Terre-net Magazine n°47 - Juin 2015

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sommaire © WATIER-VISUEL

Points de vue

12

« Ogm, nanotechnologies, ondes : qui sont les "antis" ? »

[Édito]

4 J’aurais pu 6 [Instantanés] [Terre’momètre]

8 Les agriculteurs face au grand public : le difficile exercice de la communication

9 Paroles de lecteurs spécial élevage [Tri angles]

10 Statut du fermage : l’impossible compromis entre fermiers et propriétaires [Tribune]

12 « Ogm, nanotechnologies, ondes : qui sont les "antis" ? » © MORGANE HUTIN

[Champ planet’terre]

14 Filière bovine : entre durabilité et mondialisation Stratégies [En avant marge]

14

Filière bovine : entre durabilité et mondialisation

16 Paiements pour services environnementaux : une troisième source de revenu

17 Ttip : une chance pour exporter

encore plus de produits laitiers français [Performance productions végétales]

18 Fertilisation de précision : drone, satellite, cartographie... les outils déjà à l’œuvre

22 Traitements anti-limaces : un quad à la place du tracteur ? Machinisme [Essai]

© CASE IH

24 Tracteur Valtra T4 234 : T comme "Très bonne surprise" 28 [Incontournables] [Pleins phares]

30 Tracteurs et législation : 80 km/h sur route sans contrepartie ?

Le dossier [Grand angle]

32 Variétés de céréales à paille et colza : découvrez la nouvelle collection

Cahier d’occasions

30

Tracteurs et législation : 80 km/h sur route sans contrepartie ?

40 49 52

[Terre-net Occasions]

Le cahier spécial Nord-Pas-de-Calais Picardie La sélection professionnelle agricole Team 3 Services : une start-up de la distribution agricole [Argus]

Massey Ferguson 8690


POINTS DE VUE

Edito

Terre - net

Vous voulez réagir ? Contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr

Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22.432.600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr Jean-Marie SAVALLE, Directeur de la publication. Gérard JULIEN, Directeur Général NGPA, Directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, Directeur des rédactions. Xavier DUFAY, Directeur technique.

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J’aurais pu… © TERRE-NET MÉDIA

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P

our ce dernier édito avant l’été, j’aurais pu vous parler de la galère de la déclaration Pac. Mais il paraît qu’à chaque nouvelle mouture, c’est comme ça et qu’entre deux, c’est oublié. Alors j’aurais pu me concentrer sur les Sie en essayant de vous faire la démonstration de l’intérêt d’une telle mesure. Mais à voir, au hasard de mes déplacements, les surfaces déjà fleuries en pois, je n’ai plus qu’à croiser les doigts pour que les résultats soient suffisamment convaincants. En parlant diversité d’assolement, j’aurais pu dériver sur l’agriculture bio, et mon irritation à entendre l’éloge du "zéro pesticide" en dépit du local ou du saisonnier. Même si un chiffre m’interpelle : « 76 % des produits issus de l’agriculture biologique consommés en France proviennent de l’Hexagone. » Parler d’environnement m’aurait donné envie de rebondir sur la cop21, énième tentative (vaine ?) pour enrayer le réchauffement climatique. Pourtant, la "Doomsday clock" ("horloge de l’apocalypse"), symbole du temps qui sépare l’humanité de son extinction, a été avancée de deux minutes en janvier, entre autres à cause des émissions de gaz à effet de serre, à l’origine d’une année 2014 la plus chaude depuis 134 ans ! Elle indique 23 h 57, minuit étant symboliquement l’heure de la fin de notre espèce…

“ Vous n’avez qu’une seule pensée en tête „

Parmi les sujets sensibles au niveau planétaire, j’aurais pu évoquer le glyphosate, mondialement épandu et utilisé dans les formulations de toutes les firmes du secteur, ou les néonicotinoïdes, nouveau bouc émissaire des défenseurs des abeilles. Et après les phytos, pourquoi pas les semences ? J’aurais pu m’attarder sur les orientations de la sélection variétale, clairement en faveur des hybrides. Au profit de la productivité ? Ou au détriment de votre indépendance ? En vrac, j’aurais pu également aborder la crise que traversent les éleveurs allaitants, alors que les marchés sont partout porteurs, et les questions que cela pose sur la gestion de la filière. De la proportion de votants FN ou de l’acceptation de l’homosexualité dans la profession alors que l’émission de téléréalité, "L’amour est dans le pré", accueille un candidat gay.

Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N°47 - Juin 2015. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. Crédits photos de la couverture : Terre-net Média Création de la couverture : Terre-net Média Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT.

Mais en ce mois de juin, je crois que tous autant que vous êtes, quelles que soient vos convictions, vos pratiques, votre environnement, vous n’avez qu’une seule pensée en tête. Alors, sans regret, je laisse en suspens, voire jette aux oubliettes, toutes ces discussions inachevées. Bonne moisson ! ● Mathilde Carpentier, rédactrice en chef

Ce numéro comprend deux encarts ciblés : "CER NORD" et "BIORET AGRI", brochés en page centrale. Il comporte également trois encarts nationaux : "FLORIMOND", "VÄDERSTAD" et "TN PRO", déposés sur la 4e de couverture.

Éthique1 Annonceurs & Agences

Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée

PRATIQUE

Remise des certificats d'envois postaux

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Terre-net Magazine I Juin 2015

Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur

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POINTS DE VUE

Instantanés

Depuis 2013, le marché du bio a augmenté de 10 % pour atteindre 5 milliards d’euros. Les fruits et légumes, ainsi que les produits laitiers, restent en tête du panier. Pour répondre à cette demande, la production se développe : 1,12 million d’hectares certifiés au 31 décembre 2014 (+ 5 % en un an), soit 4,41 % de la Sau française (surface doublée par rapport à 2007) pour 26.500 exploitations converties.

© TERRE-NET MÉDIA

Un ralentissement dans la baisse du nombre d’agriculteurs Les métiers de l’agriculture ont de l’avenir. Les auteurs du rapport "Les métiers en 2022" publié par France Stratégie en sont convaincus puisque la pression démographique et la croissance de la consommation de produits alimentaires pousseront à produire plus. Pourtant, « 161.000 agriculteurs professionnels cesseront leur activité d’ici 2022, remplacés par 71.000 nouveaux actifs ». Autrement dit, la diminution du nombre d’exploitants se poursuivrait mais à un rythme plus modéré qu’au cours des 20 dernières années. Plusieurs raisons à ce phénomène parmi lesquelles des gains de productivité et l’accès plus difficile au foncier. Mais comme les exploitations des cédants sont de plus en plus viables, leur reprise entraînera moins de regroupements.

Côté filière, la palme d’or revient aux légumes secs avec 23 % de la production française, puis suivent l’arboriculture, les plantes à parfum, aromatiques et médicinales et la viticulture. A l’inverse, l’agriculture bio ne représenterait que 1,9 % des grandes cultures. Concernant l’élevage, les apiculteurs et les éleveurs de poules pondeuses sont les plus représentés. 76 % des produits issus de l’agriculture biologique consommés en France proviennent de l’Hexagone.

Avec une récolte attendue en hausse, la France fait bande à part Le seuil de 700 millions de tonnes (Mt) de blé produites dans le monde sera franchi durant la campagne 2015/2016. Mais estimée à 705 Mt, la production reculerait de 2 % par rapport à 2014/2015, selon les prévisions du Cic reprises par FranceAgriMer. Après une année 2014 record sur les cinq continents, aucun d’eux n’échapperait à un repli de la récolte en 2015. Attendue à 92 Mt, celle de l’Inde pourrait contraindre le pays à importer plusieurs millions de tonnes de blé. En Chine, la production atteindrait 118 Mt (- 6 %) du fait de rendements moins bons que prévu.

© TERRE-NET MÉDIA

En mer Noire, la moisson se présente plutôt bien. En Ukraine également, la récolte de blé pourrait être abondante aux dépens du maïs, trop cher à implanter. Avec des rendements plus proches de la normale, la production de l’Union européenne serait de l’ordre de 142 Mt de blé tendre, en retrait de 4 % comparé à 2014/15. L’Allemagne annonce une baisse de 7 %, l’Angleterre de 10 %, la Pologne de 9 %. En revanche, la France, l’Italie et l’Espagne pensent produire plus de blé que l’an passé.

Le premier Mooc mondial sur l’agro-écologie est français « Aujourd’hui, il y a deux pays leaders dans l’agro-écologie : la France et le Brésil » et ce Mooc, cours en ligne ouvert à tous, est une façon « de faire de la diplomatie scientifique », explique Frédéric Lapeyrie, directeur général d’Agreenium, consortium français entre le Cirad, l’Inra et six organismes d’enseignement. Ce Mooc sera gratuit et disponible à partir de la plateforme Fun (France Université Numérique). Les modules, en français et anglais, seront accessibles en septembre. Le cours proposera quatre grands chapitres : l’émergence de l’agro-écologie, les différentes approches, les mises en œuvre (l’agroforesterie ou l’usage des arbres en agriculture, les cultures associées, l’agriculture de conservation) et une dernière partie de partage d’expériences. 6

Terre-net Magazine I Juin 2015

23 % des producteurs modifient leur assolement pour respecter les 5 % de Sie Selon un sondage en ligne(1) sur Terre-net.fr, près de la moitié des agriculteurs (46,3 %) respecte déjà le taux de 5 % de terres arables consacrées aux surfaces d’intérêt écologique. Près d’un quart des producteurs ont été contraints, en revanche, de s’adapter pour respecter cette règle de la nouvelle Pac 2015-2020 : 12,8 % déclarent qu’ils l’ont d’ores-etdéjà fait. Et 10,2 % expliquent qu’ils comptent s’y conformer pour la campagne culturale 2015-2016. (1) Sondage réalisé du 13 au 22 avril 2015 sur Terre-net.fr. 1.575 lecteurs y ont répondu.

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Les produits bio surfent toujours sur la vague


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POINTS DE VUE

Terre’momètre

Les agriculteurs face au grand public

Le difficile exercice de la communication Selon vous, quelle image de l’agriculture le Salon de l’agriculture (organisé chaque année Porte de Versailles à Paris) renvoie-t-il au grand public ?

78 %

Négative

Eloignée de la réalité

53 %

Passéiste

55 %

Inquiétante

65 %

Positive Proche de la réalité

22 %

Moderne 47 % Rassurante

45 %

Selon vous, les manifestations menées par les syndicats agricoles ont un impact plutôt positif ou négatif sur l’opinion des Français à l’égard de votre métier ?

Ne se prononce pas 2%

NE SE PRONONCE PAS

COMMUNIQUENT TROP

Pensez-vous que les agriculteurs et leurs instances représentatives communiquent trop, suffisamment ou pas assez auprès du grand public ? (1) Sondage réalisé du 17 mars au 7 avril 2015 par internet, auprès d’un échantillon national de 476 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010.

8

Terre-net Magazine I Juin 2015

© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA Source : Baromètre agricole Terre-net Bva

35 %


POINTS DE VUE

Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr

« Un éleveur laitier peut bosser 35 heures par semaine et vivre bien » Tomy : « Bravo, c’est vraiment intelligent de travailler en harmonie avec la nature et de dégager du temps pour soi et ses proches. Voici un modèle d’avenir parmi d’autres. Un éleveur laitier peut bosser 35 heures par semaine et vivre bien, socialement et économiquement. Beaucoup de producteurs, voulant toujours grossir, ne sont plus maîtres chez eux et ont des conditions de vie très moyennes. La différence entre les deux systèmes : dans le premier, le progrès technique est au service de l’Homme et dans le second, l’Homme est au service du progrès technique. Concernant les laiteries (notamment les coopératives), à nous, adhérents, de ne pas avaler toutes les couleuvres ! »

« On n’a cure des états d’âme de la laiterie » Francis : « Gérard n’a rien inventé. Il est remonté 60 ans en arrière. Qu’en pense sa laiterie ? Ça m’étonnerait qu’elle accepte la généralisation d’un tel système. » Titian : « Gérard n’a rien inventé, mais il s’épanouit dans son système. On n’a cure des états d’âme de la laiterie. Se soucie-t-elle, elle, des états d’âme des éleveurs ? »

« On peut bien gagner sa vie avec un prix du lait à 290 €/1.000 l » Francis : « Ce qui est vrai à l’échelle individuelle, ne l’est pas forcément au niveau collectif. Le système de Gérard ne peut fonctionner que s’il est le seul à le pratiquer. Depuis 50 ans, la recherche de la linéarité est le moteur de l’évolution de la production laitière en France. Contrairement à la Nouvelle-Zélande et à ses clients, nous consommons surtout du lait sous forme liquide et des produits laitiers frais. Donc, le lait n’est bien payé que lorsqu’il y en a peu. » Gweltaz : « "Le lait n’est bien payé que lorsqu’il y en a peu". Absolument pas ! Le lait n’est bien payé que quand vous faites du bénéfice. Peu importe la situation de la filière. On peut très bien gagner sa vie actuellement en élevage laitier avec un prix de 290 €/1.000 l en mai ! Vous pensez "chiffre d’affaires" en regardant le prix aux 1.000 l. Vous devriez plutôt vous intéresser à la marge. C’est ce que Gérard a fait en calant la production de ses vaches sur la période de l’année où produire du lait est le plus rentable (printemps, été), et en délaissant les mois où les producteurs perdent de l’argent (hiver). » Source : commentaires de l’article "[Reportage] Toutes à l’herbe – Gérard Grandin a bâti un système néozélandais très économe", publié sur Web-agri.fr.


POINTS DE VUE

Tri angles

Statut du fermage

L’impossible compromis entre fermiers et propriétaires Garant d’un équilibre entre les intérêts des locataires et des bailleurs, le statut du fermage est malgré tout source de nombreux conflits devant les tribunaux paritaires des baux ruraux. Propriétaires, fermiers et juristes conviennent qu’il faut le réformer. Cependant, entre les deux parties prenantes, le compromis semble impossible. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

Sylvie Le Brun

Présidente de la section nationale des fermiers et métayers (Snfm) Agricultrice dans la Marne.

L

a Snfm est prête à revoir le statut du fermage en concertation avec les bailleurs, « à condition que ce soit "donnant-donnant". Nous devons transmettre des exploitations pérennes. C’est pourquoi nous avons besoin de sécurité sur le foncier exploité. De leur côté, les propriétaires veulent pouvoir négocier de gré à gré les indemnités avec le preneur sortant. La Snfm y est favorable. Le fermier entrant pourrait même payer directement le preneur sortant. Un moyen peut-être pour que les sommes versées soient davantage en corrélation avec la

réalité économique. Prenez l’exemple d’un bâtiment d’élevage construit par un fermier il y a 20 ans et désormais totalement amorti. Le bailleur n’a pas à payer d’indemnités au fermier quand il s’en va alors que ce bâtiment sera loué au prochain preneur. Est-ce normal ? Il faut trouver un meilleur équilibre.

leur entreprise s’ils déclaraient leur fonds. Ainsi, la majorité des propriétaires ne voient pas pourquoi le faire.

En revanche, pas question de revenir sur la protection des fermiers, à travers les conditions du bail de neuf ans, car ces derniers investissent beaucoup au moment de leur installation comme au cours de leur carrière.

A la Snfm, nous souhaitons que celui-ci soit assimilé à un fonds de commerce. Car au regard des investissements réalisés par les fermiers, les bailleurs auraient intérêt à déclarer un fonds comprenant les baux ruraux pour sceller juridiquement l’unité économique de l’exploitation. » ●

Quant au fonds agricole, il aurait fallu le rendre obligatoire dès sa création. Les centres de gestion ont découragé leurs adhérents en leur expliquant qu’ils seraient plus lourdement fiscalisés lors de la cession de

Josiane Béliard

« Bientôt, il n’ y aura plus de terres en fermage » Présidente de la section nationale des propriétaires ruraux (Snpr) Agricultrice dans la Manche.

© TERRE-NET MÉDIA

«

P

lus les pouvoirs publics tardent à refondre le statut du fermage, plus les propriétaires s’en détourneront. Ils sont déjà de plus en plus nombreux à s’orienter vers d’autres formes de location. Cela fait des années que nous le disons : le statut

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Terre-net Magazine I Juin 2015

du fermage est beaucoup trop contraignant ! Les modalités de renouvellement sont trop avantageuses pour les locataires. Les propriétaires ont de plus en plus de mal à reprendre leurs terres, même pour leur propre famille. Nous prônons donc la mise en place d’une contractualisation libre entre propriétaires et locataires, avec une date de début et surtout de fin qui ne pourrait être remise en cause, et des conditions de reprise assouplies. Les clauses de renouvellement doivent aussi être revues. Le non-paiement du fermage, notamment, devrait entraîner d’emblée le non-renouvellement du bail. Il faut aussi réexaminer la question de la cessibilité des baux. Une cessibilité, choisie et

volontaire comme prévu par la loi d’orientation agricole de 2006, est tout à fait acceptable pour les propriétaires. Si aujourd’hui elle ne fonctionne pas, c’est parce que les modalités doivent être améliorées. En revanche, toute cessibilité au simple bon vouloir du locataire reviendrait à spolier le droit de propriété tout comme celui d’entreprendre. Concernant les prix, leur encadrement est trop strict. Il faut supprimer, en particulier, la possibilité de les réviser au bout de trois ans. Nombre de locataires en abusent, proposant à la signature du bail un montant trop élevé, qu’ils demandent ensuite de baisser. Dans la plupart des pays européens, les prix ne sont pas encadrés mais régulés par le marché. » ●

© SNFM

« Il faut un meilleur équilibre entre bailleurs et fermiers »


POINTS DE VUE

Jean-Baptiste Millard

« Les baux cessibles sont une bonne solution » Responsable Gestion des entreprises et Territoires de Saf Agr’iDées

ce statut doit encore évoluer. Ne faut-il pas laisser plus de liberté contractuelle aux deux parties ? La question mérite d’être posée.

Secrétaire général de l’Association de droit rural.

«

L

e statut du fermage est un équilibre très fragile entre les droits et les devoirs des propriétaires et des fermiers. Depuis 70 ans, il a parfaitement rempli sa mission, à savoir protéger le fermier. Les bailleurs gardent en contrepartie un droit de regard sur les cessions. Compte tenu des évolutions économiques et sociologiques de notre agriculture,

La création, en 2006, du fonds agricole et du bail cessible, à l’initiative de Saf agr’iDées, offre une réponse aux attentes des preneurs. Dans le cadre du fonds agricole, ces derniers peuvent céder leurs baux hors du cadre familial. Les propriétaires bénéficient d’une meilleure rémunération et ont l’assurance que la vente du bien ne sera pas soumise au droit de préemption de la Safer.

© MONIQUE DUPONT-SAGORIN

Ce bail cessible comblerait ainsi les lacunes du statut du fermage. Mais l’indemnité d’éviction due par le bailleur en cas de reprise n’a pas été suffisamment précisée par la loi et demeure l’élément de blocage essentiel pour que ce bail se développe. Le bail cessible devrait intéresser les bailleurs qui sont sûrs de ne pas reprendre les terres pour les cultiver. Certes, les propriétaires anciens exploitants veulent conserver un droit

EVRARD

de regard sur la personne qui exploite. Mais la transmission progressive du foncier à des descendants qui n’ont plus de liens avec le monde agricole favorisera sans doute le développement de ces baux cessibles. La loi d’avenir agricole aurait pu lever les incertitudes des propriétaires. Mais le ministre de l’Agriculture, pour éviter sans doute d’interminables débats parlementaires, n’a pas fait du statut du fermage une priorité. Saf agr’iDées avait pourtant fait des propositions. Malgré ces difficultés, je suis persuadé que ce statut peut encore être un outil d’avenir pour notre agriculture. Il reste incontestablement un levier de compétitivité pour les agriculteurs français par rapport à leurs voisins européens. » ●

Trois avis par mois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.

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Performant pour longtemps 11

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Juin 2015


POINTS DE VUE

Tribune

Ogm, nanotechnologies, ondes

« Qui sont les "antis" ? » Les biotechnologies suscitent des débats passionnels voire idéologiques. Dans un article publié dans le Déméter 2015, Eddy Fougier, politologue, s’interroge sur les raisons de cette contestation en France et sur les défis qu’elle implique. PAR EDDY FOUGIER, CHERCHEUR ET POLITOLOGUE // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

in avril, la Commission a proposé une réforme des règles d’importation des Organismes génétiquement modifiés, facilitant leur entrée dans l’Union européenne. Si l’Agence de sécurité alimentaire conclut qu’ils sont sans risque, l’UE serait tenue d’ouvrir ses frontières aux Ogm. Mais chaque Etat membre peut refuser leur utilisation sur son territoire. Les Ogm et leurs applications technologiques n’ont pas fini d’être au cœur de controverses. Comme les ondes électromagnétiques de la téléphonie mobile ou les nanotechnologies. Ils font aussi l’objet de vives contestations, individuelles et de diverses organisations de la société civile (Osc).

Un même rejet de la "technoscience"

et leur utilité, jusqu’aux processus d’expérimentation et d’évaluation des risques. Enfin, ils dénoncent leurs effets supposés sur la santé, l’environnement ou l’économie. Ils revendiquent ainsi une mise en application du principe de précaution sous la forme d’un « Aux yeux de beaucoup de Français, le contrat de confiance et de moratoire sur la comprotection qui semblait exister avec l’Etat, mais aussi avec l’industrie et les scientifiques, est rompu », explique Eddy Fougier, politologue. mercialisation. Voire sur toute forme de recherche appliquée, en l’absence d’évaluations "indépendantes" public (transgénèse, nanosciences) en un des risques. Dans certains cas, ils prônent débat de société. Leur ambition : parvenir à le politiser de sorte à en faire une thémamême une interdiction pure et simple. tique ultrasensible sur laquelle les hommes Les griefs de ces détracteurs s’inscrivent plus politiques et les autorités publiques sont globalement dans un même rejet de la "tech- forcés de se positionner, de préférence dans noscience", qu’ils conçoivent comme une al- le sens souhaité par les opposants.

Les individus contestataires, qui s’appellent eux-mêmes des "critiques de science", travaillent souvent dans des centres de re- liance pernicieuse entre la science, la technocherche dits indépendants. Ce sont égale- logie et l’industrie et par conséquent comme ment des lanceurs d’alerte, le plus célèbre une forme de marchandisation de la science. étant sans doute le généticien Gilles-Eric Ils défendent donc le principe d’une science Séralini. Quant aux Osc, elles sont soit indépendante par rapport au marché. généralistes (Greenpeace, Confédération paysanne), soit spécialisées dans une ou Pour parvenir à leurs fins, c’est-à-dire inciter plusieurs causes comme, le gouvernement à mettre pour les Ogm, Inf’Ogm “ Diverses catastrophes en application le principe ou Combat Monsanto. de précaution, les "annucléaires, industrielles ou tis" peuvent tout d’abord exercer une pression inEnfin, l’opposition peut être portée, de façon sanitaires ont ébranlé la foi directe en s’appuyant sur plus radicale, par des aveugle des Français dans le puissant levier qu’est l’opinion publique. groupes qui tendent à privilégier des actes de la science, la technique "désobéissance civile". Ils s’efforcent alors et le progrès „ Lesquels se traduisent d’alerter celle-ci via très souvent par des acles médias, la prenant à tions illégales, à l’instar de celles menées témoin d’un scandale impliquant un "puispar les Faucheurs volontaires, qui peuvent sant" jugé arrogant, cupide et cynique (l’enquelquefois aller jusqu’au sabotage. treprise américaine Monsanto typiquement) et dont la victime est à la fois désintéresCes personnes ou ces mouvements protesta- sée et sans défense. En jouant notamment taires avancent la plupart du temps des argu- sur les émotions (inquiétude, peur, colère, ments similaires contre les évolutions tech- compassion), ils transforment un sujet technologiques. Ils réprouvent leur nature même nique peu compréhensible pour le grand 12

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Ces derniers peuvent aussi intervenir directement auprès des pouvoirs publics, devenant une sorte de groupe de pression ou via des actions en justice. Enfin, ne croyant plus en la capacité ou en la volonté de l’Etat à agir, certaines organisations décident d’appliquer elles-mêmes de facto le principe de précaution à travers des actes de "désobéissance civile", voire de sabotage. L’exemple le plus connu : la destruction de plantes génétiquement modifiées en plein champ.

L’opinion publique, un puissant levier La contestation des applications technologiques, telles que les Ogm, les ondes électromagnétiques, etc., semble particulièrement forte en France. A cela, plusieurs raisons. La première est liée à leurs caractéristiques intrinsèques. Leur utilité n’est, a priori, pas évidente pour le consommateur ou la société (hors téléphonie mobile) et leurs effets paraissent mal maîtrisés. Les entreprises qui les développent ont une logique d’abord perçue comme commer-

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POINTS DE VUE de confiance spontanée, vis-à-vis de ceux qui savent ou qui sont en capacité de décider. Pour la majorité des gens, suite à plusieurs crises (du nuage de Tchernobyl à la gestion de la canicule de 2003) et diverses évolutions technologiques, les intérêts de la science et de la technique, des grandes entreprises, de l’industrie, de l’agriculture (pesticides, algues vertes, élevage intensif, utilisation massive de l’eau, etc.) et plus globalement des élites, ne sont plus jugés vraiment compatibles avec ceux de la société française.

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Forte contestation en France

Les mouvements contestataires rejettent la « technoscience, qu’ils conçoivent comme une alliance pernicieuse entre la science, la technologie et l’industrie », détaille Eddy Fougier, politologue.

ciale. Plus largement, diverses catastrophes nucléaires, industrielles ou sanitaires ont ébranlé la foi aveugle des Français dans la science, la technique et le progrès. Troisième explication à l’importance de l’élan anti-nouvelles technologies dans notre pays, le pessimisme de la société française et donc sa difficulté à pouvoir se projeter dans l’avenir. Ce qui se traduit par la tentation du

"risque zéro" par rapport aux technologies émergentes. Mais l’explication certainement la plus convainquante réside dans la rupture, aux yeux de nombreux Français, du contrat de confiance et de protection qui semblait exister avec l’Etat, mais aussi avec l’industrie et même les scientifiques et les experts. Qu’on le déplore ou non, il n’y a plus désormais de "consensus permissif", c’est-à-dire

Une défiance s’est donc durablement installée. Les groupes contestataires en ont profité pour s’engouffrer dans la brèche, en exploitant les inquiétudes du public et en se présentant de façon indue comme les représentants légitimes de l’intérêt général, en lieu et place d’un Etat perçu comme défaillant en la matière. » ● N.B. : Eddy Fougier est l’auteur de "Contester les technosciences. Leurs raisons" (Fondation pour l’innovation politique, juillet 2011) et vient de publier "Ogm, nanotechnologies… Qui sont les "antis" ? Comment agissent-ils ?", paru dans Le Déméter 2015 (septembre 2014).

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POINTS DE VUE

Champ planet’terre

Filière bovine : entre durabilité et mondialisation Le monde a faim de viande bovine. La demande mondiale croît chaque année au rythme de la croissance économique des pays émergents, de l’Asie en particulier. Mais l’exemple australien montre que cette production est écologiquement vulnérable. PAR MORGANE HUTIN, ÉLÈVE INGÉNIEUR À PURPAN // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

En Australie

Le "Holistic Management" restaure la fertilité des prairies

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eff et Sue Trott sont devenus des inconditionnels du "Holistic Management", une pratique écologiquement intensive d’exploitation des parcelles. En effet, leurs sols n’échappent pas à l’érosion. Comme leurs collègues éleveurs de bovins viande, Jeff et Sue Trott sont confrontés à l’appauvrissement de leurs terres, aggravé ces dernières années par d’importants épisodes de sécheresse. Mais en optant pour le "Holistic Management", Jeff et Sue pensent avoir trouvé la solution à la plupart des problèmes agronomiques qu’ils ont observés. Pourtant, ils se sont lancés dans ce nouveau système de production sans garantie de résultat, car il y a peu de références techniques disponibles. En fait, le

En pâturant les 4.600 ha de prairies de la ferme, leurs 1.200 bovins de race Droughtmaster participent à leur régénération et à leur fertilisation. La bonne maîtrise de la technique conditionne les performances de l’élevage. L’herbe dorénavant plus abondante et les sols plus humides favorisent la croissance des animaux.

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Tous les mouvements d’animaux sur une pâture sont planifiés. Aucune bête n’entre dans une parcelle si son état végétatif est mauvais.

Découper l’exploitation en petites parcelles A l’origine du "Holistic Management", qui consiste à découper l’exploitation en petites parcelles et à y répartir le cheptel par lots : Allan Savory, biologiste, éleveur et homme politique zimbabwéen. Tous les mouvements d’animaux sur une pâture sont planifiés. Aucune bête n’entre dans une parcelle si son état végétatif est mauvais. La régénérescence des prairies repose sur l’activité des animaux, qui exercent une action mécanique sur le sol en cassant sa surface et en le piétinant. Ce qui facilite l’implantation de nouvelles graines et réduit l’érosion. Produisant chacun jusqu’à 4 kg de bouses (matière sèche) par jour, les bovins apportent de la matière organique, qui sera dégradée par les microorganismes et la faune du sol pour être finalement minéralisée et servir d’engrais. La qualité et la productivité des prairies sont ainsi améliorées.

Les frais d’élevage ont baissé de 70 %

Avec le "Holistic Management", Jeff et Sue pensent avoir trouvé la solution à la plupart des problèmes agronomiques auxquels ils sont confrontés.

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AUSTRALIE

"Holistic Management" est peu répandu. En Australie, les deux éleveurs font partie des premiers adeptes de cette méthode de gestion parcellaire écologiquement intensive.

Le "set stoking" et le "cell grazing", les deux méthodes traditionnelles de conduite du pâturage en Australie, conduisent à la surexploitation des parcelles et à leur ap-

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Jeff et Sue Trott

Un an à peine après leur changement de pratiques, Sue et Jeff sont certains d’avoir fait le bon choix.

pauvrissement. Le "set stocking" consiste à placer un très grand nombre de bêtes sur une parcelle de plusieurs centaines voire milliers d’hectares pendant quelques mois. Le troupeau est en quelque sorte livré à luimême. Les pâtures ne se reposent jamais. Comme le stock végétal ne parvient pas à se renouveler, il s’appauvrit, ce qui crée des zones d’érosion intense et de désertification. Le "cell grazing" est moins intensif mais le temps de repos de la terre n’est toutefois pas assez long pour renouveler l’herbe disponible. Comme le nom de cette méthode l’indique, les parcelles sont divisées en plusieurs "cellules" de surface homogène. Le planning de pâturage, établi par l’éleveur, est respecté même si la période est peu propice à la régénération de la végétation. Les phénomènes d’érosion, d’acidité et d’appauvris-


POINTS DE VUE

En Europe Le monde a faim de viande mais l’Union européenne n’en profite pas es éleveurs américains et australiens profitent de l’expansion des marchés asiatiques pour accroître leurs exportations. En se détournant du marché européen, ils offrent une possibilité à nos éleveurs de reconquérir le marché intérieur de l’UE. Mais dans les faits, il n’en est rien. « L’ensemble du monde a connu une bonne conjoncture dans les viandes en 2014, mais l’Union européenne n’en profite pas », écrit Jean-Paul Simier, un des auteurs du "Cyclope 2015, les marchés mondiaux". Pourtant, les débouchés existent et le repli des prix mondiaux ces dernières semaines ne remettent aucunement en question les fondamentaux d’un marché de la viande qui sera encore très porteur pendant de nombreuses années. Les échanges de viandes bovine et de volaille croissent même plus vite que la production.

L’UE sur le banc de touche La conjoncture économique européenne n’est cependant pas favorable pour envisager un nouvel essor de la consommation de viande sur son marché intérieur et l’embargo russe empêche toute exportation de viandes vers la Russie depuis août dernier. En production bovine, quelques espoirs existent vers la Turquie et la Chine pour exporter davantage d’animaux dans les prochains mois. Mais le constat est que

sement des sols des fermes australiennes se sont aggravés depuis quelques décennies. Si bien que le gouvernement a été contraint d’adopter des mesures pour lutter contre ce phénomène naturel, largement amplifié par les activités d’élevage.

La conjoncture économique n’est pas favorable pour relancer la consommation de viande dans l’Union européenne.

l’Union européenne « pèse de moins en moins dans le commerce international » et elle peine même à regagner de l’autonomie sur son marché intérieur.

à l’export. Mais ces géants de l’élevage ne sont pas non plus invulnérables. Les EtatsUnis souffrent de la réévaluation du dollar et d’épisodes de sécheresse redondants.

Selon Jean-Paul Simier, « la Commission européenne prévoit une stabilisation de l’excédent commercial européen de viandes à l’horizon 2024. Les viandes ovine et bovine resteront déficitaires et celles de volailles (dorénavant sans restitutions), et surtout de porcs, toujours excédentaires, profiteront de l’expansion mondiale ».

La France ne sera pas le moteur de la reconquête

Autrement dit, il ne faut pas compter sur la France pour rendre l’Union plus autonome en viandes rouges, malgré une réforme de la Pac favorable aux éleveurs, alors que notre pays possède les réserves foncières pour relancer les productions animales. Et pourtant, le monde manque de bœufs. Le Brésil, l’Inde, les Etats-Unis et l’Australie dominent les marchés et se disputent, selon les productions, les premières places

alors que le climat ne se prêtait pas toujours à l’élevage, même extensif. Résultat, l’Australie est devenue un pays exportateur de bovins en sacrifiant son potentiel agronomique. Néanmoins, comme les animaux n’arrivaient plus à se nourrir correctement, “ Veiller à l’état beaucoup d’éleveurs ont utilisé des implants hormonaux et des Cette érosion traduit la fragivégétatif „ compléments alimentaires pour lité des systèmes bâtis à la fin compenser les carences. du 18e siècle par les premiers colons venus s’installer sur l’île. Bovins et ovins avaient été importés d’Europe et Sue et Jeff y ont aussi eu recours avant de d’Asie. En se reproduisant, les troupeaux se tourner vers le "Holistic Management". ainsi constitués ont vite pris de l’importance En conséquence, les coûts de production

L’Australie et la Nouvelle-Zélande, détrônés par l’Inde, sont aussi touchées par ces excès climatiques. La plus grande démocratie du monde est, elle, devenue en quelques années le deuxième exportateur mondial de viande, mais de qualité très moyenne. Quant au Brésil, si la dévaluation rend ses exportations plus compétitives et qu’il tire profit de l’embargo russe pour exporter davantage, le pays, en crise, n’a pas encore les moyens de valoriser son potentiel de production de viande, souvent en compétition avec le soja et le maïs. Et lorsqu’il les aura, sa priorité sera son marché intérieur. ● FRÉDÉRIC HÉNIN

ont explosé et menacé la compétitivité des élevages, déjà soumis à la forte volatilité des cours de la viande. Mais un an à peine après leur changement de pratiques, Jeff et Sue sont certains d’avoir fait le bon choix. Les prairies sont en meilleur état. Sur le plan économique, les frais d’élevage ont diminué d’environ 70 %. Cependant, le recul n’est pas encore suffisant pour apprécier l’impact sur la croissance des animaux. ●

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STRATÉGIES

En avant marge

Paiements pour services environnementaux

Une troisième source de revenu Cette nouvelle forme de rémunération permettrait de payer les agriculteurs pour les services rendus en faveur de l’environnement lorsque ces derniers adoptent des pratiques culturales adaptées. Etablis sur une base contractuelle, ces paiements seraient financés par les utilisateurs de ces services, par exemple, les entreprises émettrices de gaz à effet de serre. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

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e verdissement de la Pac amorce un tournant pour l’agriculture. Les agriculteurs, premiers écologistes de la planète, seront de plus en plus incités à participer à la protection de l’environnement pour des questions d’intérêt général qui outrepassent des considérations purement agricoles.

La mise en place de techniques de travail du sol renforçant la teneur en matière organique pourrait entrer dans le cadre des paiements pour services environnementaux.

Lutter contre le dérèglement climatique Toutefois, une telle réorientation ne pourrait être envisagée sans une troisième source de revenu pour les exploitants, en plus de la vente de leurs produits et des aides Pac. Ainsi, des "paiements pour services environnementaux" (Pse) seraient alloués aux agriculteurs pour les actions bénéfiques qu’ils mènent en faveur de l’environnement. Ces derniers reposeraient sur un contrat entre l’utilisateur du service environnemental (des industries polluantes en l’occurrence) et le producteur de ce service, l’agriculteur(1). Les paiements pour services environnementaux (Pse) couvriraient une multitude de services et permettraient, entre autres, de lutter contre le dérèglement climatique et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il s’agirait alors de rémunérer les pratiques favorisant la capture des Ges produits par les industries polluantes. Autrement dit, celles-ci devraient payer une taxe aux agriculteurs afin de les rétribuer pour le service rendu voire de les dédommager, par exemple, si les rendements baissent. « Grâce aux Pse, des personnes morales et physiques, de droit public et privé, pourraient participer à la gestion du 16

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patrimoine commun, dans l’intérêt des géné- verts ne pourraient être assimilés à des Pse. rations actuelles et futures », défend Carole En revanche, les mesures agroenvironneHernandez-Zakine, docteur en droit, respon- mentales et climatiques en feraient partie sable du droit de l’agro-écologie chez InVivo car elles sont réservées à des agriculteurs et auteur d’une note sur le sujet. « Il n’est volontaires, qui respectent des contraintes pas question de s’approprier la biodiversité, allant au-delà de la conditionnalité des les masses d’eau ou d’air, mais aides du premier pilier. “ Un nouveau de les gérer au mieux pour les préserver. » Ces paiements enLes Pse porteraient uniquetournant pour ment sur des engagements vironnementaux seraient « de précieux outils pour mettre en l’activité agricole „ entre acteurs économiques, œuvre des politiques d’atténuaqui dépasseraient les exition et d’adaptation au changegences et les normes imposées ment climatique. Néanmoins, il faut les utili- sur un territoire donné. Ils contribueraient ser en complément d’autres politiques. » à couvrir les coûts supplémentaires et les pertes de revenus qui en résulteraient.

Une démarche volontaire et contractuelle Dans le secteur agricole, les Pse ne pourraient en aucun cas rémunérer des services qui le sont déjà via les aides Pac. Leur versement ne serait pas non plus soumis à des règles de conditionnalité. Ces paiements se distingueraient des autres aides Pac puisque la démarche serait volontaire et contractuelle. C’est pourquoi les paiements

« Il faudrait pouvoir conclure des contrats Pse sans intervention de l’Etat, donc sans contrôles a posteriori », prône de son côté Saf agri’iDées. En cela, ils seraient à l’origine d’une vraie révolution culturelle, leur pertinence reposant sur des acteurs de droit privé. ● (1) D’après "Les paiements pour services environnementaux dans les politiques de changement climatique" de Driss Ezzine de Blas, Marie Hrabanski et Jean-François Le Coq, chercheurs au Cirad.

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Notamment, en adoptant des techniques de travail du sol renforçant la teneur en matière organique et captant davantage de gaz à effet de serre. Quitte à renoncer à certaines productions. Ainsi, l’activité agricole compenserait les émissions de gaz à effet de serre (Ges) des entreprises ou des véhicules consommateurs d’hydrocarbures fossiles.


STRATÉGIES

Traité commercial Usa/UE

Une chance pour exporter encore plus de produits laitiers français Le futur traité commercial transatlantique (appelé Ttip ou Tafta) serait une opportunité pour la filière laitière européenne. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // fhenin@terre-net-media.fr

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es négociations en cours à Bruxelles sur le traité commercial entre l’Union européenne et les États-Unis(1) effraient encore. Pourtant, « on est loin de s’orienter vers un accord peu satisfaisant pour l’UE », défendent de nombreux experts.

L’enjeu des barrières non tarifaires Les inquiétudes de la filière laitière américaine vis-à-vis du Ttip sont légitimes car elle n’a rien à en attendre de bénéfique. En revanche, ce partenariat transatlantique serait une opportunité pour l’Union européenne, compte tenu de son potentiel à l’export, selon Gérard Calbrix,

économiste à l’Association de la transformation laitière française (Atla). Forte de la diversité de ses produits laitiers, « l’Europe n’a aucune raison de craindre les importations américaines car les EtatsUnis n’ont rien à exporter ». Ils sont la première destination des produits français commercialisés vers les pays tiers et pour l’UE, le second marché après la Russie. En fait, l’enjeu des tractations commerciales sur le Ttip concerne les barrières non tarifaires. Il s’agirait par exemple d’en finir avec la taxe appliquée aux produits importés (dairy port assessment), dont la collecte est destinée à financer la promotion des produits américains. Ou encore

d’harmoniser les normes requises au niveau fédéral pour que les fromages européens aient accès au marché américain. De même, les normes bactériennes devront être revues pour empêcher la commercialisation de produits laitiers au lait cru. La fin des indications protégées n’est pas d’actualité. Le prochain accord n’interdira pas la fabrication de spécialités fromagères aux Etats-Unis (parmesan, feta) et ne remettra pas en cause leur labellisation en Europe. En revanche, il fera coexister un marché de masse et un marché de niche. ● (1) Le 9e cycle de négociations UE/Usa sur le Ttip a eu lieu à Washington du 20 au 24 avril 2015. Un 10e cycle est prévu à Bruxelles du 13 au 17 juillet 2015.

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STRATÉGIES

Performance productions végétales

Fertilisation de précision

Drone, satellite, cartographie… Les outils déjà à l’œuvre © TERRE-NET MÉDIA

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr et LUCIE DEBUIRE // ldebuire@terre-net-media.fr

Les technologies à disposition de l’agriculteur pour mieux piloter sa fertilisation se multiplient. Le matériel d’épandage s’adapte même si le degré de précision autorisé n’est pas encore au niveau de celui des outils de mesure. Parmi tous les appareils utilisés pour les préconisations de 18

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dose d’azote, le satellite, déjà bien connu, a l’avantage de l’expérience. Le drone, apparu récemment, se déploie à vitesse grand V, en partie en raison de son côté accessible, au point que des agriculteurs s’équipent. Enfin, la cartographie est semble-t-il la plus complète des solutions. Mais

la plus ardue à mettre en place car élaborée à partir de l’historique des parcelles et des analyses de sol. Chaque technique se met cependant au service de la précision et de la justesse, pour un double intérêt économique et écologique, dans le cadre d’un conseil de fertilisation.


STRATÉGIES

Imagerie satellite

« Le meilleur rapport qualité/prix »

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tiel et de délivrer un service rentable à l’agriculteur. Le drone peut être complémentaire du satellite, pour l’observation d’anomalies sur une parcelle par exemple. Certains continuent de s’attarder sur les exigences techniques, comme le problème de la couche nuageuse, mais l’enjeu principal reste la rentabilité. » « J’ai confiance en l’avenir de la modulation », conclut Frank Lonca, de Geosys.

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eosys propose un conseil en fertilisation azotée à partir d’images satellites. Selon Franck Lonca, responsable commercial France et Europe de l’Ouest, « les drones profitent d’un engouement certain mais l’offre satellite reste très séduisante ». « Le satellite est compétitif. Sa capacité à faire l’acquisition de grandes zones rapidement est source d’économies d’échelle qui nous permettent d’avoir un modèle économique très concurren-

« Surtout que faire voler un drone n’est pas exempt de contraintes. La météo peut également maintenir l’appareil au sol. Pour preuve, nos services se déploient en Angleterre depuis une dizaine d’années, un pays plutôt habitué au temps couvert… » « Nous travaillons avec une constellation de satellites et mettons en place, si nécessaire, des programmes d’acquisition intensifs pour livrer les clients quand ils ont besoin. Nous sommes aussi présents en Europe de l’Ouest, Ukraine, Russie et aux

« Le matériel n’est pas encore au niveau de la précision des images » Autre acteur de l’imagerie satellite, Airbus Defence and Space est propriétaire de deux satellites, Spot 6 et Spot 7, utilisés dans le cadre du service Farmstar, en complément si besoin des images captées par deux autres satellites, Dmc et Deimos. « Ceux-ci prennent des images de 300 x 300 km, détaille Théophile Habimana, directeur des ventes. Ils couvrent toute la France en deux passages. » « Quand la couverture nuageuse réduit la visibilité, les Spot prennent le relais. Ils livrent des images de 60 x 600 km avec une résolution d’1,5 m, une précision largement suffisante au regard des technologies disponibles pour la fertilisation. En temps voulu, c’est-à-dire quand le matériel d’épandage et de pulvérisation aura la capacité de traiter de telles images, nous aurons recours aux satellites Pléiades, qui offrent une résolution de 50 cm. »

Etats-Unis. J’ai confiance en l’avenir de la modulation car elle participe à la rentabilité économique de l’exploitation agricole. » ●

Cartographie parcellaire

« Des bénéfices surtout en parcelles hétérogènes » L

« Le pilotage de la fertilisation azotée est la plus vulgarisée des techniques de précision. Cependant, Défisol s’occupe surtout de P et K, des engrais simples type Super 45 ou Chlorure 60, les plus faciles à moduler à partir d’une carte des teneurs, avec un épandeur à engrais classique. » « Pour la fertilisation de fond, le degré de précision dépend encore de la largeur de l’épandeur à engrais, 24 ou 36 m. Même si certaines technologies vont maintenant plus loin en gérant indépendamment les parties gauche et droite de la nappe. La cartographie des teneurs minérales est réalisée grâce à l’analyse des sols de l’exploitation. A partir de prélèvements effectués tous les 80 ares, nous

évaluons les taux de phosphore, potasse, magnésie, pH. L’historique de la parcelle nous permet de mieux appréhender la dynamique d’évolution en retrouvant les anciennes parties en prairies, vergers… »

Un gain de 25 à 50 €/ha « Une fois que ce travail est terminé, pendant 10 ans, nous pourrons estimer le niveau de chaque élément en fonction des pratiques de l’agriculteur : apports, rendements, exports de paille… » « La cartographie met en relief des besoins qui peuvent fluctuer de 0 à 500 kg au sein d’une même parcelle. La modulation du phosphore, de la potasse, éventuellement de la marne, du chaulage pour les problèmes de pH, procure ainsi un gain de 25 à 50 € par hectare. » « Pour partie, il s’agit d’améliorations de rendement, dues notamment à la suppression des carences, ce qui en plus rend l’azote plus efficient, mais on observe aussi des économies d’intrants dans les endroits "surfertilisés". Le pilotage de l’azote, lui,

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’agriculture de précision a toute légitimité dans les parcelles où des écarts de potentiel existent. Maxime Bécu, chef de projet chez Défisol, explique qu’il est possible de moduler à chaque étape de l’itinéraire cultural (doses de semis, d’engrais azotés et de fond, de fongicides et de régulateurs), pour des gains allant de 10 à 50 €/ ha/an selon l’hétérogénéité de la parcelle.

« Le drone fait partie de la palette d’outils utilisés pour piloter la fertilisation », précise Maxime Bécu, chef de projet chez Défisol.

se base sur une carte de potentiels définis par la conductivité électrique, qui varie selon le niveau de réserve utile. L’intérêt est de pouvoir apporter plus ou moins d’azote selon le potentiel de rendement. » « La cartographie exige en plus de réaliser des profils de sol dans toutes les zones de conductivité. Avec l’analyse complémentaire des données climatiques et des reliquats, nous pouvons prévoir le comportement de la plante vis-à-vis de l’azote pour chaque secteur identifié et délimité. » ●

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STRATÉGIES

Performance productions végétales

Prestation d’imagerie aérienne

Agriculteurs et pilotes de drone

Après un stage pratique pour apprendre à utiliser le matériel, et en possession du drone et de son capteur, Alexandre Vilain peut décoller. « Le capteur multispectral, développé par Airinov en collaboration avec l’Inra, est l’élément le plus important. Il repère les niveaux de biomasse et de chlorophylle des cultures. »

Séduit par la précision des images Le seuil de rentabilité de l’investissement dépend des surfaces confiées au pilote par l’OS et de la densité du maillage, c’est-à-dire des kilomètres à parcourir pour assurer le service. « Je devais survoler 5.000 ha pour que ce soit rentable. J’y suis arrivé dès la première année. » « 1.500 ha à couvrir m’occupent deux semaines en entrée d’hiver et une semaine en sortie pour le colza. Au moment des blés, j’y passe deux-trois semaines. Pour garantir la réactivité, nous pouvons compter sur le réseau de prestataires. » Alexandre Vilain peut aujourd’hui proposer un service complet de modulation à ses clients, de la cartographie à l’aide du drone à l’application de l’engrais liquide, et bientôt solide. « En me basant sur mon expérience, la modulation permet de gagner 2 à 4 q/ha, et d’économiser parfois 10 à 30 unités. Surtout, l’intérêt est d’optimiser le rendement par rapport à son objectif et d’homogénéiser les résultats dans une parcelle, entre 20

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Employeur de main-d’œuvre dans le cadre de son Eta, l’initiative lui a semblé intéressante. « J’ai suivi avec l’un de mes salariés une formation de brevet de pilote d’Ulm et déposé un dossier auprès de la Dgac (Direction générale de l’aviation civile) pour devenir "prestataire de drone sur le territoire français". »

Pour un bon vol, les conditions climatiques doivent être optimales. La vitesse du vent, notamment, ne doit pas dépasser 12 m/s.

les meilleures et les moins bonnes zones. » Quant à Jean-Baptiste Bruggeman, agriculteur dans l’Aube, il survole avec son drone les parcelles du nord de la France. Installé entre la vallée de l’Yonne et les grandes plaines de la Marne, ce féru de nouvelles technologies s’est toujours équipé des outils d’aide à la décision dernier cri : Jubil, N-tester, Farmstar…

investi dans une console, une antenne Gps et une vanne de régulation des apports d’azote. » En 2014, ce passionné a mis la main à la poche (30.000 € amortis sur trois ans) et acheté son propre drone. En quelques mois, le pilote a passé son brevet théorique d’Ulm. Reçu en mai 2014, Jean-Baptiste Bruggeman effectue alors des vols de démonstration, présente ses prestations aux Chambres d’agriculture, aux Ceta, aux concessionnaires… Si bien que pour la campagne 2014-2015, il a survolé 4.500 ha dont 1.000 ha de blé entre le 15 avril et le 15 mai, au stade 2 nœuds, et 3.500 ha de colza. « Pour le colza, j’effectue un vol à l’entrée de l’hiver et un en février-mars. C’est d’autant plus délicat que les conditions météo ne sont pas très propices à ces périodes. »

La modulation de la fertilisation azotée lui a paru tout de suite incontournable. Et lorsque les drones ont fait leur apparition, il s’est immédiatement enthousiasmé. « J’ai suivi toutes les avancées technologiques et quand le drone a été employé pour la première fois en agriculture, j’ai voulu l’essayer chez moi », explique le producteur. Le premier survol d’un drone de la société Airinov a lieu en 2013.

Nombreuses applications futures

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irinov souhaite étendre son réseau à l’aide de prestataires locaux. Alexandre Vilain en Charente-Maritime a répondu favorablement à la sollicitation de sa coopérative Terre Atlantique, relais entre Airinov et les chefs d’exploitation désirant souscrire à un service d’imagerie aérienne pour l’ajustement de leur fertilisation. Utilisateur lui-même des services d’Airinov, en tant qu’agriculteur et entrepreneur de travaux agricoles, Alexandre Vilain a investi 30.000 € en novembre 2014 pour devenir pilote.

Jean-Baptiste Bruggeman se rémunère entre 3 et 5 €/ha, pour une prestation vendue environ 10 €/ha pour le blé et 15 €/ha pour deux vols en colza.

« J’ai été séduit par la précision des images. Je connaissais mes parcelles et j’ai donc pu vérifier la pertinence des données, précise le Nogentais. Je n’ai pas de matériel récent alors, pour aller au bout de la démarche, j’ai

Cet entrepreneur voit de nombreuses applications futures aux vols de drones : désherber certaines zones, détecter les maladies ou analyser les protéines présentes dans le blé. Pour lui, les agriculteurs ont tout intérêt à utiliser des cartographies pour augmenter leur potentiel de rendement, diminuer les reliquats après la récolte ou appliquer plus facilement les mesures environnementales. Il prédit d’ailleurs que « d’ici trois à quatre ans, la majorité des producteurs se réfèreront aux données d’un drone pour moduler leur troisième apport ».●


Futur “

Je me prépare à reprendre l’exploitation et je prévois de la faire évoluer. Pour moi, le futur c’est l’agriculture de précision. Concernant le choix des engrais azotés, seul l’ammonitrate apporte la régularité et la fiabilité dont nous avons besoin.”

www.yara.fr/fertilisation/purs-nutriments/ Knowledge grows - Le savoir se cultive

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STRATÉGIES

Performance productions végétales

Traitements anti-limaces

Un quad à la place du tracteur ? Un quad au lieu du tracteur pour appliquer l’anti-limaces ? Depuis leur apparition en agriculture, de nombreux producteurs ont déjà adopté ces engins pour épandre les granulés bleus, comme Thierry Plouvier en Seine-et-Marne. YANN KERVENO // RUBRIQUE RÉALISÉE PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr

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lusieurs arguments plaident en faveur du quad pour les traitements anti-limaces, selon Emmanuel Piron de l’Irstea de Clermont-Ferrand. « Il permet de se déplacer rapidement sur toute l’exploitation, par tous les temps et presque toutes les conditions atmosphériques. » Il s’affranchit aussi assez bien des contraintes liées à la portance des sols. « Avec un quad, vous pouvez entrer dans des parcelles humides sans risquer de creuser des ornières, ni d’abîmer le sol ou les cultures. »

Comme les quads, le Polaris est « beaucoup plus réactif et rapide qu’un tracteur, et dégrade moins le sol », estime Thierry Plouvier, agriculteur en Seine-et-Marne.

« Ne pas créer d’ornières »

Il faut également veiller à la puissance électrique disponible pour le distributeur. Un niveau suffisant permettra de se passer d’une batterie supplémentaire. Autant de poids en moins. Côté budget, la fourchette de prix est large : de 2.500 à plus de 4.500 € pour un quad doté d’un moteur de 250 cc. Installé en Seine-et-Marne, Thierry Plouvier est convaincu depuis longtemps des avantages du quad par rapport au tracteur pour les applications d’anti-limaces. Sur deux exploitations, il cultive 300 ha pour son compte et 200 ha en prestation de services.

25 à 100 €/ha « J’utilise un quad depuis sept-huit ans, parce qu’il permet de passer dans les parcelles quelles que soient les conditions ou presque. C’est un matériel plus réactif et rapide que le tracteur, et qui abîme moins le sol ! Je ne voulais plus prendre le risque de créer des ornières en début d’automne, m’handicapant tout l’hiver et le printemps. » 22

Terre-net Magazine I Juin 2015

© THIERRY PLOUVIER

Toutefois, avant d’acquérir ce type de véhicule, plusieurs points doivent faire l’objet d’une attention particulière. « L’équipement du quad tout d’abord, notamment la présence d’un porte-bagage pouvant accueillir un distributeur d’anti-limaces. Ces appareils pèsent entre 60 et 100 kg, ce n’est pas anodin », poursuit Emmanuel Piron.

Cependant, contrairement aux tracteurs, « Une fois la vitesse connue, il est possible les quads ne sont pas munis d’un système d’obtenir un Dpa. Puisque le débit d’alide gestion de la vitesse, qui garantit un mentation du disque est motorisé électriépandage régulier. C’est quement, un calculateur pourquoi Emmanuel “ Se déplacer rapidement prend en compte l’enPiron et ses collègues semble des informations de l’Irstea de Clermont- sur toute l’exploitation, de façon automatique. » Ferrand ont développé par tous les temps „ pour De Sangosse un « Puis il envoie l’ordre de distributeur spécifique, le réglage pour adapter le débit en continu en Spando, ouvrant la voie à de nombreuses fonction de la vitesse réellement constainnovations chez les marques concurrentes. tée, et ainsi maintenir une dose constante et conforme à l’objectif initial. » « La difficulté : compenser l’absence de système de régulation de la vitesse, explique l’expert. Sans cet automatisme, tout se joue Sans ces dispositifs, le pilote, par la régulaà la manette des gaz. Il n’y a pas non plus de rité de sa conduite, porte la responsabilité de débit proportionnel à l’avancement comme la qualité de distribution. L’enjeu est imporsur les distributeurs d’engrais. » Le Spando tant. « L’anti-limaces coûte 3 €/kg. On en épand entre 4 et 5 kg/ha, ce qui revient à 12a donc été équipé d’une antenne Gps.


STRATÉGIES

© THIERRY PLOUVIER

1 l’éPAnDEur D’Anti-limAcES qui A tout D’un éPAnDEur D’EnGrAiS ! DPAE AvEc GPS DE SériE réPArtition homoGènE

© THIERRY PLOUVIER

AbSEncE DE cASSE

2

DiSPoSitif DE borDurE

1. Grâce à leur antenne Gps, les distributeurs Spando disposent du Dpa comme les épandeurs d’engrais. 2. Première chose à vérifier : la présence d’un porte-bagage pouvant accueillir un distributeur d’anti-limaces.

15 €/ha avec, selon les années, deux à cinq passages, jusqu’à sept parfois. Au final, le coût du traitement varie de 25 à 100 €/ ha. S’il est mal réparti, le produit peut être surdosé à certains endroits et sousdosé ailleurs. Les cultures risquent d’être altérées ou mal protégées. »

lariés, il a également acheté un engin à quatre roues avec volant, un Polaris. Il ne reviendrait pas en arrière sur son choix d’investir dans des matériels légers. Le plus souvent acquis vers la fin d’année à des fins de défiscalisation, les quads s’avèrent très utiles dans les fermes. « Et ce sont des engins agréables pour travailler dehors ! », conclut Emmanuel Piron. ●

SUR LE WEB

Un problème qui ne se pose pas avec le Spando. Thierry Plouvier a récemment ajouté un distributeur d’anti-limaces sur Traitements anti-limaces : son semoir. Il ne se sert toute l’info sur plus du quad qu’en www.terre-net.fr/mag/47antilimaces couverture, pour les repasses. Pour les sa-

boîtiEr élEctroniquE DE réGlAGES éPAnDAGE DE PEtitES GrAinES Pour en savoir plus sur le Spando rendez-vous sur le site :

www.ciblage-anti-limaces.fr est recommandé par les appâts


MACHINISME

Essai

© TERRE-NET MÉDIA

Le Valtra T4 234 Active a été essayé uniquement sur route. Impossible de travailler dans les champs à cause des conditions météo.

Valtra T4 234

T comme "Très bonne surprise" Il va faire trembler la concurrence. Après deux jours de test au transport, le verdict est sans appel ! Le Valtra T4 234 est un Très bon Tracteur. De nombreux agriculteurs pourraient céder à la Tentation en raison du confort et des performances. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr

D

urant deux jours, David Levoir a testé sur route le comportement et les performances du tout nouveau Valtra T, élu machine de l’année 2015 au niveau européen et récemment flashé à 130 km/h en Finlande. Polyculteur-éleveur, il est loin de connaître les produits de la marque. Une véritable découverte donc pour cet agriculteur de l’Oise.

Les chevaux sont là Une bonne surprise en quelque sorte… A la fin de l’essai, l’agriessayeur était conquis. « Sur route, les performances et le confort du T4 234 sont excellents, à vide comme à pleine charge avec 27 t à tracter à l’arrière. En côte ou en descente, il ne ralentit pas. A part dans les grosses montées, mais jamais à moins de 15 km/h. Les chevaux sont là, rien à redire, ça tire très bien. » Le moteur Agco Power de 7,4 l de cylindrée développe une puissance à la prise 24

Terre-net Magazine I Juin 2015

de force de 232 ch à 1.908 tr/min. Le couple maximal de 910 N.m est atteint à un régime moteur de 1.196 tr/min. La plage d’utilisation du moteur à son rendement optimal se situe entre 1.600 et 1.800 tr/min. La version Active de cette série T est équipée d’une boîte de vitesses Valtra semi-Powershift, structurée en quatre gammes et cinq rapports sous charge. Elle paraît bien étagée et facile à manier grâce au tout nouveau Drive Stick placé sur l’accoudoir. Plus besoin d’embrayer (cf. page 25). La transmission est aussi munie d’un mode automatique de passage des Powershift, agréable à manipuler. Le changement de gamme s’effectue via une impulsion sur le Drive Stick. Mais le passage de la gamme C à D, ou D à C, peut se faire automatiquement. Seule critique : la vitesse d’embrayage entre les gammes C et D pourrait être plus rapide. A côté de ça, ce modèle est doté d’un régula-

teur de vitesse, pratique et simple d’emploi. Pour qu’il s’active, il suffit de mémoriser la vitesse cible pendant deux secondes en appuyant sur le bouton. Ainsi initialisé, le régulateur se réactive par une légère impulsion. La molette orange sur la gauche permet ensuite de faire varier la vitesse du régulateur.

Quel confort ! Bienvenue dans la nouvelle cabine à cinq montants du Valtra T, spacieuse et lumineuse. Le siège, en position centrale, tourne sur 360°. Le toit vitré semble améliorer encore la visibilité, déjà très bonne. Très appréciable. Toujours sur la route, ce tracteur s’avère confortable grâce à l’association du siège pneumatique, de la suspension de cabine et du pont avant suspendu pneumatique, spécialité du constructeur. Comme le dit David, « on peut faire des kilomètres, on est bien installé ».


MACHINISME

1. Le tout nouveau Drive Stick (en orange sur la photo) permet de gérer la boîte de vitesses. Les changements de Powershift se font en le poussant vers l’avant ou l’arrière ; les changements de gamme, avec les deux boutons situés sur le côté.

2. Vraiment bien pensée, la multi-box !

1

la batterie et les fusibles. Bien joué.

2

© TERRE-NET MÉDIA

facile d’accès et étanche, on peut atteindre

© TERRE-NET MÉDIA

Grâce à cet espace de rangement, grand,

3. Les finitions en cabine sont un peu sommaires, surtout sur la partie haute. Les plastiques semblent fins et fragiles. Un des seuls reproches que l’on peut faire à ce tracteur.

4. Le pont avant pneumatique, en option, assure le confort en cabine. Avec son châssis en taille de guêpe, ce modèle dispose d’un

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4

25

© TERRE-NET MÉDIA

3

© TERRE-NET MÉDIA

rayon de braquage de 5,8 m. Impressionnant.


MACHINISME

Essai

Le confort de conduite et le comportement sur route. Le rayon de braquage court. L’empattement important. La visibilité en cabine. L’ergonomie du Drive Stick. La multi-box de rangement, grande et fonctionnelle. La position de l’écran du montant de cabine, trop basse. Le manque de finitions en cabine. Le passage de la gamme C à D, un peu lent.

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© TERRE-NET MÉDIA

Châssis en Taille de guêpe, capot gonflé à la Testostérone, Tenue de route et cabine conforTable : le Valtra T4 234 pourrait bien devenir l’objet de toutes les Tentations dans les plaines françaises.


MACHINISME Le nouvel accoudoir est simple. Il dispose cependant des éléments nécessaires pour se servir des principales fonctionnalités de la machine. Il est dépendant du siège et réglable à votre guise. Le tableau de bord est clair.

Courbes moteur du Valtra T4 234 Couple (Nm)

Puissance (ch) 240

220

L’agriessayeur a aussi apprécié la manœuvrabilité de l’engin, avec son rayon de braquage ultracourt (5,8 m), l’essuie-glace du parebrise central à 270°, celui de la porte de droite, fixe, l’éclairage puissant à Led (en option), la multi-box de rangement et l’accès aisé aux fusibles et à la batterie. Par contre, il aurait souhaité des finitions en cabine un peu plus soignées, un toit ouvrant avec plusieurs niveaux d’ouverture et des touches plus larges sur le module de commande extérieur du relevage avant. Reste maintenant à tester le Valtra T4 234 au champ. ●

Puissance moteur Couple moteur

200

MIN

MAX

180

1000

160

800

140

600

120

400

100

200

80 1200

1400

1 600

1 800

2 000

2 200

© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA

L’ordinateur du tracteur s’utilise via deux écrans, l’un placé derrière le volant, l’autre sur le montant droit de la cabine. Quatre boutons assurent la navigation, la consultation des données et les réglages. Pas très intuitif, mais pas compliqué non plus. L’écran du montant de cabine pourrait juste être positionné un peu plus haut dans le champ de vision du chauffeur.

0 2 400 tr/min

La puissance maximale (Din), 232,5 ch, est atteinte à 1.908 tr/min. Le couple maximal, 910 Nm, est obtenu à 1.196 tr/min. Au transport de fumier, sur la distance parcourue lors de l’essai, 27 km, la consommation calculée est de 19,5 l de Gnr, soit 72 l au 100 km pour 6,5 l d’AdBlue avec un convoi de près de 35 t. Le moteur tourne à l’AdBlue afin de respecter les normes Stage IV. La dépollution s’effectue seulement en post combustion. Le 6 cylindres n’a pas été modifié, seule la pression d’injection passe à 2.000 bars. Les gaz d’échappement sont traités dans un Doc et un catalyseur Scr. L’entretien est assez facile. Tous les éléments, radiateurs ou filtre à air, sont accessibles. Retirer les capots latéraux s’avère tout aussi simple.

Agco Power 6 cylindres 7,6 l de cylindrée/234 ch

Normes moteur

Stage IV (Doc + Scr)

Transmission

Powershift Valtra 4 gammes avec 5 rapports sous charge + mode auto et régulateur de vitesse

Hydraulique

Débit de 160 l/min LS (option, standard 110 l) 4 distributeurs mécaniques

Régime prise de force

540/ 540 Eco/1.000 (en option 1.000 Eco)

Relevage

AR : 5 t aux rotules AV : 2,8 t

Confort

Cabine 5 montants sur 2 cylindres blocs à l’avant et à ressort sur l’arrière Pont avant suspendu pneumatique et freiné hydrauliquement

Prix du modèle essayé

151.000 € (avec toutes les options)

© TERRE-NET MÉDIA

Motorisation

Sur les anciennes versions, le moteur était presque posé sur le pont avant en position très avancée. Sur le T4 234, il se rapproche de la cabine… tout au moins, c’est l’impression qu’il donne, car l’empattement a été augmenté de près de 30 cm (il mesure désormais 3 m) pour améliorer la polyvalence et les capacités de traction au champ. Les 8,1 t du modèle essayé se répartissent à 58 % sur l’arrière et à 42 % sur le pont avant.

L’évaluation de l’agriessayeur

© TERRE-NET MÉDIA

Source : Terre-net Média

Fiche technique du Valtra T4 234

David Levoir

• Puissance : • Prise en main : • Manœuvrabilité : • Transmission : • Confort : • Visibilité :

9,5/10 8/10 9/10 8,5/10 9/10 8,5/10

Moyenne 8,8/10 Exploitation de 60 vaches laitières et 200 ha de Sau. Tracteur de tête de 210 ch.

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Incontournables

De 7 à 8 corps à la même puissance

Ils ont Ozé

Le robot de désherbage mécanique Oz, en action, sur www.terre-net.fr/mag/47oz

© TERRE-NET MÉDIA

Normaliser les échanges de données entre les logiciels de gestion et les machines, c’est le but de l’Isoxml. Avec le développement de cette norme, Sébastien Lafage, responsable marketing de la société Isagri, annonce "l’ouverture" d’ici quelques mois de Geofolia à l’ensemble des consoles tracteurs du marché. Autrement dit, la compatibilité de langage entre le logiciel et l’ordinateur de bord. Tous les agriculteurs équipés d’une console en cabine pourront désormais exploiter les différentes fonctionnalités de Geofolia et ainsi éviter par exemple les doubles saisies.

YPE-825A, semoir Twinrow Ne retenez pas son nom mais plutôt la technique d’implantation de cet outil de marque Great Plains, ça sera plus facile. Il s’agit d’un semoir en quinconce à entraînement mécanique à pression. Il est aujourd’hui disponible pour le marché européen en version traînée 6 ou 8 rangs, soit 12 ou 14 éléments. A voir très prochainement au champ sur Terre-net.fr.

Twinrow Courante aux Etats-Unis, cette technique d’implantation du maïs n’est utilisée que par quelques agriculteurs en France. La culture est semée sur deux lignes distantes d’une vingtaine de centimètres et non sur une ligne avec des inter-rangs de 75/76,2/80 cm. A l’écrit, en photo ou en vidéo, découvrez ou redécouvrez sur Terre-net.fr le semis en quinconce Twinrow.

La vidéo passe à 360°

© TERRE-NET MÉDIA

Géofolia bientôt ouvert

Un nouveau format vidéo a fait son apparition sur Terre-net.fr. A 360°, celle-ci devient interactive. A gauche, à droite, devant, derrière... Vous pouvez vous déplacer à votre guise pour explorer les moindres recoins d’une salle de traite ou d’un moteur de tracteur par exemple. Nul besoin de longs paragraphes pour expliquer le fonctionnement technique, ni détailler les possibilités qui s’ouvrent aujourd’hui aux internautes. Mieux vaut en effet aller sur Terre-net.fr. Deux vidéos 360° sont disponibles. Lancez les players et naviguez ! SUR LE WEB

La Sper 81 devient l’entrée de gamme des charrues à chariot dans le catalogue Grégoire-Besson. Ce modèle est destiné aux entrepreneurs de travaux agricoles ou aux exploitations de taille moyenne souhaitant passer à la charrue à chariot (celle-ci donne la possibilité d’investir dans un matériel de taille plus importante même si la capacité de relevage du tracteur est limitée). La Sper 81 existe en version 5, 6, 7 et 8 corps avec retournement par double vérin.

Un petit nouveau vient de débarquer dans le monde du désherbage mécanique : Oz. Développé par Naïo Technologies, ce robot d’une autonomie de 4 h pourrait rapidement devenir une star dans le secteur agricole. Il est complètement autonome et permet à ses utilisateurs de gagner un temps précieux. A voir en vidéo sur Terre-net.fr.

SUR LE WEB

MACHINISME

Découvrez des exemples de vidéo à 360° sur www.terre-net.fr/mag/47video

© TERRE-NET MÉDIA

Voici le tout dernier Disc-O-Mulch Gold d’Agrisem. L’essieu porteur est placé avant le rouleau pour plus de stabilité. Il est aussi équipé du nouveau rouleau Flexi-U dont les rayons, flexibles, absorbent mieux les chocs. Brevet Agrisem.

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© TERRE-NET MÉDIA

Plus stable et plus souple


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MACHINISME

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TRACTEURS CHARGEURS POUR UNE NOUVELLE GENERATION

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MACHINISME

Pleins phares

© CASE IH

Les spécialistes sont unanimes. La vitesse autorisée pour les tracteurs sur route va augmenter.

Tracteurs et législation

80 km/h sur route sans contrepartie ? Vous y croyez ? Augmenter de 40 km/h la vitesse autorisée sur route pour les tracteurs, qui pourront ainsi rouler aussi vite que les routiers. Et si c’était vrai ? En tout cas, la nouvelle réglementation européenne pour les tracteurs et automoteurs à usage agricole, qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2016, laisse entrevoir un possible changement de législation. PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr

D

emain, les constructeurs pourront homologuer les engins agricoles à plus de 40 km/h. 50, 70 et pourquoi pas 80 km/h ? Seule contrainte : les machines doivent disposer des équipements nécessaires pour satisfaire leur homologation, à l’image des poids lourds (freinage Abs, contrôle technique annuel...). Les Allemands et les Anglais ont pris de l’avance. Ils profitent des subtilités de la réglementation européenne pour autoriser, au niveau national, une limitation de vitesse supérieure. En France, nous n’en sommes

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pas encore là, mais les spécialistes sont unanimes : la vitesse sur route va bel et bien augmenter. Reste à savoir de combien, quand, et avec quelles contreparties. La première sera sans doute l’obligation d’acheter un tracteur neuf homologué, et des remorques et outils traînés qui le soient aussi. Quoique... Qui a déjà été contrôlé à 40 km/h avec une benne homologuée à 25 km/h et verbalisé par la gendarmerie ? La nouvelle réglementation pourrait changer la donne… A 70 km/h, avec un déchaumeur homologué à 40 km/h, les conséquences d’un

accident risquent d’être plus graves. Et si votre assureur démontre que vous rouliez à une vitesse dépassant l’homologation du véhicule, il pourrait dénoncer le contrat. Or sans assurance, si c’est vous le responsable, vous devrez verser des indemnités dans le cadre de votre responsabilité civile.

Permis obligatoire ? La seconde contrepartie pourrait être la mise en place d’un permis obligatoire. Rien d’étonnant en effet à ce que la légis-


MACHINISME

Ce n’est pas pour demain ! Toutefois, si les démarches et formations La France est d’ailleurs le seul pays d’Eu- préalables à l’obtention d’un permis de rope où l’on peut conduire un tracteur de conduire peuvent paraître longues et pénibles, elles ont au plus de 3,5 t avec un le mérite d’appermis B, voire sans. “ La France, seul pays moins porter des connaisLa plupart des états membres exigent un d’Europe où un tracteur sances utiles en matière de sécurité. C’est permis CE ou un permis spécifique (la de plus de 3,5 t se conduit sûr, la réglementation évoluera. Un permis Belgique a créé un peravec le permis B „ obligatoire est certes mis G en 2006), avec contraignant mais pas une procédure simpliaberrant. Une augmentation de 10 km/h de fiée, parfois proche de celle du permis B. la vitesse maximale autorisée sur route ne Dans le meilleur des cas, une nouvelle caté- changera pas fondamentalement les choses. gorie de permis sera instaurée pour adapter la formation aux besoins spécifiques de la Si l’objectif est de gagner du temps sur la profession agricole. Pourquoi ne pas s’ins- route, et pas simplement 5 à 6 min pour pirer des Caces de la filière manutention ? arriver au silo l’été, d’autres solutions Quoiqu’il en soit, les choses vont bouger. A existent. Des exploitations ou Eta forla moisson, vous ne pourrez peut-être plus ment leur personnel au permis CE et in-

vestissent dans des semi-remorques. Une évolution logistique qui, c’est certain, n’est pas adaptée à toutes les structures. Dernière grande question : quand toutes ces modifications seront-elles effectives ? Pas dans l’immédiat lorsqu’on voit la complexité du système et l’énergie qu’il faut dépenser pour avoir quelques bribes d’information ou échanger avec des experts. Affaire à suivre, donc. ●

© TERRE-NET MÉDIA

demander au stagiaire de 16 ans d’aller livrer à la coop. Certains crieront leur rasle-bol de la surrèglementation. On peut les comprendre. Le gouvernement a à traiter des dossiers bien plus prioritaires avant de s’attaquer à ce qui peut s’apparenter à une niche, non pas fiscale, mais juridique.

Si la réglementation devait évoluer vers une hausse de la vitesse des tracteurs sur route de 10 km/h, 70 % des professionnels verraient d’un mauvais œil la nécessité d’avoir un permis de conduire spécifique.

SUR LE WEB

lation encadrant la conduite des engins agricoles soit entièrement revue. Les agriculteurs et les salariés d’exploitation ou d’Eta seront peut-être obligés de valider un permis CE, c’est-à-dire "super lourd", comme les chauffeurs de semi-remorques.

En savoir plus grâce à l’interview vidéo de René Tisson, du ministère des Transports, sur www.terre-net.fr/mag/47tisson

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LE DOSSIER

Grand angle

Variétés de céréales à paille et colza

Découvrez la nouvelle collection une large palette de nouveautés, tous segments confondus. Les performances progressent, ainsi que la résistance aux bio-agresseurs et les niveaux de qualité. Retrouvez dans ce dossier la présentation des dernières nouveautés nées de la sélection, en

attendant de découvrir prochainement sur Terre-net.fr les résultats d’essais et les classements 2014/2015. Mathilde Carpentier, chef de rubrique grandes cultures

© TERRE-NET MÉDIA

En France, pas moins de 64 variétés de céréales à paille dont la moitié de blé tendre, et 17 de colza, ont été inscrites au catalogue depuis la dernière récolte. Sans compter les inscriptions européennes… Les semenciers proposent donc cette année encore

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LE DOSSIER

Autres nouveautés, Domino, orge d’hiver 6 rangs, se démarque par « son potentiel de rendement en même temps que sa tolérance à la Jno ». Il se comporte bien face au froid et à la verse. Imax, 2 rangs d’hiver précoce, est noté Tps froid et PS à la verse. « En plus d’un bon comportement maladies, il possède des atouts qualité : PS et calibrage. » ►

Des céréales dédiées aux éleveurs Sem-Partners enrichit son catalogue d’espèces adaptées aux systèmes de polyculture-élevage. « Nos "blés d’éleveurs" assurent de hauts niveaux de rendement en grain comme en paille. Il s’agit de viser 80 q/ha, un taux de protéines élevé et plus de 8 t/ha de paille avec une conduite culturale économe en intrants. »

© KWS MOMONT

tendres d’hiver parmi lesquels Fenomen, Bps demi-précoce barbu, avec un « très bon comportement au froid et à la verse, ainsi qu’une remarquable tolérance à l’ensemble des maladies du feuillage. Autre point fort : les critères de qualité des grains (PS, protéines et alvéo) ». Forcali, blé de force, précoce à très précoce, jouit d’une teneur en protéines naturellement élevée. « Il est noté Tps rouille brune, PS rouille

jaune et oïdium. » A signaler enfin, le « très bon comportement fusariose (6,5) et Don de Foxyl ».

Sothys CS, Haristide et Elicsir, les triplés de Caussade Semences Précoce à très précoce à épiaison, Sothys CS est un blé tendre barbu demi-hiver. « Très productif et régulier (109 % des témoins zone sud), il présente une bonne tolérance aux maladies du feuillage et à la fusariose des épis. Il profite aussi d’un PS élevé et de bonnes teneurs en protéines. »

Adesso, barbu, demi-précoce, présente une excellente qualité de grain du fait d’un PS important et d’un taux de protéines supérieur ou égal à 14 %. Angelus, rustique et barbu, très couvrant, donne un grain de très bonne qualité. Gallio, Bps barbu précoce, talle bien et se récolte tôt.

Haristide, blé dur demi-précoce, adapté à tous les bassins de production, « associe productivité (111,03 % des témoins) et tolérance à la rouille jaune, à la verse et à la fusariose. Sa couleur est belle et son Pmg élevé. »

Une récolte de paille d’orge satisfaisante implique forcément une résistance à la verse en végétation, à la casse du col de l’épi et à celle de la paille à surmaturité. « Cometa, 2 rangs fourragère, demi-alternative, pour des semis et une récolte précoces en zone sud, offre en plus une protection génétique contre toute contamination de Jno. »

Quant à Elicsir, triticale hiver à demi-hiver, assez tardif à montaison et demi-précoce à épiaison, il se caractérise par une bonne tolérance à la rouille jaune et aux maladies de l’espèce. « Meilleure inscription France 2014 (103,55 % des témoins), avec son PS et sa teneur en protéines élevés, elle convient à tous les débouchés. »

En triticale, la résistance aux maladies, à la verse et la qualité du grain restent les fondamentaux. « Tantris, peu barbu, très résistant à la verse et résistant à la rouille jaune, promet une très haute productivité, et aussi un très bon PS. Massimo se caractérise par des rendements très élevés tant en grain qu’en paille. Et Dublet, alternatif et précoce, s’avère intéressant du fait de sa souplesse aux semis, possibles d’octobre à mars. »▼

© SEM-PARTNERS

Momont inscrit trois blés

64 variétés de céréales à paille, dont 46 fin 2014 et 18 début 2015, ont été présentées à l’inscription sur la liste A du Catalogue officiel français parmi lesquelles : • 1 avoine de printemps ; • 2 variétés de triticale ; • 4 variétés de blé dur ; • 1 variété de blé tendre de printemps ; • 30 variétés de blé tendre d’hiver (dont 2 hybrides) parmi lesquelles 2 de classe A, 20 Bps, 7 BP, 2 Bau ; • 3 variétés d’orge d’hiver à 2 rangs à orientation brassicole ; • 10 variétés d’orge d’hiver à 6 rangs dont 3 hybrides ; • 13 variétés d’orge de printemps dont 12 brassicoles et 1 à faible activité lipoxygénasique.

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© SYNGENTA

LE DOSSIER

Ragt Semences enrichit son offre de 8 variétés de céréales

ont fait preuve de leur intérêt en 2014 « avec une moyenne de + 7,8 q/ha en leur faveur, sur 76 comparaisons réalisées en France, entre lignées et hybrides ». La gamme Hyvido s’enrichit pour 2015 de Tektoo, Tooty et Goody, cette dernière étant commercialisée par Semences de France. « Ces trois variétés occupent les trois premières places du classement Ctps sur le critère du rendement. » En blé tendre, Syngenta complète sa gamme avec Triomph, Bps demi-tardif, premier en rendement du classement Ctps (hors hybride). « Une variété de qualité facile à conduire pour la zone nord. » Syngenta accompagne les producteurs avec le guide "Semer : de la variété au semis". Celui-ci aborde de façon pédagogique la création variétale, la réglementation et les bonnes pratiques autour de la protection des semences et du semis. Le guide peut être téléchargé ou commandé via le site syngenta.fr dans la rubrique Techniques et réglementation/bonnes pratiques agricoles : dossier Semer.

© RAGT

Les orges hybrides Hyvido En blé tendre, Rgt Mondio, Bps précoce, affiche un « bon comportement face aux maladies avec notamment une résistance mosaïque et une bonne productivité (109 % des témoins nord) ». Rgt Tekno, autre Bps, demi-précoce à demi-tardif, associe « productivité, bon état sanitaire, qualité du grain et qualité boulangère ». Il est en observation pour un passage en Variété recommandée par la meunerie (Vrm) en 2016. Adapté aux premiers semis, Rgt Texaco est un blé productif (106 % des témoins nord) demi-tardif. Ragt Semences inscrit deux blés durs bénéficiant d’un bon comportement moucheture. Rgt Izalmur, blé dur couleur tardif, se distingue par « un excellent comportement rouille jaune ». Rgt Nomur, demi-tardif, est doté d’un bon potentiel (108 % des témoins nord). Par ailleurs, Anvergur (2012) s’inscrit sur la liste 2015 des variétés recommandées par les semouliers et pastiers (liste Vrsp). Orleac, demi-précoce, complète la gamme triticale de Ragt Semences. Ses atouts : son potentiel de rendement et la qualité de son grain. Soulmate, orge de printemps, admise en validation technologique par le Cbmo (Comité bière malt orge) conjugue « productivité et qualité brassicole ». Rgt Bazille, enfin, est une orge de printemps avec « un bon potentiel de rendement, un excellent comportement vis-à-vis des maladies et une très bonne qualité technologique. Elle contient notamment un niveau élevé de Fan (acides aminés) ».

© SAATEN-UNION

Ragt Semences distingue dorénavant ses blés tendres les plus efficients en ce qui concerne le niveau de protéines. Ces variétés composent la gamme Blé Efficient. « Elles disposent d’un Gpd (Grain protein deviation) positif. A rendement équivalent, elles procurent + 0,5 à + 1 % de protéines en plus par rapport aux variétés classiques. »▲

▲ Saaten-Union,

spécialiste du blé hybride, annonce « des superficies record de multiplication de semences en lien avec le développement des surfaces en France et en Europe ». Le semencier lance deux nouvelles variétés. Hyguardo est le premier blé hybride résistant à la cécidomyie, et Hynergy, 34

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demi-tardif, bénéficie d’une finition rapide qui lui permet d’être semé, et récolté, tôt. Des variétés voient leur qualité reconnue : Hywin rejoint la liste des variétés en observation de l’Anmf, Hyspeed devient Bpmf, et Hybiza est reclassée Bps. En blé conventionnel, Saaten-Union inscrit Cameleon, variété très précoce qui se distingue par « son potentiel de rende-

ment (117,9 % des témoins zone sud) et son très bon comportement face aux maladies ». Trublion, adaptée aux régions méridionales, allie « un profil sanitaire très favorable et une bonne valeur de panification ». Enfin, l’orge de printemps, Sangria, admise en validation technologique par le Cbmo, « illustre le savoir-faire brassicole de Saaten-Union ».


LE DOSSIER

LG seeds inscrit trois blés tendres d’hiver. Auckland, Bps demi-précoce, révèle un « bon comportement face aux maladies du feuillage notamment septoriose (6) et un bon niveau de résistance à la fusariose sur épis (5,5). Ce blé, également résistant mosaïques et cécidomyie orange, tolérant au chlortoluron et peu sensible à la verse, est productif (104,9 % des témoins) et régulier ». Aigle, Bps à mie jaune précoce, est adapté aux premières dates de semis du fait de sa montaison tardive (2) et de sa très bonne résistance au froid (7). « Cette variété résiste très bien à l’oïdium (8) et aux rouilles brune (7) et jaune (6), et possède les gènes de résistance mosaïques et cécidomyie orange. A 105 % des témoins, Aigle est productive. » Advisor, Bps demi-précoce, se comporte bien face aux rouilles jaune (7) et brune (6) et au piétin-verse grâce au gène Pch1. « Elle allie un fort potentiel de rendement (108,7 %) et un bon PS. » Ces trois nouveautés sont mentionnées dans la 22e édition du guide des semences 2015, aux côtés des autres variétés de céréales et protéagineux cultivées en France, soit plus de 450 variétés. Parmi les critères décrits, les composantes de rendement (tallage, Pmg et fertilité d'épi). Et, par exemple, pour le blé tendre : le caractère barbu ou non de l'épi, les W et P/L, l’indice bq correspondant au besoin d’azote. Le guide des semences 2015 est téléchargeable gratuitement sur le site www.lgseeds.fr. Une version papier peut aussi être commandée.

Le top cinq des variétés cultivées pour la récolte 2015 est composé de Rubisko avec près de 12 % de la sole nationale, suivi de Cellule, nouvelle arrivée en tête du classement et en plein essor, Apache et Arezzo dont les surfaces diminuent et enfin Boregar, également nouvelle venue en forte progression. Les dix variétés les plus semées représentent 44 % des surfaces. La tendance au renouvellement se maintient, illustrée par le nombre de variétés récentes dans ce classement : Rubisko, Cellule, Bergamo et Oregrain (inscriptions 2012). En moyenne, les agriculteurs sèment trois variétés différentes de blé tendre. Plus d’un tiers en sèment quatre et plus, 30 % une seule et 22 % deux. Les semences certifiées couvrent 58 % de la sole de blé tendre.


LE DOSSIER

Les fiches Variétés de céréales à paille , outil d’Arvalis-Institut du végétal, disponible sur Terre-net.fr, vous renseignent sur les caractéristiques physiologiques, la résistance aux bio-agresseurs, et la valeur technologique de chacune des variétés commercialisées de blé tendre, orge et blé dur. Vous pourrez y comparer les rendements d’une variété au niveau départemental.

Casteldoux de Florimond Desprez est un blé dur couleur demi-précoce à précoce à épiaison. « De haut niveau, il compile potentiel de rendement, qualité technologique, très bon comportement face à la rouille brune, gros Pmg et bon PS. » Aplomb, Bps d’hiver précoce, affiche un bon potentiel de rendement en zone sud et terres séchantes. « En plus d’une bonne tenue face à la fusariose, il se place sur un créneau qualité grâce à un excellent PS et un bon taux de protéines. » Collector, Bps demi-précoce à précoce se destine aux deux tiers nord de la France. « Equilibré, il associe rendement, protéines et bonne résistance aux maladies, au froid et à la verse. »

© SECOBRA

En orge d’hiver 6 rangs, Berline, demi-précoce à précoce, destinée aux régions du nord et de l’est de la France, présente « un très haut potentiel de rendement et résiste bien aux maladies, au froid ainsi qu’à la verse ». Enfin, Multie inscrite en Italie, précoce à très précoce à épiaison et à maturité, offre « un très haut potentiel de rendement, avec un bon poids spécifique ».

Némo, Popeye, Sherlock et Philéas débarquent dans vos champs Secobra Recherches inscrit 4 blés tendres d’hiver pour les semis 2015, tous tolérants à la cécidomyie orange et au chlortoluron. Némo, demi-précoce à précoce, convient aux semis intermédiaires à tardifs. Inscrit à 115 % des témoins en zone nord, il montre « un très bon comportement face aux maladies et une droite de régression protéines/rendement très favorable ». Popeye, blé panifiable, de type hiver à demi-hiver, particulièrement adapté aux semis précoces, est une « variété rustique très tolérante aux maladies du feuillage, septoriose et rouille jaune notamment, et résistante à la verse ». Inscrit en zone nord, il se situe à 109,3 % des témoins. Sherlock, Bps barbu de type Bermude, pour la zone Nord-Seine, offre un bon comportement général face aux maladies comme les rouilles et la septoriose. Il intègre la liste des VO de la meunerie.

Enfin, Philéas, Bps tolérant à la fusariose, représente « un véritable atout en précédent maïs ». Secobra Recherches inscrit également deux orges d’hiver au bon comportement face aux maladies et à la verse. Quadriga, 6 rangs fourragère d’hiver, promet un très bon rendement et une bonne qualité de grain au calibre du niveau de Cervoise + 5 %. Maltesse, 2 rangs d’hiver, à orientation fourragère, garantit une haute productivité pour une précocité intermédiaire et un excellent PS.

Deux triticales, un blé d’hiver et un blé de printemps, complètent la gamme Lemaire Deffontaines. Triticale inscrit en Italie, Jokari se fait remarquer par sa précocité, son potentiel, sa qualité de grain et un « comportement remarquable vis-à-vis de la rouille jaune et de l’oïdium ». Anagram se caractérise par « sa productivité, son poids spécifique, une teneur en protéines assez élevée et une bonne tolérance aux maladies ».

Deux orges de printemps, 2 rangs brassicoles, demi-tardives à tardives, ont enfin été inscrites en janvier : Quantum et Crescendo. Elles réunissent toutes deux un bon comportement face aux maladies et une bonne productivité. Autres avantages de ces variétés : un taux de protéines modéré, un bon calibrage et une très bonne qualité brassicole. ▼

Blé demi-tardif inscrit en Belgique, Bodecor présente un « très bon potentiel, un poids spécifique élevé et un bon comportement face aux maladies ». Reciproc, blé panifiable demi-précoce et productif, rejoint également la gamme. Feeling, Bps demi-précoce, seule inscription en blé de printemps en 2015, se hisse à 129 % des témoins.

Mémento 2015 et variétés préférées Semences de France

© SECOBRA

Edité avec Arvalis, le Mémento des Semences compile les caractéristiques de plus de 200 variétés, dont les nouvelles inscriptions de céréales à paille et protéagineux, ainsi que les listes Anmf, Cbmo et Cfsi. Il délivre des conseils sur les positionnements variétaux et les traitements de semences.

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Le Mémento 2015 est téléchargeable sur le site de Semences de France. Une version papier peut être commandée gratuitement. Le semencier a aussi mis en ligne la liste 2015 de ses variétés préférées.


LE DOSSIER

Hyballiance, collectif européen de recherche sur le blé hybride

La sélection de blés hybrides est coûteuse en temps et en moyens financiers. Ce Geie a pour ambition la sélection par d’autres voies que l’hybridation chimique. Le siège social d’hyballiance est basé à Auchy-lez-Orchies dans le Nord de la France. Ses membres sont : Berthold Bauer (Allemagne), Caussade Semences et Lemaire Deffontaines Semences (France), Danko Hodowla Roślin Sp. z o.o. (Pologne) et Saatzucht Donau GesmbH. & CoKG (Autriche). Parallèlement à Hyballiance, chaque société continuera ses travaux de sélection en blé tendre de manière indépendante.

© AGRI OBTENTIONS

Cinq sélectionneurs européens collaborent pour la sélection de blés hybrides en créant Hyballiance, sous forme d’un Groupement européen d’intérêt économique (Geie). Selon le collectif, « la recherche et la sélection doivent permettre de renouer avec l’accroissement des rendements qui passera probablement par l’augmentation des surfaces de blés hybrides ».

Un Bps, un blé biscuitier et un triticale arrivent chez Agri Obtentions Gotik, Bps demi-tardif, non barbu, se définit par « un excellent profil qualité, un PS élevé et une bonne tolérance à la fusariose et à la septoriose ». Gallixe, blé biscuitier « très productif et tolérant chlortoluron, possède un bon comportement fusariose et résiste bien à la verse ». Repéré par l’Anmf, il intègre la liste des variétés en observation.

Riparo, triticale alternatif, demi-précoce, cumule « un PS satisfaisant et une bonne tolérance à la germination sur pied. Il offre une grande souplesse dans la date de semis et valorise aussi bien les semis précoces, intermédiaires et tardifs (date limite fin février). Sa faible viscosité en fait un triticale de très haute valeur pour l’alimentation animale. » ▲

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LE DOSSIER

Advanta mise sur la tolérance à l’égrenage et la capacité d’installation

© ADVANTA

Deuxième semencier sur le marché colza en France avec 15 % de parts de marché, Advanta construit sa gamme hybride sur la recherche de productivité, la tolérance aux maladies et la richesse en huile. La firme souhaite désormais cibler la tolérance à l’égrenage et la capacité d’installation qui dépend de la vigueur au départ et du niveau de biomasse avant hiver. Dernière variété inscrite, Acapulco est très peu sensible au phoma et tolérante à l’égrenage. « Elle présente un bon potentiel de rendement (104,16 %) et une bonne dynamique d’installation. »

Caussade Semences inscrit Sirtaki, Fusili et Wapiti

© CAUSSADE SEMENCES

Sirtaki CS, hybride demi-tardif, inscrit au catalogue européen, exprime un « haut potentiel agronomique avec une forte productivité et aussi une bonne teneur en huile. Grâce à sa tolérance au froid et à une très faible élongation, il s’annonce comme une des variétés leader de la gamme. » Fusili CS, hybride demi-précoce, inscrit au catalogue européen, jouit à la fois « d’un fort potentiel, d’une bonne régularité, d’un état sanitaire et d’un Pmg satisfaisants ». Enfin, Wapiti CS, hybride précoce à floraison,

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précoce à demi-précoce à maturité, est un colza « riche en huile avec une faible teneur en glucosinolates. Il présente un bon potentiel en terres profondes. »

Bayer inscrit sa première variété, le colza InV1010 Bayer, l’un des trois leaders mondiaux de l’industrie phytosanitaire, a inscrit sa première variété au catalogue français, un colza hybride. Distribuée sous le nom InVigor, marque des semences de colza Bayer, InV1010 sera disponible pour les semis 2015. « InV1010 se caractérise par un haut niveau de rendement, une bonne teneur en huile ainsi qu’une tolérance élevée au phoma. » Avec le lancement d’InV1010, trois ans après la date initialement prévue, Bayer concrétise enfin son ambition de conquérir, cette fois en tant que semencier, le marché français. « Ainsi, Bayer pourra répondre aux besoins des producteurs de colza en leur proposant une offre globale de produits de protection des plantes associée à une offre variétale de semences. » Plusieurs autres candidats à l’inscription issus du programme de sélection de Bayer sont en cours d’évaluation.

Kws à la conquête L’application myvar

développée par le Cetiom, accessible horsconnexion, permet aux techniciens et aux agriculteurs de consulter à tout moment les références du Cetiom sur les variétés de colza, tournesol et soja. L’application offre les mêmes services que le site internet www.myvar.fr c’est-à-dire le choix de variétés par critère et la comparaison entre variétés. Téléchargeable à partir du store Android ou Apple ou directement à partir de votre appareil mobile sur le site www.cetiom.fr/myvar.

du marché colza Avec 4 hybrides inscrits sur les 17 nouvelles variétés au catalogue, Kws affirme son souhait de devenir un acteur majeur sur le marché français des semences de colza. Pour y parvenir, l’obtenteur consacre 15 % de son chiffre d’affaires à la recherche variétale. Cristiano Kws, hybride demi-tardif à floraison, « très peu sensible au phoma, présente un excellent potentiel ». Cette variété « s’adapte à toutes les situations et se caractérise par une grande régularité ». Severino Kws, demi-précoce à floraison, bénéficie d’un « très bon potentiel, d’une très bonne vigueur de départ et d’un bon comportement sanitaire ». Hybride demi-précoce à floraison, Fernando Kws, « très productif et riche en huile », est adapté aux conditions de semis tardifs du fait de ses « grandes qualités d’implantation ». Enfin, Stefano Kws, demi-précoce de courte taille, « très peu sensible au phoma, se distingue par un bon comportement à la verse ».


LE DOSSIER

En plus de la productivité et de la régularité des performances, Dekalb se concentre

© SYNGENTA

sur la robustesse des variétés de colza en environnement difficile, l’efficience de l’azote et la qualité selon les débouchés. « Le critère azote est dorénavant mis en avant, pour les hybrides les plus performants en fertilisation optimale et qui perdent le moins de rendement en conduite limitée. » En l’occurrence, DK Exception et DK Exentiel dans la gamme Dekalb. « Il ne s’agit pas de préconiser une baisse des doses d’azote mais de garantir un résultat à l’agriculteur, même en conditions limitantes. »

Bluestar,

colza hybride demi-précoce, vient compléter la gamme de Syngenta pour 2015. A noter, « en complément de sa rapidité d’implantation et de sa note Tps phoma, ses performances de rendement, sa richesse en huile et son bon comportement vis-à-vis de l’orobanche ». SY Florida, hybride précoce à demi-précoce, inscrit en Pologne, se démarque par une cotation rendement de 112,2. « Il assure une très bonne vigueur au départ avec l’avantage d’une couverture rapide du sol. Il possède une qualité d’huile exceptionnelle, riche en Oméga 3. » SY Alister, hybride demi-précoce, commercialisé depuis deux campagnes, est peu sensible à l’élongation avec un gabarit assez court. « Il convient particuPioneer inscrit PT 246, lièrement aux parcelles avec de forts reliquats azohybride demi-précoce, Tps photés ou d’importantes disponibilités en matière orma (résistance quantitative). « Sa ganique. Il est en plus tolérant à la hernie du chou, bonne capacité d’implantation sans compromis sur le rendement. » lui permet de s’adapter et de disposer d’une bonne stabilité dans tous les environnements. »

est très peu sensible au phoma (groupe I), au froid et à la verse.

Pour les semis 2015, Euralis Semences lance 4 variétés de colza, dont 3 hybrides et la seule nouvelle lignée parmi les inscriptions françaises.

ES Gaelis, hybride avec un cycle demi-précoce à maturité, se caractérise par « sa vigueur, sa précocité à floraison et sa régularité de productivité (104,16 %) ».

Il s’agit d’ES Mambo, une lignée courte et demi-tardive qui associe « un haut niveau de rendement grain et une teneur élevée en huile » (109,3 % des témoins). Elle présente également un bon comportement agronomique puisqu’elle

Deux hybrides devraient être inscrits au Ctps en juillet 2015, « fruits du nouveau schéma de sélection hybride colza d’Euralis Semences avec lequel il ambitionne de « retrouver d’ici 2018 une part de marché à deux chiffres sur le segment colza en France ».

Dsv inscrit Dalton Dalton, colza hybride inscrit à 107 % des témoins, enrichira la gamme de Dsv France, filiale de la Deutsche Saatveredelung AG, pour 2015. Il s’agit d’une variété demi-précoce à maturité, très productive et riche en huile avec une bonne résistance aux maladies, notamment au phoma (Tps). 8 hybrides sont actuellement en deuxième année d’observation du Ctps.

Enfin, le colza oléique, caractérisé par une haute teneur en acide oléique et un faible niveau d’acide linolénique et d’acides gras saturés, « constitue l’une des pistes privilégiées pour l’avenir du colza en production de biodiesel et comme alternative à l’huile de palme en alimentation humaine ». Les colzas Holl (High oleic low linolenic) s’inscrivent dans cette démarche.

© TERRE-NET MÉDIA

Une seule lignée inscrite, celle d’Euralis Semences

Parmi les nouveautés pour 2015, DK Exploration, montre « une excellente capacité d’implantation. Il allie précocité, rendement (104,18 %) et régularité. Un profil adapté aux régions nord, centreouest et ouest. » Le semencier compte surtout sur DK Exception, meilleure inscription 2014 avec une cotation de 110,11 %. « Cet hybride, labellisé "Optimisation de l’azote", confirme sa régularité et ses très hautes performances quel que soit le potentiel de la parcelle. » Dekalb poursuit aussi le développement de sa gamme Vth, avec l’inscription de DK Impressario CL. « C’est le premier hybride, tolérant aux herbicides de type imidazolinone, qui combine précocité (variété demi-précoce) et productivité. »

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TEAM 3 SERVICES 12 rue de Chaulnes 80200 ESTREES DENIECOURT 06.08.01.91.58 Hubert SIBILE h.sibile@team3services.fr 06.86.26.24.65 Olivier MARTIN o.martin@team3services.fr

CASE-IH Puma CVX 230 2013 - 1500h Prix HT : 83 000 €

SULKY XT Pro 100

J.DEERE 6105 R 2012 1800 h Prix HT : 61 000 €

JD 6930 Premium

KUHN GA 7932

LEMKEN Héliodor

Prix HT : 12 200 €

Prix HT : 8 000 €

J.DEERE S 670

J.DEERE T 550

J.DEERE T 660

J.DEERE 8230

2012 4900 h Prix HT : 48 000 €

HASSIA

2012

2012

PLANTEUSE PDT

Prix HT : 27 500 €

Prix HT : 1 200 €

J.DEERE 854

J.DEERE 864

BERTHOUD Ténor

J.DEERE 740i

Prix HT : 19 500 €

Prix HT : 23 000 €

Prix HT : 24 000 €

Prix HT : 49 500 €

2012

2011

2013 275 hm

2013 385 hm Prix HT : 151 000 €

2007

2012

2012

2013 192 hm

2007 5900 h Prix HT : 77 000 €

Contact : Philippe LIGNY Tel : 03 21 26 08 55 Mail : p.ligny@patoux.fr

www.patoux.fr

JOHN DEERE 6190 R

N O U V E L L E G É N É R AT I O N

Terre-net

Prix HT : 98 150 €

JOHN DEERE 7350

Percé

JOHN DEERE 6330 2009 - 1545h - 105cv 4RM - Chargeur

Prix HT : 39 500 €

JOHN DEERE 7720 2005 - 6980h

Prix HT : 56 000 €

JOHN DEERE 9780 CTS

2004 - 2200hm - 1450hb - 340cv 6.70m - Broyeur - Eparpilleur

JOHN DEERE 592

JOHN DEERE 864

Prix HT : 7 500 €

Prix HT : 18 500 €

2002 - 2m - Ficelle

2010 - 2m - Ficelle

Prix HT : 85 000 €

GRIMME GT 170 M+S

GRIMME DR 1500

GRIMME GZ 1700

GRIMME DL 1700 1996 – 2 rangs

1990 – 2 rangs

Prix HT : 179 000 €

Prix HT : 85 000 €

Prix HT : 23 000 €

Prix HT : 16 000 €

Prix HT : 14 000 €

Prix HT : 2 000 €

KVERNELAND DAS +NG300H3

KUHN Cultimer 350

DANGREVILLE EV 10 2010 – 10 T

2013 – 12T – Porte hydraulique

ROLLAND 5517

KUHN GF 10802 T

KUHN FC 283

Prix HT : 14 500 €

Prix HT : 19 500 €

Prix HT : 22 000 €

Prix HT : 15 900 €

Prix HT : 4 000 €

2012 – 580h – 8 rangs

2002 – 21 rangs – 3m

Prix HT : 11 500 €

44

Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net

2014 - 400h - 190cv 4RM - Pont & cab. suspendus

2011 – 2 rangs

2013 – 3.50m

2006 – 2 rangs

2002 – 2 rangs

2011

AVR TT 22

2000 – 2.80m


www.ets-marechalle.com Luc MARECHALLE 61 rue de Laon 02 840 COUCY LES EPPES Tél: +33 (0)3 23 23 42 75 luc.marechalle@ets-marechalle.com

SOUCHU AVR36

SULKY GLX 2400

J.DEERE 592

VICON RV 186L

Cover crop en V 2001 - 36 disques - 4m Prix HT : 6 000 €

2008 - 2.10m Ficelle/filet Prix HT : 13 000 €

TECNOMA

Galaxy - 2002 - 24m 2400l Prix HT : 14 500 €

2000 - 24m - 2400l Porté Prix HT : 1 400 €

1998 - 2.10m Ficelle Prix HT : 4 800 €

DEUTZ

L710 - 2012 - 200cv 350h - Rel AV Prix HT : 80 000 €

IRRIFRANCE

www.faguet-agri.fr Jacky DANOIS 27 rue principale 27 120 CAILLOUET ORGEVILLE Tél : +33(0)2 32 36 92 04 faguet.deutz@wanadoo.fr

AMAZONE

J.DEERE R 962i

D.FAHR M625 PL

D.FAHR TTV 6190

POTTINGER 5001 Terradisc - 2014 - 5m Hydr. - Semi-porté Prix HT : 30 000 €

Quadrant - 2004 600/55R22.5 - 70x120 Prix HT : 22 000 €

DEUTZ

CASE-IH MXU 125

M625 - 2011 - 160cv 2150h - Rel AV Prix HT : 58 000 €

CRB - 2001 - 5m - Hydr. Non-stop - Porté Prix HT : 7 500 €

les 18 et 19 Septembre à Maninghem Contactez Philippe Hertault

2009 - 6m - Hydr. Non-stop - Porté Prix HT : 9 500 €

2014 - 36m - 6000l DPAE Prix HT : 82 000 €

Agrotron - 2012 - 2065h 165cv - Rel AV. Prix HT : 63 000 €

2005 - 4386h 125cv Prix HT : 28 000 €

2014 - 200h 190cv - Rel AV Prix HT : 92 500 €...

CASE 2166 1997 2290B BROYEUR EPARPILLEUR 5.50M

JD 1085H4 1984 3300M HYDRO 4.80M

H

H

M

LAVERDA 296LS LCS 2007 1170M BROYEUR EPARPILLEUR 6M

MF 7246 ACTIVA 2005 842B BROYEUR EPARPILLEUR 5M40

NH CR9070 2012 626R BROYEUR EPARPILLEUR 7M62 VARIFEED

H

H

H

NH CS 660 2005 1016B BROYEUR EPARPILLEUR 6,10M

NH CSX7060 2006 900B BROYEUR EPARPILLEUR 6.10M VARIFEED

NH CSX7080 2008 745B BROYEUR EPARPILLEUR 6,10M VARIFEED

80000€HT

NOUS CONSULTER

06 32 21 99 51

JD 1188H4 1991 2807M BROYEUR 5,40M 23,1X26

15000€HT

NOUS CONSULTER

90000€HT

24000€HT

165000€HT

NOUS CONSULTER

S

philippe.hertault@centroc.fr OC

N

L

CLAAS 2200

CARUELLE

MEDIA - 1998 - 28m 3000l - DPAE Prix HT : 12 500 €

Vos interlocuteurs CENTROC seront présents aux Portes Ouvertes

BEL

RAU Polymag

Matrisem Super - 2013 32rgs - 4m - Pneum. Prix HT : 43 500 €

42500€HT

A

RAU Chisam

OPTIMA - 2008 125 x 600m Prix HT : 21 000 €

C A SI

O

62130 Herlin le Sec 62650 Maninghem

www.centroc.fr

H

H

H

H

Matériel visible à Herlin le Sec

M

Matériel visible à Maninghem

Niveau du label

45


Etablissements SUOMA

58 route de Nantes 85000 LA ROCHE SUR YON Contact : Gervais GUILLOTON Tél. 02.51.36.23.52 Portable : 06.23.15.64.83

CLAAS Axion 820 2012 - 900h - 185cv Rel. AV - Super ETAT

J.DEERE 7830 AP 2007 - 3500h - 205cv Relevage AV

N.HOLLAND T 7550 2009 - 2200h - 205cv Rel. AV - Prix HT : 70 000 €

CLAAS Lexion 530 4 RM - 2004 - 5.40m Broyeur - 3909hm 2790hb

N.HOLLAND FR 9040 2RM - 2009 - 1750hm 1245hr - 6 rangs

CLAAS Lexion 540 C 2008 - 295cv - 6.60m Broyeur - 2338hm 1750hb

M.FERGUSON 6465 Dyna 6 2005 - 5504h - 120cv Prix HT : 26 810 € Round baller LELY Welger RP 445 Prix HT : 36 000 €

Distributeur d’engrais SULKY X 44 – 3200l Prix HT : 14 000 €

Round baller CLAAS Variant 280 Prix HT : 8 000 €

Round baller CLAAS 380 Prix HT : 20 500 €

Round baller LELY Welger RP 535 Prix HT : 25 500 €

Faneur LELY 770 Stabilo Prix HT : 5 500 €

Andaineur TONUTTI V16 Millenium 9.60m Prix HT : 13 000 €

Cover crop RAZOL TGHX 32 - 32 disques Prix HT : 12 000 €

Rouleau JAMMET - 4m Prix HT : 1 350 €

N.HOLLAND FR 9040 4RM - 2010 1350hm – 965 hr 6 rangs - Prix HT : 115 000 €

CLAAS Méga 370 2 RM - 6m - 1905hm 1403hb - Broyeur Prix HT : 95 000 €

claas.fr

Beaubourg - Route de Périgueux - 87230 Châlus

Contact : Laurent Villars 05 55 78 53 07

www.cheval-sa.com Jérôme Goeuriot rue du 150 R.I. 55 300 Chauvoncourt 03 29 89 05 88 - 06 13 13 19 18 jerome-goeuriot@cheval-sa.com

N.H. BB 9070

KUBOTA

N.H. T 7.210 AC

Terre-net

2013 900h - 165cv Pont av suspendu

CHARLIER 7200 Percé

2006 10 corps Chariot - NSH

46

Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net

N O U V E L L E G É N É R AT I O N

2012 8800 balles Prix HT : 70 000 €

2010 1850h - 240cv Dyna VT

CLAAS 670

N.H. L625 MCS

BEISER50 m3

Cuve à engrais liquide NEUF Prix HT : 11 000 €

www.bouchaud-sa.fr

M.F. 7499

L 4100 2013 - 165h 40cv

Lexion Montana 2013 - 716hm - 430cv 7.50m - 4x4

Toutes nos occasions sur

2001 - 1800hm 250cv- 5.40m Prix HT : 48 000 €

DIECI Agrifarmer 26.6 TC - 2010 - 100cv 2500h - 6m - 2.6t 37 000 € HT

M.FERGUSON 9306 Xtra - 2014 - 100cv - 498h 6m - 3t 59 000 € HT

DTZ-FAHR Agrotron 6160 - 2013 – 156cv 500h - Relevage AV 65 000 € HT

DTZ-FAHR Agrotron K 420 - 2009 - 110cv 3300 h - Bâti Quick 32 000 € HT

DEUTZ TTV 620 2012 - 180cv - 800h PdF AV - Rel AV 76 000 € HT

FENDT 712 Vario 2002 - 120cv - 4800h Chargeur - Rel AV 45 000 € HT

VICON Fanex 763 2011 7.60m 6 000 € HT

KUHN FC 303 GL 2005 - 3m Timon latéral 7 500 € HT

KUHN FC 353 GC 2007 - 3.5m Timon central 13 000 € HT

WELG. Action 235 2008 - Fixe 27000 balles Prix HT : 20 000 €


34 route de Châteauroux - 36500 BUZANCAIS Tél : 02.54.02.30.03 - Fax : 02.54.02.30.04

Chargeur télesco. MF 8947 2005 - 5800h 20 000 €

Faucheuse rotative KUHN GMD 702 2003/2002/2000 4 500 €

Faneuse JF Stoll Z 765 Pro 2009 5 500 €

Chargeur télesco. JCB 526 S 2006 - 4700h 28 000 €

La Cosne 41360 Savigny sur Braye - sarl-savagri@wanadoo.fr - Port. 06 08 63 96 00

Faucheuse rotative KUHN GMD 802 F Frontale - 2003 6 500€

Faneuse KUHN GF 10601 TO 2007 15 000 €

Presse HD CASE LB 433 2012 - 2 campagnes 13111 bottes 57 000 €

Faneuse KRONE KW 6.70 2006 5 500 €

Presse BR NH 658 2001 - 18000 bottes 5 500 €

Tél. 02 54 23 70 36

JOEL BONNEFOY

MF 29 XP

KVERNELAND Optima

CASE-IH MX 135

1992 - 2500hm - 4.50m Prix HT : 10 000 €

2013 - 3m - 6rgs Pneumatique Prix HT : 9 800 €

1999 - 6200h - 130cv Rel. AV Prix HT : 23 000 €

DEUTZ Agrofarm 410 GS

DEUTZ Agrotron M600

JCB 3230 Fastrac

2013 - 1700h - 85cv Invers. hydraulique Charg. MX T10

2010 - 2650h - 130cv Relevage AV

2009 - 3500h - 230CV Re.l AV Prix HT : 65 000 €

JOHN DEERE 6210

RENAULT Arès 540

RENAULT Arès 640

2002 - 6100h - 90cv Chargeur

1999 - 5400h - 85cv

1999 - 8900h - 130cv Relevage AV

www.savagri.fr

LESUEUR SA ETS Alexandre REMONT RUE JOSEPH CAULLE 76850 BOSC LE HARD +33 (0)2 35 33 31 28 alexandre.remont@lesueur.fr

TWOSE Maxicut 2012 - 4.60m 3 rotors - 3 lames Prix HT : 12 000 €

ROLLAND

KVERNELAND 1998 - Packer 32 disques+roulettes Prix HT : 13 000 €

ROBERT

Turboclassic 2009 - 14 T Prix HT : 15 500 €

2008 - Mélangeur - 3.4m3 Griffe hydraulique Prix HT : 6 000 €

CLAAS Rollant 355

FENDT 4160 V

2008 - 2.10m Filet-ficelle Prix HT : 25 000 €

2011 - P.up 2.20m 7500 boules Prix HT : 14 000 €

LEMKEN Rubin 9

J.DEERE 7450

CLAAS

J. DEERE

2010 - 3m - Double roulx Disques neufs Prix HT : 10 000 €

Tucano 320 2011 - 330hm - 4.90m Broyeur

NORD

2000 - 24m - 3600l DPAE Prix HT : 15 000 €

2008 - 1350hr IVLOC Kemper 360

TAARUP

2008 Essieu tandem Prix HT : 3500 €

GYRAX 2902

W 540 HM 2011 - 4.90m Broyeur - Eparpilleur

2011 - Démeleur hydr. Avec couteaux Prix HT : 8 500 €

TECNOMA

J.DEERE 512

Hydro électron 2002 - 28m - 3000l Prix HT : 18 000 €

2002 - 1200l 24m - DPAE Prix HT : 9 500 €

47


SUREAU AGRICULTURE Marc Sureau ZI Route de sauvigny le bois 89202 Avallon Tél:03 86 34 18 35 Fax:03.86.31.64.70 marcsureau@orange.fr

www.leroyfrance.com Romain MARKET la croix breton 35460 St Ouen la rouerie Tél: +33 (0)2 99 98 45 70 occasion16@leroyfrance.com

JD 6320 Premium

MF 5445

MF 5445

2005 - 4120h - 90cv Chargeur Prix HT : 35 000 €

2006 - 5500h - 90cv Chargeur Prix HT : 28 000 €

MF 5465

Mc CORM. MC95

Mc CORM. 90

Mc CORM. X70.70

Mc CORM. X70.80

Mc CORM.T115

2006 - 5532h 125cv Prix HT : 29 500 €

2004 - 6850h Cabine basse clim. Prix HT : 23 000 €

2014 - 450h - 218cv Rel AV Prix HT : 84 600 €

E Plus - 2014 600h - 232cv - Rel AV Prix HT : 78 000 €

FENDT 818 Vario

JD 6140R IT4 AP

KUHN XM 36

JEULIN Cyclone

J.DEERE 6170M

Discover - 2005 - 4.30m Hydr. - Semi-porté Prix HT : 8 900 €

82cv Démo Prix HT : 35 900 €

Max - 70h 110cv Prix HT : 38 900 €

KUHN TT 3500

+BDSR - 2014 - 40rangs 6M - Pneumatique Prix HT : 44 000 €

2005 - 7410h - 105cv Chargeur Prix HT : 31 000 €

NH T 7040

Power Command - 2009 2570h - 182cv - Rel AV Prix HT : 62 000 €

TMS - 2005 - 6400h 185cv - Rel AV Prix HT : 52 000 €

F2 - 2012 - 6m Semi-porté Prix HT : 11 900 €

NH T 7040

Power Command - 2007 2126h - 182cv - Rel AV Prix HT : 62 000 €

2013 - 1326h - 140cv Rel AV Prix HT : 73 000 €

2013 - 400h - 170cv Rel AV Prix HT : 78 000 €

NH TM 190

2003 - 4463h - 190cv Rel AV Prix HT : 32 000 €

Matériels agricoles

www.groupe-methivier.com

en tout genre visible sur parc, des prix, des financements, des conditions

Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net

CHRISTIAN - FREDERIC - Tél. 02.38.35.20.90 - Fax : 02.38.35.20.99

JOHN DEERE 6920 2002 - 150 ch - 5130 h Rel AV, pont susp Prix HT : 36 000 €

MASSEY FERGUSON 7619 2012 - 185 ch - 1300 h Prix HT : 69 000 €

VALTRA N123 135 ch - 362 h Rel AV Prix HT : 59 000 €

NEW HOLLAND 658 2001 Prix HT : 5 500 €

GREGOIRE BESSON 40D 2007 Prix HT : 17 000 €

KUHN Discover XM 2001 - 36 disques Prix HT : 6 500 €

SOUCHU 2003 - 5 m 44 disques Prix HT : 5 500 €

KUHN Cultimer 500 2012 - 5m Hydraulique Non Stop Prix HT : 20 000 €

LACHAUD 2013 - 4m Mécanique Non Stop Prix HT : 15 900 €

KUHN GA 4121 2003 Prix HT : 3 400 €

LEMKEN Stoll 2007 Prix HT : 7 800 €

LAGARDE 1997 - 4m Prix HT : 2 100 €

AMAZONE 2005 Pneumatique Prix HT : 14 500 €

Percé

48

N O U V E L L E G É N É R AT I O N

CASE IH Axial 2388 1999 - 2299 hm 6.70 m - broyeur Prix HT : 65 000 €

Terre-net

NEW HOLLAND TX 64 1996 - 3507 hm 5.18 m - broyeur Prix HT : 47 000 €


OCCASIONS

Team 3 Services

Une start-up de la distribution agricole En cinq ans, l’entreprise est passée de 17 salariés pour 7 M€ de chiffre d’affaires à 126 salariés pour 62 M€ de chiffre d’affaires. Les clés d’un tel succès ? Réponse dans ce reportage avec son président directeur général, Nicolas Dony. PAR BENOÎT EGON // BEgon@ngpa.fr

A

l’origine du projet Team 3 Services, trois associés : Patrick Petit, Nicolas Dony et Olivier Lefèvre. Fin 2009, ils rachètent les Ets Drevelle et Fils à Rivery dans la Somme. Et en 2010, ils investissent dans un bâtiment à Frévent pour couvrir une partie du Pas-de-Calais. Le premier avril 2011, en accord avec John Deere France, ils reprennent l’activité des quatre sites de Lefèvre Service

dans l’Aisne. « C’était comme marier une vieille dame avec une start-up », annonce en souriant Nicolas Dony, l’actuel président directeur général de l’entreprise. « Tout cela n’aurait pas été possible sans le soutien du groupe Scomas de Patrick Petit », précise-t-il. Après avoir travaillé dans les phytos, le packaging industriel et la manutention, Nicolas Dony s’est fait chasser par John Deere France pour MATHIEU DUCROCQ, DIRECTEUR COMMERCIAL

« 3 tracteurs de plus de 150 ch sur 4 sont équipés de l’autoguidage »

IMathieu Ducrocq a été le premier salarié

© TERRE-NET MÉDIA

ngénieur agri de LaSalle Beauvais,

recruté de Team 3 Services. Il est aussi à l’origine de la toute nouvelle entité Ntech by Team 3 Services. « Les quatre collaborateurs de Ntech ont pour mission de développer les démonstrations, de former les clients Farmsight, d’assurer le support de ventes et d’installer et maintenir les antennes de notre réseau Rtk, qui couvre 100 % de notre secteur. A ce jour, un tiers de nos utilisateurs ont souscrit au contrat de service Farmsight. »

épauler deux actionnaires (Patrick Petit et Olivier Lefèvre) qui souhaitaient reprendre la distribution de la marque sur ce secteur. C’est durant leur première rencontre que naît le projet d’entreprise pour les huit années à venir. L’aventure est lancée.

4 ans d’investissements hors norme « Au début, nous nous sommes heurtés à la méfiance des clients vis-à-vis d’un secteur laissé vacant par John Deere durant trois ans. Notre projet d’entreprise devait être clair et compréhensible par tous. » En quatre ans, 9,1 M€ sont investis dans l’immobilier, les équipements, la formation et le réseau Rtk. L’immobilier à lui seul représente 6,5 M€ d’investissement. Six bases sur huit sont reconstruites afin de fournir, aux clients de la région, un service au niveau des marques distribuées. Dans l’Aisne, 17 véhicules atelier neufs ont été livrés le même jour ! Côté embauches, plus de 31 personnes ont été recrutées dans les 13 premiers mois et ont bénéficié des formations nécessaires pour mener à bien les missions leur ayant été confiées. Le réseau

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Juin 2015

49

© TERRE-NET MÉDIA

« Je suis fier de dire que 15 des 17 salariés présents à l’origine sont encore là cinq ans plus tard », précise Nicolas Dony, président directeur général de Team 3 Services.


OCCASIONS

La concession du mois

Départements couverts : Pas-de-Calais, Somme, Aisne

Chiffres clés Répartition annuelle des ventes 210 tracteurs neufs 380 tracteurs d’occasion 25 moissonneuses-batteuses neuves 70 moissonneuses-batteuses d’occasion Répartition du chiffre d’affaires en 2014

Frévent

4% 17 %

Sapignies

53 %

Villers-Lès-Guise

Quevauvillers

Estrées-Deniécourt

Harly

Aubenton

26 %

Marle

LÉGENDE : Siège Base

Marques distribuées : Tracteurs : John Deere // Moissonneuses-batteuses : John Deere // Outils de travail du sol : Köckerling, Amazone, Sulky, Kverneland // Pulvérisateurs : John Deere // Télescopiques : aucun

Rtk, qui confère une précision centimétrique à l’autoguidage, a également été déployé sur l’ensemble des secteurs travaillés. Malgré le développement effréné du groupe, « je suis fier de dire que 15 des 17 salariés présents à l’origine sont encore là cinq ans après », précise Nicolas Dony. Depuis sa création, l’entreprise véhicule des valeurs qui dictent chaque décision : qualité du service et des produits, engagement et respect de la parole donnée, réactivité. « Après quatre années de forte croissance, nous prenons quatre ans pour consolider le groupe. C’est la philosophie de notre projet d’entreprise, baptisé "4X4". »

4 ans pour consolider l’entreprise « Pour mieux couvrir le marché et améliorer le service client, nous avons créé des équipes spécialisées en plus de celles classiques d’une concession agricole. » Elles permettent à l’entreprise de se diversifier et naviguent sous leurs propres marques. Team 3 Irrigation gère non seulement un important parc d’enrouleurs mais aussi des systèmes complets d’irrigation, avec 50

Terre-net Magazine I Juin 2015

Pièces

Occasions

Services

Chiffre d’affaires 2014 : 62,5 M€ Effectif total : 126 salariés Source : Team 3 Services

la partie bureau d’étude associée. Grâce à ses 13 spécialistes, Team 3 Elevage assure l’installation et la maintenance de plus de 90 robots de traite et 550 machines à traire. Ntech by Team 3 Services, pôle dédié aux nouvelles technologies, est composé de quatre personnes, dont trois possèdent le niveau le plus élevé de formation Ams. « A l’avenir, l’entreprise sera toujours à l’affût de nouvelles opportuni-

tés pour mieux servir le client et développer de nouveaux secteurs commerciaux ou des métiers connexes. Pour le moment, je suis concentré sur l’optimisation du projet 4X4 de Team 3, conclut Nicolas Dony. Toutefois, nous ne cachons pas notre volonté de conquérir rapidement le marché des matériels à pommes de terre. » ●

CHARLOTTE CARPENTIER, DIRECTRICE TEAM 3 ELEVAGE

« Sur le secteur, 1 système de traite sur 2 est géré par Team 3 élevage »

Den 2006, Charlotte Carpentier a rejoint iplômée ingénieur agri de l’Isa de Lille

le groupe Team 3 Services en 2013 après un parcours professionnel dans la grande distribution et les compléments minéraux. Elle anime une équipe de 12 personnes, qui assure l’installation et le service après-vente chez les 650 clients de Team 3 Elevage. « En 18 mois, nous avons gagné 10 % de clients supplémentaires parmi les 1.350 éleveurs laitiers de la région, ce qui porte notre part de marché à 50 % sur le secteur. »

© TERRE-NET MÉDIA

Centrale d’achat : Delta Force

Matériels neufs


MARQUES PAGE


OCCASIONS

Argus

Massey Ferguson 8690

© MASSEY FERGUSON

Marque : Massey Ferguson Modèle : 8690 (version 2013) Puissance annoncée (ch) : 370 – Iso 14396 Moteur : 6 cylindres Agco Power avec Scr (AdBlue) et Doc (Stage IIIb/Tier 4 interim) Cylindrée (l) : 8,4 Boîte de vitesses : variation continue Dyna-VT avec Dtm (gestion automatique du régime moteur) Couple maxi (N.m) : 1.540 à 1.400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 12 PV 4RM (t) : 10,3

Le premier tracteur avec AdBlue

Avis utilisateurs et réseau de distribution Cabine confortable (suspension OptiRide Plus), offrant une bonne visibilité. Motorisation puissante et plutôt sobre. Modèle maniable pour son gabarit. Un design moderne et attractif.

C

oiffant la série 8600, le MF 8690 est en 2008, avec ses 370 ch, le tracteur Massey Ferguson le plus puissant jamais produit. Il inaugure aussi la nouvelle identité visuelle de la marque : son design est aujourd’hui décliné sur toutes les séries du constructeur.

La révolution est sous le capot avec l’arrivée de la dépollution par AdBlue. Ce modèle est vendu initialement en Stage IIIa (Tier 3) avec AdBlue puis, à partir de 2011, en Stage IIIb (Tier 4 interim) avec l’ajout d’un Doc. Cette motorisation est associée à la transmission à variation continue Dyna-VT et au Dtm (Dynamic Tractor Management), qui adapte le régime moteur selon la charge. Autre innovation importante : la cabine Panorama à quatre montants avec la suspension OptiRide Plus en option. Récompensée d’une médaille d’or en 2009 aux Sima Innovation Awards, cette suspension hydraulique quatre points est gérée électriquement (ajustement automatique de l’amortissement). Concernant l’ergonomie des commandes, la cabine est équipée d’un nouvel accoudoir multifonction, incluant le terminal Datatronic 4 (option).

Quelques défauts de jeunesse, rapidement corrigés sur les Stage IIIb. Mauvaise qualité des plastiques de la cabine. Pas de poignée multifonction.

Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :

Cote moyenne des Massey Ferguson 8690 120.000 € 115.000 €

Depuis l’automne 2014, les MF 8600 sont remplacés par les MF 8700 dotés, notamment, d’un moteur Stage IV (Tier 4 final) avec 30 ch de surpuissance. Le MF 8737 culmine ainsi à 400 ch.

120.000 €

110.000 € 110.000 €

105.000 € 100.000 €

Unités commercialisées en France entre 2008 et 2014 : 200. Options les plus vendues : cabine OptiRide Plus, cinq distributeurs, siège Maximo Evolution et Datatronic. Rappels recensés : aucun.

95.000 €

100.000 €

95.000 € 90.000 €

90.000 € 85.000 €

85.000 €

2008

2009

2010

2011

2012

Années d’immatriculation Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.

Retrouvez ce modèle sur Terre-net-occasions.fr

Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)

N°753672

N°706729

N°651605

N°724698

Massey Ferguson 8690 2009 – 370 ch – 3.980 h Prix HT : 79.831 €

Massey Ferguson 8690 2011 – 370 ch – 2.391 h Prix HT : 109.159 €

Massey Ferguson 8690 2009 – 370 ch – 1.785 h Prix HT : 124.950 €

Massey Ferguson 8690 2009 – 370 ch – 2.573 h Prix HT : 119.747 €

52

Terre-net Magazine I Juin 2015

2013


METAREX INO, N° AMM : 2130075 - Composition Métaldehyde à 40g/kg. MAGISEM PROTEC, N° AMM : 2130084 – Composition Métaldehyde à 40g/kg. Usages autorisés, mode d’emploi et doses : se référer à la notice et à l’étiquette. Marques déposées, homologation et fabrication : DE SANGOSSE - L ire attentivement les étiquettes avant toute utilisation et respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi. Usages autorisés, mode d’emploi et doses : se référer à la notice et à l’étiquette et/ou vwww.desangosse.fr et/ou www.phytodata.com. DE SANGOSSE SAS au capital de 9 828 225 Euros – 300 163 896 RCS Agen . N° TVA intracommunautaire FR 57 300 163 896 – Bonnel – BP5 - 47480 PONT DU CASSE agrément n° AQ01561 distribution de produits phytopharmaceutiques à usages professionnels Crédit photo : shutterstock / Création :

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ur

p l us

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METAREX INO® AMM N°2130075 – Composition Métaldehyde à 40g/kg. Marques déposées, homologation et fabrication : De Sangosse - Lire attentivement les étiquettes avant toute utilisation et respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi. Usages autorisés, mode d’emploi et doses : se référer à la notice et à l’étiquette et/ou www.desangosse.fr et/ ou www.phytodata.com. DE SANGOSSE SAS au capital de 9 828 225 Euros – 300 163 896 RCS Agen - n° TVA intracommunautaire FR 57 300 163 896 Bonnel – BP5 - 47480 PONT DU CASSE agrément n° AQ01561 distribution de produits phytopharmaceutiques à usages professionnels. Crédit photo : Shutterstock / Création :

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À base d’ingrédients issus du COLZA

PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION. AVANT TOUTE UTILISATION, LISEZ L’ÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT.


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