Terre-net Magazine n°21

Page 1


Pour vos rendements, voyez plus large. KWS 9361 ® , KRYSALIS ® , KOLEOPS ® , KASSANDRAS ® , KONKRETIS ® , KAUSTRIAS ® • Excellent potentiel de rendement grain • Hybrides rustiques et réguliers • Bonne tenue de tige à la récolte

www.kws.fr KWS Maïs France – 19 B rue du Bois Musquet – 28300 Champhol – Tél : 02 37 20 31 60 – Fax : 02 37 36 10 41

SOPRANO / PuMa Conseil

LA GAMME HYBRIDE MAÏS 1/2 PRÉCOCE DENTÉ PERFORMANTE


SOMMAIRE

[ Performance production ]

20

[ Édito ]

4

La pac, on peut s’en passer Diriger, c’est prévoir et anticiper

Vos challenges techniques : Désherbage du maïs : se remettre en question et durcir la lutte si nécessaire L’émergence d’adventices du maïs, à la fois difficiles et vivaces, doit inciter à remanier les programmes de désherbage trop souvent reconduits d’année en année par habitude.

[ Terre’momètre ] La température du monde agricole : Notoriété des leaders syndicaux agricoles, réseaux sociaux, moral des agriculteurs

8 9

Paroles de lecteurs

10

©Syngenta

[ Syndic’arène ] Le pluralisme des idées : Elections Chambres d’agriculture : parole aux candidats

[ Impact ]

[ Pleins phares ]

12

22

Au coeur du machinisme : Concession agricole : bien loin de la cabane au Canada

24

Au coeur du machinisme : Sima 2013 : innovations à haut débit !

26

Les incontournables du machinisme Brèves, textos, photo-légendes

Votre horizon : Elections Chambres d’agriculture : tribune de la Fnsea/JA

[ Champ planet’terre ]

14

Passe et impasse : La politique foncière, clé de voûte de la modernisation Une politique agricole sans politique foncière, c’est comme une maison sans fondations. L’insécurité foncière et le désengagement de l’Etat frappent les agriculteurs polonais les plus entreprenants. En France, depuis plus de 50 ans, le fermage a été la clé de voûte de la modernisation de l’agriculture française.

[ Grand angle ]

27

Les enjeux de saison : Maladies du blé : quatre stratégies à l’épreuve de la théorie

© Offre et demande agricole

Les maladies ont mis la pression aux céréales en 2012. Un défi qu’ont su relever les producteurs de blé en augmentant l’investissement consacré à la protection de leurs cultures et en adaptant leurs pratiques… La tactique diffère d’un exploitant à l’autre.

16

La valeur ajoutée est à vous : Economies électriques : une deuxième vie pour les calories perdues

[ En avant marge ] Les clés pour vous positionner : Céréales : doublement du transport par voie fluviale après 2020 Filière laitière : l’Allemagne exporte plus de 50 % de sa production

18 19

© Terre-net Média

[ Inflexion ]

[ Terre-net Occasions ]

34 35

Top affaire spécial "best of de l’occasion." La sélection professionnelle agricole

[ Argus ]

42

La cote tracteur : Renault Temis 650 Z

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Décembre 2012

3


EDITORIAUX La rédaction

Les lecteurs

La Pac, on ne peut plus s'en passer

Diriger, c’est prévoir et anticiper

Frédéric Hénin, rédacteur en chef de Terre-net.fr.

ans moins d'un mois, vous saurez si les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-sept sont parvenus à un accord budgétaire en sacrifiant ou non, sur le ban de la crise, la seule vraie politique européenne mutualisée, à savoir la Politique agricole commune (Pac). Autrement dit, si l’Union européenne (UE) se dote de moyens financiers à la hauteur des ambitions affichées qui, elles, font consensus : atténuer la volatilité des marchés pour produire plus et mieux.

Luc Lorin © Terre-net Média

© Terre-net Média

D

Agriculteur à Digny (Eure-et-Loir). 300 ha en polyculture (essentiellement blé, orge et colza).

E

n tant qu’agriculteurs, nous sommes avant tout des chefs d’entreprise. Et comme tout dirigeant, nous devons anticiper. C’est-à-dire prévoir ce qui va arriver et réajuster ainsi nos choix pour éviter d’être pris au piège.

Hors de l’UE, ces questions ne se posent plus. Au Brésil ou en Chine par exemple, ces défis mondiaux justifient de plus en plus l’augmentation des soutiens publics à l’agriculture. L’Europe n’a donc pas de scrupules à avoir à s’inscrire dans cette voie.

A partir du moment où je parviens par exemple à prévoir le développement d’une maladie ou la présence d’insectes, ou encore le risque météo, je peux anticiper dans la conduite de mes productions ou la réalisation de mes travaux. Ceci dans le but de mieux produire, de mieux protéger mes cultures pour optimiser mes rendements.

Par rapport à la conjoncture de 2003, c’est un leurre d’imaginer que des prix des céréales élevés puissent dorénavant être la clé de voûte de la politique agricole des années 2014/2020 et légitimer ainsi un désengagement de l’Union européenne. D’abord parce que les prix ne sont pas sûrs d’être élevés. Ensuite, parce qu’ils ne profitent qu’à une partie des agriculteurs, les céréaliers, et parce qu'ils sèment le doute auprès d’éleveurs parfois tentés de se reconvertir. En effet, avec des marges tendues, ils voient leurs revenus décrocher et les inégalités s’accroître.

A la fois par nécessité pour mon travail et par passion, j’utilise beaucoup les outils d'aide à la décision (Oad) : modèles maladies, Oad fertilisation, applications sur smartphone, prévisions des stades, etc. Ils me permettent de mieux produire, d'anticiper et de réagir plus rapidement pour agir dans mes parcelles. Comme cela me passionne, j’ai même développé moi-même plusieurs outils de prévision. En complément, grâce aux prévisions météo, je peux bien sûr anticiper et optimiser mes interventions, et donc produire mieux.

Pour la France, c’est en fait l’avenir de nos territoires qui se joue à Bruxelles. L’excédent commercial de plus de 10 milliards d’euros par an stagne. Il masque la perte d’emplois et de parts de marchés dans de nombreuses filières, à laquelle s’ajoutent des déficits abyssaux : viandes, protéagineux, fruits, légumes, fleurs et tabac. Or, d’un point de vue agronomique, rien n’explique cette situation car en France, tout pousse ou presque ! Faute de compétitivité, trop de denrées agricoles, produites et/ou transformées chez nos voisins européens, pèsent fortement sur la balance commerciale française.

En sachant quel est le temps à l'autre bout du monde, je m’adapte plus facilement à d'éventuelles variations de production pour mieux vendre. J’ai même conçu un outil pour estimer les rendements des cultures dans certains pays. Voir la météo sur l’Amérique du Sud m’indique si les semis de maïs se feront dans de bonnes conditions ou pas. Les aléas climatiques et les estimations de production dans le monde, en Australie ou en Ukraine par exemple, peuvent augurer de la hausse ou de la baisse des cours agricoles sur les marchés. Les connaître me permet d’anticiper une vente ou au contraire de faire de la rétention pour avoir de meilleurs prix.

Avec une Pac faible, dissuasive pour produire, les défauts d’approvisionnement pourraient être la première raison invoquée par les entreprises agroalimentaires pour se délocaliser ! Les industriels ont donc eux aussi besoin d’une Pac forte. Le pacte de compétitivité du gouvernement pour baisser les charges ne suffira pas pour retrouver des marges à l'export.

Est-ce que ça marche toujours ? Non. Météo et Oad reposent sur des modèles et peuvent donc se tromper une à deux fois sur dix. Mais dans huit à neuf cas sur dix, je suis gagnant car j'ai pu anticiper un problème sur mes cultures ou une évolution du marché.

Pour réagir :

n'hésitez pas à nous contacter par mail à redaction@terre-net.fr

Articles, entreprises de conseil, données Usda, discussions avec d’autres producteurs ou avec des spécialistes et des conseillers, etc : pour conforter ma stratégie, je vais chercher plein d’informations, que je compile, et je confronte mes idées avec celles d’autres personnes. Comme tous les agriculteurs, je prends ensuite mes décisions de chef d’entreprise.

Terre-net Média L'agriculture d'aujourd'hui

Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22.432.600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr L'agriculture d'aujourd'hui

Terre-net Média

Jean-Marie SAVALLE, Directeur de la publication. Gérard JULIEN, Directeur Général NGPA, Directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, Directeur des rédactions. Xavier DUFAY, Directeur technique. REDACTION – redaction@terre-net.fr Rédacteur en chef : Pierre BOITEAU. Adjoints : Frédéric HENIN, Pierre CRIADO. Politique agricole, économie, gestion, société : Frédéric HENIN, chef de rubrique, Arnaud CARPON. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE. Machinisme, agroéquipements : Pierre CRIADO, chef de rubrique, Matthieu FREULON. Cours & Marchés, analyses prospectives : Frédéric HENIN. Interactivité, forums et newsletters : Céline CLEMENT, Olivia HERMITTE , Jamel LARBI. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT.

4

PUBLICITÉ – regieagricole@terre-net.fr Direction commerciale : Christophe CASANOVA - Guillaume MORO. Chefs de publicité : Jonathan HAVART, Laurent LEBEUR, Benjamin LESOBRE, Damien ROY. PETITES ANNONCES – annonces@terre-net.fr Direction commerciale : Denis BOST. Chargés d’affaires : Julien TOUS, Julien STROZYK, Lucia BEDOYA ROMERO, Damien ROY. Marketing : Benoît EGON BASES DE DONNÉES & MARKETING DIRECT – infohyltel@hyltel.fr Hyltel Groupe ISAGRI Direction : Jean-Marie LAVIGNE. Direction commerciale : Christophe SEMONT. Chargés d’affaires : Pauline CURMER, Marine LOUVEL, Solène DOMEON, Yoan RANSINANGUE, Damien ROY. Responsable de la base : Grégory JAMAIN. Gestion technique base : Anthony RENAULT, Marc LE SCOEZEC, Hakim SIAD, Alexandra TIGEOT, Thibaut LOSFELD, Céline LECOMTE. INFOGRAPHIE, FABRICATION – Infographie@terre-net.fr Direction artistique : Nicolas LEFRANC. Responsable Maquettiste : Magali BOSSARD. Studio Création : Mathilde GRIFFOIN, Julien KLEBER, Gaëlle MAQUAIRE, Cédric FINSAC. Développement : Clément BILLORE, Arnaud BETTEMBOT. Responsable fabrication : Vincent TROPAMER.

Terre-net Magazine I Décembre 2012

ÉDITION – edition@terre-net.fr Olivia HERMITTE, Caroline LELEU, Jamel LARBI, Hakim BETRAOUI. ABONNEMENT-SYNDICATION – abonnement@terre-net.fr Direction commerciale : Laurent GARREZ. Marketing marché : Amandine BANNERY. Chargées des abonnements : Angélique LEFEVRE, Elodie NALBO-CARON. Services aux abonnés : Nadine GIREL-BURGUET, Lysiane ANDRIEU, Victoria DUARTE. SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER Directeur administratif & financier : Jean-Marc STAUFFER. Chef Comptable : Nicole DROZ. Juriste : Nathalie GOUVERNET. Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI «Le Moulin» 62620 RUITZ N°21 - Décembre 2012. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. N° enregistrement à la Commission paritaire des publications et agences de presse : 0313 T 90765. Crédits photos de la couverture : Fotolia, Terre-net Média.

Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Encarts : ce numéro comprend cinq encarts sélectifs ( Agriwatt, Cer, Cimme, Sima (26 versions), LA RECOLTE ) déposés sur la 4ème de couverture.

Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux

Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée


Crédit photo : Christian Watier - Studio Collet -

CE A C I F F E UTES O T R SU CHES U O S LES

AVEC ChErokEE, SUPPrIMEZ LE rISQUE SEPTorIoSE D’UN SIMPLE GESTE. Cherokee® est la solution prête à l’emploi qui associe deux triazoles au chlorothalonil pour une lutte efficace contre toutes les souches de septoriose.

Syngenta Agro S.A.S. 1 avenue des Prés - CS 10537 - 78286 Guyancourt Cedex. Tél. : 01 39 42 20 00 - Fax : 01 39 42 20 10. Capital social : 22 543 902,80 euros - SIREN 433 886 934 RCS Versailles - 433 886 934 RSAC Versailles - Identification TVA FR 63 433 886 934. Agrément IF01749 : distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels.

CHEROKEE ® - AMM 2110177 - Composition : 375 g/l chlorothalonil* + 50 g/l cyproconazole* + 62,5 g/l propiconazole* - Xn Nocif, N Dangereux pour l’environnement - R20 Nocif par inhalation. R36 Irritant pour les yeux. R37 Irritant pour les voies respiratoires. R40 Effet cancérogène suspecté - preuves insuffisantes. R43 Peut entraîner une sensibilisation par contact avec la peau. R50/53 Très toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique. Porter des gants, un vêtement de protection et un appareil de protection des yeux et du visage pendant toutes les phases de mélange/chargement et de traitement. S2/13 Conserver hors de la portée des enfants, à l’écart des aliments et boissons y compris ceux pour animaux. S20/21 Ne pas manger, ne pas boire et ne pas fumer pendant l’utilisation. S61 Éviter le rejet dans l’environnement. Consulter les instructions spéciales/la fiche de données de sécurité. Sp1 Ne pas polluer l’eau avec le produit ou son emballage. SPe1 Pour protéger les eaux souterraines, ne pas appliquer la préparation CHEROKEE ou toute autre préparation contenant du chlorothalonil à une dose annuelle supérieure à 750 g/ha dans le cas d’une application unique. SPe1 Pour protéger les eaux souterraines, dans le cas d’applications multiples, ne pas appliquer à une dose annuelle totale supérieure à 1 250 g/ha, sans dépasser 500 g/ha pour une application aux stades BBCH 31-39 et 750 g/ha pour une application à partir du stade BBCH 39. SPe3 Pour protéger les arthropodes non-cibles, respecter une zone non traitée de 5 mètres par rapport à la zone non cultivée adjacente. Spe3 Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 5 mètres par rapport aux points d’eau. ® Marque enregistrée et * substance active d’une société du groupe Syngenta. Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit ou www.syngenta.fr




Votre horizon La température du monde agricole TERRE’MOMETRE

Syndicalisme Un problème de notoriété

A

un mois des élections des Chambres d’agriculture, Xavier Beulin, président de la Fnsea, est le leader syndical agricole le plus connu et le mieux coté : 43 % de bonnes opinions en novembre 2012, contre 38 % l’an dernier à la même période, et un indice de popularité de + 6. Comme en novembre 2011, les responsables des autres syndicats souffrent d’un déficit de notoriété très important. 89 % des exploitants ne connaissent pas le président du Modef, Jean Mouzat, 87 % celui de Jeunes agriculteurs, François Thabuis et 79 % celui de la Coordination rurale, Bernard Lannes. 74 % ne savent pas non plus que Philippe Collin est le porte-parole de la Confédération paysanne.

Avez-vous une bonne ou une mauvaise opinion des personnalités suivantes ? Bonnes opinions

43 %

33 %

Mauvaises opinions

8%

Ne connais pas

24 %

Xavier Beulin (président de la Fnsea)

18 %

74%

Philippe Collin (porte-parole de la CP)

8 % 13 %

79%

Bernard Lannes (président de la CR)

3 % 10 %

87%

François Thabuis (président de JA)

1 % 10 %

89%

Jean Mouzat (président du Modef ) Baromètre agricole Terre-net Bva*

Réseaux sociaux Près de 60 % des agriculteurs sont inscrits !

E

Etes-vous inscrit à un réseau social de type Facebook, Copains d’avant, Twitter…? 70

Non Oui

63 %

59 %

60

50

41 %

40

37 % 30

2011

2012

Les forums de discussion ne sont pas considérés ici comme des réseaux sociaux Baromètre agricole Terre-net Bva*

n un an et demi, le pourcentage d’exploitants agricoles connectés, inscrits sur les réseaux sociaux, a progressé de 29 points et atteint 59 % en octobre 2012 contre 37 % en juin 2011. Avec respectivement 68 et 17 % d’agriculteurs membres, Facebook et Copains d’avant sont les deux réseaux les plus fréquentés (hausse de 33 points pour Facebook). Twitter et Viadeo, plus professionnels, ne sont utilisés que par 3 et 2 % des personnes interrogées. Rien d’étonnant à cela : seuls 4 % des enquêtés ont recours aux réseaux sociaux à des fins uniquement professionnelles ; 63 % des agriculteurs ayant participé au sondage Bva y vont dans le cadre de leur vie privée et 31 % s’y connectent pour des raisons à la fois professionnelles et personnelles. Retrouvez plus d’informations sur ce sondage sur Terre-net.fr.

Le moral des agriculteurs Au plus bas depuis avril 2011

U

n chiffre record depuis le lancement du Baromètre agricole Terre-net Bva en 2010 : 60 % des agriculteurs ne sont pas confiants concernant l’avenir de la situation agricole en France. Est-ce le retour de la gauche à la présidence de la République, la réforme de la Pac ou la flambée des prix des céréales qui expliquent cette perte de confiance ?

Ces dernières semaines, êtes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiant concernant l’avenir de la situation agricole en France ?

60 % 37 % 18 %

Plutôt moins confiant

41 %

Plutôt plus confiant

26 %

37 % 21 %

15 %

Baromètre agricole Terre-net Bva*

* Sondage réalisé du 21 septembre au 11 octobre 2012, par internet, auprès d’un échantillon national de 498 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage) - Source : Scees.

8

Terre-net Magazine I Décembre 2012


Extraits des commentaires d’articles et des discussions entre agriculteurs sur Terre-net.fr et Web-agri.fr « Passionné de strip-till et pourtant loin d’être en Tcs » A propos du Strip-till, Deffma s’exclame : « Je suis très surpris : la plupart des concessionnaires affirment qu'il faut avoir du recul en Tcs et que la technique est complexe. Personnellement, je suis passé du labour au système labour et strip-till et les deux sont loin d'être incompatibles. Au contraire, je ne vois que des avantages au strip-till pour les cultures en lignes et le labour est intéressant pour les céréales dans certains types de sol. Je suis passionné de strip-till et pourtant, je suis loin d'être en Tcs ! »

Confédération Nationale du Crédit Mutuel - 88/90 rue Cardinet 75017 Paris - 05/12

OPINIONS

Paroles de lecteurs

Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.

« Des publicités dans les boîtes aux lettres pour trouver des éleveurs » Dairy : « En Nouvelle-Zélande, l'ambiance laitière semble très différente de chez nous. Pour preuve : ce concurrent du mastodonte Fonterra, qui cherche des producteurs de lait et va même jusqu’à les démarcher ! Un de mes amis, là-bas actuellement, me l’a confirmé. Cette entreprise met des publicités dans les boîtes aux lettres… pour trouver des éleveurs ! Le lait, c'est de l'or blanc en Nouvelle-Zélande. Malheureusement, l'or n'a pas la même couleur chez nous... »

LE CRÉDIT MUTUEL, PARTENAIRE DES AGRICULTEURS.

Source : forum général sur l’élevage de Web-agri.fr.

« Double peine » Réagissant à l’article intitulé "Stéphane Le Foll veut taxer davantage les phytos pour en réduire l'usage", paru sur Terre-net.fr, Pat80150 écrit : « Avec 195 mm de pluie en juillet 2012, pour protéger les cultures contre les maladies, nous avons forcément dû traiter davantage en 2012 qu’en 2011. Nous allons donc être taxés pour une anomalie climatique. Nous sommes coupables de livrer des légumes sains, mais des légumes pourris sont interdits à la vente. Merci de tenir compte des aléas météo avant de nous taxer plus car le surplus de produits phytosanitaires, nous l’avons également payé à nos coopératives. Une double peine. » Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.

« Que les coopératives arrêtent de brader notre viande ! » « Faire des contrats, pas de problème mais à quels prix ?, interroge Mp79 commentant l’article "Les éleveurs en difficulté pour ne pas s’être engagés dans la contractualisation interfilière selon Coop de France", publié sur Terre-net.fr. Que les coopératives montrent l'exemple en augmentant le prix de la viande en même temps que celui de l'aliment. Notre travail a un coût et un prix doit être en face. Le consommateur devra revoir ses priorités. Nos charges augmentent sans arrêt et l'on doit toujours travailler plus pour gagner moins. Alors stop. Que les coopératives arrêtent de brader notre viande ! » Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.

Toutes les discussions sur www.terre-net.fr/forums et www.web-agri.fr/forums

Décembre 2012

9

Fidèle à ses valeurs de solidarité et de proximité, le Crédit Mutuel place ses clients au cœur de ses préoccupations et de ses actions. Partenaire des agriculteurs, il est à votre écoute pour vous conseiller et vous proposer une large gamme de produits et services adaptés à vos besoins et à ceux de votre famille. Financements souples, avances de trésorerie, gestion d’épargne : le Crédit Mutuel s’engage à vos côtés. UNE BANQUE QUI PRIVILÉGIE VOTRE INTÉRÊT, ÇA CHANGE TOUT.


SYNDIC’ARENE

Le pluralisme des idées

Chambres d’agriculture Elections 2013

Parole aux candidats

Confédération paysanne

Bruno Muller

Polyculteur-éleveur, Meuse. 230 ha (dont 200 ha de céréales), production laitière de 200.000 l.

© Bruno Muller

Coordination rurale

Eleveuse de bovins viande, Morbihan. 52 vaches allaitantes et leur suite, 80 ha de Sau. En production biologique depuis 2002.

«J

«L

Dans le même registre, seule la Fdsea dispense des prestations juridiques gratuites dans le département, obligeant ceux désirant en bénéficier à adhérer au syndicat. Cette situation n’est pas normale. La Chambre devrait assurer un service juridique gratuit et indépendant. Par ailleurs, j’apprécie la complémentarité entre les missions d’accompagnement des agriculteurs, opérées par les Cda, et les fonctions de représentation, davantage remplies par les structures régionales. Mais attention, une trop grande régionalisation des moyens et des actions serait regrettable. Je le constate déjà : certains élus régionaux consacrent souvent cinq jours par semaine à leur mandat et se retrouvent déconnectés des attentes des producteurs . Pire, la suppression de l’échelon départemental serait une profonde erreur ! »

La CP souhaite que la Cda réponde réellement aux besoins des agriculteurs en proposant des formations et du conseil abordables financièrement, voire gratuits, et non pas des actions servant son propre fonctionnement. Nous voulons que la Cda reste un organisme de services publics de proximité, qui accompagne les agriculteurs et où les élus puissent défendre une agriculture au service des hommes et non pas une agriculture au service de l'industrie agroalimentaire. L’agriculture paysanne est un projet de société. Nos réunions électorales se déroulent dans des fermes où sont organisées des opérations "portes ouvertes" destinées à un large public, afin d’y débattre des sujets majeurs de l’agriculture bretonne : transmission, accès au foncier, efficacité économique des petites fermes notamment. »

e suis candidat, pour la CR, à un second mandat à la Chambre d’agriculture (Cda) de la Meuse. J’estime que nous devons défendre en priorité les paysans et non les filières agricoles, ce que le syndicalisme majoritaire ne fait pas. Sans agriculteurs, il n’y aura plus de filières ! Au niveau plus local, je milite aussi pour une meilleure qualité des services rendus par la Cda. Le conseil technique qu’elle apporte est bon. Il y a quelques années, j’avais l’impression que celui-ci n’était pas accessible de manière égalitaire sur « Défendre en priorité l’ensemble de la Meuse. Mais les choses s’améliorent. Je pense d’ailles paysans plutôt leurs que les agriculteurs devraient que les filières » toujours privilégier les préconisations de la Cda, par définition neutres et indépendantes, plutôt que celles d’un distributeur qui vend des produits.

10

Véronique Marchesseau

©Confédération paysanne

En janvier 2013, les agriculteurs sont appelés à élire leurs représentants aux Chambres départementales et régionales d’agriculture. Candidats dans leurs départements respectifs, Bruno Muller de la Coordination rurale, Bernard Martin du Modef et Véronique Marchesseau de la Confédération paysanne exposent leurs orientations pour leur Chambre d’agriculture. Tous trois aspirent au changement.

Terre-net Magazine I Décembre 2012

a conjoncture plaide pour que je défende l’agriculture paysanne avec des exploitations à taille humaine. La faillite du groupe Doux et la gestion de l’après quota en production laitière nécessitent de porter, à la Chambre départementale d’agriculture, davantage de représentants de la Confédération paysanne (CP) ; Ceci pour montrer qu’une autre agriculture, plus régulée et « Tête de liste moins intensive, est possible. pour défendre Je veux ainsi promouvoir un modèle agricole porteur d'avenir. Mais, le soutien indé- les exploitations à fectible du Conseil général du Morbihan à taille humaine » l'élevage intensif et la frilosité du Conseil régional, soucieux de faire cohabiter toutes les formes d’agriculture, rendent la tâche difficile. Mon exploitation est deux fois moins importante que la dimension donnée dans le Projet agricole départemental (Pad). Et pourtant nous vivons correctement.


CEO On ne peut pas prédire son avenir... Mais on peut le gérer.

Trois avis par mois

Tous les syndicats sont sollicités, à tour de rôle, afin de garantir le pluralisme. Dans le cadre des élections des Chambres d'agriculture de 2013, Terre-net organise un t'chat avec chaque syndicat. Posez-leur vos questions sur

www.terre-net.fr/mag/21elections

Modef © Bernard Martin

Bernard Martin

Producteur de grandes cultures, Landes. 100 ha : maïs semence, amidonnier et pour l’oisellerie, tournesol semence, céréales d’hiver en production biologique, asperges en vente directe.

«J

’espère que les orientations de la Chambre d’agriculture vont changer rapidement car je m’aperçois qu’il y a une agriculture à deux vitesses. D’un côté, il y a la politique des élus en place qui prônent un modèle productiviste. Dans le domaine du foncier entre autres, ces élus, qui sont aussi à la tête de la Cdoa et de la Safer, favorisent souvent l’agrandissement d’exploitations déjà conséquentes quand ils ne se servent pas eux-mêmes en priorité lorsque des terres se libèrent. En matière d’installation également, le copinage avantage ceux qui les soutiennent. De l’autre, il y a des agriculteurs qui cherchent des modes de production alternatifs. Ces derniers ne sont pas assez épaulés. A titre d’exemple, un seul technicien sur douze assure le conseil en production biologique, les autres travaillant souvent dans plusieurs pôles de développement. C’est totalement insuffisant par rapport à « Lutter contre une la demande des producteurs.

agriculture à deux vitesses »

La Chambre d’agriculture doit aussi encourager davantage les expérimentations sur les Tcs ou l’autonomie en protéines. Elle devrait même avoir un rôle centralisateur vis-à-vis de la recherche sur les techniques de production. Au lieu de cela, les responsables se mettent des œillères dès qu’on parle de cultures moins gourmandes en intrants. Cette tendance d’une agriculture à deux vitesses risque de s’accélérer avec la régionalisation enclenchée. Il est fort possible qu’il s’agisse de la dernière élection dans les Landes. Or, les Chambres d’agriculture doivent conserver une identité départementale forte pour faire valoir les nombreuses spécificités locales que compte la région Aquitaine. » Propos recueillis par Arnaud Carpon et Frédéric Hénin Décembre 2012

11

Mon revenu varie, Mes échéances aussi Investissez en toute sérénité. Inventé par Massey Ferguson Finance, AGRICÉO est un nouveau moyen de financement particulièrement souple et économique : Vous ajustez vos remboursements en fonction de vos revenus Vous optimisez vos frais financiers et le coût de votre crédit Vous changez le montant de vos loyers sur simple demande

vous ous avez un projet et vous souhaitez en savoir plus sur aGricéo ricéo ? contactez ontactez dès à présent votre concessionnaire Massey Ferguson.

AGRICÉO est exclusivement réservé aux exploitants agricoles. L’option AGRICÉO n’est valable qu’avec un financement en Crédit-Bail et ne concerne que les tracteurs Massey Ferguson neufs. Premier loyer sous forme de reprise ou d’apport de 20 % du prix de vente minimum. Durée maxi du Crédit-Bail 84 mois. Offre soumise à l’acceptation de crédit par Massey Ferguson Finance et valable sur des loyers initiaux linéaires (périodicités acceptées : annuelle, mensuelle ou trimestrielle). Massey Ferguson Finance est une marque de Agco Finance SNC, filiale des groupes AGCO et De Lage Landen, qui est elle-même une filiale à 100 % de Rabobank : première banque agricole aux Pays-Bas spécialisée dans le financement agricole.


IMPACT

Votre horizon

Chambres d’agriculture Elections 2013

Les tribunes de campagne des cinq syndicats (2ème partie)

Voici le 2ème volet des tribunes syndicales, publiées dans Terre-net Magazine à l’occasion des élections des Chambres d’agriculture. Après la Coordination rurale et le Modef le mois dernier, c’est au tour de la Fnsea (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) et de JA (Jeunes agriculteurs), qui présentent des listes communes, de s’exprimer.

Fnsea/JA

« Pour une agriculture forte et d'avenir » sauront aussi proposer des solutions. Toujours agir pour ne pas subir !

Protéger le foncier agricole

© Fnsea

Nous voulons que l'agriculture, que le président de la République a qualifiée d'atout du redressement productif, redevienne une priorité politique et stratégique pour notre pays. Il faut conforter notre modèle agricole basé sur des exploitations familiales, viables, vivables et transmissibles.

« L’alliance Fnsea/JA jette les bases d'un projet intergénérationnel qui favorisera autant l'installation sur tous les territoires que le revenu des exploitations et que des départs à la retraite dans les meilleures conditions possibles », insistent la Fnsea (ici son président, Xavier Beulin) et JA.

«F

nsea/JA, un syndicalisme de solutions. Ce slogan de campagne marque l'état d'esprit avec lequel le syndicalisme majoritaire lance de nouveau ses forces communes dans la bataille des élections des Chambres d’agriculture. L’alliance Fnsea/JA jette les bases d'un projet intergénérationnel qui favorisera autant l'installation sur tous les territoires que le revenu des exploitations et que des départs à la retraite dans les meilleures conditions possibles. Notre projet fédère toutes les agricultures. Notre avenir ne repose pas sur un modèle économique unique, mais sur une pluralité de marchés divers, segmentés et complémentaires : conventionnel, bio, appellations ou indications géographiques, proximité, transformation et filières longues, biomasse…. Cette diversité est notre richesse ! Pour la préserver, Fnsea et JA sauront se mobiliser comme par le passé à travers des actions syndicales d’envergure. Ils

12

Terre-net Magazine I Décembre 2012

Retrouvez toutes les tribunes de campagne des syndicats agricoles et toute l’actualité relative aux élections des Chambres d’agriculture 2013

sur www.terre-net.fr ne tiennent aucun compte de la réalité quotidienne de nos exploitations ! Il en va de la compétitivité de nos entreprises.

Améliorer le revenu par les prix

Concernant notre revenu, le duo Fnsea/ Le renouvellement des générations en agri- JA a obtenu la signature des accords du culture est la garantie du maintien du poten- 3 mai 2011, en mettant autour de la table tous les acteurs de la chaîne alimentaire. tiel productif de la France. Mais, il ne se fera Nous devons rester mobilisés pour que ces pas sans protection du foncier agricole. ll faut accords soient appliqués en finir avec l'artificialisation « Notre projet et que la grande distribution des terres cultivées. Le chef fédère toutes les répercute la hausse de nos de l'Etat s'y est engagé. Nous coûts de production sur le poursuivrons nos actions pour agricultures. » prix de vente des produits qu’il tienne ses promesses. consommés. Donnons plus de poids et de réels moyens pour agir aux Commissions départementales de la consommation de l’espace agricole (Cdcea), où siègent Fnsea et JA. Elles doivent pouvoir rendre des avis conformes et non plus des avis consultatifs que les autres acteurs s’empressent alors d’ignorer ! La taxe sur le changement de destination des terres agricoles doit également être plus dissuasive.

Concilier performances économiques et écologiques Sur le plan environnemental, nous continuerons de peser dans les débats en faveur d'une politique qui concilie les performances économiques et les performances écologiques de nos exploitations. Nous réclamons un cadre stable et ambitieux pour le développement des énergies renouvelables. Ne l’oublions pas, nous sommes les premiers protecteurs de l’environnement. Adaptation, modernisation, investissement… Autrement dit, la performance de nos exploitations doit être soutenue. Le tout sans trop de paperasserie, ni de contrôles tatillons, qui

La Fnsea et JA n’accepteront jamais que les producteurs soient la variable d'ajustement des prix alimentaires. Une juste et légitime part de valeur ajoutée doit leur être restituée. Au droit de la concurrence d’évoluer pour permettre aux organisations de producteurs de peser sur la construction des prix, levier essentiel de notre revenu, sans craindre les foudres de l'autorité de la concurrence ! L'Etat doit sanctionner les pratiques abusives de la grande distribution. Fnsea et JA souhaitent l’élargissement à toutes les filières des prérogatives du mini-paquet lait ou des règlements "fruits et légumes". Le temps de l’hégémonie des cinq centrales d’achat a assez duré ! Afin de garantir notre compétitivité, Fnsea et JA se battront pour conserver les baisses de charges obtenues (3,8 milliards d’euros d'allègements fiscaux et 1,3 milliard d’euros d'exonérations de charges sociales par an) et pour ouvrir le dossier d’une politique sociale européenne. Nous exigeons une évaluation


©Jeunes agriculteurs

« Le renouvellement des générations en agriculture est la garantie du maintien du potentiel productif de la France. Mais, il ne se fera pas sans protection du foncier agricole », selon la Fnsea et JA (sur la photo : François Thabuis, président de JA).

de l’impact social et économique de toute nouvelle réglementation sociale, sanitaire ou environnementale.

Mettre en place des outils de gestion des risques La sécurisation de notre revenu passe également par la mise en œuvre d'outils de gestion des risques. La volatilité des prix, conséquence de l’abandon de certains

mécanismes de régulation par l’Union européenne, a pour corollaire une trop forte variabilité de nos revenus. Sur le plan national, nous revendiquons une amélioration de la fiscalité tant pour financer les stocks à rotation lente et d’approvisionnement (dont le fourrage) que pour constituer des provisions visant à gérer les risques et à maintenir la valeur ajoutée. Pour rester dans la course, l'agriculture française doit également innover, conquérir de nouveaux marchés, créer de la valeur ajoutée... C’est-à-dire bénéficier d'une politique de recherche, d'innovation, de développement et de formation à la hauteur de ces ambitions.

Préserver les services publics sur tout le territoire Nos actions ne se limitent pas aux enjeux économiques, elles s'étendent aux enjeux sociaux. Il est indispensable que les habitants des zones rurales aient un égal accès aux services publics et de santé, aux transports, au très haut débit... La France a besoin d'une véritable politique d'aménagement du territoire. Il nous faut aussi prolonger notre combat pour la justice sociale. L'accès des conjoints aux droits économiques doit être favorisé. La retraite, revalorisée, doit être calculée sur les 25 meilleures années. Un régime d'indemnités journalières

pour les agriculteurs en cas de maladie ou d'accident privé doit être instauré. Fnsea et JA, ce sont des femmes et des hommes qui s'engagent au quotidien pour vos exploitations, qui se rassemblent dans la solidarité, qui agissent avec pragmatisme et efficacité, qui accompagnent les agriculteurs dans leurs projets, leurs difficultés et dans les changements quels qu’ils soient. Fnsea et JA, un projet intergénérationnel pour une agriculture forte, d'avenir et de solutions. » Rubrique réalisée par Frédéric Hénin

Pour lire le programme de la Fnsea et de JA L’intégralité de la tribune et des propositions de la Fnsea et de JA est disponible dans le dossier "élections Chambres d’agriculture 2013" sur Terre-net.fr.

Les autres syndicats Sont déjà parues dans Terre-net Magazine les tribunes de la Coordination rurale et du Modef (n°20-novembre 2012). A lire le mois prochain (Terre-net Magazine n°22-janvier 2013) : la tribune de la Confédération paysanne.

Professionnels des céréales, suivez sur le web votre série :

Les Experts SDHI !

Et tentez de gagner une tablette tactile ! Rendez-vous sur www.experts-sdhi.com .experts-sdhi.com SDHI : Succinate Déshydrogénase Inhibiteur - Visuel non contractuel - Crédits photos : Getty images Thinkstock - Novembre 2012 - Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : consulter www.agro.basf.fr BASF Agro SAS 21 chemin de la sauvegarde 69134 Ecully Cedex

Chaque semaine, une rencontre avec un expert dans le domaine des fongicides céréales, pour découvrir en vidéo ses programmes, ses attentes, les innovations BASF...


Votre horizon CHAMP PLANET’TERRE

Passe et impasse

La politique foncière, clé de voûte de la modernisation

En Pologne Zenon Michalek et son fils Marcin à Ogorzelice (environ 100 km de Varsovie)

La Pac et le foncier ne sont pas une sinécure

E

n poussant les agriculteurs possédant plus de 500 ha en location à acquérir jusqu’à un tiers des terres qu’ils exploitent, le gouvernement contrarie leurs projets de modernisation et de développement. Craignant de perdre une partie des 250 ha qu’ils louent, Zenon et Marcin Michalek, céréaliers à Ogorzelice, vont prioriser leurs investissements aux dépens de la relance de leur production de porcs. Le gouvernement, qui plaide à Bruxelles pour que les agriculteurs polonais perçoivent des aides équivalentes à celles allouées dans les pays occidentaux, essaie dans le même temps de conforter les exploitations de taille moyenne en facilitant l’achat de terres devenues rares.

14

Terre-net Magazine I Décembre 2012

Les agriculteurs polonais, comme Zenon et son fils Marcin, devront être des chefs d’entreprise compétents, aptes à maîtriser leurs coûts de revient. Ils devront suivre l’évolution des marchés au niveau local et européen. Mais l’Etat l’a-t-il seulement compris ?

© Offre et demande agricole

Une politique agricole sans politique foncière, c’est comme une maison sans fondations. Comme dans de nombreux pays de l’Europe de l’Est, l’insécurité foncière et le désengagement de l’Etat frappent les agriculteurs polonais les plus entreprenants, contraints d’acquérir les terres qu’ils cultivent. En France, depuis plus de 60 ans, avant même la Pac, le statut du fermage a été la clé de voûte de la modernisation de l’agriculture française même si sa rigueur est décriée.

l’ouverture du marché foncier polonais aux étrangers en 2016. Pour les agriculteurs polonais, le décret de 2011 est une nouvelle épée de Damoclès : ceux qui ne peuvent pas racheter 30 % des terres louées pourraient voir très rapidement leur exploitation amputée.

Changement de priorité Depuis la fin du régime communiste, l’Etat polonais loue à des fermiers les terres des anciennes fermes d’Etat de l’époque sovié- Certes, seuls les exploitants qui cultivent plus de 500 ha sont officiellement concernés tique, constituées sur une partie du territoire. par ce décret ; mais à OgorzeJusqu’à l’an dernier, l’aclice, Marcin et Zenon, aujourd’hui Devenir un quisition des parcelles en propriétaires de 90 ha, ont décidé location était possible, pays agricole sans contrainte particumajeur de l’UE. d’anticiper l’évolution de la réglementation foncière. lière. Mais depuis 2011, Pour pérenniser leur outil de proun décret invite les exploitants de plus de duction et sécuriser leur revenu, leur prio500 ha à racheter à l’Etat jusqu’à 30 % des rité est d’acheter une partie des terres qu’ils surfaces qu’ils exploitent. louent (environ 4.500 €/ha, Ndlr). Et non plus, comme l’an passé encore, la construction Nouvelle épée de Damoclès de nouveaux silos et la rénovation de bâtiLa Pologne veut devenir un pays agricole ments pour l’élevage de porcs (un investissement de 2 millions de zlotys, soit 500.000 €). majeur de l’Union européenne. Pour y parLes deux agriculteurs sont donc arrêtés venir, le gouvernement compte céder les dans leur élan de modernisation, faute de terres ainsi libérées aux agriculteurs cultivant fonds propres puisqu’une grande partie des moins de 100 ha ; ceci afin d’améliorer la revenus sert au remboursement des prêts productivité de leurs exploitations avant


En France Politique des structures

© Snfm

Un cadre strict mais nécessaire

L’objectif du contrôle des structures est de conserver une majorité d’exploitations familiales.

«E

n France, la politique des structures est conduite de façon stricte, afin de favoriser l’installation de jeunes agriculteurs et de conserver un tissu rural sur le territoire, explique Agnès Laplanche, juriste à la Snfm, la Section nationale des fermiers et métayers de la Fnsea. Pour que cette politique soit efficace, des outils sont en place : les Commissions départementales d’orientation agricole (Cdoa) et les

Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer). A cela vient s’ajouter le statut du fermage d’ordre public, qui réglemente les relations entre bailleurs et preneurs. Concrètement, le contrôle des structures est opéré par l’administration, qui priorise les demandes concurrentes d’exploiter en fonction du schéma directeur départemental des structures. La priorité est donnée à l’installation, puis à la confortation des petites exploitations et au maintien d’exploitations viables sur le territoire. L’objectif est d’encourager l’installation des jeunes ayant la capacité professionnelle, mais aussi de conserver une majorité d’exploitations dans le schéma de l’entreprise familiale (une à deux unités de travail). De ce fait, des exploitations de dimension relativement homogène se maintiennent sur le territoire limitant le développement de structures de taille industrielle. Les Safer, quant à elles, ont un rôle complémentaire de limitation de la spéculation sur le marché foncier. En effet, on peut assister dans certaines zones, soumises à la pression agricole et urbaine, à des surenchères lors de ventes. L’action de la Safer permet d’une part de réviser un prix de vente anormale-

© Offre et demande agricole

Zenon cède en priorité les céréales à son fils. Pour les autres agriculteurs polonais en revanche, cette volatilité s’est accrue suite à l’essor des biodiesels en Pologne et à l’entrée du pays dans l’UE. Et elle fragilise leur trésorerie.

La Pac, une contrainte de plus En s’installant en 2006, Marcin a réintroduit sur l’exploitation la production porcine en créant un atelier naisseur de 400 truies.

contractés, qui coûtent très cher. Or jusqu’à présent, le montant des fermages laissait des marges de manœuvre pour investir et équiper l’exploitation.

Sensibles à la volatilité des prix En s’installant en 2006, Marcin a réintroduit sur l’exploitation la production porcine, abandonnée en 2004 par son père alors engraisseur. Dorénavant naisseur (400 truies), il nourrit les 7.000 porcelets vendus par an à 90 % avec les céréales et les oléagineux de l’exploitation : Zenon fabrique l’aliment grâce à une nouvelle unité de production entièrement automatisée. Depuis que les deux agriculteurs polonais utilisent des produits phytosanitaires et des engrais, les bons rendements en blé (6,5 t/ha) et en colza (4,5 t/ha) rentabilisent l’élevage porcin : ils le rendent moins dépendant des prix volatils de l’alimentation animale.

« Les marchés à terme et les stratégies de fixation de prix de ventes minimum via des options peuvent limiter la sensibilité de Zenon, de Marcin et des autres céréaliers polonais aux risques de prix, explique Régis Miola, directeur de la filiale polonaise d’Offre et demande agricole (Oda). Toutefois, ces outils proposés par Oda sont encore peu connus et peu employés en Pologne » La Pac est, elle aussi, vécue comme une nouvelle contrainte par les deux agriculteurs. Certes Bruxelles accorde des aides aux producteurs (731 zlotys/ha, soit 180 €/ha environ), mais les oblige aussi à respecter des normes strictes, notamment pour la construction de bâtiments. Les permis de construire et d’exploiter sont très difficiles à obtenir. C’est pourquoi Marcin et Zenon ont décidé de rénover d’anciens bâtiments non utilisés, les procédures administratives étant plus simples. Dans le cadre de la nouvelle Pac de 2014, Marcin et Zenon veulent évidemment toucher le maximum de subventions et d’aides européennes. Selon eux, la prochaine Pac

ment élevé et, d’autre part, de préempter un bien rural mis en vente.

Le fermage, garant des relations contractuelles Le statut du fermage est garant des relations contractuelles entre bailleurs et preneurs : les clauses sont d’ordre public et s’imposent aux parties qui ne peuvent y déroger. La durée du bail (de neuf ans à la carrière de l’exploitant), le prix, le renouvellement, le congé, la résiliation, le droit de préemption par le preneur, etc., sont fixés. Un cadre qui sécurise l’exploitant, car il peut se projeter de façon pérenne sur le bien qu’il loue. Le bailleur, lui, est assuré de recevoir son fermage. Autre garantie : celle que son bien est correctement exploité car, si cela n’est pas le cas, il peut résilier le bail. En dehors des relations contractuelles, grâce au statut du fermage, un exploitant peut diminuer la charge d’acquisition du foncier, investir dans d’autres outils de production et développer ainsi son activité. Les agriculteurs sont maintenus sur le territoire sur le long terme, ce qui réduit l’emprise urbaine sur les terres agricoles. »

Propos recueillis par Frédéric Hénin

devra également favoriser le recours aux outils de régulation (marchés à terme, assurances). Mais surtout, les deux céréaliers polonais espèrent être traités de la même manière que les agriculteurs allemands et français. Et si tel n’est pas le cas, ils préfèrent être livrés à eux-mêmes plutôt que de se voir imposer des normes qui suppriment tout l’intérêt d’être intégrés dans la Pac. En fait, Zenon et Marcin ne se font guère d’illusions sur la capacité de leurs représentants politiques à se battre pour autre chose que pour leurs intérêts propres.

Régis Miola, directeur de la filiale polonaise d’Offre et demande agricole avec Frédéric Hénin

Période soviétique Avant 1989, la Pologne faisait encore partie des pays du bloc soviétique. L’exploitation des Michałek était alors une ferme d’Etat et Zenon en était le directeur. L’exploitation nationale agricole (appelée Pgr) employait 30 ouvriers sur lesquels reposait l’effort de production. La privatisation, initiée en 1989, a duré quatre ans. Zenon devient alors exploitant de terres qui restent la propriété de l’Etat. Ces quatre années de transition d’un système communautaire à une organisation capitaliste ont été compliquées. Mais grâce à la ténacité de Zenon, la ferme a survécu. Depuis 1993, l’agriculteur loue l’essentiel de ses terres à l’Etat.

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Décembre 2012

15


INFLEXION

La valeur ajoutée est à vous

Economies électriques Une deuxième vie pour les calories perdues

Transférer la chaleur du lait vers l’eau permet de réduire sa facture d’électricité, d’abreuver le troupeau avec de l’eau tiède ou d’alimenter le chauffe-eau.

Tank Chauffe eau

Entrée du lait 35° Sortie du lait 17-23°

Abreuvoir

Condensateur à air Récupérateur de chaleur

Sortie eau de boisson 18-22°

Entrée eau 8-12°

Compresseur

Pré-refroidisseur de lait

Récupérateur de chaleur sur tank

Principes de fonctionnement d’un pré-refroidisseur de lait et d’un récupérateur de chaleur sur tank. Néanmoins, les deux systèmes ne peuvent pas cohabiter car, si le lait a été pré-refroidi, il y a moins de calories à récupérer au niveau du tank.

«D

©Aurélien Bourel

INITIATIVE

ans les exploitations laitières, environ 85 % de l’électricité est utilisée par le bloc traite : 45 % par le tank et 35 % par le chauffe-eau, le reste servant à la pompe à vide ou à l’éclairage de la stabulation. Plus l’élevage est petit, plus la part d’énergie consommée par le chauffe-eau est importante », explique Coline Willame, animatrice du programme "éco énergie lait" du Groupement d’intérêt économique (Gie) lait-viande de Bretagne. Une vache laitière consomme près de 500 kWh/an, ce qui représente une quaran-

16

taine d'euros... A multiplier par le nombre d'animaux du troupeau ! Financé par la région, les conseils généraux bretons et l’Ademe, "éco énergie lait" vise à développer l’installation de pré-refroidisseurs de lait et de récupérateurs de chaleur sur les tanks. En effet, la Bretagne ne produit que 8 % de l’électricité qu’elle consomme et son approvisionnement lors des pics de consommation est fragile. A travers ce programme, les éleveurs laitiers bretons bénéficient d’une aide à l’investissement de 40 %.

« Depuis fin 2009, ce soutien financier a permis à 950 élevages de réduire leur facture d’électricité. Au global, 4,8 gigawatts sont économisés chaque année, soit la consommation de 1.500 foyers. Par ailleurs, les tanks fonctionnent aux heures de pointe, le matin et le soir. Les pré-refroidisseurs de lait et les récupérateurs de chaleur diminuent l’appel de puissance de 5 mégawatts et donc le risque de panne de courant généralisée », fait remarquer Coline Willame. 87 % des investissements dans ces équipements économes concernent les pré-refroidisseurs de lait. « Les récupérateurs de chaleur

Aurélien Bourel, installé en Gaec avec ses parents à Bréal-sous-Montfort (Ille-et-Vilaine). « 60 % d'économie sur le tank et le chauffe-eau » Aurélien Bourel élève 75 vaches laitières avec une salle de traite 2x8 postes.

«N

ous avons équipé le tank à lait d’un récupérateur de chaleur il y a un an et demi, après avoir

Terre-net Magazine I Décembre 2012

refait un bâtiment neuf. Notre choix s’est porté sur le système Therma-Stor de Boumatic. Il s’agit d’un ballon de stockage de 500 l qui utilise la chaleur du gaz, contenu dans la double paroi du tank à lait, pour chauffer de l’eau à 50 °C. Ensuite, celle-ci alimente le chauffe-eau, où elle atteint 80 °C. D’après les calculs du Gie lait-viande avant et après l’installation, nous réalisons une économie d’électricité de 60 % à la fois sur le tank et le chauffe-eau. L’investissement était de l’ordre de 3.500 € et nous

avons reçu une aide de la région de 1.000 €. Le Gie estime le retour sur investissement à moins de quatre ans. Nous avions également étudié la possibilité d’installer un pré-refroidisseur de lait, mais cela demandait de gérer beaucoup d’eau tiède et de prévoir une pompe supplémentaire pour abreuver le troupeau. Le Therma-Stor ne nécessite ni entretien, ni surveillance. Nous en sommes satisfaits et si c’était à refaire, nous choisirions le même équipement. »

© Terre-net Média

Eau préchauffée 50°


sur le circuit frigorifique du tank sont encore peu connus. Pour en installer, les éleveurs ont besoin de l’autorisation de leur laiterie, généralement propriétaire du tank. Au début, la législation en cas de panne était floue et les laiteries plutôt réticentes. Mais depuis que nous avons édité un guide juridique pour éclaircir la situation, elles incitent les éleveurs à investir dans des récupérateurs de chaleur, notamment en Ille-et-Vilaine où plus d’une centaine d’exploitations en sont équipées. »

exemple pour abreuver les vaches qui l’apprécient particulièrement en hiver. D’autant que 46 % des éleveurs qui le font constatent une augmentation des quantités d’eau bues par leurs animaux.

Valoriser l’eau tiède

En période de pâturage, l’eau tiède peut servir au nettoyage de la salle de traite ainsi qu’au premier rinçage de la machine à traire. Pour s’affranchir de la question de la valorisation de l’eau, certains éleveurs fonctionnent en circuit fermé : l’eau est refroidie dans une cuve pour être réutilisée à la traite suivante. Robin Vergonjeanne

Il faut alors aménager un bac de grande capacité ou des cuves de stockage qui alimentent par gravité les abreuvoirs à niveau constant.

Autorisation de la laiterie Les récupérateurs de chaleur sur tank

© Gie lait-viande de Bretagne

Les pré-refroidisseurs de lait

© Gie lait-viande de Bretagne

D’après une enquête menée par le Gie laitviande de Bretagne en février 2012, 91 % des éleveurs qui possèdent un pré-refroidisseur de lait en sont satisfaits. La motivation principale est, pour 53 % des producteurs enquêtés, de limiter leur consommation d’énergie dans un souci de préservation de l’environnement. Etonnamment, seuls 39 % souhaitent alléger leur facture d’électricité. Les trois-quarts des participants de l’enquête ont opté pour un pré-refroidisseur tubulaire ; les autres ayant choisi un système à plaques, moins encombrant mais qui nécessite plus d’entretien. Un pré-refroidisseur consomme au moins 1,5 litre d’eau froide par litre de lait. Il est alors primordial de valoriser l’eau qui ressort du système à une température de 18 à 25 °C ; par

- Objectif : réduire le temps de fonctionnement du tank. - Modèles tubulaires ou à plaques. - Economie d’électricité sur le tank : 40 à 50 %. - Prix total (matériel + pose) : 3.500 à 6.000 €. - Aides en Bretagne : 40 % de l’investissement (plafonnées à 2.000 €). - Retour sur investissement : 5 à 6 ans (aides comprises).

- Objectif : apporter de l'eau à 50°C. - Modèles à plaques ou internes au ballon de stockage. - Economie d’électricité sur le chauffe-eau : 70 à 80 %. - Prix total (matériel + pose) : 1.000 à 4.000 €. - Aides en Bretagne : 40 % de l’investissement (plafonnées à 1.200 €). - Retour sur investissement : 4 à 5 ans (aides comprises).


EN AVANT MARGE Les clés pour vous positionner

Céréales

Doublement du transport par voie fluviale après 2020

Les produits agricoles représentent environ 25 % des marchandises transportées par voie d’eau.

D

oubler de nouveau la part du transport de céréales par voie fluviale à l’horizon 2020 est l’objectif que s’est assigné l’accord-cadre d’octobre 2012, passé entre les filières des grains et des engrais d’une part, représentées respectivement par FranceAgriMer et l’Unifa, et les Voies navigables de France (Vnf) d’autre part.

Restreindre les disparités régionales En octobre dernier, les partenaires se sont en effet engagés à mettre en œuvre des stratégies d'entreprise, favorisant le développement du transport fluvial, et à participer au déploiement de cales modernes, industrielles et respectueuses de l’environnement. Dans chacun des bassins de production de céréales du nord de la Seine, cet accord prévoit aussi, selon FranceAgriMer, « une stratégie logistique intermodale basée sur la mutualisation et la massification, sur l’extension du réseau navigable à grand gabarit », mais aussi sur « l’augmentation, la modernisation et le renouvellement des capacités de stockage, initiés par la profession céréalière ».

18

Terre-net Magazine I Décembre 2012

Les produits agricoles représentent environ 25 % des marchandises transportées par voie d’eau. Par rapport à 1995, les volumes acheminés par le mode fluvial ont presque été multipliés par deux en tonne/kilomètre.

nomique. Sur un trajet type de 350 km, faire transiter une tonne de marchandises coûte en moyenne 22 € en train, 21 € en camion, 17 € sur une péniche de petit gabarit, 13 € sur une barge de grand gabarit.

Et pourtant, seuls 12 % du transport de grains et d’engrais en France est assuré via les fleuves et les canaux, avec des disparités régionales importantes : 40 % environ dans le Bassin parisien ou le Nord-Pas-deCalais, mais seulement 10 % en Picardie ou en Champagne-Ardenne. C'est dans ces régions, sous-utilisatrices de ce mode de fret, que se situe l'enjeu majeur de ce protocole, selon Rémi Haquin, président du conseil spécialisé des céréales de FranceAgriMer.

Au-delà des enjeux économiques et industriels, le fret par voies navigables est plus sécurisé et contribue au développement socio-économique de la filière transport et des territoires parcourus. Enfin, les perspectives d’évolution des flux de la filière des grains (céréales, oléo-protéagineux et coproduits) revêtent une importance particulière au regard de projets d’aménagement ou de développement du réseau fluvial telles que la liaison Seine-Escaut avec le canal SeineNord Europe ou la mise au gabarit européen de l’Oise entre Compiègne et Creil.

Nombreux enjeux Les avantages du transport fluvial sont multiples pour améliorer la compétitivité des filières agricoles, notamment à l’exportation, grâce au réseau navigable et à ses liaisons avec les grands ports maritimes. L’acheminement par voie d’eau, sobre en émissions de gaz à effet de serre et en énergie, est également le plus éco-

Frédéric Hénin D'après FranceAgriMer.

Découvrez le travail des brise-glaces qui, en période de grand froid, œuvrent pour que la circulation des bateaux de céréales ne soit pas bloquée trop longtemps sur les fleuves et les canaux sur www.terre-net.fr/mag/21canaux

© Terre-net Média

Faible émetteur de gaz à effet de serre, le transport fluvial présente de nombreux atouts pour accroître la compétitivité des filières agricoles, notamment à l’exportation, grâce au maillage des voies navigables, interconnecté avec les grands ports maritimes.


Filière laitière L’Allemagne exporte plus de 50 % de sa production

© Terre-net Média

La fin des quotas laitiers est une opportunité outreRhin pour renforcer les capacités exportatrices de produits laitiers, tout en maintenant des systèmes de production diversifiés.

Selon l'Institut de l'élevage, la « force de la filière laitière allemande réside encore dans la pluralité de ses modèles de production ».

A

vec un marché domestique à la fois peu rémunérateur, mûr et menacé de déclin en raison d’une population vieillissante, notre voisin d’outre-Rhin redéfinit les axes de croissance de sa filière laitière de "l’après quota" en privilégiant l’exportation de produits à forte valeur ajoutée (fromages essentiellement). Selon l’Institut de l’élevage, 50 % de la production laitière allemande est exportée. L’Union européenne reste le premier marché de l’Allemagne, mais les volumes expédiés vers les pays tiers augmentent. Toutefois, la main-d’œuvre disponible, le développement des biogaz et la redistribution des aides après 2014 entravent le développement de la filière laitière, assise sur une diversité de systèmes de production.

40 % de la sole de maïs pour le biogaz La main-d’œuvre salariée est rare dans le nord du pays, où les exploitations sont de grande dimension. Elle est vieillissante dans le sud et est victime de l’exode rural à l’est, dans les ex-Länder. Quant à la production de biogaz, elle ampute de près de 40 % la surface en maïs destinée à nourrir les troupeaux. Certaines exploitations auraient même renoncé

à produire du lait. Enfin, la régionalisation des aides après 2014, qui conduira à l’absence de soutien spécifique pour le lait, pourrait dissuader les éleveurs du sud de produire du lait car ces aides publiques constituent une part importante du revenu des producteurs laitiers. « La force de la filière allemande réside encore dans la pluralité de ses modèles de production : des exploitations familiales dynamiques et qui investissent au nord, des petites structures qui résistent au sud et des entreprises performantes à faibles coûts à l’est, note l’Institut de l'élevage. L’Allemagne, ou plutôt les Länder allemands, étaient ainsi parvenus, grâce à des politiques spécifiques ou régionalisées en termes de soutiens publics, de fiscalité ou de succession, à la fois à encourager la croissance au nord et à favoriser le maintien au sud. » Mais cet équilibre est d'ores et déjà menacé. « Les trois Länder de Rhénanie du Nord-Westphalie, de Basse-Saxe et du Schleswig-Holstein représentent aujourd’hui près de 40 % de la collecte allemande. La taille moyenne des ateliers ne cesse de progresser dans cette région où les investissements en bâtiments sont nombreux. » Frédéric Hénin D'après l'Institut de l'élevage.

Décembre 2012

19

24 > 28 FÉVRIER 2013

Le rendez-vous mondial de l’agriculture performante et durable PRÉPAREZ VOTRE VISITE SUR simaonline.com Imprimez votre badge et évitez l’attente à l’entrée du salon Commandez un exemplaire du catalogue des exposants et préparez efficacement votre visite Réservez vos déjeuners au parc des expositions

SEMAINE MONDIALE DE L'AGRICULTURE ET DE L'ÉLEVAGE À PARIS

SALON INTERNATIONAL DE L'AGRICULTURE 50 e anniversaire • 23 février > 3 mars 2013

SIMA 75 e édition • 24 > 28 février 2013

Pour plus d’information, contactez-nous : sima@comexposium.com


PERFORMANCE PRODUCTION

Vos challenges techniques

Désherbage du maïs Se remettre en question et durcir la lutte si nécessaire

LA quEsTIoN

Une nouvelle flore adventice du maïs émerge, à la fois vivace et difficile à éliminer.

Les enjeux pour l’agriculteur Patrick Daguinos Producteur de maïs grain sur 75 ha à Saint-Jean-de-Lier (Landes).

«A

vant le dernier apport d’azote à 7-8 feuilles, je fais le tour de mes parcelles pour évaluer les levées d’adventices et décider soit d’appliquer le même programme de désherbage soit d’en changer. Habituellement, je traite avec une solution globale contre graminées et dicotylédones au stade 2-3 feuilles de la culture, un rattrapage pouvant avoir lieu à 6 feuilles. En présence de liseron, j’effectue un dernier passage à 9-10 feuilles, en limite d’entrée dans le champ, avec un pendillard. Depuis deux ans, une nouvelle adventice, l'Oxalis, apparaît dans certaines de mes pièces. Elle reste cantonnée à de petites surfaces et je ne constate aucune baisse de productivité. Toutefois, je suis inquiet de la voir proliférer d’une année sur l’autre d’autant que les rangs de maïs envahis souffrent de sa présence dès le premier stress hydrique. Cette mauvaise herbe pompe énormément d’eau. Aucun de mes conseillers n’a su me dire comment la combattre. J’ai d’abord essayé de passer la bineuse, mais je n’ai réussi qu’à étendre le problème. J’ai pulvérisé une solution herbicide à la dose homologuée d’abord, au stade 5 feuilles, puis en forçant à 11 feuilles avec un pendillard. Ce dernier passage en est venu à bout, mais une nouvelle génération d’Oxalis a rapidement pris le relais. Le glyphosate n’a aucune efficacité non plus. »

20

Terre-net Magazine I Décembre 2012

Les conseils de l'expert Didier Bruxelle,

chef produit "herbicides" chez Syngenta.

«L

es Oxalis regroupent plusieurs espèces, qui se caractérisent par des feuilles trifoliées en forme de cœur et des organes souterrains avec présence de bulbilles », explique Didier Bruxelle, qui reconnaît que « ce type d’adventice est plutôt mal contrôlé par les programmes herbicides habituellement mis en œuvre ». Il cite d’autres exemples, nouvellement observés de façon significative dans le maïs : laiteron des champs, lychnis dioïque, menthes. « De façon plus spécifique, dans le Sud-Ouest, on rencontre également le Sicyos et la Datura stramoine. » Ces plantes possèdent des systèmes racinaires puissants dotés de rhizomes ou de bulbilles. « Mal maîtrisées, elles subsistent souvent en fin de campagne et provoquent l’insatisfaction des agriculteurs. » Le chef produit ajoute que, dans le Sud-Ouest, l’habitude veut que la lutte

contre les graminées et les vivaces se fasse avec un passage en prélevée, suivi d’un autre en post-levée au stade 5-6 feuilles. « La logique conduit souvent à garder la même stratégie année après année, sur l’ensemble des parcelles, pour limiter le coût du désherbage. »

La flore évolue Néanmoins, ces pratiques trouvent leurs limites avec l’évolution de la flore adventice du maïs. Ainsi, en plus des intruses classiques (chénopodes, morelles, amarantes et graminées annuelles), Didier Bruxelle évoque « davantage de dicotylédones difficiles à éliminer – renouées des oiseaux, renouées liserons, matricaires et mercuriales – ou émergentes comme celles citées précédemment. Les unes comme les autres requièrent une attention particulière. » En cause : la disparition de certaines molécules herbicides et des semis ayant lieu plus tôt. « Une implantation précoce de la culture entraîne géné-

© Syngenta

L’émergence d’adventices du maïs, dites difficiles et à la fois vivaces, doit inciter à remanier les programmes de désherbage trop souvent reconduits d’année en année par habitude. La stratégie à mettre en place suppose de s’adapter, quand elles sont présentes, à ces espèces particulièrement résistantes en reconsidérant le nombre de passages et/ou les produits employés.


© Syngenta

Les Oxalis se caractérisent par des feuilles trifoliées en forme de cœur et des organes souterrains avec présence de bulbilles.

ralement une installation plus lente, laissant le champ libre aux adventices. » Les traitements doivent évoluer, soit au niveau du nombre de passages, soit dans le choix des substances actives. « Dans la situation décrite, Syngenta conseille, pour ne pas oublier les graminées, un passage en prélevée avec un produit à action racinaire, tel que le Dual Gold Safeneur, suivi en post-levée, de deux interventions successives et rapprochées, une tactique qui a fait ses preuves sur flore difficile. En post-levée, je préconise l’association Elumis-Casper. Elumis contient du

nicosulfuron et de la mésotrione ; Casper, du prosulfuron et du dicamba. L’intérêt des deux sulfonylurées est manifeste pour combattre les dicotylédones comme l’Oxalis. La mésotrione, une tricétone à large spectre, permet de lutter contre la flore dicotylédone classique. Enfin, le dicamba, qui est une auxine, agit efficacement contre les vivaces. En utilisant Elumis et Casper, on met en œuvre quatre matières actives complémentaires et trois familles chimiques pour un désherbage complet et efficace. »

contre les vivaces, il s’agit de laisser 8-10 jours maximum. De cette façon, on bénéficie de l’effet cumulatif des traitements, dans le but d’épuiser les organes souterrains. » Mathilde Carpentier

Epuiser les organes souterrains L’idéal consiste à appliquer cette stratégie à trois passages sur toutes les parcelles où l’Oxalis est devenu préjudiciable pour le maïs. « Dans le cas présent, notre expérience concernant la dynamique des levées des adventices et le bon positionnement des interventions montre que, pour de meilleurs résultats, au-delà du passage supplémentaire, il est nécessaire de raccourcir les délais entre les deux applications de post-levée. Des 15-20 jours habituellement pratiqués dans les programmes

© Syngenta

Trois passages pour un désherbage complet.

« Heureusement, il existe des herbicides sélectifs pour le maïs, mais avec le risque de sélectionner aussi petit à petit les adventices », met en garde Didier Bruxelle, chef produit "herbicides" chez Syngenta.

Pour d’autres informations, consultez le dossier spécial herbicides sur www.terre-net.fr/mag/21mais

Semoir SOLITAIR porté

(3m, 3,50 m ou 4 m).

Polyvalence exclusive !

S’accouple avec le déchaumeur à disques indépendants HELIODOR

S’accouple avec la herse rotative ZIRKON

en quelques minutes...

ou

en quelques minutes...

LEMKEN STOLL France sarl BP 50032 45801 St Jean de Braye Cedex Tél : 02 38 61 11 12 www.lemken.com


PLEINS PHARES

Au coeur du machinisme

Concession agricole Bien loin de la cabane au Canada

Young’s Equipment Inc. commercialise plus d'une soixantaine de tracteurs par an, autant de moissonneuses-batteuses et une vingtaine de semoirs de 18 à 30 m.

Sur le web : Pour en savoir plus sur le Canada et le semis direct, rendez-vous sur www.terre-net.fr. Pourquoi les "farmers" canadiens utilisent-ils le semis direct ? Avec quels matériels travaillentils ? Pour quels bénéfices ? Cette technique pourrait-elle s’implanter aussi massivement en France ? Réponses de chercheurs, de constructeurs et d’agriculteurs dans une série de reportages écrits et vidéo.

S

itué à la sortie de la ville de Regina, dans la province du Saskatchewan au Canada, la concession agricole Young’s Equipment Inc. réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 160 millions d’euros. Elle commercialise via ses sept bases plus d'une soixantaine de tracteurs par an, autant de moissonneuses-batteuses et une vingtaine de semoirs de 18 à 30 m. Sur son secteur d’activité, les exploitations ont une Sau d’environ 2.000 ha. Si l’équipement y est sommaire, le gabarit des engins et des outils a de quoi impressionner. Généralement, l’agriculteur dispose d’un

22

Terre-net Magazine I Décembre 2012

tracteur articulé d’au moins 450 ch chaussé de huit roues (bien que la tendance depuis 2011 soit au développement des matériels à chenilles), d’un semoir de semis direct (avec fertilisation intégrée) à dents de 18 m de large et d’un pulvérisateur automoteur de 36 m avec une cuve de 4.000 l. Les fermes sont également équipées d’une moissonneuse-batteuse munie, compte tenu de sa largeur (10 à 14 m), d’une barre de coupe à tapis.

4 M€ de stocks pour le remplacement Les technologies d’agriculture de précision sont très présentes. Pour preuve : les tracteurs et les automoteurs sont dotés de série de l’autoguidage. Pour les semis et les travaux de pulvérisation, il est généralement associé à un système de contrôle de section et de régulation électronique du débit. Sur les cinq techniciens spécialistes de la concession Young’s Equipment Inc., trois s’occupent exclusivement des Gps et des nouvelles technologies.

En cas de panne sur un tracteur ou sur une batteuse, la concession canadienne possède un parc de matériels dédié au remplacement, d’une valeur de 4 M€. « C’est le seul moyen de garantir le service après-vente, insiste Lonnie Jones, responsable marketing. Les agriculteurs n’ont qu’un seul tracteur et un seul engin pour les récoltes. Si l’un ou l’autre tombe en panne, nous sommes obligés de remplacer la machine directement au champ car les surfaces cultivées sont très vastes et les fenêtres climatiques plutôt restreintes. Il n’est pas question de rester une journée sans travailler. » Lonnie Jones cherche malgré tout à diminuer ses stocks. Ainsi, en morte-saison, la concession propose pour moins de 100 € un forfait entretien, qui intègre la récupération du matériel et la réalisation du devis. Le tarif n'est pas élevé afin d'inciter les agriculteurs à faire réviser leurs machines, ce qui permet de limiter les problèmes pendant les gros chantiers. Pierre Criado

© Terre-net Média

Fermez les yeux un instant. La rédaction de Terre-net Magazine vous emmène au Canada, dans la province du Saskatchewan, l’une des principales régions céréalières du pays, pour une visite éclair d’une concession agricole. Imaginez une concession française, mais avec un parc matériel plus grand d’à peine quelques hectares…


75 % de la Sau canadienne en semis direct des "prairies canadiennes", explique Guy Lafond. C’est la tech© Terre-net Média

nique idéale pour contrôler l’érosion éolienne des grandes plaines et conserver plus d’eau dans les sols. » Le chercheur raconte qu’il y Guy Lafond, chercheur à la ferme d’Indian Head et spécialiste du semis direct.

mais le semis direct permet de

cole de 2006, le semis direct

maintenir un couvert permanent

est utilisé sur 60 % des surfaces

sur les parcelles, autrefois nues.

cultivées du Saskatchewan, prin-

Les "farmers" canadiens y trouvent

cipale région céréalière cana-

également leur compte sur le plan

dienne. Un chiffre qui grimpe à

économique : en éliminant le tra-

75 % en 2011. Ce qui explique,

vail du sol, ils réduisent leurs coûts

entre autres, pourquoi les "farmers"

de production.

de cette région n’ont pas de ma-

Par ailleurs, les études menées

tériel de travail du sol.

par Guy Lafond montrent une

« Le semis direct s’adapte parfai-

amélioration non négligeable des

tement aux contraintes technico-

rendements.

des

2

Aujourd’hui, le vent n’a pas faibli,

’après le recensement agri-

économiques

1

pêtes de terre étaient fréquentes.

3

4

5

6

7

8

exploitations

1-Chapeau et boucle de ceinture gravée de rigueur pour Lonnie Jones, responsable marketing des établissements Young’s Equipment Inc. 2-Le magasin, en libre-service, est assez similaire à ceux des concessions agricoles françaises. 3-Le parc extérieur de la concession regroupe plus d'une trentaine de moissonneuses-batteuses. Lonnie Jones en écoule le double tous les ans. 4-Sur les sept bases de la concession, environ 60 tracteurs sont vendus chaque année, 240.000 € l’unité en moyenne. 5-Dans les grandes plaines canadiennes, une moissonneuse-batteuse tourne 200 à 300 heures par an. 6-Le bâtiment de l'atelier... plutôt spacieux. 7-Un Steiger 8 roues sans cabine. 8-Semoir Seed Hawk, disponible de 18 à 30 m en semis direct. Dans les "prairies canadiennes", 95 % des semoirs sont à dents.

© Terre-net Média

D

a une vingtaine d’années, les tem-

SAPHIR ou SOLITAIR

L’expérience reste l’expérience ! La profondeur de semis et le rappuyage se maîtrisent indépendamment l’un de l’autre !

LEMKEN STOLL France sarl BP 50032 - 45801 St Jean de Braye Cedex Tél : 02 38 61 11 12 www.lemken.com


PLEINS PHARES

Les incontournables du machinisme

Sima 2013 Innovations à haut débit !

La grande surprise vient du projet Claas "Application terminal universel Isobus" pour tablettes, récompensé d’une médaille d’or ! Il présage de l’avenir des interfaces "hommes/machines".

H

aut débit de chantier tout d’abord. Avec le Cemos Automatic des nouvelles Lexion, Claas obtient l’une des trois médailles d’or des Sima innovation awards 2013. Comme annoncé sur Terre-net.fr en août dernier, le constructeur franchit un cap dans l’aide à la conduite et aux réglages de ses moissonneuses-batteuses ; ceci pour améliorer la qualité de récolte et augmenter la productivité (la présentation vidéo de la machine vous attend sur Terre-net.fr). Chez New Holland, les nouvelles presses à balles carrées BigBaler sont primées pour les développements liés à la sécurité. Mais, ce sont avant tout les gains de productivité de 20 %, annoncés par le constructeur italien, qui retiennent notre attention. Haut débit de précision pour la pulvérisation ensuite. Les équipements montent en gamme : les innovations liées à ce secteur représentent 5 des 12 citations du palmarès. Avec Amazone et Muëller-Electronik,

24

Terre-net Magazine I Décembre 2012

on ne parle plus de coupure de tronçon… mais de coupure buse par buse. L’injection directe, la régulation, la gestion automatique des bordures et la modulation de dose font aussi l’objet d’évolutions.

C’est automatique Haut débit de données ! Smartphones, ordinateurs embarqués… Les technologies informatiques mobiles d’aide aux réglages et à l’utilisation des matériels sont en plein essor ! Et il faut le reconnaître, nous nous sommes trompés. Dans l’article sur les applis mobiles du dernier Terre-net Magazine (n°20-novembre 2012), nous écrivions que « les smartphones ont encore quelques années pour s’implanter dans les fermes françaises ». Erreur, c’est déjà fini ! Du moins pour les applis de réglage des matériels. Pour les machines de dernière génération, l’heure est aux tablettes et aux ordinateurs de bord connectés à internet, qui règlent automatiquement les outils à

l’avant ou à l’arrière du tracteur. Plus besoin de descendre de la cabine ! L’application mobile de Kverneland Group pour le réglage des distributeurs d’engrais de la marque du même nom et de Vicon est obsolète. Tout du moins pour les agriculteurs qui installeront "Auto set app" sur le terminal Isomatch Tellus (dispositif cité au palmarès des Sima innovation awards 2013) : leur distributeur se règlera automatiquement, une fois les caractéristiques des engrais (granulométrie, densité, forme) saisies.

En un seul clic Le constructeur Sulky est lui aussi récompensé d’une citation pour son dispositif "Ready to spread". Il fonctionne de la même manière que celui de Kverneland, à la différence qu’il se base sur les données Fertitest (issues de travaux réalisés avec le Cemib, le centre de recherche sur les distributeurs

© Terre-net Média

Le "haut débit" est incontestablement le point commun entre toutes les innovations et nouveautés des Sima innovation awards 2013 : haut débit de précision pour la pulvérisation, de chantier pour les récoltes et de données pour les technologies de l’information et de la communication.


Sur le web : L’ensemble du palmarès des Sima innovation awards est à consulter sur Terre-net.fr

d’engrais de l’Irstea), pour permettre en "un seul clic" de régler automatiquement le distributeur d’engrais (version Econov). Autre différence avec l’"Auto set app" : il faut préconfigurer le distributeur depuis son ordinateur de bureau et transférer les données, via une carte SD, au boîtier en cabine. A quand le wifi ou la carte Sim pour synchroniser tout ça ? C’est la prochaine étape, sans aucun doute !

La tablette de "monsieur tout le monde" La grande surprise dans les interfaces "utilisateurs/machines" vient du projet pour tablettes de Claas. Actuellement en test, l’"Application terminal universel Isobus" est couronnée d’une médaille d’or ! Le constructeur s’appuie sur la vulgarisation des tablettes auprès du grand public pour donner la possibilité, à ses clients, de s’en servir aussi sur les machines agricoles, multi-

pliant ainsi leurs fonctionnalités. « Cette application pourra commander tous les outils Isobus », précise Carine Perrin de la direction des services "Chefs produits" Claas. Reliée à un tracteur et aux outils, la tablette de "monsieur tout le monde" est en passe de devenir un véritable terminal de contrôle. « Demain, l’agriculteur utilisera une tablette. C’est déjà le cas dans le nord de l’Europe. La finalité est d’avoir un terminal par chauffeur et non pas par machine. Le chef d’exploitation peut ainsi consulter ses mails ou la météo, commercialiser sa récolte ou encore piloter son unité de méthanisation. La palette de fonctions disponibles est beaucoup plus globale qu’avec l’ordinateur de bord du tracteur ou le boîtier électronique de l’outil. Et nous nous appuyons sur des supports grand public, moins onéreux et de plus en plus fiables. » Le ton est donné : ce type de développement devrait rapidement voir le jour. Enfin, avec son système Remote display access (médaille d’argent), John Deere surfe aussi sur la tendance du "haut débit de données" pour optimiser l’utilisation des fonctionnalités de ses produits. Grâce à cette solution, une personne référente (chef d’exploitation, concessionnaire), située à

une certaine distance du chauffeur, peut recevoir une copie d’écran de l’ordinateur de bord du tracteur sur smartphone, sur tablette ou sur l’ordinateur du bureau. L’un peut alors guider l’autre en temps réel pour un fonctionnement optimal de la machine ou rappeler la méthode d’utilisation de l’autoguidage par exemple. Une innovation qui semble "banale" d’un point de vue technologique, mais en réalité très efficace pour le fonctionnement des matériels agricoles. Pierre Criado

Innovations de rupture ? Le palmarès 2013 des Sima innovation awards se compose de trois médailles d’or, de quatre médailles d’argent et de douze citations. Aucune innovation de rupture cette fois-ci, comme en 2009 avec le tracteur NH2. Les nouveautés distinguées sont résolument tournées vers les agriculteurs et laissent entrevoir les outils et les applications qui feront l’agriculture de demain Avec deux médailles d’or et une d’argent, Claas apparaît comme le grand champion de ce classement. Viennent ensuite John Deere avec une médaille d’or et une d’argent et Amazone avec deux citations.

Les utilisateurs* le disent : “rien ne vaut mon bogballe”

Parce que je n’ai pas besoin de fermer un disque Avec mon Bogballe, je raisonne les bordures, les pointes et les bandes restantes beaucoup plus facilement.

*

98% des possesseurs d’un Bogballe renouvellent leur Bogballe par un Bogballe.

Parce que j’ai l’assurance d’obtenir facilement une répartition homogène. LEMKEN STOLL France sarl BP 50032 - 45801 St Jean de Braye Cedex Tél : 02 38 61 11 12


PLEINS PHARES

Les incontournables du machinisme

Massey Ferguson 5600 : pour le chargeur, c’est idéal !

© Massey Ferguson

Exposés pour la première fois à l’Eima, les nouveaux MF 5600 sont animés par un moteur 3 cylindres Agco Power développant de 85 à 105 ch selon les modèles. Le capot plongeant, combiné à la cabine Visioline avec toit vitré, permet d’avoir un champ de vision large pour les travaux au chargeur.

2013 sera l’année Deutz-Fahr !

Sur le web : Le mondial italien du machinisme agricole s’est Bologna

201 2

/

2012

tenu à Bologne au début du mois dernier. De

ESPOSIZIONE INTERNAZIONALE DI MACCHINE PER L’AGRICOLTURA E IL GIARDINAGGIO INTERNATIONAL AGRICULTURAL AND GARDENING MACHINERY EXHIBITION

l’élection du tracteur de l’année, aux nouveaux tracteurs Same ou Landini, en passant par les moissonneuses-batteuses M 400 de Laverda... L'ensemble des nouveautés de l’Eima, d'un seul

La forza delle idee, per un’edizione da primato.

coup d'œil, sur

© Eima

Strength of Ideas, for a Record-Breaking Show.

Organizzata da UNACOMA SERVICE Surl con la collaborazione di BolognaFiere Spa - Organized by UNACOMA SERVICE Surl in collaboration with BolognaFiere Spa

www.terre-net.fr/mag/21eima

20 % de parts de marché en 2014 !

© Dieci

C’est l’objectif français de Dieci pour ses nouveaux télescopiques articulés, annoncés en avant-première au Space et présentés à l’Eima. Les T40, T50 et T60 offrent respectivement des hauteurs de levage de 3,40 m, 3,80 m et 4,10 m, pour des capacités de charge de 4,850, 5,470 et 6,020 kg.

© John Deere

John Deere 6M : design des 6R, cabine des 6030 Le constructeur américain revoit le cœur de gamme de sa série 6 de tracteurs. Six nouveaux modèles de 115 à 170 ch, viennent compléter l’offre entre le haut de gamme, représenté par les 6R, et l’entrée de gamme, composée des 6M. Côté innovation, le mode "EcoShift" réduit le régime moteur aux vitesses élevées.

26

Terre-net Magazine I Décembre 2012

Textos 0,82 €/l HT – Tel est le prix moyen du gazole non routier (Gnr), constaté sur le marché français par les membres du Club Gnr de Terre-net.fr. Rejoignez le club et découvrez le prix moyen du Gnr par pétrolier, ainsi qu’une synthèse des prix du marché et des qualités des carburants vendus. EuroTier 2012, objectif atteint – Le chiffre vient de tomber : selon la Dlg (Société allemande d’agriculture), 160.000 visiteurs ont parcouru les allées du parc des expositions de Hanovre, à l’occasion du plus grand salon européen consacré à l’élevage. Claas au pays du soleil levant – Après huit ans de présence sur le sol chinois, la firme germanique a créé une nouvelle unité à Pékin, baptisée Claas Agricultural Machinery Trading (Beijing) Co. + 19 % – C’est la progression du nombre d’immatriculations de tracteurs neufs sur les huit premiers mois de 2012, relevée par Axema, par rapport à la même période l’an passé. Le marché de l’occasion connaît également une conjoncture favorable.

Sur le web : Concours

animaux,

palmarès

de

l’innovation, nouveaux télescopiques, robots de traite ou solutions pour l’automatisation de l’alimentation, tout ce qu’il faut retenir de l’EuroTier 2012 se © Terre-net Média

© DeLaval

Dévoilé en avant-première sur l’EuroTier, le Tsr est un bras robotique, destiné aux salles de traite rotatives extérieures, qui pulvérise le désinfectant sur le trayon après la traite. DeLaval promet de réels bénéfices pour la santé animale et la rentabilité de l’exploitation.

© Deutz-Fahr

Désinfection automatisée du trayon

La plus italienne des marques allemandes a réalisé un beau doublé avec l’Agrotron 7250 Ttv, qui remporte le titre de "Tracteur de l’année 2013" et le "Golden tractor for the design".

trouve sur

www.terre-net.fr/mag/21eurotier

Phrase du mois « Les vaches laitières préfèrent un robot pour la traite, car elles aiment les choses routinières et une machine sera toujours plus constante qu’un être humain », a déclaré Thierry Perrotin, du département marketing international DeLaval, lors de l’EuroTier.


GRAND ANGLE

Les enjeux de saison

Maladies du blé

Quatre stratégies à l’épreuve de la théorie

o

tion c

c Prote

.

stratégie

ropre finir sa p

Clés de détermination.

Du global au local

© Terre-net Média

s.

aladie

sm ntre le

Retour sur investi

ssement.

Les préconisations générales, relatives à l’élaboration des programmes de protection des cultures, peuvent s’apparenter à des recettes toutes faites d’ordre global. En réalité, elles ont plutôt vocation à orienter la réflexion. La théorie donne une ligne de conduite sur laquelle chacun positionne ses curseurs selon ses propres objectifs. Les écarts entre le conseil et la mise en pratique, mis en relief par les témoignages, relèvent de cette adaptation personnelle.

Nuisibilit

é estim

ée.

Dossier réalisé par Mathilde Carpentier

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Décembre 2012

27


GRAND ANGLE

Les enjeux de saison

De la théorie à la pratique Les maladies ont mis la pression aux céréales en 2012. Le risque de perte de rendement a grimpé, en moyenne nationale, à près de 25 q/ha. Un défi qu’ont su relever les producteurs de blé en augmentant l’investissement consacré à la protection de leurs cultures et en adaptant leurs pratiques… La tactique diffère d’un chef d’exploitation à l’autre. Alors comment, dans le champ, se construit réellement une stratégie de défense ?

A

vec 24,6 q/ha sur blé tendre, la nuisibilité des maladies en 2012 est l’une des plus élevées de ces onze dernières années. En pluriannuel, celle-ci atteint en France 16,5 q/ha. La plupart des programmes se construisent en morte-saison sur cette base. Sur la zone Nord-Picardie, le niveau d’investissement moyen en fongicides a dépassé les 90 €/ha, en hausse de 20 €/ha comparé à 2011. Les deux tiers des surfaces ont reçu trois traitements, « une stratégie rentable vu le contexte de l’année », selon Jérôme Tournier, responsable du pôle "céréales" de Basf Agro. Pour la partie théorique, Arvalis-Institut du végétal donne quelques clés de construction a priori d’un programme fongicides sur blé

28

Terre-net Magazine I Décembre 2012

tendre d’hiver. « Evaluer la nuisibilité attendue, gérer la résistance en s’interdisant une double application de Sdhi et, de manière générale, d’utiliser deux fois la même matière active, diversifier et alterner les modes d’action, favoriser l’emploi de matières actives multisites… »

Investissement idéal Côté économique, l’institut situe l’investissement idéal à 80-85 €/ha, soit le meilleur rapport entre gains de rendement obtenus grâce à l’application et coût du traitement fongicide, pour une nuisibilité d’environ 20 q/ha et un prix du blé entre 20 et 22 €/q. Il précise que l’introduction de Sdhi ne déplace pas cet optimum.

Cependant, selon la nuisibilité, le retour sur investissement peut être plus ou moins élevé. Par exemple, selon les résultats d’essais, le bénéfice en termes d’efficacité, apporté par la famille des carboxamides (Sdhi) contre la septoriose, sera d’autant mieux valorisé que la nuisibilité est forte (variétés sensibles, années à risque…). En situation de pression potentielle faible, les écarts avec les références s’estompent. Pour limiter la note, d’autres produits affichant une efficacité satisfaisante pourront être employés. En pratique, chacun définit ses objectifs en fonction des contraintes de l’exploitation et d’une certaine prise de risque. Ces variables expliquent l’écart observé entre la moyenne et ce qui est mis en œuvre par les quatre agriculteurs qui témoignent dans les pages suivantes.

© Terre-net Média

Protection des blés contre les maladies


Par contre, il déconseille de combiner bas volume et micro-doses. « Cette pratique augmente la pression de sélection de souches résistantes aux fongicides. De plus, la multiplication des passages expose davantage l’utilisateur aux produits. Enfin, les traitements ne sont pas forcément effectués au moment le plus opportun par rapport au développement du bio-agresseur. » Concernant le bio, Jérôme Tournier estime que l’itinéraire, bien raisonné, répond aux objectifs de rendement et de qualité fixés

au départ. « La démarche peut inspirer l’agriculteur en conventionnel au niveau prophylactique, en jouant sur la résistance variétale par exemple. » Enfin, « le degré d’investissement consenti par le producteur en système conventionnel paraît plutôt adapté à la nuisibilité de 2011 et aurait mérité d’être relevé en 2012. » Mathilde Carpentier

Cinq curseurs à positionner pour protéger ses céréales et son investissement

©Basf Agro

AVIs d'ExpErT

Pour commenter ces expériences, Jérôme Tournier considère « qu’avant de se lancer dans la protection intégrée, une des réponses possibles aux enjeux d’Ecophyto 2018, l’agriculteur doit d’abord évaluer l’incidence sur son système, sachant que les risques sont supérieurs au conventionnel ». Ensuite, la pratique du bas volume, « ne supportant aucun écart par rapport aux conditions optimales de pulvérisation, sous-entend également un niveau de sécurisation inférieur ».

Jérôme Tournier, responsable du pôle "céréales" de Basf Agro, insiste sur l’objectif de rendement et de qualité, dont dépend le montant investi pour la protection du blé.

«A

u démarrage de toute réflexion concernant la protection des blés contre les maladies, nous recommandons la fixation d’un objectif de rendement et/ou de qualité sanitaire. En effet, la stratégie adaptée à la production de 40 q/ha sera bien différente de celle à adopter si l’on veut atteindre 90 q/ha. Pour la mise en place d’un programme pertinent, il s’agit ensuite de suivre un raisonnement basé sur cinq critères à combiner. D’abord, il est essentiel d’identifier les contraintes de son exploitation en

termes d’organisation de chantiers, de potentiel des parcelles, de niveau d’assurance souhaité… Puis, il faut avoir en tête les acquis régionaux, c’està-dire les données locales concernant la sensibilité des variétés ou le degré de nuisibilité des maladies. Ce dernier doit également être précisé selon les pratiques prophylactiques. Le risque variant en effet aussi en fonction de la date de semis, du travail du sol…

Un réservoir de marge nette Le climat joue un rôle majeur dans le développement des maladies. Les prévisions météo permettent d’anticiper l’évolution de celui-ci à plus ou moins long terme. Les observations au champ prennent le relais, puis les bulletins de santé du végétal et, au plus près du risque, les outils d’aide à la décision comme Atlas. Enfin, j’insiste sur l’impor-

tance de contribuer au maintien dans le temps des performances des solutions fongicides, en respectant les recommandations pour éviter que les phénomènes de résistance s’amplifient. Selon le positionnement de ces différents curseurs, l’enveloppe dédiée à la protection du blé sera plus ou moins volumineuse. Le prix de la céréale influence également l’investissement consacré aux traitements fongicides. Celui-ci augmentant, je juge opportun de remettre en question l’échelle du retour sur investissement. Quel niveau de sécurisation dois-je viser ? Pour quel bénéfice de productivité ? L’arrivée de solutions, qui font gagner plusieurs points d’efficacité et de rendement, a notamment créé un réservoir de marge nette. Ainsi dans nos essais, par rapport aux anciennes références, l’utilisation d’Adexar en 2012 a généré 50 €/ha de gains nets en blé et 70 €/ha en orge. »

Pub Terrano FM 210x149 23/11/12 15:20 Page1

TERRANO TRANSFORMEZ VOTRE FUTUR AVEC LA TECHNOLOGIE HORSCH

Terrano FM – le déchaumeur universel à 4 rangées de dents pour un travail superficiel à profond

4 Maniable grâce à son essieu central 4 Différentes variantes de rouleau comprenant le nouveau rouleau double RollFlex 4 Guidage exact du soc par la sécurité non-stop éprouvée TerraGrip II 4 Possibilité de travailler sans rouleau 4 Socs MulchMix pour un excellent effet de mélange avec une demande de puissance réduite 4 Report de charge hydraulique pour une traction optimale du tracteur

HORSCH L’agriculture par passion

Tél. : 03 25 02 79 80 www.horsch.com


GRAND ANGLE

Les enjeux de saison

Témoignages Quatre agriculteurs, quatre stratégies

Jean-Luc Ortegat, agriculteur bio à La Neuville-sur-Oudeuil dans l'Oise sur 210 ha (45 ha d’épeautre, prairies naturelles et temporaires, maïs grain, féverole, triticale, luzerne, avoine et lentille).

© Terre-net Média

Agriculture biologique : « Les maladies ? Ce n’est pas une préoccupation »

La première garantie contre les maladies : une espèce sélectionnée pour sa résistance et une date de semis retardée.

L

e temps d'achever sa conversion, JeanLuc Ortegat cultive de l’épeautre sur 45 ha en remplacement du blé. Selon ses propres mots, les maladies sont le dernier de ses soucis. Même s’il ajoute que l'absence de solutions curatives ne lui laisse, de toute façon, pas d’autres choix. Gilles Salitot, son conseiller de la Chambre d’agriculture de

l’Oise, confirme « qu’en bio, il n’y a pas à se préoccuper des maladies… contrairement aux adventices ». La parcelle dans laquelle nous avançons impressionne par la hauteur de la culture, 1,30 m. Il s’agit de Frankencorn, une variété de grand épeautre bio, semée au 20 octobre, à 160 kg/ha. Gilles Salitot revient sur les conditions particulièrement favorables du printemps : « L’eau au mois d’avril, la minéralisation du sol et une proportion d’épis entre 30 et 50 % plus importante que les années passées permettaient d’envisager un très bon potentiel ».

Trois ans de prairies avant trois de céréales « Pourtant, poursuit l’agriculteur, nous sommes sur une terre difficile avec beaucoup de silex. Pour garantir le potentiel, je mise sur une rotation de trois ans de prairies, suivis de trois de céréales. Ici, du triticale a

précédé le grand épeautre. Cela me dispense de désherbage… le principal frein en système bio. J’ai passé une fois la herse étrille cette année et j’aurais pu l’éviter. » « Je n’ai pris aucune précaution particulière vis-à-vis des maladies. » Et elles n’ont pas épargné la culture. Gilles Salitot observait le 15 juin « une F4 sénescente couverte en totalité par la septoriose, une F3 contaminée à 95 %, une F2 à 60 %, alors que la F1 présentait des taches de rouille ». Le but est là aussi de maintenir la dernière feuille verte pour que la photosynthèse ait lieu et que le remplissage du grain se fasse correctement. « La présence de rouille est plus préoccupante car le grand épeautre y est sensible », confie le conseiller. Effectivement, l’agriculteur déclare la rouille responsable d’une perte de rendement comprise entre 5 et 10 q/ha. Il se réjouit cependant d’avoir atteint 4,5 à 5 t/ha pour un objectif initial de 4 t/ha.

Olivier Fumery, polyculteur à Laversines dans l’Oise sur 140 ha (45 ha de blé, orge d’hiver, tournesol et betterave).

© Terre-net Média

Protection intégrée : installer le terrain le moins favorable possible aux maladies

Sur Scor comme sur Premio, la septoriose n’avait pas tout à fait atteint le seuil de nuisibilité au stade fin gonflementdébut épiaison, stade butoir pour intervenir a minima.

O

livier Fumery suit les principes de la protection intégrée. « En construisant dès le début un itinéraire technique peu favorable aux maladies, par le choix de variétés rustiques et par un semis clair et précoce, je freine leur potentiel de développement et diminue la nuisibilité à 5 q/ha en moyenne. » François Dumoulin, son conseiller à la Chambre

30

Terre-net Magazine I Décembre 2012

d’agriculture de l’Oise, insiste : « réduire autant que possible la pression maladies dès le semis permet de ne viser qu’un passage de fongicides. » Contre la fusariose, à la mise en place de la culture, Olivier Fumery se réfère à la grille éditée par Arvalis-Institut du végétal pour se mettre en condition de risque zéro. La fertilisation azotée démarre fin février par un apport limité à 30 unités. « La surfertilisation au début du développement végétatif favorise le tallage et fragilise les plantes », commente le conseiller.

Un seuil parfois difficile à atteindre « Ma stratégie est de protéger uniquement les feuilles et le plus tard possible, mais pas le pied, ni l'épi. » Les avertissements agricoles tiennent l’agriculteur informé de l’évolution de la pression maladies. Le seuil de déclenchement du traitement fongicide est le même qu’en conventionnel : 25 % de F3 touchées sur variétés sensibles et 50 % sur variétés tolérantes. « Cependant, s’amuse

François Dumoulin, il arrive qu’il ne soit jamais atteint. » Un passage sera alors effectué au stade fin gonflement-25 % épiaison « pour une action en post-épiaison face à un éventuel redémarrage tardif de septoriose ou de rouille ». Concernant le choix des produits, l’agriculteur se contente de solutions classiques. « Chercher à grappiller quelques points d’efficacité grâce à la dernière innovation n’a pas d’intérêt à un niveau de pression maladies aussi bas. » Sur une parcelle, semée pour partie en Scor le 13 octobre à 190 g/m² et en Premio, le 29 octobre à 234 g/m², seule la septoriose a été détectée en 2012. La pression maladies était faible. C’est donc le début de l’épiaison qui a déterminé le moment de l’application. Réalisée le 24 mai, elle associait, sur Scor, Opus New à 0,75 l/ha et Pyros à 0,5 l/ha. De même, sur Premio, respectivement à 0,6 et 0,4 l/ha. « Le coût du programme fongicide s’élève à 20 €/ha sur Premio et à 25 €/ha sur Scor, pour un bon niveau de retour sur investissement avec un rendement à 91 q/ha. »


Les maïs DEKALB tolérants au stress hydrique DKC4012, DKC4590, DKC4814, DKC5190, DKC5707... Une gamme de 17 variétés très innovantes par leur haut potentiel de rendement et leur grande tolérance au stress hydrique. Une vision partagée de l’avenir www.dekalb.fr


GRAND ANGLE

Les enjeux de saison

Vincent Pellerin, polyculteur-éleveur à Maulers dans l’Oise sur 85 ha (45 ha de blé, orge d’hiver, betterave, maïs ensilage, pois protéagineux, colza).

Conventionnel : déclenchement du premier anti-septo au seuil d'intervention Pellerin a déclenché le premier fongicide après avoir détecté un dépassement du seuil d'intervention : « 20 % des f3 du moment présentant des symptômes pour des variétés sensibles et moyennement sensibles et 50 % sur des blés résistants. »

www.terre-net.fr/mag/21maladies

© Terre-net Média

Pas d’impasse sur le dernier traitement

« En saison, je surveille mes parcelles et j’interviens en cas de symptômes. »

V

incent Pellerin commence à penser à sa stratégie fongicide au moment du choix de ses variétés de blé. « Je fais un compromis entre sensibilité aux maladies, à la verse et productivité ». Entre fin février et fin mai, les tours de plaine et les messages de suivi permettent de rester à l’affût. En plus de la traditionnelle septoriose, la rouille brune inquiétait début 2012 du fait de l’apparition précoce de symptômes en cultures et « des mauvais souvenirs de 2007 ». Pourtant, c’est bien pour enrayer la progression de la septoriose que Vincent

Retrouvez ces quatre agriculteurs et leurs conseillers qui évoquent, en vidéo, leur raisonnement, leurs techniques et les motivations qui les animent. Bas volume, conventionnel, protection intégrée, bio… Chacun a sa propre stratégie pour un même objectif : produire.

Le 4 mai, l’agriculteur profite d’une fenêtre climatique favorable pour effectuer ce premier passage sur une parcelle située entre le stade 2 nœuds et la dernière feuille pointante (Dfp), « le bon moment pour intervenir ». Ainsi, il assure la protection de la plante jusqu’à l’épiaison, autour du 22 mai. « Ensuite, une fois l’épi sorti, l’important est de protéger le haut de la plante. » Sur une parcelle semée avec la variété Rosario le 14 octobre 2011 à la densité de 260 g/m², Vincent Pellerin applique sa stratégie : deux passages, 130 l/ha et 8,5 km/h. D’abord, il associe Menara à 0,4 l/ha et Bravo à 1 l/ha. « Menara agit contre la septoriose et empêche l’expression de la rouille, une double protection. »

Le 25 mai à début épiaison, il a traité au Fandango S à 1 l/ha. Vincent Pellerin explique avoir passé commande l’année précédente en vue de trois applications. « Je n’en ai fait qu’une à épiaison. En raison de la sécheresse, rien ne s’est déclaré mais la dernière feuille devait dans tous les cas être protégée. J’ai donc utilisé cette année les produits qu’il me restait de 2011. » « J’ai observé les premiers symptômes de septoriose en mai et de fusariose en juin. J’évalue à 5 q/ha la perte de rendement due à la fusariose. Mon programme fongicide m’a coûté 62 €/ha. Je suis satisfait du niveau de retour sur investissement. Je pense conserver la même stratégie pour cette campagne, mais en changeant de produit au premier passage. J’ai trouvé celui-ci trop juste sur septoriose. »

Jacques Moutailler, polyculteur-éleveur à Berneuil-sur-Aisne dans l’Oise sur 107 ha (43 ha de blé, betterave, pomme de terre, colza).

Bas volume : protéger la culture quoi qu’il arrive

© Terre-net Média

stade épi 1 cm jusqu’à épiaison, soit trois ou quatre au total. La date de la première intervention dépend de la pression maladies et du développement de la culture. En 2012, la première application a eu lieu le 28 mars, la cinquième et dernière le 5 juin. « Une de trop par rapport à mes habitudes. Normalement, je commence en avril. Mais cette année, les blés ont monté très vite, puis ralenti. Et la pluie est arrivée. » Jacques Moutailler vise les conditions idéales de pulvérisation, pour limiter la dérive et accroître l’efficacité des produits .

J

acques Moutailler a adopté la technique du bas volume il y a trois ans. Contre les maladies, cette pratique mise sur l’anticipation via des traitements avant les premiers symptômes. « L’automne 2011, doux, a favorisé l’apparition des rouilles dont le potentiel de nuisibilité s’élève à 40 q/ha. Heureusement, le froid a retardé leur développement, mais vu la précocité des symptômes, j’ai préféré m’attaquer tôt au problème. » Christophe Chatain de la Chambre d’agriculture de l’Oise conseille, pour le choix des produits, « d’associer plusieurs fongicides afin de profiter d’une synergie entre les modes d’action ». L’agriculteur prévoit généralement un passage tous les vingt jours, globalement du

32

Terre-net Magazine I Décembre 2012

Une marge de 1.400 €/ha Par son côté préventif, le bas volume se rapproche du systématique, « sauf qu’il s’agit là d’appliquer des doses très faibles de l’ordre du dixième de celles homologuées », souligne Christophe Chatain. L’idée est d’assurer la protection de la plante quel que soit le risque. « Le positionnement précoce empêche l’installation des maladies et limite les traitements curatifs. » Intéressons-nous à une parcelle semée le 11 octobre 2011 avec la variété Perfector à

250 g/m². « Les feuilles du bas ont subi des attaques de rouille et de septoriose, mais la culture était globalement saine au moment de la récolte. Je n’ai déploré aucune perte de rendement et ai même atteint 85 q/ha alors que mes voisins tournaient plutôt à 75 q/ha. La qualité était bonne également. » Sur le plan économique, le coût du programme fongicide se chiffre à 45 €/ha contre une moyenne à 90 €/ha, avec un Ift « largement en dessous des normes locales ». « Avec ce niveau de rendement et l’économie réalisée sur mon poste fongicide, je produis du blé à 305 €/ha de charges. A 200 €/t, je bénéficie d’une marge de 1.400 €/ha. » Jacques Moutailler ne compte pas changer de stratégie pour l’année prochaine. « Je ferai entre trois et cinq passages. La première intervention se décide selon l’année, en fonction des conditions de levée. Les autres s’enchaînent. »

Date du passage

28/03

23/04

07/05

19/05

05/06

Produit 1 (dose)

Opus (0,15)

Cherokee (0,25)

Opus (0,1)

Joao (0,1)

Fandango (0,3)

Pyros (0,2)

Pyros (0,14)

Pyros (0,2)

Acanto (0,1)

Pyros (0,2)

Produit 2 Produit 3

Dorimat (0,5)

Produits utilisés pour les différents passages et doses d’emploi (volume de bouillie : 65 l/ha).


AXIAL® PRATIC : POUR UN DÉSHERBAGE ÉCLATANT DE VOS CÉRÉALES.

Crédit photo : Watier - Studio Collet -

À base de pinoxaden, Axial Pratic est la référence anti-graminées pour vos blés, orges, seigles et triticales. Axial Pratic vous apporte une efficacité peu dépendante des conditions climatiques, sans aucune restriction pour les cultures suivantes.

Pour en savoir plus

Syngenta Agro S.A.S. 1 avenue des Prés - CS 10537 - 78286 Guyancourt Cedex - Tél. : 01 39 42 20 00 - Fax : 01 39 42 20 10. Capital social : 22 543 902,80 euros - SIREN 433 886 934 RCS Versailles - 433 886 934 RSAC Versailles - Identification TVA FR 63 433 886 934. Agrément IF01749 : distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels.

AXIAL® PRATIC - AMM 2100138 - Composition : 12,5 g/l cloquintocet-mexyl* + 50 g/l pinoxaden** - ATTENTION - H315 - Provoque une irritation cutanée. H317 - Peut provoquer une allergie cutanée. H361d Susceptible de nuire au fœtus. H411 - Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. P102 - Tenir hors de portée des enfants. P270 - Ne pas manger, boire ou fumer en manipulant ce produit. P280 - Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage pendant toutes les opérations de mélange/chargement et de traitement. P302 + P352 : EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU : laver abondamment à l’eau et au savon. P391 - Recueillir le produit répandu. P501 - Éliminer le contenu/le conteneur dans une installation d’élimination des déchets agréée. EUH208 - Contient du pinoxaden et du cloquintocet-mexyl. Peut produire une réaction allergique. EUH401 - Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. SPe3 - Pour protéger les organismes aquatiques, respecter une zone non traitée de 5 mètres par rapport aux points d’eau. SPe3 - Pour protéger les plantes non-cibles, respecter une zone non traitée de 5 mètres par rapport à la zone non cultivée adjacente. SP1 - Ne pas polluer l’eau avec le produit ou son emballage. ® Marque enregistrée, * substance active et ** substance active brevetée d’une société du groupe Syngenta. Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit ou www.syngenta.fr


s Best of de l’occasion

Les bonnes affaires en direct de www.terre-net-occasions.fr

Case IH CVX 1155

Lamborghini formula 115

Kubota M8540

John Deere 6330 P

2003 - 3 430 h - 39 000 € HT N ° 247343 TMC BEJENNE

1991 - 7 673 h - 12 500 € HT N ° 247880 EURO-MAT-AGRI TIOZZO SAS

2008 - 1 600 h - 29 900 € HT N ° 246680 ETS JP HAAG SAS

2011 - 781 h - 52 000 € HT N ° 248596 TEAM 3 SERVICES

John Deere 7930

Renault 103-14 TX

John Deere 6930 P

Mc Cormick MC 120

2008 - 2 500 h - 86 000 € HT N ° 248622 BOUCHARD

1983 - 10 000 h - 6 000 € HT N ° 248620 MAISA 37

2009 - 4 620 h - 54 000 € HT N ° 248545 TEAM 3 SERVICES

2005 - 4 340 h - 29 000 € HT N ° 248516 CENTRE OCCASION

Case IH CVX 1195

New Holland TX 65 Plus

Deutz-Fahr 6090 HTS

John Deere S690i HM

2006 - 4 900 h - 195 ch N ° 151905 SETMA

2001 - 5 866 h m - 36 000 € HT N ° 247317 TMC BEJENNE

2012 - 100 h m- 195 000 € HT N ° 247870 EURO-MAT-AGRI TIOZZO SAS

2009 - 776 h m - 210 000 € HT N ° 246689 G.A.M.E. SAS

John Deere S 690

DF AGROVECTOR 26.6

JCB 526 S

Massey Ferguson 8937

2008 - 1 060 h m - 162 000 € HT N ° 237706 BOUCHARD

2008 - 2400 h - 27 000 € HT N ° 244644 AGRI-PRO

2004 - 4 698 h - 28 000 € HT N ° 169099 PAGOT-CAPUT ETS

2001 - 5 220 h - 22 500 € HT N ° 237952 ETS FORESTIER LEBLOND


Vous souhaitez annoncer ici, appelez le 03 52 69 03 00

www.ackermann.fr

www.ets-marechalle.com

Philippe ACKERMANN ZI rue Lavoisier 57 340 MORHANGE Tél: +33 (0)3 87 86 16 13 ph.ackermann@wanadoo.fr

Optimer 301 année 2010 3M - Porté 9.500 € HT

Presse BB 960

Deutz 4045H 1999 - 2200 h m 4.5 m - Broyeur rallonge colza

2007 Ficelle/filet - révisée 11.000 € HT

Accord DAS

Pichon TCI 5150

1997 - 27 rangs - 4 m Pneumatique 7 500 € HT

NH CX 8080 SL

2010 5000 L 7 500 € HT

Desvoys 2470

2008 - 760 h b - révisée 7.32 m VARIFEED 160.000€ HT

BR750A

Année 2001 90 x 120 - Révisée 35.000 € HT

Luc MARECHALLE 61 rue de Laon 02 840 COUCY LES EPPES Tél: +33 (0)3 23 23 42 75 luc.marechalle@ets-marechalle.com

Prix HT : 2 500 €

RACER 3200

Same

Charrue Perrein

TVT 155 - 2006 155 ch - 3400h - Rel AV Prix HT :59 000 €

COMBINE SEMIS

Razol PHENIX

1997 - 28 m - 3200 l DPAE 15.000 € HT

EXPLORER 2 80 2004 - 3100 h - 80 ch Prix HT : 15 000 €

herse KVE NGH4 2007 + RTI 1999 - 32 rg - 4 m Prix HT : 13 500 €

T7040 AC

Delaplace RBT06

NH BR 7060

2009 - 180 ch - 2500 h PdF AV - Rel AV AUTO COMMAND

Ets DOUSSET MATELIN 86170 NEUVILLE DE POITOU Contact : Gaëtan LETERTRE tél.: 05 49 54 22 23 occasion@dousset-matelin.com www.dousset-matelin.com

2005 - 5 t - 6.40 m essieu direct eur Prix HT : 7 200 €

NEW HOLLAND

EXPRESS -2011 3m - boulon - 6 dents Prix HT : 12 500 €

2008 - 2.30 m Ficelle Prix HT : 16 500 €

TBX 40 D 2009 - 4.55 Prix HT : 23 800 €

Deutz-Fahr

AGROPLUS F410 2011 - 120 h - 85 ch Prix HT : 42 000 €

Journées Occasions les 13 et 14 Décembre 2012

New Holland FR 9060 2008 - 2000 hm 4 RM + KEMPER 450

Claas LEXION 520 2008 - 800 h b - 6 m VARIO - 3D

Case IH 2388 2002 - 17841 h m 329 ch - 6m10

Claas Tucano 430 2010 - 240 ch - 500 h m 5m40 VARIO

Claas LEXION 750 2011 - 430 ch - 580 h m 9 m VARIO

LEXION 540 I 2010 - 850 H - 6.60m VARIO - 3D

Deutz-Fahr 4080 HTS 1995 - 3160 h m 6.6 m - Broyeur

NH TX 66 2001 - 2256 h m 6 m - Broyeur - 4 RM

Claas LEXION 640 2012 - 270 h m - 280 ch 6m60 VARIO - 4 RM

NH CR 9070 Elevation 2008 - 1600 h m - 490 ch 7,30 m Vari Feed Caisson Auto

LEXION 570 l 2009 - 950 H - 7.50m VARIO - 3D - 4 RM

Claas Tucano 320 2009 - 190 ch - 4,90 m 545 h m - Broyeur

JD CTS 9780 I 2007 - 1080 h m - 355 ch 6,90 m - Broyeur AUTO TRACK

Claas LEXION 630 T4 2012 - 250 h m - 300 ch 6 m VARIO - Tier 4

Laverda M 306 SP 2008 - 1800 h m - 335 ch 6 m - Broyeur Prolonge Colza

claas.fr

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Décembre 2012

35


www.cheval-sa.com

Jérôme Goeuriot rue du 150 R.I. 55 300 Chauvoncourt 03 29 89 05 88 - 06 13 13 19 18 jerome-goeuriot@cheval-sa.com

MF 7270 AL 4

NH L 625 MCS

2007 - 980 h m - 335 ch 6m-

2001 - 1800 h m 250 ch - 5.4 m

Krone Bigpack 1270 2005 500/50R17

JD 732 TRSP

D-F Agrot. TTV 630 2011 - 210 ch - 900 h Rel AV

2006 - 280 ch - 4800 h Rel AV

Amaz CATROS 4001-2

Belair 16 m3

Jeulin SIROCCO

2011 - 28 m - 3200 l DPE

2005 - 32 disques 400 m Prix HT : 13 000 €

2010 - 16m3 pesée

Valtra S 280

2008 - 2m3 Pailleuse

Deutz-Fahr Agrot. 135 1990 - 135 ch - 6000 h - Rel AV Prix HT : 29 000 €

Deutz-Fahr M650 Profiline 2010 - 192 ch - 950 h - Rel AV Prix HT : 72 000 €

John Deere 6810 2001 - 125 ch - 5000 h Prix HT : 28 000 €

Massey Ferguson 6270 2001 - 115 ch - 5700 h - Rel AV Prix HT : 24 000 €

Massey Ferguson 6499 2009 - 235 ch - 3000 h - Rel AV Prix HT : 67 000 €

New Holland TM 190 2003 - 190 ch - 4450 h - Rel AV Prix HT : 36 000 €

Renault ARES 626 RZ 2002 - 115 ch - 7800 h Prix HT : 28 000 €

Renault ARES 696 2002 - 134 ch - 10 400 h Prix HT : 15 500 €

New Holland TG 255 2004 - 255 ch - 5800 h - Rel AV Prix HT : 41 000 €

www.breda-sas.fr 55700 Stenay 55100 Verdun

08270 Corny-Machéroménil

www.game-sas.fr

08400 Vouziers 51800 Ste-Ménéhould

Responsable Occasions : Nicolas Galland - nicolas.galland@breda-sas.fr

Responsable Occasions : Frédéric EINHORNY - feinhorny@game-sas.fr

Port : 06.84.45.47.88

John Deere 7400 2003 - 2000 h rotor 3000 h moteur 6 rangs Rotor 48 CTX

KV IDRILL PRO 2008 Prix HT : 22 000 €

John Deere 7730 2007 - 3100 h PdF aV Rel aV

36

Vicon LB 12.200 2008 18 000 BOTTeS Prix HT : 54 000 €

John Deere 6830 2009 - 1200 h aQ + eCO HmS + TLS

John Deere 7730 2009 - 3500 h aQ+ eCO 4de - R.a.

Port : 06.81.66.20.19

Tecnoma FORTIS 2006 - 36 m 4000 l Prix HT : 28 000 €

John Deere 7430 2008 - 3000 h 3de - BmS 2,40 Chargeur 753

MF 5455 2006 - 6200h - Chargeur Prix HT : 23 000 €

John Deere 9560i STS 2006 - 500 h coupe 6.70 m

CARUELLE 1996 media Cu25

John Deere 6820 2002 - 4700 h

John Deere S690i HM 2009 - 776 h m

Köckerling 2007 - uLTima 400 Prix HT : 37 000 €

John Deere 7200R 2011 - 200 ch - 250 h

MASTRIA 17 2005 - 2700 h

Claas AXION 840 2007 - 2200 h Rel aV

New Holland T6070 2008 - 2800 h Rel aV


Vous souhaitez annoncer ici, appelez le 03 52 69 03 00

www.leroux-sas.fr

STE RUAUX AGRICOLE

Laurent LE ROUX 14 rue du Moulin 22 600 Saint Caradec Tél: +33 (0)2.96.25.02.63 laurent.leroux@leroux-sas.fr

John Deere 512 2002 - 1200 l 24 m - DPAE Prix HT : 12 300 €

Mauguin 15500

Vicon 1000/18

MODULO 11000 2002 - 10500 l Prix HT : 22 000 €

CELTIS 456RX

AGROTRON 130

1994 15500 L Prix HT : 20 000 €

2005 - 102 ch - 1600 h Prix HT : 32 000 €

AGROTRON 150

Fendt 611 LSA

1997 - 150 ch - 8200 h Rel AV Prix HT : 20 000 €

Joskin

1995 - 1000 l DPM

1990 - 14400 h

JD 6210 P+

JD 582 PREMIUM

2000 - 7500 h Chargeur Prix HT : €

Perrugini 3 m

2001 - 4x4

2001 - 2.70 - 24 disques

Prix HT : 13 500 €

Prix HT : 4 000 €

2000 - Packer porte à court Prix HT : 3 500 €

Jeantil MVV 23

AGROFARM TTV 420

AGROTRON TTV 410

2009 - toutes options Prix HT : 35 000 €

Lamborghini 674-70 N 2001 - 3450 h - 70 ch basso Prix HT : 19 500 €

2011 - 100 ch - 200 h

Same Silver 110 2005 - 110 ch - 3700 h Rel AV Prix HT : 26 000 €

2012 - 115 ch - 250 h Rel AV

Same SILVER

2003 - 110 ch - 3200 h Rel AV Prix HT : 20 000 €

Rau GALAXY YM

Unia 4.50 M

2005 - 4.5 - Hydraulique Porté Prix HT : 7 900 €

Nicolas GUYONNET RN 82, ZA Les Places - 42110 CIVENS Tél : +33(0)4 77 26 24 02 sarl.guyonnet@wanadoo.fr

Quivogne APL

Sulky tram

2008 - 32 rangs 4 m - Mécanique Prix HT : 24 500 €

2003 - 136 ch - 3700 h Prix HT : 37 500 €

www.guyonnet-agri.com

Fort PANTERRA 26

Jean-Marc BRASY RN 13 - MAROLLES 14 100 LISIEUX Tél: 02 31 48 32 36 ou 06 88 20 81 11 occasion@ruaux-sa.fr

2009 - 2.20 m Ficelle/filet Prix HT : 21 000 €

Massey Ferguson 646 2007 - 120 ch - 3900 h

19 980 € HT

Case IH RBX 463 2008 - 2.3 m

27 800 € HT

Claas 446 RX

2006 - 100 ch - 2742 h Rel AV

Prix HT : 43 000 €

Calvet DP 180

Supertino SR 712

2002

2010 - 10

Prix HT : 3 600 €

2009 - 19/45x17 70 x 120 Prix HT : 45 000 €

John Deere 864

Caffini ATOMISEUR

Prix HT : 28 500 €

Prix HT : 4 500 €

2010 - 2 m - Ficelle/filet

Gautier

44 500 € HT

Kemper 475

2002 - 3.40 m 34 disques Prix HT : 10 500 €

2002 - 2000 l

Route de Rennes - ZI de l'Erette 44810 HERIC

Tél. : 02 40 57 64 00 Fax : 02 40 57 91 30

27 900 € HT

Case IH JX90

2009 - 90 ch - 1007 h

42 000 € HT

JCB 536-60A

2007 - 6.2 m - 2462 h 3.6 t

16 000 € HT

Case IH 5140

1991 - 115 ch - 7973 h

6 900 € HT

Silofarmer DP460 HGL 2005 - 4.6 M3

17 000 € HT

Landini LEGEND 105 1998 - 105 ch - 2847 h

27 000 € HT

Manitou 634 MLT 634 LSU

2003 - 3.4 t - 4467 h 6.3 m

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Décembre 2012

37


Frédéric BERTHELOT 975, route de Bellegarde 45460 BRAY en Val Tél : +33 (0)2 38 35 20 90 Fax : +33 (0)2 38 35 20 99 occasion@groupe-methivier.com JD CTS

JD CTS 9780i

NH CR 9060

NH CX760

Hardi Master 1600

2000,985h bat,1300h, mot, coupe 6m + chariot

2005 -1536 hm / 1235 hb cpe 6.60m + chariot +prolo

2010 - 355 hr / 505hm cpe 7.32m varifeed + chariot

2004, moteur neuf 150h, 1190hb, cpe 6.10 m EC

2010 - 1600 l 24 m - DPAE

JD 7710

NH TM 115

1998 - 6200 h pont AV standard

2000, 4780 h, rel AV, range Cde, super steer

59 000 € HT

32 000 € HT

Lely centerline

2000 - 24m - 2400 l Pesée, bâche

5 600 € HT

97 000 € HT

19 500 € HT

Hardi Commander

Agrisem DS750

Kuhn MDS1121

1997 - 2200 l 24 m - DPAE

2005 - 3 m semis à la volée 750l

1996 - 24 - Centrifuge Porté, bâche

28 000 € HT

13 000 € HT

Rolland Turbo 135

G&B Eurocult

Deutz-Fahr 3.68

Maschio DC6000

2001, 13.5 t, boogie rehausse ensilage

06/2009 - 3.90m 17 dents - sécurité NSM

1997, 6 toupies repliage hydro verti.

2000, 6 m repliable Rlx spire terrage hydro Dents neuves

13 500 € HT

www.gilbertmethivier.fr 38

105 000 € HT

175 000 € HT

16 000 € HT

11 500 € HT

3 600 € HT

2 300 € HT


Vous souhaitez annoncer ici, appelez le 03 52 69 03 00

32 - 05.62.07.30.30 www.manager-fendt.eu JP. SARRAUT : 06.83.81.08.94

FENDT 5250L AL 2011 - Coupe 5,40m - Broyeur ETAT NEUF

FENDT 712V TMS 2008 - 1500 H TRES BON ETAT

FENDT 818 V TMS 2006 - 2300 H - Cab. à air - Radar TRES BON ETAT

G. ABRIAL : 06.80.30.05.69

FENDT 5270 CAL - 2009 - 1500 H Lève AR - Pont AR - Coupe 4,80m Chariot de coupe - TRES BON ETAT

FENDT 820V - 2008 - 2350 H Cab. à air - Radar - Frein moteur TRES BON ETAT

FENDT 815 V TMS 2006 - 5900 H - Cab. à air - Radar TRES BON ETAT

www.ravillon.com

Ludovic SAINT-JUVIN 7, rue du Général de Gaulle 51 130 VERT TOULON Tel: +33 (0)3 26 52 08 54 l.saint-juvin@ravillon.com

Comb.SEMIS KV DAX

Deutz Agotron 165

DEUTZ MK3 150

KUBOTA L4630

CASE 6088AFX

CLAAS LEXION 570

FENDT 5270C

JD 1550CWS

JD STS9880

NH TX64

TX66FS

NH TVT170

RENAULT 836RZ

SEMOIR SULKY

VALTA T130

2006 4M

2009 838 h

1996 2342 h

2003 4500 h

2008 750 h

2006 4500 h

2006 2600 h

2002 750 h

2003 5300 h

2006 2032 h

2004 1050 h

DIRECT R300 - 2010

2009 822 h

1999 2300 h

2005 3250 h

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Décembre 2012

39


www.anselin.net

Franck GIRARD Les hayons 76 270 Les hayons.esclavelles Tél: +33 (0)2 35 93 15 72 occasion@anselin.net

Dangreville 14T

Kuhn RM280MCR 2003

2009 - 24 corps

Prix HT : 10 900 €

Prix HT : 4 200 €

Prix HT : 7 200 €

Altec DR160PA*

Gyrax 2702

Kuhn FC313TG

Prix HT : 3 600 €

Prix HT : 3 900 €

Prix HT : 16 900 €

DF 6090HTS

Evrard ALPHA2500

Evrard METEOR3400L

1994 - 14 T

2005

2010 - 276 h m - 310 ch 6.3 m - Broyeur Prix HT : 146 000 €

40

2003

1997 - 2500 l - 28 m 3500 h - DPAE Prix HT : 25 900 €

Unia 3M

2009 - 3

2000 - 27 m - 3400 l DPAE Prix HT : 23 500 €


Vous souhaitez annoncer ici, appelez le 03 52 69 03 00

www.garagedelavesle.com

www.agritek.fr

Matthieu Desgrouas 1 rue des Ormeaux 51300 Marolles Route nationale 3 51460 Courtisols Tél : 06.73.49.49.03 matthieu.desgrouas@garagedelavesle.com

Duchesne 16 T

Sébastien MANSARD Route de Compiègne 60113 Monchy Humières Tél: +33 (0)3 44 42 44 44 mansard.sebastien@mansard.fr

1985 - 16 T - Aucune Monocoque Prix HT : 13 000 €

1990 - 14 T - Aucune Ridelles Prix HT : 12 000 €

Maupu 14 T

Caruelle Olympia 320

Kvern NG400S +

Evrard ALPHA 4100 2000 - 190 ch - 2850 h 36 m - 4100 l - DPAE Prix HT : 45 000 €

1995 - 28 m - 3200 l DPAE Prix HT : 19 500 €

Tecnoma Fortis 4336

Quivogne Apx-Rs

DF Agrotron 150 Mk 3

Tecnoma FORTIS

Case IH MX 110

Claas CELTIS 456

Prix HT : 15 000 €

Prix HT : 29 000 €

2008 - 36 m - 4300 l DPAE Prix HT : 35 000 €

Prix HT : 15 000 €

Prix HT : 25 000 €

Valtra T 161

MF 8120 Dynashift

2007 - 36-38 m 4300 l - DPAE Prix HT : 44 000 €

DF Agrotr. X 710

2001 - 28 m - 3200 l DPA Prix HT : 20 000 €

2000 - 52 disques

Ford 7910

1998 - 150 ch - 5634 h

2009 - 250 ch - 3000 h

1984 - 90 ch - 9000 h

2007 - 170 ch - 3845 h

Prix HT : 68 000 €

Prix HT : 10 000 €

Prix HT : 66 500 €

32 rangs - 4 m Pneumatique Prix HT : 20 000 €

1998 - 145 ch - 4500 h Rel AV Prix HT : 18 000 €

BERNY M&S

2005

Fendt 8350

2002 - 1735 h m - 382 ch 6.77 m - Broyeur

Landini LEGEND 1999 - 115 ch - 3200 h

Amazone CULTIMIX

Case IH 2166 2RM

NH TX 34

NH BR 7070

1999 - 4 m - Packer

1988 - 6 m - Broyeur

NH 8770

2001 - 200 ch - 5800 h Rel AV

1997 - 270 ch - 4000 h 5.50 m - Broyeur

2008 - 2.30 m Ficelle/filet

Celtis 446 RX

2004 - 3670 h - 95 ch

NH 8770

2002 - 190 ch - 5400 h Prix HT : 23 000 €

2006 - 100 ch - 2900 h

Fendt 209 V

2750 h - 4 RM - 90 ch Prix HT : 31 000 €

www.bouchaud-sa.fr

Stéphane GAUGRY Monthodon(37) Savigny/B.(41) Voivre les le mans(72) Tél: +33(0)2 47 56 20 58 commercial37@bernyms.com

Yanigav HSG3

1999 - 110 ch - 7690 h

0PTIMA 320

Laurent VILLARS Route de Périgueux 87 230 CHALUS Tél: +33 (0) 5 55 78 53 07 laurent.villars@bouchaud-sa.fr

Taarup KT856E 2010 - 6 m3 Semi-porté Démo Prix HT : 13900€

MF 5445

CIH MX80C

1999 - 6200 h - 80 ch Chargeur Alô Q435 Prix HT : 21000 €

MF 5465

2005 - 4500 h - 90 ch Bâti Alö Prix HT : 32 000 €

2004 - 125 ch - 3393 h

MF 6455

MF 7490 Dyna VT

2003 - 110 ch 5743 h Prix HT : 33 000 €

Prix HT : 29 000 €

2007 - 170 ch - 2500 h Rel AV Prix HT : 68 000 €

MF 4235

2000 - 5000 h - 75 ch Bâti Manip MP95 Prix HT : 18000 €

MF 6150

1997 - 5600 h - 90 ch Chargeur MX100 Prix HT : 26 500 €

Mc Cormick

CX110 T3 2011 - 105 ch - 25 h Prix HT : 35 900 €

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr - Terre-net-WebTV.fr I Décembre 2012

41


ARGUS

La Votre cotehorizon tracteur

Fiche occasion, Renault Temis 650 Z Marque : Renault Agriculture Modèle : Temis 650 Z Puissance annoncée (ch) : 154-Ece R24 Moteur : 6 cylindres Iveco turbocompressé Cylindrée (l) : 5,861 Boîte de vitesses : mécanique synchronisée avec doubleur mécanique Couple maxi (N.m) : 580 à 1.400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 8,85 PV 4RM (t) : 6,7

© Watier-Visuel

Un des derniers tracteurs de la marque au losange

Avis utilisateurs et réseau de distribution

A

Côté hydraulique, le Renault Temis est doté d’une pompe de 60 l/min et de trois à quatre distributeurs. A noter : ce modèle peut s’équiper en option de l’Infotrac, un compteur d’hectares, Le Renault 155-54 TZ (Terre-net de rendements, etc.

© Terre-net Média

rrivé sur le marché en 2000, le Renault Temis 650 Z remplace le 155-54 TZ et est animé par un moteur Iveco, conforme aux normes Stage II (Tier 2). Contenant très peu d’électronique, ce tracteur est réputé fiable et facile à entretenir. Par rapport au 155-54 TZ, le confort en cabine et le rayon de braquage ont été améliorés.

Magazine n°6, mai 2011).

Malgré les nombreux avantages de ce tracteur, il n’a pas connu le succès de son aïeul : le dernier Temis 650 Z est sorti des chaînes de production de l’usine du Mans le 22 février 2005 ; année où Claas finalisait le rachat de Renault Agriculture, initié en 2003. Pour trouver une machine de puissance équivalente dans la gamme du constructeur germanique, il faut se tourner vers l’Ares 697 Atz (Terre-net Magazine n°13, février 2012). Unités produites entre 2000 et 2005 : 536. Options les plus vendues : Infotrac, siège à suspension pneumatique et climatisation. Rappels recensés : aucun.

Matthieu Freulon

+ -

Simplicité d’entretien (peu d’électronique). Moteur 6 cylindres Iveco "punchy". Bonne fiabilité dans l’ensemble. Prix attractif pour cette puissance.

Pot d’échappement gênant la visibilité. Vitesses parfois difficiles à passer. Tracteur plutôt léger. Modèle quasi introuvable d’occasion.

Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :

Terre-net argus, la 1ère cote agricole gratuite Personnalisez cette cote en ligne sur Terre-net-Occasions.fr 2004 [7.000 h]

2003 [8.000 h]

2002 [9.000 h]

2001 [10.000 h]

2000 [11.000 h]

56.995 €

50.694 €

44.706 €

39.007 €

34.192 €

*Cote établie pour un tracteur en équipement standard et sur une utilisation moyenne annuelle de 1.000 h.

UNIQUE

Pièces détachées agricoles

www.terre-net-pieces.com Le plus grand stock de pièces détachées agricoles

Sélection d’annonces : retrouvez les annonces de ce modèle sur Terre-net-Occasions.fr

Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)

N°215800

Renault Temis 550 2001 - 6.350 h Prix HT : contactez le vendeur

42

N° 211297

Renault Temis 630 2004 - 124 ch - 5.558 h Prix HT : 18.900 €

Terre-net Magazine I Décembre 2012

N° 244916

Renault Temis 630 X 2000 - 124 ch - 5.420 h Prix HT : 17.500 €

N° 247272

Renault Temis 650 Z 2004 - 150 ch - 4.241 h Prix HT : 19.000 €


SIMA Hall 2 N067


ATOUTS CONFIANCE RAMPE ELYPSE ATOUT INNOVATION

• 100% Made In Berthoud • 10% des effectifs consacrés à la R&D • Concepts et brevets Berthoud (DUALMATIC, DUALELEC, pompe OMEGA)

ATOUT SERVICE

• Livraison pièces détachées en 24h • Taux de service de 99% • Hot line et SAV

Consultez le catalogue en ligne avec votre smart phone ou RDV sur notre site www.berthoud.com

ATOUT RÉSEAU

• 50 ans de partenariats privilégiés • 350 techniciens formés annuellement • Centre de formation Berthoud

ATOUT EXCLUSIVITÉS

• Rampe Elypse : largeur de travail 30 m • La rampe la plus compacte du marché • Structure de bras AXIALE et suspension AXIALE

www.berthoud.com

Forward together*

*Toujours plus loin ensemble

27, 28, 30 m


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.