Terre net magazine 54

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L’ASSURANCE PRAIRIES

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sommaire Points de vue

© TERRE-NET MÉDIA

14

En Italie du Nord : les bufflonnes font la fortune de l’élevage Moris

4 6 8 9 10 12 14

© MAÏSADOUR

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Semis sous couvert : des légumineuses pour réduire la fertilisation azotée du maïs

32

Pulvérisation : des idées à la réalité

[Édito]

Politiques, bougez-vous le c… [Instantanés] [Terre’momètre]

Internet : surf quotidien pour les agriculteurs Paroles de lecteurs [Tri angles]

Tendance machinisme : pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? [Tribune]

Pascal Massol, fondateur de l’Apli : « C’est terrible d’avoir eu raison six ans trop tôt » [Champ planet’terre]

Italie du Nord : les bufflonnes font la fortune de l’élevage Moris

Stratégies

16 18 22

[En avant marge]

Allemagne : le prix du lait ne couvre que 65 % des coûts de production [Performance productions animales]

Intervalle de traite : 3 kg de lait en plus par vache avec trois traites par jour [Performance productions végétales]

Semis sous couvert : des légumineuses pour réduire la fertilisation azotée du maïs

Machinisme

24 28 30

[Essai]

Détection des chaleurs et des vêlages : Benoît Gille a testé les capteurs Medria [Incontournables] [Pleins phares]

Tracteurs d’élevage : le défilé haute couture 2016

Le dossier

© FOTOLIA, BERTHOUD // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

32

[Grand angle]

Pulvérisation : toujours plus précise et rapide, sans compromis sur la sécurité

Cahier d’occasions

40 47 50

[Terre-net Occasions]

Annonces régions : Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine La sélection professionnelle agricole [Argus]

Massey Ferguson 7624


POINTS DE VUE

Edito

Vous voulez réagir ? Contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr

Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22 432 600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr Jean-Marie SAVALLE, directeur de la publication. Gérard JULIEN, directeur général NGPA, directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, directeur des rédactions. Xavier DUFAY, directeur technique.

PUBLICITÉ regieagricole@terre-net.fr Direction commerciale : Christophe CASANOVA, Guillaume MORO. Chefs de publicité : Jonathan HAVART, Benjamin LESOBRE, Damien ROY. Chargée de mise en place : Angélique GOUCHET. PETITES ANNONCES annonces@terre-net.fr Direction commerciale : Denis BOST. Responsable marketing : Julien STROZYK. Chargés d’affaires : Alicia RODRIGUEZ, Léontine SAEZ, Lucia BEDOYA ROMERO, Damien ROY, Jean-Claude BARBOTIN. BASES DE DONNÉES & MARKETING DIRECT infohyltel@hyltel.fr Hyltel Groupe ISAGRI Direction : Mickaël MENAGER. Direction commerciale : Christophe SEMONT. Chargés d’affaires : Gaëlle FOUCART, Marine LOUVEL, Mathieu DESMEDT, Solène DOMEON, Damien ROY. Responsable de la base : Grégory JAMAIN. Gestion technique de la base : Anthony RENAULT, Marc LE SCOEZEC, Hakim SIAD, Alexandra TIGEOT, Annie BOULMER, Martine PERRUSSEL. INFOGRAPHIE, FABRICATION Infographie@terre-net.fr Direction artistique : Nicolas LEFRANC. Responsable maquettiste : Magali BOSSARD. Studio création : Mathilde GRIFFOIN, Cédric FINSAC. Responsable fabrication : Vincent TROPAMER. ABONNEMENT-SYNDICATION abonnement@terre-net.fr Direction commerciale : Laurent GARREZ. Chargés des abonnements : Angélique GUILBERT, Olivier COUPPEZ. Services aux abonnés : Lysiane ANDRIEU. SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER Directeur administratif & financier : Jean-Marc STAUFFER. Juriste : Nathalie GOUVERNET. Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N°54 - Mars 2016. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. Crédits photos de la couverture : Fotolia, Berthoud, Terre-net Média // Création Terre-net Média Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Encarts Ce numéro comprend deux encarts nationaux : "DURAPLAS" et "LA MAISON DE L’ÉLEVEUR", déposés sur la 4e de couverture. Il comprend aussi deux encarts ciblés : "CER FRANCE NORD-EST ILE-DE-FRANCE" et "TMC BEJENNE".

Éthique1 Annonceurs & Agences

U

ne vraie politique agricole pour les 20 à 30 ans à venir, c’est pour quand ? Les seules mesures proposées face à la crise agricole sont des aides ponctuelles de court terme. Mieux que rien ? Pour les plus démunis sans doute. Mais sur le fond, pas de changement. La situation s’enlise.

Bien sûr, certains s’adapteront. Bien sûr, il y aura encore des agriculteurs et des jeunes motivés par cette belle profession, toujours à la recherche de stratégies pour demain, de solutions pour baisser les charges, sécuriser les produits, améliorer les techniques… Certes. Mais combien resteront au bord du chemin ? Combien de suicides faudra-t-il encore avant qu’on ne se réveille tous, monde agricole et société française, décideurs politiques en tête. Réagissons ! Comme le font les exploitants qui expriment leur colère et leur désarroi. Soutenons-les. Bougeons-nous ! Les acteurs du para-agricole, notamment la transformation et la distribution, ont aussi des efforts à faire, de productivité et de partage de valeur avec les producteurs. À l’autre bout de la chaîne, plusieurs sondages confirment que les consommateurs sont d’accord pour payer plus cher leur alimentation si cela bénéficie aux agriculteurs. Des prix équitables ! Les paysans veulent vivre de leur métier, pas des aides. Secouons les politiques. À tous les niveaux : représentants agricoles et élus de la République, locaux, régionaux, nationaux et européens. Tout se passe comme si une partie des responsables politiques, trop déconnectés du terrain, étaient persuadés que ça ne va pas si mal. Se disentils, qu’après tout, les terres sont cultivées, les denrées alimentaires ne manquent pas et que tout ira mieux pour les agriculteurs après leur grogne passagère ? Comme si une autre partie, dans des salons parisiens ou les arcanes européennes, au nom du libéralisme pour les uns ou de l’extrémisme faussement écologique pour d’autres, ne se rendait pas compte que la production agricole et l’alimentation sont des enjeux stratégiques. Sécurité sanitaire et autosuffisance alimentaire sont cruciales. L’Europe serait-elle la seule au monde à ne pas s’en apercevoir ? Trop libérale, elle sacrifie son secteur agricole comme monnaie d’échange dans les négociations internationales. Pendant que les pays émergents et les Etats-Unis affirment, voire confortent, les soutiens publics à leur agriculture. Attendre la Pac 2020 sera trop long. La France et l’Europe doivent donner maintenant des orientations simples et claires, avec des objectifs économiques, sociaux et environnementaux. Sans oublier l’indispensable régulation des marchés. Politiques, bougez-vous le… cerveau ! ● Pierre Boiteau, directeur des rédactions (1) Le cerveau évidemment ! Qu’alliez-vous penser ?

Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée

PRATIQUE

Remise des certificats d'envois postaux

Politiques, bougez-vous le c…(1) © TERRE-NET MÉDIA

REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Arnaud CARPON, chef de rubrique. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique, Fanny COLLARD. Productions animales : Robin VERGONJEANNE, chef de rubrique. Machinisme, agroéquipements : Benoît EGON, chef de rubrique, Sébastien DUQUEF. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET.

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Terre-net Magazine I Mars 2016

Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur

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POINTS DE VUE

Instantanés

Nouvel ATR et allègement de déclaration des surfaces non agricoles

© #AGRIDEMAIN

La mise en œuvre de la Pac 2015 ne cesse de s’éterniser et les producteurs n’ont toujours pas reçu leurs aides. Le 10 février, le ministre de l’agriculture a annoncé l’instauration et le versement d’un troisième apport de trésorerie remboursable (ATR) pour fin avril 2016. Il concernera les MAEC, les aides à l’agriculture biologique, les aides couplées végétales (protéines), l’assurance récolte, et plus globalement les soutiens du deuxième pilier de la Pac gérés par les régions. Face aux innombrables corrections à effectuer sur les surfaces non agricoles, seront apportées en priorité celles susceptibles de modifier le montant des aides. La télédéclaration pour la Pac 2016, elle, sera ouverte à partir du 1er avril.

Lancement de la plateforme de communication agricole #Agridemain Les principales organisations professionnelles agricoles ont lancé une plateforme pour promouvoir l’agriculture auprès des Français. Selon une étude de BVA, ces derniers ont une image plutôt bonne du métier d’agriculteur, mais relativement décalée de la réalité. L’objectif de "#Agridemain" est de démystifier les clichés, reconnecter la perception du grand public avec le quotidien des exploiPub_MatriX_420x135_Mise en page 1 12/02/2016 16:31duPage2 tants et réaffirmer les atouts stratégiques secteur en France.

La famille

La Cour des comptes épingle trois dossiers agricoles Dans son très attendu rapport public annuel, la Cour des comptes pointe du doigt la gestion de la réorganisation de l’enseignement supérieur agricole, et recommande de diminuer le nombre d’établissements et le coût de la formation des professeurs. Elle vise aussi la fusion inachevée et coûteuse des offices agricoles. Créés en 2009, FranceAgriMer et l’ASP n’ont toujours pas finalisé leurs opérations de rationalisation, engendrant ainsi des charges, notamment immobilières, bien plus élevées qu’initialement prévu. En termes de politique en faveur des biocarburants, l’institution note des progrès mais prône une amélioration de la fiscalité.

atri em

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Twin Terminal - Radar de vitesse - GPS Seed - Amatron - Modulation intra-parcellaire 6 Terre-net Magazine Iles Marssemis 2016 associés, les intercultures. Double trémie en option pour la fertilisation,


POINTS DE VUE

© TERRE-NET MÉDIA

Avec l’Algérie, les producteurs de blé ont beaucoup à perdre

Export, marchés publics et segmentation :

Parmi les pays du Maghreb, l’Algérie n’est autosuffisante en blé tendre qu’à hauteur de 10 %. Pour qu’elle continue de privilégier l’origine France, la filière céréalière française doit absolument redresser la barre en matière de protéines. Il y a urgence car, par rapport à la campagne précédente, les importations algériennes de blés français auraient baissé de 48 %. Le taux de protéines moyen de nos blés est passé de 12,3 % en 2004 à tout juste 11 % en 2015. Atteignant difficilement les exigences de l’Algérie, mais aussi de l’Egypte, l’autre grand importateur d’Afrique du Nord, de plus en plus de lots français n’ont pas la qualité requise pour être exportés vers ces destinations. Autant dire que le Plan protéines blé tendre, mis en place au printemps 2014, devra donner rapidement des résultats concluants.

le triptyque pour « sauver la filière viande »

Baisse des cotisations sociales de 7 points pour tous

Outre la remontée urgente des prix, les représentants des producteurs, les industriels et les distributeurs mettent en avant trois leviers structurels pour « sauver la filière viande et ses éleveurs » : le développement de l’exportation, la conquête des marchés publics et une nouvelle segmentation des produits proposés aux consommateurs. Une plus grande agressivité à l’export permettrait de « créer de la pénurie au niveau national », et donc d’augmenter les prix. Par ailleurs, la segmentation devra aussi s’appliquer au steak haché, pour que les races à viande profitent de l’essor de ce créneau.

Pour faire face à la crise et à la contestation du monde agricole, le gouvernement a décidé de réduire de sept points les cotisations sociales de tous les agriculteurs. Pour les plus en difficulté, il prévoit par décret une « année blanche sociale ». Celle-ci se traduira par « un report automatique d’un an, reconductible dans la limite de trois, de toutes les cotisations sociales 2016, sans aucune démarche de l’exploitant, et sans pénalité ni intérêt de retard ».

s’agrandit Pour des levées rapides et homogènes dans toutes les situations

MatriXem Mécanique

MatriXem Cirrus Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mars 2016

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POINTS DE VUE

Terre’momètre

Internet

Surf quotidien pour les agriculteurs Plus de 80 % des agriculteurs qui utilisent internet y vont au moins une fois par jour. PAR PIERRE BOITEAU // pboiteau@terre-net-media.fr

S

elon l’étude Agrinautes 2015 réalisée moins une fois par jour. Plus de la moitié par BVA et Tic-agri pour Terre-net y vont même à plusieurs reprises. 63,4 % Média, auprès des exploitants qui des céréaliers sont en ligne plusieurs fois disposent d’une connexion(1), 72 % des par jour, contre 49,3 % des éleveurs et éleveurs bovins spécialisés, 85,7 % des 41 % des producteurs bovins spécialisés polyculteurs-éleveurs et 89,9 % des (les polyculteurs-éleveurs se situant plus Équipements usages des agriculteurs sur internet céréaliers connectés et surfent sur internet au près des céréaliers). Combien de temps

naviguent-ils ? Plus longtemps désormais sur smartphone et tablette que sur PC (voir graphique). À condition d’être équipé bien sûr : 97,5 % des agrinautes se connectent sur PC, près de 21 % sur tablette et plus de 31 % sur smartphone (cf. Terre-net Magazine n°50 p. 10). ●

QUELLE FRÉQUENCE D’UTILISATION Fréquence d’utilisation d’internet CÉRÉALIERS

99,7 %

98 %

78,2 %

63,4 %

53,4 %

49,3 %

Au moins une fois par jour

Plusieurs fois par jour

Au moins une fois par jour

(1) Étude Agrinautes 2015 réalisée par BVA et Tic-agri pour Terre-net Média auprès de 1 286 agriculteurs internautes, interrogés par questionnaire internet Cawi (computer-assisted web interviewing) entre le 15 juin et le 22 juillet. Les résultats sont redressés pour être représentatifs des 195 000 exploitations françaises connectées (source : RGA 2010). La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation.

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Smartphone

Ordinateur

Tablette

Au moins une fois par semaine

8

98,5 %

89,9 %

81,1 %

Au moins une fois par semaine

ÉLEVEURS

Plusieurs fois par jour

© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA

AGRICULTEURS


POINTS DE VUE

Paroles de lecteurs

Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net et Web-agri

Spécial crise agricole et manifestations

« Messieurs les riverains, votre avenir est aussi en jeu » Loïc : « Hé, les gars, pourquoi vous ne bloquez pas les négoces, les coops, les laiteries, les abattoirs et les grandes surfaces ? Ce ne sont pas les utilisateurs de la route qui posent problème. » Jonathan : « D’accord avec toi, Loïc. Bloquer les préfectures ne sert à rien, elles n’achètent pas notre lait. » Bou21 : « Aucune autre catégorie professionnelle n’accepterait d’être payée comme les années 80. Les salariés seraient en grève depuis longtemps. On a du travail pour trois et on ne peut plus embaucher. Ou alors, il faudrait indexer les salaires sur les prix agricoles et payer la main-d’œuvre 3 € de l’heure. »

Combien de gens ont une voiture trop puissante... France : « Les tracteurs et autres matériels agricoles ne tombent pas du ciel ! Le secteur du machinisme fait travailler des gens. » Malou01 : « Combien d’entre vous vont au travail avec une voiture trop puissante, bien au-dessus de leurs moyens ? Avec souvent une seule personne à bord ? Dire que nous ne savons pas si notre tracteur est rentable est une absurdité. Nous étudions le projet avant l’achat. Nous sommes aussi souvent seuls sur la ferme. Il nous faut du matériel en bon état. »

Robin des champs : « À Paris le 3 septembre, nous écoutions Xavier Beulin annoncer des exonérations de MSA. Les Parisiens étaient abasourdis par des chiffres qu’ils n’avaient pas sur leurs comptes. Mais en divisant par le nombre d’éleveurs, cela représentait deux pleins de gasoil pour un tracteur. »

Source : commentaire de l’article Dans l’Oise comme ailleurs, les agriculteurs sont à bout, paru sur Terre-net.

Stéphane : « Même pas la moindre solidarité de la part de ceux que nous faisons vivre. Pourtant, leur emploi aussi est menacé. » Nicodu : « Messieurs les riverains, pardonnez-nous. Mais sachez que votre alimentation, donc votre avenir, sont en jeu. »

Catca : « Oui à la mobilisation, non au lisier, aux pneus brûlés et aux destructions de chaussées. Et vous vous dites respectueux de l’environnement ! Pour le nettoyage, ce sont nos impôts. Il faut évoluer dans les façons de manifester ! »

Source : commentaires des articles 290 M€ d’aides supplémentaires annoncés par le ministre et Les manifestations s’intensifient malgré les nouvelles mesures de l’État, publiés sur Web-agri.

Source : commentaire de l’article Plusieurs appels à lever les barrages sont lancés, publié sur Terre-net.

« Il faut évoluer dans les façons de manifester ! »

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mars 2016

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POINTS DE VUE

Tri angles

Tendance machinisme

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Plusieurs marques de matériels agricoles lancent presque simultanément des évolutions produits simplifiant les générations précédentes. Est-ce une réelle tendance de marché ? Les firmes s’adaptent-elles à la conjoncture économique difficile que connaît l’agriculture ? La sophistication des machines est-elle allée trop loin ? Le point de vue de trois constructeurs. PROPOS RECUEILLIS PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr

Philippe Bidet

« Le tracteur simple et fiable du 21e siècle » Responsable publicité et promotion des ventes chez Massey Ferguson

L’

introduction de modèles plus simples et petits dans les gammes Massey Ferguson récolte, avec les moissonneuses MF 7340 et MF 7344, puis dans le domaine des tracteurs avec les MF 4700, correspond non pas à une nouvelle orientation du marché, mais à un retour à des offres adaptées aux structures de taille moyenne avec de l’élevage. Les fabricants se sont laissés porter par le secteur des grandes cultures, friand de matériels évolués, de plus en plus puissants, pouvant accompagner l’accroissement de

Malgré tout, il faut bien qu’elles renouvellent leurs équipements, surtout les tracteurs qui travaillent beaucoup d’heures par an. En production animale, les engins doivent être compacts, très polyvalents et faciles à utiliser. Inutile en effet d’avoir une multitude d’automatismes. Au niveau technologique, ces produits correspondent à ceux des années 80 ou 90, mais sont conformes aux normes actuelles de sécurité, de qualité et de limitation des émissions polluantes. Les MF 7340 et 7344 sont animées par un moteur 4 cylindres Agco Power. Il s’agit donc bien de machines du 21e siècle, modernes et fiables, mais dont les fonctionnalités, moins complexes, répondent aux besoins des éleveurs et des polyculteurs-éleveurs.

Chaque utilisateur va trouver ce qui lui est nécessaire, sans acheter des fonctions dont il ne se servira pas. Les coûts d’achat et d’entretien sont donc bien plus intéressants. La productivité et la rentabilité de l’exploitation en bénéficient. Il n’y a pas d’agriculture à deux vitesses, mais des exigences différentes pour des productions différentes. Les exploitants agricoles ont sans doute aussi pris conscience de l’existence d’un plafond technologique, au-delà duquel le surcoût les pénalise. Quand la technologie amène de la plus-value aux agriculteurs, elle doit être au cœur des évolutions des matériels. Dans le cas contraire, il faut se concentrer sur l’essentiel. C’est pourquoi les constructeurs doivent également fabriquer des modèles apportant le "juste nécessaire". » ●

David Rein

« Les agriculteurs ne veulent pas payer des options inutiles » Directeur commercial et directeur de marque chez Valtra

«

C

oncevoir des matériels plus simples est à la fois une démarche conjoncturelle et structurelle. Depuis quelques temps, les besoins de nos clients se diversifient. Les uns demandent de plus en plus de technologies et de confort ; d’autres recherchent des produits économiques et moins sophistiqués. Enfin, certaines fermes se dotent d’un tracteur de tête avec beaucoup d’options et préfèrent, en seconde machine, un modèle plus standard et moins onéreux. Un constat que

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l’on peut faire pour la plupart des marchés d’Europe de l’Ouest. En septembre dernier, Valtra a présenté son nouveau HiTech 5, doté d’un distributeur à commande mécanique et d’un circuit hydraulique à centre ouvert. Plusieurs types d’utilisateurs vont être intéressés : les forestiers, qui veulent un engin robuste et fiable, les transporteurs qui recherchent puissance, performance de traction et faible coût horaire, et les Cuma ou exploitations avec plusieurs chauffeurs, pour lesquelles la prise en main doit être rapide. Les agriculteurs essayent d’accroître leur rentabilité dans un contexte économique difficile et

ne veulent pas payer pour des options qu’ils n’utilisent pas. Je ne pense pas que nous soyons allés trop loin dans les technologies embarquées. Nous ne faisons que suivre la demande. Même si les clients reprochent parfois aux tracteurs actuels d’être trop compliqués, ils ne sont pas prêts à revenir en arrière. Personne n’investira dans un modèle sans climatisation et sans suspension du pont avant, sauf exception. » ●

© VALTRA

© MASSEY FERGUSON

«

leur SAU. Parallèlement, les fermes de polyculture-élevage et d’élevage pur ont connu des difficultés économiques, et ont limité de fait leurs investissements.


POINTS DE VUE

Robert Dorsemagen

« Une pulvérisation ultra précise avec peu d’automatismes » Directeur commercial chez Horsch et agriculteur en Haute-Marne

© HORSCH

«

E

n complément de la gamme Leeb GS de 6 000 à 8 000 l, Horsch commercialise en France sa série Leeb LT de 4 000 et 5 000 l et de 16 à 42 m d’envergure. Un pulvérisateur efficace et simple. Notre gamme GS, au contraire, est dotée d’automatismes très complets, disponibles également sur les LT si le client le souhaite. Notre volonté d’avoir au catalogue des matériels sophistiqués, et d’autres qui le sont moins, n’est pas spécifique au marché français. Nous ciblons les exploitations céréalières comme celles de polyculture-élevage, les

grandes structures comme celles de taille moyenne. Il est possible d’avoir des charges de mécanisation et de main-d’œuvre compétitives en jouant sur le débit de chantier (dilution sur une superficie importante via des regroupements d’exploitations, des Cuma, des agrandissements), la précision et la modulation de doses avec des équipements adaptés, ou les investissements avec des outils économiques, équipés du strict minimum. Le niveau de valeur ajoutée des cultures et la surface sont des leviers essentiels de rentabilité. En l’absence de l’un ou l’autre, certains équipements ne sont plus appropriés bien qu’ils soient nécessaires pour augmenter la productivité.

amortisseurs pneumatiques), vous obtenez une pulvérisation ultra-précise. La course vers les technologies embarquées n’a pas été excessive : beaucoup d’entre elles sont utiles aux agriculteurs. Certes, l’électronique doit devenir plus intuitive et facile à utiliser à l’instar de ce que l’on observe dans le grand public. Par exemple grâce à des tablettes et des applis pratiques à télécharger pour piloter les machines. À ce titre, la communication tracteur/outil doit être améliorée. Il est aberrant de voir aujourd’hui encore des cabines de tracteurs avec deux ou trois terminaux et des câbles un peu partout. » ●

Trois avis par mois Même avec leurs fonctionnalités de base, les pulvérisateurs Leeb LT sont performants, grâce à un pilotage de rampe très pointu. Sans beaucoup d’automatismes (vannes motorisées, essieu directeur,

Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.

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POINTS DE VUE

Tribune

Pascal Massol, fondateur de l’Apli

« C’est terrible d’avoir eu raison six ans trop tôt » Six années après avoir initié la grève du lait de 2009, et quatre ans après avoir claqué la porte de l’Association des producteurs de lait indépendants (Apli), Pascal Massol sort du silence et réagit à la crise que traversent les agriculteurs, et plus particulièrement les producteurs laitiers. Le fondateur et ancien président de l’Apli tire à boulets rouges sur l’ensemble des acteurs de la filière, des instances européennes jusqu’aux éleveurs eux-mêmes. PAR PASCAL MASSOL, FONDATEUR DE L’ASSOCIATION DES PRODUCTEURS DE LAIT INDÉPENDANTS (APLI) // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

«

C’

est difficile de voir se produire une situation que nous avions déjà annoncée en 2009. Et terrible d’avoir eu raison six ans trop tôt. Surtout qu’aucun responsable professionnel n’en a tiré de leçon.

Nos dirigeants n’ont tiré aucune leçon de 2009

© PASCAL MASSOL

Les éleveurs devaient agir pour changer le système laitier dès la grève du lait, organisée par l’Apli en septembre 2009. Je ne comprends toujours pas pourquoi nous n’avons pas réussi à leur faire comprendre que la suppression des quotas laitiers serait une catastrophe. Le libéralisme ne fonctionnait déjà pas en 1983, avant leur instauration. Comment pourrait-il être satisfaisant aujourd’hui ?

Producteur laitier dans l’Aveyron et ancien président fondateur de l’Apli, Pascal Massol estime que la crise de l’élevage doit se résoudre au niveau européen, notamment via la régulation du secteur laitier.

Il y a beaucoup d’intelligence dans les fermes. Mais elle est complètement étouf- ailleurs, on voit de moins en moins de fée. Les producteurs font de très bonnes vaches dehors. Or, leurs fonctions respichoses dans leurs exploitations. Toutefois, ratoires et cardio-vasculaires sont leurs en l’absence d’intelligence collective, premiers facteurs limitants. Je n’ai jamais beaucoup d’entre eux se retrouvent dans vu de sportifs de haut niveau s’entraîner un modèle laitier et agricole à l’agonie. dans un studio ! Pourquoi cela serait-il différent pour les animaux ? Deux tiers des éleveurs “ Une crise déclaraient récemment sur crise sert à se remettre Web-agri qu’ils n’avaient sert à se remettre Une en question, à trouver des plus de marges de solutions. Et il y en a. Le manœuvre économiques. en question „ tout n’est pas de savoir C’est complètement fou. comment produire plus ou augmenter ses rendements. L’important Ils auraient dû revoir leurs stratégies de production, en matière d’autonomie four- est d’avoir une bonne marge et de trouragère notamment, quand ils en avaient ver le moyen de l’atteindre. encore la possibilité. Ceux actuellement en difficulté ont des coûts de production bien trop élevés, car ils nourrissent les vendeurs de soja, semences, produits phytos, etc. Ces derniers, privés ou coopératifs, n’ont aucun intérêt à ce que les producteurs soient plus autonomes. Par 12

Terre-net Magazine I Mars 2016

La plupart des producteurs qui avaient fait la grève du lait en 2009 ont pris conscience qu’ils devaient revoir leur façon de produire. Ils se sont remis en cause et ont adapté leur exploitation pour être plus autonomes, en s’engageant

dans l’agro-écologie, en diversifiant leur activité ou leurs débouchés. Une démarche longue et difficile, mais possible. De la crise laitière de 2009, nos responsables professionnels et dirigeants n’ont tiré aucun enseignement.

Des solutions, il y en a ! Pourquoi le syndicalisme majoritaire n’a-t-il rien fait ? Parce qu’il y a, en son sein, des intérêts croisés, incompatibles avec la défense des éleveurs. J’ose le dire : la FNSEA est le seul syndicat qui a décidé consciemment de diviser son nombre d’adhérents par quatre. Ceux, qui se sont moqué de notre mobilisation et de nos alertes en 2009, pleurent aujourd’hui. Tous les organismes agricoles ont aussi leur part de responsabilité. Pourquoi les centres de gestion et les


POINTS DE VUE

Sur le plan macroéconomique, l’agriculture a souvent 10 ans de retard. Regardez ce qui reste de l’industrie en France ? Seule celle de précision subsiste. Les autres ont été délocalisées depuis longtemps. Avec notre modèle économique et social, pouvons-nous être compétitifs sur le marché de la poudre de lait ? Non, évidemment ! Pourquoi faire des tours de séchage ? Faire croire que la France pourra fournir seule le marché chinois du lait infantile est un mensonge. Elle peut y arriver, mais il n’y a pas qu’elle sur ce créneau. Même vers ce débouché spécifique, il y aura de la casse. Sur le plan européen, comment, en France ou à Bruxelles, nos soi-disant représentants syndicaux ont-ils pu laisser un commissaire européen à l’agriculture ultra-libéral se faire nommer ? Avant la fin des quotas

SARL

laitiers, l’Irlande, le pays d’origine de Phil Hogan, envisageait de doubler sa production laitière ! L’anticipation des crises et, malheureusement, la gestion de celle qui sévit actuellement, doivent se résoudre au sein de la Commission européenne. En commençant par exiger l’éviction de Phil Hogan, qui continue à nier la gravité de la situation.

Changer de mode de production La nécessaire régulation du secteur laitier est une évidence depuis toujours. Ensuite, il faut s’attaquer aux distorsions sociales et fiscales entre pays européens. Avec l’Apli et la grève du lait, je me suis battu pour défendre ces idées. Je ne pense pas que ce soit encore envisageable. L’Apli était une belle machine qui, en se plaçant au-dessus de tout syndicat, aurait pu devenir l’équivalent de la Criirad (association indépendante et reconnue d’information sur le nucléaire en France, NDLR) pour l’agriculture. Mais elle a été détruite de l’intérieur par l’instrumentalisation des syndicats minori-

taires. Pour ma part, j’éprouve de nouveau du plaisir dans mon travail depuis que j’ai changé de mode de production suite à la sécheresse de 2003. En 2009, j’ai dû faire face, comme de nombreux éleveurs, à d’importants problèmes économiques. À l’époque, mon frère et moi avons demandé, auprès du tribunal, à bénéficier d’une procédure de sauvegarde. Après deux périodes probatoires de six mois, nous avons proposé un étalement de nos dettes. En parallèle, nous avons repensé notre façon de produire du lait, en nous concentrant sur l’autonomie fourragère et l’agronomie. Sur 80 ha de SAU, une quinzaine est désormais consacrée au méteil et nous n’achetons que 10 t de maïs grain. La ferme a été convertie en bio et nous sommes passés de 23 à 50 % d’EBE en seulement deux ans. Autant dire que je dors bien mieux qu’il y a 10 ans. » ● SUR LE WEB

banques en particulier n’incitent pas les producteurs en difficulté à engager des procédures collectives judiciaires ? Car souscrire de nouveaux emprunts pour rembourser ceux contractés précédemment n’a jamais été une solution viable.

D’autres points de vue concernant la crise de l’élevage sur www.terre-net.fr/mag/54crise

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POINTS DE VUE

Champ planet’terre

En Italie du Nord

Les bufflonnes font la fortune de l’élevage Moris Installé près de Turin, Yrsiaco Morisaco est l’un des rares éleveurs de bufflonnes du nord de l’Italie. À la tête d’un troupeau d’un millier d’animaux, cet entrepreneur transforme et commercialise en direct sa mozzarella di bufala et sa viande de buffle. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr

A

u nord de l’Italie, loin de la zone traditionnelle de production de la mozzarella di bufala, située en Campagnie au sud de la botte, Yrsiaco Morisaco s’est lancé un défi. Il a quitté l’élevage familial de vaches laitières et taurillons pour produire du lait de bufflonnes, non soumis aux quotas laitiers.

La plupart des vêlages ont lieu au printemps pour vendre et transformer du lait en été, lorsque la demande en mozzarella est la plus forte. Le lait de bufflonne jouit d’un marché très rémunérateur. « En été, le prix de la tonne avoisine 1 400 €. Nous produisons 2,5 t par jour pour fabriquer divers fromages et yaourts. Tout est commercialisé dans nos magasins, à la ferme, à Turin et dans la région. »

Yrsiaco Morisaco sélectionne les femelles sur la production laitière et la vitesse de traite.

lement 350 buffles mâles. Leur viande, deux fois plus pauvre en cholestérol que celle de bœuf, finit en steaks, saucisses et salami sur l’étal des magasins de l’exploitation. Si les bufflonnes produisent peu, aux alentours de 8 l par jour, leur lait est très riche : 8,5 % de matières grasses et 5 % de protéines. En Italie, la production moyenne par lactation (270 jours) est de 2 100 l.

Un quart du lait produit part vers les laiteries du sud du pays. « Les consommateurs, qui « En améliorant la génétique et l’alimentanous connaissent, ont plus tion, j’arrive à 2 700 l par confiance dans nos produits “ Jamais malades an. Certaines bêtes montent que dans ceux de la zone de jusqu’à 5 000 l avec des pics production de la mozarel- et quasiment pas de à 28 l/j. L’objectif : atteindre la », discréditée par plusieurs 3 500 l par bufflonne d’ici mammites „ scandales de fromages polcinq ans. C’est possible car il lués à la dioxine. De plus, on y a encore une grosse marge trouve de la Mozzarella di bufala de contre- de progrès sur la génétique », estime le profaçon au lait de vache, transformée par la ducteur, qui adhère au contrôle laitier et tramafia et quatre fois moins cher. vaille avec deux entreprises de sélection. Le lait de bufflonne a un goût très doux et s’avère plus digeste que celui de vache. Son prix de vente à la consommation s’élève à 3 € le litre. L’élevage Moris engraisse éga14

Terre-net Magazine I Mars 2016

Ses bufflonnes sont équipées de podomètres pour détecter les chaleurs et 80 % des bufflons naissent suite à une insémination artificielle. « J’applique une forte pression

de sélection sur la voie femelle. Je n’hésite pas à réformer dès la première lactation si les performances ne sont pas au rendez-vous. »

Forte sélection sur la voie femelle L’éleveur participe à des concours de morphologie dans le sud de l’Italie, mais cherche surtout à accroître la production laitière et la

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1 400 € pour 1 000 l

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Le troupeau d’Yrsiaco est le seul de la région de Cuneo, au pied des Alpes italiennes, à 600 m d’altitude et quelques kilomètres de la frontière française. En 12 ans, il est passé de 50 bufflonnes à près de 1 000 animaux, dont 300 femelles traites réparties en trois lots selon leur production. Avec sa fromagerie et ses neuf magasins, "l’éleveur-entrepreneur" emploie désormais 35 personnes.

Quasi inconnu en France, le buffle d’eau Bubalus bubalis est originaire d’Asie. Il existerait près de 200 millions de buffles domestiques dans le monde, principalement en Inde, Asie du Sud-Est et Afrique. Avec 400 000 bufflonnes, l’Italie ne possède que 0,2 % du cheptel mondial. Avec la Roumanie, c’est le seul pays d’Europe à élever ces animaux.


POINTS DE VUE

Les bufflonnes ont une longévité exceptionnelle : elles sont réformées au bout de 8 à 15 années, la plus vieille bête du troupeau ayant 20 ans. « Ce sont des animaux très résistants, observe Yrsiaco. Ici, la température peut varier de - 15°C en hiver à + 35°C en été. Mis à part quelques prolapsus (retournement de matrice), les bufflonnes ne tombent jamais malades et n’ont quasiment pas de mammites. Par contre, en cas de problème, elles sont très difficiles à soigner et répondent mal aux médicaments pour bovins. » Restés proches de leurs cousins sauvages, les buffles ont généralement un tempérament paisible mais sont assez peureux et têtus. « Quand on rentre dans la stabulation, les bufflonnes se regroupent. Un mécanisme naturel de défense. Il n’y a pas grand-chose à craindre », assure le producteur. « Cependant, il faut se méfier des femelles les plus âgées, habituellement les plus sournoises, comme de celles qui sont avec leur petit, car elles font preuve d’un instinct maternel fort. Ces animaux détestent être serrés ou bloqués au cornadis et peuvent démonter les barrières s’ils s’énervent. » Le troupeau est très hiérarchisé : les coups de corne ne sont pas rares et entraînent parfois des blessures. Depuis quelques années, l’éleveur tente tant bien que mal d’écorner les génisses, qui naissent avec des cornillons

Les premiers temps, Yrsiaco Morisaco a connu des déboires avec les jeunes bufflons qui refusaient de boire au seau et se laissaient mourir de faim lorsqu’ils étaient séparés de leur mère. Il pratique dorénavant la technique des vaches nourrices, qui limite les pertes.

Les caractéristiques du lait de bufflonne - 8 l par jour. - 2 700 l en 9 mois. - TB : 85 g/l. - TA : 48 g/l.

Découvrez d’autres reportages dans des élevages italiens sur www.terre-net.fr/mag/54italie

Web -agri

Les bufflonnes vêlent dans des cases communes. Le jeune bufflon passe ses cinq premiers jours de vie avec sa mère. Ensuite, il est isolé quelques heures. Dès qu’il a suffisamment faim, il rejoint deux bufflonnes de transition, particulièrement calmes, qui se laissent téter par d’autres petits que les leurs. « Une fois qu’il a accepté ces "mères" de transition, ce qui peut durer plusieurs jours, nous le plaçons dans un boxe avec des animaux du même âge et une vache nourrice. »

Rien ne vaut une bonne douche et un petit brushing lorsqu’on est un buffle d’eau !

Des vaches nourrices de race allemande Yrsiaco possède en effet 50 Red Angler, une race allemande réputée pour ses taux (47 de TB et 38 de TP à 8 000 l/VL), qui servent de nourrices et dont le lait est également vendu. Elles commencent avec trois bufflons. Au bout de 50 jours, l’éleveur en ajoute un par semaine dans la case, pour atteindre une dizaine au sevrage, vers le 100e jour. ●

Les 750 femelles bufflonnes et les 350 buffles engraissés restent tout le temps en stabulation.

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Longévité hors pair

déjà solides. « On entend souvent dire que les buffles peuvent manger n’importe quoi, mais ce n’est pas vrai. Il leur faut une alimentation riche pour obtenir du lait, une bonne fertilité et éviter les retournements de matrice. » Pour une production de 8 l par jour, les bufflonnes ingèrent tout de même 16 kg de matière sèche à 15 % de MAT.

SUR LE WEB

vitesse de traite. Certaines bufflonnes mettent 25 min pour donner 6 l de lait. Il ne conserve donc que celles qu’il peut traire en moins de 10 min. Grâce à la sélection, la ferme exporte des buffles mâles et une soixantaine de génisses, expédiées pour 2 500 € pièce en Italie du sud, aux Philippines ou en Turquie.

Reportage réalisé avec l’association PH 53 (Prim’holstein de la Mayenne).

© TERRE-NET MÉDIA

Les vaches nourrices, de race Red Angler (réputée pour ses taux), allaitent au départ trois bufflons.

L’exploitation d’Yrsiaco est désormais propriétaire de neuf magasins en Italie.

Avec ces animaux, le "mobilier" doit être solide.

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STRATÉGIES

En avant marge

Production laitière en Europe

En Allemagne, « le prix du lait ne couvre que 65 % des coûts de production » Outre-Rhin, la crise laitière se fait aussi sentir. Selon les producteurs de l’European Milk Board, le prix du lait, en forte baisse, couvrirait à peine les deux tiers des coûts de production. L’organisation demande à nouveau la mise en place d’un programme de responsabilisation face au marché, qui contraindrait les éleveurs européens à produire moins pour stabiliser les prix. PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

«

L

es coûts de production actuels du lait en Allemagne, publiés récemment par le bureau allemand BAL (Büro für Agrarsoziologie), ne laissent planer aucun doute quant à la gravité de la crise que traverse le marché laitier, explique l’European Milk Board (EMB) dans un communiqué. En octobre 2015, ils se situaient, en moyenne, à 44,37 cts€/kg de lait. Le prix versé au producteur pendant la même période, lui, n’était que de 29,01 cts. »

« L’étude publiée conjointement par le BAL, l’EMB et le regroupement d’éleveurs allemands MEG Milch Board, donne non seulement la moyenne des coûts de production pour l’ensemble de l’Allemagne, mais également leur ventilation par région : est, nord, et sud(1). Ainsi, ces derniers atteignaient en octobre, dans chacune de ces zones respectivement, 39,98, 39,06 et 47,79 cts€/kg de lait ; soit une légère diminution partout par rapport au trimestre précédent. »

© TERRE-NET MÉDIA

La même situation partout dans l’UE

Selon l’EMB, « l’absence d’instrument de régulation pénalise autant les éleveurs que les industriels. La mise en application du programme de responsabilisation face au marché permettrait d’encadrer le secteur ».

pour certains éleveurs. Et il ne se redressera pas à moyen terme, ni probablement à long terme puisque, depuis octobre, les volumes livrés sont supérieurs à la demande.

« Le rapport prix/coût affiche une valeur de 0,65 pour octobre. Autrement dit, le prix payé au producteur ne couvre que 65 % Romuald Schaber, éleveur allemand et des coûts de production. président de l’EMB, ne Par conséquent, les exploi- “ Un cadre commun voit aucune perspective tations ont de plus en plus d’amélioration étant donde difficultés à faire réparer applicable à tous les né la politique laitière leurs machines ou à investir éleveurs européens „ de l’UE : « La situation pour les remplacer. » de déficit va perdurer et ne faire qu’accroître les Il n’y a pas qu’en Allemagne que le prix du dettes et le nombre de cessations d’activité, lait ne couvre pas les coûts de production. sans permettre aux exploitants de réaliser Dans les autres pays européens, il est éga- les investissements nécessaires. » lement inférieur au seuil de 30 cts€/kg. Au Danemark et aux Pays-Bas par exemple, il « Limiter leur production, tel est désormais est égal à 29 cts. En Belgique, il avoisine l’objectif de nombreux producteurs en les 25 cts depuis des mois et en Lituanie Europe. Mais lorsque les prix sont bas, fin 2015, les 20 cts, voire 10 cts seulement ces derniers sont plutôt contraints de 16

Terre-net Magazine I Mars 2016

l’augmenter pour réduire les coûts unitaires. D’où la nécessité d’un cadre commun applicable à tous les éleveurs européens. La pierre angulaire d’une réglementation-cadre de ce type pourrait reposer sur une limitation volontaire des volumes. »

Limitation volontaire des volumes « Les producteurs laitiers intéressés se verraient octroyer un bonus, ce qui diminuerait la pression des volumes sur le marché. FrieslandCampina, l’une des plus grandes laiteries européennes, applique déjà un système de prime visant à limiter les quantités de lait. En effet, l’absence d’instrument de régulation de marché pénalise autant les producteurs que les industriels. Le programme de responsabilisation face au mar-


« L’analyse des coûts de production citée en début d’article s’appuie sur les données du Réseau d’information comptable agricole (Rica) de la Commission européenne et se sert en outre, pour les actualiser, des indices de prix des consommables agricoles comme le fourrage, les engrais, les semences et l’énergie (indices publiés par l’Office fédéral allemand de la statistique). Par ailleurs, elle utilise un paramètre de revenu, qui calcule la charge de travail des chefs d’exploitation et des membres de leur famille. » « À partir de cette étude, le MEG Milch Board publie tous les trimestres, parallèlement à un indice prix/coûts, un index marqueur pour le lait (Milk marker index ou MMI) qui mesure l’évolution respective des coûts de production (sur la base d’un indice 100 pour l’année 2010). Il reflète le rapport entre les prix alloués officiellement aux producteurs pour le lait cru et les coûts de production du lait. Pour octobre 2015, le MMI s’élève à 107 points. » ●

(1) Le sud de l’Allemagne se compose de la Bavière, du Bade-Wurtemberg, de la Hesse, de la Rhénanie-Palatinat et de la Sarre. Le nord comprend la Basse-Saxe, le Schleswig-Holstein et la Rhénanie du Nord-Westphalie. L’est est constitué de la Mecklembourg-Poméranie occidentale, du Brandebourg, de la Thuringe, de la Saxe et de la Saxe-Anhalt.

Pour lire un autre article sur le même sujet : www.terre-net.fr/mag/54lait Web -agri

Evolution du Milk marker index (MMI)(2) sur six ans 2009

2010

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2012

2013

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93 2014

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Janv. 2015

Avril 2015

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Juill. 2015

Oct. 2015

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107 © TERRE-NET MÉDIA

ché encadre le secteur laitier, y compris la réduction volontaire des volumes. L’EMB attend que la politique européenne le mette en pratique et enclenche enfin le processus de stabilisation du marché laitier. »

SUR LE WEB

STRATÉGIES

(2) Indice de suivi des coûts de production du lait en Allemagne, élaboré par le MEG Milch Board.

Source : EMB

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mars 2016

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STRATÉGIES

Performance productions animales

Intervalle de traite

3 kg de lait en plus par vache en trayant trois fois par jour Plus de lait par animal, moins de problèmes de santé... Sur le papier, la traite trois fois par jour présente des atouts. À l’étranger, c’est une pratique courante dans les troupeaux de vaches hautes productrices.

© TERRE-NET MÉDIA

PAR CÉLINE ZAMBUJO // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr

À l’inverse de l’Allemagne et des États-Unis, très peu d’éleveurs français font le choix de traire trois fois par jour, mis à part en traite robotisée.

U

ne, deux, voire trois ou quatre traites par jour ? En France, traire trois fois par jour n’est pas une technique très répandue. À l’inverse de l’Allemagne ou des États-Unis. En 2003, 26,7 % des fermes américaines, membres de la National Dairy Herd Information Association, avaient recours à cette pratique. Dans l’État de New York, le tiers des fermes laitières est à trois traites, alors que dans le Colorado, la proportion atteint 92 %. Pourquoi un tel écart avec la France ? Sans doute parce que traire deux fois par jour est une tradition bien ancrée. De plus, les exploitations françaises sont plus petites, disposent de moins de main-d’œuvre et sont souvent moins intensives. En effet, les vaches à 5 000 kg de lait par lactation n’ont pas les mêmes besoins de traite que

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Terre-net Magazine I Mars 2016

celles à 12 000 kg, de même qu’une primipare ne présente pas la même capacité mammaire qu’une multipare. Modifier la fréquence de traite influence rapidement les performances laitières et la composition du lait. La première conséquence du passage de deux à trois traites par jour, et non des moindres, est l’augmentation des quantités de lait produites, de 3 à 3,5 kg de lait/vache/jour en moyenne.

+ 15 % de lait par vache Une étude réalisée au Québec et dans l’Ontario, dans 71 élevages laitiers de taille importante, montre que la hausse s’élève en moyenne à 14,5 %. La société DeLaval annonce pour sa part des pro-

gressions de 5 à 25 %. Cet accroissement de production doit évidemment s’accompagner d’un réajustement des rations (+ 7 % de concentré/vache en moyenne) pour rééquilibrer l’apport énergétique en conséquence. Côté qualité, cela se traduit également par une légère augmentation de la matière grasse et protéique totale, mais la hausse des volumes entraîne par effet de dilution une baisse du TB et du TP. Mieux, selon des travaux américains de 1995 (Erdman et coll.), traire plus souvent améliore la santé de la mamelle, diminue la numération cellulaire et limite les mammites (baisse de la pression mammaire, meilleure élimination des mauvaises bactéries, stimulation de la circulation sanguine...). Lely a aussi voulu savoir de quelle manière l’intervalle entre deux


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STRATÉGIES

Performance productions animales

traites agissait sur le nombre de leucocytes et la teneur en protéines du lait. « Ces recherches ont mis en évidence une corrélation positive entre une fréquence de traite plus élevée et la production laitière quotidienne. Chez les primipares, cela engendre une chute significative des performances laitières. Pour les multipares, l’impact est nettement plus faible. »

Bénéfique aux primipares « Il est donc primordial d’augmenter le nombre de traites quotidiennes des primipares », résume le constructeur de robot de traite. En effet, puisque leur volume mammaire est encore peu développé, les primipares valorisent mieux les trois ou quatre traites par jour possibles au robot. En traite robotisée ou dans les grands troupeaux, il n’est pas nécessaire d’accroître la fréquence de traite chez tous les animaux en

même temps : on peut soit se concentrer sur l’augmentation de la production chez des vaches en début de lactation, soit réduire le nombre de traites chez les moins bonnes laitières ou en fin de lactation. En traite robotisée avec des stalles non saturées, la fréquence de traite oscille généralement entre 2,2 et 2,9 traites/jour et est fortement liée à la quantité de concentré distribuée au robot. Elle baisse d’environ 0,3 traite/j au pâturage en apportant moins de 7 kg de MS de fourrage à l’auge.

lactation. Dans tous les cas, passer de deux à trois traites par jour n’est pas un but en soi, en particulier quand le temps de travail supplémentaire n’est pas couvert par le prix du lait. C’est d’abord un outil de gestion pour, selon la situation de l’élevage, augmenter la production ou réduire le cheptel. Au regard des bénéfices (+ 3 kg/VL/j, moins de cellules), il faut regarder de près les charges additionnelles : l’astreinte et le temps de traite, l’électricité, les produits de trempage, le coût alimentaire, la baisse des taux...

Mais est-ce rentable ? Quel que soit l’objectif de production fixé, c’est dans les 21 premiers jours de lactation que la modification de la fréquence de traite a le plus de répercussions. Ainsi, les constructeurs de robots préconisent souvent de traire trois voire quatre fois par jour durant cette période, surtout pour les éleveurs cherchant à exprimer pleinement le pic de

L’éleveur doit garder un principe en tête : pour percevoir les effets de cette pratique sur son troupeau, il devra s’y tenir au moins pendant six mois. Et à l’inverse, anticiper un retour à deux traites (diminution de la production, problèmes de cellules…). ●

Mais pourquoi les éleveurs laitiers se lèvent-ils si tôt ?

Tant qu’il y a au moins 5 h entre deux traites, les pertes de lait restent négligeables. Avec la première traite à 10 h puis une autre à 15 h par exemple, les vaches fraîchement vêlées produisent seulement 10 % de lait en moins. Un chiffre qui tombe à 5 % pour celles ayant passé le pic de lactation. Par contre, la monotraite fait chuter la production laitière de près de 40 %.

À quelle heure partez-vous à la traite le matin ?

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Terre-net Magazine I Mars 2016

Mais la génétique a également son mot à dire : toutes les races et souches n’ont pas la même capacité de rétention du lait dans le pis. Par ailleurs, traire trois fois par jour ne modifie ni la composition du lait (TB et TP), ni les comptages cellulaires, malgré des fluctuations importantes entre traites. Avec un troupeau dont le niveau de production n’est pas trop élevé, il serait donc envisageable de traire à 8 ou 9 h puis à 15 ou 16 h, sans conséquence notable sur la production laitière ou les mammites. Raccourcir la journée de travail peut apporter, à certains éleveurs, une plus grande souplesse d’organisation, pour s’adapter aux horaires d’école des enfants entre autres. Par ailleurs, ce choix est réversible, sans effet sur la production et la santé des animaux.

Avant 6h

18,1 %

Entre 6h et 6h29

20,0 %

Entre 6h30 et et 6h59

20,9 %

Entre 7h et 7h29

16,7 %

Entre 7h30 et 8h

5,5 %

Après 8h

4,5 %

J'ai un robot de traite

8,7 %

Ne se prononce pas

5,6 %

© TERRE-NET MÉDIA

D’après un sondage en ligne sur Web-agri, près de la moitié des producteurs laitiers partent à la traite avant 6 h 30. Mais est-ce vraiment nécessaire de se lever si tôt pour ne pas finir trop tard le soir ? Attendre 12 h entre deux traites n’est pourtant pas une règle gravée dans le marbre. En effet, il est possible de réduire nettement cet intervalle, les vaches s’adaptant plutôt facilement.


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STRATÉGIES

Performance productions végétales

Semis sous couvert

Des légumineuses pour réduire la fertilisation azotée du maïs Le groupe coopératif Maïsadour teste depuis 2012 le semis de maïs dans un couvert de trèfle blanc. Cette technique diminue la dépendance en azote de la culture de 80 u en gardant un rendement assez stable. Des agriculteurs semblent déjà intéressés. PAR FANNY COLLARD // fcollard@terre-net-media.fr

S

i implanter des légumineuses dans un maïs au stade 6-7 feuilles commence à se développer, semer le maïs dans le couvert est moins banal. Dans les Landes, les terres sableuses et souvent carencées en potasse sont bien adaptées à une couverture permanente. Depuis 2012, le groupe coopératif Maïsadour expérimente la technique chez quelques agriculteurs adhérents qui, pour certains, envisagent déjà de continuer.

« L’auto-fertilité de nos parcelles sableuses est faible car elles sont riches en matière organique issue de l’historique forestier, avec un potentiel de minéralisation peu élevé. La région est aussi sujette aux vents de sable », explique Sylvain Pons, conseiller agronomique chez Maïsadour. La couverture permanente du sol amène de l’azote minéral à la culture, limite l’érosion éolienne et concurrence les adventices. En outre, le travail au strip-till permet de conserver l’activité biologique.

En avril, il faut deux passages de strip-till pour empêcher le trèfle de se refermer sur la ligne de semis.

ne met pas en danger le couvert. Principal point de vigilance : l’implantation du maïs. Pour que le trèfle ne se referme pas sur la ligne de semis, Maïsadour a emblavé ses parcelles d’essai après deux passages de striptill. Ce travail permet d’obtenir une structure meuble sur 30 cm tout en écartant le trèfle.

« Les semences coûtent en moyenne 60 €/ha. “ Attention, le maïs peut Après avoir localisé L’idée est de lisser cet un engrais riche en investissement sur les faire de l’ombre au trèfle „ azote, Maïsadour a deux à cinq ans de vie utilisé la technique de du couvert. La limite l’herbisemis (application d’un désherbant du système : la compétition avec le maïs, en même temps que le semis). « Pour plus qui apporte beaucoup d’ombre. » de sécurité, il faut appliquer un herbicide non sélectif du trèfle sur une largeur supérieure au Pour le couvert, la coopérative a choisi un strip-till. » Et traiter ensuite avec un produit trèfle blanc nain : la variété rasante Aberace sélectif pour désherber le maïs en plein. de Jouffray Drillaud, qui dépasse rarement 10 cm. Elle s’adapte à la concurrence d’autres espèces et supporte les sols sableux Autre point sensible : les résidus de culture et acides. À l’idéal, le trèfle doit être semé de maïs, broyés à la récolte et laissés au en automne, au plus tard le 15 octobre, pour champ, peuvent étouffer le couvert. Pour bien s’implanter avant l’hiver et être assez éviter ce problème, Sylvain Pons suggère couvrant lors des semis de maïs. Dans les « de récolter avec un cueilleur classique Landes, le gel hivernal, souvent peu intense, sans broyeur, de laisser les cannes en place 22

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et de revenir les broyer en janvier-février, lorsque le trèfle a repris de la vigueur ». Bien que ce procédé risque de favoriser le développement des parasites présents dans les cannes, comme la sésamie.

Pas de broyage des résidus après récolte Dans ses essais, Maïsadour a comparé le rendement du maïs avec labour, en striptill simple et sous couvert de trèfle. « Grâce à la couverture du sol, nous avons réduit l’apport d’azote de 80 u sans trop d’impact sur le rendement, inférieur de 4 % seulement à celui en strip-till simple. L’écart est un peu plus important entre le couvert et le système labouré, qui reste le plus sécurisant en termes de performances. » Maïsadour compte poursuivre ses expérimentations avec des mélanges de légumineuses, incluant plusieurs trèfles – nain, intermédiaire, géant - ou du lotier. ●

© MAÏSADOUR

Bien écarter le trèfle de la ligne de semis


STRATÉGIES

Alain Labat, Landes

« Une rotation maïs/soja sous couvert » «

J

e me suis décidé quand j’ai vu un profil cultural en technique simplifiée, avec des racines qui descendent profondément par rapport au système labouré. Le strip-till est un bon compromis entre labour et TCS. Je me suis donc équipé de l’outil », raconte Alain Labat, maïsiculteur dans les Landes. Son exploitation compte 75 ha de cultures, dont 60 ha de maïs et 15 ha de soja. Lorsque Maïsadour lance ses essais de maïs sous couvert de trèfle, l’agriculteur met quelques ares à la disposition de la coopérative.

© MAÏSADOUR

Des herbicides compatibles avec le trèfle

Le couvert de trèfle concurrence les adventices, apporte de l’azote minéral au maïs, limite l’érosion et stimule l’activité biologique du sol.

« La zone d’expérimentation était tassée sous le labour. En trois ans, les vers de terre ont quasiment décompacté la parcelle. Revers de la médaille, ils attirent les sangliers, qui retournent le trèfle sans toutefois toucher au maïs », raconte l’agriculteur. En 2015, il emblave, en plus des essais, 5 ha de maïs et quelques ares de soja sous couvert. S’il a

eu plus de mal à semer le trèfle de manière homogène sur 5 ha, l’agriculteur a constaté avec surprise que sa parcelle était bien verte, alors que ses cultures ont une forte tendance à la jaunisse au stade 5-6 feuilles. « J’avais tout essayé ! », insiste-t-il. Alain se montre par ailleurs confiant vis-àvis de la technique du soja sous couvert et envisage à l’avenir une rotation maïs/soja. « En soja, les désherbants respectent mieux le trèfle qu’en maïs où ils restent toxiques, même s’ils sont dits "sélectifs". Sur le maïs en revanche, il est possible de traiter en fonction des stades du trèfle. » Si le soja est moins compétitif pour la lumière que le maïs, il a par contre, cette année, consommé de l’eau au détriment du couvert. « Tout est histoire de compromis entre la croissance du trèfle et la performance de la culture », conclut Alain Labat.

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Essai

© TERRE-NET MÉDIA

MACHINISME

Benoît Gille a essayé les trois solutions de monitoring Medria en période de pâturage.

Détection des chaleurs et des vêlages

Benoît Gille a testé les capteurs Medria Benoît Gille, éleveur laitier et allaitant en Picardie, a testé les solutions de monitoring Medria. Un essai concluant en conditions réelles d’élevage, surtout pour la détection des vêlages qui prend l’avantage sur celle des chaleurs et de la rumination. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr

É

leveur avec son père Alain à Glatigny dans l’Oise, Benoît Gille rencontre, comme beaucoup d’éleveurs laitiers, quelques soucis pour détecter correctement les chaleurs de ses 70 Prim’holsteins, surtout des vaches hautes productrices, pour lesquelles elles sont de plus en plus discrètes. La rédaction lui donc a fait tester la solution de monitoring de l’entreprise bretonne Medria. Pendant quatre mois, d’avril à août, il a eu à disposition une quinzaine de capteurs de mouvement (accéléromètres), à fixer sur les colliers, quelques capteurs de détection des vêlages (thermomètres vaginaux) et une box radio pour recevoir et émettre les données. L’éleveur a ainsi

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Terre-net Magazine I Mars 2016

pu essayer trois solutions de monitoring : le Vel’Phone qui alerte qu’un vêlage est en cours, le HeatPhone qui mesure l’activité des vaches et prédit les chaleurs, et le FeedPhone qui, à partir du même capteur, enregistre les temps d’ingestion et de rumination. L’objectif : tester l’outil en conditions réelles d’utilisation pour voir quel usage l’éleveur peut en faire.

Compte-rendu par SMS L’exploitation de polyculture-élevage de Benoît, située dans le Pays de Bray, a la particularité d’arrêter les vêlages d’avril à août, pour ne pas avoir à s’occuper des veaux durant cette période plus chargée

pour les cultures. Les génisses vêlent à l’âge de deux ans et demi et sont inséminées en hiver à l’étable. Depuis deux ans, Benoît Gille se forme à l’insémination par l’éleveur (IPE) et estime obtenir de meilleurs résultats depuis qu’il insémine ses vaches au bon moment, c’est-à-dire entre 12 et 18 h après les premiers signes de chaleurs. Pour le suivi de la reproduction, il fait appel à un cabinet vétérinaire qui réalise les échographies et les fouilles. Premier constat, la base radio Medria est autonome et fiable si elle est correctement installée, et qu’elle n’est pas perturbée par des ondes particulières comme certaines antennes-relais, ou par un manque de réseau téléphonique. Équipée d’une


MACHINISME

Prise en main aisée

« Heureusement, tous les paramètres peuvent être modifiés : la sensibilité de la détection, le nombre de SMS, les horaires d’envoi… On n’est pas forcément réveillé en pleine nuit par un SMS, sauf pour les vêlages où ça peut être utile. » « J’ai paramétré le système pour recevoir tous les jours quatre comptes-rendus SMS. C’est amplement suffisant pour moi. J’utilise davantage l’application sur mon smartphone que sur l’ordinateur. Si on capte la 3G, c’est rapide. La seule différence par rapport à l’ordinateur : l’écran est plus petit ! »

Plutôt à l’aise en informatique, Benoît n’a eu aucun mal à prendre en main l’outil. « L’architecture du site est claire et les courbes sont assez “ Détecter faciles à interpréter. »

L’équipement est éprouvé depuis de nombreuses les chaleurs Il a apprécié la demi-journée années et Medria annonce de formation proposée par une fiabilité de détection silencieuses „ Medria, comme le suivi de supérieure à 90 %. Les l’entreprise pendant les algorithmes sont même premières semaines d’utilisation. Ce père adaptés en fonction de la race, de l’âge de famille très occupé n’habite pas sur la (vaches/génisses) et du troupeau. Les ferme et a donc été séduit par le principe capteurs sont sensés pouvoir identifier des des alertes SMS sur téléphone portable. vaches en chaleur que l’éleveur a du mal à

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carte Pin, elle collecte régulièrement les données émises par les capteurs (collier ou thermomètre utérin) et les transmet, par le réseau de téléphonie mobile, au serveur DWS (daily web service) de Medria, qui les analyse et envoie les SMS d’alerte. Toutes ces informations sont consultables en ligne sur le site DWS, au niveau de l’espace privé de l’éleveur.

Le collier capte les mouvements de la vache, y compris ses temps d’ingestion et de rumination.

repérer, notamment parce que la suractivité se manifeste surtout la nuit. Benoît est un peu plus réservé : « J’ai remarqué après coup deux vaches, aux chaleurs dites "silencieuses", que le HeatPhone n’a pas réussi à détecter car elles n’extériorisaient sans doute pas suffisamment. » En effet, certaines bêtes manifestent très peu de signes de chaleurs, pas assez en tout cas pour que le collier remarque une suractivité. « Plus l’historique sur l’activité de la vache est important, par rapport à l’ensemble du troupeau ou un lot

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MACHINISME

Essai

de génisses, plus la prévision des chaleurs sera fiable et mieux le système arrivera à déceler la période de suractivité d’un animal, en fonction de sa cyclicité et de l’activité de son groupe », complète Olivier Marquès de Medria. Selon la reprise de la cyclicité, le HeatPhone peut alerter sur des problèmes de santé spécifiques comme des kystes ovariens ou des phases lutéales prolongées.

Les alertes sont envoyées par SMS. Toutes les données sont consultables et paramétrables en ligne. L’éleveur n’a eu aucune difficulté à prendre l’outil en main.

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Selon l’état corporel de la vache, Benoît commence à inséminer à partir de 50 jours. « Le système a permis de voir si les bêtes étaient correctement cyclées et de confirmer que le pic d’activité correspondait bien à une période d’œstrus. Sauf pour une vache que le système n’a pas repérée et qui s’est révélée vide à l’échographie deux mois après sa première IA. »

Alerté un peu tard

« Comme j’insémine moi-même, cela ne me gêne pas trop. Toutefois, pour les éleveurs qui doivent appeler l’inséminateur, c’est plus problématique. Le monitoring ne convient pas vraiment à mon système pâturant. C’est l’inconvénient majeur que j’ai noté durant cet essai. »

Garder un œil sur la rumination Pour y remédier, il faudrait déplacer la box chaque jour au pâturage et l’alimenter en électricité avec un panneau solaire. Une gymnastique plutôt contraignante. Dans les mois à venir, Medria va progressivement changer de base radio pour passer à la technologie LoRa, qui peut recevoir des données sur une portée de plus d’un kilomètre de distance, contre environ 300 m avec le dispositif actuel. L’élevage est équipé de cornadis, et la pose et le 26

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« L’architecture du site est claire et les courbes sont assez faciles à interpréter », fait remarquer Benoît.

retrait des colliers se font sans difficulté. Le matériel est robuste et les colliers ne semblent pas perturber les vaches s’ils sont positionnés correctement. Car, contrairement à d’autres marques proposant des outils de monitoring, les capteurs Medria ne pendent pas en médaillon au collier. Ils sont fixés de façon plus serrée sur le cou de l’animal. Grâce à cela, ils déterminent les temps d’ingestion et de rumination. Le logiciel est capable de différencier automatiquement le mode d’alimentation, à l’auge ou au pâturage. L’abonnement au FeedPhone (en supplément) permet d’anticiper et de corriger rapidement les déséquilibres alimentaires au niveau du troupeau, ou encore de déceler une anomalie chez une vache en particulier (chute de l’ingestion ou de la rumination). Généralement, on observe une petite baisse de la courbe individuelle d’ingestion au moment des chaleurs, indiquées par des icônes spécifiques. Si Benoît a jeté un œil de temps

en temps à ces indices sur l’alimentation, il ne juge pas le FeedPhone utile en période de pâturage dans son système. « L’usage de cette option se justifie sans doute davantage en hiver où les risques métaboliques sont plus élevés. » En regardant les variations de la rumination ou de l’ingestion au sein du troupeau, on peut savoir si la ration est suffisamment fibreuse ou non. « Je suis en pâturage tournant, complété avec un peu de maïs à l’auge. Parfois, une diminution

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En effet, la box Medria se trouve à l’intérieur du bâtiment et l’actualisation des données entre les capteurs et cette dernière n’a lieu que deux fois par jour quand les animaux rentrent à la traite. C’est pourquoi l’alerte est souvent tardive.

© MEDRIA

Le cheptel pâture de mars à novembre, jour et nuit, sur différentes prairies plus ou moins éloignées de la stabulation. « Le principal problème rencontré : un SMS qui arrive trop tard. J’ai quasiment toujours vu la vache en chaleur avant que l’outil m’ait prévenu par texto », remarque cet éleveur attentif à son troupeau.

L’avantage de Medria selon Benoît Gille : fournir plusieurs solutions avec la même boxe radio.


Le capteur de température se glisse dans le vagin, à l’aide d’un applicateur, une semaine avant le vêlage.

de l’ingestion peut vouloir dire je n’en ai pas assez distribué, surtout lorsque la part de pâturage commence à décliner. »

Ne pas louper de vêlage S’il n’a pas été totalement convaincu par l’intérêt du HeatPhone sur son exploitation, Benoît Gille est très enthousiaste quant à celui du Vel’Phone, qu’il a mis en pratique sur ses laitières. « Il y a beaucoup à gagner à ne pas louper de vêlage, en particulier pour les génisses. Nous avons également une dizaine de femelles charolaises. Et sans veau, pas de revenu dans cette production. » Ce capteur se glisse dans le vagin à l’aide d’un tube applicateur, 10 à 7 jours avant le terme. Le producteur, habitué à inséminer ses vaches lui-même, a trouvé la pose du thermomètre vaginal aisée.

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MACHINISME

L’éleveur a été convaincu par l’intérêt du Vel’Phone.

Environ 24 h avant le vêlage, les vaches subissent une courte période de fièvre, suivie d’une chute de la température corporelle. Un SMS est alors envoyé sur le portable de l’éleveur pour indiquer qu’une bête va vêler le lendemain. Un deuxième arrive lorsque le thermomètre est expulsé par la poche des eaux. Benoît sait précisément à quel moment le vêlage commence. Ainsi, il peut d’abord laisser le travail se faire, puis surveiller et intervenir si besoin et enfin, apporter les premiers soins au veau. Il est possible d’être alerté soit en instantané pendant la journée, soit avec un léger différé pendant la nuit afin de ne pas être réveillé trop en amont. « Je reçois un SMS "vêlage imminent" au bon moment par rapport au début du vêlage. Il n’a rien à redire, le Vel’Phone présente des avantages indéniables »,

assure l’agriculteur. En revanche, il faut ramasser rapidement le capteur tombé au sol pour éviter de le perdre. Pour des vêlages à l’extérieur ou sur une grande aire paillée, cela peut être compliqué. L’atout essentiel du dispositif de monitoring Medria : à partir d’une seule box, les producteurs peuvent détecter à la fois les chaleurs, les vêlages, la rumination et même les troubles de la santé (avec les bolus SanPhone).

Une seule box, quatre outils « J’ai été séduit par le Vel’Phone, mais pas par le HeatPhone, trop onéreux pour l’instant par rapport aux bénéfices que je peux en retirer dans mon système pâturant. Les colliers coûtent 110 € par capteur et vu que je groupe une partie des IA, il m’en faudrait une trentaine, auxquels s’ajoutent la box, autour de 3 000 €, et l’abonnement (15 €/mois). Mais j’ai demandé d’autres devis et Medria ne sont pas les plus chers du marché. »

Chez les génisses, l’expression des chaleurs est généralement plus visible que pour les vaches.

SUR LE WEB

© TERRE-NET MÉDIA

L’outil peut sans doute faire gagner quelques jours d’intervalle vêlage-vêlage en détectant la vache dont les chaleurs avaient échappé à Benoît. Cependant, pour cet éleveur déjà très attentif à son troupeau, le monitoring n’améliorera pas sensiblement les résultats de reproduction, notamment pour les vaches peu fertiles et celles qui n’expriment pas leurs chaleurs. ● Web -agri

Voir cet essai, en vidéo, sur

www.terre-net.fr/mag/47medria

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MACHINISME

Incontournables

Toutes les machines certifiées compatibles Isobus par l’AEF (Agricultural Electronics Industry Foundation) ont été regroupées dans une base de données. Plus de doute ! En quelques clics, les agriculteurs et les concessionnaires peuvent connaître rapidement la compatibilité de leur terminal avec leur tracteur et leurs outils. Avec près de 50 charrues, semoirs, pulvérisateurs, distributeurs d’engrais, faucheuses, andaineurs, presses et autochargeuse, Kverneland est l’un des constructeurs qui proposent le plus d’équipements certifiés. Les terminaux Isobus de la marque sont reconnus pour leur fiabilité et leur compatibilité. En certifiant systématiquement ses engins, le fabricant joue la carte de la transparence envers ses clients.

© TRELLEBORG

Trelleborg inaugure une nouvelle usine aux États-Unis L’équipementier a choisi la ville de Spartanburg en Caroline du Sud pour y construire un site de production de pneus agricoles. Si le groupe réalise un chiffre d’affaires annuel mondial d’environ 2,48 Mds€, les États-Unis représentent, à eux seuls, 730 M$. Un marché stratégique justifiant une implantation industrielle locale. L’investissement se monte à 50 M$ pour 430 000 m2 avec, à la clé, la création de 150 emplois d’ici 2018.

© JOHN DEERE

Déjà 10 000 pulvérisateurs traînés John Deere Le 10 000e pulvérisateur traîné sorti de l’usine de Horst aux Pays-Bas est un R944i. Ce qui le différencie des autres, ce sont les solutions "i" de série : la coupure automatique de tronçons, l’enregistrement des tâches en temps réel sur myJohnDeere.com et le nouveau système PowrSpray. Ce dernier augmente, entre autres, la réactivité de la régulation au début du rang ou dans les zones difficiles. La France est l’un des plus gros marchés pour les pulvérisateurs John Deere en Europe : un tiers des modèles traînés et plus de la moitié des automoteurs de la série R4040i produits à Horst sont destinés à notre pays. 28

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Une trémie frontale pour l’Octopus Carré étend sa gamme d’outils de loc a lis a tion d’engrais avec le lancement d’une trémie avant de 1 400 à 1 800 l. En inox pour une meilleure tenue dans le temps, elle est très bien équipée : bâche à ouverture rapide, marchepied, trappe de vidange intégrale, agitateur rotatif, tamis filtrant, etc. La console de l’Octopus permet de contrôler les principales fonctions directement depuis la cabine. La soufflerie est entraînée hydrauliquement, le doseur électriquement avec un débit adapté à la vitesse, gérée via un radar. L’entreprise vendéenne commercialise des kits d’adaptation pour bineuses ou matériels de strip-till existants, disponibles en 6, 8 au 12 rangs.

© CARRÉ

Vos matériels sont-ils compatibles Isobus ?

Les avantages de ces produits signés Citerneo : la rapidité de mise en place et le coût, plus faible que pour des éléments maçonnés. Une surface plane et une bonne couche de sable fin, et/ou un géotextile, suffisent pour installer directement une citerne contenant jusqu’à 1 700 m³. Les dimensions sont personnalisables, tout comme le positionnement, le nombre et le diamètre des piquages et sorties.

TerraStar de Claydon, la star des bêches roulantes Grâce au TerraStar, uniquement en 6 m repliable, il est possible d’effectuer un faux semis derrière la récolte, ce qui favorise la germination des mauvaises herbes et leur destruction ultérieure. Cette technique est particulièrement efficace dans des parcelles humides car l’action des disques "bêches" améliore le drainage et élimine les pontes de limaces. Avec un tracteur d’au moins 150 ch, la vitesse de travail recommandée est de 15 km/h. Ainsi, le débit de chantier peut atteindre 9 ha/h. En option : une rangée de herses-peignes niveleuses.

© CLAYDON

© KVERNELAND

© CITERNEO

Des citernes souples et économiques


MACHINISME

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MACHINISME

Pleins phares

Tracteurs d’élevage

Le défilé haute couture 2016 Après les défilés de mode de la Fashion week à Paris fin janvier, place à celui des tracteurs d’élevage de la collection 2016. Que nous réservent les "couturiers" du machinisme ? Tour d’horizon des nouveaux modèles.

E

n 2015, 15 292 tracteurs neufs de moins de 150 ch se sont vendus en France, dont 3 783 de 50 à 99 ch ; soit plus de la moitié du marché des modèles standard. Qui sont ces stars du secteur de l’élevage ? Lever de rideau sur un podium de machines d’entrée de gamme.

1. John Deere 5M Les John Deere 5M regroupent les 5075M, 5085M, 5100M et 5115M (75 à 115 ch). Grâce à leur empattement court et à leur transmission PowrReverser, ils se montrent aussi agiles qu’efficaces. Un large choix de prises de force (540/540E, 540/540E/1000 ou 540/540E avec prise de force proportionnelle à l’avancement) élargit l’éventail des tâches qu’ils sont capables de réaliser.

2. New Holland T5 Lancés en septembre 2012, les T5 (T5.95, T5.105 et T5.115) se distinguent par leur cabine VisionView, silencieuse, ergonomique et qui offre une excellente visibilité. Sous le capot : un moteur FPT turbo Common Rail de 3,4 l. La sensibilité de l’inverseur est programmable. En option, un relevage et une prise de force avant intégrés pour lever jusqu’à 1 840 kg.

Les T5, en détail, sur www.terre-net.fr/mag/54newholland

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3. Claas Atos Le petit dernier de Claas se décline en six modèles : les Atos 220, 230, 240, 330, 340 et 350. Il enrichit par le bas la gamme des Arion 400. Deux moteurs et trois transmissions sont disponibles pour plus de polyvalence. La cabine à quatre montants est spacieuse. Autres atouts : la fonction "arrêt sans débrayer" et le limiteur de tours de volant pour les demi-tours. Les Atos à la loupe sur www.terre-net.fr/mag/54atos

4. Massey Ferguson 5600 Polyvalents et performants sur leur terrain de jeu : c’est ce que l’on peut retenir des MF 5600. Constituée de six machines, du MF 5608 de 85 ch au MF 5613 de 130 ch, la gamme est emmenée par deux moteurs de trois et quatre cylindres. Deux transmissions et trois cabines complètent l’offre. Trois types de toit permettent d’accéder à la plupart des stabulations. L’essai du MF 5612, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/54massey

5. Fendt 200 Vario Le 200 Vario : le haut de gamme en élevage avec transmission à variation continue, suspension de pont avant et de cabine, TMS en cabine, etc. Un concentré des technologies Fendt dans un gabarit compact, avec notamment un rayon

de braquage de moins de 4 m. Ces cinq Vario, du 207 de 70 ch au 211 de 110 ch, bénéficieront peut être un jour du toit arrondi de leurs grands frères.

6. Case IH Farmall Les Farmall rassemblent de nombreuses machines classées en quatre familles : A, C, U et U Pro. L’accent est mis sur les dimensions compactes, la maniabilité, la simplicité d’utilisation et le bon rapport poids/puissance. Sur le segment allant de 58 à 114 ch, ces tracteurs se différencient par un vaste choix de modèles et d’options pour des usages diversifiés.

7. Kubota MGX II 100 à 135 ch, cabine à quatre montants, toit vitré, transmission Powershift, inverseur électrohydraulique, monolevier, chargeur : les MGXII ou Grand X de Kubota sont simples, robustes et conviennent parfaitement aux bâtiments d’élevage. Leur force, même s’ils sont un peu imposants pour figurer dans ce défilé : le rapport qualité/prix et un réseau de distribution de proximité. L’essai du Kubota M110GX, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/54kubota

8. Deutz-Fahr 5D Cette série comprend quatre engins de 80 à 100 ch, motorisés par un FARMotion à trois ou quatre cylindres avec système

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© JOHN DEERE

PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr


MACHINISME

10. Same Explorer

11. McCormick X4 et Landini série 4

Avec seulement deux modèles (A83 et A93), la série A s’avère la plus populaire en Scandinavie. Equipée de l’inverseur de marche HiTech avec frein à main intégré, elle dispose d’une bonne garde au sol. Polyvalente, elle peut endurer bien plus que de grands froids.

Plus d’infos et de photos à propos des McCormick X4 et Landini série 4 sur www.terre-net.fr/mag/54tracteurs

Cette gamme contient six machines de 61 à 102 ch, avec ou sans cabine. Les trois plus petites (61 à 75 ch) sont animées par une motorisation de 2,9 l, tandis que les trois plus grandes (85 à 101 ch)

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© DEUTZ-FAHR © SAME

© KUBOTA

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Cette présentation du marché des tracteurs d’élevage n’est pas exhaustive puisqu’elle ne mentionne que les constructeurs dont la part de marché dépasse 1 %, c’est-à-dire dont les volumes de vente sont significatifs. À noter : chacune des marques citées propose des chargeurs "maison", adaptés au modèle présenté.

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© VALTRA

9. Valtra A

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reçoivent un moteur quatre cylindres Deutz de 3,6 l. Les McCormick X4 et leurs cousins les Landini série 4 sont munis d’un relevage arrière de 3,6 t, d’un relevage avant de 1,75 t et d’un circuit hydraulique de 57 l/min. ●

Depuis leur sortie en 1983, plus de 130 000 Explorer ont été produits. Dotée d’une cabine spacieuse, la nouvelle génération répond aux besoins des éleveurs.

© MCCORMICK

d’injection Common Rail, EGR et Doc. Parmi les autres équipements, l’arrêt sans débrayer et les 40 km/h à régime moteur réduit. Le design, lui, est signé Giugiaro.


LE DOSSIER

Grand angle

Pulvérisation

Des idées à la réalité PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr

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LE DOSSIER

Pulvérisation

Toujours plus précise et rapide, sans compromis sur la sécurité

© TERRE-NET MÉDIA

En raison du coût de ce poste et de son impact sur l’environnement, les acteurs de la pulvérisation cherchent en permanence à optimiser les chantiers. Du côté du matériel, comme des produits phytosanitaires ou des outils d’aide à la décision, le secteur est en perpétuelle ébullition.

Les pulvérisateurs respectent des normes au niveau sécurité de l’utilisateur et protection de l’environnement.

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© FOTOLIA, BERTHOUD // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

n matière de protection des cultures, les chantiers de pulvérisation profitent de nombreuses évolutions que ce soit pour assurer une meilleure application, ou préserver l’applicateur et l’environnement. Les constructeurs de matériels comme les fabricants de produits s’efforcent ainsi d’améliorer continuellement les différents composants qui font la qualité du chantier. La règlementation pousse aussi dans ce sens. Ainsi, les pulvérisateurs doivent répondre à certaines exigences réglementaires, relevant de la sécurité de l’utilisateur comme de la protection de l’environnement. La norme NF Iso 4254-1/6 fixe les obligations de sécurité (telles que l’indication claire du niveau de liquide au remplissage et à la vidange), la NF EN 12761 celles vis-à-vis de l’environnement (ex. : dispositif de remplissage évitant les retours vers la source d’eau). Pour d’autres aspects, comme la stabilité de la rampe, la répartition du produit ou la dérive, les différentes marques proposent déjà des matériels et équipements adaptés. Mais l’arrivée de l’agriculture de précision et des systèmes de guidage a donné naissance à des

outils spécifiques. Les coupures de tronçons assistées par GPS facilitent l’application des phytos, et évitent les manques et les recouvrements à l’échelle de la parcelle. Les coupures buse par buse commencent à voir le jour. En projet plus ou moins avancé : l’injection directe et le repérage de la cible à traiter par caméra ou réflectance. D’autres évolutions se développent conjointement, concentrées sur le maintien de la qualité de pulvérisation à vitesse élevée. En 2008, sont apparues les coupures de tronçons par GPS. Lorsque le GPS détecte qu’un des tronçons arrive au-dessus d’une zone déjà traitée, il transmet un signal électrique à l’électrovanne qui se ferme sans l’intervention du chauffeur. Et inversement lorsque la rampe sort d’une zone traitée. « En coupure manuelle, précise Arvalis-Institut du végétal, la surface de recouvrement représente entre 4 et 5 % de la parcelle, selon sa forme. Les manques restent inférieurs à 1 %. » Selon la configuration et la longueur de la parcelle, le GPS réduit la surface pulvérisée en évitant les recouvrements. En moyenne, ils passent de 4,1 à 1,6 % pour un champ

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LE DOSSIER

Coupure buse par buse Le niveau de précision ultime : la coupure buse par buse. Pour un tronçon mesurant entre 3 et 5 m, associé à une buse 50 cm, Tecnoma promet une réduction de sept points de la surface de recouvrement. L’équipementier allemand Müller-Elektronik, spécialisé dans l’électronique agricole, travaille notamment pour Amazone, Claas, Tecnoma, Horsch ou encore Monosem. Le Section-Control Top, disponible en version électrique ou pneumatique, pilote individuellement l’ouverture et la fermeture des porte-buses, simples ou multiples. Lemken a aussi équipé ses pulvérisateurs portés

Coupures de tronçons par GPS : les chiffres En moyenne, les coupures de tronçons font économiser 2,5 % de surface pulvérisée. Compte tenu des conditions d’expérimentation, Arvalis estime le bénéfice réel autour de 3 %, pour un coût compris entre 3 000 et 6 000 € s’il faut investir. Dans tous les cas, le gain est bien là. Selon le coût de l’équipement et la rotation, le nombre d’années pour rentabiliser le matériel varie de 2 à 8.

Gain moyen apporté par les coupures de tronçons pour quatre exploitations types Barrois

Beauce irriguée

Picardie

Champagne

Charges produits phytosanitaires (€/ha)

178

205

254

141

Surface exploitation

300

150

180

180

1 602

922

1 372

761

Gain (€/an)

Sirius 10 Pro de la coupure électrique de tronçons buse par buse. L’enjeu du maintien de la dose de bouillie à l’hectare, quelle que soit la vitesse d’avancement de la machine, inspire également les constructeurs. Ainsi, dans les passages en courbes, à l’intérieur des virages, les rampes ont un moment d’arrêt. Durant cet épisode de surplace, le produit s’accumule. Sur des modèles de grande envergure, les écarts peuvent aller jusqu’à 50 % de la dose. Grâce au Curve-Control de Müller-Elektronik, des

© TERRE-NET MÉDIA

de 100 m de long. Pour un autre de même longueur, avec deux angles de 45°, ils diminuent de 2,3 % et atteignent 2,7 %. « Les gains peuvent paraître faibles mais les coupures de tronçons par GPS apportent un réel confort à l’utilisateur et optimisent l’application quelles que soient les conditions (nuit, brume…). Et si elles sont assorties d’un système d’autoguidage, l’économie de surface traitée augmente nettement, de 0,8 à 2,8 % pour une parcelle de 300 m de long. »

L’IDTA, moulée dans son écrou, est équipée du dispositif de nettoyage rapide sans outil conçu par Lechler, qui limite au maximum les contacts entre l’utilisateur et les produits chimiques.

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LE DOSSIER

Les exigences de précision sont liées au souci d’apporter la juste dose, adaptée aux besoins de la culture. Celle-ci peut varier entre deux parcelles, comme à l’intérieur du même champ. La modulation intra-parcellaire peut s’envisager de deux manières. Les adventices sont détectés, et l’état de la culture évalué, en direct à l’aide de capteurs et traduits

Le procédé WeedSeeker de Trimble, choisi entre autres par Kverneland, décèle par exemple les mauvaises herbes parmi les chaumes de blé. L’appareil envoie des ondes en continu vers le sol. Lorsqu’il reçoit en retour une réflectance verte, il commande une électrovanne ouvrant la buse de pulvérisation.

© AMAZONE

Dans cet esprit de compensation des effets de la trajectoire sur la dose appliquée, en particulier à grande vitesse, le fabricant de buses, Lechler a sorti l’IDTA, une buse à injection d’air à double jet : un frontal, incliné de 30° vers l’avant, qui pulvérise à 120° et un à l’arrière, incliné de 50°, qui couvre à 90°, pour obtenir la même largeur de travail au niveau de la cible. Pour assurer une distribution homogène sous la rampe malgré les mouvements, le jet avant assure 60 % de la pulvérisation, avec des gouttelettes plus petites que celui situé à l’arrière. « La couverture verticale des épis est ainsi améliorée », certifie Lechler.

simultanément par l’application ou non du produit, à une dose ajustée. Ou alors ce premier tour d’évaluation sert au recueil des données. De retour sur la ferme, elles sont transformées en carte de préconisation géoréférencée, utilisée ensuite pour le traitement.

Le dispositif Amaselect d’Amazone.

Précision au centimètre près Le capteur GreenSense d’Amazone repère, lui, la chlorophylle par infrarouge. Le groupe annonce entre 20 et 80 % de glyphosate épandu en moins grâce à l’AmaSpot, nom du dispositif complet. AmaSpot balaie des bandes de 25 cm de large. Lorsqu’une plante est détectée, la buse à injection d’air pulvérise et se coupe avec une précision au centimètre près, même à 20 km/h, de jour comme de nuit. Par ailleurs, un système de détection des adventices par caméra est à l’étude, comme sur le Robocrop Spot Sprayer de Garford, capable

© TECNOMA

capteurs mesurent le rayon de braquage et la vitesse de l’engin. Pour chaque tronçon, le calculateur corrige le niveau de la dose à appliquer. La modulation est gérée par le système Vario-Select qui modifie automatiquement les combinaisons du porte-buses multiple.

Le système Vario-Select de Tecnoma assure une coupure électrique individuelle de buse.

de déclencher un jet de glyphosate ciblé. Sa première application concerne les espèces légumières. La pulvérisation à vue pourrait aussi viser la culture en place dans le cadre de traitements fongicides ou insecticides. Il s’agit ici de capteurs de présence/absence et non de réelle modulation. Néanmoins, les économies

tion

-50% de manipulation Les 2 vannes multifonctions du pulvérisateur LEXIS sont simples et intuitives, elles réduisent jusqu’à 50 % le nombre de manipulations pour utiliser l’appareil. En terme d’électronique, le pulvérisateur LEXIS bénéficie de boitiers ergonomiques et faciles à prendre en main. Vous disposez ainsi d’informations précises pour obtenir la meilleure qualité de pulvérisation ! www.kuhn.fr

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mars 2016

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LE DOSSIER

Tecnoma dispose aussi de son porte-buses VarioSelect. De même Hardi-Evrard avec l’Optispray, ou Kverneland avec le GeoSpray. En saisissant sur le terminal la plage de pression optimale de chaque buse du quadrijet, le dispositif commute celles-ci de façon automatique en fonction de la pression de pulvérisation à atteindre. Il peut ainsi, en quittant cette plage, activer une deuxième buse ou un calibre plus important.

Vers le développement de l’injection directe La commutation en cours de chantier garantit, pour l’instant, la constance des paramètres pression/débit/taille des gouttelettes, surtout dans les phases d’accélération et décélération.

© TERRE-NET MÉDIA

semblent évidentes tant en termes de quantité de produits appliquée que de temps passé vu le débit de chantier autorisé. Les porte-buses à sélection automatique, tel l’AmaSelect Pro, pourraient faciliter la modulation intra-parcellaire des phytos mais servent aujourd’hui plutôt la fertilisation azotée.

L’industrie phytopharmaceutique s’emploie à créer des matières actives plus sélectives et dégradables.

en présence de la cible à traiter, de partir avec une cuve pleine d’eau claire et de réaliser plusieurs types de traitement avec une seule et même cuve. Elle facilite ainsi la modulation inter-parcellaire : il est possible d’ajuster la dose de fongicide à la sensibilité variétale et au risque maladie de différentes parcelles de blé. Pour le désherbage, il est plus aisé de sélectionner la quantité ou la combinaison de produits en fonction de l’état de salissement du champ et de la flore présente. »

Parmi les autres enjeux majeurs de la pulvérisation, sources de nombreuses De plus, le procédé limite l’exposition de l’utiévolutions : la protection de l’agriculteur lisateur et simplifie le rinçage car la cuve prinet la préservation de l’environnement. cipale reste propre. Il n’y a enfin plus de risque L’injection directe, une de pollution au moment technique déjà ancienne “ En 60 ans, la toxicité du remplissage, par démais sûrement amenée à bordement de la cuve ou se développer, consiste des matières actives réaspiration de la bouillie à envoyer le produit a été divisée par 8,5 „ dans le réseau d’eau. directement dans la rampe sans passer par la L’industrie phytopharcuve, dédiée au transport maceutique s’emploie de son côté à créer d’eau. Arvalis a testé les systèmes existants, des matières actives plus sélectives et désurtout pour vérifier les délais d’amorçage, gradables (amélioration des profils toxicoloc’est-à-dire le temps nécessaire pour arriver à giques et des doses efficaces à l’hectare), à la dose voulue une fois l’injection enclenchée, en faciliter l’utilisation mais aussi à amélioet contrôler la stabilité du mélange. rer les conditions d’application. Pour chacun de ces deux concepts, le délai est encore relativement important : plus de 60 s. « Il est essentiel d’en tenir compte, par exemple, pour réaliser une cartographie en vue d’une modulation. Les essais ont cependant révélé la précision et la fiabilité des outils disponibles, une fois couplés à un GPS, pour la modulation intra-parcellaire de dose, même si cette dernière reste délicate. » « Les temps d’amorçage conséquents nécessitent une faible diversité de doses, des zones assez vastes et donc des parcelles suffisamment grandes. » François-Xavier Janin de Berthoud affirme que l’injection directe est source d’avantages non négligeables. « Elle permet d’effectuer le mélange uniquement 36

Terre-net Magazine I Mars 2016

« En 60 ans, explique Jean-Charles Bocquet de l’ECPA (European crop protection association), la toxicité moyenne des substances actives a été divisée par 8,5. Dans le même temps, les doses moyennes homologuées nécessaires pour traiter un hectare ont été divisées par plus de 34. En parallèle, les exigences réglementaires de mise sur le marché se renforcent au gré des avancées scientifiques. » Les formulations tendent à diminuer le risque d’exposition des opérateurs, le gaspillage et les possibilités de dispersion des matières actives de milieu. « Les sachets hydrosolubles, granulés dispersibles et microcapsules, qui génèrent peu de poussières, remplacent de

plus en plus les poudres. En parallèle, un travail sur la substitution des solvants a été engagé. » L’ergonomie des emballages a été améliorée : poignées facilitant la prise en main des bidons, pose de becs verseurs, dispositif anti-éclaboussures, suppression d’opercules, clé d’ouverture, facilité de nettoyage et d’égouttage… « Des solutions limitant les risques de contact avec la peau. » Des dispositifs de transfert sécurisés et étanches des produits dans la cuve du pulvérisateur se développent aussi, de même que les équipements de protection individuelle (EPI). Les produits de biocontrôle se déploient doucement. L’agriculteur les utilise de façon complémentaire aux phytos conventionnels pour protéger ses cultures selon les principes de la protection intégrée. La plupart des grands groupes disposent d’ailleurs d’une gamme où cohabitent les deux. Acapela Soft Control de DuPont, associant un microorganisme à un fongicide de synthèse contre le sclérotinia du colza, illustre bien cette évolution.

Biocontrôle et OAD se déploient Internet et le développement de la mobilité font aussi progresser les chantiers de pulvérisation. Pour de nombreux ennemis des cultures, des Outils d’aide à la décision (OAD) sont accessibles directement en ligne, sur smartphone ou tablette, ou mis à disposition par les distributeurs et les instituts techniques via des applis ou des alertes SMS. Basés sur des modèles, des réseaux d’observation référents ou des démarches collaboratives, ils permettent de prévenir, d’anticiper, ou d’alerter sur la présence d’un risque ou du dépassement d’un seuil d’intervention, ou bien encore de comparer des solutions sur le plan technico-économique afin de faire le choix le plus adapté à la problématique parcellaire. ●


LE DOSSIER

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LE DOSSIER

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© BASF

préconisation pour la lutte fongicide du blé. Il intègre en saison une modélisation du risque septoriose.

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La manipulation d’un bidon de produit phytosanitaire doit être simple et à moindre risque pour les agriculteurs, et son recyclage aisé pour le respect de l’environnement. Le bidon EcoPack est entièrement composé de matériaux recyclables. L’ouverture centrale permet de verser rapidement l’intégralité du contenu sans gaspillage, ni projection cutanée. Un joint intégré au bouchon supprime l’opercule thermoscellé, ce qui évite le risque d’éclaboussure et de contact avec le liquide présent sur l’opercule. La poignée flexible et ergonomique d’EcoPack pivote dans tous les sens. La solidité n’est pas sacrifiée au profit de la légèreté. La partie inférieure du bidon est rainurée, ce qui renforce et sécurise la prise en main pour un maniement plus facile et un contrôle précis de la quantité versée. Le logo BASF en relief protège des contrefaçons. Enfin, EcoPack se compacte lorsqu’il est vide et s’avère alors très peu encombrant.

EasyFlow assure un transfert direct du bidon à la cuve sans contact avec les utilisateurs Bayer CropScience et agrotop GmbH ont développé le système easyFlow, compatible avec n’importe quel pulvérisateur, qui transfère directement le contenu d’un bidon à la cuve, sans contact avec l’extérieur ou l’utilisateur. Un moyen de se protéger des maladresses à l’ouverture et des pertes au cours du remplissage. EasyFlow se compose de deux parties. L’une se fixe sur le pulvérisateur au niveau du bac d’incorporation des phytos ou à côté sur la cuve. L’autre se visse sur le bidon, enfonce l’opercule s’il y en a un, et reste imperméable tant qu’elle n’est pas rattachée à la première. L’opérateur peut alors retourner le bidon, et le vider entièrement ou partiellement dans la cuve, en toute sécurité et avec précision. Un système de rinçage permet ensuite de nettoyer, toujours sans aucune possibilité de fuite, les éléments en contact avec le produit, ainsi que le bidon vide le cas échéant. Les embouts à visser peuvent être démultipliés pour s’adapter à tous les modèles de contenants et servir de bouchon si la totalité du bidon n’est pas utilisée. 38

Terre-net Magazine I Mars 2016

À partir des données climatiques locales et des paramètres agronomiques de chaque parcelle, il permet de planifier le déclenchement du premier traitement antiseptoriose en suivant la contamination des feuilles par la maladie. Cet OAD évalue également la rentabilité de la protection fongicide.

VigieInsectes est un outil collaboratif qui permet de rester alerté sur l’évolution de la présence des ravageurs sur les parcelles de colza, pois, betterave et céréales. Chaque agriculteur ou conseiller profite des observations mises en ligne par les autres membres de la communauté et partage les siennes. Il obtient ainsi des informations locales et actualisées sur les dépassements des seuils d’intervention. Le service est disponible au printemps et à l’automne.

ScanApp, application mobile d’Hardi-Evrard, accompagne les producteurs dans les modalités administratives liées à la traçabilité des produits phytosanitaires. Concrètement, il scanne le codebarres du bidon utilisé pour le traitement, et l’appli transfère les données par Wi-Fi et les enregistre dans l’ordinateur de bord Regulor 6. Ce module est intégré dans l’application globale AppControl, qui gère à distance certaines fonctions du pulvérisateur (arrêt/reprise du remplissage, commande des vannes électro-hydrauliques, ouverture/ fermeture de la pulvérisation, etc.).


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Optimiser la qualité de pulvérisation, améliorer la performance des interventions phytosanitaires, diminuer significativement les volumes d’eau utilisés…

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Bogballe M2W+

2012 - 1200h - 170cv Autopower - Rel. AV Prix HT : 80 000 €

2003 - 3880 h bec 8 rangs+ PU herbe. Prix HT : 64 000 €

2013, 1000 bottes, filet Prix HT : 29 500 €

JD 6920

2003 - 150 ch - 1835 h, Autopower Prix HT : 45 900 €

Pulvé BERTHOUD Mack 1200 1999

Concessionnaire

JD 6150M

JD 6150R

JD 6170R

JD 6190R

JD 6210R

2015 - 642 H 69 000 € HT

2015 - 652 H 90 000 € HT

2014 - 530 H 89 000 € HT

2012 - 1900 H 85 000 € HT

2013 - 830 H 96 000 € HT

JD 7290R

JD 8310R

JD 5430i

JD S670

JD S690

2015 - 907 H 132 000 € HT

2013 - 1534 H 132 000 € HT

2014 - 300 H 175 000 € HT

2013 - 355 H 178 000 € HT

2013 - 390 H 225 000 € HT

JD 9560STS

JD S660

JD 8245R

JD 8285R

JD 8210T

2007 - 2344 H 85 000 € HT

2012 - 566 H 150 000 € HT

2011 - 3850 H 89 000 € HT

2013 - 1500 H 132 000 € HT

2001 - 5690 H 38 000 € HT

SERVICE OCCASION - Route de SERVICE Charmont OCCASION - 10150 FEUGES Route de Charmont Contact : Olivier BASSON 10150 FEUGES

Tel : 06.37.54.64.48 - Email : olivier.basson@pm-pro.fr

Contact : Olivier BASSON Tél. : 06 37 54 64 48 Email : olivier.basson@pm-pro.fr

43


SARL GEOFFROY

10220 ONJON

10100 ST-MARTIN DE BOSSENAY

Tél. : 03 25 46 34 45 Fax : 03 25 46 41 28

ROUTE NATIONALE 10200 LIGNOL LE CHATEAU

Tél. : 03 25 21 63 60 Fax : 03 25 39 93 85

canot.agri.frc@orange.fr

03.25.92.31.75 - 06.89.15.65.12

www.canot-agri.com

JD 6930 2011 - 3500 h

JD 6930+ 2001 - 2450 h Prépa. chargeur - serie H

JD 7230R 2011- 1500 h

JD 7710 2001 - 4980 h

JD 6800 1995 - 8800 h

SAME Rubin 135 2004 - 4400 h

JD 3050 + chargeur 1988 - 9800 h

JD 2040 + chargeur 1979 - 4900 h

automoteur CARUELLE ULT 2500 2006 - 1600 h

VALTRA T202 VERSU 2009 - 1950 H - 200CV Vitesse robotisée 62 000 €

VALTRA T202 VERSU 2 2011 - 2800 H - 200CV Vitesse robotisée 63 000 €

LEMKEN RUBIN 9/500 KUA 2012 - 5m Semi-porté repliable 24 000 €

LAVERDA M305 2004 - 1800 H - 6m Broyeur - Éparpilleur 75 000 €

CASE-IH MXM 190 2002 - 5930 H - 190CV Powershift 25 000 €

RENAULT ARES 816RZ 2004 - 4990 H - 155CV Semi -powershift 31 000 €

NEW HOLLAND TM 155 2002 - 5400 H - 150CV 28 000 €

CLAAS VARIANT 280 2006 Liage mixte 11 500 €

KUHN GF 422 2014 - 4,20m 4 200 €

www.techniques-agricoles.com

DUBS ETS

Robert SCHAEFFER RN 4 67117 ITTENHEIM 03.88.69.18.65 - 06.86.54.14.34 robert.schaeffer@techniques-agricoles.com

DTZ AT 6160 TTV

N O U V E L L E G É N É R AT I O N

Puma - 2013 - 950h 185cv - PdF AV - Rel AV Prix HT : 82 000 €

SAME Dorado 70

Terre-net

2012 - 70 ch - 830 h Chargeur Prix HT : 32 500 €

Percé

KUHN Optimer 303

44

2012 - 3 - Hydraulique Porté Prix HT : 12 500 €

Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net

CASE-IH CVX 185

DTZ 6160 P

2013 - 160 ch - 840 h Rel AV Prix HT : 76 000 €

2014 - 160 ch - 460 h Rel AV Prix HT : 74 000 €

SOUCHU Rabe 6001 L

Thomas DUBS Moulin de Vanel 88800 MANDRES-SUR-VAIR 03 39 15 02 62 03.29.05.20.25 dubs-sa@wanadoo.fr

KUHN Master 120

KVERNELAND DXBVA32

Prix HT : 7 000 €

2004 - 3.80 m 32 disques Prix HT : 8 000 €

LEMKEN Juwel 8

KUHN FC313 F

VICON Extra 432H 332XF

Prix HT : 12 500 €

Prix HT : 19 500 €

Prix HT : 8 400 €

Prix HT : 15 000 €

KUHN FC 3160 TCD

KUHN VB 2190

NH BR750A

CASE IH 1255 XL

2014 - 6 m - Hydraulique

2014 - 3.10

Prix HT : 23 850 €

2012 - 5 corps

2014 - 2.3 m Ficelle/filet Prix HT : 32 000 €

1994 - 4 corps

2012 - 3.10 m

2008 - 2.30 m Ficelle/filet Prix HT : 10 500 €

2015 - 6.40 m - Disques

1982 - 10400 h - 120 ch Prix HT : 12 000 €

POTTINGER HIT8.91 2014

Prix HT : 10 000 €

NH BR 7060 Autorap - 2011 2.00 m - Ficelle Prix HT : 7 500 €

NH TSA 100

2007 - 101 ch - 5542 h Chargeur Prix HT : 31 000 €


HERBELOT AGRICOLE SA 10500 BRIENNE LE CHATEAU

Xavier COURDEROT Tél. : 03 25 92 19 23 - Port. : 06 87 03 61 06

Route de Drouville - 54370 MAIXE Tél.: 03 83 72 09 00 - Fax : 03 83 70 80 54

www.herbelot-agricole.com 155 000 € HT

NH CR8070 2014 - 330 HR - 6,70m

NH CR9070 Elevation 2009 - 1400 HR - 7,32m

NH TX66 SL 1994 - 2391 HB - 6,10m

30 000 € HT

CHALLENGER MT 865 C

CLAAS Axos 330

2010 - 2200h - 5DE Chenilles 30"

2009 - 2900h Chargeur MAILLEUX

145 000 € HT

50 000 € HT

CASE IH Farmall 105 U NH TX67FS 1999 - 2839 HB - 6,10m

JD 2264 1999 - 1885 HB - 6,10m

NH CX8060SL 2008 - 1477 HB - 6,10m

2013 - 600h - Crochet ramasseur - Hydr. 80L/min, Bâti chargeur Quick

EUROJET 2009 - 3200L - 28m

NH T7060 PC 2010 - 4550 H

2010 - 3300h Multicontroller Chargeur Q45

30 000 € HT

JOHN DEERE 9530

MC CORMICK CX 110 T3

2011- 1850 h - 900 / 60R42

2009 - 1900 h - 24 x 24 Bâti de chargeur MANIP

24 000 € HT

29 000 € HT

NH T7050 2007 - 4422 H

35 000 € HT

CASE IH CS 105 Pro

24 000 € HT

CASE IH MXM 190

VADERSTAD CARRIER 500

DEUTZ Agrotron 115 MK3

2003 - 5400 h - cab. et pont avt susp. - Rel av 4 distrib. mécaniques

2010 - 5m - Semi-porté. 400/60-15.5

2001 - 6200 h cab. suspendue - clim relevage avant

COLLET LOUIS DAVIGNON Siège social : SAINTE-MENEHOULD 03 26 60 80 04 Service occasion : M. Thibaut HIRAT 16, rue du Bâtaillon XII 20 BELLEVILLE SUR MEUSE 03 29 84 34 00 Email : t.hirat@gldc.fr Site internet : www.gldc.fr

CLAAS Arion 430 T4 2015 - 402h Prix HT : 60 000 €

CLAAS Arès 697 2006 - 4458h Prix HT : 42 000 €

CLAAS Arion 630 CIS 2011 - 552h Prix HT : 68 000 €

CLAAS Axos 340 2009 - 2891h Prix HT : 39 500 €

CLAAS Arion 530 CIS 2011 - 3780h Prix HT : 43 500 €

CLAAS Arion 510 CIS 2008 - 5097h Prix HT : 37 000 €

CLAAS Arès 657 2006 - 4042h Prix HT : 42 000 €

NH TL 90 2008 - 6000h Prix HT : 19 900 €

RENAULT Cergos 350 1998 - 5807h Prix HT : 23 000 €

CASE CVX 1170 2004 - 3903h Prix HT : 40 000 €

CASE CVX 170 2003 - 6450h Prix HT : 30 000 €

MC CORMICK MTX 165 2004 - 1592h Prix HT : 38 500 €

ARION 630 T4 2013 - 1900h Prix HT : 65 000€

ARION 640 T3 2009 - 3800h Prix HT : 54 000 €

ARES 620 RZ 2002 - 5012h Prix HT : 27 000 €

claas.fr

45


Ets E. SCHAECHTELIN & Cie 40, rue principale – 68320 Muntzenheim Contact : Marc MISBACH Tél : 03 89 49 16 16 – port : 06 79 25 13 54 Fax : 03 89 47 73 59 marc.misbach@schaechtelin.fr

CLAAS Xérion 3800 Trac 2013 – 380 Ch – 400 h 155 000 € HT

CLAAS Axion 820 2008 – 227 ch – 3150 h 55 000 €

CLAAS Arion 540 Cebis 2014 – 155 ch – 750 h 71 000 €

CLAAS Arion 530 Cis 2013 – 145 ch – 900 h 65 000 €

CLAAS Arion 610 C 2009 – 125 ch – 980 h 39 500 €

VALTRA M 130 2005 – 130 ch – 3000 h 29 500 €

Benne Le Boulch Gold 1800 XL C 2012 - 26 000 €

Semoir betteraves Semoir maïs 8 rangs 12 rangs MONOSEM NG+2 MONOSEM NG+ - 1998 2003 - 24 000 € 15 000 €

PANIEN KW 115

PANIEN UW218

Epandeur d’amendement 2014 - Matériel révisé

2013 - Matériel révisé

PANIEN AGRO PULV

PANIEN TP 222TR

2002 - Matériel révisé Epandeur d’amendements sur automoteur

MJS 2.50 DT

Broyeur forestier MERI CRUSHER - 2011 Matériel révisé

Benne TP PANIEN TP222TR - Matériel de démonstration

MGM 2.50 DT

Malaxeur-stabilisateur GUTZWILLER 2007 - Entièr. recondi.

MEYER Gilbert Sarl

GM 250

Malaxeur-stabilisateur GUTZWILLER 2009 - Matériel révisé

Alexandre Mortier Rue Eglise 21430 CENSEREY 03.80.84.43.76 03.80.84.44.68 alex.mortier@groupemortier.fr

ACHETE TRACTEURS

Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net

N O U V E L L E G É N É R AT I O N

- FORD du 5000 au 8210 - série 40 & autres - MF 168 au 188 - série 200 à 600 - 3000 à 8000 - FENDT modèle après 1980 - même porte outils - DTZ 7006 à 7207 - DX - Agrotr. - Agrostar & autres - VALTRA - CLAAS - SAME - ZETOR 5011 au 16245 - 5340 et 10540 + tous modèles après 1980 - EICHER 6 cylindres - SCHLUTER 6 cylindres - RLT série 14-54 et 34 - Temis - Arès - Celtis & autres - FIAT de 80-90 à 180-90 - Winner - TL - TLA - G & autres - JOHN DEERE série 40 - 50 - 55 - 6000 - 7000 & autres - CASE IH 745 -845 -956 à 1455 -5120 -5140 - CX - MX & autres - MB TRAC après 1985 - UNIMOG MERCEDES - TRACTEURS accidentés, de vignerons, de vergers... & autres : NOUS CONSULTER - Presses CLAAS Markant 50 - 55 - 65 JOHN DEERE 342 - ROUND BALLER 120x120 - Camions - Tracteurs routiers Semi-remorques... - Moiss.-Batt. CLAAS - NH - JD + autres - Télescopiques - Tractopelles - Niveleuses Chargeuses après 1980 : LIEBHERR ZETTELMEYER - SCHAEFF - ATLAS - ZEPPELIN... Terre-net

SULKY XT 130

Epand. d’engrais - Dispo. d’épand. à vis et plateaux 2012 - Matériel révisé

www.mecanique-mortier.com

67210 OBERNAI - Port. 06.10.84.67.52 Mail : meyer.gilbert-negoce@wanadoo.fr

Percé

2006 - Matériel révisé Epandeur d’amendements

Gutzwiller Group 4, rue de l’Industrie - 68 360 SOULTZ +33 (0)3.89.74.09.50 - sales@gutzwiller-group.com

claas.fr

46

PANIEN PW14AE

HEYWANGSH140 2006 - 14 T Porte hydraulique Prix HT : 13 500 €

MF 3635GE

2012 - 80 ch - 90 h Prix HT : 23 000 €

MF 6490

2004 - 170 ch - 4950 h PdF AV - Rel AV Prix HT : 39 000 €

LUCAS

Qualimix + 200 2011 - 20 m3 - Pâles Prix HT : 25 000 €

MF 5450

2011 - 107 ch - 1350 h PdF AV - Rel AV Prix HT : 45 000 €

MF 7480

2004 - 5826h - 150cv Prix HT : 46 500 €

CLAAS 2100

2003 - 600/50x22.5 70 - 70 x 80 Prix HT : 20 000 €

MF 6465

2009 - 120 ch - 3810 h Prix HT : 43 000 €

MF 7620

2013 - 200 ch - 2670 h Rel AV Prix HT : 78 000 €


34 route de Châteauroux - 36500 BUZANCAIS Tél : 02.54.02.30.03 - Fax : 02.54.02.30.04

Pulvé. automoteur EVRARD ALPHA 2500 L - 24m - 1999 23 000 €

Presse HD CASE-IH LB 433 2012 - 13000 b. 49 000 €

Presse HD MF 2170 2009 - 57000 b. 42 000 €

Tracteur CLASS ARION 410 CIS 2011 - 2300 H - Bâti MX 34 000 €

Tracteur RENAULT ARES 640 RZ 1998 - 6600 H 18 000 €

TracteurRENAULT CERGOS 350 2000 - 7500 H 13 000 €

DANGREVILLE B32 2014 - 32 T

Tracteur MF 8110 1997 - 6200 H 15 000 €

Tracteur MF 5470 2008 - 2800 H 32 000 €

2015 - 5 corps 14 500 € HT

Prix HT : 49 850 €

VICON Explorer

DIECI 35.7 VS

D-FAHR TTV 7230

N-HOLLAND TSA 110

B 28 Premium 2008 - 27m - 2800L 19 000 € HT

2014 - 230CV - 1450 H 95 000 € HT

Tracteur MF 8220 2002 - 6500 H 25 000 €

G-BESSON RB71

TSA 110 2006 - 110ch - 5390h Prix HT : 28 000 €

2006 - 110CV - 5390 H 28 000 € HT

Tél: 02 99 14 71 25

kristal 9 2013 - 4m Prix HT : 19 000 €

D-FAHR K420

2012 - 2020 H Att 3 pts + PdF arr 43 500 € HT

RMA - Régionale Matériel Agricole 14 avenue du Chêne Vert - 35650 - Le Rheu

LEMKEN

RENAULT

Arès 656 RZ 2003 - 130CV - 4400 H 28 000 € HT

franck.charriere@rma-sas.fr

Port: 06 72 10 01 99

Fax: 02 99 14 51 90

mikael@sdma-agri.com CREIS-OBET - 29380 BANNALEC Port : 06.86.15.83.12 Tél : 02.98.71.81.58

www.sdma-agri.com

VALTRA T153 HITECH

VALTRA T163 VERSU

VALTRA T172 DIRECT

VALTRA N163 DIRECT

VALTRA N103.4 HITECH5

VALTRA N101 HITECH

JOHN DEERE 6430

CLAAS AXION 810 CIS

CLAAS CELTIS 456 RX

2012 - 1030 HEURES PONT SUSPENDU RELEVAGE AVANT

2014 - 1030 HEURES PONT SUSPENDU CABINE SUSPENDUE RELEVAGE AVANT

2010 - 2360 HEURES - POWERQUAD PONT SUSPENDU - RELEVAGE AVANT PRISE DE FORCE AVANT CHARGEUR JD 653 MSL

2012 - 5250 HEURES PONT SUSPENDU CABINE SUSPENDUE RELEVAGE AVANT

2014 - 720 HEURES PONT SUSPENDU

2010 - 3650 HEURES PONT SUSPENDU CABINE SUSPENDUE RELEVAGE AVANT

2011 - 1730 HEURES PONT SUSPENDU CABINE SUSPENDUE RELEVAGE AVANT

2014 - 1000 HEURES PONT SUSPENDU CABINE SUSPENDUE

2006 - 4300 HEURES

VALTRA T162 VERSU 2011 - 2670 HEURES PONT SUSPENDU CABINE SUSPENDUE RELEVAGE AVANT

VALTRA C110

2005 - 4800 HEURES CHARGEUR MX100

JCB 1135 4WS

1997 - 5260 HEURES PONT SUSPENDU CABINE SUSPENDUE RELEVAGE AVANT

VALTRA T120

2005 - 4600 HEURES PONT SUSPENDU

JOHN DEERE 6150M

2014 - 720 HEURES AUTOQUAD - PONT SUSPENDU RELEVAGE AVANT PRISE DE FORCE AVANT

MASSEY FERGUSON

2006 - 2800 HEURES DYNASHIFT - PONT SUSPENDU CABINE SUSPENDUE RELEVAGE AVANT

47


CASA SERVICE MACHINE ZI EST – Avenue d’Immercourt 62217 TILLOY LES MOFFLAINES Tél. : 03 21 24 34 71 Port. : 06 07 06 80 75 Fax : 03 21 07 19 96 e-mail : olivier.deput@casa-csm.fr www.casa-csm.fr

25620 l'Hôpital du Grosbois Tél: 03 81 59 22 00 - 06 87 98 99 29

CLAAS Xerion 3800 trac VC 2011 - 380CV - 1915 H - Cab. réversible - Frein air - GPS TRIMBLE - Garantie - 155 000 €

CLAAS Axion 810 Cebis 2014 - 215CV - 900 H - Rel AV Pont AV & cab. susp.Fein air Garantie - 95 000 €

CLAAS Arion 650 Cebis - 2014 175CV - 1000 H - Rel. AV - Pont AV & cab. susp. - Isobus Garantie - 72 000 €

CASE-IH CVX 1190 - 2005 190CV - 5400 H - Rel. AV Pont AV & cab. susp. 39 500 €

NEW HOLLAND T 6.165 2012 - 165CV - 1190 H Rel. AV - Pont AV & cab. susp. 48 000 €

DEUTZ-FAHR M 650 - 2009 170CV - 3000 H - Rel. AV Pont AV & cab. susp. - Clim. 49 000 €

VALTRA N 143 - 2012 140CV - 1300 H - Rel. AV Pont AV & cab. susp. - Clim. 49 000 €

JCB 536-60 Agri Super 2010 - 125CV - 3500 H Sup. flèche - Pneu neuf - BMS 35 000 €

Pailleuse suspendue ALTEC 2010 - TBE

Pailleuse ALTEC Axiale DR200PS TBE

Ventilateur de séchage foin ZUMSTEIN 1999 - BE

Griffe PALFINGER HDK 50-10S 1995 - BE

Griffe PALFINGER HDK 50-10S 2003

Griffe KIWA – GACH CHK 1200 / 90ES 2009 - BE

Grue sur rail PALFINGER MK 5091 2015 - TBE

Grappin forestier PALFINGER SPZ 20 2014 - TBE

Ventilateur KONGSKILDE HVL 250 2014 - TBE

MANITOU 741 H - 2015 120CV - 500 H - 7m - 4T Godet 2500L - Palette - Hydraul. 58 000 €

claas.fr

ZA - Route de Lynck 59630 CAPPELLE-BROUCK www.ets-verhaeghe.fr

Percé

Terre-net

JD 6534 1780 H - 2012 - 125CV TLS HMS-CLIM Nous consulter

48

CLAAS LEXION 440 2527 H - 1999 Coupe C540 5,40m 68 000 €

Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net

N O U V E L L E G É N É R AT I O N

FENDT 716 Vario SCR 1000 H - 2013 - 160CV Pont susp. - Rel. AV Nous consulter

FENDT 718 Vario TMS 2200 H - 2011 -180 CV Rel. AV - Pont AV susp. Nous consulter

FENDT 720 Profi SCR 2200 H - 2014 - 200CV Cab. sur 3 plots pneum. Nous consulter

FENDT 722 Profi SCR 3000 H - 2012 - 220CV Frein et cab. pneum. Nous consulter

FENDT 820 3000 H - 2012 - 200CV Rel. AV et cab. susp. pneum. Nous consulter

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MF 7490 2980 H - 2009 - 175CV Rel. AV - Cab. pneum. 68 000 €

VALTRA T 182D 2400 H - 2009 - 182 CV Boite Vario - 4DE + LS 63 000 €

NH FR9050 8 rangs - 4RM 1390 HM - 1013 HR 130 000 €

DEUTZ-FAHR 6060 HTS 296 H - 2013 5,40m - 196 HB 115 000 €

NH CR980 2005 - 8,50m 1400 HR - 2300 HM A rentrer

MF 7270 Beta 900 900 H - 2007 - 6,10m Coupe à tapis 110 000 €

MATROT TE 24 D3001 32m - 2007 - 2400 H 40km/h - Rampe alu 48 000 €

RESPONSABLE OCCASION : Antoine LEFEBVRE Tél. : 03 28 65 96 30 • Port. : 06 67 84 91 15 Email : a.lefebvre@ets-verhaeghe.com


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FELLA TS 1630 2011 11 000 € HT

BROCHARD EV 1800 1999 6 500 € HT

L’IDEAL EV 20 2004 7 200 € HT

DEUTZ FAHR 832 T 2010 - 3.2M 6 500 € HT

D. FAHR Varimaster 590 BP OC 23 - 2008 20 000 € HT

CLAAS Variant 380RC 2011 - 2.2M - Ficelle/Filet 16 000 € HT

D. FAHR Agrovector 37.7 2015 - 315 H - 7 M

D. FAHR TTV 630 1022 - 204 CH - Rel Avt PRIX HT : 65 000 €

RENAULT 556 RZ 2002 - 7300h - 96 CH Chargeur PRIX HT : 24 000 €

Le village - 26450 ROYNAC Loïc MARTIN - Port. 06 82 92 06 79 - loic.martin@groupsicoit.com

NH T5060 - 2010 - 5300 H Arceau BV Dual command Chargeur MXT10

D-FAHR Agrofarm 420 T 2012 - 3400 H - Arceau Inverseur hyd. + doubleur Chargeur MANIP

MC CORMICK Tmax 115 2013 - 700 H Inverseur hyd. + tripleur Relevage AV - 3 DE

CASE-IH Maxxum 110 2009 - 3000 H BV semi-powershift 4 DE - Relevage AV

CASE-IH Farmall C 95 2013 - 1200 H Inverseur hyd. + doubleur 2 DE - PDF + relevage AV vitesse range command

JOHN DEERE 6100 1997 - 7300 H Relevage électronique 2 DE - Relev. mécanique

Presse Quadrant 1150 2006 7200 ballots

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KUHN GA 7301 1999 Prix HT : 5 200 € 4 800€ TTC

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JOHN DEERE 6620 2003 - 125 ch - 4930 h - Rel AV Pt av susp. Prix HT : 32 000 €

NEW HOLLAND T 5.105 2012 - 2293 h Chargeur STOLL Prix HT : 37 000 €

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NEW HOLLAND TL 100 A 2005 - 4900 h Prix HT : 21 000 €

NEW HOLLAND TL 100 A 2005 - 5800 h Prix HT : 14 000 €

NEW HOLLAND TM 125 2001 - 6800 h - Pt susp. Prix HT : 25 000 €

NEW HOLLAND TX 64 1999 - 3601 hm - 4 RM Prix HT : 38 000 €

49


OCCASIONS

Massey Ferguson 7624 PAR SÉBASTIEN DUQUEF // sduquef@terre-net-media.fr

© MASSEY FERGUSON

Marque : Massey Ferguson Modèle : 7624 Dyna-VT Puissance annoncée (ch) : 235 Moteur : Agco Sisu Power 74 CTA Cylindrée (l) : 7,4 Boîte de vitesses : variation continue Agco ou Dyna-6 Couple maxi (N.m) : 1 120 à 1 400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 9,1 PV 4RM (t) : 7,55

Un tracteur sobre, puissant et efficace

Avis utilisateurs et réseau de distribution Moteur puissant et coupleux. Adhérence parfaite. Cabine confortable (suspension et insonorisation).

L

a série 7600 de Massey Ferguson a été élue "Machine de l’année 2012" pour sa fiabilité, son efficacité et son prix. À sa sortie en 2012, elle bénéficiait du moteur Agco Sisu Power, de 7,4 l de cylindrée et répondant à la norme Tier 4i. Le MF 7624 affiche 240 ch. Pas de doute, ils sont bien là ! Le couple, atteint dès 1 400 tr/min, le confirme. Pour limiter les émissions polluantes, le constructeur a ajouté un Doc au SCR et à l’AdBlue, utilisés depuis 2008. Le système Intelligent Power Management garantit l’efficacité optimale du tracteur. Il détecte la charge du moteur, qui développe ainsi une puissance différente selon les interventions. Au final, la consommation de carburant diminue. Sur le 7624, Massey propose deux types de transmission : Dyna-6 et Dyna-VT. Réputées pour leur simplicité, elles permettent aux chevaux de transférer la puissance au sol. En matière d’électronique embarquée, le terminal Datatronic 4 affiche l’ensemble des données importantes concernant la machine. Il commande les fonctions "bout de champ" et gère toutes les tâches et informations programmées. Le confort n’est pas en reste grâce au pont avant suspendu QuadLink et à la suspension de cabine, mécanique ou électro-hydraulique OptiRide (disponible en option). Unités commercialisées en France : 450 (60 % de Dyna-6 et 40 % de Dyna-VT). 2/3 des 7624 sont en finition Exclusive. Options les plus vendues : accoudoir monolevier Multipad, terminal Datatronic 4, pont avant suspendu, 4 distributeurs électriques.

Écran du Datatronic non tactile. Fermeture de la caisse à outils pas pratique (par la clé de contact).

Notation Efficacité : Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :

Cote moyenne des Massey Ferguson 7624 94 000 €

93 625 €

93 000 € 91 350 €

92 000 € 91 000 € 90 000 € 89 000 € 88 000 €

86 200 €

87 000 € 86 000 €

2014

2013

2012

Années d’immatriculation Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.

Retrouvez ce modèle sur Terre-net-occasions.fr

Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200 198)

N° 832 936

N° 855 311

N° 770 549

N° 862 158

MF 7624 2013 - 235 ch - 850 h Prix HT : 86 000 €

MF 7624 Dyna-VT 2014 - 235 ch - 1 250 h Prix HT : 97 000 €

MF 7624 Dyna-6 Exclusive 2012 - 235 ch - 900 h Prix HT : 98 000 €

MF 7624 Dyna-6 Exclusive 2012 - 235 ch - 2 300 h Prix HT : 75 500 €

50

Terre-net Magazine I Mars 2016


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