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sommaire Points de vue
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Elevage laitier suisse : Markus et Lucia Bühl mann optimisent leur système herbager
4 6 7 8 10 12 14
© TERRE-NET MÉDIA
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Remorques autochargeuses : de l’herbe de qualité en toute autonomie
[Édito]
« Des prix, pas des primes » [Terre’momètre]
Crise des vocations, Le Foll dégringole Paroles de lecteurs spécial élevage [Instantanés] [Tri angles]
Régionalisation : inquiétude unanime du monde agricole [Tribune]
Charges de mécanisation : la prestation de services comme voie de progrès [Champ planet’terre]
Elevage laitier suisse : Markus et Lucia Bühlmann optimisent leur système herbager
Stratégies
16 17 18 20 22
[En avant marge]
150.000 vaches allaitantes en moins en 2020 En 2020, le lait va se concentrer [Performance productions animales]
Apithérapie : du miel pour guérir les plaies [Incontournables] [Performance productions végétales]
Variétés de maïs : veiller à la part d’amidon et de fibres selon le type de ration
Machinisme
26 30 32
[Essai]
Mélangeuse Keenan MF340 : une ration au top niveau [Incontournables] [Pleins phares]
Remorques autochargeuses : de l’herbe de qualité en toute autonomie
Le dossier
© FOTOLIA // PHOTOMONTAGE : TERRE-NET MÉDIA
34
34
Elevage connecté : le futur à portée de clic
[Grand angle]
Elevage connecté : le futur à portée de clic
Cahier d’occasions
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POINTS DE VUE
Edito
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Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22.432.600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr Jean-Marie SAVALLE, Directeur de la publication. Gérard JULIEN, Directeur Général NGPA, Directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, Directeur des rédactions. Xavier DUFAY, Directeur technique.
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« Des prix, pas des primes » © TERRE-NET MÉDIA
REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Arnaud CARPON, chef de rubrique. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE, chef de rubrique. Machinisme, agroéquipements : Benoît EGON, chef de rubrique, Sébastien DUQUEF. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET.
D
«
es prix, pas des primes », peut-on lire tagué sur les godets des tracteurs faisant l’escargot sur la rocade de Caen. Ce slogan résume à lui seul toutes les contradictions des politiques agricoles, qui hésitent entre productivisme et protectionnisme. Alors, à qui la faute si les prix sont au plus bas ? Il faut bien trouver un bouc émissaire à cette crise. L’embargo russe ? Peut-être. Moscou en tracteur, ça fait loin... La grande distribution ? Eh bien, allons-y. Comme par hasard, ce jour-là, il n’y a plus que de la viande française en rayons. Direction la préfecture alors. Un peu de fumier ne pourra pas faire de mal aux rosiers qui l’entourent. Manque de bol, la préfète ne semble pas être en mesure d’agir sur le prix du lait ou de la viande. Peut-être faudrait-il viser les centres d’approvisionnement des cantines scolaires et des restaurants d’entreprise, où transitent steaks hachés polonais, côtes de porc allemandes ou gigots d’agneaux néo-zélandais. Mais pour les trouver... Le 3 septembre, nous montons donc à Paris, lieu de toutes les décisions. Et c’est parti pour 600 km à 30 à l’heure. Résultat : au lieu de prix rémunérateurs, nous avons reçu des aides à l’investissement pour nous "moderniser" et un report des remboursements d’emprunt. Histoire de repousser le problème à l’année prochaine. Il fallait sans doute s’y attendre. Le ministère de la rue de Varenne n’a plus de pouvoir sur les prix depuis bien longtemps. Les exemples ne manquent pas. Les négociations de cet été, pour que le kilo de porc soit payé 1,40 € et le litre de lait 34 centimes, se sont soldées encore une fois par un échec cuisant. Certaines coopératives ne veulent même plus acheter à leurs producteurs à ces prix fictifs. Bon, si Paris n’y peut rien, allons à Bruxelles. Cela fait des années que l’on y vote pour avoir le droit de produire davantage et conquérir des marchés internationaux. Les commissaires européens à l’agriculture l’ont bien compris : ils ont ouvert les vannes et laisser les rennes des volumes aux industriels. Ça serait donc à cause d’eux le fameux "effet ciseaux" de l’offre et de la demande ? Eux, les Allemands, les Hollandais ou les Danois qui, à grand renfort de "compétitivité" et d’aides au financement d’énergies renouvelables, ont su entrer dans la course aux volumes pour produire toujours moins cher et exporter leurs ex-quotas excédentaires. A Bruxelles ou à Paris, les termes "quotas", "régulation" et "prix d’intervention" semblent devenus désuets, voire des gros mots. La main invisible du marché frappera à nouveau un grand coup dans les campagnes et je crains que d’ici la prochaine manif, de nombreux éleveurs ne soient plus du métier. ● Robin Vergonjeanne, chef de rubrique élevage
Encarts : Ce numéro comprend un encart « La Maison de l’éleveur » sur la totalité de la diffusion, déposé sur la 4ème de couverture.
Éthique1 Annonceurs & Agences
Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée
PRATIQUE
Remise des certificats d'envois postaux
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Terre-net Magazine I Octobre 2015
Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur
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POINTS DE VUE
Terre’momètre
Avenir des jeunes
Après la crise économique, celle des vocations ? F ace à la conjoncture économique difficile, de moins en moins d’agriculteurs encourageraient leurs enfants à s’installer. Selon le Baromètre agricole Terre-net
Bva(1), 39 % seulement souhaiteraient que ces derniers poursuivent l’activité familiale, contre 50 % il y a un an ! Une chute de 11 points, conséquence de la crise que
connaît le secteur depuis plusieurs mois. En polyculture-élevage, un tiers des exploitants uniquement sont prêts à inciter leurs enfants à choisir le même métier qu’eux. ●
Si vous aviez aujourd’hui un enfant en âge de s’installer ou de reprendre votre exploitation, l’encourageriez-vous à le faire ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva (1)
Juin 2015
Juin 2015
Juin 2014
Juin 2014
Septembre 2013
Septembre 2013
Novembre 2011
Novembre 2011
Cote de popularité de l’exécutif
Stéphane Le Foll dégringole S téphane Le Foll réalise un record : il obtient la cote de confiance la plus basse pour un ministre de l’Agriculture depuis le lancement du Baromètre agricole Terre-net Bva(1) en novembre 2010. Il perd ainsi deux
points en six mois. Beaucoup d’agriculteurs lui reprochent en effet son manque d’efficacité pour soutenir les filières agricoles, d’élevage notamment, en grande difficulté. Seuls 20 % des producteurs pensent qu’il est
capable de défendre leurs intérêts. A titre de comparaison : il y a quatre ans, son prédécesseur Bruno Le Maire avait la confiance de plus de la moitié des exploitants. ●
Vous, personnellement, faites-vous confiance à... pour défendre l’agriculture et les agriculteurs ? Source : Baromètre agricole Terre-net Bva(1)
34 30 François Hollande
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26
29 22
Jean-Marc Ayrault
20
Stéphane Le Foll Manuel Valls
11
9
8
7
6
6
Janvier 2013
Avril 2013
Juillet 2013
9 5 4 Octobre 2013
7 Janvier 2014
10 5 Décembre 2014
9 7 Juin 2015
(1) Sondage réalisé par Bva du 2 au 15 juin 2015 via internet, auprès d’un échantillon national de 555 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : Rga 2010.
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Terre-net Magazine I Octobre 2015
© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA
Octobre 2010
Octobre 2010
OPINIONS
POINTS DE VUE
Paroles de lecteurs
Extraits des commentaires d’articles parus sur Web-agri.fr
Quel avenir pour le lait en France ? Vik : « Le lait étranger arrive dans la cour des laiteries à 450 € le litre. Et souvent, il ne respecte pas les normes qu’on nous impose en France. Ça revient plus cher aux entreprises de ramasser le lait dans les élevages français. » Baba50 : « Tout à fait d’accord avec toi. Les laiteries recherchent même des fermes avec d’importants volumes de production pour diminuer leurs coûts de ramassage. » Tomy : « Dans la filière laitière, les exploitations individuelles ont du mal à se maintenir. Mais l’avenir des grosses structures n’est pas toujours plus simple (usure du trayeur, difficultés financières et relationnelles). Le mieux, les fermes herbagères : pas trop de travail, très bonne maîtrise des charges, du revenu et du temps libre. Heureusement, il en reste encore. » Source : commentaires de l’article "Conjoncture laitière – La collecte de lait en baisse avec la fin des quotas", publié sur Web-agri.fr
Les animaux n’aiment pas la chaleur Patrice Collet : « C’est pourquoi les bâtiments doivent être ventilés. Les modes de construction ont évolué, oubliant souvent le bien-être animal, pourtant fondamental pour obtenir de bonnes performances zootechniques. Les toitures en métal et les panneaux solaires ont modifié l’ambiance dans les stabulations. Au moindre rayon de soleil, elles deviennent de véritables étuves. Le fibrociment reste le matériau le plus efficace contre les fortes températures, le plus naturel et le moins cher. » Hervé Cadart : « Intéressante cette "étude pub" des produits Lallemand. Publicité pour publicité, parlez donc des couvertures de toit Bartick ou Barsun, extrudées de Pvc et sciure de bois. Elles isolent très bien de la chaleur et résistent à la condensation l’hiver, contrairement aux panneaux sandwichs. Les deux tiers de mes 4.000 m² de bergerie en sont équipés depuis 12 ans. Quel confort pour les animaux, comme les hommes ! » Source : commentaires de l’article "Stress thermique – Les vaches françaises perdraient 2,4 kg de lait par jour en été", paru sur Web-agri.fr
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La ferme des 1.000 vaches, encore et toujours... Nico 60 : « Y en a assez des extrémistes "anti tout", vivant au crochet de la société. Même si nous sommes contre ce système d’exploitation, respectons-nous les uns les autres ! Et respectons ceux qui investissent dans une région où tout le monde arrête le lait. » Un bzh libre : « Vive la liberté d’entreprendre ! Mare des bobos et des écologistes intégristes, qui brident l’esprit d’entreprise. » Yohan 26 : « J’espère quand même qu’ils laisseront travailler des agriculteurs et des salariés, qui ne font rien d’autre que ce qui se pratique déjà dans les autres pays européens. » Source : commentaires des articles "Ferme des 1.000 vaches – Polémique entre le ministère et l’exploitant" et "Projet de loi d’avenir pour l’agriculture – La ferme des 1.000 vaches est le cas d’école de ce que l’on ne veut pas", publiés sur Web-agri.fr
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Instantanés
Le 3 septembre,
Une enveloppe de 62,9 M€ pour la France
triplées pour atteindre 50 millions. Un alignement de la cotisation maladie sur le régime des indépendants permettra de réduire les charges sociales de 50 M€. Le Premier ministre promet également une « pause environnementale ».
© TERRE-NET MÉDIA
Six convois de plus de 1.500 tracteurs se sont rendus à Paris à l’appel de la Fnsea et de JA pour exprimer la détresse du monde paysan. En retour, ils reçoivent du Premier ministre la promesse de nouvelles mesures, après le plan consacré aux éleveurs en juillet. Manuel Valls met l’accent sur les aides aux investissements, portées « à 350 M€ chaque année pendant trois ans ». Il instaure une « année blanche » pour le remboursement des dettes bancaires. Les prises en charge des intérêts d’emprunt seront doublées et portées à 100 M€, celles des cotisations sociales
© FNSEA
des agriculteurs en colère à Paris
Après ces annonces qui ne satisfont personne, les yeux sont rivés sur l’Europe La déception est grande chez de nombreux manifestants. Au sein des syndicats minoritaires, le climat n’est pas différent. Pour le Modef, « c’est mieux que rien, mais ça ne va pas régler la crise de l’élevage ». La Confédération paysanne, elle, dénonce « un gouvernement qui va sauver le système, mais pas les paysans ». Enfin, la Coordination rurale estime que les mesures n’apportent aucune perspective de sortie de crise aux agriculteurs. Les représentants des coopératives non plus ne sont pas satisfaits. Coop de France regrette le silence en matière d’étiquetage de la viande française ou d’analyse des distorsions de concurrence au sein de l’Union européenne.
La Commission annonce, le 7 septembre, un paquet de 500 M€. 420 millions seront versés, dès la mi-octobre, aux Etats membres, selon les niveaux de production de lait et les impacts conjoncturels de l’embargo russe ou de la sécheresse. L’Allemagne va recevoir 69,2 M€ et la France 62,9. Suivent, comme principaux bénéficiaires, le Royaume-Uni (36,1), la Pologne (28,9), les Pays-Bas (29,9), l’Espagne (25,5) et l’Italie (25). Le reste se répartit dans des mesures de soutien aux marchés. Enfin, concernant les aides de la Pac, la Commission va alléger les contrôles pour pouvoir réaliser jusqu’à 70 % des avances dès la mi-octobre Une dizaine de pays ont fait remarquer qu’il faudrait, si ce dispositif ne porte pas ses fruits rapidement, envisager un relèvement du prix d’intervention sur la poudre lait. Ce que Bruxelles refuse. SUR LE WEB
POINTS DE VUE
Web -agri
Crise de l’élevage Suivi en direct des manifs, aides gouvernementales...
sur www.terre-net.fr/mag/49crise
Stéphane Le Foll, dernier visiteur du Space Aucun membre du gouvernement au salon des productions animales à Rennes… jusqu’au vendredi. Dernier jour, dernière chance pour le ministre de l’Agriculture de faire preuve de sollicitude quand de nombreuses filières d’élevage sont en crise. « Il y a une volonté que le Space se déroule dans de bonnes conditions », avait déclaré la veille de l’ouverture, Stéphane Le Foll, justifiant ainsi son absence.
Espoirs déchus à Bruxelles
© TERRE-NET MÉDIA
Pour Momagri, ces propositions « n’apportent aucune réponse structurelle aux difficultés du monde agricole » et « démontrent à quel point la nouvelle Pac est inadaptée ». Selon la Coordination Européenne Via Campesina (Ecvc), « il s’agit de mesures dérisoires face à la gravité de la situation ». « Les agriculteurs européens paient le prix de la politique internationale », déplore le Copa-Cogeca. La Coordination Rurale rappelle, ironique, que « l’enveloppe débloquée pour la seule crise des concombres était de 210 M€ ». Et Jeunes agriculteurs d’ajouter : « Le Commissaire nous laisse un chèque de 40 € par exploitation alors que nous sommes venus chercher des solutions pour le long terme. » La Fnsea voit dans ces annonces « une forme de mépris » des commissaires. La Confédération paysanne a également souligné le « mépris » de l’Union européenne qui va « encore plus loin dans le libéralisme ».
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Terre-net Magazine I Octobre 2015
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POINTS DE VUE
POINTS DE VUE
Tri angles
Régionalisation
Inquiétude unanime du monde agricole Que de questionnements à l’approche des élections régionales ! Quelle que soit leur appartenance syndicale, les représentants agricoles sont tous très inquiets concernant l’application de la "loi portant nouvelle organisation territoriale de la République", promulguée en août dernier et qui redessine la carte des régions françaises. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
Guy Vasseur
« Il fallait rénover l’ensemble des strates administratives » Président de l’Apca (Assemblée permanente des chambres d’agriculture) Agriculteur dans le Loir-et-Cher.
L
es craintes du monde agricole à l’égard de la régionalisation sont légitimes. Un grand pas aurait été franchi s’il y avait eu au préalable une réflexion sur les compétences des régions et sur la répartition des missions avec les départements. Un partage plus clair entre
Au passage, ce sont déjà les plus vastes d’entre elles qui vont s’agrandir. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon notamment disposent chacune d’une métropole, Toulouse et Montpellier, alors que dans le Centre, qui n’est pas modifié, il n’existe aucune ville de cette envergure. Malgré tout, la force d’une région ne dépend pas uniquement de sa puissance économique. La présence de pôles d’attraction et d’excellence est aussi essentielle. A ce titre, l’agriculture et la ruralité ne doivent pas être oubliées. L’actuel gouvernement n’a pas eu plus de courage
politique que le précédent, pour rénover complètement l’ensemble des strates administratives. Il aurait fallu en supprimer une, ou au moins, clarifier et segmenter leurs attributions en profondeur. Début 2015, les Chambres d’agriculture étaient prêtes pour la nouvelle carte territoriale. Là où il y aura fusion, des sessions seront organisées pour élire un autre bureau et un autre président. Il n’y aura bien qu’une seule chambre régionale dans les futures régions. Pour l’heure, nous attendons encore des ordonnances ministérielles, que le gouvernement doit prendre prochainement. » ●
Annie Sic
« Le nouveau découpage régional va éloigner les paysans » Secrétaire générale de la Confédération paysanne Eleveuse dans les Alpes-Maritimes.
L
«
a première difficulté avec le nouveau découpage régional : de nombreuses structures intervenant sur les dossiers agricoles vont être plus éloignées des paysans. Sans parler de la disponibilité des responsables professionnels... Comment arriveront-ils à se rendre régulièrement dans une institution délocalisée à l’autre bout de la région ? Le problème se posera partout où nous avons un ou plusieurs sièges, comme pour le schéma des structures, les 10
comités installation, le Feader, etc. La future carte régionale nous oblige à revoir notre organisation syndicale. Doit-on conserver nos fédérations départementales à l’identique ? Ou les adapter à la montée en puissance des métropoles ? Nos instances régionales devront-elles être au même endroit que les Draaf ? La réflexion a commencé depuis peu. Fin 2015 quoi qu’il en soit, nous allons élire de nouveaux conseillers régionaux, sans vraiment savoir comment les régions vont fonctionner. Par exemple, quelle politique agricole sera mise en oeuvre en Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin ? Sera-t-elle cohérente pour l’ensemble des territoires ruraux ? Cette étape de la
Terre-net Magazine I Octobre 2015
régionalisation risque de créer de fortes disparités entre, comme à l’intérieur, des régions. Nous allons prochainement rencontrer les candidats aux élections régionales afin de connaître leur position sur toutes ces questions. Nous devons nous assurer que la ruralité pourra s’exprimer. » ●
© CONFÉDÉRATION PAYSANNE
© APCA
«
ces deux niveaux administratifs aurait été bénéfique. Toutefois, le gouvernement a privilégié un chemin différent, celui de construire des régions plus importantes.
POINTS DE VUE
François Lucas
« Nos élus ont agi avant de réfléchir » Premier vice-président de la Coordination rurale Producteur en Charente.
«
L
© COORDINATION RURALE
a régionalisation est évidemment une source d’inquiétudes. Mais un peu moins qu’il y a quelques mois, quand les politiques envisageaient de supprimer les départements. Au moins, nous pouvons encore compter sur un échelon de proximité. Reste à savoir quelles com-
pétences les départements vont garder. En politique, c’est bon de réfléchir avant d’agir. Sur ce dossier, nos élus ont fait exactement l’inverse. Pourquoi former une grande région, de la Creuse aux montagnes basques ? C’est totalement incohérent. Maintenant, ils se rendent compte qu’une division administrative de cette taille va engendrer des complications. Et en matière d’agriculture, avec qui vat-on discuter ? On a déjà bien du mal à mettre en place les Maec dans les régions actuelles. Comment définir des politiques agricoles sur des territoires aussi spacieux ? D’ailleurs, dans ce domaine, ce n’est pas aux instances locales de décider, à part pour prendre des mesures à la marge, sur les Aoc et Igp entre autres. Il y a plusieurs mois, lors de la réforme de la Pac, on nous a expliqué que les soutiens régionaux pourraient compenser en partie la baisse des aides directes du premier pilier. Mais les producteurs sont aujourd’hui
aux abois et ont de quoi être inquiets. Heureusement, les enveloppes allouées aux Maec resteront liées à l’ancienne carte régionale. Il serait catastrophique de les refondre en fonction de la nouvelle. Les organisations professionnelles et syndicales auront du mal à trouver des agriculteurs acceptant de consacrer du temps aux relations avec la région. Les distances seront telles qu’il faudra parfois une journée entière pour assister à une seule réunion. Comment allons-nous défendre les spécificités de notre agriculture à l’échelle régionale ? Pour l’instant, l’Etat semble découvrir les difficultés à venir. » ●
Trois avis par mois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Octobre 2015
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POINTS DE VUE
Tribune
© TERRE-NET MÉDIA
Certains agriculteurs l’ont bien compris : il est souvent inutile d’acheter des engins qui restent sous le hangar la plupart du temps.
Charges de mécanisation
La prestation de services comme voie de progrès De nombreux agriculteurs peuvent encore réduire sensiblement leurs coûts de mécanisation grâce à la prestation de services, selon Gérard Napias, président de la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires (Fnedt). L’organisme appelle aussi le gouvernement à limiter les contraintes et les charges en matière d’emploi. PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
Gérard Napias président de la Fédération nationale des entrepreneurs des territoires © FNEDT
Il y a distorsion de concurrence
T
erre-net Média (Tnm) : Comment les entrepreneurs des territoires peuvent-ils contribuer à améliorer la performance des exploitations ? Gérard Napias (GN) : D’un point de vue économique, les exploitations pourraient limiter leurs investissements en matériels, en faisant appel aux Eta. Cette solution est plus flexible que de s’engager dans un groupement. Les exploitants peuvent changer d’entreprise quand ils le souhaitent. Certains ont très bien compris
12
qu’il est inutile d’acheter des machines qui resteront sous le hangar les trois quarts de l’année. Avoir son propre matériel est quelque chose d’important dans le monde agricole en termes d’image, même si cela s’atténue avec les jeunes générations.
A nous aussi, les Eta, d’être performantes. Proposer des outils innovants, équipés de Gps et des dernières technologies informatiques, respecter les contraintes phytosanitaires… : nous savons le faire ! En revanche, parce que nous sommes des entrepreneurs, nous n’avons droit ni aux aides du Feader ni aux soutiens régionaux alloués aux agriculteurs. A ce niveau, il y a une réelle distorsion de concurrence. Il faut également soutenir les structures qui veulent réduire le recours aux produits phy-
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tos. Peu importe qui a fait le travail dans les champs. Les politiques doivent seulement se soucier du résultat. Tout le monde doit pouvoir bénéficier des aides à l’investissement. Tnm : Vous déplorez donc que des aides à caractère environnemental ne soient réservées qu’aux producteurs ? GN : Ce qui importe, c’est l’objectif à atteindre : diminuer le recours aux produits phytosanitaires. Pour l’achat d’équipements innovants, il ne faudrait pas aider plus l’exploitant agricole que l’entrepreneur. Tnm : Vous avez salué la création d’un comité stratégique sur la filière des agroéquipements. Pourriez-vous proposer de nouveaux services aux agriculteurs ? GN : En mars dernier par exemple, nous avons signé une convention avec la
POINTS DE VUE Fédération professionnelle du drone civil pour mieux appréhender le développement de cet outil dans nos entreprises.
Tnm : Au Sima, vous aviez interpellé le ministre de l’Agriculture venu inaugurer le salon. Que lui avez-vous demandé ?
GN : Je lui ai parlé de nos difficultés en matière d’emploi. Nos structures sont petites, mais ont toutes des salariés. Quel que soit leur nombre, elles sont soumises à une cascade de règles qui font frémir les Eta. Dès qu’on embauche quelqu’un, la Notre objectif est de le rentabiliser, alors loi nous oblige à remplir une multitude de que le producteur cherche à rentabiliser déclarations, à faire de la formation professon exploitation. Nous avons sionnelle, à respecter des oblidonc notre mot à dire sur “Les aides à gations syndicales… Tout cela l’évolution des technologies fait peur aux chefs d’entrel’investissement prise. Arrêtons d’imposer aux et sur l’avenir de la filière. entrepreneurs les mêmes doivent bénéficier petits contraintes qu’aux Pme ! Tnm : Pensez-vous que les à tout le monde, agriculteurs ont encore des marges de manœuvre pour : Le compte pénibilité agriculteurs et Tnm optimiser leurs charges de mis en place en janvier 2015 mécanisation ? entrepreneurs„ est-il contraignant ? Pourquoi sommes-nous favorables au comité stratégique sur les agroéquipements ? Parce que nous sommes un acteur essentiel de ce secteur. Nous sommes les seuls à utiliser le matériel à 100 %.
GN : Oui, évidemment ! Certains agriculteurs travaillent en partenariat avec des entrepreneurs. Cependant, beaucoup d’autres pourraient largement baisser leurs coûts de mécanisation en se tournant vers la prestation de services.
GN : Les deux critères du compte pénibilité, entrés en vigueur au 1er janvier 2015, ne concernent pas vraiment nos structures. Mais les quatre applicables en janvier 2016 auront des conséquences énormes sur leur gestion. Ce dispositif
nous force à puiser dans nos comptes : il faudra bien remplacer le salarié qui aura droit à une journée de repos au titre de la pénibilité. Une contrainte de plus, qui n’incitera pas les entrepreneurs à embaucher. Un entrepreneur, qui emploie un ou deux salariés, passe aujourd’hui deux heures par jour à gérer la paperasse. C’est aberrant ! Tnm : Que demandez-vous en termes de simplification du droit du travail ? GN : Nous voulons une pause. Cessons d’ajouter des normes aux normes ! Tnm : Pour alléger le coût du travail, l’Etat a instauré le Cice. Les Eta peuvent y prétendre. Est-ce une bonne mesure ? Qu’apporte de plus le Cice ? Mon entreprise bénéficiait de plusieurs exonérations, notamment sur les heures supplémentaires, pour un montant de 33.000 €/an. Avec le Cice, elle n’obtient qu’un crédit d’impôt de 22.000 €. La perte est de 11.000 €. Et les 22.000 €, il faut les avancer, donc les prélever sur notre trésorerie. Or celles des petites structures sont exsangues. ●
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POINTS DE VUE
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Elevage laitier suisse
Markus et Lucia Bühlmann optimisent leur système herbager A Rothenburg au sud de Zurich en Suisse, Lucia et Markus Bühlmann cherchent à produire le maximum de lait sur leurs 34 hectares d’herbe, avec le minimum de charges opérationnelles. Leur système, optimisé à la fois sur le plan économique et environnemental, leur permet de dégager une marge nette de 82 euros par tonne de lait. PAR SOPHIE MARÇOT, CONSULTANTE AU BUREAU TECHNIQUE DE PROMOTION LAITIÈRE (BTPL), EN PARTENARIAT AVEC LE RÉSEAU EUROPEAN DAIRY FARMERS (EDF) RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
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roduire 330.000 l de lait uniquement avec de l’herbe nécessite beaucoup de technicité. Markus et Lucia Bühlmann le savent, mais le prix élevé des produits de l’exploitation valorise leur démarche. Tout comme les aides spécifiques visant à protéger le patrimoine naturel de leur région.
Produire plus et mieux, en travaillant moins ! L’atelier de 60 vaches laitières produit 329.000 kg de lait par an. L’objectif : produire le maximum de lait par hectare d’herbe avec le minimum de charges opérationnelles. Les éleveurs limitent les investissements en bâtiment et matériel au strict nécessaire : les vaches sont logées dans une stabulation libre construite en 2002, avec une salle de traite 2x6 postes. Plutôt que de s’agrandir, ils cherchent à optimiser en permanence le système qu’ils ont choisi, tout en continuant d’innover et d’être ouverts sur l’extérieur. L’efficacité de la main-d’œuvre est également une priorité. En passant environ 46 heures par vache et par an, Markus et Lucia sont nettement en dessous de la moyenne suisse, égale à 72 h. Ce calcul comptabilise tout le temps passé autour du troupeau laitier : astreinte quotidienne, reproduction, prophylaxie, récolte des fourrages, tâches administratives… Les éleveurs obtiennent de tels résultats grâce à une très bonne organisation et à des vêlages presque tous groupés sur un mois au printemps (50 sur 60). Pas de traite donc pendant trois mois, de décembre à février. L’insémination s’échelonne sur quatre semaines. Ensuite, le taureau de rattrapage 14
Le système de Lucia et Markus est simple et leur permet de bien vivre de la production laitière.
entre en scène. L’été, les génisses montent de renouvellement pâturent 10 ha suppléune centaine de jours en alpages. Les pro- mentaires, éloignés de l’exploitation, et sont ducteurs exploitent 32 ha d’herbe et ne complémentées avec des navets à l’automne. cultivent pas de maïs. Les vaches laitières Certaines d’entre elles partent dans les aldisposent de 19 ha de pâture à pages pour quelques mois. “100 % herbe proximité de la ferme, organisés en 17 paddocks en pâturage et zéro concentré Pour faire du foin, l’herbe est tournant de mars à novembre. coupée très ras, à 3,5 cm, alors que classiquement, elle est en pâture„ fauchée à 7 cm. Les plantes se En mars, les vaches sont au pâsont en effet adaptées au pâturage à 3,5 cm, turage à mi-temps. Dès avril, elles pâturent jour et nuit. A partir de début octobre, l’herbe grâce à un système reproductif plus bas. pâturée, riche en azote, est complémentée avec du foin fibreux. Au pâturage, les vaches n’ont pas de concentré, seulement une complémentation minérale riche en magnésium. Toutes les semaines, la hauteur d’herbe est contrôlée avec un herbomètre. Pour que les vaches entrent dans la parcelle, elle doit être de 7 cm au printemps, 8 cm en été et 9 cm en automne. Les animaux sortiront quand elle ne sera plus que de 3,5 cm. 5 ha d’herbe de plus sont récoltés en foin et en ensilage pour les rations hivernales et les débuts de lactation. En hiver, des betteraves fourragères sont également distribuées. Les génisses
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Préserver l’environnement Markus et Lucia pratiquent très régulièrement le sursemis après un pâturage très ras. 10 jours plus tard, les bêtes sont de retour afin d’éclaircir les plantules sursemées. Côté engrais, la limite est fixée à 150 u d’azote par hectare. Les prairies reçoivent 30 à 35 m3 de lisier/ha à 1 unité d’azote/m3. Les vaches, des croisées holsteins néo-zélandaises, semblent adaptées à cette alimentation : elles pèsent 400 à 500 kg et leur longévité est de quatre à cinq ans. L’élevage adhère à l’organisation IP-Suisse, qui prône des pra-
© BTPL // EDF
La ferme, qui comporte un élevage laitier et une porcherie, est dans la famille depuis plusieurs générations. Markus et Lucia la gèrent avec deux apprentis, en attendant que leur fils Pascal s’installe après ses études agricoles.
POINTS DE VUE
Des éleveurs helvètes petits... mais costauds ! La Suisse produit près de 4 milliards de litres de lait par an et compte 24.400 exploitations laitières. es 24.400 fermes laitières suisses ont une surface moyenne de 24 ha seulement pour un cheptel de 24 vaches, produisant 160.000 l par an avec 1,7 Umo. Mais ces chiffres masquent d’importantes disparités entre régions, entre élevages de plaine et de montagne et entre les diverses valorisations du lait.
Du lait à l’herbe Un tiers du lait est produit sans ensilage, une obligation s’il est destiné à la fabrication de spécialités au lait cru, comme par exemple le Gruyère Aop dans les cantons de Fribourg, Vaud, Neuchâtel, Jura et dans quelques communes du canton de Berne. La qualité du lait est excellente avec une moyenne nationale de 110.000 cellules/ml. Pas de surprise, les coûts, de production notamment, sont élevés… Le prix du lait
aussi. Comme le montrent les résultats 2013 de 10 éleveurs suisses d’European Dairy Farmers, comparés à ceux des 30 éleveurs français du réseau. Dans le calcul des coûts de production d’Edf, la rémunération des capitaux propres est prise en compte ; le revenu des chefs d’exploitation est fixé à 15,5 €/h pour la France et 25 €/h pour la Suisse. Les Suisses exploitent au maximum l’herbe. Ils privilégient le pâturage qu’ils conduisent avec une grande précision : ils mesurent la hauteur de l’herbe car elle conditionne l’entrée (7 à 9 cm) et la sortie (3,5 cm) des animaux dans une parcelle. Les installations de séchage en grange sont nombreuses. L’affouragement en vert et l’ensilage sont aussi pratiqués. Dans les élevages de plaine, où les troupeaux sont plus importants (80 vaches et plus), le système est plus proche du nôtre avec davantage d’ensilage de maïs.
éleveurs
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA Source : Btpl // Edf
Comparaison du prix du lait et des coûts de production entre des éleveurs français et suisses du réseau European Dairy Farmers (données de 2013)
tiques agricoles respectueuses de l’environnement. Les 20.000 éleveurs suisses qu’elle regroupe (1/3 des agriculteurs du pays) perçoivent des aides complémentaires s’ils respectent un cahier des charges. Celles-ci peuvent aller jusqu’à 33 €/1.000 l de lait, 140 € par veau destiné à la viande, 30 à 50 €/t de blé pour l’alimentation humaine. Des points sont affectés aux producteurs en fonction de certains critères comme le recours aux pratiques favorisant la biodi-
€/1.000l
versité et les ressources naturelles, le mode de gestion des troupeaux, la communication avec les consommateurs, l’embauche de stagiaires, l’emploi limité de concentré… 50 points minimum sont exigés pour bénéficier des soutiens. Grâce à leur système préservant l’environnement, Markus et Lucia, qui totalisent 69 points, touchent également des aides de l’association, à hauteur de 100 €/ha, pour produire du lait à l’herbe. ●
En Suisse, les quotas laitiers ont pris fin en juin 2009. 30 années de régulation de la production ont été remplacées par une interprofession privée (l’Ipsm), qui représente environ 95 % du lait suisse. Elle est chargée de donner les index des prix de référence pour les laits aux prix A (fromage et lait protégé aux frontières), B (marché non protégé) et C (surplus exporté sur le marché mondial). Le marché du lait suisse se divise en deux : - le lait à fromage, qui entre en compétition avec d’autres fromages européens, - le lait liquide et industriel, protégé aux frontières de la concurrence internationale.
Sans quotas depuis six ans Le pays produit environ 15 % de plus que ce qu’absorbe son marché intérieur. Il importe 500 millions de kilos de lait et en exporte 850 millions. Le modèle suisse est cohérent. Le gouvernement subventionne les éleveurs (les Suisses ne touchent pas les aides de la Pac). Les consommateurs sont d’accord avec ces soutiens puisqu’ils en tirent des bénéfices : paysages entretenus, lait et fromages de bonne qualité... Les producteurs ont donc les moyens de mener leur système de façon économique et utile pour tous. ● MATHILDE FALL, BTPL
SUR LE WEB
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Web -agri D’autres infos
sur l’élevage suisse sur www.terre-net.fr/mag/49suisse
L’exploitation en chiffres - 330.000 l de lait par an. - 60 vaches laitières. - 34 ha tout en herbe + génisses en alpage. - 500 m d’altitude. - 1 couple + 2 apprentis.
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STRATÉGIES
En avant marge
Bovins viande
150.000 vaches allaitantes en moins en 2020 L’Institut de l’élevage a dressé un panorama de la filière bovins viande, intégrant l’impact de la réforme de la Pac et de la fin des quotas laitiers. La diversité des systèmes d’élevage n’est pas menacée mais revêtira des caractéristiques différentes. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net.fr
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a réforme de la Pac et la suppression des quotas induiront avant tout une redistribution des effectifs de bovins viande entre exploitations et entre régions. Selon l’Institut de l’élevage, « le cheptel continuera de s’éroder dans les années à venir » mais de façon modérée. En 2020, il regrouperait 3,91 millions de vaches allaitantes contre 4,06 en 2013 et 4,25 en 2000.
Répartition différente des effectifs Les 130.000 veaux sevrés en moins chaque année permettront d’anticiper le recul des exportations de broutards vers l’Italie, où les producteurs engraisseront préférentiellement des bêtes issues de fermes italiennes ou importées de Pologne et d’Allemagne.
Les vaches allaitantes valoriseront les prairies des grands élevages, éloignées du site d’exploitation.
des exploitations de trois à sept vaches subiront le même sort. Certains élevages mixtes pourraient aussi privilégier le développement de leur cheptel laitier. Ce cas de figure serait assez fréquent dans le Grand Ouest.
Toutefois, le manque de main-d’œuvre disD’ici 2020, le Maghreb et l’Espagne repré- ponible pour gérer un grand troupeau laisenteront des débouchés plus importants à tier limiterait les ambitions expansionnistes l’export, avec 50.000 animaux supplémen- des éleveurs. Bon nombre d’entre eux soutaires vendus par an. Mais haitent également diversifier cela ne sera pas suffisant “Certains élevages leur revenu en maintenant un pour compenser les parts de troupeau allaitant. mixtes pourraient marché italiennes perdues.
développer leur Autres éléments propices à la En France, le nombre de diversité des activités au sein vaches allaitantes reculecheptel laitier„ d’une même structure avec, rait en partie parce que les notamment, la présence d’un fermes qui ne possèdent que atelier allaitant : l’éloignement des diffétrois ou quatre bêtes ont arrêté cet atelier, rents sites pour les élevages regroupés et la n’étant plus éligibles en 2015 à la Pmtva répartition des tâches entre associés. (dorénavant, il faut au moins 10 vaches). Si les producteurs n’augmentent pas leurs effectifs au-dessus de ce nouveau seuil, une partie des 103.000 femelles détenues dans 16
Dans le Massif central néanmoins, des conversions lait-viande compenseraient partiellement les pertes de cheptel allaitant
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affectant d’autres exploitations. Malgré tout, cela ne suffira pas à compenser la diminution d’effectif, estimée à 50.000 vaches. Enfin, l’agrandissement des élevages peut aussi faire baisser le nombre de vaches puisque les troupeaux ne sont pas toujours repris dans leur intégralité. La priorité serait souvent donnée aux conditions de travail et à la sécurité alimentaire en fourrages.
Priorité donnée aux conditions de travail Notons, par ailleurs, que la dégressivité des aides Pmtva et leur plafonnement à 139 animaux rend moins intéressante l’extension immodérée des cheptels de bovins viande. ● Source : Institut de l’élevage
© TERRE-NET MÉDIA
Cette réduction des effectifs se traduira par une reprise des abattages des vaches de réforme après un repli en 2013, les éleveurs ayant conservé plus d’animaux pour toucher davantage de Pmtva à partir de 2014.
STRATÉGIES
Elevages laitiers en 2020
Le lait va se concentrer Résultat de l’arrêt des quotas en France : 32 % des vaches laitières seront élevées dans des cheptels de plus de 100 têtes. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net.fr
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’abandon des quotas, le 1er avril dernier, va accentuer la concentration de l’élevage laitier en France. Celle-ci a déjà débutée au Danemark, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, trois pays qui donnent une image de ce que sera la production de lait française dans quelques années. « Actuellement, seuls 16 % des vaches laitières françaises sont élevées dans des exploitations en ayant plus de 100, contre plus de 80 % en Grande-Bretagne. En 2020, elles pourraient être 32 % », prévoit Christophe Perrot, chercheur à l’Institut de l’élevage. Par ailleurs, la diversité des surfaces fourragères et herbagères conduira certains éleveurs à conserver des troupeaux allaitants ou à élever des jeunes bovins pour valoriser des superficies four-
E C A S I R A L O P ITAIRE UTIL EFFICACITÉDE CONDUITE C O N F O RT N C E POLYVALE
T N E M E C N A N FI T.V.ABL.E RÉCUPÉRA
ragères difficilement mobilisables pour produire du lait. Garder son portefeuille de Pmtva pourrait aussi être un atout pour maintenir un cheptel de bovins viande et diversifier quelque peu son revenu.
tations est déterminante pour expliquer comment s’est opérée cette redistribution. Depuis 2008, un quart des fermes laitières de plus de 700.000 l ont augmenté leur volume de production de près de 40 %.
Résultat, la fin des quotas entraînerait, par ricochet, une nouvelle répartition des effectifs des troupeaux de bovins viande sans que cela n’engendre une baisse conséquente du cheptel français.
La progression a été plus forte dans les ateliers produisant beaucoup de lait, situés en plaine (+ 47.000 l contre 26.000 l en montagne). Ce redéploiement a aussi été conditionné par des facteurs géographiques : il est évidemment moins prononcé dans les zones d’excédents structurels en azote (côtes bretonnes). ●
La production laitière avait déjà commencé à se concentrer en 2005 avec l’assouplissement du régime des quotas, qui s’est accompagné, entre autres, de l’augmentation annuelle des références allouées. Depuis 2006, la concentration des élevages s’est accrue de 10 %. La taille des exploi-
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Source : Institut de l’élevage
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STRATÉGIES
Performance productions animales
Apithérapie
Du miel pour guérir les plaies Emeline Chopin a réalisé sa thèse vétérinaire(1) sur l’apithérapie, c’est-à-dire l’utilisation du miel pour traiter les blessures. Parmi ses patients, des lapins, des chats, des chiens, des chevaux et même des bovins. Interview. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
T
erre-net Magazine (TNM) : Pourquoi soigner les plaies avec du miel ?
Emeline Chopin (EC) : Plusieurs études montrent que le miel accélère la cicatrisation. En plus d’être naturelle, cette substance est peu coûteuse (25 fois moins cher qu’un pansement hydrogel classique), simple à appliquer et sans risques ni effets indésirables notables. Elle ne nécessite pas d’autorisation de mise sur le marché (Amm). Tout le monde peut s’en procurer. Tnm : Cette substance a-t-elle des vertus particulières contre les blessures infectées ? EC : Sa composition et ses caractéristiques physico-chimiques lui confèrent une action antibactérienne et cicatrisante. Le peroxyde d’hydrogène, qu’elle produit en continu, est l’une de ses principales matières actives, mais pas la seule car certains miels à fort pouvoir antiseptique n’en contiennent que très peu. Le pH acide de ce produit (entre 3,2 et 4,5) et sa faible teneur en eau (environ 17 %) limitent le développement d’au moins 80 espèces de bactéries, dont certaines sont résistantes aux antibiotiques.
Trayon écrasé d’une vache laitière en lactation, soigné avec du miel, à J0, J17 et J82.
nécrose et empêche la formation d’escarres. Visqueux, il adhère à la plaie et crée une couche protectrice en surface, véritable barrière à la pénétration des bactéries et des contaminants extérieurs. Ce qui s’avère particulièrement intéressant pour les blessures qui ne peuvent pas être pansées. Tnm : Quel miel utiliser ?
EC : Pour ma thèse, je me suis essentiellement servie d’un miel de consommation de consistance crémeuse, propriétés issu de fleurs de lavande du Languedoc-Roussillon.
“Des cicatrisantes, anti-inflammatoires, immunostimulantes et nutritives„
Et ce n’est pas tout ! Le miel possède aussi des propriétés nutritives, anti-inflammatoires, immunostimulantes et désodorisantes. Constitué à 80 % de différents sucres, il aide les cellules de l’épiderme à se régénérer, nettoie les lésions et élimine les débris et tissus morts, ce qui stoppe immédiatement l’extension de la 18
© C. ROY // E. CHOPIN
© E. CHOPIN
Durant sa thèse, Emeline Chopin a référencé de nombreux cas pratiques de traitement des lésions des mammifères au miel.
Il ne présente aucune contre-indication, semblet-il, à condition qu’il soit naturel et qu’il n’ait pas été chauffé ni mélangé avec d’autres substances.
Les vétérinaires prennent du miel alimentaire qui cicatrise généralement bien les plaies, à moindre coût. Il en existe également "de qualité médicale", soumis à des normes d’hygiène spécifiques. Certains sont stérilisés et vendus sous forme de pansements, de gels ou de pommades.
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Tnm : Sur quelles lésions ? EC : Quasiment toutes celles situées sur la peau ou les muqueuses, qu’elles soient infectées ou non, mécaniques (abrasions, avulsions, incisions, lacérations, morsures) ou non (brûlures ou gelures). Sur les bovins, le miel a été employé pour soigner de nombreuses plaies infectées et nécrotiques : trayons abîmés, escarres du veau, lésions de dermatite du pli de l’aine ou digitée, voire celles causées par la fièvre aphteuse en Afrique. La vitesse de cicatrisation varie selon l’espèce. Elle est plus rapide pour les volailles que les bovins, les carnivores arrivant en troisième position, et très lente chez les chevaux, surtout sur les membres. Tnm : Un éleveur peut-il traiter lui-même des plaies superficielles, des escarres au jarret ou un trayon abîmé par exemple ? EC : Oui, bien sûr. Attention cependant aux dangers de l’automédication. Il faut savoir faire la différence entre une petite plaie sans conséquences et une lésion étendue, infectée ou mal placée. Dans ce cas, l’avis d’un vétérinaire est préférable. Un traitement dont on ne maîtrise pas bien les indications, les doses et les durées, n’est pas sans risques.
STRATÉGIES
Le miel peut être appliqué directement sur la plaie.
Tnm : Existe-t-il un protocole de soin ? EC : A l’idéal, il faudrait d’abord tondre le pourtour de la zone lésée, ce qui n’est pas toujours réalisable. La plaie doit ensuite être lavée avec de l’eau potable ou mieux du sérum physiologique tiède. Si elle est infectée, l’application de miel peut être précédée d’un antiseptique. Un parage peut permettre d’enlever les débris et tissus nécrosés. Puis, le miel est appliqué soit sur la plaie soit sur une compresse, posée ensuite sur la blessure. Si le miel est trop dur, il est possible de le réchauffer légèrement au bain-marie. Il faut compter une épaisseur minimum de 1 cm. Pour que le miel ne coule pas, il est conseillé de réaliser un pansement semi-perméable. Ce dernier doit être changé une à deux fois par jour en début de traitement, puis tous les deux
Tnm : Pour quelle raison l’apithérapie vétérinaire reste-t-elle si peu connue ? EC : Peu de travaux scientifiques prouvent son efficacité. Et la diffusion des résultats de ces expériences demeure confidentielle. Cependant, beaucoup de vétérinaires connaissent les propriétés de cette substance, l’ont déjà utilisée ou ont vu quelqu’un l’employer. Les propriétaires équins aussi, les plaies des chevaux ayant du mal à guérir, formant de grosses cicatrices. Le miel et d’autres produits de la ruche (pollen, propolis, gelée royale…) peuvent également servir de complément alimentaire, contre les ulcères gastriques, la toux ou pour améliorer la reproduction. Les vétérinaires qui ont recours au miel l’associent habituellement à un autre traitement, comme un antidouleur ou un antibiotique si l’infection se généralise. On observe
de nombreuses synergies entre le miel et les antibiotiques. Son usage plus fréquent pourrait contribuer à réduire légèrement la consommation d’antibiotiques et, par conséquent, les résistances bactériennes. ● (1) A l’école Oniris de Nantes
SUR LE WEB
© B. GONELLA // E. CHOPIN
ou trois jours. Une fréquence qui dépend bien évidemment de l’exsudation. Un test simple pour savoir si le pansement est changé assez souvent : il ne doit pas coller à la plaie quand on le retire. Les soins au miel peuvent être poursuivis jusqu’à cicatrisation complète de la blessure.
Web -agri Des exemples d’animaux soignés au miel sur www.terre-net.fr/mag/49miel
L’apithérapie en quelques mots L’apithérapie, à ne pas confondre avec "l’happy therapy", tire son nom d’Apis mellifera, l’abeille domestique. Aujourd’hui, cette pratique peut faire sourire, mais le miel est employé à des fins thérapeutiques depuis quatre millénaires. Dans l’Antiquité, les Egyptiens s’en servaient régulièrement. Deux mille ans plus tard, Hippocrate l’utilisait pour nettoyer les ulcères. Depuis quelques années, cette substance trouve un nouvel essor en médecine humaine et vétérinaire, afin de favoriser la cicatrisation des plaies ouvertes et des brûlures.
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Gea Farm Technologies lance le robot de traite Monobox, destiné aux élevages de moins de 70 laitières. Plusieurs différences par rapport à son cousin le MIone : son bras issus de la salle de traite rotative robotisée DairyProQ (sur le MIone, un seul bras sur rail trait 1 à 5 box), sa porte d’entrée et sa sortie via une auge pivotante. Chaque faisceau trayeur prépare la mamelle et effectue la traite et le trempage.
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© SIRUS
Un silo première classe à deux compartiments
Trois innovations à noter sur les robots de traite Lely Astronaut. La première, de série : la double désinfection des brosses. Avec des trayons parfaitement propres avant la pose des faisceaux, les maladies se propagent moins d’une vache à l’autre. Deuxième nouveauté : les capteurs de TP et TB du lait s’étalonnent plus facilement : il suffit de saisir les résultats de qualité du lait, transmis par la laiterie, le calibrage se faisant automatiquement sur l’onglet "tank". Lely a aussi modifié ses colliers de rumination et de détection des chaleurs : les médaillons Lely Qwes HRLD échangent les données des capteurs par radiofréquence sur une distance de 400 m. Même si elles ne se rendent pas au robot, les génisses et les vaches taries peuvent être équipées de colliers.
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Nouveaux pouvoirs pour le Lely Astronaut
Pour tarir les vaches laitières, les traitements antibiotiques intra-mammaires sont encore trop systématiques. C’est pourquoi France Conseil Elevage et l’entreprise Tridelta, spécialisée dans le diagnostic vétérinaire, proposent le kit Bioteck Lait Tarissement. Détectant un marqueur protéique spécifique des mammites, il estime précisément les risques de rechute à la lactation suivante. Selon des travaux menés en 2014, l’utilisation d’antibiotiques intra-mammaires au tarissement a baissé de 29 %, bien au-delà des objectifs du plan Ecoantibio 2017.
Ouverture de silos : une enzyme s’attaque au gaspillage d’amidon
© BIOTECK LAIT
© LELY
Tarissement : les antibiotiques, pas automatiques !
Fini les pertes d’amidon pur à l’ouverture du silo d’ensilage. Cet amidon "frais" (moins de quatre mois de conservation), très peu dégradable, se retrouve dans les bouses. Près d’un kilo peut être gaspillé. Pour améliorer la dégradabilité de l’amidon dans le rumen et limiter le gaspillage, Ccpa a développé Delta Lyse, première enzyme enregistrée en ruminant dans l’Union européenne. Distribuée avec de l’ensilage frais à la dose de 100 g/VL/jour, celle-ci augmenterait la production de 1,8 l/vache/jour d’après la firme. Plus le maïs contient d’amidon, plus l’effet est intéressant.
La génomique ©TERRE-NET MÉDIA
s’ouvre aux Charolaises
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Les éleveurs adhérant au Herd-book Charolais vont avoir accès à l’évaluation génomique, pour les femelles comme pour les mâles, chez Evolution et les coopératives du programme Charolais Univers. A partir d’un simple bout de cartilage auriculaire, envoyé à Labogena (filiale d’Evolution), ils connaîtront avec précision le potentiel génétique d’un animal, dès son plus jeune âge.
Terre-net Magazine I Octobre 2015
STRATÉGIES
Des plantes pour calmer la pression parasitaire
Olitys facilite la digestion des laitières
Pour aider les bovins à lutter contre les parasites, Nutrilac propose un produit à base de plantes (fenugrec, clou de girofle, fenouil…), disponible en seaux à lécher pour le pâturage et en granulés à distribuer à l’auge. Certain de l’efficacité de sa solution allopathique, Nutrilac offre aux éleveurs qui l’utilisent deux coprologies, une en début d’utilisation et l’autre un peu plus tard, pour suivre la baisse du niveau d’infestation. Résultat : 93 % des producteurs ont constaté une diminution de la pression parasitaire.
Une p’tite gourmandise ? Les vaches sont gourmandes. Alors, pour les inciter à aller au robot de traite, la firme-service Inzo a élaboré Kmix all pass, une spécialité au goût de vanille et d’anis. Même les bêtes les plus récalcitrantes ne peuvent y résister. Kmix all pass augmente également le nombre de traites par animal.
Afin de lever les facteurs limitant la production du troupeau, notamment les déséquilibres alimentaires, la société Olitys, basée en Ille-et-Vilaine, réalise un diagnostic de l’ensemble de l’exploitation. « En analysant tous les postes, nous dressons un panorama complet. Un élevage qui a des problèmes est comme un seau troué : reboucher un seul trou ne sert à rien », explique Rémy Chérel, fondateur de la société Olitys, créée en 2011.
Bien nourrir les animaux pour bien nourrir les hommes
Des tourteaux tannés sans formol
Sanders a dévoilé au Space sa nouvelle signature : "Nourrir nous engage". « Bien nourrir les animaux pour bien nourrir les hommes est au cœur de notre savoir-faire, insiste Bernard Mahé, directeur général. Sanders s’engage à nourrir 7 millions de personnes tous les jours. » Autre exemple : l’industriel a noué un partenariat avec plusieurs entreprises, comme Fleury Michon, pour créer une "Filière d’excellence" porcs sans Ogm, alimentés uniquement avec des céréales françaises et recevant très peu d’antibiotiques.
5 O N D E S L a r g e u r u t i l e 873 m m
51
8ÊàÊ15
6,5
177 918
L a r g e u r u t i l e 1050 m m
60,75
42 àÊ49
6 O N D E S
60,75
51
8ʈ 15
60,75
42ÊàÊ49
La société Margaron a vu venir la sécheresse et a prévu des balles d’ensilage de maïs plante entière. Spécialiste des coproduits, elle propose différentes solutions énergétiques ou protéiques : drèches, pommes de terre, pulpes, corn ou wheat gluten.
60,75
177
6,5
L e f i b r e s - c i m e n t e s t u n m a t Ž r i a u c o m p o s i t e a v e c d e s c a r a c t Ž r i s t i q u e s u n i q u e s a u m o n d e . L e s p l a q u e s o n d u l Ž e s s a n s a m i a n t e E d i l f i b r o s o n t i m p e r m Ž a b l e s m a i s a n t i - c o n d e n s a t i o n , i n c o n b u s t i b l e s A 1 ( e t n o n i n f l a m m a b l e s ) , i n d Ž f o r m a b l e s , i n o x y d a b l e s , i m p u t r e s c i b l e s e t a m a g n Ž t i q u e s , e l l e s t o t a l i s e n t 9 0 m i l l i o n s d e m 2 f a b r i q u Ž s e n u n q u a r t d e s iè c l e .
La firme-service Inzo a reçu un Innov’Space pour le procédé Sweetan qui permet un tannage naturel (traitement thermique et sucres) des tourteaux de soja ou de colza sans utiliser de formol, réputé cancérigène. Le tannage des tourteaux sert à limiter la dégradation rapide des protéines dans le rumen afin d’augmenter l’absorption des acides aminés au niveau de l’intestin. « Cela permet de gagner en efficacité de la protéine », explique Eric Sulmont, responsable ruminants chez Inzo.
Des coproduits face au manque de fourrage
1095
p o i d s d e s p l a q u e s , e n k g
Longueur m
1,25
1,525
1,585
1,75
2,00
2,50
5 Ondes
15,2
18,9
19,6
21,7
24,8
31,1
6 Ondes
18,6
22,6
23,5
26,0
29,7
37,1
LES PRINCIPAUX ACCESSOIRES EN FIBRE-CIMENT Fâitière double à charnière
Plaque de pénétration à chassis
Closoir ondulé
Fâitière rigide à bords ondulés
Fâitière double à charnière de ventilation
Rive frontale
Raccord de mur
Fâitière rigide à bords plats
Plaque de pénétration losangée
P o u r p l u s d Õ i n f o r m a t i o n s u r l Õ e n s e m b l e d e n o t r e g a m m e a i n s i
Classement de réaction au feu: A1
Bande q u e s u r s a m i s e e n o e u v r e c o n s u l t e r n o t r e D o c u m e n t a t i o n de rive
T e c h n i q u e A c c e s s o i r s P l a q u e s O n d u l Ž e s - EÊ02
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Octobre 2015
www.edilfibro.it 21
STRATÉGIES
Performance productions végétales
© TERRE-NET MÉDIA
Tous les fourrages seront pris en compte au moment de l’élaboration de la ration de base, autant les maïs que les fourrages complémentaires ou l’herbe.
Variétés de maïs
Veiller à la part d’amidon et de fibres selon le type de ration Selon la proportion d’ensilage et de fourrages complémentaires dans la ration des vaches laitières, les variétés de maïs devront être plus ou moins riches en amidon ou en fibres. Triskalia, groupe coopératif breton, bâtit son offre variétale sur ce critère. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
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Terre-net Magazine I Octobre 2015
(Proma 30/70), sont proches des maïs mixtes, voire des maïs grains, plus riches en amidon et un peu moins digestibles.
Variétés "équilibre", le compromis S’il appartient à la classe intermédiaire, dans laquelle le maïs représente 60 % de la ration annuelle de base, l’éleveur sera orienté vers des variétés "équilibre", bon compromis entre énergie fibres et amidon. SUR LE WEB
A
fin d’optimiser la ration de base des foin, paille, luzerne par exemple), Proma vaches laitières selon la typologie des 30/70 (30 % d’ensilage et 70 % de fourrage élevages, Triskalia, groupe coopératif complémentaire) et Proma 60/40 (rations breton, propose un conseil global, une intermédiaires) ; Proma correspondant aux démarche technico-économique relayée premières lettres des mots "produire", "rentabiliser", "optimiser", "maîpar les conseillers, baptisée triser" et "adapter". » Défilait. Laurent Gougeon, chargé de développement, “Optimiser la ration présente les critères de de base des vaches L’éleveur sait dans quelle choix des variétés de maïs, catégorie se situe sa ration. adaptés à la diversité des laitières„ « En fonction de cette donsystèmes de la région. née, nous lui apportons des conseils sur le type de maïs à privilégier. « Pour différencier les élevages laitiers, ex- En Proma 70/30, il faut préférer des variéplique Laurent Gougeon, nous avons classé tés "énergie fibres", avec moins d’amidon notre gamme de variétés en trois catégories et une meilleure digestibilité des tiges selon le ratio ensilage de maïs/fourrage com- et des feuilles », appréciée par l’indice plémentaire : Proma 70/30 (70 % de maïs et dMOna. Les variétés "énergie amidon", 30 % de fourrage complémentaire, herbe, destinées aux élevages plus herbagers
Web -agri Variétés de maïs
Tous les conseils pour bien choisir sur www.terre-net.fr/mag/49mais
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Performance productions végétales
« Second paramètre à prendre en compte, après avoir opté pour des maïs "énergie fibres", "équilibre" ou "énergie amidon" : la précocité de la variété, qui doit varier en fonction de la localisation de l’exploitation. »
Second paramètre, la précocité Selon que celle-ci se trouve en Bretagne centre, dans un secteur plus froid, ou à l’est de la région, le choix du bon indice de précocité favorisera l’expression de potentiels plus importants. En fonction de la zone, les maïs iront du très précoce au demi-précoce ou demi-tardif. Les préconisations de Triskalia portent aussi sur la nature du fourrage complémentaire, donc
Les trois rations types de la démarche Défilait Proma(1) 70/30
Proma 60/40
Proma 30/70
Ration de base hivernale
80 % de maïs ensilage Paille
60 à 80 % de maïs ensilage Fourrages complémentaires : ensilage, méteil, luzerne, foin
60 % de maïs ensilage Betteraves, foin de luzerne
Ration de base printanière
1/3 de maïs ensilage 2/3 d’herbe pâturée
1/4 de maïs ensilage 3/4 d’herbe pâturée
Herbe pâturée
Type de maïs
Energie fibres
Energie équilibre
Energie amidon
Source : Triskalia
STRATÉGIES
(1) Proma : produire, rentabiliser, optimiser, maîtriser, adapter
sur les graminées et légumineuses fourragères à privilégier selon la proportion de maïs et la fibrosité de la ration : ray-grass anglais, ray-grass hybride (Rgh) ou mélanges Rgh/trèfle violet, ou encore dactyle, fétuque, ou luzerne. « Les systèmes 30/70 devront implanter une plus grande diversité d’espèces complémentaires. »
Ainsi, l’ensemble des fourrages sera pris en compte au moment de l’élaboration de la ration de base, autant les maïs que les fourrages complémentaires ou l’herbe, et pas seulement les variétés de maïs. ●
7 kg valorisés dont 3,5 kg d’amidon et sucres valorisés et 3,5 kg de fibres valorisées(2) 10 kg de MS ingérés dont 3,5 kg d’amidon et sucres et 6,5 kg de tiges et feuilles
3 kg rejetés dont fibres non valorisées
exemple d’un maïs de Dinag = 54
Plus l’indice Dinag est élevé, plus les fibres seront valorisées par les animaux. (2) 6,5 kg X 54 % = 3,5 kg de fibres valorisées Source : Guide du maïs de Triskalia
Composition du maïs et digestibilité de la ration Le maïs se compose de sucres solubles (3-5 %), d’amidon (28-36 %) et de parois végétales : la lignine, non dégradable dans le rumen (3 %), la cellulose vraie (20-21 %), assez facilement digestible, répartie entre tige et feuilles, et
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l’hémicellulose, partiellement digestible, présente surtout dans les feuilles (2021 %). L’amidon est valorisé à 100 %, mais la quantité de fibres ne l’est que de 20 à 80 % en fonction du type de maïs et de l’équilibre de la ration. Pour carac-
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tériser la digestibilité des fibres, l’Inra a créé le Dinag, ratio entre la quantité de fibres digérées dans le rumen et celle contenue dans la ration. Cet indice varie de 46 à 60. Plus il est élevé, plus les fibres seront valorisées par les animaux.
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NOUVEAUTÉ
MACHINISME
Essai
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D’après le constructeur, la durée de vie de la machine avoisine 25.000 mélanges.
Mélangeuse Keenan MF340
Une ration au top niveau La Keenan Méca-Fibre MF340, testée par des lecteurs de Web-agri, obtient de bons résultats en termes de mélange de la ration. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr
L
es vaches ne trient quasiment plus ! Elles cherchent seulement les racines d’endives ou les pommes de terre. En effet, la MF340 réalise un mélange optimal. Avec ou sans paille, il est homogène et bien structuré.
400 à 500 g de paille par vache et par jour
90 ch pour être mise en marche, puis mélanger et distribuer la ration. A la prise de force, la vitesse est de 540 tr/min. La béquille de la remorque, la trappe de distribution, la porte guillotine et le capot de toit sont à fonctionnement hydraulique. La remorque est aussi équipée de quatre pesons de type routier afin d’assurer, à la fois, un chargement et un mélange précis.
Les deux producteurs ont testé la machine avec et sans paille intégrée à la ration, durant un cycle d’une semaine. L’essai n’a pas duré assez longtemps pour estimer l’impact sur les performances zootechniques des animaux. Nous avons donc choisi d’évaluer seulement la qualité physique du mélange.
Dominique Rollier et Hubert Verbeke suivent l’activité, la rumination et la proLa Keenan MF340 s’appuie sur le concept duction laitière de leur cheptel grâce au de la Méca-Fibre. Le principe : intégrer au robot, à la salle de traite et à une série de quotidien 400 à 500 g de paille par vache capteurs installés sur le cou des bêtes. pour optimiser l’ingestion et obtenir une ration structurée à l’auge, à action mécanique dans le rumen et bien valorisée. Moins besoin de puissance
La Méca-Fibre MF340 dispose d’une coque étanche d’une capacité de 16 m3 et de six pales horizontales. Cannelées, elles ne laissent passer que les fibres et morceaux de moins de 5 cm lorsque qu’elles poussent le produit contre les 32 couteaux fixés au fond de la caisse. D’après la marque, la durée de vie de la mélangeuse avoisine 25.000 mélanges. Après deux semaines d’essai, Hubert Verbeke, qui élève 75 vaches laitières, est Compte tenu de la disposition des pales, épaté par la qualité et la stabilité du méla ration circule dans le sens des aiguilles lange. « Les fibres sont réparties de mad’une montre pour finir le long de la caisse à nière régulière. Les vaches ne sélectionnent gauche, puis est évacuée à l’avant de la ma- pas ce qu’elles mangent et les refus sont chine par une vis sans fin. En option, la distri- moindres. La structure de la ration ne se débution peut se faire à gauche comme à droite. grade pas au cours de la journée. »
qu’un bol mélangeur Durant cette période, « les taux n’ont pas bougé », ajoute Dominique Rollier. « Et je n’ai pas vu d’incidence sur l’état sanitaire des vaches », poursuit Hubert Verbeke.
François Derot, directeur de la filiale Keenan en France, précise que les premiers effets sur La mécanique de l’engin semble assez Même constat sur la ferme de Dominique l’efficacité alimentaire sont visibles au bout simple. La grande couronne de 800 kg en- Rollier. « Le mélange est beau, uniforme et de 90 jours et qu’il faut 18 semaines pour traînant les pales ne nécessite pas plus de aéré. Les racines sont coupées. C’est propre. » observer l’ensemble des bénéfices.
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MACHINISME En option, la distribution de la ration peut
s’effectuer à gauche comme à droite.
2) La MF340 possède une coque étanche d’une capacité de 16 m3 et six pales horizontales.
3)
Cannelées, les pales laissent uniquement
passer les fibres et morceaux de moins de 5 cm lorsque qu’elles poussent le produit contre les
2
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La mélangeuse Keenan MF340, en action et en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/49keenan
Web -agri
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32 couteaux, fixés au fond de la caisse.
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Un point faible malgré tout pour les deux agriessayeurs : le gabarit imposant de l’engin. « On ne trimballe pas une brouette, explique Hubert Verbeke. Il faut des chauffeurs expérimentés, surtout dans les anciens bâtiments, et de bons rétroviseurs sur le tracteur. Question entretien, il y a davantage de surface à nettoyer. » ●
1)
SUR LE WEB
Signalons que les deux agriculteurs ont apprécié les puissants aimants (en option), situés sur la trappe de distribution, et le faible besoin de puissance pour réaliser la ration. Durant le mélange, le tracteur de 90 ch n’a pas eu de mal à emmener les six pales. Pas plus que pour tracter la remorque de 6,2 t à vide. « La puissance requise est bien moins importante que pour un bol à vis verticale », confirme Dominique Rollier. Côté consommation, il faut compter 5,5 l de Gnr/jour sur chaque exploitation.
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MACHINISME
3 3. « La qualité du mélange est au rendez-vous », selon Hubert Verbeke, agriculteur dans le Nord.
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Essai
4. Le boîtier programmable Pace permet de standardiser la fabrication de la ration.
Avis d’agri Hubert Verbeke :
« La garantie d’un travail bien fait » Principale attente d’Hubert Verbeke durant cet essai : tester la capacité de la machine à sortir la même ration avec trois ou quatre chauffeurs différents.
Après deux semaines d’utilisation, l’agriessayeur est satisfait de la Keenan MF340. La qualité de la ration est au rendez-vous.
« Du piquant » « Ce qui caractérise cette mélangeuse, c’est la beauté du mélange. On retrouve les fibres de paille et d’avoine, coupées de manière
régulière. Au toucher, c’est un peu piquant. La ration est homogène sur toute la longueur de l’auge. Il n’y a plus de paquets d’ensilage, tout est bien mélangé », constate l’éleveur. Autre atout : le mélange est stable dans le temps. Même 12 h après sa distribution, sa structure est préservée. Ainsi, les refus à l’auge sont limités et les vaches trient moins.
Facilité de prise en main La MF340, d’une capacité de 16 m3, est munie du boîtier programmable Pace qui permet d’enregistrer, pour chaque ration, les ingrédients et les quantités. En l’associant aux logiciels Keenan, l’éleveur peut paramétrer, seul ou avec l’aide d’un nutritionniste de la marque, le nombre de rotations des pales.
L’exploitation en bref Gaec Verbeke à Aix-lez-Orchies (Nord)
Objectif de l’essai : avoir une machine qui assure un mélange standard quel que soit le chauffeur.
Système polyculture-élevage
Ration type : maïs, racines d’endives, pommes de terre, ensilage d’herbe, foin, soja, correcteur et minéraux.
160 ha, 75 Prim’holsteins, 750.000 l de référence Robot de traite
Particularité : trois à quatre personnes peuvent être amenées à réaliser la ration sur une période d’un mois. La difficulté : gérer les quantités, puis homogénéiser la texture et la structure du mélange.
Equipement : bol mélangeur 12 m3 à simple vis verticale.
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En fonction de l’effectif de vaches à nourrir, le boîtier de commande indique au chauffeur l’ordre de chargement des ingrédients dans la mélangeuse, leur quantité et le nombre de tours minimum que les pales doivent effectuer pour préparer le mélange. Le but : standardiser la fabrication de la ration.
Terre-net Magazine I Octobre 2015
De ce point de vue, la machine correspond tout à fait aux attentes de l’agriessayeur. « La prise en main de l’engin, comme du boîtier, est assez rapide. L’important est de caler la ration et de bien régler la machine, le nombre de tours de pales pour que le mélange soit homogène par exemple. Ensuite, n’importe qui peut nourrir le troupeau. Le résultat est le même quel que soit l’opérateur puisque celui-ci est guidé par le boîtier. » Enfin, Hubert Verbeke apprécie les aimants sur la trappe de distribution et le faible besoin en puissance tracteur. Mais il regrette que la Keenan MF340 soit encombrante, et que son entretien prenne du temps. ● SUR LE WEB
H
abitué au bol mélangeur, Hubert Verbeke cherche aujourd’hui une machine qui assure un mélange de qualité et distribue quotidiennement la même ration, d’un point de vue quantitatif et qualitatif, quelle que soit la personne qui la prépare.
Le témoignage Web -agri complet d’Hubert Verbeke sur www.terre-net.fr/mag/49verbeke
5. Peu importe qui nourrit le troupeau. La ration distribuée est la même avec tous les opérateurs.
6. L’aliment est beau, homogène, bien structuré et ne s’altère pas au cours du temps.
7 7. Second objectif de Dominique Rollier, éleveur : mettre moins de temps à préparer les rations.
Avis d’agri Dominique Rollier :
« Un beau mélange, mais ce n’est pas plus rapide » Après deux semaines d’utilisation, l’agriessayeur est mitigé. Il obtient un mélange de qualité mais ne gagne pas de temps par rapport au bol mélangeur.
Les premiers résultats sont positifs : l’aliment est bien structuré et ne s’altère pas au cours du temps. « Le mélange est beau et les fibres sont bien réparties. Les racines d’endives sont coupées alors qu’avec le bol mélangeur, elles restent entières. » Question refus, il n’y a pas photo. On dirait que les vaches ne peuvent plus faire de tri. » En revanche, pas d’évolution significa-
tive de la production laitière, ni de la rumination. « La paille n’a eu aucune incidence sur cette dernière. Pourtant, les vaches en ingéraient de bonnes quantités (environ 400 g par animal). Certes, elle rend le mélange un peu plus piquant, mais les colliers de rumination donnent les mêmes courbes. »
Moins de refus Comme Hubert Verbeke, Dominique Rollier aurait voulu que l’essai dure plus longtemps pour appréhender les effets zootechniques. Second objectif de l’éleveur : mettre moins de temps à préparer les rations. D’habitude,
L’exploitation en bref Dominique Rollier à Aix-lez-Orchies (Nord)
Objectif de l’essai : gagner du temps et éviter les prémélanges en enrubanné.
Système de polyculture-élevage
Ration type : maïs, racines d’endives, enrubannage en balles cubiques, soja, correcteur et minéraux.
70 ha, 55 Prim’holsteins, 550.000 l de référence Salle de traite conventionnelle par l’arrière
Particularité : l’enrubanné est prémélangé tous les deux jours, seul, et incorporé avec une fibre plus courte le matin au moment de distribuer la ration (entre 20 et 30 minutes en fonction de l’usure des couteaux du bol) ; les fibres de 7 à 8 cm, elles, sont intégrées tous les deux jours. Equipement : un bol mélangeur 12 m3 simple vis verticale.
pour réduire le temps de distribution, il réalise un prémélange d’enrubanné tous les deux jours afin de couper les fibres. Malgré les nombreux couteaux, le temps de préparation total ne change pas avec la mélangeuse Keenan. « Chaque matin, il faut patienter au pied de la machine que l’enrubanné et la paille soient coupés. » « J’ai vite repris l’organisation que j’avais avec le bol mélangeur, en réalisant mes prémélanges/précoupages d’enrubanné et de paille en fin de journée, ce pour deux ou trois jours afin de ne plus avoir qu’à les charger à 6 h 30. De cette façon, j’ai pu conserver le même temps de travail. Sinon, il faut attendre que l’engin fasse plusieurs tours avant d’introduire les endives ou le soja. » Au final, l’agriessayeur dresse un bilan en demi-teinte : il est à la fois surpris par la qualité du mélange et perplexe quant à la rentabilité d’un tel investissement. ●
SUR LE WEB
A
vec la MF340, Dominique Rollier, qui utilise depuis plusieurs années un bol mélangeur, espère garder un mélange de qualité, homogène, et économiser du temps lorsqu’il prépare ses rations.
L’intégralité de Web -agri l’interview de Dominique Rollier sur www.terre-net.fr/mag/49rollier
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Octobre 2015
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MACHINISME
Incontournables
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MACHINISME
Les chargeurs articulés et télescopiques made in France de Pichon
Rolland équipe, de série, ses bétaillères de la série V de portes à fermeture automatique Autolock. Néanmoins, l’éleveur peut toujours les fermer manuellement à l’approche de l’animal ou une fois les vaches entrées. Si une bête se déplace brusquement, elle peut être bloquée grâce aux sécurités anti-retour à crans.
La gamme comprend désormais 16 modèles de 26 à 60 ch, avec des hauteurs de levage allant jusqu’à 4,50 m. Tous sont dotés de moteurs Caterpillar, de 1,1 à 2,2 l de cylindrée. Grâce aux nombreuses options, l’engin s’adapte aux spécificités de chaque exploitation. Ces nouveaux chargeurs Pichon sont disponibles à la vente dès maintenant. SUR LE WEB
Fermeture automatique des portes, attention au départ !
Croissance de 6 % pour Manitou
© DIECI
2015 confirme la reprise du chiffre d’affaires de Manitou, amorcée l’an passé. Au premier semestre, celui-ci a progressé de 6 % par rapport à 2014 pour atteindre 681 M€. Accompagné d’un Ebitda de 48 Mds€, il représente 7 % des ventes. « Le secteur agricole est stabilisé et la construction a bénéficié de l’activité des loueurs à l’international », a déclaré Michel Denis, directeur général.
Nouveautés, infos firmes… : tout savoir sur les télescopiques sur www.terre-net.fr/mag/49telescopique
« J’irai dormir dans votre ferme »
© MERLO
Ce n’est pas à votre porte que frappe Laurent Quichon, directeur général de Dieci France, mais à celle de votre exploitation. A la manière de "J’irai dormir chez vous", célèbre série documentaire télévisée, il part à la rencontre d’agriculteurs à bord d’un engin de la marque. Pour le premier épisode de cette web-série intitulée "Les rencontres Dieci", il va d’élevage en élevage au volant d’une chargeuse articulée AgriPivot T70. A découvrir sur www.diecipoussefort.com
Claas change de partenaire pour ses Scorpion
"L’essayer, c’est l’adopter". Ce slogan publicitaire, maintes fois repris, a certainement son fond de vérité. C’est pourquoi Merlo lance un contrat de location avec Loxam. « Ainsi, les agriculteurs peuvent essayer nos machines, ce qui les incitera ensuite à les acheter et boostera les ventes en concessions », explique Laurent Ménard, directeur commercial, marketing et services après-vente chez Merlo France. Une stratégie qui a permis de vendre 62 Turbofarmer II 38.7. Rappelons que l’ensemble de cette gamme, entièrement renouvelée, a été élue "Machine de l’année 2015" au dernier Sima.
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Claas a annoncé la fin du partenariat avec Kramer, qui produisait les Scorpion depuis 2005. A partir de 2018, Liebherr reprend le flambeau. Cette entreprise allemande, bien connue des fans de Btp, produira la prochaine gamme de télescopiques du constructeur. Claas assurera toujours le service après-vente et la fourniture des pièces de rechange sur les modèles actuels.
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MACHINISME
Pleins phares
Remorques autochargeuses
De l’herbe de qualité en toute autonomie Les remorques autochargeuses sont de plus en plus plébiscitées dans les campagnes car elles permettent de récolter de l’herbe de qualité à moindre coût, comme l’explique Mathieu Lallemand, de Pöttinger France.
Les éleveurs qui disposent d’une remorque autochargeuse ne dépendent plus ni de l’Eta ni de leurs voisins. Ils peuvent s’organiser comme ils le veulent en fonction de la météo.
Mathieu Lallemand (ML) : En réalité, il y en a deux : celui du foin et de l’affouragement en vert d’une part et, d’autre part, celui de l’ensilage. Le premier regroupe des machines caractérisées par des châssis légers, des grands volumes de caisse et peu de couteaux. Le second rassemble des engins avec des caisses plus robustes et plus de couteaux. Chez Pöttinger, nous avons une gamme de 50 modèles de 17 à 100 m3 de capacité (volume Din de 11,5 à 48 m3). L’affouragement en vert s’est développé ces dernières années, les éleveurs cherchant à réduire leurs coûts de production, et notamment les charges d’alimentation. Tnm : D’un point de vue logistique, que change la remorque autochargeuse ? ML : La différence fondamentale : l’indépendance. Pour l’ensilage, l’éleveur équipé d’une remorque autochargeuse ne dépend plus ni de l’Eta ni de ses voisins. Il peut s’organiser comme il le veut en fonction de la météo. Il faut cependant faire attention aux distances entre les parcelles et l’exploitation, car elles peuvent pénaliser le débit de chantier. Contrairement à 32
l’ensileuse, lorsque vous êtes sur la route, il n’y a plus personne au champ. Nous travaillons d’ailleurs en ce moment à l’homologation de nos remorques à 40 km/h. Pour l’affouragement en vert, les remorques peuvent être munies d’un tapis et d’un démêleur. En installant une faucheuse sur le relevage avant, on va du champ à l’auge. L’idéal avec ce type de logistique : faire une remorque par jour. Pour préserver les sols, il faut donc veiller à ne pas surdimensionner cette dernière. Il faut également faucher plus long pour favoriser la repousse.
la rumination. Mais de ce fait, à la réalisation du silo, il faut tasser davantage pour obtenir la même qualité de conservation que pour une récolte à l’ensileuse. ●
Les Faro 4010 de Pöttinger allient polyvalence et performance
Du champ à l’auge Il est aussi possible de convertir sa remorque configurée pour les foins en autochargeuse pour l’ensilage, en basculant le tapis monté sur glissière sous la remorque et en augmentant le nombre de couteaux. Tnm : Quel impact sur la qualité de l’herbe par rapport à une ensileuse ? ML : La qualité de l’ensilage d’herbe est supérieure. L’éleveur peut faucher au bon stade car il est indépendant pour ses chantiers. Par ailleurs, les brins sont plus longs avec une remorque autochargeuse (au moins 45 mm) qu’avec une ensileuse (autour de 20 mm), ce qui est favorable à
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erre-net Magazine (Tnm) : Y-a-t-il un marché pour les remorques autochargeuses en France ?
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RUBRIQUE RÉALISÉE PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr
Avec leur dispositif de coupe à 31 couteaux, et l’entraînement renforcé du rotor, les Faro 4010 se classent « dans la catégorie des remorques ensileuses puissantes » selon le constructeur. Le pick-up pendulaire intègre, en option, un rouleau de jauge pour garantir un suivi parfait du sol et éviter de remonter de la terre. Les modèles D sont destinés aux exploitants affourageant tous les jours : grâce aux rouleaux démêleurs et au tapis de déchargement latéral, l’éleveur peut distribuer le fourrage directement du champ à l’auge, sans avoir à descendre du tracteur.
MACHINISME
La série PU regroupe six modèles, avec des capacités de charge de 14 à 26 m3. Des machines simples qui répondent aux besoins des éleveurs pour le ramassage des fourrages. Idéal pour le foin sec selon la marque.
Palès 300, l’affouragement en vert pour les exploitations de taille moyenne
Les modèles Europrofi Pöttinger version Combiline
La Palès 200 pour les petits volumes Cette machine Jeulin de 18 m3 de capacité reprend les principaux composants de ses grandes sœurs (Palès 300, 400, 500 et 600), dont les capacités varient de 24 à 46 m3. Elle dispose d’une faucheuse rotative à deux tambours (2 x 4 couteaux), d’une largeur de coupe de 2,10 m. Deux vérins hydrauliques avec une suspension à deux ressorts permettent de régler la hauteur de la coupe rotative. Le convoyeur, d’une largeur
ment en vert. A noter, le tapis est entraîné hydrauliquement soit par le circuit du tracteur (débit supérieur à 80 l/min), soit par une centrale indépendante embarquée.
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de 950 mm, est composé de six peignes munis de six fourches et de huit couteaux. Il est entraîné par un moto réducteur hydraulique à bain d’huile. Côté distribution, le tapis chaîne à barrettes en tubes rectangulaires est entraîné par un moto réducteur à bain d’huile, avec un régulateur de débit. L’engin possède deux hérissons démêleurs.
La remorque autochargeuse Pöttinger Europrofi D Combiline (sans arceaux supérieurs) se décline en trois modèles : 4510 (25 m3 Din), 5010 (28 m3 Din) et 5510 (31 m3 Din). La puissance requise annoncée varie de 130 à 220 ch. La version D comprend des rouleaux démêleurs et un tapis de déchargement latéral. Une solution logistique intéressante pour l’affourage-
Alliant les organes des grandes Palès et le principe de légèreté de la série T, cette remorque autochargeuse Jeulin à coupe rotative de 24 m3 s’adresse aux exploitations de 50 à 60 vaches laitières souhaitant pratiquer l’affouragement en vert. Le fourrage est récolté par une unité de fauche flottante à deux tambours (2 x 4 couteaux) travaillant sur 2,10 m de large. Le fourrage est ensuite acheminé dans la caisse par un convoyeur de 950 mm, doté de six peignes (8 fourches et 8 couteaux). Au niveau de la distribution, la Palès 300 peut décharger à droite comme à gauche, grâce à un tapis bilatéral de 800 mm de large. © JEULIN
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LE DOSSIER
Grand angle
Elevage connecté
LE FUTUR À PORTÉE DE CLIC PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
Laissons la crise de l’élevage un moment pour rêver un peu. Comment imaginez-vous votre élevage dans 10, 20 ou 30 ans ? Elèverons-nous des vaches truffées de capteurs sous des bâtiments ultra connectés et robotisés ? Au contraire, la course aux coûts de production toujours plus bas mènera-t-elle à des systèmes herbagers sans stabulation, basés intégralement sur une gestion très pointue de l’herbe et du pâturage ? Personne ne le sait. Mais quel que soit le mode d’élevage vers lequel on s’oriente, la révolution numérique est en marche. Les outils connectés occuperont une place de choix dans le métier d’éleveur.
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LE DOSSIER
Logettes de demain
« Allez debout, c’est l’heure de la traite » Innovantes les logettes ? Bien plus qu’on pourrait le croire. JeanVincent Bioret, directeur de l’entreprise vendéenne Bioret Agri, a aussi de grandes ambitions pour ses matelas en caoutchouc.
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première vue, une rangée de logettes n’a rien de très technologique. Pourtant, les logettes de demain pourraient produire de l’énergie thermique, s’autonettoyer, voire communiquer avec les vaches pour leur dire d’aller au robot de traite ! « Les vaches restent couchées plus de 12 heures par jour dans leurs logettes, mais c’est le seul endroit où l’on ne collectait pas encore de données », fait remarquer Jean-Vincent Bioret, directeur de Bioret Agri. Ce dernier investit donc dans la recherche et développement de ses matelas connectés Smart Mat. Ces matelas reconnaissent les bêtes munies de boucles Rfid (au collier ou à l’oreille) et mesurent leur temps de couchage. Une donnée qui, lorsqu’elle varie de façon anormale, pourrait permettre de repérer un problème de santé, une boiterie par exemple, ou de détecter les chaleurs. Grâce à des capteurs de pression, ils identifient également les variations de poids des animaux au fil des semaines. Une sonde mesure même la chaleur corporelle. Ainsi, comme les maisons, les bâtiments d’élevage du futur entreront dans l’ère de la domotique, en reliant ces capteurs à la ventilation, la brumisation ou l’éclairage.
Etudier le comportement des vaches L’une des dernières innovations de Bioret Agri : un matelas rempli d’eau qui vibre pour communiquer avec les vaches. En utilisant le réflexe de Pavlov, l’entreprise vendéenne espère pouvoir se servir de l’intelligence des animaux : via différentes "sonneries vibratiles", chaque vache pourrait être avisée individuellement qu’il est temps de se lever pour se rendre au Dac ou à la traite.
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Ces logettes intelligentes permettront d’affiner nos connaissances en matière de métabolisme, comme de comportement des vaches.
SUR LE WEB
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Une dizaine d’élevages sont déjà équipés de ces logettes intelligentes. De précieux outils de recherche pour affiner nos connaissances sur le métabolisme et le comportement des vaches laitières. « Nous allons embaucher un doctorant pour analyser toutes ces mesures et leur donner du sens, annonce Jean-Vincent Bioret. Avant d’entamer une démarche commerciale, il faut d’abord voir ce que l’on pourrait découvrir. » ●
Web -agri
Les logettes du futur, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/49logettes
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LE DOSSIER
Le drone de Didier Mestric, en action, sur www.terre-net.fr/mag/49drone
Vidéosurveillance, station météo, drone…
Didier Mestric, un éleveur passionné de nouvelles technologies Féru d’informatique et de nouvelles technologies, Didier Mestric est un éleveur atypique : il va chercher ses vaches avec son drone, possède sa propre station météo et peut voir l’ensemble de sa ferme depuis sa tablette tactile.
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mpossible de pénétrer incognito sur la ferme de Didier Mestric à Meslan dans le Morbihan : cet éleveur connecté vous a à l’œil grâce à ses quinze caméras dissimulées sur l’exploitation, dans les bâtiments et même dans la maison d’habitation.
Avoir l’œil partout, tout le temps Afin de surveiller ses vaches, comme les visiteurs impromptus, l’agriculteur passionné d’informatique a conçu lui-même son système de vidéosurveillance, qui n’a rien à envier à celui d’un supermarché. « Je m’en sers constamment : pour savoir si les vaches sont rentrées en stabulation, repérer les chaleurs ou les vêlages... C’est vraiment très pratique », assure-t-il. Les images sont enregistrées en continu sur un disque dur, ce qui permet de revenir en arrière pour repérer le numéro d’une vache 36
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Sa propre station météo Didier Mestric a acheté sa propre station météo connectée. Il y a trois ans, il a investi dans un matériel semi-professionnel de la marque américaine Davis Instrument. La station mesure les principales variables climatiques et les transmet à une console connectée à l’ordinateur. Elle est aussi associée à des sondes agricoles enterrées dans les champs, qui indiquent l’humidité et la température du sol en temps réel. Toutes les données climatiques et les statistiques sont accessibles depuis un site internet dédié à la météo de l’exploitation.
par exemple. Les caméras (analogiques et IP) sont reliées par voie filaire à l’ordinateur principal de l’exploitation, équipé d’une carte vidéo Dvr. Le logiciel gratuit Géo-vision permet de voir l’ensemble des caméras sur n’importe quel écran connecté. Didier Mestric ne se sépare jamais de sa phablette, un téléphone de grande taille à mi-chemin entre le smartphone et la tablette tactile. Elle lui permet notamment de visualiser à tout moment les informations des Dac et des podomètres de détection des chaleurs de la marque Nedap. L’éleveur peut aussi avoir accès au logiciel de gestion de troupeau Isalait ou noter quotidiennement, sur des tableurs Google Drive, la quantité d’aliment qu’il distribue avec son télescopique doté de la pesée embarquée. L’agriculteur veille à pouvoir connecter chacun de ses outils au réseau local et internet, afin de pouvoir y accéder depuis n’importe quel écran connecté au web. Il
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SUR LE WEB
Le drone est devenu le nouveau chien de troupeau de Didier Mestric. Dès qu’il les survole, les vaches se regroupent et rejoignent la stabulation.
LE DOSSIER s’est même abonné à deux box internet afin d’optimiser la bande passante et limiter les problèmes de connexion. Toutes les données sont sauvegardées en continu sur deux serveurs (Nas) séparés physiquement. « L’exploitation est informatisée depuis une vingtaine d’années, explique-t-il. La sauvegarde des données est à mon avis essentielle pour se prémunir d’une défaillance des disques durs des ordinateurs suite à un problème électrique, un orage, un incendie ou un vol par exemple. »
Un système simple Seul sur sa ferme de 70 laitières et 110 ha, Didier Mestric utilise les outils connectés pour simplifier le travail au quotidien. Son principal objectif : limiter l’astreinte à 4-5 h par jour. Ainsi, il délègue intégralement les travaux des champs à une entreprise. L’éleveur a réduit son parc matériel au strict minimum. Son seul outil, un télescopique. Derrière ces différentes technologies se cache en réalité un système d’élevage très simple, basé sur l’herbe pâturée et une ration semi-complète de maïs à l’auge. Grâce aux 60 ha de prairies portantes, les
Didier Mestric va chercher ses vaches avec un drone ! Le drone est devenu le nouveau chien de troupeau de Didier Mestric. Quand vient l’heure de la traite, l’éleveur morbihannais fait tourner dans les airs les quatre pales de ce drôle d’engin volant. Les vaches reconnaissent le signal : dès que le drone les survole, elles se rassemblent et rejoignent tranquillement la stabulation. D’abord considéré comme un gadget par l’éleveur, le drone s’avère un véritable allié sur son exploitation : « En quelques secondes, je parcours la centaine d’hectares de la ferme, fait-il remarquer. Je me sers régulièrement de cet outil pour surveiller les travaux des champs effectués par l’entreprise, compter les roundballers, voir les génisses dans des pâtures éloignées, vérifier le niveau des bacs à eau, ou encore pour prendre de la hauteur afin d’évaluer l’impact d’un mauvais désherbage du maïs ! » L’éleveur a choisi un drone équipé d’une caméra connectée. Ainsi, le pilote visualise le trajet en direct sur une tablette tactile, branchée à la manette de commande. Il a bien sûr la possibilité de filmer et d’enregistrer les images et même de programmer à l’avance un plan de vol grâce au logiciel Ground Station, pour survoler et scanner de façon autonome l’intégralité d’une parcelle par exemple.
vaches couchent dehors quasiment toute l’année, même en plein hiver. L’éleveur économise ainsi du temps et une grande quantité de paille. Les vêlages prennent fin mi-novembre et reprennent trois mois plus tard, ce qui réduit le travail et facilite le remplacement durant les congés de février. Les veaux sont élevés en niches sur l’aire paillée
des vaches, du printemps jusqu’à l’automne. Vidéosurveillance, réseau informatique, drone, mélange et distribution d’une ration semi-complète en 7 min... L’agriculteur détaille ses différentes technologies et méthodes de travail dans de courtes vidéos, sur son site internet www.grande-metairie.fr. ●
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LE DOSSIER
« Ils feront l’élevage de demain »
PÂTURAGE DE PRÉCISION : le drone remplacera-t-il bientôt l’herbomètre ? En mesurant la densité d’herbe dans leurs prairies, le drone pourrait être l’allié idéal des éleveurs herbagers de demain. Les recherches sont en cours.
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artographier le parcellaire, préconiser les apports d’azote, ou même lâcher des trichogrammes contre la pyrale du maïs… Les drones ont pris leur envol en agriculture. Les applications sont variées et il reste encore de nombreuses pistes à explorer. « Nous avons acquis un drone pour le blé et le colza, puis nous avons lancé la réflexion sur les mesures d’herbe à la ferme expérimentale de Derval, qui travaille sur le pâturage en traite robotisée », explique Alain Airiaud, directeur technique agroenvironnement de la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique.
Un survol des prairies en quelques minutes Connaître avec précision le nombre de kilos d’herbe disponibles dans chaque paddock est l’une des clés du pâturage tournant dynamique. La densité de fourrage est habituellement mesurée chaque semaine à l’herbomètre ou estimée "à la botte", voire à l’œil, ce qui prend du temps. Dorénavant, elle pourrait l’être par un drone, qui survole l’ensemble des prairies à une vitesse d’environ 3 ha/min. L’idée enthousiasme le chercheur : « Générer des cartes de biomasse d’herbe avec un drone donnerait une dimension "techno" à la gestion du pâturage. »
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« Nous sommes dans la première phase de recherche, rappelle Alain Airiaud. Dans trois fermes expérimentales, nous avons observé l’an dernier une bonne corrélation entre la cartographie du drone d’Airinov et les mesures de l’herbomètre. Nous entamons cette année une deuxième phase d’étude pour tester ces corrélations sur 120 micro-parcelles, avec diverses espèces herbagères et une lecture à la fois de la hauteur d’herbe et de la biomasse présente. En filmant, le drone réalise une carte de réflectance, c’està-dire qu’il évalue la lumière renvoyée par les plantes (du vert à l’infrarouge). Reste aux chercheurs à concevoir un modèle mathématique reliant ces données (variables selon les espèces végétales) avec la densité et la biomasse foliaire, ou encore avec le taux de chlorophylle. D’autres voies de recherche sont en cours, sur la fertilisation de précision des prairies, voire l’estimation de la valeur alimentaire de l’herbe sur pied. « Difficile de savoir si cette innovation présente un réel intérêt. Mais d’ici quatre ou cinq ans, plusieurs fermes pourraient acheter un drone en commun et des élevages proches pourraient faire appel à des prestataires pour générer des cartes de biomasse. » ●
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L’usage du drone donnerait une dimension "nouvelles technos" à la gestion du pâturage.
LE DOSSIER
Les éleveurs porteront-il des lunettes connectées ?
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L’identification de l’animal peut s’imaginer de différentes manières : soit à l’aide d’un lecteur de puce électronique, soit uniquement avec les lunettes par reconnaissance faciale selon la forme de ses tâches, par reconnaissance du numéro de collier via la caméra, ou grâce à une commande vocale de l’opérateur du type "vache 6578".
La coopérative Terrena a bien compris le potentiel de cette innovation et est en train de développer ses propres applications pour les techniciens et adhérents. L’usage le plus courant : identifier un animal et pouvoir lire les informations le concernant directement à travers les lunettes. Il est également possible d’ajouter des données à la voix.
L’équipe R&D de Terrena a même créé une autre appli afin d’évaluer rapidement la note d’état corporel des bovins : en superposant des images de vaches plus ou moins maigres, l’opérateur sélectionne le modèle qui correspond le mieux à l’animal qu’il a devant lui. Les constructeurs de matériel de traite, comme Lely et Sac Christensen, s’intéressent également aux lunettes connectées. Elles deviennent alors le prolongement des logiciels de gestion de troupeau sur ordinateur et des
Une technologie qui pourrait, par exemple, être utile en salle de traite pour donner au trayeur les particularités de la vache qu’il vient de brancher. Production laitière et ration du jour, risque de mammite, chaleurs,
L’ÉLEVAGE ET L’AÉROSPATIAL, deux mondes pas si éloignés l’un de l’autre Pour preuve : le projet E-pasto. Son but : géolocaliser les animaux et créer des clôtures virtuelles en estives pour faciliter le travail des éleveurs.
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tives. Ce projet, baptisé E-Pasto, comprend deux phases de recherche : l’une sur la géolocalisation en estives, l’autre sur la création de clôtures virtuelles qui bloqueraient les animaux dans une zone délimitée.
Demain, les tracteurs ne seront plus les seuls à être géolocalisés. Les animaux pourraient l’être aussi !
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epuis plusieurs années déjà, des satellites en orbite au-dessus de nos têtes guident les tracteurs. Demain, ce sont les animaux qui seront géolocalisés et un système de clôtures virtuelles pourrait faciliter le travail des éleveurs dans les régions montagneuses. En effet, dans le cadre d’Agripir(1), le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation s’est associé à un autre pôle, Aerospace Valley, spécialisé dans la recherche aéronautique et aérospatiale, pour créer et développer un système de clôtures virtuelles en es-
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La première partie a duré trois ans et s’est achevée fin 2014. Elle a abouti à un dispositif opérationnel, encore au stade de prototype. « La technologie n’a pas été si simple à développer », explique Pauline Lacapelle, chargée de projets Agri Sud-Ouest Innovation. Car en montagne, les contraintes sont importantes : reliefs, conditions climatiques difficiles, couverture réseau parfois insuffisante... Autre difficulté à relever : l’autonomie énergétique du dispositif pour des animaux qui restent en estives pendant quatre ou cinq mois. Pour l’éleveur en revanche, la technologie est simple : un boîtier sur le collier des bêtes, d’une portée de 40 km, permet de les géolocaliser. Seuls les animaux leaders sont équipés, d’où l’importance de bien les identifier. « L’agriculteur peut ensuite consulter, via un logiciel auquel il s’abonne, la position de
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traitement en cours... Vous avez une projection de ses principales caractéristiques à travers le petit écran des lunettes.
adget ou trouvaille révolutionnaire ? En tout cas, la technologie est bluffante. Les lunettes connectées, comme les Google Glass, permettent de lire des informations ou voir des images tout en visualisant ce qui nous entoure et en gardant les mains libres. Les lunettes obéissent véritablement au doigt et à l’œil pour "cliquer" ou sélectionner des données rien qu’avec le regard et enregistrer des informations dictées oralement.
A travers les lunettes, l’éleveur pourra identifier un animal et lire les informations le concernant.
applications équivalentes sur smartphone. Les fonctionnalités des lunettes connectées semblent illimitées (photos, vidéos, affichage de notifications de sms, mails, indications Gps, listes de tâches, etc.), et devraient véritablement évoluer dans les années à venir, tout comme leur taille et leur forme qui, pour l’instant, ne sont pas toujours optimales. Mais rappelez-vous les téléphones portables il y a encore une dizaine d’années, gros, lourds, moches… Aujourd’hui, ils sont devenus des petits bijoux de technologie.
son troupeau. Il visualise, depuis chez lui, les animaux présents et peut aussi programmer des alertes si une bête dépasse la zone définie au préalable », explique Pauline Lacapelle. Pendant deux saisons d’estive, les producteurs de l’Ariège et du Pays Basque ont testé ce dispositif avec succès. L’enjeu du projet est de taille car, de part et d’autre de la chaîne des Pyrénées, 6.000 éleveurs français et espagnols sont concernés, pour un cheptel de 700.000 animaux.
Fini la corvée de piquets ! Les travaux sur la deuxième phase du projet se poursuivent cette année. L’objectif ultime : concevoir des clôtures virtuelles. Le collier de l’animal émet des signaux sonores ou électriques lorsque que celui-ci s’approche trop près de la ligne invisible. Le recherche se penche sur le comportement des bêtes face à ces signaux. Peut-être que demain, les prairies, les clôtures et la technique du fil-avant ne seront plus qu’un lointain souvenir. Si cette technologie fonctionne, il suffira de délimiter l’espace sur ordinateur et de l’adapter en temps réel à la quantité d’herbe disponible. (1) Projet transfrontalier, initié par la Fédération pastorale de l’Ariège, visant à revaloriser et pérenniser l’agriculture de montagne dans le massif des Pyrénées
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Pcèdent à la série CS (cf. Argus de Terre-net Magazine n°15). La résentés pour la première fois en 2002, les Case IH Mxu suc-
Cabine spacieuse et confortable. Bonne visibilité pour les travaux au chargeur (toit vitré). Tracteur fiable dans son ensemble. Commandes ergonomiques (prise en main rapide).
gamme comprend quatre modèles de 101 à 135 ch, le cadet étant le Mxu 100. Ce tracteur est animé par un moteur 4 cylindres de 4,5 l de cylindrée, répondant aux normes anti-pollution Stage II (Tier 2). Contrairement à ses grands frères, le Mxu 100 fait l’impasse sur le système de gestion électronique de la puissance grâce au dispositif de surpuissance. Pour transmettre la puissance au sol, Case IH propose de remplacer en option la Powershift 24/24 par une semi-Powershift 16/16 avec passage automatique des vitesses Autoshift. Réputé pour sa simplicité d’utilisation et d’entretien, le Mxu 100 se montre également polyvalent : il est aussi à l’aise équipé d’un chargeur frontal, grâce à sa cabine avec toit vitré, qu’aux travaux au champ. Parmi les autres points forts, l’ergonomie des commandes. Le tractoriste américain a par ailleurs pensé au confort du chauffeur avec un pont avant et une cabine suspendus (options).
Moteur manquant de nervosité. Transmission bruyante. Climatisation peu performante.
Notation Fiabilité : Finition : Budget : Cote à la revente :
Cote moyenne des Case IH Mxu 100 28.000 €
En 2006, ces tracteurs cèdent la place aux Maxxum, qui montent encore d’un cran en termes d’ergonomie des commandes avec l’arrivée de l’accoudoir Multicontroller. Une gamme aujourd’hui badgée Maxxum Efficient Power (Stage IIIb/Tier 4 intérim). Unités commercialisées en France entre 2003 et 2007 : NC. Options les plus vendues : pont avant suspendu, transmission semi-Powershift, cabine suspendue avec toit vitré, climatisation, relevage avant, 4e distributeur. Rappels recensés : remontage du kit de pré-nettoyage du filtre à air sur les modèles qui en étaient dépourvus (2006).
27.956 €
27.000 € 26.158 €
26.000 € 24.994 €
25.000 €
24.000 €
2004
2005
2006
Années d’immatriculation
Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.
Retrouvez ce modèle sur Terre-net-occasions.fr
Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)
N°778609
N°650654
N°718007
N°746539
Case IH Mxu 100 2004 – 101 ch – 6.000 h Prix HT : 25.000 €
Case IH Mxu 100 2005 – 101 ch – 6.200 h Prix HT : 21.200 €
Case IH Mxu 115 2007 – 116 ch – 4.777 h Prix HT : 29.500 €
Case IH Maxxum 100 2010 – 100 ch – 3.600 h Prix HT : 35.000 €
50
Terre-net Magazine I Octobre 2015
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