© TERRE-NET MÉDIA
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Engraissement en Italie : faute de rentabilité, Maurizio n’achètera plus de broutards français
sommaire Points de vue
4 6 8 9 10 12
© TERRE-NET MÉDIA
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Pomme de terre fécule :
« Une bonne tête de rotation et un revenu assuré »
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Compétitivité des exploitations :
© FOTOLIA // PHOTOMONTAGE : TERRE-NET MÉDIA
améliorer ses performances
[Édito]
Les bonnes résolutions de la rentrée [Instantanés]
[Terre’momètre]
En tracteur ou au bureau, les heures défilent Paroles de lecteurs : foncier, phytos et semis Twin-Row [Tri angles]
Régionalisation : la marche forcée fait craindre le pire [Tribune]
Agriculture, biomatériaux et bioénergies : d’ici 2050, comment arbitrer entre ces productions ? [Champ planet’terre]
Engraissement en Italie : faute de rentabilité, Maurizio n’achètera plus de broutards français
Stratégies
16 17 18 20 22 24 26
[En avant marge]
Equipements : sur-amortir ses investissements de 40 % pour réduire l’IR ou l’IS Gestion de trésorerie : « L’épargne de précaution, clé de la pérennité des exploitations » [Performance productions animales]
Allongement du pâturage : « On sous-estime la capacité de récupération hivernale des prairies » Bâches et couverture de silos : fini les pertes d’ensilage ! [Incontournables] [Performance productions végétales]
Du sans labour au sans phytos : profiter des capacités naturelles des cultures, quitte à ne jamais intervenir Pomme de terre fécule : « Une bonne tête de rotation et un revenu assuré »
Machinisme
28 32 34
[Essai]
John Deere 8370 : le monstre de la série 8RT au champ [La concession du mois]
Agri-Montauban : le spécialiste de la récolte et du tracteur [Incontournables]
Le dossier
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[Grand angle]
Compétitivité des exploitations : améliorer ses performances
Cahier d’occasions
46 58
[Terre-net Occasions]
La sélection professionnelle agricole [Argus]
Claas Ares 826 RZ
POINTS DE VUE
Edito
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L'agriculture d'aujourd'hui
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Les bonnes résolutions de la rentrée © TERRE-NET MÉDIA
REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Arnaud CARPON. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE. Machinisme, agroéquipements : Benoît EGON. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET.
C
’est la rentrée. Le mois de septembre et ses premiers salons qui marquent la fin des moissons et lancent la nouvelle campagne. Vous trouverez dans ce numéro un aperçu, ou un avant-goût, de ce qu’ils vous réservent. Férus d’élevage, d’agronomie, de machinisme, ou les trois à la fois, à défaut de pouvoir les visiter, nous serons vos yeux et vos oreilles et arpenterons les allées pour vous relayer le meilleur de chaque événement. Futurs visiteurs, vous aurez la chance de vivre un ou plusieurs de ces rendez-vous de l’intérieur. Ils seront l’occasion de comparer, de découvrir, d’échanger, à propos de matériels ou de techniques déjà au point ou prometteuses. Vous en profiterez pour prendre du recul sur vos pratiques ou simplement lâcher prise le temps d’une journée. Même si j’ai du mal à croire que les éleveurs y parviennent. Ils voudront sûrement profiter de l’aura médiatique de ces rencontres et de la présence assurée des politiques pour réitérer leurs demandes martelées tout au long de la période estivale. La crise de l’élevage, avec les mêmes causes et les mêmes effets qu’en 2009. L’éternel dialogue de sourds entre les différentes parties prenantes. Je ne suis pas experte en la matière mais j’ai globalement l’impression que rien ne va dans le sens du maintien de l’élevage en France. Les producteurs de grandes cultures s’en sortent-ils mieux ? Les craintes liées à la vague de chaleur ont dans l’ensemble été levées. Rendements et qualité semblent présents, écartant les mauvais souvenirs de 2014. Les prix seront-ils à la hauteur ? Là aussi la volatilité sévit. Vous réclamez des prix rémunérateurs. Quoi de plus légitime ? Mais savez-vous à quel niveau ils doivent se situer pour couvrir vos charges ? Pas de cynisme, de généralité, chaque système est unique. A tel point que notre dossier du mois révèle l’écart énorme de résultats entre des exploitations, céréalières cette fois, pourtant comparables. Les leviers à actionner ont été identifiés : une rationalisation des charges de mécanisation et une meilleure gestion de la commercialisation. Ce sont les chiffres qui parlent. ● Mathilde Carpentier, rédactrice en chef
Encarts. Ce numéro comprend quatre encarts ciblés : "ALLIANCE TIRE GROUP", "BPO" et "SKY", déposés sur la 4e de couverture, ainsi que "BIORET AGRI" broché en page centrale. Il comprend également deux encarts nationaux : "LA RECOLTE" et "DURAPLAS", déposés sur la 4e de couverture.
Éthique1 Annonceurs & Agences
Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée
PRATIQUE
Remise des certificats d'envois postaux
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Terre-net Magazine I Septembre 2015
Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur
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POINTS DE VUE
Instantanés
Tech&Bio
Salon de l’agriculture biologique
Innov-Agri © DLG
Grand Sud-Ouest 230 exposants et 35.000 visiteurs Les 9 et 10 septembre, pour sa 6e édition, Innov-Agri Grand Sud-Ouest attend 35.000 agriculteurs et professionnels du monde agricole. Plus de 40 ha de démonstrations, mettant en scène près de 1.000 engins, et 4.000 m² de vitrines végétales sont proposés, le tout présenté par quelque 230 exposants. Ainsi, les 72 ha disponibles au lycée agricole d’Ondes, au nord de Toulouse, sont à nouveau mobilisés.
Agritechnica
Le n°1 mondial de l’équipement
L’agroécologie sera mise en avant à travers quatre parcours de visite. Des conférences techniques animeront les deux jours. Au programme : l’amélioration des pratiques culturales et des résultats, l’innovation en machinisme, l’agriculture de conservation… Une attention spéciale sera également portée à la culture du soja et à la qualité des sols.
Plus de 2.400 exposants de 49 pays pour 450.000 visiteurs, agriculteurs, entrepreneurs de travaux agricoles et revendeurs du monde entier : l’Agritechnica, du 10 au 14 novembre à Hanovre en Allemagne, reste le poids lourd du machinisme agricole. Le mondial sera rythmé par un grand nombre de congrès, forums et conférences de presse. Au menu, entre autres, le Smart Farming, solutions numériques permettant de relier et interpréter les données collectées sur la qualité du sol, les apports nutritionnels, l’eau disponible, le potentiel de rendement, etc. Ou encore le Digital Cropping, qui vise à optimiser le système d’exploitation.
Toute l’actu d’Innov-Agri Grand Sud-Ouest sur www.terre-net.fr/mag/48innovagri
Vivez l’Agritechnica 2015 sur www.terre-net.fr/mag/48agritechnica
Sommet de l’élevage
© SOMMET DE L’ÉLEVAGE
Limousine et Roumanie en tête d’affiche Ce rendez-vous des éleveurs, 24e du nom, se déroulera les 7, 8 et 9 octobre à ClermontFerrand. A l’honneur, la Roumanie. Côté génétique, la race limousine, tête d’affiche, y tiendra son concours national. Pendant trois jours, 2.000 animaux et 70 races seront exposés. Cette année, l’évènement devrait attirer 1.360 exposants et plus de 86.000 visiteurs. « Notre objectif : renforcer la dimension internationale du Sommet de l’élevage », explique Roger Blanc, son président fondateur.
Retrouvez l’ensemble des infos Web -agri concernant le Sommet de l’élevage sur www.terre-net.fr/mag/48sommet 6
Terre-net Magazine I Septembre 2015
Côté animations, 15 ha sont réservés à des démonstrations grandeur nature ; 120 conférences, ateliers et tables rondes sont programmés et s’ajoutent aux visites et villages thématiques comme celui de la méthanisation. Un parcours dédié à l’eau illustrera comment diminuer la pression phytosanitaire et les fuites de nitrates dans les zones à enjeux sanitaires et environnementaux.
Space
Festival de la génétique animale
© TERRE-NET MÉDIA
© INNOV-AGRI
Les 23 et 24 septembre, la 5e édition de Tech&Bio, organisée par les Chambres d’agriculture, accueillera à Bourg-lès-Valence dans la Drôme 14.000 visiteurs et 260 exposants. Les Trophées des Talents Tech&Bio récompenseront des producteurs se démarquant par leur savoir-faire, ainsi que par leurs résultats technico-économiques et socio-environnementaux.
1.400 exposants et 115.000 visiteurs se retrouveront au parc des expos de Rennes, du 15 au 18 septembre, pour le Space. Principal temps fort : le mardi, la Limousine organisera son premier challenge de femelles génotypées. A noter le mercredi, en race normande, la présentation d’animaux croisés. Le jeudi, la grande championne Prim’holstein 2014, Carmen Ots, remettra son titre en jeu. "Je connecte mon élevage. La performance au bout des doigts" : venez découvrir sur la plateforme R&D, consacrée au numérique, des matériels déjà sur le marché (détecteurs de chaleurs, drones, robots) et des technologies encore en développement. Suivez en direct le Web -agri Space avec Web-agri, partenaire du salon, sur www.terre-net.fr/mag/48space
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POINTS DE VUE
Terre’momètre
Temps de travail
En tracteur ou au bureau, les heures défilent Q ue ce soit dans les champs, au milieu des animaux ou derrière l’ordinateur, les agriculteurs ne comptent pas leurs heures. Selon le baromètre agricole Terre-net Bva(1), ils estiment consacrer en moyenne 57 h par semaine à leur ferme, bien loin des 35 h légales instaurées par
Martine Aubry. 71 % des exploitants dépassent les 50 h hebdomadaires. Il y a un an, ils étaient 81 %. La durée du travail reste cependant inégale selon les productions. 44 % des producteurs de grandes cultures travaillent plus de 50 h par semaine, contre 81 % des éleveurs. L’excès
de paperasse ne semble pas être un mythe et la gestion administrative de l’exploitation prend du temps. Les producteurs passent en moyenne près de 9 h hebdomadaires derrière leur bureau. 10 % des agriculteurs pensent même y rester plus de 15 h. ●
En tant qu’agriculteur, à combien d’heures par semaine estimez-vous votre charge de travail en moyenne ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva(1)
71 % 25 %
Moins de 35 h
De 35 à 50 h
Plus de 50 h
Combien d’heures par semaine, en moyenne, consacrez-vous aux démarches administratives (comptabilité, déclarations, etc.) nécessaires à la gestion de votre exploitation ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva (1)
24 %
Moins de 5 h
16 %
De 10 à 15 h
49 %
De 5 à 10 h
10 %
Plus de 15 h
(1) Sondage réalisé du 2 au 15 juin 2015 par internet, auprès d’un échantillon de 555 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010.
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Terre-net Magazine I Septembre 2015
© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA
4%
OPINIONS
POINTS DE VUE
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr
« Encore un producteur qui a tout compris » Agronome : « "Les charges opérationnelles sont faibles, inférieures de 50 % à la moyenne du centre de gestion". Encore un agriculteur qui a tout compris. Et ils sont de plus en plus nombreux à réduire la fertilisation chimique et les traitements insecticides et herbicides, au grand dam des vendeurs de produits phytos et d’engrais. Rendements identiques, voire meilleurs, moins de pollution, plus de marge... » Source : commentaire de l’article "Sans labour et sans phyto – Profiter des capacités naturelles des cultures, quitte à ne jamais intervenir", publié sur Terre-net.fr.
La hausse de rendement n’est pas liée qu’à la technique de semis Agregat : « J’ai réalisé en 2013 un essai en tournesol avec trois niveaux d’écartement : 40, 60 ou 80 cm. Y a pas photo : rendement accru, salissement moindre, effet positif sur l’Etp grâce à une couverture rapide du sol (dès le stade "genou", la parcelle est totalement couverte), plantes plus "trapues", moins de prise au vent... Cette année, j’ai mis en place un essai maïs aux mêmes écartements. Affaire à suivre. » Maïs : « Le Twin-Row, qui existe depuis 30 ans aux Usa, est intéressant, mais je pense qu’il y a une erreur ou un oubli dans l’article. Si l’agriculteur n’a en effet pas modifié son itinéraire global, il a augmenté sa densité de semis, de 10 à 15 % je dirais, et probablement changé de variété, ce qui n’est pas précisé. Dans les essais des semenciers, il est bien spécifié qu’il faut une variété adaptée à l’augmentation de densité. L’amélioration du rendement ne peut pas être attribuée uniquement à la technique de semis. Le choix variétal joue beaucoup également. Avec une variété d’indice supérieur, mon rendement moyen a progressé de 10 à 15 % en semant avec un écartement de 80 cm et en conservant le même itinéraire cultural. » Source : commentaires de l’article "Semis de maïs Twin-Row – De 120 à 140 quintaux en maïs sans modification de l’itinéraire", paru sur Terre-net.fr.
« La faute aussi aux agriculteurs » Hcf non aidé : « Les premiers coupables sont les maires et les investisseurs. Dans le Limousin, combien de parcelles agricoles, en zone artisanale ou commerciale, restent nues ! Pire deviennent des lotissements alors que le marché est en berne. Ainsi, en quelques années, le prix des terres a grimpé de plus de 6 %. La faute aussi aux agriculteurs qui partent à la retraite et vendent par cupidité au plus offrant. Ou encore détournent la loi pour faire passer une parcelle agricole en terre constructible ! Et ce sont les jeunes installés qui trinquent. » Source : commentaire de l’article "Avis du Cese sur la gestion des sols – Pourquoi il est si difficile de contenir la surconsommation de terres agricoles", publié sur Terre-net.fr.
POINTS DE VUE
Tri angles
Régionalisation
La marche forcée fait craindre le pire Malgré la confiance de René Souchon, président de l’Association des régions de France, la nouvelle carte régionale et la mainmise des régions sur la politique de développement rurale inquiètent les représentants agricoles. Entre les changements d’interlocuteurs et les suivis de dossiers, la phase de transition ne laisse rien augurer de bon d’un point de vue pratique. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
André Bonnard
« D’énormes disparités entre régions au niveau des aides » Secrétaire général de la Fnpl Polyculteur-éleveur en Gaec (6 associés). 700.000 l de lait/an (50.000 l transformés et vendus en direct). © FNPL
Production, transformation et vente directe de volailles et lapins.
P
«
our la filière laitière, la carte régionale redessinée est assez proche de celle des bassins de production. Reste à voir comment vont fusionner les services des conseils régionaux. Dans l’Est, personne ne souhaite qu’ils soient basés à Strasbourg, la future capitale de la région. Je suis particulièrement inquiet concernant les nouvelles compétences des
régions. Elles pourraient devenir de véritables machines à rendre infernal le montage de projets agricoles. L’ex plan de modernisation des bâtiments d’élevage, désormais piloté à l’échelon régional, en est le parfait exemple.
que les aides dépendent davantage de considérations politiques. Dans plusieurs régions, elles sont orientées politiquement vers certains modes de production. Les bénéficiaires le sont plus par opportunité que par réel choix.
En Rhône-Alpes, les procédures de demandes d’aides sont délirantes. 24 pages de formulaire ! A quoi ça sert à part complexifier les démarches et inventer du travail à des fonctionnaires qui n’ont plus rien à faire ?
En vente directe, le Conseil régional de Rhône-Alpes ne soutient plus financièrement que les producteurs qui investissent dans des magasins collectifs, et plus ceux qui préfèrent se lancer individuellement. Les niveaux d’aides sont quelquefois même à la limite de la distorsion de concurrence.
En termes de soutiens, les disparités entre régions seront énormes. Pour construire un bâtiment, un éleveur laitier du sud de l’Orne bénéficie par exemple de 40 % d’aides, quand son voisin du nord de la Sarthe n’a rien. Je ne suis pas certain que nous acceptions ces différences régionales aussi facilement que nos collègues allemands. La France n’est pas une fédération de régions. Je crains également
En matière d’aides, une fois l’Auvergne et Rhône-Alpes réunies, il est fort probable que le moins-disant s’aligne sur celui qui propose les montants les plus avantageux. Mais cela promet d’être bien plus compliqué pour Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin, qui regroupe des régions aux politiques agricoles et aux productions très variées. » ●
René Souchon
« Être au plus proche des réalités de terrain » © RÉGION AUVERGNE
Président de l’Association des régions de France et de la région Auvergne
A
«
ujourd’hui, si le rôle des Régions se renforce, l’objectif reste le même : mettre en œuvre des mesures au plus proche des réalités de terrain, sans pour autant créer de distorsions de concurrence entre exploitations et territoires. Malgré l’opposition du syndicalisme agricole, ces politiques différenciées permettront de cibler au mieux les dispositifs de développement rural. Les politiques de soutien aux filières laitières bretonne et auvergnate ne peuvent pas être 10
identiques. A cause des retards pris par l’Etat et l’Union européenne, aucun programme de développement rural n’a été validé avant l’été. En Auvergne, le Pdr doit l’être courant juillet-août, les autres en septembre. Néanmoins, ceux-ci s’appliqueront jusqu’en 2020 sur le périmètre lors de leur signature, c’està-dire sur les anciennes régions. Je rappelle également que les nouvelles régions ont cinq ans pour adapter tous les programmes dont elles ont la charge. Sur le plan de l’installation, les difficultés signalées au premier semestre 2015 par les jeunes agriculteurs n’incombent pas aux régions. Elles viennent des services de l’Etat et notamment de l’Agence des services et
Terre-net Magazine I Septembre 2015
de paiement, qui n’a pas été suffisamment réactive. J’en avais informé au printemps le ministre de l’Agriculture. A court terme, je ne crois pas que cette réforme territoriale soit source d’économies. Au contraire, il faudra parfois maintenir temporairement des effectifs en surnombre. Peut-être pouvons-nous en espérer d’ici cinq ou six ans ? Toutefois, elles ne seront pas aussi importantes qu’escompté par certains. Le but de cette nouvelle carte régionale reste d’accompagner avec efficacité les acteurs des territoires. Cette décentralisation historique doit être perçue comme l’occasion d’améliorer la compétitivité de notre agriculture et ses performances économiques, environnementales et sociales. » ●
POINTS DE VUE
Christian Bonnetier
« L’impact de la réforme régionale n’a pas été anticipé » Administrateur de Saf Agr’iDées, ancien directeur adjoint de Groupama
Comment vont-elles s’accorder sur un schéma commun des structures après la fusion ? Et comment vont faire les régions redessinées quand elles s’apercevront que de nombreux programmes départementaux ou régionaux ne sont plus cohérents avec le nouveau périmètre géographique ?
© MONIQUE DUPONT-SAGORIN
En tout cas, elles devront conserver des divisions administratives capables de gérer toutes les compétences. D’ailleurs, dès l’an prochain, vers qui les entreprises devront-elles se tourner pour réaliser leurs projets ?
«
Q
ui se préoccupe des incidences concrètes de la réforme territoriale ? Personne ! Comment des régions aux politiques de développement très différentes vont-elles réussir à les harmoniser ? Dans l’Est par exemple, la Champagne-Ardenne, la Lorraine et l’Alsace n’ont pas mis en œuvre de la même manière Natura 2000.
Si toutes ces questions ne sont pas rapidement résolues, il ne faudra pas six mois pour instruire une procédure, mais six ans ! C’est l’optimisation qui devrait guider la réforme et non des considérations politiciennes. J’ai aussi suivi avec inquiétude les divers colloques organisés par les grandes métropoles. Le monde rural n’y était jamais convié. La France est en train de passer
d’une représentation territoriale à une représentation démographique. Or la population est concentrée dans les agglomérations. Les métropoles vont prendre de plus en plus de pouvoir et de place, avec le risque, pour le monde agricole, qu’elles s’accaparent les programmes de soutien financier. Au sein de Saf Agr’iDées, nous allons mettre en place un groupe de travail pour, justement, identifier toutes les conséquences pratiques de cette réforme territoriale. En espérant que les élus, et les représentants du secteur agricole et agroalimentaire, s’emparent rapidement du sujet. » ●
Trois avis par mois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.
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China International Agricultural Machinery Exhibition
L’association gouvernementale chinoise CAMDA (China Agricultural Machinery Distribution Association) reconnue par l’Etat chinois, fédère le syndicat des constructeurs chinois et celui des distributeurs chinois. Elle est aussi en lien étroit avec de nombreuses grandes coopératives et exploitations agricoles.
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POINTS DE VUE
Tribune
Agriculture, biomatériaux et bioénergies
D’ici 2050, comment arbitrer entre ces productions ? Les défis économiques et écologiques qui doivent être relevés d’ici 2050 rendent nécessaire la création d’un marché mondial de la biomasse. Il servirait d’instance de régulation et serait corrélé aux marchés des produits agricoles et bioénergétiques. Cependant, des arbitrages s’imposeront en termes de productions, de prix et de volumes. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN ET MATHILDE CARPENTIER // redaction@terre-net.fr // mcarpentier@terre-net-media.fr
B
onne nouvelle ! Coloniser une seconde planète pour nourrir 9 milliards d’êtres humains en 2050 ne serait pas nécessaire ! Sur la Terre, il serait possible d’augmenter la production agricole de 70 %, mais aussi de produire davantage d’agro-énergies et de biomatériaux, afin de réduire la dépendance de l’économie mondiale aux hydrocarbures fossiles.
Une affirmation étayée par Pierre-Henri Texier, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts et membre de l’Académie d’agriculture de France, dans le chapitre "Agriculture et énergie : comment choisir ?" du Démeter 2015. Mais l’équilibre à trouver entre ces trois filières repose sur de judicieux arbitrages pour n’en sacrifier aucune aux dépens des deux autres. Aussi, il serait souhaitable, selon l’expert, « qu’une gouvernance mondiale prenne en compte les utilisations de la biomasse parallèlement à ce qui existe pour le pétrole ». Il propose également de créer les conditions d’un marché régulé en « reliant les systèmes d’informations statistiques Jodi-Oil, géré par le forum international de l’énergie, et Amis, instauré en 2011 lors de la présidence française du G20 et régi par la Fao ».
a été plusieurs fois affirmé, le déséquilibre des marchés agricoles au cours des années 2008/2010 est d’abord lié à la faiblesse des stocks et non pas à la concurrence entre productions alimentaires et biocarburants. Dans le monde, 200 millions d’hectares sont destinés à l’alimentation contre 40 millions d’hectares aux agrocarburants !
“Accroître de 15 % la surface agricole mondiale et de 50 % les rendements„
« La compétition entre énergie fossile et biomasse se fait au niveau des prix, tempérés par la volatilité des cours et des parités monétaires », observe Pierre-Henri Texier. Dans cette compétition, les filières alimentaires sont hors-jeu. Contrairement à ce qui 12
Sur Terre, il serait possible d’accroître la production agricole de 70 % et de produire plus d’agro-énergies et de biomatériaux, afin de réduire la dépendance de l’économie mondiale aux hydrocarbures fossiles.
Pour nourrir 9 milliards d’hommes en 2050, il faudrait accentuer la motorisation de l’agriculture et libérer en partie, au sud de la planète, les terres alimentant les animaux utilisés pour la traction.
Ce qui contribuerait à accroître de 15 % la surface agricole réservée à l’alimentation animale dans le monde, qui s’étendrait ainsi sur 5.100 millions d’hectares. Il faudrait aussi que les rendements augmentent de 50 % en 35 ans. Mais l’objectif ne sera atteint que s’ils doublent en Afrique
Terre-net Magazine I Septembre 2015
sub-saharienne et dans les pays de l’exUrss, passant de 0,27 tonne équivalent pétrole par hectare à 0,65. C’est la condition pour que le rendement moyen au niveau mondial soit d’une tonne équivalent pétrole.
Moins de gaspillage alimentaire Ceci dit, cette progression dépend des choix économiques futurs et de l’organisation des marchés agricoles. Il faudrait en effet que celle-ci protège les pays les plus pauvres pour favoriser leur développement (en instaurant des tarifs douaniers par exemple). L’enjeu présent derrière : la garantie d’une sécurité alimentaire qui intègre la production de biomasse et sa valorisation. « Les brusques variations de prix des matières premières agricoles, qui résultent d’aléas climatiques et politiques à l’échelle mondiale, peuvent mettre en danger la stabilité des états », constate Pierre-Henri
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Protéger les pays les plus pauvres
POINTS DE VUE Texier. Mais l’auteur ne redoute pas tant l’échéance de 2050 que la situation alimentaire de la planète dans 10 ou 15 ans. L’accroissement de la production agricole ne serait pas suffisant pour nourrir un milliard d’individus supplémentaires et lutter contre la malnutrition des centaines de millions de personnes qui en sont victimes. Aussi, des solutions d’urgence s’imposent comme la réduction du gaspillage alimentaire, évalué à 1.000 millions de tonnes équivalent pétrole, soit un tiers de la biomasse destinée à l’alimentation humaine. « Si vous allez une ou deux fois par semaine chercher 5 ou 10 kg de denrées alimentaires à l’hypermarché, soit un trajet de 10 à 20 km aller-retour, vous dépensez bien plus de carburants que durant tout le processus de transformation et de production de cette même quantité d’aliments. » ●
Filière colza Les protéines végétales à l’honneur avec la nouvelle transition alimentaire Alors qu’aujourd’hui, l’huile de colza est principalement transformée en carburant, l’avenir pourrait rebattre les cartes. L’évolution des modèles alimentaires pourrait donner la part belle aux protéines végétales, et donc au colza. L’essor du biodiesel a apporté de nouvelles perspectives aux producteurs. « Ce débouché est devenu le marché directeur pour la filière. » Michel Boucly, directeur général adjoint du groupe Sofiprotéol, rappelle qu’à l’origine le développement de la culture en France visait à « contrer les importations massives de protéines pour l’alimentation animale. Cependant, impossible d’apporter des protéines via les tourteaux de colza, constitués de 60 % de protéines et de 40 % d’huile, sans valoriser l’huile à travers les biocarburants ». Le colza a la chance de contenir à la fois des protéines et de l’huile. Selon Philippe Chalmin, économiste, « le marché le plus déterminant à l’avenir sera celui des tourteaux. Dans un contexte de croissance démographique annoncée au niveau mondial, il serait absurde d’encourager les cultures produisant de l’énergie uniquement alors que celles à double vocation ont leur place ». Michel Boucly annonce « un accroissement des besoins en huile jusqu’en 2020, un ralentissement à horizon 2030, puis l’apparition d’un palier le temps que l’Afrique et l’Inde se réveillent ». La demande en protéines animales continuera à progresser mais difficile de prévoir sur quelle durée. « Les trois quarts des Français veulent diminuer leur consommation de viande. Signe qu’une deuxième transition alimentaire est en marche dans les pays développés. Les protéines végétales serviront de substitut. La partie protéique du colza pourrait devenir la plus précieuse. » C’est pourquoi Sofiprotéol tente d’améliorer les qualités gustatives et culinaires des protéines d’origine végétale.
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POINTS DE VUE
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Engraissement en Italie
Faute de rentabilité, Maurizio n’achètera plus de broutards français En Italie du Nord, Maurizio Gramalia engraisse 500 taurillons par an. Mais le prix de vente est à peine plus important que celui d’achat des broutards français. Une situation critique qui plombe la filière bovine européenne.
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PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
En Italie, les coûts d’engraissement des jeunes bovins sont élevés : 460 € en moyenne par animal. Pour éviter de perdre de l’argent, Maurizio Gramalia vide ses bâtiments petit à petit.
PLAINE DU PÔ
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’il fait un effort pour la photo, Maurizio Gramalia n’a guère le sourire aux lèvres. « Cela fait bientôt quatre ans que je ne gagne plus rien avec l’engraissement des taureaux. Je pense arrêter à la fin de l’année et vendre du maïs grain à la place », se désole le jeune éleveur de Carde, au sud de Turin dans le Piémont italien. Si en France, les temps
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sont durs pour les producteurs allaitants, de l’autre côté des Alpes, la situation des engraisseurs de la plaine du Pô semble encore pire. Avec son père et sa femme Irene, Maurizio possède 250 places d’engraissement et cultive 45 ha, intégralement en maïs épi. Dans les terres fertiles de la plaine du Pô, irriguées et baignées de soleil, les rendements ont de quoi rendre jaloux bon nombre d’agriculteurs français.
Entre 1.000 et 1.200 € rendu ferme Malgré une récolte moyenne de 20 t/ha en maïs épi, les coûts de production restent très élevés en Italie du Nord à cause de la pression foncière et du prix des terres qui dépasse généralement les 60.000 €/ha dans le Piémont. L’Italie est le premier débou-
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ché des broutards français : plus de 80 % d’entre eux partent là-bas pour y être engraissés. Au fil du temps, la culture du maïs et les habitudes culinaires ont contribué à rendre les naisseurs français "italo-dépendants" et vice versa. Les palais italiens apprécient la viande claire, comme le carpaccio de bœuf, issue de jeunes bovins mâles à croissance rapide, contrairement aux papilles françaises qui ne jurent que par la viande rouge provenant de femelles. Toutefois, d’année en année, de moins en moins de bétaillères traversent les Alpes, préfèrant la Turquie. De plus, l’Italie tend à privilégier l’importation de carcasses plutôt que celle d’animaux vivants. Maurizio s’approvisionne en broutards français, et parfois irlandais, auprès de Pierro Lardonne, un importateur qui par-
POINTS DE VUE
La même ration à tous les lots • 3 kg d’aliment composé à 29 % de Mat. • 5,5 kg de maïs épi. • 1,4 kg de paille.
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• Cmv spéciaux pour la chaleur. • Levures et enzymes contre l’acidose.
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Maurizio cherche de nouveaux débouchés en engraissant des veaux piémontais et holsteins.
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Pierro Lardonne, importateur de broutards, parcourt les marchés aux bestiaux du sud de la Loire.
La paille de blé est rare dans la plaine du Pô. Maurizio paille ses cases avec des cannes de maïs.
court les marchés aux bestiaux du Sud- blonds d’Aquitaine de 260-280 kg entre Ouest, d’Auvergne, de Bourgogne ou du 1.100 et 1.200 € pièce rendu ferme. Et il Poitou, à la recherche de bêtes au meilleur faut compter 40 à 50 € de transport depuis le Pays Basque. Après 6 à prix. « Le Charolais est cher et le Limousin encore plus. “Les broutards 6,5 mois d’engraissement, un Charolais sera abattu autour Les taureaux lourds (400 kg) français sont de 650 kg vif et vendu pour la de race Blonde d’Aquitaine et modique somme de 2,50 €/kg les croisés Aubrac x Charolais trop chers„ vif, soit environ 1.625 €. trouvent plus facilement preneur sur le marché italien », estime le maquignon. En moyenne, un animal coûte 2,5 €/j à nourrir, soit près de 460 € sur la durée d’en« Dans le Sud-Ouest, les veaux blonds se graissement. Avec un Gmq de l’ordre de vendent encore "à l’œil", sans être pesés, 1,5 kg/j et en achetant la majeure partie de et en francs ! Autour de 20 à 23 francs l’alimentation, les marges sont très faibles.
marché de niche haut de gamme. Depuis peu, il teste la stratégie inverse en élevant quelques veaux prim’holsteins, achetés à bas prix à l’âge de 2-3 semaines dans des exploitations laitières voisines.
du kilo. Dans les autres races, les bêtes montent sur la balance et sont négociées en euros. Les animaux peuvent perdre une vingtaine de kilos durant le voyage. Dorénavant, les éleveurs italiens les pèsent à l’arrivée. » Maurizio achète ses veaux
Pour sauver sa boutique, Maurizio tente de se diversifier en achetant au prix fort des veaux de la race locale Piémontaise, destinés à un
SUR LE WEB
Les bâtiments d’engraissement, en charpente béton, disposent de ventilateurs pour aider les bovins à supporter les variations de températures : celles-ci peuvent atteindre + 40°C l’été et descendre jusqu’ à - 15 °C l’hiver.
Haut ou bas de gamme ? « La situation devient tendue pour tout le monde. Il faut essayer de bien se placer auprès des abattoirs et connaître exactement ce qu’ils recherchent en termes de race, de poids et de prix », explique le producteur. ●
Web -agri
D’autres reportages sur l’élevage bovin en Italie, réalisés avec l’association PH 53 des éleveurs holsteins de la Mayenne, sur www.terre-net.fr/mag/48italie
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STRATÉGIES
En avant marge
Equipements
Sur-amortir ses investissements de 40 % pour réduire l’IR ou l’IS Depuis plusieurs mois, le gouvernement donne la possibilité de majorer de 40 % l’amortissement des équipements agricoles acquis ou fabriqués depuis le 15 avril 2015. Ce qui réduit d’autant la base des bénéfices imposables à l’IR ou à l’IS. Sont aussi concernés par cette déduction les biens qui font l’objet d’un contrat de crédit-bail ou de location avec option d’achat. Explications et critères requis pour appliquer cette mesure dans le secteur agricole. PAR FRÉDÉRIC HÉNIN // redaction@terre-net.fr
L
a nouvelle trouvaille de l’Etat pour relancer l’investissement quel que soit le secteur d’activité : augmenter fiscalement les dotations aux amortissements pour diminuer les revenus imposables à l’IS ou à l’IR. Entré en vigueur pour un an depuis le 15 avril dernier, ce nouveau dispositif fiscal vise à majorer de 40 % les amortissements des biens nouvellement acquis et à réduire d’autant la base fiscale des entreprises soumises à l’IS et à l’IR.
Cette déduction fiscale s’étend au secteur agricole puisqu’elle concerne, selon le bulletin d’information du ministère des Finances, « les biens qui peuvent être amortis selon le mode dégressif prévu à l’article 39 A du code général des impôts ». Mais pour en bénéficier, l’amortissement ne doit pas nécessairement être dégressif. Par ailleurs, elle n’a aucun impact sur la durée de l’amortissement. Afin de déterminer le résultat fiscal, elle est imputée de manière extra-comptable. Relèvent de cette mesure : • les machines et outils utilisés pour des opérations industrielles de fabrication ou de transformation à l’exception du matériel mobile ou roulant affecté au transport, tel que les véhicules de livraison ; • les engins de manutention ; • les systèmes d’épuration des eaux et d’assainissement de l’atmosphère ; • les installations productrices de vapeur, de chaleur ou d’énergie, sauf celles fournissant de l’électricité puisque les tarifs d’achat sont réglementés ; 16
Cette mesure s’applique notamment aux engins de manutention (télescopiques, chargeurs frontaux).
• les équipements employés pour des expérimentations scientifiques ou techniques. A noter : l’exonération fiscale s’applique aussi aux biens construits par l’exploitant, au fur et à mesure de l’avancée des travaux. Les matériels agricoles éligibles sont nombreux : tracteurs, moissonneuses, systèmes d’irrigation par aspersion, faucheuses, désileuses, chariots télescopiques, chargeurs frontaux, dispositifs de ventilation et d’élimination des poussières, chaudières, radiateurs électriques, groupes électrogènes... Sont exclues, outre les unités productrices d’énergie électrique, les installations de méthanisation ou photovoltaïques aidées. La valeur du bien sur-amorti retenue est égale à son montant hors taxe et frais financiers. Pour un investissement de 450.000 € amortissable sur six ans, l’amortissement comptabilisé est de 75.000 €. Mais celui
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qui sert à calculer le bénéfice ou le revenu imposable est majoré de 30.000 € (40 % de 75.000 €) et se monte à 105.000 €.
Une déduction exceptionnelle Si l’acquisition a lieu au cours de l’année, par exemple le 1er mai 2015, l’amortissement comptable pour les huit mois restants se chiffre à 50.000 €. La majoration, elle, équivaut à 20.000 €. Ce qui porte à 70.000 € l’amortissement pris en compte pour déterminer le bénéfice fiscal. L’entreprise n’inclura pas tous les ans dans sa comptabilité cette déduction exceptionnelle. Et comme cette dernière n’intervient pas dans le calcul de la valeur nette comptable de l’équipement, elle est sans incidence sur la plus-value en cas de cession. ●
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De nombreux matériels agricoles éligibles
STRATÉGIES
Gestion de trésorerie
« L’épargne de précaution, clé de la pérennité des exploitations » L’épargne de précaution est une bonne solution pour passer les périodes difficiles. Mais, faute de pouvoir mettre de l’argent de côté, beaucoup d’agriculteurs pourraient se retrouver dans une situation délicate en cas de crise. PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
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ace à la conjoncture actuelle incertaine, la gestion de la trésorerie devient l’une des clés de voûte de celle de l’exploitation. « Les agriculteurs doivent se servir de tous les moyens à leur disposition pour l’optimiser », insiste Jean-Paul Forveille, responsable du marché de l’agriculture au Crédit Mutuel Maine-Anjou et Basse-Normandie. « A commencer par le tableau de bord de trésorerie, qui permet de connaître précisément les besoins tout au long de l’année et les périodes éventuelles d’excédent. » Autres outils : les marchés à terme, qui séTerre Net.pdf 1 27/07/15 15:20 curisent les ventes des différentes productions agricoles, et la déduction fiscale pour
aléas (Dpa), devenue plus attractive cette année. Selon la loi de finances 2015, si cette dotation n’est pas utilisée pendant sept ans, le taux d’intérêt de retard appliqué peut être remplacé par le taux d’intérêt légal, bien plus faible car adossé aux conditions de marché. Cette mesure « incitera davantage les exploitants agricoles à se tourner vers l’épargne de précaution défiscalisante » . Les banques, elles aussi, peuvent proposer des solutions pour mieux gérer la trésorerie. « Au Crédit Mutuel, depuis plusieurs années, tous les prêts à destination des agriculteurs sont à échéances modulables sauf les prêts bonifiés, pour lesquels ce
n’est pas possible. Tous les producteurs peuvent avancer ou repousser l’échéance de leurs prêts dans la limite de trois ans, ce sans changement de taux ni pénalités, quelle que soit la durée initiale du prêt. » Mais dans un environnement économique instable, l’expert est inquiet : « Beaucoup d’agriculteurs ont déjà mobilisé tous les dispositifs existants et je crains qu’ils ne puissent pas anticiper via l’épargne de précaution. Si une crise survient, les écarts risquent de se creuser entre les structures ayant mis de l’argent de côté et celles qui n’ont pas pu le faire. » ●
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STRATÉGIES
Performance productions animales
Allongement du pâturage
« On sous-estime la capacité de récupération hivernale des prairies » Allonger la période de pâturage constitue un levier sur lequel les exploitations allaitantes ont intérêt à travailler afin de diminuer leurs coûts de production et d’alléger le travail d’astreinte dans les bâtiments. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
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Lorsque les animaux ont pâturé en automne et en hiver, la reprise de la pousse de l’herbe est retardée d’une à deux semaines au printemps.
L
’herbe pâturée reste l’aliment le moins cher et pour en profiter, la saison de pâturage peut être allongée autour de trois moments clés. « Au printemps, on peut généralement gagner deux bonnes semaines sur la date de mise à l’herbe, puis bénéficier au début de l’été de stocks d’herbe sur pied non épiée, et enfin accroître la période de pâturage automnale voire hivernale », résume Patrice Pierre du service fourrage et pastoralisme de l’Institut de l’élevage.
La pousse de l’herbe varie de 10 à 40 kg de MS/ha/jour en automne, puis de 0 à 15 kg de MS/ha/j en hiver, avec des valeurs alimentaires qui se maintiennent avant les premières gelées. En tirer parti, c’est économiser 200 à 500 kg de fourrage stocké et de concentré par bête. C’est aussi moins de litière consommée et de fumier à épandre. « En automne et en début d’hiver, l’impact du matraquage des prairies par les bovins reste assez modéré, notamment si les éleveurs pratiquent un pâturage tour18
nant avec un faible chargement, observe le chercheur. Malgré les craintes des producteurs, différentes études montrent que la capacité de récupération des pâtures est souvent sous-estimée. Même des sols argileux, plus sensibles au piétinement, sont capables de se refaire une santé après une rentrée tardive des animaux à l’étable. »
Rendement annuel équivalent « Au printemps, si les bêtes ont pâturé durant l’automne et l’hiver, la reprise de la pousse de l’herbe est en général retardée d’une à deux semaines, mais le rendement annuel reste identique, surtout si les prairies sont bien exploitées avec un pâturage dynamique. » En revanche, le risque de pénaliser le rendement en herbe est plus élevé en période estivale, surtout lorsque le surpâturage et le piétinement se combinent à la sécheresse. Dans ce cas, mieux vaut arrêter la
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rotation et affourager sur une seule "parcelle parking". L’allongement du pâturage jusqu’en décembre est à réserver en priorité aux bêtes dont les besoins sont les plus faibles : génisses de deux ans ou vaches en gestation par exemple. « Mais les capacités de croissance compensatrice des animaux au printemps, après plusieurs mois où l’herbe n’a pas été abondante, sont également sous-estimées. Si leur Gmq ne descend pas en-dessous de 1 kg, la prairie peut tout à fait satisfaire leurs besoins alimentaires. » En-dessous, il faut mettre un râtelier de foin ou de paille à leur disposition. Le pâturage tardif permet aussi de valoriser les couverts végétaux pour alimenter le troupeau. Ainsi, avec du ray-grass d’Italie (Rgi) implanté après des céréales, deux pâturages sont envisageables, un en octobre et un autre en janvier ou février. D’autres intercultures pièges à nitrates sont pâturables tardivement sur des parcelles portantes : colza et chou fourrager, avoine, Rgi-trèfle incarnat, navette ou même betterave fourragère. ●
Qu’est-ce qu’abc-éleveurs.net ?
STRATÉGIES
Un site dédié aux éleveurs de ruminants.
Ils témoignent...
Il s’agit d’un site d’information et de partage, simple & gratuit, au service des éleveurs. Il permet aux éleveurs de se tenir informés sur les bonnes pratiques et les évolutions dans la gestion de leur exploitation. Tout ceci à l’aide d’articles techniques (rédigés par des professionnels de l’agrofourniture), d’infos conjoncturelles (actus - cours et marchés - météo) et d’outils gratuits.
Vincent GONTIER, éleveur de vaches laitières à Flers dans l’Orne « Quand on va sur abc-éleveurs.net on sait qu’on trouvera forcement une info qui nous intéresse ! »
Vincent Gontier est installé en Gaec (Gaec Launay-Morin) en association avec son cousin.
La rubrique #êtreéleveur donne la parole aux éleveurs pour qu’ils puissent échanger sur leurs visions de ce métier.
Le Gaec de 200 Ha de SAU, produit 700 000 litres par an, avec 90 vaches laitières, principalement des Holstein et quelques Normandes.
Notre but : offrir aux éleveurs un espace web communautaire nourri d’informations objectives apportées par des « Un jour j’ai reçu un mail qui parlait d’abc-éleveurs.net, il résumait les articles les plus consultés. Les thèmes m’ont acteurs du monde de intéressé, je les ai lus et ça m’a donné envie d’aller voir plus dans le l’élevage détail. Et depuis je consulte abc-éleveurs.net régulièrement, à peu près une fois par semaine, pour suivre les nouveautés. Les sujets abordés correspondent bien à notre activité, les articles sont techniques et bien traités. Et l’idée de rassembler au même endroit toutes les infos concernant les éleveurs, c’est une bonne idée et ça marche ! Quand on commence à lire les articles, on est intéressé et on continue. Abc-éleveurs.net aborde vraiment les problématiques auxquelles nous sommes confrontées et c’est intéressant d’avoir des avis d’experts. Evidemment si on a un gros souci d’élevage, abc-éleveurs.net n’apporte pas LA solution, mais ça donne des idées, c’est une bonne source d’informations généralistes et techniques pour les éleveurs. »
Jean-Pierre Barret - Responsable Projets Agriculture
Servane LECLERC – Webmaster, et Christine Moulin - Chef du service Communication « Pourquoi l’institut de l’Elevage a choisi d’être partenaire d’abc-éleveurs.net » ? Organisme de recherche-développement, l’institut de l’Élevage est à la convergence de la recherche et du conseil. Sa vocation est d’améliorer la compétitivité des élevages herbivores et de leurs filières.
« Pourquoi la Banque Populaire est partenaire d’abc-éleveurs » ? Dès le lancement du site la Banque Populaire a choisi de travailler avec abc-éleveurs.net.
Ses travaux apportent des solutions techniques aux éleveurs de bovins, ovins, caprins et équins et aux acteurs économiques des filières et fournissent des éléments de réponse aux questions sociétales.
Ce site est une plateforme où les éleveurs s’échangent des informations et partagent leurs expériences pour optimiser au mieux leur exploitation. Accompagner abc-éleveurs.net, c’est poursuivre notre engagement d’accompagner les agriculteurs au quotidien.
Soucieux de rester à l’écoute des besoins du terrain et de partager directement avec les éleveurs tout son savoir-faire technique, l’Institut de l’Elevage et son site web www.idele.fr ont choisi d’être partenaires d’abc-éleveurs.net.
Aujourd’hui, plus d’une exploitation sur cinq, dont de nombreux éleveurs, est cliente de la Banque Populaire.
La motivation de l’Institut de l’Elevage pour ce partenariat repose d’une part sur les engagements forts pris par le site abc-éleveurs. net : 1/ impartialité et transparence (contenus neutres, objectifs et non commerciaux) 2/ partenariat clair et affichage des partenaires sur le site 3/ gratuité des contenus.
Nos conseillers se rendent sur les exploitations des éleveurs et orchestrent la bonne rencontre avec des experts pour aider les éleveurs dans la gestion et l’évolution de leur société. Sur le site abc-éleveurs.net, nous mettons à disposition de tous les éleveurs des outils de simulation :
- Un simulateur de financement permet de simuler de futurs investissements et d’effectuer en quelques clics une demande de financement.
Elle est d’autre part liée à la charte clairement - Un lien vers le site www.retraite-des-pros.banquepopulaire.fr permet aux affichée par le site abc-éleveurs.net qui est éleveurs de pouvoir estimer le montant de leur retraite et étudier des solutions d’apporter un service aux éleveurs de ruminants pour compléter ce revenu. sous forme d’un espace web communautaire nourri d’informations objectives sur les En adéquation avec les valeurs d’abc-éleveurs et dans une volonté d’accompagner thématiques de l’élevage. 19 Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Septembre 2015 du site. les agriculteurs, c’est ainsi que Banque Populaire est partenaire
STRATÉGIES
Performance productions animales
Bâches et couverture de silos
Fini les pertes d’ensilage ! Dans l’Eure, Christian Leroy a couvert ses silos d’ensilage de maïs, de drêches de brasserie et de pulpes de betterave avec une bâche microfilm imperméable à l’air. Pour faciliter le débâchage du front d’attaque, l’élevage s’est équipé de tapis Silolest. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
P
as un poil de moisissure ne dépasse du front d’attaque. Cette année, Christian Leroy est satisfait de la conservation de ses ensilages. Auparavant, dans cet élevage laitier de l’Eure, les silos de maïs étaient couverts d’une bâche noire classique, maintenue par des pneus.
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Chez Christian Leroy, l’ensilage de maïs est recouvert d’une bâche Supastop et d’un filet anti-oiseaux. Les tapis Silolest simplifient les manipulations et réduisent les entrées d’air.
« Sur la couche supérieure et les bords, les pertes étaient phénoménales. On s’était habitué à jeter 10 à 15 % du tas. Autant d’hectares que nous cultivions pour rien ! Avant, je donnais l’ensilage moisi aux sangliers mais aujourd’hui, ils n’ont plus rien à manger. Alors, je dois leur acheter du maïs grain. Un comble ! », blague l’éleveur.
« Le résultat est surprenant »
La pulpe de betterave se conserve également sans aucun problème dans des silos couloirs.
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© VELITEX
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En dessous du filet de protection et de la bâche transparente, on ne voit pas la moindre trace de moisissure.
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Les silos ont été recouverts d’une seule bâche, la Supastop de marque Velitex. En polyéthylène et d’une épaisseur de 45 µm, elle contient une couche d’Evoh (Ethylene vinyl alcohol) qui fait barrière à l’oxygène.
La bâche de 45 µm vient se coller au tas d’ensilage, ce qui évite la formation de poches d’air.
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« Ce film respecte les mêmes normes de conservation que pour les barquettes de viande, observe Thomas Bottet, de Velitex. Le bâchage du tas est très facile. L’élasticité de la Supastop fait qu’elle se colle au maïs, réduisant ainsi les poches d’air. Légère, elle se manipule aisément. Le recyclage du plastique est aussi plus simple. Bien qu’elle soit fine, elle résiste très bien au piétinement. »
Des tapis lestés sur le front d’attaque Sur la ferme, les silos de pulpes de betterave et de drêches de brasserie sont également équipés d’une bâche Supastop. « Les drêches sont très humides et ne tiennent pas en tas. Une vraie soupe ! D’ordinaire, c’est un produit qui se conserve assez mal. Là, le résultat est surprenant », reconnaît l’éleveur. Supastop existe en version noire ou transparente. Plusieurs largeurs sont dispo-
STRATÉGIES
SUR LE WEB
nibles, de 6 à 31 m. Le prix, lui, se situe autour de 0,55 €/m2. Quelques précautions à prendre : ce film doit être muni d’un filet protecteur contre les oiseaux ou les rongeurs et être bien lesté par des boudins.
Web -agri Tout savoir à propos de l’ensilage sur www.terre-net.fr/mag/48ensilage
« J’ai arrêté de mettre des pneus sur le tas, car ils sont pénibles à déplacer et se remplissent d’eau. Surtout, ils risquent de perdre de la limaille lorsqu’ils sont très usés », constate Christian Leroy, qui a en déjà retrouvé dans la ration de ses vaches.
L’objectif : limiter les entrées d’air sous le film et maintenir le silo tassé pour empêcher les éboulements. Des poignées facilitent la manipulation des tapis. Reculer la bâche ne prend qu’une ou deux minutes ! ●
Les drêches de brasserie sont bien protégées : il n’y a quasiment pas de pertes au stockage.
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Sur le front d’attaque, des tapis Silolest remplacent les boudins. Ils mesurent 3 m sur 2,40 et pèsent près de 50 kg. Fabriqués en polyéthylène tressé, ils sont constitués de longs boudins remplis de graviers.
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STRATÉGIES
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© DELAVAL
Placée à la sortie d’une salle ou d’un robot de traite, la caméra 3D Bcs de DeLaval mesure au quotidien l’état corporel des vaches laitières, pour mieux piloter individuellement l’alimentation et la reproduction. L’image 3D du dos de l’animal est convertie en une note d’état de 1 à 5, disponible sur le logiciel Delpro.
Scan'Récolte Herbe, développé par Ouest Conseil Elevage, sert à planifier au mieux la date de fauche et de récolte des prairies. Le but de cet outil d’aide à la décision : assurer le meilleur rapport qualité/quantité en fonction des besoins des animaux et de la météo. Ce service intègre les prévisions de rendement et de dates de récolte, assorties d’analyses de fourrage infrarouges. Autre paramètre mesuré : la vitesse de séchage de l’herbe une fois coupée.
© LA GÉE
Niche à veau La Gée avec caillebotis et parc solidaires.
Les panneaux creux Combiboard Zeta, en Pvc recyclé, permettent de monter rapidement des murs pour bâtiments d’élevage, locaux de stockage, ateliers de transformation, etc. La couche extérieure résiste aux chocs et à la corrosion (au contact de l’urine, du fumier et des détergents). Une fois posées, ces plaques peuvent être remplies de béton ou de matériaux isolants.
Insémination
© LENORMAND
La Vari’Lame 4000 de Lenormand a été conçue
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pour faire face à l’augmentation des débits de chantiers d’ensilage. D’une largeur de 2,8 à 4 m, cette lame possède deux côtés repliables séparément, qui permettent de tasser le fourrage au plus près des murs du silo.
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Herritech invente SAI21, un pistolet d'insémination artificielle pour bovins doté d'une mini-caméra endoscopique. Objectif : améliorer le taux de réussite de l’opération. Grâce à la caméra HD et une appli mobile, l’inséminateur visualise en direct l’intérieur de l’animal sur son téléphone fixé au bras. Ainsi, il peut vérifier si la bête est en chaleur ou contrôler l'involution utérine avant de décongeler la paillette.
STRATÉGIES
Lever la vache pour épargner son dos
© MAZERON NAUDOT
Pour soigner les animaux (traitements intrammaires, parage des pieds…), l’entreprise Mazeron Naudot propose la cage de contention Ergo, adaptée en particulier aux exploitations équipées d’un robot de traite. Ergonomique et réglable en hauteur de 0 à 80 cm, elle facilite et sécurise les interventions, quels que soient la taille de l’opérateur et le type de soin.
Godet désileur Dis’Fib d’Emily avec démêleur d’ensilage d’herbe.
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Gestock, le système de pesage et de gestion des stocks de silos de Sodalec, dispose d’un capteur, installé à l’aide d’un simple gabarit, qui mesure la déformation des pieds en fonction du poids d’aliment supporté.
Cornafree de Deltex : cornadis souple en câble composite. © DELTEX
La mini-centrale Orc d’Enogia récupère la chaleur habituellement perdue lors de la cogénération du biogaz et la transforme en électricité. Cette solution énergétique augmente la productivité des unités de méthanisation puisqu’elle produit 5 à 10 % d’électricité additionnelle à partir de la même quantité de biogaz brûlée.
SUR LE WEB
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Méthanisation : convertir la chaleur en électricité
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STRATÉGIES
Performance productions végétales
Du sans labour au sans phytos
Profiter des capacités naturelles des cultures, quitte à ne jamais intervenir Stéphane Billotte, agriculteur en Bourgogne, conduit ses cultures en cherchant d’abord à respecter le fonctionnement naturel des plantes et à ramener les équilibres. Adepte du semis direct sous couvert, il se réserve des marges de manœuvre. Au final, son système s’avère résistant autant d’un point de vue écologique qu’économique. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
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l’année suivante. « Sur 10 % de la Sau pour commencer. » Guidage, bas volume, couverts biomax, diversification de l’assolement… Stéphane Billotte poursuit la transformation de son système. Avec en ligne de mire, le semis direct sous couvert (Sdsc) intégral, qu’il met en place en 2009. Colza associé, fertilisation localisée, mélanges variétaux… Les techniques s’adaptent autour du même objectif : préserver les équilibres naturels, du sol à la plante, au niveau de la microfaune, entre les auxiliaires et les ravageurs.
L’intérêt de la démarche est indéniable dans les sols peu profonds selon Stéphane Billotte. « Si on n’en prend pas soin, la terre s’en va à cause de l’érosion et les ronds de cailloux s’agrandissent. »
S
téphane Billotte cultive, à cheval sur l’Yonne et la Côte-d’Or, « des terres de qualité très hétérogène ». Dans une même parcelle, les rendements en blé peuvent varier de 40 à 100 q/ha. Pendant de nombreuses années, l’assolement se limitait à trois cultures : colza, blé et orge d’hiver.
Au départ, l’agriculteur se concentre sur la matière organique et le fonctionnement du sol. Après la réflexion, la mise en pratique : en 1997, il adopte le non-labour strict. La rotation commence à s’allonger en 2002 avec l’orge de printemps. « Je voulais corriger les problèmes d’adventices, récurrents malgré l’intensification du déchaumage avec effet faux semis. Je pensais qu’à force, l’infestation diminuerait. »
Limiter le glyphosate Le résultat n’est pas au rendez-vous. « Cet échec m’a poussé à chercher des alternatives. » Le premier semis direct date du printemps 2003, celui sous couvert de 24
L’agriculteur produit la semence de chaque espèce de son assolement et mélange les variétés au semis. « Excepté en orge brassicole et production de semences bien évidemment. » Côté itinéraires, le colza, par exemple, est implanté en direct avant le 15 août. « Si je ne peux pas respecter cette échéance, j’anticipe avec un travail du sol superficiel sur 3-4 cm. » L’agriculteur se réserve des marges de manœuvre. « Il ne faut pas être dogmatique. Les conditions en France diffèrent du Canada ou du Brésil. Je refuse que mes charges de désherbage et de fertilisation explosent au nom du semis direct. » Après féveroles et pois, un travail du sol, léger également, se substitue à l’action du désherbant et favorise les repousses « pour un beau couvert à moindre coût ». Si le semoir ne peut pas pénétrer, une éventualité en pois, un passage de déchaumeur transforme le couvert en mulch. « Je souhaite aussi réduire le recours au glyphosate. » Assolement : huit cultures qui passent partout Le panel d’espèces de Stéphane Billotte s’étend maintenant à la féverole associée à la vesce, au pois, au lin oléagineux, à la
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production de semences de trèfle et luzerne et au sarrasin en dérobée. « Huit cultures principales qui doivent passer partout. » Adventices : rotation, couverture et herbicide à l’automne La rotation est le premier levier de lutte contre les mauvaises herbes grâce à l’introduction de cultures de printemps, du sarrasin notamment, qui dispose d’un fort effet allélopathique. « Trois années de luzerne ou deux de trèfles résolvent aussi bien des problèmes. Une infestation de ray-grass, vulpin et brome se corrige par quatre ans sans céréales. » Par ailleurs, un couvert dense, ne laissant pas passer la lumière, empêche l’émergence des adventices. « Ceci dit, je désherbe systématiquement à l’automne blé et orge avec un produit à base de diflufenican et d’isoproturon. Le plus mauvais passage d’automne sera toujours plus efficace que n’importe lequel au printemps, car il stresse moins la culture. » Maladies : miser sur les défenses naturelles Stéphane Billotte protège par défaut ses cultures avec une macération de plantes "maison", stimulant les défenses naturelles. « Un sol équilibré accroît l’activité biologique de la microfaune et plus il y a de vie, moins les pathogènes prennent le dessus. Pour preuve, dans mes terres de limons battants acides, propices au piétin verse, il est fortement déconseillé de laisser les pailles à la récolte. Pourtant, alors que je suis en non-labour, je ne vois pas de maladie et n’ai pas du tout besoin d’intervenir. » Insectes : robustesse et sucre Zéro insecticide. « Par expérience, je sais que les insectes visent les pieds affaiblis,
STRATÉGIES par un herbicide par exemple. J’ajoute néanmoins du sucre (5 g/ha) à ma solution de plantes. Je pulvérise le matin, au moment où la teneur en sucre des feuilles est la plus basse. Leur taux de sucre ainsi modifié envoie un message trompeur aux ravageurs qui, perturbés, s’en détournent. »
possibilités s’offrent à moi pour activer le carbone du sol. » Il y a 10 ans, Stéphane Billotte apportait en moyenne 165 u/ha. Aujourd’hui, 110 suffisent grâce aux légumineuses, à une bonne minéralisation du sol, qui relargue l’azote, et à l’absence de pertes liées à un travail profond du sol.
Limaces : les ignorer pour limiter le problème
Matériel : des dents plutôt que des disques
Fertilisation : légumineuses et non-labour « En raison du fonctionnement du complexe argilo-humique, il est inutile d’apporter plus que sa capacité d’absorption. Il faut d’abord s’occuper du rapport C/N. Pour cela, je cible la matière organique labile, c’est-à-dire la fraction qui se décompose facilement. Engrais verts, apports d’azote, travail du sol... Plusieurs
Le semoir, un Condor d’Amazone, est doté de dents et non de disques. « Ce modèle n’est pas le plus adapté aux semis dans les couverts. Cependant, il sécurise la dépose de la semence dans les terres à cailloux. De plus, les dents créent un environnement plus favorable au développement de la graine. » Stéphane Billotte a diminué ses charges de mécanisation, tout comme sa consommation de fioul de 110 à 35-38 l/ha.
Les charges opérationnelles sont faibles, égales à la moitié de la moyenne du centre de gestion : 200 €/ha en moyenne et 230 sur la récolte 2014. Les produits sont au niveau de la moyenne, donc les marges sont plus élevées. L’important, c’est la marge globale, qu’il faut considérer en bout de rotation (4-5 ans) et pas après chaque culture. « Par exemple, j’ai testé les lentilles l’an dernier dans une parcelle et j’ai pris une gamelle à la récolte. Toutefois, le blé suivant est le plus beau de l’exploitation. » ●
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« Il y a deux générations de limaces par an et une de carabes tous les quatre ans. Si je mets de l’antilimace une seule fois, je devrais vivre avec ces ravageurs pendant quatre ans ! Il faut accepter d’avoir des dégâts, quitte à ressemer le temps que les carabes reviennent. Je préfère voir un rond mangé par les limaces qu’épandre les granulés bleus. »
Résultats : autant de produits, deux fois moins de charges
Il y a 10 ans, Stéphane Billotte apportait en moyenne 165 u/ha. Aujourd’hui, 110 suffisent.
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STRATÉGIES
Performance productions végétales
Pomme de terre fécule
« Une bonne tête de rotation et un revenu assuré » Suite à une importante évolution de leur système, les associés du Gaec auquel appartient Thibaut Dochy ont revu leur assolement. Les deux nouvelles cultures introduites, dont la pomme de terre fécule, présentent forcément un intérêt économique. Mais l’exploitation profite aussi d’un débouché de proximité. Le tout sans avoir à investir au niveau du matériel. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
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2.100 € de marge brute Les premiers hectares de pommes de terre ont été plantés en 2014. Sur la campagne actuelle, cette culture couvre 25 ha, travaillés avec les 25 ha d’un voisin qui s’est lancé en même temps. « Le bouche à oreille a initié la réflexion. Puis, des inspecteurs terrain de Roquette nous ont rendu visite. Parallèlement, nous nous sommes renseignés à la Chambre d’agriculture. » La comparaison des marges brutes des cultures de l’assolement finit de les convaincre. « En introduisant la pomme de terre, nous limitons le colza, dont le rendement se dégrade, et supprimons les blés sur blés. Nous gagnons aussi une très bonne tête de rotation. Un blé de pomme de terre produit 20 q/ha de plus qu’un blé de maïs. » A la coopérative féculière de Vecquemont, le rendement moyen, ramené à 17 de richesse en amidon, est de 54 t/ha. La première année, celui de Thibaut Dochy s’élevait à 63 t/ha. Côté prix, Bruno Poutrain, de 26
Entouré de son père et de Bruno Poutrain, Thibaut Dochy évoque le souhait du Gaec de profiter des débouchés de proximité : Vecquemont pour la fécule et Grandvilliers pour le lin textile.
la coopérative, annonce « 60 €/t garantis pour 2016, sans compter les compléments de prix si l’usine tourne bien, le bonus qualité et, le cas échéant, celui pour la conservation ». « Avec un rendement de 60 t/ha, la marge brute se situe autour de 2.100 €, alors que celle du blé dépasse tout juste les 1.000 € et que celle du colza peine à les atteindre. » Thibaut Dochy a équipé ses bâtiments de stockage d’un système de ventilation à palettes pour la distribution de l’air. « J’abrite de la pluie et des grosses gelées 700 t de pommes de terre sur les 1.400 t engagées par contrat, fixé pour trois campagnes. » Les indemnités de stockage, 10 €/t, valorisent le patrimoine et accroissent la marge.
Introduire la pomme de terre fécule dans l’assolement : quels freins ? 1. L’accès au matériel : mieux vaut avoir aux alentours une Eta, une Cuma ou des voisins équipés. 2. L’éloignement entre l’exploitation et l’usine : les coûts de transport sont peu importants jusqu’à 94 km grâce à une participation progressive de l’industriel ; au-delà, celle-ci diminue. 3. Les terres légères : la culture n’est pas adaptée aux sols argileux ou avec beaucoup de cailloux.
Disponibilité garantie Sûr d’avoir des terres propices à cette culture, des limons profonds avec peu de cailloux, c’est sur le matériel que l’agriculteur se pose des questions. « De quoi ai-je besoin ? Pour quel niveau d’investissement ? » Au final, il opte pour la location, auprès d’une Eta et d’un concessionnaire proches
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Le blé occupe 130 ha. Le reste est partagé entre maïs ensilage, orge d’hiver, colza, féverole, lin textile depuis cette année et pomme de terre pour la deuxième campagne. « Nous avons introduit deux nouvelles espèces et réduit les surfaces de colza, qui revenait trop souvent dans la rotation avec un impact négatif sur le rendement. »
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ne Sau de 315 ha, 100 vaches allaitantes et un atelier d’engraissement de taurillons valorisant 38 ha de prairies, tels sont les contours du système géré par Thibaut Dochy et ses deux associés, en Gaec à Lafresguimont-Saint-Martin (Somme). « L’arrêt de l’atelier lait, il y a deux ans, a dégagé du temps de main-d’œuvre. Ainsi, nous avons pu diversifier notre assolement. »
La pomme de terre fécule est moins gourmande en main-d’œuvre que celle de consommation.
STRATÉGIES de la ferme. La disponibilité des machines est garantie : le parc des deux professionnels est vaste, et les plantations sont plus précoces pour les pommes de terre fécules que pour celles de consommation. « Il y a un surcoût. Mais au départ, je n’avais aucune expérience concernant les débits de chantiers et le fonctionnement des outils. Je m’assure un service de qualité, avec une prestation de conseil, pour régler la machine lors de la mise en route par exemple. »
Investissement progressif Cependant, puisque de nombreux agriculteurs s’intéressent de près à la pomme de terre fécule, Thibaut Dochy compte bien investir. « La coopérative programme trois périodes d’arrachage, concentrées entre mi-septembre et mi-octobre. Si le nombre de producteurs augmente, les machines pourraient être moins disponibles. » L’exploitant a acheté un broyeur en copropriété avec son voisin. Une planteuse, une arracheuse, voire un déterreur, pourraient suivre. « L’occasion de monter une Cuma ? », lance Thibaut Dochy. Le taux d’équipement en propre atteint 80 % en
pommes de terre fécules et quasiment 100 % pour celles de consommation. Quant à la conduite culturale, « il faut savoir bien s’entourer mais ce n’est pas très compliqué : un désherbage de prélevée, avec une fenêtre de presque un mois pour le réaliser, un insecticide si besoin et un fongicide par
semaine pendant la période favorable aux maladies ». Mais plus l’assolement est diversifié, plus les opérations de préparation de la bouillie, de remplissage et de nettoyage du pulvérisateur se multiplient. Toutefois, cela n’effraie pas Thibaut Dochy. ●
Un secteur en redynamisation En 2014, le couplage exceptionnel des aides qualité enraye la baisse des surfaces de pomme de terre fécule. Le choix de Roquette, de développer les débouchés agroalimentaires à la place du papier et du carton, permet une revalorisation des prix. Les raisonnements sont plus rationnels. Le blé ne peut pas rester à 200 €/t. « La marge de la pomme de terre fécule est nettement supérieure à celle du colza, insiste Bruno Poutrain, de la coopérative de Vecquemont. Elle est plus importante que celle du blé et ne devrait pas tarder à passer devant celle de la betterave. La culture est gourmande en main-d’œuvre mais les prix moyens sont d’un bon niveau. Et la diversification de l’assolement est un outil efficace de gestion des aléas. » Aujourd’hui, seules Vic-sur-Aisne et Vecquemont approvisionnent l’usine Roquette. A partir de 2016, Vic-sur-Aisne va fournir le groupe Tereos. « Ce changement nous ouvre des perspectives. » En 2015, 50 agriculteurs ont rejoint les 641 adhérents présents dans un rayon de 120 km. 600.000 t sont contractées pour la prochaine récolte. Le palier suivant se situe à 800.000 t, volume équivalent à celui livré actuellement par les deux coopératives, puis à un million de tonnes à l’horizon 2018-2020. « L’industriel ne met aucun frein : l’outil est dimensionné pour. La capacité d’écrasement atteint 37.000 t par semaine. Nous n’avons plus qu’à trouver 300 nouveaux producteurs. » Pour réussir son projet, la coopérative veut parvenir à un chiffre d’affaires garanti de 3.500 €/ha, encourager la sélection pour faire progresser les rendements et réduire les tares terre pour améliorer la rémunération.
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MACHINISME
Essai
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De profil, le 8370RT est surprenant. Le voici ici, dans la Somme, sur l’exploitation de Frédéric Carbonnaux. 25 à 30 tracteurs 8RT sont commercialisés chaque année en France.
John Deere 8370
Le monstre de la série 8RT au champ Avec ses 420 ch, c’est le plus gros modèle de la gamme 8RT. Un monstre de puissance qui arrive dans les campagnes. PAR PIERRE CRIADO // redaction@terre-net.fr
Près de 4 m2 au sol Dans les grandes lignes, les évolutions sont les mêmes que sur la série 7R : cabine nouvelle génération et transmission E23. Toutefois, la transmission AutoPowr continue d’être proposée sur l’ensemble des 8R et 8RT, la Powershift 16 vitesses uniquement sur les 8270R, 8295R et 8320R. Pour transmettre davantage de puissance au sol, des pneus du groupe 49 (215 cm de diamètre et 900 mm de largeur de sec28
tion), de nouvelles ailes arrière totalement enveloppantes et des ailes avant de 710 mm sont disponibles en option. Pour les John Deere RT, cinq largeurs de chenilles sont au catalogue : 406, 457, 609, 635 et 762 mm (le tracteur de Frédéric Carbonnaux est muni de ce dernier type de chenilles, cf. p. 31). Selon le modèle choisi, la surface de contact au sol varie de 2,04 à 3,83 m2.
Fiche technique du John Deere 8370RT de Frédéric Carbonnaux
Normes moteur
Stage IV (filtre à particules)
Les agriculteurs ayant besoin d’une capacité hydraulique importante peuvent s’équiper, en option, d’une double pompe à haut débit (321 l/min) pour remplacer la pompe standard (227 l/min). Il est également possible d’attribuer six distributeurs hydrauliques indépendants à l’arrière et deux à l’avant.
Capacité du réservoir
758 l
Transmission
Transmission à variation continue AutoPowr + mode auto et régulateur de vitesse
Largeur de chenille
762 mm (voie de 3 m sur ce modèle)
Hydraulique
Débit : 227 l/min LS 5 distributeurs
En cabine, le chauffeur dispose d’un nouvel accoudoir et d’un ordinateur de bord de dernière génération. Couleur et tactile, il simplifie l’utilisation du tracteur. Sur l’accoudoir CommandArm, peu de touches à part celles permettant de piloter les fonctions hydrauliques (boutons classiques ou monole-
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Motorisation
John Deere PowerTech Psx 6 cylindres/9 l de cylindrée Puissance nominale : 370 ch Puissance max : 407 ch Puissance max avec surpuissance : 420 ch
Régime prise de force
540 Eco/1.000 Eco
Relevage
AR : 12,1 t aux rotules
Confort
Chenilles indépendantes à suspension sur coussin d’air
Source : Terre-net Média
L
es nouveaux tracteurs de la série 8R gagnent 10 ch de puissance nominale et 35 ch de surpuissance. Présentée fin 2013, la gamme se compose de cinq modèles sur roues de 270 à 370 ch de puissance nominale, les 8270, 8295, 8320, 8345 et 8370R et de trois modèles sur chenilles, les 8320, 8345 et 8370RT. Tous possèdent le même moteur 6 cylindres de 9 l de cylindrée, répondant à la norme Stage IIIb/ Tier 4 grâce à un filtre à particules.
MACHINISME 1. Le 8370RT au champ pendant un chantier de
vier programmable), le réglage du relevage arrière (sous l’accoudoir, l’opérateur peut régler le contrôle d’effort et la vitesse du relevage), l’autoguidage et le système Itec de gestion des séquences de bout de champ.
préparation de sol, avec un décompacteur Maschio Diablo 5 m travaillant à 30 cm de profondeur.
2. Vitesse de travail : 8 à 9 km/h. Taux de patinage : entre 4 et 8 %.
Pour tous les autres réglages, il faut naviguer dans l’ordinateur de bord, facile à utiliser grâce à son écran 10 pouces, grand, tactile et couleur. Comme sur les 7R, le levier de la transmission à variation continue et l’accélérateur à main n’ont pas évolué. ●
E C A S I R A L O P IRE UTILITA EFFICACITÉDE CONDUITE C O N F O RT N C E POLYVALE
T N E M E C N A FIN T.V.ABL.E RÉCUPÉRA
Le John Deere 8370RT, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/48essai
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SUR LE WEB
3. Le réservoir dispose d’une capacité de 758 l.
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Consommation : 70 l/h.
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MACHINISME
Essai
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L’accès à la cabine est agréable, la passerelle étant adaptée au gabarit du tracteur.
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MACHINISME
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Avec une voie de 3 m de large et des chenilles de 762 mm, la surface de contact au sol est d’environ 3,8 m. Monté sur coussin d’air, chaque train peut osciller en fonction du relief.
Frédéric Carbonnaux, agriculteur dans la Somme, propriétaire depuis peu de ce John Deere 8370RT.
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n investissant dans le 8370RT, Frédéric Carbonnaux a réduit la puissance de son tracteur de tête de 60 ch. Et pourtant, sur son exploitation, les performances du John Deere sont meilleures. Fournissant 420 ch maximum, c’est le modèle le plus puissant de sa catégorie. Sous son long capot, le moteur PowerTech Psx de 9 l de cylindrée, à double turbo compresseur, est doté d’un filtre à particules afin de respecter la norme Stage IIIb/Tier 4. Avec ses 16,5 t sur la balance et ses deux imposants trains de chenilles, ce modèle semble correspondre parfaitement aux attentes de son propriétaire Frédéric Carbonnaux. Après deux jours de prise en main, l’agriculteur est séduit par les performances de traction, le confort des chenilles au champ et la qualité de finition en cabine. « Je suis agréablement surpris. Sur mon an-
« Sur ce chantier, la vitesse est comprise entre 8 et 9 km/h à un taux de charge maximal. Avant, je n’arrivais pas à ce niveau de performance. Je ne pouvais descendre qu’à 20 cm de profondeur, pour un taux de patinage variant entre 15 et 30 % dans les coins les plus durs, à seulement 6 ou 7 km/h. »
le Command Center de dernière génération convivial et simple d’utilisation. Côté conduite, « il faut prendre en main ce tracteur, surtout dans les virages. Et ne pas être trop brutal. Une question d’habitude. » L’agriculteur n’a pas observé de phénomènes de ripage particuliers. Néanmoins, il laboure en planche pour éviter des demi-tours trop serrés. Au travail, rien à redire sur le confort. Les chenilles sont indépendantes et à suspension sur coussins d’air, comme sur les grands frères 9RT. « Inutile de vous mentir. Sur route, les chenilles ne sont pas très confortables, mais quel plaisir dans les champs ! » ●
2 km/h de plus et 35 l de moins « Même constat au niveau de la consommation de carburant. Il faut dire, le 8370RT développe 60 ch de moins que mon précédent tracteur. Avec l’ancien, je tournais à 110 l/h en moyenne quand aujourd’hui, je consomme 75 l grâce à la meilleure adhérence de ce modèle. »
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« La puissance, "il l’a", l’adhérence encore plus »
cien tracteur à pneus, j’avais atteint la limite en termes d’adhérence avec des taux de patinage de 20 à 30 %. A 30 cm de profondeur, avec le John Deere et mon décompacteur ameublisseur Diablo Maschio (11 t, 5 m de large et 2 rangées de disques), le taux de patinage oscille entre 4 et 8 % même en conditions difficiles. Le moteur répond, ne chute pas et tient la charge de travail correctement. »
Le Command Center de 4e génération, simple d’utilisation selon Frédéric Carbonnaux.
« Pour moi, c’est la chenille qui fait la différence. L’engin est chargé au maximum. Je l’ai pesé : 16,5 t. A l’avant, j’ai ajouté 22 masses de 43 kg, donc presque une tonne, et 160 kg dans chaque barbotin. J’ai aussi mis six masses de chaque côté du moteur. » En cabine, Frédéric Carbonneux apprécie le silence et la qualité des finitions, citant entre autres le réfrigérateur situé sur le plancher à gauche du siège. Il trouve
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Avis d’agri
Lesté de six masses de 43 kg sur les flancs du moteur, le 8370RT pèse 1,5 t de plus sur la balance.
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MACHINISME
La concession du mois
Agri-Montauban
Tous les salariés s’impliquent dans l’entreprise, avec comme objectif la satisfaction du client, et la convivialité est une valeur importante.
Avec 22 % de part de marché en tracteurs agricoles et 60 % en moissonneuses-batteuses, Agri-Montauban se positionne comme l’un des spécialistes de ces matériels dans le sud-ouest de la France. Un résultat lié à la bonne image du service client. PAR BENOÎT EGON // BEgon@terre-net-media.fr
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éographique. Telle est la première particularité de cette concession agricole, installée sur deux sites très différents : Montauban, dans une région orientée vers les cultures spécialisées et les grandes cultures, et Gramat, une zone de polyculture-élevage. L’origine de cette spécificité, elle, est historique. En 1996, Jean-Charles Carchet et Alain Lapeyrière, actuels dirigeants d’Agri-Montauban, rachètent les bâtiments et le fonds de commerce de la succursale
New Holland Fiat, basée à Montauban et à Gramat. Aujourd’hui, les deux directeurs exercent des missions bien distinctes : JeanCharles Carchet est en charge du commerce et de la gestion, tandis qu’Alain Lapeyrière s’occupe exclusivement du service après ventes. Toutefois, ils ont le même objectif : mobiliser leurs équipes pour une satisfaction client optimale. « Notre secret : la communication au sein et entre chaque service, précise Laurent Carchet, fils de Jean-Charles Carchet
LAURENT CARCHET, RESPONSABLE OCCASION
Un taux d’immobilisation sur parc divisé par deux en deux ans
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n 2013, après une formation en commerce international et un master international de business management à Londres, Laurent Carchet est embauché en Cdi comme responsable occasion. « La gestion du parc occasion ne m’a été confiée qu’après deux Cdd qui ont validé mes compétences dans le machinisme agricole. En deux ans, grâce à un bâtiment et une équipe (préparateur, administratif, commercial) dédiés, nous avons augmenté le volume de ventes alors que le marché de l’occasion, lui, est à la baisse. »
Terre-net Magazine I Septembre 2015
et responsable occasion. Par exemple, le Sav et l’équipe commerciale échangent beaucoup. » L’ensemble des salariés s’impliquent dans l’entreprise et la convivialité est une valeur essentielle. Pour preuve : tous les jours en arrivant, le personnel se retrouve pour partager café et chocolatines.
35 ans de moyenne d’âge dans l’équipe « Rien d’obligatoire bien sûr, mais ces moments sont bénéfiques parce qu’ils favorisent les échanges, poursuit Laurent Carchet. Difficile de dire s’il s’agit de bonne intelligence, de cohésion, de solidarité ou si c’est simplement le plaisir de travailler ensemble. En tous cas, les clients viennent pour cela ! », insiste le responsable occasion. « Chez nous, le turn-over est proche de 0. Presque pas de démissions ni de licenciements, que des départs en retraite. Les employés apprécient notamment la disponibilité des dirigeants. » Tous les concessionnaires ne sont pas des professionnels de la récolte. Les commerciaux doivent connaître les produits dans les moindres détails afin de proposer aux clients les bonnes machines. Il faut aussi un service technique de pointe, qui suit les matériels pendant toute leur du-
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Le spécialiste de la récolte et du tracteur
MACHINISME
Départements couverts
Chiffres clés Répartition annuelle des ventes
LÉGENDE :
100 tracteurs neufs 150 tracteurs d’occasion 13 moissonneuses-batteuses neuves 30 moissonneuses-batteuses d’occasion
Siège Base
Répartition du chiffre d’affaires en 2014
Gramat
20 %
53 % 27 %
Montauban
Matériels neufs
Marques distribuées : Tracteurs : New Holland // Moissonneuses-batteuses : New Holland // Outils de travail du sol : Alpego, Horsch, Pöttinger // Pulvérisateurs : aucun Télescopiques : New Holland
Occasions
Pièces et services
Chiffre d’affaires en 2014 : 20 M€ Effectif total : 35 salariés Source : Agri-Montauban
Centrale d’achat : aucune
Cela ne suffit toujours pas pour être un pro de la récolte : il faut aussi un stock important de pièces de rechange. « Nous stockons ainsi jusqu’à 30.000 références de pièces, dont certaines à faible rotation. Chaque service se met dans l’axe de la récolte !, explique avec humour Laurent Carchet. Nos produits sont adaptés à l’agriculture régionale. Les CX 5000 et 6000 sont idéales dans les zones vallonnées aux exploitations de taille moyenne. Grâce à tout cela, nous atteignons 60 % de part de marché en moissonneuses sur le secteur. » Dans le domaine des tracteurs neufs, la part de marché d’Agri-Montauban, 22 %, dépasse la moyenne nationale. Une performance qui résulte, en partie, de l’excellente image du service client. « Vous pouvez téléphoner le soir jusqu’à 20 h, il y aura toujours quelqu’un pour vous répondre. » L’autre explication à ce résultat commercial : New Holland propose une gamme full line de tracteurs, des modèles spécialisés jusqu’aux fortes puissances. De plus, aucun pulvéri-
sateur en vue... La concession a choisi de se concentrer sur une seule catégorie de produit. « Pour garantir le même service client en pulvérisateur qu’en tracteur ou matériel de récolte, il faudrait embaucher, former le personnel, stocker des pièces spécifiques et investir fortement. C’est pourquoi, nous n’avons pas développé cette activité », déclare Laurent.
d’Agri-Montauban de celui des autres concessionnaires agricoles du secteur, la réponse fuse : « Chez nous, le service client, c’est une réalité. Appelez à 20 h, vous verrez. Et si vous n’êtes toujours pas convaincu, prenez 10 références de pièces au hasard et regardez combien nous en avons en stock ! » ●
Si l’on demande à n’importe quel employé ce qui différencie le service client JEAN-MICHEL RIVERA, RESPONSABLE TECHNIQUE SAV RÉCOLTE
« Travailler avec des jeunes, ça me plaît ! »
J
ean-Michel a commencé à travailler sur le site en 1977, après un Bep diesel puis un Bep de mécanicien agricole à Lézignan-Corbières (Aude). 38 moissons d’expérience qu’il aime transmettre à la jeune génération ! Jean-Michel encadre une équipe Sav récolte de cinq personnes. L’hiver, en plus de cette activité, il est le meilleur démonstrateur produit de l’entreprise. « Mon objectif, dépanner tous les clients en moins d’une journée. Ma plus grande satisfaction, avoir une équipe sur laquelle je peux compter. »
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rée de vie. « Nous devons également être disponibles sept jours sur sept à la moisson, c’est-à-dire durant trois mois dans notre région, la récolte commençant souvent en juin avec les premières céréales et s’étendant jusqu’à l’automne avec les vendanges. »
MACHINISME
Incontournables
SUR LE WEB
Les moissonneuses séries W et T débarquent. Elles sont "bodybuildées" ou tout du moins, elles prennent du volume pour accroître la vitesse de travail. Les organes de battage et de Voir les moissonneuses John Deere séparation ont séries W et T, en action, sur été redimensionwww.terre-net.fr/mag/48johndeere nés. John Deere annonce une hausse du débit de chantier de 15 % en conditions difficiles.
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Plus longues pour plus de débit
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Les presses haute densité Fendt officiellement disponibles en France
L’AutoSpire intègre un écran tactile bien "designé" Il est grand (12 pouces), tactile et couleur. C’est le nouvel ordinateur de bord des mélangeuses automotrices AutoSpire de Lucas G. Celui-ci dispose de trois écrans selon les opérations effectuées : transport, chargement et distribution de la ration. Le chauffeur pourra tout faire via cette nouvelle interface, commercialisée à partir du second semestre 2015.
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Vendues outre-Rhin depuis 2001, les presses haute densité Fendt arrivent sur le marché français. Ces matériels d’origine Hesston sont d’ores et déjà réputés pour leurs bonnes performances techniques. Pour répondre à la demande des entrepreneurs et des Cuma, cinq modèles ont été développés, formant des balles de 80 x 90 cm à 120 x 130 cm. La marque complète ainsi sa gamme de presses à balles rondes par des machines à balles carrées à haute densité.
Que vous souhaitiez optimiser la logistique de vos effluents, alimenter une unité de méthanisation, ou parce que vous avez beaucoup de route à faire... La nouvelle semi-remorque Pichon est faite pour vous ! La citerne en inox, d’une capacité de 29 m3, est montée sur un tridem routier avec essieux directionnels.
Le Saxon de Great Plains, premier semoir "deux en un"
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Great Plains lance le premier semoir qui permet de passer du semis simplifié au semis direct, en substituant une rangée de disques à une autre. Il suffit de déboulonner le châssis, équipé à l’avant de disques droits Turbo adaptés au semis direct et de remplacer ceuxci par des modèles crénelés convenant au semis simplifié.
Semoir à betteraves haut de gamme L’élément semeur Monosem Méca V4 sera équipé pour 2016 d’une distribution électrique. Les utilisateurs pourront ajuster depuis la cabine la densité de semis et effectuer des coupures de tronçons rang par rang, manuellement ou automatiquement.
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Pichon facilite le transport des effluents
Nous en avions parlé l’an dernier, c’est maintenant officiel. La charrue portée réversible Juwel de Lemken, dans sa version TurnControl Pro, a été certifiée Isobus par l’Aef (Agricultural Industry Electronics Foundation). Une garantie pour que l’utilisateur puisse la commander, facilement et en toute sécurité, depuis n’importe quel terminal compatible.
« Cette offre répond mieux aux attentes du marché national. Les agriculteurs français hésitent encore à s’orienter vers le semis direct. Avec notre semoir, innovant et très polyvalent, ils pourront faire évoluer leurs pratiques en douceur », précise Pierre-Arnaud Noiret, responsable commercial chez Great Plains France. Le Saxon sera distribué dans notre pays dès l’automne prochain en version 3 ou 4 m. Il possède une trémie de 3.000 l, ou une double cuve de 4.000 l, et sème avec un écartement de 7,7 à 12,5 cm.
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Certification Isobus pour la charrue Juwel de Lemken
PUBLI-REDACTIONNEL
Un site internet
Économisez enfin du temps et de l’argent Créée début 2014 par trois fils d’agriculteurs, Agriconomie est déjà devenue la référence des achats agricoles sur Internet. Proposant tout ce dont l’agriculteur a besoin sur son exploitation (engrais, semences, pièces, etc), la PME souhaite faire économiser du temps et de l’argent aux exploitants sans bousculer la distribution traditionnelle.
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LE DOSSIER
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Grand angle
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LE DOSSIER
Compétitivité des exploitations
Combler l’écart entre structures © FOTOLIA // PHOTOMONTAGE : TERRE-NET MÉDIA
PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
Jusqu’à 70.000 € d’écart de résultats économiques entre des exploitations céréalières de structures comparables, et des Ebe qui varient de 180 à 750 €/ha, quand la moyenne est à 500 €/ha. Selon une étude du CerFrance Alliance Centre, les charges d’entretien et les annuités de remboursement du matériel sont responsables de 20 % de ces différences, mais ne sont pas les premières en cause. Jusqu’à 55 €/t de variation entre prix moyens de vente. C’est la valorisation de la production qui pêche le plus et donc le type de contrat choisi. L’occasion de se pencher sur sa stratégie de commercialisation ?
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LE DOSSIER
Moisson et commercialisation
L’heure de revoir ses choix pour optimiser les coûts et les ventes Beaucoup de fermes céréalières ont des marges de progrès pour accroître leurs performances économiques. Principaux leviers d’action : réduire les charges de mécanisation et améliorer la stratégie de commercialisation. PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
C
omment optimiser les résultats en grandes cultures dans un contexte économique aussi difficile qu’incertain ? D’un côté, les céréaliers voient leurs aides Pac diminuer sensiblement : pour la plupart d’entre eux, elles vont baisser progressivement au cours des cinq prochaines années. De l’autre, les marchés mondiaux, donc les prix, s’annoncent plus volatils, notamment pour le second semestre 2015.
Près de 20 % des écarts entre les exploitations les plus performantes et celles qui le sont le moins sont dus aux charges de mécanisation.
Avantage fiscal à la propriété
« Dans les systèmes céréaliers, les excédents bruts d’exploitation varient de 180 à 750 €/ha, alors que la moyenne avoisine 500 €/ha », explique le centre de gestion. En 2014, l’organisme a analysé les résultats économiques des fermes céréalières adhérentes. Avant prélèvements sociaux et fiscaux et à taille comparable, ils se situent dans une fourchette de 70.000 € ! Comment expliquer de telles différences ? Par les charges opérationnelles tout d’abord. « Jusqu’en 2007, leur maîtrise était liée à la faiblesse des prix des céréales », explique-t-on au CerFrance Alliance Centre. Les contraintes environnementales ont entraîné ensuite des changements de pratiques, et donc des coûts. Ce sont finalement les structures les plus performantes qui ont réalisé les meilleurs gains de productivité sur ce poste de charges. Cependant, le plus gros potentiel d’économies n’est pas là. Pas plus que dans la 38
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L’heure est donc à l’optimisation des performances économiques. Si certaines exploitations sont au top de la compétitivité, d’autres, à en croire le CerFrance Alliance Centre, ont de grandes marges de progrès. main-d’œuvre, qui ne justifie que de 5 % des écarts. Près de 20 % d’entre eux sont en effet imputables aux charges de mécanisation : l’entretien des machines pour moitié, les annuités pour l’autre. L’automne est une bonne période pour revoir sa stratégie concernant les matériels de récolte. Selon un sondage en ligne sur Terrenet.fr, près de la moitié des producteurs préfèrent être propriétaires de leur batteuse. Un gage de souplesse et de disponibilité des machines, mais pas forcément d’économies. Ainsi, les solutions alternatives (copropriété, Cuma et entraide) méritent d’être étudiées. Le barème d’entraide, mis à jour chaque année, est un bon élément de comparaison avec ses propres coûts. Reste que la politique fiscale pousse à investir dans le neuf, surtout cette année. Jusqu’au 15 avril 2016, le gouvernement autorise un "suramortissement" du matériel, notamment de récolte, de 40 % du montant investi. Pour un investissement de
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150.000 € amorti sur six ans, il est possible de déduire fiscalement 10.000 € par an. Un avantage non négligeable (pour plus d’informations, lire l’article p. 16). Dans le Centre toutefois, les disparités de compétitivité entre exploitations tiennent surtout, non pas aux charges, mais aux produits. « Ce n’est pas le niveau de technicité de l’agriculteur qui joue, selon le CerFrance Alliance Centre. De 2007 à 2013, les écarts de rendement n’étaient que de 0,4 t/ha. »
D’énormes écarts de prix de vente Les variations proviennent pour l’essentiel du prix moyen de vente, et donc de la stratégie de commercialisation. D’une ferme à l’autre, il peut y avoir 55 €/t de différence. « C’est énorme », juge le centre de gestion. D’après lui, la recherche du gain maximum aurait disparu au profit d’une posture plus "long terme" dans le choix du mode de
LE DOSSIER commercialisation. « Ce n’est pas l’acheteur qui est en cause mais le type de contrat choisi par l’exploitant. » Certes, la vente en début de campagne s’impose parfois lorsque les trésoreries sont tendues et, selon les années, se révèle plus ou moins lourde de conséquences sur le prix moyen. La principale marge de manœuvre dans ce cas : réviser sa stratégie de commercialisation.
ses céréales en utilisant les marchés à terme. Avec son conseiller, il élabore un prix objectif et vend toutes ses productions en prix ferme après la moisson, selon les opportunités de marché. En revanche, il n’hésite pas à acheter des options à terme, pour profiter d’une éventuelle hausse quand les marchés sont bien orientés ou, au contraire, pour se prémunir d’une possible baisse.
Se couvrir contre le risque prix
L’utilisation des marchés à terme est un moyen parmi d’autres pour se protéger
Dans un environnement de marché de plus en plus volatil, certains privilégient les ventes à prix ferme, sans pour autant prendre de risques. Ou plutôt en se couvrant contre les fluctuations de prix. Guillaume Gressin est de ceux-là. Après des années à vendre au prix moyen proposé par la coopérative, ce céréalier installé dans le Cher a pris en main la commercialisation de
Pour lui, d’ici 10-15 ans, 30.000 agriculteurs environ pourraient ainsi se servir de l’outil que sont les marchés à terme. ●
Moissonneuses-batteuses : la propriété loin devant La plupart des exploitants agricoles possèdent leur propre moissonneuse ou l’ont achetée avec des voisins. Selon un sondage en ligne réalisé sur Terrenet.fr, 45,4 % des agriculteurs sont uniquement propriétaires et 7,5 % choisissent la copropriété. Un tiers préfèrent la prestation de services et font appel à une entreprise de travaux agricoles. Partager sa moissonneuse-batteuse n’est finalement pas si répandu. Aux 7,5 % de copropriétaires s’ajoutent 6,6 % de "Cumistes" et 3,9 % d’adeptes de l’entraide. La location reste la solution la moins utilisée. Seulement 2,3 % des producteurs y ont recours.
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Mais attention à ne pas en changer trop souvent. « La moitié des structures observées voient leurs résultats fluctuer à cause de cela. » De nombreux producteurs ont délaissé le prix moyen pour adopter le prix ferme.
de la volatilité, sans doute plus sécurisant et moins contraignant en termes de suivi. « Dans les années à venir, la gestion du risque prix sera essentielle pour les céréaliers, afin de moins subir les fluctuations du marché et saisir les opportunités quand elles se présentent », confirme Renaud de Kerpoisson, Pdg d’Offre et demande agricole.
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LE DOSSIER
Récolte
Louer une moissonneuse, une solution à étudier A la tête d’un parc de quatre moissonneuses, Philippe Gouillart ne veut pas se tromper et souhaite étaler le plus possible le financement de ses matériels. Cet entrepreneur de travaux agricoles a choisi la location, qui peut si affinités aboutir à un achat. PAR YANN KERVENO // redaction@terre-net.fr // DOSSIER RÉALISÉ PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
A
près avoir travaillé pendant 17 ans dans une entreprise de travaux agricoles, Philippe Gouillart a décidé de se mettre à son compte en 1998 tout en exploitant une soixantaine d’hectares dans le Pas-de-Calais. Depuis 2006, il loue ses moissonneuses-batteuses et utilise ce service payant à des fins très étudiées. « Ce système peut se révéler avantageux pour plusieurs raisons. La première : il me laisse le temps de voir si le matériel correspond à ce que je recherche. »
Ne pas dépasser les termes du contrat « J’ai toujours opté pour la location, sur deux ans, avant d’acheter l’engin au bout du contrat. Depuis 2006, j’ai procédé ainsi pour six machines, et sur les six, il n’y en a que deux que je n’ai pas conservées. » Moissonnant 1.100 ha environ chaque année chez ses clients, Philippe Gouillart veut disposer de matériels efficaces. Un 40
atout vis-à-vis de la clientèle, qui bénéficie des technologies les plus récentes. Concrètement, Philippe Gouillart souscrit des contrats de location de deux ans auprès de son concessionnaire Claas. Celui-ci ne sert que d’intermédiaire.
assez de surfaces à moissonner », insistet-il. Aujourd’hui, le parc de l’entreprise compte quatre moissonneuses : une Claas Lexion 770 de 10,5 m en location et trois Lexion 550 de 6,6 m en propriété, acquises après location préalable.
Les moissonneuses sont couvertes par une garantie totale et l’entrepreneur n’a jamais à intervenir sur l’engin. A chaque fin de campagne, un technicien de la marque inspecte les machines et vérifie qu’elles n’ont pas fait plus d’heures que prévu dans le contrat. Si ce n’est pas le cas, une majoration est appliquée à l’annuité.
Financer sur 8 ans au lieu de 6
« Et c’est très onéreux, témoigne Philippe Gouillart. Il ne faut pas se tromper quand on fait ses calculs de rentabilité avant de louer. C’est exactement la même chose que lorsque vous achetez. Si vous avez un contrat de 200 h/batteur, il faudra faire en sorte de ne pas les dépasser. Tout en vous assurant, de l’autre côté, que l’engin tournera suffisamment pour payer l’annuité. » « Avant de se lancer, il faut être sûr d’avoir
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Omniprésente dans les décisions de Philippe Gouillard, la rentabilité, avec l’amortissement en point de mire. « Le recours à la location est clairement motivé par des arguments économiques, préciset-il. Pour acquérir l’engin en fin de contrat, je peux emprunter sur six ans. Grâce aux deux années de location, je peux le financer sur huit ans. Si j’achetais neuf, j’aurais bien du mal à trouver un crédit de huit ou neuf ans auprès des banques, qui fonctionnent habituellement sur six. » « Le prix de rachat est calculé à la signature du contrat de location. Pas de surprise, vous savez à quoi vous attendre. »
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LE DOSSIER Autre intérêt de la location selon l’entrepreneur : « Elle évite ou diffère l’achat du matériel, ce qui est appréciable lorsque l’on a déjà beaucoup investi. » En outre, elle permet de sécuriser l’activité et de maîtriser les investissements. « Si vous perdez un gros client, il vous suffit de rendre la machine, vous n’avez pas à la revendre. » Vous ne prenez pas non plus de plein fouet la décote liée aux premières heures d’utilisation.
Seul bémol au système pour Philippe Gouillart : les dates de paiement des annuités qui, par principe, sont à régler en septembre, ce qui convient bien aux entreprises et exploitations du sud de la France, qui ont terminé leurs moissons en juillet. « Mais ici dans le Pas-de Calais, la récolte est tout juste rentrée et nos clients n’ont pas été payés. » Cette disposition impose d’importants efforts de trésorerie. Cela dit, l’entrepreneur ne reviendrait pas en arrière. D’ailleurs, il loue aussi des ensileuses pour récolter les 500 ha de maïs que lui confient ses clients. Pas plus de deux ans cependant et sans jamais les acheter
« Le recours à la location est clairement motivé par des arguments économiques, insiste Philippe Gouillard. Il évite ou diffère l’achat du matériel, ce qui est appréciable lorsque l’on a beaucoup investi. »
car la décote est trop forte. « Les engins sont mis à rude épreuve : la campagne dure 25 jours, 24 heures sur 24. » Autour de Philippe Gouillart, la location se déEn chiffres veloppe, même en tracteurs. « Aujourd’hui, les gens appréhendent les frais de réparation sur des matériels devenus de plus en plus complexes et qu’on ne peut plus forcément réparer soi-même. Pour éviter les déconvenues, beaucoup se tournent vers la location. » ●
Coût à l'hectare
(hors main-d'œuvre et gasoil) Location (2 ans, 150 h/batteur)
74 €
Achat (amortissement sur 6 ans)
81 €
Source : Philippe Gouillard
La location évite les surprises
© YANN KERVENO
Pourquoi alors ne pas louer tout son parc matériel ? « Parce que vous n’avez rien ! Une machine neuve à 200.000 € vaut toujours 150.000 € six ans après, une fois amortie. Ce n’est pas négligeable, surtout qu’elle fera encore plusieurs campagnes ! »
La clé de la réflexion pour Philippe Gouillard : l’allongement de la durée d’amortissement. "Bridée" au maximum à six années par les banquiers, cette dernière peut être portée à huit en utilisant la location sur deux ans, suivie de l’acquisition de la machine.
© PAUL DEBUIRE
Paul Debuire, agriculteur dans le Pas-de-Calais, partage ses risques en alliant marchés à terme et prix moyens Paul Debuire commercialise ses céréales via la coopérative Unéal. Producteur d’escourgeons, blé et colza, il a une stratégie bien rodée qui allie prise de risques et sécurité. « Je cultive tous les ans un peu d’escourgeons. Une partie est en contrat de multiplication. Le reste est vendu au prix moyen de campagne. Le volume est souvent trop petit et les rendements trop aléatoires pour faire un lot ven-
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dable sur les marchés à terme », remarque l’agriculteur. Quant au blé, les rendements, la qualité et le taux d’humidité dépendent des années et des conditions de récolte. Je préfère donc m’assurer en engageant 50 % de la production prévue avant la moisson au prix moyen. « La coopérative allote le blé et valorise bien ce que je produis. Il me semble que les grains de moins bonne qualité sont plus dévalués sur le marché à terme qu’avec ce type de contrat. » Paul Debuire commercialise l’autre moitié de la récolte via les marchés à terme. « Avant la moisson, selon
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le prix et le rendement estimé, j’engage une partie de ma production au cours du marché. Je vends l’excédent récolté durant l’année », explique-t-il, ajoutant qu’il procède de la même façon pour le colza. « Entre ce que je commercialise moi-même et le prix moyen, le revenu est sensiblement le même. Mais avec les marchés à terme, je prends un peu de risques. Je maîtrise la commercialisation et saisis les meilleures opportunités. Toutefois, je dois suivre régulièrement les évolutions du marché et vendre du blé normé », nuance Paul Debuire. ●
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LE DOSSIER
Vente des céréales
Varier sa commercialisation pour être plus compétitifs ? Le CerFrance Alliance Centre pointe du doigt les modes de commercialisation du grain comme facteur de variabilité des résultats entre les exploitations céréalières. Pour pallier cet écart, Axéréal a diversifié les contrats proposés à ses adhérents. Mais pour Pierre Toussaint, responsable commercialisation de la coopérative, la stratégie de vente n’est pas le seul paramètre à prendre en compte : l’agronomie, les débouchés, la rotation des cultures… interviennent aussi.
© AXÉRÉAL
PAR LUCIE DEBUIRE // redaction@terre-net.fr
« Toute hausse du marché est répercutée au producteur », insiste Pierre Toussaint, responsable chez Axéréal de la commercialisation.
C
omme le CerFrance Alliance Centre, Axéréal constate, sur le territoire que couvre la coopérative, d’énormes écarts de compétitivité entre les fermes céréalières, avec des résultats allant du simple au double.
Pour Pierre Toussaint, responsable de la commercialisation, beaucoup de facteurs interviennent : l’année de récolte, les conditions agronomiques, les débouchés potentiels selon la zone géographique, les investissements mais aussi l’équipement des machines. « La commercialisation joue, comme tout autre poste, sur le résultat de l’exploitation mais tout dépend de la stratégie qu’adopte l’agriculteur. Elle peut être le premier paramètre comme le dernier intervenant dans cette variation », ajoute-t-il. Mais pour réduire cette dernière, il n’y a pas vraiment de recette miracle. Le seul facteur qui peut faire la différence : la propension de l’agriculteur à prendre des risques pour commercialiser ses grains. « Certaines personnes aiment ça, d’autres non, c’est dans leur caractère ! », constate Pierre Toussaint. « Pour accompagner les moins téméraires et aider à la prise de décision, la coopérative a mis en place l’outil "chemin de vente", qui simule les ventes que peut effectuer le producteur et estime le niveau de risque encouru. » Elle propose également des contrats filière. 80 % des orges sont vendus de cette 44
© WATIER-VISUEL
« Plus compétitif qu’un contrat au prix moyen » Dans le Centre, le stockage à la ferme est une pratique répandue.
manière, contre 10 % des colzas et 5 % des blés. Autre possibilité de commercialisation chez Axéréal : les contrats au prix de campagne "Axécampagne", qui lissent l’évolution du prix des grains sur les marchés. « Depuis l’année dernière, l’agriculteur peut choisir de stopper le contrat au moment le plus opportun. On calcule le prix moyen sur les mois engagés, ce qui rend ce contrat plus compétitif que ceux conclus au prix moyen », explique Pierre Toussaint, précisant qu’environ 20 % des grains sont commercialisés ainsi. Le contrat à prix minimum garantit un prix légèrement inférieur au prix ferme. Mais si le marché est à la hausse, celle-ci est répercutée aux producteurs. Reste que seule une petite partie d’entre eux optent pour cette stratégie. Axéréal estime que 40-45 % des adhérents vendent leurs céréales au prix ferme. Ce sont donc eux qui déclenchent la vente selon les prix sur le marché à terme ou physique. 10 % des coopérateurs envi-
Terre-net Magazine I Septembre 2015
ron utilisent le contrat "automate", basé sur le Matif et qui prévoit un prix sécurisé et un prix objectif. « Un chiffre à nuancer puisque peu d’agriculteurs commercialisent la totalité de leur récolte sur les marchés à terme. Je dirais que seulement 5 % des adhérents le font », tempère Cyril Gouache, directeur logistique.
Un adhérent sur deux stocke chez lui Dans le Centre cependant, c’est historique. Les exploitations sont très bien équipées en matière de silos. D’après Cyril Gouache, un adhérent sur deux stocke au moins une partie de sa récolte chez lui. Mais pour le directeur logistique comme pour Pierre Toussaint, la volatilité des prix est tellement élevée que les économies en frais de stockage ne sont pas rentabilisées. ●
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Claas Ares 826 RZ PAR PIERRE CRIADO // pcriado@terre-net-media.fr
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Marque : Claas Modèle : Ares 826 RZ (version 2007) Puissance annoncée (ch) : 175 – Ece R24 Moteur : 6 cylindres Dps 6068 Hrt (Stage II/Tier 2) Cylindrée (l) : 6,788 Boîte de vitesses : Quadrishift avec inverseur sous charge (32/32) (vitesses lentes en option) Couple maxi (N.m) : 759 à 1.400 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 11,3 PV 4RM (t) : 7,8
Avis utilisateurs et réseau de distribution Témoin du passage de Renault Agriculture à Claas
Tracteur confortable et facile à prendre en main. Boîte de vitesses bien étagée. Moteur puissant. Tarifs intéressants (à l’achat).
Lle successeur de l’Ares 825 est commercialisé sous les couleurs ’Ares 826 RZ est passé de l’orange au vert. A sa sortie en 2002,
de Renault Agriculture. Un an plus tard, l’Allemand Claas rachète le constructeur français. D’où le verdissement de ce tracteur en 2005.
Entretien du pont avant suspendu à surveiller (usure des bagues). Moteur Dps gourmand. Passage des Powershift parfois un peu brusque.
Le 826 RZ représente le cœur de la gamme Ares 800, qui comprend deux autres modèles : le 816 RZ (156 ch) et le 836 RZ (194 ch). Sur le 826 RZ, le 6 cylindres Deere Power Systems de 6,788 l développe 175 ch. La cabine à six montants, réputée pour son confort et l’ergonomie de ses commandes, est suspendue mécaniquement de série sur quatre points, avec possibilité de réglage de la dureté. En option, Claas propose d’ajouter la suspension de pont avant Proactiv.
Notation
Autres équipements : le circuit hydraulique Load Sensing de 110 l/ min et la fonction Park Lock, qui immobilise le tracteur si le siège conducteur n’est plus occupé (à l’arrêt), si la pédale des gaz n’est plus sollicitée, puis à l’arrêt et au démarrage du moteur.
Cote moyenne des Claas Ares 826 RZ
Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
31.000 €
En 2007, l’Ares 826 RZ est remplacé par l’Axion 820, qui apporte de nombreuses innovations : une cabine avec ordinateur de bord Cebis et accoudoir multifonction, une transmission à variation continue et une motorisation Stage IIIa (Tier 3).
30.000 €
Unités commercialisées en France entre 2005 et 2007 : 212. Options les plus vendues : pont avant suspendu Proactiv, transmission Quadractiv avec passage automatisé des Powershift et relevage avant (3.800 kg). Rappels recensés : aucun.
26.000 €
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28.000 € 26.871 €
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25.783 € 24.803 €
24.000 €
2002
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2005
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Années d’immatriculation Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.
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Claas Ares 826 RZ 2006 – 175 ch – 3.000 h Prix HT : 36.000 €.
Claas Ares 826 RZ 2005 – 175 ch – 5.040 h Prix HT : 29.000 €.
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