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sommaire Points de vue [Édito]
4 Une rédactrice en chef pour Terre-net Magazine 5 Face aux aléas, pouvoir lisser le revenu sur plusieurs années [Tri angles]
Comté Aop : des éleveurs bien rémunérés grâce à la valeur ajoutée
© TERRE-NET MÉDIA
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6 Réseaux sociaux : les challengers [Terre’momètre]
8 Temps de travail, transmission des exploitations de lecteurs : installation, qualité de la récolte, 9 Paroles interdiction d’épandre près des habitations… [Syndic’arène]
10 Fin des quotas laitiers : produire plus, oui, mais à quel prix ? [Impact]
12 Foncier agricole : à 5.750 €/ha, le prix des terres est déconnecté du marché
[Champ planet’terre]
14 Au Brésil : une agriculture à deux visages
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© TERRE-NET MÉDIA
Méligèthes du colza : une plante vigoureuse sera capable de se défendre
Stratégies
16 18 19 20
[Inflexion]
Comté Aop : des éleveurs bien rémunérés grâce à la valeur ajoutée [En avant marge]
Le Brésil, premier exportateur mondial de soja, de viande bovine et de volailles… … avec 79,4 milliards de dollars d’excédent commercial agroalimentaire en 2012 [Performance production]
Méligèthes du colza : une plante vigoureuse sera capable de se défendre
Machinisme
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En couverture
28
[Pleins phares]
En exclusivité : le Fendt 828 S4 à l’essai Brèves, textos, phrase du mois
Moissonneuses-batteuses : les tendances 2015
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Moissonneuses-batteuses : les tendances 2015
© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
Cahier d’occasions
37 38 42 48 50 51
[Terre-net Occasions]
Top affaires spécial tracteurs Le cahier spécial région : Normandie, Ile-de-France La sélection professionnelle agricole Les annonces agriculteurs [Argus]
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Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Octobre 2014
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EDITORIAUX
La rédaction
Les lecteurs
Mathilde Carpentier, rédactrice en chef de Terre-net Magazine
« Face aux aléas, pouvoir lisser le revenu sur plusieurs années »
Mathilde Carpentier, rédactrice en chef de Terre-net Magazine
erre-net Magazine a désormais sa rédactrice en chef. Vous me connaissez peut-être déjà comme journaliste spécialisée en grandes cultures. J’enfile donc une deuxième casquette. A partir de ce numéro, je vais m’impliquer chaque mois dans la réalisation de notre support imprimé, me l’approprier, le modeler, en douceur pour commencer.
D’après les enquêtes et les échos du terrain, vous appréciez l’ouverture d’esprit qu’apporte la lecture de nos pages. Les rubriques Syndic’arène et Champ planet’terre en sont les meilleures illustrations. La place accordée aux agriculteurs revient aussi souvent comme point fort. En effet, nous vous donnons fréquemment la parole au sujet d’un matériel, de la conduite de votre élevage, d’un chantier cultural… Les essais mis en place pour les pages Pleins phares vont jusqu’à vous mettre à contribution pour tester une machine. La rédaction vous fournit les clés pour améliorer les performances techniques et économiques de vos exploitations en abordant les coûts, les marges, la valeur ajoutée de telle ou telle filière, l’efficacité d’une technologie… Vous plébiscitez enfin notre cahier de petites annonces de matériels d’occasion. En les parcourant, vous vous faites une idée de la valeur d’un équipement et vous vous décidez pour l’une ou l’autre des machines. Cette richesse, nous la conserverons. Les évolutions viendront, au fil de l’eau, toujours en fonction de vos retours. Nous cherchons à améliorer la complémentarité entre nos supports pour que Terre-net, sur le web comme sur le papier, vous accompagne dans votre métier d’agriculteur. Plus de reportages, de témoignages, d’innovations, d’informations utiles à votre activité et à votre position de chef d’entreprise. Les forums, les commentaires d’articles, les réseaux sociaux sont de précieux outils qui nous relient à vous. N’hésitez pas à donner votre avis sur ce que nous écrivons, à partager vos expériences, à enrichir notre contenu. ●
Rémy Haquin Agriculteur à Brégy (Oise). Président du conseil spécialisé céréales © RÉMY HAQUIN
© TERRE-NET MÉDIA
T
de FranceAgriMer.
J
e livre toute ma récolte à ma coopérative et je vends mon blé au prix moyen. J’ai été président de Valfrance pendant 20 ans alors pour moi, le prix moyen, c’est une question de confiance en l’outil coopératif et un certain confort aussi. Cette année, je devrais atteindre 85 q/ha de rendement en blé et une qualité satisfaisante, sauf concernant le temps de chute de Hagberg, insuffisant pour environ la moitié de ma production. La coopérative m’a versé un pré-acompte de 100 €/t. Je n’aurai mon prix moyen qu’en fin de campagne mais il devrait avoisiner les 130-140 €/t, contre 190 €/t la campagne dernière et 220 €/t il y a deux ans. Je dois revoir mes calculs en tenant compte de la baisse des aides et du prix de l’engrais mais je suis certain de ne pas couvrir mon coût de production. Heureusement, en colza et en féveroles, je devrais m’en sortir et les betteraves sont prometteuses. Mais globalement, ce sera une campagne médiocre. En tant que président du conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer, je sais que l’ensemble de la collecte française de blé tendre trouvera des débouchés mais au prix d’analyses nombreuses et fines pour les metteurs en marché et d’investissements en outils de triage, comme des tables densimétriques. Autant de coûts que les adhérents devront supporter alors que le niveau de réfaction est déjà important. Le problème majeur cette année : la fiscalité, les cotisations Msa et les difficultés de trésorerie qui vont en découler. Nous venons de payer le dernier tiers des impôts sur le revenu issus de la très, voire trop, bonne récolte 2012 et les deux premiers tiers de celle de l’année dernière vont arriver. Le tout sur un exercice sans rentrée d’argent. Pour pallier les aléas, nous avons besoin d’un véritable outil de lissage des revenus sur plusieurs années. ●
Vous voulez réagir ? Participer à l’édito agriculteur ? Contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr
Pratique
Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur
www.terre-net.fr/magazine Terre-net Média L'agriculture d'aujourd'hui
Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 Terre-net Média NGPA - SAS au capital de 22.432.600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr L'agriculture d'aujourd'hui
Jean-Marie SAVALLE, Directeur de la publication. Gérard JULIEN, Directeur Général NGPA, Directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, Directeur des rédactions. Xavier DUFAY, Directeur technique. REDACTION – redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Adjoints : Frédéric HENIN, Pierre CRIADO. Politique agricole, économie, gestion, société : Frédéric HENIN, chef de rubrique, Arnaud CARPON. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE. Machinisme, agroéquipements : Pierre CRIADO, chef de rubrique, Matthieu FREULON.
Cours & Marchés, analyses prospectives : Frédéric HENIN. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET. PUBLICITÉ – regieagricole@terre-net.fr Direction commerciale : Christophe CASANOVA - Guillaume MORO. Chefs de publicité : Jonathan HAVART, Benjamin LESOBRE, Damien ROY. Chargée de mise en place : Angélique GOUCHET. PETITES ANNONCES – annonces@terre-net.fr Direction commerciale : Denis BOST. Chargés d’affaires : Julien TOUS, Julien STROZYK, Lucia BEDOYA ROMERO, Damien ROY, Jean-Claude BARBOTIN. Marketing : Benoît EGON BASES DE DONNÉES & MARKETING DIRECT – infohyltel@hyltel.fr Hyltel Groupe ISAGRI Direction : Jean-Marie LAVIGNE. Direction commerciale : Christophe SEMONT. Chargés d’affaires : Pauline CURMER, Marine LOUVEL, Solène DOMEON, Pascal BRIAND, Damien ROY, Pierre Yves LE DORVEN. Responsable de la base : Grégory JAMAIN. Gestion technique de la base : Anthony RENAULT, Marc LE SCOEZEC, Hakim SIAD, Alexandra TIGEOT, Annie BOULMER, Martine PERRUSSEL.
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N°39 - Octobre 2014. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. Crédits photos de la couverture : Fotolia, Terre-net Média.
ABONNEMENT-SYNDICATION – abonnement@terre-net.fr Direction commerciale : Laurent GARREZ. Marketing marché : Amandine BANNERY. Chargées des abonnements : Angélique LEFEVRE, Angélique GUILBERT. Services aux abonnés : Lysiane ANDRIEU.
Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT.
SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER Directeur administratif & financier : Jean-Marc STAUFFER. Juriste : Nathalie GOUVERNET.
Encarts : Ce numéro comprend 3 encarts nationaux : « LA MAISON DE L’ELEVEUR », « DURAPLAS » et « VADERSTAD » déposés sur la 4ème de couverture. Il comprend également un encart ciblé « CREDIT MUTUEL DU CENTRE ».
Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI «Le Moulin» 62620 RUITZ
Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux
Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée
TRI ANGLES Des prises de vue, notre point de vue
Réseaux sociaux
Les challengers Après le top 3 tenu par Facebook, Twitter et Google+, quels sont les autres réseaux sociaux utilisés en France ?(1) PAR PIERRE BOITEAU // pboiteau@terre-net-media.fr
LinkedIn et Viadeo : les réseaux généralistes professionnels
P ©
our quoi faire : échanger dans des groupes de discussion sur des thèmes liés à son métier, poster sur sa page de profil, trouver des contacts commerciaux, mais surtout montrer sa carrière, son CV. On peut aussi afficher ses articles, ses recommandations, suivre le fil d’actualité. Date de lancement : 2003 pour LinkedIn et 2004 pour Viadeo. Combien d’inscrits : plus de 300 millions selon LinkedIn, qui aurait donc dépassé Twitter… mais seulement 5 mil-
A LI TO FO
lions en France contre 7 millions pour Viadeo (60 millions au monde). L’idée reçue : « C’est juste pour changer de travail. » Remarque trop restrictive. Les recruteurs sont en effet très présents sur LinkedIn et Viadeo qui, semblables à des CV en ligne, sont presque incontournables lorsqu’on cherche un emploi. Axés sur le monde professionnel, ils permettent de gérer et de développer son réseau de relations, voire de rechercher des opportunités d’affaires. Et en agriculture ? ●
NB : les réseaux sociaux chinois Tencent (QQ, Qzone et Weibo), Sina Weibo et RenRen ou le russe Vkontakte ne sont pas pris en compte dans cette série d’articles car très peu utilisés en dehors de leurs frontières. Prochainement, nous verrons comment choisir son réseau social et les choix des agriculteurs.
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our quoi faire : échanger entre anciens élèves, retrouver des camarades de classe. Date de lancement : 2000 pour Trombi, 2001 pour Copains d’avant. Combien d’inscrits : plus de 15 millions sur Copains d’avant et près de 13 millions sur Trombi, selon les sites eux-mêmes. 36 % des Français étaient membres de Copains d’avant fin 2013 d’après l’Ifop, ce qui place ce réseau social derrière Facebook mais devant Google+ et Twitter. L’idée reçue : « C’est un truc de vieux » ou « On s’inscrit une fois mais on n’y va jamais ».
Vrai et faux. Seuls les moins de 25 ans les utilisent moins que les autres tranches d’âge. Logique : ils sont encore en contact avec leurs camarades de classe. Mais la fréquence de connexion est en effet l’une des plus faibles parmi tous les réseaux sociaux. Seulement 10 à 12 % des membres de Copains d’avant ou de Trombi s’y connectent au moins une fois par semaine. Plus de la moitié y vont moins d’une fois par mois. Beaucoup d’inscrits peu actifs : c’est le signe de réseaux en déclin. ●
© FO TOLIA
Copains d’avant et Trombi : ringardisés !
Vous voulez réagir ? Retrouvez Pierre Boiteau sur Facebook : http://www.facebook.com/pierre.boiteauterrenetmedia, Twitter : @PBTerrenetMedia, Google+ : http://www.google.com/+PierreBoiteauTerrenetMédia/ ou contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr
Et les autres réseaux ?
LIA OTO ©F
Entre réseaux et applications pour mobiles, Snapchat, Instagram, Pinterest et Tumblr sont quatre "petits" qui montent. Leur point commun : l’échange d’images (photos ou vidéos). Avec l’utilisation sur téléphones portables, ce sont les deux tendances majeures des réseaux sociaux. Très apprécié des jeunes, Snapchat permet depuis 2011 d’échanger photos et vidéos en "partage éphémère" : les contenus ne peuvent être vus des utilisateurs que 10 secondes maximum avant de s’autodétruire.
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Instagram sert depuis 2010 à transmettre, de mobile à mobile, des photos et des courtes vidéos de 15 secondes. Pinterest vise à montrer ses centres d’intérêt via des photographies. Créé en 2008, il est devenu le 3 e réseau social aux Etats-Unis en 2012. Tumblr est un outil de microblogage conçu en 2007 pour partager photos, vidéos, gifs animés, sons… Même principe que Twitter(1) mais sans limite de taille. ● (1) Lire «Réseaux sociaux : le top 3», page 6 de Terre-net Magazine n°37.
Terre-net Magazine I Octobre 2014
TERRE'MOMÈTRE
La température du monde agricole
Temps de travail
Les agriculteurs toujours plus bosseurs C inquante-huit : c’est le nombre d’heures que les agriculteurs consacrent à leur travail chaque semaine selon le Baromètre agricole Terre-net Bva(1). 81 % des exploi-
tants estiment travailler plus de 50 h par semaine. Il y a un an, ils étaient déjà 78 %. Mais la durée du travail reste inégale selon la production. Si 95 % des éleveurs annoncent
travailler plus de 50 h par semaine, seuls 54 % des céréaliers déclarent en faire autant. ●
En tant qu’agriculteur, à combien d’heures par semaine estimez-vous votre charge de travail en moyenne ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva (1)
81 % 16 %
Moins de 35 h
De 35 à 50 h
Plus de 50 h © INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA
4%
Avenir des jeunes
Les exploitants moins confiants I nquiets quant à leur avenir, les agriculteurs encouragent moins les jeunes qu’auparavant à choisir le même métier qu’eux. Selon le Baromètre agricole Terre-net Bva(1),
seulement la moitié des chefs d’exploitation ont envie que leurs fils ou filles poursuivent l’activité familiale. Les éleveurs du Grand Ouest sont encore moins confiants
que les autres. Ils ne sont que 37 % à souhaiter l’installation de leurs enfants. ●
Si vous aviez aujourd’hui un enfant en âge de s’installer ou de reprendre votre exploitation, l’encourageriez-vous à le faire ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva (1)
OUI 55 %
57 %
Novembre 2011
48 % 50 %
46 %
Octobre 2010
NON
Septembre 2013
Juin 2014
41 %
Octobre 2010
Novembre 2011
42 % 37 %
Septembre 2013
Juin 2014
(1) Sondage réalisé du 17 juin au 7 juillet 2014 par internet, auprès d’un échantillon de 456 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010.
8
Terre-net Magazine I Octobre 2014
TERRE'MOMÈTRE
OPINIONS
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr
« L’important : la quantité de molécules au mètre carré » Fran275 : « Les politiques, qui n’y connaissent rien, ont multiplié les contraintes de sécurité pour les phytos à usage professionnel mais pas pour ceux employés par les jardiniers. Une aberration ! Ce sont souvent les mêmes produits. L’important de toute façon, c’est la quantité de molécules au mètre carré. » Source : commentaire de l’article "Produits phytosanitaires – 120.000 signatures contre les épandages près des habitations", paru sur Terre-net.fr.
« Dangereux de dépendre de l’étranger » Noyonnais : « A l’époque, les agriculteurs utilisaient du matériel français pour moissonner. Ce temps est révolu. La dernière marque française de moissonneuses : Braud. Pour les tracteurs, c’était Renault, vendu aux Allemands. Matériels, engrais, phytos… Il est dangereux de dépendre de l’étranger pour des domaines stratégiques comme la nourriture. Qui s’en soucie ? En 1914, le gouvernement français a découvert que notre fournisseur de poudre pour les munitions était l’Allemagne... » Source : commentaire de l’article "Archives audiovisuelles – En pleine récolte, il y a 100 ans", publié sur Terre-net.fr.
« La production va encore en subir les conséquences »
Maxens : « Aucun intérêt, le nombre d’installations ou la plus ou moins compensation des départs en retraite... Ce qui compte, c’est que la personne qui s’installe arrive à vivre correctement de son métier et à développer son exploitation si tel est son choix. Combien seront encore agriculteurs 10 ans après ? Ce qui compte, c’est le revenu que génère l’agriculture ! »
Moi-même : « On nous demande de travailler sans filet avec un minimum d’intrants, des délais de traitement avant récolte de 90 jours… Et la qualité se trouve pénalisée quand la météo est mauvaise. Résultat : la production va encore en subir les conséquences. Du blé à 150 €/t. J’espère que vous avez vu le pain baisser dans les boulangeries. Les intermédiaires vont "se graisser sur notre dos" comme d’habitude sans prendre le moindre risque. Evidemment, en 2014-2015, nous n’investirons pas et nous mettrons moins d’intrants. Les rendements vont diminuer et la France importera des céréales ukrainiennes. »
Source : commentaire de l’article "Cartes interactives – Les chiffres de l’installation agricole en 2013, département par département", paru sur Terre-net.fr.
Source : commentaire de l’article "Commercialisation de la récolte – Le blé français, dégradé par les intempéries, va manquer d’acheteurs", publié sur Terre-net.fr.
« Seul compte le revenu que génère l’agriculture »
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SYNDIC'ARÈNE Le pluralisme des idées
Fin des quotas laitiers
Produire plus, oui, mais à quel prix ? Puisque la plupart des collecteurs et des éleveurs ont anticipé l’arrêt des quotas laitiers, la date du 1er avril 2015 sera surtout symbolique. Les possibilités d’augmenter la production suscitent de l’enthousiasme chez certains producteurs et aussi des inquiétudes pour beaucoup d’autres. La gestion des crises et le manque de visibilité sur les prix restent des sujets de préoccupation majeurs. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
Jean-Baptiste Maillier
Non syndiqué
Eleveur, Eure-et-Loir. Un associé. 85 vaches normandes, 135 ha de Sau, 800.000 l de lait par an.
«L
a fin des quotas ? Cela ne changera pas grand-chose pour moi. Dans mon secteur, la production laitière se fait rare et le groupe Sodiaal est prêt à m’accorder 50.000 l de lait supplémentaire par campagne pendant trois ans. Avec mon associé, nous avons installé deux robots de traite et nous souhaitons passer progressivement de 85 à 120 vaches d’ici février prochain. L’objectif : produire un million de litres en 2017. Sur 130 adhérents présents à la dernière réunion de la coopérative, nous n’étions que deux de moins de 30 ans, la majorité ayant 50 ans et plus. Autant dire que la "coop" aura besoin de jeunes pour fournir du lait. Je suis plutôt optimiste quant aux perspectives de marché. Certes, l’offre laitière progresse en Europe. Les pays du Nord vont encore
accroître leur production, mais leur potentiel est nettement inférieur à celui de la France : ils seront bientôt au maximum de ce qu’ils peuvent produire. L’inconnue vient plutôt des pays de l’Est. Seront-ils capables de développer leur production ? Dans quelle proportion ? Difficile de l’estimer. Malgré tout, nous pouvons rester sereins car la demande de produits laitiers va exploser. Les Chinois notamment boivent encore trois fois moins de lait que nous Européens. Et ils n’aspirent qu’à en consommer davantage ! » ●
Philippe Grégoire
« Produire un million de litres à 3 Uth, c’est le maximum »
© PHILIPPE GRÉGOIRE
Mouvement national des éleveurs de nos régions Eleveur laitier, Maine-et-Loire. En Earl avec son épouse, un salarié à temps plein. 750.000 l de lait par an, 80 vaches, 170 ha de Sau, dont 105 ha en herbe.
«D
ans la filière laitière, nous arrivons au bout du système. Les prix de vente du lait ou de la viande sont les mêmes qu’il y a 30 ans. Nos fournisseurs, eux, augmentent leurs prix de 2 à 3 % chaque année. Nous sommes donc coincés entre des charges en hausse constante et des collecteurs de moins en moins nombreux qui paient notre lait en s’alignant toujours sur le moins-disant.
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Terre-net Magazine I Octobre 2014
L’abandon des quotas laitiers en 2015 est inquiétant. Plus de la moitié des éleveurs ont plus de 50 ans. Face à l’absence de régulation de la production à l’échelle européenne et à la pression grandissante des industriels et des distributeurs, bon nombre de producteurs partant à la retraite ne seront pas remplacés. En ajoutant tous ceux qui devront investir dans des bâtiments pour continuer à produire, beaucoup d’élevages arrêteront le lait. Chez nous, le système d’exploitation est déjà bien optimisé. Hormis un tracteur de 90 ch en propriété, nous n’avons que du matériel en Cuma. Concernant les cultures, nous travaillons en semis direct avec d’autres agriculteurs. Dans les années qui viennent, nous conserverons le niveau de production actuel. Produire un million de litres par an avec 3 Uth, c’est vraiment le maximum. Pour accroître la production, il faudrait embaucher un salarié à plein temps. Cependant, la conjoncture n’est pas favorable. » ●
© TERRE-NET MÉDIA
« La suppression des quotas n’est pas un problème »
SYNDIC'ARÈNE
Daniel Perrin
« Au prix C, pas question de produire davantage ! » Fnpl Eleveur, Meurthe-et-Moselle. En Gaec avec son épouse et un fils, un deuxième fils salarié. 200 ha, 600.000 l de lait par an, 70 vaches prim’holsteins.
«L
Les volumes sont une chose, les prix et les coûts de production en sont une autre. La prudence de ma coopérative me convient très bien, dès lors qu’elle permet de sécuriser les débouchés à un prix correct. Par contre, les décideurs politiques doivent absolument instaurer des outils de régulation réactifs. Car l’embargo russe pourrait faire très mal à la filière » ●
© FNPL
e 31 mars 2015, nous entrerons dans un nouveau monde mais, dans les faits, il y aura peu de changements. La gestion par les quotas n’est plus effective depuis longtemps, suite à la mise en place des contrats et puisque depuis plusieurs années, la France ne réalise pas sa référence nationale. De plus, la production ne peut pas augmenter du jour au lendemain. Nos entreprises doivent agrandir leurs installations de transformation pour valoriser ce lait supplémentaire.
lumes, avec des prix A et B. La coopérative, qui doit collecter tout le lait de ses adhérents, n’a pas pour l’instant une stratégie d’augmentation des volumes. L’allocation de fin de campagne ne sera que de 1 %. Au-delà de notre référence, Sodiaal a fixé un prix C très dissuasif, correspondant au prix de base moins les pénalités, soit 50 à 60 €/1.000 l. A ce prix, pas question de produire davantage ! Ma stabulation est déjà utilisée à 80 % et je n’ai pas l’intention d’investir.
J’ai un contrat avec Sodiaal, qui a défini trois niveaux de prix. Ma référence historique est contingentée en deux vo-
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Foncier agricole
A 5.750 €/ha, le prix des terres est déconnecté du marché 316.000 ha de terres et de prés libres ou occupés ont changé de propriétaire l’an passé. Les surfaces, plus chères à acquérir pour les agriculteurs, constituent un bon placement financier pour les épargnants. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
Plus de 10.000 €/ha dans le Nord Si cette financiarisation s’opère à l’avenir sur de grandes surfaces, elle menacera la sécurité alimentaire de notre pays puisque les terres pourraient ne plus être destinées à nourrir la population française. Ce phénomène est perceptible dans l’ensemble de l’Union européenne, qui importe déjà l’équivalent de 350 millions d’hectares de produits alimentaires.
La Fnsafer a annoncé une hausse de 6,2 % du prix de l’hectare de terre et de pré libres non bâtis.
moyenne à 4.240 €. Des moyennes qui masquent toujours autant de disparités quels que soient les critères retenus pour analyser les tendances du marché foncier, les prix variant entre départements, selon la proximité des zones urbaines ou les productions choisies. Ainsi, l’hectare de terre libre atteint 6.670 € dans les régions de grandes cultures contre 4.400 € en zones d’élevage bovin. Mais dans le département du Nord, il se négocie 10.000 € car la pression foncière est très forte.
En France, cette financiarisation qui La bonne conjoncture des prix et des s’accroît s’ajoute à la pression à l’agran- revenus a aussi attisé le marché. En dissement des exploitations. La hausse zones de polyculture-élevage, c’est la tendu prix des terres reflète même une cer- tation de convertir des pâturages en terres taine insolence du marché cultivées qui tire les prix à foncier alors que la crois“D’importants la hausse et réduit l’écart sance économique est partiavec les secteurs de grandes écarts„ culièrement faible au niveau cultures. En épargnant l’élenational. En 2013, selon la vage bovin et ovin dans les Fnsafer, les terres et les prés libres non bâtis régions herbagères, la réforme de la Pac se négociaient 5.750 €/ha en moyenne, soit n’entraîne aucune tendance dépressive. une progression de 6,2 % en un an. Pour Le prix des terres est même orienté posiles parcelles louées, moins soumises à tivement. Cette même réforme, particulièla pression foncière, le prix de l’hec- rement défavorable aux céréaliers, pourtare a augmenté de 4,3 % et s’élève en rait les pousser à acquérir davantage de 12
Terre-net Magazine I Octobre 2014
terres pour amortir leurs charges fixes sur des superficies plus importantes. Ce qui pourrait aussi soutenir les prix du foncier. Toutefois, l’écart de prix entre les terres louées et libres dépend de la part de surfaces en fermage. Il est plus élevé dans les secteurs où la majorité des terres est déjà louée, allant parfois jusqu’à près de 60 %.
Des placements fonciers attractifs Le retour des non-agriculteurs sur le marché foncier explique également l’augmentation des prix en 2013, dans un marché par ailleurs relativement fermé. Seuls 316.000 ha ont changé de propriétaire l’an passé alors que les transactions avaient porté sur 412.000 ha en 1999 par exemple. Les faibles taux d’intérêt des prêts souscrits renforcent le pouvoir d’achat des acquéreurs, tentés de diversifier leurs placements dans le foncier. Et le taux de rendement locatif brut, égal à 3,2 %, est plus de trois fois supérieur à celui d’un livret A, sans prendre en compte la plusvalue potentielle réalisée chaque année à travers la progression des prix du foncier. Enfin, le placement foncier reste d’autant
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uite à de nouvelles hausses du prix des terres, le manque croissant de transparence du marché foncier rend son analyse encore un peu plus difficile en 2013 que l’an passé. Le marché foncier n’échappe pas en effet à une forme de financiarisation, avec des terres vendues sous forme d’échanges de parts sociales et de titres entre des détenteurs exploitants agricoles et non-agriculteurs. De plus en plus de terres sont acquises et détenues par des sociétés agricoles, foncières ou commerciales, qui ont la possibilité de céder leurs parts sans avoir de déclaration à fournir. Avec le risque, à terme, que l’exploitation des terres échangées échappe tout simplement aux agriculteurs en activité.
Sur le web Pour connaître le prix des terres dans chaque département, consultez la carte interactive sur
www.terre-net.fr/mag/39terres
Les prix des terres agricoles dans l’UE L’évolution du prix des terres dans les différents Etats membres de l’UE est guidée par des paramètres communs à tous les pays (revenus des agriculteurs, incluant les aides directes de la Pac ou les subventions aux cultures énergétiques en Allemagne, valeur des taux d’intérêts réels, pression foncière urbaine). Toutefois, des facteurs propres à chacun peuvent intervenir tels que la fiscalité et les modalités de transmission du patrimoine. Certains instruments gouvernementaux peuvent aussi avoir un impact, comme les ventes encadrées des anciennes fermes col-
Prix des terres en Europe
50
Pays-Bas
45
Italie
40 35
Angleterre, Pays de Galles
30 Danemark
25
Allemagne
20
Espagne
15
France*
10 5
Pologne
0 1990
* Terres, prés et vignes réunis
1992
1994
lectives en Pologne et dans les Länder de l’ancienne Allemagne de l’Est, ou le programme de préservation de la nature aux Pays-Bas. Comme le montre le graphique, les valeurs foncières sont très hétérogènes en Europe. Les prix, qui variaient en 1990 de 1 à 4 entre la France et les Pays-Bas, fluctuent de 1 à 6,3 en 2012. Vingt ans après la création du marché unique en 1993, plusieurs raisons permettent d’interpréter la persistance de ces écarts. Lesquels devraient d’ailleurs perdurer dans les années qui viennent. Ces différences sont liées en partie au niveau de valorisation du patrimoine agricole généré par un hectare (Vac/ha), sur la base des valeurs libres des terres, prés, vergers et
METEOR 6800
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012 Années
vignes. Ainsi, en 2012, les prix des terres dans les pays étudiés (cf. graphique) sont compris dans une fourchette de 1 à 8,5 entre la Pologne et les Pays-Bas. Une fois ces prix rapportés à la Vac/ha, l’écart n’est plus que de 1 à 3,2. Autre élément pouvant entrer en ligne de compte : l’ouverture du marché foncier, c’est-à-dire le pourcentage de la surface agricole vendue par an dans chaque Etat membre. Le Pays-de-Galles, l’Angleterre et les Länder de l’ouest de l’Allemagne enregistrent des prix d’autant plus élevés que peu de terres agricoles s’y vendent chaque année. La situation est opposée en France ou dans les Länder de l’est de l’Allemagne, aux marchés plus ouverts. Source : Terres d’Europe - Scafr d’après Safer, Eurostat et données nationales
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S
plus attractif que les capitaux placés n’ont pas été touchés par la crise financière et la baisse de la valeur des actifs mobiliers. Et à l’avenir, le défi alimentaire renchérira chaque jour un peu plus l’enjeu que représente la détention de terres. La surface agricole européenne continue de diminuer alors que les productions de biens alimentaires, de biomatériaux et d’énergies renouvelables devront se développer.#
Source : Terres d’Europe-Scafr d’après Safer, Eurostat et données nationales
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Passe et impasse
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Une agriculture à deux visages Au Brésil, le produit intérieur brut par habitant de 10.000 dollars masque d’importantes disparités. Elles se traduisent par une agriculture duale et l’existence de deux ministères de l’Agriculture. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
Au Brésil
L
e Brésil joue dorénavant dans la cour des grands. Avec 1.780 milliards de dollars de produit intérieur brut (Pib), il est la 6e puissance économique mondiale, derrière la France et devant la Grande-Bretagne, le Canada et l’Italie (lire aussi la rubrique En avant marge p. 18-19). Représentant 5 % du Pib, l’agriculture est l’un des secteurs majeurs de l’économie brésilienne. L’ensemble du complexe agricole et agroalimentaire représente 22 % du Pib environ (chiffres 2011 du Cepea-Usp, centre d’études avancées en économie appliquée de São Paulo) et 39 % des exportations totales du pays en 2012 (données du Mapa, le ministère brésilien de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Approvisionnement).
Des fermes de 2.000 ha... Avec un solde commercial de 79 milliards de dollars en 2012 pour 96 milliards d’exportations, l’agriculture a aussi amplement contribué, par la rentrée de devises, au développement économique du Brésil depuis la fin des années 1990. En employant 19 % de la population active, elle participe largement à la réduction de la pauvreté. Aidée par la croissance économique, celle-ci a diminué de moitié au cours des 20 dernières années mais les écarts de richesse demeurent très importants. Le Pib 14
Terre-net Magazine I Octobre 2014
L’agriculture a largement contribué, par la rentrée de devises, au développement économique du Brésil.
par habitant, égal à 10.000 dollars (1/3 du niveau français) cache de grandes disparités, d’où une agriculture duale et la présence de deux ministères de l’Agriculture.
... et 4,3 millions de petits producteurs
orientée vers les productions vivrières (haricot, manioc, riz), moins exigeantes en capital. De nombreux plans annuels se succèdent pour exploiter le potentiel agricole brésilien et lui permettre de se développer plus équitablement. Le gouvernement s’appuie sur les 90 millions d’hectares disponibles pour l’agriculture dans le pays (essentiellement des pâturages dégradés), sans toucher à la forêt amazonienne, et sur les perspectives de croissance de la demande mondiale de produits agricoles dans les prochaines années. Mais la quasi-totalité des parcelles attribuées à des paysans sans terre sont publiques et ne sont pas entrer des terres "confisquées".
85 % des fermes sont familiales et leur taille moyenne est de 18 ha. Elles fournissent 70 % des aliments consommés en n’apportant que 20 % de la valeur ajoutée. Mais, les 4,3 millions de petits producteurs familiaux cohabitent avec 39.000 fermes de plus de 2.000 ha et ex“Faire ploitent 42,5 % des terres du pays. Près de trois millions d’entre eux disposent l’agriculture familiale Le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage de moins de 25 ha (soit sur les marchés„ et de l’Approvisionneau total 5,1 % de la surment (Mapa) a en charge face agricole du Brésil) et un million et demi environ, les plus l’agriculture d’exportation (2,9 Mds d’eupauvres, bénéficient de programmes so- ros de budget public) tandis que celui du Développement agraire (Mda) s’occupe de la ciaux de lutte contre la pauvreté. réforme agraire et de l’agriculture familiale L’agriculture familiale peine à s’introduire (810 M€). En intégrant les fonds privés assur les marchés et à dégager des revenus. sociés, la répartition est plus déséquilibrée : Faisant travailler plus des trois quarts de la 46 milliards d’euros pour le plan annuel du main-d’œuvre agricole brésilienne, elle est Mapa et 7,5 milliards pour celui du Mda.
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Brésil
CHAMP PLANET’TERRE
Races bovines brésiliennes
Ple monde (1,8 Mt vendues), le Brésil
sous-espèce Bos indicus), reconnaissables à leur bosse sur le dos et à leurs oreilles tombantes. Les autres races sont d’origine européenne (Bos taurus), comme la Prim’holstein, l’Angus ou la Hereford.
Le système de production prédominant est basé sur le pâturage permanent avec parfois la finition d’animaux de boucherie en "feed lots" (parcs d’engraissement). Les fourrages conservés sont essentiellement distribués dans les systèmes laitiers intensifs. Ainsi, les prairies, les champs de maïs et de soja remplacent inexorablement la forêt.
Les vaches nelore sont de loin les plus répandues pour la production de viande au Brésil, mais les races anglo-saxonnes gagnent du terrain. La Gir est une race laitière locale, utilisée dans les fermes familiales et dans les systèmes laitiers peu intensifs.
remier exportateur de viande bovine dans
compte l’un des plus gros cheptels bovins : 200 millions de têtes, dont environ 23 millions de vaches laitières (3,6 millions en France).
Le troupeau brésilien regroupe majoritairement des races de type zébu (de la
Toutes deux sont très rustiques : elles résistent aux fortes chaleurs tropicales, aux sécheresses et aux insectes et peuvent différer leur croissance en période de disette.
Améliorer la productivité de l’agriculture familiale Chaque année en juin, le gouvernement lance un nouveau plan de développement. Ou plutôt deux : un pour l’agriculture commerciale et un pour l’agriculture familiale. Celui du Mapa de 2013-2014 (pour soutenir l’agriculture commerciale, Ndlr) confirme l’importance de l’engagement financier des pouvoirs publics. Les principales mesures : • crédits à taux bonifiés pour l’investissement, les frais de campagne ou des secteurs spécifiques (café, biocarburants). L’Etat y consacre 13,6 milliards de réaux brésiliens (environ 54 milliards d’euros), soit une hausse de 18 % par rapport à l’exercice précédent ; • aide à la commercialisation par un système de prix minimum sur une partie de la récolte ;
•
appui à l’assurance individuelle. L’objectif affiché reste d’assurer 20 % des terres contre 8 % aujourd’hui en augmentant de 70 % la prise en charge des primes ; • construction de stockages privés et publics ; • soutien à la recherche agronomique et à la lutte sanitaire et phytosanitaire sur le territoire. L’une des priorités de la politique agricole brésilienne est de créer des conditions financières susceptibles d’accroître la production et d’améliorer la productivité de l’agriculture familiale. Doté de seulement 14 % des crédits alloués à l’ensemble du secteur agricole, le plan annuel pour l’agriculture familiale de 2013-2014 (Mda + fonds privés) n’en est pas moins ambitieux. Il prévoit entre autres : • des crédits "super bonifiés" (Pronaf) dédiés notamment aux frais de campagne ou aux investissements ;
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Nelore, Gir ou Girolanda, vous connaissez ?
La production de lait ne couvre pas les besoins de la population brésilienne. Les produits laitiers font partie des rares denrées dont le Brésil est un importateur net.
La majorité du cheptel laitier brésilien est composé de vaches girolanda, issues de croisement entre des animaux gir et prim’holstein pour allier les qualités des deux races. Les vaches ¾ holstein ¼ gir donnent en moyenne 4.500 kg de lait par lactation, mais certaines dépassent 8.600 l en conditions d’élevage plus favorables. ● • des systèmes spécifiques de garantie des prix sous forme d’avance de trésorerie transformable en subvention selon les conditions de marché (ce qui équivaut à une aide contracyclique) ; • ou encore l’obligation, pour la production de biodiesel, de se fournir auprès de l’agriculture familiale pour 15 à 30 % des approvisionnements ; L’idée est de réduire la pauvreté en faisant entrer l’agriculture familiale sur les marchés. ● Source : "Entre croissance et durabilité : quel modèle de développement agricole au Brésil ?" et "Politiques agricoles à travers le monde – le Brésil", deux études du ministère français de l’Agriculture
La production de lait ne couvre pas les besoins de la population brésilienne. Les produits laitiers font partie des rares denrées dont le Brésil est un importateur net.
Sur le web L’agriculture au Brésil : découvrez d’autres articles sur
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INFLEXION
La valeur ajoutée est à vous
Guillaume Basset et une vingtaine d’éleveurs livrent leur lait à la Fruitière des coteaux de Seille.
Des éleveurs bien rémunérés grâce à la valeur ajoutée A Lavigny dans le Jura, la Fruitière des coteaux de Seille fabrique chaque jour une soixantaine de meules de comté, la première appellation d’origine protégée (Aop) fromagère française. Grâce à la valeur ajoutée que dégage la filière, les éleveurs sont bien rémunérés : 450 €/1.000 l en moyenne en conventionnel et une centaine d’euros de plus en agriculture biologique. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
A
u cœur du vignoble du Jura, la Fruitière (nom donné aux petites fromageries coopératives de village, Ndlr) des coteaux de Seille collecte 7,5 Ml de lait par an chez 22 producteurs dont trois en agriculture biologique. Le lait est ramassé la nuit et le travail à la fruitière débute à 5 h du matin, tous les jours de l’année sans exception. Les sept salariés et le maître fromager produisent ainsi chaque année près de 800 t de comté, morbier, raclette et Tomme du Jura. Les deux tiers sont vendus à des grossistes et le reste est écoulé en direct au magasin de la fromagerie.
Première Aop française Forte de ses 57.000 t annuelles de fromage, l’Aop Comté est l’appelation d’origine protégée française la plus importante. Créée en 1958, elle est également la plus ancienne. Elle compte aujourd’hui environ 2.700 producteurs de lait répartis sur l’ensemble du Jura et du Doubs, dans l’est de l’Ain et dans quelques communes de Saône-et-Loire et de Haute-Savoie. Le
16
Terre-net Magazine I Octobre 2014
comté est un fromage à pâte pressée cuite fabriqué à partir de lait cru de vache montbéliarde ou simmental exclusivement. Le cahier de charges impose de ne pas dépasser 1.800 kg de concentré (sans Ogm) par vache et par an. La production de lait est limitée à 4.600 l/ha. La traite doit avoir lieu deux fois par jour, le robot est donc interdit. Le lait est collecté tous les jours à une température de 12 °C et non à 4 °C comme il est d’usage dans les tanks conventionnels.
force de la filière : l’interprofession fixe, elle-même, la stratégie de communication. Les deux tiers de son budget sont dédiés à la publicité, condition sine qua non de la bonne tenue des ventes.
Un lait bien rémunéré
Le comté Aop est revendu à 95 % à la grande distribution pour un prix en rayon aux alentours de 12 €/kg. Grâce à cette valeur ajoutée, les éleveurs sont correctement rémunérés : 450 €/1.000 l en moyenne en Le prix des meules de comté Aop est défini conventionnel et une centaine d’euros de par la filière, rassemblée sous le Comité plus en agriculture biologique. Ce dernier interprofessionnel du marché étant principalement Gruyère de Comté “450 €/1.000 l de réservé à l’export, vers l’Alle(Cigc) qui a fêté ses magne en particulier. La paie cinquante ans l’an der- lait en moyenne„ de lait est décalée de trois mois nier. Le Cigc évalue après la livraison et les coopél’état des stocks, les perspectives de pro- rateurs peuvent décider d’un complément duction et de vente et attribue aux éleveurs de prix, réajusté tous les six mois. un nombre de plaques en fonction des quotas laitiers et de l’ancienneté de cha- En contrepartie, la grille de qualité est ascun. Ces plaques vertes sont collées sur sez stricte. Le lait, analysé trois fois par le bord de la meule et indiquent notam- mois, doit présenter un comptage de celment la date et le lieu de fabrication. La lules somatiques inférieur à 200.000 cel/ml
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Comté Aop
INFLEXION et être indemne de germes et de butyriques, ces derniers pouvant provoquer l’éclatement des meules lors de l’affinage. C’est pourquoi le cahier des charges de l’Aop
proscrit les ensilages de maïs et d’herbe dans l’alimentation du troupeau, car ils favorisent généralement la présence des butyriques dans le lait. ●
Sur le web Web -agri
La Fruitière des coteaux de Seille et la fabrication du comté en photos
sur www.terre-net.fr/mag/39comte
INITIATIVE
Guillaume Basset à Lavigny dans le Jura
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« Etre acteur de la filière et discuter des orientations stratégiques »
« J’apprécie de participer à la démarche de l’Aop Comté et de discuter des orientations stratégiques de la filière », souligne Guillaume Basset, éleveur.
Ghors cadre familial en 2011, à l’âge
uillaume Basset s’est installé en
de 30 ans, en Gaec à ploitation de 140 ha et 30 ha en culture). ses 70 Montbéliardes
deux sur une ex(110 ha d’herbe Il livre le lait de à la Fruitière des
coteaux de Seille, située à quelques mètres de sa ferme, qui le transforme en comté et morbier Aop. « Le lait est rémunéré en moyenne autour de 450 €/1.000 l. C’est rassurant d’être partie prenante de la fromagerie et d’être acteur d’une filière à forte valeur ajoutée. J’apprécie également de pouvoir participer à la démarche de l’Aop Comté, de discuter des orientations stratégiques ou du budget à consacrer à la communication auprès des consommateurs. » « Nous avons un quota de 430.000 l avec 70 vaches à traire. L’ensilage de maïs ou d’herbe est interdit par le cahier des charges et nous ne pouvons pas dépasser une production de 4.600 l/ha. L’alimentation du troupeau est donc basée sur l’herbe, pâturée d’avril à novembre, et nous récoltons 300 t de foin dont la moitié est stockée en
vrac. C’est un système qui fonctionne bien les années où l’on peut rentrer du bon foin. Mais depuis deux ans, la qualité des fourrages est assez médiocre à cause de la pluie. Les vaches ne produisent pas suffisamment de lait et le prix des aliments est élevé. » « Du coup, je trouve que le revenu n’est pas à la hauteur des contraintes du métier, du moins en ce moment. Financièrement, j’ai des difficultés à m’en sortir : chaque mois, je donne les deux tiers de ce que je prélève à la Msa et à la banque. Heureusement que ma femme travaille à l’extérieur pour nourrir nos deux enfants. » ●
Sur le web : Web -agri
Plus d’infos sur Guillaume Basset, son élevage et son installation sur
www.terre-net.fr/mag/39basset
EN AVANT MARGE
Les clés pour vous positionner
Le Brésil
Premier exportateur mondial de soja, de viande bovine et de volailles Grand producteur d’un nombre réduit de matières premières agricoles, le Brésil est très dépendant des marchés export. Mais l’essor de l’agriculture exportatrice ne profite qu’à une minorité d’agriculteurs. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
A
vec 8,5 millions de km², la superfi-
Mais le développement de l’agriculture exportatrice ne profite qu’à une minorité d’agriculteurs et s’appuie sur une forte dépendance vis-à-vis des importations d’engrais (90 % du potassium consommé par exemple). Enfin, le coût du travail reste faible et les salariés ne sont pas protégés par une législation du travail appropriée.
60 % du soja exporté en Chine La production de grains brésilienne a été multipliée par 2,4 entre 1991 et 2008, alors que les surfaces cultivées ne l’ont été que de 1,2. Celles de volailles, de soja, de maïs, de canne à sucre ou encore de viande de porc ont aussi augmenté dans des proportions spectaculaires avec un bond de productivité de 150 %. Le Brésil partage la place de premier producteur mondial de soja avec les EtatsUnis et est en tête pour la canne à sucre. Il est le premier exportateur mondial de fèves (44 Mt en 2013/2014, soit une hausse de 50 % en cinq ans), essentiellement vers la Chine, premier importateur mondial (70 Mt ; + 30 Mt en cinq ans). En élevage, le palmarès est impressionnant mais la réussite du Brésil repose, entre autres, sur des normes de production très légères et sur un coût du travail inférieur comparé à l’hémisphère nord même si les salaires ont beaucoup progressé. Le pays se classe au 1er rang 18
Terre-net Magazine I Octobre 2014
Le Brésil est le premier exportateur mondial de viande bovine (1,8 Mt vendues) et le 3e producteur. Ici, un troupeau de vaches nelore, principale race à viande brésilienne.
mondial pour les exportations de volailles suffisantes. Concrètement, ce déficit se traduit (3,9 Mt) et de viande bovine (1,8 Mt ven- par un engorgement des ports en période de dues) et respectivement au 3e (12,7 Mt) et récolte. Enfin, la déforestation, l’emploi massif d’engrais chimiques et 2e (9,6 Mt) en termes de l’émission de gaz suite au production. Concernant la “Très dépendant brûlis de la canne à sucre viande porcine, le Brésil arrive à la fois 4e comme des marchés export„ remettent en cause la durabilité environnementale producteur (3,4 Mt) et comme exportateur (600.000 t contre mais aussi financière des choix de production 3,1 Mt pour l’Union européenne). effectués : les agriculteurs sont fortement endettés et le Brésil a été classé 6e émetteur monLe centre-ouest (plateau central du dial de gaz à effet de serre en décembre 2011. Cerrado), le sud-est et le sud sont les trois régions agricoles brésiliennes les Aujourd’hui, l’enjeu de la sécurité alimentaire plus productives. Dans le centre-ouest, on au Brésil n’est donc pas un problème quantitrouve surtout des exploitations bovines et tatif mais de répartition. En productions des cultures de soja, de maïs, de coton et animales, seules les bêtes exportées sont d’eucalyptus. Dans le sud-est, du café, de soumises à des contrôles sanitaires stricts l’élevage et de la canne à sucre. La région (6,5 millions de bovins sur les 8,5 milsud, elle, s’est spécialisée dans la produc- lions abattus). Une meilleure gestion des ressources, pourtant abondantes, est un défi tion de grains, de volailles et de porc. important face à un urbanisme croissant, Le Brésil est cependant victime de son une population rurale déclinante et des inédéveloppement avec un manque notoire galités socio-économiques exacerbées. ● d’infrastructures pour désenclaver les terri: "Entre croissance et durabilité : quel modèle de développetoires les plus reculés : routes en mauvais Source ment agricole au Brésil ?" et "Politiques agricoles à travers le monde état, réseau ferroviaire inadapté, absence de – le Brésil", deux études du ministère français de l’Agriculture transport fluvial, capacités de stockage in-
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cie du Brésil représente 17 fois celle de la France. 360 millions d’hectares (Mha), soit 42 % de la surface du pays, sont occupés par la forêt amazonienne et 265 Mha par l’agriculture (160 Mha de pâturages). Le Brésil est devenu un grand producteur de matières premières agricoles, très spécialisé et très dépendant des marchés export (lire aussi la rubrique Champ planet’terre p. 14-15).
EN AVANT MARGE
79,4 milliards de dollars d’excédent commercial agroalimentaire en 2012 Malgré ses performances à l’export avec près de 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires, le Brésil importe massivement du blé et des produits laitiers en provenance d’Argentine et de l’Union européenne. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
Lagricoles ont atteint 95,8 milliards de
e Brésil est un géant ! Ses exportations
dollars en 2012 (derniers chiffres connus).
Son solde commercial, égal à 79,4 milliards de dollars, est quatre fois plus élevé que l’excédent total de sa balance commerciale, d’où l’importance majeure des ventes de produits agricoles.
L’UE, 1er client du Brésil Toutefois, 75,6 % de cet excédent repose sur un nombre réduit de produits (volailles et soja par exemple), peu transformés : moins de 30 % du sucre exporté est
raffiné et plus de 2/3 du soja est vendu en grains. Le Brésil importe en revanche massivement du blé et des produits laitiers : 4e producteur mondial de lait en poudre, il est aussi le 4e importateur. Avec 22,4 milliards de dollars de produits importés en 2012 (derniers chiffres connus), l’Union européenne est le 1er débouché du Brésil. Puis viennent en 2e et 3e positions, la Chine (17,9 milliards de dollars) et les Etats-Unis (7 milliards de dollars). La France n’est que le 17 e client du pays dans le secteur agricole (1,55 milliard d’euros en 2012). Elle achète du soja (63 % des importations), du café (11 %) et des jus de fruits (11 %).
Le Brésil a été, en 2003 à Cancun, l’un des pays fondateurs du G20 de l’Omc. En tant que gros exportateur dans ce secteur, il milite en faveur d’une libéralisation du commerce mondial des produits agricoles, même s’il pratique des politiques de soutien dans plusieurs filières. Le Brésil appartient au Mercosur, comme l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et le Venezuela. Avec l’ensemble des ministres de l’Agriculture des pays du G20 les plus riches de la planète, il a approuvé en juin 2011 le plan d’action sur la volatilité des prix alimentaires et l’agriculture. ● Source : "Entre croissance et durabilité : quel modèle de développement agricole au Brésil ?" et "Politiques agricoles à travers le monde – le Brésil", deux études du ministère français de l’Agriculture
PERFORMANCE PRODUCTION Vos challenges techniques
Méligèthes du colza
Une plante vigoureuse sera capable de se défendre Vu que le colza dispose de très bonnes capacités de compensation, le but n’est pas d’éradiquer les méligèthes, problématiques au printemps pour cette culture. Les conseils du Cetiom pour intervenir à bon escient. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
L
es colzas sont sensibles aux attaques de méligèthes entre le stade "boutons accolés" (D1) et le stade "boutons séparés" (E), ce ravageur se nourrissant des boutons floraux avant le début de la floraison. Plus simplement, cela correspond, dans les cultures, à la présence de boutons et à l’absence de fleurs.
Le Cetiom rappelle que la lutte contre les méligèthes vise à contenir la population de ravageurs à un niveau acceptable pour la culture de façon à ce que la floraison puisse s’engager franchement et que les capacités de compensation puissent s’exprimer au maximum. « Elle n’a pas pour finalité l’éradication des méligèthes comme certains peuvent le croire. D’autant qu’une culture vigoureuse pourra faire face à des attaques, même importantes. »
Rares cas de forte pullulation La nuisibilité des méligèthes est généralement peu élevée mais peut s’intensifier en cas de fortes populations sur des cultures à faible potentiel ou déjà handicapées par des difficultés préalables. Ponctuellement, des cas de pullulation extrême entraînent la destruction des boutons au fur et à mesure de leur émission. « Même dans ces situations, il ne faut pas multiplier les interventions insecticides car, en plus d’être coûteuse, la répétition des traitements est inefficace et détruit la faune auxiliaire. Alors que celle-ci joue un rôle 20
Terre-net Magazine I Octobre 2014
Les colzas sont sensibles aux méligèthes quand ils sont en boutons et qu’il n’y a aucune fleur.
essentiel dans la régulation des populations, par la prédation et le parasitage des larves des générations suivantes notamment. »
risque de stress hydrique, l’institut préconise d’attendre le stade E et d’intervenir uniquement au-delà de 6 à 9 méligèthes par plante.
L’observation à la parcelle de dégâts ou « En effet, face à une attaque précoce, la d’insectes permet de déclencher l’inter- culture a le temps de multiplier le nombre vention au moment opportun. « Il suffit d’inflorescences au niveau des hampes de compter les méligèthes sur au moins secondaires pour compenser la perte des 25 plantes consécuboutons floraux. Vous tives, sans choisir “Contenir la population à pouvez envisager une ni les plus hautes ni intervention si nécesles plus avancées en un niveau acceptable„ saire, mais une seule. stade. » Au préalable, » A l’inverse, pour les proPlant expert, outil en ligne gratuit du colzas mal implantés, irréguliers, frêles en Cetiom, les cuvettes jaunes et les observa- sortie d’hiver, ayant déjà subi une attaque tions du Bsv donnent l’alerte en repérant les parasitaire par des larves d’altises ou des premières arrivées d’insectes sur le colza au charançons du bourgeon terminal, sur des printemps. Pour un colza sain et vigoureux, sols à faible réserve donc exposés au stress bien installé, avec un peuplement optimal, hydrique printanier, mieux vaut surveiller dans un contexte pédoclimatique exempt de les méligèthes dès l’apparition des bou-
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Au printemps, l’insecte reprend son activité quand les températures dépassent 8°C en zones boisées. Ses déplacements se généralisent au-dessus de 15°C. Les parcelles les mieux exposées, à l’abri du vent et proches des bois, voient souvent des arrivées plus précoces et plus massives.
PERFORMANCE PRODUCTION tons et traiter 5 à 7 jours après que le seuil soit atteint ou dépassé : 1 méligèthe par plante au stade "boutons accolés" (D1), 2-3 au stade "boutons séparés" (E). « Sur un colza chétif, envisagez un ou deux passages : à D1 puis E, ou E puis tout début floraison, si le colza peine à la démarrer. » Les traitements deviennent généralement inutiles dès que le colza a commencé à fleurir. En effet, l’insecte n’est alors quasiment plus nuisible car il accède directement au pollen sur les étamines des fleurs. « Un seuil unique n’est pas suffisant pour décider ou non d’une intervention, prévient le Cetiom. Il doit être modulé selon le stade, le contexte et les capacités de compensation de la culture. On peut considérer un facteur 3 selon les cas décrits ci-dessus,
entre les plus à risque et ceux qui présentent les plus grandes capacités de compensation. »
Fortes capacités de compensation Les méligèthes sont résistantes aux pyréthrinoïdes, à l’exception du tau fluvalinate et de l’étofenprox. Les autres matières actives efficaces sur méligèthes (résistantes ou non) sont l’indoxacarbe, la pymétrozine, les organophosphorés, seuls ou en association, les néonicotinoïdes, seuls ou en association, les associations étant réservées à des situations particulières (voir la liste complète des insecticides autorisés sur colza et leurs caractéristiques sur le site internet du Cetiom : www.cetiom.fr). ●
ZLATANEZ
LES
Source : myPic colza sur le site du Cetiom.
Agil®
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Contre les repousses de céréales dans le colza.
A tous les stades de la culture, la cuvette jaune est l’outil indispensable pour surveiller les populations de méligèthes.
Deux solutions naturelles pour lutter contre l’insecte Essaimer une variété piège Associer un colza haut et très précoce à floraison (ES Alicia), en mélange à 5-10 %, à la variété d’intérêt peut réduire le niveau d’infestation sur cette dernière et, dans le meilleur des cas, limiter les populations en deçà des seuils d’intervention. Cette variété piège est plus attractive pour les méligèthes, ce qui protège l’autre aux stades sensibles. En cas de forte pression, le dispositif ne sera pas suffisant. Ce type
de mélange n’affranchit donc pas d’une observation régulière de la parcelle, ni forcément du recours à une protection insecticide.
Former une bande piège Sur le même principe que les mélanges variétaux, il est possible d’installer sur le tour du champ, voire sur une seule bande, une variété à floraison très précoce pour attirer les méligèthes.
C’est un herbicide anti-graminées à base de propaquizafop : on dit même que c’est LE spécialiste. Voyez son action sur le terrain : une rapidité d’action qui surprend les repousses de céréales, une efficacité redoutable et une grande fiabilité. C’est ça Agil®, c’est ça un champion ! AGIL® - Concentré émulsionnable - 100 g/L de propaquizafop. AMM n° 8800199. Danger : H304, H319, H411, EUH066, EUH208, EUH401. Respecter les précautions d’emploi - Lire attentivement l’étiquette avant toute utilisation. ® Marque déposée ADAMA France s.a.s. - RCS N°349428532 - Juillet 2014.
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PLEINS PHARES Essai
En exclusivité
Le Fendt 828 S4 à l’essai Hubert Daveau, céréalier dans le Loiret, a pu tester la toute dernière génération de Fendt 828 Vario S4 pour les préparations de sol au printemps dernier. Un essai réalisé en exclusivité pour Terre-net. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
L’agr ie
Le moteur Deutz du Fendt 828 Vario S4 Profi Plus a développé 270 ch de puissance maximale lors de son passage au banc de Pvj System.
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© TERRE-NET MÉDIA
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irection l’exploitation d’Hubert Daveau, céréalier à Griselles dans le Loiret, pour tester les performances du Fendt 828 S4 dernière génération. Habitué aux transmissions à variation continue, il n’a pas eu de mal à prendre en main ce tracteur haut de gamme pour ses préparations de semis de maïs. Dès les premiers hectares, l’agriessayeur est agréablement surpris par le confort et le silence en cabine et par les performances générales du Fendt. « Bluffant », s’étonne Hubert Daveau en descendant du tracteur. « Après quelques heures aux commandes, je trouve ce modèle très souple avec un excellent rapport adhérence/puissance. Il demande à être équilibré mais c’est un bon tracteur. »
« Bluffant ! » Seulement 9,5 t sur la balance : le 828 est effectivement un tracteur léger qu’il faut prendre soin d’équilibrer. Sans lestage à l’avant, ni réservoir de Gnr plein, la répartition des masses est de l’ordre de 60 % sur l’essieu arrière et de 40 % sur l’essieu 22
Terre-net Magazine I Octobre 2014
avant. Le Ptac de ce modèle est de 16 t, soit l’une des charges utiles les plus importantes sur le marché (6,5 t).
« Il faut plus le charger derrière que devant » « Pour l’équilibrer, il faut étudier un peu ce tracteur. Je n’ai pas d’outils portés mais ce que j’en retiens, c’est qu’il n’y a pas besoin de le charger beaucoup à l’avant pour qu’il reste stable. J’ai fait l’expérience avec mon outil traîné, un Köckerling de 4,80 m, avec une masse à l’avant de 1.800 kg puis une autre de 900 kg. Résultat : avec la plus grosse masse, le taux de patinage a atteint 8-9 %, soit 2 % de plus qu’avec la plus petite. Il faut donc faire très attention à comment équilibrer ce modèle. A mon avis, il faut le charger plus derrière que devant. » La version testée disposait de quatre masses de 285 kg dans les roues arrière, qui n’ont pas été enlevées durant l’essai. « J’ai préparé mes semis de maïs avec un outil Köckerling de 4,80 m, lourd (6,750 t) et assez tirant à 12 km/h avec un taux de
patinage compris entre 6 et 7 %. J’ai des sols très hétérogènes qui mêlent argiles légères et lourdes, limons et silex. Le régime moteur passe de 1.400 à 1.500 tr, voire 1.600 quand ça tire fort, tout en souplesse, et revient sans problème au nombre de tours initial. La consommation varie entre 8 et 9 l/ha pour des travaux un peu tirants. Rien d’anormal vu le débit de chantier. Le Fendt 828 se comporte bien et m’a permis d’aller assez vite. » Des observaFiche technique du Fendt 828 S4 Profi Plus Motorisation
Moteur Deutz de 270 ch 6 cylindres 6,1 l de cylindrée
Normes moteur
Tier 4 final/Stage IV Double système de dépollution (Fap et Scr) + vannes Egr
Transmission
Vario ML 200
Hydraulique
Débit de 150 l/min
Régime prise de force
540 Eco/1.000 Eco
Confort
Pont avant suspendu, cabine 4 montants à suspension pneumatique
Source : Terre-net Média
D
PLEINS PHARES
© TERRE-NET MÉDIA
Hubert Daveau a aussi apprécié la qualité des matériaux en cabine et le soin apporté aux finitions : le nouveau système d’essuie-glace à 300° du pare-brise avant par exemple, ou la prise remorque pour la mise en route automatique de l’hydraulique de l’essieu directeur.
Le système de freinage à air comprimé comporte un double circuit (une seule pédale en cabine), comme sur le 900 Vario. Le circuit pneumatique alimente le siège conducteur (plus de compresseur en cabine) et la suspension de cabine.
tions à la hauteur des attentes de l’agriessayeur. Toutefois, il aurait été intéressant de voir le comportement du tracteur avec le même outil en 5,70 m de large, mieux adapté à la puissance maximale.
En cabine, l’ordinateur Variotronic est intuitif grâce à son écran couleur tactile de 10 pouces. Il intègre également le contrôle de l’autoguidage. Malgré sa forme géométrique étonnante, le mono-levier est ergonomique. Enfin, rien à redire concernant la visibilité sur le relevage avant, même si le capot moteur est plus volumineux. Par contre, la visibilité sur le piton d’attelage est insuffisante.
Pneus arrière : Michelin Axiobib IF710/70 R42 (pression : 0,8 bar). Pneus avant : Michelin MachXbib 600/70 R30 (pression : 1 bar). Rayon de braquage observé durant l’essai : 6,30 m aux roues extérieures, soit un diamètre de 12,60 m. (rayon intérieur de 3,6 m, d’où un rayon total de 7,20 m).
Sur le web Retrouvez les nouveaux matériels Fendt et l’actualité du constructeur sur
www.terre-net.fr/mag/39fendt
9,5 t
Après une semaine d’essai, le 828 laisse une bonne impression à l’agriculteur. « La prise en main s’est faite rapidement. Au départ, j’avais quelques a priori : beaucoup de boutons, attention c’est un Fendt… Finalement, tout s’est bien passé, mis à part le réglage des séquençages de bout de champ qui aurait mérité un peu plus d’explications. »
900 K + 3,8 t 4,7 t
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« Attention, c’est Fendt »
6,750 t
5,7 t + 1,1 t 6,8 t
+ 7% + 4% Stock *
+ 4% Délais >
+ 5%
+ 8%
+ 6%
EXTRA REMISE
4 mois
5 mois
6 mois
7 mois
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PLEINS PHARES Essai Test au banc de puissance
Des plus et des moins
Courbes moteur du Fendt 828 S4
• Puissance : 271 ch à 1.753 tr/min. • Couple : 1.200 Nm à 1.490 tr/min.
Puissance (ch)
• Puissance de la prise de force : 252 ch.
275
• Couple de la prise de force : 2.192 Nm à 876 tr/min.
270 265 260 255
Puissance moteur Couple moteur
250 245 © TERRE-NET MÉDIA
240 235
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230 225
« Il faut faire très attention à comment équilibrer ce modèle. A mon avis, il faut le charger plus derrière que devant », note l’agriessayeur.
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220 215 210
A 1.250 tr/min, le Fendt développe près de 200 ch.
e Fendt 828 S4 est fidèle à la réputation de la marque. Un tracteur agréable à utiliser, bien pensé, avec un réglage subtil de l’équilibre au champ. Une machine haut de gamme. Revers de la médaille : la qualité se paie. Le prix catalogue du modèle testé est de 290.000 € (nombreuses options disponibles comme le VarioGrip).
205 200 195 190 185
Du couple à bas régime Sur le plan purement mécanique, le nouveau moteur Deutz 6 cylindres de 6 l de cylindrée se distingue par un double système de dépollution et une vanne Egr. Il respecte ainsi les normes moteur Tier 4 final/ Stage IV. Le moteur intègre un filtre à particules (Fap) passif et un système Scr à AdBlue. Le Fap n’effectue pas de régénérations actives mais brûle les suies des gaz d’échappement en continu dès que la température atteint 250°C.
Le confort et le silence en cabine. La facilité de prise en main. La souplesse du tracteur. Le terminal couleur tactile. La qualité des finitions et des matériaux utilisés. L’essuie-glace à 300°. La prise électrique remorque et la gestion automatique de l’hydraulique de l’essieu directeur.
En amont, deux turbocompresseurs en ligne compriment l’air injecté dans les chambres de combustion. On retrouve aussi un intercooler situé entre les deux turbos. A la sortie des gaz d’échappement, le moteur Deutz est équipé d’une vanne Egr
La précision exigée pour régler l’équilibre de l’engin. La centralisation sur l’écran des commandes et de l’autoguidage.
180 175 170 165 160 155 150 145 1 000
1 200
1
qui renvoie une partie de ces gaz dans le circuit d’admission. Leur température est réduite grâce à un deuxième intercooler. Afin d’adapter le moteur à cette recirculation des gaz, la culasse a été renforcée tout comme les pistons qui sont en acier.
271 ch à 1.753 tr/min Côté performances, après son passage au banc de Pvj System, le Fendt 828 développe 271 ch de puissance
En cabine, l’ordinateur Variotronic, Isobus, possède un écran couleur tactile de 10 pouces et intègre l’autoguidage. Tout en un !
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Terre-net Magazine I Octobre 2014
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La visibilité sur l’arrière de la machine. Le prix.
Voir l’essai du Fendt 828 S4, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/39essai
PLEINS PHARES
Le bilan Couple (Nm)
1 200
MI N
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1 150 1 100
1 050 MAX 1 000
850 800 750 700 650 600 550 500 450 400 350 300 250 200
1 400
1 600
1 800
comprise entre 1.400 et 1.500 tr/min. Question consommation, le 828 est loin d’engloutir le Gnr : sur les 500 l contenus dans le réservoir, 170 ont été consommés pour préparer le sol d’une parcelle de 20 ha avec un déchaumeur Köckerling Vario de 4,80 m. Soit une consommation moyenne de 8 à 9 l/ha en travaillant à 12 km/h et 12 cm de profondeur. ●
© FENDT
maximale à un régime moteur de 1.753 tr/min. Soit un peu moins que les 280 ch annoncés par le constructeur, même s’il n’a qu’une cinquantaine d’heures au compteur. Le couple maximal est obtenu à 1.490 tr/ min pour 1.200 newton-mètres. Dès 1.250 tr/min, la puissance du tracteur atteint près de 200 ch. Durant l’essai au champ, la plage de travail du moteur était majoritairement
2 000 tr/min
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA // SOURCE DONNÉES : TERRE-NET MÉDIA
950 900
Hubert Daveau :
« Un jaguar facile à dompter »
A
près avoir testé le petit dernier de Marktoberdorf durant une quinzaine de jours dans ses terres limoneuses, Hubert Daveau se dit surpris par le confort, la souplesse d’utilisation et le silence qui règne en cabine. L’agriculteur le dit ouvertement. Il a aimé prendre en main cette machine. « Un bon tracteur, confortable et silencieux », doté d’un rapport poids/puissance limitant le taux de patinage. Donc qui répond à ses besoins. « Ce modèle est souple et facile à manœuvrer. On sent qu’il a de la force. Il me fait penser à un jaguar », commente-t-il. Au travail, la transmission Vario du 828 est conforme à la réputation de la marque selon l’agriessayeur. « Elle gère parfaitement le couple moteur/boîte de vitesses dans les zones faciles comme plus exigeantes. Elle est simple à utiliser, silencieuse et souple. » « L’écran de contrôle tactile est pratique et intuitif. Les réglages se font facilement. Au début, j’avais un peu peur, mais ça a été. Tout est centralisé au niveau de l’écran, même l’autoguidage ! Toutefois, je me demande si l’intégration d’un outil Isobus n’obligerait pas à dissocier les écrans pour ne pas tout avoir sur le même. » Au final, Hubert Daveau attribue au Fendt 828 la note de 7,6/10 (moyenne des critères ci-dessous) et ne soulève aucun point réellement problématique. • Puissance : • Transmission : • Manœuvrabilité : • Joystick et terminal : • Confort : • Visibilité :
Sur le web : Le témoignage complet d’Hubert Daveau, en vidéo, sur
www.terre-net.fr/ mag/39daveau Le moteur Deutz dispose d’un double système de dépollution (normes Tier 4 final/Stage IV). Il intègre une vanne Egr, un filtre à particules passif et un système Scr avec injection d’AdBlue.
PLEINS PHARES Les incontournables du machinisme
Des presses à haute densité moins gourmandes Erratum Une erreur s’est glissée dans l’essai tracteur de Terre-net Magazine n°38 (p. 26 à 30). Il s’agissait du Massey Ferguson 5612 et non du MF 5620. Autrement dit un tracteur de la série 5600, affichant une puissance moteur de 120 ch.
© TERRE-NET MÉDIA
© JOHN DEERE
John Deere remplace ses presses 1433 et 1434 par les modèles L1533 et L1534. L’entraînement des L1500 sollicite moins de pièces, donc exige moins de puissance. Côté rotor, ces presses reçoivent le RotoFlow HC ou le MaxiCut HC, avec 10 ou 23 couteaux.
Plus large et plus moderne
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Du nouveau sous le soleil pour les automoteurs Hellios : le châssis et la suspension ont été renforcés (poutre avant monobloc, suspension à poumons trois lobes sur pont arrière). L’Hellios II est doté d’une cuve de 2.500 ou 3.000 l, associée à des rampes de 24 à 38 m.
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Une aube nouvelle pour Matrot
Sulky renouvelle ses distributeurs d’engrais Dpx avec l’arrivée de la série DX. Celle-ci bénéficie des dernières fonctionnalités de la marque (système Fertiway, Stop & Go) et de largeurs de travail allant jusqu’à 36 m.
Textos
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Vous le préférez en bleu ou en rouge ?
Armaggedon chez Hardi-Evrard. Le Meteor dispose désormais d’une cuve de 6.800 l, de la régulation Regulor 6 et de rampes de 28 à 48 m.
Suite à un accord commercial, l’autrichien Vogel & Noot distribue en France le semoir Falcon du constructeur tchèque Farmet, rebaptisé TerraVant. Ce qui le différencie de l’outil original : le boîtier Müller Elektronik et… sa couleur.
Dieci déploie ses télescopiques articulés. Après les T40, T50 et T60, voici le T70 : moteur Kubota de 115 ch, capacité de charge de 4,6 t et jusqu’à 5,20 m de hauteur de travail. Une tonne en moins sur la balance. C’est la perte de poids obtenue à vide par Thievin sur ses bennes Jaguar, grâce à un régime à base d’aluminium (porte et façade avant).
Revue de presses chez Vicon
© TERRE-NET MÉDIA
Thievin s’attaque à l’épandage
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Le fabricant de remorques lance la gamme d’épandeurs Maral, composée de six modèles à caisse étroite : 8, 11, 14, 17, 20 et 23 m3. Chaque capacité se décline en version à doubles hérissons verticaux ou à table d’épandage avec hérissons horizontaux. Régulation Dpae et compatibilité Isobus sont disponibles. Terre-net Magazine I Octobre 2014
Les automoteurs Horsch arrivent en France. Le pulvérisateur automoteur Leeb PT 270 va être retravaillé puis commercialisé en France en 2016 (cuve de 8.000 l, rampes de 21 à 42 m). © KVERNELAND
Kverneland lève le voile sur la série de presses à chambre variable RV 5000. Deux innovations principales : le système de liage PowerBind, qui réduit de 40 % le nombre de pièces travaillantes, et le calculateur Intelligent Density 3D qui offre trois préréglages de densité selon le type de fourrage pressé.
Pérard met le Trans-eXpress sur le tapis. Après la déclinaison à vis, l’entreprise essaie un prototype à tapis de sa trémie de transvasement, utilisable pour les betteraves, ensilages, etc. Rendez-vous au Sima 2015 pour la version définitive. Huit tonnes par minute ! C’est le débit annoncé par le groupe Gili pour la vis de vidange (700 mm de diamètre) de son transbordeur Trans-33 (33 m 3 de capacité). Michelin dévoile le CargoxBib. Ce pneu pour remorques à technologie Ultraflex est adapté au télégonflage. Pour l’instant, une seule dimension existe : 600/55R265. Bridgestone se met au vert. Le manufacturier investit le marché des pneus agricoles haut de gamme avec le VTtractor. 10 dimensions seront développées d’ici fin 2014.
PLEINS PHARES
La presse des éleveurs pressés
© LELY
Fini les arrêts entre les balles ! La Lely Welger CB Concept (à chambre variable) presse en continu : la machine commence à former une balle, tout en terminant de lier la précédente.
Le F40 répond aux normes antipollution Stage IV (Tier 4 final) : son moteur six cylindres Deutz (6,1 l), de 217 ou 250 ch, est muni d’un Scr (AdBlue) et d’un filtre à particules. Artec équipe également son automoteur léger, le RS 20, d’une cuve de 2.800 l.
Phrase du mois « Benoist Franquet a souhaité transmettre l’esprit de la marque et sa philosophie du développement à travers l’innovation tout en gardant une structure à taille humaine. » Geoffrey Hubert, responsable marketing, à l’occasion du rachat de l’entreprise (départ en retraite de Benoist Franquet).
© TERRE-NET MÉDIA
© TERRE-NET MÉDIA
Normes Stage IV : le F40 aussi y a droit
Le convoi de l’extrême Difficile de manquer, sur les parcelles d’Innov-Agri, ce Quadtrac Case IH de 700 ch (le tracteur le plus puissant du marché) travaillant avec une charrue Grégoire Besson 15 corps.
Sur le web Retrouvez toutes les nouveautés et temps forts du Space 2014 sur
www.terre-net.fr/mag/39space
© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
GRAND ANGLE Les enjeux de saison
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Terre-net Magazine I Octobre 2014
GRAND ANGLE
Moissonneuses-batteuses
Les tendances de l’été 2015
PAR PIERRE CRIADO ET MATTHIEU FREULON // pcriado@terre-net-media.fr // mfreulon@terre-net-media.fr
Depuis maintenant un an, le marché de la moissonneusebatteuse s’enrichit de nouveaux modèles qui seront disponibles pour la récolte 2015. Dans ce dossier, vous retrouverez la nouvelle collection de machines vues cet été au champ et à Innov-Agri. Quatre tendances se dessinent. Les moissonneuses de l’été 2015 seront :
Propres. Principal point commun à toutes les machines présentées dans ce dossier, leur mise en conformité avec les normes moteurs Stage IV. C’est même souvent la principale évolution. Standardisées.
Les interfaces utilisateur des différents matériels s’uniformisent au sein des marques. L’ordinateur de bord Cebis et le joystick C-Motion sont iden-
tiques sur les tracteurs Claas et les moissonneuses Tucano. Même chose chez Fendt avec le VarioGuide, le terminal Vario et l’accoudoir Variotronic.
Simples. Les nouvelles bat-
teuses sont plus faciles à utiliser car les réglages extérieurs sont nettement moins nombreux. Les ordinateurs de bord contrôlent de plus en plus d’éléments électroniques embarqués.
Extrêmes. Les modèles avec des barres de coupe de 12,50 m et des puissances de 600 ch se multiplient. A l’opposé, ceux, plus petits, à quatre secoueurs et 4 m de barre de coupe (Avero, TC4.90, W440), profitent d’un regain d’intérêt.
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Octobre 2014
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison
Claas Tucano
Des réglages simplifiés Sur la moissonneuse Claas Tucano, le chauffeur peut ajuster les réglages au plus près des conditions de récolte car ceux-ci sont de plus en plus centralisés en cabine grâce à l’ordinateur de bord Cebis. Une nouvelle génération de machines disponibles pour la prochaine campagne. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
S
ept ans après le lancement de la première Tucano et près de 5.000 modèles commercialisés, Claas renouvelle l’intégralité de sa gamme pour la campagne 2015. Au programme : huit nouvelles moissonneuses réparties en trois séries : la série 500 avec le système de battage Aps Hybrid, la 400 avec Aps à secoueurs et la 300 qui reprend le système conventionnel Claas à cinq ou six secoueurs.
A disposition également en fonction de la culture à récolter, une trentaine de préréglages automatiques. Seules la fermeture des volets du rotor et la descente du déflecteur du broyeur s’effectuent mécaniquement, par simple action sur un levier. Sous le capot, les Tucano 300, 400 et 500 conservent un moteur Mercedes 6 cylindres de 7,7 l de cylindrée, conforme aux normes Stage IV (Egr et Scr avec injection d’AdBlue).
Les habitués de la marque constateront que la vis d’alimentation des nouvelles Tucano se situe en position haute comme sur les Lexion. La trémie se vidange en moins de deux minutes.
antérieures (4,30 m). Les extrémités de ce dernier ont été modifiées pour mieux s’adapter aux conditions de récolte.
30
Terre-net Magazine I Octobre 2014
Autre option sur ce modèle : la tôle de guidage rotor à réglage électrique. Le conducteur peut contrôler rapidement, via le Cebis, le chargement du broyeur, qui est activé automatiquement par une commande électrohydraulique lorsque la tôle guide-paille est en position broyage.
Le rotor Roto Plus se compose de six sections (contre deux auparavant). Les volets des deux premières sont ajustables mécaniquement (position ouverte ou fermée), très facilement et indépendamment les uns des autres. D’après le constructeur, la sixième section avec volets ouverts, située à l’extrémité arrière du rotor, crée un espace supplémentaire de 15 % pour la séparation.
Tucano 300 et 400
Distinguant les réglages de battage et de séparation (vitesses de rotation indépendantes des éléments), la nouvelle Tucano Hybrid permet aujourd’hui de définir une vitesse continue pour le rotor, allant de 480 à 920 tr/min, quand sur la précédente version, huit vitesses étaient disponibles.
Pas de changement en revanche au niveau des dispositifs de battage des séries 300 et 400 Aps. Pour rappel, le système de battage Aps fonctionne avec un batteur de 1.580 ou 1.320 mm de large selon les modèles (cf. tableau) et de 450 mm de diamètre. ●
Fiche technique des Tucano Claas 300, 400 et 500
Tucano 570 Hybrid Le modèle haut de gamme, la moissonneuse Tucano Hybrid 570, développe 18 ch de puissance moteur supplémentaire par rapport à la Tucano Hybrid 470. Il est équipé du dispositif Aps Hybrid, déjà présent sur les précédentes générations. Le système de battage Aps tangentiel est associé au rotor unique Roto Plus, de 570 mm de diamètre et de même longueur que dans les séries
La consigne de vitesse pour le rotor est transmise directement depuis le Cebis.
570 Hybrid Système de battage/ largeur du batteur (mm) Nombre de rotors (Hybrid) ou de secoueurs
440
430
Aps/1.580 un (Roto plus)
Capacité de la trémie (l)
420
5 8.500
8 000
7.500
105 354
340
320
conventionnel/ 1.580
Aps/1.320 6
9.000
Débit de vidange (l/s) Puissance maximale (ch)
450
6
5
8.000
6.500
90 313
286
245
286
245
SOURCE : TERRE-NET MÉDIA
En termes de cinématique des organes de battage, peu de changement sur ces nouvelles Tucano. Les évolutions concernent surtout l’utilisation de la machine. Grâce à l’ordinateur de bord Cebis, tous les réglages sont réalisables depuis la cabine. Le chauffeur peut, par exemple, régler hydrauliquement la position du contrebatteur, l’écartement des grilles, l’ouverture de la trémie, contrôler la répartition de la paille, faire varier en continu la vitesse du rotor sur les batteuses Hybrid, etc.
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Tout est dans le Cebis
GRAND ANGLE
John Deere
A fond sur les petites puissances PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
Pla
résentée à Berlin à la fin de l’été 2013, moissonneuse W440 arrivera en France pour les chantiers de récolte 2015 sous deux déclinaisons : avec ou sans pré-batteur (Ptc). Cette machine à six secoueurs et 238 ch de puissance nominale (253 ch de puissance maximale) est le fruit d’un accord commercial entre John Deere et le finlandais Sampo Rosenlew.
il est équipé d’un pré-batteur assorti d’un batteur de 500 mm de diamètre à huit battes (le même que sur les W440) et offre une surface de séparation de 0,85 m². Capacité de la trémie : 5.200 l. Les W330, W440 et W440 Ptc disposent d’un système de battage actif des otons et de moteurs aux normes Stage IV (Tier 4 final). Les barres de coupe vont de 3,90 à 6,90 m.
Pour finir, le haut de la gamme de moissonneuses-batteuses John Deere : la série S. Les S670 et S660 répondent aux normes Stage IV via la technologie Scr et bénéficient au passage d’un gain de puissance : elles frôlent respectivement les 400 et 340 ch de puissance nominale (contre 370 et 325 ch auparavant). Les S680, S685 et S690 restent pour le moment en Stage IIIb/Tier 4 intérim. ●
Stage IV pour les séries S
© JOHN DEERE
Dans le détail, la zone de séparation active de 0,62 m² (1,03 m² pour la version Ptc) est associée à un caisson de nettoyage de 4,5 m² et à une surface de secoueurs de 6,3 m². La trémie de 6.500 l (8.000 l pour la version Ptc) se vidange à un débit de 100 l/s. Signalons également l’arrivée du modèle d’entrée de gamme W330. Animé par un moteur de 210 ch de puissance nominale, La John Deere W440 (six secoueurs, 238 ch) arrivera dans les parcelles françaises pour l’été 2015.
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison La New Holland CR 10.90 est dotée d’une trémie de 14.500 l et d’une vis de vidange de 142 l/s. Capacité du réservoir de carburant : 1.300 l.
La plus puissante des machines
© NEW HOLLAND
New Holland CR 10.90
New Holland a levé le voile cet été sur la plus grosse moissonneuse jamais commercialisée. Avec ses 652 ch, cette batteuse complète par le haut la gamme des CR, composée aujourd’hui de six modèles. PAR PIERRE CRIADO ET MATTHIEU FREULON // pcriado@terre-net-media.fr // mfreulon@terre-net-media.fr
Selon New Holland, avec cette nouvelle gamme de CR, la productivité des chantiers augmente d’environ 15 %. Claas a donc du souci à se faire pour conserver son record du monde de battage, établi en 2009 avec la Lexion 770 TT. Montée sur des chenilles en caoutchouc SmartTrax à suspension Terraglide, la CR 10.90 est équipée de la toute dernière barre de coupe Varifeed de 12,50 m.
Comme les modèles à cinq secoueurs, cette moissonneuse New Holland dispose de la cabine suspendue Harvest Suite Comfort, embarquant un siège à suspension, le moniteur InfoView II et la poignée multifonction CommandGrip.
Changement de dénomination En option, la TC 4.90 peut recevoir le système Opti-Fan (hérité des CX 7000 et 8000 Elevation) qui régule le régime du ventilateur selon l’inclinaison longitudinale de la machine, un dispositif
Toute la gamme CR renouvelée Hormis cette "dévoreuse d’hectares", toute la gamme est renouvelée avec six modèles (de la CR 7.90 de 449 ch à la CR 9.90 de 571 ch), munis d’une nouvelle cabine et du moniteur couleur tactile IntelliView IV de 26,4 cm. 32
Terre-net Magazine I Octobre 2014
Sur le web
D’autres infos sur les nouvelles gammes CR et TC de New Holland sur
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De l’autre côté de sa gamme, New Holland élargit sa série TC, renouvelée au début de l’été 2013, avec une machine à quatre secoueurs : la TC 4.90. Animée par un moteur six cylindres de 6,8 l de cylindrée et de 175 ch, elle est disponible avec des barres de coupe de 3,96 et 5,18 m.
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de mesure de l’humidité des grains, ainsi que des solutions pour l’agriculture de précision, comme la cartographie des rendements ou l’autoguidage. A noter enfin, la firme change la dénomination de ses petites moissonneusesbatteuses conventionnelles pour 2015. Celle-ci indiquera le nombre de secoueurs et le positionnement dans la gamme : TC 4.90, TC 5.70, TC 5.80 et TC 5.90. ●
Fiche technique des CR 10.90 et des TC 4.90 CR 10.90
TC 4.90
Largeur de barre de coupe (m)
12,50
3,96 et 5,18
Capacité de la trémie (l)
14.500
5.000
diesel Fpt Cursor Stage IVb (Scr EcoBlue)
6 cylindres 6,8 l de cylindrée
652
175
Moteur Puissance maximale (ch)
SOURCE : TERRE-NET MÉDIA
L
a moissonneuse New Holland CR 10.90 possède un moteur diesel Fpt Cursor intégrant la technologie Scr EcoBlue, donc déjà conforme aux normes moteur Stage IVb. Cette machine reprend bien sûr les principaux composants développés par le constructeur italien tels que le dispositif Dynamic Feed Roll au niveau du rouleau d’alimentation, monté tangentiellement aux deux rotors (de 559 mm de diamètre), qui uniformise le flux de récolte entre les deux organes de séparation.
GRAND ANGLE
Fendt série C et L
Plus vert que vert ! PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
es moissonneuses conventionnelles Fendt
de récolte 2015. Ainsi, la série C franchit le cap des normes antipollution Stage IV (Tier 4 final) avec un moteur Agco Power Common Rail à quatre soupapes par cylindre, doté d’un dispositif de dépollution Scr (AdBlue). Cette motorisation est alimentée par un réservoir de 620 l et développe 306 ch (Fendt 5275 C) ou 360 ch (Fendt 6335 C). Autres nouveautés : le broyeur de paille à six rangées de couteaux et le système de guidage VarioGuide (en option). Pouvant exploiter les constellations Gps (américaine), Glonass (russe) et la future Galileo (européenne), ce dernier propose trois niveaux de précision : 20, 5 ou 2 cm (Rtk).
u ve a
ut
No
Concernant l’autoguidage Rtk, les signaux de correction peuvent être transmis par ondes radio ou téléphone.
é
2014
Les batteuses Fendt série L évoluent également et sont équipées de la nouvelle cabine Proline. La visibilité et l’insonorisation ont été améliorées et avec l’arrivée de l’accoudoir Variotronic, les commandes sont agencées comme dans les tracteurs de la marque. Cet accoudoir regroupe le joystick multifonction, qui pilote le fonctionnement des organes de récolte (régime du batteur, écartement du contre-batteur, etc.) et le terminal Vario de 7 pouces.
Des évolutions aussi sur la série L Ces batteuses sont animées par un 6 cylindres Agco Power (Stage IV) de 7,4 l, développant 243 ch (Fendt 5255 L) ou 306 ch (Fendt 6275 L) et doté d’un système de dépollution Scr et d’une recirculation interne des gaz d’échappement. La série L se décline en deux versions : standard
Les moissonneuses série C sont conformes aux normes Stage IV grâce à un dispositif de dépollution Scr avec AdBlue.
Carrier L/XL
Le déchaumage sans compromis
Disponible
Le choix
d’une part avec le module Active Beater Concave (extension du contre-batteur sous le tire-paille pour une meilleure séparation et distribution de la paille vers les secoueurs) et, adaptée aux conditions difficiles d’autre part, avec le rouleau Power Feed et le séparateur Multi Crop Separator plus. ●
© FENDT
Lse refont une jeunesse pour les chantiers
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14
de la taille des disques 510mm pour la version Carrier L ou 610mm pour la version Carrier XL du rouleau SteelRunner ou CageRunner ou SoilRunner Double suivant le type de sol des options CrossCutter ou CrossBoard ou herse avant pour compléter le travail des disques du demi-tour sur les roues de transport ou le rouleau
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison La série 240 est aussi disponible avec trois types de cueilleurs à maïs : 6, 8 et 12 rangs.
Case IH © TERRE-NET MÉDIA
Passage à la puissance 4 Pour se mettre aux normes moteurs Stage IV (Tier 4 final), le spécialiste américain des batteuses à rotor renouvelle ses deux gammes de machines. Les Axial-Flow 140 et 240 succèdent aux séries 130 et 230. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
Des machines d’envergure Sur les trois modèles de milieu de gamme (5140, 6140 et 7140), ces nouvelles motorisations Fiat Power Train développent 312 à 449 ch. En parallèle, un nouveau dispositif de refroidissement moteur vient piloter l’activité du ventilateur en fonction des besoins. La série 240 est munie de la même solution de dépollution que la série 140. Par contre, deux nouvelles motorisations viennent équiper les trois plus grosses Axial-Flow (7240, 8240 et 9240). La 7240 possède un
souhaitant les simplifier au maximum pour « répondre aux attentes des agriculteurs ».
moteur Cursor 11 de 497 ch. La 9240, quant à elle, se voit greffer un moteur de 634 ch et de 16 l de cylindrée : le Cursor 16.
Autres fonctionnalités disponibles : le nettoyage de la machine entre deux cultures ou parcelles. L’utilisateur peut le piloter depuis la cabine grâce à l’écran Afs Pro 700. En activant celui-ci, la moissonneuse s’auto-nettoie et reprend automatiquement les derniers réglages effectués. ●
Tout comme la puissance des batteuses, les débits de chantier progressent. Sur les six nouvelles Axial-Flow, le châssis du convoyeur a été restructuré pour accueillir des barres de coupe plus larges. La 7140 dispose désormais d’une envergure de 9 m (avec une vis de vidange bien évidemment adaptée) et la 9240 de la dernière génération de barres de coupe VariCut, d’une largeur de 12,50 m. En conséquence, sur les 8240 et les 9240, la capacité de la trémie a été augmentée à 14.460 l.
Sur le web Moissonneuses-batteuses : les tendances de développement pour 2014-2015 sur
www.terre-net.fr/mag/39batteuses
Côté configuration machine, les plots des rotors des deux gammes de moissonneuses deviennent "universels". Autrement dit, plus besoin de les changer pour passer du blé au maïs. Les conducteurs les plus exigeants auront toujours la possibilité d’affiner les réglages, la marque américaine
© TERRE-NET MÉDIA
P
rincipale évolution sur les moissonneuses-batteuses Case IH : le moteur. Afin de respecter les normes Stage IV (Tier 4 final), le constructeur utilise la technologie HI-eScr, basée uniquement sur un système Scr avec injection d’AdBlue. Aucun filtre à particules, actif ou passif, ni vannes Egr. Seul bémol, la consommation d’AdBlue est légèrement supérieure : 7-8 % contre 3-4.
Fiche technique des Axial-Flow 140 et 240
Largeur de barre de coupe (m) Capacité de la trémie (l) Débit de vidange (l/s)
34
6140
7140
7240
762/2.794
8240
9240
762/2.638
5,50/6,10/6,70
5,50/6,10/6,70/7,60
6,70/7,60/9,20
6,70/7,60/9,20
7,60/9,20/10,70
Jusqu’à 12,50
8.800
10.570
10.570
11.200
14.460
14.460
88
113
113 Cursor 11
Cursor 16
Moteur
Ftp
Ftp
Ftp
Cursor 11
Puissance maximale (ch)
312
380
449
497
Terre-net Magazine I Octobre 2014
634
SOURCE : TERRE-NET MÉDIA
5140 Diamètre et longueur du rotor (mm)
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison
Deutz-Fahr série C7000
Belle, mais pas seulement... PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
eutz-Fahr renouvelle son cœur de
Dessinée par Giugiaro Design, cette série comporte un modèle à cinq secoueurs, la C7205, et un à six secoueurs, la C7206. Chacun se décline en version TS (avec turbo-séparateur pour les conditions de récolte difficiles) et en version TSB, c’està-dire avec la technologie Balance qui corrige les dévers latéraux jusqu’à 20 % et les dévers longitudinaux jusqu’à 6 %. Les batteuses C7000 sont animées par des motorisations six cylindres (d’origine Deutz) de 6,1 et 7,8 l de cylindrée, qui développent respectivement 250/287 ch et 334 ch. Ces deux organes répondent aux normes Stage IIIb (Tier 4 intérim), avec un traitement des gaz d’échappement par AdBlue (Scr). Ils sont associés à une transmission hydrostatique à quatre rapports. Pour alimenter les C7000, la
marque propose un choix de barres de coupe de 4,20 à 9 m de large. Le lamier Schumacher Easy Cut II est entraîné par train planétaire à haute fréquence (1.220 coupes/min). En complément, le système Autocontrol adapte la position de la barre de coupe aux irrégularités du terrain (hauteur, correction latérale, pression au sol). Un kit pour la récolte du colza est également disponible, ainsi que les barres Varicrop de 5,5/6,5 et 7,5 m (plateforme de coupe extensible de 370 à 1.070 mm).
hauteur et en inclinaison et rétroviseurs électriques. A l’intérieur, le Commander Control permet au chauffeur de régler les organes de battage et le système de nettoyage. Le pilotage de l’inclinaison de la barre et de l’angle de coupe se fait directement sur la poignée Commander Stick. ●
Des petites C9000 Concernant le poste de conduite, la série C7000 hérite de la cabine Commander Cab V des C9000, avec climatisation, colonne de direction réglable en
© DEUTZ-FAHR
Dgamme avec le lancement des C7000.
Les C7000 peuvent recevoir des barres de coupe de 4,20 à 9 m.
Massey Ferguson
Davantage de confort en cabine PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
© MASSEY FERGUSON
Au passage, ces batteuses reçoivent la nouvelle cabine Proline. La visibilité et le confort ont été retravaillés avec, en outre, un siège à suspension pneumatique, la climatisation de série, un compartiment réfrigéré et des rétroviseurs électriques. En ce qui concerne les commandes, le chauffeur peut contrôler la table de coupe et la vidange via le joystick PowerGrip, associé au nouveau terminal TechTouch 2 dont l’écran se divise en deux parties personnalisables. Les MF Activa S disposent de la cabine Proline, avec siège à suspension pneumatique et climatisation.
Amoissonneuses-batteuses MF Activa S de près les Centora en 2013, c’est au tour des
passer aux normes antipollution Stage IV (Tier 4 final). Sous le capot, un moteur Agco Power 6 cylindres, de 7,4 l de cylindrée. La dépollution est assurée par injection d’AdBlue dans les gaz d’échappement (Scr). Sur la MF Activa S 7347, une surpuissance de 30 ch est disponible durant la vidange.
36
Terre-net Magazine I Octobre 2014
Rappelons que les MF Activa S peuvent s’équiper du dispositif Multi Crop Separator (Mcs) : la récolte passe alors
dans le batteur puis dans un système composé d’un tambour et d’un contreséparateur supplémentaires (surface de séparation augmentée de 1,07 m²). ●
Normes Stage IV : les MF Beta aussi Les moissonneuses-batteuses MF Beta 7300 respectent également les normes antipollution Stage IV (dispositif Scr avec AdBlue). Parmi les autres équipements, un broyeur de paille à six rangées de couteaux et, en option, les solutions de guidage AutoGuide Xls (différents niveaux de précision allant jusqu’à 5 cm).
Fiche technique des MF Activa S 7345 et S 7347 MF Activa S 7345 Nombre de secoueurs Largeur de barre de coupe (m)
MF Activa S 7347
5
6
5,50 à 6,20
5,50 à 6,80
Capacité de la trémie (l)
8.600
8.600
Puissance maximale (ch)
243
276 (+ 30 ch)
terre-net crĂŠations
s tracteurs Le s b o n n e s a f f a i r e s e n d i r e c t d e w w w. t e r r e - n e t - o c c a s i o n s . f r
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2010 - 2 300 h - 42 000 € HT N ° 635915 TRACE EQUIPMENT A
2004 - 3 600 h - 45 000 € HT N ° 633506 SERVICE AGRI
2008- 3 900 h - 55 000 € HT N ° 634030 QUERALT
2007 - 4 450 h - 66 000 € HT N ° 633984 SERMA
Valtra T163
Case IH Magnum 310
Case IH PUMA 200
2008 - 3 100 h - 69 000 € HT N ° 635450 RAVILLON
2013 - 300 h - 80 000 € HT N ° 635264 TERREA CHAUMESNIL
2009 - 2 200 h - 82 000 € HT N ° 635267 TERREA CHAUMESNIL
2013 - 630 h -91 000 € HT N ° 635236 MAZE - SOBREMA
Fendt 720
Fendt 822 VARIO SCR
Massey Ferguson 7465
Case IH MX115
2012 - 1 200 h -110 000 € HT N ° 633518 ETS VERHAEGHE CAPPELLEBROUCK
2011 - 1 958 h - 133 000 € HT N ° 635890 JARNY MVS
2004 - 4 600 h - 32 000 € HT N ° 635891 MCDA
2007 - 4 900 h - 35 000 € HT N ° 634031 MIGAUD SAS
New Holland T60050ARC
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Case IH Maxxum 110
Claas ARES 556 RZ
2009 - 1 655 h - 37 000 € HT N ° 635484 RAVILLON
2007 - 4 271 h - 38 000 € HT N ° 635425 ETS GAUTIER
2011 - 2 880 h - 41 000 € HT N ° 633529 FIMAGRI
2004 - 6 300 h - 29 500 € HT N ° 633547 QUERALT
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Fendt Favorit 512 C PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
© FENDT // TERRE-NET MÉDIA
Marque : Fendt Modèle : Favorit 512 C (version 2000) Puissance annoncée (ch) : 125 – Din Moteur : 6 cylindres Mwm turbocompressé Cylindrée (l) : 6,234 Boîte de vitesses : Turboshift (6 vitesses, 4 rapports sous charge) Couple maxi (N.m) : 496 à 1.500 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 6,90 PV 4RM (t) : 5,41
Un des plus célèbres tracteurs de la marque
Avis utilisateurs et réseau de distribution Punch, sobriété et sonorité du moteur Mwm. Etagement et commande ergonomique de la Turboshift. Confort de la cabine et du pont avant suspendu. Polyvalence du modèle (importante charge utile : 4,1 t).
R
éputé pour sa fiabilité et son confort, le Favorit 512 C arrive sur le marché en 1993, succédant aux 312 et 611 Lsa. C’est le premier tracteur de moins de 150 ch à pouvoir rouler à 50 km/h en Allemagne, donc à proposer un 40 km/h éco en France. Il partage son moteur six cylindres Mwm de 6,2 l de cylindrée avec le Farmer 312, mais reçoit en plus un turbo. Cette motorisation est assortie à la transmission Turboshift à six vitesses et quatre rapports sous charge (+ 20 vitesses rampantes). Les 24 rapports sont accessibles via un unique levier très ergonomique.
Ce modèle est équipé de série d’une prise de force à quatre régimes (540, 750, 1.000 et 1.400 tr/min), d’un circuit hydraulique Load Sensing de 102 l/min et de deux distributeurs double effet. En option : un pont avant suspendu à hauteur régulée, qui préserve le confort du chauffeur quelle que soit la charge du tracteur, grâce à un vérin hydraulique à double effet associé aux boules d’azote. A noter, à partir de 1996, le pot d’échappement quitte le capot moteur pour une position latérale, améliorant ainsi la visibilité. Le Favorit 512 C est remplacé par le 712 Vario en 2000. Il faudra attendre fin 2012 pour voir réapparaître le chiffre 500 dans la gamme Fendt avec les 500 Vario.
Rayon de braquage large. Freinage moyennement efficace. Vieillissement des stabilisateurs à surveiller. Tarifs élevés.
Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
Cote moyenne des Fendt Favorit 512 C 30.000 € 28.000 €
27.494 € 26.632 € 25.499 €
26.000 € 24.000 € 22.000 €
Unités commercialisées en France entre 1993 et 2000 : 800. Options les plus vendues : pont avant suspendu, relevage avant (3,9 t), climatisation. Rappels recensés : aucun.
20.000 €
1999
1998
1997
Années d’immatriculation *Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.
Sélection d’annonces : retrouvez les annonces de ce modèle sur Terre-net-occasions.fr Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)
N° 605625
N° 497575
N° 320116
N° 582354
Fendt Favorit 512 C 1998 – 125 ch – 14.000 h Prix HT : 26.775 €
Fendt Favorit 512 C 1997 – 125 ch – 9.800 h Prix HT : 30.261 €
Fendt Favorit 512 C 1994 – 125 ch – 15.670 h Prix HT : 19.000 €
Fendt Favorit 512 C 1995 – 125 ch – 12.600 h Prix HT : 22.500 €
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