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Une innovation
120 ans d’innovation
© Liber mundi 09-2015-crédit photo : Berthoud
RAPTOR AS
sommaire Points de vue
© TERRE-NET MÉDIA
16
Changement climatique : l’agriculture, à la fois problème et solution
4 6 8 10 11 12 14
© TERRE-NET MÉDIA
16
30
Spécial pulvérisateurs
34
Pratiques de désherbage : chimie, agronomie, tout est à revoir
[Édito]
5 ans et 50 numéros pour Terre-net Magazine Jeu concours "Gagnez un voyage en Guadeloupe" [Instantanés] [Terre’momètre]
Internet : les agriculteurs de plus en plus "agri-mobiles" Paroles de lecteurs : FCO, bio et suramortissement de 40 % [Tri angles]
Financement des exploitations : les solutions alternatives aux emprunts classiques se développent [Tribune]
Gestion des sols : pourquoi est-ce si difficile de contenir la surconsommation de terres agricoles ? [Champ planet’terre]
Changement climatique : l’agriculture, à la fois problème et solution
Stratégies
18 20 22 24
[En avant marge]
Production de céréales : la filière manque de blé dur [Performance productions animales]
Sorgho fourrager : quelles variétés choisir ? [Incontournables] [Performance productions végétales]
Modulation au semis : « Plus ou moins 30 % selon la zone, en parcelle hétérogène »
Machinisme
26 30 32
[Essai]
Tracteur Fendt 724 : « Efficace, léger et confortable » selon Pascal Douchet [Incontournables] [Pleins phares]
Autoguidage RTK : ce qu’il faut savoir avant d’investir
Le dossier
© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
34
[Grand angle]
Pratiques de désherbage : chimie, agronomie, tout est à revoir
Cahier d’occasions
42 44 50
[Terre-net Occasions]
La sélection professionnelle agricole Top affaires spécial moissonneuses-batteuses [Argus]
Moissonneuse New Holland CR9080
POINTS DE VUE
Edito
Vous voulez réagir ? Contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr
Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22.432.600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr Jean-Marie SAVALLE, directeur de la publication. Gérard JULIEN, directeur général de NGPA, directeur de Terre-net Média. Pierre BOITEAU, directeur des rédactions. Xavier DUFAY, directeur technique. REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Arnaud CARPON, chef de rubrique. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE, chef de rubrique. Machinisme, agroéquipements : Benoît EGON, chef de rubrique, Sébastien DUQUEF. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET.
PETITES ANNONCES annonces@terre-net.fr Direction commerciale : Denis BOST. Chargés d’affaires : Julien STROZYK, Lucia BEDOYA ROMERO, Damien ROY, Jean-Claude BARBOTIN. BASES DE DONNÉES & MARKETING DIRECT infohyltel@hyltel.fr Hyltel Groupe ISAGRI Direction : Mickaël MENAGER. Direction commerciale : Christophe SEMONT. Chargés d’affaires : Gaëlle FOUCART, Marine LOUVEL, Mathieu DESMEDT, Solène DOMEON, Damien ROY. Responsable de la base : Grégory JAMAIN. Gestion technique de la base : Anthony RENAULT, Marc LE SCOEZEC, Hakim SIAD, Alexandra TIGEOT, Annie BOULMER, Martine PERRUSSEL. INFOGRAPHIE, FABRICATION Infographie@terre-net.fr Direction artistique : Nicolas LEFRANC. Responsable maquettiste : Magali BOSSARD. Studio création : Mathilde GRIFFOIN, Cédric FINSAC. Responsable fabrication : Vincent TROPAMER. ABONNEMENT-SYNDICATION abonnement@terre-net.fr Direction commerciale : Laurent GARREZ. Marketing marché : Vincent PAVIE. Chargés des abonnements : Angélique LEFEVRE, Angélique GUILBERT, Olivier COUPPEZ. Services aux abonnés : Lysiane ANDRIEU. SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER Directeur administratif & financier : Jean-Marc STAUFFER. Juriste : Nathalie GOUVERNET. Imprimé par Imprimerie LEONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ
© TERRE-NET MÉDIA
PUBLICITÉ regieagricole@terre-net.fr Direction commerciale : Christophe CASANOVA, Guillaume MORO. Chefs de publicité : Jonathan HAVART, Benjamin LESOBRE, Damien ROY. Chargée de mise en place : Angélique GOUCHET.
5 ans et 50 numéros
V
ous tenez dans vos mains le 50e numéro de Terre-net Magazine, qui célèbre par la même occasion ses 5 ans. C’est peu et beaucoup à la fois. Trop peu pour faire la rétrospective des grands bouleversements qu’il aurait pu connaître. Beaucoup car à la rédaction, nous nous souvenons de l’annonce de nos dirigeants : « Nous lançons un magazine papier ! » et ça ne semble pas si loin… Issus d’internet, nous avons cheminé à l’inverse de la majorité des médias, autant professionnels que grand public. Quand la plupart réfléchissent à la meilleure manière d’investir le numérique, nous modelons notre support papier en espérant l’améliorer afin de mieux satisfaire vos envies. Contrairement au web qui dispose de compteurs d’audience, il est plus difficile de valider les orientations d’un magazine papier, gratuit de surcroît. En l’absence de chiffres d’abonnement, vos réactions et commentaires nous sont précieux. Aujourd’hui, nous souhaitons vous apporter chaque mois un concentré d’informations. L’essentiel de l’actualité agricole, des productions végétales et animales, du machinisme, un condensé d’internet qui au contraire vous abreuve de nouvelles chaque jour. Terre-net Magazine fête son 50e numéro ! Découvrez ou remémorez-vous les cinquante couvertures qui se sont succédé sur votre bureau ou sur la table de la cuisine, plus ou moins sérieuses, plus ou moins lumineuses, mais toujours uniques. Et si vous votiez pour vos préférées ? Et parce que 5 ans, c’est déjà un événement, jouez pour gagner un séjour pour deux personnes en Guadeloupe. Comment ? En feuilletant les pages de votre mensuel (cf. p. 6) ! Bonne lecture. ● Mathilde Carpentier, rédactrice en chef
N°50- Novembre 2015. Tirage : 105000 / ISSN 2112-6690. Crédits photos de la couverture : Terre-net Média, Fotolia // Création Terre-net Média Soucieux de la préservation de l’environnement, la société Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Encarts. Ce numéro comprend trois encarts nationaux : "LA RECOLTE", "VADERSTAD" et "DURAPLAS", déposés sur la 4e de couverture.
Éthique1 Annonceurs & Agences
Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée
PRATIQUE
Remise des certificats d'envois postaux
4
Terre-net Magazine I Novembre 2015
Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur
www.terre-net.fr/magazine
VOUS ÊTES INDEMNISÉ
EN CAS D’ ALÉA
CLIMATIQUE
JE FAIS FACE
À MES BAISSES
DE RENDEMENT Un aléa climatique et ce sont vos rendements qui chutent ou bien une culture à ressemer. Comment faire face ? Avec l’Assurance Climats, nous vous proposons des garanties personnalisées et adaptées à vos risques et protégeons votre compte d’exploitation sur la base de vos rendements. Contactez un conseiller dédié pour un diagnostic personnalisé et gratuit.
Assurance Climats à retrouver sur groupama-agri.fr Pour les conditions et limites des garanties, se reporter au contrat. Caisse régionale d’Assurances Mutuelles Agricoles Groupama, Entreprise régie par le Code des assurances. Document et visuels non contractuels - Crédits photos : Shutterstock Being - Septembre 2013.
ÉVÉNEMENT
50 nuances
de Terre-net Magazine Non, ce n’est pas un memory mais toutes les couvertures de votre magazine jusqu’à ce 50e numéro. Et parce que c’est aussi l’occasion de fêter les 5 ans de votre mensuel, nous vous offrons un séjour pour deux personnes en Guadeloupe ! Pour cela, partez à la recherche du gâteau caché dans les pages de ce numéro. Quand vous l’avez trouvé, notez le code inscrit dessus et rendez-vous sur Terre-net.fr, ou directement sur www.terre-net.fr/mag/50jeu, pour jouer et valider votre participation au tirage au sort. Bonne chance ! N.B. : règlement du jeu disponible en ligne. BlueEff_FOO.qxd
12-01-2011
11:26
Pagina 1
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6
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09.12.10 14:52
Terre-net Magazine I Novembre 2015
300
MOINS DE CARBURANT
295 290 285 280 275 270 265 260 255
-11%
Consommation spécifique (Moyenne)
ÉVÉNEMENT
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Novembre 2015
7
POINTS DE VUE
Instantanés
La MSA
© TERRE-NET MÉDIA
D’ici début 2016, la caisse centrale de la MSA (CCMSA) doit négocier avec l’État sa convention d’objectifs et de gestion pour la période 2016 à 2020. Avec la baisse du nombre de cotisants, il semble logique que la sécurité sociale agricole se voit imposer des économies de fonctionnement. La MSA se dit prête à étudier la suppression de 1 000 postes dans les cinq ans qui viennent. De son côté, l’État pourrait demander d’en supprimer jusqu’à 2 500, ce qui représenterait 15 % des effectifs. La CCMSA craint tout autant le niveau d’économies hors personnel qu’imposera l’État. Au cours des cinq dernières années, la vague de départs s’est accompagnée d’une diminution des charges de 20 %.
Le dispositif de certificats d’économies de produits phytosanitaires, mesure du plan Ecophyto2, sera expérimenté à compter de juillet 2016 et jusqu’au 31 décembre 2022. Les entreprises exerçant une activité de conseil agricole indépendant ou commercialisant des phytos, qui mettront en œuvre des actions permettant de réduire leur emploi, pourront obtenir ces certificats. À défaut, elles pourront en acheter. Les obligations de réalisation affectées à chaque société seront déterminées en fonction des quantités de produits phytos vendues. À la fin de la période d’expérimentation, celles qui n’auront pas rempli le contrat devront verser au Trésor public une pénalité forfaitaire qui pourra atteindre 5 M€.
© TERRE-NET MÉDIA
au régime sec pour les cinq ans à venir
Chaque bidon sera identifié et tracé La loi d’avenir agricole instaure une obligation de traçabilité pour tous les produits phytosanitaires vendus après le 1er janvier 2016. Chaque contenant disposera d’un code Datamatrix ou flashcode comprenant l’identifiant, le numéro de lot et la date de fabrication. Les étiquettes de cartons groupeurs et de palettes porteront en plus un code Ean (code-barres) reprenant ces mêmes informations. Chaque palette devra être enregistrée à son arrivée au dépôt, puis à chaque étape jusqu’au magasin final. Toutes les données seront consignées dans un registre de vente chez les fournisseurs et distributeurs et conservées cinq ans.
© TERRE-NET MÉDIA
Loi Macron Des incertitudes demeurent La loi Macron a officialisé la possibilité de suramortir fiscalement, à hauteur de 40 % du montant de l’investissement, certains matériels acquis entre le 15 avril 2015 et le 15 avril 2016. Les services de l’État ont dressé la liste de ceux qui ne relèvent pas du dispositif. Pour le secteur agricole, les bâtiments ainsi que les équipements liés au stockage et au transport de marchandises ne sont pas concernés. Ainsi, l’acquisition d’une benne ou d’un plateau fourrager ne permet pas de bénéficier de la mesure. Cependant, certaines subtilités peuvent prêter à interprétation et restent encore sans réponse. Si les robots de traite sont éligibles, d’autres matériels spécifiques à cette activité pourraient être considérés comme "immobiliers" et sont donc exclus (cf. sur ce sujet aussi Paroles de lecteurs p. 11). 8
Terre-net Magazine I Novembre 2015
Mi-octobre, la récolte de maïs s’annonçait en baisse de 28 % par rapport au niveau record de 2014, à 13,3 Mt. « Les précipitations d’août et de septembre ont amélioré la situation dans certaines zones mais n’ont pas suffi à compenser le retard de développement », explique Agreste. En pommes de terre, l’organisme prévoit un repli de 18 %, avec des rendements en recul de 16 %. Seulement 32 Mt de betteraves devraient être récoltées (- 15 %) : la sécheresse a fait chuter les rendements de 11 % sur des surfaces cultivées moins importantes que pour les campagnes précédentes. La production de tournesol reculerait de plus de 20 %, tout comme celle de colza (- 4,5 % à 5,3 Mt), notamment à cause d’une réduction des surfaces. En revanche, le blé affiche un niveau record de 41 Mt (+ 9 %) grâce à un « hiver doux suivi d’un printemps chaud et ensoleillé ».
Agro-écologie : où en êtes-vous ? Où se situe votre exploitation en matière d’agro-écologie ? Pour le savoir, réalisez gratuitement un auto-diagnostic en ligne sur www.diagagroeco.org. Le ministère de l’agriculture et l’Acta (coordination technique agricole) l’ont mis au point en le testant avec plusieurs centaines de fermes.
© TERRE-NET MÉDIA
Les récoltes d’automne fortement pénalisées
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POINTS DE VUE
Terre’momètre
Internet
Les agriculteurs de plus en plus "agri-mobiles" S martphone et tablette ont la cote chez plus de 31 % sur smartphone, contre 13 % les agriculteurs pour surfer sur internet. seulement en 2012 ! Toutefois, l’ordinateur Selon l’étude Agrinautes 2015, réalisée reste très nettement leur matériel préféré Équipements usages des agriculteurs sur internet par BVA et Tic-agriet pour Terre-net Média pour se connecter (cf. graphiques), avec auprès des exploitants connectés(1), près de une légère baisse du PC fixe alors que le 21 % ÉQUIPEMENTS naviguent désormais sur tablette. Et portable se maintient. Les céréaliers sont
les plus mordus de mobilité, avec près de 39 % de "surfeurs sur téléphone mobile", devant les viticulteurs (37,6 %), contre près de 26 % chez les polyculteurs-éleveurs et éleveurs et un peu moins de 23 % chez les éleveurs de bovins lait ou/et viande. ●
Ordinateur
99 %
2013
47 %
Windows
1%
Tablette
Fixe
9%
75 %
Androïd
Smart phone
22 %
Ordinateur
98 %
2014
Windows
Tablette
2%
19 %
Fixe
74 %
Androïd
Ordinateur
97,5 %
7,7 %
49,4 %
Tablette
Windows
20,7 %
Fixe
66,7 %
Smart phone
28 %
Androïd
18 %
Blackberry
0%
Windows
2%
30.3 % 36.5 36,5 % % 30,3 %Iphone 8,7%
Smart phone
Androïd
19,6%
1,2 %
33,333.3 % Blackberry 31,3 % %0,7 %
Androïd
Windows
12 %
Équipements et usages des agriculteurs sur internet Étude Agrinautes 2015 ÉQUIPEMENTS
8%
8%
Ipad
2%
23.4%
Windows
Iphone
9%
49 %
12 %
Blackberry
2%
Ipad Portable
2015
100 ha
7%
Androïd
3%
Portable
par
Iphone
5%
Copyright Terre-net Media ® 2015
3%
Réalisée par
&
AGRICULTEURS Copyright Terre-net Media ® 2015
Étude Agrinautes 2015
Matériel utilisé par les agriculteurs en 2015 pour se connecter à internet selon leur production
Ordinateur
(fixe ou portable)
97,5 %
Ordinateur
(fixe ou portable)
97,5 %
Tablette
Tablette
20,7 %
ée par
CÉRÉALIERS
28,6 %
ÉLEVEURS & ÉLEVEURS DE BOVINS POLYCULTEURS-ÉLEVEURS (lait ou/et viande) Ordinateur
(fixe ou portable)
97,6 %
Tablette
18 %
Smart phone
Smart phone
Smart phone
31,3 %
38,6 %
25,9 %
Ordinateur
(fixe ou portable)
98 %
Tablette
16,4 %
Smart phone
22,7 %
& (1) Étude Agrinautes 2015 réalisée par BVA et Tic-agri pour Terre-net Média auprès de 1 286 agriculteurs internautes, interrogés par questionnaire internet Cawi (computer-assisted web interviewing) entre le 15 juin et le 22 juillet 2015. Les résultats sont redressés pour être représentatifs des 195 000 exploitations françaises connectées à internet (source : RGA 2010). La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation professionnelle de l’exploitation.
10
Terre-net Magazine I Novembre 2015
© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA
50 ha
10.9% Ipad
Portable
Copyright Terre-net Media ® 2015
Étude Agrinautes 2015
Évolution du matériel utilisé par les agriculteurs pour se connecter à internet
OPINIONS
POINTS DE VUE
Paroles de lecteurs Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net.fr et Web-agri.fr
« FCO : pourquoi tout ce cinéma ? » Bobe : « Si la fièvre catarrhale ovine n’est pas contagieuse, pourquoi tout ce cinéma ? On n’a pas pris tant de mesures contre la maladie des muqueuses (BVD), même au plus fort de l’épidémie. La FCO rapporte sans doute davantage aux vétérinaires... » Gibus : « Cette fois, bravo l’État pour la gestion de la crise. Pourvu que les cours ne chutent pas à la reprise des exportations. » Source : commentaires des articles "[Regards croisés] FCO au Sommet – Fièvre catarrhale ovine : n’en fait-on pas un peu trop ?" et "Fièvre catarrhale ovine – Fusion des zones de protection et de surveillance", publiés sur Web-agri.fr.
« Les bios n’ont plus qu’à revenir en conventionnel » Mono : « Il faudrait aussi aider financièrement les anciens bios, ceux qui ont pris tous les risques en mettant cette filière en route. En France, en ne soutenant désormais que les nouveaux convertis, tout va s’écrouler ! Qui peut supporter une telle concurrence déloyale au sein d’un même secteur ? Les producteurs bios n’ont plus qu’une seule chose à faire : retourner en conventionnel ! » Pierre : « D’accord, mais c’est le principe de ces soutiens : le maximum au démarrage, puis des montants qui diminuent une fois qu’on est lancé. S’il faut aider en permanence, c’est que la production n’est pas rentable. Donc, aucune raison de la soutenir trop longtemps, la France est bien assez endettée comme ça. » Mono : « Dans ce cas, il faut revenir à l’ancien dispositif, c’està-dire des soutiens financiers pendant deux ans, le temps de la conversion. La concurrence déloyale par les aides est un piège destructeur, le même que la concurrence déloyale instaurée entre céréaliers et éleveurs, qui a conduit l’élevage dans le marasme. » Source : commentaire de l’article "Alimentation – Le bio, étoile montante de l’industrie agroalimentaire", paru sur Terre-net.fr.
« Ne pas investir juste pour bénéficier des 40 % » ToutEstDit : « Tout est dit dans ces quelques lignes : "Les conséquences de ce dispositif sont uniquement fiscales : les 40 % de suramortissement réduisent les revenus à déclarer. Mais il n’y a aucun impact sur l’assiette sociale. Enfin, comme le rappelle l’expert, tout investissement doit d’abord répondre à un besoin économique et technique". Autrement dit, cette mesure ne doit pas être prise en compte dans la stratégie d’investissement, ce qui signifie qu’il ne faut pas investir juste pour en bénéficier. » Source : commentaire de l’article "Loi Macron - Tout ce qu’il faut savoir sur le suramortissement fiscal des matériels", publié sur Terre-net.fr (voir aussi l’article sur la loi Macron p. 8).
POINTS DE VUE
Tri angles
Financement des exploitations
Les solutions alternatives aux emprunts classiques se développent À côté des emprunts bancaires qui, souvent, ne suffisent plus à financer les projets agricoles, d’autres modes de financement émergent, comme le crowdfunding, le recours aux capitaux extérieurs ou le rachat progressif du foncier. Témoignages. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
David Bonneau
« Le portage du foncier pour une installation progressive » Responsable marché de l’agriculture au Crédit Mutuel Océan
P
our s’installer en agriculture, il faut reprendre les capitaux qu’un cédant a mis toute une vie à rassembler. Ils sont souvent très élevés, notamment en élevage, où on doit investir dans le cheptel, les bâtiments voire la maison d’habitation. De plus en plus souvent, se pose la question d’acquérir les terres. Il y a un an, le Crédit Mutuel Océan a lancé une solution de portage du foncier,
Ensuite, elle signe avec lui un bail de 25 ans pour lui laisser le temps de développer son exploitation et d’améliorer les résultats technico-économiques. Le Crédit Mutuel est alors un bailleur privé comme un autre. Le jeune verse donc des fermages. Dès qu’il en a les moyens, il peut acheter les parcelles louées. L’avantage est double. Les capitaux à reprendre sont moins importants. Imaginons un financement de bâtiment sur 12 ans. Au terme du remboursement, l’exploitant retrouve une capacité financière suffisante pour acheter tout ou une partie du foncier sur
lequel est située la construction. À l’inverse d’un bailleur classique, le Crédit Mutuel n’a pas vocation à rester propriétaire et bailleur. Nous cédons les terrains à l’agriculteur dès qu’il est en mesure de les acquérir, pour financer d’autres portages de foncier. Aujourd’hui, cette solution pourrait intéresser beaucoup de futurs installés. En France, les prix des terres sont encore raisonnables par rapport à certains pays d’Europe. Mais ils vont progresser, forcément. En une année, nous avons soutenu quatre projets d’installation. Trois d’entre eux n’auraient pas pu se concrétiser sans StarTerre-Agri. » ●
Gérald Evin
« Vers un Gufa interfilières pour développer Labeliance » Président de Labeliance Invest
«
D
ans un contexte bancaire de plus en plus tendu, Labeliance aide les agriculteurs à financer leur installation ou le développement de leur structure en renforçant les capitaux propres de l’exploitation sur 8 à 10 ans. En consolidant le "haut de bilan" de son entreprise, l’exploitant bénéficie d’un apport de capitaux extérieurs qui rassure les banques, surtout lorsque celles-ci préfèrent partager les risques ou estiment l’investissement trop conséquent pour être financé par des dettes. Lorsque nous avons initié le dispositif il y a deux ans, nous pensions qu’il attirerait beau12
coup de hors cadre familiaux. En réalité, le profil des producteurs est très varié. Nous travaillons avec des Gufa (Groupements d’utilisation de financements agricoles) qui sélectionnent les projets et accompagnent les exploitants pour leurs investissements. Des coopératives ou syndicats ont d’ores-etdéjà créé leur Gufa. Labeliance soutient des projets oscillant entre 400 000 et plusieurs millions d’euros. Pour des montants plus faibles, il existe des solutions alternatives. Côté financeurs, Labeliance fait appel à des partenaires distributeurs, le plus souvent des opérateurs spécialisés dans l’assurance-vie. Pour les épargnants, les rendements des obligations d’État françaises sont tombés à moins de 1 %. C’est pourquoi investir dans le
Terre-net Magazine I Novembre 2015
secteur agricole, avec des rendements constants proches de 3 %, s’avère un bon compromis sur le long terme. Depuis le lancement de Labeliance, nous avons investi 10 M€ dans des initiatives agricoles, soit entre 100 000 et 300 000 € en moyenne chaque fois. Les Chambres d’agriculture, via l’APCA, attendent un accord ministériel pour entériner leur Gufa interfilières, qui sera un vecteur de développement pour ce mode de financement des exploitations. » ●
© LABELIANCE INVEST
© CRÉDIT MUTUEL OCÉAN
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baptisée StarTerre-Agri, pour aider les jeunes agriculteurs. Le dispositif comporte trois étapes. D’abord, la banque achète les terrains à reprendre à la place du porteur de projet.
POINTS DE VUE
Florian Breton
« Les citoyens sont prêts à financer des projets agricoles de proximité » Président fondateur de Miimosa, plateforme de crowdfunding pour l’agriculture
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iimosa est la première plateforme de financement participatif en Europe réservée à l’agriculture et l’alimentation. L’idée est simple : permettre aux agriculteurs de solliciter, pour leur projet d’installation ou de développement
d’activité, des citoyens désirant encourager financièrement des initiatives agricoles. Nous constatons que de plus en plus de personnes souhaitent devenir des acteurs de leur territoire, non plus seulement en achetant des produits de proximité, mais en apportant directement des fonds. Cette formule s’adresse aux petites et moyennes exploitations, souvent les plus fragilisées par la conjoncture économique actuelle, qui veulent mettre en place ou développer un atelier de diversification ou des circuits courts de commercialisation. Le micro-financement peut également servir à soutenir l’installation.
© MIIMOSA
Le producteur décrit son projet sur le site internet en définissant des contreparties pour les financeurs. L’équipe de Miimosa l’accompagne pendant la période de levée des fonds, qui peut durer jusqu’à 90 jours. La démarche connaît un vif succès : les
porteurs de projets récoltent en moyenne 6 500 € auprès des consommateurs et le don moyen s’élève à 110 €, sachant que la moyenne nationale est respectivement de 3 500 € et 53 € pour l’ensemble des plateformes de crowdfunding. Ce qui montre que les citoyens sont soucieux de leur alimentation et qu’ils sont prêts à donner un coup de pouce financier aux producteurs. D’ici fin décembre, nous aurons atteint notre objectif pour 2015 : contribuer à financer 130 projets pour un montant de 500 000 €. L’année prochaine, nous organiserons un tour de France pour promouvoir le financement participatif auprès des agriculteurs. En 2016, nous espérons aider 700 initiatives en collectant 2,5 M€. » ●
Trois avis par mois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.
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Terre-net Média : Terre-net.fr Web-agri.fr I Novembre 2015 CONTACTEZ-NOUS AU- 0800 002- Terre-net-Occasions.fr 373
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POINTS DE VUE
Tribune
La France consomme trop de foncier agricole pour assurer son développement économique et réduit le potentiel de son agriculture. Les terres prélevées sont souvent les plus fertiles.
Pourquoi est-ce si difficile de contenir la surconsommation de terres agricoles ? Depuis des décennies, agriculteurs et représentants du monde rural alertent sur la surconsommation de foncier agricole, qui ponctionne toujours plus le potentiel de l’agriculture. Selon le CESE, il y a encore beaucoup à faire pour freiner ce phénomène. PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
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n matière de lutte contre le gaspillage des terres agricoles, les rapports se succèdent et se ressemblent malheureusement. Dernier en date, celui du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur la "bonne gestion des sols agricoles".
conscience aux élus que l’avenir de l’agriculture est en jeu est un travail de longue haleine », reconnaît Agnès Courtoux. En fait, cette difficulté à faire changer les choses est politique. La question foncière mériterait une loi à part entière.
Un avis consultatif qui reprend un constat établi depuis des années : la France consomme trop de foncier agricole pour son développement économique, ce qui diminue inexorablement le potentiel de son agriculture. « D’autant que les terres artificialisées sont très souvent les plus fertiles », expliquent les rapporteurs Agnès Courtoux et Cécile Claveirole.
Or, malgré les avis du CESE et les alertes annuelles de la FNSafer, la préservation du foncier a seulement fait l’objet part entière„ d’articles dans des lois plus générales, comme Les arbitrages, eux aussi, la loi de modernisation de l’agriculture ne doivent plus s’effectuer au niveau des en 2010 ou, plus récemment, la loi Alur communes. « Ces dernières ne peuvent (concernant l’accès au logement et l’urba- plus décider individuellement du devenisme rénové) et la loi d’avenir agricole. nir de leur territoire. Les décisions d’urbanisme doivent être prises au moins à Une loi à la hauteur de l’enjeu relèverait d’un l’échelon de l’intercommunalité, via les challenge vu le nombre de ministères impli- Plan locaux d’urbanisme (Plu) intercomqués (agriculture, logement et aménagement munaux ou les schémas de cohérence terdu territoire, écologie, économie) et donc de ritoriale (Scot) », précisent les rapporteurs. compétences. A cela s’ajoute la pression des lobbys du bâtiment, du logement et des Promouvoir les pratiques communes qui désirent se développer.
Mêmes préconisations dix ans plus tard Dans un précédent rapport, le CESE s’inquiétait déjà d’une consommation foncière deux fois supérieure à celle de l’Allemagne. 10 ans plus tard, il reprend plusieurs préconisations qu’il avait faites à l’époque : par exemple, alourdir la fiscalité sur le changement de destination des terres agricoles ou établir les documents d’urbanisme sur une échelle territoriale beaucoup plus large que la commune. Des propositions toujours d’actualité, signe que réduire la surconsommation foncière est une mission longue et difficile. « Faire prendre 14
utilisée. « La fiscalité reste orientée vers la construction neuve, alors qu’il faudrait inciter fiscalement à la rénovation du bâti existant », pour réhabiliter les bourgs plutôt que construire des lotissements. Le CESE souhaiterait une fiscalité plus forte lors du passage de parcelles agricoles en terrains constructibles, sur “La gestion du foncier les plus-values notamment, pour éviter que le prix mériterait une loi à des terres soit multiplié par 64 comme aujourd’hui.
agronomiques positives
« Il faut tenir compte également des enjeux sociétaux, selon le ministre de l’agriculture. La plupart des familles veulent une maison avec un beau jardin. Il faut les convaincre que d’autres solutions sont possibles. » En attendant, "l’arme fiscale" pour faire évoluer les mentalités n’est pas assez
Terre-net Magazine I Novembre 2015
En cette année internationale des sols décrétée par la FAO, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation, le rapport du CESE est tout de même novateur sur un point : il aborde la question de l’état des terres agricoles sous l’angle de la fertilité
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Gestion des sols
POINTS DE VUE et du taux de matière organique. Les représentants de cette instance encouragent d’abord les agriculteurs à adopter des pratiques agronomiques bénéfiques aux sols : agro-écologie, agroforesterie et agriculture de conservation. A l’échelle d’un territoire, la réintroduction d’élevages « dans des zones spécialisées en grandes cultures » contribuerait à améliorer le taux de matière organique des terres agricoles. Pour Stéphane Le Foll, l’enjeu ne se limite pas à la qualité agronomique des sols. « La terre est le principal levier agricole pour lutter contre le réchauffement climatique (lire l’article p. 16-17) », insiste-t-il. En mars dernier, le ministre a d’ailleurs lancé un programme de recherche – "le 4 pour mille" – visant à augmenter les stocks de matière organique des sols de 4 ‰ par an pour mieux séquestrer le carbone. Le ministre entend en outre valoriser pleinement l’expérience de notre pays dans ce domaine lors de la prochaine journée mondiale des sols, le 5 décembre, qui viendra ponctuer la Conférence internationale sur le climat organisée par la France du 30 novembre au 11 décembre prochains. ●
Quelques unes des préconisations du CESE pour une « bonne gestion des sols agricoles » • Définir des objectifs nationaux de réduction de la consommation de sols agricoles et les décliner localement. • Veiller à la cohérence des décisions en termes d’urbanisme en zones rurales ou périurbaines, en favorisant l’échelle des bassins de vie : plans locaux d’urbanisme intercommunaux, application plus rigoureuse des Scot… • Rééquilibrer l’offre commerciale en encadrant davantage la construction de grandes et moyennes surfaces et privilégier la rénovation de l’habitat ancien ainsi que la reconversion des bâtiments industriels et commerciaux existants. • Intégrer dans les documents d’urbanisme les valeurs agronomiques et environnementales des sols ; les prendre en compte, ainsi que le caractère réversible ou non des aménagements envisagés, avant toute modification de la destination des terres. • Évaluer l’efficience, contre l’artificialisation des terres, de la taxation des plus-values liées à la vente de parcelles agricoles rendues constructibles ;
ceci, afin de procéder aux adaptations éventuellement nécessaires ; une hausse de la fiscalité pourrait couvrir les allègements proposés dans l’avis. • Créer, dans les ceintures périurbaines, des réserves foncières dédiées à l’agriculture et approvisionner préférentiellement avec ces produits les habitants et les restaurants collectifs locaux. • Proposer de nouvelles modalités de portage du foncier agricole grâce à des produits financiers réglementés et une fiscalité adaptée. • Valoriser le rôle des sols en matière de séquestration du carbone pour lutter contre le changement climatique (voir p. 16-17). • Soutenir, grâce à des mesures incitatives efficaces, les pratiques agricoles et les productions favorables au maintien de la qualité (chimique, physique et biologique) des sols et à la prévention de l’érosion. • Préserver les exploitations et les territoires de polyculture-élevage et relocaliser des élevages dans les zones aujourd’hui orientées vers les grandes cultures.
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POINTS DE VUE
Champ planet’terre
Changement climatique
L’agriculture, à la fois problème et solution L’agriculture joue sur tous les tableaux en ce qui concerne le réchauffement climatique. Elle est à la fois directement impactée, source d’émissions de gaz à effet de serre et l’un des leviers disponibles pour les limiter. PAR MATHILDE CARPENTIER ET ARNAUD CARPON // mcarpentier@terre-net-media.fr // acarpon@terre-net-media.fr
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n 2013, selon le Citepa (Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique), les émissions de gaz à effet de serre en France métropolitaine se répartissaient entre le transport routier (125 Mt éqCO2), le secteur résidentiel/tertiaire (98 Mt), l’industrie manufacturière (107 Mt) et l’agriculture (88 Mt). « Environ 19 % des rejets de Ges français proviennent de l’agriculture », résume Jean-Pierre Cohan, responsable fertilisation chez Arvalis-Institut du végétal.
Sur les 88 Mt de gaz à effet de serre émis par l’agriculture, 46 % sont imputables à l’élevage et 40 % aux cultures. L’évolution de six gaz fait l’objet d’un suivi : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), le protoxyde d’azote (N2O), ainsi que les HFC, NF3 et SF6.
Les prairies peuvent servir de puits de carbone, stocké dans la terre sous forme de matière organique.
profil environnemental de la culture. » Les actions identifiées concernent, entre autres, pour la gestion de l’azote, le développement des outils d’aide à la décision et l’introduction de légumineuses dans la rotation ; pour une action sur le rendement, il faut améliorer l’implantation et utiliser une barre de coupe avancée. Les couverts associés et le fractionnement de l’azote sont aussi à l’étude.
L’agriculture est la première responsable des émissions de CH4 et N2O. Elle n’intervient que très peu dans celles de CO2. Quant au protoxyde d’azote, la production agricole est à l’origine de 90 % des rejets français. En cause principalement, la production végétale (91 % de ces “20 à 30 % émissions). L’agriculture est la première activité émettrice de d’atténuation méthane (67 % des rejets), avec pour source unique l’élevage. possible„ Le secteur a déjà initié des chantiers pour limiter sa part de responsabilité. La filière biodiesel européenne se fixe l’objectif de réduire de 50 % les rejets de Ges de ses biocarburants par rapport à celles du gazole. « Sachant que les deux tiers de la production de colza sont aujourd’hui transformés en biodiesel, précise André Merrien de Terres Inovia, et que la part de l’agriculture s’élève à 80 % s’agissant des émissions évaluées pour le biodiesel, nous avons tout intérêt à améliorer le 16
Toutes cultures confondues, le lien entre apport d’azote et rejets de protoxyde d’azote ne fait aucun doute. Par contre, la proportionnalité n’est pas établie. Jean-Pierre Cohan explique que d’autres facteurs interagissent tels que la quantité d’eau. « Pour une même stratégie de fertilisation, la production de NH4 est très supérieure dans une parcelle hydromorphe non drainée comparé à un champ drainé. » D’autres solutions ont été identifiées comme l’ajout d’additifs aux engrais, pour les rendre moins émissifs, ou l’introduction de légumineuses dans le système, pour remplacer une partie de l’azote de synthèse par de l’azote symbiotique.
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« Chez les bovins, le méthane est surtout issu de la fermentation entérique : 59 % du CH4 émis par les vaches allaitantes et 52 % par les laitières », précise André Le Gall de l’Institut de l’élevage. Selon lui, des actions correctives sur le management du troupeau, l’alimentation et la gestion de l’azote atténueraient de 20 à 30 % la contribution de l’élevage.
Gestion de la fertilisation L’agriculture dispose cependant d’un avantage unique : les cultures, les prairies peuvent servir de puits de carbone, stocké dans la terre sous forme de matière organique, en fonction de la nature du sol, des pratiques culturales et des conditions climatiques. « Les prairies, note André Le Gall, contiennent 80 t/ha de carbone dans les 30 premiers centimètres du sol. Les permanentes en concentrent en moyenne 570 kg/ ha de plus chaque année et les temporaires 80 kg. » Pour les cultures et les vergers, le stock se situe autour de 50 t/ha. « Grâce à ce phénomène, l’agriculture compense en
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Limiter la responsabilité de l’agriculture
POINTS DE VUE partie ses émissions, à hauteur de 28 % pour l’élevage bovin. » Une autre manière de lutter contre le changement climatique serait d’accroître ce potentiel de stockage, avec des prairies temporaires de plus longue durée notamment. En grandes cultures, Jean-Pierre Cohan détaille l’impact positif de certains changements de pratiques sur la capacité des sols à stocker le carbone, comme l’implantation de cultures intermédiaires (+ 0,24 tC/ha ± 0,11) ou l’agroforesterie (+ 0,30 tC/ha, avec une fourchette de 0,03 à 0,41 tC/ha).
Stocker le carbone Il rappelle le lien étroit entre production de biomasse, restitution de carbone par les résidus et évolution du stock dans les sols. « Pour stocker du carbone, il faut produire de la biomasse et en restituer au sol. Les cultures intermédiaires sont un parfait exemple. » ●
Gaz à effet de serre : comment réduire les émissions sur son exploitation ? Comment limiter l’empreinte carbone de sa ferme ? L’Ademe et l’Inra ont recensé 10 actions ou domaines, repris par l’APCA dans sa communication "C’est bon pour le climat", pouvant diminuer les rejets de près de 19 Mt éqCO2/an à l’horizon 2030. Avec 5,8 Mt éqCO2 d’économies annuelles potentielles, le développement massif de la méthanisation est le principal levier du secteur agricole. Mais, c’est une activité de diversification à part entière qui nécessite du temps et de l’argent, témoignent les producteurs ayant monté une installation. La méthanisation offrirait néanmoins un deuxième avantage d’ici 2030 : une économie annuelle d’énergie de 6 Mt équivalent pétrole. Un méthaniseur au sein d’un atelier laitier de 150 vaches, utilisant par ailleurs des résidus ou cultures intercalaires, peut répondre à la consommation énergétique de 200 ménages. La fertilisation équilibrée des cultures et prairies constitue le deuxième moyen d’action à développer. L’Inra es-
time à 2,6 Mt éqCO2 la baisse possible des émissions de gaz à effet de serre si la fertilisation équilibrée se généralisait sur 11,7 Mha d’ici 15 ans. Selon l’institut, un pilotage plus précis apporterait par ailleurs des gains de 20 à 40 €/ha/an. Dans les élevages, une meilleure valorisation des prairies permettrait une réduction équivalente des Ges. 2,5 Mt éqCO2 par an pourraient être ainsi économisées grâce à une "gestion optimisée". Allonger la durée des prairies temporaires, par exemple, ferait gagner 620 kg éqCO2/ha/an et surtout baisserait les charges de 100 à 120 €/ ha. En augmentant la durée de pâturage d’une vingtaine de jours, ce serait 50 kg éqCO2/ha/an en moins. Défendu au nom d’une plus grande autonomie en protéines, le retour en masse des légumineuses dans les assolements représenterait un potentiel de 1,4 Mt éqCO2. Mais il faudrait les implanter non pas sur 500 000 ha à peine comme aujourd’hui, mais sur 3,2 Mha, soit l’équivalent de la surface couverte en 1960 !
Des perspectives peu engageantes
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Selon le dernier rapport du Giec, il faut s’attendre, si rien ne change d’ici 2100, à une augmentation de la température moyenne globale de plus de 5,5°C et à une élévation du niveau de la mer de plus d’un mètre. Dans le scénario le plus optimiste, la hausse pourrait être contenue dans une fourchette de 1 à 2,4°C. À condition de prendre dès à présent des mesures pour limiter les rejets de Ges. Pour rester sous le seuil des 2°C, les experts estiment nécessaire de réduire les émissions de 10 % par décennie, soit de 40 à 70 % entre 2010 et 2050. Depuis 25 ans, on observe en France une hausse de 20 % du nombre de jours où les températures sont trop élevées (> 25°C) pour le remplissage des grains de blé. Cette évolution a entraîné une diminution du potentiel de rendement de 8 %.
N.B. : pour une évaluation pertinente, par convention, les émissions de chaque gaz sont ramenées à un équivalent CO2 selon son pouvoir de réchauffement global, soit l’importance de sa contribution au phénomène. Ainsi, si le CO2 compte pour 1 dans le réchauffement, la part du CH4 est de 25, c’est-àdire qu’il a un impact 25 fois supérieur au CO2. Pour les autres gaz : N2O = 298, HFC = 2 093 (en 2013), NF3 = 17 200, et SF6 = 22 800.
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STRATÉGIES
En avant marge
Production de céréales
La planète manque de blé dur Depuis plusieurs années, la production mondiale de blé dur ne couvre plus la consommation. Une situation qui devrait perdurer dans les mois à venir, la filière étant confrontée à la fois à des problèmes conjoncturels et structurels. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
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elon FranceAgriMer, « la hausse des prix est un signal pour les céréaliers français. Le monde a besoin de blé dur. Une opportunité, en particulier pour les pays comme la France, où les rendements varient très peu d’un an sur l’autre. » Depuis longtemps, la production mondiale de blé dur décline, alors que la demande existe, et s’avère très peu sensible aux fluctuations des cours des marchés.
Cette tendance s’observe dans tous les pays producteurs, qu’ils soient exportateurs (Canada, États-Unis) ou importateurs (Tunisie, Maroc, Algérie), et ne devrait pas s’inverser dans des proportions suffisantes pour égaler la consommation mondiale. Certes en France, la récolte a augmenté de 15 % en 2015 (1,7 Mt) mais elle reste inférieure à la moyenne quinquennale (- 16 %). En Europe, la production de blé dur devrait aussi se développer d’après FranceAgriMer, car les surfaces cultivées en Espagne et en Italie se sont accrues comme en France. Mais au niveau mondial, la situation demeure incertaine. FranceAgriMer table sur 34,8 Mt en 2015 contre 32,8 Mt en 2014, soit une progression de 2 Mt. Toutefois, cela ne suffira pas pour couvrir la demande. « Les stocks devraient à nouveau s’affaiblir alors que leur niveau était déjà extrêmement bas », déplore l’organisme public.
Des stocks en hausse de 38 % Pourtant, les superficies américaines et canadiennes progressent fortement et les conditions de semis ont été bonnes. Cependant, si les États-Unis escomptent une récolte record de 6,7 Mt en 2016 (contre 4,7 Mt en 2014), la sécheresse dans le Dakota pourrait les amener à revoir leurs prévisions à la baisse. Le déficit mondial de blé dur attendu pour 2015 fait suite à la grave crise de l’an 18
La faiblesse des stocks mondiaux de blé dur rend encore plus complexe la régulation des marchés.
passé. Avec des surfaces en recul de 13 % par rapport à 2013, la récolte avait diminué de 12 % et était de moindre qualité. Pour satisfaire les besoins des pays importateurs, « le commerce mondial a dépassé les 9 Mt et les stocks ont atteint 4,6 Mt contre 7,4 Mt un an plus tôt, soit une chute de plus de 38 % », constate FranceAgriMer. Des raisons à la fois structurelles et conjoncturelles expliquent le manque de blé dur et donc les prix élevés. La culture n’est pas toujours rentable et exige un niveau de technicité plus important que le blé tendre. La plante est aussi sensible aux aléas climatiques. Au Canada, « la météo capricieuse n’a pas eu de conséquences majeures sur les volumes récoltés en 2014. Mais elle a en revanche énormément dégradé la qualité des grains ». La pire récolte de ces dernières campagnes selon le Canadian Wheat Board. Par ailleurs, les rapports de prix entre du blé dur de qualité d’une part et le maïs et le soja d’autre part, n’ont pas toujours été favorables lorsque les marchés céréaliers étaient tendus en 2010/2011 par
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exemple. Aussi, les agriculteurs n’ont pas hésité à se détourner de cette culture pour profiter pleinement de la conjoncture. Ces deux dernières années, le retour à des prix faibles en blé, maïs et soja ne semble pas avoir été assez déterminant pour que les producteurs reviennent sur leur choix.
Un marché mal organisé Le blé dur pâtit aussi d’un marché mal organisé et difficilement appréhendable, faute de transparence. Quelques milliers de tonnes seulement peuvent faire flancher les cours et il n’existe aucun mécanisme de couverture, tels que les marchés à terme, pour atténuer la volatilité. Et la faiblesse des stocks mondiaux de blé dur rend encore plus complexe la régulation des marchés. À la fin de la campagne 2014/15, les stocks cumulés des trois premiers pays exportateurs seront, en valeur absolue, les plus bas jamais enregistrés depuis 1963. Soit depuis plus de 50 ans, insiste FranceAgriMer. ●
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Quelles variétés choisir ? Mono ou multi-coupes, fourrage ou grain, BMR, sucrier, hybride, Sudangrass, biomasse, PPS, etc. Rares sont les espèces cultivées aussi diversifiées que le sorgho. Le point pour s’y retrouver parmi toutes ces variétés. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
L
à où les rendements en maïs sont à la traîne, faute d’irrigation en été, le sorgho sait tirer son épingle du jeu. Que ce soit en ensilage pour les variétés mono-coupes ou directement au pâturage ou en affouragement en vert pour les multi-coupes, le sorgho est un fourrage performant et complémentaire du maïs pour les bovins viande comme lait.
« Pour nourrir les vaches laitières, il faut privilégier les sorghos sucriers BMR (nervure centrale brune), les plus digestibles car contenant peu de lignine, conseille Alexis Férard de la ferme expérimentale Arvalis de la Jaillière (Loire-Atlantique). Mélangés à 50 % de maïs ensilage, ils maintiennent les performances laitières malgré une baisse de l’ingestion par rapport à une ration 100 % maïs. Le taux butyreux (TB) augmente de 5 à 10 % sans impact sur le volume de lait. Le sorgho BMR améliore donc l’efficacité laitière de la ration (lait/MS ingérée). On pourrait le comparer à un bon ensilage d’herbe jeune, car tous deux ont des effets similaires sur la production laitière. »
Quatre types de sorgho fourrager Arvalis-Institut du végétal et le Geves ont mis au point, depuis 2013, une équation de prédiction des valeurs énergétiques UF spécifiques aux sorghos, établie à partir de mesures de dégradabilité ruminale, et non pas sur la teneur en amidon comme en maïs. Dans le catalogue français, les variétés sont désormais classées selon leur valeur UFL. Quatre principales catégories de sorghos fourragers se distinguent en fonction de leur utilisation : 20
Le sorgho Bicolor à épi (à gauche sur la photo) est destiné à l’ensilage mono-coupe tandis que le Sudangrass (à droite), parce qu’il talle et repousse, peut être soit pâturé soit fauché.
- les multi-coupes de type herbe du Soudan (Sudan x Sudan) pour le pâturage ou l’affouragement en vert, précoces, fins et qui tallent bien. Pour être pâturés sans risque d’intoxication à l’acide cyanhydrique, ces sorghos doivent mesurer au moins 40 cm de haut. L’ensilage, l’enrubannage ou le foin sont sans danger. Vu la faible épaisseur de ses tiges et feuilles, ce fourrage peut en effet être enrubanné, fané ou ensilé comme de l’herbe. - les mono-coupes de type sucrier (Bicolor x Bicolor) pour l’ensilage. Généralement tardifs, ils se caractérisent par leur biomasse et leur hauteur très élevées, de 1,7 à plus de 4,5 m pour les variétés destinées à la production de biomasse pour la méthanisation (> 20 tMS). Les feuilles et surtout les tiges contiennent beaucoup de sucre. Les sorghos sucriers avec le gène BMR, légèrement plus petits, produisent un ensilage de qualité, avec une bonne digestibilité et un rendement intéressant. La conduite culturale (fertilisation et profondeur de semis) influe sur la résistance à la verse, à laquelle les sorghos sucriers sont sensibles. Les variétés sans grains dans
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leurs panicules (dites "mâles stériles"), plus légères, résistent mieux à la verse. - les hybrides (Sudan x Bicolor) qui, selon les variétés, peuvent être utilisés en multi-coupes (pâturage, affouragement en vert, ensilage) ou en ensilage mono-coupe. Assez vigoureux, ils sont plus tardifs et disposent d’un meilleur potentiel fourrager que l’herbe du Soudan. • multi-coupes, adaptés au pâturage ou à l’affouragement en vert, dès 60 cm de haut, et à l’ensilage. L’enrubannage s’avère plus difficile car les tiges, plus grosses que celles de l’herbe du Soudan, risquent de perforer le film plastique. • ensilage PPS avec gène BMR, assez souples d’utilisation, très rustiques et capables de taller et de repousser. Hautes de 1,7 à 2,5 m avec beaucoup de feuilles, ces variétés sont résistantes à la verse et donnent un ensilage de valeur nutritive correcte, avec peu ou pas d’amidon. Afin d’améliorer la qualité nutritionnelle, les hybrides ensilage peuvent être associés à un sorgho ensilage sucrier BMR.
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Cette graminée est riche en sucres et certaines variétés présentent des valeurs énergétiques supérieures à 1 UFL/kg. Cette énergie provient essentiellement de la cellulose digestible et peu de l’amidon, ce qui réduit les risques de sub-acidose.
STRATÉGIES - les sorghos grains (Bicolor x Bicolor) pour l’ensilage. Les variétés de petite taille sont récoltées en grain tandis que les grandes peuvent être ensilées. Ces dernières mesurent 1,6 à 2 m de haut et sont plus tardives que les sorghos grains classiques. La forte proportion de grains leur confère une teneur en amidon plus élevée (30 à 35 %), proche de celle d’un maïs. Pour ces quatre types de sorgho, il existe des variétés BMR (lire l’encadré ci-dessous) à nervure centrale brune, plus digestibles.
Bien que les semenciers travaillent à améliorer la précocité du sorgho, cette graminée d’origine africaine aime la chaleur. Les variétés les plus précoces pour l’ensilage mono-coupe conviennent parfaitement jusqu’aux rivages de la Loire, au Centre, à la Bourgogne ou l’Alsace. En revanche, il ne faut pas semer trop tôt, c’est-à-dire 5 à 20 jours au moins après les semis de maïs. Les variétés multi-coupes peuvent être semées jusque dans le Nord à partir de mai.
SUR LE WEB
Moins gourmand en eau et en intrants que le maïs, le sorgho est également moins apprécié de certains animaux sauvages, car il n’y a pas de grains à manger. Pour dissuader les sangliers et les lapins de consommer du maïs, il suffit d’en semer autour du champ. En zone infestée de chrysomèles, il peut aussi remplacer un maïs dans la rotation. ●
Web -agri
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Attention à la précocité selon les régions Olivier Estrade devant un sorgho PPS BMR sans épi, sur une parcelle d’essai de Barenbrug.
Olivier Estrade,
directeur commercial "fourragères" chez Barenbrug France « Pour répondre à presque tous les besoins, il vaut mieux partir sur des variétés sans épi, comme BMR 333, une variété BMR et PPS de Barenbrug. Ces types sont assez faciles à cultiver, avec une bonne vigueur au départ, versent peu voire pas du tout, sont relativement précoces et s’avèrent un bon complément à l’ensilage de maïs. Les types "sucriers BMR mâles stériles", tels que Tonga, sont très riches en sucre et moins sensibles à la verse que les variétés qui portent des grains. Les mélanges variétaux associant un sorgho sans épi et un sucrier, tels que "BMR plus" (2/3 de BMR 333 + 1/3 de Sweet California), sont également un bon compromis. Le type sucrier apporte en effet plus de volume et de matière sèche. Les variétés multi-coupes sont simples à conduire contrairement aux mono-coupes, qui peuvent être plus exigeantes. Le semis conditionne la récolte : il faut un sol très bien réchauffé et un désherbage systématique entre deux et cinq feuilles. D’année en année, la recherche variétale progresse. Notre objectif actuellement est d’obtenir des variétés précoces, plus denses, avec beaucoup de feuilles, situées un peu plus bas et aux entrenœuds très courts. »
En savoir plus sur le sorgho sur www.terre-net.fr/mag/50sorgho
Le p’tit dico du sorgho - Variétés BMR : Les sorghos BMR, pour Brown Mid Rib (nervure centrale brune), ont une plus faible teneur en lignine. Leur valeur nutritive est supérieure, du fait d’une meilleure digestibilité de la cellulose. Le risque de verse également, même si certains sont dits "résistants".
Les sorghos PPS, pour Photo Period Sensitive (sensibles à la photopériode ou durée du jour), ont besoin de jours très longs pour épier. Sensibles à la faible luminosité, ils ne portent généralement pas d’épi et conservent ainsi plus longtemps une valeur alimentaire élevée. Ils sont généralement plus feuillus que les autres variétés.
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- Variétés PPS :
Du sorgho BMR à gauche et à nervure centrale blanche à droite.
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STRATÉGIES
Incontournables
Variano Xpro, SDHI de Bayer, contre la septoriose
Les maïs HDi de LG n’ont que 10 ans
© TERRE-NET MÉDIA
© BAYER
Bayer CropScience lance Variano Xpro, un fongicide céréales alliant trois molécules : le bixafen (SDHI), le prothioconazole et la fluoxastrobine. « Cette association en fait un fongicide polyvalent agissant notamment sur les maladies du feuillage telles que la septoriose et la rouille du blé et de l’orge. » Variano Xpro bénéficie d’une formulation haute technologie garantissant « homogénéité d’application, résistance au lessivage, persistance d’action et diffusion régulière des principes actifs dans la plante pour un effet rapide sur les champignons ».
Limagrain travaille sur la digestibilité des fibres de la partie tige-feuilles de ses variétés de maïs fourrage pour des résultats visibles sur les performances des bovins. Née en 2005, la gamme de maïs hautement digestible (HDi) de LG Semences compte désormais cinq variétés, qui se classent parmi les 10 de maïs fourrage les plus semées en France. Chaque année, le rendement progresse de 180 kg de MS.
Squad, l’adjuvant 100 % végétal de Koppert
© KOPPERT
Squad de Koppert est un adjuvant 100 % végétal à base de triglycérides, visant à optimiser l’efficacité des solutions agrochimiques et de biocontrôle. Il peut être associé aux micro-organismes et nématodes utilisés en biocontrôle, aux insecticides, notamment sur les cultures à feuillage serré, aux fongicides, en particulier sur les espèces difficilement mouillables (crucifères, légumineuses, céréales et graminées) mais également aux herbicides, totaux ou sélectifs. Squad, autorisé en agriculture biologique, améliore la rétention (anti-rebond), l’étalement et la pénétration du produit, tout comme la qualité de la bouillie, et réduit le lessivage et les phénomènes de dérive.
Vertisan, SDHI de DuPont, contre les maladies des céréales Vertisan de DuPont est homologué pour la lutte contre diverses maladies du blé, seigle et triticale. Pour une protection durable, en élargissant le spectre d’action et en limitant les risques de résistances, il peut s’associer soit à des produits à base de chlorothalonil ou chlorothalonil + picoxystrobine, soit à diverses triazoles plus chlorothalonil. DuPont rappelle que « l’avenir de la protection des céréales passe par des associations de modes d’action, ainsi que leur alternance, et le recours plus large aux multisites ».
Adama lance Broadway, fongicide à base de folpel
Activateur de compost Actipost, le nouvel activateur de compostage d’effluents d’élevage de Timac Agro, est constitué d’algues brunes et de Calseagrit (calcium marin). Ces composants d’origine marine favoriseraient le travail des bactéries, nécessaire à la décomposition rapide du fumier, lisier, etc. Actipost diminue la masse totale du fumier de plus de 18 % après 20 jours de compostage par rapport à l’essai témoin sans activateur. 22
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Immunité et non-délivrance Vétalis Technologies propose Oligovet Flash 170, un bolus composé de sélénium, cuivre, cobalt, manganèse et iode, qui rétablit en trois semaines les teneurs en oligoéléments chez les vaches adultes carencées. Objectifs : renforcer l’immunité des animaux pour moins de problèmes sanitaires autour du vêlage.
© VÉTALIS TECHNOLOGIES
© TERRE-NET MÉDIA
© ADAMA
et d’époxiconazole, contre la septoriose et les rouilles du blé, triticale et épeautre. Le folpel, matière active de référence depuis plusieurs décennies contre le mildiou de la vigne, ne rencontre aucune résistance. « Cette robustesse s’explique par son mode d’action multisite unique », explique Germain Boulay, chef produit chez Adama. « Broadway offre aux agriculteurs un outil de gestion des résistances efficace et simple d’utilisation. » Il peut être appliqué dès l’apparition des premiers symptômes.
STRATÉGIES
Performance productions végétales
Modulation au semis
Xavier Petit : « Plus ou moins 30 % selon la zone, en parcelle hétérogène » Xavier Petit, agriculteur à Bouglainval en Eure-et-Loir, fait varier ses densités de semis depuis plus de dix ans. Son objectif : corriger les écarts de rendement dans ses parcelles les plus hétérogènes, et ce quelle que soit la culture. PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
Date de semis et type de sol déterminent la densité
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La densité de blé semée ne dépend pas de la variété choisie. Elle s’adapte à la date de semis, au type de sol et à l’état du lit de semences. Il faut aussi prendre en compte la faculté germinative des semences, c’est-à-dire, pour un lot donné, le nombre de plantules normales issues de 100 graines. La certification assure un taux d’au moins 85 % en blé.
Xavier Petit compense l’hétérogénéité de ses parcelles en modulant ses intrants, y compris au semis.
A
griculteur sur 167 ha à Bouglainval en Eure-et-Loir, Xavier Petit, qui cultive du colza, du blé, de l’escourgeon et une culture de printemps (maïs, petits pois), doit composer avec un parcellaire très éclaté et de qualité très hétérogène. « J’ai commencé à faire varier la densité de semis au sein de mes parcelles il y a plus de 10 ans quand j’ai changé de semoir pour un Amazone AD-P 303 Special. Avant, je me rendais bien compte que dans les zones de bonne terre, la culture était trop drue, et pas assez ailleurs. Pour débuter, j’ai donc modulé la dose à vue de nez. » Il y a deux ans, Xavier Petit fait appel à Agro Conseil, une entreprise de conseil indépendant, pour son service Geoferti de modulation intraparcellaire de la fertilisation. « Les conseillers ont découpé mes parcelles en différents secteurs, selon une classification en cinq niveaux de qualité en fonction du taux d’argile, de l’humidité, de la présence de cailloux ou de limons profonds… » L’agriculteur consulte ces cartes au moment du semis pour ajuster les densités dans les parcelles les plus hétérogènes, 24
soit sur 120 ha de sa SAU. Les secteurs les meilleurs, ceux de classe 1, servent de base. La quantité de grains par mètre carré est amplifiée de 10, 20 et jusqu’à 30 % dans les zones classées 5, voire 40 exceptionnellement si en plus, les conditions d’intervention ne sont pas favorables. « Pour la variété Boregar par exemple, je me fixe un objectif de 160-180 pieds/m² en sortie d’hiver. En petites terres, je vais augmenter la dose pour obtenir 240 pieds/m². » « En pratique, j’exporte les cartes de mes parcelles dans mon pocket et je module en fonction de la couleur de la zone. Manuellement par contre... Le boîtier du semoir, un Amador III, est trop vieux pour pouvoir agir de manière autonome. » Le producteur choisit également ses variétés selon la qualité de ses parcelles. « L’année dernière, Bamboo, orge hybride, était réservée aux mauvaises terres, Etincel aux bonnes pour valoriser ses performances de rendement et sa qualité brassicole. Pareil en blé : Hyfi, hybride, dans les cailloux, Boregar pour les semis précoces et Diamento derrière maïs. » ●
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Pour déterminer celle d’un lot de semences de ferme, il faut prélever 200 ou 400 graines, selon le lot à tester, les disposer dans du sable ou sur du papier buvard humides, les mettre au froid (4-5°C) pendant 72 h, puis à température ambiante (20°C). Le comptage des plantules se fait une semaine après. Les préconisations de densité de semis d’Arvalis sont établies pour un niveau de faculté germinative égal à 95 % et intègrent les pertes à la levée. En effet, entre le semis et la levée, l’institut technique annonce un taux de perte moyen de 15 %, qui peut descendre en dessous de 10 % dans les limons et en cas de levée rapide dans un sol encore réchauffé. Il peut également dépasser les 15 % en conditions sèches essentiellement dans les terrains crayeux, argileux, motteux ou caillouteux, en conditions plastiques surtout en limons battants ou s’il y a un risque d’excès d’eau à la levée, dans les sables, en semis direct, pour les implantations tardives ou trop denses. Ensuite, entre la levée et la sortie d’hiver, le taux de perte se situe en moyenne à 10 % mais atteint 20 % dans les terres de craie, sable et argile et en cas de semis profond (au-delà de 3,5 cm).
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Essai
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MACHINISME
Tracteur Fendt 724
« Efficace, léger et confortable » selon Pascal Douchet Après un an d’utilisation, Pascal Douchet, chauffeur et mécanicien au sein de l’ETA Degenne dans la Somme, raconte son expérience à bord du Fendt 724, le tracteur le plus costaud du parc matériel. Un poids plume tout en muscles ! PAR SÉBASTIEN DUQUEF // sduquef@terre-net-media.fr
240 ch sous le capot pour seulement 7 900 kg : le 724 Vario est un poids plume tout en muscles. « Attelé à une benne trois essieux, il respecte la législation en vi26
gueur pour la circulation des engins agricoles sur route, indique Arnaud Degenne. Même avec des remorques très chargées, il conserve un excellent comportement routier et surtout, il consomme très peu ! »
Puissance et légèreté Ainsi, sa puissance le distingue de ses concurrents. Comme sa boîte de vitesses Vario « souple, réactive et ergonomique », selon Pascal Douchet, chauffeur et mécanicien de l’ETA. « Sur la route, ce tracteur ne bouge pas d’un poil ! Il est plus adapté à nos chantiers qu’une série 900, trop lourde ! »
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À
Licourt dans la Somme, au cœur d’une zone productrice de pommes de terre, Arnaud et Laurent Degenne cherchent des tracteurs puissants. A la tête d’une ETA, ils souhaitent acheter un modèle de plus de 200 ch. Les travaux de fraisage, d’épandage organique ou de transport de pommes de terre exigent toujours plus de puissance. Après avoir écumé les concessions, c’est un petit Bavarois qui, en mars 2014, entre dans le parc matériel.
Via le terminal Variotronic, l’opérateur peut gérer aussi bien les commandes et les outils attelés au tracteur que les fonctions caméra, les systèmes de documentation et le dispositif de guidage. L’écran couleur est intuitif et ergonomique.
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NOUVEAUTÉ
MACHINISME
Essai Le Fendt 724 a une silhouette d’athlète !
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Les commandes regroupées sur l’accoudoir : un gage de confort d’utilisation et d’ergonomie.
« Pour passer en vitesse route, il faut s’arrêter », explique Pascal. Une fois la bonne vitesse enclenchée, la puissance et la réactivité de la transmission propulsent le bolide à plus de 40 km/h. C’est pourquoi Fendt a placé une petite pédale en forme de champignon à gauche du siège. En appuyant dessus, on actionne le ralentisseur à l’échappement, qui assiste le freinage pneumatique (en option). « Plus besoin de la pédale de frein, ou presque », précise Pascal Douchet.
10,4 pouces. En plus des commandes et outils du tracteur, il gère les fonctions caméra, les systèmes de documentation et le dispositif de guidage automatique. Ce dernier n’est pas de marque Fendt car l’ETA dispose déjà d’un équipement Trimble.
registrées pendant la manœuvre. Lorsqu’on maîtrise bien cette fonctionnalité, il est possible de les programmer à l’arrêt. Sous l’impulsion du chauffeur, l’automate exécute chaque phase de la manœuvre. Plusieurs personnes peuvent se relayer au volant. Le tracteur, lui, effectue toujours les mêmes mouvements. « Soit jusqu’à 1 920 manipulations de moins par jour pour l’opérateur », promet le constructeur. Va falloir se mettre au sport !
« La gestion des bouts de champ, c’est génial », s’exclame Pascal Douchet avec le sourire. La prise en main de cette fonction demande un temps d’adaptation. Mais une fois apprivoisée, elle s’avère très pratique. Les séquences d’actions à réaliser sont en-
La fonction des leviers de commande se paramètre, ce qui étonne Pascal. « Dans les ETA, différents chauffeurs utilisent le matériel. Pourquoi changer la fonction d’un levier ? » Le système est pourtant proposé sur tous les modèles de dernière génération.
Le pont avant, la cabine et le siège sont dotés d’une suspension pneumatique amortissant les chocs, au champ comme sur route. La nuit, 18 phares (12 à l’avant et 6 à l’arrière) illuminent les chantiers. Le pare-brise panoramique et son essuie-glace balayant 300 degrés offrent une excellente visibilité par tous les temps.
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Quel confort !
Les freins pneumatiques en option : un réel atout en termes de puissance et de souplesse au freinage.
Trop chaud ? Pas de problème, la climatisation automatique rafraîchit l’atmosphère jusqu’à la température choisie par l’opérateur. En résumé, à bord, c’est tout confort !
Quant au pilotage des commandes, le terminal Variotronic de la série ProfiPlus est intuitif et possède un écran tactile de 28
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Côté entretien, les radiateurs et filtres sont facilement accessibles. « Attention toutefois, les bols des filtres, en plastique, sont fragiles », alerte le chauffeur mécanicien.
Le ralentisseur à l’échappement augmente l’effet du frein moteur et réduit l’utilisation des freins.
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Dans toutes les situations, le Fendt 724 accroche Le tracteur sert aussi bien à préparer le sol avec une fraise de 3,6 m, qu’à labourer avec une charrue Rabewerk ou à épandre de la matière organique. Dans toutes les situations, il accroche. Ni les terres argileuses ni les sept socs de la charrue ne font patiner les chevaux. Les roues standard de 540-65 R30 à l’avant et 650-65 R42 à l’arrière garantissent une motricité parfaite quel que soit l’effort demandé. ●
MACHINISME
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Le capot sur vérin permet d’accéder facilement aux radiateurs et au filtre à air.
Source : Fendt
Fiche technique du Fendt 724 Vario ProfiPlus Marque
Fendt
Modèle
724 Vario ProfiPlus
Motorisation
Deutz 6 cylindres/6,056 l Tier 4 interim
Pascal Douchet, chauffeur et mécanicien de l’ETA Degenne
« Un tracteur maniable, confortable et léger »
220 240
Capacité du réservoir (l)
400
Transmission
Boîte à variation continue Vario
Hydraulique (l/min)
109 (152 en option)
Régime prise de force (tr/min)
540/540 Eco/1000
Force de relevage (à la rotule) (t)
9,580
Confort
Cabine et pont avant suspendus
Pascal en a vu défiler des tracteurs depuis qu’il travaille dans l’entreprise ! Mais il est conquis par le petit dernier, le Fendt 724.
Prix catalogue (€)
230 000
L’ETA réalise des chantiers :
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Puissance Nominale (ECE R24) (ch) Maximale (ch)
« Le Fendt 724 est plus adapté à nos chantiers qu’une série 900, trop lourde ! »
• d’épandage organique (épandeur 18 t) ; • de préparation de terre (fraise de 3,6 m) ; • de transport de pommes de terre (benne trois essieux). 1 000 ch sont au service des clients : 2 Fendt 718, 2 Fendt 720 et 1 Fendt 724.
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MACHINISME
Incontournables
Spécial pulvés
20 à 80 % de glyphosate en moins avec le système AmaSpot d’Amazone
© AMAZONE
Amazone a été primé à l’Agritechnica 2015 pour son dispositif de pilotage de buses par capteur infrarouge, qui réduit les volumes de produits phytos appliqués. Pour reconnaître les plantes cibles, un faisceau infrarouge balaye la parcelle tous les 25 cm, juste devant la rampe de pulvérisation. Si le capteur GreenSense détecte de la chlorophylle, signe qu’une plante est présente, une instruction est envoyée à la buse correspondante pour déclencher le traitement. Selon le constructeur, l’AmaSpot limite de 20 à 80 % les quantités épandues de produits à base de glyphosate.
Alpha Evo d’Hardi-Evrard :
Bon démarrage pour le Smart & Go de Berthoud
le confort à toute vitesse Cet automoteur reçoit une variation de voie hydraulique et une suspension sur l’essieu. Deux évolutions de plus en plus demandées par les utilisateurs.
© TERRE-NET MÉDIA
© BERTHOUD
Un an déjà pour le Smart & Go, un service d’accompagnement personnalisé des clients pour la prise en main de leur pulvérisateur. Selon Berthoud, 20 % de ses produits sont commercialisés avec cette option payante. Un beau début même si la marge de progrès est importante.
Simple et ergonomique, la définition du Lexis par Kuhn
© KUHN
Kuhn sort un pulvérisateur traîné d’entrée de gamme, le Lexis 3000, compact avec ses 4,05 m de large. L’ergonomie a été travaillée pour gagner en simplicité, en rangement et en productivité.
Les pulvérisateurs traînés,
© CHALLENGER
© TERRE-NET MÉDIA
le nouveau défi de Challenger Connue pour ses tracteurs à chenilles, la marque se lance un challenge : proposer des pulvérisateurs traînés. Deux machines de 3 300 l et 4 400 l, héritant de la technologie de l’automoteur RoGator 600, seront présentées en novembre à l’Agritechnica 2015.
Horsch passe à l’offensive avec son Leeb LT
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Caruelle : un porté grande capacité pour le bas volume
© CARUELLE
Le nouveau pulvérisateur traîné Leeb LT débarque en France. Il bénéficie des innovations de son grand frère, le Leeb GS, et de l’ensemble des technologies de pulvérisation regroupées sous le nom Horsch Leeb Application Systems. Principale innovation : le capteur Boomsight, médaille d’argent à l’Agritechnica 2015. Concrètement, grâce à ce dispositif, la rampe évite automatiquement les obstacles. Ainsi, l’agriculteur peut travailler à grande vitesse sans risquer d’abîmer le matériel. Avec les Leeb LT de 4 000 et 5 000 l, Horsch sort des produits de niche et vise le cœur de cible du marché des pulvérisateurs en France.
Ce pulvérisateur porté, d’une capacité nominale de 1 800 l, complète la gamme Caruelle (allant de 400 à 1 200 l). Avec la cuve avant de 1 100 l, l’autonomie totale atteint 2 900 l. Disponible avec des rampes de 18 à 30 m, il est équipé de la circulation continue à commande pneumatique CRC, adaptée au bas volume.
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MACHINISME
Pleins phares
Autoguidage RTK
Ce qu’il faut savoir avant d’investir Le guidage et l’autoguidage se démocratisent en France. La Rolls Royce, le RTK. Comment ça marche, combien ça coûte et surtout est-ce utile pour votre exploitation ? Démêlons le vrai du faux sur cette technologie. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr
Comment ça marche ? Grâce à l’autoguidage RTK, le chauffeur peut se libérer de la conduite du tracteur à l’intérieur du champ et repasser dans les mêmes traces à chaque passage. Un signal GPS offre une précision de 5 à 15 cm. Avec le RTK, celui que reçoit la machine est corrigé par une station fixe dont on connaît les coordonnées exactes. Grâce à cette correction dite "différentielle", l’automoteur équipé est guidé automatiquement, avec une précision de 2 à 3 cm, par ondes radio ou téléphonie mobile. Dans le premier cas, pas de problème de réseau saturé. Rappelons-le, le signal GPRS n’est pas prioritaire sur le téléphone. Par contre, il requiert une antenne/station de référence, placée à une quinzaine de kilomètres maximum de la parcelle (sans obstacle de type colline, forêt, etc.). Ce mode de transmission impose également que l’autoguidage soit de la même marque que le RTK. La réception par téléphonie mobile,
elle, est simple d’utilisation via les réseaux des opérateurs, et permet de se passer de station de référence locale (type antenne). Dans le tracteur, le signal est valorisé par un asservissement électrique ou hydraulique de la direction. Le premier est constitué d’une molette s’agrippant au volant (Trimble, Innov.Gps), ou d’une crémaillère qui l’emprisonne (Raven, Ag Leader), ou encore d’un dispositif qui le remplace (John Deere, Topcon). Il a l’avantage d’être nomade, donc utilisable sur divers engins de l’exploitation. L’asservissement hydraulique, quant à lui, s’installe directement sur l’orbitrole du tracteur. Fixe, il est dédié à la machine. Celle-ci peut être guidée en ligne droite et en courbe, mais des automatisations de gestion de fourrières peuvent aussi être programmées.
Source : Arvalis-Institut du végétal
Combien ça coûte ?
NUMERO50
Achat du matériel
15 000 à 22 000 €
Installation du matériel sur le tracteur
Asservissement électrique : 4 500 € Asservissement hydraulique : 3 000 à 7 000 € Réception par ondes radio : - Propriétaire de l’antenne : 15 000 € (+ 650 €/an) - Adhésion à un réseau : 1 500 € (+ 250 à 2 000 €/an)
Achat du signal (+ coût annuel)
Vrai ou faux ? 1. Les tracteurs datant de plus de 10 ans ne sont pas compatibles avec le RTK. Un ancien tracteur ne valorise pas moins bien l’autoguidage RTK qu’un nouveau. Ce serait même plutôt l’inverse. Un engin avec une cabine suspendue peut causer du roulis, ce qui altère la précision du signal. La machine n’a pas non plus besoin d’être prééquipée à sa sortie d’usine. 2. Asservissement électrique ou hydraulique, il n’y a pas de différence entre ces systèmes. Question précision et valorisation du signal, mieux vaut privilégier l’asservissement hydraulique. Des tests, réalisés au semis par Arvalis-Institut du végétal, montrent qu’avec un asservissement électrique, la précision à l’antenne baisse de 2 à 3,5 voire 5 cm au sol. Avec un asservissement hydraulique, on reste à +/- 2 cm. Ce n’est pas la précision du moteur, hydraulique ou électrique qui fait la différence, mais le paramétrage de l’équipement pour passer d’un tracteur à l’autre (système nomade). 3. S’il est mal paramétré, l’autoguidage RTK perd forcément en précision.
Réception par téléphonie : 900 à 1 400 €/an Total (matériel + installation + signal)
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Investissement : 18 000 à 44 000 € + coût d’utilisation : 250 à 2 000 €/an
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Sur le terrain, beaucoup d’agriculteurs n’exploitent pas à 100 % leur autoguidage, en raison d’un mauvais paramétrage limitant la précision à +/- 5 cm.
MACHINISME
Utile ou pas ? Au-delà d’un meilleur confort pour le chauffeur et des économies d’intrants et de GNR liées à l’absence de zones de recouvrement, le grand intérêt de l’autoguidage par RTK est sa précision (+/- 2 cm) et sa capacité à revenir au même endroit (autrement dit sa répétabilité). Il existe des solutions dGPS avec abonnement payant qui proposent le même niveau de précision à +/- 3 cm. Suffisantes pour semer des céréales, elles le sont beaucoup moins quand il faut biner deux mois plus tard. Le RTK est surtout pratique quand on doit repasser exactement au même endroit, avec une faible marge de sécurité. Exemple : les chantiers de binage ou de production de semences. Dans le tableau ci-contre : les économies moyennes de recouvrement par passage observées par Arvalis-Institut du végétal, entre un agriculteur qui dispose d’un autoguidage RTK et un producteur qui n’en possède pas. Concrètement, les recouvrements représentent environ 13 % de la surface en travail du sol, contre 5 % pour la récolte des céréales et 2 % pour le semis et l’épandage. ●
E POLARISILITAAIRCE UT EFFICACITÉDE CONDUITE C O N F O RT N C E POLYVALE
NT E M E C N A N I F T.V.ABL.E RÉCUPÉRA
Travail du sol
65 cm
Semis
10 cm
Pulvérisation (dans les traces du semis)
60 à 70 cm
Pulvérisation (avec jalonnage)
30 cm
Récolte
35 cm
0% *
Source : Arvalis-Institut du végétal
Economie moyenne de recouvrement par passage (RTK/pas d’aide à la conduite) selon le type de chantier
LLE E N N O I T P E C OFFRE EX LE SUR LES
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LE DOSSIER
Grand angle
Échecs de désherbage
Rien n’est acquis PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr
La gestion des adventices reste la principale difficulté de la culture des céréales. Au niveau technique, les populations résistantes se développent tandis qu’au niveau réglementaire, les homologations arrivent au compte-goutte quand d’autres sont retirées. Les herbicides ont la capacité d’atteindre 100 % de leurs cibles mais ils n’agissent que sur les plantes levées ou en cours de germination, soit seulement 10 % des mauvaises herbes d’une parcelle. La lutte agronomique, elle, est loin d’un tel potentiel d’efficacité mais a le mérite de s’attaquer à l’intégralité du stock semencier. D’où la nécessaire combinaison des deux approches.
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LE DOSSIER
Pratiques de désherbage
Chimie, agronomie, tout est à revoir La baisse d’efficacité avérée des herbicides de sortie d’hiver, pour lutter contre les graminées dans les céréales, légitime les interventions d’automne. L’expérience affine l’évaluation des effets des leviers agronomiques sur les populations d’adventices. La combinaison des deux solutions constitue la boîte à outils indispensable en cas d’infestation récurrente.
L
a baisse d’efficacité généralisée des herbicides foliaires, inhibiteurs de l’ALS, pinoxaden et autres matières actives utilisées au printemps, compromet le désherbage de sortie d’hiver. Les résistances de certaines graminées sont aujourd’hui établies et étendues à tout le territoire (ray-grass, vulpin, folle avoine, brome et agrostis).
et les cultures de printemps limitent les adventices. Entre 2006 et 2014, les populations de ray-grass ont été divisées par 20 et celles de vulpin par 40 environ. Autre constat : plus le système combine de leviers, plus la densité d’adventices est faible.
La logique de la rotation longue
D’autres émergent et posent déjà problème. Selon Ludovic Bonin, responsable du pôle flore adventice Une note commune rédigée par l’Acta, Arvalisd’Arvalis-Institut du végétal, « il s’agit de gramiInstitut du végétal, Terres Inovia, l’ITB et la DGAL, nées (sétaire et panic) et dicotylédones (coquesur la gestion des adventices en rotations de type licot, matricaire, stellaire et séneçon) résistantes "grandes cultures", rappelle que les mauvaises aux inhibiteurs de l’ALS (sulfonylurées : Archipel, herbes ne sont jamais présentes par hasard. La pluAllié, Express SX ; triazolopyrimidines : Primus ; part d’entre elles sont inféodées à des espèces cultiimidazolinones : Pulsar 40). » vées précises du fait de leur Et le développement des résis- “Une combinaison de leviers époque préférentielle de levée. tances risque de s’accélérer.
agronomiques, associés à
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Ainsi, le vulpin des champs Pour le spécialiste, l’issue se et le gaillet gratteron coloune application optimisée trouve dans une combinaison nisent fréquemment les céde solutions « agronomiques d’herbicides„ réales et le colza d’hiver, les – allongement de la rotation, géraniums, le colza, les relabour, faux semis, semis retardé, etc. – associées à nouées et chénopodes, les cultures de printemps et une application optimisée des herbicides, en veillant d’été tandis que le datura et les panics s’observent à semer sur un sol propre ! » Plus que ces leviers pris essentiellement en maïs ou tournesol. individuellement, c’est l’association des techniques agronomiques et chimiques qui permet de gérer les infestations. D’après un essai longue durée, conduit La diversité des cultures de la rotation (périodes dans l’Eure par Arvalis-Institut du végétal, le labour de semis différentes), couplée à l’allongement des délais de retour dans une même parcelle, favorisent une flore adventice disparate et peu abondante à l’inverse des rotations courtes concentrées sur peu d’espèces. L’effet est d’autant plus marqué si le stock semencier de l’adventice visée a une faible persistance et que son époque préférentielle de levée est brève.
Le retour fréquent, sur une parcelle, des mêmes familles de produits ou de matières actives sélectionne les adventices.
Dans cette même logique, on peut esquiver les périodes de levées de certaines mauvaises herbes en repoussant la date de semis. Pour les céréales d’hiver, cette pratique, conjuguée au faux-semis, facilite le contrôle des graminées adventices. Bien qu’efficace, l’allongement de la rotation doit être modulé et complété impérativement par un raisonnement du travail du sol en fonction des espèces indésirables majoritaires de la parcelle. Par exemple, le labour
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LE DOSSIER
Restrictions d’usage
Pour les céréales à paille, Arvalis-Institut du végétal préconise des programmes de traitement sur vulpins ou ray-grass, « en deux passages et en alternant les modes d’action : un premier avec un ou plusieurs racinaires à l’automne, puis un rattrapage de sortie d’hiver avec un produit foliaire inhibiteur de l’ALS ou de l’ACCase, selon l’historique herbicide de la parcelle. »
Plusieurs restrictions réglementaires ont déjà bousculé l’utilisation des herbicides céréales à l’automne. Elles concernent notamment l’usage de nombreuses spécialités à base d’isoproturon et de chlortoluron associés (sauf Herbaflex) en sols artificiellement drainés.
« Sur vulpin, l’efficacité de ce type de programme dépasse de 19 points celle d’une application solo de sortie d’hiver ; sur raygrass, elle est supérieure de 11 points à un seul traitement d’automne et de 38 points à un unique passage au printemps. En effet, les interventions de sortie d’hiver agissent de moins en moins sur les ray-grass. »
De plus, la réglementation distingue, dorénavant, dans les phrases de prudence Spe3 relatives à la protection des organismes aquatiques, deux types de zones non traitées à mettre en place le long des cours d’eau. Les ZNT, de 5 à 50 m selon les produits, ont pour objectif d’atténuer les phénomènes de dérive de pulvérisation. Elles peuvent être restreintes à 5 m sous réserve de certaines conditions dont la présence d’une bande enherbée permanente. Les ZNT avec DVP (dispositif végétalisé permanent), de 5 à 20 m, ont pour but de réduire le ruissellement. Elles sont, à ce jour, incompressibles.
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lement, une fois tous les trois ou quatre ans. Quant aux solutions chimiques disponibles, alors que les interventions de printemps sont insuffisantes, les applications d’automne garantissent une bonne régularité.
Les résistances de certaines graminées sont aujourd’hui établies et étendues à tout le territoire, ici du vulpin...
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enterre la majorité des graines de l’année et élimine simultanément les repousses et les jeunes adventices. Ainsi, il diminue considérablement les levées dans la culture qui suit. En profondeur, les graines perdent leur viabilité, les graminées beaucoup plus rapidement que les dicotylédones. Inversement, le labour remonte une partie du stock et favorise le "réveil" d’un certain nombre d’entre elles. Il faut donc attendre suffisamment pour que les graines enfouies dépérissent. Un bon compromis : labourer occasionnel-
... et là du ray-grass. Et leur développement risque de s’accélérer dans les prochaines années.
Intervenir à l’automne De plus, la performance des programmes fluctue moins d’une année sur l’autre. Et en termes de rendement, ils font gagner 5 q/ha par rapport à un seul désherbage de sortie d’hiver. « Un moyen efficace pour maîtriser le problème lorsqu’il n’est pas encore bien installé », assure l’institut. En sortie d’hiver, au-delà de l’efficacité des matières actives, le positionnement du traitement a son importance. « Intervenir tôt permet de cibler des adventices jeunes, plus faciles à détruire, avant le premier apport d’azote pour éviter de nourrir les indésirables. » Par ailleurs, l’ajout de sulfate d’am-
monium au mélange antigraminées ALS et huile régularise l’efficacité du traitement. « Le gain est variable mais peut aller jusqu’à 30 points. » Dans certaines situations, même les programmes ne suffisent plus. La meilleure efficacité s’obtient alors avec une double application de produits racinaires à l’automne, suivie éventuellement d’un rattrapage en sortie d’hiver. Mais à quel coût… « Dans ces cas critiques encore plus que pour les autres, il est primordial d’activer également les leviers agronomiques et de ne pas compter uniquement sur les herbicides. » ●
Bénéfices des solutions agronomiques combinées aux herbicides (synthèse de 80 expérimentations sur vulpin - Rothamsted 2013) Source : Arvalis Impact de la méthode :
69 %
310
Nb vulpins/m²
31 %
210
Nb vulpins/m²
26 %
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22 %
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90 %
10
Nb vulpins/m²
Potentiel d’infestation
Labour
Semis retardé
Densité de semis
Variétés compétitives
Herbicide
La combinaison de techniques (travail du sol, semis retardé, etc.) facilite la gestion des adventices. On observe une diminution globale des infestations de 99 %.
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1 000
Nb vulpins/m²
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LE DOSSIER
Emmanuel Drique, agriculteur à Bézu-Saint-Éloi (Eure)
« Contrôler plutôt qu’éradiquer, tout en limitant la chimie » À Bézu-Saint-Éloi (Eure), sur 158 ha, Emmanuel Drique en cultive 60 de blé, 25 de colza et 20 d’orge d’hiver. Il intègre, en cultures de printemps, 15 ha de maïs grain, 10 de pois, 10 d’orge, 10 de luzerne pour la déshydratation et 10 de féverole.
L
es ray-grass sont présents sur la ferme depuis longtemps, arrivés a priori avec l’épandage des eaux de rinçage de la sucrerie. « Pourtant en système simplifié, j’avais peu de problèmes d’adventices jusqu’il y a 10 ans. Une sulfo au printemps ou un DFF à l’automne et le tour était joué. »
Emmanuel Drique, comme les deux prochains agriculteurs, est membre du réseau Dephy Eure.
Il y a cinq ans, les ray-grass ont commencé à résister aux traitements. « Les sulfonylurées, de même que les antigraminées foliaires, ont vu leur efficacité chuter. » Les infestations se sont intensifiées. « Surtout, en non-labour depuis 20 ans, je devais faire sans ce moyen majeur de lutte contre les mauvaises herbes. »
Deux faux semis après la récolte (le deuxième au plus tard le 25 septembre pour laisser deux semaines avant les semis d’orge), « d’efficacités assez aléatoires », font également partie du plan d’action. De même que la date de semis. « Pas avant le 10 octobre pour l’orge. Et le 15 octobre pour le blé, ou le 15 novembre derrière maïs. » Depuis l’an dernier, en complément des mesures agronomiques, Emmanuel Drique intervient à l’automne sur toutes ses surfaces sauf derrière maïs, en deux passages « pour éviter les phénomènes de phytotoxicité ». « Defi en prélevée à 2 l/ha et 38
Fosburi à 1-2 feuilles à 0,4 l/ha. Avant, je m’obstinais à attendre le printemps pour traiter avec Axial. Il y a deux ans, j’ai perdu entre 3 et 5 q/ha sur toute ma sole de blé et j’ai même dû broyer un hectare. » Dorénavant, en sortie d’hiver, l’agriculteur observe d’abord ses parcelles, avant d’agir avec Atlantis, si besoin seulement. « Un rond de mauvaises herbes ou quelques pieds disséminés ne me gênent pas. Mon objectif n’est pas l’éradication, mais le contrôle. » Chaque culture de la rotation reçoit systématiquement un herbicide contre le ray grass, un Kerb en colza par exemple.
Pas de chlortoluron Emmanuel Drique ne court pas après la chimie. Il n’applique « pas de chlortoluron, surtout à l’automne, parce que cette matière active se retrouve dans l’eau ». Il préfère ne pas avoir recours à un programme complet sur colza, type Colzor Trio ou Novall, qui « freine la levée de la culture et augmente sa sensibilité aux altises et limaces ». Mais,
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pour l’instant, il n’imagine pas s’en passer. Il a cependant réduit son IFT herbicides de 2,23 en 2013 à 1,75 en 2015. « Sauf en blé, où la situation est parfois difficile à gérer, je suis satisfait du niveau de salissement de ma ferme. » Emmanuel Drique consacre 70 à 80 €/ha au désherbage de cette culture. Toujours en quête de solutions alternatives, il envisage de choisir des variétés plus couvrantes, comme Granamax. « Je pense aussi ajouter le binage du maïs à ma palette d’outils. Toutefois, il est surtout efficace contre les dicotylédones, moins contre le ray-grass excepté en cas d’intervention précoce. » Il étudie même le retour du labour, d’hiver uniquement et dans certaines parcelles. « Pas dans les côtes, ni les cailloux ou l’argile. La structure du sol est bonne, pas question d’y toucher. Ailleurs, vu le taux de décroissance de la graine de ray-grass, le labour pourrait venir à bout d’une infestation en trois ans. » ● SUR LE WEB
Emmanuel Drique a commencé à diversifier sa rotation il y a une dizaine d’années avec des légumineuses, d’abord pour amener de l’azote à son système et pour étaler les travaux. « Avant, j’avais beaucoup de blé sur blé et je me retrouvais parfois avec un rendement catastrophique en deuxième blé. Je voulais aussi casser ce schéma. » L’introduction du maïs, il y a trois ans, a renforcé ce levier qu’est la rotation : une culture d’été, avec une date de semis plus tardive, pour une flore adventice encore plus variée.
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Cyrille Savalle, agriculteur à Ailly (Eure)
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« D’abord l’agronomie, mais avec le soutien du labour et de la chimie » Cyrille Savalle cultive 89 ha à Ailly dans l’Eure : 40 ha de blé, 15 de colza, 15 de pois et féveroles, 15 de maïs et de l’orge de printemps. Cyrille Savalle a adopté les principes de la protection intégrée. Il sème son blé autour du 20 octobre, des variétés rustiques, à une densité adaptée. « Ce qui m’aide à freiner le développement des mauvaises herbes. Mais, j’ai parfois des problèmes de ray-grass. Depuis trois récoltes, j’ai toujours une parcelle très sale, jamais la même. » Selon l’agriculteur, la pression s’est accentuée ces 10 dernières années pour exploser en 2013. « Je mets ça en partie sur le compte d’une mauvaise implantation du précédent et d’une levée clairsemée, qui laisse de la place aux adventices. » « Je dois être très vigilant et adapter mes pratiques au niveau de pression ray-grass. Quand celui-ci est déjà élevé, un semis simplifié n’arrange pas la situation, au contraire… Et la chimie reste impuissante. Sur les parcelles les plus infestées, j’ai eu beau passer à l’automne et au printemps,
le résultat n’était pas satisfaisant. » Cyrille Savalle cherche à limiter les herbicides mais refuse de se laisser déborder. Il tolère la présence de quelques pieds s’ils ne compromettent pas l’avenir de la parcelle. Parmi les solutions connues, il a recours au faux semis, décale les dates et varie les modes d’implantation. Il profite d’une rotation diversifiée et utilise le labour en le positionnant stratégiquement, « en général tous les trois ans ». Ainsi, la conduite du système, basée d’abord sur l’agronomie, est capable de rattraper des situations de salissement. « La spécialisation des assolements a sélectionné les adventices. Moins diversifiées, celles qui restent sont coriaces. Les cultures de printemps participent à déspécialiser cette flore. Elles contribuent aussi à retarder l’apparition des résistances en bouleversant les cycles des mauvaises herbes et en jouant sur l’alternance des
Parce qu’il pratique le semis simplifié, Cyrille Savalle s’attend à devoir généraliser les traitements d’automne.
matières actives. » Côté chimie, jusqu’à l’année dernière, l’agriculteur adoptait souvent la même stratégie pour protéger ses blés conduits sans labour et en semis simplifié : un passage complet et unique en sortie d’hiver d’Atlantis et Pragma en association. « Mais les interventions de sortie d’hiver sont de moins en moins efficaces. » Pour contrer l’installation du ray-grass ces trois dernières années, Cyrille Savalle pense systématiser le labour derrière colza avant d’implanter du blé, histoire d’assainir la parcelle, et désherber à l’automne à l’aide d’un mélange Fosburi et Défi à une feuille, en fonction du salissement. « Je réfléchis aussi à augmenter la densité de semis pour une meilleure couverture du sol. » Pour continuer en semis simplifié, il s’attend de toute façon à devoir généraliser les traitements d’automne et à recourir davantage au labour.
Jean-Paul Jourdain, agriculteur à Mandeville (Eure)
« Intégrer la prairie dans la rotation »
« J’ai des problèmes de ray-grass depuis toujours. Mais avant, un désherbage à l’automne suffisait, avec un traitement au chlortoluron, isoproturon ou Défi. » Avec l’arrivée d’Archipel et Atlantis il y a 10 ans, Jean-Paul Jourdain évolue vers un passage unique au printemps, « surtout pour des raisons d’organisation ». « Puisqu’une Eta se charge des traitements, il est plus facile de caler 30 ha sur une journée de printemps. » Ce qui change, c’est qu’il faut de plus en plus de phytos pour venir à bout de l’adventice. « Et comme le pulvé n’est pas mon outil préféré, je cherche des solutions alternatives. » Premier levier activé : la date de semis. « Au 15-20 octobre pour le blé. » Il y a huit ans, l’éleveur décide d’intégrer les prairies à sa ro40
tation. Il dispose de 50 ha accessibles autour de l’exploitation, de quoi introduire des herbages au milieu de la plaine. Il découpe 40 ha en parcelles de 8 ha et y organise ses rotations en incluant l’herbe. Un semis de ray-grass et trèfle sera exploité pendant trois, quatre ou cinq ans. Derrière, un maïs, puis un blé, du lin, et de nouveau un blé ou une prairie selon les besoins en fourrage de l’élevage. « L’effet désherbage est très net. Deux fois sur trois, le maïs se passe d’herbicides. Pour le blé suivant, je prévois un traitement de printemps si nécessaire, pas plus. La pâture profite de son implantation récente et les cultures suivantes en tirent d’autres bénéfices : moins d’engrais, de maladies... » Troisième levier identifié par l’agriculteur : ses quatre périodes
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Jean-Paul Jourdain élève une cinquantaine de vaches laitières à Mandeville dans l’Eure. Sa SAU d’une centaine d’hectares comporte 30 ha de prairies dont 25 de temporaires, 15 de maïs fourrage, 30 de blé, 10 de colza et 10 de lin textile.
Diminuer les coûts et tenir sa marge : tels sont les deux maître-mots de Jean-Paul Jourdain.
différentes de semis, qui limitent la pression ray-grass. Résultat de cette stratégie : depuis 2010, un tiers des blés n’est plus désherbé, un tiers reçoit un traitement, le tiers restant deux. « Pourtant, ce n’est pas un objectif en soi. J’accepte peut-être plus la présence de mauvaises herbes que d’autres agriculteurs. Mon but est d’éviter leur dissémination, donc de les contenir tout en essayant de réduire leurs populations. Je tolère quelques ray-grass tant que ça n’ampute pas mon résultat. Mon raisonnement est économique avant tout : diminuer les coûts, tenir ma marge. »
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NEW HOLLAND T 6.165 2012 - 1087h - 122cv pont et cab suspendus Prix HT : 54 000 €
RENAULT 110-54 1995 - 3777h 105cv Prix HT : 22 000 €
RENAULT Arès 710 1998 - 7600h 145cv Prix HT : 15 000 €
VALTRA N 123 382h - 135cv - Relevage AV pont et cab suspendus Prix HT : 59 000 €
CASE-IH Axial 2388 1999 - 2299hm 6.70m - Broyeur Prix HT : 65 000 €
DEUTZ-FAHR 6090 HTS BALANCE 2010 - 1152hm 6m - Broyeur
JOHN DEERE 9780 CTS 2004 - 1097h - 7.60m Capteur de rendement Prix HT : 75 000 €
JOHN DEERE 5620 2008 - 1090h 75cv Prix HT : 28 000 €
JOHN DEERE 7830 2010 - 2240h pont suspendu 205cv
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OCCASIONS
New Holland CR9080 PAR SÉBASTIEN DUQUEF // sduquef@terre-net-media.fr
Marque : New Holland Modèle : CR9080 Puissance annoncée (ch) : 455 Moteur : 6 cylindres Iso TR14396 Cylindrée (cm3) : 10 300 Capacité du réservoir à carburant (l): 1 000 Transmission : hydrostatique à 4 vitesses Type de battage : non conventionnel à 2 rotors Volume de la trémie (l) : 10 500 Dispositif de correction de dévers : caisson auto-nivelant 17 % Options : console IntelliView II couleur, guidage automatique © NEW HOLLAND
Commercialisation : de 2007 à aujourd’hui Prix catalogue avec la coupe (€) : 307 130 (avec la coupe de 9,15 m)
Une avaleuse d’hectares
Avis utilisateurs et réseau de distribution
F8 génération de CR, fleuron de New Holland. Elles bénéficient
abriquées en Belgique, les moissonneuses 9080 constituent la e
Débit de chantier élevé (500 q/h en moyenne). Cabine spacieuse et confortable. Paille de bonne qualité pour une machine à rotors. Engin fiable.
de nombreuses évolutions pour toujours plus de productivité.
Outre le moteur Tier 3 développant jusqu’à 590 ch, elles sont munies du dispositif IntelliCruise, assurant un flux de récolte régulier et des changements de vitesses progressifs. Ainsi, les performances de l’engin et le confort de l’utilisateur sont optimisés.
Bugs de l’autoguidage. Courroies à surveiller. Trémie trop petite. Vidange sous l’andain du bac à pierres (attention au pick-up de la presse).
Le système Opti-Clean, lui, augmente l’efficacité du nettoyage pour une proprété optimale du grain. La largeur de coupe varie de 7,32 à 9,15 m sur les versions standard et peut atteindre 10,67 m sur les modèles Varifeed. Pas de perte de temps : les 10 500 l de la trémie se vidangent en à peine 95 s. En 2008, la grande sœur de la CR9080 arrive sur le marché. La CR9090, plus grosse machine de la gamme, devient championne du monde. Elle pulvérise le record avec 551 t de blé récoltées en moins de 8 h. En 2014, les cinq premières séries de la gamme CR passent à la norme Tier 4A EcoBlue. Parallèlement, les cabines gagnent en confort avec l’Harvest Suite Ultra.
Cote moyenne des New Holland CR9080 250 000 € 205 000 € 179 500 €
200 000 €
173 350 € 153 000 € 134 000 €
150 000 €
Notation
112 000 €
100 000 €
Fiabilité : Finition : Budget : Efficacité : Cote à la revente :
2013
2012
2011
2010
2009
2008
Années d’immatriculation
Cote établie pour une machine disposant d’équipements standard et avec des conditions d’utilisation normales.
Retrouvez ce modèle sur Terre-net-occasions.fr
Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)
N° 602736
N° 718574
N° 779312
N° 774067
New Holland CR9080 2008 – 1 235 h – 9,15 m Prix HT : non communiqué
New Holland CR9080ST 2013 – 750 h – 9,20 m Prix HT : 250 000 €
New Holland CR9080 Elevation 2010 – 1 156 ch – 9,15 m Prix HT : non communiqué
New Holland CR9080 Elevation 2011 Prix HT : 178 000 €
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Terre-net Magazine I Novembre 2015
MARQUES PAGE • Moissonneuses batteuses et tracteurs • Réduction de la pression au sol • Meilleur traction et stabilité • F-Frame : intégration optimale • C-Frame : polyvalence HB s.a.r.l. - 32, avenue du Général de Gaulle - 77130 MONTEREAU-FAULT-YONNE - Tél. : 01.64.70.51.41 - Fax : 01.64.70.51.42 - E-mail : hb.sarl@orange.fr - www.h-b.fr
• 70, 120 litres • Largeur de travail 4 mètres ou avec option reglage largeur • Distribution entièrement électrique HT • Extraction du sel par vis sans fin Ø 80 • Dispersion par plateau tournant en 120 l.* • Chassis aluminium marine vis sans fin inox re • Appareil fourni avec boitier de commande en cabine s ca p a c i t é s n o u s c o n • Débit réglable de la cabine avec une graduation de 0 à 30 • Convient pour sel humide • Se place sur véhicule ou monté sur chariot (Chariot vendu en option vitesse limitée 25 km/heure matériel agricole) (En option attelage autoporté sur boule voiture (en version 70 et 120) t
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Enfin une solution pour nettoyer et distribuer vos betteraves Le godet i60 Cleanafeed Auto-chargeur avec trois-points hydraulique de série Nettoyez grâce à l’arrivée d’eau intégrée Epierrez grâce au fond ajouré
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Le logo Oval DuPont est une marque déposée de DuPont. Les marques déposées et les marques de service ®, TM, et SM de Pioneer®. © 2015 Pioneer Semences SAS. Crédit photos : DuPont Pioneer.
* Moyenne sur 428 essais Pioneer® 2010 à 2013 en comparaison avec les témoins hybrides cornés du marché de la même précocité. Marge correspondant à un prix de marché de 130 €/t.