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sommaire Points de vue [Édito]
4 Greenwashing à tous les étages
14
© TERRE-NET MÉDIA
En Allemagne : Bioénergies et exportations, les clés de la rentabilité
[Instantanés]
6 Prix du lait, biotechnologies, Certiphyto, Maec systèmes... [Terre’momètre]
8 Assistés, violents : les agriculteurs conservent une fausse image d’eux-mêmes
9 Paroles de lecteurs : émissions de Ges, revenus agricoles... [Tri’angles]
10 Ecophyto 2 : chronique d’une mort annoncée ? [Tribune]
12 Emmanuel Hyest, président de la Fnsafer :
« La financiarisation est un vrai risque pour l’agriculture »
Stratégies
Génétique prim’holstein : Fabrice Leroy, élu meilleur éleveur 2014
© ALGER MEEKMA // LEROY
16
30
Machines de l’année 2015 : innovantes, simples et performantes
[Champ planet’terre]
14 En Allemagne : bioénergies et exportations, les clés de la rentabilité [Inflexion]
16 Génétique prim’holstein : Fabrice Leroy, élu meilleur éleveur 2014 [En avant marge]
18 Fin des quotas laitiers : trois contrats à terme pour faire face à la volatilité
19 Prévisions de revenus 2014 : les éleveurs laitiers seraient en tête
[Performance production]
20 Tout en un passage : « L’écosystème forestier comme modèle d’inspiration »
Machinisme
© TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
[Pleins phares]
22 Reprogrammation moteur : plus de puissance, à quel prix ? 24 Essai du Case IH Maxxum Cvx : un concentré de gros tracteur 28 Spécial pneumatiques agricoles Grand angle
En couverture
30
Machines de l’année 2015 : innovantes, simples et performantes
Cahier d’occasions [Terre-net Occasions]
39 La sélection professionnelle agricole 40 Top affaires spécial pulvérisateurs [Argus]
50 John Deere 7830
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mars 2015
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Greenwashing à tous les étages © TERRE-NET MÉDIA
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J
e suis encore loin de l’âge moyen d’un agriculteur français mais j’ai souvent l’impression de déjà vu s’agissant des sujets qui agitent le monde agricole. La protection de l’environnement et la sécurité du consommateur sont deux marottes régulièrement au cœur des débats. La consommation de produits phytosanitaires en particulier reste en ligne de mire. Pourtant, en 2007, le Grenelle de l’environnement semblait enfin avoir créé un consensus autour d’un niveau de réduction, agrémenté d’un "si possible" qui libérait un peu de la pression mise sur les épaules des professionnels concernés. Depuis le temps, où en sommes-nous ? Nulle part. Même pas une once d’amorce de diminution. La faute à la météo paraît-il. Qu’à cela ne tienne, passons au plan B ! Même objectif, nouvelle approche, échéance 2025. Ecophyto 2 fait écho à d’autres grands dossiers : directive nitrates, agriculture biologique, protection intégrée, Aei, et plus récemment agro-écologie, biodiversité, fertilité des sols, etc. Des dossiers qui s’empilent. Combien ont abouti ? Prescripteurs, “Frilosité distributeurs, syndicats, politiques… Quand il faut rendre des comptes, chacun avance ses arguments pour justifier de n’avoir pas généralisée„ progressé. Des agriculteurs se sont lancés, avec succès. Ils préfèrent se taire de peur d’une stigmatisation dans un contexte où l’échec semble la seule option avouable. Frilosité généralisée. Chaque nouvelle mesure mise sur la table est l’objet d’âpres négociations qui aboutissent à un compromis souvent loin du projet initial et frisant le non-sens agronomique. Un pas en avant pour deux en arrière. Comme si, au final, tous les maillons s’arrangeaient du rythme auquel les choses avancent. Lueur d’espoir, le déploiement d’agroéquipements de nouvelle génération : guidage, localisation, raccordement, modulation, basse pression, etc. Sous cet angle, les marges de progrès sont nombreuses et quasiment assurées d’être exploitées. De quoi amorcer la baisse et envisager d’atteindre le premier palier de 25 %.
Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N°44 - Mars 2015. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. Crédits photos de la couverture : Terre-net Média, Watier-visuel // Création Terre-net Média Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT.
Mais ce n’est pas parce qu’on a son permis moto qu’on sait faire du vélo. Toute cette technologie ne remplacera pas une saine réflexion sur ses pratiques. Et comme apparemment personne ne vous poussera, prenez les choses en main, sachez vous entourer, faites vos propres expériences, apprenez l’agronomie, l’écologie. Pour que votre entreprise dure, en mesurant l’importance des enjeux de réduction des pollutions, de préservation de la biodiversité et de votre propre santé. Enfin, si possible… ●
Encarts : ce numéro comprend deux encarts ciblés : « HORIZONT France » et « CER NORD ». Il comprend également deux encarts nationaux, « AGRILEAD » et « DURAPLAS », déposés sur la 4e de couverture.
Éthique1 Annonceurs & Agences
Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée
PRATIQUE
Remise des certificats d'envois postaux
Mathilde Carpentier, rédactrice en chef
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Terre-net Magazine I Mars 2015
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U
INSTANTANÉS L’agriculture en brèves
Des Cipan pour le paiement vert
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Seront éligibles au paiement vert de 2015, uniquement les Cipan et dérobées en mélange, semées après la récolte principale de 2015 ou sous le couvert de la culture principale (Rgi sur maïs). Elles sont considérées comme surfaces d’intérêt écologique (Sie). Pour rappel : un agriculteur, détenant plus de 15 ha de terres arables, bénéficiera du paiement vert s’il déclare une Sie au moins égale à 5 % de sa surface.
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des agriculteurs ont suivi une formation Certiphyto
En cinq ans, Vivea a financé la formation de 255.000 agriculteurs pour l’obtention du Certiphyto, agrément obligatoire à partir du 26 novembre 2015 pour utiliser des produits phytos. D’ici là, un peu plus de 21.000 producteurs doivent encore être formés.
« L’objectif est de passer à 100.000 ha cultivés sur le territoire français dès cette année », contre 40.000 ha en 2014, a déclaré Gérard Tubéry, président de la Fédération des producteurs d’oléagineux et protéagineux (Fop). A terme, la France a le potentiel pour couvrir 200.000 ha.
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92 %
Les professionnels veulent plus que doubler les surfaces de soja en France
Les céréaliers ukrainiens devront changer leur assolement et adapter leurs pratiques
Cinq Maec systèmes à partir de 2015
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n complément des aides du premier pilier, les exploitants agricoles qui optent pour les mesures agro-environnementales et climatiques (Maec) à partir de 2015 pourront toucher entre 50 et 900 €/ha au titre du second pilier. La nouveauté : le "système" devient la base de travail. Cinq Maec ont été instaurées : - Systèmes polyculture-élevages herbivores - Systèmes herbagers et pastoraux - Systèmes grandes cultures - Systèmes grandes cultures adaptées pour les zones intermédiaires - Systèmes polyculture-élevages monogastriques Leurs cahiers des charges se composent d’engagements fixés au niveau national pour une durée de cinq ans. Certains critères peuvent être adaptés en région ou définis à l’échelle du territoire. Ces cahiers des charges sont disponibles auprès des Directions départementales des territoires et de la mer et/ou auprès des opérateurs des territoires. Pour plus de renseignements, les agriculteurs sont invités à contacter leur Chambre d’agriculture.
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Terre-net Magazine I Mars 2015
Campagne favorable aux protéagineux Les surfaces de protéagineux d’hiver sont cette année encore en forte progression du fait des rendements satisfaisants de l’an dernier, des bonnes conditions de semis à l’automne et de la nouvelle Pac favorable aux légumineuses. Selon l’Unip (interprofession des protéagineux), les ventes de semences certifiées auraient augmenté de 60 à 65 % en pois et féverole d’hiver et de près de 100 % en lupin d’hiver, l’offre étant parfois insuffisante surtout en pois.
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Les céréaliers ukrainiens sont affectés directement par le conflit qui oppose leur pays à la Russie. A cause de la très forte dévaluation de leur monnaie, bon nombre d’entre eux devront changer leur assolement pour la campagne 2015-2016, voire revoir leurs itinéraires techniques, faute de moyens pour acheter les intrants nécessaires. Suite à l’augmentation des taxes à l’exportation et aux dévaluations monétaires, les trésoreries sont exsangues. Selon l’expert d’Agritel à Kiev, Olivier Bouillet, les emblavements de maïs pourraient reculer d’environ 5 % pour la prochaine campagne, au profit d’une culture moins coûteuse.
INSTANTANÉS
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Démographie agricole
S
elon la Msa, le nombre de chefs d’exploitation ou d’entreprises agricoles continue à diminuer modérément avec 473.900 cotisants au 1er janvier 2014, soit - 1 % par rapport à 2013. La baisse démographique affecte davantage les secteurs d’activité traditionnels de l’agriculture, comme l’élevage et
les cultures spécialisées. Les effectifs de chefs d’exploitation en grandes cultures céréalières et industrielles, viticulture, élevage hors-sol et polyculture-élevage sont stables. L’âge moyen des chefs d’exploitation ne cesse de grimper : 48,7 ans en 2014 (48,4 ans en 2013). En cause, la réforme des retraites. L’âge
Couverts hivernaux en maïs et stockage porcin
moyen des hommes est de 47,8 ans et celui des femmes de 51,4 ans. En 2014, l’ensemble des chefs d’exploitation agricole mettent en valeur 23,8 millions d’hectares. La superficie moyenne par exploitant s’étend toujours progressivement (+ 0,5 % en un an) et atteint 54,2 ha.
Lait 100 % origine France
Les biotechnologies, « un levier pour produire plus et mieux »
Consommation d’engrais minéraux : plus de 200 Mt en 2018
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Selon les estimations de la Fao, l’utilisation d’engrais minéraux au niveau mondial devrait dépasser 200 Mt en 2018, soit 25 % de plus qu’en 2008. L’organisme met en garde contre les conséquences de leur suremploi.
Prix du lait : perspectives haussières au moins « jusqu’à fin mars » selon le Cniel
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Selon François Hollande, les biotechnologies végétales ont un rôle à jouer dans l’atténuation du réchauffement climatique et des aléas météorologiques qu’il entraîne : « Les biotechnologies peuvent permettre de réduire notre consommation énergétique, de stocker plus de carbone, de développer de nouvelles méthodes de production. » Selon le président, qui renonce toujours aux Ogm de première génération, la recherche génétique est l’une des voies à explorer pour produire plus et mieux, parce qu’elle contribue à la sélection de variétés plus résistantes et à l’accroissement des rendements.
Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, se félicite des annonces de Phil Hogan, commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, lors du Salon de l’agriculture. En particulier de celle concernant l’ouverture d’une mesure de stockage privé sur les produits porcins pour contrer les effets négatifs de l’embargo russe sur les cours du porc. Il s’agit de financer le stockage de denrées retirées du marché afin de faire remonter les prix, sous pression suite à l’afflux de porcs refoulés par la Russie. Le Commissaire a aussi répondu favorablement aux maïsiculteurs quant à la reconnaissance du couvert hivernal comme mesure équivalente aux exigences du verdissement.
Certains, tel l’ancien syndicaliste José Bové, craignent une nouvelle crise laitière ; d’autres, comme les représentants de la Fncl, sont beaucoup plus optimistes. Au Cniel, l’heure est à la prudence, un mois avant la fin officielle des quotas laitiers. Pour Benoît Rouyer, économiste au sein de cet organisme, l’amélioration récente de la conjoncture laitière « devrait se poursuivre jusqu’à fin mars », en raison des conditions climatiques défavorables dans l’hémisphère Sud et du ralentissement de la collecte dans plusieurs pays d’Europe depuis début 2015. Selon lui, le prix du lait devrait se maintenir à la hausse dans les prochaines semaines.
Avec la sortie du logo "lait collecté et conditionné en France" au premier semestre 2015, la filière du lait de consommation appelle les consommateurs à un « engagement citoyen » pour boire du lait 100 % français.
InVivo deux fois plus gros dans 10 ans InVivo a de l’appétit ! Dans le cadre de son projet stratégique "2025 by InVivo", la principale union de coopératives agricoles françaises veut doubler sa taille d’ici 10 ans, pour rivaliser avec les plus grands groupes du secteur sur la scène internationale. Actuellement au 5e rang européen et à la 15e place mondiale du classement des coopératives, InVivo « affiche clairement sa volonté d’accroître son essor à l’international ».
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mars 2015
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TERRE'MOMÈTRE
La température du monde agricole
Assistés ? Violents ?
Les agriculteurs conservent une fausse image d’eux-mêmes
C
Mais, d’après le Baromètre agricole Terre-net Bva(1), les exploitants agricoles continuent de croire que la société a une image d’eux encore plus négative. Ainsi, 25 % estiment être perçus comme des personnes violentes alors que seuls 20 % de la population française le pensent. De même, 29 % des Français taxent les pro-
ducteurs d’égoïsme quand ceux-ci sont 38 % à s’imaginer être jugés comme tels. Cependant, c’est sur un autre critère que l’écart de perception est le plus important. Selon 80 % des agriculteurs, le grand public leur reprocherait d’être assistés alors qu’en réalité, seulement 47 % de leurs concitoyens partagent cette opinion. ●
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA
ertes, les Français ont une moins bonne opinion des agriculteurs en 2015 qu’un an auparavant : selon les résultats du baromètre Ifop pour Dimanche Ouest-France(2), ils sont moins nombreux à dire que les paysans respectent leur santé (52 % contre 59 % en 2014) ou l’environnement (44 % contre 49 % en 2014).
Comment les agriculteurs pensent être perçus par les Français Baromètre agricole Terre-net Bva (1)
Ce que pensent réellement les Français des agriculteurs
Baromètre Ifop pour Dimanche Ouest-France (2)
(1) Enquête effectuée par internet du 12 au 19 janvier 2015. Echantillon de 449 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010. (2) Enquête réalisée en ligne (questionnaire Cawi) du 3 au 5 février 2015. Echantillon de 1.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de l’interviewé) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
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Terre-net Magazine I Mars 2015
OPINIONS
TERRE'MOMÈTRE
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr.
« Cela permettrait de relativiser » Gduboin : « "L’agriculture française est responsable de 20 % des émissions de Ges...". Je suppose qu’il s’agit de 20 % des rejets totaux de la France. Dans ce cas, il serait bien de noter que plus de 80 % du territoire français ne produit que 20 % des émissions totales. Cela permettrait de relativiser. Les évolutions nécessaires au niveau agricole (déjà engagées) doivent obligatoirement être généralisées aux autres activités de la société. Faute de quoi, l’agriculture aura une fois de plus servi de bouc émissaire, simplement parce que sa "puissance électorale" est dérisoire. » Source : commentaire de l’article "Etude Inra et Ademe – Des pratiques agricoles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre", paru sur Terre-net.fr et dans Terre-net Magazine n°43 (p.18-19).
Comment les agriculteurs acceptent-ils de si faibles revenus ? Agri28 : « Dans vos commentaires, vous ne pensez qu’à critiquer les céréaliers qui "attendent de voir crever leurs voisins". Comment les agriculteurs, quels qu’ils soient, peuvent accepter de si faibles revenus au regard du travail fourni ? Voilà le cœur du problème. Au lieu de se réjouir de la baisse de revenus de certains, il faudrait se demander comment tirer vers le haut les revenus les plus bas. Petite question aux éleveurs pour finir : comment expliquez-vous que le coût des aliments ne diminue pas alors que le prix des céréales a fortement chuté ? Arrêtons de nous tirer dans les pattes les uns les autres et nous pourrons nous occuper des vrais responsables... » Source : commentaire de l’article "Graphique interactif – Revenus agricoles 2014 : comment vous situez-vous ?", publié sur Terre-net.fr et dans ce numéro de Terre-net Magazine (p.19).
« Qu’on supprime ce système de rente ! » Charolais08 : « Encore une réforme incompréhensible ! L’ancien dispositif, avec des références illégitimes basées sur un historique, est remplacé par un autre s’appuyant toujours sur un historique : 2013. Pourquoi ne pas faire comme pour la prime à la brebis et à la chèvre ? C’est-à-dire déclarer les animaux présents sur une période donnée et toucher des aides en fonction de ces effectifs. Qu’on supprime ce système de "rente" et qu’on aide ceux qui travaillent ! » Source : commentaire de l’article "Mise en œuvre de la Pac 2015 – 2013 : année de référence des Pmtva avec des aides de 187 à 70 €", publié sur Web-agri.fr.
Connaissez-vous des buralistes qui conseillent d’arrêter de fumer ? Zbleuarf : « Aujourd’hui, si vous sortez votre pulvé, c’est parce que votre coop ne veut pas vous vendre de semences résistantes, ni vous montrer comment changer vos pratiques. En même temps, si elle le faisait, elle y perdrait. Vous avez déjà vu des buralistes qui conseillent à leurs clients d’arrêter la cigarette ? » Source : commentaire de l’article "Agro-écologie – Les distributeurs taxés en 2020 s’ils n’adhèrent pas aux objectifs d’Ecophyto 2", paru sur Terre-net.fr.
TRI’ANGLES
Le pluralisme des idées
Ecophyto 2
Chronique d’une mort annoncée ? Le recours aux produits phytosanitaires a augmenté en 2013, éloignant encore un peu plus le plan Ecophyto de son objectif de réduction de 50 % d’ici 2018. A mi-parcours, le rapport d’un député vise à définir le socle d’une nouvelle version: 50 % des exploitations agricoles françaises engagées dans l’agro-écologie en 2025, et conciliant performance économique et écologique. Pourquoi cette mouture y parviendrait quand la précédente n’a même pas amorcé une once de progrès ? PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON, FRÉDÉRIC HÉNIN ET CÉLINE CLÉMENT // acarpon@terre-net-media.fr // fhenin@terre-net-media.fr // CEClement@terre-net-media.fr
Dominique Potier
Député socialiste
Eleveur laitier bio à Lay-Saint-Rémy, député PS de Meurthe-etMoselle et président du comité de surveillance du plan Ecophyto.
D
ans son rapport "Pesticides et agro-écologie, les champs du possible", remis en janvier au Premier ministre Manuel Valls, Dominique Potier expose sa vision pour rénover le plan Ecophyto 2018, en s’appuyant sur le projet agro-écologique de Stéphane Le Foll. L’objectif reste le même : baisser de 50 % l’utilisation des produits phytosanitaires par rapport à 2008. Pour y parvenir, il suggère de « diminuer la consommation de pesticides en deux temps ». Première étape : limiter de 25 % le recours aux phytos d’ici 2020 « en optimisant les systèmes de production grâce aux solutions actuellement disponibles et à ferme France identique ». « Mais pour une mise en œuvre efficace de l’ensemble de ces techniques, il faut accompagner les agriculteurs en les informant notamment sur la dynamique des bioagresseurs et en diffusant des notes et des conseils techniques. » Dominique Potier prône aussi le développement des matériels de pulvérisation de précision et de désherbage mécanique. Deuxième phase du projet du député : réduire jusqu’à 50 % l’emploi des produits phytos à l’horizon 2025.
« Cela nécessitera des mutations profondes au niveau des modes de pro-duction, soutenues par les déterminants politiques du moyen et long terme (comme les orientations de la Pac) et par les avan-cées de la science et de la technique. Lesquelles permettront d’accroître l’éventail de solutions alternatives aux pesticides chimiques. Puis d’envisager une nouvelle conception de la protection phytosanitaire, sur la base de connaissances nouvelles sur le fonctionnement des agrosystèmes. » Néanmoins, une révision de la Pac en 2020 serait indispensable afin « d’affecter aux aides couplées à la production une part significative des enveloppes nationales allouées pour motifs environnementaux ». « Il faut étoffer les mesures de verdissement, en particulier celles visant à restreindre la dépendance aux pesticides. » ●
Nicolas Jaquet
« Qu’on nous laisse travailler et qu’on nous foute la paix ! » Organisation des producteurs de grains (Opg)
Agriculteur à Onesse-et-Laharie (Landes) en bio et conventionnel et président de l’Opg (Coordination ru rurale). Il a siégé au comité Ecophyto.
C
«
© OPG
ôté "écolocratie", l’overdose est proche ! La première version du plan Ecophyto est un échec car les pouvoirs publics n’ont pas trouvé la porte d’entrée pour réduire l’utilisation des produits phytosanitaires. Ils s’y sont très mal pris. Et ce sont encore les agriculteurs qui trinquent. C’est injuste car l’Etat veut utiliser des moyens répressifs en taxant les producteurs. Si les politiques ne
10
Terre-net Magazine I Mars 2015
nous écoutent pas, Ecophyto 2 sera aussi un fiasco. Nous ne sommes pas responsables de leurs mauvaises décisions, mais injustement ils nous les feront payer. S’il est possible de diminuer la consommation de phytos, les propositions de Dominique Potier (cf. texte ci-dessus) pour y arriver sont trop complexes et contraignantes. Les grands groupes de distribution du secteur n’ont pas intégré la logique du plan Ecophyto et veulent vendre toujours plus. Les producteurs ne sont pas assez sensibilisés à la réduction des phytos et continuent d’être incités à les utiliser, via la publicité entre autres. Il faut mettre davantage en avant les démarches alternatives. Ecophyto 2018 n’a pas abordé le machinisme. Or, les petites entreprises d’agroéquipement doivent être soutenues car ce sont elles qui développent l’innovation nécessaire au changement de pratiques. » ●
© DOMINIQUE POTIER
« Envisager une nouvelle conception de la protection phyto »
TRI'ANGLES
François Veillerette
« Il n’est pas question de recommencer tous les 10 ans ! » Porte-parole de Générations futures Enseignant, fondateur de Générations futures et vice-président de la Région Picardie (Europe Ecologie Les Verts).
© GÉNÉRATIONS FUTURES
«
LPotier a le mérite de pré-
e rapport de Dominique
senter un certain nombres de mesures intéressantes, que beaucoup d’agriculteurs ont d’ailleurs déjà prises depuis une dizaine d’années. Toutefois, celles qui misent sur des machines plus performantes et plus précises ne permettront qu’une diminution à la marge du recours aux produits phytosanitaires. Au final, elles maintiennent l’agriculteur dans un modèle tributaire des pesticides. En revanche, avec le biocontrôle, nous pourrons baisser de 20 à 25 % leur emploi. Seuls bémols : il faudra mesurer scrupuleusement les risques et les impacts de ces substances sur la santé et04/03/15 l’environnement. Et garder Monitor-200Lx135H-03-15HD.pdf 1 17:20 à l’esprit qu’un produit de synthèse ne se remplace pas par un produit de biocontrôle sans modifier en profondeur le mode de culture.
HERBICIDE
Réduire de 50 % l’utilisation des pesticides implique d’accompagner les filières vers des conduites réellement alternatives. D’où l’importance de mettre en application certaines propositions du rapport Potier sur l’évolution des pratiques culturales ou l’essor de l’agriculture biologique. Et pourquoi pas récompenser les producteurs les plus vertueux, avec par exemple des certificats d’économie de pesticides assortis en parallèle de contraintes pour les distributeurs. Il est également essentiel de renforcer la formation et le transfert de connaissances entre la recherche et les acteurs de terrain. Il n’est plus temps de tergiverser, mais bien d’agir. Il n’est pas question de refaire le même constat d’échec dans 10 ans et de repartir à zéro avec un nouveau plan qui reculerait encore l’objectif de réduction. Des agriculteurs conventionnels ont déjà décidé de dire stop avec le soutien de leur coopérative. Bien sûr, le cheminement est long mais au bout du compte, chacun y gagne, contrairement au système actuel qui ne profite qu’à quelques-uns. » ●
Trois avis par mois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.
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TRIBUNE
Vous avez la parole
Emmanuel Hyest, président de la Fnsafer
« La financiarisation est un vrai risque pour notre agriculture » Avec l’arrivée d’investisseurs extérieurs en Europe et plus particulièrement en France, la financiarisation de l’agriculture menace le modèle familial tant défendu par la profession. La loi d’avenir agricole, et notamment ses mesures concernant le foncier, constituent un premier pas pour rendre plus transparent un marché devenu opaque. C’est en tout cas ce que pense Emmanuel Hyest, président de la Fnsafer. PAR EMMANUEL HYEST, AGRICULTEUR DANS L’EURE ET PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION NATIONALE DES SAFER // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
«
S
Une meilleure régulation du foncier est indispensable. Certains pensaient qu’on pouvait, sans celle-ci, conserver une agriculture familiale non financiarisée, avec des exploitations gérées par les agriculteurs et leur famille, détenteurs des capitaux. Le caractère familial n’est pas une question de taille, mais signifie que les exploitants sont maîtres de leurs décisions.
Pas toujours le modèle le plus résilient
« S’occuper du foncier est primordial pour développer une agriculture performante. Une meilleure régulation est donc indispensable », martèle Emmanuel Hyest, président de la Fnsafer.
s’en vont. Or, le maintien assuré des exPrenez le cas de la "ferme des 1.000 ploitations est nécessaire à nos territoires. vaches". Ses détracteurs en ont fait le sym- Dans l’Union européenne, selon les chiffres bole d’une agriculture industrialisée. Or ce de Scafr-Terres d’Europe, les grands symbole a été pris sous le mauvais angle. groupes investissent de plus en plus dans le Ce n’est pas la dimension de la structure foncier agricole. La France n’est pas à l’abri qui doit être jugée. De grandes fermes, il du développement de cette agriculture de y en a déjà en France et ce ne firme. C’est un risque car sont pas forcément de mauvais “Lorsque nous avons encore la chance modèles d’exploitation. On que la propriété foncière soit peut en revanche s’inquiéter la conjoncture détenue par des personnes qu’elles soient financées par physiques. De plus, la France est difficile, des capitaux qui ne proviennent est l’un des pays d’Europe où pas du monde agricole. les investisseurs la terre agricole est la moins chère. Certains propriétaires Une agriculture financiarisée s’en vont„ pourraient donc être tentés reviendrait à laisser des capide céder des terrains à bon taux extérieurs au secteur agricole financer prix à des investisseurs extérieurs. des exploitations, qui seraient alors gérées par des salariés. Nous l’avons constaté un Certes, l’essor des formes sociétaires peu partout dans le monde : ce n’est pas facilite le financement et la transmission toujours le modèle le plus résilient. Quand d’exploitations familiales au capital toul’économie agricole se porte bien, cela jours plus important. Mais il offre des ne pose pas de problème. Mais lorsque la opportunités à de nouveaux investisseurs. conjoncture est difficile, les investisseurs Le secteur viticole en est le parfait 12
Terre-net Magazine I Mars 2015
exemple. En moins de trois ans, dans le seul vignoble bordelais, 95 châteaux sur 7.000 sont passés dans les mains des Chinois via, le plus souvent, l’achat de parts dans des sociétés d’exploitation ou dans des Sci ou Gfa. Les grosses structures agricoles attirent de nouveaux investisseurs étrangers à l’agriculture, qu’ils soient français, européens, américains, russes ou chinois. Les domaines viticoles ne sont pas les seuls convoités. Les fermes laitières, de grandes cultures et hors-sol les intéressent aussi, remettant ainsi en cause notre modèle d’exploitation familial.
La terre agricole doit être productive En attendant, suite aux évolutions apportées par la loi d’avenir, les Safer pourront participer aux transactions en démembrement de la propriété, sur les cessions de parts sociales de sociétés agricoles, sur la cession de terres à vocation agricole et pas
© TERRE-NET MÉDIA
’occuper du foncier est primordial pour développer une agriculture performante. Tout le monde s’en est rendu compte de façon unanime lors des débats parlementaires sur le projet de loi d’avenir agricole, adopté en octobre 2013.
TRIBUNE seulement à usage agricole. Auparavant, de nombreuses opérations échappaient au champ d’intervention des Safer. Avec la loi et dans un contexte où nous perdons encore, en surface, l’équivalent d’un dé-
partement tous les 10 ans, tous les acteurs considèrent que la terre agricole doit être productive. Cette loi d’avenir agricole est un premier pas. Grâce à elle, les Safer pourront intervenir sur les cessions de
Les Scea, portes ouvertes aux investisseurs extérieurs Certaines formes sociétaires, comme les Scea ou les sociétés commerciales, se sont largement développées, d’abord dans les vignobles de renom, comme le montre la dernière analyse annuelle des marchés fonciers ruraux de la Fnsafer. Mais depuis deux décennies, les Scea s’étendent « aux secteurs de grandes cultures du Grand Bassin parisien et de son pourtour, en Bretagne, dans les Landes, dans les départements méditerranéens et dans la vallée du Rhône ».
Aucune surface acquise par les SCEA Moins de 0,01 % De 0,01 à 0,05 % Plus de 0,05 %
Les Scea s’étendent « aux secteurs de grandes cultures du Grand Bassin parisien et de son pourtour, en Bretagne, dans les Landes, la région méditerranéenne et la vallée du Rhône ».
Terre - net
Dans cette logique de transparence et de prérogatives accrues, les Safer n’ont et n’auront pas à s’immiscer dans les transactions de biens de famille et donc dans les opérations propres à l’agriculture familiale. Les Safer ne demandaient pas à pouvoir agir sur toutes les transmissions faites dans un cadre familial. C’est essentiel de le préciser car on nous a fait de mauvais procès sur ce point. La mesure vise simplement à limiter les risques de financiarisation de l’agriculture. » #
Sur le web © FNSAFER
Dans ces sociétés agricoles, les personnes non-exploitantes peuvent être juridiquement majoritaires dans le capital social. C’est d’ailleurs le cas sur le terrain : les exploitants ont en moyenne une position minoritaire (46 %) dans le capital de leur exploitation. La main-d’œuvre salariée y est 50 % plus importante que la main-d’œuvre familiale, alors que c’est l’inverse dans les Earl.
100 % des parts sociales. Nous aurions souhaité qu’elles puissent aussi le faire sur des cessions d’au moins 50 %. Mais il y a une clause de revoyure. Nous serons désormais informés sur ces cessions de parts. Nous allons pouvoir présenter des chiffres au ministère de l’Agriculture dans les deux ans qui viennent. Si le phénomène est majeur, il faudra compléter la loi. S’il ne l’est pas, mais j’en doute, alors nous pourrons garder le texte actuel.
Les mesures concernant les Safer dans la loi d’avenir agricole sur
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CHAMP PLANET’TERRE
Passe et impasse
En Allemagne
Bioénergies et exportations : les clés de la rentabilité L’agriculture allemande est un important producteur d’énergies renouvelables, très subventionnées. Mais l’essor des bioénergies rend les filières tributaires des importations de céréales fourragères et de soja. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
Des exploitations dépendantes des échanges commerciaux La dualité de l’agriculture allemande se caractérise par le maintien des systèmes d’élevage de dimension familiale et l’essor des grosses exploitations quasi industrielles.
© TERRE-NET MÉDIA
D
epuis quelques années, les principaux concurrents de la France en matière d’exportation de produits agricoles et agroalimentaires sont ses voisins européens, avec en première ligne, l’Allemagne. Exportateur net de céréales, le pays s’est spécialisé à l’ouest dans les productions animales et les bioénergies, selon l’édition du Déméter 2015 et l’analyse économique du service agricole de l’ambassade de France à Berlin.
Après 2015, la production laitière allemande dépendra de la concurrence exercée par la filière biogaz.
26 Mt, celle de colza entre 3,6 et 4,6 Mt. Néanmoins sur le long terme, ces dernières régressent. Les exportations de céréales varient chaque année en fonction de la récolte Toutefois, l’agriculture allemande équivaut, mais les importations (3 Mt) sont en forte en volume, à 70 % de l’agriculture fran- augmentation depuis 10 ans. Cette tendance s’explique par le développeçaise. Avec une population de 81 millions d’habitants pour une “Le principal ment de l’élevage et par l’essor des bioénergies, consommasuperficie inférieure d’un tiers à celle de notre pays, le taux d’auto- concurrent trices d’espaces agricoles aux des surfaces de blé, de suffisance de l’Allemagne n’est de la France„ dépens triticale et d’orge autrefois desque de 87 %. Ceci dit, malgré un tinées à l’alimentation animale. solde commercial agroalimentaire déficitaire, la première puissance économique européenne est à ce jour un redoutable La France reste le principal fournisseur concurrent pour la France : elle lui a pris de de céréales fourragères de l’Allemagne. Toutefois, ses parts de marché ont été divinombreuses parts de marché à l’export. sées par quatre en 15 ans. Les grains imL’agriculture allemande regroupe essen- portés proviennent surtout de Pologne, de tiellement des fermes de moins de 20 ha République tchèque et de Hongrie. (46 %), pluriactives, qui ne valorisent que 8 % de la Sau. Seuls 10 % des exploita- La production porcine, elle, a progressé tions, situées majoritairement à l’est du de 2 Mt par an depuis 1997 pour atteindre pays, dépassent 100 ha, mais cultivent plus 5,5 Mt alors qu’en France, elle a diminué de de 57 % de la Sau. La production totale 350.000 t. En fait, une partie de la croissance de blé oscille selon les années entre 22 et allemande découle de deux phénomènes :
Des importations de céréales en forte hausse
14
Terre-net Magazine I Mars 2015
le rattrapage observé après la réunification des deux Allemagne et la concentration des élevages dans la partie occidentale du pays. A la fin des années 1980, en ex-Rda, la production porcine avait chuté de 75 % en deux ans. Dorénavant, elle est à peine supérieure de 50 % à son niveau de 1989. Un rééquilibrage s’opère néanmoins. En production porcine, l’autosuffisance de l’Allemagne a atteint 118 % en 2012. Résultat, ce secteur est tributaire des exportations vers les pays tiers (329.000 t en 2011). Or la compétitivité des abattoirs, et de la filière dans son ensemble, repose sur une main-d’œuvre européenne détachée qui sera mieux payée dans les prochaines années.
Un déficit de 4 Mt de lait Même réunifiée, l’Allemagne a produit moins de lait en 2012 qu’avant l’instauration des quotas en 1984. Le déficit, égal à 4 Mt, est réparti équitablement entre l’ouest et l’est (ex-Rda). Les moindres baisses de pro-
CHAMP PLANET’TERRE
Les énergies renouvelables, le "troisième pilier" de la Pac Les agriculteurs allemands, producteurs de bioénergies, touchent jusqu’à 60.000 € d’aides par exploitation et par an, grâce aux tarifs de rachat d’électricité particulièrement généreux.
’agriculture allemande restera un
renouvelables, mais plus à n’importe quel prix », écrit Jean Gault, ingénieur des ponts, des eaux et des forêts, ayant contribué de l’édition 2015 du Déméter. Le nouveau gouvernement allemand freine en effet le développement des bioénergies, trop onéreux pour les finances publiques et le budget des consommateurs.
20 % de la surface agricole Conséquence, la baisse annoncée des subventions publiques perçues par les agriculteurs allemands pour soutenir la production d’agro-énergies (biogaz, électricité éolienne et photovoltaïque...) s’ajoutera à celle des aides Pac, attendue dès 2014.
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Mais ces décisions budgétaires ont été prises avant la crise russo-ukrainienne et les incertitudes qui planent sur l’approvision-
Outre-Rhin, on dénombre 8.000 méthaniseurs pour 1,1 million d’hectares de cultures dédiées.
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duction constatées dans certains länder de l’ex-Rfa se traduisent par une concentration de la collecte laitière en Bavière et en BasseSaxe. Après 2015, la production laitière allemande dépendra du prix du lait payé par les collecteurs et de la concurrence exercée par la filière biogaz (cf. encadré ci-dessus). Aujourd’hui, les revenus dégagés par cette activité énergétique rendent les exploitations moins sensibles à la volatilité des prix du lait. Les prix élevés du foncier orientent
Les logettes creuses sont répandues dans le pays.
nement de l’Europe occidentale en hydrocarbures. Ceci dit, aucune mesure rétroactive n’est envisagée. Seuls les nouveaux contrats d’approvisionnement conclus après 2014 seront moins subventionnés. Au début des années 2000, l’Allemagne s’était fixé, comme objectif, de produire 35 % d’électricité renouvelable d’ici 2020. En 2010, les bioénergies (hors bois) employaient déjà 128.000 personnes, couvraient 2,4 millions d’hectares, soit 20 % de la surface agricole, et réalisaient 7,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires (dernières données disponibles). « Résultat, les exploitants agricoles allemands ont su s’inscrire parfaitement dans la nouvelle orientation énergétique du pays, souligne Jean Gault. 8.000 unités de production de biogaz mobilisent en effet 1,1 million d’hectares de cultures dédiées. » Enfin, de nombreux hangars agricoles et bâtiments d’élevage sont équipés de panneaux solaires. 21 % des stations solaires (sur un total de 1,3 million) appartiennent aux agriculteurs, toujours selon Jean Gault. Tous les tarifs de rachat de l’électricité produite en Allemagne sont supérieurs à ceux en vigueur en France, excepté ceux appliqués aux gros sites de production.
d’ores et déjà le choix des éleveurs : souvent âgés, ils optent pour les bioénergies. Quant à la production de volailles, elle s’essouffle et celle de dindes baisse. Cependant, le secteur a connu une belle expansion.
La production de volailles s’essouffle Comparé à l’année 2000, le pays produit 700.000 t de volailles de plus par an, conformes aux critères de consommation standardisés du marché européen (pas de restitution à l’exportation vers des pays tiers). Plusieurs facteurs sont à l’origine de cet engouement, qui s’accompagne d’une hausse des importations de céréales fourragères pour nourrir les animaux. Les aviculteurs ont bénéficié d’aides importantes pour bâtir des poulaillers performants, de grande dimension et aux normes au niveau du
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Lgrand secteur producteur d’énergies
«
En Allemagne, la vente d’électricité procure une recette supplémentaire aux éleveurs pour amortir le coût de construction de leurs bâtiments.
Les tarifs allemands sont dégressifs alors que notre pays favorise les installations importantes. Ainsi, l’électricité photovoltaïque est achetée 120 € par mégawatt (MW) en France contre 211 à 221 € en Allemagne. Et celle issue de la biomasse est payée jusqu’à 250 €/MW outre-Rhin, un montant deux fois plus élevé qu’en France.
60.000 €/an de subventions par agriculteur « Les exploitants agricoles allemands bénéficient de plus de 6 milliards d’euros de recettes annuelles pour la fourniture d’énergies renouvelables », précise Jean Gault. Ce qui représente quasiment le budget d’un "troisième pilier" de la Pac. « L’institut Von Thünen (organisme spécialisé dans l’économie rurale) évalue à 60.000 € le montant moyen annuel de subventions versé par producteur agricole. » ●
bien-être animal. Le code de l’urbanisme a facilité, pendant longtemps, les projets de construction de bâtiment d’élevage. Par ailleurs, la valorisation des effluents en biogaz procure des revenus complémentaires aux éleveurs. Enfin, les coûts de transformation dans les abattoirs renforcent la compétitivité de la filière avicole. Mais à l’instar du porc, cette dernière est très dépendante des exportations et d’une main-d’œuvre bon marché dans les abattoirs. Par ailleurs, les consommateurs sont de plus en plus hostiles au modèle de production allemand. Enfin, le code de l’urbanisme se durcit et le prix du foncier devenu exorbitant rend plus difficile la création de nouveaux poulaillers. ●
Sur le web D’autres articles sur l’agriculture allemande sur www.terre-net.fr/mag/44allemagne
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mars 2015
15
INFLEXION
La valeur ajoutée est à vous
Génétique prim’holstein
Fabrice Leroy, élu meilleur éleveur 2014 Le concours de la Vache de l’année, organisé sur internet par Prim’holstein France, récompense les femelles laitières les plus rentables. Fin 2014, les internautes et le jury ont décerné le titre de "Meilleur éleveur de l’année" au Gaec Leroy à Avesnes-les-Aubert, près de Cambrai dans le Nord. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
R
emporté par la star des rings Carmen Ots, une fille de Goldwyn à la Scl Ferme d’Autès (Seine-Maritime), le concours de la Vache de l’année distingue également les élevages qui ont inscrit plus de cinq animaux sur le site internet de Prim’holstein France. Fabrice Leroy et son fil Maxime, éleveurs dans le Cambrésis (Nord), ont soumis aux votes 12 de leurs 75 vaches Prim’holstein à très haut potentiel laitier. Certaines d’entre elles atteignent les 15.000 l de lait en 305 jours.
Ayant gagné le Concours général agricole à Paris en 2013 avec Lux Elf (Winston), l’élevage Leroy s’illustre cette fois pour ses performances de rentabilité et de longévité avec le titre de "Meilleur éleveur 2014". Depuis son installation, Fabrice Leroy parcourt les fermes et les ventes aux enchères pour dénicher les meilleures souches, qu’il multiplie par transplantations embryonnaires.
Lux Elf, grande championne à Paris en 2013, avec Maxime Leroy et son copropriétaire Jean-Paul Dessaint.
dans des conditions optimales de production. Ils misent sur la prévention sanitaire à l’échelle du troupeau, plutôt que de devoir jouer les pompiers au cas par cas. Le cheptel est alimenté en ration totale mélangée, Plus de la moitié des naissances sont issues équilibrée pour 37 kg de lait. « Il n’y a pas de complémentation individ’embryons collectés sur de jeunes femelles et transplantés “Exprimer duelle. Les vaches sont au même sur les génisses dès l’âge de le potentiel régime, qu’elles produisent 25 ou 60 kg de lait par jour, ce 15 mois. L’exploitation collecte jusqu’à 200 embryons et génétique„ qui permet d’identifier les femelles capables d’exprimer leur insémine presque exclusivepotentiel laitier », explique Fabrice Leroy. ment avec de jeunes taureaux génomiques. Fabrice Leroy adhère à la charte Gènes Diffusion depuis sa création en 1999 et La ration est identique tout au long de l’anla majorité des veaux nés sont génotypés. née. Elle comprend des ensilages de maïs Certains mâles partent vers les centres et d’herbe, du foin de luzerne, de la pulpe d’insémination français ou étrangers. sèche de betterave, du maïs grain humide, Grâce à une sélection axée sur le lait et 4,5 kg de tourteaux, de la craie, des minéla morphologie fonctionnelle, les éleveurs raux et un capteur de mycotoxines. parviennent à vendre 25 femelles par an. Avec une moyenne d’étable supérieure à Constamment à l’écoute de leurs ani- 12.000 kg de lait et de nombreuses colmaux, les Leroy cherchent à maximiser lectes d’embryons, l’intervalle vêlageleur potentiel génétique en les mettant vêlage a tendance à s’allonger (419 jours). 16
Terre-net Magazine I Mars 2015
Fabrice n’hésite pas à retarder les inséminations ou les transplantations : « Chez les fortes productrices, une gestation précoce va venir freiner la lactation et il est difficile de tarir des vaches qui donnent encore 30 kg de lait deux mois avant le vêlage. »
S’adapter à la traite robotisée Suite à l’arrivée de Maxime, la famille projette de construire un bâtiment sur caillebotis avec logettes et robots pour remplacer la stabulation en aire paillée avec salle de traite. Désormais, les objectifs de sélection sont davantage orientés vers la santé et la fonctionnalité des membres et des mamelles pour mieux s’adapter à la traite robotisée.
Web -agri
Sur le web Voir le reportage vidéo sur
www.terre-net.fr/mag/44leroy
© ALGER MEEKMA // LEROY
Ration totale mélangée
INFLEXION • DT Sangria (Hershel x Corky), achetée en 2000 au Gaec du Treil (Loire-Atlantique), a donné naissance à plus de 60 descendantes dans le troupeau.
© TERRE-NET MÉDIA
(O-Man Just) frôle la barre des 100.000 l en six lactations. Axelle affiche 30,9 kg de lait (la meilleure performance du concours de la vache de l’année 2014) et 0,97 kg de matière protéique (MP) par jour de vie. A l’heure actuelle, ces deux vaches à l’efficacité hors norme cumulent plus 260 t de lait !
Fabrice Leroy veut intensifier la production laitière pour produire un maximum de lait par vache et par hectare de surface fourragère. Une pratique fréquente dans le Nord.
Les vaches ayant marqué le Gaec Leroy :
• Lux Elf (Winston x Rudolf) EX 90 : Grande championne du Sia à Paris en 2013, née au Gaec Missouri (55). ●
• Dream Team (Stol Jock x Marion) vient d’achever sa troisième lactation avec un cumul de 59.500 kg de lait. A l’image de sa mère (Marion) qui a produit 33.000 kg sur sa première lactation en 827 jours.
Les chiffres clés de l’élevage Leroy • 75 Prim’holsteins - 900.000 kg de lait/an • Moyenne d’étable : 12.039 kg/VL (305 j) • 1er du Nord-Pas-de-Calais en lait brut
• Radjaé (Jocko Besn x Choice) vient de dépasser les 151.000 kg de lait en 10 lactations. Elle a obtenu cinq fois le prix départemental de Grande Laitière. Sa fille, Axelle
• Sharon 13 (Oliver x Shottle) TB 88, née aux Pays-Bas et achetée en 2009 à la vente Euro Classic, a produit 50.000 l sur ses deux premières lactations ainsi que de nombreux embryons tels qu’Excess (Jeeves) ou Givenchy (Dobermann), pleine sœur du taureau Gemex chez Gènes Diffusion.
• TB : 38 g/l - TP : 32,4 g/l • Isu : 127 - Inel : + 19 - Note globale : 83,8 • Intervalle vêlage-vêlage : 419 jours • Age moyen au 1er vêlage : 26 mois
Les vaches de l’élevage Leroy retenues pour le titre de "Meilleur éleveur" Source : Prim’holstein France Rang lact.
Nom
Père
GPM
Age
Lait
MP
TB
TP
NG
Cel.
IVV
MP/JDV
Lait/JDV
1
Gaiac
Dyonne
Socrates
3a7m
13.183
426
40,4
32,4
85
32
464
0,37
11,3
2
Faraneight
Angelo
Bolton
4a8m
29.191
936
36,6
32,1
84
48
433
0,61
18,9
2
Sharon 13
Oliver
Shottle
6a9m
50.569
1.679
38,2
33,1
88
71
762
0,80
24,0
2
Dream Team
Stol Joc
Marion
6a1m
33.754
1.125
35,3
33,4
85
74
497
0,67
20,1
6
Axelle
O-Man Just
Jocko Besn
9a1m
97.562
3.049
37,1
31,5
83
128
412
0,97
30,9
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Fin des quotas laitiers
Trois contrats à terme pour faire face à la volatilité des prix Euronext, le marché de référence des grains en Europe, va lancer trois contrats à terme de produits laitiers. Ce "complexe laitier" constituera, selon Euronext et Agritel, une base européenne pour le prix du lait, aujourd’hui inexistante. Il permettra aux industriels et aux éleveurs de se couvrir contre la volatilité des prix, qui risque d’augmenter avec la fin des quotas laitiers au 1er avril 2015.
A
l’instar de la filière céréalière, les éleveurs et industriels laitiers pourront bientôt utiliser les marchés à terme. Euronext, le marché de référence européen pour les céréales et oléagineux, va lancer au printemps (probablement en avril ou mai) un "complexe laitier" constitué de trois contrats à terme pour la poudre de lait écrémé, le beurre et la poudre de lactosérum.
Deuxième tentative Avec la fin des quotas laitiers au 1er avril 2015, les marchés laitiers européens, « déjà soumis à la volatilité des marchés internationaux, seront encore plus sensibles à l’équilibre de l’offre et de la demande », précisent Michel Portier et Pierre Begoc, respectivement directeur général et directeur des affaires internationales d’Agritel. Selon eux, le lancement de ces trois contrats était attendu par les opérateurs européens, acheteurs et vendeurs.
tendre, les contrats laitiers seront livrables, c’est-à-dire que les opérateurs pourront attendre leur terme pour livrer la marchandise. « C’est très important pour faire le lien entre les marchés à terme et physique. » Les contrats seront cotés à Amsterdam et auront Anvers, Hambourg et Rotterdam pour ports d’attache. La taille du lot sera inférieure à 24 t. Les critères qualité de référence seront ceux imposés dans le cadre du mécanisme d’intervention européenne.
© WATIER-VISUEL
PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
Avec l’abandon des quotas, les marchés laitiers européens seront encore plus sensibles à l’équilibre offre/demande.
Actuellement, il n’y a pas de prix de référence des produits laitiers en Europe, ce qui, estime Agritel, alimente l’absence de visibilité des opérateurs et des éleveurs. Le Matif constituerait une base pour la fixation des prix payés aux éleveurs, en France ou chez nos voisins européens. Tant que celle-ci n’existe pas, Agritel se refuse à toute analyse sur les perspectives de prix du lait dans les mois à venir.
Pour Euronext, l’objectif visé est double : créer une référence européenne des prix du L’introduction puis l’extension des lait et offrir aux opérateurs, industriels lai- contrats à terme laitiers représenteront tiers mais aussi producteurs, des une importante source de déveoutils de couverture du risque “Créer une loppement pour les sociétés de prix comme ceux qu’emploient conseil comme Agritel. référence bon nombre de céréaliers.
européenne « Les éleveurs n’iront pas directement sur le marché à terme, Il s’agit de la deuxième tentative d’ouverture de contrats des prix mais disposeront d’outils structurés par leur collecteur privé laitiers à terme de la part d’Eudu lait„ ou leur coopérative, comme ronext. Fin 2010, le marché les producteurs de grandes européen en avait déjà instauré un sur la poudre de lait écrémé. Mais cultures », poursuit Michel Portier. Agritel faute d’acteurs positionnés suffisants, le compte mettre en place des formations, marché n’a jamais réellement fonction- destinées aux éleveurs comme aux indusné. « Nous avions trop anticipé. Et nous triels, pour leur expliquer le fonctionneaurions dû aussi, à l’époque, ouvrir un ment des marchés à terme ainsi que leur contrat sur le beurre », détaille Nicholas intérêt pour se prémunir de trop fortes Kennedy d’Euronext. Comme pour le blé fluctuations de prix. La plus grande vo18
Terre-net Magazine I Mars 2015
latilité des prix des produits laitiers sera l’une des conséquences de la fin des quotas. En France, cette volatilité reste faible, autour de 10-12 %. « Mais en NouvelleZélande, où le marché est totalement libéralisé, elle excède 25 % », indique Sylvain Mégrier d’Offre et demande agricole.
Besoin de formation des éleveurs Outre cette volatilité, Agritel assure, comme beaucoup d’experts économiques, que le marché du lait est sur une tendance très porteuse. « D’ici 2022, la consommation de produits laitiers en Chine devrait augmenter de 40 à 65 %. » La société est confiante : l’Europe, et surtout la France « qui se distingue par la qualité et la traçabilité de sa production », trouveront sur le marché asiatique des opportunités pour exporter leurs volumes supplémentaires. « La production européenne devrait progresser d’environ 8 % d’ici 2020. » ●
Web -agri
Sur le web A lire aussi, sur le marché à terme du lait, l’article :
www.terre-net.fr/mag/44lait
EN AVANT MARGE
Prévisions de revenus 2014
Les éleveurs laitiers seraient en tête ! 30.100 euros par actif non salarié. Les producteurs de lait auraient réalisé en 2014 le revenu le plus élevé de ces quinze dernières années et la meilleure progression par rapport à 2013. 46 200 € PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr
Esion annuelle (+ 27 %), le revenu des n plus d’afficher la meilleure progres-
producteurs de lait serait, en 2014, le plus important de ces quinze dernières années (30.100 €/actif non salarié), selon les prévisions du ministère de l’Agriculture.
Les éleveurs de bovins viande, eux, victimes d’un fort repli de l’indice des cours de la viande, dégageraient des revenus parmi les plus faibles de la profession agricole (14.500 €/actif non salarié).
Sur le web Voir l’intégralité de l’article sur www.terre-net.fr/mag/44revenus 32 500 €
30 100 € 26 600 € 24 400 € 22 100 €
20 000 €
20 700 €
Viticulture
Volailles
Porcins
Ovins, caprins
Bovins mixte
Bovins viande
Bovins lait
Céréales, oléoprotéagineux oléo protoagineux
Ferme France
Toutes filières confondues, le revenu atteindrait 24.400 € par actif non salarié, en recul de 5 % sur un an et de 32,2 % par rapport à 2012. Cette année-là, les exploitants agricoles ont obtenu un revenu moyen en termes réels de 36.000 €/actif non salarié, porté par les céréaliers. ●
Cultures générales
14 500 € 11 500 €
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA
«
Toutes filières confondues, le revenu des agriculteurs atteindrait 24.400 € par actif non salarié. Source : chiffres du ministère de l'Agriculture, service de la statistique et de la prospective.
PERFORMANCE PRODUCTION Vos challenges techniques
Tout en un passage
« L’écosystème forestier comme modèle d’inspiration » Philippe Pastoureau, en véritable homme-orchestre, combine préparation du sol, semis, fertilisation et désherbage. Il aspire à réduire au maximum l’empreinte mécanique sur ses parcelles tout en déployant une armada de pratiques favorables à l’activité biologique souterraine. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
I
Sur le web
nstallé dans la Sarthe avec son épouse, Philippe Pastoureau, éleveur de vaches laitières et de volailles de Loué, a monté une Cuma avec cinq agriculteurs de son voisinage. Ensemble, ils gèrent un parcellaire de 500 ha composé principalement de blé, maïs et colza. En perpétuelle réflexion depuis 20 ans, ces six agriculteurs se font aujourd’hui remarquer avec un équipement imposant et original qui associe travail du sol, semis, fertilisation ou implantation d’un couvert et désherbage sur le rang.
Plus de photos et d’informations sur
Pratiques évolutives Quand la combinaison "préparation et semis" s’avère possible, « le strip-till fissure le sol, un disque fertiliseur localise la féverole, plante compagne du colza, ou l’engrais starter pour le maïs, le semoir monograine place la graine dans la raie, et une rampe localise l’herbicide en fin de processus ». A l’origine de ces pratiques : la volonté de limiter les défauts de portance ou d’érosion, la pollution des nappes et les charges de mécanisation. « J’ai arrêté de labourer en 1995 ». Premier bilan cinq ans après. Le recours au fissurateur et au rotalabour en alternative n’est source d’aucune économie et l’action sur le sol est toujours là. « Pire, au lieu de le retourner, je le pulvérise. » Philippe Pastoureau tente alors le semis direct, d’abord pour les cultures intermédiaires, avoine et moutarde, et celles d’automne. Nouveau point d’étape en 2005, avec une « grosse remise en question ». Les dépenses phytosanitaires ont grimpé. Les rendements, eux, ont chuté de 15 à 20 % surtout à cause d’échecs récurrents à l’implantation des colzas, mais aussi des blés derrière des récoltes difficiles de maïs. « Nous restions entre deux modèles, le fameux "Cedc", cul entre deux chaises. Une 20
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Philippe Pastoureau cherche à créer de nouveaux équilibres et pour cela, il a appris la patience.
année, la terre était travaillée, l’autre non. Nous voulions que notre sol s’active sans même lui laisser le temps de démarrer. » Une rencontre. « Odette Ménard, spécialiste québécoise du semis direct, nous ouvre les yeux sur le fonctionnement du sol avec comme clé d’entrée le ver de terre. » Elle nous explique comment prendre soin de cet illustre représentant de la faune souterraine et ainsi favoriser son action sur le degré de porosité, signe de qualité du support. Nourrir la faune pour qu’elle travaille et se multiplie implique de laisser la matière organique en surface, à l’image d’un écosystème forestier. « L’enfouir revient à la placer en conditions anaérobies. Le ver de terre n’y touchera pas. » Un nouvel objectif : effectuer 80 % des semis dans du vivant après destruction mécanique des couverts, ou avec une faible dose de glyphosate, pour augmenter la population de vers de terre de 500 kg à 2-3 t/ha. « La graine est pour l’homme, la plante pour le sol », dixit Carlos Crovetto, agriculteur chilien, pionnier du semis direct. Démarre alors un partenariat avec Duro pour trouver un matériel adapté. « Le Compil est un
déchaumeur qui gratouille 3-4 cm de terre sous les résidus, les laissant se désintégrer en milieu aérobie à la surface du sol travaillé. Avec une consommation nettement inférieure en carburant, l’outil est aussi très à l’aise dans les gros débris avant un semis dans des couverts encore vivants ou des résidus de maïs grain. Nous avons aussi fait évoluer l’interculture en choisissant des couverts biomax (biomasse et biodiversité maximum) avec un mélange de 3-4 espèces au moins dont des légumineuses. »
Semer dans le vivant La Cuma a adopté le strip-till « pour faire la transition, en attendant que nos parcelles soient prêtes à se passer de tout travail du sol. Nous prévoyons de décaler la circulation des engins lié à l’élevage en période humide vers d’autres plus sèches grâce à des aménagements de stockage et des changements de fourrages (luzerne, maïs épi, méteil) ». Les premiers semis, avant le 10 avril, imposent de décomposer les chantiers. En effet, les limons hydromorphes posent des problèmes de ressuyage et de prise en masse. Un premier passage en sor-
© PHILIPPE PASTOUREAU
www.terre-net.fr/mag/44pastoureau
PERFORMANCE PRODUCTION tie d’hiver détruit le couvert sur la future ligne de semis, un second prépare la raie en affinant la terre quelques jours avant de semer. Par contre, il est possible de combiner strip-till et semis pour le colza et les derniers maïs, ceux implantés derrière du méteil ou du ray-grass, ensilé en mai.
moir et cueilleur sont en 7 rangs, avec une voie de 1,80 m pour les tracteurs et 3 m pour la moissonneuse. Ceci pour rouler toujours dans les mêmes traces. » Et puis, le maïs couvre plus vite le sol, pour une concurrence accrue vis-à-vis des adventices et un meilleur maintien de l’humidité.
« Il faut un semoir costaud Le Rtk vient d’arriver pour trancher le chevelu “Nos rendements à la Cuma « uniqueracinaire des dérobées. Le ment pour gagner en large parallélogramme du ont progressé de 5 % vitesse d’exécution. Monoshox NG plus 4 de A l’avenir, nous réfléMonosem lui confère une en maïs, 15-20 % en chissons à l’utiliser bonne stabilité et force de blé et 20 % en colza„ avec le semoir monopénétration. Nous avons graine tous les 2-3 ans aussi modifié notre strip-till en ajoutant un pour localiser par défaut le trafic des autres disque trancheur, puis des chasse-débris outils dans la parcelle. Dernière décision flottants munis de cônes, des disques bil- en date : localiser sur la ligne un herbicide lonneurs et un rouleau de rappui. Ceci pour racinaire. L’inter-rang, lui, reste couvert obtenir une ligne de semis impeccable, un de résidus ». Quant au blé, à l’orge et aux profil parfaitement friable et sans cavité. » légumineuses, ils sont semés à la volée devant le Compil (de préférence sous couL’utilisation du monograine pour le colza a vert), tout comme les intercultures en été, réglé d’un coup les défauts d’implantation. avec très souvent un roulage derrière. « La technique s’est propagée à tout le voisinage. Au lieu d’un écartement à 45 cm en « Nous voulons faire maigrir les machines, colza et 75 cm en maïs, nous avons adopté respecter les 5 t par essieu en conditions 61 cm pour les deux (multiple pour le pul- limites de ressuyage pour éviter le comvérisateur qui est en 28 m). Strip-till, se- pactage. Le strip-till porté a ainsi évolué
vers un ensemble semi-porté, histoire de délester le tracteur, d’économiser de la puissance et de pouvoir diminuer la pression des pneumatiques. Même principe pour la moissonneuse. Le cueilleur fixe est déplacé sur un chariot. De faible largeur, il limite la taille de la trémie, donc le poids de la machine, et nous permet vider en bout de champ en faisant des allersretours sur des parcelles de 450 m. »
Cure d’amaigrissement « Les sols se travaillent de mieux en mieux. Depuis 2005, le taux de matière organique, initialement de 1,5-1,8 %, est remonté à 2,8 %. Et nous récoltons les bénéfices. Nos rendements ont progressé de 5 % en maïs, 15-20 % en blé et 20 % en colza. » « 20 ans pour passer d’un système maîtrisé, mais très dépendant sur le plan énergétique et dégradant pour le sol, à un système en constante construction mais qui nous ouvre plein de pistes et redonne la santé à nos terres. 10 ans de perdu à chercher la machine idéale, alors qu’elle était sous nos pieds... », conclut Philippe Pastoureau. ●
PLEINS PHARES Au cœur du machinisme
Reprogrammation moteur
Plus de puissance, à quel prix ? Puissance augmentée, moins de Gnr consommé... Reprogrammer le moteur de son tracteur peut être tentant. Comment ça marche ? Quels sont les bénéfices et surtout, est-ce légal ? PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
L’intérêt ? Un gain de puissance pour un régime moteur
jourd’hui possible, par ordinateur, de reprogrammer la cartographie du moteur des tracteurs agricoles. C’est-à-dire de modifier, en agissant sur l’injection, la puissance délivrée pour un régime moteur défini.
donné ou, à puissance égale, une disponibilité à régime moteur plus faible, donc une consommation de carburant théoriquement moins importante.
La reprogrammation des moteurs de tracteur est illégale.
Je pourrai économiser du carburant en reprogrammant mon moteur.
Faux. D’un point de vue purement légal, rien n’interdit de reprogrammer le moteur de son tracteur. Mais il y a un risque de déchéance de la garantie constructeur de votre machine comme de votre contrat d’assurance. « Nous n’assurons jamais les dommages si une intervention a eu lieu après la première mise en circulation pour que le modèle délivre une puissance supérieure à celui réceptionné, explique Groupama. Dans cette configuration, la garantie responsabilité civile peut couvrir les dommages causés aux tiers, mais pas ceux subis par le matériel. »
Vrai. Une puissance donnée sera disponible à régime moteur plus faible. Un travail réalisé à cette même puissance consommera en théorie moins de carburant après modification de la cartographie moteur. Mais, pour un régime moteur fixé, votre tracteur n’utilisera pas moins de Gnr, il délivrera plus de puissance.
Par contre, tout gain de puissance acquis par déconnexion d’un élément de dépollution (Fap ou Egr) est illégal car alors, le tracteur ne respecte plus les normes antipollution.
En reprogrammant mon moteur, je pourrai rouler à 50 km/h sur la route. Faux. En France, la vitesse des tracteurs agricoles est limitée à 40 km/h. Que l’on modifie ou non la puissance d’une machine en intervenant sur l’injection, la loi, elle, ne change pas.
Cette technologie est disponible pour tous les tracteurs agricoles. Vrai. Ce protocole peut être appliqué sur tous les tracteurs à injection électronique, mais l’augmentation de puissance potentielle dépend de la position du modèle dans la série. Plus le tracteur se rapprochera du haut de la gamme, moins il y aura de puissance "à aller chercher". Ainsi, si la puissance peut progresser de 15 à 20 % sur le modèle 130 ch d’une gamme de tracteurs 6 cylindres, il risque d’être limité à 10 % sur le 250 ch, qui chapeaute la série. La reprogrammation moteur ne doit pas servir à une "course à la puissance". Il s’agit plus d’un moyen d’optimiser le rapport puissance/couple/consommation.
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De quoi s’agit-il ? Grâce à l’injection électronique, il est au-
Le gain de puissance est de 10 à 20 % selon les modèles.
Si j’augmente la puissance moteur de cette façon, je risque d’abîmer prématurément le châssis et les autres organes. Faux. Dans la mesure du raisonnable (20 % maximum), cette reprogrammation n’entraînera pas de vieillissement prématuré du tracteur. Les constructeurs emploient le même procédé afin de décliner une plage de puissances pour un moteur donné et ainsi proposer différents modèles.
Sur le web La reprogrammation moteur en détail sur
www.terre-net.fr/mag/44moteur
Rémy Durand, exploitant agricole à Etrépagny (Eure) et dirigeant d’une Eta.
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armi les tracteurs de Rémy Durand, un Case IH Cvx 195 utilisé pour les semis avec un outil traîné de 12 m. Suite à une reprogrammation de la cartographie de ce mo-
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« Je ne touche pas aux organes de la machine, donc je ne prends pas de risque », explique Rémy Durand.
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dèle, sa puissance est passée de 195 à 225 ch (+ 15 %). « Au semis, j’avais besoin de plus de couple par rapport au régime de la prise de force. Après cartographie, l’engin répond mieux à mes besoins. Et à utilisation équivalente de l’ensemble tracteur-outil, ma consommation en carburant diminue. En me limitant à 20 % maximum de reprogrammation, je reste dans les coefficients de sécurité du constructeur. Je ne touche pas aux organes de la machine, donc je ne vois pas de risque pour la mécanique. »
Combien ça coûte ? Le prix total hors taxes d’une reprogrammation de cartographie moteur varie de 850 à 1.100 €. Il intègre le passage au banc, facturé en moyenne 150 € (+/- 50 € selon les prestataires), et la reprogrammation en elle-même, qui coûte 850 à 950 € (prix public).
PLEINS PHARES
Thierry Panadero, président de Claas France
« Le chiptuning, c’est irresponsable ! » Thierry Panadero, au nom de l’Axema (Union des industriels de l’agro-équipement), évoque à propos du "chiptuning", ou modification de la gestion électronique des moteurs, des conséquences d’ordre d’abord juridique. ranties constructeurs qui constituent la "jurisprudence" du machinisme. En cas de casse moteur "chiptuné", le motoriste est en droit de refuser le remplacement.
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Plus de certificats d’homologation « C’est le client qui payera la facture. »
S
«
ans entrer dans les débats techniques, la première conséquence d’une reprogrammation de la puissance moteur est de briser le cadre juridique établi entre les parties prenantes d’une vente de matériel. Le chiptuning revient à travailler sans garantie constructeur, sans carte grise et sans assurance ! Les risques sont bien réels comme le prouve l’analyse des ga-
ZI Albipôle - Avenue de la Martelle 81150 - Terssac - France T : + 33 (0) 5 63 38 02 89 contact@sport-system.fr
Le constructeur et le concessionnaire ne s’estimant pas responsables et le "chiptuneur" n’ayant plus d’aucune garantie, c’est lui qui payera la facture. Que l’incident soit lié à la transformation ou non, une fois sorti du cadre contractuel, il n’existe plus de protection pour le client. En effet, la modification annule de façon automatique les certificats d’homologation, qu’elle entame ou non la conformité de la machine. Dans les faits, les critères ne sont souvent plus respectés, en particulier en matière de pollution. Sur
la route, le risque d’amende est certes limité en raison de la rareté des contrôles. Cependant, en cas d’accident corporel, les répercussions peuvent être lourdes pour le chef d’entreprise dont la responsabilité civile, voire pénale, pourrait être mise en cause. La "mise en danger de la vie d’autrui" pourrait même être invoquée dans certaines situations.
Les assureurs peuvent en profiter Il n’y a pas que les juges qui peuvent agir. Les assureurs pourraient de leur côté profiter d’un défaut de conformité pour ne pas couvrir le sinistre. Pour quelques chevaux de plus, ou quelques euros de moins, mieux vaut ne pas tenter le diable avec le chiptuning ! » ●
PLEINS PHARES Essai
Case IH Maxxum 110 Cvx
Un concentré de gros tracteur Avec 120 ch pur sang italiens, le Maxxum 110 Cvx est présenté comme le cadet des tracteurs à variation continue Case IH. Des performances et un confort dignes d’un modèle de gamme supérieure, dans un gabarit d’élevage : le Maxxum 110 Cvx serait-il le compromis idéal ? Pour le savoir, la rédaction en a confié les clés à José Gosse, éleveur laitier en Seine-Maritime. Verdict. PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
C
e mois-ci, Terre-net Magazine retrace l’essai du modèle le moins puissant de la gamme Cvx de Case IH (dotée d’une transmission à variation continue), allant des Maxxum (120 à 140 ch) aux Magnum (230 à 370 ch) en passant par le best-seller de la marque : les Puma (165 à 260 ch).
Le 110 est le plus petit modèle de la gamme, qui comprend aussi les Maxxum Cvx 120 et 130 (130 et 140 ch sans compter la surpuissance). La transmission est inspirée de celle des Puma.
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Un essai sans concession, réalisé sur l’exploitation laitière de José Gosse, qui a mêlé sortie de fumier, fenaison, manutention et transport avec trois principaux critères d’évaluation : la maniabilité, la polyvalence et le confort.
Un appétit d’oiseau C’est au fanage, avec une Volto 540 H Claas, que l’agriessayeur et le Maxxum 110 Cvx ont fait connaissance. A 11 km/h pour un régime moteur de 1.550 tr/min, le tracteur a consommé 8 l/ha. Les travaux de fenaison se sont poursuivis en fauchant 6 ha de prairie avec une Kuhn FC 313.
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Durant ces chantiers, l’éleveur a pu apprécier le confort au champ de la cabine et de la transmission Cvx. Rien à redire non plus sur la nervosité du 4 cylindres Fpt.
La poignée Multicontroller dans votre main droite, sélectionnez votre sens d’avancement. Ensuite, poussez pour accélérer et tirez pour freiner. Enfantin !
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Terre-net Magazine I Mars 2015
Pour l’essai, le constructeur a équipé le Case d’un chargeur frontal Lrz 130 sur parallélogramme mécanique, développé par Stoll. Offrant une capacité d’arrachement de 2,6 t, celui-ci lève haut !
Signalons encore la consommation de Gnr du Case IH Maxxum Cvx, qui a agréablement surpris l’agriessayeur. Avec un régime moteur moyen frôlant 1.500 tr/min, elle est proche de 4,4 l/h.
En position horizontale, la lame du godet monte à 4,12 m. Une fois cavé, la hauteur n’est plus que de 3,14 m. Suffisant pour charger la benne de José Gosse. Sortir du fumier puis manipuler des ballots de foin : telles sont les tâches auxquelles le chargeur a été confronté.
Un inverseur un peu trop réactif
Une réussite. L’agriculteur a été impressionné par la puissance hydraulique et la hauteur de relevage de l’outil. La visibilité est également satisfaisante, même si la vitre du toit mériterait d’être agrandie.
Sur la balance, la répartition des masses sans chargeur frontal est quasi parfaite avec 3,16 t sur l’essieu avant et 3,18 t sur l’essieu arrière. L’empattement de 2,42 m et la voie de 2,20 m contribuent aussi à la stabilité du tracteur. Une fois le chargeur attelé, le poids total de 7,25 t porte davantage sur l’essieu avant (63 %) que sur l’essieu arrière.
PLEINS PHARES
Case IH précise que le modèle essayé était en configuration grandes cultures (cabine haute). Une version plus basse, annoncée à 2,90 m, est également disponible. De même, la vitesse de réactivité de l’hydraulique peut être configurée.
© TERRE-NET MÉDIA
Pour finir, José Gosse a pu tester le Maxxum sur route, pour transporter des bottes et aller chercher la nouvelle benne de l’exploitation. Il a notamment été conquis par le confort de la Cvx. La vi-
Le Maxxum était équipé d’un chargeur frontal Lrz 130. La réserve de cavage atteint 70° dès 1 m de haut. La hauteur maximale dépasse 4,10 m.
tesse atteint 40 km/h avec un régime moteur inférieur à 1.500 tr/min et la consommation de Gnr a été estimée à 7,5 l/h. Au final, l’éleveur est séduit par les performances et le confort du Maxxum 110 Cvx, au champ comme sur route. La transmission à variation continue joue bien son rôle : elle est confortable, tout comme la cabine et le siège. Quant
au 4 cylindres Fiat Powertrain, il s’est révélé nerveux et puissant. En revanche, ce tracteur n’a pas convaincu l’agriessayeur en cour de ferme, essentiellement en raison de l’inverseur trop brusque et de la cabine un peu trop haute. José Gosse regrette également que certains équipements soient absents, comme les stabilisateurs de bras d’attelage ou le bac réfrigéré en cabine. ●
Fiche technique du Case IH Maxxum 110 Cvx (version 2014)
Motorisation
4 cylindres Fiat Powertrain Common Rail 4,5 l 120 ch de puissance maximale (+ 20 ch de surpuissance) 590 Nm à 1.500 tr/min
Normes moteur
Stage IIIb/Tier 4 intérim Dépollution par Scr (AdBlue)
Transmission
Variation continue Cvx (30 m/h à 40 km/h) avec gestion automatique de la productivité Apm
Hydraulique
125 l/min Jusqu’à 4 distributeurs électrohydrauliques à l’AR et 2 à l’AV
Régime prise de force
540, 540 Eco et 1.000 tr/min
Confort
Pont avant suspendu (option) Cabine suspendue avec siège pneumatique
Source : Terre-net Média
Deux bémols cependant sur ce tracteur : un inverseur jugé un peu brutal par José Gosse et une cabine un peu haute pour certains bâtiments de l’élevage.
Numéro Vert: 0.800.080.040 5,50 ‐ 16 6PR 3‐RIB 6,00 ‐ 16 8PR 3‐RIB 6,50 ‐ 16 8PR 3‐RIB 7,50 ‐ 16 8PR 3‐RIB 7,50 ‐ 18 8PR 3‐RIB 6,50 ‐ 20 8PR 4‐RIB 7,50 ‐ 20 8PR 4‐RIB 11,2 ‐ 24 8PR 12,4 ‐ 24 8PR 13,6 ‐ 24 8PR 23,1 ‐ 26 18PR 11,2 ‐ 28 8PR 12,4 ‐ 28 8PR 13,6 ‐ 28 8PR 14,9 ‐ 28 8PR 16,9 ‐ 28 8PR 16,9 ‐ 30 10PR 16,9 ‐ 34 10PR
Notre sélection de pneu agricole* (prix unitaire HT, à partir de:) 45 € 13,6 ‐ 36 6PR 295 € 540/65 R 30 590 € 49 € 13,6 ‐ 38 10PR 310 € 650/65 R 38 1 040 € 59 € 15,5 ‐ 38 10PR 379 € 650/65 R 42 1 340 € 69 € 16,9 ‐ 38 10PR 439 € 650/85 R 38 1 625 € 79 € 18,4 ‐ 38 10PR 509 € PNEUS DE REMORQUE 79 € 20,8 ‐ 38 16PR 769 € 550/60 ‐ 22,5 16PR 415 € 81 € 380/85R28 (14,9 R 28) 343 € 560/60 R 22,5 527 € 149 € 420/85R28 (16,9 R 28) 375 € 14.00 R 20 XL 50% NEUF 199 € 169 € 420/85R34 (16,9 R 34) 510 € 16.00 R 20 XZL 70% NEU 270 € 199 € 420/85R38 (16,9 R 38) 460 € 49 X 17 RECHAPE 350 € 759 € 460/85R38 (18,4 R 38) 610 € 49 X 19 RECHAPE 299 € 179 € 520/85R38 (20,8 R 38) 770 € 24 R 21 RECHAPE 1 099 € 189 € 520/85R42 (20,8 R 42) 875 € 10,0/75‐15,3 10PR 63 € 229 € 420/70 R 28 385 € 11,5/80‐15,3 10PR 78 € 259 € 480/70 R 28 458 € 12,5/80‐15,3 16PR 112 € 309 € 480/70 R 38 679 € 10,5/65‐16 14PR 81 € 319 € 520/70 R 38 715 € 10,5/80‐18 10PR 149 € 369 € 580/70 R 38 878 € 12,5/80‐18 12PR 169 €
ROUES ETROITES : TOUTES LES ROUES ETROITES SONT LIVREES MONTEES, MISES A VOIE, PEINTES, ET AVEC CENTRE AMOVIBLE
RC RC RC RC RC RC RC
230/95 R 32 270/95 R 32 270/95 R 38 300/95 R 46 230/95 R 48 270/95 R 48 340/85 R 48
585,00 € 599,00 € 769,00 € 1 049,00 € 919,00 € 979,00 € 1 235,00 €
PLEINS PHARES Essai
Un vrai lynx
P
© TERRE-NET MÉDIA
renez un Puma Cvx, conservez l’ergonomie du poste de conduite et les technologies liées au confort (comme la cabine suspendue), remplacez le 6 cylindres par un 4 cylindres et condensez la transmission pour la faire tenir dans un gabarit compact... et vous obtenez un Maxxum Cvx.
Le Maxxum 110 Cvx dispose d’une cabine et d’une transmission confortables sur route et au champ, dignes des Puma Cvx.
Des plus et des moins
A
u global, José Gosse a apprécié le Maxxum 110 Cvx. Un modèle qui s’est montré confortable et efficace, surtout au champ mais aussi sur route. Cvx confortable sur route et au champ. Poignée Multicontroller ergonomique et simple à utiliser. Moteur Fpt sobre et nerveux. Tracteur maniable (rayon de braquage) et bien équilibré. Chargeur frontal performant et facile à piloter. Confort du siège et de la cabine. Bonne visibilité pour les travaux au chargeur.
Toutefois, José Gosse n’a pas réussi à exploiter ce tracteur à 100 %. Habitué à une autre marque, il a eu des difficultés à effectuer les réglages. Cabine trop haute pour les bâtiments de l’exploitation. Inverseur hydraulique brutal (bien le régler). Prise en main un peu difficile de la navigation dans les menus et de leurs réglages. Absence de stabilisateur de bras de relevage. Pas de bac réfrigéré en cabine.
Ce tracteur est donc bien un condensé de Puma Cvx. Un condensé qui, face à son aîné, gagne même en agilité de par son gabarit. La maniabilité et le confort en cabine ont d’ailleurs retenu l’attention de l’agriessayeur. En outre, avec une voie de 2,20 m de large, le rayon de braquage mesuré est de 4,58 m, soit un diamètre de 9,16 m.
5à7% Sous le capot, on trouve un 4 cylindres Fiat Powertrain Common Rail de 4,5 l de cylindrée. Cette motorisation répond aux normes Stage IIIb (Tier 4 intérim), grâce à une dépollution par Scr avec AdBlue. La marque affiche une consommation d’urée de l’ordre de 5 à 7 % comparé au Gnr et conseille de refaire le niveau du réservoir avec 35 l d’AdBlue tous les deux ravitaillements en Gnr (réservoir de 175 l). Concernant les performances, pas de mauvaises surprises. Un passage au banc de puissance avec notre partenaire Pvj System permet de vérifier que les chevaux annoncés sont bien là : 103 ch mesurés à 1.800 tr/ min (deux essais) à la prise de force. Le tracteur essayé affiche 50 h au compteur. Le rodage n’est pas terminé et la puissance peut encore progresser. Le couple, lui, atteint 435 Nm à 1.800 tr/min.
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Le compromis idéal ?
José Gosse est convaincu par le Maxxum et le chargeur Lrz à la sortie des fumiers. La benne se charge facilement. Facteur clé de succès : le joystick de pilotage du chargeur.
La puissance est transmise au sol par la transmission à variation continue du groupe, la Cvx. Directement inspirée de celle des Puma, elle comprend deux plages mécaniques en marche avant et une en marche arrière. Une première pour José Gosse, qui insiste en particulier sur le confort au transport et au champ. La Cvx est dotée de l’Apm (gestion automatique de la productivité), qui réduit le régime moteur dès que la totalité de la puissance n’est plus
Case IH Maxxum 110 Cvx Puissance (ch)
104 102 100
Puissance moteur Couple moteur
98 96 94 92 90 88 86
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84 82 80
Manutention, travaux au champ, transport : le Maxxum 110 Cvx a relevé toutes les épreuves auxquelles José Gosse l’a soumis.
Sur le web L’essai du Maxxum 110 Cvx en vidéo sur
www.terre-net.fr/mag/44maxxum
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78 1300
1400
1 500
PLEINS PHARES nécessaire, et de la fonction Stop Actif, qui empêche l’engin de reculer dans les pentes. Dans la cabine à quatre montants, un seul mot d’ordre : harmonisation des commandes entre tous les modèles de la marque.
Enfin, ces tracteurs peuvent recevoir un chargeur frontal Lrz (d’origine Stoll) intégré d’usine. Ces derniers disposent du système de verrouillage à ressort Quick Lock pour l’attelage des outils et d’un coupleur de connexions hydrauliques. ●
© TERRE-NET MÉDIA
Fidèle à la stratégie Cnh, le moteur Fpt de 4,5 l de cylindrée utilise une dépollution par AdBlue (Scr). Case IH annonce une autonomie en urée équivalente à deux pleins de Gnr.
La console de direction est réglable. Elle intègre l’inverseur hydraulique et les comodos (phares, essuie-glaces). Les écrans du tableau de bord se trouvent dans le montant droit.
Sur le web Suivre l’actualité de Case IH sur
Les performances du chargeur frontal ont séduit José Gosse : il lève plus haut que celui qu’il utilise habituellement et sa force d’arrachement est supérieure. « Au fumier, la benne est plus facile à charger qu’avec mon tracteur. » La cabine, confortable et silencieuse, a également plu à l’éleveur : « Le champ de vision est honorable, mais le toit vitré pourrait être agrandi. » Autre point fort : l’accoudoir.
400 380
Les affichages du montant droit fournissent des informations claires ; néanmoins, il n’est pas évident de naviguer dans les menus. Rien à redire non plus sur le moteur : « Il fait sa puissance et étonne par sa nervosité. » Au champ, bien qu’ayant 10 ch de moins, le Case est aussi efficace que le tracteur de l’exploitation.
360 340 320
280 260 240 220 200 180
2 000
160 2 100 tr/min
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA // Source données : Terre-net Média
300
1 900
La poignée Multicontroller n’est pas étrangère à cette impression. L’agriessayeur a notamment apprécié son inverseur, sauf pour les travaux au chargeur, pour lesquels il préfère l’inverseur au volant. Question d’habitude.
Un 4 cylindres nerveux
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1 800
’agriessayeur n’avait jamais conduit un tracteur muni d’une transmission à variation continue. Après une prise en main plutôt simple et rapide, José Gosse a vite été convaincu de l’intérêt de cette transmission au transport comme au champ, où elle s’est montrée souple et confortable.
www.terre-net.fr/mag/44caseih
440
1 700
L
Côté maniabilité aussi, c’est une réussite. Le gabarit est assez compact pour les travaux en cour de ferme, excepté la cabine (une version plus basse est toutefois au catalogue). Le Maxxum 110 Cvx braque bien et son circuit hydraulique est réactif. Peut-être même un peu trop au goût de l’agriculteur. Pour gagner en confort et efficacité, rappelons les réglages hydrauliques personnalisables.
Couple (Nm)
1 600
« Il exprime son potentiel aux gros travaux et sur route »
A l’heure du bilan, José Gosse n’a aucun reproche à faire au Maxxum 110 Cvx pour son comportement sur route et au champ, où « il exprime réellement son potentiel ».
Notation de l’agriessayeur
• Puissance : • Transmission : • Manœuvrabilité : • Joystick et commandes : • Confort : • Visibilité :
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© TERRE-NET MÉDIA
Le chauffeur retrouve l’accoudoir avec la poignée Multicontroller regroupant inverseur, sélection de gammes et contrôles hydrauliques (relevage et distributeurs). Même si le modèle testé n’en était pas équipé, il est possible d’y ajouter un terminal Afs (gamme "agriculture de précision" de Case IH).
José Gosse :
© TERRE-NET MÉDIA
Harmonisation des commandes
Le bilan
PLEINS PHARES Les incontournables du machinisme
© BRIDGESTONE
La particularité de cette gamme VT Tractor : elle sera complétée par des pneumatiques Nro. La structure des pneus badgés Nro reprend la technologie VF du VT Tractor, mais la carcasse a été modifiée pour pouvoir chausser des jantes standard. Un compromis pour l’agriculteur qui souhaite entrer dans le monde du pneu basse pression sans investir dans des jantes. L’équipementier propose aussi une application smartphone pour ajuster la pression des pneus Nro à celle des VT Tractor. Très simple d’utilisation, elle indique la pression la plus faible que le pneu peut atteindre.
Le manufacturier indien dévoile sa nouvelle gamme Agrimax Sirio, adaptée aux conditions difficiles. La zone de contact de la bande de roulement a été élargie et la résistance au roulement limitée. Deux tailles sont pour l’instant disponibles : 710/70R38 et 540/65R38.
© BKT
La gamme VT Tractor surfe sur le haut de gamme du pneumatique agricole. Déclinés pour 2015 en 22 dimensions, ces pneus sont de type VF, autrement dit basse pression. Ils permettent, d’après le manufacturier, de disposer de 40 % de charge supplémentaire à pression égale à celle d’un pneu standard, ou de réduire la pression des pneumatiques au champ pour gagner aussi bien en traction que sur la compaction.
Des pneumatiques "tout terrain" chez Bkt
Very High Flexion pour tracteurs puissants
© MITAS
VT Tractor Bridgestone en 22 dimensions Bridgestone s’est lancé, fin 2014, dans le pneumatique agricole haut de gamme avec les VT Tractor, qui répondent au standard VF.
Mitas étend son offre Premium (remplaçant la marque Continental) et plus particulièrement celle de pneus Very High Flexion (déformation plus importante des flancs), à destination des tracteurs de fortes puissances. Les VF HC 2000 disposent donc de deux dimensions supplémentaires : 600/70R30 et 710/70R42. A noter : les pulvérisateurs automoteurs, eux, peuvent être équipés du VF 380/90R46 HC 1000.
L’empreinte d’un épi de blé
© MICHELIN
Michelin a lancé au Sima son concept Lifebib VF. A la place de l’architecture "en V" de la bande de roulement : un motif d’épi de blé. L’équipementier précise que les règles de conception d’un pneu agricole sont respectées avec un pain de gomme central et rigide, grâce aux grains de blé tressés, et des effilements latéraux.
Alliance adopte la technologie VF à grande flexion à travers son modèle A380 (650/55R26.5) et annonce, à pression de gonflage équivalente, jusqu’à 40 % de charge supplémentaire par rapport à la variante standard. Dit différemment, ce pneu est capable de transporter la même charge qu’un A380 conventionnel avec une pression de gonflage inférieure de 30 %.
Une photo du tracteur pour connaître la bonne pression
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ProgressiveTraction : ça se précise ! Après avoir présenté le prototype à l’Agritechnica, Trelleborg concrétise la ProgressiveTraction avec sa gamme pour tracteur TM700. Rappelons que l’architecture à double crampon augmente, selon la firme, l’efficacité et la durée de vie du pneu. La première dimension 520/70R38 a été exposée au Sima.
© ATG
A380 : le gros porteur d’Atg
Michelin propose une appli sur smartphones et tablettes, qui calcule la pression la mieux adaptée (selon la charge et la vitesse de déplacement souhaitées) simplement en prenant en photo le tracteur et en indiquant la charge sur les essieux avant et arrière. Déjà disponible gratuitement sur Google Play, elle arrivera sur l’Apple Store fin mars.
GRAND ANGLE Les enjeux de saison
Machines de lâ&#x20AC;&#x2122;annĂŠe 2015
Innovantes, simples et performantes 30
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GRAND ANGLE
© TERRE-NET MÉDIA
DOSSIER RÉALISÉ PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
Trois mots qui qualifient parfaitement les lauréats de "Machine de l’année 2015", palmarès qui récompense les meilleurs matériels commercialisés en 2015 dans 17 catégories. Pour la première fois depuis sa création en 1997, cet événement a été organisé en France. Aux commandes, la rédaction de Terre-net. Ayant lieu habituellement tous les deux ans en Allemagne à l’Agritechnica, cette élection prend cette année une véritable dimension européenne à Paris. Les critères d’évaluation des machines restent inchangés et s’appuient sur leur caractère innovant et la valeur ajoutée pour l’utilisateur. Danemark, Allemagne, Pologne, Roumanie... le jury se compose de 19 journalistes de plusieurs pays d’Europe, représentant 11 titres de presse. Sur le plateau télé de Terre-net au Sima, lundi 23 février, plus de 200 personnes ont assisté à la cérémonie de remise des prix. Un véritable succès, à découvrir dans les pages qui suivent avec la présentation des 17 gagnants.
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison
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1) Tracteur XXL (plus de 400 ch) :
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le Challenger MT700 Avec son moteur de moissonneuse-batteuse et sa gueule de tracteur américain, le Challenger MT775E transpire la testostérone et la puissance. Il monte jusqu’à 438 ch pour être précis. Le débit du circuit hydraulique dépasse 320 l/min
© CASE IH
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et le couple culmine à 1.921 Nm. Hors normes !
2) Tracteur XL (de 280 à 400 ch) : Magnum Case IH Poids lourd de sa catégorie, le Magnum est typiquement un tracteur de traction. Il manque de polyvalence mais surprend par sa puissance. Il dis-
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pose de commandes faciles à prendre en main. Et c’est bien sa simplicité qui a séduit le jury.
3) Tracteur 180-280 ch : Valtra T Valtra franchit un palier avec la série T. Châssis, conception, automatisme de transmission : c’est
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un tout nouveau tracteur qui est commercia-
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Terre-net Magazine I Mars 2015
lisé. Sa cabine spacieuse est dotée d’un nouvel accoudoir ergonomique. Ajoutez la version Unlimited et vous avez un tracteur à la carte.
GRAND ANGLE 4) Tracteur 120-180 ch : Kubota M7
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Il n’y a pas photo, c’est un nouvel acteur qui entre sur le marché. Son gros moteur 4 cylindres, l’espace en cabine, la capacité du relevage arrière (proche de 10 t) et la qualité de l’ordinateur de bord en font incontestablement la machine de l’année dans sa catégorie.
5) Tracteur de moins de 150 ch : © FENDT
Fendt 300 Le Fendt 300 Vario reprend le meilleur du 500 Vario (primé "machine de l’année" en 2014). A noter : la conception en demi-châssis, la structure de la cabine, le toit panoramique et le terminal 7 pouces issu de la gamme 500.
(6)
6) Tracteur spécialisé : New Holland Boomer Le Boomer de New Holland est le tracteur compact et polyvalent par excellence. Cabine, © NEW HOLLAND
quatre roues motrices, fonction SuperSteer et transmission à variation continue EasyDrive (à chaîne d’entraînement) : c’est la facilité d’utilisation qui a retenu l’attention du jury.
Le NO1 mondial est désormais
plus productif. Les nouveaux TELESCOPIC JCB vous feront gagner 20% de votre temps*. La régénération hydraulique JCB offre des temps de cycles plus rapides pour plus de productivité, tout en économisant jusqu’à 5% de carburant. La suspension de flèche automatique, le contrôle proportionnel des équipements, la décompression de la ligne auxiliaire contribuent à faire des TELESCOPIC JCB des machines plus productives. Pour plus de renseignement, contactez-nous : france.jcbmarketing@jcb.com *Sur les modèles : 531-70, 535-95, 536-60, 536-70, 541-70
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AGRI
GRAND ANGLE Les enjeux de saison
© TERRE-NET MÉDIA
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7) Moissonneuse-batteuse :
(8)
Claas Tucano La Tucano fait un bond en avant en centralisant et en simplifiant les réglages d’utilisation. Ainsi, les chauffeurs peuvent s’adapter toujours davantage aux conditions de récolte.
8) Ensileuse : John Deere 8000 Elle est bodybuildée ! Rouleaux, ressorts, rotor, © JOHN DEERE
éclateurs… Tous les organes de hachage de la nouvelle ensileuse John Deere ont été redimensionnés pour accroître le débit de chantier et la qualité du fourrage récolté. Sans parler des automatismes qui simplifient la conduite.
(9)
9) Machine de récolte de pommes de terre et betteraves : Ropa Tiger 5 La cinquième génération d’arracheuses à trois essieux Ropa Tiger est encore plus technologique que la précédente. Elle repose sur un nouveau châssis avec un pont avant pendulaire en liaison avec deux essieux arrière à suspension hydraulique. Le pilotage se fait à l’aide
© ROPA
d’un écran tactile de plus de 12 pouces !
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GRAND ANGLE
© CLAAS
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10) Faucheuse : Claas Disco Max Cut Les nouvelles faucheuses à disques Claas
( 11 )
Disco assurent une meilleure coupe de l’herbe grâce à un lamier plus performant et sans entretien. Son carter de forme ondulée permet aux disques d’être plus avancés, ce qui augmente le recoupement des couteaux.
11) Presse : Vicon Fast Bale La Fast Bale est prête pour pulvériser des records de débit de chantier. Ce combiné presse© TERRE-NET MÉDIA
enrubanneur non-stop est le premier modèle à chambre fixe du marché. Là où un combiné classique impose au tracteur de s’arrêter pour le liage et l’éjection, la Fast Bale continue à avancer.
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison
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12) Outil de travail du sol : ( 13 )
Väderstad Opus Ce déchaumeur à dents de grande capacité est dans l’air du temps. En préparant la terre en profondeur, il offre une véritable alternative au labour. Ses dents sont réparties sur quatre rangées espacées de 27 cm avec un dégagement sous châssis de 80 cm.
13) Outil de semis : Kuhn Espro © KUHN
Cette nouvelle génération de semoirs a été développée dans le but de maximiser les débits de chantier (13 km/h). Avec deux rangées de disques à l’avant et une barre de semis ( 14 )
CrossFlex, elle se destine aux semis simplifiés.
14) Outils de pulvérisation : Caruelle Stilla Avec son équipement électronique, ses automatismes et aides au travail, le nouveau Stilla est orienté haut de gamme. Mention spéciale pour le terminal tactile Isobus, baptisé is.oSpray.
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Règlement, critères d’évaluation, composition du jury... Toutes les infos sur "Machine de l’année 2015" sur
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www.terre-net.fr/ mag/44machinedelannee
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GRAND ANGLE ( 16 )
© TERRE-NET MÉDIA
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15) Engin de manutention :
16) Machine électronique :
17) Prix spécial : Robot Anatis Carré
Merlo modulaire
Agrotronix vision tête haute
Anatis est un robot de désherbage mécanique
Après les télescopiques TurboFarmer, Merlo
Agrotronix lance une nouvelle interface homme/
entièrement autonome, ce qui est déjà une per-
décline son principe de conception modulaire à
machine à vision tête haute qui projette, sur le
formance technologique en soi. Mais Carré est
la gamme compacte. Si l’industriel y gagne en
pare-brise de l’automoteur, des informations sur
allé encore plus loin : il en a fait un outil d’aide à
simplifiant le processus d’assemblage, l’agri-
le fonctionnement du dispositif de pulvérisation
la décision : densité d’adventices, hygrométrie...
culteur s’y retrouve puisqu’il peut configurer la
et d’épandage. Grâce à la vision tête haute, l’uti-
machine au plus près de ses besoins.
lisateur peut travailler et surveiller sa machine sans jamais se retourner, façon de parler…
© CARRÉ
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GRAND ANGLE Les enjeux de saison
"Machine de l’année 2015"
Tout ce qu’il faut savoir sur ce palmarès européen Terre-net a organisé l’élection "Machine de l’année 2015" en partenariat avec la Dlv (groupe de presse allemand). Qui vote ? Quels sont les principaux critères évalués ? L’essentiel à savoir en quelques points.
C
réé en 1997 par les journalistes de la Dlv (Deutscher Landwirtschaftsverlags) et des confrères européens, le palmarès "Machine de l’année" récompense tous les deux ans, sur l’Agritechnica en Allemagne, les meilleures innovations technologiques agricoles. En 2015, Terre-net prend le relais pour organiser ce concours en France les années impaires en partenariat avec la Dlv. Désormais, il y aura une remise des prix tous les ans, au Sima et à l’Agritechnica.
Au total, le palmarès se compose de 17 catégories de machines agricoles dont six sont dédiées aux tracteurs : modèles Xxl (plus de 400 ch), de forte puissance (280 à 400 ch), de classe supérieure (180 à 280 ch), de puissance moyenne (120 à 180 ch), de moins de 150 ch, compacts ou spécialisés. Les 11 catégories restantes concernent d’autres outils, à découvrir dans les pages précédentes. Pour participer, les machines doivent obligatoirement être commercialisées l’année du palmarès, dans au moins cinq pays européens.
Agrartechnik : journal de distributeurs et constructeurs de machines agricoles Le palmarès a été dévoilé officiellement au Sima le 23 février sur le plateau télé de Terre-net.
quatre phases. La première, organisée en décembre, consiste à établir, pour chacune des catégories, une sélection de trois matériels ("short list") correspondant le plus aux critères de choix de la machine de l’année. Lors de la deuxième étape, en janvier, les membres du jury votent pour une des trois machines de chaque "short list" en donnant leurs arguments dans une synthèse d’évaluation.
Quels sont les critères de jugement ? Les juges évaluent chaque matériel sous deux angles, leur caractère innovant et la valeur ajoutée apportée à l’utilisateur final, appréciés chacun selon quatre critères. Le caractère innovant est jugé par : - la conception, - le recours aux nouvelles technologies, - les matériaux employés, - la performance technique obtenue. Le gain pour l’utilisateur est mesuré via : - l’augmentation de la productivité, - l’aspect économique (financier, temps, etc.), - l’impact sur le confort de travail, - la simplicité d’utilisation. Comment se déroule le vote ? Pour cette édition 2015, 94 dossiers ont été sélectionnés par le jury. Le vote se déroule en 38
Terre-net Magazine I Mars 2015
La troisième phase, le vote final, qui désigne le gagnant de chaque catégorie, a eu lieu au Sima le 22 février en fin de journée. Ultime étape : le palmarès a été dévoilé officiellement le lendemain sur le plateau télé de Terre-net. Qui vote ? 19 journalistes de huit pays européens (France, Allemagne, Pologne, Roumanie, Danemark, Croatie, Hongrie et Suède). Terre-net : site web français d’informations agricoles Terre-net Occasions : site web spécialisé dans le matériel d’occasion Dlz Agrar magazine : magazine allemand d’informations agricoles AgrarHeute : site web allemand d’informations agricoles Agrarmanager : magazine pour les décideurs dans l’agriculture
Traction magazine : magazine sur le machinisme agricole Wochenblatt : site web d’informations agricoles Joule : magazine pour les énergies en agriculture Land&Fost : magazine professionnel et familial pour l’agriculture et la vie rurale en Basse-Saxe Maskinbladet : magazine danois d’informations agricoles Agromechanika : site web polonais d’informations agricoles Jordbruskaktuellt : magazine suédois d’informations agricoles MezöHir : site web hongrois d’informations de Mezofalva (commune en Hongrie) Ferma : site web roumain d’informations agricoles
Comment reconnaître les machines lauréates ? Rien de plus simple ! En concession, elles sont estampillées de stickers reprenant le logo "Machine de l’année 2015" (voir p. 31). Et pour 2016 ? Rendez-vous à Hanovre pour l’Agritechnica, puis au Sima en 2017 et de nouveau... ●
© TERRE-NET MÉDIA
Quelles machines peuvent concourir ?
s
Pulvérisateurs Les bo nn e s a f f a i r e s e n d i r e c t d e w w w. t e r r e -n e t - o c c a s i o n s . f r
John Deere 5430i
Evrard ALPHA 2506
Tecnoma LASER FC 4240
Matrot M 44 D 140
2013 158 000 € HT - N ° 724287 TEAM 3 SERVICES
1996 - 2 500 L - 28 m 17 500 € HT - N ° 724965 INTER BUSINESS FR
2014 - 4 000 L - 36 m 175 000 € HT - N ° 723886 COLLET LOUIS DAVIGNON
1992 - 3 000 L - 30 m N ° 723514 AGRIOCCAS BANTEUX
Matrot HELLIOS
Matrot XÉNON
Matrot MAESTRIA 15
Hardi 1500 LITRES
2012 - 2 500 L - 28 m 92 000 € HT - N ° 725015 AGRI SANTERRE
2012 - 4 300 L N ° 688364 AGRIVITI
2002 32 000 € HT - N ° 718470 TEAM 3 SERVICES
1998 - 1 500 L - 21 m 8 500 € HT - N ° 723522 BLANCHARD NORMANDIE
Evrard METEOR
Tecnoma ELECTRA
Eurotec CAFFINI
Seguip VX250
2002 - 4 100 L - 28 m 24 500 € HT - N ° 723519 BLANCHARD NORMANDIE
1990 - 2 400 L - 24 m 8 800 € HT - N ° 721474 GROUPE DUCASTEL - SEMAN
1998 - 2 000 L - 20 m 8 900 € HT - N ° 720524 SEMAC
2003 - 2 500 L - 24 m N ° 717659 GONNIN
Amazone UX4200
Rau EXPLORER B36
Vicon EXPLORER B 36
Caruelle 24m
2006 - 4 200 L - 30 m N ° 717660 GONNIN
2005 - 3 600 L - 32 m N ° 717205 BLANCHARD NORMANDIE
2008 N ° 665868 ETS MILLAMON
1994 - 1 500 L - 24 m N ° 723895 SARL RICARD
Mc Cormick MC 115 2003 - 115h - 32 000 € HT N ° 241688 GAUTIER
Le site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net
40, Av. de l’Argouët 56250 ELVEN
02 97 53 31 30
02 97 53 55 25
RENAULT 556 RZ 2002 - 7300 H - 96CV CHARGEUR PRIX HT : 24 000 €
JOHN DEERE 7710 2001 - 12500h - 160cv PdF AV - Rel AV PRIX HT : 20 500 €
DEUTZ-FAHR DX 6.10 1986 - 105cv PRIX HT : 10 000 €
DEUTZ-FAHR AGROLUX 80 2004 - 80CV PRIX HT : 12 000 €
CLAAS 446 RX CELTIS 2005 - 5392h PRIX HT : 22 000 €
SEMOIR À GRAINS NORDSTEN NS 1030 2000 - 21 rangs - 3 m PRIX HT : 1 500 €
Presse à balles rondes CLAAS Variant 180 2000 - 2,20 m - Ficelle/filet PRIX HT : 6 000 €
Broyeur DESVOYS DR4 280 2003 - 2,80 m PRIX HT : 2 800 €
JOURNÉES PORTES OUVERTES Mars
Mars
27 28
POUR PIECES DEUTZ-FAHR Agrostar 6.61 1994 PRIX HT : 4 500 €
GROUPE ALEXANDRE
Kernilien - 22200 PLOUISY
TEL : 06 33 74 43 50/ 06.07.47.19.81 / 02 96 40 19 63 Email : tractomarche@gmail.com
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Dans l’article sur les Ets Méthivier paru dans Terre-net Magazine n°42, une erreur s’est glissée au niveau des positions géographiques des villes de Joigny et de Toucy dans l’Yonne. Afin de rétablir la réalité concernant la distribution New Holland dans l’Yonne et la Nièvre, voici la bonne implantation des concessions de la marque sur ces deux départements en l’état actuel de nos connaissances.
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ENTRE PROS
La concession du mois Quatre générations de Dousset et trois de Matelin se sont succédées dans l’entreprise (en haut sur la photo, Michel Dousset et en bas de gauche à droite, Alain Dousset, JeanPierre Matelin et Benjamin Dousset).
Une équipe soudée au bénéfice du client Concessionnaire Claas depuis plus de 90 ans dans le centre-ouest de la France, le groupe DoussetMatelin compte plus de 130 salariés répartis sur 10 sites. L’une de ses particularités : il couvre deux zones distantes de plus de 300 km. Historiquement centré sur la Vienne et quelques cantons des Deux-Sèvres, son secteur d’activité s’est élargi suite au rachat en 1989 de Savimat, concession basée en Dordogne. En 2011, il s’est étendu à nouveau sur une grande partie de l’Indre-et-Loire. PAR BENOÎT EGON // BEgon@npga.fr
G
eorges Dousset fonde l’entreprise en 1924 et crée la première concession à Neuville-de-Poitou. Après la seconde guerre mondiale, son fils Jean Dousset et Robert Matelin, qui se sont rencontrés durant le conflit, reprennent le flambeau et développent l’activité. A la génération suivante, Alain Dousset et Jean-Pierre Matelin étoffent l’entreprise et posent les bases du futur groupe Dousset-
Matelin. Aujourd’hui, la quatrième génération de Dousset arrive dans la société.
Une entreprise spécialisée dans la récolte Disponibilité des pièces et de l’équipe technique, personnel formé : la concession familiale a su s’imposer dans le domaine de la récolte grâce à l’efficacité de son ser-
GAËTAN LETERTRE, RESPONSABLE OCCASIONS
« 150 h à l’atelier pour réviser une moissonneuse d’occasion »
Gil y a 11 ans, a développé le concept
© TERRE-NET MÉDIA
aëtan Letertre, arrivé dans le groupe
de l’Occdm (occasion certifiée DoussetMatelin) avec plus de 360 points de contrôle. « Toutes les chaînes et courroies sont démontées. Ensuite, un second technicien contrôle à nouveau les machines afin de ne rien laisser passer. Cela permet de garantir nos moissonneuses au niveau pièces, main-d’œuvre et déplacements. » L’Occdm comprend également un retour à l’atelier en fin de campagne pour pérenniser l’investissement des clients.
48
Terre-net Magazine I Mars 2015
vice client. Elle fait partie des quatre pôles régionaux de stockage de pièces de récolte Claas, ce qui lui permet de bénéficier d’un stock de rechange important pour des dépannages rapides durant la moisson. Non seulement pour sa propre clientèle, mais aussi pour celle de l’ensemble des concessionnaires du sud-ouest de la France. Parmi les services proposés aux clients, la préparation des occasions repose sur un partenariat étroit entre les chefs d’atelier et le responsable du parc. La garantie pour les acheteurs que leurs matériels fonctionnent (voir l’encadré ci-contre).
Investir pour s’adapter aux nouvelles technologies La récolte, mais pas seulement ! Savimat en Dordogne a une activité tournée vers la polyculture et l’élevage. Un métier que le groupe maîtrise aussi dans les autres départements qu’il couvre. « Notre parc occasion est donc très varié, nous disposons de plus de 500 matériels pour toutes les agricultures », déclare Benjamin Dousset, co-dirigeant de l’entreprise et arrière-petit-fils du fondateur. « Chacun de
© DOUSSET-MATELIN
Dousset-Matelin
ENTRE PROS Départements couverts
Chiffres clés
Répartition annuelle des ventes 130 tracteurs neufs 50 moissonneuses-batteuses neuves 200 tracteurs d’occasion 75 moissonneuses-batteuses d’occasion
DOUSSET MATELIN ST PATERNE RACAN
ANGERS
TOURS
NANTES
Répartition du chiffre d’affaires en 2014
DOUSSET MATELIN REIGNAC SUR INDRE
CHOLET
DOUSSET MATELIN ANGLIERS
DOUSSET MATELIN BOSSAY SUR CLAISE
Dousset Matelin Neuville de poitou
LA ROCHE SUR YON
POITIERS
4%
DOUSSET MATELIN PAISAY LE SEC
16 %
DOUSSET MATELIN VIVONNE
NIORT DOUSSET MATELIN COUHÉ
50 % 30 %
LIMOGES
ANGOULÊME
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Base
SAVIMAT MONTIGNAC
Matériels neufs
Pièces
Occasions
Services
SAVIMAT MOLIÈRES
Marques distribuées
Tracteurs : Claas /// Moissonneuses-batteuses : Claas /// Télescopiques : Merlo et Claas Centrale d’achat : Campa
nos 75 techniciens est équipé d’un véhicule atelier pour dépanner les clients le plus vite possible. » Ils passent en moyenne six jours par an en formation afin d’être toujours au fait des évolutions techniques.
Les Hommes, la force du groupe La formation est l’un des postes d’investissement les plus importants, notamment concernant les nouvelles technologies avec du personnel dédié aux systèmes Claas Easy. Viennent ensuite nos équipements en atelier. Nous avons par exemple acheté cette année un banc de puissance nous permettant de contrôler des machines qui développent jusqu’à 1.000 ch. Pour répondre aux nouveaux enjeux de l’agriculture, Dousset-Matelin investit dans ses équipes. « Nous avons un turnover d’environ 1 %. Les salariés sont très attachés aux valeurs familiales de l’entreprise », se félicite Benjamin Dousset. Dans les différents services, la jeune garde est assurée par une dizaine d’employés en contrat de qualification, issus de plusieurs
Chiffre d’affaires 2014 consolidé : 58 M d’€ Effectif total : 136 salariés Source : groupe Dousset-Matelin
écoles spécialisées dans le machinisme agricole. « Nous sommes fiers que nos salariés aient des projets et qu’ils les réalisent dans nos concessions, souligne Benjamin Dousset (lire le témoignage cidessous). Parmi les plus belles réussites de l’entreprise : un de nos jeunes employés a été élu meilleur apprenti de France, un autre a obtenu les meilleures notes depuis que la formation qu’il suit existe. »
Le groupe œuvre avec conviction pour accompagner au mieux les évolutions de l’agriculture régionale. « Nous nous efforçons de la soutenir et de la promouvoir, tout en faisant grandir l’entreprise », ajoute Benjamin Dousset. A court terme, la société veut anticiper la mise en place des nouvelles technologies, pour aider les agriculteurs à s’adapter aux multiples changements qu’elles apportent. ●
BÉNÉDICTE JOUNAUX, MAGASINIÈRE
« 200 h de travail pour créer un chariot de coupe autonome »
Ile groupe Dousset-Matelin pour prél y a six ans, Bénédicte Jounaux rejoint
parer son Bep agroéquipement. Depuis, elle a suivi un Bts en alternance entre l’école de Saint-Jean-d’Angely et l’atelier de Neuville. « J’avais pour projet de fin d’études de concevoir un chariot autonome pour manipuler et actionner les barres de coupe dans l’atelier », raconte la jeune femme. Cet outil innovant permet de gagner du temps et de la place. « Je suis fière de l’avoir fait et surtout qu’il serve autant », s’exclame-t-elle.
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mars 2015
© TERRE-NET MÉDIA
Siège
49
ARGUS La cote tracteur
John Deere 7830 PAR MATTHIEU FREULON // mfreulon@terre-net-media.fr
© JOHN DEERE // TERRE-NET MÉDIA
Marque : John Deere Modèle : 7830 (version 2011) Puissance annoncée (ch) : 205 – 97/68 EC (235 avec surpuissance) Moteur : 6 cylindres Deere Power System (Stage IIIa/Tier 3) Cylindrée (l) : 6,788 Boîte de vitesses : semi-Powershift PowrQuad Plus, AutoQuad Plus ou AutoPowr (variation continue) Couple maxi (N.m) : 903 à 1.400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 9 PV 4RM (t) : 7,8
Une cabine bien finie et confortable
Avis utilisateurs et réseau de distribution Tracteur confortable avec une cabine spacieuse. Accoudoir CommandArm ergonomique. Modèle équilibré avec une bonne adhérence. Moteur puissant.
L
ancée en 2007 en remplacement des John Deere 7020, la série 7030 se compose de trois modèles : le 7730, le 7830 et le 7930. Sous le capot, un 6 cylindres de 6,8 l, répondant aux normes antipollution Stage IIIa (Tier 3) avec une vanne de recirculation des gaz d’échappement (Egr) et un turbo à géométrie variable. A noter, les 205 ch de puissance maximale peuvent être portés à 235 ch grâce à un dispositif de surpuissance, s’activant au transport ou aux travaux à la prise de force. Pour transmettre la puissance au sol, le constructeur américain laisse le choix entre une boîte semi-Powershift PowrQuad Plus (20 AV/ 20 AR) à quatre rapports sous charge, la version AutoQuad Plus avec le passage automatique des quatre rapports ou la transmission à variation continue AutoPowr (50 m/h à 40 km/h). Si la fiabilité du 6 cylindres Stage IIIa ne fait pas l’unanimité, le JD 7830 est réputé pour son confort : pont avant suspendu, finitions de la cabine, visibilité et commandes ergonomiques. Parmi les autres équipements de ce tracteur orienté haut de gamme : un relevage avant Laforge de 5,2 t monté d’usine et un circuit hydraulique de 121 l/min (171 l/min en option). Le 7200R, qui succède au 7830 en 2012, dispose d’une motorisation Stage IIIb (Tier 4 intérim) et d’une nouvelle identité visuelle.
Quelques soucis de fiabilité du moteur. Consommation importante. AutoPowr gourmande en puissance. Prix élevés sur le marché de l’occasion.
Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
Cote moyenne des John Deere 7830 80.000 €
79.500 €
75.000 € 72.000 €
70.000 € 66.740 €
65.000 € 62.175 € 59.000 €
60.000 €
Unités commercialisées en France entre 2007 et 2011 : 457. Options les plus vendues : pont avant suspendu Tls 2. Rappels recensés : aucun.
55.000 €
2011
2010
2009
2008
2007
Années d’immatriculation
*Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.
Retrouvez ce modèle sur Terre-net-occasions.fr
Pour accéder aux détails des annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)
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N° 610531
N° 664637
N° 553072
N° 396581
John Deere 7830 2008 – 205 ch – 5.580 h Prix HT : 58.000 €
John Deere 7830 2009 – 205 ch – 5.171 h Prix HT : 65.000 €
John Deere 7830 2010 – 205 ch – 3.740 h Prix HT : 72.000 €
John Deere 7830 2007 – 205 ch – 3.850 h Prix HT : 71.428 €
Terre-net Magazine I Mars 2015
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