Terre-net Magazine n°33 - Février 2014

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sommaire Points de vue [Édito]

4 Toujours pas de visibilité à cinq ans Soyons combatifs et constructifs !

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[Terre’momètre]

© FOTOLIA

UE/Canada : les blés de faible et moyenne qualité sont l’enjeu de l’accord bilatéral

[Tri angles]

6 Revenus agricoles : la Pac a produit des effets détonants ! 8 Le moral des agriculteurs au fond des chaussettes 9 Paroles de lecteurs [Syndic’arène]

10 Bilan 2013 et perspectives 2014 : la fin de la crise semble bien lointaine

[Impact]

12 Tribune de Stéphane Le Foll : « L’enseignement agricole, notre fierté »

[Champ planet’terre]

14 Reconvertis dans le lait, en Hongrie et en France

Parts de marché des tracteurs en 2013 : Agco talonne Cnh

© TERRE-NET MÉDIA

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Stratégies

16 18 19

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Bâtiment : pour gagner du temps

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[Inflexion]

Pâturage hivernal : le parc stabilisé pour réduire les coûts de production [En avant marge]

UE/Canada : les blés de faible et moyenne qualité sont l’enjeu de l’accord bilatéral Prix annuel du lait : entre 343 et 344 €/1.000 l en moyenne pour 2013 [Performance production]

Protection intégrée : jouer avec les effets dominos

Machinisme

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[Pleins phares]

Essai : Thomas Bertrand a testé le monograine pour semer ses colzas Brèves et textos spécial pneumatiques agricoles Parts de marché des tracteurs en 2013 : Agco talonne Cnh

Grand angle

28 Bâtiment : pour gagner du temps © FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

En couverture

Terre-net Occasions

37 38 48 50 51

[Terre-net Occasions]

La sélection professionnelle agricole Top affaires spécial "coups de cœur" Les annonces des agriculteurs [Argus]

Renault Arès 640 RZ [Marques page]

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Février 2014

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EDITORIAUX

La rédaction

Les lecteurs

Toujours pas de visibilité à cinq ans

« Soyons combatifs et constructifs ! »

our s’installer, les jeunes diplômés de l’enseignement agricole, très réputés pour leurs capacités d’intégration professionnelle, ne méritent-ils pas mieux ? Deux lois de "modernisation" et "d’avenir" pour l’agriculture en trois ans et une réforme de la Pac Frédéric Hénin, après un bilan en 2010 n’offrent toujours pas de rédacteur en chef de Terre-net.fr. cadre serein pour construire un projet d’installation viable à cinq ans. Des aides majorées après 2015 pour les futurs installés et un contrôle des structures plus strict pour faciliter l’accès au foncier ne suffisent pas pour bâtir un projet. La baisse des revenus agricoles de 18,8 % en 2013, après une hausse de 1,9 % en 2012, rappelle de nouveau la difficulté d’un tel exercice tant la volatilité des prix et des charges est forte. Or la diminution des aides Pac du premier pilier après 2015 n’est pas accompagnée d’un dispositif de régulation des prix très offensifs et elle ne met pas fin aux distorsions sociales et environnementales avec nos voisins européens, à l’origine de surcoûts. Comment les jeunes, confrontés à une exigence de rentabilité dès l’installation, seront-ils en mesure d’allier performance économique et écologique ? Le risque de sacrifier la compétitivité de l’agriculture française sur l’autel de l’agro-écologie est grand. Faute de recherche, trop de solutions apportées sont encore assimilées à des mesures confiscatoires. La mobilisation continue, mais chacun dans son pré carré. Pour la Confédération paysanne, le virage de l’agro-écologie n’est pas suffisamment prononcé. Et à la Coordination rurale, on milite toujours pour le retour aux fondamentaux, qui ont fait le succès de la Pac à ses débuts ! Fait inédit, la Fnsea, "pas entendue", organise ce mois-ci ses assises. « Non pas pour bâtir une contre-loi d’avenir », assure son président, Xavier Beulin, mais pour établir un état des lieux de toutes les demandes vaines formulées depuis des années (Tva sociale, choc de simplification, coût du travail, recherche, couverture des risques…) ; en espérant cette fois-ci des réponses du gouvernement ! ●

Marcel Denieul Polyculteur-éleveur dans un Gaec à 10 associés et cinq salariés (Ille-et-Vilaine). © SPACE

© TERRE-NET MÉDIA

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Président du Space et de la Chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine, et vice-président de la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne.

C

’est avec le souvenir de Jean-Michel Lemétayer, dont la disparition a laissé un grand vide pour sa famille et la profession agricole, que j’ai pris la présidence du Space. Il avait toujours eu le souci de transmettre ses ambitions pour ce salon, autour de trois dimensions : le professionnalisme, l’ouverture à l’international et la convivialité. C’est évidemment autour de ces valeurs que nous devons développer cette formidable vitrine de nos filières d’élevage. Dans un contexte économique encore chahuté, c’est dans ce même état d’esprit constructif et ambitieux que nous devons voir notre avenir et surmonter les difficultés. Car les chantiers sont nombreux ! Dans le secteur laitier notamment, les relations entre agriculteurs et transformateurs sont encore trop compliquées. Nos industriels semblent trop frileux par rapport à nos concurrents européens. Leurs stratégies de croissance ne sont pas assez lisibles pour les producteurs. La distribution fait preuve d’un comportement immature en entretenant inlassablement une politique destructrice de valeur ajoutée, se traduisant par des prix à la consommation toujours plus bas. Quant au gouvernement, son projet de loi d’avenir pour l’agriculture, déjà voté en première lecture à l’Assemblée nationale, est décalé au regard du pacte de responsabilité annoncé par François Hollande. De toute évidence, les mesures de ce texte ne permettront pas un développement ambitieux de nos filières. Pire, elles pourraient complexifier un peu plus notre quotidien. Doit-on pour autant subir ? Evidemment non. Gardons un esprit constructif et défendons plus que jamais nos propositions, pour organiser davantage la production, pour rendre plus respectueuses les relations contractuelles entre tous les acteurs des filières, pour simplifier des démarches administratives trop pesantes ou pour promouvoir tous les atouts de nos productions. En tout cas, ne laissons pas les autres décider de notre avenir. ●

Pratique

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N°33 - Février 2014. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. Crédits photos de la couverture : Fotolia, Terre-net Média. Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Encarts : Ce numéro comprend un encart sélectif "SPORT SYSTEM", et un encart "DURAPLAS" pour la totalité de la diffusion, déposés sur la 4ème de couverture. Il comprend également un encart sélectif "BIORET AGRI" broché en page centrale. Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux

Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée



TRI ANGLES Des prises de vue, notre point de vue

Revenus agricoles (1ère partie)

La Pac a produit des effets détonants ! Au-delà des chiffres bruts, les prévisions de revenus agricoles pour 2013 permettent de dresser d’autres constats. Notamment sur les évolutions en dix ans de la politique agricole commune (Pac). PAR PIERRE BOITEAU ET FREDERIC HENIN // pboiteau@terre-net-media.fr // fhenin@terre-net-media.fr

Bilan Pac 2004-2013 : 10 milliards de perte !

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© FOTOLIA

maginez que toutes les exploitations agricoles françaises réunies forment une seule entreprise. C’est ce que l’on appelle la "ferme France". En 2013, comparé à 10 ans plus tôt, cette entreprise reçoit jusqu’à six milliards d’aides en plus par an(1). Mais ces soutiens n’ont pas consolidé le revenu des producteurs. Ils ont d’abord financé l’accroissement des charges. La valeur ajoutée de la "ferme France", autrement dit la richesse créée par les agriculteurs, a perdu jusqu’à 10 milliards d’euros par an aux dépens des revenus de ces derniers.

Au final, le facteur démographique a été le principal moteur de l’évolution des revenus des exploitants encore en activité. La diminution du nombre d’agriculteurs, de 2 à 4 % par an, a préservé le gâteau "revenu de la ferme France" d’un nouveau recul ou tout au moins en a atténué l’importance puisqu’il est partagé entre moins d’actifs. Ont en particulier "bénéficié" de ce phénomène démographique, les exploitants à la tête de moyennes et grosses fermes. ● (1) Il s’agit de la hausse des aides découplées, versées directement aux agriculteurs en compensation des baisses de prix et autres soutiens qui figuraient dans les politiques agricoles communes précédentes

Disparités et volatilité des marchés d’autres filières traditionnellement peu soutenues par la Pac, comme le porc et la volaille. Le bilan de santé de la Pac en 2010 n’a donc pas eu l’effet escompté pour réduire les écarts. Les années fastes, la hausse des prix des céréales se traduit quasiment par un transfert de revenu des éleveurs vers les céréaliers, les charges d’aliment augmentant les revenus des seconds au détriment des premiers. Puisqu’aucune compensation par les prix de vente à la consommation n’est réellement envisageable. ●

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es disparités de revenu entre les productions se sont accrues au cours de ces 10 dernières années en France. En 2012 par exemple, les revenus des éleveurs ovins ont été trois fois plus faibles que ceux des céréaliers. Au sein de chaque filière, la volatilité prend de l’ampleur. Avec, d’une année sur l’autre, des variations de revenu de 1 à 2,5 en bovins lait et viande ou de 1 à 4 en productions végétales. Les fluctuations de revenu annuelles des céréaliers sont dorénavant supérieures à celles observées depuis toujours dans

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Sur le web :

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L'évolution des revenus agricoles en France depuis 20 ans sur www.terre-net.fr/mag/33revenus

Et dans le reste de l’Europe ?

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© FOTOLIA

a crise économique n’affecte pas les revenus de la plupart des agriculteurs. Selon les estimations de l’office statistique de l’Union européenne Eurostat, le revenu agricole réel par actif(2) a augmenté de 29,2 % entre 2005 et 2013 dans l’UE à 28, tandis que la maind’œuvre agricole a diminué de 20,8 %. Les différences entre les pays étant liées à la spécificité de leur agriculture. Pour 2013, le revenu agricole réel par actif progresserait dans 15 États membres et reculerait dans 13. Les plus fortes progressions sont attendues aux Pays-Bas (+ 11,4 %), en

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Terre-net Magazine I Février 2014

Roumanie (+ 10,4 %), en Espagne (+ 10 %) ainsi qu’en Italie (+ 8,9 %), et les régressions les plus marquées en Estonie (- 17,2 %), en France (- 16,4 %), en Croatie (- 16,2 %) et en Allemagne (- 10 %). La France accuse l’une des plus fortes chutes de revenu parmi les pays européens, probablement parce que la part des productions végétales est plus importante que chez ses voisins. Et l’avenir ? La suite dans un prochain numéro de Terre-net Magazine... ● (2) Toutes catégories confondues (agriculteurs, salariés...)


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TERRE'MOMÈTRE

La température du monde agricole

Perspectives d’avenir

Le moral au fond des chaussettes ! D epuis que François Hollande est arrivé à l’Elysée, les agriculteurs n’ont jamais été aussi peu confiants dans l’avenir de la ferme France. Selon le dernier

Baromètre agricole Terre-net Bva(1), il y a presque deux fois plus d’exploitants pessimistes qu’en avril 2012. Les producteurs de grandes cultures sont les plus scep-

tiques : 80 % se déclarent plutôt moins confiants. Pire, un seul céréalier sur 100 s’estime optimiste ! ●

© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA

Depuis ces dernières semaines, êtes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiant concernant l’avenir de la situation agricole en France ?

Source : Baromètre agricole Terre-net Bva(1)

Sur la toile

35 % des agrisurfeurs utilisent les forums P lus d’un tiers des agriculteurs connectés à internet vont sur les forums de discussion pour s’informer et échanger. Selon la dernière enquête

agrinautes-agrisurfeurs 2013(2), 20 % des exploitants surfant sur la toile publient des messages et 15 % ne font que les consulter. Les polyculteurs-éleveurs

sont de loin les plus assidus : 26 % d’entre eux sont actifs sur ces espaces de dialogue, soit deux fois plus que les éleveurs de bovins. ●

Participez-vous à un forum de discussion ? Source : enquête agrinautes-agrisurfeurs 2013

© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA

(2)

(1) Sondage réalisé du 12 novembre au 4 décembre 2013 par internet, auprès d’un échantillon national de 453 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010. (2) Enquête réalisée par Bva, en partenariat avec Terre-net Média et TicAgri, auprès de 1.769 agriculteurs internautes, interrogés par questionnaire internet Cawi (computer-assisted web interviewing) entre le 29 avril et le 18 mai 2013. Les résultats sont redressés pour être représentatifs des 195.000 exploitations françaises connectées à internet (source : Rga 2010). La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation.

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OPINIONS

TERRE'MOMÈTRE

Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr

« Pourquoi faire ces choix ? » Noyonnais : « "Regards croisés 1855-2055, défis agricoles", un superbe livre ! Cet ouvrage, édité par l’Institut LaSalle Beauvais, montre que durant les derniers 150 ans, l’agriculture française a vécu des phases d’expansion et des crises. Comment est-elle sortie des périodes difficiles ? Par le travail conjoint des responsables politiques nationaux et des agriculteurs élus représentant tous leurs collègues. Un travail qui a permis de bâtir une stratégie de redéveloppement et de créer des conditions économiques favorables aux investissements et aux productions agricoles dans les exploitations. Ce partenariat n’existant plus aujourd’hui, combien de temps va durer la crise actuelle, surtout en élevage ? Nous perdons chaque jour la course : on importe de plus en plus de porcs et d’œufs espagnols, de produits laitiers allemands, etc... L’accord de libre-échange que Bruxelles vient de signer avec le Canada va menacer les éleveurs de viande bovine. Pourquoi faire ces choix ? Par idéologie ? » Source : commentaire de l’article "Manif dans le grand Bassin parisien", publié sur Terre-net.fr.

« Tout le monde viendra pleurer » Jean-Chris : « Le gouvernement nous manipule pour nous diviser. C’est une manie en France de vouloir pénaliser les gens qui font tourner le pays. Alors que leur réussite sert à tous. Vous voulez quoi ? Qu’on importe nos céréales au lieu d’en exporter ? Qu’on délocalise la production céréalière ? Cela va faire comme avec l’industrie : un pan entier de l’économie sera détruit et plus tard, tout le monde viendra pleurer car notre agriculture aura disparu. » Source : commentaire de l’article "Récapitulatif de la journée et réactions - Le blocus de Paris par les agriculteurs franciliens", paru sur Terre-net.fr.

Moins d’agriculteurs et plus d’Eta Laurent 51 : « Les agriculteurs double-actifs à la tête de petites exploitations vont toucher la surprime(1). Et ceux qui ont une centaine d’hectares vont subir une perte de l’ordre de 50 % et seront obligés de devenir double-actifs ! Résultat : le nombre d’agriculteurs "professionnels" va diminuer et les Eta vont prendre une place encore plus importante ! » Source : commentaire de l’article "Revenus des céréaliers - 50 % de baisse en 2013", publié sur Terre-net.fr. (1) Aides plus élevées pour les 52 premiers hectares, tel que défini dans la réforme de la Pac


SYNDIC'ARÈNE Le pluralisme des idées

Bilan 2013 et perspectives 2014

La fin de la crise semble bien lointaine Revenus en berne, trésoreries exsangues, hausse continue des charges... La crise semble bien présente dans les exploitations. Et suite aux choix pénalisants concernant la réforme de la Pac, de nombreux agriculteurs ne voient toujours pas la fin du tunnel. En Ille-et-Vilaine, dans les Yvelines ou les Landes, ils témoignent. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

Angélique Daufin

« La contractualisation ne nous donne pas plus de visibilité » Eleveuse laitière en Gaec, Ille-et-Vilaine. 110 vaches (80 Normandes et 30 Holsteins) pour 800.000 l produits. 150 ha dont 55 ha d’herbe et de luzerne.

«

M

algré la légère remontée du prix du lait, le bilan de l’exploitation pour 2013 ne sera pas meilleur que celui des années précédentes. Un prix de base moyen de 340 €/1.000 l reste insuffisant pour couvrir nos charges, qui restent toujours élevées. Notre niveau de trésorerie va donc rester très faible cette année. Dans ce contexte, nous essayons de continuer à investir, mais dans des équipements simples, nécessaires à l’évolution de l’exploitation. En 2008, nous avons construit une nouvelle salle de traite et une nurserie et en 2012, nous avons installé des tapis de logettes. L’an passé, nous avons équipé nos vaches de colliers pour améliorer le contrôle laitier. Depuis longtemps, nous investissons dans la génétique pour augmenter les capacités de production des vaches. Nous avons généralisé la reproduction sexée sur toutes les génisses. Par contre, nos marges de manœuvre sont

très limitées pour réduire nos coûts. La ration alimentaire notamment est déjà bien optimisée. J’entends régulièrement que les perspectives sur le prix du lait sont bonnes pour 2014. Mais je reste d’autant plus prudente que la contractualisation, qui se met en place, ne semble guère nous donner plus de visibilité. A bientôt un an de la fin des quotas, ça fait un peu peur ! Aussi, je n’ai pas encore fait de simulation précise sur les aides Pac pour les années à venir. Ce qui est sûr, c’est que nous allons y perdre. Et je ne sais vraiment pas comment nous allons combler le manque à gagner. » ●

Olivier Gousseau

« Avec sa réforme, Stéphane Le Foll nous a plantés ! » Fnsea

© OLIVIER GOUSSEAU

Céréalier en Earl et entrepreneur de travaux agricoles, Yvelines. 240 ha de blé, colza et maïs grain. 2,5 équivalents temps plein.

«

P

our commercialiser ma récolte, j’ai l’habitude de me positionner très tôt sur les marchés à terme. En général, environ 40 % de ma production de blé est déjà engagée à la moisson. Grâce à cette stratégie, mais aussi à de bons rendements, mes résultats 2013 ont été supérieurs à ceux de l’an passé, contrairement à beaucoup d’autres producteurs. Côté charges, je dois amortir d’importants investissements réalisés ces dernières années. Cela

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impacte mon coût de revient. En blé, il avoisine 160 €/t au lieu de 140 €/t. Pour moi, ce ne sont pas les perspectives de marché qui sont inquiétantes. Depuis plusieurs mois, le blé évolue dans un tunnel de prix entre 170 et 200 €/t. A moyen terme, je ne pense pas qu’on observera une grande volatilité des cours, à la hausse comme à la baisse. En revanche, en s’appuyant sur des chiffres de revenus erronés pour faire ses choix sur la réforme de la Pac, Stéphane Le Foll a complètement planté les céréaliers français. Mes aides vont passer de 300 €/ha à environ 200. Or ces 100 €/ha de différence constituaient notre unique filet de sécurité face aux fluctuations des marchés. Avec cette redistribution, les agriculteurs vont geler leurs investissements. Pour ma part, je vais être contraint de désinvestir. Et dans les mois et les années futurs, si les prix ne se maintiennent pas au moins au niveau actuel, je serai peut-être forcé de licencier un salarié. » ●

© ANGELIQUE DAUFIN

Coordination rurale


SYNDIC'ARÈNE

Dominique Ducla

« De sombres années en perspective » Modef Producteur de bovins viande, Landes. 76 ha de Sau, 80 vaches blondes d’Aquitaine en label rouge et Igp "Bœuf de Chalosse".

Lprintemps m’a obligé à resemer une bonne partie de mes ’année 2013 a été catastrophique ! La météo déplorable du

maïs, mais le résultat s’est avéré encore plus désastreux que les premiers semis. Les récoltes se sont faites dans des conditions, là encore, très humides. Mes coûts de séchage ont explosé, passant d’environ 20 €/t à près de 40 €/t. J’ai perdu 100 € par hectare de maïs. Je ne parle même pas des rendements médiocres en céréales à paille, qui ont été noyées au printemps, ni du foin qui est de mauvaise qualité.

© DOMINIQUE DUCLA

«

Certes les prix de vente de nos animaux ont bien progressé l’an dernier. Mais cette augmentation ne permet pas de compenser nos pertes.

Dans le secteur de Chalosse, les exploitations n’ont plus de trésorerie. Il faudra recourir au crédit pour pouvoir semer au printemps prochain. A moins d’un problème sur un matériel, je ne vais faire aucun investissement en 2014. Et surtout, je vais changer de stratégie pour l’alimentation de mon troupeau. Je vais remplacer la ration sèche par du maïs grain broyé humide et stocké en boudins. Ainsi, j’économiserai des frais de séchage. En plus de cette situation exceptionnelle que nous avons subie, la réforme de la Pac est très pénalisante pour la filière "bœuf de Chalosse". Avec la redistribution des aides, je vais d’abord perdre environ 3.000 € de paiements de base. Et si le ministre ne rend pas les génisses primables, mes aides vont diminuer de 12.000 à 13.000 € ! Pour moi, les années qui viennent s’annoncent très difficiles. » ●

Trois avis par mois Tous les syndicats sont sollicités, à tour de rôle, afin de garantir le pluralisme.

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IMPACT

Votre horizon

Tribune de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture

« L’enseignement agricole, notre fierté » La mobilisation de la formation initiale et continue est une condition nécessaire à la réussite d’un changement substantiel des pratiques et des systèmes agricoles. Aussi les missions de l’enseignement agricole, tant technique que supérieur, sont mises en adéquation avec les nouveaux défis du monde agricole et rural. PAR STÉPHANE LE FOLL, MINISTRE DE L’AGRICULTURE, DE L’AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

«

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Car c’est bien là la force de l’enseignement agricole que son exceptionnel taux d’insertion professionnelle : plus de 85 % des élèves trouvent un emploi dans les deux ans suivant l’obtention de leur diplôme, un résultat qui monte même à 93 % pour les titulaires d’un Bts agricole. Combinant formation initiale scolaire, par apprentissage et continue, il ouvre à plus de 450.000 élèves, étudiants, apprentis, stagiaires, la possibilité de se former aux métiers de l’agriculture, de la nature et de la forêt, de s’insérer professionnellement et de trouver leur voie.

Se dépasser par la formation Oui nous pouvons être fiers de l’enseignement agricole français, qui permet à nos jeunes de s’accomplir. Du certificat d'aptitude professionnelle (Cap) jusqu’au doctorat, il ouvre la perspective non seulement d’un débouché mais aussi celle d’une progression dans l’acquisition des savoirs et la possibilité pour chaque élève de se dépasser par la formation. Cette capacité de promotion sociale constitue justement l’Adn de l’enseignement agricole, la loi d’avenir la renforcera. Ce sera ainsi le cas par des modes d’acquisition de diplômes et de formation au plus près des besoins des jeunes et des attentes du secteur, comme par exemple le nouveau dispositif de validation des 12

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Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture et ancien professeur en Bts Acse, entouré de plusieurs élèves du lycée agricole Louis Pasteur de Marmilhat (Puy-de-Dôme). Depuis 21 ans, les jeunes qui y sont scolarisés participent à l’organisation du Sommet de l’élevage (montage et démontage, soin aux animaux…). C’est ça aussi l’enseignement agricole !

compétences permettant une obtention progressive des diplômes. De la même façon, toujours dans une logique de justice sociale, j’ai souhaité que la loi d’avenir permette de diversifier le recrutement dans les écoles d’agronomie et d’ingénieur tout en garantissant leur excellence. De nouvelles perspectives s’ouvriront donc désormais aux élèves issus de baccalauréat professionnel et de Btsa pour que les choix faits en début de formation puissent bénéficier à chacun différemment selon ses envies et ses compétences. L’enseignement agricole est avant tout au service de notre politique agricole, qui doit relever un défi majeur : celui du renouvellement des générations. La loi d’avenir répond donc à notre ambition forte en matière d’installation. Pour cela, l’accès à la responsabilité de chef d’exploitation est facilité par un dispositif d’installation progressive sur trois ans. Une couverture sociale est également apportée aux personnes en cours de formation, afin de sécuriser leur installation agricole. Enfin, nous

ouvrons le contrat de génération à l’agriculture pour les installations hors cadre familial. La priorité donnée à la jeunesse et à l’emploi est une réalité concrète. L’enseignement agricole a toujours accompagné les mutations du secteur et les a même souvent devancées. Il est à cet égard un élément du rayonnement de notre agriculture dans le monde et un formidable levier de croissance pour notre économie et nos territoires. Aujourd’hui, ce défi s’appelle l’agroécologie : faire de l’environnement une opportunité économique pour nos agriculteurs et pour le redressement de notre pays, tout autant qu’il est un impératif que nous devons aux générations futures et à la société toute entière. L’enseignement agricole y prendra toute sa place.

Le défi de l’agro-écologie Développer des pratiques innovantes, à la fois économes et performantes, cela prend du temps, mais cela s’apprend. Des premiers pionniers qui ont fait leurs preuves, nous passons aujourd’hui à une

© CHEICK.SAIDOU/MINAGRI.FR

’enseignement agricole, deuxième réseau d’enseignement de France, est une chance pour notre agriculture, pour notre jeunesse, pour notre pays. A un moment où notre énergie est toute entière engagée dans la bataille pour l’emploi, quelle fierté pour nous tous de pouvoir compter sur cet enseignement qui forme et délivre des diplômes à des jeunes qui ont quasiment l’assurance de trouver un emploi à la sortie.


IMPACT nouvelle échelle, celle d’agriculteurs de plus en plus nombreux à s’engager dans cette voie. La formation et la recherche sont indispensables à cette montée en puissance. Les référentiels de formation agricole rénovés accorderont désormais une place à l’acquisition de ces nouveaux savoirs. Les exploitations des établissements agricoles ont elles aussi vocation à accompagner davantage cette mutation des pratiques. Elles constituent de formidables espaces d’expérimentation et d’innovation, pour donner à voir concrètement la performance de cette nouvelle voie. L’enseignement agricole que je veux pour demain confortera dans le même esprit son rôle au service du rapprochement entre biologie, écologie et santé, sciences de l’environnement et technologies du vivant. Il dépassera ainsi les frontières des disciplines historiquement tournées vers la production (agronomie, sciences forestières, zootechnie) pour proposer une offre de formations combinée à de nouvelles compétences (ingénierie environnementale et agro-écologique, procédés et produits, recherches cliniques…). Mais cette mutation repose aussi sur notre aptitude à envisager l’avenir avec audace, ainsi que sur notre capacité d’innovation qui est une clef de notre compétitivité. L’enseignement supérieur et la recherche en constituent un pilier essentiel, et il nous faut approfondir les synergies existantes. La mise en place par la loi d’avenir d’une structure nationale, l’Institut agronomique et vétérinaire de France, fédérant les écoles d’enseignement supérieur agricole et les instituts de recherche, aboutira ainsi la mise en œuvre de stratégies de recherche et de formations communes aux différents établissements au niveau national, européen et international. Elle apportera au ministère une expertise en matière de formation, de recherche et de développement, permettant d’en renforcer la lisibilité, l’efficacité et la coordination, pour toujours plus d’excellence.

Encourager l’ouverture internationale Notre ambition agro-écologique pour la France a vocation à essaimer au-delà des frontières, pour continuer à faire de notre pays un leader agricole. C’est un enjeu stratégique. Dès lors, c’est cette autre facette de l’enseignement agricole que je souhaite encourager : celle de l’ouverture internationale. La promotion des échanges de savoirs, de l’expérience à l’étranger, du partage des innovations, est une dimension essentielle de l’excellence agricole française. Là aussi, la loi d’avenir l’encouragera. L’ensemble des réseaux en matière de coopération, de recherche, d’échanges participeront ainsi à ce rayonnement, avec un effort particulier pour que les échanges internationaux s’ouvrent davantage aux élèves en apprentissage. La dimension européenne et internationale de l’agriculture est une évidence, ce doit être une part indissociable de l’enseignement agricole. La loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt est une occasion unique de réaffirmer la force du lien qui existe depuis toujours entre agriculture, recherche et enseignement agricole. La formation, qu’elle soit initiale ou continue, et la recherche sont partie intégrante du parcours professionnel des métiers de l’agriculture, de l’agroalimentaire, de l’agroéquipement, du vivant, du paysage, de la forêt et du secteur vétérinaire. Aujourd’hui comme demain, nous avons de quoi en être fiers, et en faire un levier d’avenir. » ●


CHAMP PLANET’TERRE

Passe et impasse

Reconvertis dans le lait Par ubiquité ou par passion, Péter Nagygyörgy et Philippe Collin sont devenus ou redevenus producteurs de lait quand leurs collègues optent pour les céréales ! La frénésie pour les produits laitiers les met en première ligne pour profiter d’une remontée durable du prix du lait. PAR NORBERT SOMOGYI, CONSEILLER AGRICOLE À L’AMBASSADE DE HONGRIE À PARIS, AVEC FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

En Hongrie Péter Nagygyörgy, éleveur laitier à Zsombó

Les contraintes du libéralisme et de la Pac

Aux aides Pac, Péter Nagygyörgy préfère des prix rémunérateurs encadrés pour avoir plus de visibilité et disposer ainsi d'un revenu décent et de capacités d’investissement sécurisées.

D

ans la famille Nagygyörgy, on a toujours vu grand ! Actuellement, Péter livre 500.000 l de lait à la société Sole-Mizo à 15 km de la ferme familiale, située à Zsombó dans le département de Csongrád (sud-est de la Hongrie). Dans cette région, la topographie du paysage a conditionné l’évolution de l’agriculture, aussi bien sous le régime communiste que de nos jours.

© NORBERT SOMOGYI

Avec 70 vaches (150 animaux avec leur suite) sur 60 ha (40 ha en propriété et 20 ha en location), Péter et son père sont aujourd’hui des éleveurs plus inté-

En octobre, le litre de lait était payé 88,50 Ft (forints hongrois), soit en fonction du taux de change 0,29-0,35 €.

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Terre-net Magazine I Février 2014

grés dans la dynamique européenne que la majorité de leurs confrères. La raison ? Leur parcours professionnel qui les y a préparés, sans le savoir, avant la chute du collectivisme. Il y a 30 ans, le père de Péter a su tirer profit d’un régime foncier particulier auquel étaient soumis les hameaux de la région, alors que l’agriculture hongroise était collectivisée depuis 1948, pour se convertir au lait pendant que ses voisins optaient pour l’arboriculture et le maraîchage.

Régime foncier spécifique Comme elles ne se prêtaient pas à la production à grande échelle dans des kolkhozes, pour des raisons pédologiques et à cause d’handicaps naturels importants, les terres collectivisées avaient été rétrocédées aux paysans. Ces derniers avaient alors la possibilité de produire ce qu’ils voulaient, mais ils devaient contractualiser une partie de leur production avec le siège du kolkhoze. Sinon, ils étaient libres d’écouler leurs excédents sur les marchés locaux, ce qui a permis à la

famille Nagygyörgy de se constituer les fonds propres nécessaires pour développer son exploitation. Jusqu’au début des années 90, la production principale de la Vie à la ferme Péter et son père exploitent 60 ha, dont 15 ha de prairies. Sur 45 ha, ils sèment des plantes fourragères, principalement du triticale car cette espèce tolère mieux les conditions pédo-climatiques locales que le blé, d'où un rendement plus sûr. Péter ne produit que 25 % des besoins du troupeau en fourrage (foin et grains) et doit acheter l’ensilage de maïs et les compléments alimentaires. Les animaux restent en stabulation toute l’année, car la petite taille des parcelles rend le pâturage trop compliqué à organiser. Le cheptel est à dominante prim’holstein. Les veaux mâles sont vendus à huit jours tandis que les génisses sont toutes conservées pour assurer le renouvellement du troupeau. Les vaches sont réformées après trois à cinq lactations. Mais le plus souvent certaines bêtes sont gardées au-delà de six.

© NORBERT SOMOGYI

Zsombó


CHAMP PLANET’TERRE

Gaec du Champ Beaublé à Blacy (Yonne)

Réintroduire l’élevage

Lvaches laitières dans une exploitation

a réintroduction d’un élevage de

bourguignonne s’inscrit à contretemps des tendances observées dans cette région et dans les zones intermédiaires de polyculture-élevage, situées à la périphérie du Grand Bassin parisien. Dans ces secteurs, la production de céréales est de plus en plus préférée à celle du lait. Mais au Gaec du Champ Beaublé à Blacy (Yonne), Philippe Collin, porte-parole de la Confédération paysanne, ne voit pourtant que de la « cohérence » dans le retour des vaches sur la ferme. Tout d’abord parce que celuici coïncide avec les installations de sa fille Fanny et d’Adrien Andruszkow, l’un de ses salariés. Deux emplois ont ainsi été créés sans avoir à augmenter la taille de l’exploitation. Le Gaec comprend dorénavant quatre associés. 240 ha de céréales et 240.000 l de lait bio, livrés à Biolait (400 €/t), visent à dégager la valeur ajoutée nécessaire pour rémunérer leur travail. Début 2014, Fanny s’est lancée dans la production de laitages. Un quota de 30.000 l a été alloué pour la vente directe et la construction du laboratoire est bientôt terminée.

famille Nagygyörgy était, comme dans les fermes voisines, l'arboriculture et le maraîchage. Les premières vaches ont été achetées au milieu des années 80. Puis, comme le changement de régime a progressivement mis fin à l’agriculture vivrière et a conduit de nombreux petits paysans à cesser leur activité, des terres se sont libérées. Les Nagygyörgy les ont donc louées ou achetées à leur propriétaire pour développer la production de lait.

La cohérence du système de production repose aussi sur l’organisation du travail : Régis s’occupe particulièrement des céréales, Adrien et Philippe sont en tandem pour l’élevage et Fanny est en charge de la transformation fromagère.

Un système de production cohérent La cohérence du système se situe à un troisième niveau. Le retour des vaches sur la ferme, convertie en bio depuis 1998, permettra d’épandre davantage de matière organique sur des terres séchantes, aux faibles capacités de production. Jusqu’à présent, un assolement varié sur les 320 ha cultivés a été la clé de la réussite de l’exploitation. Mais il ne

suffit plus pour préserver le potentiel agronomique des sols, malgré la réintroduction de la luzerne dans la rotation. Enfin, le projet des associés du Gaec du Champ Beaublé est en phase avec la Pac qui sera en vigueur à partir de 2015. Les aides seront majorées sur 208 ha et la convergence des Dpu historiques ne changera rien puisque le Gaec est déjà dans la moyenne nationale et régionale. L’exploitation bénéficiera aussi d’aides complémentaires du second pilier. ● Assolement : épeautre, blé, orge, petite lentille, soja, avoine, triticale Races laitières : montbéliarde et simmental PAR FRÉDÉRIC HÉNIN

Philippe Collin (à droite sur la photo) ne voit que de la « cohérence » dans le retour des vaches sur l'exploitation.

Ceci dit, il n’est pas question de manquer une occasion d’acheter le moindre are libéré à proximité de l’exploitation.

Forte volatilité des prix En fait, ce qui complique avant tout la réalisation des projets d’agrandissement de Péter et de son père, c’est la volatilité des prix. Autre facteur limitant : le refus de la société collectrice de lait de garantir un prix au-delà de deux mois.

Quant à la Pac, sa complexité surprend Aujourd’hui, les animaux sont logés en permanence Péter qui estime que les dans une stabulation contraintes imposées valent construite dans les années “Des contraintes bien, à certains égards, 90 et équipée d’une salle celles auxquelles ses padignes du de traite 2x4 postes. Mais rents étaient soumis penla production laitière s’est communisme„ dant la période commuaccrue ces dernières anniste. Depuis l’adhésion de nées au détriment de l’autonomie four- la Hongrie à l’Union européenne en 2004, ragère du troupeau (cf. encadré p. 14) les charges administratives des agriculteurs car les terres libres pour s’agrandir sont sont de plus en plus lourdes, sans espoir rares et la petite dimension des parcelles que cela change dans le bon sens insiste limite l’emploi de matériels puissants. Péter.

© FANNY COLLIN

En France

Aux aides Pac, l’éleveur préfère des prix rémunérateurs encadrés pour avoir plus de visibilité et disposer ainsi d'un revenu décent et de capacités d’investissement sécurisées. Et selon lui, la majorité des éleveurs français partagent son avis ! ●

Moderniser pour améliorer conditions de travail

les

Les journées de Péter sont longues même s’il est secondé par un salarié, ses parents et sa femme. Avoir deux salariés permettrait d’alléger les contraintes de travail. Toutefois, une nouvelle embauche serait trop onéreuse. Par ailleurs, il est particulièrement difficile de trouver un technicien qualifié à qui confier les machines et le troupeau. En fait, la meilleure solution pour réduire le temps passé sur l’exploitation serait de la moderniser avec, par exemple, l’installation d’un robot de traite. Mais le moment n’est pas encore venu !

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Février 2014

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INFLEXION

La valeur ajoutée est à vous

Pâturage hivernal

Le parc stabilisé pour réduire les coûts de production Laisser ses bovins allaitants pâturer durant l’hiver permet d’économiser de la place en bâtiment, de la paille, du foin et du temps de travail. Les résultats en fermes expérimentales sont encourageants. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr

Pcourant

our tester le pâturage hivernal intégral, en élevage ovin, avec des bovins allaitants (vaches taries et génisses gestantes), des chercheurs de l’Inra et de l’Institut de l’élevage ont associé cette pratique avec l’utilisation d’un parc stabilisé d’hivernage (Psh), c’est-à-dire une aire paillée et drainée non couverte (voir page ci-contre). L’objectif de cette expérience innovante, menée dans plusieurs fermes et baptisée Casdar(1) Salinov(2) : réduire les coûts de production et de logement en utilisant moins de fourrage et de paille, en limitant le temps de travail mais en conservant des performances zootechniques similaires à celles en bâtiment.

Moitié moins de foin Au départ, il faut que les animaux puissent pâturer un stock d’herbe sur pied, issu de la pousse d’automne. Toutefois, d’après les essais, celui-ci est consommé rapidement par les bovins et l’apport de fourrages complémentaires devient nécessaire à partir de janvier. Tout au long de l’hiver, les vaches pâturent ras (jusqu’à 4 cm) mais ingèrent tout de même quelques kilos d’herbe si l’affouragement est bien dosé. Les femelles en gestation ne perdent pas d’état corporel 16

Terre-net Magazine I Février 2014

ou très peu et il se produit chez les génisses de deux ans un phénomène de croissance compensatrice au début du printemps. Comparée à l’affouragement en stabulation, la consommation de foin peut être divisée par deux sur l’ensemble de la période hivernale. Néanmoins, cela dépend beaucoup de la quantité d’herbe en début d’hiver. La hauteur d’entrée optimale se situe entre 8 et 12 cm. Au-delà d’une quinzaine de centimètres, les risques de gaspillage augmentent et la valeur nutritive de l’herbe tend à diminuer. Le parc stabilisé d’hivernage, avec une litière paillée et/ou composée de copeaux de bois, évite que les animaux pataugent dans un bourbier autour du râtelier. « Le parc sert essentiellement à nourrir les bêtes et à les bloquer, lorsque les conditions sont mauvaises, pour éviter de trop abîmer la prairie », indique Jean-Pierre Farrié de l’Institut de l’élevage. « Si la portance des sols le permet, c’est une solution très intéressante pour loger les bovins âgés de plus d’un an ayant des besoins alimentaires modérés, estime Julien Renon de la Chambre d’agriculture de Saône-et-Loire (ferme de Jalogny). Par rapport à l’hivernage en bâtiment, la conduite est radicalement différente : il faut

chercher à maximiser l’ingestion d’herbe et iI n’est plus indispensable de pailler deux fois par semaine. Même en litière sur copeaux de bois, les vaches sont propres et ne semblent absolument pas souffrir du froid ni de la pluie. »

La prairie s’en remettra D’après les observations des chercheurs, l’impact du piétinement des animaux sur les prairies semble réversible au printemps. En pâturage hivernal, la reprise de la pousse de l’herbe est un peu plus tardive, ce qui pénalise le rendement

Les facteurs clés de succès du pâturage hivernal - Un parc stabilisé bien placé : pas trop éloigné de l’exploitation ou proche d’un lieu de stockage de bottes de foin. - Une parcelle portante et bien orientée. - Un chargement faible : autour de 1 Ugb/ha. - Un stock d’herbe suffisant à l’entrée des animaux dans la parcelle : un couvert de 8 à 12 cm, pas plus pour éviter le gaspillage. - Des fourrages grossiers à disposition : du foin de première coupe à 0,6 UF par exemple.

© J. RENON, CHAMBRE D’AGRICULTURE DE SAÔNE-ET-LOIRE

Depuis quatre hivers, la ferme expérimentale de Jalogny (Bourgogne) teste le pâturage avec parc stabilisé d’hivernage, qui s’avère bien adapté aux animaux aux besoins alimentaires modérés.


INFLEXION sur le mois de mars. A fin avril, la hauteur d’herbe observée dans les parcelles pâturées durant l’hiver est très proche de celle dans les prairies témoins.

Le temps de repos de la pâture avant la reprise de végétation au printemps ne paraît pas influencer la production d’herbe. Pour ne pas trop dégrader les

parcelles, l’idéal est un pâturage tournant lent (10 jours) avec un râtelier central fixe. ● (1) Fond pour le développement agricole et rural (2) Systèmes allaitants et innovation

Le parc stabilisé d’hivernage (Psh) s’élève à 29.500 € pour 24 génisses, soit 1.230 €/place. Les références pour les aires paillées intégrales sont de l’ordre de 1.500 €/place. D’après les utilisateurs, le parc stabilisé d’hivernage est viable au

quotidien s’il est bien conçu : affouragement par l’extérieur, abreuvoirs hors-gel, clôtures solides... Un seul curage par hiver suffit. ●

Coupe d’un parc stabilisé d’hivernage Paille/litière

30 cm

Copeaux de bois (avertisseur)

10 cm

Cailloux/graviers

20 cm

Géotextile

A la ferme expérimentale de Jalogny (Saône-et-Loire), le coût de construction de deux Psh de 100 et 140 m² avec une citerne souple pour la collecte des effluents

Drain en Pvc ou en gros cailloux

30 cm

Sol/argile compactés

5 O N D E S L a r g e u r u t i l e 873 m m

6,5

177

L a r g e u r u t i l e 1050 m m

60,75

42 àÊ49

6 O N D E S

60,75

51

8ʈ 15

918

177

6,5

L e f i b r e s - c i m e n t e s t u n m a t Ž r i a u c o m p o s i t e a v e c d e s c a r a c t Ž r i s t i q u e s u n i q u e s a u m o n d e . L e s p l a q u e s o n d u l Ž e s s a n s a m i a n t e E d i l f i b r o s o n t i m p e r m Ž a b l e s m a i s a n t i - c o n d e n s a t i o n , i n c o n b u s t i b l e s A 1 ( e t n o n i n f l a m m a b l e s ) , i n d Ž f o r m a b l e s , i n o x y d a b l e s , i m p u t r e s c i b l e s e t a m a g n Ž t i q u e s , e l l e s t o t a l i s e n t 9 0 m i l l i o n s d e m 2 f a b r i q u Ž s e n u n q u a r t d e s iè c l e .

60,75

51

8ÊàÊ15

60,75

42ÊàÊ49

Source : Idele

© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA

Le fond du parc stabilisé d’hivernage devra être étanche et drainé pour récupérer les jus. Les effluents s’avèrent peu chargés en azote car le Psh joue un rôle filtrant, équivalent à un traitement dit "primaire". Ce type de structure permettrait d’économiser un tiers des quantités de paille consommées habituellement en stabulation avec aire paillée. Le paillage, fortement lié à la pluviométrie, doit être plus conséquent en début d’hiver qu’à la fin. Combien ça coûte ?

1095

p o i d s d e s p l a q u e s , e n k g

Longueur m

1,25

1,525

1,585

1,75

2,00

2,50

5 Ondes

15,2

18,9

19,6

21,7

24,8

31,1

6 Ondes

18,6

22,6

23,5

26,0

29,7

37,1

LES PRINCIPAUX ACCESSOIRES EN FIBRE-CIMENT Fâitière double à charnière

Plaque de pénétration à chassis

Closoir ondulé

Fâitière rigide à bords ondulés

Fâitière double à charnière de ventilation

Rive frontale

Raccord de mur

Fâitière rigide à bords plats

Plaque de pénétration losangée

P o u r p l u s d Õ i n f o r m a t i o n s u r l Õ e n s e m b l e d e n o t r e g a m m e a i n s i

Classement de réaction au feu: A1

Bande q u e s u r s a m i s e e n o e u v r e c o n s u l t e r n o t r e D o c u m e n t a t i o n de rive

T e c h n i q u e A c c e s s o i r s P l a q u e s O n d u l Ž e s - EÊ02

www.edilfibro.it


EN AVANT MARGE

Les clés pour vous positionner

Echanges commerciaux UE/Canada

Les blés de faible et moyenne qualité sont l’enjeu de l’accord bilatéral Même si l’accord bilatéral entre l’UE et le Canada conduit à une plus grande ouverture des frontières européennes, avec des importations de blé canadien facilitées, il ne modifiera pas fondamentalement les flux commerciaux entre les deux puissances.

© FOTOLIA

PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

Depuis trois ans, l’Union européenne importe en moyenne 575.000 t de blé tendre canadien par campagne.

D

édramatiser les enjeux commerciaux de l’accord bilatéral entre le Canada et l’Union européenne, signé à l’automne dernier et qui devrait entrer en vigueur en 2015 : tel est l’objectif de l’analyse à laquelle s’est livré FranceAgriMer dans une note de conjoncture sur les marchés des céréales. Pour en évaluer les impacts, l’organisme public s’appuie sur les importations en provenance du Canada réalisées par l’UE ces dernières années.

blé de haute qualité, les volumes importés sont toujours soumis à un droit de douane calculé en fonction du prix mondial.

« Au terme d’une phase transitoire de sept ans, l’accord prévoit la suppression des droits d’importation au sein de l’UE pour les céréales canadiennes, écrit FranceAgriMer. A l’intérieur du contingent de 3,1 Mt de blé tendre de basse et moyenne qualité à droit réduit (12 €/t) importé par l’Union européenne, toutes origines confondues, le sous-contingent canadien passera des 38.853 t actuelles à 100.000 t durant la période de transition. »

Depuis trois ans, l’Union européenne importe en moyenne 575.000 t de blé tendre canadien par campagne (fourchette comprise entre 520.000 t en 2011/2012 et 669.000 t en 2010/2011).

En dehors du contingent à droit réduit, le droit de douane applicable au blé de qualité ordinaire s’élève à 95 €/t. Pour le 18

Terre-net Magazine I Février 2014

En étudiant les importations de céréales canadiennes sur les années passées, il est possible d’apprécier les conséquences du nouvel accord commercial entre l’UE et le Canada.

Un droit de douane lié au prix mondial

Le sous-contingent à droit réduit a été atteint en 2012 et a concerné, selon les dernières estimations, 30.300 t en 2013. Aussi, les importations de blé canadien relèvent d’abord de la catégorie des blés de haute qualité, qui bénéficie d’un droit de douane nul. « C’est donc la qualité basse et moyenne, la plus contrainte par la réglementation

tarifaire actuelle qui, à terme également, constitue le principal enjeu de l’accord bilatéral », note FranceAgriMer. Mais jusqu’à présent, cette qualité de blé n’est pas importée outre-Atlantique ! ●

Les autres céréales, déjà sur le marché européen à droit zéro Lors des trois campagnes qui viennent de s’écouler, l’UE a importé du Canada en moyenne 884.000 t de blé dur (fourchette comprise entre 839.000 t en 2012/2013 et 945.000 t en 2010/2011). En vertu du même principe de droit à l’importation calculé en fonction du prix mondial, cette céréale a elle aussi été, de fait, soumise à un droit nul sur la période. En maïs, les importations ont été plus irrégulières : 537.000 t en 2010/2011, 105.000 t en 2011/2012 et 128.000 t en 2012/2013 ; avec un droit à l’importation, calculé en fonction du prix mondial, égal à zéro sauf pour les mois de juillet et d’août 2010. Les volumes d’orge importés, eux, sont insignifiants. Source : FranceAgriMer


EN AVANT MARGE

Prix annuel du lait

Entre 343 et 344 €/1.000 l en moyenne en 2013 En novembre 2013, le lait standard a été payé 355 €/1.000 l. Et en décembre, les collectes hebdomadaires ont dépassé de plus de 4,5 % en moyenne celles de 2012. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

Ll’ensemble de l’année 2013 n’a pas e prix moyen du lait standard pour

atteint 350 €/1.000 l à fin décembre. Pourtant, le prix du lait payé aux éleveurs s’en approche un peu plus chaque mois. En novembre dernier, il s’élevait à 342,42 €/1.000 l contre 341,14 €/1.000 l en octobre. Et surtout, il excédait de 8,2 % son niveau moyen de 2012. Au final, l’année pourrait se terminer avec un prix annuel moyen compris entre 343 € et 344 €/1.000 l. En novembre, le lait standard a été payé aux producteurs 355 €/1.000 l (derniers chiffres connus), soit 17,8 % de plus qu’un an aupa-

ravant à la même époque selon le dernier sondage mensuel de FranceAgriMer. Toutes qualités et primes confondues, le prix des 1.000 l était de 379,5 € contre 376,8 € en octobre, soit une augmentation de 17 % par rapport à 2012.

Une année atypique Par ailleurs, 2013 s’achève avec une collecte hebdomadaire en progression de 4,5 % comparé à 2012 et supérieure à celle des cinq dernières campagnes. Les éleveurs laitiers ont une nouvelle fois fait preuve de réactivité face à la nouvelle conjoncture des prix.

A noter : le caractère atypique de l’année laitière 2013 avec un pic de printemps, contrarié par une météo très mauvaise, et un creux estival moins prononcé que celui des campagnes antérieures. Les bonnes conditions climatiques, l’amorce de la baisse des prix des aliments et la hausse du prix du lait ont incité les producteurs à livrer davantage de lait. Du reste, d’après une étude d’Agreste, ces derniers avaient anticipé le redressement du marché laitier en augmentant l’effectif de leur troupeau par rapport à 2012 (+ 8.000 têtes au total pour le cheptel français). ●


PERFORMANCE PRODUCTION Vos challenges techniques

Protection intégrée

Jouer avec les effets dominos pour construire un cercle vertueux La Commission européenne a fait le choix de la protection intégrée comme modèle à suivre pour l’agriculture. Sur le terrain, les adeptes du concept témoignent d’une marge préservée, mais surtout d’un regain d’intérêt pour leur métier de cultivateur. Changer d’échelle et adopter une vision à long terme impliquent cependant une bonne dose de motivation et de confiance. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr

Les enjeux pour l’agriculteur

Jean-Pierre Poletz est en Gaec avec son frère sur 125 ha et en société laitière pour 650.000 l de lait.

«

Nnos intrants en 1994 sous l’impulsion

ous nous sommes engagés à réduire

d’un programme du Conseil régional. Des objectifs de rendement revus à la baisse nous ont permis de diminuer les quantités de phytos et d’azote apportées aux cultures. Avec le temps, nous avons pu faire le tri dans le cahier des charges et, grâce à l’émulation liée au travail de groupe, nous sommes allés plus loin sur certains aspects. Nous faisions de la protection intégrée sans le savoir. Parmi nos motivations, les préoccupations d’ordre économique sont bien sûr omniprésentes mais nous nous soucions aussi depuis longtemps de notre empreinte environnementale. La protection intégrée ne peut pas se résumer à un guide technique. Il s’agit de concevoir son système en adoptant une vision à long terme. La difficulté est là. C’est à chacun de trouver les meilleures combinaisons pour élaborer un modèle propre à son exploitation. Préserver ses atouts. Travailler les points faibles les uns après les autres pour maîtriser les conséquences de chaque déplacement de curseur. Il faut sortir des références traditionnelles et apprendre à conduire une culture en pensant d’abord à l’agronomie. Le principal bouleversement est le changement d’échelle. Je ne me projette plus à un 20

Terre-net Magazine I Février 2014

En protection intégrée, l’observation occupe une place essentielle.

ou deux ans mais à cinq pour tenir compte des répercussions à long terme. Le comportement général de mes cultures s’est modifié. Je n’utilise pratiquement plus d’insecticide ni d’antilimace. Grâce à la bineuse, je suis descendu de quatre à trois passages d’herbicide dans les betteraves. Un suffit généralement en céréales d’hiver et un seulement tous les trois ans en orge de printemps. Depuis 10 ans, je ne fais en moyenne qu’un fongicide par campagne. A force, j’ai même créé mes propres références visuelles et fixé mes seuils d’intervention. Je sais, en observant ma culture, évaluer le risque. En termes économiques, nous obtenons une marge identique voire supérieure à la moyenne du centre de gestion. Nous ne sommes pas contre la chimie mais nous préférons la voir comme une roue de secours. En protection intégrée, les produits phytosanitaires deviennent l’alternative en cas d’échec des autres procédés. Et en limitant le recours aux matières actives, on pourra peut-être allonger leur durée de vie ? Il y a 20 ans, nous mettions en route la dynamique. Aujourd’hui encore, nous sommes dans une démarche d’amélioration permanente. Et c’est de devoir sortir le tonneau qui devient une contrainte. »

L’avis des experts Sources : directive européenne 2009/128/ CE, Fao et l’ouvrage collectif "Repenser la protection des cultures - Innovations et transitions", paru aux éditions Quae.

Uvotée en 2009 et transposée dans chaque

ne directive européenne (2009/128/CE),

pays de l’UE fin 2011, exige que tous ceux qui appliquent des produits phytosanitaires suivent les principes de la protection intégrée contre les bio-agresseurs des cultures au plus tard le 1er janvier 2014.

Seuil de nuisibilité économique Cette directive impose que les Etats membres « prennent toutes les mesures nécessaires pour promouvoir une lutte contre les ennemis des cultures à faible apport en pesticides en privilégiant, chaque fois que possible, les méthodes non chimiques de sorte que les utilisateurs se reportent sur les pratiques et produits présentant le moins de risque pour la santé et l’environnement parmi ceux disponibles ». Dès le milieu du 20ème siècle, des entomologistes opposent à l’éradication chimique la régulation biologique des ravageurs. Un moyen d’abaisser leurs populations au-

© TERRE-NET MÉDIA

© JEAN-PIERRE POLETZ

Jean-Pierre Poletz Polyculteur-éleveur à Vauxaillon dans l’Aisne.


PERFORMANCE PRODUCTION dessous du seuil de nuisibilité économique. de culture intrinsèquement moins vulnérables Parallèlement, l’observation de régulations aux bio-agresseurs et moins favorables à leur biologiques spontanées sensibilise au main- prolifération, un recours restreint à la lutte tien d’une biodiversité fonctionnelle. chimique est plus facilement envisageable car les conditions propices Ainsi naît la protection “Des systèmes à l’efficacité des solutions intégrée définie par la Fao comme un « système de lutte alternatives sont réunies. moins aménagée qui, compte tenu Pour le blé d’hiver, par du milieu particulier et de vulnérables„ exemple, la décision repose la dynamique des espèces sur les trois règles de base suivantes : considérées, utilise toutes les techniques appropriées, de façon aussi compatible que - choisir des variétés de blé résistantes aux possible, en vue de maintenir les populations maladies et à la verse ; d’organismes nuisibles à des niveaux où ils - conduire sa parcelle de manière à réduire ne causent pas de dommages économiques » les attaques des bio-agresseurs (éviter les (Milaire, 1995). précédents à risque, semer plus tard, moins dense, ne pas trop fertiliser) ; La protection intégrée des cultures (Pic) combine lutte, surveillance et prévention. - diversifier et alterner les espèces cultiEn curatif, la voie chimique n’est pas exclue, vées (en introduisant des cultures de prinmais la priorité est donnée aux stratégies temps) pour limiter les mauvaises herbes alternatives (physiques, biologiques). La sur- et empêcher l’apparition de bio-agresseurs veillance permet d’ajuster les interventions résistants. aux risques effectifs et d’évaluer l’impact des Un quatrième précepte vise à favoriser les actions menées. équilibres écologiques avec des parcelles La prévention occupe une place importante : elle inclut la prophylaxie mais doit aussi être envisagée, en amont, à la conception de l’assolement, des rotations… Avec des systèmes

de petite taille et des zones refuges pour les auxiliaires des cultures. Un semis plus tardif et moins dense laisse le temps, avant, d’éliminer les adventices déjà levées.

Six années de test concluantes Entre 2004 et 2009, l’association régionale Agro-transfert ressources et territoires a travaillé en Picardie, en collaboration avec les Chambres d’agriculture et l’Inra, sur les systèmes de culture intégrés. Sur six fermes pilotes ayant adopté ce mode de production, le niveau d’utilisation des phytos a fortement chuté, devenant inférieur de 50 % à la référence régionale, et l’excédent structurel d’azote s’approche de 0 kgN/ha, avec une incidence négative faible à nulle sur la production des exploitations. Ces systèmes ont conservé ou amélioré la marge brute des agriculteurs tout en maintenant ou en faisant reculer la consommation de phosphore et d’énergie, sans accroître le temps de travail.

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Le choix d’une variété résistante s’accompagne d’un moindre recours aux fongicides. Le principe général consiste à former une sorte de cercle vertueux qui permette de baisser les apports d’intrants chimiques. L’évolution de l’agronomie et l’histoire de la filière blé ont incité progressivement à aborder, au contraire, les problèmes techniques de manière séparée. ●

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PLEINS PHARES Essai

Implantation du colza

Thomas Bertrand teste le monograine Semoir monograine ou à céréales : quelle est la meilleure technique pour l’implantation des colzas ? Thomas Bertrand, agriculteur dans la Somme, a mené un test grandeur nature pour se forger sa propre opinion. Sur une même parcelle, trois hectares ont été semés au monograine par un prestataire et le reste avec son matériel. PAR MATHILDE CARPENTIER ET MATTHIEU FREULON // mcarpentier@terre-net-media.fr // mfreulon@terre-net-media.fr

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ulteu L’agric Bertrand

© TERRE-NET MÉDIA

mme. Thomas x dans la So à Oresmau de colza. e in ta Agriculteur en tr u, dont une 190 ha de Sa

F

in août dernier, en plein milieu de ses semis de colza, Thomas Bertrand décide de comparer deux matériels. Sur une parcelle de limons en non-labour, préparée de manière uniforme, il sème la variété DK Exstorm à 25 gr/m² (1,3 kg/ha), d’un côté avec son semoir à céréales Amazon AD302, de l’autre en prestation de services avec un semoir de précision Nodet Pneumasem. Premier constat : « En 5,40 m, avec 45 cm d’écartement entre les rangs, le chantier avance plus vite au monograine. »

Levée homogène et régulière Une semaine plus tard, alors que la culture mesure déjà deux centimètres, la différence est notable. Dans la zone "monograine", 95 % des colzas ont levé contre 60 à 70 % en dehors. « Le semoir de précision place les graines à une distance régulière les unes des autres et semble 22

Terre-net Magazine I Février 2014

vraiment favoriser la levée. Peu de plantules manquent à l’appel. » Début décembre, le moment est venu de peser les colzas. Arnaud Van Boxsom, ingénieur régional du Cetiom (NordPicardie-Seine-Maritime), accompagne Thomas Bertrand sur sa parcelle. Dans la partie semée au monograine, la biomasse atteint en moyenne 2 kg/m² pour une densité de 22 pieds/m², soit 140 kg d’azote absorbés à l’hectare. Ailleurs, la moyenne est inférieure : 1,6 kg/ m² pour 18 pieds/m², soit 112 kg d’azote assimilés à l’hectare. « Un écart de 400 g/m². L’équivalent, pour l’instant, d’une trentaine d’unités d’azote économisée avec le semoir monograine », souligne Arnaud Van Boxsom. Fort de son expérience et conforté par ces résultats, l’ingénieur conseille le semoir monograine pour l’implantation de l’oléagineux, opération dont dépend 50 % du rendement.

« La graine de colza a besoin d’un très bon contact avec la terre mais sa petite taille ne joue pas en sa faveur. Un handicap que corrige la roue plombeuse du monograine. Ce type d’outil permet aussi de mieux maîtriser la densité de semis d’autant que le colza valorise bien les peuplements clairs. Bien implantée, la culture lève rapidement. Plus robuste, elle est moins sensible aux attaques de limaces et d’altises. Et l’écartement à 45 cm rend possible un binage de l’inter-rang, ce qui facilite la gestion des adventices. » Thomas Bertrand se souvient : « En 2012, des colzas dans des cranettes sur un coteau ont très mal levé, et le rendement n’a pas dépassé 22 q/ha. Je m’en serais sans doute mieux sorti avec le semoir de précision. L’année prochaine, mes colzas seront semés au monograine en prestation de services dans le bief et au semoir classique dans les limons. »


© HORSCH

Les tendances matériel

S

emer au monograine, c’est avant tout chercher à optimiser la population à l’hectare, en implantant les graines à une distance précise les unes des autres. Habituellement utilisée en maïs, soja et sorgho, la technique s’étend aujourd’hui au colza et aux céréales. Si des freins économiques subsistent pour les agriculteurs, les constructeurs, eux, se préparent à investir ce marché, comme l’ont montré les derniers grands salons internationaux dédiés au machinisme agricole. Deux voies technologiques se développent en parallèle : adapter les monograines aux semences de petite taille avec un tambour spécifique, ou transformer les semoirs à céréales en monograines. Horsch a retenu cette deuxième stratégie : la marque a présenté à l’Agritechnica 2013 une distribution monograine pour les semoirs dotés de TurboDisc (Focus TD ou Pronto DC), médaillée d’argent au palmarès de l’innovation.

Deux voies technologiques

© HORSCH

En pratique, le semoir est équipé de deux types de distribution. Une "classique" qui régule la quantité totale de grains, transportés pneumatiquement depuis la trémie vers les éléments semeurs, et une "monograine" située au niveau des éléments semeurs. Ces distributions réalisent un dosage volumétrique du flux de semences. Les grains sont accélérés et la sélection se fait grâce à la force centrifuge, pour un traitement graine par graine dans le tube de descente. Les grains restant retournent au point de départ pour une nouvelle rotation. La fréquence de travail de ces doseurs peut atteindre 120 Hz (120 graines par seconde). Concernant la régulation, les distributions centralisée et monograine sont pilotées via un terminal en cabine. Pour la première, il détermine la quantité de semences à l’hectare Semer au monograine, c’est im- à partir des paramètres renseignés planter les graines à une distance par le chauffeur (nombre de grains précise les unes des autres. au mètre carré, poids de mille grains et cœfficient de germination). Pour la seconde, la vitesse de rotation du disque est régulée à partir de la densité de semis et de l’écartement des graines dans le rang. A noter : même si la distribution monograine tombe en panne, le chauffeur peut continuer à travailler. Le flux de graines traverse alors simplement ce doseur et le semoir fonctionne comme un outil classique. ●

Sur le web : Voir l’intégralité du reportage sur www.terre-net.fr/mag/33colza


PLEINS PHARES Les incontournables du machinisme

Pneus agricoles : un cran de plus vers les grosses puissances La fin de l’année 2013 a été marquée par l’avènement de nouvelles dimensions de pneus pour les tracteurs de fortes puissances. Si les technologies diffèrent d’un manufacturier à l’autre, les résultats sont là : aujourd’hui, il n’y a pas que la chenille pour transmettre les grosses puissances au sol. Le "plus gros pneu de tracteur au monde"

Un pneu Trelleborg pour tracteur XXL

© TRELLEBORG

Monté pour la première fois au Danemark sur un Case IH Steiger 450 en 850/75R42, le Firestone DT23 mesure 2,32 m de diamètre pour une capacité de charge de 9,5 t à des vitesses allant jusqu’à 50 km/h. Produit aux Etats-Unis, le DT23 est conçu pour les tracteurs de 400 ch et plus.

Bkt chausse les télescopiques et agro-chargeuses

© FIRESTONE

Un pneu géant de tracteur chez Firestone aussi

© KLEBER

Ces chambres à air en butyl (polymère élastomère) équiperont les pneus agricoles de technologie IF et VF. Avec cette composition, Kleber annonce un taux de résistance aux déchirures inférieur de 44 à 49 % à celui des principales références du marché, et une étanchéité 18 à 47 % plus élevée.

Bridgestone, nouvel acteur premium du marché agricole – A partir du second semestre 2014, Bridgestone proposera en complément de Firestone des pneus agricoles, orientés vers les machines les plus lourdes et les plus "haut de gamme". 42.000 t de pneus par an – C’est la capacité de production de la nouvelle usine Mitas d’Otrokovice en République tchèque. Fruit d’un investissement de 39,8 millions d’euros, elle produit également des pneumatiques Continental.

Un "pneu-chenille" chez Mitas

Sur le web :

24

Disponible dans la taille 400/80-24, le pneumatique Constar est réservé aux engins de manutention. Avec cette chausse, Bkt promet « une grande stabilité verticale et latérale ». Dans le même temps, l’Indien élargit sa gamme pour tracteurs de fortes puissances Agrimax Force avec cinq nouvelles dimensions, dont l’IF600/70R30 et l’IF710/70R42.

Textos

Toutes les chambres à air Kleber 100 % butyl

Mitas s’engage à long terme avec Claas – La collaboration débutée en 2004 entre Mitas et Claas a été prolongée en décembre dernier. Le manufacturier continuera de proposer des pneus Mitas et Continental pour les tracteurs et moissonneuses Claas.

© MITAS

Dévoilé fin 2013 sur une jante de 38 pouces, le concept PneuTrac de Mitas a été élaboré en collaboration avec Galileo Wheel Ltd. A noter, par rapport à un pneumatique conventionnel : une surface de contact 53 % plus large et une stabilité latérale 167 % supérieure ! Affaire à suivre.

Trelleborg aussi a développé sa solution pour les tracteurs de 300 ch et plus : le pneu IF900/65R46 TM1000 High Power (2,30 m de diamètre), muni de la technologie BlueTire. La capacité de charge atteint 10,6 t à 2,4 bars. Rappelons par ailleurs que le concept Trelleborg ProgressiveTraction (double crampon) a été sacré "Machine of the year 2014" dans la catégorie prix spécial.

Des pneus à partir de betteraves, céréales et canne à sucre – Michelin et Tereos ont signé un partenariat sur la transformation industrielle de matière première agricole avec, pour objectif, la conception de pneumatiques à partir de biomasse.

Phrase du mois « Aujourd’hui, il faut faire passer de plus en plus de puissance au sol. Le défi, c’est de continuer à respecter les gabarits dans le même temps. »

Chenilles vs pneus : comparez l’impact au sol sur

Jean-Paul Gauthier, responsable recherches et développement

www.terre-net.fr/mag/33pneus

chez Michelin.

Terre-net Magazine I Février 2014

© BKT

© MICHELIN

C’est en ces termes que Michelin présente son AxioBib IF900/65R46, de 2,32 m de diamètre (900 mm de large), destiné aux tracteurs de 300 ch et plus. Offrant une capacité de charge de 10,6 t, il bénéficie de la technologie Ultraflex. En parallèle, la marque lance une gamme dédiée aux engins de manutention : les BibLoad Hard Surface.


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PLEINS PHARES Au coeur du machinisme

Parts de marché des tracteurs en 2013

Agco talonne Cnh L

e classement des tractoristes ayant vendu le plus de tracteurs en France en 2013 est identique à celui de 2012. Néanmoins, certains constructeurs connaissent de fortes variations de parts de marché (Pdm).

PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr

© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA

Les parts de marché des tractoristes en 2013 et leur évolution par rapport à 2012

John Deere et New Holland arrivent en tête du classement des parts de marché "tracteurs" en France en 2013.

J

ohn Deere (20,1 %) et New Holland (17 %) réalisent les meilleures parts de marché "tracteurs" en 2013, d’après les estimations(1) de la rédaction de Terre-net. John Deere recule néanmoins de quelques dixièmes de points par rapport à 2012 (- 0,4 %). New Holland en revanche enregistre la plus forte baisse de ce classement : - 0,9 %. Les véritables surprises du palmarès concernent le groupe Agco. Fendt frôle une Pdm à deux chiffres et Massey Ferguson passe la barre des 11 %. Le "made in Beauvais" gagne près de 1 % de Pdm. Claas poursuit sa croissance sur le marché. Toujours sur la troisième marche du podium, il prend 0,5 point de Pdm, certainement grâce à une année complète de commercialisation des Arion 500 et 600. Case IH, cinquième marque à avoir une Pdm à deux chiffres, entame une seconde année de progression et s’accroche à la quatrième place (perdue en 2011 au profit de Massey Ferguson). Le tractoriste américain explique son succès par les bons résultats des Maxxum et des Puma.

26

Terre-net Magazine I Février 2014

Autre progression à souligner : Kubota consolide sa position avec 3,9 % de Pdm (+ 0,1 point).

27 % de parts de marché pour Cnh Notons toutefois dans ce palmarès la baisse de Deutz-Fahr. Après le sursaut de 2012 (+ 0,3 point) succédant à trois années de recul, il régresse à nouveau juste audessus des 5 % de Pdm. Le groupe Same Deutz-Fahr, toutes marques confondues (Deutz-Fahr, Same, Lamborghini), repasse en dessous des 8 %. Cnh (Case IH et New Holland) reste lui en tête des groupes qui immatriculent le plus de tracteurs sur le territoire français avec plus de 27 % de Pdm. Il est suivi de près par Agco, qui obtient plus de 26 %. ● (1) Ces estimations correspondent au marché du tracteur standard et spécialisé "vigne et verger", deux et quatre roues motrices. Elles ont été calculées avec la collaboration de Rémy Serai, rédacteur en chef de Machinisme et réseaux, de Benoit Egon, responsable marketing Terre-net Occasions et de Matthieu Freulon, journaliste machinisme Terre-net Média.

1

20,1 % -

2

17 %

0,4

- 0,9

3

12,5 % + 0,5

4

11 % + 0,9

5

10,1 % + 0,5

6

9,6 % + 1,4

7

5,1 %

- 0,7

8

5%

- 0,1

9

3,9 % + 0,1

10

2%

- 0,1

11

1,7 %

- 0,2

12

1,2 %

- 0,3

(2) 13 autres

0,8 %

- 0,7

(2) Autres tractoristes : Lindner, Antonio Carraro, Goldini, Zétor, Jcb, Challenger, etc.


PLEINS PHARES

Tracteurs

Fendt, la plus forte progression du marché en 2013 1

1 20,012 2 2 2

23 15,0 33

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2 34

3 44 5 10,0 4 3 46 55 5,0 5 7 45 666 8

0,0

20,1 % -0,40,4

20,1 0,4 20,1 % -%

-

d’immatriculations de tracteurs de plus de 200 ch (+ 154 % entre 2012 et 2013 avec 5.000 tracteurs immatriculés).

0,4 20,1 20,1%%-- 0,4

20,1 % --0,9- 0,4 0,9 17 % 12,5 % 0,9 17+ % + 12,5 % + 0,50,5 12,5+% % 11 %17 12,5 % + 0,5 - 0,9 17-% % 0,9 17 17 %

0,9

0,5

0,9

12,5 % 11+% % +++0,90,9 0,5 10,1 11 % 0,5

John Deere

11 % % + 0,9 + 0,5 12,5 1,4 + 0,9 9,6 11 % +% 10,1% %+++0,50,50,5 10,1 % 10,1 5,1 % - 0,7 11%%+ 1,4 + 0,9 0,5 10,1 9,6 % 9,6 %+++1,41,4 0,1 59,6 % -%

New Holland Claas Massey Ferguson Case IH

0,1 + 1,4 3,910,1 % +2008 9,6 % 567 9 2006 2007 + 0,5 2010 2011 2012 % 5,1 % -0,70,72009 0,7 77

5,1%%- 5,1

2013

Fendt

0,1 10 2% Evolution des parts de-marché 0,7"tracteurs" des six principaux constructeurs depuis 2006 78 5,1 %---0,10,1 5 % 8 5 % Source6:8 Axema. + 1,4 9,6 %% 0,1 11 1,7 % 5- 0,2

-

A

vec de parts 0,1de marché 89912 1,4 point % 0,3 + 1,23,9 %5 0,1 -% 0,1 +-+ 3,9 % 0,1 0,7 Fendt 3,9 %% en à 2012, 79 plus par rapport 5,1 autres 13 la 0,8 % - 0,7 progression du réalise plus importante 0,1 9 10 3,9 %--+0,10,1 22% 10 % marché France. 0,1 Il totalise 10 du tracteur en 2 % 0,1 5 % 9,6 810 % de parts de marché en 2013, une 11 1,7 0,1 2% %---0,20,2 11 1,7 % belle11performance. Sur%les six 0,2 dernières 1,7 années, plutôt autour de 8 %. 911 0,30,2 12 il se situait 1,2 % 3,9 % 1,7 % % -- 0,3+ 0,1 12 1,2 Bien que certains facteurs aient pu 12 1,2 % 0,3 booster les immatriculations cette 0,7 13 autres 0,8 % --- 0,7 0,3 0,1 12 1,2pour 13 autres 10 0,8 % 2%% année, le plus dur le constructeur

-

sera de se maintenir au-dessus de 9 % en 2014.

--

Un beau challenge pour la marque allemande, qui renouvelle cette année ses modèles les plus puissants. Courant mars 2014, l’usine de Marktoberdorf devrait être en pleine production des Fendt 800 et 900Vario nouvelle génération, présentés à l’Agritechnica 2013. Une situation intéressante vu la progression, depuis plusieurs années, du nombre

-

13 autres 13 autres

-

0,8 % - 0,7 0,8 1,7%%- 0,7- 0,2

11 Immatriculations 12 1,2 % - 0,3 2013, une année

L

-

e13 nombre d’immatriculations autres 0,8 % 0,7 de tracteurs agricoles en France augmente une nouvelle fois cette année de plus de 10 % et atteint un niveau record. Avec 34.443 tracteurs standard immatriculés en 2013, le marché enregistre une croissance de 10,6 %. Après une année noire en 2010, à 22.161 tracteurs (campagne la plus basse depuis 2000), le marché connaît une croissance à deux chiffres : + 23,6 % en 2011, + 13,6 % en 2012 et + 10,6 % en 2013. 2013 devient donc l’année record, détrônant 2008 (31.557 immatriculations) (cf. histogramme ci-contre). Sur le marché, 43 % des tracteurs immatriculés en 2013 développent une puissance comprise entre 100 et 149 ch. Avec les tracteurs de 150 à 199 ch, ce sont les deux principaux segments du marché français (67 % des immatriculations). Néanmoins, le

Fendt commercialise un tracteur sur quatre sur le segment de marché 200 à 250 ch et un tracteur sur trois sur celui des machines de plus de 250 ch. « En 2013, nous enregistrons 15 % de nos immatriculations avec les séries 800 et 900 Vario », indique Olivier Leroy, chargé de communication chez Fendt. La série 700 Vario concentre, en 2013, 34 % des ventes totales de la marque. En haut du podium : le 716 Vario. Les 500 Vario arrivent à la seconde place avec 14 % des immatriculations. Pour 2014, le constructeur bavarois réserve quelques surprises… comme la présentation au champ l’été prochain d’un 1000 Vario, qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, ou encore la sortie d’un modèle ou d’une série de tracteur, de 100 et à 140 ch, remplaçant les 400 Vario. Pour information, il ne s’agirait pas d’une simple mise aux normes motrices. A suivre donc. ●

record

marché des "très fortes puissances" (plus de 200 ch) représente aujourd’hui plus de 13 % des immatriculations, soit 4.498 tracteurs. A titre d’exemple, voici les évolutions des trois catégories de tracteurs standard :

- 200 à 249 ch : + 29 % en 2013 avec 3.393 tracteurs immatriculés ; - 250 à 299 ch : + 31 % en 2013 avec 627 tracteurs immatriculés ; - 300 à plus de 500 ch : + 54 % avec 478 tracteurs immatriculés. ●

Nombre de tracteurs standard immatriculés de 2008 à 2013 40.000 35.000

31.557

30.000

31.134

28.332

25.000

34.443

27.402 22.161

© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA

25,0 1 11

20.000 15.000 10.000 5.000 0

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Source : Axema.

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Février 2014

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GRAND ANGLE Les enjeux de saison

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Terre-net Magazine I FĂŠvrier 2014


GRAND ANGLE

Bâtiment

Pour gagner du temps DOSSIER RÉALISÉ PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr

© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

Lourde tâche que de concevoir un bâtiment laitier pour les trente prochaines années. Vaut-il mieux aménager l’existant ou repartir de zéro ? Comment, dès la conception, prévoir les évolutions futures ? Comment réduire les coûts de construction et de fonctionnement ? Mais surtout, combien de temps d’astreinte pourrez-vous gagner chaque jour ? Voici différentes stratégies d’éleveurs français et allemands. A chacun son style pour se libérer du temps… ou pour produire davantage.

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Février 2014

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GRAND ANGLE Les enjeux de saison

Bâtiments laitiers

Moins d’astreinte = plus de temps libre?

© FOTOLIA//CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

Le temps d’astreinte est très variable selon les élevages, le type de bâtiment, etc. Le réduire permet de passer du temps en famille, de produire plus… ou les deux à la fois.

la charge de travail. Pour produire plus de lait, certains éleveurs ont choisi la robotisation. D’autres ont préféré simplifier leurs pratiques. Par exemple, la mise à l’herbe au printemps allège le travail d’environ deux heures, surtout si les vaches passent la nuit dehors. Pourtant, le temps passé par les animaux en bâtiment aurait plutôt tendance à s’allonger tandis que la durée de pâturage se raccourcit. Un phénomène qui s’amplifie à mesure que les troupeaux grossissent et que les robots remplacent les trayeurs.

2 à 12 minutes/VL/j

Conseiller bâtiment dans l’Ain, Tanguy Morel (lire son interview p. 33) fait le même constat : « En zone Aoc Comté, où les structures sont basées sur l’herbe et sont plutôt rémunératrices, les éleveurs se

Le temps d’astreinte varie de 2 à 12 min/VL/j. Généralement, les troupeaux importants bénéficient d’économies d’échelle et possèdent des équipements performants. Du coup, le volume de lait produit par unité de main-d’œuvre (Umo) peut aller de moins de 150.000 l à plus de 400.000 l. Si l’organisation du travail apparaît primordiale, la fonctionnalité de la stabulation et des aménagements extérieurs explique, en grande partie, les différences de productivité par Umo. C’est pourquoi il est judicieux de quantifier le temps d’astreinte prévu dans un futur bâtiment. Car 15 ou 20 minutes de travail en moins à chaque traite, cela représente plus de 200 heures par an, soit 26 jours ! Dans les faits, ces gains de temps se traduisent davantage par une hausse des effectifs, que par une diminution réelle de 30

Terre-net Magazine I Février 2014

plaignent assez peu de leurs conditions de travail. Je sens davantage de mal-être dans les élevages conventionnels en plaine, souvent contraints de compenser le manque de revenu par une augmentation de la production. Construire un bâtiment coûte cher. Il faut alors chercher à l’amortir avec un nombre important d’animaux et à optimiser chaque poste de dépense. » Néanmoins, les gains énormes de productivité du travail réalisés ces dernières décennies, souvent au prix de lourds investissements, n’ont pas tellement profité aux producteurs de lait dont les revenus évoluent peu… mais c’est un autre débat ! ●

Quelle tâche quotidienne trouvez-vous contraignante ? La traite

34,3%

L’administratif et la comptabilité

30,3%

Le paillage, curage et nettoyage

14,7%

L’alimentation

5,7%

S’occuper des veaux

3,9%

Aucune

2,5%

Surveiller les chaleurs

1,0%

Je n’ai pas de vaches laitières/ Nspp

7,5%

Sondage en ligne en octobre 2013 sur Web-agri.fr - 597 répondants

© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA

S

elon l’Institut de l’élevage, le temps d’astreinte en production laitière est d’environ cinq heures par jour, la moitié dédiée à la traite. Néanmoins, ce chiffre cache de grandes disparités : l’alimentation du troupeau et des élèves par exemple occupe l’éleveur en moyenne 1h25 par jour, soit l’équivalent d’une traite, avec des écarts de 1 à 4 selon les exploitations. Le paillage et le curage prennent en moyenne une quarantaine de minutes par jour et les soins aux veaux une demi-heure.


GRAND ANGLE

Robot d’alimentation

Une installation 100 % automatisée avec silos tours

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© TERRE-NET MÉDIA

Anthony Gallon ne se préoccupe plus de l’alimentation quotidienne de ses laitières.

Les ensilages de maïs et de luzerne sont désilés par le haut puis aspirés. Ils arrivent directement dans le bol du robot mélangeur-distributeur, fixé sur un rail aérien dans la stabulation.

«I

l y a quatre ans, nos silos couloirs étaient à refaire. Après réflexion, nous nous sommes rendus compte que l’achat de silos tours d’occasion ne coûtait pas tellement plus cher que de construire des silos couloirs. En plus, la qualité de conservation est bien meilleure et il n’y a pas de pertes », témoigne Anthony Gallon, éleveur en Ille-et-Vilaine.

« C’est très confortable de ne plus avoir à s’occuper au quotidien de l’alimentation. Les seules choses à faire : ajouter une botte de foin par semaine dans le "processus foin" (dérouleuse), remplir les petits silos de minéraux et de concentré et monter tous les 15 jours dans les silos tours pour ajouter, si besoin, un tuyau à la désileuse. » ●

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« De fil en aiguille, je me suis aperçu que le robot d’alimentation avec silos tours s’avérait plus économique que le couple mélangeuse + tracteur, aussi bien à l’investissement qu’en coût d’entretien et de fonctionnement. Je me suis tourné vers la société canadienne Rovibec, qui fabrique ce type de systèmes automatisés depuis plus de 30 ans. »

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GRAND ANGLE Les enjeux de saison

Bâtiments laitiers

Comment limiter l’astreinte ?

Les logettes paillées en béton sont les plus gourmandes en main-d’œuvre ; les recouvrir d’un matelas offre un réel gain de temps. Les logettes creuses (en photo) ne nécessitent qu’un paillage bimensuel mais exigent un entretien quotidien.

© TANGUY MOREL

Tanguy Morel Conseiller bâtiment pour la Chambre départementale d’agriculture et Ain Conseil Elevage.

Terre-net Média (Tnm) : Quelles sont les grandes tendances actuellement dans les projets de bâtiments laitiers ? Tanguy Morel (TM) : Pendant une dizaine d’années, j’ai travaillé essentiellement sur des projets de construction neuve. Mais depuis deux à trois ans, la majorité des demandes concerne l’extension et la rénovation d’étables existantes pour plus de 100 vaches. Un bâtiment se conçoit généralement autour du bloc traite. Deux dispositions s’observent principalement sur le terrain : celle dite "classique", avec salle de traite en bout de stabulation agrandissable en longueur, et celle avec robots de traite formant un ou deux blocs de 120 vaches (60 par robot). L’agrandissement se fait alors en largeur et l’on hésite moins à mettre une fosse à l’extrémité du bâtiment. Tnm : Quelles tâches faut-il mécaniser en priorité ? TM : La charge de travail reste l’un des premiers facteurs de cessation de l’activité lai32

Terre-net Magazine I Février 2014

tière, avant la rémunération insuffisante. Le temps d’astreinte n’est pas le plus contraignant. Etre présent tous les jours à heures fixes l’est sans doute davantage. D’où l’engouement pour les robots de traite, qui offrent plus de souplesse dans les horaires. Mécaniser ou automatiser certaines tâches peut améliorer les conditions de travail mais n’est pas toujours synonyme de gain de temps. C’est vrai notamment pour le paillage : j’ai observé qu’utiliser une pailleuse suspendue peut s’avérer deux fois plus long que de pailler à la main.

Les logettes paillées (3-4 kg/VL/j) en béton sont les plus gourmandes en temps de travail et les vaches ne sont pas plus propres pour autant. Il est sans doute plus judicieux de choisir des matelas ou des tapis (1 kg de paille hachée/VL/j), qui garantissent un réel gain de temps et de propreté. Par ailleurs, il est possible de faire coucher les génisses en logettes dès l’âge de quatre mois.

L’Ain est le département où il y a le plus de "logettes creuses", composées d’un mélange de paille et de chaux. Ces logettes, très courantes en Suisse et en Allemagne, Tnm : Quelles est l’influence du type de sont économiques et confortables si elles sont correctement dimensionnées. couchage sur le temps de nettoyage ? L’entretien est presque équivalent à celui TM : Le choix du mode de couchage (aire des matelas, mais il faut absolument passer paillée, logettes, compost…) et les types d’ef- tous les jours pour éviter que l’arrière de fluents (fumier, lisier, lisier la logette ne se creuse de “Mécaniser pailleux) influent beaucoup manière trop importante. sur le temps et la pénibilité ou automatiser La séparation de phase du du travail. Malheureusement lisier (préfosse et sépaconcernant les effluents rateur électrique) s’avère certaines tâches„ d’élevage, l’écologie, l’écoégalement intéressante pour nomie et le temps de travail auraient plutôt réduire les coûts et le temps de travail : le tendance à s’opposer. compost (lisier déshydraté) est épandu dans L’aire paillée est confortable et le fumier les champs ou peut servir de litière dans les présente un intérêt agronomique indéniable, logettes. Le jus peut être directement pulmais cela demande énormément de manutenvérisé par des asperseurs dans les champs à tion : il faut presser la paille, la transporter, proximité de la fosse. la stocker, pailler, curer, mettre le fumier en tas et l’épandre. Ce n’est pas un hasard si la Les caillebotis sont souvent évoqués pour gatrès grande majorité des projets se font en gner du temps de travail et de l’espace de stockage. Cependant, leur forme a évolué et ils sont système logettes/lisier. plus salissants qu’autrefois, surtout si la surface

© TERRE-NET MÉDIA

Les réponses de Tanguy Morel, conseiller bâtiment pour Ain Conseil Elevage(1) et la Chambre départementale d’agriculture.


GRAND ANGLE est grande par rapport au nombre d’animaux. Il arrive alors que les éleveurs passent du temps à nettoyer les caillebotis. C’est une tâche ingrate que l’on peut facilement confier à un robot si les finances de l’exploitation le permettent. Tnm : Comment améliorer la fluidité de circulation lors de la traite ? TM : L’objectif au moment de la conception d’un bloc de traite est souvent le même : pouvoir traire seul en une heure

quel que soit l’effectif du troupeau. Les gains de temps sont à réfléchir à plusieurs niveaux : l’avancée des animaux sur le quai, le nombre de lots de vaches, la vitesse de sortie et le temps de nettoyage. Il est généralement possible de concevoir l’aire d’attente directement dans l’aire d’exercice ou dans le couloir des logettes. D'où moins de surface à racler manuellement. Des éleveurs ingénieux utilisent les racleurs automatiques comme barrières poussantes. Il suffit de clipper une barre au garrot sur le racleur.

Sans les grandes salles de traite, le nombre de lots de bêtes à déplacer est moindre. On observe actuellement une tendance aux salles de traite en simple équipement (ligne haute), avec une seule griffe sur un bras pivotant central pour deux vaches. Ce qui fait baisser les coûts d’investissement, tout en maintenant une bonne cadence de traite. Mais attention tout de même, il n’est pas facile de traire seul dans une salle de 2x18, voire 2x24 postes. Au-delà de huit postes, avoir un couloir de retour à la sortie de chaque quai fait gagner un temps précieux. De même, les systèmes de sortie rapide par l’avant évitent qu’une vache récalcitrante ne bloque toutes les autres dans le couloir de retour. ● (1) organisme de contrôle laitier

Automatisation de l’alimentation © CHAMBRE D’AGRICULTURE DE L’AIN

Retrouvez toutes les solutions sur www.terre-net.fr/mag/33alimentation

Sur le web : Le silo libre-service et d’autres systèmes, l’avis de Tanguy Morel sur la distribution automatisée de l’alimentation sur Les toits d’usine ou les "niches à vaches" permettent de concevoir des bâtiments larges et mieux ventilés que les charpentes ¨cathédrales¨.

www.web-agri.fr


GRAND ANGLE Les enjeux de saison

En Allemagne

Outre-Rhin, les agriculteurs sont vivement incités à produire de l’électricité (26,8 c€/kWh). Le toit du bâtiment de Réné et Christoph Otte est donc entièrement recouvert de panneaux photovoltaïques sur les deux pans. Un complément de revenu appréciable lorsque le prix du lait baisse.

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Une stabulation ouverte aux quatre vents avec robots de traite

La particularité du nouveau bâtiment de la famille Otte, installée à Nordwalde en Allemagne : il est ouvert sur les quatre côtés.

Cela fait 10 ans que les vaches de la famille Otte ne pâturent plus. La ferme dispose d’un ancien bâtiment de 190 places "plein à craquer", avec une salle de traite 2x9 postes, et vient de construire une nouvelle stabulation avec robots de traite.

Bientôt une deuxième stabulation La stabulation a été conçue autour des robots de traite. A la sortie des stalles, une porte de tri automatique conduit vers une infirmerie sur aire paillée et deux boxes d’isolement et de contention. Le bâtiment comprend deux tables d’alimentation (sur chaque longueur) et six rangées de 21 logettes tête à tête. Comme il est d’usage en Allemagne, celles-ci sont creuses et garnies

d’un mélange paille-chaux-eau, réalisé toutes les trois semaines à la mélangeuse. Comme pour la traite, les éleveurs sont équipés d’un robot Lely pour nettoyer les caillebotis et repousser le fourrage à l’auge, dans l’ancien et le nouveau bâtiment. Les exploitants voudraient construire une deuxième stabulation sur le même modèle mais deux fois plus grande, pour pouvoir passer à un cheptel de 500 vaches avec six robots de traite. Le seul bémol pour s’agrandir en Allemagne : le prix des terres. ●

Sur le web : Retrouvez le reportage vidéo sur www.terre-net.fr/mag/33allemagne

© TERRE-NET MÉDIA

Bien que les hivers soient plutôt rudes dans la région, cette nouvelle étable de 126 places est ouverte sur ses quatre côtés. « On ne sent pas le vent, raconte Réné Otte. Les vaches

respirent bien et peuvent prendre un bain de soleil lorsqu’elles le souhaitent. Si on élève des vaches sur caillebotis toute l’année, il faut que le bâtiment soit très bien aéré pour éviter de respirer trop d’effluves d’ammoniac. »

Cette stabulation avec deux robots de traite en circulation libre comprend deux couloirs d’alimentation couverts et six rangées de logettes creuses.

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Terre-net Magazine I Février 2014

© TERRE-NET MÉDIA

«P

roduire du lait devient intéressant lorsqu’on a un gros quota et plus de 300 vaches, estime Réné Otte, jeune éleveur installé avec son père Christoph à Nordwalde en Allemagne. Actuellement, nous avons 320 Holsteins mais nous voudrions atteindre 500 d’ici quelques années. »

Une idée pour loger les veaux à moindre frais : des cuves à eau de 1.000 l transformées en niches individuelles. L’armature métallique devient un parc extérieur.


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En Bretagne

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En Bretagne, le Gaec de l’Epinay a fait un choix radical : construire un bâtiment à la pointe de la technologie en automatisant l’ensemble des travaux d’astreinte.

Cette stabulation, ils y réfléchissaient depuis longtemps. Et ils la voulaient optimale autant pour le confort de leurs Pies rouges que pour le leur. L’objectif des éleveurs : se dégager un maximum de temps libre et faire en sorte qu’une seule personne puisse gérer l’ensemble du troupeau en moins de huit heures par jour et sans travail de force. « Nous avons visité plusieurs fermes aux Pays-Bas. J’ai pris ce qui se faisait de mieux selon moi dans chacune et j’ai dessiné les plans moi-même. Un sacré casse-tête, mais c’est tellement passionnant ! », raconte Roland Piel, l’un des trois associés du Gaec.

Tout faire à une seule personne « L’ancien bâtiment devenait ingérable. Nous passions huit heures par jour à deux personnes dans une salle de traite de 2x7 postes. Au début, nous étions tentés par une salle de traite rotative, mais il faut tout nettoyer après chaque traite et cela prend du temps. Le robot nous a semblé être la meilleure solution et nous avons poussé la logique de l’automatisation des

travaux d’astreinte jusqu’au bout » avec : - deux robots de traite Lely Astronaut A4 et bientôt un troisième, - un robot d’alimentation Lely Vector pour les vaches et les génisses, - un robot de raclage des caillebotis Lely Discovery SW qui asperge de l’eau, - des capteurs de détection des vêlages Medria, - une détection des chaleurs par activité mètre au collier Lely,

sième robot prendra place dès la fin des quotas laitiers. A terme, le bâtiment accueillera un peu moins de 200 vaches pour un objectif de production de 2.200.000 l de lait. Aujourd’hui, les éleveurs paraissent très satisfaits de leur nouvel outil de travail… Un travail qui se concentre essentiellement sur la gestion de troupeau et nettement moins qu’auparavant sur les travaux d’astreinte et de manutention. ●

- des barrières de tri pneumatiques télécommandées Boetech, - des rideaux translucides Intermas avec gestion de l’ambiance et filets anti-oiseaux, - une toiture en plaques fendues pour évacuer l’air, - des caillebotis Vdv Béton avec fentes en caoutchouc, © TERRE-NET MÉDIA

I

l y a des éleveurs qui n’ont pas froid aux yeux ! Les trois associés du Gaec de l’Epinay à Guer dans le Morbihan ont investi 1,7 million d’euros dans un bâtiment flambant neuf de 222 logettes (7.650 €/place), alors que le prix du lait connaît des hauts et des bas.

- une lumière automatique Lely/Agrilight avec 16 h de luminosité sur 24, - un distributeur automatique de lait (Dal) pour les veaux. La stabulation est divisée en quatre parties : une première pour les vaches taries et les génisses, qui rentrent à l’étable deux mois avant le vêlage, et trois zones pour trois lots de 65 vaches en production. Actuellement, seuls deux d’entre eux sont traits ; le troi-

Roland Piel et sa sœur Catherine sont très satisfaits de leur nouvel outil de travail et peuvent se concentrer sur la gestion de leur troupeau.

Sur le web : Voir le reportage vidéo sur www.terre-net.fr/mag/33bretagne

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Février 2014

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GRAND ANGLE Les enjeux de saison

Silo libre-service couvert

Pascal Vermont apprécie la simplicité et l’efficacité du libre-service, qui offre de la souplesse au niveau du temps de travail et permet de réaliser des économies en charges de mécanisation et en fioul.

En Seine-Maritime, Pascal Vermont ne distribue pas de ration à ses vaches laitières. Ce sont elles qui viennent directement se servir en ensilage de maïs dans un bâtiment qui abrite le silo de la pluie.

T

rès courant dans les années 80-90, le silo libre-service a été progressivement mis à mal par les différentes mises aux normes des bâtiments d’élevage, qui ont obligé les éleveurs à réduire les surfaces bétonnées non couvertes et à privilégier la distribution de la ration à l’auge.

15 minutes par jour A Frischemesnil au nord de Rouen, les associés du Gaec du Mont Landrin ont choisi une autre option : placer le silo d’ensilage de maïs sous un hangar attenant à l’aire paillée et à la salle de traite. « L’alimentation du troupeau me prend environ un quart d’heure par jour, raconte Pascal Vermont, éleveur d’une cinquantaine de Holsteins à 9.500 l de moyenne (TB : 38 ; TP : 33,2). Avec le télescopique, je reprends le haut du tas de maïs et je racle l’aire bétonnée au rabot. Deux fois par semaine, j’avance d’une trentaine de centimètres le fil électrique et la poutre qui font office de barre au garrot et d’auge au sol. Il y a relativement peu de gaspillage. Je suis généralement seul à traire et les vaches ont directement à manger après la traite. »

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Terre-net Magazine I Février 2014

Le hangar de 35 x 19 m, livré en kit et monté par les exploitants en 2001, a coûté 19.000 €. En-dessous, le silo mesure 3 m de haut sur 18 m de large, ce qui fait près de 40 cm/VL à l’auge. Un espace largement suffisant par rapport aux 25-30 cm préconisés en système libre-service. Le silo est suffisamment large pour augmenter l’effectif du cheptel à 60 voire 70 vaches. Au moment de l’ensilage, le maïs restant de l’année précédente est poussé vers l’avant. Il faut néanmoins prévoir un hangar suffisamment haut pour pouvoir rouler sur le tas avec le tracteur.

Dac et paille à volonté Trois distributeurs automatiques de concentré (Dac) permettent de compléter la ration. Les vaches disposent à volonté de paille de qualité avec de la mélasse, ou de bon foin durant les mois d’hiver. « L’inconvénient du libre-service, c’est que l’on ne peut pas faire de ration mélangée ni ajouter de l’ensilage d’herbe », regrette l’éleveur. Ce dernier surveille l’acidose vache par vache avec le Contrôle laitier, mais rencontre peu de problèmes métaboliques.

« L’avantage de ce système en revanche, c’est sa simplicité. Parmi les éleveurs que je conseille, Pascal Vermont est sans doute celui qui a le plus de temps pour se consacrer à autre chose qu’à son troupeau, raconte Didier Lebourg, de Littoral Normand Conseil Elevage (organisme de contrôle laitier). Le libre-service nécessite peu de matériel, de travail, de fioul. Se faire remplacer est aussi plus facile. Par contre, il est plus compliqué d’utiliser plusieurs fourrages et le Dac rend l’élevage plus dépendant de son fournisseur d’aliment. Cependant, au Gaec du Mont Landrin, le coût de la ration hivernale est de 114 €/1.000 l, dont 71 € de concentré, ce qui est exactement dans la moyenne départementale. » L’élevage économise le coût de la distribution, estimé en moyenne entre 11 €/1.000 l avec un godet désileur et 17 €/1.000 l avec une mélangeuse (hors main-d’œuvre et pour un quota de 560.000 l), soit 6.000 à 9.500 €/an. ●

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Mc CORMICK

2010 - 115cv - 4200h Pont susp - Chargeur Prix HT : 35 000 €

MTX 125 - 2003 125cv - 4300h - Rel AV Prix HT : 24 000 €

Mc CORMICK

NEW HOLLAND

XTX 185 - 2006 185cv - 2100h Prix HT : 40 000 €

TG 255 - 2004 255cv - 3900h Prix HT : 40 000 €

. Samim

Futuragri

DEUTZ-FAHR

Agrotron 150 1998 - 150cv - 5500h Prix HT : 23000 €

Mc CORMICK

XTX 185 -2006 - 185cv 2200h - Rel AV Prix HT : 36 000 €

VALTRA

T 140 - 2006 140cv - 4550h Prix HT : 26 000 €

Tél : 05.53.68.58.00 Fax : 05.53.68.54.45

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Terre-net

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36 000 € CASE-IH Farmall 95A 2013 – 50h – Cab. AC Inv.Hydr.

78 000 € CASE-IH Magnum 250 2007 – 2400h – Rel. AV Pont susp.

65 000 € NH T8020 2007 – 2700h Supersteer – Rel.

50 000 € CASE-IH Farmall95U PRO 2013 – 50h – Cab. AC Rel. AV

63 000 € CASE-IH Puma 140 MC 2011 – 1250h Tout susp. – Rel. AV

85 000 € NH T7.260 Auto Command 2011 – 1250h Full option

77 000 € CASE-IH Puma CVX 145 EP 2013 – 150h Tout susp. – Rel. AV

40 000 € MC CORMICK MTX 165 2005 – 3490h Pont susp. – Rel. AV

55 000 € NH T6.165 2012 – 800h Pont susp. – BV EC Rel. AV

69 000 € CASE-IH Puma CVX 165 2010 – 1600h Tout susp. – Rel. AV

19 000 € NH TD 5010 2009 – 1950h – Cab AC BV Shuttle Cde

30 000 € MASSEY 6445 Dynasix 2006 – 4380h Masses AV – Cab. AC

24 000 € CASE-IH MXM 130 2003 – 5063h Cab.susp. – Rel. AV

32 000 € NH T5050 2010 – 1600h – Cab AC Réducteur – Inv. Hydr.

43 000 € MASSEY 6455 Dynasix 2010 – 3200h Tout susp. – Rel. + PDF AV


DEUTZ FAHR

J.D. 9780 CTS

John Deere 6750

6095 HTS balance 366cv 7m

2005 2250 hm 355cv

1999 - 3290 h - 350 ch 6 rangs Prix HT : 55 000 €

Claas Conspeed 8-75 FC

J.DEERE 852

Quivogne SOLV EMH

Amazone ED 602-K

Case IH MAGNUM 7220

2011 - 75 - 8

2011 117m Ficelle

2012 - 32 disques

2009 - 600 m - 8 rg Pneumatique Fertilisation

1996 - 190 ch - 4900 h

Prix HT : 35 000 €

Prix HT : 19 000 €

CLAAS Arion 420

John Deere 6210 R

John Deere 6620

Valtra N 142

AGRIDIS

2012 - 900 h Chargeur -

2012 - 210 ch - 2200 h Chargeur

2005 - 125 ch - 5680 h

2012 - 1000 h - 150 ch Rel AV

type disc roller 6,30m – 2010

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D.FAHR 40-75 HTS - 1995 - 240cv 2474hm - Broyeur Prix HT : 48 000 €

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Claas LEXION 570 2009 - 395 ch - 7.50 m 750 h m - Broyeur

Terre-net

www.cheval-sa.com Jérôme Goeuriot rue du 150 R.I. 55 300 Chauvoncourt 03 29 89 05 88 - 06 13 13 19 18 jerome-goeuriot@cheval-sa.com


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HERBELOT AGRICOLE SA 22600 SAINT CARADEC 22340 LE MOUSTOIR Laurent LE ROUX - Mobil : 06 08 77 14 69

Tracteur DEUTZ-FAHR AGROTRON K120 PL 2007

Télescopique MERLO P26.6 SPT 2001 20 000 € HT

Télescopique MERLO P32.6 PLUS 2009 30 000 € HT

NH CR9070L 2008 - 1111 H - 7,30m

Télescopique MERLO P34.7 TOP 2007

Tonne à lisier JOSKIN MODULO 11000 2002 16 000 € HT

Tracteur CASE-IH MAXXUM 5140 PLUS 1996 18 000 € HT

NH TM175 2002 - 3400 H

Tracteur DEUTZ-FAHR AGROTRON 100 MK3 2003

Déchaumeur à disques SIMBA EPRESS XPTK/4 2010 16 000 € HT

Tracteur MF 5435 2007

CASE-IH CS130 2001 - 4200 H

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Frédéric EINHORNY : 06.81.66.20.19 Nicolas GALLAND : 06.84.45.47.88

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10500 BRIENNE LE CHATEAU Xavier COURDEROT Tél : 03 25 92 19 23 - Port : 06 87 03 61 06

LEROUX SAS

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JD 6630 -2011 - 140cv 2800h - Autopower TLS - Chargeur 683 - Toit ouvrant 68 000 € HT

BERTHOUD Ténor - 2011 28m - 4300 l - DP Tronic 43-46 - 7 tronçons - Essieu et flèche suspendu

KUHN VENTA NC4000 2008 - 4m - HR 4003 Maxipacker – Trac. Latér. + prélev. - 28 disq.

NH BR 750 - 2007 Pick up 2.20m - CropCutter – Ficelle/Filet 16 500 bottes

43 000 € HT

30 000 € HT

15 000 € HT

MF 8220 1999 – 5500h Powershift - Rel Av - 3 DE

VS 11 2007 - 3200h - Caméra Pesée simple - Fond inox

20 000 € HT

56 000 € HT

JD 2064 1993 - 2300 HB - 5,50m

CLAAS Axion 840 2007 - 212cv - 2305h Cab & pont susp

EVRARD ALPHA AH3 1997 - 3980 H

DEUTZ 4068 1999 - 3200 HM 4.80m Broy. Epar. - Scie colza

60 000 € HT

52 000 € HT

LEMKEN Rubin 9-300 2008 - 3m - 24 disq. - 2 rgs Peignes – Rouleau trapèze us. Diq. 40%

MATROT Maestria 18 2001 - 3316h - 42m - 3900l Suspension air - Capteur de débit - Circulation continue

10 000 € HT

SEGUIP APX 4240 2011 - 350h - 36m - 4000l Easy Spray - Suspension pneu Kit forte pente

120 000 € HT

CASE-IH CVX1170 2003 - 4150 H

NH LM 5080 2011 - 1700 H

Retrouvez-nous sur

CLAAS LEXION 580 2007 - 1231 HB - 4x4 - 9m

EVRARD METEOR + 3400L - 28m Alu GV

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Bec JD 608 C 2012 - 8 rangs Ecartement 75 cm

50 000 € HT

MF 6480 2005 - 150cv - 6100h Dynashift - 3 DE

35 000 € HT

48 000 € HT

TECNOMA Fortis 2006 - 36m - 4000l Essieu suiveur - Suspension Acer - Béquille hydro

35 000 € HT

- VALTRA M130 2004 - 4630h - Hi Tech Pont avant suspendu Chargeur - 4 DE

35 000 € HT


MF 4245

1999 - 5886h 85cv - Chargeur MX100 16.9x3 – 13.6x24

22 000 € HT

29 900 € HT MF 6265

2003 - 4500h - 105cv Chargeur MX120 520/70x38 420/70x28

34 900 € HT

39 800 € HT

49 800 € HT

36 000 € HT

MF 6465

CASE IH CVX 1170

CASE IH JXU 75

2007 - 3900h - 120cv Climat. – Pt AV susp. 520/70x38 420/70x28

2004 - 6180h - 170cv - Rel AV Cab. Susp. Reconditionné 650/65x42N – 540/65x38

2013 - 20h 75cv - Climat. 13.6x38 – 11.2R28

43 800 € HT

38 900 € HT

92 000 € HT

CASE IH MX 120

CASE IH MXU 110

CASE IH MXU 100

CASE IH MXU115

CASE IH Puma CVX 200

1999 - 6468h - 120cv Cab. ventilée – Révisé 650/65x38 480/70x28

2003 - 3983h 110cv – Cab. susp. – Climat. 520/70x38 - 420/70x28N

2007 - 3956h 100cv - Charg. ALO Q65 18.4x38 – 14.9x28N

2004 - 3483h – 115cv Cab. susp. - PdF+Rel AV 18.4x38N – 14.9x28N

2013 - 428h - 200cv Pont AV susp. - Rel AV 650/75x38 - 600/65x28

99 900 € HT

99 800 € HT

42 000 € HT

CASE IH Puma CVX 215

CASE IH Puma CVX 230

CLAAS Arès 697 ATZ

2013 - 593h - 215cv Pont AV susp. - Rel+ PdFAV 650/65x42 – 540/65x30

2013 - 457h - 230cv - Rel AV Pt AV susp. – pré-équip. AFS 650/65x42 – 540/65x30

2007 - 4000h - 140cv Rel AV - Cab. + pt AV susp. 580/70x38 – 480/70x28

22 000 € HT

21 800 € HT

DEUTZ-FAHR Agrotron 90 MK3

LANDINI Powerfarm 105

2003 - 5934h - 90 cv - Clim. 16.9x38 – 16.9x24 - Révisé

2006 - 3945h - 105cv- Clim. 540/65x38 – 420/65x24

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19 500 € HT

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Tél. : 02 40 57 64 00 Fax : 02 40 57 91 30

Terre-net

Route de Rennes - ZI de l'Erette - 44810 HERIC


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Route de Langres - 52000 Chaumont

nodimat.occasion@nodimat.com

Etablissements HUMEZ GROUPE Route de Tours - 36250 SAINT MAUR Contact : Mr. SEGELLE Jacky tél.: 02 54 08 26 04 Port.: 06 14 02 63 61 E-mail : occasion.h36@humez.com

CLAAS Tucano 320 2008 - 1028hm - 190ch 4,90m – Broyeur

CLAAS Arion 620 C 2008 - 130ch - 2870h - Rel AV

SODIMAC Rafal 1800 2006 - 18 T

CLAAS Variant 380 RC 2008 – 2,10m - Ficelle/filet

FORD-NEW HOLLAND T 6020+ 2010 - 110ch - 1100h Chargeur

CLAAS Lexion520 2005 - 1639hm - 200ch 5,40m – Broyeur

Votre Expert Occasion : Guillaume Canou

Tél : 03.25.30.62.94 Port : 06.85.80.64.53

CARUELLE Olympia 400 S 2005 - 36m - 4000l - DPAE

DEUTZM 620 2009 – 2300h

VALTRA M 150 2004–5400h

CLAAS Arion 640 2013 – 400h

MC CORMICK MTX 120 2005 – 3000h

NEW HOLLAND T 8.330 2013 – 200h

NEW HOLLANDT 7050 2008 – 4000h

NEW HOLLANDT7.260 2013 – 500h

JOHN DEERE T 660 JOHN DEERE 2054 2009 – 1540hmot. 1996 – 3100hmot. 1000hbat. - Coupe 6,70m 2400h bat. - Coupe 4,85m

RENAULT Arès 636RZ 2003 - 125ch - 4763h

CLAAS Lexion570 C 2008 - 2054hm - 390ch 7,50m – Broyeur

claas.fr

ETS LESUEUR SA Alexandre REMONT RUE JOSEPH CAULLE 76850 BOSC LE HARD +33 (0)2 35 33 31 28 alexandre.remont@lesueur.fr

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Terre-net

Winner F100

1995 - 6700h Toit ouvrant - B.E.

MF 38RS

1994 - 2032hb AC – Broyeur Eparpilleur - coupe 5.50m

BERTHOUD Major 32 DP Tronic – 2001 320l - 28m DPAE - Actiflex

44

MAC CORMICK

MC 135 3400h - Powershift - AC

KRONE 88 VFS

2003 - 32700 ballots P.U. 2m – Compresseur TBE

KVERNELAND

Combiné - 3m – Packer Semoir DA-S - 24 rangs Traceurs - boitier

CASE MXM 175

JD 7350 - 4X4

MF 7274

2005 - 3500h Powershift Pont et cab susp. – Rel. AV

2009 - 1175hr Graissage centralisé Kemper 445

2002 - 1070hb AC – Eparpilleur Coupe 6.70m

NH BR 7060

TECNOMA Tecnis

GYRAX 3300 HD

DEHONDT

GREG. & BESSON

2010 - Super Feed P.U. 2.20m - Filet-ficelle 480/45X17

Tasse avant - 4m à pneus – Vibro Repl.Hydr.

2008 – 3200l 27-28m – DPAE 7 tronçons - Tectronic

C. crop – 2002 36 disq. – Repl. Hydr. Rouleau barre

2011 - Roues pivotantes 3.30 - 6 lames/rotor

ROBERT

Godet - 2008 - 3.4m3 2.40m – Mélangeur Griffe hydro


5 rue de l’industrie - 25660 SAONE Tél. 03.81.55.73.73 - Fax 03.81.55.47.10 Jean Luc Martin - Christian Maire Amiot

Andaineur KUHN GA 6520 2008

Andaineur KUHN GA 6002 2003

Andaineur KUHN GA 6622 2009

MXU115 - 2006 115cv - 4400h Prix HT : 30 000 €

CASE IH

Agrofarm 420 PL 2011 - 100cv - 1000h Prix HT : 43 500 €

DEUTZ-FAHR

D-FAHR M615PL

DEUTZ-FAHR

DEUTZ-FAHR

DEUTZ-FAHR

N.H. T 6050

SAME Dorado 76

VALTRA M130

Andaineur KUHN GA 6522 2007

Faneuse KUHN 7601 2005

Faneuse FELLA TH 900 2006

K420 - 2010 110cv - 2200 h Prix HT : 42 500 €

2008 - 125cv 3400h - Rel AV Prix HT : 40 000 €

Faneuse KUHN 8501 T 2008

Faucheuse frontale VICON Expert 431 F 2012

K90 - 2008 1800h - 90cv Prix HT : 38 000 €

2009 - 2600h 75cv Prix HT : 24 000 €

Agrotron - 2012 145cv - 760h - Rel AV Prix HT : 69 500 €

K90 - 2007 - 5900h 90cv - Chargeur Prix HT : 28 000 €

2003 - 130cv 5400h Prix HT : 32 000 €

Faucheuse KUHN GMD 902 2009

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www.service-agri.fr Benoît BOUJU Route de Beaupréau 49510 Jallais Tél: 02 41 64 11 27 Fax: 02 41 64 14 83 benoit@service-agri.fr

www.terrecomtoise.com

Matériels agricoles

www.groupe-methivier.com

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FREDERIC - Tél : 02.38.35.20.90 - Fax : 02.38.35.20.99

NEW HOLLAND T 7550 197cv – 2007 66 000 € HT

BERTHOUD Racer 2500 2500l – 28m – DPAE – 1996 8 000 € HT

JOHN DEERE 6220 SE 90cv – 2007 31 000 € HT

JOHN DEERE 590 Ficelle/Filet – Variable 8 500 € HT

JOHN DEERE 2264 3500hm – 1999 48 000 € HT

NEW HOLLAND CX 760 5.18m – 3113hm - 2006 90 000 € HT

NEW HOLLAND TS 115 115cv – 1999 23 000 € HT

NEW HOLLAND TM 120 125cv – 2005 19 000 € HT

CATERPILLAR TH 330 4600h – 2007 20 000 € HT

NEW HOLLAND TM 150 150cv – 2001 22 000 € HT

JOHN DEERE 1200l – 24m – DPAE – 2006 12 500 € HT

BERTHOUD Tenor 3000l – 24m – 2009 29 500 € HT

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N O U V E L L E G É N É R AT I O N

BERTHOUD Major 2005 19 900 € HT

BERTHOUD Tenor 4300 4500l – 28m – DPAE – 2008 26 000 € HT

Terre-net

CARUELLE Olympia 250 S 2500l – 24m – DPAE – 2008 27 000 € HT


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STE RUAUX AGRICOLE Jean-Marc BRASY RN 13 - MAROLLES 14 100 LISIEUX Tél: +33 (0)2 31 48 32 36 Port : 06 88 20 81 11 occasion@ruaux-sa.fr

RULLIER AGRI TECHNIC Vincent Nauleau Le Fief du Roy – Rue Louis Blériot 16100 CHATEAUBERNARD 05.45.32.20.35 05.45.32.12.84 v.nauleau@grouperullier.fr

DEUTZ TTV 430

DTZ Agroplus 70

J.DEERE 5720

J.DEERE 6170R

2011 - 110cv - 700h PdF AV - 4 DE Prix HT : 49 500 €

2007 - 2980 h 85cv - Rel AV Prix HT : 27 000 €

2012 - 1050h - 170cv Rel AV - Autopower Prix HT : 95 000 €

FENDT 208 F

FENDT 211 P

2006 - 4200h Pont AV suspendu Prix HT : 32 000 €

Terre - net

FENDT 927

2001 - 4320h 70cv - 2 RM Prix HT : 16 000 €

Vario - 2010 - 3870h Rel AV - PROFI - 4 DE Prix HT : 56 000 €

PRO

2010 - 270cv 4500h - Rel AV Prix HT : 109 000 €

N.H. TL 90

LA CAMPAGNE

Gold 21000XXL - 2008 21T - Sans monocoque Prix HT : 29 000 €

J.D. W 540 C

J.D 6330 Premium

1999 - 3500h - 90cv Relevage électro Prix HT : 21 000 €

2009 - 260cv - 300hm 6.10m - Broyeur Prix HT : 119 000 €

LANDINI

J.DEERE 6820

REX 80 F - 2006 2950h - invers. hydro Prix HT : 18 500 €

2004 - 130cv 7060h Prix HT : 41 500 €

PRO

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N O U V E L L E G É N É R AT I O N

2008 - 350cv - 6.7m 900hm - Broyeur Prix HT : 148 500 €

M.F. 460

2007 - 110cv - 7300h Chargeur - Rel AV Prix HT : 41 000 €

2009 - 240cv 4280h Prix HT : 62 000 €

CASE IH 125

N.H. T 7.250

Maxxum - 2012 - 1100h 125cv - Chargeur Prix HT : 62 000 €

2012 - 250cv 409h - Rel AV Prix HT : 88 000 €

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Renault Arès 640 RZ PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr

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Marque : Renault Modèle : Arès 640 RZ (2002) Puissance annoncée (ch) : 140 - Ece R24 Moteur : 6 cylindres Deere Power Systems (Stage II/Tier 2) Cylindrée (l) : 6,788 Boîte de vitesses : Quadrishift avec inverseur sous charge (32/32) Couple maxi (N.m) : 591 à 1.400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 8,5 PV 4RM (t) : 6

Une histoire de moteur

Avis utilisateurs et réseau de distribution

L

Cabine confortable et spacieuse. Tracteur puissant et polyvalent. Modèle facile à prendre en main et à utiliser. Bonne répartition des masses.

’Arès 640 RZ arrive dans les campagnes en 1996, remplaçant le Renault 133-54. Sous le capot : un moteur Deere Power Systems Stage II, qui succède au 6 cylindres Mwm de la génération précédente. En effet, malgré des produits réputés pour leur puissance et leur fiabilité, Mwm n’a pu faire évoluer ses moteurs pour répondre au durcissement des normes, « en raison d’un volume de vente insuffisant » retiendra l’histoire. D’autres innovations arrivent avec l’Arès, comme la cabine RZ. Montée de série et suspendue en quatre points avec une dureté réglable, elle est appréciée encore aujourd’hui pour son espace et son confort. La transmission Quadrishift (quatre rapports Powershift) est également nouvelle. Produite par le Gima à Beauvais, elle est associée à l’inverseur sous charge Revershift. Et malgré les quelques défauts de jeunesse de son moteur, ce tracteur rencontra un succès commercial à la fin des années 90. Au-delà de la cabine, la répartition équilibrée des masses et la simplicité d’utilisation ont séduit les agriculteurs. L’Arès 640 RZ tire sa révérence en 2002 au profit de l’Arès 656 RZ, qui a connu la fin de la marque au losange puis fut commercialisé en orange et en vert Claas. Unités commercialisées en France entre 1996 et 2002 : 3.000. Options les plus vendues : climatisation, circuit hydraulique LS 110 et Quadractiv (passage automatique des vitesses Powershift). Rappels recensés : aucun.

Moteur gourmand. Mauvaise visibilité arrière. Fiabilité moteur en recul par rapport à la génération précédente. Vieillissement du châssis à surveiller.

Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :

Cote moyenne des Renault Arès 640 RZ 24.000 € 22.818 €

23.000 € 21.617 €

22.000 €

20.542 €

21.000 €

20.033 €

20.000 €

19.249 € 18.528 €

19.000 € 18.000 €

2002

2001

2000

1999

1998

1997

Années d’immatriculation

Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.

Sélection d’annonces : retrouvez les annonces de ce modèle sur Terre-net-occasions.fr Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)

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Renault Arès 640 RZ 1999 - 140 ch - 8.100 h

Renault Arès 640 RZ 2000 - 140 ch - 5.600 h

Renault Arès 640 RZ 2000 - 140 ch - 7.300 h Prix HT : 20.000 €

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