Terre-net Magazine n°34 - Mars 2014

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sommaire Points de vue [Édito]

4 Passez le cap des discours et agissez !

Vers une agriculture à deux vitesses ? Non, à trente-six…

20

© TERRE-NET MÉDIA

Filière bovine : entre 700.000 et 750.000 broutards exportés vers l’Italie à l’horizon 2016

[Tri angles]

6 Revenus agricoles (2ème partie) : mieux payés demain ? [Terre’momètre]

8 Gouvernement : un sursaut de popularité ? 9 Paroles de lecteurs [Syndic’arène]

10 2014, une année atypique [Impact]

12 de France : « Changer le regard sur le monde rural »

Tribune de Vanik Berberian, Association des maires ruraux

14 « Au village, la fonction de maire n’attire plus »

Tribune de Jean-Pierre Dziadek, maire de Sercus (Nord) : [Champ planet’terre]

Essai du tracteur T7270 : la puissance tranquille

Stratégies © TERRE-NET MÉDIA

24

16 Un redéploiement contraint de la production ovine

30

Désherbage mécanique et chimique : marions-les !

18

[Inflexion]

Drives agricoles : un mode de commercialisation en plein essor [En avant marge]

20

Filière bovine : entre 700.000 et 750.000 broutards exportés vers l’Italie à l’horizon 2016

21

Bulgarie : une production de maïs qui grossit chaque année un peu plus

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[Performance production]

Adjuvants : partenaires des actions foliaires

Machinisme

24 26 28

[Pleins phares]

Essai du tracteur T7270 : la puissance tranquille Semis de maïs : « Non mais, allô quoi ! T’as pas téléchargé l’appli ? » Brèves et textos

Grand angle

En couverture © FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

30

Désherbage mécanique et chimique : marions-les !

Terre-net Occasions

37 44 48 50 51

La sélection professionnelle agricole Top affaires spécial "tracteurs" Les annonces des agriculteurs [Argus]

Massey Ferguson 7495 [Marques page]

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mars 2014

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EDITORIAUX

La rédaction

Les lecteurs

Vers une agriculture à deux vitesses ? Non, à trente-six…

Passez le cap des discours et agissez !

J

© TERRE-NET MÉDIA

’avais en tête de vous parler de l’agriculture à deux vitesses. Mais n’est-ce pas une vision trop facile ? Quelque chose qui a déjà été dit et répété ? Oui, c’est vrai. Et pas qu’en France. Mais c’est de nouveau d’actualité. Car les conséquences de la nouvelle Pac seront probablement défavorables aux exploitaPierre Boiteau, tions de taille moyenne (cf. le calcul des aides dans rédacteur en chef de Terre-net Magazine Terre-net Magazine n°32 et les articles d’analyse en ligne sur Terre-net.fr). Par contre, elle devrait laisser une vraie place aux petites exploitations en zone défavorable ou/et en vente directe, agri-tourisme ou diversification apportant de la valeur ajoutée. Ainsi qu’aux grandes exploitations, capables d’économies d’échelle pour produire avec un coût de revient minimum, afin d’être rentables en suivant les cours mondiaux. On le voit déjà en grandes cultures. Un peu moins en élevage où la France accuse un certain retard pour peu que l’on considère que ce type de structure soit une voie d’avenir. Le projet dit des 1.000 vaches dans la Somme en est une illustration. Il s’agit donc bien d’une agriculture à deux vitesses. Quoi que… c’est beaucoup trop réducteur. En réalité, vous savez quoi ? Qu’il y ait une agriculture à deux, trois, dix, trente-six, cent ou mille vitesses importe peu. Laissons la place à tout le monde. Vive la diversité. Hors agriculture, la France n’a-t-elle pas besoin de grandes entreprises d’ampleur nationale et multinationale ? Si. Bien sûr. Et elle a profondément besoin aussi de toutes les Pme qui font vivre le territoire. C’est pareil en agriculture. Au risque de déplaire, car ce n’est pas dans la ligne de l’exploitation familiale à laquelle nous sommes clairement attachés, je suis persuadé que le projet d’élevage de 1.000 vaches (autorisé pour 500) a sa place, aux côtés des fermes familiales. Et s’il contribuait à préserver un tissu rural et de l’élevage dans une région où la production laitière diminue ? A condition que les choix politiques et économiques permettent à chacun de vivre de son métier, sans que les difficultés de certains servent les plus privilégiés et sans que "les gros bouffent les petits". Utopiste ? Oui évidemment. Je l’assume. ●

Pierre-Marie Thévenot Agriculteur dans l'Oise. Betteraves sucrières, blé, colza, maïs grain et féveroles.

N

os ministres martèlent depuis des mois qu’ils n’ont jamais fait autant pour développer nos exploitations, pour nous permettre d’investir et surtout pour reconquérir des marchés. Mais avec quels produits ? L’agriculture française avait quatre secteurs-clés pour exporter. Outre les vins et alcools, le blé est bien valorisé vers les pays tiers, mais à un prix trop bas pour l’agriculteur. Nous connaissons par ailleurs les difficultés de la production laitière. Dans mon secteur, la laiterie a récemment fermé ses portes et de nombreux éleveurs jettent l’éponge, faute de rémunération suffisante. Quant à la filière sucrière, les décisions de Bruxelles ont eu raison de la sucrerie située non loin de mon exploitation. Ces exemples témoignent d’un réel déclin à l’opposé des discours politiques et surtout des moyens qui nous sont proposés pour redresser le cap. Avec la hausse du coût des intrants, celle de la Tva sur les engrais, la mise en place toujours d’actualité de l’écotaxe et la future baisse drastique des aides aux productions végétales, les freins à l’investissement ne manquent pas. Pour ma part, il m’est aujourd’hui impossible de constituer des réserves pour pallier les mauvaises années à venir Comment, dans ces conditions, faire face à la concurrence de nos voisins européens ? Quels conseils donner à un jeune qui souhaite s’installer ? Chers ministres, passez le cap de vos discours ! Quelles productions pour quels clients ? Quels circuits de commercialisation ? Quels partenaires industriels ? Vous devez agir d’urgence pour définir, avec tous les agriculteurs et pour les 50 prochaines années, une stratégie préservant la diversité de nos régions et de nos produits que le monde entier nous envie. ●

Pratique

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N°34 - Mars 2014. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. Crédits photos de la couverture : Fotolia, Terre-net Média, création Terre-net Média.

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Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT.

SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER Directeur administratif & financier : Jean-Marc STAUFFER. Juriste : Nathalie GOUVERNET.

Encarts : Ce numéro comprend un encart "LA MAISON DE L’ELEVEUR", et un encart "AGRILEAD" pour la totalité de la diffusion. Il comprend également un encart sélectif "GOICHON", "ORENGE" et "ALLIANCE" déposés sur la 4ème de couverture.

Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI «Le Moulin» 62620 RUITZ

Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux

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TRI ANGLES Des prises de vue, notre point de vue

Revenus agricoles (2ème partie)

Mieux payés demain ? Dans sa boule de cristal, la Commission européenne prédit des années heureuses pour les agriculteurs. Revenus en hausse et marchés porteurs, tout va bien se passer. Mais en est-on bien sûr ? PAR PIERRE BOITEAU // pboiteau@terre-net-media.fr

La baisse crée la hausse !

«E

n 2023, le revenu réel par agriculteur sera supérieur de 46,8 % à la moyenne de la période de référence 2003-2007 », prévoit la Commission européenne. Youpi ! Mais comme souvent, il convient de regarder les chiffres de plus près.

© FOTOLIA

C’est d’ailleurs ce que fait la Commission. Premièrement : en ramenant le chiffre à l’année, le revenu des agriculteurs européens augmentera au rythme de + 1,8 % par an au cours de la prochaine décennie.

Ce n’est qu’une moyenne. Et ce n’est pas beaucoup, vu les revenus actuels dans certaines productions et dans certains pays d’Europe de l’Est. Deuxièmement : cette progression a pour origine la réduction continuelle du nombre d’agriculteurs. Ceux qui resteront au bord de la route permettront aux autres de s’en sortir. On ne peut pas vraiment s’en réjouir. Le revenu global réel de l’agriculture européenne baissera de 15,1 %, soulignent ces projections à moyen terme. ●

Marchés favorables intérieure, avec le retour attendu de la croissance économique dans l’UE. La Commission table pour 2023 sur une consommation de 66,1 kg par personne, au niveau de 2011, après le "bas historique" de 2013 (64,7 kg). Au profit des volailles et dans une moindre mesure du porc. La consommation de viande bovine et ovine devrait reculer. Le fromage sera l’un des produits phares en Europe, absorbant l’essentiel de l’accroissement de la production prévue dans le secteur laitier. ●

LIA

elon les prévisions de la Commission européenne, les cours des principales productions agricoles de l’UE doivent se maintenir à des niveaux élevés durant les 10 ans à venir, surtout en raison de la demande alimentaire mondiale. Les cultures devraient bénéficier des besoins pour la fabrication de biocarburants. Les prix des céréales « devraient rester au-dessus de leurs moyennes historiques », avec un « resserrement du marché » et de faibles stocks. Le marché européen de la viande doit aussi profiter d’une reprise de la demande

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L ’évolution des revenus agricoles en France depuis 20 ans sur www.terre-net.fr/mag/34revenus

Les prévisions n’engagent que ceux qui y croient

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es projections sont dangereuses à plusieurs titres. La Commission européenne elle-même reconnaît qu’elles sont incertaines, car les risques climatiques ou la volatilité des marchés peuvent tout chambouler. Espérons que la nouvelle Pac ne soit pas basée sur ce seul espoir de marchés potentiellement porteurs. Ensuite, l’augmentation moyenne de revenu espérée cache de fortes disparités (cf. plus haut). Enfin, je crains une certaine fatalité. Voire une capitulation de l’Europe. Tant pis si les agriculteurs ne vivent pas du prix de leurs produits ? Exit le partage de la valeur ajou-

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Terre-net Magazine I Mars 2014

tée ? L’Union européenne a-t-elle pour seule perspective agricole des prix incertains, une perte de valeur ajoutée(1) et surtout une baisse du nombre d’agriculteurs ? La Commission ne devra pas s’étonner de s’entendre rétorquer qu’il n’y a qu’à faire pour les fonctionnaires européens comme ce qu’elle annonce pour les agriculteurs : réduire leur effectif pour pouvoir maintenir le salaire de ceux qui resteront. C’est lamentable. Et surtout inquiétant. ● (1) En 2013, la valeur ajoutée produite par l’agriculture française a perdu 10 milliards d’euros comparé à 10 ans plus tôt (lire Terre-net Magazine n°33 page 6).


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TERRE'MOMÈTRE

La température du monde agricole

Politique du gouvernement

Un sursaut de popularité ? F rançois Hollande, Jean-Marc Ayrault et Stéphane Le Foll voient leur côte de popularité auprès des agriculteurs se redresser pour la première fois depuis leur arrivée à la tête de l’exécutif. En quatre mois, le chef

de l’Etat, le Premier ministre et le ministre de l’Agriculture reprennent 3 à 4 points de confiance, d’après le Baromètre agricole Terre-net Bva(1). Cette légère inversion de tendance traduit-elle le retour de la

confiance des agriculteurs à l’égard de nos dirigeants politiques ? Les producteurs insatisfaits restent tellement nombreux qu’il est évidemment trop tôt pour le dire. ●

Vous, personnellement, faites-vous confiance à… pour défendre l’agriculture et les agriculteurs ?

François Hollande 40

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30 20

Stéphane Le Foll

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Avril 2013

Juillet 2013

Sept 2013

Janvier 2014

Source : Baromètre agricole Terre-net Bva(1)

© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA

Jean-Marc Ayrault 40

Moral des agriculteurs

2014, une année pour investir ? L es agriculteurs ne vont pas attendre d’avoir davantage confiance en l’avenir pour investir ! Selon le Baromètre agricole Terrenet-Bva(1), plus d’un tiers des producteurs envisagent d’agrandir ou de moderniser les

bâtiments de leur exploitation. 36 % prévoient d’acheter du matériel d’occasion dans les six prochains mois. En novembre 2012(2), ils n’étaient qu’un quart à l’envisager. 25 % des exploitants comptent aussi acquérir des outils

informatiques, notamment des systèmes de guidage ou des logiciels de gestion parcellaire, contre 18 % il y a plus d’un an. Les éleveurs, quant à eux, sont 44 % à vouloir investir dans la génétique de leur troupeau. ●

Pour chacun des investissements suivants, dites si vous pensez le réaliser dans les six prochains mois ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva(1)

6% 18 % 39 % 35 %

Le remplacement, par un modèle d’occasion, d’un matériel agricole ancien que vous avez déjà sur votre exploitation Oui, certainement

L’acquisition d’outils informatiques, par exemple un logiciel de gestion, un Gps ou un logiciel de gestion parcellaire

Oui, probablement

Non, probablement pas

9% 23 % 35 % 28 % L’achat de nouvelles terres ou de terres en fermage

12 % 23 % 30 % 34 % L’extension ou la modernisation des bâtiments de votre exploitation

11 % 18 % 36 % 33 % Le remplacement, par un modèle neuf, d’un matériel agricole ancien que vous avez déjà sur votre exploitation

Non, certainement pas

(1) Sondage réalisé du 14 au 29 janvier 2014 par internet, auprès d’un échantillon national de 658 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevages/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010. (2) Sondage réalisé du 19 novembre au 3 décembre 2012 par internet, auprès d’un échantillon national de 492 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010.

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© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA

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OPINIONS

TERRE'MOMÈTRE

Paroles de lecteurs La plupart des forumeurs de Web-agri.fr sont agriculteurs par passion. Celle-ci transparaît au-delà des mots.

« Pourquoi êtes-vous agriculteurs ? » Ceres : « Devenir agriculteur… pour être riche. Plus sérieusement, j’ai toujours apprécié la liberté qu’offre cette profession. Malheureusement, cette liberté est mise à mal actuellement. » Grance : « Par passion ! Petit, je rêvais de traire les vaches. J’ai commencé à cinq ans et ça fait 52 ans que ça dure ! Avec des hauts et des bas, comme dans n’importe quel "job". » Rivarol : « J’ai toujours voulu être agriculteur. Mon premier souvenir : mon père avec une fourche qui donne de l’herbe aux génisses. Une image bien ancrée dans ma tête. Rien ne m’a jamais fait baisser les bras. Ma première femme a failli… mais loupé ! » Nivelle : « Etre agriculteur, c’est entreprendre, décider, se remettre en cause régulièrement, chercher à améliorer sans cesse les performances de l’exploitation, savoir que l’on peut réaliser "l’année du siècle"… C’est vrai qu’en 1966, il y avait beaucoup moins de contraintes. Cependant, si c’était à refaire, j’opterais pour le même métier. J’ai été éleveur pendant 20 ans, puis uniquement céréalier les 20 années suivantes. L’élevage est captivant, dommage qu’il soit si difficile d’en tirer un revenu et d’en vivre. En céréales, c’est différent. On ne voit pas le regard de l’animal, toutefois le stress de la plante en dit aussi long. Car chaque intervention peut être préjudiciable au potentiel de la culture. Mettre en "bonne musique" toutes les opérations culturales est un challenge au minimum quotidien. Je vous l’affirme, c’est passionnant ! » Ossau : « Pour ne pas avoir un supérieur hiérarchique qui ne "pourrit la vie". Je suis pauvre, mais je ne regrette pas mon choix. Outre le contact avec les bêtes, les odeurs enivrantes comme celle du regain et plein de choses indéfinissables, j’aime la diversité de ce métier. Le pied reste quand même d’être au milieu de son troupeau, couché, en train de réfléchir, avec la barrière des Pyrénées en toile de fond. » Whitney : « Toute jeune, on m’a mis un licol dans les mains pour promener un veau, puis les génisses, puis les vaches… C’est moi qui donnais les noms aux veaux, qui choisissais les accouplements. J’épluchais les catalogues de taureaux. Aujourd’hui, quand un veau naît, je suis aux anges et mon mari aussi. Et quand mon chéri moissonne, qu’à la tombée de la nuit, on sent cette odeur de champs fraîchement moissonnés, qu’il plonge sa main dans la remorque et fixe du coin de l’œil la moissonneuse… bah, y a pas de mot pour dire ce qu’on ressent. »


SYNDIC'ARÈNE Le pluralisme des idées

Bilan 2013 et perspectives 2014

Une année à venir atypique Outre un manque de visibilité sur le plan économique, la météo de ce début d’année préoccupe les agriculteurs, les obligeant à retarder leurs chantiers de sortie d’hiver. Pour Maxime Poincloux, céréalier dans le Loiret, Patrick Baron et Denis Jehannin, éleveurs bretons, 2014 sera une année atypique. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

Maxime Poincloux

« La météo m’inquiète » Jeunes agriculteurs

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«

conomiquement parlant, 2013 a été une bonne année. Dès décembre 2012, j’avais engagé 80 % de ma récolte sur les marchés et j’ai pu obtenir des prix très corrects. En général, je positionne près des deux tiers de ma production avant la moisson. Dommage que la hausse des intrants ne m’ait pas fait pleinement profiter des bons prix. A 160 €/t en moyenne, je couvre mes charges. Et à 180 €/t, je gagne ma vie. Mais même si les prix sont inférieurs, je vais quand même commencer à contractualiser une partie de ma récolte 2014 dans les prochaines semaines. La réforme de la Pac devrait faire chuter le montant de mes aides d’environ 20 %. J’avoue que je n’ose pas faire de simulation précise pour mon exploitation. Des amis éleveurs de bovins allaitants m’ont confié qu’ils allaient perdre beaucoup plus ! Il faut néanmoins rester optimiste. Il y aura des mesures et des financements dans le cadre du deuxième pilier. A nous de trouver les moyens d’en bénéficier. En

ce moment, ce ne sont pas les évolutions à venir de la Pac qui me soucient le plus, mais la météo. L’hiver a été pour l’instant très doux et je crains de fortes gelées en mars voire avril, qui pourraient pénaliser les cultures d’hiver. Et comme nous l’avons déjà vu par le passé, un épisode de sécheresse au printemps ou au début de l’été viendrait compliquer encore un peu plus les choses. En attendant, nous devrions commencer à retourner dans les champs en cette mi-février. Or, avec toutes les précipitations que nous avons subies ces dernières semaines, c’est pour l’instant inenvisageable. » ●

Patrick Baron

« Nous préparons la transmission de l’exploitation » Confédération paysanne Eleveur laitier, Loire-Atlantique. 100 ha, 480.000 l de quota, 125 truies.

B

© PATRICK BARON

«

ientôt à la retraite, je n’aborde pas les difficultés de la même manière que si j’avais 10 ans de moins. D’autant que l’outil de travail que je partage avec mon associé est amorti depuis quelque temps.

Néanmoins, 2014 sera une année importante pour notre exploitation. A partir d’avril, nos deux garçons et leur compagne vont nous rejoindre pour une période d’essai de plusieurs mois. Tous les quatre ont des parcours très différents. Même s’ils se connaissent déjà bien, ils devront apprendre à travailler ensemble.

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Nous entamerons prochainement la conversion biologique des élevages laitier et porcin et nous allons nous lancer dans la transformation de nos cochons. Dans un second temps, nous introduirons une production de légumes de plein champ. La transmission de notre structure à quatre jeunes se fera donc sans agrandissement. Une ferme voisine de 150 ha et 600.000 l de quota est à céder, mais c’est un choix de ne pas chercher à la reprendre. Tous les éleveurs laitiers semblent conscients de la nécessité d’améliorer leur autonomie fourragère. Pour y parvenir, bon nombre d’entre eux tentent d’accroître leur Sau. Au contraire, je pense qu’il faut privilégier la maîtrise des coûts, en valorisant sur l’exploitation ce qui ne l’est pas parfaitement. Ces dernières années, nous avons fait des économies en augmentant la surface pâturée et en réduisant d’autant la sole de maïs ensilage. A l’approche de la fin des quotas, les transformateurs ont inculqué la culture du volume chez la plupart des producteurs. Mais cette seule logique ne sera pas économiquement viable. » ●

© MAXIME POINCLOUX

Producteur de grandes cultures, Loiret. 100 ha de céréales et de betteraves sucrières.


SYNDIC'ARÈNE

Denis Jehannin

« Les éleveurs doivent rester maîtres de leur volume contractuel » Non syndiqué Eleveur laitier, Ille-et-Vilaine. 40 ha, 45 vaches normandes, 250.000 l de quota.

«

L

’an dernier, j’ai eu droit à un contrôle inopiné au regard de la directive nitrates. Avec les nouvelles normes d’émissions d’azote par vache laitière, les contrôleurs ont calculé un dépassement de trois unités alors que je pensais être à 170 kg/ha. Même pour ce faible écart, la sanction est lourde puisque mes aides ont été réduites de 5 %.

La sortie d’hiver s’annonce par ailleurs compliquée. Les fosses et les fumières sont pleines et avec la pluie qui est tombée ces dernières semaines, il est impossible d’aller épandre dans les champs. En dehors de la ferme, ma fonction de président de France Milkboard Grand Ouest m’occupe beaucoup. La filière n’est pas encore prête à sortir des quotas. Il y a surtout urgence à reconfigurer les contrats laitiers, en redéfinissant les responsabilités de chacun, entre le producteur, son OP (organisation de producteurs) et l’industriel. Les éleveurs doivent rester maîtres de leur volume contractuel, les OP ayant pour mission de gérer le fonctionnement à l’échelle des bassins de production. A qui appartient le volume que je produis ? Puis-je le transmettre ? Il reste encore trop de questions sans réponses claires. » ●

Trois avis par mois Tous les syndicats sont sollicités, à tour de rôle, afin de garantir le pluralisme.

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€ Autorisée par l’Union Européenne sur bovins destinés à la production de lait, viande, sur brebis laitières et chèvres laitières, agneaux et cheval (E1711/4a1711/4b1711). Tous les produits ne sont pas disponibles sur tous les marchés et leurs revendications ne sont pas autorisées dans toutes les régions.

© DENIS JEHANNIN

Comme pour de nombreuses petites structures laitières du pays de Fougères, l’équation de l’équilibre de la fertilisation est assez difficile à gérer sur mon exploitation. Suite au contrôle, il a fallu établir un nouveau plan d’épandage qui, au passage, m’a coûté 1.500 €. J’ai été contraint de trouver cinq hectares supplémentaires de surface épandable.

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IMPACT

Votre horizon

Tribune de Vanik Berberian, président de l’Association des maires ruraux de France

Pour Vanik Berberian, président de l’Association des maires ruraux de France : « lI faut s’appuyer sur les communes et non les affaiblir. »

Dans les communes rurales, l’agriculture reste l’une des chevilles ouvrières de l’action politique des maires. L’évolution démographique plus rapide qu’en zone urbaine crée de nouveaux enjeux de développement… Mais les moyens pour les assumer sont insuffisants. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

«

L

es maires ruraux aspirent à ce que les élections de mars soient l’occasion de mettre l’enjeu du développement du monde rural au cœur de la décision publique. Sans ministère en compétence propre, à la différence de l’urbain qui a son ministère de la Ville, les espaces ruraux et leurs habitants souffrent d’un manque de considération des pouvoirs publics. Soit les sujets ne sont pas traités à la mesure de l’enjeu (médecine, économie, transports, numérique, services publics, téléphonie…) ; soit les réponses apportées le sont après celles pour la ville (zones de revitalisation rurale, dotation de solidarité rurale, pôles d’excellence ruraux…) ; pire, l’Etat oublie les difficultés propres aux collectivités rurales (rythmes scolaires, normes inadaptées…) dont il est souvent à l’origine.

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Terre-net Magazine I Mars 2014

Il est temps de changer de regard. D’abord en observant le flux de population qui revient dans le monde rural : désormais, la croissance démographique est plus élevée, en pourcentage, dans l’espace rural qu’en ville. Ensuite, en répondant à la demande de plus en plus forte de services publics ou d’entreprises.

Le plus grand exercice démocratique Les maires ruraux sont peu aidés (absence d’un statut de l’élu), voire "déshabillés" de leur pouvoir (tentation de transférer les compétences aux outils intercommunaux, réduction des dotations…). L’heure est à la mobilisation des acteurs ruraux pour que le monde rural soit mieux pris en compte et pour que les enjeux deviennent nationaux et ne soient pas secondaires comme aujourd’hui.

Il y a donc un double enjeu : respecter la vie démocratique et permettre aux territoires d’agir pour leur développement. L’élection des 550.000 conseillers municipaux est avec la présidentielle, le rendez-vous le plus attendu des citoyens. On l’oublie souvent mais en Vanik Berberian, un homme engagé Vanik Berberian est maire de GargilesseDampierre (342 habitants) dans l’Indre depuis 1989 et président de l’Association des maires ruraux du département. Il préside l’Association des maires ruraux de France depuis 2008 et est également viceprésident de l’association Les plus beaux villages de France, membre du Conseil national de formation des élus locaux, de l’Observatoire de la poste et membre associé du bureau de l’Autorité des marchés financiers (Amf).

© AMRF

« Changer de regard sur le monde rural »


IMPACT zone rurale, la participation aux élections municipales est de 10 points supérieure à celle observée en ville.

croissantes de la population. Par exemple, l’Etat doit en financer à la fois la création et le fonctionnement avec une implication forte de ses établissements.

Ces élus vont six ans durant donner de leur temps, de leur sens de l’intérêt général au Pouvoir agir service des 66 millions d’habitants de notre Aujourd’hui, les communes ont sur le pays. L’enjeu est majeur et doit être respecpapier toutes les compétences mais de té. Il faut pour cela s’appuyer sur les complus en plus de difficultés à les assumer munes et non les affaiblir, les aider dans du fait de la baisse du concours de l’Etat, leur rôle déterminant de cellule de base de indifférenciée entre villes et campagnes. la démocratie aux côtés des Départements Pour contourner l’obstacle et accélérer le et des Régions. Pour cela, pas besoin de développement, le monde rural doit être concentrer les responsabilités au niveau de accompagné par la mise à disposition super agglomérations éloignées des comd’une ingénierie plus nombreuse et déjà munes où vit une partie désormais imporlargement présente dans les villes. tante de la population. Les maires sont les élus les plus appréciés des Français. Il ne Tous les maires le disent, c’est démarrer sert à rien de tenter de réduire leur pouvoir qui est le plus difficile, pouvoir répondre mais il faut plutôt leur aux appels à propermettre d’assurer “L’Etat oublie les difficultés jets et lancer des une mission comdémarches. Les élus plexe et prenante. propres aux collectivités ne peuvent pas tout et il est nécessaire de Pour satisfaire les rurales„ mieux répartir combesoins de services pétences, forces vives et de proximité, nous et finances. C’est aussi une manière de devons rechercher les solutions d’une faire enfin de l’aménagement du territoire. mutualisation intelligente, c’est-à-dire dépourvue du seul souci de concentration. Chacun comprend la nécessité de réduire la Au contraire, chaque habitant, quelle que consommation de l’espace. L’Association soit sa commune, doit pouvoir bénéficier des maires ruraux de France (Amrf) discute de la même qualité de service dispensé par nationalement avec l’ensemble des acteurs l’intercommunalité. Les services publics pour aider les maires à mieux résister à la sont au cœur de cet enjeu et nous atten- pression et à être responsables de l’aménadons que les Maisons de services publics gement de leur territoire dans le respect des répondent rapidement aux demandes schémas de cohérence territoriale (Scot).

La tentative de l’Etat de déposséder les maires de la compétence en urbanisme est inacceptable parce qu’elle laisse entendre d’une part, que les maires seraient irresponsables et d’autre part, que le problème serait mieux géré s’il l’était loin de la réalité des territoires. Deux approches aussi scandaleuses qu’inopportunes. Il s’agit pour tous les acteurs du monde rural de convaincre les entreprises et les pouvoirs publics d’accompagner les élus afin d’enclencher le développement de territoires, qui contribuent fortement à la richesse nationale. C’est ce à quoi les 36.000 maires s’attacheront dès mars prochain avec l’Amrf à leurs côtés. » ●

Qu’est-ce que l’Amrf ? L’Association des maires ruraux de France (Amrf) fédère, informe et représente les maires des communes de moins de 3.500 habitants sur l’ensemble du territoire. Elle s’engage au quotidien au niveau local comme national pour défendre et promouvoir les enjeux spécifiques de la ruralité. Créée en 1971, l’Amrf rassemble près de 10.000 maires ruraux dans un réseau convivial et solidaire d’associations départementales, en toute indépendance des pouvoirs et partis politiques. En quelques années, cette organisation s’est imposée comme le représentant spécifique et incontournable du monde rural auprès des pouvoirs publics comme des grands opérateurs nationaux.

L’intercommunalité inquiète les agriculteurs A l’occasion des élections municipales de 2014, les structures intercommunales feront l’objet pour la première fois d’un scrutin universel direct dans les communes de plus de 1.000 habitants. Or, d’après le

Baromètre agricole Terre-net Bva(1), près de la moitié des agriculteurs considèrent le développement de l’intercommunalité comme un risque pour la défense de leurs intérêts et pour leur représentation dans

ces collectivités locales. Seulement 10 % estiment qu’il s’agit d’une chance pour le monde agricole. ●

Pour défendre l’agriculture et les intérêts des agriculteurs, le renforcement à venir du poids de l’intercommunalité par rapport aux municipalités est, selon vous,… : Source : Baromètre agricole Terre-net Bva (1)

46 %

Une chance

33 %

Un risque

12 %

Sans conséquence

Ne sais pas

© FOTOLIA // INFOGRAPHIE TERRE-NET MEDIA

10 %

(1) Sondage réalisé du 14 au 29 janvier 2014 par internet, auprès d’un échantillon national de 658 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010.

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mars 2014

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IMPACT

Votre horizon

Jean-Pierre Dziadek, 62 ans, maire de Sercus (Nord)

Le conseil municipal de Sercus et Jean-Pierre Dziadek au centre. Le village compte sept fermes et 14 polyculteurs-éleveurs. Durant le mandat 2008-2014, des bassins de rétention et un nouveau fossé ont été édifiés pour éviter les débordements de la rivière Zercle Becque.

A Sercus, comme dans de nombreux villages ruraux, le maire n’est pas agriculteur. Et pourtant les questions agricoles restent omniprésentes dans la gestion courante des affaires de la commune. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

L

’entrée dans la Communauté de communes de Flandre intérieure (Ccfi) qui regroupe 50 communes et 104.000 habitants, le détournement de la route départementale D642 et le changement des rythmes scolaires sont les principaux dossiers à l’agenda du prochain conseil municipal de Sercus(1), qui sera élu ce mois-ci. Aussi, en cette période de campagne électorale, l’heure n’est pas aux promesses ni aux belles paroles tant les enjeux de ces trois dossiers sont importants pour l’avenir du village. A Sercus, l’élection municipale du 23 mars sera avant tout un contrat de confiance, passé entre les onze prochains élus et les 423 électeurs, pour gérer au mieux ces affaires. En effet, si le tracé sud Wallon-Cappel du

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Terre-net Magazine I Mars 2014

contournement de la D642 est retenu, la ferme du Gaec du Mont est menacée de destruction. Par ailleurs, du choix des activités périscolaires dépendra l’attractivité de l’école qui va passer à la semaine de quatre jours et demi en septembre prochain. « Les parents pourraient être tentés de changer leurs enfants d’école si ces activités ne sont pas intéressantes et gratuites », redoute Jean-Pierre Dziadek, maire depuis 2008.

Une ferme menacée de destruction En fait, l’entrée dans la Ccfi, le chantier de travaux publics et la réforme des rythmes scolaires de Sercus pourraient être les projets de n’importe quelle municipalité. Mais les moyens disponibles

pour les traiter sont ici ceux d’une commune de 423 habitants et sont donc très faibles ! A ce jour, la composition du conseil municipal reflète à la fois la diversité sociologique des habitants du village et sa dimension territoriale. Parmi ses onze membres, cinq sont agriculteurs mais pour la première fois dans l’histoire de la commune, le maire n’en est pas un. Jean-Pierre Dziadek, ancien salarié d’Arc International, est fils d’ouvriers agricoles polonais venus pendant l’entre-deuxguerres pour travailler en France. Son élection symbolise l’évolution démographique des villages ruraux : les agriculteurs sont devenus minoritaires alors qu’ils exploitent et valorisent toujours la

© MAIRIE DE SERCUS

« Au village, la fonction de maire n’attire plus »


IMPACT quasi-totalité des terres de la commune. De nombreuses compétences (voirie, ordures ménagères, urbanisme entre autres) relèvent dorénavant de la communauté de communes. Mais « même si j’ai moins de pouvoir, je suis responsable de tout et je le resterai si je suis de nouveau élu », souligne Jean-Pierre Dziadek. Pendant les six années de son premier mandat, il a pu compter sur le dévouement des 10 autres membres du conseil municipal. « Etre maire d’un petit village restera un sacerdoce. C’est pourquoi beaucoup d’entre nous raccrochent leur écharpe et renoncent à se représenter, explique le premier magistrat de Sercus. Pour les élections de 2014, mes collègues du conseil m’ont gentiment poussé à briguer un nouveau mandat. Je leur ai répondu qu’ils pouvaient compter sur moi bien que ma femme n’y soit pas favorable, mes fonctions me conduisant à être souvent absent. »

Maire de village : un sacerdoce La solution pour alléger l’emploi du temps de l'actuel maire aurait été d’employer un salarié dans le cadre d’un contrat d’avenir mais aucune décision n’a encore été prise. Il reviendra au nouveau conseil municipal de se prononcer sur le sujet après les élections. Se faire entendre avec les délégués des 27 communes au sein de la Ccfi sera la nouvelle mission de Jean-Pierre s’il est réélu maire. Mais la tâche ne sera pas aisée car les 423 habitants du village ne feront pas le poids face aux 104.000 de l’intercommunalité (2). Même rassemblés, les 28 villages ruraux n’occupent que 28 sièges sur les 88 pourvus. Or en surface, ceux-ci couvrent une large part du territoire. Aussi, veiller à ce que les prochaines décisions de la Ccfi prennent en compte les intérêts des villageois, et des agriculteurs en particulier, sera un exercice compliqué. ● (1) Sercus vient du flamand Zercle Becque, c’est-à-dire le ruisseau Zercle. (2) Le périmètre de l’intercommunalité a été arrêté par le préfet alors que 28 communes sur 50 s’y étaient opposées.

Sercus ne veut pas être victime de sa ruralité En utilisant les "dents creuses" (terrains libres dans le village) pour préserver l’activité agricole, la mise en œuvre du Grenelle 2 de l’environnement limite la future expansion de Sercus à 25 habitations. Aussi, le village ne pourra pas compter sur d’importantes nouvelles ressources fiscales (taxes d’habitation et foncières) dans les prochaines années. Toutes les communes savent que la baisse des dotations de l’Etat représentera pour leur budget un manque à gagner considérable qu’il sera difficile de compenser. A Sercus, avec des recettes de fonctionnement de 200.000 € environ, la part des taxes fiscales ne s’élève que 42.500 € (21 %) alors que les dotations rapportent plus de 81.000 € (40 %). Aussi, une forte augmentation de ces taxes pénaliserait grandement les contribuables déjà fortement imposés sans apporter de recette supplémentaire significative au budget de la commune. En revanche, l’alignement fiscal entre les 50 communes réunies au sein de la Ccfi conduira à une majoration de la part intercommunale sur la feuille d’imposition des Sercussois. Mais cette hausse sera compensée par la dotation de péréquation de l’intercommunalité. A moins qu’en contrepartie, de nouveaux services soient créés pour les habitants.


CHAMP PLANET’TERRE

Passe et impasse

Un redéploiement contraint de la production ovine Depuis dix ans, les grands pays producteurs d’ovins ne sont plus en mesure de répondre à la demande Obihiro mondiale de viande en forte croissance. Une opportunité que la France doit saisir pour reconquérir une production écologique et moins concurrencée par les importations en provenance des pays tiers. PAR BAPTISTE JEAN, ÉLÈVE INGÉNIEUR À PURPAN, AVEC FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

En Australie Cameron et Peter Small, éleveurs à Wilderness (à l’ouest de la région Victoria)

Wilderness Cameron (sur la photo) et son père Peter élèvent 5.000 moutons mérinos et 500 vaches angus.

L

’élevage est leur passion. Depuis toujours, Peter Small et son fils Cameron parviennent à en vivre, car ils ont su jouer la carte de la complémentarité. Pour diversifier leurs sources de revenu, ils ont créé un troupeau d’ovins et de bovins viande, en plus de leur production de laine de Mérinos, devenue peu rémunératrice suite à la crise du début des années 1990. Plutôt cow-boys que bergers, ils élèvent à cheval 5.000 moutons mérinos et 500 vaches angus sur 900 ha. Le pâturage est l’unique source d’alimentation de leurs trois troupeaux (ovins viande, bovins viande, moutons lainiers) conduits simultanément.

© BAPTISTE JEAN

Pour obtenir des agneaux de boucherie, Cameron croise ses brebis mérinos avec

Une brebis mérinos produit environ 4,5 kg de laine par an.

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Terre-net Magazine I Mars 2014

des béliers suffolk. Aujourd’hui, très peu d’éleveurs lainiers de la région de Victoria produisent, en complément de la laine, de la viande de race mérinos pure car celle-ci se valorise mal (les agneaux ne peuvent être commercialisés qu’au bout de 15 semaines). La crise lainière a conduit la plupart des producteurs à se diversifier. Auparavant, la laine se vendait 1.280 centimes de dollars australiens ($AU) le kilo (1 $AU = 0,65 €), ce qui permettait de dégager une marge brute de 400 cts/kg. Puis le marché s’est effondré et en 1994 : la laine ne valait plus que 540 cts/ kg. Dorénavant, elle est valorisée au mieux 1.100 cts/kg mais la marge brute est nulle.

Baisse drastique des effectifs A l’origine de la crise de la laine australienne, l’instauration d’une aide financière américaine pour le développement de la production en Thaïlande. Meilleur marché, la laine thaïlandaise est préférée à celle produite en Australie et en Nouvelle-Zélande. Si bien qu’en 1991, les stocks australiens avaient atteint 1,1 million de tonnes et il a fallu plus de 10 ans pour les écouler. Conséquence de la

crise, les effectifs d’ovins ont diminué drastiquement en Australie. En 1991, on dénombrait 163 millions d’animaux et seulement 72 millions 10 ans plus tard, avec une reconversion massive des éleveurs vers la production d’agneaux de race à viande. Actuellement, l’Australie produit 345 millions de kilogrammes de laine dont 70 % sont exportés vers la Chine à l’état brut, faute d’industrie lainière. La qualité de laine dépend des conditions climatiques. Dans la région de Victoria, les années sèches comme l’an passé, les fibres de laine tondues sont cassantes et donc de mauvaise qualité. Mais vu le manque de disponibilités, Cameron est parvenu à vendre sa laine en fonction des cours mondiaux aux enchères à Melbourne, à 919 cts le kilo et les meilleures balles à 1.079 cts. La laine fait effectivement l’objet de nombreuses spéculations sur les marchés. Cameron fait partie des nombreux éleveurs australiens qui se sont reconvertis vers la production mixte de laine et de viande ovines. Il conduit simultanément deux troupeaux de brebis et leur suite. Le premier, dédié à l’activité lainière, est composé de brebis de race mérinos pure qui n’agnèlent pas l’année sui-

© BAPTISTE JEAN

Allier performance écologique et économique


CHAMP PLANET’TERRE

En France Importations ovines

Moins de concurrence vis-à-vis des pays tiers

D

epuis quelques années, on observe plusieurs phénomènes concomitants et de premier abord contradictoires en production ovine. Tout d’abord, la consommation a régressé de 95.000 tonnes équivalent carcasse (tec) en 12 ans, baisse compensée par celle de la production (- 27.000 tec) et surtout par des importations en recul (- 65.000 tec). De telles évolutions sont également constatées dans l’ensemble de l’Union européenne. Elles se traduisent précisément par une diminution de la production et surtout, pour les pays déficitaires, par des importations moindres en provenance des pays tiers.

Réorientation des échanges commerciaux D’après une étude de l’Institut de l’élevage (Idele), les importations européennes (et par conséquent françaises) d’origines néozélandaise, australienne et sud-américaine

(Argentine, Chili) sont toutes inférieures aux contingents tarifaires alloués en Europe et diminuent depuis plus de trois ans. En fait, l’augmentation de la consommation de viande ovine dans les pays émergents conduit à une réorientation des échanges commerciaux au niveau mondial vers l’Asie et, avec des prix en hausse, à de nouvelles opportunités de relance de la production européenne.

Les grands producteurs donnent le "la" Ou tout au moins, comme en France, à un déclin moins prononcé que dans les années passées. A 6,55 €/kg fin novembre 2013, les cours rendent l’élevage ovin plus compétitif et réduisent la dépendance de notre pays vis-à-vis des importations, qui ne proviennent pas de l’UE essentiellement. La majorité des échanges commerciaux français se font avec nos voisins européens, le Royaume-Uni, l’Irlande et l’Espagne, sans compenser cependant la baisse des achats en provenance des pays tiers. Ainsi en 2012, La France était le premier client des îles britanniques.

Le marché mondial de la laine s’inscrit dans une démarche tout à fait indépendante de celui de la viande. Et en matière de prix, ce sont évidemment les grands pays producteurs d’ovins qui donnent le "la". En 2012, toujours selon l’Idele, « le marché a été marqué par une contraction de la demande émanant des marchés haut de gamme. Le prix de la laine fine (19 µ) n’a pas dépassé 13,5 $AU/kg sur le marché australien, soit un recul de 18 % par rapport à 2011. Son cours est proche celui de la laine grossière (23 µ) – 12,3 $AU –, tiré par la demande des marchés émergents. » Au niveau national, ces tendances ont fait baisser les prix de 7 % par rapport à 2012 et les volumes de vente de laine brute non lavée de 13 %. ● PAR FRÉDÉRIC HÉNIN

D’après une étude réalisée par le Service de la prévision et de la prospective de l’Institut de l’élevage. La réforme des cotations ovines est entrée en vigueur le 22 janvier 2013. L’analyse des évolutions par rapport aux séries antérieures doit tenir compte de cette modification.

moins sélectifs, les prairies sont broutées en totalité. Ainsi, les pâtures sont de meilleure qualité et poussent plus rapidement. La flore est mieux maîtrisée, sans consommation excessive d’intrants. Le cheptel bovin, lui, est conduit avec un système de pâturage alterné en rotation toute l’année. ●

© BAPTISTE JEAN

Jusqu’à 240 brebis tondues par jour

Conséquence de la crise lainière australienne, les effectifs d’ovins ont diminué de 91 millions de têtes en 10 ans.

vant leur achat. Pour renouveler le troupeau, de sécuriser l’exploitation en la rendant moins l’éleveur achète tous les ans 1.000 agnelles dépendante des marchés ovins. Les vaches à une exploitation voisine tandis que 1.000 sont croisées par monte naturelle ou inséminaautres sont intégrées dans la seconde bande, tion artificielle avec des taureaux wagyu (race qui regroupe des brebis plus japonaise), afin de produire âgées destinées à la producdes taurillons et des génisses “Nécessaire tion d’agneaux, mais aussi de de 270 à 300 kg de poids vif, laine de moins bonne qualité. vendus 900 $AU. Les mâles, reconversion„ Croisées avec une centaine vendus vivants, sont exportés de béliers suffolk, elles provers le Japon. Les femelles duisent des agneaux de 35 kg en 10 semaines sont, quant à elles, commercialisées sur le contre 15 avec des Mérinos purs. Depuis son marché intérieur (autour de 800 $AU). La installation dans les années 1970, Peter Small conduite en parallèle des troupeaux ovin et élève 500 bovins de race angus Produire des bovin rend la gestion du pâturage plus effibovins au sein d’une exploitation ovine permet cace. Comme les bovins ne mangent pas en effet de diversifier les sources de revenu et les mêmes espèces que les moutons et sont

Cette année, la tonte a eu lieu fin septembre sur la ferme de Peter et Cameron Small. C’est un grand moment pour l’élevage. Elle se déroule dans le woolshed (bâtiment dédié à la tonte), nettoyé et agencé pour pouvoir loger les 600 brebis à tondre dans la journée. Trois personnes tondent chacune jusqu’à 240 animaux par jour. Une brebis mérinos produit environ 4,5 kg de laine par an. Les toisons sont triées puis pressées en balles de 200 kg et classées en fonction du calibre des fibres. En France, la laine a été une production importante jusque dans les années 1980 avec de gros troupeaux de Mérinos d’Arles. Mais désormais, elle est vendue seulement 1,30 €/kg (chiffre de 2013). La laine des Mérinos d’Arles présente une finesse d’environ 21 µ alors que celle des Mérinos de de l’exploitation se situe autour de 18 µ. La production de laine est de nouveau rentable en Australie avec des troupeaux de 10.000 bêtes sur d’immenses surfaces si les coûts de production sont réduits au maximum (élevage en plein air).

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INFLEXION

La valeur ajoutée est à vous

Le drive Les Fermes d’ici dispose d’un réseau de 30 points de retrait sur le département de la Seine-Maritime.

Un circuit de commercialisation en plein essor Alliant rapidité d’achat, contact avec le producteur et qualité des produits, les drives agricoles séduisent les consommateurs. Un nouveau mode de distribution aux nombreux avantages pour les agriculteurs aussi. PAR AMELIE BACHELET // abachelet@terre-net-media.fr

A

l’orée des villes, ils poussent comme des champignons. 2.594 drives se sont immiscés dans le paysage de la grande distribution française, selon l’étude Drive Insights (chiffres au 1er novembre 2013)(1). L’engouement des consommateurs pour ce concept n’a pas échappé aux agriculteurs, à l’affût de nouvelles tendances pour se diversifier (cf. l’article sur les hébergements insolites de Terre-net Magazine n°31). Ainsi, les drives agricoles se développent. A moindre échelle certes.

Qualité et proximité Actuellement, 12 d’entre eux ont obtenu le label "drive fermier" de Bienvenue à la ferme et deux sont en cours d’agrément. L’un des derniers nés de ce réseau : le drive fermier Centre Aveyron, ouvert depuis le 18 octobre 2013. Pendant un an, un groupe d’agriculteurs, adhérant à Bienvenue à la Ferme ou aux Marchés des producteurs de pays, a planché sur le projet. Finalement, 50 producteurs aveyronnais se sont lancés dans l’aventure. Viandes bovine, porcine, équine, de volaille mais aussi produits laitiers, fruits et légumes, vin, etc. : 350 références sont enregistrées sur le site internet(2). Une large gamme. Le principe de fonctionnement du drive fermier est simple. Toutes les semaines, les 18

Terre-net Magazine I Mars 2014

agriculteurs indiquent sur le site internet les produits et les quantités disponibles. Le consommateur a jusqu’au mercredi minuit pour commander, payer, choisir l’heure et le point de retrait (il en existe deux pour l’instant). Puis, il lui suffit de se rendre au drive le vendredi après-midi pour récupérer ses achats. Une quarantaine de commandes sont passées chaque semaine et le panier moyen s’élève à 38 €. « Les consommateurs sont à la recherche de produits locaux de qualité mais aussi de lien avec les producteurs », explique Manon Courbou, conseillère produits fermiers à la Chambre d’agriculture de l’Aveyron. Et pour les agriculteurs, le drive offre plusieurs avantages. « A la différence des marchés, ils savent dès le mercredi soir ce qu’ils vont vendre. Il y a moins de pertes et un réel gain de temps par rapport aux autres modes de commercialisation en direct. Les producteurs préparent leurs commandes le jeudi et les livrent le vendredi matin au point de retrait. Pour certains, c’est même l’occasion de s’orienter vers d’autres types de transformation. Des porteurs de projet nous contactent car ils ne savent pas comment commercialiser leurs produits. Le drive peut être une solution. » L’association Bienvenue à la ferme fournit le module de vente en ligne (Mes produits en ligne) et

s’occupe de la gestion du site internet, des commandes et des paiements. Le producteur paie une cotisation annuelle de 100 € à Bienvenue à la ferme et chaque mois, 15 % du montant des ventes qu’il réalise via le drive sont reversés à l’association. En dehors du label "drive fermier" de Bienvenue à la ferme, d’autres initiatives ont vu le jour comme celle de Valentine Hébert qui a créé, début 2011en SeineMaritime, le drive Les fermes d’ici(3). Pendant deux ans, cette femme d’agriculteur a répertorié tous les producteurs en circuits courts de son département, « pour ne sélectionner que les meilleurs », une quarantaine. Son idée : « ne proposer que des produits locaux et de saison, dans un rayon de 60 km autour du lieu de stockage. » L’entrepôt est situé à Ambrumesnil sur l’exploitation de son mari, qui vend ses volailles par le biais du drive.

Fidéliser les clients Le consommateur a 30 points de retrait à sa disposition, autour des grandes villes du département (Rouen, Le Havre, Dieppe, Yvetot notamment) ou sur les principaux lieux de travail. La clientèle ? « Essentiellement des personnes qui n’ont pas le temps d’aller sur les marchés ou directement à la ferme, mais qui recherchent la qualité, la fraîcheur, un bon rapport qualité/

© VALENTINE HÉBERT

Drives agricoles


INFLEXION prix et aussi le service : commande en ligne et livraison près de chez elles. Elles souhaitent également faire vivre l’économie locale », explique Valentine Hébert. Pour les agriculteurs, le drive est un mode de commercialisation complémentaire. Beaucoup vendent déjà leurs produits en direct à la ferme, dans des magasins ou sur les marchés. « En Seine-Maritime, le drive permet aux producteurs d’équilibrer leurs ventes sur l’ensemble de l’année, les marchés du bord de mer étant plus fréquentés l’été que

l’hiver. » Avec plus de 1.000 personnes inscrites, l’initiative de Valentine Hébert est un vrai succès. « Le principal frein aujourd’hui est de devoir commander avant le mardi soir pour une livraison le jeudi, le vendredi ou le samedi. L’idéal serait de pouvoir livrer le lendemain de la commande. Nous devons aussi améliorer le référencement du site, pour mieux nous faire connaître et fidéliser nos clients », conclut la jeune femme, prête à partager son expérience avec d’autres producteurs. Le drive fermier Centre Aveyron et les

Fermes d’ici font déjà des émules un peu partout. ● (1) coéditée par A3 Distrib, structure dédiée à la veille concurrentielle et stratégique dans la grande distribution, et Editions Dauvers, spécialisée dans ce secteur d’activité. (2) www.drive-fermier.fr/centre-aveyron/ (3) http://panier.lesfermesdici.fr/

Sur le web : Web -agri

D’autres infos et témoignages sur les drives agricoles sur

www.web-agri.fr

INITIATIVE Jérôme Canredon, éleveur de vaches limousines, de porcs et d’oies grasses à Auzits (Aveyron)

« Je peux m’organiser et je limite les pertes »

« Jtoute ma production

du drive fermier Centre Aveyron. Depuis son ouverture, j’y vends mes produits en vente directe et transformés d’oie, de porcs et de jeunes je suis également bovins. C’est un circuit de distribution traiteur. Comme je supplémentaire pour moi. L’avantage de rencontrais des difficultés ce concept est de savoir le mercredi ce d’approvisionnement qui va être vendu le vendredi. Ainsi, je pour cette activité, j’ai peux m’organiser et je limite les pertes. Jérôme Canredon est Je prépare mes commandes le jeudi, après aussi le président de participé il y a un an Bienvenue à lamoins Ferme 200x135 au groupe de net réflexion avoir les bordereaux livraison, Ann AGRI FAP en Terre 02_14_Mise enimprimé page 1 20/02/14 12:07 de Page1 dans l’Aveyron. pour la mise en place et je les apporte au point de retrait le © JÉRÔME CANREDON

e commercialise

lendemain matin. Nous sommes en lien avec les consommateurs à chaque étape. Et nous les rencontrons tous les vendredis puisque ce sont les producteurs – deux sont présents chaque semaine – qui leur remettent leur commande. Un contact certes rapide, mais qui leur permet de poser des questions sur nos produits ou nos modes de production. Ce qu’ils apprécient particulièrement ! » ●

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AGRI


EN AVANT MARGE

Les clés pour vous positionner

Filière bovine

Entre 700.000 et 750.000 broutards exportés vers l'Italie à l’horizon 2016 Malgré la concurrence des viandes importées, meilleur marché, plus de 80 % des broutards français continueront d’être exportés vers l’Italie pendant les trois prochaines années.

Selon l’Institut de l’élevage, « la réduction des importations italiennes d’animaux maigres touche de manière plus importante nos concurrents. »

E

n Italie, la filière bovine se caractérise par la faible rentabilité de l’engraissement des jeunes bovins, le découplage des aides et le développement de la production de biogaz. Elle est ainsi confrontée à des coûts de production plus élevés qu’en France. Telle est la principale conclusion d’une étude réalisée par le département économie de l’Institut de l’élevage. Il ressort aussi que l’Italie restera le débouché principal des broutards français même si « le recul de l’engraissement se répercute directement sur les exportations de broutards ». Ce travail met en avant, par ailleurs, la diminution de la consommation de viande bovine dans le pays avec un regain d’intérêt des consommateurs pour les jeunes bovins de moindre qualité, issus de veaux laitiers ou croisés, nés en Italie. Ce qui laisse encore moins de place aux bovins produits à partir de broutards français. Mais « la réduction des importations italiennes d’animaux maigres touche de manière plus importante nos concurrents avec des baisses pouvant atteindre 68 % ». Aussi, la dépendance de l’Italie vis-à-vis des éleveurs français

20

Terre-net Magazine I Mars 2014

est renforcée avec des exportations de broutards à l’horizon 2016 comprises entre 700.000 et 750.000 têtes contre 830.000 en moyenne au début des années 2010. Mais surtout, engraisser des jeunes bovins en Italie est de moins en moins rentable et pourrait l’être encore moins après 2015, avec la mise en œuvre de la Pac. Les coûts de production de l’engraissement croissent fortement et ne sont plus répercutés sur les prix à la consommation, qui sont orientés à la baisse. Ce qui améliore la compétitivité de l’engraissement des jeunes bovins en France et celle de la viande importée en Italie, toutes origines confondues.

Engraisser en Italie n’est pas rentable Selon le panel Agri benchmark (observatoire international des prix de revient de la viande bovine), le coût de production d’un atelier type de 910 places en Italie atteignait 4,67 € par kg de carcasse vendu en 2012, contre 4,19 € pour un atelier de 200 places en France ou 4,31 € pour un atelier de 280 places en Allemagne, soit un surcoût de 11 % comparé à la France et de 8 % par

rapport à l’Allemagne. L’achat du broutard constitue à lui seul près des deux tiers du coût total et les frais d’alimentation (achat d’aliments et coûts liés à la production d’aliments sur la ferme, comme l’ensilage de maïs) représentent 19 % des charges. L’analyse des produits des ateliers d’engraissement en Italie aboutit à des résultats similaires. « Le total des recettes (primes couplées incluses) n’est pas parvenu en 2012 à couvrir les coûts engagés (avant même la rémunération du travail, du capital et du foncier). » « La perte nette était de 11 €/100 kg, soit 40 € pour un animal de 350 kg carcasse. Certains engraisseurs annoncent ainsi avoir enregistré de lourdes pertes en 20122013, allant jusqu’à 250 € par animal sur certaines bandes de mâles charolais. » Toutes ces informations militent en faveur d’une relance de l’engraissement des jeunes bovins en France pour que la valeur ajoutée n’échappe plus aux éleveurs. Mais tout dépendra, comme en Italie, de l’aboutissement des négociations sur la mise en œuvre de la Pac en 2015. ●

©TERRE-NET MÉDIA

PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr


EN AVANT MARGE

Bulgarie

Plus de maïs chaque année La quantité totale de maïs exportée par les 28 États membres de l’Union européenne s’élève à 1,5 Mt, soit quatre fois plus que l’an passé à la même période (347 kt). La Bulgarie a expédié, à elle seule, 351.000 t. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

DFranceAgriMer ans

une

note de conjoncture, publie des extraits de l’analyse de UkrAgroConsult (agence ukrainienne spécialisée dans les marchés agricoles de la mer Noire) qui dresse un premier bilan de la campagne de blé et de maïs en Bulgarie pour 2013/2014. « La production, sur une pente ascendante depuis plusieurs années, frôle les 5 Mt, soit une progression de presque 700.000 t en l’espace de deux campagnes. Ce disponible permet à la Bulgarie de consolider sa position à l’exportation : de 2,2 Mt en 2011/12 à 2,8 Mt actuellement estimées au titre de 2013/14. Un chiffre qui sera, selon toute vraisemblance, prochainement révisé à la hausse. Les statistiques douanières communautaires disponibles sur les quatre premiers mois de la campagne indiquent que

la Bulgarie avait, au 31 octobre, expédié plus de 557.000 t de blé tendre vers les pays tiers contre 13.000 t sur la même période en 2012/13 ; ce qui la place au 5ème rang des exportateurs de blé tendre de la zone UE. » « Au-delà de la période couverte par les statistiques douanières, les chiffres publiés par UkrAgroConsult font état de 2,9 Mt de blé tendre expédiées entre le 1er juillet et le 6 janvier (soit 1 Mt de plus que l’an dernier à pareille date), la majeure partie des volumes étant destinée au reste de l’Union européenne (environ 800.000 t vers les pays tiers). Le disponible exportable de la Bulgarie semble donc quasiment épuisé. » « Le constat est sensiblement le même en maïs : les 1,5 Mt exportées entre le 1er septembre et le 6 janvier sont à rapporter

à un disponible exportable pour le moment affiché à 1,4 Mt et correspondent à une hausse spectaculaire, de 1,3 Mt, par rapport à l’an passé (marqué, rappelons-le, par une récolte de maïs réduite de près d’un tiers par la sécheresse). A l’instar du blé, l’essentiel des volumes est destiné au reste de l’UE (450.000 t vers les pays tiers). » « La quantité totale exportée par les 28 États membres s’élève à 1,5 Mt, soit quatre fois plus que l’an passé à la même période (347.000 t). La Roumanie (856.000 t) et la Bulgarie (351.000 t), dont les productions se sont relevées en 2013 après la sécheresse extrême de 2012, ont expédié à elles seules 80 % du total communautaire. » ●

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Adjuvants

Partenaires des actions foliaires Les adjuvants, capables d’agir sur les propriétés des préparations phytosanitaires, ne remplacent pas les bonnes conditions de pulvérisation, mais sont complémentaires. Favorisant la rétention de la bouillie sur les feuilles ou la pénétration du produit, ils sécurisent et renforcent l’efficacité des modes d’action foliaires.

© TERRE-NET MÉDIA

PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr

Les adjuvants ont un intérêt sur les adventices cibles peu mouillables ou à forte pilosité.

H

ygrométrie, température, vitesse du vent, choix des buses, dose adaptée à la cible… La réussite d’un traitement dépend d’abord des conditions d’application. Une fois celles-ci réunies, il est possible d’aller encore plus loin dans la recherche d’efficacité grâce aux adjuvants. Ils participent en effet à l’amélioration des performances des produits phytosanitaires, en agissant notamment sur la rétention ou l’étalement des gouttes. Ils peuvent aussi limiter les effets indésirables de la pulvérisation comme le ruissellement ou la dérive.

Percer les défenses des adventices Comprendre l’intérêt d’utiliser des adjuvants avec les herbicides implique d’assimiler deux notions importantes : la mouillabilité et la perméabilité des cuticules vis-à-vis des matières actives. Une publication des Chambres d’agriculture de Bourgogne, dédiée à l’optimisation de la pulvérisation, décrit la mouillabilité comme la capacité de la cible à retenir les gouttes. Cette perméabilité vis-à-vis des substances actives est liée aux propriétés de la surface foliaire. La présence de nervures, par exemple, augmente la rétention des matières

22

Terre-net Magazine I Mars 2014

actives. Les feuilles horizontales des dicotylédones les exposent davantage aux pulvérisations. Ou encore, une forte pilosité (cas du brome), mais également à l’inverse une feuille glabre (cas du vulpin), rendent la pénétration des matières actives plus difficile. Avec les antigraminées racinaires, comme l’isoproturon et le chlortholuron, les adjuvants ont peu d’intérêt. En revanche, ils régularisent l’efficacité des produits foliaires, et des associations de racinaires et de foliaires, sur les graminées peu mouillables, comme les vulpins. Selon des essais menés par Arvalis-Institut du végétal, ajouter du sulfate d’ammonium à un mélange d’herbicides antigraminées et d’huile procure un gain d’efficacité de 10 % en moyenne. Et ce, quelles que soient la sulfonylurée testée ou les graminées présentes. Mais le sulfate d’ammonium ne remplace pas l’huile. Il est donc recommandé d’associer, à un antigraminée inhibiteur de l’Als, de l’huile (Actirob B 1 l/ha par exemple) et du sulfate d’ammonium (Actimum 1 l/ha notamment). Le mélange permet de profiter de nombreuses propriétés : actions sur la qualité de la bouillie, rétention, pénétration et propriétés hygroscopiques. Attention sur brome, pour que les gouttes puissent traverser la forte pilosité à la sur-

face des feuilles, il faut avoir recours à des mouillants spécifiques type Glifor ou Génamin T200 BM. Pour les antidicotylédones, il y a également peu d’avantages à associer un adjuvant aux produits racinaires, hormis pour un éventuel effet antidérive. Même constat concernant ceux à action foliaire, pour lesquels la température au moment de l’application est le premier atout à jouer. Et les formulations qui associent les deux modes d’action sont généralement suffisamment adjuvantées. Enfin, avec les produits de contact, les huiles sont à proscrire. L’emploi d’un mouillant est possible mais ses effets restent aléatoires. Le Lontrel 100, cas particulier, a besoin d’une huile pour une bonne pénétration à travers la cuticule des adventices qu’il cible.

Améliorer la couverture de la plante Les adjuvants ont peu d’effet sur l’action des insecticides. Les Chambres d’agriculture de Bourgogne précisent qu’il est toujours possible d’améliorer la couverture de la plante lors de traitements à bas volume (< 100 l/ha) en utilisant des mouillants type Héliosol, Silwet L-77 ou Sticman, notamment pour les interventions à des niveaux de biomasse


PERFORMANCE PRODUCTION importants comme lors d’une action contre les méligèthes sur colza ou contre les pucerons à la floraison des pois. Au moment de la régulation, les adjuvants seront intéressants en conditions difficiles mais n’auront vraiment d’effet qu’une fois sur deux. Un acidifiant peut aider à régulariser leur activité. Eviter les mélanges herbicide, régulateur et huile, très agressifs.

Avec les fongicides, l’intérêt des adjuvants reste assez peu documenté. Les formulations sont généralement déjà correctement pourvues. Cependant, avec le chlorothalonil, produit de contact, un adjuvant comme Sticman peut améliorer la rétention de la goutte sur la feuille, son étalement et réduire la sensibilité au lessivage. Pictor Pro, boscalid, semble éga-

lement bien réagir à un mélange avec Sticman dans le cadre de la lutte contre sclérotinia. Pour les systémiques, triazoles et Sdhi, appliqués en bas volume, un mouillant et du sulfate d’ammonium permettent de limiter la dérive et de conserver un peu d’hygrométrie autour de la goutte notamment pour les formulations SL (liquides solubles). ●

Différents adjuvants, différentes propriétés

DANS LA CUVE

A LA SORTIE DES BUSES

AU NIVEAU DE LA CIBLE

1. Amélioration de la qualité de la bouillie : stabilisation et conservation des propriétés physiques des matières actives lors de la préparation de la bouillie. Les anti-mousse empêchent la formation de mousse dans la cuve. Les acidifiants permettent de maintenir le pH entre 5 et 7 alors que certaines matières actives sont rapidement dégradées dans un milieu basique (pH > 7). Ex. : Li 700.

3. Amélioration de la qualité de la pulvérisation par limitation de la dérive : les gouttelettes les plus fines se dispersant dans l’atmosphère, les adjuvants homogénéisent leur taille en limitant les plus petites gouttes. Ex. : Li 700, Silwet L-77.

4. Amélioration de la rétention : les adjuvants favorisent le maintien des gouttes sur la feuille, grâce à une diminution du rebond. Ex. : Sticman, Silwet L-77.

Ordre d’introduction dans la cuve des différents composants de la bouillie. Les adjuvants ayant une action sur la qualité de l’eau seront introduits en premier dans la cuve déjà remplie d’eau. Il s’agit des correcteurs de dureté, des acidifiants et des adjuvants employés en vue d’homogénéiser la bouillie. Les produits, tels que les tensio-actifs ou les mouillants, les huiles minérales ou végétales, seront par contre ajoutés en dernier, Source : Association française des adjuvants après les substances phytosanitaires. EVRARD Meteor _ Agilor 200x135+5mm HD.pdf 1 20/02/2014 12:17:43

6. Réduction du lessivage : meilleure résistance à la pluie voire à l’évaporation grâce à des propriétés adhésives ou humectantes. Ex. : sulfate d’ammonium.

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7. Amélioration de la pénétration : les adjuvants de type huiles agissent sur la cuticule pour une diffusion accélérée de la matière active dans la plante.

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2. Maintien des propriétés de la préparation : grâce à leur fonction d’homogénéisation, les adjuvants neutralisent les eaux dures, tamponnent le pH et/ou stabilisent la bouillie (présence de tensio-actifs).

5. Etalement : les mouillants augmentent la surface de contact de la goutte avec son support. Ex. : Héliosol, Surf 2000.

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Pour obtenir son autorisation de mise en marché, un adjuvant doit posséder une ou plusieurs des qualités suivantes :

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PLEINS PHARES Essai

Tracteur New Holland T7270

La puissance tranquille Puissance, confort et simplicité d’utilisation. Trois qualités du T7270 que mettent en avant David Levoir et Laurent Delétoile, polyculteurs-éleveurs dans l'Oise, après quinze jours d’essai sur leur exploitation. Une force tranquille en quelque sorte.

© TERRE-NET MÉDIA

PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr

Déjà habitués aux tracteurs de fortes puissances (plus de 200 ch), ils ont pu tester l’endurance de ce modèle au transport durant les ensilages. Ils ont aussi éprouvé sa puissance au labour et au déchaumage sur les terres humides de Picardie. Les deux agriculteurs ont les mêmes besoins : disposer d’un tracteur de tête puissant, simple d’utilisation et confortable. Le T7270 dispose d’un moteur six cylindres Fiat Power Train, de 227 ch et conforme aux normes Stage IIIb grâce à la technologie Scr. Avec sa puissance additionnelle, celuici fournit plus de 270 ch pour les travaux à la prise de force et, au transport, lorsque le tracteur roule au-dessus de 14 km/h. Le T7270 est équipé de la variation continue Auto Command développée par le constructeur.

24

Terre-net Magazine I Mars 2014

Le moteur ne s’est pas montré trop gourmand : 12 l/h en moyenne au transport, 13 l/h au labour et 7 l/ha au déchaumage. La consommation d’Adblue était proche de 1 l/h (autonomie de 48 h de travail non-stop). Principales caractéristiques du tracteur T7270 Moteur :

Nef 6,7 l Scr

Puissance :

227 ch

Couple max :

1.160 N.m

Transmission :

New Holland Auto Command

Débit hydraulique :

150 l/min

Capacité de relevage AV :

4t

Labour

Capacité de relevage AR :

10 t

Poids du tracteur :

10,9 t (dont 0,5 t dans les roues AR et 1,4 t à l’AV)

Outil : charrue six corps Rabeverd. • Taux de patinage : moins de 7 %. • Vitesse de travail moyenne : 7,5 km/h. • Régime moteur : 1.400 tr/min. • Consommation : 13 l/h.

Source : New Holland

En vidéo sur le web : Les essais tracteurs de David Levoir et Laurent Delétoile sur www.terre-net.fr/mag/34newholland

Le matériel • Durée de l’essai : 18 jours. • Temps de conduite : 51 h. • Consommation : 880 l de Gnr. • Travaux effectués : transport durant l’ensilage, labour d’automne et déchaumage.

Déchaumage Outil : déchaumeur Väderstad Carrier 5,25 m. • Vitesse : 15 km/h. • Régime moteur : 1.700 tr/min. • Consommation :7 l/ha.

© TERRE-NET MÉDIA

A

vec plus de 250 ch sous le capot, le T7270 est le tracteur le plus puissant sa gamme. Pour apprécier ses performances au champ et au transport, la rédaction de Terre-net Magazine a proposé à David Levoir et Laurent Delétoile, deux polyculteurs-éleveurs de l’Oise, de le prendre en main sur leur exploitation.


PLEINS PHARES

© TERRE-NET MÉDIA

et avoue avoir eu du mal à comprendre son utilisation, notamment quant à la sélection des différentes plages de vitesses et à la variation progressive de la vitesse de travail via le monolevier.

Commandes ergonomiques Le bilan

E

n découvrant les lignes du T7270, nos deux agriessayeurs ne peuvent pas le cacher : ils sont séduits par l’esthétisme de la machine. Rien d’étonnant puisque ce modèle a reçu le prix du Golden tracteur pour son design lors de sa présentation officielle. Aucun doute non plus sur la puissance du moteur. Les deux testeurs sont unanimes. « Le tracteur tire et n’a pas de problème de puissance ni d’adhérence, constate Laurent Delétoile. Au labour, avec une charrue six corps, il n’a aucune difficulté à passer la barre des 10 km/h dans nos terres argileuses. » Doté de la transmission à variation continue Auto Command à double embrayage multidisque, « le T7 est facile à prendre en main et pratique avec ses trois plages de vitesses programmables », observe David Levoir. Laurent Delétoile est plus mitigé

En cabine, c’est le confort et l’ergonomie des commandes qui ont retenu l’attention des agriessayeurs. Côté bien être du chauffeur, le pont avant et la suspension de cabine jouent parfaitement leur rôle. Tout aussi confortable et agréable à utiliser, le monolevier de commande situé sur l’accoudoir SideWinder II 2. « Il dispose de toutes les fonctions nécessaires à l’utilisation du tracteur. Comme sur un télescopique, il suffit d’avoir une main sur le volant et l’autre sur le joystick pour conduire, labourer ou déchaumer », note David Levoir. Les deux agriculteurs ont en particulier apprécié la présence de l’inverseur, la gestion du relevage et le lancement de temporisation au labour. Sans parler de la molette qui ajuste la vitesse du tracteur de 0,1 en 0,1 km/h. Dans le prolongement du joystick, on retrouve le terminal IntelligentView II. Complémentaire du monolevier, il remporte aussi un large succès. « L’écran couleur tactile est

très intuitif. Il permet sans difficulté de paramétrer une temporisation en bout de parcelle pour retourner la charrue », explique Laurent Delétoile. Petit bémol cependant en cabine concernant la visibilité. Malgré un pot d’échappement relativement fin situé dans le prolongement du montant droit, difficile de bien voir le relevage avant. Plutôt gênant lorsqu’il faut atteler ou dételer une masse ou un outil. Même chose à l’arrière mais pour le crochet d’attelage. Malgré le rétro sur la vitre arrière, le crochet, placé à l’intérieur du pont arrière, est recouvert d’une tôle qui limite la visibilité. ● Les appréciations de nos agriessayeurs Les deux agriculteurs ont attribué la même note finale au T7270. • Puissance : • Transmission : • Manœuvrabilité : • Joystick et terminal : • Confort : • Visibilité : Note globale :


PLEINS PHARES Au coeur du machinisme

Semis de maïs

« Non mais, allô quoi ! T’as pas téléchargé l’appli ? » T’es agriculteur et t’as pas de smartphone ? « Allô ! Non mais, allô quoi ! C’est comme si t'étais une fille et t'avais pas de shampoing ! » Comment tu vas faire pour tes semis de maïs ?

E

n voyant le nombre d’applications qui existent pour le secteur agricole, la star de la téléréalité Nabilla n’aurait pas de mal à caser sa fameuse expression "Allô ! Non mais, allô quoi ! Tu n’as pas encore téléchargé cette appli". Les applications mobiles transforment les smartphones en véritables boîtes à outils. Ils pourraient même devenir le nouveau couteau suisse de l’agriculteur. Du choix de la date de semis au réglage du matériel, de nombreuses informations et outils d’aide à la décision (Oad) sont aujourd’hui disponibles.

© MONOSEM

Régler son semoir à blé avec son téléphone portable, c’est possible : la rédaction l’a évoqué à plusieurs reprises dans Terre-net Magazine. C’est maintenant le tour des semoirs monograines. Dans le numéro 29, nous vous présentions l’Eservice développé par Väderstad pour son semoir Tempo. Des bruits de couloir,

L’interface et l’utilisation de l’application sont simples.

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Terre-net Magazine I Mars 2014

non démentis par le constructeur suédois, circulent. L’appli va être déclinée pour les semoirs Rapid. Logique.

Le rapport de boîte adéquate Pour faciliter le réglage de l’ensemble de ses semoirs, Monosem surfe également sur cette tendance. Le constructeur français sort une appli gratuite pour smartphone et tablette Android (téléchargée entre 500 et 1.000 fois au 25 février 2014), compatible prochainement avec tous les produits de la marque à la pomme. Elle permet de définir rapidement le réglage de la boîte de distances en fonction de la densité de semis souhaitée. Une fois l’étalonnage réalisé et les caractéristiques du semoir renseignées (modèle du semoir et de la boîte de distances, inter-rang et nombre de trous des disques), l’utilisateur indique la densité de semis voulue (population/ha ou distance entre graines) pour déterminer le rapport de la boîte de distances le plus approprié. L’application propose le rapport correspondant exactement au réglage demandé ou les rapports inférieurs et supérieurs les plus proches. Ensuite, l’utilisateur n’a plus qu’à régler le semoir. Cette application permet également de régler le fertiliseur

© TERRE-NET MÉDIA

Grâce à son application, Monosem simplifie le réglage de tous ses semoirs.

et le Microsem. A tester aussi au printemps, l’application de Dekalb, DK Previ Semis, disponible sur Android et en "web application" pour iPhone (site web consultable sur l’écran d’un smartphone) sur www.dkprevi.fr (bientôt sous forme d’appli). Elle aide à choisir la date optimum pour réaliser ses semis de maïs. Les trois paramètres modélisés dans cet Oad : la température du sol, les conditions météorologiques et le taux d’humidité du

© DEKALB

© EDITION PRIVÉ

PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr

L’appli Dekalb géolocalise votre exploitation et transmet les informations de la station météo la plus proche.

sol. Les données de DK Previ Semis sont collectées via un réseau de 300 stations météorologiques (dont 200 dites mobiles et installées chez des agriculteurs), situées dans les principales régions françaises productrices de maïs. Elles alimentent le modèle qui analyse les conditions


PLEINS PHARES climatiques en temps réel. Un conseil est ensuite formulé automatiquement. Lucien Gerbel, producteur de maïs dans l’Ain, utilise depuis deux ans cet Oad « pour disposer d’une information supplémentaire

nécessaire à la prise de décision de semer (à laquelle il ajoute l’observation des prévisions météorologiques ainsi que les dates historiques de semis de ses différentes parcelles, Ndlr). DK Previ Semis est l’un

des trois Oad de Dekalb. Avec DK Previ Irrigation et DK Previ Recolte, après avoir semé, vous pourrez piloter l’irrigation de vos parcelles ainsi que les dates de récolte. ●

Une nouvelle appli pour le retour du beau temps V otre semoir est attelé, vos semences prêtes à germer… Reste à attendre que vos sols soient ressuyés et que le soleil réchauffe vos terres. Faudra-t-il patienter deux jours, trois jours, voire une semaine ? Tout dépend de la météo. Donc rendez-vous sur la nouvelle appli mobile de Terre-net.fr. Vous y trouverez toutes les données météo concernant vos parcelles, les dernières infos techniques ou conseils de saison et vous pourrez suivre en direct les cours et marchés agricoles.

agricole, l’application propose un service de géolocalisation, donnant accès aux prévisions pour les trois prochains jours (risques de précipitations, vitesse et direction du vent notamment), une carte radar en temps réel (déplacement des nuages) et le planning de traitement conseillé sur la journée.

Pour vos semis et vos traitements

• Prix : gratuite.

• Mot-clé de recherche : Terre-net. • Taille : 2,9 Mo. © TERRE-NET MÉDIA

Dès la page d’accueil (cf. illustration cicontre), l’appli se divise en trois parties : les cours & marchés des matières premières agricoles, la météo et les articles d’actualité. Les icônes du menu sont constamment présentes en bas pour faciliter la navigation ou revenir sur la page d’accueil. Côté météo

• Disponibilité : App Store (iPad et iPhone) et Google Play (Android).

Dès la page d’accueil, l’appli se divise en trois parties : les cours & marchés des matières premières agricoles, la météo et les articles d’actualité.

• Editeur : Nouvelle génération de presse agricole (Ngpa).

Sur le web : Découvrez une série d’articles sur les applis mobiles sur

www.terre-net.fr/mag/34applis

APPLICATION DENSITÉ DE SEMIS

Pour télécharger gratuitement cette nouvelle application, scannez le QR Code ci-contre ou rendez-vous sur notre nouveau site internet : www.monosem.fr

Une nouvelle appli qui vous simplifie les réglages ! Trouvez rapidement, sur votre Smartphone ou Tablette, le réglage de votre boîte de distances en fonction de la densité souhaitée. Cette application, utilisable pour semences, engrais et microganulés, est compatible avec la majorité des semoirs MONOSEM en service. Le spécialiste du semoir de précision


PLEINS PHARES Les incontournables du machinisme

Brèves Les rampes de semis Cultidisc en version repliable

Une nouvelle génération d’épandeurs traînés

Une transmission Vario System plus sobre

© DIECI

Les télescopiques Dieci 40.7 (4 t, 7 m) reçoivent une nouvelle transmission à variation continue d’origine Dana. La consommation est annoncée en baisse grâce à la désactivation du plus gros moteur hydraulique, lorsque le télescopique dépasse 18 km/h.

C’est le résultat communiqué par le Gip Pulvés après les cinq premières années de contrôle périodique des pulvérisateurs en service (2009-2013). Sur cette période, 110.781 pulvérisateurs ont été évalués : 76,3 % sont des modèles à rampes, 17, 3 % des matériels viticoles et 6,4 % des engins arboricoles.

Textos 95 milliards d’euros – C’est le niveau record qu’atteint la production mondiale de machines agricoles en 2013 selon le Comité européen du machinisme agricole. L’Europe reste leader (31 %). Monosem met en ligne un nouveau site internet – Optimisé pour une utilisation sur PC, tablette ou smartphone, ce site contient en outre une rubrique actualités avec les nouveautés Monosem et une zone de téléchargement (brochures, notices, applis). Rendez-vous sur www.monosem.com. Kuhn se rapproche du Brésilien Montana – Le Français vient de signer un accord pour l’acquisition de Montana, qui fabrique notamment des pulvérisateurs automoteurs. Le but n’est pas de produire ce type de matériel en France, mais de renforcer la filiale locale du groupe : Kuhn do Brasil.

© TU DRESDEN

Marangon équipe les ensileuses New Holland – La barre de coupe directe 600FDR du fabricant italien Marangon sera désormais proposée sur les ensileuses FR. D’une largeur de 6 m, cet outil utilise 14 disques de coupe. Deux cabines et trois essieux C’est le concept de moissonneuse-batteuse futuriste dessiné par Christoph Philipp Schreiber, dans le cadre de ses études à l’université de Dresde. La cabine arrière s’escamote hydrauliquement et sert à la conduite sur route.

Rachat de Jinyee par Claas… C’est acté ! – Annoncé en juillet 2013, ce rachat vient d’être approuvé par les autorités administratives. Le Chinois Shandong Jinyee Machinery Manufacture devient donc Claas Jinyee Agricultural Machinery.

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« Nous développons des outils pour aider les utilisateurs à améliorer leurs pratiques de pulvérisation. Rinçage, réglage du matériel, choix des buses… Nous devons reparler qualité de pulvérisation et remplir notre devoir de conseil. »

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François Xavier Janin, chef produit grandes cultures chez Berthoud,

Sur le web :

durant l’université Bayer 2014 consacrée à la pulvérisation.

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Terre-net Magazine I Mars 2014

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Une presse à chambre fixe simple d’utilisation Avec la Welger RP 205, Lely conclut la mise à jour de sa gamme de presses à balles rondes avec un pick-up sans chemin de came. La chambre est munie de 18 rouleaux et d’un système de blocage mécanique. Le pick-up de 2,25 m de large est doté de cinq barres porte-dents.

Avec le Wing Jet 4800 Hydro, Kongskilde remet au goût du jour ses épandeurs d’engrais traînés. Au programme : un entraînement de la distribution et une régulation hydraulique, qui peut être couplée à un Gps et/ou au N-Sensor de Yara.

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GRAND ANGLE Les enjeux de saison

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Pour désherber les grandes cultures, certains agriculteurs optent pour une stratégique mixte qui combine l’usage de traitements chimiques à celui d’outils mécaniques. Ces itinéraires ont montré leur efficacité sur la plupart des espèces, à un niveau comparable voire supérieur aux programmes uniquement herbicides. Alors qu’attendez-vous pour les unir ?

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Terre-net Magazine I Mars 2014


GRAND ANGLE

Terre-net MĂŠdia : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mars 2014

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GRAND ANGLE Les enjeux de saison

Outils mécaniques et grandes cultures

Gratter l’inter-rang et pulvériser le rang, un must !

Le désherbage mécanique peut s’envisager comme l’une des possibilités techniques de contrôle des adventices des cultures en complément ou substitution des herbicides chimiques. Et en pratique, cela peut s’avérer une brillante idée.

L’équipement betterave est tout à fait adapté au colza et permet d’amortir semoir et bineuse sur deux têtes de rotation.

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n grandes cultures, trois outils de désherbage mécanique sont disponibles : la herse étrille, la houe rotative et la bineuse, dans des configurations variables. S’ils agissent de façon différente avec chacun des spécificités, leur efficacité dépend du respect de certains principes : • réaliser un travail du sol sans mottes (sol bien nivelé, régulier et suffisamment rappuyé) ; • laisser un minimum de résidus de cultures en surface ; • semer en terre réchauffée et à une profondeur d’au moins 4-5 cm pour limiter les risques d’arrachement ; • avoir un sol ressuyé et sec lors du passage de l’outil et une météo clémente après (au moins un ou deux jours de temps séchant).

Loin d’un modèle unique Les conditions météo et l’état du sol sont donc des critères importants à prendre en compte pour garantir la qualité du désherbage, d’où par contre l’impossibilité d’établir des itinéraires techniques fixes. Pour les passages mécaniques, il est préférable d’avoir un sol ressuyé au moment de l’intervention et pas de pluie prévue dans les jours suivants pour éviter le repiquage des adventices déchaussées. Le

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Terre-net Magazine I Mars 2014

désherbinage, qui consiste à désherber l’interrang en mécanique et le rang en chimique par pulvérisation localisée, est encore plus exigeant. Il impose de combiner un sol ressuyé, des conditions hygrométriques favorables au traitement chimique et deux à trois jours sans précipitations après l’intervention. Par ailleurs, en céréales par exemple, un passage tardif de bineuse pénalise la récolte malgré son efficacité à nettoyer la parcelle des adventices, alors à un stade développé. En effet, l’outil manque de sélectivité vis-à-vis de la culture en place. Sur céréales d’hiver, les stratégies mixtes composées d’un premier passage de type herbicide, complété par une intervention mécanique, se révèlent efficaces uniquement lorsque la pulvérisation a lieu à l’automne. Le complément mécanique fait alors disparaître 85 et 98 % des mauvaises herbes. Un résultat en chute de 20 points pour la combinaison traitements de printemps suivis de passages d’outils. La bineuse, capable de gérer les adventices développées, semble le matériel à privilégier en intervention finale. Ceci dit, elle diminuerait les rendements, alors que les stratégies utilisant la herse étrille donnent de bons résultats. Alors

© TERRE-NET MÉDIA

PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr

même si l’outil permet une meilleure gestion des mauvaises herbes, son agressivité pour la culture doit être prise en compte.

Attention aux stades En betteraves, l’alternance des pulvérisations et des passages mécaniques obtient parfois de meilleures performances que le tout chimique. Cependant, selon l’Institut technique de la betterave (Itb), compte tenu des exigences de population de la culture et du coût des semences, les outils ne doivent être utilisés qu’entre les stades 4 et 12 feuilles. En effet, la bineuse à moulinets ou la houe, passées précocement, peuvent entraîner des pertes de plantes de l’ordre de 5 à 20 % selon les situations. La betterave ne tolérant aucune concurrence d’adventices, il convient donc d’intervenir au démarrage avec des herbicides pour contenir les levées. Au-delà de 10-12 feuilles, la houe provoque des dégâts par éclatement. L’efficacité de la houe ou de la bineuse à moulinets est également intimement liée au stade des adventices. Elle est bonne avant le stade deux feuilles et peut chuter rapidement au-delà. Elle est relativement faible sur les vivaces et les graminées. Pour construire un iti-


GRAND ANGLE néraire mixte et choisir l’outil approprié, il faut donc penser aux conditions d’intervention mais aussi aux différents stades des plantes. Selon les Cuma de Basse-Normandie, « la mise en œuvre d’un désherbage mixte sur céréales d’hiver, stratégie efficace mais globalement moins régulière que le tout chimique, va largement dépendre des conditions pédoclimatiques et restera une affaire d’opportunités ». Les programmes les plus efficaces incluent cependant un passage précoce d’outil, à l’automne, afin de contrôler les adventices à un stade jeune, et un complément herbicide qui pourra être modulé. « La limite, selon Ludovic Bonin d’Arvalis-Institut du végétal, est l’éventuelle présence de graminées résistantes. » L’introduction de la mécanique est donc à raisonner au cas par cas, après identification préalable des cibles à gérer prioritairement. « Face aux graminées, a fortiori résistantes, mieux vaut un herbicide d’automne suivi, en sortie d’hiver, de passages de herse étrille par exemple, la bineuse pénalisant le rendement. Inversement, si ce sont les dicotylédones qui posent problème, l’itinéraire pourra être basé sur un désherbage mécanique à l’automne avec un herbicide en complément final. » L’analyse statistique des jours disponibles d’Arvalis-Institut du végétal montre qu’il y

a potentiellement plus de créneaux pour les interventions mécaniques de sortie d’hiver, du tallage au début de la montaison. Ces données, couplées aux résultats d’essais, permettent de décrire quelques itinéraires conseillés. Globalement, l’avantage est, tout de même, à l’intervention mécanique en premier, suivie du rattrapage chimique.

Itinéraires conseillés ● Semis classique - Herse étrille en prélevée + herse étrille au tallage en sortie hiver + rattrapage chimique. - Ou deux passages de herse étrille en sortie hiver si les interventions d’automne n’étaient pas possibles + rattrapage chimique. ● Semis large écartement - Binage aux stades tallage-début montaison + rattrapage chimique. Selon l’Itb, il est impossible de se passer d’herbicides sur betteraves mais de nombreux itinéraires permettent de concilier réduction d’Ift et propreté finale des parcelles comme : - réaliser deux à quatre traitements herbicides en plein afin d’arriver sereinement au stade 4 feuilles ; puis intervenir en mécanique, deux à quatre fois, avec une bineuse traditionnelle équipée de moulinets sur le rang ou avec une houe rotative → efficacité :

8/10 ; réduction d’herbicides : 50 à 65 % selon le nombre de passages. - désherber avec une rampe de localisation d’herbicide, voire une désherbineuse, puis compléter par un ou plusieurs passages de bineuse → efficacité : 8 à 9/10 ; réduction d’herbicides : 65 à 80 %. Seules les modalités avec désherbinage présentent des résultats comparables aux pulvérisations en plein, même à des stades jeunes. Le Cetiom a également montré l’intérêt, cette fois en colza, de la pulvérisation localisée sur le rang au semis, suivie d’un binage. L’avantage est de pouvoir intervenir en post-levée avec une efficacité équivalente à celle des références chimiques appliquées en plein, voire supérieure en présence de flores difficiles à maîtriser (géraniums, crucifères). « Cette technique permet, en plus, de réduire de 60 % le volume de produit appliqué à l’hectare. Et cela s’accompagne souvent d’une amélioration des performances économiques puisque la réduction des charges herbicides compense largement le surcoût lié au binage (main-d’œuvre et charges de mécanisation). » Semer le colza en grand écartement pour contrôler le salissement de la parcelle par binage apparaît alors comme une étape vers la réduction de l’utilisation des herbicides. ●

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« S’affranchir du pulvérisateur » Combinant les avantages du binage et de la pulvérisation de précision, le désherbinage a de quoi séduire. Reste à choisir son outil et à le régler pour optimiser son efficacité. Explications avec Charles Adenot, responsable marketing chez Carré.

© CARRÉ

PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr

La vitesse de travail d’une désherbineuse peut atteindre 6 à 8 km/h.

F

ort de 40 ans d’expérience dans la protection mécanique des cultures, Carré propose en outre depuis quelques années des désherbineuses, c’est-à-dire des bineuses munies d’une cuve et d’un système de pulvérisation de précision. Ces outils présentent un double intérêt : combiner les actions pour limiter les passages dans la parcelle et économiser des intrants en ne traitant que le rang.

sur le relevage avant, on peut également de gagner en polyvalence puisqu’il est possible de l’utiliser avec d’autres matériels de l’exploitation, comme le semoir pour la fertilisation. Toutefois, « ce sont les cuves montées directement sur le châssis de la bineuse qui se vendent le plus, pour des largeurs d’outils de 4,50 à 8 m ».

Un tiers de la surface traitée

donc possible de désherber en diluant la bouillie », précise Charles Adenot. De plus, la position de la buse et son orientation sont adaptables (manuellement) en fonction de l’adventice ciblée et de la culture traitée. A titre d’exemple, en utilisant des buses à jet plat, on applique en désherbinage une dose de 60 à 70 l/ha, comparé à 150 à 200 l/ha en pulvérisation conventionnelle.

« Aujourd’hui, une désherbineuse n’a rien à envier à un pulvérisateur en termes d’électronique », explique Charles Adenot, responsable marketing chez Carré. « 90 % des agriculteurs qui se lancent dans le désherbinage optent d’ailleurs pour une régulation Dpae (proportionnelle à l’avancement). » Et les désherbineuses sont pilotées via des terminaux indiquant le volume restant en cuve, le nombre d’hectares travaillés, etc.

En matière de pulvérisation, ces matériels permettent une double économie de phytosanitaires. D’une part, ils effectuent un traitement localisé : ainsi, environ un tiers de la surface est traitée en plein. D’autre part, ils travaillent beaucoup plus près de l’adventice qu’un pulvérisateur : quelques centimètres contre 25 à 50 cm. « Il est

Pour une qualité de travail optimale, le choix du système de guidage de la désherbineuse est primordial. L’agriculteur peut tout d’abord équiper sa bineuse d’un dispositif de surveillance du rang par caméras (une à quatre au total). L’avantage : celui-ci se base directement sur le rang. Les limites : un inter-rang fortement contaminé

La cuve peut être montée sur le châssis de la bineuse à l’arrière ou sur le relevage avant du tracteur. La deuxième configuration permet d’équilibrer les masses sur le tracteur. A noter, les efforts de relevage constituent le principal facteur limitant pour choisir sa désherbineuse, celles-ci étant aujourd’hui portées (avec éventuellement une roue de transport pour délester le tracteur sur la route). En montant sa cuve 34

Terre-net Magazine I Mars 2014

La désherbineuse : intérêts et contraintes à retenir

+

-

Réduction des doses d’herbicide à l’hectare et meilleure efficacité du produit (pulvérisation de précision)

Fenêtres d’utilisation parfois courtes (compromis entre celles d’une bineuse – temps chaud et sec – et celles d’un pulvérisateur – bonne hygrométrie de l’air et pas de vent)

Bénéfice du binage sur le sol

Outil moins rapide qu’un pulvérisateur

(casse la croûte, oxygénation)

(6 à 8 km/h)

Economie de Gnr (moins de passages dans la parcelle)


par les adventices (distinction du rang plus délicate) et un développement avancé de la culture (les feuilles recouvrent l’interrang). Dans ce deuxième cas, les caméras peuvent être remplacées par des palpeurs mécaniques, à condition qu’il s’agisse d’une culture à tige rigide type maïs. Les palpeurs détectent alors toute déviation de l’élément de binage vers le rang. L’autre solution technique pour biner avec précision est l’autoguidage Rtk, qui permet de conserver les mêmes traces d’un passage à l’autre avec une précision de 2 à 3 cm. Le coût de cette technologie est cependant plus élevé.

Entrer dans la parcelle au bon moment Reste à entrer dans la parcelle au bon moment. Une bineuse travaille habituellement en conditions sèches, tandis qu’un pulvérisateur requiert une bonne hygrométrie et l’absence de vent. Avec une désherbineuse, il faut trouver le meilleur compromis entre ces conditions météo opposées, en privilégiant l’humidité pour optimiser l’efficacité de la pulvérisation. En plus de la taille des fenêtres de travail, plusieurs paramètres sont à prendre en compte au

© CARRÉ

GRAND ANGLE

Le choix du système de guidage est primordial pour le désherbinage.

moment d’acheter ce type de matériel : notamment la surface que l’on souhaite désherber (achat individuel ou copropriété) et le nombre de cultures concernées. Car chacune a un inter-rang différent. Dès qu’on change d’espèce, il faut modifier les réglages de la désherbineuse. « L’interrang peut s’adapter de 7 cm à 1 m si nécessaire. Au-delà de trois cultures, cela devient difficile à gérer. » Et le problème s’intensifie avec la largeur de l’outil ! Actuellement, 10 % des agriculteurs qui font du binage optent pour une bineuse frontale. Car celle-ci permet de se passer

d’un système de guidage (l’outil est sous les yeux du chauffeur) en offrant une meilleure réactivité puisque la bineuse se situe devant l’essieu avant directeur. « Aujourd’hui, il est possible de s’affranchir du pulvérisateur », conclut Charles Adenot. ●

Sur le web : Coût, utilité pour votre exploitation… : le Rtk à la loupe sur www.terre-net.fr/mag/34rtk

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GRAND ANGLE Les enjeux de saison AVIS D'AGRI

Jean-Pierre Josselin, agriculteur dans l’Oise

« le rang chimiquement et l’inter-rang mécaniquement » Jean-Pierre Josselin, agriculteur à Méry-la-Bataille dans l’Oise, teste le désherbage mécanique pour réduire la pression des adventices dans ses parcelles. Avec plus ou moins de facilité et de réussite, ce qui n’entame pas sa conviction. Témoignage... PROPOS RECUEILLIS PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr

«E

n betteraves, deux pulvérisations en plein en post-levée précèdent deux passages de bineuse. Le désherbage mécanique remplace alors le chimique. Terminer par le passage d’outils implique cependant que le rang soit propre. Les phytos en fin de programme permettraient de détruire les adventices sur le rang, à condition qu’elles ne soient pas trop développées. En inter-rang, le mécanique est cependant plus efficace que le chimique.

Le désherbinage n’est pas l’idéal Il faut attendre le stade 4 feuilles avant d’intervenir pour éviter d’avoir à revenir encore et encore, sans assurer pour autant une meilleure efficacité. Globalement, la technique fonctionne bien, en particulier sur les adventices jeunes, surtout les dicotylédones. Sur les graminées, l’efficacité reste limitée. En colza, les opérations de désherbage mécanique se font après un à deux passages en plein à l’automne, espacés de 15 jours à un mois. Au printemps, cela devient délicat car les conditions ne sont pas forcement idéales lors de la reprise de végétation. Le colza peut être fort développé, ce qui peut poser des problèmes de bourrage.

en sols battants mais plutôt aux limons argileux qui s’ouvrent au printemps. Par contre, la combinaison d’un phyto en plein à l’automne et d’une reprise mécanique au printemps marche bien sur les dicotylédones. Sur graminées, au-delà de deux feuilles, il est trop tard. Si on voulait transposer la technique efficace sur colza et betteraves, il existe des bineuses à écartement 17 cm adaptées aux céréales mais la question du désherbage chimique sur le rang, elle, n’est pas résolue. Adopter la mécanique impose de revoir sa façon de penser le désherbage. La question du moment pour intervenir se pose différemment, c’est-à-dire en fonction de la date de semis et des conditions de levée parce qu’il s’agit souvent d’une action préventive, de prélevée.

Selon moi, le désherbinage ne convient ni au colza ni aux betteraves. Il s’agit en effet de faire en même temps un désherbage chimique sur le rang et un mécanique en inter-rang, mais les périodes idéales pour l’un et pour l’autre sont différentes… Pourtant, le fait de désherber sur le rang revient à ne traiter que 30 % de la surface. Ce désherbage localisé permet de diminuer d’environ trois quarts les volumes d’herbicide appliqués. Pour le colza, je projette d’installer un système de pulvérisation localisée sur le semoir, que je pourrai adapter en une rampe frontale devant le tracteur pour traiter sur le rang en post-levée des betteraves. L’ensemble nécessite une assistance au guidage, équipement qui devra être amovible pour pouvoir multiplier ses utilisations et mieux le rentabiliser.

Pas convaincu en blé

Les outils qui conviennent le mieux au désherbage mécanique des céréales sont la houe rotative et la herse étrille. Derrière un semis précoce, un passage mécanique permet de repousser au printemps le traitement chimique et d’économiser un chlortholuron. Cependant, en plus de devoir trouver une fenêtre d’intervention, il faudra que les conditions derrière soient favorables à la destruction des adventices déracinées. De plus, la technique ne convient pas

Je ne suis pas convaincu par le désherbage mixte en blé mais en betterave, colza ou tournesol, nous avons des moyens qui demandent cependant une certaine technicité. Je garde le même objectif : non enherbement de mes parcelles et maintien du rendement et je veille à l’efficience. L’augmentation du temps de travail ne doit pas être le pendant de la réduction d’Ift.» ●

Et demain, le désherbage avec des robots ?

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Terre-net Magazine I Mars 2014

© AMAZONE

ous les feux de la rampe à l’Agritechnica en novembre dernier, les robots Vibro Crop de Kongskilde et BoniRob d’Amazone laissent entrevoir ce que pourrait être le désherbage de demain, qu’il soit mécanique ou chimique. Mis au point avec une université danoise, le Vibro Crop est une unité autonome de travail du sol. Capable de biner et bientôt de semer, ce robot est alimenté par des batteries (rechargement à la ferme) et s’adresse principalement aux agriculteurs dont les parcelles sont regroupées autour de l’exploitation. Grâce à un guidage Gps, le Vibro Crop se rend seul au champ et travaille en autonomie, en utilisant également un guidage optique basé

© KONGSKILDE

S

Grâce à un guidage Gps, le Vibro Crop se rend seul au champ et travaille en autonomie.

Demain, le BoniRob pourra identifier lui-même les adventices dans une parcelle.

sur la reconnaissance du rang. De son côté, Amazone a imaginé un autre type de robot, développé avec Bosch et l’école supérieure d’Osnabrück : le BoniRob. L’idée de départ est d’avoir une plateforme autonome pouvant

accomplir différents travaux. Ainsi en matière de désherbage, il serait capable à terme d’identifier les adventices dans une parcelle. Le BoniRob ne serait pas là pour intervenir, mais servirait plutôt d’outil d’aide à la décision. ●


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2006 – 1410hm - 455cv 7.32m - Broyeur

2002 – 2117hm - 280cv 6.10m - Broyeur

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2013 - 457h - 230cv - Rel AV Pt AV susp. – pré-équip. AFS 650/65x42 – 540/65x30

2004 - 6180h - 170cv - Rel AV Cab. susp. – Reconditionné 650/65x42N – 540/65x38

1999 - 6468h - 120cv Cab. ventilée – Révisé 650/65x38 – 480/70x28

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2002 – 5036h – 110cv Climat. 18.4x38 – 14.9x28

2003 - 3983h - 110cv Cab. susp. – Climat. 520/70x38 – 420/70x28N

2004 - 3483h – 115cv Cab. susp. –PdF+Rel AV 18.4x38N – 14.9x28N

2007 - 4000h – 140cv Rel AV – Cab. + Pt AV susp. 580/70x38 – 480/70x28

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MF 6265

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1999 - 5886h 85cv - Chargeur MX100 16.9x3 – 13.6x24

2003 - 4500h - 105cv Chargeur MX120 520/70X38 – 420/70X28

2007 - 3900h - 120cv Climat. – Pt AV susp. 520/70x38 – 420/70x28

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Massey Ferguson 7495 PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr

© MASSEY FERGUSON // TERRE-NET MÉDIA

Marque : Massey Ferguson Modèle : 7495 (2011) Puissance annoncée (ch) : 203 – Iso TR 14396 Moteur : 6 cylindres Agco Sisu Power (Stage IIIa/Tier 3) Cylindrée (l) : 6,6 Boîte de vitesses : Dyna-VT (à variation continue) avec Dtm (gestion automatique du régime moteur) Couple maxi (N.m) : 904 à 1.400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 9,3 PV 4RM (t) : 6,94

La variation continue par Massey Ferguson

Avis utilisateurs et réseau de distribution

A

Modèle confortable grâce à la Dyna-VT et à la cabine. Moteur puissant et plutôt sobre. Tracteur polyvalent et maniable. Machine facile à prendre en main.

rrivé sur le marché en 2003, le Massey Ferguson 7495 fait partie des tracteurs MF (7400 et 8400) inaugurant la transmission Dyna-VT, la première variation continue de l’histoire de la marque aux trois triangles. Conçue et produite au sein du groupe, la Dyna-VT propose une gamme de vitesses de 0 à 28 km/h pour les travaux au champ et une gamme de 0 à 40 km/h pour le transport. Le chauffeur a le choix entre trois modes de conduite : pédale, levier Power Control ou levier Dyna-VT de l’accoudoir.

Pas plus de quatre distributeurs hydrauliques. Ecran du Datatronic III un peu petit. Pas de régime de prise de force 1.000 Eco.

Sous le capot : un 6 cylindres de 6,6 l Agco Sisu Power répondant aux normes Stage II (Tier 2). En 2010, une rampe commune et une vanne Egr sont greffées sur cette motorisation pour satisfaire les normes Stage IIIa (Tier 3).

Notation

Ce modèle est réputé dans les campagnes pour le confort de conduite, à la fois au champ et sur route, qu’offrent la transmission, le pont avant suspendu QuadLink et la suspension de cabine. Cette dernière dispose de deux réglages de fermeté pour s’adapter au travail en plaine ou au transport. Les utilisateurs apprécient par ailleurs le moteur Stage IIIa qu’ils trouvent puissant, relativement sobre et généreux en couple.

Cote moyenne des Massey Ferguson 7495

Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :

90.000 €

82.000 €

80.000 € 72.000 €

En 2011, le MF 7495 est remplacé par le MF 7619 Dyna-VT, animé par une motorisation Stage IIIb (Tier 4 intérim) avec AdBlue.

70.000 € 62.000 €

60.000 €

Unités commercialisées en France entre 2003 et 2011 : 380. Options les plus vendues : écran de contrôle Datatronic III, relevage avant et quatre distributeurs électro-hydrauliques Fingertips. Rappels recensés : aucun.

55.000 € 46.000 €

50.000 €

40.000 €

2011

2010

2009

2008

2007

44.000 €

2006

43.000 €

2005

2004

Années d’immatriculation

Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.

Sélection d’annonces : retrouvez les annonces de ce modèle sur Terre-net-occasions.fr Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)

N°299915

N°430760

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MF 7495 Confort Plus 2010 – 203 ch – 600 h Prix HT : 90.000 €

MF 7495 2006 – 185 ch – 5.350 h Prix HT : 39.000 €

MF 7495 Confort Plus 2011 – 203 ch – 640 h Prix HT : 95.400 €

50

Terre-net Magazine I Mars 2014

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