Rendement ou environnement ? Je choisis les deux. Optimiser le rendement tout en préservant l’environnement est au coeur des exigences de l’agriculture d’aujourd’hui. L’ammonitrate est un pur nutriment. Il permet d’obtenir les meilleurs rendements et une qualité supérieure avec un impact environnemental inférieur à tout autre engrais azoté. Vous voulez savoir pourquoi ? Visitez www.yara.fr/ammonitrate-pur-nutriment
EDITORIAUX La rédaction
Les lecteurs
« Menteur ! » « Non, c’est toi ! »
La nécessaire réforme des coopératives
V
© Terre-net Média
ous n’y couperez pas… Je reparle de l’élection présidentielle. Une campagne en deux temps pour le moment.
Second temps… Finalement, en sortant du brouhaha médiatico-marketing, en prenant le temps de lire et d’écouter plutôt que de se contenter des grands titres, en creusant et en grattant, en décortiquant les programmes (pour les candidats qui en ont), alors on peut trouver de quoi faire son choix électoral. Mais oui, c’est vrai, cela demande un effort. C’est peut-être dommage de devoir chercher soi-même, mais élever le débat passe par là : effort de citoyen pour s’informer sur ceux qui veulent présider le pays pour cinq ans, effort des médias et des organisations ou de ceux que l’on appelle les "corps intermédiaires" pour aller chercher l’information. Sur Terrenet, nous tenons à apporter notre pierre en cherchant absolument à faire réagir les candidats sur les grands dossiers agricoles, sur les thèmes que les agriculteurs estiment majeurs (voir page 13). D’autres médias le font sur les autres sujets nationaux.
Eleveur laitier à Champagne-en-Valromey (Ain). Gaec de trois associés et un salarié à temps plein. 293 ha de Sau, 925.000 l de quota. © DR
Le premier : une pré-campagne fort décevante. « Lamentable » ou « digne d’une cour d’école », comme l’expriment plusieurs agriculteurs sur les forums de Terre-net.fr et d’Elevage-net.fr/ Web-agri.fr. La preuve est donnée par les deux candidats que l’on nous vend Pierre Boiteau, directeur des rédactions comme finalistes (comme si tout était de Terre-net Média. joué, voir page 6) : qu’ont-ils donc à s’invectiver sur l’air du « Menteur ! » « Non, c’est toi qui l’est ! ». Et les thèmes qui intéressent les Français, où sont-ils ? Difficile de les entendre. Ou alors seulement sur des "coups de comm' ". Objectif : une idée médiatique par jour pour occuper le terrain. Peu importe si ça sonne creux. Ce n’est plus un débat, c’est une compétition marketing. Sauf qu’au lieu d’implanter une marque de lessive, on nous vend des candidats. Désolant !
Jérémie Bolon
T
out le monde s’accorde à dire qu’il y a un manque de transparence au niveau du prix du lait dans les coopératives. L’application de volumes/prix différenciés inquiète un certain nombre de jeunes agriculteurs à plusieurs titres. D’abord, comment être certain que les volumes/prix concordent avec la valorisation réelle du lait ? Ce double prix pose aussi un problème de relation commerciale avec l’aval. « Si les producteurs sont capables de produire à un prix B ou C, pourquoi devrait-on payer sur la base d’un prix A ? », pourra se demander un transformateur ou un distributeur. Cette question de volume/prix doit aussi faire l’objet d’une discussion au sein de l’interprofession. Le choix des coopératives doit absolument être conditionné à une gestion des volumes par bassin de production pour qu’il n’y ait pas de stratégies individuelles au sein d’un même territoire. La gestion des volumes par bassin sera indispensable pour que des régions de production secondaires ne voient pas disparaître définitivement tous leurs éleveurs à force de restructurations et de délocalisations ! Cette politique, c’est aussi le risque d’une iniquité entre des producteurs livrant à des privés et qui ne pourront pas produire plus et d’autres, coopérateurs, qui en auront la possibilité, sans que ni les uns ni les autres ne l’aient forcément choisi.
Tout ceci conforte l’idée qu’il faut travailler sur la gouvernance des coopératives, pour que les éleveurs participent davantage aux décisions. Aux Pays-Bas, les agriculteurs de Friesland Campina sont fiers d’en être adhérents. Les jeunes, réunis en conseil, sont régulièrement consultés sur les orientations stratégiques et les mandats à haute responsabilité sont limités à 10 ans. Pourquoi ne pourrions-nous pas nous inspirer de cet exemple ? Ce sont bien les jeunes éleveurs qui construiront l’avenir de la filière laitière !
Alors oui, malgré une mauvaise campagne, chacun de nous peut être acteur pour accéder à la vraie information. Celle qui apporte les éléments pour faire son choix entre les dix candidats. Ensuite, ce sera à chacun de jouer, le 22 avril et le 6 mai, dans l’isoloir. Agriculteurs, vous souhaitez écrire ou contribuer à "l’édito agri" du prochain numéro ? Contactez notre rédaction à
redaction@terre-net.fr
Terre-net Média L'agriculture d'aujourd'hui
Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22.432.600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr
PUBLICITÉ – regieagricole@terre-net.fr Direction commerciale : Christophe CASANOVA - Guillaume MORO. Chefs de publicité : Alexandre CARTIER, Vincent FONVERNE, Laurent LEBEUR, Benjamin LESOBRE, Damien ROY.
L'agriculture d'aujourd'hui Jean-Marie SAVALLE, Directeur de la publication. Gérard JULIEN, Directeur Général NGPA, Directeur Terre-net média Pierre BOITEAU, Directeur des Rédactions. Myriam DEVISCH, Directrice de l’Edition. Xavier DUFAY, Directeur Technique.
PETITES ANNONCES – annonces@terre-net.fr Direction commerciale : Denis BOST. Chargés d’affaires : Julien TOUS, Julien STROZYK, Lucia BEDOYA ROMERO, Jean-Yves ROLLAND, Damien ROY, Augustin PREVOSTEAU.
REDACTION – redaction@terre-net.fr Rédacteur en chef : Pierre BOITEAU. Adjoints : Frédéric HENIN, Pierre CRIADO. Politique agricole, économie, gestion : Frédéric HENIN, chef de rubrique. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE. Machinisme, agroéquipements : Thibaut GUILLET, chef de rubrique, Matthieu FREULON. Cours & Marchés, analyses prospectives : Gaël PAUGAM, chef de rubrique. Syndicalisme, société et politique : Pierre CRIADO, chef de rubrique, Arnaud CARPON. Interactivité, forums et newsletters : Olivia HERMITTE et Jamel LARBI. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT.
BASES DE DONNÉES & MARKETING DIRECT – infohyltel@hyltel.fr Hyltel Groupe ISAGRI Direction : Jean-Marie LAVIGNE. Direction commerciale : Christophe SEMONT. Chargés d’affaires : Pauline CURMER, Solène DOMEON, Yoan RANSINANGUE, Damien ROY. Responsable de la base : Grégory JAMAIN. Gestion technique base : Benoît BOSSARD, Anthony RENAULT, Marc LE SCOEZEC, Hakim SIAD, Alexandra TIGEOT, Thibaut LOSFELD, Céline LECOMTE.
Terre-net Média
INFOGRAPHIE, FABRICATION – Infographie@ terre-net.fr Direction artistique : Nicolas LEFRANC. Responsable Maquettiste : Magali BOSSARD. Studio Création : Mathilde GRIFFOIN, Julien KLEBER, Gaëlle MAQUAIRE, Cédric FINSAC. Développement : Clément BILLORE, Arnaud BETTEMBOT. Responsable fabrication : Vincent TROPAMER.
ÉDITION , EVENTS & WEB TV– edition@terre-net.fr Direction : Myriam DEVISCH. Virginie SAILLIART, Benoît EGON, Olivia HERMITTE, Caroline LELEU, Jamel LARBI, Gaël PAUGAM, Hakim BETRAOUI, Amandine BANNERY. Ont aussi participé à ce numéro Daniel LATOUCHE, Jean-Luc DEMAS, Laurent CHUPIN, Pascal VAN DE WEGHE. SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER Directeur Administratif & Financier : Jean-Marc STAUFFER. Chef Comptable : Nicole DROZ. Juriste : Nathalie GOUVERNET. Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI «Le Moulin» 62620 RUITZ N°15 - Avril 2012. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. N° enregistrement à la Commission paritaire des publications et agences de presse : 0313 T 90765.
Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Encart : Cinq encarts sélectifs : "ROLLAND", "SICADIMA", "DOUILLET" et "TAT" déposés sur la 4ème de couverture et "GEA" collé sur la 1ère de couverture. Deux encarts pour la totalité de la diffusion : "AGRAM" et "DURAPLAS" déposés sur la 4ème de couverture.
Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux
Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée
Crédit photos de la couverture : McHale Terre-net Média
Terre-net Média : Terre-net.fr - Elevage-net.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Avril 2012
3
Travail du sol et semis : Essayez et prenez les commandes !
SOMMAIRE
[ Édito ]
3
« Menteur ! » « Non c’est toi ! » La nécessaire réforme des coopératives
[ En avant marge ]
18
[ Tri angles ]
6
Des prises de vue, notre point de vue : Et si tout était déjà écrit pour la présidentielle ?
[ Performance production ]
20
[ Terre’momètre ]
8 9
La température du monde agricole : Elections Chambres d’agriculture, image des agriculteurs, prix des produits agricoles
Vos challenges techniques : Robot et pâturage : profiter de l'herbe sans pénaliser la traite
[ Pleins phares ]
Paroles de lecteurs : spécial présidentielle
[ Syndic’arène ]
10
Les clés pour vous positionner : Céréales : besoins croissants en Chine Viande bovine : à l’épreuve de la fin des quotas laitiers
Le pluralisme des idées : Interprofessions : après l’annonce, place aux réformes !
22
Au coeur du machinisme : L'épandeur de matière organique fait sa révolution
24
Les incontournables du machinisme : Brèves, textos, photo-légendes
[ Grand angle ]
La proposition de la Fnsea, d’ouvrir les interprofessions à la pluralité syndicale, fait parler d’elle dans les campagnes. Guy Bessin, membre de la Confédération paysanne, Jérôme Chapon, de Jeunes agriculteurs et Thierry Guilbert, de la Coordination rurale, y sont favorables.
26
Les enjeux de saison : Fourrage : emballé, c’est pesé !
© DR
En élevage laitier, optimiser la production fourragère est un objectif majeur. Dans la plupart des systèmes ruminants, le fourrage sert de base à la ration et est constitué principalement de maïs. Néanmoins, depuis plusieurs années, l’herbe gagne à nouveau du terrain, les techniques et les mœurs évoluant. Regardons si elle est plus verte dans la prairie voisine…
[ Impact ]
12 13
Votre horizon : Le prix à payer pour revenir au franc Présidentielle 2012 : soyez acteur de la campagne !
14
© Lely
[ Champ planet’terre ] Passe et impasse : En Tunisie : le soleil, ennemi redoutable de la compétitivité
[ Terre-net Occasions ]
[ Inflexion ] La valeur ajoutée est à vous : Prestation de services : une relation d’affaires Gérer l’exploitation de quelqu’un d’autre ou une ferme sans repreneur : les mutations attendues en agriculture devraient favoriser ce type de prestation. Ces services existent mais ils reposent souvent sur des accords verbaux. D’où la nécessité de formaliser davantage.
33 41
La sélection professionnelle agricole Les annonces gratuites des agriculteurs
[ Argus ]
42
La cote tracteur : Case IH CS 130
© Terre-net Média
16
Terre-net Média : Terre-net.fr - Elevage-net.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Avril 2012
5
TRI ANGLES
Des prises de vue, notre point de vue
Présidentielle Et si tout était déjà écrit ? A travers les intentions de vote des agriculteurs à l’élection présidentielle, pourrions-nous déjà annoncer les deux candidats qui s’affronteront au second tour ? Spéculation ? Rendez-vous le 22 avril ! « L’agriculteur renvoie une image de la vraie France » Pourquoi, à la veille d’une élection présidentielle, les candidats ne rateraient en aucun cas une visite du Salon de l’agriculture ? Ou encore, pourquoi les agriculteurs sont toujours parmi les "panelistes" qui participent aux émissions politiques ? Gaël Sliman, directeur de Bva Opinion, explique que « les agriculteurs constituent une population très importante pour l’élection présidentielle de 2012. Pas tellement pour ce qu’ils représentent statistiquement, mais parce qu’ils renvoient une image de la France ».
©W atie
r-Vis u
el
C’est pour cela, ajoute-t-il, que Nicolas Sarkozy a été si présent sur les terres agricoles en 2011. Tout d’abord, le président de la République cherchait à compenser son retard dans les sondages, auprès d’une population qui normalement vote pour lui. Mais il voulait aussi, par rapport à 2007, « envoyer un signal à l’ensemble des Français, pour montrer qu’il connaît la vraie France, la France réelle, celle des terroirs ».
FP
©A
Pour qui la "vraie France" va-t-elle voter ? Qui serait élu président de la République en mai prochain si les agriculteurs étaient les seuls à voter ? Dans le Baromètre agricole Terre-net Bva de janvier 2012, François Hollande piétinait à 11 % d’intentions de vote auprès des exploitants agricoles. Nicolas Sarkozy restait stable à 35 %. En revanche, François Bayrou faisait figure d’outsider avec une progression de 14 points en un an, rejoignant Marine Le Pen. Et maintenant ? Pour connaître les dernières intentions de vote des agriculteurs à la présidentielle, consultez les résultats du Baromètre agricole Terre-net Bva d’avril 2012 dans le dossier spécial sur Terre-net.fr.
Et si les sondages étaient dans le faux ! Et si… Et si les intentions de vote des agriculteurs traduisaient une tendance de fond ? Et si le 22 avril prochain, nous revivions le 21 avril 2002, soit l’élimination de la gauche au premier tour ? Sans Jacques Chirac certes, mais avec la fille de Jean-Marie Le Pen. Marine Le Pen au second tour ? Face à Nicolas Sarkozy ? Ou à François Bayrou ? Même si, cette fois-ci, le nombre de candidats est moins élevé (10 au lieu de 16 en 2002), ils restent plus nombreux à gauche qu’à droite. Quel sera le poids de l’abstention ? Les différents instituts de sondage pourraient-ils encore se tromper ? Pour Gaël Sliman, directeur de Bva Opinion, « les sondeurs n’ont pas su voir, dans leurs chiffres, ce qui allait se produire le 21 avril 2002. Ils ont aujourd’hui tiré les enseignements de ce coup de tonnerre ». Depuis cette date, les instituts de sondage ont, selon lui, beaucoup travaillé pour davantage tenir compte des marges d’erreurs, qu’ils estiment entre 2 et 3 %. « Ainsi, ces dix dernières années, ce que les sondages ont annoncé quelques jours avant les scrutins s’est toujours réalisé. A la primaire socialiste par exemple, ils se sont avérés particulièrement fiables. » Pour savoir si les sondages ont vu juste, rendez-vous le 22 avril sur Terre-net.fr.
P
©
AF
Pierre Criado
Dossier spécial présidentielle et agriculture : soyez acteur de la campagne sur www.terre-net.fr/mag/15presidentielle
6
Terre-net Magazine I Avril 2012
syngenta.fr LE NOUVEAU SITE PROCHE DE VOUS QUI REGROUPE TOUTE L’INFORMATION DES SEMENCES À LA PROTECTION DES CULTURES.
- Siren B 433 886 934 RCS Versailles
ENFIN UN PEU DE CULTURE SUR INTERNET.
Photographiez ce QR code avec votre téléphone
Votre horizon La température du monde agricole TERRE’MOMETRE
Elections Chambres + 16 points en 10 ans pour la CR
D
ans moins d’un an, les agriculteurs seront sollicités dans le cadre des élections des représentants des Chambres d’agriculture. Si celles-ci avaient eu lieu en janvier 2012, la Fnsea et les JA auraient récolté 49 % des suffrages, la Coordination rurale (CR) 28 % et la Confédération paysanne (CP) 19 %. Depuis les élections de 2001, la CR a fortement progressé (+ 16 points). La CP, elle, a baissé de 8 points.
Comment évolueraient les représentants des Chambres d’agriculture si les élections avaient eu lieu en janvier 2012 ? 60 %
50 %
Fnsea/JA 40 %
Confédération paysanne 30 %
Coordination rurale
20 %
Modef
10 %
Autre
0%
Résultat 2001
(Source ministère de l’Agriculture)
Résultat 2007
(Source ministère de l’Agriculture)
Intentions de vote des agriculteurs en janvier 2012 (Baromètre agricole Terre-net/Bva*)
Questions d’actualité
Quelle image les agriculteurs ont-ils auprès des Français ? Réponse des agriculteurs à la question du Baromètre agricole Terre-net Bva* : selon vous les Français considèrent les agriculteurs comme... Réponse des Français à la question du baromètre de dimanche Ouest-France Ifop** : selon vous, ces termes s’appliquent plutôt bien pour qualifier les agriculteurs…
chiffres en %
Violents Egoïstes Assistés Respectueux de l'environnement Compétitifs Respectueux de la santé des Français En qui les consommateurs peuvent avoir confiance Modernes Baromètre de l’image des agriculteurs de dimanche Ouest-France Ifop** et Baromètre agricole Terre-net Bva* de février 2012
C
omme chaque année depuis 1999, dimanche Ouest-France et l’Ifop publient, à l’occasion du Salon international de l’agriculture de Paris, le baromètre de l’image** des agriculteurs. Un indicateur de la manière dont les Français perçoivent les exploitants
agricoles. Depuis deux ans, ces derniers sont soumis aux mêmes questions à travers le Baromètre agricole Terre-net Bva*, afin de savoir quelle image eux-mêmes pensent renvoyer à la société.
La comparaison de ces deux sondages est intéressante : les agriculteurs ont l’impression que les Français ont une image d’eux plus négative qu’en réalité.
En période de crise, les Français solidaires des agriculteurs 82 %
Réponse des agriculteurs à la question du Baromètre agricole Terre-net Bva* : pensez-vous que les Français seraient prêts à payer plus cher leurs produits alimentaires pour garantir un revenu correct aux agriculteurs ? Réponse des Français à la question du baromètre de dimanche Ouest-France Ifop** : est-ce que vous seriez prêt à payer plus cher vos produits alimentaires pour garantir un revenu correct aux agriculteurs ?
M
algré "la crise", une majorité de Français se dit prête à payer plus cher les produits alimentaires afin de garantir un revenu correct aux agriculteurs. Les producteurs, quant à eux, sont plus sceptiques !
61 %
Ces chiffres sont issus du baromètre de l’image des agriculteurs de dimanche Ouest-France Ifop** et du Baromètre agricole Terre-net Bva* de février 2012.
39 % 18 %
Baromètre de l’image des agriculteurs dimanche Ouest-France Ifop** et Baromètre agricole Terre-net Bva* de février 2012 * Sondage réalisé du 24 au 30 janvier 2012, par Internet, auprès d’un échantillon national de 843 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures / polyculture-élevage / autres : viticulture-arboriculture-maraîchage) - Source : Scees.
8
Terre-net Magazine I Avril 2012
**Le baromètre Ifop pour dimanche Ouest-France a été réalisé auprès d’un échantillon de 1.007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de famille) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été menées par téléphone du 16 au 17 février 2012.
Oui
Non
Le Baromètre agricole Terre-net Bva sur www.terre-net.fr/barometre
Extraits des questions aux candidats posées sur les forums de Terre-net.fr et d’Elevage-net.fr/ Web-agri.fr. Si les candidats pouvaient dire…
Light83 : « Je rêve d'entendre de la bouche des candidats : l'agriculture française est une grande force de notre pays, avec une balance commerciale largement excédentaire, et montre la voie aux autres secteurs d'activité. Oui je veux défendre nos agriculteurs et oui je les soutiens pour la grande qualité de leurs produits. »
Confédération Nationale du Crédit Mutuel - 88/90 rue Cardinet 75017 Paris - 02/12
OPINIONS
Paroles de lecteurs spécial présidentielle
Source : forum des Terrenautes de Terre-net.fr.
« Laver plus vert que vert »
Sylvain57 : « Pensez-vous qu'il soit possible de produire de la viande au cours de l'Amérique latine, du lait au cours de l'Océanie et des céréales au cours de l'Europe de l'Est en ayant, en France, des charges et des contraintes environnementales qui nous obligent à laver plus vert que vert ? » Source : forum général sur l'élevage d'Elevage-net.fr/Web-agri.fr.
Pour la deuxième année consécutive, le magazine international The Banker a élu le Crédit Mutuel « Banque de l’année en France ». Profondément ancré dans ses régions, le Crédit Mutuel est une banque coopérative.
Préserver les petites exploitations
Cane : « Comment arrêter la disparition des petites exploitations ? Y a-t-il vraiment une volonté de le faire ? » Source : forum des terrenautes de Terre-net.fr.
« Le reste, ils s’en tapent ! »
George43 : « Les candidats sont très intéressés par le vote des agriculteurs en leur faveur. Le reste, ils s'en tapent ! C'est avant tout à la profession d'affirmer ses choix avec conviction, tout en les justifiant à l'ensemble de la société. Je sais, c'est infaisable et pourtant ! » Source : forum général sur l'élevage d'Elevage-net.fr/Web-agri.fr.
Elle appartient à ses sociétaires-clients : ceux-ci peuvent participer au fonctionnement de leur Caisse locale en votant aux Assemblées générales. C’est donc à ses clients que le Crédit Mutuel rend des comptes. Le Crédit Mutuel a fait le choix d’un développement équilibré qui privilégie les métiers bien maîtrisés et ce, au bénéfice de plus de 11 millions de clients qui lui font confiance. UNE BANQUE QUI APPARTIENT À SES CLIENTS, ÇA CHANGE TOUT.
Prendre leurs responsabilités envers l’agriculture Mono44 : « Vous pouvez demander de ma part, aux candidats à l’élection présidentielle, quand comptent-ils prendre leurs responsabilités envers l'agriculture. Et quand est-ce qu’ils la géreront, plutôt que de laisser sa gestion à un syndicat dont ce n'est pas le rôle, puisqu'un syndicat doit justement servir de contre-pouvoir et non pas de pouvoir. Deuxième question : quand réagiront-ils face à la délocalisation des productions de certaines régions vers d'autres ? Délocalisation qui appauvrit les premières et rend les secondes dépendantes d'un système productif, qui condamne les agriculteurs à travailler toujours plus pour gagner moins ? » Source : forum des Terrenautes de Terre-net.fr.
Toutes les discussions sur www.terre-net.fr/forums et www.elevage-net.fr/forums
Avril 2012
LE CRÉDIT MUTUEL, BANQUE DE L’ANNÉE EN FRANCE.
9
SYNDIC’ARENE
Le pluralisme des idées
Interprofessions Après l’annonce, place aux réformes ! La proposition de la Fnsea, d’ouvrir les interprofessions à la pluralité syndicale, fait parler d’elle dans les campagnes. Guy Bessin, membre la Confédération paysanne, Jérôme Chapon, de Jeunes agriculteurs et Thierry Guilbert, de la Coordination rurale, accueillent favorablement cette ouverture. Mais, si le jeune agriculteur estime qu’il faut prendre le temps de réformer les interprofessions, les adhérents des syndicats minoritaires sont pressés de les intégrer.
Jeunes agriculteurs
Confédération paysanne © DR
Eleveur laitier, Manche. Production de lait bio, 250.000 l de quota. 69 ha dont 67 ha d’herbe et 2 ha de céréales.
«E
n suggérant de les ouvrir aux syndicats minoritaires, la Fnsea fait l’aveu du blocage qu’elle infligeait auparavant aux interprofessions en matière de pluralité syndicale. Ceci dit, pourquoi ce revirement maintenant alors que la Confédération paysanne demande cet assouplissement depuis des années ? Les fuites du rapport Perrichot, qui fait référence non seulement au financement des syndicats mais aussi à celui des interprofessions, y sont certainement pour quelque chose. Deuxième point : le syndicalisme majoritaire, sentant sans doute le vent politique tourner à gauche, préfère anticiper cette évolution plutôt que de se la voir imposer. La Confédération paysanne ne se contentera pas de s’assoir sur un strapontin et d'écouter gentiment les discussions. Le fonctionnement global des interprofessions est à revoir. La représentation des producteurs au sein de ces organismes doit se faire sur la base de la représentativité actuelle du monde paysan, sans attendre les élections aux Chambres d’agriculture de janvier 2013.
« Le syndicalisme majoritaire sent le vent politique tourner à gauche »
Plus globalement, la proposition de la Fnsea doit conduire vers un grand chantier de réforme des organisations interprofessionnelles. Face aux collèges des industriels et des coopératives, les producteurs doivent être mieux représentés pour être correctement défendus. Enfin, pourquoi ne pas laisser une place à la distribution et aux consommateurs ? Pour inverser la politique de désengagement de l’Etat, il serait bon que les pouvoirs publics siègent également dans les interprofessions. »
10
Terre-net Magazine I Avril 2012
Producteur de lait, Manche. 150 vaches laitières, 1.400.000 l de quota. 150 ha, dont 40 ha de prairies.
© DR
Jérôme Chapon
Guy Bessin
«J
’ai été surpris que la Fnsea propose d’ouvrir les interprofessions. C’est une initiative courageuse qui arrive au bon moment. Le contexte économique est beaucoup plus favorable qu’il y a deux ou trois ans. Pendant la crise laitière notamment, les relations entre syndicats étaient tendues. Aujourd’hui, le climat est apaisé et les différents responsables professionnels ont pu rencontrer leur réseau lors du dernier Salon de l’agriculture. Contrairement à certains, je ne « Rebattre les cartes pense pas qu’il s’agisse d’une décide la représentation sion stratégique en vue de l’élection présidentielle. Quel que soit le goudes producteurs » vernement de demain, la Fnsea a considéré qu’il valait mieux prendre en compte le paysage syndical actuel. Je tiens aussi à souligner que ce changement d’orientation de la part de nos aînés intervient alors que le conseil constitutionnel vient de confirmer le statut privé des interprofessions. Cette ouverture à la pluralité syndicale est une bonne chose car elle permettra de responsabiliser tout le monde, notamment ceux qui la réclamaient. Pour chaque filière, il faut désormais prendre le temps de définir les règles de majorité ou d’unanimité dans les collèges de producteurs. Par ailleurs, soyons précis : ce sont ces derniers qui seront ouverts et non les interprofessions dans leur ensemble. Il va donc falloir rebattre les cartes en matière de représentation des agriculteurs. Sur quels critères va-t-on s’appuyer ? Sur les résultats des élections aux Chambres d’agriculture ? Ne faudrait-il pas plutôt envisager des élections spécifiques pour chaque filière, afin de tenir compte du fonctionnement particulier des interprofessions ? »
Je télédéclare mes aides sur
Trois avis par mois Tous les syndicats sont sollicités, à tour de rôle, afin de garantir le pluralisme. Et vous, que pensez-vous de l’ouverture des interprofessions aux syndicats minoritaires ? Réagissez sur www.terre-net.fr/forums
En 2012, deux rendez-vous pour télédéclarer vos demandes d'aides PAC , depuis le 1er mars jusqu’au 15 mai inclus :
Coordination rurale
prime au maintien du troupeau de la vache allaitante (PMTVA)
Thierry Guilbert © DR
Polyculteur-éleveur laitier, Gers. 450.000 l de quota. 110 ha (blé tendre, tournesol, colza, maïs et sorgho fourragers, prairies).
«A
ujourd’hui, seuls 57 % des agriculteurs sont représentés dans les interprofessions compte tenu des dernières élections aux Chambres d’agriculture. Alors élargir leur accès aux syndicats minoritaires, c’est bien. Toutefois, si c’est uniquement pour que le syndicalisme majoritaire puisse dire qu’il n’est pas aussi sectaire que certains le prétendent, cela ne servira pas à grand-chose. A la Coordination rurale, nous voulons être à égalité avec les autres organisations syndicales. Nous souhaitons participer aux débats et faire des « Nous voulons débattre pour propositions dans seul but : améle revenu des producteurs » un liorer le revenu des agriculteurs ! Nous ne serons donc pas dans l’opposition systématique. Au sein des collèges de producteurs, les décisions doivent être prises à l’unanimité. Mais, je doute que les représentants actuels veuillent qu’il en soit ainsi. Je crains que les syndicats minoritaires fassent office de figurants et que les autres continuent de décider sans eux. Au minimum, cette ouverture permettra aux organisations syndicales minoritaires de voir ce qui se passe vraiment dans les interprofessions et constater si, oui ou non, le rapport de force entre producteurs et industriels est équitable. Nous pourrons enfin pointer du doigt de manière plus crédible tous les travers de ces instances. Place maintenant aux actes, mais pas dans un an. C’est pourquoi il faut que les interprofessions donnent leur accord très rapidement. » Propos recueillis par Arnaud Carpon
Avril 2012
11
, du 1er avril jusqu’au 15 mai inclus : dossier PAC
Pour vous aider :
> Assistance téléphonique telepac (appel gratuit) au 0 800 221 371 > Votre DDT(M)
IMPACT
Votre horizon
Monnaie
Le prix à payer pour revenir au franc
Si une tonne de blé à 240 euros, payée 240 francs, ne valait plus au final que 180 euros sur le marché international, la France aurait-elle les moyens de satisfaire la demande croissante des pays tiers ?
S
elon l’avis unanime de nombreux experts économiques, avec le retour au franc, notre monnaie nationale serait automatiquement dévaluée de 20 à 30 % par rapport à l’euro et à d’autres devises ; ce qui rendrait nos produits plus compétitifs et, en revanche, nos importations plus onéreuses. Mais pas seulement… En fait, le retour au franc soulèverait davantage de questions qu’il n’apporterait de solutions, dans l’immédiat en particulier. Comment réagiraient nos partenaires commerciaux avec un franc dévalué ?
240 francs par tonne de blé Prenons le cas du blé. Si une tonne à 240 euros, payée 240 francs, ne valait plus au final que 180 euros sur le marché international, la France aurait-elle les moyens de satisfaire la demande croissante des pays tiers ? Ou au contraire, serait-t-elle victime de mesures confiscatoires avec, par exemple, la fixation de taxes à l’importation ou de montants compensatoires comme dans les années 1970, l’empêchant alors de gagner les parts de marché envisagées ? Enfin, ces 240 francs par tonne de blé seraientils suffisants pour dégager un revenu au moins équivalent, en pouvoir d’achat, à ce qu’il serait en euros ? Car, avec une monnaie dévaluée, les hausses de prix des hydrocarbures et de leurs dérivés, payés en francs, ne seraient plus atténuées par la force de l’euro, comme c’est
12
Terre-net Magazine I Avril 2012
le cas actuellement. L’essence vaudrait plu- produits, la baisse inhérente à cette même tôt deux francs que 1,55 "ancien" euro ! Mais, dévaluation. au-delà de la question du blé et des hydro- En plus de déstabiliser la France, rétablir le carbures, c’est l’ensemble des échanges franc ébranlerait toute l’Europe, notamment commerciaux de la France avec les pays tiers la libre circulation des marchandises et la qui seraient chamboulés avec la restauration monnaie unique. Au-delà du simple exemple du franc. du blé pris précédemment, des secteurs Les fondamentaux éconoentiers de l’économie de miques de notre pays seraient notre pays pourraient être Rétablir le franc profondément déséquilibrés, pénalisés par les mesures ébranlerait toute surtout dans un premier temps. répressives, adoptées par Et les investisseurs internales pays de l’Union restés à l’Europe. tionaux, pour compenser le l’euro pour se protéger ; mais risque de change, exigeraient un taux d'inté- également par d’autres Etats membres ayant, rêt très élevé, préjudiciable aux conditions de eux aussi, opté pour le retour à leur monnaie financement de l'économie. nationale dévaluée. Cela conduirait alors à des ajustements moLa France ne tirerait profit de la dévaluation nétaires permanents entre certains pays, lande sa monnaie que si elle avait les moyens cés dans la reconquête de parts de marchés de relancer son outil industriel et ses services ; à l’export. Et pourrait aboutir à une "guerre ceci, afin de répondre à l’augmentation de la monétaire" avec, comme conséquence demande étrangère, ses produits étant deve- ultime, la suppression de tout avantage comnus plus compétitifs. paratif.
Une "guerre monétaire" Autre condition à remplir : disposer aussi de produits de moyenne voire de bas de gamme pour conquérir de nouveaux marchés jusqu’alors inaccessibles. Avec un euro fort, ces biens étaient trop chers à produire, ce qui avait conduit à l'éradication de pans entiers de l’économie française (secteur du textile entre autres). Enfin, il reviendrait aux exportateurs de répercuter, sur les prix de leurs
Or, un Français sur quatre travaille actuellement pour l’exportation. De plus, la France réalise les deux tiers de ses échanges commerciaux avec les pays de l’Union et dégage huit milliards d’euros d’excédent de produits agricoles et alimentaires ! Frédéric Hénin, avec la collaboration de Thierry Pouch, économiste à l'Assemblée permanente des Chambres d'agriculture
Selon vous, quel serait l'impact du retour au franc ? Discutez-en sur www.terre-net.fr/forums
© Terre-net Média
Le chômage, c’est l’euro ! La précarité et la vie chère, encore l’euro ! Selon certains responsables politiques et professionnels agricoles, la monnaie unique est le "bouc émissaire" de la crise. Revenir au franc serait-il alors le remède miracle à toutes les difficultés que rencontre notre pays ? Rien n’est moins sûr…
Présidentielle 2012
Soyez acteur de la campagne !
Les agriculteurs, comme l’ensemble des Français, attendent de la campagne présidentielle de 2012 autre chose qu’une querelle politicienne stérile. Quelles sont les visions d’avenir des candidats pour l’agriculture ? Sur Terre-net.fr, ils répondent à vos questions en direct.
V
ous trouvez que les candidats à l'élection présidentielle de 2012 ne parlent pas assez d'agriculture ? Vous aimeriez connaître leur vision agricole, leurs réponses aux questions que vous vous posez pour votre métier d'agriculteur de demain ? Que le débat soit enfin utile pour vous ? Nous aussi ! C'est pourquoi Terre-net Média vous permet de poser vos questions agricoles directement aux présidentiables.
Présidentielle et agriculture
Depuis février et jusqu’au premier tour, une série de t’chats avec les candidats à l’Elysée se poursuit. Ils vous répondent en direct sur Terre-net.fr ! Ou, en différé, lors d'interviews pendant lesquelles nous leur posons vos questions. Un évènement est également prévu sur Terrenet, entre les deux tours, sur le thème de la vision agricole des deux finalistes de cette présidentielle.
Quelle place pour l’agriculture dans la campagne présidentielle ? Retrouvez l’analyse de la rédaction de Terre-net en présentant cette page devant votre webcam.
Rendez-vous sur :
www.terre-net.fr/realite-augmentee
En plus des informations sur l’élection présidentielle, Terre-net.fr propose pour chaque candidat le décryptage de son programme agricole, un t’chat pour que les agriculteurs puissent l'interroger directement et une interview construite elle aussi avec des questions posées par les agriculteurs. Pierre Boiteau
Votre horizon CHAMP PLANET’TERRE
Passe et impasse
Le soleil, ennemi redoutable de la compétitivité
© DR
En Tunisie, comme dans tout le sud du bassin méditerranéen, renforcer la sécurité alimentaire est primordial. L’exploitation de Leïth Ben Becher doit, en grande partie, son essor à la politique de prix et de protection douanière pratiquée par le gouvernement tunisien. Une politique que les Européens n’ont aucune raison de craindre selon François Gatel, directeur de France Export Céréales.
En Tunisie
<
L'exploitation de Leïth Ben Becher est située à une altitude de 170 m sur des terres profondes argilo-calcaires.
Leïth Ben Becher, agriculteur à Ben Bechir (Jendouba) et président du Synagri (syndicat des agriculteurs de Tunisie)
Du blé sans aide… même du ciel
«J
usqu'à présent, la politique agricole tiquent les principaux exportateurs mondiaux, parfois plus bas que ceux du marché national. tunisienne est surtout une politique de l’eau basée sur la mobilisation et la gestion des Tout au moins en apparence ! Car, n'oublions pas que de nombreux pays (Etats-Unis, Union ressources hydriques du pays. Un vrai succès ! Pour le reste, nous assistons plutôt à une supereuropéenne...) soutiennent fortement leurs producteurs ou leurs exportateurs. Toutefois, position de stratégies, voire de projets élaen année "normale", avec 400 à 450 mm borés par l’administration, sans réelle vision d'ensemble. Avec des professionnels agricoles de pluie et sans accident climatique, la culture du blé (aussi bien dur que tendre) est tout à fait maintenus à l'écart des grandes décisions. Cela étant, la sécurité alirentable. mentaire a toujours été « Facilement présentée comme la prioNos rendements en blé dur peuvent démuni en cas atteindre 45 à 50 q/ha sur l'ensemble rité des différents gouvernements tunisiens, sans que de coup dur. » de l'exploitation. Une moyenne haute cependant, représentative des strucceux-ci se soient donné les moyens de leurs ambitions tures comme la mienne, situées dans à travers une approche cohérente. un environnement agro-écologique favorable (sols profonds, plaines...) permettant d’y pratiquer des itinéraires techniques rigoureux et de Avec l’organisation actuelle des marchés cébonnes rotations. réaliers en Tunisie, les agriculteurs ne sont pas directement concurrencés par les prix que pra-
14
Terre-net Magazine I Avril 2012
Mais comme nous avons vécu, en vingt ans, neuf années de sécheresse plus ou moins aigües selon les régions, ayant entraîné une chute vertigineuse du potentiel de production, le bilan général devient plus serré. En fait, les précipitations sont extrêmement variables d'une saison à l'autre. Les coups de sirocco précoces en mars-avril, au moment de l'épiaison ou de la formation des grains, sont fatals.
Neuf années de sécheresse En 2010, les rendements n’ont pas dépassé les 15 q/ha ! Or, nous n’avons ni soutiens spécifiques ni aides compensatoires. De sorte qu'en cas de coup dur, notamment climatique et Dieu sait s'il
© DR
Plusieurs années de sécheresse ont entraîné une chute vertigineuse du potentiel de production.
<
En France François Gatel, directeur de France Export Céréales
La France, un allié commercial à part
«L
e défi alimentaire planétaire des prochaines années sera relevé par tous les pays, qu’ils soient exportateurs ou importateurs nets de produits agricoles. Et c’est dans cet objectif que la Tunisie conduit une politique de prix avantageuse pour les agriculteurs, qui lui permette de développer son agriculture, de renforcer sa sécurité alimentaire et de maintenir un tissu rural important. Aussi, les céréaliers français ne doivent ni craindre ni envier ce pays car le contexte économique actuel est complètement différent de celui des années 2000, marquées par des excédents mondiaux de céréales. Par ailleurs, même si la Tunisie réussit sa transition démographique avec un taux de natalité proche de celui observé en Europe, sa population très jeune va continuer de croître et sa demande en céréales aussi. Dans ces conditions, le pays restera un importateur net de céréales et les producteurs de blé français ont de nombreux atouts pour lui vendre, chaque année, une partie de leur production au cours mondial, les rendements élevés et les aides les rendant à la fois compétitifs et rentables.
Les tunisiens comptent même sur l’Europe, et sur la France en particulier, pour approvisionner le marché mondial. Car leur gouvernement doit non seulement jongler avec les caprices climatiques, qui conduisent à importer certaines années jusqu’à 2 Mt de blé dur et tendre, mais aussi avec le climat continental de la majorité des pays exportateurs de céréales. En revanche, la France se distingue de ses concurrents en assurant une production expor-
table régulière qui contribue, à son niveau, à ne pas alimenter la spéculation sur les marchés. Celle-là même qui pèse sur les budgets de certains états telle que la Tunisie. En effet, les prix des aliments à base de céréales sont subventionnés et le coût budgétaire pour le gouvernement est d’autant plus élevé que les cours mondiaux sont hauts. Il s’ajoute à celui de la politique de soutien des prix des céréales produites localement. Or, à la différence de l’Algérie et de la Lybie, le pays n’a pas de revenus pétroliers pour amortir l’inflation des cours des céréales et des autres matières premières agricoles. Et dans le même temps, il est hors de question que la Tunisie renonce à la politique de soutien menée auprès de la population. Car la paix sociale en dépend.
Sensible aux signaux de l’UE
© DR
Selon François Gatel, « les producteurs de blé français ont de nombreux atouts pour vendre chaque année, à la Tunisie, une partie de leur production au cours mondial ».
ment de primes à l'investissement. La majorité des soutiens publics correspondent à des subventions sur les produits de base achetés par les consommateurs, qu’ils soient locaux ou importés. J'ai repris la ferme familiale en 1986, après des études de droit. Une exploitation de 220 ha située dans le village de Ben Bechir (Jendouba), à 150 km au nord-ouest de Tunis, dans la région de la haute vallée de la Medjerda (principal cours d'eau du pays, Ndlr). La ferme emploie cinq ouvriers à plein temps et un technicien diplômé (Bts) chef de cultures.
Aussi, les autorités tunisiennes sont très sensibles aux signaux renvoyés par l’Union européenne, portant sur son potentiel de production de céréales. Citons, entre autres, l’adoption de nouvelles mesures agro-environnementales ou la sécheresse de 2011. Avec comme conséquences : une baisse des capacités d’exportation de céréales de l’UE, la réduction de la quantité disponible sur les marchés et une inflation des cours mondiaux. »
Propos recueillis par Frédéric Hénin
les pratiques agricoles à travers, par exemple, l’implantation d’intercultures, le recours à des rotations adaptées et la réduction des produits phytosanitaires. Je cherche également à valoriser les productions de la ferme via des filières qualité. Depuis 2005, je produis une huile d'olive monovariétale, commercialisée en Europe dans des circuits haut de gamme. Découvrez l’exploitation de Leïth Ben Becher, son histoire, ses productions sur www.henchir-rebiaa.com Leïth Ben Becher avec Frédéric Hénin
Un prix garanti par l’Etat
© DR
En année "normale", avec 400 à 450 mm de pluie et sans accident climatique, la culture du blé est tout à fait rentable.
y en a, le producteur se trouve facilement démuni. Surtout s'il n'a pas beaucoup de surface : la Sau moyenne des exploitations est de 20 ha dans ma région. D’autres facteurs rendent les agriculteurs tunisiens vulnérables et peu compétitifs. Le régime successoral et l'absence de structures comme les Safer en France aggravent le morcellement des terres agricoles et réduisent les capacités d’investissement. Enfin, il n'y a pas non plus de protection aux frontières, ce qui fragilise la situation des producteurs vis-à-vis de leurs homologues européens, américains ou d’ailleurs. Les agriculteurs tunisiens bénéficient seule-
Je livre la totalité de ma production à ma coopérative, à un prix établi en début de campagne et garanti par l'Etat ; soit 300 €/t, cette campagne pour le blé dur. Ce prix plafond est rarement atteint en raison du barème d'agréage très sévère imposé par les minotiers, notamment en ce qui concerne le taux de mitadinage. Le prix moyen payé aux producteurs s’établit donc plutôt aux alentours de 280 €/t. Pour un rendement de 35 q/ha (moyenne pondérée), la marge brute est donc d’environ 700 €/ha avec des charges opérationnelles moyennes autour de 360 €/ha. Une fois déduits les amortissements, ainsi que le coût de l'assurance "grêle et incendie", la marge nette avoisine les 500 €/ha. Sur l’exploitation, mon père et maintenant moi-même travaillons en partenariat avec des équipes de recherche et développement, ce qui nous permet d’innover. Aujourd'hui, je suis engagé dans une démarche visant à remettre un peu plus d'agronomie dans
© DR
Le régime successoral et l'absence de structures comme les Safer réduisent les capacités d'investissement.
Les productions de l’exploitation Assolement triennal sur un parcellaire très éclaté : - blé dur et tendre, - protéagineux (pois potagers, pois chiches et féveroles), - cultures fourragères (avoine, orge d'hiver, raygrass) pour les vaches. Sur une petite partie de l’exploitation, irriguée : betterave sucrière et parfois maraîchage. Envie d’échanger sur cet article ? Rendez-vous sur www.terre-net.fr/forums
Terre-net Média : Terre-net.fr - Elevage-net.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Avril 2012
15
INFLEXION
La valeur ajoutée est à vous
Prestation de services S'inscrire dans une relation d'affaires
Gestion d'exploitation pour un tiers, travail à façon : les mutations attendues en agriculture devraient favoriser ce type de prestation. Ces services existent mais ils reposent, pour la plupart, sur des accords verbaux. Adrien Lepage, du CerFrance Alliance Centre, insiste sur la nécessité de formaliser cette mise à disposition de savoir-faire, afin de l’inscrire dans une véritable relation d’affaires.
Dès que l’activité de travail à façon prend de l’ampleur, il faut s’interroger sur ses objectifs et sa stratégie d’entreprise. Et bien mesurer la complexité de la démarche : relation d’affaires, réponse aux besoins des clients, importance du contrat et du raisonnement financier...
© Terre-net Média
D
I N I T I AT I V E
e plus en plus d’agriculteurs délèguent sans repreneur. Destiné à l’origine à rentabiune partie de leurs travaux. D’autres liser l'outil de travail, le parc matériel ou un prennent leurs dispositions pour répondre à emploi salarié, le travail à façon devient ces besoins. souvent un projet d’entreprise Progressivement, au-delà du à part entière. « D’abord mar« Etre bon semis et de la récolte, ils ont proginale, cette diversification n’a gestionnaire. » pas trop d’incidence sur l’actiposé de s’occuper des cultures dans leur intégralité. Puis de gérer vité, explique Adrien Lepage, globalement une exploitation, par exemple conseiller d’entreprise auprès des agriculteurs pour des propriétaires fonciers ou des fermes au CerFrance Alliance Centre. Mais, dépassé
16
un certain seuil, s’occuper d’hectares supplémentaires dégage un chiffre d’affaires non négligeable. À mesure que des paliers seront franchis, il faudra revoir son organisation et s’interroger sur ses besoins d’investissement en matériel et en main-d’œuvre. » « Se lancer dans la prestation globale impose de définir une stratégie pour son entreprise », prévient Adrien Lepage. « Jusqu’où souhaite-
Éric Hautin, céréalier dans le Loiret, cultive 103 ha de blé, de maïs et de colza et possède une entreprise de travaux agricoles. « Quand je me suis installé, j’ai acheté une moissonneuse-batteuse pour faire de la prestation de services, au début sur une centaine d’hectares grâce au bouche-à-oreille. Dix ans plus tard, je moissonnais 600 ha pour des tiers. En septembre 2003, un ancien client m’a aiguillé vers deux exploitations à faire à façon l’une de 110 ha, l’autre de 140 ha toutes deux situées à 10 km de ma ferme. Aujourd’hui, je les cultive en blé, orge, maïs, en plus de récolter et de semer pour une vingtaine d’autres agriculteurs. Le travail à façon consiste à gérer l’itinéraire cultural, tant au niveau de la réalisation que
Terre-net Magazine I Avril 2012
de la prise de décision. Je décide de l’assolement, des rotations. Je me charge des achats et de la réception des semences, des engrais, des produits phytosanitaires. Par contre, je laisse aux propriétaires les déclarations Pac et la commercialisation des grains. Je travaille sur accord verbal, sans contrat. Mes prix, fixés à l’hectare, sont identiques en prestation de services occasionnelle et en travail à façon intégral. L’ensemble représente au global 60 % de mes revenus. Quand j’ai commencé, deux entrepreneurs étaient déjà présents sur le secteur. Je n’ai pas
eu d’autre choix que de m’aligner sur leurs tarifs pour obtenir des marchés… et pour les conserver puisque, sans contrat, un client peut partir du jour au lendemain. J’ai récemment embauché un salarié pour être plus réactif au moment de la récolte du maïs et des emblavements, la période la plus chargée de l’année. Par la suite, j’aimerais agrandir mon exploitation. Ma zone d’activité en prestation de services s’étend déjà sur 25 km. De nouveaux clients impliqueraient des temps de déplacement et des frais supplémentaires. »
cessite un certain nombre de compétences. « L’aspect relationnel est très important. Par ailleurs, il vaut mieux être spécialiste et reconnu comme tel. Il faut tenir les délais et ses engagements, inspirer confiance. Et être un bon gestionnaire afin de prendre des décisions rapides et mesurées et d’assurer la pérennité de son entreprise. Enfin, il faut savoir se vendre et s’inscrire dans une relation d’affaires. » Ainsi, « la prestation de services implique un certain niveau de formalisme, surtout si elle est poussée jusqu’à la gestion globale d’exploitation », précise Adrien Lepage. Les deux parties auront intérêt à signer un contrat.
© Terre-net Média
La valeur du travail A travers ses tarifs, le prestataire doit, en plus de couvrir ses coûts de production, faire en sorte que le client ait en tête la valeur du travail effectué. Toutes les tâches seront détaillées dans l’accord, y compris les moins visibles, comme les prises de décision, le déIl est tentant de s’aligner sur les tarifs de la concur- claratif, les commandes et réceptions de prorence, mais attention à ce que le process mis en duits. Seront également spécifiés, les moyens œuvre ne coûte pas plus que ce qu’il est facturé. mobilisés, en dehors du matériel : temps, investissements, veille technique et réglement-on aller ? Veut-on offrir son savoir-faire pour taire, formation, responsabilités… aider à maximiser une marge, à raisonner un assolement ? Ou seulement être un chauf- « Il est important de valider avec le client feur, faire pousser du blé ? La tarification pour- le bénéfice qu’il retire des services rendus, rait alors se baser sur l’efficacité ou le niveau afin qu’il soit conscient de l’avantage de de responsabilité. » confier son exploitation à un spécialiste. En plus des moyens physiques, monter une activité de prestation de services globale né-
ALPHA ergonomie
Enfin, dans la construction d’une relation d’affaires, si la prise de responsabilité est mise en avant par le prestataire, il est lo-
gique de prévoir d’éventuelles indemnisations en cas de problème, sinon comment "facturer" le risque ? » Sur le principe, « une fois que tout a été mis à plat, le tarif n’est pas négociable, à moins de revoir le niveau de la prestation. » De là à rémunérer le savoir-faire, le chemin est encore long. « Celui-ci est souvent valorisé par la durabilité de la relation client et illustré par la fidélisation. » Mathilde Carpentier
Trois stratégies d'exploitation Le CerFrance Alliance Centre, dans une récente étude prospective, a mis en évidence trois stratégies d’évolution pour les entreprises agricoles. La logique "industrielle" vise à rechercher la productivité en baissant les coûts et en augmentant les volumes produits. La pluriactivité consiste à créer un atelier en complément de l’exploitation. Enfin, pour la ferme "placement sentiment", l’objectif est de la conserver dans le cercle familial malgré l’absence de repreneur immédiat. L’exploitant aura recours à une prestation de services pour assurer la gestion globale de l’activité. L’agriculteur doit aujourd’hui se positionner sur l’un ou l’autre de ces trois axes et faire évoluer sa structure en fonction de son choix. Retrouvez le témoignage d'un utilisateur de la prestation de services sur www.terre-net.fr/mag/15services
evo visibilité
optimisation
Retrouvez nous avec votre Smartphone !
Performant pour longtemps
www.hardi-fr.com
horizon Les clés pour vous positionner EN AVANTVotre MARGE
Chine
Des besoins croissants en céréales
Blé tendre rendu Rouen
L’empire du Milieu ne peut pas faire face à l’augmentation de la demande de produits carnés et laitiers, sans recourir aux importations de denrées prêtes à consommer ou de matières premières agri2010-2011 coles. En jeu : le développement de ses filières animales. De sa stratégie d’approvisionnement dépendra, en grande partie, l’équilibre géopolitique des prochaines années. 300 280 260 240 220 200
Comparées à l’ensemble de ses échanges commerciaux (1.600 milliards de dollars), ces importations ne portent que sur 3 à 4 % des transactions commerciales. Mais, la Chine accuse un déficit agroalimentaire de 23 milliards de dollars et fait trembler tous les marchés agricoles qu’elle approche. Les quantités concernées sont en effet impressionnantes. Les 58 Mt de fèves de soja importées mobilisent, par exemple, 60 % du commerce mondial. En maïs, la Chine
accentue les tensions sur les marchés en important des tonnages substantiels depuis deux ans (3 Mt en 2011).
Quantités impressionnantes Cette évolution ne peut que s’amplifier, puisque la demande en viande bovine et en produits laitiers ne cesse de croître à un rythme qui ne permet pas, à la Chine, de se doter des moyens nécessaires pour devenir autonome en fourrage. Les ressources naturelles encore disponibles sont faibles. Du foin est importé des Etats-Unis et les pâturages sont surexploités. Enfin, les élevages de bovins lait et viande, de très petite dimension, sont peu performants. En bovins viande, 95 % des animaux sont détenus par des petits éleveurs possédant moins de cinq animaux. En bovins lait, ce pourcentage est égal à 75 %.
180
Comparaison n et n-1 constituaient des sous-produits. L’alimenta2011-2012 170 = 269 €/t tion des Chinois était alors26/02/2011 essentiellement 160 26/02/2012 = 200 €/t végétarienne. 140 2009-2010
Frédéric Hénin, 120 avec Thierry Pouch, économiste à l'Assemblée perma100 août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai juin juil. nente des Chambres d'agriculture
D'après la conférence intitulée « Chine, nouvelle frontière pour les exportations européennes », organisée par l'Institut de l'élevage au Salon de l'agriculture.
Maïs FOB Bordeaux 240
2010-2011
230 220 210 200 190 180
Comparaison n et n-1
2011-2012
170
22/03/2011 = 217 €/t
160
22/03/2012 = 209 €/t
150
2009-2010
140 130 120 110 100
juil.
août
Jusqu’à une époque récente, les gros bovins étaient élevés et nourris pour être employés comme force de travail. Le lait et la viande
sept.
oct.
nov.
déc.
janv.
fév.
mars
avril
mai
juin
© Terre-net Média
E
n Chine, un dogme s'effondre : celui de l'autosuffisance alimentaire, sur lequel le pays a fondé son développement économique depuis 40 ans. Car, avec une croissance économique de plus de 9 % par an, des consommateurs friands de produits laitiers et carnés et des ressources foncières limitées, l’empire du Milieu n’a pas d’autre choix que celui d'importer les matières premières agricoles indispensables pour nourrir ses élevages et les denrées alimentaires que le pays n’est pas en mesure de produire.
Lire l'intégralité de l'article sur
Colza rendu Rouen
Viande bovine
www.terre-net.fr/mag/15chine
560 540
2010-2011
520 500 480 460
2010-2011
440 420
Comparaison n et n-1
400
02/09/2010 = 375 €/t
380 360
02/09/2011 = 443 €/t
La filière à l’épreuve de la fin des quotas laitiers 340 320 300
2009-2010
280 260
La suppression des quotas laitiers prévue le 1 avril 2015, associée à une nette évolution de la consommation française de viande bovine, risque de bouleverser le cheptel français. Elle doit aussi alimenter la réflexion stratégique des industriels et des éleveurs. er
240 220
a part de la production française de viande bovine issue de troupeaux laitiers est passée de 60 % en 1990 à 40 % aujourd’hui. La concentration des élevages et l’intensification de la production de lait ont entraîné une baisse constante de l’effectif de vaches laitières, qui vient à contre-courant de la demande des consommateurs en viande bovine.
L’après 2015, un défi majeur Les ménages se sont peu à peu détournés des circuits de vente traditionnels (boucheries, modes de distribution spécialisés…), qui valorisent surtout des animaux bien conformés de races allaitantes, et achètent désormais leur viande à 75 % en Gms. La demande se porte plus vers des produits élaborés, rapides à cuire et peu chers, pour lesquels les vaches laitières de réforme sont adaptées. Face à cette évolution des comportements d’achat et à la diminution du cheptel laitier, les industriels doivent faire face à une relative pé-
18
Terre-net Magazine I Avril 2012
nurie des quartiers avant et sont contraints d’en importer d’Irlande, d’Allemagne ou d’Espagne. A l’inverse, les muscles du quartier arrière des carcasses de races allaitantes se retrouvent en excédent sur le marché français et doivent être exportés. Anticipant l’arrêt des quotas laitiers, programmé en avril 2015, les producteurs de lait s’intéressent davantage à l’intensification de la production laitière qu’à la finition de leurs vaches de réforme, sauf dans les zones où il y a une tradition en la matière. Certains éleveurs laitiers réorientent déjà leur stratégie génétique : ils misent sur le renforcement du potentiel laitier de leur troupeau au détriment de croisements industriels destinés à l’engraissement. Dans ce contexte, la filière bovine se retrouve confrontée à une difficile adéquation entre l’offre et la demande. Pour compenser le recul du cheptel laitier, des animaux actuellement destinés à la filière veaux de boucherie pourraient venir grossir les effectifs valorisés en production de jeunes bovins.
août
sept.
oct.
nov.
déc.
janv.
fév.
mars
avril
mai
juin
Mais, la substitution de vaches de réforme par des jeunes bovins se heurtera à la préférence du consommateur pour la viande rouge. Plus globalement, les producteurs de bovins viande doivent s’efforcer de répondre au mieux aux exigences des industriels. Les industriels, eux, devront se conformer à la demande future des ménages, à un prix raisonnable pour soutenir la consommation.
Arnaud Carpon
Source : étude de FranceAgriMer intitulée "La filière bovine française face à la sortie des quotas laitiers", publiée en février 2012.
© Terre-net Média
L
juil.
La filière bovine se retrouve confrontée à une difficile adéquation entre l’offre et la demande.
LELY
Un avenir durable, profitable, et prometteur pour l’agriculture
Lely, le spécialiste des solutions automatisées pour votre exploitation
www.lely.com innovators in agriculture Lely France • ZA de Château Gaillard • 35470 Bain-de-Bretagne Tél. 02 23 31 22 00 • Fax 02 99 44 81 69 • france@lely.com
PERFORMANCE PRODUCTION
Vos challenges techniques
Robot et pâturage Profiter de l’herbe sans pénaliser la traite
© Terre-net Média
Comment faire pâturer soixante vaches, qui doivent passer par le robot de traite au moins deux fois par jour, sans qu’elles aient à faire la queue ? Avec un parcellaire adapté, un peu d’ingéniosité et un brin de motivation, allier robot de traite et pâturage est tout à fait envisageable.
LA QUESTION
L’objectif est d’assurer la régularité de la traite tout en maximisant l’ingestion du fourrage le plus économique.
20
Les enjeux pour l’agriculteur David Jeaneau
Eleveur en Gaec à la Limouzinière en Loire-Atlantique. 650.000 l de quota, 27 ares de pâtures accessibles/VL. 70 vaches, un robot de traite mono-stalle.
« Si je fais pâturer mes vaches, c’est davantage pour leur santé que pour réaliser des économies au printemps. La mise à l’herbe altère fortement le taux cellulaire et les boiteries. Il y a une dizaine d'années, j’ai installé un robot. Et depuis trois ans, j’ai trouvé une technique satisfaisante pour que mes vaches pâturent sans nuire à la régularité de la traite. Après avoir essayé différentes méthodes dont le pâturage libre et augmenté le cheptel, j’ai opté pour un système où deux lots de vaches se forment en fonction des heures de traite de chacune (voir page 21). Ma priorité est de les inciter à manger de l’herbe et qu’elles ne stagnent pas à côté du robot. En effet, le premier jour, lorsque l’herbe est appétante, elles pâturent bien ; mais le lendemain, elles ont tendance à attendre dans les chemins d’accès et à se coucher dans la boue. Elles mangent peu et se salissent. »
Terre-net Magazine I Avril 2012
Les conseils de l’expert
«C
oncilier robot de traite et pâturage, c’est possible si l’éleveur est motivé, s’il y trouve un intérêt économique ou si cette pratique bénéficie au bien-être de ses vaches », assure Thomas Huneau, responsable de la ferme expérimentale de Derval en Loire-Atlantique, qui mène des essais sur la question depuis 2008. « Beaucoup d’éleveurs choisissent la traite robotisée pour s’affranchir des horaires fixes de la traite. Cependant, associer robot et pâturage requiert de la main-d’œuvre à heures régulières pour gérer les flux d’animaux. »
alors à 2,4 traites/jour quand elles sont en stabulation et à 2,1 lorsqu’elles pâturent la journée. Avec trois ou quatre vaches supplémentaires, cela devient catastrophique pour tout le troupeau. » Pour Thomas Huneau, il est essentiel de conserver une certaine régularité dans la fréquence de traite de chaque animal, sinon le taux cellulaire et la production laitière risquent de se dégrader. « Il est peu utile de chercher à traire trois fois par jour une vache en fin de lactation. N’oublions pas que c’est le lait produit qui paie les consommables (eau, électricité, produits d’hygiène…). »
Un brin d’ingéniosité et de motivation.
Si la conception du bâtiment et le parcellaire le permettent, un pâturage inférieur à 15 ou 20 ares par vache est tout à fait compatible avec le robot de traite. Pour accroître la part de pâturage, l'équipement ne doit pas être saturé (moins de 650.000 l par stalle en Prim’holstein) et l’effectif devra être adapté afin que chaque animal soit trait au minimum deux fois par jour. L’étalement des vêlages peut être une solution pour éviter la saturation de l'installation. David Jeaneau atteint la limite de capacité de son robot avec 70 vaches. « Je tourne
De l’herbe nouvelle chaque jour Le pâturage libre avec robot n’est pas simple à maîtriser. Certains éleveurs y parviennent en disposant d’une parcelle de jour et d’une parcelle de nuit, avec passage par la stalle entre les deux. La localisation des abreuvoirs et l’affouragement en stabulation incitent les animaux à passer par la case "traite". Mais, il faut également maximiser l’ingestion d’herbe. « Pour qu’elles aient envie d’aller pâturer
et qu’elles ne stationnent pas à proximité du bâtiment, la technique du fil avant est intéressante. Si les vaches savent qu’elles auront chaque jour de l’herbe nouvelle à pâturer, elles profiteront plus volontiers du grand air », fait remarquer Thomas Huneau.
Des solutions pour allier robot et pâturage
A la ferme expérimentale de Derval, différentes options ont été testées (voir l'encadré). « En modifiant la technique de pâturage, nous avons parfois eu de grosses surprises avec des baisses de 7 à 8 kilos de lait par vache en moins de cinq jours. Par exemple, nous avions imaginé un système avec deux lots pâturant alternativement avec deux changements à 7 et 17 h. Mais, cette pratique multiplie les mouvements d’animaux, les retards et les fluctuations dans les heures de traite. Le nombre de traites par jour est descendu à 1,6 et le taux cellulaire a grimpé en flèche. » Si les solutions ne manquent pas pour allier robot et pâturage (voir aussi l'encadré), l'essentiel est d'adopter une méthode régulière et de s'y tenir. Selon Thomas Huneau, « les vaches mettent du temps à comprendre le système et il ne faut pas en changer tous les quatre matins. Le robot met en évidence le comportement de chaque animal. Certains individus préfèrent passer leur temps en stabulation et tentent de passer souvent au robot, tandis que d’autres restent dehors et viennent plus difficilement se faire traire. »
La méthode de David Jeaneau 27 ares accessibles/VL sur deux îlots de parcelles ("haut" et "bas") avec paddocks de 1 à 2 ha équipés d’un "fil avant". Abreuvoirs disposés à l’entrée des paddocks.
Au pâturage :
Toutes les vaches passent la nuit en stabulation. Le robot est situé au bout du bâtiment et fait office de porte de tri vers l’extérieur. De 5h30 à 18h, le robot fait sortir les vaches traites au pâturage. • 5h30 : les vaches qui viennent au robot sont envoyées vers les parcelles du haut. Elles ont la possibilité de revenir au robot. • 8h : distribution d’une demi-ration de maïs. • 12h30 : David Jeaneau enferme les vaches traites dans les parcelles du haut et ouvre l’accès aux pâtures du bas pour celles qui seront traites dans l’après-midi. • 17h : normalement, toutes les vaches sont dehors. David Jeaneau reconduit les animaux du premier lot (parcelles du haut) à l’étable. • 21h30 : David jeaneau ramène les vaches du deuxième lot en stabulation. Avantage : la traite est régulière (2,1 traites/j) et échelonnée dans le temps. Inconvénient : si l’herbe n’est plus appétante, les animaux attendent dans les chemins d’accès et se salissent.
La méthode de la ferme expérimentale de Derval 70 VL. 40 ares accessibles/VL. Le robot envoie les vaches à l’extérieur. Trois semaines de pâturage, sans maïs si l’herbe pousse correctement. Abreuvoirs situés à l’entrée et à la sortie du robot, mais pas dans les parcelles.
Pâturage de jour uniquement (mise à l’herbe) :
Nuit en bâtiment. 8h : les vaches sont bloquées au cornadis lors de la distribution de la ration. Celles qui ont été traites pendant la nuit (indiqué par le robot) sont libérées manuellement et vont au pâturage. Les autres iront pâturer une fois traites.
Pâturage de jour et de nuit (avril à octobre) :
18h : toutes les vaches sont ramenées à l’étable. 6h : la moitié des animaux ont été traits et sont allés dehors pendant la nuit. 8h : les dernières vaches non traites sont mises dans l’aire d’attente. Ouverture du portillon de retour.
D'autres idées
Pâturage libre : une parcelle de jour et une autre de nuit avec porte de tri au robot. En cas de prairies peu accessibles (routes à traverser), si le robot n’est pas saturé, il est possible de faire pâturer 3 à 5 heures par jour et de favoriser l’ingestion en distribuant le maïs au retour Alimentation, génétique, traite… Toutes les informations des animaux en stabulation. techniques dont vous avez besoin sont sur Robin Vergonjeanne
www.web-agri.fr
Achats groupés agricoles
Créée par des agriculteurs, pour les agriculteurs. De bons produits, aux bons prix, toute l’année. Chaque semaine de nouvelles offres disponibles 14 jours. Une assistance téléphonique professionnelle, disponible et appréciée. De multiples moyens de paiement adaptés à tous. Depuis le 26 janvier 2012, 10.000 agriculteurs nous ont rejoints.
Pourquoi pas vous ?
Votre Service Client 03 20 10 05 59 - contact@larecolte.fr du lundi au vendredi de 8h30 à 17h30
PLEINS PHARES
Au coeur du machinisme
Amendement organique L’épandeur fait sa révolution (partie 1)
© Irstea
© DR
Pointés du doigt par une étude du Cemagref en 2006, 45 % des épandeurs seraient "dans les choux" en termes de régularité d’épandage. Le temps est venu de faire évoluer les choses. La nouvelle réglementation sur la directive "Nitrates" sera là pour le rappeler. A l’heure de l’électronique, les épandeurs à fumier sont en train de connaître une petite révolution.
«T
ant que l’on voit le sol, on peut en mettre . » Un adage… pas très écologique ! L’épandage est pourtant soumis à des règles environnementales. Techniquement, la dose épandue (D en t/ha) est égale au débit (Q en kg/s) que multiplient la largeur (L en m) et la vitesse d’épandage (V en km/h) divisées, pour faire correspondre les différentes unités, par un coefficient 600 (soit le fameux D = (QxLxV)/600).
particulièrement du côté de la régularité d’épandage longitudinale. La première est proche de celle d’un épandeur centrifuge, mais avec un double recouvrement. Une différence cependant : elle sera plus sensible pour des produits à forte cohésion (fumier de bovin, boues).
Les épandeurs dans les choux
La régularité d’épandage longitudinale, elle, Toutefois, la réalité est plus complexe que est plus perfectible. Plus le produit épandu cette formule car l’hétérogénéité de la ma- est à faible cohésion (compost, fumier de tière organique épandue influence fortement volaille), plus sa sensibilté augmente. En la qualité de répartition. Ainsi, fait, lors de l’épandage, on un fumier à forte cohésion peut définir trois phases selon Retard impactera plus ou moins le le chargement du front de technologique. débit en fonction de sa masse matière organique devant volumique et de sa vitesse par les hérissons : la montée rapport au tapis d’épandage. en charge, la pleine charge et la perte de A contrario, un compost à faible cohésion charge. C’est notamment lors de la dernière ajoutera un facteur d’éboulement devant les étape, qui peut représenter plus d’un tiers du hérissons, ainsi qu’un facteur de glissement temps d’épandage, que l’on peut constater lorsque la porte est actionnée. une chute de la dose épandue. Celle-ci est
Régularité longitudinale : la clé !
d’autant plus importante que le produit est à faible cohésion.
Ce n’est donc pas simple. D’où le retard technologique des épandeurs à fumier en termes de contrôle du débit par rapport aux distributeurs d’engrais et aux pulvérisateurs. Une tendance que confirme une étude du Cemagref, réalisée pour l’Ademe entre 2004 et 2006. Selon celle-ci, 45 % des matériels testés (en compost et fumier) n'étaient pas conformes à la norme EN 13080, en vigueur depuis 2003 (lire l’encadré). Alors surdose ? Sous-dose ? Un peu des deux en fait ! (cf. carte ci-dessus). Pour mieux comprendre, il faut regarder du côté de la régularité d’épandage transversale et plus
Mécaniquement parlant, les épandeurs à fumier diffèrent fortement au niveau de l’écoulement de l’amendement dans leur caisse ; ce, en raison de la forme de cette dernière, mais également de la solution technique (chaîne, tapis, fond poussant) permettant l’avancement de l’amendement vers elle, voire d’une quelconque retenue. Sur le plan technologique, l’épandeur à fumier est cruellement en retard en termes d’assistance électronique, notamment de régulation, par rapport aux autres appareils d’épandage. Un retard qui pourrait trouver son origine dans l'adage d’introduction.
22
Terre-net Magazine I Avril 2012
Le Cemob de l'Irstea(1) est un banc d’essai dynamique permettant non seulement de simuler en 3D les nappes d’épandage, mais aussi de les appliquer à une parcelle donnée.
En effet, les régulations des pulvérisateurs ou des distributeurs centrifuges ont été développées pour maîtriser les produits épandus, en réponse à une certaine pression environnementale et, depuis peu, économique. Aujourd’hui, dans un souci d’améliorer traçabilité et professionnalisme, la demande des utilisateurs envers les constructeurs évolue. Pourtant, les solutions techniques, telle que la régulation Dpae, étaient disponibles depuis un certain temps. Ainsi, Agrotronix a planché sur cette problématique dès 1999 ! Pour en savoir plus sur les travaux de ce spécialiste, rendez-vous dans le prochain numéro de Terre-net Magazine. En attendant, voici un extrait de la conclusion de l’étude du Cemagref. « Les progrès techniques sont nécessaires pour satisfaire les exigences de la norme, mais surtout pour améliorer l'utilisation des machines. L'étude a clairement montré la difficulté d'appliquer une dose, même avec un matériel "aux normes". Pour cela, il faut être en mesure de choisir le bon réglage. Ceci n'est pas évident, car il faut prendre en compte les critères d'épandage mais aussi les caractéristiques techniques de la machine et du produit. Pour l'heure, le dispositif de réglage du débit est encore trop imprécis et difficile à maîtriser par l'opérateur… » Marc Rousselet et Jacky Mazoyer, avril 2007. Thibaut Guillet (1) Nouveau nom du Cemagref
Graphique 1 : répartition longitudinale d’un épandeur à fumier lambda © Cemagref
A propos de la norme 13080 Cette norme repose sur deux indicateurs principaux. Le premier, appelé coefficient de variation (CV), (identique au coefficient de variation d’un épandeur centrifuge), est calculé par rapport à la régularité transversale. Le CV d’un épandeur à fumier doit se situer en dessous de 40 %. Il passe à 30 % quand la largeur de projection (Lw) est inférieure de moitié à la largeur de travail (Lt) (cf. graphique n°2).
© Cemagref
Graphique 2 : répartition transversale d’un épandeur à fumier lambda.
Le second indicateur concerne la régularité longitudinale. C’est l’étendue (E), c’est-à-dire le pourcentage de temps où le débit épandu est compris dans une zone de tolérance de plus ou moins 15 % (cf. graphique n°1). L’étendue doit être supérieure à 35 % avec un coefficient de variation inférieur à 40 %. Petite parenthèse : il existe une norme similaire pour les tonnes à lisier, qui font l’objet des mêmes préoccupations. Cette norme EN 13406 donne, comme références, une étendue de plus de 90 % et un coefficient de variation de moins de 20 % pour l’épandage en nappe ou de moins de 15 % pour l’épandage en ligne.
Découvrez, en vidéo, le dispositif développé par l'Irstea et Agrotronix sur
JCB Ann. Terre Net 210x149 02_2012
20/02/12
18:02
Page 1
www.terre-net.fr/mag/15epandage
PLEINS PHARES
Les incontournables du machinisme
Textos Greffe réussie – L'intégrale à betterave 6 rangs d'Agrifac est désormais pourvue de chenilles triangulaires de 760 mm de large et de 2,25 m de long. Compte tenu des 12 t de trémie et des 21 t de Ptac, ce n’est pas un luxe ! 6 % d’économie – C’est le gain promis par Total lubrifiant avec son offre combinée Duo Eco. Un package comprenant une huile moteur et une huile de transmission, toutes deux estampillées Fuel Economy.
Omelette norvégienne
© DR
Cnh vient de signer un partenariat avec le constructeur norvégien Orkel, concernant l’acquisition de la propriété intellectuelle et des outils pour la fabrication de ses presses à chambre fixe.
A point ou saignante, votre balle de foin ? – John Deere devrait doter, à son tour, ses presses d’un capteur d’humidité. Une évolution déjà présentée en Amérique du Nord et annoncée outre-Manche. "Contrôle pulvé" : 2011 pas mieux que 2010 – Avec 23.828 pulvérisateurs contrôlés l’an passé contre 27.997 en 2010, le bilan n'est pas à la hauteur des objectifs. Depuis son lancement le 1er janvier 2009, seulement 17 % des exploitations se sont engagées dans la démarche. Le Combimatic à l’essai – Depuis fin mars, Franquet a confié une présérie de son cultivateur à l’un des agri-essayeurs de Terre à Terre 2012 : Hervé De Bruyn, agriculteur dans l’Oise.
Une pince quadricoptère
Calculez votre empreinte carbone ! – C’est l’objectif de la calculatrice CarbonID, accessible sur le site Internet de New Holland. Cette initiative se limite néanmoins aux tracteurs de l’exploitation. Kubota & Kverneland : feu vert ! – Kubota a reçu l’agrément des autorités européennes. Son offre de rachat du groupe Kverneland a été jugée conforme à la législation en vigueur sur les fusions.
"C" pour Intermat
Club Gnr – Terre-net.fr mène une vaste enquête sur le Gnr afin de créer un observatoire des prix de ce carburant. Vous pouvez y participer dans la rubrique machinisme sur Terre-net.fr. © DR
Caterpillar lancera, lors du salon Intermat, les télescopiques série "C" destinés aux marchés de l'agriculture, de la construction et de l'industrie. Les quatre modèles TH336C, TH337C, TH406C et TH407C intégreront une nouvelle motorisation Stage IIIb C4.4, de 4,4 l de cylindrée, développant 124 à 142 ch. Capacités de levage selon les modèles : 3,3 et 3,7 t à 6,1 et 7,3 m.
A la soupe !
Jeulin revisite sa gamme de mélangeuses traînées à vis verticale. Parmi les nouveaux équipements des modèles Activa F2 et Boramel F2 : un arceau anti-débordement, le réglage des couteaux sur la vis, un tapis bilatéral avant ou arrière intégré à la cuve avec pesage, un châssis tubulaire modulable, une flèche réglable. Disponibles de 10 à 45 m3 avec 1 à 3 vis.
300 : la success story continue
© DR
Fendt lance une nouvelle mouture des tracteurs 300 Vario, gamme best-seller de son catalogue avec plus de 11.000 exemplaires écoulés dans le monde depuis 2006. Celle-ci est munie d’un dispositif Scr conforme aux dernières normes. A noter également : un élargissement vers le haut de cette série qui atteint désormais les 135 ch.
Tout bleu, bouchon compris !
24
Terre-net Magazine I Avril 2012
© DR
Kuhn propose le Maxima 2 RX, un semoir 8 rangs repliable avec des inter-rangs de 70, 75 ou 80 cm pour une largeur de travail de 6 m. Adapté aux terrains difficiles, pierreux notamment, il est paré de roues à l’avant (26 cm x 12 cm) pour éviter tout blocage et exerce une pression au sol de 150 kg.
© DR
Un monograine tout terrain
© DR
© DR
La nouvelle pince Libellule de Magsi possède une base qui peut accueillir, pour l’enrubannage, aussi bien des griffes que des spatules. Astucieux !
Après les T7, T8 et T9, les tracteurs T6 de New Holland se voient équipés de la technologie EcoBlue, comprenez Scr. Regroupant sept modèles de 120 à 175 ch, en 4 et 6 cylindres, cette nouvelle série dispose également du pont avant Supersteer, de la gestion du régime de ralenti moteur et de la cabine Horizon.
Rejoignez gratuitement le Club Gnr sur www.terre-net.fr/mag/15gnr
PlUS D’INFOS
NOUVEAU FENDT 300 VARIO SCR
UN TRACTEUR, TOUTES lES POSSIbIlITéS
FINANCEZ CE TRACTEUR AVEC
CEO
TEchNologiE
5 mODèlES de 95 à 135 Ch la polyvalence passe au SCR
En choisissant le Fendt 300 Vario SCR vous profitez de l’expérience de plus de 100.000 transmissions Vario en service. Cet investissement vous promet aujourd’hui comme demain de disposer d’un confort et d’une rentabilité dépassant vos exigences.
FENDT est une marque déposée d’ AGCO Corporation
Partenaire de Fendt
www.fendt.fr
Voir plus loin
RCS 397 566 860 000 29 -
Combinant tous les avantages des Fendt Vario SCR de plus forte puissance, le nouveau 300 Vario SCR offre dans toutes les conditions des performances hors pair. Premier tracteur de sa catégorie à faire appel au système de dépollution SCR, ce tracteur saura vous faire profiter au quotidien de sa sobriété et de son avance technologique.
- 03 44 23 48 48
Pour toutes vos applications bénéficier d’une rentabilité supérieure avec un seul tracteur est maintenant possible.
GRAND ANGLE
Les enjeux de saison
Fourrage
EMBALLÉ, C’EST PESÉ !
ge.
Fourra
e.
Exigenc
Enrubannage : des ambitions qui atteignent des sommets
© Lely
En élevage laitier, les compléments alimentaires représentent l’une des principales charges opérationnelles. L’optimisation permanente de la production fourragère est donc un objectif majeur. Dans la plupart des systèmes ruminants, le fourrage sert de base à la ration et est constitué principalement de maïs. Ensilé, ce dernier a fait ses preuves tant sur le plan énergétique qu’en termes de conservation. Néanmoins, depuis plusieurs années, l’herbe gagne à nouveau du terrain, les techniques et les mœurs évoluant. Regardons si elle est plus verte dans la prairie voisine… Dossier réalisé par Thibaut Guillet
26
Terre-net Magazine I Avril 2012
Coût et débit de chantier. Enrubannage.
Facteurs c
lés de suc
cès.
Les enjeux de saison
© Terre-net Média
GRAND ANGLE
Fourrage
VEILLER À LA RÉCOLTE Avec deux années successives de sécheresse, les stocks fourragers ont été fortement ébranlés. Fort heureusement, la récolte de maïs a redressé la barre. Cependant, le déficit perdure et l’année 2012 ne s’annonce pas sans problèmes ! De quoi réfléchir sur la dépendance des systèmes à un seul type de fourrage ! D’autant plus, qu’en période de sécheresse, les restrictions d’irrigation altèrent fortement la production de maïs. Si le sorgho et les céréales immatures peuvent être utilisés pour combler ce déficit, l’herbe reste l’alimentation privilégiée. Et puisqu’en France, le climat ne permet pas aux animaux de pâturer toute l’année, il faut donc en récolter pour la consommation hivernale du troupeau. D’où l’attention particulière à accorder aux chantiers de fanage, d'ensilage et d'enrubannage, et ensuite à la conservation des balles. La qualité de la ration et les performances zootechniques en dépendent !
L
a récolte de l’herbe est une course contre la montre, en raison de la météo notamment. En jeu : la qualité du fourrage qui sera distribué l’hiver suivant aux animaux. Une remarque particulièrement vraie pour la première coupe, qui fournit une grande partie du rendement. Surtout que, plus l’herbe avance en maturité, plus la qualité intrinsèque du fourrage diminue rapidement. Cherchant le meilleur compromis entre date de récolte et qualités nutritionnelles, l’herbe doit être coupée à 6-8 cm du sol, au plus tard début floraison, afin de ne pas pénaliser les performances des vaches et le rendement des prochaines coupes. Pour l’ensilage comme pour l’enrubannage, la première coupe devra être effectuée début épiaison. A partir de ce stade, une attention particulière doit être apportée au fourrage en fonction de son devenir. La voie sèche exige une plus longue phase de séchage au champ pour obtenir les 75 % de matière sèche (MS) nécessaires à un stockage stable. En revanche, l’enrubannage requiert idéalement
50 % de MS tandis que l’ensilage peut être réalisé entre 15 et 30 % de MS. Pour les voies humides, c’est ici que se joue la qualité de conservation du fourrage.
Enrubanner, c’est maîtriser ses pertes Dès qu’un fourrage est fauché, divers processus vont entraîner des pertes de matière sèche, à différents niveaux de la chaîne de récolte (au champ, puis au stockage), ce pour différentes raisons : - des pertes par processus respiratoires, qui atteignent 1 à 1,5 % de la MS fauchée par jour. Au final, cela représente 3 à 10 % de la MS fauchée. Dans le cas de l'ensilage et surtout de l'enrubannage, les processus respiratoires sont moindres. - des pertes mécaniques. Au cours de la récolte d’un fourrage, des pertes générées par les outils employés et leur utilisation vont se cumuler. D’autant plus pour les plantes légu-
mineuses et lorsque la MS augmente. Soit un pourcentage d’environ 20 % pour le foin sec contre 5 à 7 % pour les voies humides. - des pertes par lessivage. Il s’agit des pertes qu’entraîne la pluie sur un fourrage en cours de séchage associées à celles, indirectes, liées à l’augmentation de sa durée de séchage au champ. Ce sont essentiellement les propriétés énergétiques qui sont impactées. - Des pertes en cours de conservation. Ici, la voie sèche est plus avantageuse car elle s’avère stable tandis que l’ensilage peut subir des pertes de l’ordre de 15 à 25 % sans considérer l’inconsommable. Plus hermétique, la technique de l’enrubannage affiche, quant à elle, de meilleurs résultats avec seulement 3 à 5 % de pertes. Au regard de pertes plus faibles et d’une qualité de conservation supérieure, l’enrubannage tire son épingle du jeu. Son ratio Gmq (en g/j) ou volume de lait produit (en litre) sur quantité de fourrage frais récoltée (en tonne) excède par conséquent celui du foin et de l’ensilage en silo.
Terre-net Média : Terre-net.fr - Elevage-net.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Avril 2012
27
Les enjeux de saison
© Terre-net Média
© Terre-net Média
GRAND ANGLE
Trois techniques de récolte, quatre systèmes de stockage et plusieurs procédés de reprise et de distribution ont été croisés. (MO = main-d'oeuvre) Source : Agroscope.
Facteurs clés de succès Cinq facteurs clés interviennent dans la réussite de l’enrubannage : - la teneur en MS, précédemment abordée. Il faut viser aux alentours de 50 %. Autour de 70 %, les risques de développement de moisissures sont élevés. Cependant, mieux vaut récolter un fourrage humide, mais qui n’a pas reçu la pluie, que d’attendre que le fourrage sèche au risque que des précipitations surviennent. - côté pressage, les balles doivent être les plus régulières possibles pour faciliter l’enrubannage et le stockage. Par conséquent, il faut adapter au préalable la largeur de l’andain à celle de la presse. Les balles doivent être denses pour éviter toute déformation préjudiciable à la qualité de conservation. Il est aussi recommandé de diminuer le nombre de balles, ce qui limite la consommation de plastique et le nombre de manutentions par hectare. A noter : les quantités de MS pressées par balle augmentent en fonction de la teneur en MS du fourrage jusqu’à un pallier de 50 % de MS. Au-delà, les quantités de MS ne changent plus. Le type de chambre de pressage (fixe ou variable) n’a aucune incidence sur la conservation future des balles, mais plutôt sur la puissance nécessaire, la densité obtenue, l’entretien... L’utilisation de couteaux sur les presses hacheuses renforce la densité des balles de 10 à 20 % tout en facilitant le délitage du fourrage lors de la distribution. Cependant, le processus fermentaire n’est pas amélioré. Ce dispositif génère également un surcoût et accroît la puissance nécessaire lors du pressage. - utiliser des films de grande largeur ; ceux de 75 cm en particulier de préférence aux films de 50 cm. Toutes choses égales par ailleurs, l’augmentation de la largeur du film s’accompagne d’une amélioration de l’herméticité, d’un gain de temps lors de l’enrubannage, d’une protection accrue des faces planes qui sont les plus fragiles. Par ailleurs, la consommation de film ne change pas : elle est de 800 g par balle de 1,2 m x 1,2 m pour quatre couches de film. - enrubanner en recouvrant de 50 %. Cela permet de poser les quatre couches de film en deux fois deux couches (la balle fera un tour complet sur elle-même) ou les six couches en trois fois deux couches si la durée de conservation dépasse les quatre mois. Pré-étirer le film d’au moins 60 %. Ne pas enrubanner sous la pluie pour éviter de
28
Terre-net Magazine I Avril 2012
perdre tout l’effet collant du film. Une bobine de film de 750 mm de large et de 1.500 m de long permet d’enrubanner 31 balles de 1,2 m x 1,2 m plus ou moins 1 balle. - le lieu de stockage doit être propre et facile à surveiller. Le stockage à l’abri n’est pas nécessaire sauf intempéries extrêmes (neige). Méthode de stockage : entreposer les balles sur leur face plane, sur un seul niveau si les balles sont très humides. Le film permet d’annoter les balles pour améliorer leur traçabilité et spécifier tout problème. En bref, la réussite de l’enrubannage suppose un travail minutieux, qui peut justifier une légère baisse de production afin d’améliorer sensiblement la valeur des fourrages récoltés et de couvrir, uniquement par l’herbe, des besoins élevés. Une fois l’automatisation de la machine bien réglée, on obtient un excellent récipient pour l’ensilage sans technicité particulière.
Récolte, stockage, reprise et distribution : un tout ! Au-delà des critères qualitatifs, les aspects économiques doivent être aussi analysés pour apprécier l’enrubannage à sa juste valeur. Beaucoup d’études comparent les différentes techniques de récolte de l’herbe. Cependant, l’une de ces enquêtes s’avère particulièrement intéressante car le raisonnement ne se cantonne pas au simple chantier de récolte mais concerne la chaîne globale d’alimentation fourragère. Elle est consultable dans le Rapport Fat n°627 de la Station fédérale suisse de recherches en économie et technologie agricoles, nommée Agroscope. Certes les chiffres, datant de 2005, sont à actualiser, mais la démarche mérite d’être étudiée. Ainsi, en croisant trois techniques de récolte (ensileuse, remorque autochargeuse, presse), quatre systèmes de stockage (silo tour, silo couloir, silo boudin, enrubannage) et plusieurs procédés de reprise et de distribution (manuel, désileuse, godet, automotrice), près d’une douSources
zaine de cas ont été examinés (cf. graphique ci-dessus). La comparaison est établie sur un volume de 190 m3 d’ensilage d’herbe correspondant à une surface de 14 ha. Cette quantité est prévue pour couvrir les besoins d’environ 45 Ugb durant 165 jours d’affouragement hivernal. La récolte d’herbe est établie à 105 t d’ensilage pour un rendement de 3t/ha à 40 % de MS après préfanage. Et enfin, la ration se base sur 32 % alloué à l’ensilage d’herbe pour les vaches laitières soit un besoin quotidien de 636 kg sur les 165 jours d’affouragement. Notez que pour l’organisation des travaux, 2 Uth sont disponibles sur l’exploitation, les travaux spéciaux ayant été confiés à une entreprise de travaux agricoles ou à des tiers appelés en soutien. Enfin, avant de plonger dans le temps de travail requis par tel ou tel procédé, il est intéressant de constater qu’en fonction du dispositif choisi, l’investissement de départ peut être multiplié par dix, comme entre l’enrubannage et l’ensilage en silo tour métallique. Avec moins d’écart, les coûts annuels de fonctionnement varient selon un rapport 1 (enrubannage rectangulaire distribué manuellement) à 4 (silo-tour métallique et mélangeuse). A l’issue de cette comparaison et en combinant plusieurs procédés, le graphique cidessous permet de constater les différences de temps de travaux en fonction de la combinaison de tel procédé de récolte et de stockage avec tel processus de reprise et distribution. Le graphique parle de lui-même : avec 3,5 h/ha, la presse-enrubanneuse semble économiquement très intéressante. D’autant plus si elle est combinée à une mélangeuse pour la distribution. Dommage que cette comparaison n’intègre pas le système d’enrubannage en continu. Au regard d’autres études réalisées, celui-ci peut se positionner entre le combiné presseenrubanneuse et les deux éléments presse et enrubanneuse en décomposé. Cependant, sa reprise semble un peu moins efficace que dans le cas d’un stockage en balles individuelles. Bien entendu, ces résultats valent pour un cadre défini. Il est conseillé de les appliquer à sa propre exploitation pour en tirer des conclusions valables. Thibaut Guillet
- L’enrubannage, ses avantages et les clefs de la réussite – F.Gaillard, Cemagref. - L’ensilage du champ à l’animal – Colloque sur les plantes fourragères. - Le traitement des fourrages, de la récolte à la vache – Jean Brisson, Craaq. - Rapport Art n° 685 – Agroscope. - L’évolution technologique du matériel de récolte au service de la qualité du fourrage prairial conservé – Kuhn, revue Fourrages. - Récolte et conservation des fourrages – Eric Pottier, Institut de l’élevage. - Rapports Fat n° 627 - Helmut Ammann et Rainer Frick, Agroscope. - Etude du marché de l’enrubannage en France – Dow.
© Krone
Machine de guerre ultime
© Tanco
A l’Agritechnica 2011, Krone s’est démarqué en présentant son combiné de presse à balles rondes-enrubanneuse non-stop Ultima, récompensé d’une médaille d’or. Le constructeur allemand se targue de mettre sur le marché le premier combiné de ce genre et annonce une augmentation du débit de chantier pouvant atteindre 50 %. Son secret : une préchambre permettant de faire tampon sans que la machine s’arrête pendant la transition de la balle de la chambre principale à la table d’enrubannage.
Maline, la pince !
© Lely
Tanco propose, depuis un peu plus d’un an, une pince à balles enrubannées qui retient le film. A noter : Stoll l’a rejoint sur ce créneau depuis l’Agritechnica 2011.
Lely se fixe
© Beaudoin
Après la Welger Rpc 445 Tornado à chambre variable, Lely lancera cette année, en présérie, la Welger Rpc 245 Tornado à chambre fixe. Le concept : une base de RP 245 Profi combinée à un système d’enrubannage compact, le tout tenant dans 5,7 m de long.
En continu, c’est bien aussi Avec près d’un millier de machines sur notre territoire, l’enrubannage en continu peine à se démocratiser malgré de nombreux avantages (débit de chantier important, économie de film). Peut-être en raison de l’opération de reprise ? A ce jour, la marque Beaudoin, distribuée par Cgao, semble la mieux implantée ; mais on peut aussi citer Elho.
Avril 2012
29
Les enjeux de saison
Etude
GRAND ANGLE
© Terre-net Média
Peu de différences dans la qualité des films étirables.
Pas de quoi en faire un film !
U
ne étude a comparé quinze films d’enrubannage afin d’étudier leurs propriétés pour la conservation de l’ensilage en balles. L’essai a porté sur la qualité des films (sur le plan physique et mécanique, comme leur résistance à l’usure), sur leurs propriétés d’échauffement, sur la qualité de fermentation qu’ils assurent et sur l’intégration des différentes couleurs dans le paysage lorsque les balles sont stockées à l’extérieur. Tous les films étirables analysés étaient conformes aux exigences de la norme concernant les principales propriétés mécaniques et physiques (tension, résistance à la traction et élongation au point de rupture, résistance à l’impact, adhésivité et perméabilité aux gaz). Excepté ceux de couleur vert clair, tous les films résistent très bien à l’usure.
Des films sombres s’intègrent mieux dans le paysage Les films noirs et de couleur sombre s’échauffent nettement plus vite au soleil que ceux de couleur blanche et vert clair, ce qui augmente temporairement leur perméabilité aux gaz. Cependant cet inconvénient ne semble avoir cependant aucune incidence sur la qualité de fermen-
30
Terre-net Magazine I Avril 2012
tation. Comme le confirme une enquête, les films plastiques de couleur sombre s’intègrent nettement mieux dans le paysage que les films blancs. C’est pourquoi, il est recommandé d’utiliser de préférence des films étirables de couleur sombre pour le stockage des balles d’ensilage à l’extérieur. D’autant que la qualité de ce type de films est équivalente à celle des films d’enrubannage blancs. Les films plastiques noirs, qui ne sont pratiquement plus utilisés, restent néanmoins ceux qui affichent les meilleurs résultats qualitatifs (très bonne résistance, stabilité aux rayons ultraviolets et adhésivité). Par ailleurs, ils ne contiennent aucun colorant pigmentaire nocif pour l’environnement. Pour ne pas altérer la qualité de l’ensilage, après avoir choisi des films de nature et de couleur appropriées, il est important de stocker les balles sur un site adapté.
A noter : - A l'état neuf, les films testés répondent aux exigences au niveau des propriétés mécaniques et physiques. - Faibles différences entre les films à l'état neuf. - Stabilité aux rayons UV : bonne à très bonne. - Films de couleurs foncée et noire : réchauffement des films, perméabilité élevée aux gaz, décoloration brune du fourrage sous le film.
- Intégration dans le paysage : les films de couleur vert foncé sont les mieux acceptés.
Conclusion : Pour les balles rondes et rectangulaires, il est très rare que les films d’enrubannage soient responsables des défauts de qualité de l’ensilage (moisissures et pourritures notamment). Principaux facteurs influençant la maturation du fourrage : un préfanage insuffisant, une contamination avant l'enrubannage, une faible densité de pressage, un mauvais stockage des balles ou des films endommagés.
Recommandations : - Films étirables peu résistants aux rayons UV : uniquement pour l’ensilage d'été avec un stockage protégé des balles. - Pour une longue durée de stockage (plus de cinq mois) : enrubannage de six couches. - Stocker les balles sur un site protégé si possible (sous un appentis ou une bâche). - Eviter l'endommagement des films après l’enrubannage. - Stockage sur des sites exposés : films de couleur foncée ou avec filet de camouflage. Source : étude réalisée par Rainer Frick et publiée dans le Rapport Fat n°615.
J’ai choisi la gamme 4 cylindres la plus puissante et polyvalente du marché
• 3 transmissions • 4 débits hydrauliques de 73L/min à 160 L/min • Jusqu’à 8 distributeurs hydrauliques • Bâti-chargeur et relevage avant en option
• Suspension de cabine disponible • 9 coloris au choix • Pont avant à suspension hydraulique • Guidage et autoguidage
Valtra Série N : de 88 à 171 chevaux en version HiTech, Versu et Direct Valtra est une marque déposée d’Agco Corp.
www.valtra.fr
Les enjeux de saison
R é g l e m e n t at i o n
GRAND ANGLE
© Stoll
Le taux de souillure des bâches ne doit pas être négligé, car plus le plastique sera souillé plus les coûts de transport et de traitement seront élevés.
Recyclage des films d’enrubannage : les conseils de l’Ademe
il est nécessaire de fixer correctement la bâche car le vent risque de la déchirer et d’emporter des lambeaux dans les arbres, haies, clôtures, cours d’eau…, ce qui serait néfaste à la qualité du paysage.
L
Comment les stocker ?
a matière employée pour le film d’enrubannage est le polyéthylène basse densité, auquel sont ajoutés quelques additifs destinés à accroître son étirabilité. Pour l’ensilage, il s’agit simplement d’une bâche plastique. Cette bâche ou couverture de silo est environ six fois plus épaisse que le film d’enrubannage (>120 μm contre 25 μm). Elle est également constituée de polyéthylène basse densité.
Quels effets sur l’environnement ? « 1 kg de polyéthylène équivaut à 1 kg de fioul. Brûler 1 t de plastique produit 4 g de dioxine. Comme pour les sacs d’engrais, ce type de plastique ne représente pas vraiment un danger pour l’environnement, donc pour la santé. Cependant, il est interdit de les abandonner, de les enfouir ou de les brûler. Pour l’ensilage,
32
Terre-net Magazine I Avril 2012
Les bâches doivent être les plus propres possibles (sans terre, ni fourrage) : coefficient de souillure de 1,25 pour l’ensilage contre 1,2 pour l’enrubannage selon l’Ademe. Puis, elles peuvent être séchées, pliées ou roulées afin de limiter l’encombrement. Elles seront alors stockées à l’abri des intempéries et du soleil pour préserver leurs caractéristiques. Un tri par catégorie peut être intéressant.
Quelles possibilités d’élimination et de valorisation ? Le taux de souillure ne doit pas être négligé, car plus le plastique sera souillé plus les coûts de transport et de traitement seront élevés. Les usines de traitement sont identiques à celles recyclant les sacs d’engrais. Même si le développement
de filières nationales se fait attendre, les réglementations et les normes évoluent. Le traitement permet essentiellement la valorisation de matière pour la fabrication de sacs poubelles. La valorisation énergétique est peu pratiquée : grandes structures seraient nécessaires pour broyer, approvisionner les fours de façon homogène, filtrer les fumées. Ces installations doivent être aux normes, agréées… Estimation du gisement des films agricoles usagés (Fpau): 52.500 t/an dont 48.600 t seraient recyclées ; soit, compte tenu des coefficients de souillure, un tonnage supérieur à 73.000 t. Les films d’enrubannage et d’ensilage constituent un gisement de 8.500 t et de 20.000 t respectivement.
Réglementation en vigueur Catégorie : déchets industriels banals. Loi du 15/07/75 : interdiction de dépôt sauvage, de brûlage à l’air libre, d’enfouissement. Source : Ademe.
Vous souhaitez annoncer ici, appelez le 03 44 06 84 82
Terre-net MĂŠdia : Terre-net.fr - Elevage-net.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Avril 2012
33
s Printemps
Les bonnes affaires en direct de www.terre-net-occasions.fr
CASE IH CS 150
RENAULT ARES 816 RZ
TECNOMA LASER 1500
DF AGROTRON 135MK3
2003 - 150 cv - 6500h 30 000 € HT - COSTE M. Fabien Coste 06.76.73.56.13
2005 - 160 cv - 4836 h 36000 € HT - RUAUX M. J.M. Brassy 06.88.20.81.11
1997 - 1500 l - 28 m 24 000 € HT - BERNARDI M. Yohan Henrion 06.85.54.55.07
2001 - 135 cv - 4850 h 36 000 € HT - MARECHALLE M. Luc Marechalle 03.23.23.42.75
KVERNELAND DAS 32
CASE IH MX110
DF AGROPLUS 85
AMAZONE
1998 10 000 € HT - AGRITEK M. Sébastien Mansard 06.17.72.40.22
2000 - 110 cv - 5000 h 24 500 € HT - RAULT M. Régis Pigeon 06.12.70.13.45
2002 85 cv - 6800 h LE ROUX M. Laurent LE ROUX 02.96.25.02.63
1997 - 4 m - 32 rgs 15 500 € HT - METHIVIER M. Frédéric Berthelot 02.38.35.20.90
JOHN DEERE 7530
MF 6290 DYNASHIFT
MF 8150
JD 9640 WTS
2007 - 180 cv - 3220 h 67000 € HT - GAUTIER M. Maurice GAUTIER 02.40.57.64.00
1999 - 135 cv - 5600 h 29 000 € HT - SICA ARTOIS M. Christian Delplanque 03.21.03.99.00
1997 - 185 cv - 3377 h 32 000 € HT - BOMBAIL M. Max BOMBAIL 05.61.67.41.41
2004 - 2454 h m 69 000 € HT - GAUVAIN M. Jacques Couturier 03.80.95.47.02
JOHN DEERE 6910
DF AGROTRON 120
BERTHOUD BOXER 3000
MF 5460 DX
2001 - 135 cv - 7300 h 29 000 € HT - Patoux Equi Agri M. JL WALLE 03.21.26.08.55
1999 - 120 cv - 6350 h 24 000 € HT - Malecot-Poirier M. Stéphane PAIN 03.86.26.87.79
2001 - 3000 h - 30 m 4467 h 36 000 € HT - Francotcheque agricole
2010 - 110 cv 50 000 € HT - Mossbach
M. Thierry Delhomme +420602404252
M. Dominique Mossbach 03.25.27.04.32
Vous souhaitez annoncer ici, appelez le 03 44 06 84 82
VOLVO L 30 B
DYNAPAC CC222 HF
YANMAR VIO25
BENFORD PS 6000
HYUNDAI R110-7
Prix HT : 22 000 €
Prix HT : 38 000 €
Prix HT : 27 000 €
Prix HT : 7 300 €
Prix HT : 39 900 €
2005 - 6000 h
HYUNDAI R55W-7
2007 - 1900 h
2011 - 240 h
1996
2007 - 1500 h
2008 - 2500 h
1991 - 4600 h
CASE 688CK
CATERPILLAR 315BL
LIEBHERR A902 1990 - 9000 h
LOUAULT PORTE ENGINS 2001
Prix HT : 38 000 €
Prix HT : 11 000 €
Prix HT : 25 500 €
Prix HT : 11 000 €
Prix HT : 19 800 €
MANITOU 633LS TURBO 2001 - 5400 h
MANITOU MLT 523 2002 - 4800 h
2004 - 5700 h
2000 - 900 h
Prix HT : 26 000 €
Prix HT : 19 900 €
Prix HT : 24 500 €
Prix HT : 23 000 €
2000
JCB 535-140
JCB 1CX
CATERPILLAR 428 1993
Prix HT : 11 000 €
www.sodineg.com
Route de la Fère - RN 44 02100 NEUVILLE ST AMAND 06 84 76 27 28 - Fax: 03 23 68 33 80 sebastien.sodineg@orange.fr
Terre-net N O U V E L L E G É N É R AT I O N
Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net •Le plus grand parc occasions et pièces •Une utilisation simple et rapide •L’annuaire complet des concessionnaires et des ETA
www.terre-net-occasions.fr
e l l e v ou ce n a L n e r é f ré
35
www.ravillon.com
Ludovic SAINT-JUVIN 7, rue du Général de Gaulle 51 130 VERT TOULON Tel: +33 (0)3 26 52 08 54 l.saint-juvin@ravillon.com
Fendt 5270C 2008 - 270 ch 750 heure moteur
2002 - 5.5 m 750 heures batteur
JD 1550CWS
JD CTS9780HM
Case IH PUMA210
Case IH CS120
John Deere 7810
Case IH 2388
Case IH 2388E
2004 - 7.60 m 1080 heures batteur
NH T6080 ELITE 2009 - 158 ch - 863 h
Lamborghini 95 2006 - 492 h - 95 ch Target
JD STS9880
2004 - 9.20 m 1050 heures batteur
2008 - 213 ch - 2386 h
1999 - 7155 h
N-H TM175
2001 - 6 m 1585 heures batteurs
2003 - Rel AV Prix HT : 44 000 €
2003 - 6.70 m 1400 heures batteur
www.leroux-sas.fr
Gautier
Laurent LE ROUX 14 rue du Moulin 22 600 Saint Caradec Tél: +33 (0)2.96.25.02.63 laurent.leroux@leroux-sas.fr
JD 592 HIFLOW
CELTIS 456RX
John Deere 512
Fiat 566
JD 6210 P+
Prix HT : €
1984 - 11300 h - 55 ch Chargeur Prix HT : €
DF AgroPLUS 85
Vicon 1000/18
AGROTRON 130
2003
Fendt 611 LSA 1990 - 14400 h
2002 - 6800 h - 85 ch Chargeur Prix HT : 20 000 €
36
1997 - 5400 h
2005 - 102 ch - 1600 h Prix HT : 32 000 €
1995 - 1000 l 1995 m - DPM Prix HT : €
2002 - 1200 l 24 m - DPAE Prix HT : 12 300 €
2000 - 7500 h Chargeur Prix HT : €
2003 - 136 ch - 3700 h Prix HT : 37 500 €
Vous souhaitez annoncer ici, appelez le 03 44 06 84 82
STE RUAUX AGRICOLE
www.cheval-sa.com
Jean-Marc BRASY RN 13 - MAROLLES 14 100 LISIEUX Tél: 02 31 48 32 36 ou 06 88 20 81 11 occasion@ruaux-sa.fr
John Deere T660
DF 180.7
2008 - 6.70 m 480 h batteur - 626 h m Broyeur - éparpilleur
2005 - 180 ch - 4832 h Rel AV Prix HT : 38 000 €
JD 6330Premium
XTX200 XTRA
2006 - 115 ch - 4750 h Chargeur Prix HT : 48 500 €
ARES 710RZ
2000 - 145 ch - 6600 h Prix HT : 22 800 €
DF M650PL
2008 - 200 ch - 2900 h Rel AV Prix HT : 54 000 €
ARES 816 RZ
2008 - 2100 h XTX200 XTRA
2005 - 160 ch - 4836 h Rel AV Prix HT : 36 000 €
Same rubin 135
JD 582Premium
2000 135 ch - 5979 h
2007 - 2.2 m Ficelle/filet Prix HT : 19 500 €
Jérôme Goeuriot rue du 150 R.I. 55 300 Chauvoncourt 03 29 89 05 88 - 06 13 13 19 18 jerome-goeuriot@cheval-sa.com
CATROS 5001-2
JOKER CT
Prix HT : 20 000 €
Prix HT : 28 000 €
Claas 3050
Claas 3050 FC
Prix HT : 8 800 €
Prix HT : 3 200 €
1996 - 220 ch - 2650 h m Broyeur Prix HT : 45 000 €
JD 9660 WTS
NH L 625 MCS
John Deere 6820
2008
2006 - 300
2005 - 1434 h m - 316 ch 6.70622 m Prix HT : 105 000 €
Sulky SPI
MF 6260
2002 - 105 ch - 4000 h Prix HT : 25 000 €
Evrard Alpha 4100 2000 - 190 ch - 2850 h 36 m - 4100 l - DPAE Prix HT : 50 000 €
7230 MAGNUM
2001 - 1800 h m 250 ch - 5.4 m Prix HT : 65 000 €
Domintor 108 SL
2004 - 135 ch - 2570 h Prix HT : 45 000 €
RAULT SARL
RAULT
Régis PIGEON
2, ALLEE DU HERON - ZA DES ESTUAIRES
50 220 POILLEY Tél: 02 33 48 43 38 ou 06 12 70 13 45 regis.sarlrault@orange.fr
1999 - 200 ch - 7000 h Rel AV Prix HT : 28 000 €
1997 - 150 ch - 6800 h Rel AV Prix HT : 25 000 €
2006 - 5600 h - 90 ch Chargeur Prix HT : 25 000 €
CELTIS 446RX
CELTIS456RXPLUS
DF Agrofarm 420
MF 6290 DYNA
MF 8120 Dynashift
DF AGROFARM430
Deutz M600DCR
John Deere 6230
NH G170
Renault 656RZ
Prix HT : 30 000 €
Prix HT : 25 000 €
2000 - 135 ch - 6450 h Rel AV Prix HT : 25 000 €
MF 169V
2009 - 2.20 m Ficelle/filet Prix HT : 20 000 €
Case IH CS150
2006 - 28 m - 3600 l DPE Prix HT : 22 000 €
2002 - 300
www.agritek.fr
Sébastien MANSARD Route de Compiègne 60113 Monchy Humières Tél: +33 (0)3 44 42 44 44 mansard.sebastien@mansard.fr
2000 - 29 rangs - 4 m Pneumatique Prix HT : 8 000 €
Rau EXPLORER
2011 - 6 et 4 m
1996 - 145 ch - 6870 h Prix HT : 19 000 €
0PTIMA 320
1995 - 28 m - 3200 l DPAE Prix HT : 19 500 €
2011 - 110 ch - 600 h Chargeur - Rel AV Prix HT : €
MF 5435
2004 - 2000 h - 85 ch
2008 - 100 ch - 3600 h Chargeur Prix HT : €
2009 - 130 ch - 450 h
1999 - 170 ch
2009 - 100 ch - 1400 h Chargeur Prix HT : 40 000 €
2007 - 100 ch - 4500 h Chargeur
2004 - 130 ch
Terre-net Média : Terre-net.fr - Elevage-net.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Avril 2012
37
www.bernardi.fr
Yohan HENRION 36 rue Abélard 02 200 SOISSONS Tél : +33 (0)3 23 59 96 95 y.henrion@bernardi.fr
Case IH 2166
Case IH 2388
NH TX 68 +
Claas QUADRANT
1996 - 2300 h m 6.1 m - Broyeur Prix HT : 55 000 €
2001 - 2444 h m - 7.32 m Broyeur
Quivogne Autoporteur 2003
Prix HT : 8 500 €
1998 - 1500 h m 6.70 m - Broyeur Prix HT : 85 000 €
Case IH 2388
John Deere 2066
N-H CX 840 SL
VARIANT 260
SPRA Coupe 44-60
Evrard Meteor + 4100
Steyr CVT 6170
1998 - 2100 h m - 300 ch 6.10 m - Broyeur Prix HT : 72 000€
2003 - 700/45/22;5 80 x 120
2006 - 2 m - Ficelle/filet Prix HT : 17 000 €
2009 - 125 ch - 1500 l 28 m - 800 h - DPAE 44-60
Case IH PUMA 195 MULTI
John Deere 6830
John Deere 6920
2010 - 195 ch - 530 h Rel AV Prix HT : €
2008 - 140 ch - 3000 h Chargeur Prix HT : 55 000 €
www.fta-dobrovice.cz Thierry DELHOMME Sadová 242 29441 DOBROVICE Tél : +420326398104 reditel@fta-dobrovice.cz
Gilles bati
Gilles bati soc bati soc Ecart: 45 cm Prix HT : 2 000 €
1991 - 45 cm 1700 h depuis rénov Prix HT : 9 000 €
Semoir Amazone
Poclain 2800L
Poclain 1088P4A
Boxer 3000
Berthoud Major
bâti disque + 2 soleils Ecart: 45 cm Prix HT : 2 000 €
2008 - 36 rangs - 4,50 m Cultimix Mécanique Prix HT : 40 000 €
2001 - 163 ch - 30 m 3000 l - 4467 h - DPAE Prix HT : 36 000€
38
1995 - 4000 h m 6.1 m - Broyeur Prix HT : 42 000 €
2003 2800 L Prix HT : 9 000 €
2005 - 30 m - 3200 l DPAE Prix HT : 28 500€ €
Moreau GR4
1991 2200 Hrs Prix HT : 15 000 €
Gilles 6 rangs
1996-2.70 m-45/50 cm 6 rangs - Mécanique Prix HT : 3 000€
2005 - 160 ch - 3500 h Rel AV Prix HT : 50 000 €
2005 - 1190 h m 6.1 m - Broyeur Prix HT : 123 000 €
2005 - 36 m - 4100 l DPAE Prix HT : 38 000 €
2004 - 170 ch - 4000 h Prix HT : 45 000 €
Vous souhaitez annoncer ici, appelez le 03 44 06 84 82
MALECOT POIRIER
www.ets-marechalle.com
Gilles SOUESME - Neuville aux Bois (45) Tél: +33 (0)2 38 91 03 70 comagri@klebermalecot.com Stephane PAIN - Saint Loup (58) www.malecotpoirier.fr Tél: +33 (0)3 86 26 24 49 poiriersas@poiriersa.com
OPTIMA OR33
Top Rider TC3100 2003 - 28 m - 3200 l DPAE
2008 - 6.00 m Pneumatique
Pöttinger Terrasem
DF Agrotron 6-05 S
NH M 135
1998 - 28 m - 3000 l DPAE
2006 - 4.00 m Pneumatique
DF Agrotron M620 2011 - 155 ch - 500 h Rel AV
1998 - 85 ch - 9060 h
1997 - 135 ch - 5710 h
Köckerling Allseeder
Luc MARECHALLE 61 rue de Laon 02 840 COUCY LES EPPES Tél: +33 (0)3 23 23 42 75 luc.marechalle@ets-marechalle.com
Charrue Perrein
Köckerling
Quivogne
EXPRESS 2011 Prix HT : 13 000 €
ALL ROUNDER 2006 - 6M Prix HT : 14 000 €
RSR 400 2004 - 4 - Porté Prix HT : 2 500 €
DF Agrotron K 120 PL
MAC CONNEL
Rau DYNAMIC II
Techmagri
Renault ARES 640 RZ
Ribouleau Meca 2000
DF Agrotron 265
21120 IS SUR TILLE
www.gauvain-agri.com
MASSEY FERG. 5455 + Chargeur
JOHN DEERE 6320 + Chargeur
30 000€ 28 000€
29 500€
2006 - 120 ch - 2965 h
1999 - 150 ch - 5800 h
PA 50 ECO 2006 Prix HT : 13 000 €
1995 - 12 rg - 50 cm 6 m - Mécanique Prix HT : 9 000 €
2002 - 36 m - 3600 l DPAE Prix HT : 22 000 €
2010 - SL30P 3m Prix HT : 16 000 €
MF 6270
2005 - 4500 h Rel AV Prix HT : 55 000 €
2000 - 55266 h Prix HT : 28 000 €
www.bouchaud-sa.fr
Laurent VILLARS Route de Périgueux 87 230 CHALUS Tél: +33 (0) 5 55 78 53 07 laurent.villars@bouchaud-sa.fr
: 03 80 95 47 02
CELTIS 456 PLUS 2008 - 101 ch - 3000 h AdaptChargeur MX 100 Prix HT : 34 000 €
Fendt 712
2000 - 125 ch - 6000 h Rel AV Prix HT : 40 000 €
MF 5425
2007 - 2400 h - 75 ch Prix HT : 30 000 €
2005 4150h Chargeur MX 80
MF 5455 +MXT10 2007 - 100 ch - 4700 h DYNA4 Chargeur Prix HT : 40 000 €
MF 6255
2003 - 4500 h - 95 ch Chargeur MF895 Rel AV Prix HT : 35 000 €
MF 6499
NH T6080
2008 - 155 ch - 2450 h PdF AV - Rel AV 19Eco Prix HT : 56 000 €
JOHN DEERE 6630
2003 6750h Charg. Faucheux+BMS
2006 2700h Pont AV suspendu
JOHN DEERE 2264 HILLMASTER
JOHN DEERE WTS 9560i HM
JOHN DEERE CTS 9780i HM
77 000€
109 000€
50 000€
MF 6455
2003 - 110 ch - 4600 h Prix HT : 33 000 €
2000 1800h Coupe 6,10m + Colza
2005 - 215 ch - 5200 h PdF AV - Rel AV Prix HT : 45000 €
occasions@gauvain.fr
2006 480h Coupe 5,50m
MF 6490
2005 - 170 ch - 3250 h Rel AV Prix HT : 45 000 €
JOHN DEERE 592 PREMIUM
2002 Liage Filet/Ficelle 15 000 bottes
15 000€ 14 000€
KUHN GF 10601 TO
2004 10,60m 10 rotors
9 700€ 8 500€
2005 850h Coupe 6,70m
128 500€
Tracteurs: JD 6310 - 6410 - 6420 6610 - 6520 - 6610 - 6620 6900 - 6820 - 6920 NEW HOLL. T6020 - 8360 CLAAS 547ATZ - 620RZ MASSEY FERGUSON 6290 Faucheuses: JOHN DEERE 324 2,60m KUHN FC 250G - FC 283 FC 300G - FC 313F FELLA SM311 TRANS KC
Terre-net Média : Terre-net.fr - Elevage-net.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Avril 2012
39
Frédéric BERTHELOT 975, route de Bellegarde 45460 BRAY en Val Tél : +33 (0)2 38 35 20 90 Fax : +33 (0)2 38 35 20 99 occasion@groupe-methivier.com Case IH 2388
NH CR9060
Evrard Alpha 2500
SPRA Coupe 4650
Vicon RSE EDW
05/2005 -1936 hm - cpe 7.32m+chariot+prolonge
2010 - 280 hr / 372 hm cpe 7.32m varifeed
2001 - 1910 heures, 27/28m - voie fixe 2.30m
04/2005 - 2333 h, 122c -1500l - 24m
2005 - 2300 l - 24/28m DPAE + pesée
Huard 120.5NSH
Kuhn TF702
Kuhn FC313
Tecnoma Galaxy
Jamet VIBROSEM
Varimaster - 5 corps 10 corps neufs
2009 - 1200l, Boitier Quantron S
7 900 € HT
7 000 € HT
2003 - 3.10m 8 disques
Super Galaxy, 2006, 24 m - 3000 l - DPAE
2008 - 24 rangs à socs distribution Accord
Accord OPTIMA
Promodis TPS100
Fiatagri M160DT
John Deere 6820
NH TM175
2000 - 5 rangs traçeurs hydraulique
2000 - 10 000 litres bras de pompage
1996 - 7397 h - Rel AV moteur neuf
2005 - 4610 heures pont AV suspendu
2003 - 6525 h - Rel AV pont super steer
95 000 € HT
12 000 € HT
3 600 € HT
175 000 € HT
9 500 € HT
38 000 € HT
25 000 € HT
69 000 € HT
19 500 € HT
39 000 € HT
4 400 € HT
11 000 € HT
23 000 € HT
www.gilbertmethivier.fr BOMBAIL SA
Max BOMBAIL Route de Toulouse - 09100 PAMIERS Tél : 05 61 67 41 41 - info@bombail.fr ZA Perbost 31800 Labarthe Inard Tél : 05 61 89 02 75
3 RUE HENNELLE 62136 RICHEBOURG
JEAN LUC WALLE Tél : 03.21.26.08.55 - FAX 03.21.26.88.19 - jl.walle@patoux.fr Krone Swadro810 2006 bon état, rideau central manquant Prix HT : 10 000 €
Vicon RS EDW
1998 - 24m - disp bord 3000 l - pesée - DPAE bache HT : 6 000 €
Kongskilde 500TR 2003 - mat de chargement + cyclone Prix HT : 10 000 €
40
Lely Hibiscus 485 2009 état neuf servi une saison Prix HT : 5 700 €
Berthoud MACK1200 1997 - 1200 l - 24 m - GV quadrijet, DP Tronic devers HT : 12 000 €
Taarup BIO
2005 -12000 ballesdepose verticale+bras hydr - Prix HT : 25 000 €
Suire 6100 TR
2006, att piton, 6.10 m Roues renforcées Prix HT : 10 000 €
JOHN DEERE 6610 2001 - 6200 h Boîte semi-powershift
MASSEY FERGUSON 6455 2007 - 1500 h Boîte semi-powershift
NEW HOLLAND TM 150 2001 - 7093 h Boîte semi-powershift
VALTRA T 160 2005 - 4600 h Boîte semi-powershift
GRIMME GZ 1700 DL 2006
KUHN AXERA M 1101 1996 - Capacité : 2500 l
VICON EXTRA 428 2009 Largeur : 2.8 m
JOHN DEERE 592 ROTOFLOW - 2009 Largeur Pick-Up (m) : 2.2 m
BERTHOUD RACER 2004 - Capacité : 2200 l Largeur : 24 m
Rau DYNAMIC1 2003, 28 m GV, 3500 l tim suiv, DPAE, traceur HT : 25 000 €
Rau Vicon 1200L
2007 - 1200 l - 24 m - GV Reduc. de rampe DPAE corr devers 21 000 €
Vous souhaitez annoncer ici, appelez le 03 44 06 84 82
Rendez-vous sur www.terre-net-occasions.fr et saisissez le numéro de l’annonce dans le champ de recherche pour obtenir les coordonnées du vendeur
Prix HT : 85 000 € N°208283
Rendez-vous sur www.terre-net-occasions.fr et saisissez le numéro de l’annonce dans le champ de recherche pour obtenir les coordonnées du vendeur Fendt 820 Prix HT : 80 000 € N° 222339
Fendt 716 TMS Prix HT : 58 000 € N° 221734
John Deere 6920 Prix HT : 46 000 € N° 224661
ssi, Agriculteurs vous au T passez GRATUITEMEN to
dri pho votre annonce Qua sur cette page !!!
nce avec photo sur Inscrivez votre anno sions.fr www.terre-net-occa MF 5455 dinashift Prix HT : 29 000 € N° 225165
John Deere 6520 Prix HT : 28 500 € N° 224456
John Deere 7610 Prix HT : 27 500€ N° 225121
NH TD 80 hitech 2 Prix HT : 25 000€ N° 225353
Prix HT : 24 800 € N° 224291
Case IH Maxxum+ Prix HT : 23 000 € N° 222974
Case IH MX150 Prix HT : 20 000 € N° 220776
Renault ARES 610 RZ
MF 6160 Prix HT : 13 000 € N° 224452
JD 7710 autopower Prix HT : 40 000€ N° 222265
Prix HT : 19 800 € N° 224698
Deutz-Fahr DX92 Prix HT : 8 500 € N° 224740
Demblon TB 170
Prix HT : 10 800 € N° 224757
MF 6140 + chargeur
John Deere 1450 CWS
New Holland TX66
Laverda 3890 Prix HT : 35 000 € N° 224839
Case IH CX 80 A Prix HT : 19 900 € N° 223826
Laverda 3790 hydro Prix HT : 15 000 € N° 224664
New Holland 8055 Prix HT : 12 000 € N° 224259
John Deere 6750 2RM
Renault ARES 610 RZ
Prix HT : 19 000 € N° 225016
Fiatagri F 110 DT Prix HT : 14 500€ N° 224837
Agrisem maxiplow 90
Prix HT : 36 000 € N° 224724
Case WX 95 Prix HT : 32 000 € N° 222388
Jeantil gm180 Prix HT : 23 000 € N° 224679
Renault 651 /2 Prix HT : 10 000 € N° 225017
Deutz-Fahr dx92 Prix HT : 9 200 € N° 224700
Actm porte engin Prix HT : 12 000 € N° 221959
Milmat ZL10A Prix HT : 10 500 € N° 224360
Kuhn PRIMOR 2060
Prix HT : 58 000 € N° 224060
Renault 891 S Prix HT : 7 000 € N° 223072
Case IH 955 xl Prix HT : 6 500 € N° 223071
Amazone KG 402/AD 402
Huard PR 65T 5 SOCS
Huard RLM Prix HT : 3 000 € N° 223882
Agronomic disques + capes
Prix HT : 5 000 € N° 225160
Prix HT : 5 500 € N° 222468
Prix HT : 4 000 € N° 221529
Prix HT : 52 000 € N° 222844
Amazone D 9-30 SUPER
Prix HT : 5 500 € N° 224034
Rau maxem Prix HT : 3 000€ N° 223636
Prix HT : 65 000 € N° 223319
Prix HT : 6 000 € N° 224699
Alliance 650/75R32 Prix HT : 4 100 € N° 224958
Agram Gallignari 2500 SL
Prix HT : 2 000 € N° 224717
Terre-net Média : Terre-net.fr - Elevage-net.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Avril 2012
41
Toutes les balles en pincent pour
ALTEC 12200 Morlhon
tél 05 65 29 95 88
Le spécialiste de l’enrubannage et de la mise en bags Gamme complète d’enrubanneuses pour balles rondes et rectangulaires par 1 ou par 2.
Suite à un enrubannage parfait, la pince professionnelle !
G4010Q
Pince balles rondes RBG Cadis France - 27, rue des Champs - BP 15 - 85190 AIZENAY
Notre gamme complète permet de vous conseiller et de trouver les solutions les mieux adaptées à vos besoins. Nous assurons la mise en route complète, l’assistance technique, et les conseils pour une utilisation optimale de nos machines.
www.cadis-france.com
02 51 94 61 95