’aide de référence avec une surprime pour les 30 premiers hectares. Soutien aux jeunes agriculteurs : paiement additionnel de 96 €/ha par droit de base activé pendant cinq ans dans la limite de 90 ha. 2nd pilier : le nouveau plan wallon de développement rural, en vigueur depuis début 2015, reprend les mesures existantes (Mae et agriculture biologique) en imposant des plafonds d’aides et une durée d’engagement. En bio, les aides versées par hectare de cultures fourragères et de prairie sont dégressives et varient de 225 à 25 €/ha (de 375 à 175 €/ha en conversion) selon les seuils suivants : 32 ha, 64 ha et au-delà. La Wallonie financera des Méthodes agro-environnementales et climatiques (Maec) et des méthodes ciblées (maintien de prairies de haute valeur biologique ou de bandes aménagées).
Pays-Bas : convergence à 100 % 1er pilier : enveloppe de 793 M€ (20 M€ pour la qualité de l’eau). Paiement redistributif (majoration) : aucun. Convergence des aides découplées à 100 % pour s’aligner sur la moyenne européenne. Baisse des aides découplées à l’hectare non limitée à 30 %. Diminution importante des droits découplés (Dpu élevés). Les Pays-Bas veulent être prêts en 2020 pour une nouvelle réforme sans être de nouveau pénalisés par
une situation héritée du passé (aides supérieures à la moyenne européenne). Les pommes de terre féculières seront très touchées par la baisse des soutiens publics. Aides couplées : aucune. Verdissement : nombreuses mesures prévues pour légitimer auprès des contribuables les aides perçues par les agriculteurs. 2nd pilier : budget alloué faible (87 M€) ; 4,5 % de l’enveloppe du 1er pilier (43 M€) transférés vers le 2nd pour financer des programmes d’innovation.
Pologne : priorité donnée au 1er pilier Profitera du redéploiement du budget européen de la Pac : 32,1 Mds€ versés d’ici 2020. 5e bénéficiaire des aides Pac. Maintien du paiement unique simplifié adopté en 2004. Priorité au 1er pilier : 25 % des aides du 2nd pilier transférés vers le 1er + crédits budgétaires nationaux (23,49 Mds€ au total). Paiement redistributif (majoration) : 41 €/ha environ pour les 30 premiers hectares.
Aides couplées : 13 % de l’enveloppe du 1er pilier, soit 500 M€/an. Pour les bovins (70 €/vache), ovins (25 €/brebis), caprins, houblon, pommes de terre, betteraves sucrières (400 €/ha), tomates, fruits rouges, lin et chanvre (2 % de l’enveloppe du 1er pilier aux légumineuses et protéagineux). 2nd pilier : 1er bénéficiaire (8,6 Mds€ + 5,2 Mds€ du fonds de cohésion). • Fonds de cohésion réservé au développement des infrastructures.
Convergence des aides découplées : atteindre le niveau européen moyen de 230 €/ha en 2020 (verdissement compris).
• Soutien aux zones défavorisées.
Soutien aux petites exploitations : 1.250 €/an maximum.
Objectifs : renforcer la compétitivité du pays, moderniser les exploitations en respectant les mesures agro-environnementales, augmenter les investissements dans la transformation agroalimentaire.
Soutien aux jeunes agriculteurs : dotation supplémentaire de 25 % de la moyenne nationale des paiements directs (62 €/ha jusqu’à 50 ha).
• Dotation jeune agriculteur : 25.000 € maximum versés en deux tranches (80 % et 20 %).
Allemagne : convergence à 100 % et majoration des 46 premiers hectares Pac déclinée dans chaque Land 2e bénéficiaire des aides Pac, derrière la France. Convergence des aides découplées à 100 % entre les Länder : aides uniques mais différentes dans chaque Land. Paiement redistributif (majoration) : dès 2014.
Italie : recouplage des aides en faveur de l’élevage bovin 4e bénéficiaire des aides Pac.
en France, des paiements directs reçus en 2014.
Convergence interne partielle des paiements de base.
Soutiens aux jeunes agriculteurs : aides de base majorées de 25 % pendant cinq ans (1 % de l’enveloppe budgétaire italienne).
D’ici 2019, les paiements de base les plus faibles à l’hectare devront être égaux à 60 % du paiement moyen à l’hectare enregistré au niveau national ou régional. Mais les paiements directs par exploitation ne pourront pas être réduits de plus de 30 % de leur montant initial en 2015 qui dépendra, comme
Recouplage des aides pour de nombreuses productions : lait, viande bovine et ovine, blé dur, huile d’olive, protéagineux, betteraves à sucre, riz, tomates (11 % de l’enveloppe du 1er pilier).
Aides majorées de 50 € pour les 30 premiers hectares puis de 30 € jusqu’au 46e ha (petites et moyennes exploitations). Aides majorées de 50 € pour les 90 premiers hectares pour les jeunes agriculteurs (7 % de l’enveloppe du 1er pilier). Aides couplées : aucune. Verdissement : toutes les options possibles utilisées. 2nd pilier : soutien aux régions herbagères, à l’élevage de ruminants, à l’agriculture biologique et diverses mesures agro-environnementales. 4,5 % de l’enveloppe du 1er pilier transferés vers le 2nd.
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STRATÉGIES
En avant marge
Exportations mondiales de blé
Un marché de 20 Mt hors de portée de la France Quels que soient les critères retenus, le blé français satisfait de moins en moins aux exigences des pays importateurs et perd des parts de marché. Cette année, la diversité des sources d’approvisionnement et l’abondance de l’offre sur les marchés mondiaux renforcent particulièrement les difficultés rencontrées. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
Q
En cause, les 40 % de blé de qualité intermédiaire, sur les 37 Mt produites, directement concurrencés à l’export par les céréales originaires de pays tiers. D’un meilleur rapport qualité/prix, elles sont livrées au MoyenOrient, au Maghreb et en Afrique subsaharienne, où la France réalisait il y a encore peu la majorité de ses exportations.
Des livraisons a minima
40 % des blés français de qualité intermédiaire sont concurrencés par les céréales des pays tiers.
Les blés français répondent de moins en moins aux critères requis pour être commer- au-delà », déplorent Yann Lebeau et Roland cialisables. Et plus le temps passera, plus Guiragossian de France Export Céréales. l’écart de compétitivité se creusera avec les L’Egypte et l’Algérie, les deux principaux autres grands exportateurs de céréales, si les importateurs mondiaux de blé, n’ont pas les moyens d’amélioproducteurs français ne rer avec des additifs “Les blés français réagissent pas. les céréales importées. Ces deux pays ont donc manquent de protéines En effet, avec une offre besoin, comme leurs de blé étranger de meilet de gluten humide„ voisins, de blé polyvaleure qualité chaque lent conforme aux exiannée, les importateurs gences des boulangeries artisanales, industendent à augmenter le niveau des normes standard qu’ils imposent. L’Egypte, par trielles et de l’industrie de la biscuiterie.
De véritables barrières au blé français Aussi, la nouvelle classification des blés tendres français tombe à pic. Pourtant la classe "Premium" (protéines > 11,5 %, force boulangère > 170, indice d’Hagberg > 240) correspond à peine aux standards exigés par la plupart des pays importateurs de blé. « La France livre des blés satisfaisant a minima les cahiers des charges de ses clients quand ses concurrents vont spontanément 16
Terre-net Magazine I Avril 2015
« Certaines spécifications des pays importateurs sont de vraies barrières au blé français », analyse Yann Lebeau. Ainsi, un marché de plus de 19 Mt vers le MoyenOrient échappe à la France. Car, pour être concurrentiels, les offices publics d’achat demandent dans leurs cahiers des charges des taux de protéines d’au moins 12 %.
Concurrence renforcée par une offre pléthorique Cette année, face à une offre pléthorique, la qualité des blés exportables revêt une importance particulière. Les dévaluations monétaires, la baisse des cours du pétrole, la faiblesse des coûts du fret et des prix du maïs accroissent la concurrence exercée par les grands pays producteurs de céréales, même les plus éloignés du Bassin méditerranéen. ●
Toutefois, le taux de gluten humide du blé français, inférieur à 23 %, explique davantage les difficultés Blé, maïs, soja... Suivez les cours de notre pays à vendre des cédes matières premières agricoles sur réales, puisque les normes stanwww.terre-net.fr/marche-agricole/ dard minimales sont de 25 %. Sur SUR LE WEB
exemple, prend dorénavant comme référence le blé russe qui contient 12,5 % de protéines.
ce seul critère, ce sont près de 16 Mt de blé qui sont importées de pays plus compétitifs que la France. En cumulant le déficit de protéines et de gluten humide, plus de 20 Mt de blé sont vendues par les pays producteurs concurrents de la France. L’indice d’Hagberg, inférieur à 220, et les taux d’humidité trop élevés des blés français sont aussi pénalisants.
© TERRE-NET MÉDIA
uantité ne rime pas toujours avec qualité. Les stocks de report de blé français en fin de campagne pourraient atteindre 4 millions de tonnes (Mt) contre moins de 2 Mt les années précédentes !
STRATÉGIES
Filières protéines végétales
147 M€ pour que la France soit plus autonome A travers son plan protéines, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll veut utiliser toutes les pistes agronomiques possibles pour développer les productions de protéagineux et de légumineuses. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
E
n alliant performance écologique et les coûts d’alimentation de leurs animaux économique, le "plan protéines végé- et, au niveau national, par celle de rendre tales pour la France" de Stéphane Le Foll, la France moins dépendante des importaministre de l’Agriculture, s’intègre pleine- tions de soja américain. ment dans la réforme de la Pac et surtout dans la politique élaborée rue de Doté de 147 M€, le plan proVarenne depuis près de trois ans. “750.000 ha téines végétales 2015/2020 comprend un premier volet Sa dimension écologique vise concernés „ "productions" de 49 M€ et à exploiter toutes les opportuun second de 98 M€, intitunités agronomiques pour développer les lé "autonomie fourragère des élevages". productions de protéagineux et de légu- Afin d’assurer son financement pour les mineuses dans les exploitations agricoles. six ans à venir, deux points seront préSa dimension économique se traduit par levés sur le budget des aides découplées la volonté d’aider les éleveurs à maîtriser du premier pilier de la Pac.
Le plan de Stéphane Le Foll prévoit une aide couplée à la production de : ■ 35 M€ pour les protéagineux (pois, lupin, féverole) ; ■ 6 M€ pour le soja ; ■ 8 M€ pour les légumineuses fourragères déshydratées. Selon le ministère de l’Agriculture, le montant des aides serait compris entre 100 et 200 €/ha selon le succès rencontré par le plan. Le programme "Ambition bio 2017" s’inscrit dans la même logique : renforcer l’autonomie en protéines végétales des fermes converties en bio. ●
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STRATÉGIES
Performance productions animales
Affouragement en vert
Pourquoi vont-ils faucher tous les jours ? Ces éleveurs laitiers pratiquent l’affouragement en vert, chacun à leur façon. Avec de grands troupeaux et des robots de traite, ils fauchent chaque jour pour valoriser l’herbe de leur parcellaire morcelé. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
Jérome Chardot (Gaec de la Ruette) : En 2012, la récolte de maïs a été très mauvaise et nous avons manqué de fourrage l’année suivante. La ration du troupeau était composée de 2/3 de maïs et de 1/3 d’ensilage d’herbe. Nous avons alors décidé de semer davantage d’herbe et de réduire la part de maïs dans la ration, à la fois pour gagner en sécurité fourragère et en autonomie protéique. Faire pâturer nos 140 vaches est impossible, d’autant que nos deux robots de traite sont à saturation. Nous affourageons en vert depuis deux ans grâce à l’achat de matériels spécifiques : une faucheuse frontale avec remorque distributrice de grande capacité (35 m3) a remplacé notre mélangeuse et nous sert aussi pour l’ensilage d’herbe.
Vu le nombre d’animaux à nourrir, je pense que cela vaut le coup. Malgré tout, le temps passé par vache me semble assez élevé. Un des inconvénients de l’affoura-
• 1,45 Ml de lait/an, 140 Prim’holsteins à traire. • 40 ha de maïs, 115 ha de prairies. • Pas de pâturage.
Jérôme Chardot : Nous fauchons 30 ha destinés à l’affouragement en vert dans des 18
• Affouragement en vert : 6 mois par an. • Equipement : faucheuse frontale + remorque autochargeuse distributrice Schuitmaker 35 m3 réhaussable.
Gaec de la Bellegarde à Ommonville-la-Petite (Manche) • 3 associés, 2 robots Delaval Vms. • 900.000 l de lait/an, 110 Prim’holsteins à traire, 50 Charolaises et des taurillons. • 55 ha de maïs et 95 ha de prairies (4 ha accessibles). Parcellaire bocager très éclaté (65 îlots). © TERRE-NET MÉDIA
• Accès au pâturage : 3,6 ares/VL. • Affouragement en vert : 8 mois par an. 650 kg de MS d’herbe/jour. • Equipement : remorque faucheuse autochargeuse Jeulin Palès 400 de 24 m3.
Gaec de Bival à Biville (Manche) • 4 associés, 2 robots Lely Astronaut. • 600.000 l de lait/an, 100 Normandes à traire. • 35 ha de maïs et 70 ha d’herbe, dont 10 ha facilement accessibles. © TERRE-NET MÉDIA
Tnm : En ce qui concerne l’organisation du travail, est-ce compliqué ?
Benoît Duval : Depuis l’arrivée des robots, la traite nous prend moins de temps mais l’affouragement davantage. Cette tâche nous occupe une heure par jour environ, parfois plus pour les parcelles éloignées ou de petite taille. Nous fau-
• 3 associés, 2 robots Lely Astronaut.
Benoît Duval (Gaec de la Bellegarde) : Notre situation est similaire. Avant d’investir dans deux robots, l’herbe pâturée représentait la moitié de la ration au printemps. Aujourd’hui, nos 110 laitières n’ont accès qu’à 4 ha de promenade. Toutefois, depuis que nous avons opté pour l’affouragement en vert, nous valorisons mieux l’herbe. Nos vaches n’en ont jamais mangé autant ! Denis Bienvenu (Gaec de Bival) : Chez moi, l’affouragement en vert est une solution d’appoint l’été, quand les pâtures accessibles aux vaches ne suffisent plus. Cela nous permet de valoriser l’herbe de juin à septembre et d’apporter de la verdure à une période où elles ingèrent surtout de l’ensilage. Pour affourager quelques semaines par an, notre vieille récolteuse à fléaux et notre remorque distributrice font l’affaire.
gement en vert : on ne peut pas s’arrêter de faucher même une journée. Le matériel ne doit donc pas tomber en panne.
Gaec de la Ruette à Ommonville-la-Petite (Manche)
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T
parcelles de 0,5 à 4 ha, distantes de 1,5 km maximum. Nous faisons deux voyages par jour avec 7 à 8 t d’herbe par remorque. Il faut compter au quotidien 1 h à 1 h 30 pour faucher, mettre le maïs par-dessus et distribuer.
erre-net Média (Tnm) : Pourquoi ce choix de l’affouragement en vert ?
Terre-net Magazine I Avril 2015
• Accès au pâturage : 15 ares/VL. • Affouragement en vert : 3 mois par an en été. • Equipement : récolteuse traînée à fléaux + remorque distributrice 12 m3.
chons à 7-8 km/h et il faut faire beaucoup de manœuvres, principalement dans les pentes. Notre largeur de coupe (2,10 m) est un autre facteur limitant. Néanmoins, le pâturage est aussi chronophage : il faut être deux pour emmener les vaches au pré, poser les clôtures, entretenir les prairies…
de cellules est passé de 170.000 à 120.000 cel/ml, bien que le taux d’urée dans le lait monte souvent à 350 mg/l.
SUR LE WEB
STRATÉGIES Web -agri
Reportages, équipements, espèces conseillées... D’autres infos sur l’affouragement en vert sur www.terre-net.fr/mag/45affouragement
Benoît Duval : L’avantage de l’affouragement en vert, c’est qu’il n’y a pas de refus à l’auge et la production est plus stable qu’au Denis Bienvenu : Sur notre exploitation pâturage. Dans les systèmes avec robots, également, il faut environ une heure pour cette pratique crée du mouverécolter 5 t d’herbe avec une ment dans le bâtiment et incite les ensileuse à fléaux de 1,5 m “Nos vaches vaches à se lever et à aller se faire de large. Les parcelles sont n’ont jamais traire. A la différence de l’ensilage situées à plus d’un kilomètre d’herbe, l’affouragement en herbe les unes des autres mais elles mangé autant fraîche diminue considérablement ne sont pas trop exigües le risque de butyriques dans le lait. d’herbe„ (2-4 ha), ce qui évite les manœuvres. Pour trois mois Tnm : Réalisez-vous des économies au par an, c’est supportable au niveau temps niveau du correcteur azoté ? de travail. Tnm : Avez-vous observé un quelconque impact sur la santé du troupeau ? Jérome Chardot : Mes vaches ne sortent pas. L’herbe fraîche leur fait du bien. D’ailleurs, elles se pressent aux cornadis dès qu’elles sentent l’odeur de l’herbe coupée ! Au printemps dernier, l’apport d’herbe a limité les mammites : le nombre
Jérome Chardot : Il faut apprendre à bien gérer une quantité importante d’herbe et à doser le correcteur en fonction des parcelles, des espèces présentes et du stade de fauche. En général, au printemps, la ration à l’auge est composée de 4 kg de MS de maïs, 15 kg de MS d’herbe, 1 kg de paille et 1 à 2 kg de correcteur. Notre objectif est de mettre le minimum de correcteur à l’auge. Mais pour l’ins-
tant, nous n’avons pas encore économisé beaucoup de concentré par litre de lait. Benoît Duval : C’est sûr, l’herbe coûte moins cher que le maïs. Avec 12 ha de prairies, on économise environ 2.700 €/ an de charges opérationnelles par rapport au maïs. D’avril à juillet, 40 % de la ration est apportée par l’affouragement. Si l’on parvient à baisser le concentré de 2 kg par vache pendant quatre mois, cela représente une économie de 5.600 € à l’échelle du troupeau, l’équivalent de l’amortissement de la remorque autochargeuse sur sept ans. Par ailleurs, le choix des espèces fourragères est essentiel pour espérer diminuer le coût alimentaire. Les prairies multi-espèces avec du trèfle violet, associé à des ray-grass hybride et d’Italie, sont mieux adaptées à la fauche qu’un Rga-trèfle blanc. Nous avons également semé du chou, du colza fourrager et de l’avoine brésilienne en dérobée : leur forte teneur en matière azotée permet de réduire le concentré à l’automne. ●
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STRATÉGIES
Incontournables
Le taureau "millionnaire" Holstein, Shottle, s’en est allé C’est la fin d’un règne pour Sire 29HO12209 Picston Shottle de race holstein. Le 19 mars, Abs Global a annoncé sur son site le décès de ce taureau âgé de 15 ans, à la retraite depuis décembre. Avec 1.774.948 doses vendues, Shottle compte encore une progéniture de plus de 100.000 filles officiellement indexées Interbull, dans 20.000 troupeaux de 22 pays différents. On le retrouve dans le pedigree de plus de 3.000 taureaux. Après plusieurs années passées dans les "têtes de classe", il continue d’influer sur la liste Top 100 TPI aux Usa, avec deux fils et 28 petits-fils maternels cotés.
Créalim, entreprise de sélection limousine ouverte et tournée vers l’export
Le Salon de l’herbe, rebaptisé "Salon de l’herbe et des fourrages", revient aux portes de Rennes, à Nouvoitou, les mercredi 3 et jeudi 4 juin 2015 et accueille le maïs, le sorgho et la betterave. 40 ha dédiés aux démonstrations de matériels de récolte des fourrages, aux collections variétales des semenciers... et dorénavant aux fourragères non prairiales pour un raisonnement complet de la ration.
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Le Salon de l’herbe et des fourrages 2015 en Bretagne
Altitude, Coopelso et Ciael, les trois principales coopératives d’insémination participant au programme de sélection de la race limousine ont décidé, en accord avec Evolution et le Herd-Book limousin, de créer une nouvelle entreprise de sélection : Créalim. Elle préfigure la future organisation européenne en matière de sélection animale, qui vise à former des structures raciales. La Limousine est aujourd’hui la deuxième race allaitante en France et la première dont la semence est exportée dans le monde. L’ambition de Créalim est de diffuser plus de 500.000 doses chaque année, dont la moitié à l’exportation.
PipeFeeder,
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Guide de l’alimentation du troupeau bovin allaitant
Interbeef, index génétique international en races charolaise et limousine
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distributeur de concentré en salle de traite Hanskamp AgroTech a amélioré son doseur de concentré PipeFeeder. Plus besoin de tirer des ficelles pour actionner la descente des granulés, le PipeFeeder est relié au système informatisé de gestion de l’alimentation du troupeau (compatible toutes marques) et distribue de petites portions de 80 g d’aliment durant toute la durée de la traite. Le tube vertical fait office de réservoir. La distribution du granulé est silencieuse et sans poussière. La quantité de concentré est réglée à l’aide d’un boîtier (ControlPanel), par quai ou par emplacement de traite. Généralement fixé au mur, le système est compact et s’adapte à la plupart des salles de traite. Le PipeFeeder peut également être installé dans la stabulation, comme Dac.
Rédigé par les experts de l’Institut de l’élevage et de l’Inra, le "Guide de l’alimentation du troupeau bovin allaitant" apporte un conseil global en alimentation avec des recommandations sur un cycle complet de production, en tenant compte de la saison de vêlage et du système fourrager. Une approche simple du raisonnement des conduites alimentaires, grâce aux nombreuses photos, illustrations, tableaux et fiches techniques. 29 € sur la Technipel, librairie de l’institut : www.technipel.idele.fr
Neuf pays européens collaborent à travers Interbeef pour échanger les évaluations d’index des taureaux reproducteurs charolais et limousins. La mise à jour des index officiels Iboval des taureaux d’IA de races allaitantes est accessible à l’adresse suivante : http://indexgenetique.idele.fr
STRATÉGIES
Service Basf d’alerte à la rouille jaune
© AIRBUS DEFENCE AND SPACE
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Les agriculteurs et les professionnels de la filière céréales peuvent s’inscrire sur le site internet de Basf France Agro, pour être avertis par mail de la présence de foyers de rouille jaune dans leur département. Ce service est basé sur "l’Observatoire rouille jaune", un outil participatif disponible sur le site web de la firme (www.observatoire-rouille-jaune.fr). Lequel permet à chacun, en cas de rouille jaune, de signaler les foyers observés dans les parcelles cultivées.
Les drones
Maïsadour décroche deux meilleures inscriptions en maïs et tournesol
en soutien aux satellites dans Farmstar Expert
Maïsadour Semences dévoile sa gamme d’hybrides 2016 enrichie de neuf variétés en maïs et de cinq en tournesol. Parmi elles, la variété Mas 56.A, inscrite au Ctps en groupe E1, meilleure inscription de l’année en maïs tardif, se démarque à plus de 105 % des témoins (moyenne 145 q/ha). Mas 86.OL, tournesol oléique tardif, se positionne aussi comme meilleure inscription de l’année avec 111 % de rendement par rapport aux témoins. Cette variété, classée RM9, profite d’une bonification sclérotinia du capitule.
© MAÏSADOUR
Farmstar Expert s’appuiera, dès la prochaine campagne, sur des photos prises par drones, en complément des images satellite et avion. Cela afin de garantir la couverture de toutes les parcelles abonnables. Théophile Habimana, directeur des ventes chez Airbus Defence and Space, se félicite d’un « taux de couverture, qui dépasse 99 % depuis trois ans. Mais, nous voulons aussi honorer nos contrats sur le 1 % restant ». Le recours aux drones se fera donc de manière ponctuelle via un prestataire de service « qui sera choisi d’ici l’été ».
Fertiberia France entre sur le marché des engrais spécifiques Un an après son implantation en France, Fertiberia, troisième producteur européen d’engrais, sort sa première gamme spécifique. « Nergetic C-Pro repose sur un enrobage nouvelle génération réduisant la volatilisation et le lessivage des nutriments. Ce produit maximise les rendements et contribue à l’amélioration de la rentabilité des cultures en limitant l’impact environnemental des pratiques. »
Toutes les caractéristiques des variétés oléagineuses sur myVar
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Le Cetiom a mis en ligne sur myVar.fr les résultats 2014 des essais de variétés de soja : rendement, tolérance aux maladies, teneur en protéines, hauteur et précocité. Les fiches de ces variétés ont été mises à jour et sont regroupées dans l’onglet "Consulter". De même pour les nouvelles variétés de colza et de tournesol proposées à l’inscription Ctps avec leurs résultats : cotation, indice de rendement, teneur en huile, protéine, acide gras... Données téléchargeables en Pdf et également consultables sur l’application mobile myVar.
Agro-Systèmes et ArvalisInstitut du végétal lancent FertiWeb, outil de calcul des plans de fumure pour toutes les cultures. Sur internet, l’utilisateur saisit les analyses de sol effectuées, le précédent, l’itinéraire cultural, le parcellaire et les informations agronomiques. Il fait, le cas échéant, l’inventaire de son troupeau afin d’évaluer les ressources en effluents organiques. Puis, le plan de fumure prévisionnel est édité, accompagné d’un conseil de fractionnement. FertiWeb Basic calcule les doses d’azote à apporter selon
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outil d’aide à l’élaboration du plan d’épandage
les arrêtés régionaux. FertiWeb Technic détermine en plus le niveau de minéralisation, selon les conditions météo, et estime les reliquats azotés de chaque région. FertiWeb Dynamic, enfin, intègre les données climatiques quotidiennes et le type de sol, pour actualiser les besoins des cultures au jour le jour.
Deux variétés de lin fibre proposées à l’inscription Le Gie Linéa Semences de lin a présenté à l’inscription sur la liste A du Catalogue officiel français deux variétés de lin fibre. Jade, lin fibre d’hiver, peu sensible à la fusariose, se distingue par une richesse et un rendement en lin teillé supérieurs aux variétés de référence des essais (respectivement 125 % et 132 %). Arkea, lin fibre de printemps, est peu sensible à la fusariose et à la verse.
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FertiWeb,
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STRATÉGIES
Performance productions végétales
Engrais liquides
Stocker en toute sérénité L’installation d’un stockage de solution azotée implique de réfléchir au matériau de la cuve, en fonction de sa résistance dans le temps, et à l’aménagement de l’espace. Ces deux points s’avèrent essentiels afin de préserver l’intégrité du produit et de protéger l’environnement de tout risque de fuite. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
L
Les cuves souples sont constituées d’une trame en fibre polyester ou tissu synthétique, recouverte sur les deux faces par des composants Pvc. Peu onéreuses à l’installation, elles ont l’inconvénient d’être sensibles aux conditions atmosphériques. D’une capacité variant de quelques dizaines à 100 voire 200 m3, ce genre de réservoir est, de préférence, entreposé sous abri, dans l’enceinte de l’exploitation, sur un terrain nivelé et dégagé de toute aspérité, cailloux en particulier. Pour empêcher les débordements lors du remplissage, penser également à mettre un dôme de sable sous la citerne, à l’aplomb de l’évent.
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es solutions azotées sont des liquides incolores et inodores. Salines, elles peuvent entraîner la corrosion de certains métaux ou alliages. Même si elles contiennent généralement un inhibiteur de corrosion, le choix du type de cuve, notamment du matériau, se fait principalement en fonction de sa résistance.
Les cuves rigides en acier inoxydable résistent aux agressions chimiques, donc à la corrosion.
sonore et visuelle de détection d’incident. Quoiqu’il en soit, il est conseillé d’installer la cuve, avec l’aide d’un professionnel : - loin des cours d’eau, des points de captage et du réseau de collecte des eaux pluviales ; - à l’écart des voies de circulation, dans un endroit peu accessible ;
Les vannes en inox sont recommandées contrairement à celles en cuivre, bronze ou plastique. Une double vanne ou un bouchon de fermeture sont indispensables. De même qu’un récipient pour collecter les écoulements à la fermeture après débranchement. Les tuyaux en acier inoxydable ou en polyester sont à privilégier, ceux en plastique rigide fortement déconseillés.
Entretien régulier - sur un emplacement stable et plat, facile Les cuves rigides à simple ou double pa- d’accès (pour le pulvérisateur et les caroi, horizontales ou verticales, en métal ou mions citernes) mais protégé d’une barre plastique, doivent également résister aux d’arrêt ou d’un muret ; agressions chimiques et aux écarts de température. L’acier inoxydable est idéal contre - sous abri pour ne pas recueillir les eaux de pluie, ni être exposé aux agresla corrosion. Mais l’acier ordi“Cuve sions extérieures ; naire avec un revêtement interne protecteur (peinture époxy), posé souple ou par un professionnel, fait égale- avec un bac de rétention étanche pour ment l’affaire. Quant aux résines rigide ?„ recevoir les produits s’il y a fuite ; synthétiques armées de fibres de verre textile, elles supportent bien les - avec des équipements de protection attaques chimiques, moins les variations (cadenas sur la vanne, grillage ou gardeclimatiques et sont donc fragiles dans le corps autour de la cuve, portillon fermé) temps. pour se prémunir des actes de malveillance, notamment si l’installation est isolée ; Les stockages à double paroi sont par nature conçus pour prévenir les fuites. Ils peuvent - avec un ancrage au sol. Le mieux : placer donc se passer d’un système de rétention si les cuves horizontales sur des berceaux aux les vannes entrée/sortie sont situées au point fondations renforcées et bien s’assurer de haut de la cuve, et s’il existe une alarme l’arrimage des modèles verticaux. 22
Terre-net Magazine I Avril 2015
Une fois la cuve installée, il conviendra de vérifier régulièrement son niveau de corrosion, de contrôler le bon état des tuyauteries, vannes, flexibles puis des dispositifs de sécurité, de nettoyer et de remplacer périodiquement les différents éléments.
Ne pas contaminer le milieu En cas de fuite, le bac de rétention doit à la fois récupérer l’engrais et éviter une contamination du milieu. Obligatoire au-delà de 100 m³, il est préconisé pour toute nouvelle installation. Sa contenance est au moins égale à la plus importante des deux valeurs suivantes : 100 % du volume du plus grand réservoir, ou du réservoir s’il n’y en a qu’un, ou 50 % de la capacité totale des réservoirs associés à une même rétention.
Le bac de rétention des cuves rigides se compose habituellement d’un sol en béton armé, de murets en béton armé vibré ou d’agglos coffrants remplis et ferraillés. Prévoir également un enduit intérieur hydrofuge et des joints d’étanchéité pour les jonctions. La vanne de remplissage se trouve à l’intérieur du bac. Une pente au sol de 2 % vers un puisard préfabriqué facilite la reprise des écoulements éventuels, et des eaux pluviales pour les stockages extérieurs. Une pompe vide cave dans le puisard permettra de les évacuer régulièrement. La cuve souple doit être munie d’un dispositif d’étanchéité sous-jacent. Son bac de rétention comporte soit un sol étanche et un muret en parpaings résistant à la rupture de la cuve (comme pour les modèles rigides) ; soit un talus en argile compacté, un grillage pour dissuader les rongeurs, un lit de sable, un feutre géotextile anti-poinçonnement ainsi qu’une membrane de rétention (film plastique étanche non biodégradable). ● Sources : "Bonnes pratiques de stockage des engrais liquides", de l’Unifa, et "Comment aménager un stockage de solution azotée ?", des Chambres d’agriculture de Seine-Maritime et de Lorraine.
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STRATÉGIES
Peu onéreuses à l’installation, les cuves souples sont sensibles aux conditions atmosphériques.
Au niveau réglementaire Réglementation Remarque : si vous possédez plusieurs cuves sur un même site, c’est la somme de leur capacité qui détermine le régime réglementaire dont vous dépendez. A déclaration A autorisation
Au titre de la rubrique 2175 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement (Icpe), les stockages de solutions azotées en récipients de capacité unitaire supérieure ou égale à 3.000 l sont soumis : Supérieure à 100 m3 mais inférieure à 500 m3 Supérieure ou égale à 500 m3
Lorsque les capacités de stockage sont inférieures aux seuils indiqués ci-dessus (c’est-à-dire ≤ 100 m3), les dépôts relèvent du règlement sanitaire départemental (Rsd). Il y a parfois des dispositions règlementaires supplémentaires au titre du code de l’urbanisme (articles R421-1 à 29) si l’exploitation est en zone vulnérable, dans un périmètre de protection de captage d’eau potable ou en zone inondable.
Le stockage d’engrais liquides est régi par l’article L110-2 du code de l’environnement. Les agriculteurs, stockant des engrais azotés liquides, doivent prendre les mesures nécessaires pour éviter toute pollution.
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SUR LE WEB
MACHINISME
Essai
Voir l’essai du tracteur Kubota M 110 GX, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/45kubota
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Prix catalogue du modèle essayé : 60.000 €.
Kubota M 110 GX
Sa force, son rapport qualité/prix Antoine Boixière et Jean-Marie Chapron, polyculteurs-éleveurs en Bretagne, ont testé durant une semaine sur leur exploitation le Kubota M 110 GX. Un tracteur au rapport qualité/prix surprenant. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
« Si son prix ne nous avait pas été communiqué, nous aurions été plus critiques à l’égard de ce tracteur. Le connaissant, on est surpris par la qualité. C’est sûr, si on le compare à certains concurrents, il y a quelques lacunes (course du mono levier, capacité de relevage de fourche, etc.). Mais il faut admettre que le rapport/qualité prix est très bon », confie Jean-Marie Chapron.
Etendez-vous La philosophie de la marque : concevoir des modèles simples mécaniquement, robustes et fiables. Son objectif pour le M 110 GX : proposer un engin de cour de ferme qui démarre tous les matins. De 24
Terre-net Magazine I Avril 2015
ce côté-là, pas de problème : aucun souci technique n’a perturbé le déroulement de l’essai. Seconde surprise pour les deux agriesssayeurs : l’espace de conduite. La cabine à quatre montants est spacieuse. D’une largeur de 1,66 m, elle offre des dimensions généreuses pour une machine de ce gabarit. Pour vous faire une idée, asseyez-vous, étendez vos bras... et ajoutez 10, 20 ou 40 cm de chaque côté en fonction de votre taille pour imaginer l’espace en cabine. Il y a de la place et la visibilité sur le godet est bonne, même si le capot n’est pas le plus plongeant du marché. A l’arrière, rien à redire non plus : le champ de vision sur le relevage est dégagé. Et qui dit grandes surfaces vitrées sous-entend climatisation efficace… et c’est le cas. L’engin n’est pas équipé d’un pont avant suspendu : la cabine repose sur quatre cylindres blocs. Question confort, les avis des deux agriculteurs divergent. Pour Jean-Marie
Fiche technique du Kubota M 110 GX Motorisation
Kubota 4 cylindres 3,8 l de cylindrée/110 ch
Normes moteur
Stage IIIb (Fap + vannes Egr)
Transmission
Mécanique AV et AR Powershift 3 gammes avec 8 rapports sous charge
Hydraulique
A centre ouvert Débit de 75 l/min
Régime prise de force
540/1.000
Relevage
AR : 5 t aux rotules AV : 2,8 t
Confort
Cabine 4 montants sur cylindres blocs
Chargeur
LA 1954 Capacité de levage : 1.950 kg
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P
rix catalogue du Kubota M 110 GX : 60.000 €, sachant que le modèle essayé est muni d’un relevage avant avec prise de force en option (environ 15.000 €). Et ce n’est que le tarif constructeur…
MACHINISME Chapron, le tracteur est confortable au champ, à la ferme ou sur route. « Je m’attendais au contraire. Sur route, on ne sent pas la vitesse. » Opinion loin d’être partagée par Antoine Boixière, habitué au niveau de confort d’un certain tractoriste allemand. « Secoué sur la route, je n’étais pas à mon aise. Et la cabine est mal insonorisée. » 1)
Le poste de conduite est agréable avec une
bonne visibilité sur l’extérieur. Seul bémol : la pécoup, on a tendance à appuyer sur le frein pour accélérer. Du moins au début.
2) A
sa droite, le chauffeur dispose de toutes les
(1)
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dale de l’accélérateur est excentrée à droite. Du
(2)
commandes pour utiliser les divers organes du tracteur. Au bout de l’accoudoir, le mono levier de gestion du chargeur. La transmission se pilote via le levier situé à sa droite. Celui-ci permet le passage des trois gammes et des Powershift.
3)
Les agriessayeurs ont largement apprécié la
visibilité globale offerte par la cabine à quatre montants. 1,56 m de haut et 1,66 m de large : ses dimensions sont généreuses pour un tracteur de 110 ch. L’une des cabines les plus spacieuses sur
« chargeur du Kubota M 110 GX soit un peu limite en fin de course. Il manque de puissance pour lever les derniers centimètres ».
(3)
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4) Jean-Marie Chapron regrette malgré tout que le
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ce créneau de marché.
(4)
L’EFFET BLEU - JUSQUE DANS L’ACTION PROMOTIONNELLE SIRIUS 10 UN BONUS POUR UNE PULVÉRISATION ENCORE MIEUX MAÎTRISÉE
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MACHINISME
Essai
Simple et robuste Le M 110 GX convient surtout aux agriculteurs qui recherchent une machine simple, robuste, adaptée aux bâtiments d’élevage. Son très bon rapport qualité/prix, sa cabine spacieuse et son rayon de braquage court en font un tracteur intéressant.
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A l’inverse, ne vous attendez pas à des finitions haut de gamme. Les leviers sont nombreux en cabine et l’ergonomie des commandes n’est pas la priorité de la marque japonaise.
Le rapport qualité/prix. La cabine : dimension et visibilité. La nervosité du moteur. La maniabilité avec la fonction Bi-speed. La facilité de prise en main. L’adhérence. L’amplitude trop faible de la fourche du chargeur. La course trop longue du mono levier du chargeur. L’absence des passages de Powershift sur le mono levier du chargeur. La position de la pédale d’accélérateur, excentrée à droite. L’insonorisation de la cabine.
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Terre-net Magazine I Avril 2015
MACHINISME
Côté motorisation, la machine testée possède un Kubota quatre cylindres Stage IIIb à filtre à particules. 16 soupapes, un turbo et une vanne Egr viennent compléter ce moteur de 3,8 l de cylindrée, qui développe 110 ch à nu. Une fois les éléments de transmission, d’hydraulique, de refroidissement et de climatisation branchés, le passage au banc d’essai révèle une puissance à la prise de force de 94 ch à 2.530 tr/min. Comme vous pouvez le constater, le moteur monte haut dans les tours, jusqu’à 2.750 tr/min. Grâce à cette amplitude de régime moteur, le Kubota s’avère nerveux et réactif. Pour charrier la terre au chargeur, la consommation calculée est d’environ 6,5 l/h. « Le M 110 GX manque un peu de puissance au chargeur, estime Jean-Marie Chapron. On s’est servi du tracteur pour charger du fumier et de la terre principalement. A la terre, la fourche ne semblait pas adaptée au modèle. A mon sens, la puissance de la machine n’est pas en cause. C’est plus le vérin double effet de la fourche. » Précisons que ce tracteur n’est pas destiné aux chantiers de Btp, la densité de la terre n’étant pas égale à celle du fumier.
Courbes moteur du Kubota M 110 GX Puissance (ch)
Couple (Nm)
92 90 88
Puissance moteur Couple moteur
86 84
330
Le circuit hydraulique à centre ouvert offre un débit maximal de 75 l/min. Le M 110 GX a réussi à benner une remorque de 18 t à six vérins, chargée de fumier. « Je n’y
MAX
MIN
82
320
80
310
78
300
76
290
74
280
72
270
70
260
68
250
66
240
64 1400
1 600
1 800
2 000
2 200
2 400
230 2 600 tr/min
Le 4 cylindres a une très grande amplitude. Son régime maximal monte à 2.750 tr/min. La puissance maximale, 94 ch, est obtenue à 2.530 tr/min. Le couple maximal, 321 Nm, est atteint autour de 1.600 tr/min.
L’évaluation des deux testeurs
Antoine Boixière
Un peu court Jean-Marie Chapron
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Les agriessayeurs auraient aussi apprécié un peu plus d’amplitude à la levée du godet. « La fourche est un peu courte », fontils remarquer. A l’horizontal, la hauteur de levage maximum à la lame du godet atteint 3,25 m. Une fois le godet benné, elle est de 2,50 m. Puisque nous avons sorti le mètre, mesurons la hauteur du tracteur au gyrophare : 2,86 m. A noter également : l’adhérence satisfaisante lors des travaux de manutention. Le tracteur est stable et accroche bien en terrain glissant. Même constat au champ à l’implantation du miscanthus.
mode automatique. « Facile d’utilisation, elle est bien étagée, juge Antoine Boixière. Mais un peu brutale toutefois. » Le Kubota est aussi doté d’un inverseur hydraulique situé aux commodos du volant. Au global, les cinq chauffeurs ayant utilisé le M 110 GX durant l’essai sont unanimes : la prise en main est ultra simple. Ils ont été séduits par l’espace et la visibilité en cabine. ●
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Nerveux et réactif
croyais pas », insiste Jean-Marie Chapron. En cabine, le levier de contrôle du chargeur est simple, mais joue bien son rôle. Il comporte un bouton pour le pilotage de la troisième fonction. Seuls bémols : l’absence de boutons pour la gestion des Powershift et la course du levier, un peu longue lorsque l’on est habitué au joystick multifonction de certains tracteurs. Terminons enfin par la boîte de vitesses mécanique à trois gammes et huit rapports sous charge, avec passage robotisé et
Gaec de la cour : 5 associés, 350 ha, 1,4 Ml de quota.
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Après le rapport qualité/prix et la taille de la cabine, le rayon de braquage est la troisième surprise de cet essai. Le M 110 GX dispose en effet d’une fonction appelée Bispeed, qui augmente la vitesse de rotation du pont avant dès que l’angle de braquage des roues dépasse 35°. « Résultat, celui-ci n’est que de 3,80 m », s’étonnent les agriessayeurs, qui craignent tout de même une usure prématurée des pneumatiques.
Gaec du Tertre : 2 associés, 140 ha, 600.000 l de quota.
Le Kubota aurait sa place chez Jean-Marie Chapron, comme tracteur de cour de ferme attelé à la mélangeuse. Le rapport qualité/prix fait la différence. Pour Antoine Boixière, le bilan est plus mitigé au niveau confort et polyvalence du modèle. • Puissance : • Prise en main : • Manœuvrabilité : • Transmission : • Confort : • Visibilité :
Moyenne 7/10
• Puissance : • Prise en main : • Manœuvrabilité : • Transmission : • Confort : • Visibilité :
Moyenne 6,5/10
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MACHINISME
Incontournables
La presse fait sa loi
27 % !
© NEW HOLLAND
Ouah ! Sacré début d’année pour le marché du tracteur. Après une forte baisse en 2014, avec 10.000 machines immatriculées en moins par rapport à 2013, 2015 serait-elle encore pire ? Premier élément de réponse : les immatriculations de janvier et février font état d’une baisse de plus de 27 % par rapport à janvier et février 2014 (pour les tracteurs standard).
Avec l’arrivée des T7 Stage IV, New Holland équipe, du dispositif IntelliCruise de gestion du flux de récolte, les versions standard et CropCutter des presses à haute densité BigBaler 1270 et 1290. Cette innovation est compatible avec le tracteur T7 Auto Command Isobus Class III. Autrement dit, l’IntelliCruise régule automatiquement la vitesse d’avancement du tracteur en fonction du volume de récolte dans les andains, afin d’optimiser la quantité de paille ou de foin alimentant la presse.
Inconnue, mais déjà incontournable pour l’Agritechnica 2015. Case IH lance une gamme de tracteurs qui s’insère entre les Puma (165 à 260 ch) et les Magnum (235 à 340 ch). Dan Stuart, responsable tracteur chez Case IH, l’a annoncé lors de la conférence de presse de la marque au Sima, à la grande surprise de l’assistance. A découvrir aussi sur le salon allemand en novembre prochain, une déclinaison du 9RX dévoilée aux Usa il y a quelques mois et présentée sur Terre-net.fr.
Détendez-vous… A partir du 19 mai 2015, les aficionados des jeux sur consoles pourront s’adonner à Farming Simulator 15. Plus réaliste et jouable en mode multijoueur, le jeu s’adapte désormais aux PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 3 et Xbox 360.
© FARMING SIMULATOR
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Scoop
Pub_Pantera 400x135_Mise en page 1 31/03/2015 11:45 Page1
T raitement
le meilleur pour vos intrants 28
Terre-net Magazine I Avril 2015
Puissance
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Et si 50 km/h… D’après une enquête réalisée par Bva pour Terre-net (entre le 24 septembre et le 6 octobre 2014 auprès de 546 agriculteurs professionnels, connectés à internet, âgés de 18 ans et plus), l’avis de la profession agricole est partagé sur le passage à 50 km/h de la vitesse maximale autorisée sur route pour les tracteurs. 51 % des agriculteurs sont contre ; 30 % s’expriment en faveur d’un permis obligatoire si cette nouvelle réglementation est adoptée. Globalement, seuls 16 % des exploitants sont favorables à la fois à l’augmentation de la vitesse et à la mise en place d’un permis obligatoire.
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Claas sort les Axion 800 et 820. Disponibles uniquement avec la transmission Hexashift, ils développent une puissance maximale de 205 et 225 ch. Composée de six modèles (205 à 264 ch), la série se dote d’un nouvel écran couleur Cis 7 pouces, situé dans le montant droit de la cabine.rbo
Xxl Le Swifter 12000 de Bednar vient d’arriver en France. Il a préparé le lit de semence des 550 ha de betteraves de la Sncr, une exploitation agricole en Picardie. Ses particularités : trois châssis en un pour 12 m de large et un débit de chantier qui avoisine les 200 ha/j.
SUR LE WEB
© CLAAS
Deux nouveaux Axion
Des photos et des informations en plus sur ces sujets sur
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- Terre-net-Occasions.fr I Avril 2015
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MACHINISME
Pleins phares SUR LE WEB
Massey Ferguson 7700
Le souci du détail
En savoir plus sur la nouvelle série Massey Ferguson 7700 sur www.terre-net.fr/mag/44massey
C’est au niveau des détails que les ingénieurs de Massey Ferguson ont fait évoluer leur nouvelle série de tracteurs MF 7700. Contraints de passer à la norme moteur Stage IV, ils n’ont pas choisi de moderniser l’enveloppe de ces modèles. Les évolutions sont à l’intérieur. Découvrez-les en huit points. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
E-NET MÉ
DIA
Direction l’arrière du châssis. Les deux plus puissants modèles (7724 et 7726) pourront être équipés d’un nouveau pont arrière Gpa 45. Ainsi, le tracteur peut être chaussé de pneumatiques de 2,05 m. Le pont arrière intègre également le module de transmission ML 180 qui permet au 7726, doté initialement d’une Dyna-6, de bénéficier de la Dyna-VT.
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Première distinction notable entre les MF 7700 et 7600 : le châssis. La gamme 7700 dispose d’un nouveau pont avant. Sa particularité : deux vérins double effet fixés directement au longeron du châssis. Le débattement du pont est supérieur de 30 % (140 mm de course), ce qui améliore le confort et le comportement du tracteur au travail comme sur route. Les poumons se logent sous le châssis pour augmenter l’angle de braquage. Les paliers sont graissés à vie : plus d’entretien nécessaire.
Non, vous ne vous trompez pas ! Les trac-
30
Terre-net Magazine I Avril 2015
Les moteur Agco Power 6,6 l ou 7,4 l passent aux normes Stage IV grâce à un système Scr optimisé qui, sans rentrer dans le détail, possède une "waste gate", un clapet papillon, un Doc et un double Scr branchés en parallèle. Autrement dit pas de Fap, ni d’Egr ou de turbo à géométrie variable.
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Le relevage arrière comporte désormais cinq distributeurs hydrauliques, avec leviers de décompression, et un bouton sur le garde-boue pour contrôler un distributeur au choix. Trois distributeurs indépendants sont aussi disponibles à l’avant, en plus de celui régissant le relevage. Le débit hydraulique peut monter à 190 l/min avec la Dyna-VT contre 150 l/min en Dyna-6.
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teurs 7700 Massey Ferguson reprennent la même carrosserie, les mêmes optiques et la même casquette de toit que les 7600. Les premières machines seront disponibles en France à partir de juin.
PLEINS PHARES Côté moteur encore, la gamme 7700 dispose d’une puissance supplémentaire Epm de 25 ch sur l’ensemble des modèles, accessible à partir de 1 km/h aux travaux à la prise de force et entre 6 et 15 km/h au transport en fonction des transmissions.
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Déclenchement de l’Epm au transport : • Dyna-4 > 8 km/h • Dyna-6 > 6 km/h • Dyna-VT > 15 km/h
A noter : le mode AutoDrive des transmissions Dyna-4 et 6 gère automatiquement le régime moteur pour passer les rapports. Pas besoin de les prédéfinir.
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Deux fonctionnalités pratiques : l’activation automatique du gyrophare au-dessus de 35 km/h et le maintien des phares allumés après l’arrêt du tracteur.
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Montons dans la cabine, identique à l’extérieur, excepté la position des amortisseurs de suspension, rehaussée pour mettre des pneumatiques de plus de 2 m. A l’intérieur, les MF 7700 possèdent le même tableau de bord couleur que leur grand frère. Beaucoup plus agréable et complet, celui-ci est muni de l’interface de l’ordinateur de bord Sis, qui assure le réglage de toutes les fonctionnalités du tracteur avec, en option, le data 4.
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31 pour longtemps
LE DOSSIER
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Grand angle
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LE DOSSIER
Enterrement des quotas laitiers
Qui touchera l’héritage ?
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DOSSIER RÉALISÉ PAR ROBIN VERGONJEANNE ET ARNAUD CARPON // rvergonjeanne@terre-net-media.fr // acarpon@terre-net-media.fr
Le 31 mars 2015, une date historique l’occasion d’augmenter leur volume. pour toute une filière. Après 31 années Un tiers d’entre eux se disent dans de bons et loyaux services, les quotas l’optique d’accroître leur production laitiers instaurés le 2 avril 1984 sont dans les trois ans qui viennent. officiellement enterrés. En France, la sous-réalisation chronique ces der- Mais sur l’ensemble du territoire nationières années et la mise en place de nal, tous les producteurs ne sont pas loà la même enseigne contrats laitiers depuis “25.000 fermes gés 2011 en font un quasi et beaucoup disparaînon-événement. Mais laitières en moins tront. Selon l’Institut de il n’en demeure pas l’élevage, le nombre de moins qu’au 1er avril dans 15 ans ?„ fermes laitières serait 2015, les vannes de de 40.000 en 2030 pour la production peuvent être ouvertes une production de lait supérieure de presque sans limite, au gré des ambi- 15 % à celle fournie par les 75.000 extions et opportunités de marché des in- ploitations aujourd’hui en place. dustriels, coopératives ou privés. En attendant, la question du prix payé Sur le terrain, il y a autant de straté- aux éleveurs reste entière, celui-ci gies d’adaptation à "l’après quotas" étant soumis à la conjoncture monque d’exploitations laitières. Certains diale. En France, la volatilité des prix éleveurs peuvent et veulent saisir reste pour le moment faible, autour de
10-12 %. En Nouvelle-Zélande, où le marché est totalement libéralisé, cette volatilité est supérieure à 25 %. Liés à leur laiterie par un contrat mentionnant un volume à produire mais aucun prix, les éleveurs disposeront-ils demain de "filets de sécurité" pour se prémunir des prochaines crises ? Faute d’outils de régulation, les marchés à terme sur le beurre et la poudre de lait pourraient aider à se protéger des fluctuations des cours. Depuis quatre ans, la contractualisation n’a pas offert la visibilité espérée. Certains éleveurs aspirent à développer une organisation transversale pour peser davantage dans les négociations. D’autres exigent un audit de cette contractualisation, pour en combler les lacunes.
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LE DOSSIER
Agrandissement des troupeaux
Quels impacts pour les éleveurs ? Avec de grands troupeaux, les éleveurs laitiers sont censés faire des économies d’échelle et améliorer leurs revenus, voire leurs conditions de travail. Ceux qui sont passés à l’acte ont-ils atteint leurs objectifs ? PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
+ 100.000 l/Umo
L’économie d’échelle semble porter uniquement sur le facteur travail, lié aux nouvelles infrastructures.
investi, 60 % d’entre eux dans une nouvelle stabulation et installation de traite. Ceux qui ont construit un bâtiment plus fonctionnel et/ou ont installé un robot de traite (18 %) paraissent les plus satisfaits. »
Dans l’étude, la hausse de production repose surtout sur la progression du nombre de vaches (+ 28 VL, soit 55 %) plutôt que sur celle de la moyenne d’étable par vache (+ 323 l/VL, soit 4,2 %). “Pas d’économie Dans les fermes enquêtées, A l’auge, cela se traduit par une de charges mais la main-d’œuvre a augmenaugmentation de la part de maïs té de 0,3 Umo. 20 % des ensilage (+ 300 kg de MS ingérés/ une meilleure éleveurs ont embauché un VL/an) et par la baisse voire l’arrêt salarié, en direct ou via un productivité du pâturage (-135 kg de MS). Les groupement d’employeurs. élevages enquêtés sont passées de La hausse de la production du travail„ 9.100 l/ha à 10.100 l/ha de surface a été suivie d’une nette profourragère. gression de la productivité par unité de mainDe par les achats plus importants de matières premières (dans 75 % des exploitations), le poste alimentation est très impacté. Une fois sur deux, les éleveurs ont installé un distributeur de concentré. Dans 50 % des cas également, le coût alimentaire s’est amplifié. Sur le plan sanitaire (qualité du lait, mortalité des veaux), tout semble maîtrisé. D’ailleurs, la majorité des exploitations ont mis en place des protocoles de vaccination, de suivi des vaches taries, etc. Par contre, l’agrandissement des cheptels a entraîné une explosion des boiteries (45 % des fermes observées). « Dans 40 % des élevages, la charge de travail, le niveau de stress et le temps libre hebdomadaire se sont dégradés, note Mathilde Fall. La quasi-totalité des éleveurs interrogés ont 34
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L
e Bureau technique de la promotion laitière (Btpl) a mené une enquête dans 38 élevages laitiers du réseau €colait ayant augmenté leur production de plus de 60 % entre 2008 et 2013, passant en moyenne de 400.000 à 643.000 l par an. « Ces éleveurs aiment l’élevage laitier et croient en l’avenir de la filière, ou investissent pour transmettre leur outil de production, a remarqué Mathilde Fall du Btpl lors de l’enquête. Grâce à des installations ou de la main-d’œuvre supplémentaires, ils cherchent à faire des économies d’échelle et à gagner en confort de travail. »
d’œuvre : + 101.500 l/Umo en moyenne (+ 39 %) pour atteindre 350.000 l/Umo.
Pas d’économie aux 1.000 l L’agrandissement des troupeaux n’améliore pas toujours les résultats économiques. « Les charges variables par litre de lait peuvent stagner voire s’accroître. Il n’y a pas d’économie de charges globale aux 1.000 l, observe le Btpl. L’économie d’échelle ne porterait que sur le facteur travail. » La performance économique des grands cheptels laitiers s’appuie alors sur une meilleure productivité du travail due à une spécialisation plus forte, à l’automatisation et/ou à la délégation de certaines tâches (alimentation, élevage des génisses, etc.). Ainsi, avec une bonne maîtrise
technique, notamment aux niveaux alimentaire et sanitaire, les volumes de lait produits en plus par Umo permettent d’obtenir un revenu supplémentaire. Mais généralement, si une exploitation peine à dégager de la marge avec 300.000 l, la santé financière a peu de chance de s’améliorer avec 700 ou 800.000 l.
Stabilité des prélèvements privés Les prélèvements privés sont en progression pour 20 % des élevages et stables pour 60 %. Sur les 38 exploitations enquêtées, 17 ont augmenté leur production de façon échelonnée sur cinq ans, tandis que 21 l’ont fait en deux temps, soit une hausse annuelle de 50 %. Ces producteurs ont plus investi que les autres, en particulier dans les bâtiments et l’achat d’animaux. Les marges brutes par unité de maind’œuvre et par tonne de lait sont aussi plus élevées (+ 12.000 €/Umo et + 10 €/1.000 l entre 2008 et 2013). En effet, un agrandissement par palier, souvent accompagné d’investissements réfléchis, permet de mieux anticiper les problèmes qui peuvent se poser dans un bâtiment surchargé ou mal adapté. Parmi les exploitants interrogés, 60 % veulent continuer à se développer dans les cinq ans à venir, pour produire entre 600.000 et un million de litres, voire plus. ●
LE DOSSIER
Sondage après quotas laitiers
1.014 votants en janvier 2015
Dans les trois ans à venir, produirez-vous ? Davantage de lait ( + 10 à + 30 % )
11 %
23 %
Moins de lait ( < 10 % )
3%
La même quantité de lait qu’aujourd’hui ( +/- 10 % )
37 %
Je compte arrêter la production laitière
Nettement moins de lait ( < 30 % )
2%
Ne se prononce pas
15 %
D’ici trois ans, 15 % des éleveurs ne produiront plus de lait ! La suppression des quotas laitiers sonnet-elle le glas pour une partie des producteurs ? Selon un sondage en ligne paru en janvier 2015 sur Web-agri.fr, plus d’un
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA
Nettement plus de lait ( > 30 % )
Web -agri
9%
tiers des éleveurs laitiers, sur 1.014 lecteurs, ont l’intention de produire davantage de lait demain. 11 % projettent d’augmenter leur production de plus de 30 % par rapport à aujourd’hui. Près d’un quart des producteurs souhaitent produire 10 à 30 % de lait en plus dans les
trois ans qui viennent. A l’inverse, 5 % pensent diminuer leur production. 15 % envisagent même de changer de métier ou de prendre leur retraite. Une chose est sûre, l’incertitude sur les prix et les volumes pèse sur le moral des éleveurs.
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LE DOSSIER
Dans l’Orne
Le Gaec de Villeplée renonce à l’Aop pour produire plus Les quatre associés du Gaec de Villeplée souhaitent profiter de la fin des quotas pour produire 340.000 l de lait en plus, mais sans modifier leur système, ni agrandir le bâtiment. Pour identifier les facteurs limitants de l’exploitation, ils ont réalisé un diagnostic Capacilait avec leur conseiller élevage. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
«
L
es laiteries devraient être généreuses sur les attributions de lait, mais nous ne voulons pas nous précipiter non plus », tempère Magalie Degand. A 31 ans, cette mère de famille s’est installée l’été dernier sur l’exploitation de son mari Nicolas et de ses beaux-parents Catherine et Daniel Degand. En tant que jeune agricultrice, Magalie s’est vu attribuer 90.000 l de quota à ajouter aux 560.000 l de l’élevage. Le Gaec de Villeplée en chiffres
Davantage de lait par vache Le Gaec de Villeplée, à la ChapelleViel dans l’Orne, livre le lait de ses 80 Prim’holsteins à la laiterie Lactalis d’Orbec (Calvados) en Appellation d’origine protégée (Aop) Camembert de Normandie. Du moins pour l’instant. En effet, les producteurs de l’Aop ont jusqu’à janvier 2017 pour passer au moins la moitié de leur cheptel en race pure normande et modifier leur système fourrager afin de ne pas dépasser 1 ha de maïs pour 2 ha d’herbe. En contrepartie, l’Aop rétribue aux éleveurs jusqu’à 30 €/1.000 l, dont 15 € dépendent de la qualité du lait : celui-ci doit contenir moins de 250.000 cellules/ml et être indemne de nombreux germes pathogènes pour la transformation en fromages au lait cru.
- 2013 : 560.000 l, 60 vaches. - 2014 : 650.000 l, 80 vaches. - 2015 : 750.000 l, 85 vaches. - 2017 : objectif 900.000 l, 95 vaches en modifiant le bâtiment.
Après 30 années sous le joug des quotas laitiers, l’objectif du Gaec est dorénavant de produire le maximum de lait que ce que permettent les terres, le troupeau, le bâtiment et les hommes. La laiterie a déjà proposé aux éleveurs de livrer 100.000 l de plus sur la campagne 2015-2016.
“Nous avons signé, mais nous ferons ce que nous pourrons„
Les Degand (de gauche à droite, Nicolas, Catherine, Magalie et Daniel) souhaitent produire 900.000 l de lait dans deux ans, avec 10 vaches de plus.
couchage de la stabulation n’excède pas 85 vaches à la traite, en étalant bien les vêlages tout au long de l’année. « Nous cherchons à augmenter la production par vache à effectif constant dans un premier temps, précise Magalie Degand. La moyenne d’étable est de 9.500 l/VL avec une ration complète mélangée à base de maïs et d’enrubannage d’herbe. Je pense qu’en ajoutant un distributeur automatique de concentré (Dac), on devrait optimiser les pics de lactation et s’approcher des 10.000 l/VL à condition que le potentiel génétique suive. »
« Nous avons signé, mais nous ferons ce que nous pourrons. Si on ne parvient pas à honorer la totalité de l’attribution, tant pis, prévient Magalie Degand. Je préfère accroître la production au fur à mesure, sans trop bousculer Quantifier le potentiel notre système et uniquement par accrois- de production « Nous avons fait le choix de produire da- sement interne en utilisant de la semence vantage de lait, mais de renoncer à la prime sexée. Il faut voir jusqu’où nous pouvons Magalie a appris l’existence du diagnostic Capacilait sur un prospectus d’Orne Conseil de l’Aop Camembert, explique Catherine aller, et savoir s’arrêter à temps. » Elevage. Réalisée avec un conseiller, cette Degand. Respecter ce cahier des charges impliquerait de changer profondément le fonc- Pour faire plus de lait, il faut soit plus de analyse vise à quantifier le potentiel de protionnement de notre exploitation. De plus, il vaches, soit produire plus de lait par vache. duction de l’élevage et à identifier les facfaudrait acheter des génisses normandes, ce L’arrivée de la nouvelle associée sur la teurs limitants (main-d’œuvre, logement, que nous souhaitons éviter pour des raisons ferme a été bien anticipée, et des génisses environnement, fourrages disponibles, etc.). sanitaires. Et conduire deux races au sein supplémentaires étaient prêtes à vêler pour Le logement s’avère la première contrainte d’un même troupeau n’est pas évident. » l’automne. Avec 82 logettes, la capacité de à lever. L’étable en logettes paillées date d’il 36
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Sau : 146 ha, dont 40 ha d’herbe et 27 ha de maïs.
y a 10 ans, et comporte une fumière couverte dans l’alignement des couloirs raclés. « Lorsque nous l’avons construite, la stabulation paraissait surdimensionnée. On nous avait même dit qu’on n’arriverait jamais à la remplir », se souvient Catherine. Résultat : 10 ans plus tard, les éleveurs aimeraient disposer d’une vingtaine de logettes supplémentaires. En mordant sur la fumière, cet agrandissement ne paraît pas insurmontable. Par contre, quid des capacités légales de stockage des effluents ? Car la fosse à lisier extérieure se remplit vite durant les hivers pluvieux et les terres de l’exploitation sont entrées en zone vulnérable lors de la dernière révision de la directive nitrates. Pour produire davantage, l’élevage a arrêté d’engraisser deux lots de taurillons par an, libérant ainsi de la place pour les vaches taries. Une nurserie neuve est en attente d’autorisation de travaux et, l’an prochain, le bâtiment de stockage de la paille sera agrandi.
maîtrisé. Tant que les parents travaillent sur l’exploitation, le facteur humain ne semble pas trop limitant. Mais après ? Les quatre bras du jeune couple seront-ils suffisants pour s’occuper d’une centaine de vaches, des cultures et aussi des enfants ? ●
SUR LE WEB
LE DOSSIER
Web -agri
Découvrez une série de reportages et de témoignages sur l’arrêt des quotas laitiers sur www.terre-net.fr/mag/45quotas
Diagnostic Capacilait du Gaec de Villeplée Nombre de vaches laitières permis
Production permise (productivité initiale) en litres
Production permise (productivité objective) en litres
95
783.750
902.500
La distribution des fourrages et concentrés
134
1.108.800
1.276.800
Le couchage des vaches laitières
101
831.600
957.600
L’installation de traite
106
877.800
1.010.800
La production fourragère
111
1.057.200
1.057.204
Les contraintes environnementales
100
825.000
950.000
L’éleveur et le travail sur l’exploitation
Le cahier des charges
Abandon de l’Aop
Commentaire
Production maximale de 902.500 l avec 95 vaches à 9.500 l/VL
Source : Orne Conseil Elevage
De même, la taille de la salle de traite a été multipliée par deux : elle est désormais munie de 2x8 postes double équipement avec lavage manuel. La traite dure 1 h 15 à deux personnes et le taux cellulaire est bien
Réalisé par les Chambres d’agriculture ou les organismes de conseil en élevage, le diagnostic Capacilait permet d’évaluer la capacité de production de l’exploitation en passant en revue sept domaines limitants : le travail, la distribution des fourrages et des concentrés, le couchage des vaches laitières, la traite, la surface fourragère, la réglementation environnementale, les cahiers des charges spécifiques. La démarche comporte deux étapes. La première permet d’établir la capacité productive initiale, la seconde la recalcule après modification de certains facteurs limitants (logement, effluents, traite...).
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LE DOSSIER
André Lefranc, éleveur laitier dans la Manche
« Je veux réduire ma production pour pouvoir transformer davantage » Ayant subi de plein fouet la crise du lait en 2009, André Lefranc et sa compagne ont troqué la stratégie du « produire plus » contre celle du « valoriser mieux ». Pour rester maîtres de leur production et surtout du prix, ils transforment de plus en plus de lait en caramels, qu’ils vendent à la ferme et en circuit local.
© TERRE-NET MÉDIA
PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
la libéralisation des marchés, les éleveurs sont aujourd’hui beaucoup plus sereins qu’en 2009, lorsque la crise laitière a remis en question la viabilité de l’élevage. « Quand je me suis installé avec mon père, nous produisions 400.000 l de lait. Puis, nous avons repris deux exploitations et créé une Pour conserver la valeur ajoutée de son lait bio, André Lefranc Scl. Notre quota a alors fortea choisi de développer la production de caramels. ment progressé pour atteindre un million de litres. Tout allait La Scl de la Baie en chiffres bien jusqu’à l’arrivée de la crise laitière. » 750.000 l de lait bio produits par an.
Plus de 30.000 l transformés en caramels et crème. 150 vaches, à 95 % normandes. Une dizaine de références commercialisées sous la marque "Cara-meuh". 5 h 30 pour fabriquer du caramel.
«
N
ous voulons être paysans et pas simplement producteurs ! » Voilà résumé en une phrase l’état d’esprit qui anime, depuis plus de quatre ans, les éleveurs de la Scl de la Baie, une exploitation avec vue imprenable sur le MontSaint-Michel. C’est aussi le fil directeur de leur projet professionnel : produire moins, mais transformer de plus en plus de lait sur la ferme. Depuis fin 2010, André Lefranc et Sylvie Poulain fabriquent des caramels, du coulis de caramel et de la crème entière.
Produire plus n’est pas assez rentable Entre la maison d’habitation et les bâtiments, le couple restaure une vieille grange pour en faire un atelier de transformation et un magasin. 30.000 l de lait sur les 750.000 l produits chaque année y sont valorisés en "Cara-meuh", nom de la marque qu’ils ont déposée. Malgré la fin des quotas laitiers et
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« Nous visons le haut de gamme »
assez rentable au regard des charges induites et du prix du lait. » André Lefranc estime que les économies d’échelle sont impossibles en élevage laitier. « Vous pouvez mettre un robot de traite, automatiser l’alimentation ou tout ce que vous voulez, ces installations sont trop difficiles à amortir. L’essentiel est d’être performant techniquement. » Depuis le passage en bio, la quasi-totalité du lait est collectée par Biolait. Les producteurs valorisent en direct à peine 5 % du volume annuel. « Mais nous fixons nousmêmes nos prix, en fonction de nos coûts de production et de la marge que nous souhaitons réaliser. » Les "Cara-meuh" sont certes plus chers que leurs célèbres voisins d’Isigny. « Mais avec des caramels très crémeux contenant beaucoup de lait, nous visons un créneau haut de gamme. »
Face aux difficultés économiques, André Lefranc, qui critique de plus en plus "le diktat" des industriels sur les prix, se place Attenant au laboratoire, le magasin est bien en tête de file de l’Apli (assoachalandé. Les pots et paciation des producteurs de lait “Les économies pillottes de caramels au calindépendants) pour exiger une vados, beurre salé, chocolat d’échelle sont ou noisette, trônent dans une politique de régulation de la filière à l’échelle européenne. barque normande faisant ofCet engagement associatif le impossibles en fice de présentoir. « 70 % de fait réfléchir sur sa stratégie produits sont vendus sur élevage laitier„ nos d’exploitation. « La qualité l’exploitation », précisent les de notre lait n’est pas assez éleveurs. Le reste est comvalorisée par les industriels. C’est pourquoi mercialisé dans deux Gms situées près de nous avons décidé de prendre en main une la ferme et quelques épiceries fines de la partie de notre production jusqu’à la com- région. mercialisation, quitte à produire moins. » En quatre ans, André Lefranc et Sylvie Les éleveurs font passer progressivement Poulain ont élargi leur offre et augmenté au leurs 150 vaches en race normande et fur et à mesure le volume de lait transformé. convertissent l’exploitation en bio. La pro- Ils ont même pensé à pousser ce schéma à duction baisse alors de 200.000 l. « Nous l’extrême. Pourtant équipés d’une salle de sommes passés de 25 à 16 kg par vache, mais traite 2 x 4 postes, ils pourraient réduire le nous avons gagné en productivité par temps cheptel à 28 vaches et transformer l’intégrahomme. » Le couple emploie trois salariés lité du lait produit. Malgré des investisseà temps complet et dispose d’une surface ments lourds qui ne seront amortis que dans confortable en bâtiments. « Produire plus, plusieurs années, les éleveurs n’excluent pas c’est du travail supplémentaire, qui n’est pas ce scénario en cas de crise sévère du lait. ●
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Mc Cormick MC 115
50
N.H TN 60 A CADRE XXL
Prix HT : 26 000 € N° 736343
2003 - 115h - 32 000 € HT N ° 241688 GAUTIER
Prix HT : 75 000 € N° 736317
Prix HT : 6 000 € N° 734236
Prix HT : 7 500 € N° 731172
Prix HT : 40 000 € N° 731271
Prix HT : 2 000 € N° 736368
Prix HT : 3 000 € N° 725573
Prix HT : 42 000 € N° 733396
Prix HT : 8 000 € N° 726915
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OCCASIONS
Argus
New Holland T7050 PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
© NEW HOLLAND
Marque : New Holland Modèle : T7050 (version 2011) Puissance annoncée (ch) : 212 – Iso TR14396 (241 ch avec surpuissance) Moteur : 6 cylindres Fpt (Stage IIIa/Tier 3) Cylindrée (l) : 6,728 Boîte de vitesses : full-Powershift Power Command ou variation continue Auto Command Couple maxi (N.m) : 984 à 1.600 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 8,5 PV 4RM (t) : 7,45
Un salon pour poste de conduite
Avis utilisateurs et réseau de distribution
ancée en 2007, la série T7000 correspond au passage des gammes de forte puissance à la norme antipollution Stage IIIa (Tier 3). Elle comprend quatre modèles (T7030, T7040, T7050 et T7060), les trois premiers prenant la relève des TM 175 et TM 190.
L
Cabine spacieuse et accoudoir ergonomique. Moteur coupleux et sobre. Suspension du pont avant confortable et réglable. Prix intéressants en occasion.
Sous le capot du T7050, un 6 cylindres Common Rail maison de 6,7 l à quatre soupapes par cylindre, doté d’un turbo, d’une vanne Egr et d’un système de surpuissance (30 ch). Equipé à l’origine d’une transmission full-Powershift (Power Command), ce tracteur peut recevoir depuis 2009 la transmission à variation continue Auto Command. La série s’enrichit alors d’un nouveau modèle, le T7070.
Programmation complexe des automatismes de fourrière. Quelques défauts de jeunesse (corrigés par la suite). Transmission Power Command un peu brusque.
Notation
La cabine est l’un des atouts du T7050. Héritée des Tsa, elle permet de gagner en visibilité et en insonorisation comparé aux TM. Notons aussi l’ergonomie de l’accoudoir multifonction SideWinter II, avec écran tactile couleur IntelliView III. Côté maniabilité, le pont avant SuperSteer (option) augmente l’angle de braquage.
Cote moyenne des New Holland T7050
En 2010, New Holland introduit une nouvelle gestion des automatismes de passage des rapports Powershift, plus douce. Parmi les autres évolutions, la possibilité de régler la suspension du pont avant selon trois niveaux d’amortissement. A partir de 2011, les T7 succèdent aux T7000, avec une motorisation Stage IIIb (Tier 4 intérim) utilisant une dépollution par AdBlue (Scr).
Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
60.000 € 58.000 €
59.900 € 56.000 €
56.000 € 54.000 €
52.500 €
52.000 €
50.400 €
50.000 €
Unités commercialisées en France entre 2007 et 2012 : 853. Options les plus vendues : transmission Auto Command, pont avant SuperSteer et prédisposition autoguidage. Rappels recensés : aucun.
47.800 €
48.000 € 46.000 €
2011
2010
2009
2008
Années d’immatriculation Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.
Retrouvez ce modèle sur Terre-net-occasions.fr
Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)
N° 679375
N° 652549
N° 690945
N° 570410
New Holland T7050 Power Command 2009 – 212 ch – 4.617 h Prix HT : 57.000 €
New Holland T7050 Power Command 2007 – 212 ch – 3.030 h Prix HT : 55.000 €
New Holland T7050 Auto Command 2010 – 212 ch – 1.910 h Prix HT : 85.000 €
New Holland T7050 Power Command 2007 – 212 ch – 3.775 h Prix HT : 63.000 €
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Terre-net Magazine I Avril 2015
2007
MARQUES PAGE
uniservice_press188x57_Mise en page 1 06/03/2015 06:37 Page1
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