Terre-net Magazine n°30

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sommaire Points de vue [Édito]

4 Une agriculture de savoir-faire paysans 5 Des ambitions contrariées là où elles sont attendues

Denis Malinge : « Je gagne 1 h de travail par jour »

© TERRE-NET MÉDIA

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[Tri angles]

6 Médias : stop au bruit sans fond [Terre’momètre]

8 Organismes agricoles : les instituts techniques ont la cote ! 9 Paroles de lecteurs [Syndic’arène]

10 Projet des 1.000 vaches, très grosses exploitations… : la folie des grandeurs fait peur [Impact]

12 Tribune de Stéphane Le Foll : « Un nouveau souffle pour l’agriculture » [Champ planet’terre]

14 Au Japon et en France : pas d’agriculture ni d’agriculteurs sans soutiens publics

Que deviennent les grains sortis de vos champs ?

Stratégies © TERRE-NET MÉDIA

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Pulvé et qualité de l’eau : s’en soucier sans se noyer

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[Inflexion]

Denis Malinge : « Je gagne 1 h de travail par jour » [En avant marge]

Que deviennent les grains sortis de vos champs ? Recouplage des aides Pac après 2015 : les éleveurs pas à l’abri d’une baisse [Performance production]

Boiteries en élevage : vivre avec la maladie de Mortellaro

Machinisme

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[Pleins phares]

Essai Terre à Terre : ensileuse Fendt Katana 65 Les tracteurs de l’Agritechnica 2013 Brèves, textos

Grand angle

28 Pulvé et qualité de l’eau : s’en soucier sans se noyer © FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

En couverture

Cahier d’occasions

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[Terre-net Occasions]

La sélection professionnelle agricole Top affaires spécial "tracteurs" Les annonces des agriculteurs [Argus]

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Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Novembre 2013

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EDITORIAUX

Les lecteurs

Une agriculture de savoir-faire paysans Catherine Géhin-Baillard

© CATHERINE GÉHIN-BAILLARD

Eleveuse à La Muraz (Haute-Savoie). Gaec des Verpillières, trois associés (2,5 Uth), 60 VL (320.000 l de quota) et 100 ha.

L

’industrialisation agricole n’est pas la solution(1). Pour moi, l’agriculture industrielle contribue à la disparition des agriculteurs, à la perte de diversité des types d’agriculture, des races locales, de la flore, des cultures, etc. Elle signifie intensifier, alors qu’il faut extensifier. C’est la multiplicité des fermes qui fait de l’emploi, qui fait vivre le tissu agricole et rural. Par exemple, la ferme dite des 1.000 vaches dans la Somme est une aberration. Elle va prendre du terrain sur lequel pourraient vivre plusieurs agriculteurs. Elle va ponctionner des subventions pour une usine à méthanisation et produire un sous-produit : le lait, qui va peser à la baisse sur le marché laitier. Le gouvernement ne doit pas être partenaire de

ce genre d’agriculture qui participe à la disparition des paysans et qui est polluante. Et cela pour faire vivre qui ? Des capitaux ! Je souhaite une agriculture à taille humaine grâce à des prix rémunérateurs, garante de systèmes écologiques, de produits sains. L’agriculture française montre toute sa spécificité en étant durable, paysanne et en valorisant les savoir-faire paysans. Elle doit aussi savoir favoriser l’installation, y compris celle non aidée qui devrait bénéficier du même niveau de priorité que les autres. Aujourd’hui, des néo-ruraux seraient prêts à reprendre de petites structures qui ne rentrent pas dans le cadre de la surface minimum d’installation (Smi) nécessaire pour toucher les aides. Certaines productions, par exemple le maraîchage de montagne, dégagent pourtant une valeur ajoutée qui leur permet d’avoir besoin de moins de surface. Tous les pays peuvent faire de l’agriculture industrielle mais tous ne peuvent pas faire une agriculture paysanne. Sachons jouer notre carte.

Le consommateur est aussi responsable. C’est lui qui choisit où il fait ses courses et ce qu’il achète. Cela dépasse l’agriculture : on ne trouve plus de petits magasins dans nos villes, il faut aller dans les grandes chaînes commerciales pour acheter des produits identiques dans le monde entier. Cela fait aussi partie de l’industrialisation. Quand on industrialise, voilà ce qui arrive. Quel type d’agriculture veut-on ? Quelle société veut-on ? Tout va ensemble. ● (1) Cet éditorial fait suite à l’article «Désindustrialisation agricole : va-ton réagir nom d’un chien» paru dans Terre-net Magazine n°29.

Pratique

Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur

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EDITORIAUX

La rédaction

Des ambitions contrariées là où elles sont attendues téphane Le Foll abat ses cartes. Nommé ministre de l’Agriculture en mai 2012, il a comme ambition de donner « un nouvel élan à notre agriculture » en l’engageant dans une Frédéric Hénin, rédacteur en chef transition qui allie perforde Terre-net.fr. mance écologique et économique (lire la tribune p. 12-13). Mais dès son entrée en fonctions, l’urgence des dossiers sociaux et économiques à traiter l’ont confronté aux réalités des crises auxquelles les filières animales font face.

l’essentiel est sauvé pour 2014 avec des aides nationales davantage cofinancées par le budget européen (Pnsva, installation).

Un an après, c’est à la discipline budgétaire qu’il a fallu se soumettre avec des économies imposées aux dépens de l’agriculture. Mais

Pourtant instigateur de la majoration des aides des premiers hectares (52 ha en France), le ministre de l’Agriculture a dû accepter

S’appuyant sur les leviers de la nouvelle Pac, le projet de loi d’avenir pour l’agriculture est censé marquer l’empreinte de l’action de Stéphane Le Foll. Or une future loi tournée vers l’avenir laissera-t-elle des traces sans un chapitre consacré à la recherche ? Il serait pourtant nécessaire pour faire de nouveaux adeptes de l’agriculture écologiquement intensive, en rendant celle-ci économiquement performante.

qu’il faille donner du temps pour rendre la Pac plus juste ! En l’absence d’une convergence à 100 % et d’un verdissement forfaitaire, le scénario retenu pour mettre en œuvre la réforme en 2015 ne fait pas table rase de la Pac de 1992. Aujourd’hui, le compromis adopté aboutit à l’insatisfaction. Des rendezvous ont déjà été pris pour un bilan en 2018 et une nouvelle réforme en 2020 ! Et depuis 18 mois, aucune solution efficace pour réguler les marchés et les revenus agricoles n’a été envisagée. Dame volatilité des prix n’a donc pas à revoir, elle, ses ambitions à la baisse. Elle voit même son avenir sereinement en ruinant les efforts de travail de nombreux agriculteurs ! ●

Terre-net Média L'agriculture d'aujourd'hui

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N°30 - Novembre 2013. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. Crédits photos de la couverture : Fotolia, Terre-net Média, Création Terre-net Média; ministère de l’Agriculture. Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Encarts : Ce numéro comprend six encarts sélectifs : «CREDIT MUTUEL CENTRE», « CREDIT MUTUEL OCEAN», «GOICHON», «LACTEUS», « VIRBAC» et «VADERSTAD» déposés sur la 4ème de couverture. Le numéro comprend également un encart «DURAPLAS» et un encart « SCREB » pour la totalité de la diffusion. Éthique1 Annonceurs & Agences

Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI «Le Moulin» 62620 RUITZ

Remise des certificats d'envois postaux

Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée

ENSEMBLE

pour produire plus de lait Grâce à une gamme de variétés associant : Digestibilité des fibres et teneur en amidon Rendement et qualité fourragère

POTENTIEL

Gabarit et potentiel de rendement

- © Emilie Froquet, photographe - Fotolia.com

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TRI ANGLES Des prises de vue, notre point de vue

Médias

Stop au bruit sans fond Trop d’immédiateté et de bruit médiatique nuisent à l’information de fond dans les médias. Les choses ne sont heureusement pas si noires. Quelques initiatives le prouvent. PAR PIERRE BOITEAU // pboiteau@terre-net-media.fr

Après Sarkozy, haro sur Hollande !

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© TERRE-NET MÉDIA

rançois Hollande chahuté par des agriculteurs en Auvergne", "François Hollande hué au Sommet de l’élevage", "Bain de foule et sifflets pour François Hollande à Cournon d’Auvergne". Ces quelques titres résument ce dont la très grande majorité des médias grand public ont parlé le soir de la visite présidentielle au Sommet de l’élevage. Qui a entendu (ou lu) quelque chose à propos des applaudissements à la fin du discours du président sur les orientations de la Pac ? Pas grand monde. Même dans les médias dits "de gauche". Et sur le contenu des annonces ?

Encore moins. Les orientations de la politique agricole en France ? Les analyses de leur impact sur les Français ? Quasiment aucun commentaire de fond. Télé, radio et presse se sont limitées aux sifflets de début de visite. Peu importe que l’on soit favorable ou opposé à François Hollande. C’était d’ailleurs le même cinéma médiatique sous Nicolas Sarkozy. En dehors de toute opinion politique, force est de constater que les médias grand public se préoccupent davantage des petites phrases ou des bribes d’information que du fond voire de la réalité des faits. ●

Ras le bol des petites phrases bien une tendance naturelle des médias à noircir le tableau. Pire : la multiplication des petites phrases montées en épingle finissent d’assaisonner cette salade dont je n’apprécie guère la saveur. Untel a lancé ça sur Twitter. Truc et Muche seraient fâchés, pendant que Machin manœuvrerait contre Chose en vue des prochaines élections. Si si, c’est sûr : la preuve, il a cligné de l’œil droit lors de sa dernière conférence de presse. Et il portait des chaussettes vertes ! ●

LIA

ous voulez perdre le moral ? Etre un peu plus morose ? C’est facile, regardez les infos de 20 heures, écoutez la radio ou lisez la presse grand public. Les mauvaises nouvelles s’y ramassent à la pelle… Et s’il n’y a pas de catastrophe à annoncer en France ou en Europe, pas de soucis, les pros sauront vous en trouver même à l’autre bout du monde s’il le faut. Certes il ne faudrait pas non plus qu’ils cachent ce qui ne va pas… Ne dit-on pas que les trains qui arrivent à l’heure n’intéressent personne ? Peut-être. Mais il y a

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Des médias qui font leur travail

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lors tout est pourri ? Non : il y a bien sûr des médias et de nombreux journalistes qui font leur travail. Heureusement ! Globalement, on peut s’informer dans la presse spécialisée. Avec des décryptages, des témoignages d’expériences réussies, des gens qui vont de l’avant, du dynamisme, etc. A notre échelle, et en toute modestie, c’est un des objectifs que nous avons pour l’agriculture sur Terre-net. En presse grand public aussi, beaucoup de mes confrères se posent la question de

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"l’information positive". De nouvelles initiatives arrivent ou se poursuivent. Comme Upnews.fr, Grainesdechangement.com et Reportersdespoirs.org sur le web, ou le magazine Kaizen. Même s’ils sont souvent un peu trop "bobos". Autre exemple : la revue semestrielle Toute l’énergie du monde, lancée par La Croix pour « mettre à l’honneur celles et ceux qui s’engagent de manière positive aux quatre coins de la planète afin d’améliorer la marche du monde ». Ça fait du bien ! ●


Vos cultures. Nos semences. L‘expertise nous rassemble. KWS – Le semencier maïs à la croissance rapide. De plus en plus d’agriculteurs font confiance à KWS, avec aujourd’hui plus de 2.5 millions d’hectares cultivés. Avec un des plus importants réseaux de recherche en Europe, adapté à chaque région de culture, KWS Maïs France garantit dans chaque bassin de production la meilleure chance de développement et de croissance. Développez-vous avec nous. www.kws.com


TERRE'MOMÈTRE

La température du monde agricole

Organismes agricoles

Les instituts techniques ont la cote ! L es instituts techniques et de recherche restent largement en tête des organismes agricoles jugés utiles par les agriculteurs. L’Inra, Arvalis-Institut du végétal et les groupements de défense sanitaire (Gds) sont sur le podium, les Gds

ravissant la troisième place à l’Institut de l’élevage. Néanmoins appréciées par une majorité d’exploitants, les structures à vocation économique et politique, telles que les syndicats, FranceAgriMer ou les interprofessions, souffrent d’une moins

bonne image. Quant aux Safer, très loin derrière dans ce sondage(1), leur bilan 53 ans après leur création n’est visiblement pas convaincant. ●

Estimez-vous que ces organismes agricoles sont utiles pour exercer votre profession d’agriculteur ?

Achats en ligne

Commander, oui mais payer, un peu moins… P armi les agriculteurs connectés, 80 % seraient prêts à commander sur internet des matériels ou services nécessaires à leur exploitation. Mais selon l’enquête agrinautes-agrisurfeurs 2013(2), les intentions d’achat en ligne concernent surtout

les produits d’entretien, les vêtements, les pièces détachées et, dans une moindre mesure, les intrants ou du matériel d’occasion. En revanche, pas question d’investir dans des équipements neufs par écran interposé. Quant à dématérialiser totalement

l’acte d’achat, il y a un pas que certains ne franchiront pas de sitôt. Ainsi, 45 % des personnes interrogées refusent ou hésitent à payer en ligne. ●

Quels produits seriez-vous prêt à commander sur internet ? Source : enquête agrinautes-agrisurfeurs 2013

(2)

(1) Sondage réalisé par Bva du 20 septembre au 3 octobre 2013 par internet, auprès d’un échantillon national de 424 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010. (2) Enquête menée par Bva auprès de 1.769 agriculteurs internautes, interrogés par questionnaire internet Cawi (computer-assisted web interviewing) entre le 29 avril et le 18 mai 2013. Les résultats sont redressés pour être représentatifs des 195.000 exploitations françaises connectées à internet (source : Rga 2010). La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation.

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© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA

Source : Baromètre agricole Terre-net Bva (1)


OPINIONS

TERRE'MOMÈTRE

Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr

« Le photovoltaïque chinois, c’est comme les appareils photos japonais » « Le photovoltaïque chinois, c’est comme les appareils photos japonais ou les magnétoscopes de même origine dans les années 80-90. Des produits vendus à un prix imbattable grâce aux aides des banques et des gouvernements de ces pays, afin d’éliminer les autres producteurs et de dominer le marché », commente Amédée après avoir lu sur Terre-net.fr l’article "Photovoltaïque – La bulle a éclaté... Le marché redistribue les cartes". Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.

« L’agriculture est un art et non une affaire d’argent » « Comment les multinationales vont-elles exploiter les sols riches d’Ukraine et de Roumanie ? Elles vont sans aucun doute faire "cracher" le maximum d’argent à la terre dont elles disposent et cela en un minimum de temps, puisque leur seul et unique but est de s’enrichir encore plus... pas d’être agriculteur ! », s’indigne Jooo à propos de l’article "Marché foncier à l’Est – L’accaparement des terres menace le modèle agricole européen" paru sur Terrenet.fr. « Donc lorsque ces parcelles seront vidées de tout leur potentiel, ces grands groupes les restitueront à leurs ex-propriétaires, mais ceux-ci ne pourront même plus y faire pousser une carotte ou une pomme de terre. Ce qui risque de poser des problèmes en matière de sécurité alimentaire. Et c’est là le plus grand scandale de la planète ! Il serait donc bon d’obliger ces investisseurs peu scrupuleux à cultiver les sols dans les règles de l’art car l’agriculture est un art et non uniquement une affaire d’argent. » Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.

Non à la taxe carbone « Cette taxe est une mesure anti-croissance qui augmentera le coût de la vie. Le gouvernement est constitué "d’objecteurs de croissance" et la boîte à outils du président ressemble plus à une trousse à maquillage », fait remarquer Popey16 suite à l’article intitulé "Filière engrais de l’Unifa – Non à une taxe carbone qui accélère la fermeture des usines en France", publié sur Terrenet.fr. Source : commentaire d’article sur Terre-net.fr.


SYNDIC'ARÈNE Le pluralisme des idées

Projet des 1.000 vaches, exploitations de plus en plus grosses...

La folie des grandeurs fait peur

Elevé au rang de symbole, le projet de "ferme des 1.000 vaches" dans la Somme – accepté à l’heure actuelle pour 500 vaches laitières – exacerbe les craintes des agriculteurs quant à l’agrandissement excessif des exploitations. Des inquiétudes fondées autant sur la taille de la structure que sur l’arrivée d’investisseurs industriels. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

Vincent Chombart

Confédération paysanne

Polyculteur, Somme. 35 ha (dont 25 ha de blé, orge, maïs, betteraves et une pépinière spécialisée de 5,2 ha).

«

L

e développement des exploitations en Picardie est la conséquence de la poursuite du modèle agricole des années 60 : produire des quantités importantes sans réflexion sur les débouchés. Selon ce modèle, il faut reprendre à tout prix du foncier, quitte à "écrabouiller son voisin", et intensifier la production pour faire du volume. Cette logique, où seule la conquête des terres importe, conduit l’agriculture dans l’impasse car les paysans ne sont pas plus rémunérés mais plus endettés. Dans la Somme, il n’y a eu qu’une trentaine d’installations aidées l’an passé, dont une seule en production laitière, car le lait ne paie plus. Avec cette politique, il y a moins de paysans dans les villages, les écoles et les commerces ferment, les territoires ruraux se vident de leurs emplois. La ferme des 1.000 vaches n’est qu’un projet industriel pour lequel le promoteur sera grassement aidé par nos impôts, de la construction subventionnée du bâtiment à la gestion rémunérée des déchets, en passant par l’octroi d’aides Pac et le soutien de

l’Etat concernant le tarif de rachat de l’électricité issue du méthaniseur. A côté, ce sont 50 éleveurs laitiers qui baissent les bras. Dans 20 ans, la fi-lière laitière française ne se résumera peut-être plus qu’à 1.000 exploitations de cette taille. Voulonsnous faire de nos filières agricoles des systèmes d’intégration verticale où les producteurs ne maîtrisent plus rien ? Refuser ce modèle n’est pas un combat d’arrière-garde. Je dis simplement qu’il n’est pas porteur d’avenir d’un point de vue social. Quand je me suis installé il y a 25 ans, j’ai choisi une voie alternative, comme il en existe beaucoup d’autres. Sur la ferme de 70 ha que nous avons reprise à mon beau-père travaillent trois chefs d’exploitation et près de 20 équivalents temps plein ! L’accaparement n’existe pas dans le dictionnaire du développement durable. » ●

Olivier Thibaut

« Un risque d’intégration de la production laitière » Fnsea

© OLIVIER THIBAUT

Polyculteur-éleveur, Somme. Production laitière de 580.000 l/an, 160 ha de céréales, pois, colza, luzerne.

«

L

es médias se focalisent sur la ferme des 1.000 vaches. Or ce n’est pas la dimension de ce projet qui est problématique. Je ne suis ni pour ni contre, tant qu’il respecte la réglementation et qu’il n’a pas fait l’objet de passe-droits par rapport aux exploitants agricoles qui souhaitent s’agrandir ou construire de nouveaux bâtiments. Par contre, ce qui ne me convient pas, c’est qu’il est porté par un industriel et non par un agriculteur. Le financement extérieur direct d’exploitations agricoles est un risque pour notre profession,

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car c’est la porte ouverte à une intégration trop poussée. Les producteurs impliqués dans la structure existante de Michel Ramery ont mis à disposition leur capital et sont rémunérés en fonction du temps de travail, sans bénéficier de parts sociales. Je ne suis pas partisan de ce type d’intégration. Je reste d’ailleurs sceptique sur la rentabilité d’une ferme de cette taille, reposant sur l’emploi de main-d’œuvre salariée. Les économies d’échelle sont plus difficiles à obtenir en élevage laitier que dans les autres filières. Aussi, certains y voient une solution pour maintenir de la production en pleine déprise laitière. Le problème n’est pas là non plus. Pour preuve, suite aux redistributions de références laitières, le département produira plus de lait que par le passé. Quant à l’opposition du voisinage, je la comprends. Mais tous les arguments des opposants ne sont pas recevables. En tout cas, je ne veux pas, notamment en matière d’environnement, qu’ils se retournent contre les agriculteurs eux-mêmes. La réglementation est déjà bien assez stricte. » ●

© VINCENT CHOMBART

« Des projets socialement destructeurs »


SYNDIC'ARÈNE

Yohann Pesquerel

« Qui va être capable de reprendre ces exploitations surdimensionnées ? » Coordination rurale Polyculteur-éleveur, Calvados. 160.000 l de lait annuels, 55 ha dont 35 ha de cultures et 20 ha d’herbe.

© YOHANN PESQUEREL

«

Jfavorable à ce projet des

e ne suis pas vraiment

1.000 vaches dans la Somme. Cette structure industrielle, où les vaches seront enfermées 24 heures sur 24 à manger du maïs, attire toutes les attentions des médias alors qu’elle n’est absolument pas à l’image de l’agriculture française. Et j’ai peur qu’elle donne l’idée à nos industriels laitiers d’investir dans de grandes exploitations pour assurer eux-mêmes leurs débouchés à bas coûts.

leur pesant d’or. Avec la rentabilité actuelle de la production laitière, qui va être capable de reprendre des structures de plusieurs millions d’euros ? D’autant que, depuis la crise du lait de 2009, il est encore plus compliqué d’avoir la confiance des banquiers ! Je n’ai pas envie que ma ferme appartienne à ma banque. Au-delà de ma passion pour l’élevage, je me considère avant tout comme un chef d’entreprise. Il y a trois ans, j’ai démarré en m’installant sur 40 hectares. Même si je suis attaché au cadre familial de l’agriculture, mon objectif est de développer mon exploitation en reprenant des terres. Dans la plupart des cas, les agrandissements résultent de regroupements entre plusieurs chefs d’exploitation. C’est une évolution nécessaire pour améliorer les conditions de travail et trouver un meilleur équilibre entre un métier très prenant et la vie de famille. » ●

Plus globalement, je m’interroge sur l’essor de fermes de plus en plus immenses. Dans mon secteur se sont multipliées ce que j’appelle des cathédrales, ces grands bâtiments d’élevage valant

Trois avis par mois Tous les syndicats sont sollicités, à tour de rôle, afin de garantir le pluralisme.

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IMPACT

Votre horizon

Tribune de Stéphane Le Foll

« Un nouveau souffle pour l’agriculture » La déclinaison au niveau national de la politique agricole commune pour 2015/2020, ainsi que le projet de loi d’avenir soumis au Parlement début 2014, offrent l’opportunité à Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de faire un point sur la politique qu’il mène pour les agriculteurs au sein du gouvernement. PAR STÉPHANE LE FOLL, MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE L’AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

«

D

Il y a d’abord la politique agricole commune, que nous avons réorientée. Dès septembre 2012, nous avons conduit un double travail à l’échelle européenne, avec d’une part les négociations sur le cadre financier, conduites par le président de la République, qui ont permis de sauver globalement l’enveloppe française des aides ; et d’autre part, celles poursuivies au sein du Conseil des ministres de l’agriculture de l’UE, pour renégocier les contours de la nouvelle Pac pour la période 2014/2020.

Un milliard d’euros de plus par an pour les éleveurs Sur tous les points de cette réforme, la voix de la France a été déterminante. C’est vrai notamment en matière de verdissement car la Pac est et doit rester une politique commune à l’échelle de l’Europe. C’est vrai aussi en matière de modèle agricole, car primer plus les premiers hectares comme je l’ai défendu est le meilleur moyen d’encourager l’emploi et d’assurer le maintien d’une agriculture diversifiée reposant sur des chefs d’exploitation. C’est vrai enfin en matière de couplage où avec 15 % d’aides couplées demain contre 10 % aujourd’hui, nous sommes parvenus à inverser la tendance et avons enfin des moyens conséquents (975 millions d’euros) pour orienter certains soutiens au bénéfice des productions qui en ont le plus besoin, comme l’élevage. Cette mise en œuvre française de la nouvelle Pac est surtout conforme à nos enga12

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« Je l’affirme avec fierté : jamais autant n’aura été accompli pour notre agriculture, notre agroalimentaire, notre forêt en si peu de temps », insiste Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt.

gements et verra une réorientation massive, inédite, des soutiens publics vers l’élevage, sans déséquilibrer les autres filières de production. La concertation avec les organisations professionnelles agricoles entamée dès le mois de juillet, mais aussi la relation que je tisse sur le terrain depuis des années avec les agriculteurs, ont permis d’arriver à ce résultat présenté par le président de la République au Sommet de l’élevage, et de trouver ce que je considère être le meilleur équilibre possible. Chacun doit mesurer que par son ampleur et ses modalités, cette réorientation des aides en faveur de l’élevage est historique. Majoration de 20 % sur les premiers hectares, augmentation des aides couplées, revalorisation des soutiens aux zones à handicaps naturels, mise en place d’un plan pour la compétitivité et l’adaptation des exploitations, transition vers l’agroécologie, rééquilibrage des aides avec une convergence progressive à 70 % : c’est près d’un milliard d’euros en plus par an qui viendront conforter nos éleveurs à l’horizon 2019. Cette réforme de la Pac s’appuie également sur un second pilier renforcé, qui permettra, au-delà des aides déjà mentionnées,

d’inciter les jeunes à s’installer suite au travail conduit lors des assises de l’installation au niveau national et régional ; mais aussi de favoriser la transition écologique des systèmes d’exploitation ; et enfin de disposer des outils permettant une gestion des risques rénovée. Ces nouvelles orientations de la Pac s’inscrivent dans une politique générale pour l’agriculture, dont la future loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt complètera le cadre national. Cette loi, discutée prochainement, comportera quatre objectifs transversaux : la compétitivité des filières, l’agro-écologie, la priorité à la jeunesse et la rénovation des relations agricoles au sein de la société. Elle créera ainsi les outils nationaux complémentaires et indispensables pour atteindre la double performance économique et environnementale.

L’agro-écologie, une dynamique concrète Cette première année de changement dans l’agriculture a également été marquée par le projet agro-écologique pour la France que j’ai lancé le 18 décembre 2012. Il se décline aujourd’hui en plusieurs plans,

© MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE

epuis plus d’un an que nous sommes arrivés aux responsabilités, le changement est engagé pour l’agriculture française. Les attentes étaient fortes, légitimes. Les difficultés, nombreuses, auxquelles chacun fait face ne doivent pas nous faire oublier l’ampleur du chemin parcouru.


IMPACT déjà en vigueur : le plan Energie méthanisation autonomie azote (Emaa), le programme Ambition bio 2017, le plan pour le développement durable de l’apiculture, la réorientation du plan Ecophyto, le plan Ecoantibio et un prochain grand plan sur les protéines végétales. L’agro-écologie n’est pas une posture, c’est une dynamique qui est engagée, concrète, portée par des agriculteurs de plus en plus nombreux. Pour accomplir pleinement cette mutation, l’enseignement et le développement agricoles auront un rôle fondamental à jouer pour former et accompagner les agriculteurs tout au long de leur parcours.

La médiation pour prévenir les crises Autre enjeu crucial, celui de la compétitivité. C’est le sens de l’instauration du crédit d’impôt compétitivité emploi (Cice) dans nos filières, mais aussi du maintien des exonérations sur les travailleurs occasionnels demandeurs d’emploi (Tode). Par ces deux mesures, ce sont près d’1,3 milliard d’euros que nous consacrons aux allègements de charges pour soutenir la production agricole, agroalimentaire et forestière. Un choc de simplification a également été

HERBICIDE

initié par le Premier ministre dans l’ensemble des secteurs économiques dont celui de l’agriculture, qui réduira les coûts liés à la sur-réglementation, sans porter atteinte à leur performance environnementale et sanitaire.

trop longtemps laissé s’installer. Crise du lait, crise de l’œuf… Chacune nous rappelle l’importance de construire des filières structurées, où les acteurs se parlent et négocient de façon plus équilibrée. Je retiens ainsi la médiation que nous avons instituée pour trouver une issue à la crise du lait, qui Relever le défi de la compétitivité est aussi a permis d’aboutir à une revalorisation du un engagement pour le long terme. C’est prix payé aux producteurs, quand on nous pourquoi j’ai souhaité que l’ensemble expliquait qu’il était impossible d’y trouver une solution. La médiation de nos filières agricoles, agroalimentaires et fores- « Le changement n’est pas habituelle dans nos tières s’inscrivent dans une pratiques françaises ; elle perest engagé. » met pourtant de prévenir les démarche stratégique à dix ans, pour continuer à faire crises, de rendre possible la de la France une puissance de premier plan discussion, d’affirmer l’autorité de l’intérêt dans ces secteurs. Dès cet automne, chaque général. Nous l’encouragerons et elle figufilière sera ainsi appuyée par l’Etat pour rera pleinement dans la loi d’avenir. définir ses atouts, ses objectifs de marché, tant au plan régional que national et inter- Bien des chantiers restent à mener, bien national. Cette démarche rejoint la signa- des défis restent à relever. Mais nous ture dès juin du contrat de filière alimen- avons amorcé un changement profond. Je taire. Le même principe vaudra pour notre l’affirme avec fierté : jamais autant n’aura été accompli pour notre agriculture, notre filière forêt bois. agroalimentaire, notre forêt en si peu de Je veux aussi souligner que depuis notre temps. Cela ne donne pas droit à un satisarrivée, nous avons eu à gérer une crise de fecit. Cela confère une responsabilité : confiance avec l’affaire dite de la viande de poursuivre ce travail, pour redonner de la cheval, mais aussi des crises sectorielles, confiance et de nouvelles perspectives. » # inhérentes aux déséquilibres que l’on a

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CHAMP PLANET’TERRE

Passe et impasse

Pas d’agriculture ni d’agriculteurs sans soutiens publics Face au manque de surface, l’agriculteur japonais Shinobu Oono mise sur les productions à forte valeur ajoutée. Il bénéficie aussi d’aides publiques importantes. Objectif de ces soutiens : garantir la sécurité alimentaire du pays, avec de nombreux paysans. L’Union européenne est la seule puissance économique à réduire la voilure ! PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr

Au Japon Shinobu Oono, céréalier à Obihiro, sur l’île d’Hokkaido

L’espace est un luxe !

Obihiro Hokkaido Honshu Shikoku

S

i le Japon est la troisième puissance économique mondiale, il dispose de peu de terres cultivables, moins de 15 % du territoire (55.000 km²), pour nourrir sa population estimée à plus de 127 millions de personnes en 2012. Davantage connu pour ses savoir-faire technologiques que pour son agriculture, son taux d’autosuffisance alimentaire ne dépasse pas 40 %. Le pays du Soleil-Levant est en outre le premier importateur mondial de produits alimentaires.

© TERRE-NET MÉDIA

Au nord, près de Obihiro sur l’île d’Hokkaido, Shinobu Oono exploite un peu plus de 30 ha avec ses parents : 9 ha de blé, 7 ha d’oignon vert, 5,3 ha de maïs, 4 ha de pommes de terre, 3,5 ha d’igname de Chine (tubercule)

Le manque de place impose un rangement vertical, même pour le matériel !

14

Terre-net Magazine I Novembre 2013

Shinobu Oono exploite 30 ha avec son père et sa mère. Une surface correspondant à la moyenne haute du pays.

et 2,5 ha de haricots. Une taille d’exploita- Mieux vaut donc privilégier les productions tion correspondant à la moyenne haute du à forte valeur ajoutée ! La culture la plus pays. rentable de l’exploitaAttention, il ne faut pas 38.000 à 46.000 € tion : un tubercule appelé voire l’agriculture japonaise Chinese Yam (igname comme archaïque. Avec neufs pour un hectare ! de Chine). « Mais c’est tracteurs sur l’exploitation et également l’une des plus des bâtiments qui n’ont rien à envier à ceux difficiles », explique l’agriculteur. Les renque l’on voit en France, l’exploitation de dements atteignent 30 à 40 t/ha pour un Shinobu est moderne et intensive. prix de 1.244 €/t. En blé et en pomme de terre en revanche, Fort attachement à la terre Shinobu récolte respectivement 70 q/ha et de 40 à 50 t/ha en moyenne, payés 385 €/t Au Japon, comme pour toutes les autres et 231 €/t. Ainsi, le chiffre d’affaires global activités, l’agriculture doit composer avec de la ferme varie selon les années de 50 à une contrainte majeure, le manque d’espace, 60 millions de yens (385.000 à 463.000 €), accentué par la pression urbaine. « La plus soit une moyenne de plus de 14.000 €/ha. grande richesse, c’est la terre », insiste l’agriculteur. S’agrandir n’est pas aisé, d’autant que l’attachement à la terre est très important. Et les prix sont sans commune mesure avec ceux du marché français : cinq à six millions de yens par hectare (38.000 à 46.000 €).

La 3ème agriculture la plus aidée au monde Des prix certes rémunérateurs, mais n’oublions pas que l’agriculture nippone est l’une des plus soutenues au monde :

© TERRE-NET MÉDIA

Kyushu


CHAMP PLANET’TERRE

En France Sur les cinq continents

Soutenir son agriculture est redevenue une priorité stratégique «

Lnombreux

e Japon n’est pas un cas isolé. De états soutiennent leurs agriculteurs avec des objectifs communs : les prémunir des méfaits de la volatilité des prix et renforcer leur compétitivité.

C’est ainsi qu’au cours de la période 20052010, les soutiens globaux à la production agricole et à l’alimentation (Sgpaa)(1) par habitant ont très fortement augmenté en Chine, au Brésil et aux Etats-Unis, de 130 %, 60 % et 25 % respectivement, alors que dans l’Union européenne, ils se sont à peine maintenus à leur niveau de 2006.

nale. C’est le cas du Brésil par exemple. Les capacités d’exportation agricole constituent, en effet, dans un monde en forte croissance démographique, un atout stratégique majeur. A minima, le fait de ne pas être dépendant des exportations pour nourrir sa population est un avantage considérable à l’heure où la concurrence va devenir de plus en plus rude entre pays importateurs. Autre changement que l’on observe depuis le début des années 2000, les modalités de soutien ont fortement évolué pour s’adapter à la réalité des marchés agricoles. Peutêtre aussi sous la contrainte de l’Omc, les

pays ont développé des dispositifs de soutien budgétaires et extrabudgétaires sophistiqués, efficaces voire opaques qui sont "Omc compatibles". Et l’Union européenne dans tout cela ? Il faudra encore attendre quelques crises agricoles avec en prime la disparition de plusieurs centaines de milliers d’agriculteurs pour qu’elle se rende à l’évidence : la Pac doit avant tout protéger les agriculteurs de la volatilité excessive des prix et disposer d’outils efficaces pour faire face à l’instabilité meurtrière des marchés agricoles. Elle n’en prend pas le chemin ! » ● MOMAGRI PROPOS RECUEILLIS PAR FRÉDÉRIC HÉNIN

Comparaison des Sgpaa par habitant dans l’UE, aux Usa, au Brésil et en Chine, sur la période 2005-2010 en Usd (Sgpaa = soutiens globaux à la production agricole et à l’alimentation) 500 450 400 300 250 200 150 100 50 0

2005 200

2006

2007

2008

2009

2010

Source : Momagri

La finalité de ces soutiens est politique puisqu’il s’agit de sécurité alimentaire, voire de puissance sur la scène internatio-

350

© TERRE-NET MÉDIA

Ainsi, en dépit des déclarations sur le maintien du budget de la Pac, ces résultats démontrent que l’Europe fait depuis 2005 un choix opposé à celui des autres grandes puissances de la planète.

(1) En monnaies nationales

© TERRE-NET MÉDIA

(un peu plus de 1.500 €). « Un montant susceptible d’évoluer après le prochain changement de gouvernement », précise cependant l’agriculteur.

Malgré ce que l’on peut voir en traversant le pays, il ne faut pas croire que l’agriculture japonaise est archaïque.

le gouvernement japonais a versé près de 44 milliards d’euros d’aides agricoles en 2012 (estimations Ocde). Toujours selon l’organisation, le taux de soutien au secteur dépassait 51 % en 2011, ce qui plaçait le Japon au 3ème rang des pays du monde qui aident le plus leur agriculture, derrière la Norvège (60 %) et la Suisse (56 %). Concrètement, les aides sont attribuées à l’hectare, ce qui favorise les grosses structures. Shinobu Oono reçoit actuellement 200.000 yens par hectare

Les pouvoirs publics japonais aident aussi parfois à financer la mécanisation des exploitations. Dernier exemple en date en 2009 : l’Etat a accordé, aux agriculteurs qui investissaient, une aide correspondant à 50 % du prix d’achat de leurs tracteurs. Le gasoil est également plus abordable

au Japon. Pour alimenter ces engins, il faut en moyenne 120 € pour 1.000 l. Au final, Shinobu Oono est « satisfait de sa situation ». Une opinion que partage M. Masuchi, un autre agriculteur installé avec ses parents sur 75 ha, à une cinquantaine de kilomètres de l’exploitation de Shinobu. Tous deux, comme la plupart des producteurs japonais, espèrent que leurs enfants intègreront l’école d’agronomie locale pour devenir agriculteurs. ●

Les principales productions agricoles japonaises Source : ministère français de l’Agriculture, 2005

Hokkaido

(climat tempéré)

Honshu

(climat tempéré)

riz, maïs, blé, avoine, pommes de terre, oignons, carottes, betteraves à sucre et produits laitiers. au nord : riz. au centre : riz, thé, mandarines, fraises, cerises, raisins, pêches, pommes, pommes de terre et blé. au sud : riz et agrumes.

Shikoku

riz et fruits tropicaux.

Kyushu

riz, thé, pêches, concombres, poivrons, aubergines, tomates.

(climat tropical) (climat tropical)

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Novembre 2013

15


INFLEXION

La valeur ajoutée est à vous

« Je consacre 10 à 15 minutes chaque jour à la préparation des ingrédients de la ration. Je relève la bâche du tas d’ensilage, prépare les fourrages, vérifie les stocks de concentrés et c’est tout. »

Denis Malinge : « Je gagne 1 h de travail par jour »

© TERRE-NET MÉDIA

Initiative

Voilà maintenant 16 ans que Denis Malinge et six autres éleveurs de son voisinage n’ont pas touché à un godet désileur ni à un bol mélangeur pour distribuer les rations à leur cheptel. Ils n’ont pas investi dans un système automatisé mais dans leur Cuma. Témoignage. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr

our gagner en temps de travail et

tribution de l’alimentation, certains éleveurs ont fait le choix de rejoindre ou de créer, généralement au sein d’une Cuma, un groupe "automotrice ou désileuse". Autrement dit, ils ont décidé d’investir en commun dans une désileuse automotrice. « Pas besoin de connaître ou de très bien s’entendre avec ses voisins, témoigne Denis Malinge, éleveur dans le Maineet-Loire et président de la Cuma de la Florenchère. Chez nous, c’est le chauffeur qui est en contact avec les sept exploitations de la Cuma. Le circuit fait 25 km et comporte huit étapes. Avec une ferme à 250.000 l de quota et la plus grosse qui approche le million de litres, la taille des structures adhérentes n’est pas non plus forcément homogène. » « Je produis un peu plus de 430.000 l de lait par an avec 55 Brunes. Je consacre 10 à 15 minutes chaque jour à la préparation des ingrédients de la ration. Je relève la bâche du tas d’ensilage, prépare les four-

16

Terre-net Magazine I Novembre 2013

rages (les ficelles des bottes doivent être coupées et retirées) et vérifie les stocks de concentrés et c’est tout. L’objectif c’est qu’Aurélien, notre chauffeur, ne descende pas de l’automotrice. Tous les deux jours, il nous transmet les tickets de pesée des rations distribuées. »

18 € les 1.000 litres A la Florenchère, comme dans la plupart des Cuma, la facturation s’effectue pour moitié par rapport au quota laitier produit et pour moitié par rapport au temps passé à désiler sur la ferme. Un pot commun entre les adhérents sert à payer le transport entre les exploitations et la consommation de Gnr. Pour Denis Malinge, le coût aux 1.000 litres de lait produits s’élève à 18 €. Soit 0,75 x 432.000 l/mois pour le coût corrélé au quota laitier et 0,85 €/minute de temps passé sur l’exploitation (0,85 x 400 minutes pour un mois). « C’est tout à fait acceptable, souligne l’éleveur. Et j’économise une heure de travail par jour. » L’automotrice de la Cuma de la Florenchère est une 20 m3 à doubles vis

verticales de marque Storti. Elle est homologuée à 40 km/h, une homologation indispensable puisqu’elle parcourt 25 km par jour. Son principal intérêt d’après son chauffeur Aurélien Fribault : la fraise est équipée de contre-couteaux et il est possible d’inverser son sens de rotation ; ce qui permet d’incorporer tous les types de fibres présents dans les élevages, de la paille à l’enrubanné en passant par le foin. Par contre, le poids de l’engin, plus de 10 t en charge, nécessite des chemins d’accès aux stabulations empierrés ou bétonnés.

© TERRE-NET MÉDIA

Poptimiser les charges liées à la dis-

Une désileuse automotrice en Cuma a plusieurs avantages : une ration complète de qualité, une gestion facilitée des stocks et une meilleure conservation du silo.


INFLEXION La tournée du chauffeur débute à 7 h. Elle dure environ 3 h en été et 5 h en hiver. En arrivant sur chacune des fermes, Aurélien consulte le tableau Velléda où l’éleveur laisse les consignes de distribution : un pourcentage et un nombre de vaches. « Par exemple, "100 %-55 VL" signifie qu’il faut préparer et distribuer la ration "normale" déjà saisie dans l’ordinateur aux 55 vaches laitières. En cabine, je

dispose d’un ordinateur de bord qui me permet d’ajuster le volume de la ration distribuée. Les éleveurs peuvent augmenter la quantité d’un des constituants de la ration, car le système informatique est assez souple. » Une fois ces informations recueillies et mises à jour, Aurélien commence à charger chaque ingrédient. Ils sont tous pesés pour que le volume à distribuer soit précis. Le chauffeur transmet les tickets de

pesée des rations tous les deux jours aux adhérents et leur donne tous les mois un récapitulatif. Les éleveurs sont facturés mensuellement et prélevés automatiquement. ●

Sur le web : Le réseau des Cuma a rédigé un cahier des charges pour aider ses adhérents à choisir leur automotrice. Rendez-vous sur

www.desileuseautomotrice.fr

AVIS D’EXPERT

Baptiste Foucault : « Pour être rentable, comptez 100.000 litres/km »

A

ujourd’hui en France, on dénombrerait 130 à 140 groupes "automotrice ou désileuse" dans le réseau des Cuma. D’après la Fncuma (Fédération nationale des Cuma), le gain de temps moyen par exploitation est d’une heure par jour et le coût de revient de 17 €/1.000 l de lait produits sur la ferme. « Quasiment comme avec un tracteur et un bol mélangeur mais sans compter le temps de travail, explique Baptiste Foucault de la Fédération des Cuma de Basse-Normandie.

Selon les agriculteurs, une désileuse automotrice en Cuma a d’autres avantages : une ration complète de qualité (quantités précises, distribution à heure fixe), une gestion facilitée des stocks et une meilleure conservation du silo. Plus il y a de litres de lait au kilomètre, plus c’est intéressant. Pour être rentable, il faut 100.000 l/km. En dessous, cela devient difficile de réduire les coûts. » La densité laitière de la zone est donc le seul point limitant pour créer une telle organisation.

« En moyenne, les groupes "automotrice ou désileuse" des Cuma comptent une dizaine de fermes. Mais il n’y a pas de règles : cela peut aller de quatre à 16 exploitations. Les tournées aussi peuvent varier, en fonction des secteurs géographiques, de quatre à plus de 50 km. Au sein des 110 groupes de l’ouest de la France, 90 % d’entre elles sont réalisées par un salarié. Dans d’autres endroits, ce sont les adhérents eux-mêmes qui les effectuent. » ●

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EN AVANT MARGE

Les clés pour vous positionner

Filière céréalière française

Que deviennent les grains sortis de vos champs ? Embarquez sur la péniche Terre-net Magazine et laissez Passion Céréales(1) vous conter le voyage de vos grains. L’occasion de rappeler quelques belles performances nationales. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr

«

C

haque année, la France produit environ 65 millions de tonnes (Mt) de céréales, toutes espèces confondues, les six premiers producteurs mondiaux étant la Chine, les Etats-Unis, l’Union européenne, l’Inde, la Russie et le Brésil (voir graphique ci-contre).

en bas à droite). 16 % ont été utilisés en alimentation animale, 11 % ont été stockés et autoconsommés à la ferme et 9 % ont été affectés à l’alimentation humaine. Les exportations de produits transformés issus des céréales représentent 9 % des utilisa-

tions, soit 6,2 Mt. 35 Mt de céréales et de produits céréaliers ont ainsi été exportées, pour une valeur de 9,3 milliards d’euros ; ce qui équivaut à la vente de plus de 11 Airbus A320(2) par mois. » ●

(1) Cet article a pour source la brochure "Des chiffres et des céréales" de Passion Céréales, dédiée au circuit des grains. (2) Calcul estimé pour un prix catalogue 2013 de l’A320 de 91,5 M$, soit 71 M€.

Les six premiers exportateurs de céréales (incluant le riz) en 2010

Les utilisations des céréales françaises (hors riz, maïs doux et ensilage) en 2011/2012

Millions de tonnes Etats-Unis

86,96 Mt

3%

15,27 Mds €

France

11 %

Autoconsommation et stock à la ferme

Amidonnerie & glutennerie

34,77 Mt 6,00 Mds €

Argentine

3%

25,45 Mt

Canada

22,77 Mt

Russie

20,32 Mt

11 % Alimentation humaine

Bioéthanol

3,71 Mds €

4%

4,29 Mds €

16 %

Alimentation animale

Autres (semences, freintes...)

14,00 Mt 1,84 Mds €

Au taux de change moyen en 2010 : 1$ = 0,755 €

Source : Fao

3,59 Mds €

Australie

9% Exportations de produits transformés

Grains

44 % Exportations de grains Source : FranceAgriMer

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Terre-net Magazine I Novembre 2013

© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA

La sole nationale de céréales s’étend sur 9 millions d’hectares, cultivés au sein de plus de 300.000 exploitations. En 2011/2012, sur les 63,7 Mt de céréales récoltées, 29,1 Mt ont été exportées sous forme de grains vers l’Union européenne et le reste du monde, soit 44 % (cf. graphique

Source : Usda campagne 2011/2012

Notre pays exporte plus de 45 % de sa production, occupant ainsi la place de deuxième exportateur mondial (les EtatsUnis arrivent en tête avec 86,96 Mt exportées comme le montre le graphique en bas à gauche).Vu son poids, la filière céréalière française mérite donc que l’on s’intéresse, de plus près, au devenir des grains moissonnés.


EN AVANT MARGE

Recouplage des aides Pac après 2015

Les éleveurs pas à l’abri d’une baisse Elever des ruminants sur son exploitation ne compensera pas systématiquement la convergence des aides. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

Lpréciera dans chaque exploitation, calculette à la main, quand

e redéploiement progressif des aides de la Pac pour 2015 s’ap-

les règles précises et appliquées jusqu’en 2020 seront connues. Mais il est d’ores et déjà acquis que les gagnants de la nouvelle Pac seront d’abord les agriculteurs et les éleveurs qui supporteront le moins de baisse de leurs aides actuelles (jusqu’à -10 % tous piliers confondus).

Par ailleurs, comme l’année de référence sera 2014, l’éligibilité de tous les ruminants conduira vraisemblablement à fixer des plafonds, au-delà desquels les bêtes ne seront pas dotées d’aides couplées. Sinon, le recouplage sera d’abord du saupoudrage ! Surtout, quelle que soit la filière, il sera plus compliqué de recoupler ce qui a été découplé depuis 2003, et par conséquent de combler le manque à gagner, que de préserver le couplage (vaches allaitantes, brebis) des soutiens déjà couplés.

Seuil de 100 ha Dans cette logique, c’est la situation des producteurs laitiers en système maïs qui sera la plus délicate car il est difficile d’imaginer que les soutiens couplés à la vache laitière et à l’hectare cultivé de légumineuses, cumulés à la majoration des aides des 52 premiers hectares, puissent compenser la diminution des recettes, liée à la convergence de 70 % des paiements de base issus de Dpu élevés. Les polyculteurs-éleveurs, à dominante céréalière sur plus de 100 ha, feront aussi partie des perdants nets de la réforme, la majoration des 52 premiers hectares et le recouplage plafonné ne compensant pas suffisamment les pertes dues à la convergence. En revanche, les polyculteurs-éleveurs exploitant moins de 100 ha sont déjà les gagnants du redéploiement des soutiens directs à l’hectare. Mais le plafonnement des aides animales couplées en bovins et en ovins viande pourrait abaisser ce seuil. Enfin, nous savons déjà que les systèmes herbagers seront les principaux bénéficiaires de la réforme, tous piliers confondus, avec des aides supérieures à leur niveau d’aujourd’hui. En zone à handicaps naturels, les aides supplémentaires à recevoir renforceront le bilan déjà positif de la réforme de la Pac pour tous les éleveurs. ●


PERFORMANCE PRODUCTION Vos challenges techniques

Maladie de Mortellaro

Apprendre à vivre avec Parmi les premières causes de boiteries en élevage laitier, la maladie de Mortellaro ou dermatite digitée gagne du terrain chaque année, entraînant parfois de lourdes pertes économiques. Puisqu’il n’y a pas encore de solutions miracles, il faut tenter d’atténuer son impact sur les vaches atteintes et de réduire les risques de contagion. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr

Les enjeux pour l’agriculteur

Avec les deux autres associés du Gaec CrochardFourage, Isabelle élève 80 Prim’holsteins qui produisent, chacune en moyenne, plus de 10.000 l/an.

«

Cmatite est arrivée chez nous. Au

Les conseils de l’expert

ela fait environ trois ans que la der-

début, seules quelques vaches boitaient, puis la maladie a progressivement atteint près d’un quart du troupeau, à des degrés divers. J’ai effectué un diagnostic avec mon vétérinaire. Depuis, je fais régulièrement appel au pareur, qui applique un pansement avec un gel à base d’Aloe vera. La configuration de la salle de traite ne permet pas d’installer un pédiluve. Après avoir nettoyé les pieds au jet d’eau, je pulvérise directement un produit pour pédiluve à base de cuivre, sans dilution. J’ai essayé un traitement au pinceau, mais c’est plus contraignant. Un technicien du Gds est venu examiner toutes les vaches à l’aide d’un petit miroir qu’il place sous chaque pied arrière. De cette manière, on voit bien les lésions et leur contour blanc caractéristique. Je vais sans doute acheter un miroir pour inspecter les pieds de mes animaux plus régulièrement et traiter individuellement les petites infections avant qu’elles n’empirent. »

20

La dermatite digitée touche plus souvent les pieds arrière, car leur forme favoriserait l’accumulation de saletés. Le parage permet alors de redonner du creux axial entre les onglons pour que les matières ne s’y agglutinent pas.

Terre-net Magazine I Novembre 2013

Ivanne Leperlier Vétérinaire au Groupement de défense sanitaire (Gds) de Bretagne.

«

LMortellaro, du nom du docteur italien

a dermatite digitée, ou maladie de

qui l’a découverte dans les années 70, est une infection causée par des tréponèmes. Ces bactéries profitent d’une fragilité cutanée pour créer des lésions typiques circulaires et ulcératives, aussi bien sur le talon que sous, sur les côtés ou à l’avant du pied. Cela commence par une petite rougeur cerclée de blanc, qui peut ensuite gonfler jusqu’à atteindre 3 à 4 cm de diamètre et devenir très douloureuse. La vache boite et peine à aller s’alimenter, ce qui provoque des chutes de production et des troubles de fertilité.

Achat d’animaux porteurs La contamination se fait généralement via l’achat d’animaux porteurs. D’où l’importance d’inspecter ses quatre pieds avant d’acheter une bête. La bactérie se propage au sein du troupeau par simple contact entre un morceau de chair ou de peau infecté et

le pied abîmé d’une vache saine. Il est donc essentiel d’agir dès les premiers signes pour ne pas que la situation s’aggrave. Car à priori, le germe ne survit pas longtemps dans l’environnement. La saleté et l’humidité des pieds constituent un environnement idéal au développement de la bactérie. En cause : des couloirs d’exercice et des aires d’attente souillés et insuffisamment raclés, des zones où l’eau stagne par manque de pente, des chemins d’accès ou des entrées de parcelle boueux, etc. Les obstacles pouvant occasionner des blessures (marches, sols caillouteux…) contribuent à la fragilisation des pieds et à l’installation de la bactérie dans la peau, tout comme les facteurs de risque de fourbure (acidose, défauts de couchage, station debout prolongée…). L’absence de boue dans les pâtures et les stabulations en aire paillée permettent sans doute aux pieds de se nettoyer et de s’assécher, diminuant ainsi l’impact de la maladie, du moins pour un temps. Les animaux, au système immunitaire fragilisé, sont vulnérables : primipares, vaches hautes productrices, maigres, en

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Isabelle Guillard Eleveuse à Plélan-le-Grand en Ille-et-Vilaine.


pic de lactation… tandis que les génisses détendent et peut limiter les boiteries une et les veaux sont rarement affectés. Au sein fois adulte. L’éleveur peut traiter individ’un même troupeau, toutes les vaches duellement les animaux atteints en pulvén’ont pas la même sensibilité, ce qui est risant ou en étalant au pinceau un produit probablement dû à l’incidence des facteurs biocide ou antibiotique. Mais surtout, un génétiques. Par exemple, le risque d’infec- parage régulier est primordial en cas de tion est près de deux fois plus élevé chez maladie de Mortellaro déclarée. Le pédiles Prim’holsteins que « Traiter les lésions avant cure applique alors un pansement sur chez les Normandes. les pieds altérés. Ces Grâce aux progrès de qu’elles n’empirent. » traitements indivila génomique, il sera peut-être possible d’ici quelques temps de duels sont efficaces et les vaches guérissent généralement bien. Le problème, sélectionner des lignées moins sensibles. c’est la rechute.

Gare aux rechutes Pour maîtriser la dermatite, il faut combiner plusieurs leviers individuels et collectifs. L’objectif : maintenir les pieds secs et propres. Tout d’abord, il importe de limiter les risques de contamination en augmentant la fréquence de raclage des couloirs, en raclant les caillebotis, en évitant les bourbiers dans les chemins et les parcelles. L’alimentation peut jouer un rôle puisqu’elle modifie la consistance des bouses (moins liquides et collantes) et influe sur le système immunitaire. De même, habituer les génisses dès leur jeune âge aux sols en béton évite que les aplombs se

Les traitements collectifs en pédiluve, ou à défaut la pulvérisation des pattes au cornadis, s’avèrent efficaces à condition de les réaliser, au minimum, pendant quatre traites successives tous les quinze jours. En dessous de ce rythme, les effets sont très insuffisants. De plus, il faut que les pattes soient préalablement nettoyées au jet d’eau et qu’elles restent propres après le traitement, le temps que le produit agisse. Attention toutefois, l’usage d’antibiotiques est interdit en pédiluve, les produits à base de formol sont cancérogènes pour l’éleveur net et ceux contenant du sulfate deTerre cuivre-sont phyto-toxiques. Avec l’école vétérinaire

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de Nantes, le Gds de Bretagne a testé le pédiluve sec avec Saniblanc Litières, un désinfectant et asséchant en poudre. Les résultats observés sont similaires à ceux obtenus en pédiluve liquide ou par pulvérisation : après deux mois d’utilisation, à raison d’une application deux jours de suite tous les quinze jours, on passe de 18 % de pieds atteints à 8 %. Les avantages du pédiluve sec : les vaches posent plus facilement les pattes dans le bac et ce système est utilisable en traite robotisée. » ●

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PLEINS PHARES Essai Terre à Terre

Ensileuse Fendt Katana 65

Un début prometteur ! Comme en témoigne Brice Fonteneau de l’Eta Fonteneau, l’ensileuse Katana 65 semble prendre un bon départ en France, où elle est commercialisée depuis le printemps 2013. Une nouvelle version est déjà disponible pour 2014. Et d’ici 2015, deux nouveaux modèles devraient être lancés. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr

Le matériel

P

résentée à l’Agritechnica 2011, l’ensileuse Katana 65 Fendt n’est commercialisée en France que depuis le printemps dernier. Toutefois, une dizaine de machines ont déjà été vendues sur le territoire. La Katana 65 est animée par un moteur Mercedes V8 de 16 l de cylindrée, développant 650 ch et respectant les normes Stage IIIb grâce à la technologie Scr. En fonction du type d’ensilage réalisé et donc de la densité fourragère à absorber (herbe ou maïs), Fendt propose un mode Eco/Power qui limite le régime moteur à 1.600 ou 2.000 tours/minute. Objectif : optimiser la consommation de carburant.

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Terre-net Magazine I Novembre 2013

En cabine, on retrouve les principales spécificités de la marque comme l’accoudoir, le levier de commande ou le terminal Variotronic, adapté évidemment aux exigences de réglage de la machine, au régime des éléments de récolte ou à l’affûtage des couteaux. La Katana 65 possède un rotor de 720 mm de diamètre (le plus grand du marché), un dispositif d’auto-affûtage des couteaux en acier trempé et un éclateur à disques en V. Les rouleaux de l’éclateur tournent à la même vitesse et se règlent depuis la cabine. Un système électro-hydraulique permet d’escamoter l’éclateur derrière la turbine d’éjection et de mettre l’ensileuse en position de travail pour l’ensilage d’herbe.

D’ici 2015, Fendt annonce la sortie de deux nouveaux modèles disposant des caractéristiques majeures de la Katana 65 : la Katana 85 (850 ch) et la Katana 50 (500 ch). Et à partir de mars 2014, le constructeur allemand lancera une série limitée de la Katana 85, munie d’une monte de pneumatiques adaptée. A disposition, deux réservoirs : un mixte pour intégrer le produit de conservation de l’ensilage (250 l) et une version classique de 1.500 l. ● Principales caractéristiques de la Katana 65 Puissance maximum

650 ch

Particularités

éclateur en V escamotable électro-hydrauliquement, disques indépendants, suspension active de l'essieu arrière

Régime des appareils de récolte

entraînement hydrostatique, vitesse variable en continu

Moyen de pression des rouleaux ameneurs

ressorts

Nombre de rouleaux ameneurs

6

Nombre et régime des rouleaux ameneurs

infini

Inversion de rotation des rouleaux

réglable depuis la cabine

Une vraie gamme Une version 2014, dotée d’une goulotte d’éjection plus courte, existe déjà. Elle sera dévoilée ce mois-ci à l’Agritechnica. Pour éviter la corrosion et simplifier l’entretien, les garde-boue et le capot moteur sont en plastique. Les ensileuses sont désormais prééquipées de la version simplifiée de guidage par satellite VarioGuide.

Source : Fendt

© TERRE-NET MÉDIA

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L’agriessayeur Brice Fonteneau est gérant de l’entreprise de travaux agricoles du même nom, basée à Mortagne-sur-Sèvre en Vendée. Ce reportage a été réalisé au Gaec Lescollines sur la commune de Treize-Vents.


PLEINS PHARES

Une consommation surprenante ! Le bilan

B

rice Fonteneau de l’Eta Fonteneau aura réalisé plus de 600 ha d’ensilage (250 ha d’herbe et plus de 350 ha de maïs) sur l’année 2013 avec la Katana 65. Après avoir suivi les essais de cette machine en Allemagne, il n’a pas longtemps hésité à investir dans la première ensileuse du constructeur Fendt.

« Je suis agréablement surpris. La Katana consomme 10 à 15 l de moins à l’hectare que les autres ensileuses que nous conduisons. Le moteur tourne moins vite, grâce à ses deux modes d’utilisation : un premier où l’on utilise seulement 500 ch (75 % de la puissance totale) et un second qui exploite les 650 ch du 8 cylindres Mercedes. Je travaille dans la plage 500 ch pour l’ensilage d’herbe et de maïs non irrigué. J’arrive à

« Les clients me le disent, la qualité de travail est bonne. Le bloc hacheur, les roulements, les paliers, les arbres… tous les composants sont beaucoup plus gros que sur les modèles concurrents. Les six rouleaux ameneurs exercent une très forte pression sur le maïs dans le canal d’alimentation et assurent une meilleure qualité d’ensilage. » « C’est la première fois que nous disposons, au sein de l’Eta, d’une machine avec un bec 10 rangs. Je roule moins vite dans les parcelles : au lieu d’avancer à 6 km/h, je suis à 4. Ça laisse le temps de bien charger les remorques et le suivi au sol est plus précis et efficace qu’à 6 km/h, où le bec a plus tendance à "danser". » « Nous avons dû faire quelques réparations comme colmater le système de refroidissement et le filtre à air. La grille est mal positionnée et en condition sèche, il faut descendre toutes les 45 minutes pour la

nettoyer. Mais à côté de ces petits soucis de jeunesse, il n’y a rien à dire. » ● Le système Eco/Power. La faible consommation de carburant. La qualité de hachage. La facilité des réglages.

Le dispositif de refroidissement. La position de la grille du filtre à air.

Sur le web : Voir l’essai de l’ensileuse Fendt Katana 65, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/30katana

Dispositif de hachage Diamètre du tambour hacheur

72 cm

Largeur du tambour hacheur

80 cm

Nombre de couteaux

28

Régime du hacheur

1.150 tr/min

Réglage de l'écart du contrecouteau

manuel

Eclateur de grains

pression réglable depuis la cabine

Source : Fendt

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descendre à 18 l/ha pour le maïs et à 10 l/ha pour l’herbe. Et en maïs irrigué, je tourne à 34 l/ha en moyenne, ce que j’estime être une consommation très très faible. »

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PLEINS PHARES Les incontournables du machinisme

Les tracteurs de l’Agritechnica 2013, 1ère partie (1) Un concept X qui a du jus !

Les Arion aussi ont droit à la Cmatic !

© ARGO TRACTORS

Lever de voile sur le nouveau vaisseau amiral Fendt

Textos

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Une transmission E23 innovante chez John Deere

Annoncée pour 2015 sur les 7R et 8R, cette fullPowershift (23 vitesses avant et 11 arrière) dispose de 14 rapports entre 2,5 et 16 km/h. Selon l’Américain, « elle reprend la logique d’une transmission à variation continue, avec le rendement d’une mécanique ». Quid du développement de la Direct Drive, disponible uniquement sur la série 6 ?

27 John Deere entre 80 et 120 ch ! Ce sera l’étendue de la gamme du constructeur en 2014, avec l’arrivée des 6 MC et des 6RC (moins larges de 18 cm que les séries 6 classiques). Jusqu’à 400 ch pour les Massey Ferguson 8700. Grâce à une surpuissance de 30 ch, les cinq modèles MF8700 développent 300 à 400 ch. Sous le capot, un 6 cylindres double turbo Stage IV (Scr, Egr et Doc). Un Xérion tout neuf ! Châssis, moteur Mercedes, cabine, design extérieur… Le Xérion prend un nouveau départ tout en conservant ses spécificités : quatre roues égales, une cabine rotative et le mode crabe.

Braquage à l’Autrichienne En collaboration avec ZF, Lindner présente son Lintrac 90, doté d’un essieu arrière directeur (en plus de l’essieu avant). L’objectif pour l’Autrichien : obtenir « un tracteur capable d’offrir des prestations dignes d’une chargeuse sur roues ».

© LINDNER

Des X6 chez McCormick. Trois engins de 110 à 130 ch (hors surpuissance de 10 ch), animés par un 4 cylindres Fpt Stage IIIb, seront lancés à Hanovre. A noter : une transmission à variation continue et une nouvelle cabine.

© TERRE-NET MÉDIA

+ 35 ch en surpuissance pour la nouvelle série 8R/RT

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Les 900 Vario franchissent le cap des normes Stage IV. Le 6 cylindres Deutz intègre un filtre à particules passif (sans régénération) en plus du catalyseur à AdBlue. Par ailleurs, la fonction VarioGrip modifie la pression des pneus à l’arrêt comme en fonctionnement.

Un moteur John Deere de 9 litres Stage IIIb (Tier 4 intérim) anime les cinq modèles à roues (8R) de 270 à 370 ch et les trois modèles sur chenilles (8RT) de 320 à 370 ch. Ces machines reçoivent la 3ème génération de cabine CommandView (siège, accoudoir, monolevier).

Terre-net Magazine I Novembre 2013

La série 6 Deutz-Fahr s’enrichit d’un 4 cylindres. Un Deutz Common Rail Stage IIIb de 120 à 140 ch, utilisant de l’AdBlue, emmène les 6120, 6130 et 6140. Quelle pointure… 2,32 m de haut pour 900 mm de large, avec une capacité de charge de 10.600 kg. L’AxioBib IF900/65R46 de Michelin est le plus gros pneu pour tracteur au monde ! Le plus gros tracteur de l’Agritechnica ? Avec près de 700 ch, le Quadtrac 620 fait partie des tracteurs les plus puissants au monde. Son 6 cylindres Fpt respecte les normes Stage IV grâce à un catalyseur à AdBlue et aux deux turbos. (1) Suite le mois prochain

© TERRE-NET MÉDIA

La variation continue arrive chez Argo Elle était attendue par les clients et le réseau du groupe. Elle est à l’Agritechnica ! Cette transmission équipera à terme les McCormick X7 dévoilés au Sima (Landini séries 6 et 7), ainsi que les futurs X8 (230 et 300 ch) prévus pour mi-2014.

Claas crée sa propre transmission à variation continue pour les Arion 500 et 600, la EQ 200 (deux gammes : 1-23 et 23-40 km/h). Fabriquée dans l’usine de Paderborn en Allemagne, elle se compose d’un réducteur planétaire à étages ou à doubles trains hélicoïdaux, d’une unité hydrostatique et de deux embrayages multidisques.

© TERRE-NET MÉDIA

© TERRE-NET MÉDIA

Fendt associe dans ce concept, matérialisé sous les lignes d’un 722 Vario, une génératrice de courant continu au moteur 4 cylindres de la machine. La génératrice fournit 130 kW et une tension de 700 volts. Une technologie qui ne devrait pas être commercialisée avant 10 ans.


PLEINS PHARES

Un tracteur Stage I pollue autant que 180 tracteurs Stage IV !

Un V12 pour les Challenger MT800E

© CHALLENGER

Les tracteurs à chenilles les plus puissants de la marque sont désormais motorisés par Agco Power (6 cylindres Caterpillar auparavant). Ce V12 répond aux normes Stage IV grâce à la technologie Scr (AdBlue) et à une vanne Egr où les gaz d’échappement sont préalablement refroidis.

Le 1er janvier prochain, les normes anti-pollution Stage IV (ou Tier 4 final) entreront en vigueur pour les automoteurs agricoles de plus de 170 ch (1er janvier 2015 pour les autres), 5ème étape d’un parcours entamé en 1996. La dernière ? Pas si sûr … Le Stage V serait dans les cartons.

© VALTRA

Le constructeur scandinave revoit son haut de gamme pour le passage aux normes Stage IV et opte pour un 6 cylindres de 8,4 l, avec un système Scr, une vanne Egr, un Doc et un double turbo. L’occasion de redessiner l’avant avec des blocs optiques plus séduisants.

© NEW HOLLAND

Un regard de braise pour la série S Valtra

PM = émission de micro-particules NOx = émission d’oxydes d’azote

Sur le web : Suivez le plus grand salon du machinisme agricole au monde sur

www.terre-net.fr/mag/30agritechnica

DES APPLICATIONS POUR UNE AGRICULTURE PERFORMANTE ET RAISONNÉE Application jalonnage de la parcelle et guidage Application gestion automatique des tronçons Application Headland (soustraction de la périphérie de la parcelle sur une largeur donnée) Application modulation intra-parcellaire de la dose Application correction de dévers Application conduite automatique (pour automoteurs)

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PLEINS PHARES Les incontournables du machinisme

2h en mode 100 % électrique

© MERLO

A l’occasion de son rassemblement automnal, les "Plugfest" à Osnabrück, l’Aef (Agricultural industry electronics foundation) a validé la publication de son nouveau label de certification que porteront à présent les matériels certifiés Isobus.

Une profondeur de travail constante même dans les dévers

© LEMKEN

Avec l’augmentation de la taille des cultivateurs, les outils agissent trop profondément sur les bosses et pas assez dans les cuvettes. A partir de la charge sur les roues porteuses, le système de Lemken règle hydrauliquement la position du rouleau, de manière à faire rentrer plus (ou moins) le cultivateur dans le sol et à avoir une préparation homogène.

© TERRE-NET MÉDIA

Une distribution Horsch pour le semis monograine de céréales

Horsch a développé une distribution monograine destinée à l’élément semeur TurboDisc (Focus TD, Pronto DC), capable de doser des céréales avec une fréquence de 120 Hz. Les grains non organisés sont accélérés et projetés vers l’extérieur du disque de dosage où s’opère la sélection.

Textos Des "petites" Big X chez Krone. La Big X 480 (480 ch) et la Big X 580 (580 ch) viennent prendre la relève de la Big X 500. Le constructeur considère en effet que la majeure partie du marché mondial des ensileuses se situe entre 451 et 550 ch. Des cuves de 5.000 et 6.000 l pour le Navigator. HardiEvrard renforce sa gamme de pulvérisateurs Navigator avec deux cuves de capacité plus importante, ainsi qu’avec l’arrivée de la vanne de régulation DynamicFluid 4 primée au Sima. Un chargeur frontal pour les tracteurs de 300 ch ! Baptisé FZ 100, ce chargeur Stoll dispose d’une capacité de charge de 3,5 t et d’une hauteur maximale de levage de 4,80 m. « Une solution performante et plus économique qu’une chargeuse », selon la firme. Une nouvelle génération de télescopiques New Holland. Attendue pour l’Agritechnica, la gamme comporte cinq modèles : les hauteurs maximales de travail varient de 6,3 à 9,1 m et les capacités de levage atteignent 4,2 t pour le modèle le plus puissant. Claas et Same Deutz-Fahr pourraient faire des tracteurs ensemble. Une réflexion est en cours quant à la production d’une gamme commune de tracteurs de 70 à 110 ch. Affaire à suivre au printemps 2014.

© KUHN

Kuhn dans le club des presses à haute densité

Avec la Lsb 1290-ID, Kuhn annonce des balles jusqu’à 25 % plus denses que les bottes rectangulaires conventionnelles. La presse est équipée d’un piston, qui comprime la balle cubique en deux temps. Ce nouveau dispositif nommé Twinpact est récompensé d’une médaille d’argent à l’Agritechnica 2013.

Phrase du mois « Nous estimons à près de 96 milliards d’euros le volume global de production de l’agroéquipement pour 2013, soit une croissance d’environ 6 %. » Dr Bernd Scherer, gérant du Vdma agroéquipement (Association allemande du génie mécanique et végétal).

© CLAAS

Les Lexion plus technologiques que jamais !

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Claas présente de nouveaux équipements pour optimiser les performances de ses moissonneusesbatteuses Lexion : une régulation des éparpilleurs en fonction du vent et des dévers, l’analyse en continu de la qualité du grain par images HD et une régulation de la pression des pneumatiques.

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© AEF / KVERNELAND

Un label pour les machines certifiées Isobus

C’est l’autonomie qu’affiche Merlo pour son télescopique 40.7 hybride, qui a reçu une médaille d’or au palmarès de l’innovation de l’Agritechnica 2013. En mode hybride, le moteur diesel produit l’énergie pour l’avancement. L’Italien promet par ailleurs une consommation de Gnr réduite d’au moins 30 % dans un cycle de travail moyen.

Sur le web : Retrouvez le palmarès de l’innovation de l’Agritechnica 2013 sur

www.terre-net.fr/mag/30palmares


Le P2O5 en liquide, c’est directement assimilable !

Spectaculaire sur céréales, Deyme (Hte Garonne) « Au stade tallage, j’ai appliqué entre 80 et 100 l/ha de 14-48-0 avec des buses à jet filet classique. Au pulvérisateur, c’est pratique et l’effet a été spectaculaire : couleur plus verte, meilleur développement végétatif. »

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Pour la régularité et le rendement du maïs, Sore (Hautes-Landes) « En monoculture, avec le 14-48-0 en localisé au semis, j’ai observé un effet starter intéressant pour prendre de vitesse les nématodes. Le gain de rendement est notable, en plus l’humidité à la récolte est inférieure. Voilà pourquoi, cette année, nous passons de 110 à 150 l/ha de 14-48-0. »

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Le maillot jaune de la fertilisation


GRAND ANGLE Les enjeux de saison

Pulvé et qualité de l’eau

© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

S’en soucier sans se noyer

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Terre-net Magazine I Novembre 2013


GRAND ANGLE

Les mauvaises manipulations avant et après la pulvérisation sont les grandes responsables de la pollution des eaux par les produits phytosanitaires. Organiser son poste de travail, adopter la bonne mécanique dans l’enchaînement des étapes, maîtriser les procédures d’élimination des eaux résiduelles et participer à éviter quand même deux tiers des contaminations… Et si pour vous écologie rime avec ennuis, sachez qu’entrent aussi jeu votre propre sécurité et le respect de la réglementation. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr

L

es pollutions ponctuelles représentent deux tiers des contaminations des eaux par les produits phytosanitaires. Leur origine ? Des fuites au cours des différentes phases de travail autour du pulvérisateur : préparation des bouillies, manipulation des bidons, remplissage, gestion des fonds de cuve et nettoyage du tonneau. Les pollutions diffuses proviennent, elles, des pertes de produits phytosanitaires au champ (ruissellement, réseaux de drainage, infiltration rapide) ou de la dérive lors de la pulvérisation. Les pre-

mières sont les plus problématiques alors qu’elles sont les plus faciles à maîtriser.

Préparation à la ferme Première étape : le mélange des produits et le remplissage du pulvérisateur. « De faibles quantités déversées au sol lors de la préparation de la bouillie phytosanitaire suffisent à engendrer rapidement un dépassement des seuils réglementaires en matière de qualité de l’eau », prévient Arvalis-Institut du végétal. L’arrêté du 12/09/2006 et le code de l’environnement invoquent alors la respon-

sabilité de l’agriculteur dans la préservation de la ressource en eau et imposent des mesures de prévention adéquates. Les instituts techniques conseillent de procéder à la ferme plutôt qu’au champ. Ceci afin de garantir la sécurité de l’opérateur (équipements de protection individuelle, points d’eau, téléphone à proximité), de pouvoir opérer avec confort et précision (ustensiles, paillasse…, utiles au dosage) et d’assurer un rinçage et un égouttage corrects des bidons. Un fort risque de pollution existe lors de cette phase de remplissage en cas ●●●

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Novembre 2013

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GRAND ANGLE Les enjeux de saison ●●● de contamination de la ressource en eau utilisée, de débordement de la cuve ou de fuite de produits phytosanitaires. Pour s’en prémunir, il est recommandé d’aménager un espace dédié. L’aménagement d’une zone sécurisée sur une dalle étanche n’est pas à proprement parler obligatoire, mais c’est un bon moyen de répondre à la réglementation et de travailler en toute sérénité.

Regrouper les manipulations Les débordements ou fuites de produits sont qualifiés d’effluents phytosanitaires par l’arrêté de 2006. Puisqu’ils sont considérés comme des déchets dangereux, leur élimination est régie par la réglementation. Après stockage, l’usager peut soit les traiter via un procédé reconnu par l’administration, soit les faire collecter par une entreprise habilitée.

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Selon l’arrêté, le poste de remplissage doit être le plus proche possible du local phytosanitaire, donc loin des lieux d’habitation, du voisinage, des cours d’eau, des zones à concentration de personnel, des bâtiments d’élevage, des produits finis et des stockages de denrées alimentaires et de produits inflammables. Sa localisation sous un hangar, à proxi-

Lors de la préparation, rincer au moins trois fois les bidons vides, verser les eaux de rinçage dans la cuve du pulvérisateur, égoutter les bidons sur la paillasse.

Récupérer les eaux d’égouttage En fin d’étape, intervient le rinçage des bidons. La procédure à suivre dépend de l’équipement à disposition :

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- système de rinçage intégré à l’incorporateur du pulvérisateur : rincer jusqu’à l’écoulement d’une eau claire ;

Pour le nettoyage extérieur du pulvérisateur, si la parcelle est éloignée du siège de l’exploitation, un kit de lavage est nécessaire, c’est-à-dire une lance haute pression alimentée par exemple par le tracteur.

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mité immédiate du lieu de stockage des phytos, présente l’avantage de regrouper toutes les manipulations sur un même site. Et en plus de faciliter, là aussi, l’opération, tout en assurant le confort et la sécurité de l’agriculteur, ce dernier s’affranchit de la gestion des eaux pluviales et des désagréments liés aux salissures type poussières ou feuilles. L’espace servira également au stationnement du pulvérisateur. À défaut, à l’extérieur, il faut s’écarter des zones sensibles : regards, fossés, cours d’eau, voisinage… et le bac de récupération doit comporter une vanne ou une pompe de reprise pour l’évacuation des eaux de pluie.

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- dispositif de rinçage indépendant avec une buse rotative alimentée par le réseau : rinçage haute pression grâce à une canne disposée dans le bidon, orifice orienté vers le bas. Rincer pendant 20 à 30 secondes, égoutter, recommencer ;

- en l’absence d’équipement dédié, le rinçage est manuel. Remplir le bidon au tiers, le reboucher, agiter fortement pendant 30 secondes, vidanger. Cette opération sera répétée au minimum trois fois ; - dans tous les cas, un système d’égouttoir avec récupération des eaux permet d’éliminer proprement les eaux de rinçage. Exemple : retourner un râteau et disposer les bidons sur les dents.

Un minimum d’équipements Une fois le traitement effectué, pour profiter de la simplicité d’un rinçage au champ, le pulvérisateur doit posséder une cuve dédiée d’un volume au moins égal à 10 % de celui de la cuve principale. Sinon, il est possible de fixer un réservoir complémentaire d’eau claire sur le

Une aire spécifique pour remplir son pulvérisateur ? La réglementation en vigueur n’oblige pas ce type d’aménagement, qui contribue cependant à la maîtrise des débordements du pulvérisateur. Il permet aussi d’améliorer le confort de travail et la sécurité de l’applicateur. C’est, avec le remisage à l’abri du pulvérisateur, le moyen le plus efficace pour éviter un maximum de pollutions ponctuelles.


Idéalement, la phase de remplissage du pulvérisateur a lieu sous abri. Il faut, dans tous les cas, pouvoir récupérer les effluents si besoin.

châssis. Des buses de rinçage installées à l’intérieur de la première cuve, appelées rotobuses, garantissent un nettoyage optimal. Les pulvérisateurs peuvent, à l’idéal,

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être équipés d’un système de séquençage permettant de programmer les dilutions et rinçages à partir de la console. Lors de l’achat d’un matériel, privilégiez donc une grande cuve de rinçage et un fond de cuve réduit, voire un modèle répondant à la norme environnement EN 12761. Pour gérer des volumes résiduels importants, il existe des kits d’aspiration et d’épandage qui permettent de vidanger la quasi-totalité du fond de cuve. Pour le nettoyage extérieur du pulvérisateur, si la parcelle est éloignée du siège de l’exploitation, un kit de lavage est nécessaire, c’est-à-dire une lance haute pression alimentée par le tracteur ou un réservoir d’eau claire (50 à 100 l) relié à la pompe du pulvérisateur ou à une pompe annexe. Si le lavage est réalisé aussitôt le chantier de traitement terminé, un simple jet d’une pression de 5 à 10 bars suffira. Plus le délai d’intervention est court, moins le volume d’eau nécessaire est élevé, car les souillures présentes sur le matériel sont plus faciles à décrocher. Au niveau réglementaire, le lavage au champ ne peut être pratiqué qu’une fois

© TERRE-NET MÉDIA

GRAND ANGLE

Le rinçage de l’incorporateur à la fin du remplissage et le nettoyage des filtres au champ : deux précautions à prendre pour prévenir les problèmes de phytotoxicité lors d’un prochain traitement.

Les obligations liées au remplissage du pulvérisateur : • avoir un dispositif empêchant le retour de l’eau de remplissage de la cuve vers le circuit d’alimentation (pas de liste officielle de "moyens" publiée au 20.09.11). Exemple : potence de remplissage. • disposer d’un système permettant d’éviter tout débordement de la cuve du pulvérisateur (pas de liste officielle de "moyens"). • rincer les bidons à l’eau claire. L’eau de rinçage doit être vidée dans la cuve du pulvérisateur.

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Distances à respecter De plus, la parcelle doit être capable d’absorber les effluents en évitant les risques d’entraînement par ruissellement ou en profondeur, donc elle ne doit pas être saturée en eau. Il est interdit de vidanger la cuve sur des sols gelés ou abondamment enneigés, en forte pente, très perméables ou qui présentent des fentes de retrait. L’absence de pluie est primordiale. Une fois ces conditions réunies, la réglementation a défini une procédure précise de gestion du fond de cuve et des eaux de lavage du pulvérisateur, effluents phytosanitaires considérés comme déchets dangereux.

1

Le rinçage de la cuve et l’épandage de l’effluent issu de l’opéra-

tion sont autorisés au champ, sur la parcelle ou sur la zone venant d’être traitée, sous réserve de respecter la dose maximale autorisée pour la culture concernée, et à condition d’atteindre au moins une dilution au 6 ème de la concentration de la bouillie, dès le premier rinçage, en ajoutant au moins cinq fois son volume en eau claire. Le rinçage ne doit intervenir qu’après désamorçage complet de la pompe. Le volume dilué doit circuler dans tout l’appareil, système d’agitation en marche et circuit de retour en cuve ouvert, puis être pulvérisé jusqu’à ce que la pompe se désamorce à nouveau. Réaliser cette opération deux à trois fois consécutivement avec un volume d’eau total au moins égal à 10 % de la capacité de la cuve principale de manière à diluer au moins par 100 le dernier reliquat de bouillie.

2

La dernière étape consiste alors à vidanger ce dernier volume résiduel sur la parcelle, à condition que la concentration initiale ait été divisée au moins par 100, et à nettoyer les filtres.

Le rinçage au champ du pulvérisateur Source : Arvalis-Institut du végétal

Volume à rincer 5 litres 10 litres 20 litres 30 litres

Litres d’ eau de rinçage

© CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

3000

Au champ, lors de la pulvérisation, le bouchage d’une buse peut engendrer des pollutions ponctuelles en cas de manipulation libérant de la bouillie concentrée. Un système de filtration bien dimensionné sur le circuit du pulvérisateur prévient efficacement ce problème. Des précautions devront également être prises pour éviter la formation de dépôts dans le circuit : pulvériser dans l’heure qui suit la préparation de la bouillie ou sinon, maintenir une agitation et laver le matériel immédiatement après la dernière pulvérisation sans quoi des résidus peuvent sécher dans les tuyaux.

Le terme "effluents phytosanitaires" regroupe : • les fonds de cuve, • les bouillies phytosanitaires non utilisables, • les eaux de lavage intérieur et extérieur du pulvérisateur, • les effluents liquides ou solides ayant été en contact avec des produits phytos ou résultant du traitement de ces fonds de cuve, bouillies, eaux ou effluents. Le "fond de cuve" correspond au volume restant dans la cuve du pulvérisateur après désamorçage de la pompe, ainsi qu’au volume de bouillie phytosanitaire qui subsiste dans les tuyaux.

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2 Nombre de fractionnements

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Pour respecter la réglementation, le fractionnement du rinçage en deux ou trois phases est obligatoire. Notez que le volume à rincer comprend le fond de cuve et une partie du volume mort des tuyaux et filtres. Clé de lecture du graphique : vous avez un volume de 10 l à rincer, vous choisissez de fractionner en deux fois, vous avez besoin de 180 l d’eau. La plupart des produits de nettoyage de cuve ne sont pas homologués sur grandes cultures. Ils ne peuvent donc pas être épandus au champ et doivent faire l’objet d’un retraitement. Par ailleurs, Arvalis-Institut du végétal déconseille l’usage, même occasionnel, de ces décapants sur un matériel encrassé ou vétuste. Un rinçage supplémentaire à l’eau claire suffit souvent.

32

Prévenir les risques de colmatage des buses

Terre-net Magazine I Novembre 2013

3

La réutilisation du fond de cuve est possible lors du traitement suivant, sous la responsabilité de l’utilisateur, à condition toujours que la concentration de la bouillie initiale ait été divisée au moins par100.

4

Enfin, le rinçage de l’extérieur du pulvérisateur, à l’eau claire, est autorisé sur les parcelles de l’exploitation, y compris sur les zones ne venant pas de recevoir un traitement, par exemple une surface en herbe, à condition d’avoir préalablement rincé l’intérieur de la cuve (dilution au 6ème).


GRAND ANGLE

La gestion au champ du rinçage et du lavage du pulvérisateur est la solution la plus simple, la moins coûteuse et la plus efficace pour limiter les risques de pol-

Exemple d’une dilution au 1/100ème réalisée en trois fois avec un pulvérisateur ayant un volume de fond de cuve de 20 litres Source : Chambre d’agriculture du Centre

100 l d’eau claire

65 l d’eau claire

© TERRE-NET MÉDIA

1ère dilution Concentration du fond de cuve : 6,66 g/l

Le rinçage au champ évite d’avoir à stocker et à éliminer les effluents sur le site de l’exploitation à l’aide d’un système de type Phytobac.

Phytobac ou Heliosec (liste publiée par le ministère de l’Environnement). Autre possibilité : faire appel à une entreprise habilitée. Quelle que soit l’option retenue, un stockage préalable des effluents est à prévoir. Et reste obligatoire, au champ, l’étape préliminaire de rinçage de l’intérieur de la cuve et des rampes après le traitement. ●

Pulvé

65 l d’eau claire

2ème dilution Concentration du fond de cuve : 1,11 g/l

Pulvé

Traitement avec 1.000 g de matière active pour 150 l de bouillie par ha

3ème dilution Concentration du fond de cuve : 0,26 g/l

Pulvé

Concentration du fond de cuve : 0,06 g/l

Ouverture de la bonde et vidange sur sol apte à l’absorption

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A la ferme : stockage et système d’élimination

lutions ponctuelles car elle ne génère pas de déchets. Cependant, elle nécessite un équipement adapté et impose d’acquérir les bons automatismes. L’arrêté du 12/09/2006 autorise une gestion à la ferme, sous réserve de collecter toutes les eaux souillées issues du rinçage ou du lavage et de les traiter avec un procédé reconnu par l’administration du type

© CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

Pour obtenir une réduction suffisante de la concentration de la bouillie, il est indispensable de disposer d’un volume d’eau claire important (au moins 10 % du volume de la cuve principale) et de fractionner le rinçage en deux, voire trois séquences (cf. graphique p. 32).


GRAND ANGLE Les enjeux de saison

Equiper son pulvé

Obligations et conseils

L

a directive 2009/27/CE du 21 octobre 2009 intègre un volet environnemental à la conception et à la construction des pulvérisateurs et vient en complément de la directive 2006/42/CE relative aux ma-

chines. Les dispositions de cette directive sont applicables pour les pulvérisateurs neufs vendus depuis le 15 décembre 2011. Le tableau de synthèse ci-dessous met en avant certaines dispositions obligatoires

qui figurent dans l’arrêté du 12 septembre 2006, dans la norme NF EN ISO 42546:2009 mais aussi les principaux points de la norme EN 12761. ●

Tableau de synthèse sur la réglementation et les normes applicables aux pulvérisateurs pour cultures basses Source : Bcma

Le volume global de la cuve doit dépasser d’au moins 5 % le volume nominal (volume de liquide maximal défini par le constructeur.) Le niveau de liquide doit être indiqué au remplissage et à la vidange avec des indicateurs fiables et visibles aussi bien du poste de conduite que du lieu de remplissage. Le remplissage doit éviter tout débordement de la cuve et le retour vers la source d’eau. Rinçage des bidons avec de l’eau claire vidée ensuite dans la cuve. Dispositif de mélange permettant d’homogénéiser la bouillie. Emplacement spécifique pour indiquer le nom du produit mis dans la cuve. Largeurs maximales des sections de rampe : 4,5 m pour des largeurs de rampe inférieures ou égales à 24 m, 6 m au-delà Hauteur de rampe réglable (treuil depuis le sol ou action maintenue depuis le poste de conduite) : • si le réglage de hauteur est assisté : limite de descente à 50 cm entre la rampe et le sol ou vitesse de descente limitée à 10 mm/s • en position de travail (au champ), la hauteur des rampes ne doit pas dépasser 4 m au sol Les mouvements sont indépendants de ceux du pulvérisateur si la largeur de rampe excède 13 m. Les rampes de plus de 10 m doivent pouvoir s’effacer en cas d’obstacle et revenir vite en position initiale sans avoir été endommagées. Toute section de rampe doit pouvoir s’utiliser de façon individuelle. Prescriptions techniques sur le manomètre : • soupape de sécurité sur le circuit pression, • fiabilité, précision et lisibilité des instruments de réglage. Anti-gouttes : 8 secondes après la coupure, moins de 2 ml pendant 5 minutes. Position prédéterminée des buses pour orienter le jet et protection aux extrémités. La pression de travail, le volume/hectare et l’indicateur du volume de cuve doivent être clairement visibles depuis le poste de conduite (mouvement de tête ou haut du corps). Erreur maximale sur toutes les mesures du réglage du volume/hectare de ± 2,5 % ; 7 secondes après un changement de réglage du volume/hectare, la nouvelle valeur doit être atteinte à ± 10 %, ensuite écart acceptable ± 6 % sur le volume/hectare mesuré (l/ha). Chute de pression maximale de 10 % entre le point de mesure sur le pulvérisateur et la buse, y compris le dispositif anti-gouttes s’il existe, par rapport à la pression indiquée sur le manomètre. Le débit de chaque buse de même type sur la rampe ne doit pas dévier de plus de 5 % par rapport au débit moyen de toutes les buses sur la rampe ; chaque buse doit avoir un débit qui ne s’écarte pas de plus de 10 % de la valeur du fabricant ; le volume/hectare mesuré (l/ha) ne doit pas différer de ± 10 % par rapport à la moyenne calculée à partir de 5 mesures. Prévenir toute dérive de produits dans l’environnement, en employant des buses avec un faible volume de fines gouttelettes à défaut d’utilisation de buses homologuées Znt, ou de tout équipement de réduction de la dérive. Capacité de la cuve de rinçage : 10 % du volume nominal ou 10 fois le volume résiduel diluable (volume de liquide restant au fond de la cuve après désamorçage de la pompe + volume dans le circuit de retour en cuve). La vidange de la cuve doit : • éviter la projection de produits sur l’opérateur, • permettre l’évacuation du volume présent au fond de la cuve, • le volume résiduel total (volume résiduel diluable + volume de bouillie restant dans les tuyaux, de la cuve jusqu’aux buses) doit être inférieur à 0,5 % du volume nominal + 2 l par mètre de rampe. Buses, tamis et filtres sont clairement identifiables, facilement accessibles et démontables même lorsque la cuve est pleine, pour pouvoir être nettoyés rapidement. Les obstructions de filtres doivent être indiquées au conducteur. Rinçage du circuit possible indépendamment de celui des cuves.

Obligation "sécurité" en conformité avec les normes NF EN ISO 4254 parties 1 et 6 Obligation "environnement" dictée par le décret du 9 novembre 2011 en conformité avec la norme EN 12761 et/ou l’arrêté du 12 septembre 2006

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Terre-net Magazine I Novembre 2013


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La réalisation d’un diagnostic en matière de pulvérisation donne des repères quant au niveau de conformité de ses pratiques vis-à-vis de la réglementation consacrée à la protection de la qualité de l’eau. François Demarque insiste sur l’obligation mais également sur les bénéfices à tirer d’une telle démarche. « L’intérêt des agriculteurs qui se portent candidats est grandissant et les motivations diverses » explique François Demarque, directeur commercial d’Axe-Environnement.

« Ateurs (coopératives, négoces,…) et

fin d’accompagner nos distribu-

d’améliorer la mise en marché de nos produits, nous avons élaboré un certain nombre de diagnostics environnementaux de l’exploitation agricole. Le diagnostic donne une vision à un instant t des aménagements et des pratiques et les situent par rapport à la réglementation. Parce qu’ils jouent un rôle dans les pollutions ponctuelles par les produits phytosanitaires, les postes à analyser sont l’aire de lavage et de remplissage du pulvérisateur, l’aménagement du local phyto et la gestion des effluents. Les référents environnement ou conseillers de nos distributeurs se chargent ensuite, avec ou sans notre appui, de la réalisation des diagnostics après une sensibilisation de leurs adhérents à la démarche. L’intérêt

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Terre-net Magazine I Novembre 2013

des agriculteurs qui se portent candidats est grandissant et les motivations diverses. Les entreprises de travaux agricoles notamment, en tant qu’applicateurs de produits de traitements, sont concernées au titre de leur certification par l’obligation de respecter la réglementation en vigueur. A titre individuel, l’agriculteur maîtrise mal la réglementation sur l’environnement, et en particulier celle sur l’eau. Certains ont également des obligations visà-vis d’un contrôle de leurs pratiques, de la mise en place d’un cahier des charges, Agriconfiance par exemple, ou d’aides spécifiques. Un jeune agriculteur en phase d’installation sera également sensible au sujet. De façon générale, la mise en place du Certificat Individuel (anciennement Certiphyto) contribue à sensibiliser à ces points réglementaires. La présence d’un local dédié au stockage des bidons de produits phytosanitaires s’est largement répandue même si ce n’est pas systématique et l’aménagement intérieur de ces locaux reste encore à améliorer. Sur les autres postes, le chemin est encore long. Tous ces aménagements entraînent des investissements : aire bétonnée de lavage

et de remplissage avec un système de collecte des eaux, dispositif de traitement des effluents, etc. Même si ce sont des investissements non productifs, ils ont l’avantage de valoriser l’exploitation et d’améliorer le confort de travail tout en respectant la réglementation. La loi sur l’eau inclut une obligation de résultat par rapport à la non-pollution de son environnement. La respecter nécessite la mise en place de moyens au moment du remplissage de la cuve pour éviter la contamination du réseau (discontinuité par exemple). Cela implique aussi le respect des normes de dilution au moment du nettoyage interne du pulvérisateur, la traçabilité de chaque action, la gestion des eaux contaminées, le contrôle technique du pulvérisateur. Par exemple, la colonne de remplissage équipée d’un compteur d’eau facilite l’étape d’incorporation et en accroît la précision. Au final, tous ces efforts apportent des bénéfices en confort de travail et en sécurité. Les agriculteurs, qui ont franchi le pas, ne reviendraient pas en arrière. » ●

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Jérôme Goeuriot rue du 150 R.I. 55 300 Chauvoncourt 03 29 89 05 88 - 06 13 13 19 18 jerome-goeuriot@cheval-sa.com

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SULKY SPI

KOCKERLING Allseeder 600 2009 - 300m Pneumatique

Junior 1700 - 2002 - 8T Porte hydraulique Prix HT : 13 000 €

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DANGREVILLE

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CASE IH MX 240

CASE IH CVX 160

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CLAAS Arion 630

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CLAAS Lexion 520

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JOHN DEERE

2007 - 32 rangs 4m Pneumatique

1999 245cv 5897h

DEUTZ-FAHR DX-120 1960 - 120cv Prix HT : 6 500 €

Puma - 2012 160cv - 400h Rel AV

Lexion 480 2000 9m

Puma 2010 - 1700h 210cv - Rel AV

Intensive - 2009 - 260cv 5,4m - 690hm - Broy. Prix HT : 135 000 €

EV 10 2006 - 15T Porte hydraulique

2012 145cv - 489h Rel AV

6095 HTS balance 2011 - 290hm 366cv - 7m

Atlantique 3200 2003 - 28m - 3200l DPE

Agrotron 100 1998 - 100cv 4350h

T 660 Hillmaster 2008 - 350cv 6.7m- 818hm


Etablissements HUMEZ GROUPE

Laurent LE ROUX 14 rue du Moulin 22 600 Saint Caradec Tél: +33 (0)2.96.25.02.63 laurent.leroux@leroux-sas.fr

Route de Tours - 36250 SAINT MAUR Contact : Mr. SEGELLE Jacky Tél. : 02 54 08 26 04 Port. : 06 14 02 63 61 E-mail : occasion.h36@humez.com

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MERLO P 28.7

2006 - 3m Pneumatique Prix HT : 9 000 €

2004 - 21 rangs 3m - Pneumatique Prix HT : 13 500 €

Terrano 3.5 FX 2012 - 3.5 Non stop - Porté

Vitasem 302 2010 25 rangs - 3m

CLAAS Lexion 750 2011 - 1134 HM 1000 HB - 7.5m 431 CH - 2 RM

CLAAS Lexion 570C 2008 - 1186 HM 1601 HB - 7.50m 390 CH - 2 RM

CLAAS Lexion 550 2006 - 761 HM 826 HB - 7.5m 351 CH - 2 RM

KEENAN

NEW HOLLAND TC 5070 2008 - 962 HM 825HB - 5.18m 223 CH - 2 RM

CASE IH MXM 190 2004 - 190CH 4 RM - 3105H Semi Powershift Relevage avant

CLAAS Axion 810 Cebis 2008 - 164 CH 4RM - 2750H Semi Powershift Relevage avant

JOSKIN

NEW HOLLAND T 6020+ 2010 - 110CH - 4 RM 1100 H - Semi Powershift

Presse ronde JOHN DEERE 582 2005 - 2.20m Ficelle

MATROT Maestria 17 2005 - Automoteur 3900L - 36 m DPAE

+ Solitair 9/300 - 2001 21 rgs - 3m - Pneum. Prix HT : 15 000 €

XPTK/4 - 2010 4 - Hydraulique Semi-porté

Klassic 140 Balle entière 2007 - 14m3

EVT - 1999 - 100 ch 2.8t - 6500h - 7m Prix HT : 10 000 €

Modulo 11 000 2002 - 10 500l Prix HT : 22 000 €

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Route de Boury 27140 GISORS Tél : 02 32 27 62 90 Fax : 02 32 27 10 10

Rue Voltaire 60250 BURY Tél : 03 44 26 69 14 Fax : 03 44 26 84 60

Rue du Bouloir 80500 MESNIL St GEORGES Tél : 03 22 37 51 74 Fax : 03 44 26 84 60

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Route D9 60360 AUCHY LA MONTAGNE Tél : 03 44 04 55 40 Fax : 03 44 04 55 45

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Matériels agricoles

CASE IH MXU 135 2005 – 135cv – 3404h – Rel. AV – Pont AV std 34 000 €

CLAAS 557 ATZ 2006 – 6075h – Rel. AV – Chargeur T12 + multiservice 36 000 €

CLAAS Arès 816 RZ 2007 – 160cv – 3500h Tout suspendu 39 000 €

JOHN DEERE 6220 2007 – 1742h – Power Quad Sans clim. 31 000 €

JOHN DEERE 6920 2002 – 150cv – 5130h – Rel. AV – Pont susp. 38 000 €

MC CORMICK MTX 140 2003 – 5500h Boîte semi powershift 23 000 €

NEW HOLLAND 8560 1997 – 160cv – Range commande 19 000 €

NEW HOLLAND M 135 DT 1998 – 6200h – Range commande 17 000 €

NEW HOLLAND TS 110 2000 – 8400h – Rel. AV Electro commande 13 000 €

KUHN GMD 500 2002 – 2m – 5 assiettes 2 600 €

DEMBLON TX 175 LV5 2011 – 5 corps – Varilarge – TBEG 17 000 €

HELIODOR 8 2006 – 3m – Rouleau barres 5 000 €

JOHN DEERE 2264 1999 – 3350hm – 2615hb Coupe 6.10m + chariot 48 000 €

JOHN DEERE 864 Ficelle/Filet – Pick up 2m 26 000 €

NEW HOLLAND BR 750 2004 – Ficelle/Filet – 19063 ballots 8 500 €

CATERPILLAR TH 330 2007 – 4600h – Sans accessoire 20 000 €

OLYMPIA 250 S 2008 – 24m – 2500l – DPAE – Selector 27 000 €

EVRARD Meteor 1997 – DPAE – 2800l – 24m 4 000 €

SEGUIP SN 30 1996 – 3000l – 28/30m télescopique 5 000 €

SEGUIP SVX 400 09/2009 – 32m – 4000l – DPAE Poignée PGI 32 000 €

NODET Intégra 2002 – 21 rangs – 3m Liaison mobile 7 500 €

RABEWERK 1996 – 4m – Distribution mécanique 3 500 €

AMAZONE KE 4000 S 2001 – Packer – TBEG 9 900 €

KUHN HRB 301 D 1990 – 3m – Packer 1 500 €

RABEWERK MKE 401 1990 – 4m – Packer 2 800 €

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FREDERIC - Tél : 02.38.35.20.90 - Fax : 02.38.35.20.99


76.69.69 01.34. Tél : 1.34.76.69.70 78200 PERDREAUVILLE :0 duport@duport-agri.com Fax

34 route de Châteauroux - 36500 BUZANCAIS Tél : 02.54.02.30.03 - Fax : 02.54.02.30.04

Tracteur NH TM 175 2005 - 4100 H 38 000 €

Tracteur NH TM 175 2003 - 4000 H 30 000 €

Tracteur NH TSA 100 2005 - 2000 H 32 000 €

Tract. CASE CVX 140 2008 - 3000 H 48 000 €

Tracteur FENDT 309 C + chargeur 2002 - 6400 H 32 000 €

Tracteur CLAAS ARES 826 2004 - 3300 H 45 000 €

Tracteur CLAAS ARES 617 2006 - 3200 H 35 000 €

Tracteur RENAULT ARES 630 1998 - 4800 H 25 000 €

Tracteur JD 6200 + chargeur 1996 - 6200 H 22 000 €

RENAULT ARES 710 RZ FENDT 714 VARIO SEMOIR SULKY Compact GC 1997 - 6900 H - 145CV 2010 - 2000 H - 140CV 4m à socs - 4 000 € HT - Compact 22 000 € HT 78 000 € HT Tramline 3m à socs - 4 500 € HT

Pulvé EVRARD METEOR 4100 FENDT 716 VARIO SCR 714 DTZ AGROTRON 215 2006 - 4500 H - 215CV VARIO SCR - 2013 1999 - 4100L, 28m 51 000 € HT 400 H - A rentrer 24 500 € HT

JOHN DEERE 6900 FENDT 716 FENDT 828 Vert Sapin 2012 - 1200 H 2001 - 8950 H - 165CV 1996 - 6500 H - 135 CV 180 CV 38 000 € HT 20 000 € HT

Retrouvez la liste complète de nos occasions sur notre site :

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SARL DUPORT AGRI

www.ets-marechalle.com Luc MARECHALLE 61 rue de Laon 02 840 COUCY LES EPPES Tél: +33 (0)3 23 23 42 75 luc.marechalle@ets-marechalle.com

LA CAMPAGNE

DEMBLON TB170 1998 - 5 corps Roue mixte Prix HT : 6 500 €

Multi master 2000 - 5 corps Prix HT : 9 000 €

Express - 2011 3m - boulon - 6 dents Prix HT : 12 500 €

PERREIN

SULKY Maxidrill

BONNEL Rafale

IRRIFR. Optima

JD 6920 Prem. 2001 - 160cv 6975h - Rel AV Prix HT : 35 000 €

SR400 - 2005 27 rangs - 4m Prix HT : 15 000 €

1025 irridoseur 2000 - 450 / 100 Prix HT : 12 000 €

KUHN GF

7501 MH 1990 Prix HT : 4 500 €

TECHM. SL 30 P

MANITOU 735

MF 4445

NH TM 190

NH TVT 155

SAME Expl. 85T

2006 - 3000h Bon état Prix HT : 20 000 €

2004 4300h Prix HT : 26 000 €

2010 - 1700L 3m - 4 rangées Prix HT : 12 000 €

2006 - 155cv 3400h - Rel AV Prix HT : 55 000 €

MLT - 2009 - 2055h 3.5t - 7m Prix HT : 35 000 €

2008 - 2700h 85cv - Chargeur Prix HT : 26 000 €

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1991 - 4m multirotor Prix HT : 3 500 €

KUHN 120

Terre-net

1993 - 8T Pneu 550/60 22.5 Prix HT : 10 000 €


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MIGAUD S.A.S 28 rue St Paul - 79240 L'ABSIE

Christian LUMINEAU Port : 06.86.17.64.52

Etablissements FREJABISE 82200 Montesquieu Contact : M. Benoît Decaunes tél.: 05 63 04 55 55 Port.: 06 82 94 89 98 Mail : benoitd@frejabise.net

Tél : 05.49.95.80. 03 - Fax : 05. 49. 95. 89. 39 CASE Magnum 7230

2005 - 4200h Prix HT : 31 500 €

CASE MX 200

2000 - 4800h Prix HT : 38 000 €

DEUTZ TTV 630

CLAAS ARION 420 CIS 2010 - 3200 H

CLAAS ARION 610 CIS 2008 - 3700 H

CLAAS ARION 620 CEBIS 2011 - 600 H

CLAAS ARION 640 CEBIS 2009 - 2400 H

CLAAS AXION 820 CEBIS 2008 - 2400 H

SAME SILVER 90 2001 - 7000 H Équip. épareuse SMA ventrale

NH TM 190 2004 - 4200 H

COSNET SATURNE 11.10 PTE

POLARIS RZR 800 S 2012 - 1 200 km

2011 - 430h Prix HT : 89 000 €

NEW HOLLAND TVT 195

2007 - 3900h Prix HT : 57 000 €

VALTRA T 152 Versus

2009 - 2700h Prix HT : 56 900 €

FENDT 712 TMS

2006 - 7800h Prix HT : 46 000 €

AXIAL 2188 - 1996 - 2500h Prix HT : 58 000 € DEUTZ 5660 HTS - 2008 - Prix HT : 98 000 € Maxxum 110 Multicontroller - 2012 - Prix HT : 53 000 € Maxxum115 Pack Evo - 2012 - 600h - Prix HT : 54 000 € PUMA 140 Multicontroller - 2008 - 2500h - Prix HT : 58 500 €

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Terre-net

DEUTZ Agrotron 215 - 2007 - 3980h - Prix HT : 63 000 €

claas.fr


JD W540C - 2010 211 HB - 304 HM Broy. - Éparp. - Cpe 618R 115 000 € HT

FENDT 722 PROFI TMS 2012 - 700 H Circuit air - Pont susp. Relevage AV

FENDT 930 VARIO TMS 2010 - 2840 H Circuit air - Pont susp. Relevage AV

JD 7R 230 AUTOPOWER 2012 - 1070 H - TLS - Rel. AV Freins air - GPS RTK complet 125 000 € HT

JD 6920 TLS POWERQUAD + 2003 - 4400 H Cabine susp. - Rel. AV 46 000 € HT

CLAAS AXION 810 CEBIS HEXASHIFT - 2008 - 3500 H Cab. et pont suspendus Rel. AV - 59 000 € HT

CLAAS AXION 840 CIS HEXASHIFT - 2012 - 750 H Cab. et pont susp. Rel . AV - 85 000 € HT

MF 6485 T3 DYNA 6 2009 - 1400 H - Cab. et pt susp. - Masses AV 65 000 € HT

MF 6480 T3 DYNA 6 2011 - 1600 H - Cab. et pont supendus Rel. AV - 65 000 € HT

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CASA AGRIPRO Siège : 80200 PERONNE Pascal DELOT Tél : 03 22 73 33 53 Port : 06 89 91 78 07 pascal.delot@casa-csm.fr www.casa-agripro.fr

Route de Rennes - ZI de l'Erette - 44810 HERIC

Tél. : 02 40 57 64 00 Fax : 02 40 57 91 30

7 900 € HT

KVERNELAND 4232 LT

2009 – Coupe 3.20m PTO 1000TR – Timon latéral Volets éparpilleurs

21 000 € HT

Massey Ferguson 4245 1999 – 5886h – 85cv Cab. ventilée – Chargeur MX 100 – Fourche griffe

42 500 € HT

45 000 € HT

2 500 € HT

JCB 536-60 Agri

MANITOU MLT 735

CLAAS Arès 697 ATZ

Mélangeuse KUHN

2007 – 3100h – 100cv Pn 50% usure – Cab. ventilée Full Powershift 450/70X24

2010 – 2543h – 120cv Cab. ventilée – BMS neuve Boîte synchronisée

2007 – 4000h – 135cv Clim. Cabine + pont AV suspendu – Relevage AV

Euromix 1050 10,50m³ - 1992 Cde téléflexible

6 500 € HT

6 950 € HT

16 900 € HT

39 800 € HT

KVERNELAND 4232 CT

EMILY GAV 26003

VICON RV 2160

CASE IH MXU 110

2004 – Coupe 3.20m PTO 1000TR–Timon central Rapprocheur d’andains

Godet mélangeur désileur 2005 Accrochage MANITOU T7Z

2008 – Chambre variable PU 2.10m – Moniteur de perf. 16 000 bottes

2003 – 3983h – 110cv Clim. Cabine suspendue Boîte semi Powershift

29 900 € HT

33 500 € HT

55 000 € HT

18 900 € HT

Massey Ferguson 6265

MC CORMICK CX 95

VALTRA T121

RENAULT Arès 610 RX

2003 – 4500h – 105cv Clim. – Boîte Dyna 4 Chargeur MX 120

2004 – 3500h – 95cv Clim. – Boîte semi Powershift Pneus neufs – Charg. MX

2012 – 776h – 135cv Clim.– Pont AV suspendu Relevage AV

1997 – 6950h – 120cv Ventilé – Boîte Synchro Inverseur hydr.–Relv. AV

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N O U V E L L E G É N É R AT I O N

JCB 535 XL

2005 – 4500h – 120cv Clim. - Boîte Full Powershift 450/70X24 neuf + BMS

38 500 € HT

Terre-net

29 800 € HT


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RULLIER AGRI TECHNIC Vincent Nauleau Le Fief du Roy – Rue Louis Blériot 16100 CHATEAUBERNARD 05 45 32 20 35 – 06 89 84 53 05 v.nauleau@grouperullier.fr

115 000 € HT CATERPILLAR MT 765 B

2008 – 350cv – 4500h

27 000 € HT MF 5435 Dyna 4

2007 – 1600h – 80cv 2 DE – Inv. hydro

21 000 € HT LAMBORGHINI 90 F Plus

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Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net

N O U V E L L E G É N É R AT I O N

Terre-net

2006 – 1400h – 3 DE Inverseur méca

49 500 € HT DEUTZ TTV 430

2011 – 110cv – 700h PdF AV – 4 DE

19 000 € HT SAME Explorer II 90

1998 – 4500h – 90cv PdF AV – Rel. AV

14 000 € HT LANDINI Rex 70 V

2001 – 1.10m – 2600h Clim. – 3DE – méca

TEAM 3 SERVICES 12 rue de Chaulnes-80200 ESTREES DENIECOURT

06.08.01.91.58 Hubert SIBILE h.sibile@team3services.fr 06.86.26.24.65 Olivier MARTIN o.martin@team3services.fr

95 000 € HT JOHN DEERE 6170 R

2012 – 1050h – 170cv Rel. AV – Autopower

22 000 € HT CLAAS Nectis 267 F

J.DEERE S 560i

J.D. 6230 STD 2009 2604 h Prix HT : 48 000 €

2009 2400 h Prix HT : 63 000 €

J.DEERE 7530

J.D. 7830

N.H. TM 190

2010 325 hm Prix HT : 168 000 €

J.D. 6930 P

2008 3700 h Prix HT : 65 000 €

2010 1700 h Prix HT : 86 000 €

2003 4520 h Prix HT : 27 000 €

VALTRA T 191

HELIOS

TE 24D

2007 – 1.50m – 100cv 2700h – 4RM – Cab. – Clim.

29 500 € HT NH T 4050 F

2009 – 100cv – 2200h 3DE – Inv. hydro

2009 3000 h Prix HT : 59 000 €

Pulvé viti 2012 Prix HT : 110 000 €

Pulvé viti 2008 Prix HT : 64 000 €


Site www.

Possibilité de Révision, de Garantie, de Livraison

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TONON

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John Deere 6320 Premium PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr

© TERRE-NET MÉDIA

Marque : John Deere Modèle : 6320 Premium (2006) Puissance annoncée (ch) : 105 ch – Iso TR 14396 Moteur : 4 cylindres PowerTech Common Rail, 4 soupapes/ cylindre – Stage II (Tier 2) Cylindrée (l) : 4,53 l Boîte de vitesses : semi-Powershift PowrQuad Plus (24 AV/ AR avec vitesses rampantes) ou AutoQuad Plus (option) ou AutoPowr (option) Couple maxi (N.m) : 416 à 1.700 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 5,9 PV 4RM (t) : 4,54

Les débuts du Common Rail chez John Deere

Avis utilisateurs et réseau de distribution Moteur dynamique et coupleux. Modèle confortable grâce au pont avant et à la cabine suspendus. Engin polyvalent et facile à prendre en main. Bonne puissance hydraulique.

P

résenté en 2001 en remplacement du 6310, le tracteur 6320 se positionne entre le 6220 de 95 ch et le 6420 de 115 ch. Assemblée dans l’usine de Mannheim (Allemagne), la série 20 apporte avec elle un nouveau système de refroidissement à double étage, appelé "dual temperature cooling", un réaménagement de la cabine et des commandes et surtout l’arrivée du bus Can. En 2003, le JD 6320 se voit également équipé d’une motorisation Common Rail. Une évolution technologique aujourd’hui incontournable. Ce tracteur se décline en deux niveaux de finition : SE et Premium. Le second permet en outre d’accéder à la transmission à variation continue AutoPowr (option), au pont avant suspendu Tls (option) ou au moteur Common Rail à quatre soupapes par cylindre. Dans les campagnes, le JD 6320 est connu pour son moteur à la fois puissant et coupleux pour ce gabarit de machine. Le confort est lui aussi apprécié, à condition de bien lester le tracteur, plutôt léger à vide, pour optimiser le fonctionnement des suspensions du pont et de la cabine. En 2007, le 6320 Premium est remplacé par le 6330 Premium (moteur Stage IIIa).

Manque de visibilité pour atteler. Tracteur léger (à lester pour que les suspensions soient efficaces). Cabine peu spacieuse. Ergonomie des commandes perfectible.

Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :

Cote moyenne des John Deere 6320 35.000 € 31.328 € 29.832 €

30.000 €

28.016 € 26.410 € 25.597 € 24.425 €

25.000 €

Unités commercialisées en France entre 2002 et 2007 : 2.800. Option la plus vendue : pont avant suspendu Tls. Rappels recensés : aucun.

20.000 €

2007

2006

2005

2004

2003

2002

Années d’immatriculation

*Cote établie pour un tracteur en équipement standard et sur une utilisation moyenne annuelle de 500 h.

Sélection d’annonces : retrouvez les annonces de ce modèle sur Terre-net-occasions.fr Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)

N° 370953

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John Deere 6320 Premium 2004 – 105 ch – 3.468 h Prix HT : 35.000 €.

John Deere 6320 Premium 2005 – 105 ch – 6.000 h Prix HT : 26.000 €.

John Deere 6320 Premium 2003 – 105 ch – 7.850 h Prix HT : 28.000 €.

John Deere 6320 Premium 2002 – 105 ch – 5.880 h Prix HT : 27.800 €.

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Terre-net Magazine I Novembre 2013


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Dans ce magazine à la page 27


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