Terre-net Magazine n°52 - Janvier

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Fullwood M²erlin

Rapide - Fiable - Efficace Les idées novatrices font partie de l’ADN de Fullwood. D’une génération à l’autre, nous avons développé des solutions d’avant garde pour que la traite soit plus rapide, plus fiable et plus efficace. Notre approche sans fioritures a toujours consisté à apporter de vrais avantages aux éleveurs laitiers professionnels et à leurs troupeaux. Cette éthique a fait de Fullwood le synonyme de production de lait entièrement intégrée, techniquement évoluée et rentable. Avec le tout premier robot Fullwood Merlin, une nouvelle ère de la production laitière était née. Notre passion pour les nouvelles technologies a vu cette machine évoluer en véritable leader dans sa catégorie. Mais nous refusons de nous reposer sur nos lauriers. Le Fullwood M²erlin représente la nouvelle génération de systèmes de traite automatiques et il est prêt à faire passer la production du lait au niveau supérieur. Fullwood M²erlin : une nouvelle référence en matière de production laitière efficace, ergonomique et écologique.

Bienvenue dans cette nouvelle ère

Bienvenue dans le monde d’avant-garde fascinant de Fullwood

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sommaire Points de vue [Édito]

© CHLOÉ FREYSSAC

14

Autoportrait d’agricultrice : Patricia Freyssac : « Mon déclic pour l’agriculture et la Salers »

4 Bonne année ? 6 [Instantanés] [Terre’momètre]

8 Popularité des politiques : le quarté gagnant des agriculteurs 9 Paroles de lecteurs 10 Installation agricole : tous les chiffres 2014 et les tendances à long terme [Tri angles]

12 Loi Macron : les constructeurs tirent parti de l’aide à l’investissement [Tribune]

14 Autoportrait d’agricultrice : Patricia Freyssac, « mon déclic pour l’agriculture et la Salers » [Champ planet’terre]

16 Italie du Nord : vêlage à 21 mois et ration calibrée pour les 400 vaches de l’azienda Martinengo

© NEW HOLLAND

32

Tracteurs à hydrogène : alternative crédible au diesel ou impasse technologique ?

Stratégies [En avant marge]

16 Production mondiale de céréales : l’avoine et le seigle en mode pause pour les cinq prochaines années

18 Viande bovine : devant la force des burgers, la contre-attaque de la profession s’impose [Performance productions animales]

34

Applis mobiles : vous les aurez dans la peau

19 Gaec de Wittelsheim : quand le roto se robotise 20 [Incontournables] [Performance productions végétales]

22 Modélisation, cartographie, bas volume...Technique ou technologique, l’apport d’intrants impose de viser juste

Machinisme [Essai]

26 Tracteur Massey Ferguson 7720 : une agréable surprise 30 [Incontournables] [Pleins phares]

32 Tracteurs à hydrogène : alternative crédible au diesel ou impasse technologique ?

Le dossier [Grand angle]

© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

34 Applis mobiles : vous les aurez dans la peau Cahier d’occasions [Terre-net Occasions]

41 La sélection professionnelle agricole 44 Top affaires spécial Bretagne & Pays de la Loire 46 Top affaires spécial "tracteurs" [Argus]

50 Deutz-Fahr Agrotron TTV 630


POINTS DE VUE

Edito

Vous voulez réagir ? Contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr

Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22.432.600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr Jean-Marie SAVALLE, directeur de la publication. Gérard JULIEN, directeur général NGPA, directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, directeur des rédactions. Xavier DUFAY, directeur technique.

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Bonne année ?

J’

© TERRE-NET MÉDIA

REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Arnaud CARPON, chef de rubrique. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE, chef de rubrique. Machinisme, agroéquipements : Benoît EGON, chef de rubrique, Sébastien DUQUEF. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET.

ai peur de commencer l’inventaire des faits marquants de l’année 2015 tant le bilan me semble peu optimiste autant pour le métier d’agriculteur que pour la société dans son ensemble.

Personne ne peut détourner les yeux des attentats qui nous ont secoués, à deux reprises, l’un attaquant la liberté d’expression, l’autre la jeunesse française. Au-delà de l’effroi et de l’indignation qu’ils inspirent, ils nous ouvrent les yeux sur leur propagation, signe du déploiement et de la montée en puissance des organisations terroristes. En corollaire, fuyant les conflits qui secouent la planète, des populations entières se heurtent aux aléas décisionnels des dirigeants de leur terre promise. Ces événements participent aussi à la progression des courants nationalistes, illustrée en fin d’année par la hausse des votes FN aux élections régionales. La peur de l’autre, le repli sur soi, l’individualisme grandissent avec l’urbanisation, l’accès au confort, le développement des transports et des moyens de communication. Notre société a perdu son humilité, le réflexe d’entraide et de confiance mutuelle. Et quand on en arrive à ne plus se préoccuper de son voisin, pourquoi se soucierait-on de sa planète ? Les intérêts économiques ont plusieurs longueurs d’avance. Le scandale Volkswagen en a été une preuve cette année. En parlant de CO2, la France a accueilli la Cop21, réunion de chefs d’États censés s’accorder sur des objectifs de limitation du réchauffement climatique. Une lueur d’espoir ? Seuls les actes le diront. Une manifestation qui me permet de faire le lien avec l’agriculture, à la fois source et solution au problème du changement climatique. Les sols, à l’honneur en cette année internationale qui leur est consacrée, ont, à ce titre, souvent été évoqués. Alors 2015 a-t-elle été rude aussi pour les agriculteurs ? Les éleveurs ont été les moins épargnés entre la fin des quotas laitiers et l’effondrement des prix, auxquels ils ont réagi en manifestant en masse au cours de l’été, rejoints par l’ensemble de la profession. Le prix payé aux producteurs et l’origine des produits ont inspiré bon nombre de slogans. À cela s’ajoute le retour de la FCO et de la grippe aviaire. La météo de l’été, sans eau, a fait craindre le pire. De nombreuses cultures ont souffert. Le blé, lui, a établi un nouveau record de production. Si seulement les cours pouvaient suivre. Une bonne nouvelle malgré tout… Vos revenus augmentent de 15 % en 2015. Si si, c’est le ministère qui l’a dit. N’oublions pas l’année 2015, aussi difficile a-t-elle pu être, mais souhaitons que les douze prochains mois soient un peu plus sereins et apaisés. ● Mathilde Carpentier, rédactrice en chef

Encarts. Ce numéro comprend 3 encarts ciblés : « SULKY » et « VETOQUINOL » déposés sur la 4ème de couverture, ainsi que « CREDIT MUTUEL OCEAN » broché en page centrale. Il comprend également 2 encarts nationaux : « ISAGRI » et « DURAPLAS » déposés sur la 4 ème de couverture.

Éthique1 Annonceurs & Agences

Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée

PRATIQUE

Remise des certificats d'envois postaux

4

Terre-net Magazine I Janvier 2016

Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur

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Instantanés

© TERRE-NET MÉDIA

POINTS DE VUE

40 000

Au 10 décembre, 128 cas de FCO ont été détectés dans le centre de la France. Les zones dites "réglementées", où les mouvements de bétail sont limités, concernent 44 départements métropolitains, dont la totalité des régions Auvergne, Bourgogne, Centre et Limousin. En prévision du retour des bêtes dans les prés au printemps, le ministère de l’agriculture a lancé début décembre un appel d’offres afin de fournir des doses de vaccin pour 8 millions de bovins et 2,5 millions d’ovins. Et dans le sud-ouest, la grippe aviaire fait reparler d’elle : le virus a été identifié dans plusieurs élevages fin novembre. Une zone réglementée a été mise en place interdisant l’expédition « des volailles vivantes, des oiseaux captifs ou des œufs à couver de volailles, […] vers toute partie indemne du territoire national, d’autres États membres de l’UE ou des pays tiers ».

« Dans le cadre du soutien aux filières animales, décidé en juin et en septembre, 40 000 dossiers ont été déposés dans les cellules d’urgence et 23 000 ont déjà été traités », assurait en décembre le ministre de l’agriculture, interrogé sur la crise de l’élevage. Lors de celle du lait en 2008, « il a fallu un an pour que les premiers paiements soient effectués. Cette fois, alors que le plan a été annoncé en septembre, 10 000 éleveurs, porcins en particulier, auront reçu leurs aides avant la fin de l’année, a-t-il ajouté. 335 millions d’euros d’allègements de charges sont prévus pour soulager les producteurs, dont 180 millions sur la MSA. »

La concentration des coopératives, de même que leur croissance externe, n’a pas faibli cette année. Sur les 11 premiers mois de 2015, le secteur a enregistré 81 rapprochements, fusions et acquisitions externes, en France et à l’étranger, dont 52 entre coopératives. Justifié pour faire face à la mondialisation, ce n’est pourtant pas suffisant pour concurrencer le dynamisme allemand. Si Coop de France peut se réjouir de la bonne place des plus grandes coopératives françaises au sein de l’UE, le "top 15" des groupes coopératifs européens montre que les Allemandes ont pris une sérieuse longueur d’avance. Ainsi, en 2009, le chiffre d’affaires consolidé des quatre coopératives allemandes de ce classement – Bay Wa, Südzucker, Agravis et DMK – atteignait 17,9 Mds€ quand celui de leurs homologues françaises – Invivo, Sodiaal, Tereos, Terrena et Axéréal – s’élevait à 18,7 Mds€. Mais, en 2014, il a quasiment doublé, à 35,4 Mds€, alors qu’en France, Axéréal est sortie de la liste et les quatre autres structures se contentent de 20,5 Mds€.

Le blé tendre continue de se déployer dans la SAU française

© TERRE-NET MÉDIA

Et même si la maladie ne se transmet pas à l’Homme, au moins huit pays d’Asie et d’Afrique du Nord ont fermé leurs frontières aux produits avicoles français. Parmi eux figure le Japon, première destination à l’export en 2015 pour les producteurs de foie gras de l’Hexagone.

dossiers d’agriculteurs remis aux cellules d'urgence

© TERRE-NET MÉDIA

© TERRE-NET MÉDIA

FCO et grippe aviaire, pour ne rien arranger à la situation des éleveurs

6

Terre-net Magazine I Janvier 2016

Selon Agreste, les surfaces consacrées aux céréales d’hiver seraient pour la plupart en hausse. Avec 5,2 millions d’hectares, celles de blé tendre poursuivent leur progression. La culture s’étend ainsi sur un million d’hectares de plus qu’il y a 20 ans. La sole de blé dur augmente nettement pour la deuxième année consécutive, après avoir fortement chuté cinq campagnes de suite. Depuis septembre 2014 en effet, le rapport de prix avec le blé tendre lui est favorable. Les orges d’hiver devraient couvrir 1,3 million d’hectares, soit 16 % de plus que la moyenne quinquennale. Les surfaces de triticale, par contre, seraient en recul de 5 % par rapport à l’an dernier.


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33

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POINTS DE VUE

Terre’momètre

Popularité des personnalités politiques

Le quarté gagnant des agriculteurs Les agriculteurs préfèrent les hommes politiques de la droite modérée et du centre. La preuve avec les cotes de popularité 2015. PAR PIERRE BOITEAU // pboiteau@terre-net-media.fr

L

Indice de popularité des politiques auprès des agriculteurs(1)

e quarté des hommes politiques préférés des agriculteurs se conforte à chaque nouvelle vague du baromètre agricole Terre-net BVA(1) depuis septembre 2014. Alain Juppé est le plus populaire, talonné par l’ancien ministre de l’agriculture Bruno Le Maire. Un peu plus loin suivent François Fillon et François Bayrou. Ces quatre personnalités sont les seules à afficher un indice de popularité positif(2), c’est-à-dire à recueillir davantage d’opinions positives que négatives.

Alain Juppé

43

=

Bruno Le Maire

38

-3

François Fillon

17

+ 11

François Bayrou

2

+1

Thomas Diemer

-1

+2

Bernard Lannes

-2

=

EN HAUSSE

Jean Mouzat

-9

=

EN BAISSE

Nicolas Dupont-Aignan

-11

+8

Laurent Pinatel

-16

-1

Phil Hogan

-19

-8

Xavier Beulin

-25

- 21

Christine Poupin

-26

=

Manuel Valls

-30

- 22

Nicolas Sarkozy

-32

- 22

Marine Le Pen

-35

-5

Jean-François Copé

-56

-2

Stéphane Le Foll

-59

- 30

Ségolène Royal

-75

-9

François Hollande

-77

- 11

Martine Aubry

-81

-5

Jean-Luc Mélenchon

-85

-8

Cécile Duflot

-86

-6

François Fillon + 11

Derrière cette échappée figure le peloton des leaders de syndicats agricoles, emmené par Thomas Diemer pour Jeunes Agriculteurs et Bernard Lannes pour la Coordination rurale, et fermé par Xavier Beulin, président de la FNSEA. La cote de ce dernier joue au yoyo au fil des crises agricoles.

Nicolas Dupont -Aignan + 8

L’exécutif et Nicolas Sarkozy en chute libre Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) se hisse à leur niveau. Puis viennent les autres politiques, tous en baisse. L’indice de popularité de Stéphane Le Foll prend une véritable claque avec 30 points perdus depuis janvier 2015. L’exécutif de gauche n’a vraiment pas la cote puisque Manuel Valls et François Hollande sont eux aussi en chute libre.

François Hollande - 11

Manuel Valls - 22

Le divorce entre le monde agricole et Nicolas Sarkozy se confirme. Baromètre après baromètre, l’ancien président de la République s’enfonce dans l’impopularité. Avec un indice de - 32, il rejoint presque Marine Le Pen. La présidente du FN récolte 31 % de bonnes opinions chez les exploitants agricoles mais 66 % de mauvaises, soit un indice de popularité de - 35.

Nicolas Sarkozy - 22

Stéphane Le Foll - 30

Les moins aimés restent Martine Aubry, Jean-Luc Mélenchon et surtout Cécile Duflot. Tous trois connaissent des records d’impopularité avec entre 89 et 91 % de mauvaises opinions parmi les paysans. ● Evolution entre janvier et octobre 2015

Source : Baromètre agricole Terre-net BVA(1)

(1) Sondage réalisé du 1 au 20 octobre 2015 par internet, auprès d’un échantillon de 427 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture maraîchage). Source : RGA 2010. er

(2) Indice de popularité : différence entre les bonnes et les mauvaises opinions. (3) Évolution de l’indice de popularité entre janvier et octobre 2015. La flèche de la 3e colonne du tableau n’est indiquée que pour les écarts statistiquement significatifs (supérieurs à 3 points).

8

Terre-net Magazine I Janvier 2016

© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA

Indices(2) Évolution(3)


OPINIONS

POINTS DE VUE

Paroles de lecteurs Extraits des commentaires de l’article "À la télé ce soir – L’animal est-il une personne ? A débattre sur France 3", paru sur Web-agri

C. : « Allez plutôt voir ce qui se fait réellement dans les élevages, les abattoirs ou certains commerces. Arrêtez les amalgames ! Parlez plutôt des exploitations qui disparaissent à cause de la mondialisation des marchés, des abattoirs qui ferment partout en France et des distributeurs qui écrasent tout le monde. »

Stéphane : « L’éleveur qui maltraite ses bêtes perd de l’argent et ne reste pas longtemps dans le métier. Vous, végétariens, savez-vous que les bovins, ovins et caprins entretiennent le territoire ? Et les prédateurs qui tuent pour se nourrir, est-ce de la maltraitance et de la souffrance animale ? Quant à abandonner ses animaux de compagnie avant les vacances, ce n’est pas les maltraiter peut-être ? »

Clem : « Je suis fille d’éleveur et conseillère en élevage. Je vous assure, la plupart des producteurs mettent plus d’argent dans leur ferme et le bien-être de leurs animaux que dans leur maison. Certes, quelques petites choses pourraient être améliorées mais quand ils veulent bien travailler, on ne leur en donne pas les moyens ! Les éleveurs meurent à petit feu car les consommateurs refusent d’acheter la viande à son juste prix ! Ce n’est pas de gaîté de cœur qu’ils font partir les animaux dans le camion. »

Chris : « Bravo à l’éleveur qui précise que le consommateur, voulant toujours les prix les plus bas, est responsable de ce massacre, bien aidé par les GMS. Les producteurs propres et les bouchers humains se font écraser par le rouleau compresseur de la grande distribution. Les aides Pac ont été créées pour que les gens puissent acheter leur nourriture moins cher. Je préfèrerais ne pas toucher de subventions et vivre de mon travail. Mais alors, la part de la nourriture dans le budget des ménages va fortement augmenter. »

Ralph : « Tout le monde n’a pas la chance de vendre au meilleur boucher de France, 90 % de la viande étant achetée en supermarché. Certes, nous pourrions nous adresser à des abatteurs bio ou à des Amap, mais nous ne produirions plus que 50 vaches par an. Or avec plusieurs centaines de milliers d’euros de dettes, soit on accepte de traiter avec la grande distribution et leurs abattoirs, soit c’est la clé sous la porte ! Face à la concurrence internationale, le citoyen donneur de leçon ferait mieux de se tourner vers son terroir plutôt que de tirer à boulets rouges sur des gens passionnés par leur travail, qui lui permettent de manger un steak de temps à autre... »

Poussin : « Fermons les abattoirs et tout ce qui gravite autour de l’agriculture. La courbe du chômage va encore en prendre un coup. »


POINTS DE VUE

Terre’momètre

Installation agricole

Tous les chiffres 2014 et les tendances à long terme 12 916 installations ont été recensées en 2014 sur le territoire national par la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole. Un chiffre, en diminution de 2,3 % par rapport à 2013, qui confirme par ailleurs une autre tendance à long terme : les nouveaux installés exercent de moins en moins le métier d’agriculteur à titre exclusif. PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

219 19,7 % -32 %

Sur le podium en 2014 : les Pyrénées-Atlantiques, l’Ille-et-Vilaine et la Marne, avec respectivement 306, 305 et 273 installations.

135 -18,7 % -38,4 %

147 2,1 % -37,4 % 216 -8,1 % -36,8 %

176 -21,4 % -5,4 % 155 -12,4 % -26,2 %

262 -11,2 % -34,5 %

199 -16 % -21,3 %

237 0% -19,7 %

305 -6,7 % -19,5 %

212 -14,2 % -41,6 %

272 -6,5 % -17,1 %

Avec plus de 6 % de hausse, 2013 avait fait figure d’exception. La tendance baissière du nombre d’installations agricoles aidées et non aidées se confirme à nouveau en 2014. La MSA a ainsi recensé 12 916 nouveaux installés l’an passé, soit 2,26 % de moins qu’en 2013. En cinq ans, la diminution sur le territoire métropolitain n’est que de 2,9 %. Mais le nombre d’installations a chuté de 20,6 % en seulement 10 ans. ●

258 -14 % -33 %

248 9,7 % -24,8 %

205 13,9 % -18 %

306 10,9 % -22,7 %

Légende : Nombre d’installations en 2014

204 14 % -29,1 % 106 10,4 % -9,4 %

Évolution depuis 2009 Évolution en 10 ans

(1) Installations aidées et non aidées selon les données de la MSA. (2) La MSA détaille trois catégories de nouveaux installés : ceux à titre exclusif, principal et secondaire.

10

Terre-net Magazine I Janvier 2016

131 12 % -31,8 % 158 3,3 % -13,2 % 86 7,5 % -4,4 %

97 -4 % -21,8 %

170 -6,1 % -20,6 %

259 5,7 % -23,1 % 138 -9,2 % -31 %

88 -45,7 % -27,3 %

91 -12,5 % -2,2 % 149 19,2 % 8%

67 -17,3 % -35 %

113 -11,7 % -6,6 % 15 25 % 25 %

101 27,8 % 18,8 %

164 1,9 % -32,2 %

98 -12,5 % -34,2 %

110 -22 % -31,3 %

168 13,5 % -1,2 %

124 -16,2 % -21,5 %

211 -0,9 % -26,5 %

221 -7,9 % -15 %

110 6,8 % 13,4 %

58 -17,1 % -30,1 %

202 -13,7 % -19,2 %

165 -0,6 % -17,5 %

83 -19,4 % -42 %

78 11,4 % 6,8 %

108 -18,2 % -30,8 %

88 4,8 % -16,2 %

187 8,1 % -25,2 %

85 -11,5 % -6,6 %

88 -6,4 % 10 %

119 16,7 % -16,8 %

147 -16 % -21,4 %

85 -32 % -30,9 %

107 -13 % -23 %

123 41,4 % 8,8 % 273 1,5 % -8,4 %

77 -6,1 % -30 %

76 -29 % 5,6 %

111 -0,9 % -27,9 %

179 -4,3 % -33.7 % 192 20 % -12,3 %

18 -5,3 % -43,8 %

82 -17,2 % -18 %

80 -2,6 % -29,8 %

101 -7,3 % -27,3 %

156 12,2 % -4,3 %

2 -33,3 % -50 %

98 4,3 % -3,2 %

116 -18,3 % -26,6 %

204 -11,7 % -12,4 %

144 4,3 % -21,3 %

95 -37,7 % -26,4 %

107 -18,9 % -15,7 %

164 1,2 % -36,9 %

32 23,1 % -31,9 %

112 -13,2 % -32,1 %

133 24,3 % 20,9 %

19 58,3 % 111,1 %

144 23,1 % 8,3 %

151 -5,6 % -24,5 %

229 33,9 % -12,6 %

136 9,7 % -12,8 %

182 -2,2 % -23,5 %

156 -23,2 % -36,8 %

172 -6,5 % -23,6 % 156 -12,8 % -31,6 %

98 40 % -1 % 65 -5,8 % -4,4 % 103 17 % 30,4 %

61 22 % -11,6 %

157 -8,2 % -4,3 %

55 -27,9 % -6,8 %

21 -41,7 % -40 %

© INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA

Combien d’agriculteurs se sont installés(1) dans votre département en 2014 ?


POINTS DE VUE

Évolution du nombre d’installations agricoles depuis 20 ans 25 000

20 000

15 000

10 000 La tendance baissière des installations en agriculture se confirme en 2014.

5 000

0

2000

2004

2008

2010

Évolution sur 20 ans du nombre d’hommes et de femmes qui s’installent en agriculture 5 304

7 612

Si elle stagne depuis 2009 autour de 41 %, la part des femmes a fortement chuté entre 2005 et 2009.

12 000 10 000

Hommes

8 000

Femmes

6 000

% Femmes

4 000 2 000 0 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Agriculteur, un métier de moins en moins exclusif 20 000

35

15 000

30

10 000

25

5 000

20

0

À titre exclusif

À titre non exclusif

Proportion d’agriculteurs à titre non exclusif

2014 illustre un autre phénomène observé sur le long terme. Depuis 20 ans, la baisse du nombre d’installations concerne une catégorie bien spécifique de nouveaux installés, ceux qui reprennent ou créent une exploitation à titre exclusif(2) : leur nombre a en effet diminué de 30,2 % entre 2004 et 2014. Inversement, le nombre d’installés à titre principal ou secondaire (ayant dans le même temps une autre activité) est resté stable, oscillant entre 3 600 et 4 600 selon les années. Ainsi, le métier d’agriculteur s’exerce de plus en plus à temps partiel, puisque la proportion de nouveaux installés à titre non exclusif est passée de 17 % en 1996 à plus de 33 % en 2014.

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POINTS DE VUE

Tri angles

Loi Macron

Les constructeurs tirent parti de l’aide à l’investissement Grâce à la loi Macron, les exploitations agricoles payant des impôts peuvent suramortir de 40 % leurs achats de matériels. Un avantage fiscal non négligeable. Que pensent les constructeurs de ce dispositif ? Quelles fermes sont concernées ? Quels avantages escompter ? Quand et comment négocier votre investissement ? Témoignages de trois constructeurs. PROPOS RECUEILLIS PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr

Jean-Philippe Monchicourt

« Ce dispositif impactera notre business model, c’est certain » Directeur des ventes France pour la division tracteur de Kubota

L

a loi Macron s’adresse aux exploitants assujettis à un régime d’imposition classique et qui réalisent des bénéfices. Pour nous, c’est un levier en plus pour inciter nos clients à acheter un nouveau matériel. Et pour eux, c’est le moyen de faire une économie d’impôt. Nos solutions financières permettent d’accompagner toutes les fermes et de s’adapter

Ce dispositif fiscal est un facilitateur de vente, un argument supplémentaire pour encourager les agriculteurs à investir. Il va impacter notre business model, c’est certain. Mais si les ventes progressent, ce n’est pas le seul fait de la loi Macron. En effet, l’avantage fiscal s’intègre dans notre stratégie commerciale. C’est un outil parmi d’autres pour atteindre nos objectifs.

Et à première vue, ses incidences sur nos actions commerciales seront difficilement mesurables. Cette mesure est contraignante et intéressante à la fois. Contraignante car le délai pour en bénéficier est très court. Or, toute nouvelle disposition économique demande un temps d’assimilation pour être exploitée de façon opérationnelle. D’une manière générale, il faudrait communiquer davantage, et de façon plus pédagogique, auprès des exploitants agricoles et des distributeurs. Malgré tout, ce suramortissement exceptionnel a un intérêt : notre réseau, nos clients et nousmêmes devons être réactifs pour en profiter avant qu’il ne soit trop tard. » ●

Olivier Le Flohic

« Le nombre de ventes ne devrait pas augmenter » Responsable marketing et communication chez New Holland France

«

B

ien sûr, cet avantage fiscal n’est pas négligeable. Mais il ne s’applique pas à toute la profession puisqu’il faut payer des impôts pour y avoir droit. Ce sont surtout les fermes céréalières, les ETA et les exploitations viticoles qui sont concernées. Nous demandons à nos distributeurs d’avoir suffisamment de matériels disponibles pour répondre à la demande. Leur force de vente est également formée à ce dispositif. Les informations relatives à sa mise en place arrivent au compte-goutte. Nous assurons 12

donc une veille permanente pour informer régulièrement notre réseau. Le nombre de ventes ne devrait pas augmenter. Il s’agit plutôt d’un phénomène d’anticipation. Pour certains matériels, il faut en effet pouvoir prévoir davantage notre production. Cette anticipation, associée à une coordination efficiente entre nos différents services, notamment entre nos usines et CNH Capital, notre organisme de financement, nous permet d’agir malgré les différentes contraintes liées à ce suramortissement. Ce dernier commence seulement à entrer en vigueur alors qu’il est applicable en théorie depuis le 15 avril 2015. La promul-

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© NEW HOLLAND // PHOTOMONTAGE TERRE-NET MÉDIA

© KUBOTA

«

à leur activité. Nous avons donné à notre réseau de distribution des documents internes détaillés sur le principe de la loi, son champ d’application, ses mécanismes et ses impacts extracomptables. Nous proposons aussi des outils et des supports ainsi qu’un appui de notre partenaire financier.

gation du décret a pris beaucoup de temps. L’un des points que nous surveillons particulièrement : la possibilité, pour les Cuma, de prétendre à cette disposition fiscale. » ●


POINTS DE VUE

Michel Tramier

« Une réelle opportunité pour l’agriculteur qui veut investir » Directeur général de Kverneland Group France

© KVERNELAND

«

A

méliorer la productivité via l’investissement anticipé est clairement l’objectif de la loi Macron. Le bénéfice propre au suramortissement varie de 8 à 18 % selon la tranche d’impôt du bénéficiaire. Cumulé avec l’amortissement normal (100 %) et l’économie de MSA (après déduction de l’amortissement normal uniquement), il est possible d’obtenir dans notresecteur 46 à 98 % d’économies sur l’achat projeté. Une réelle opportunité pour ceux qui ont un besoin précis d’investissement productif dans un délai de deux ans. Sont

concernées réglementairement, les exploitations soumises aux bénéfices agricoles (individus ou sociétés) ou les sociétés à statut commun (SARL, SA, SAS...). Les Cuma, elles, font l’objet d’une dérogation. Il faut évidemment payer des impôts. Près de 270 000 fermes sont donc éligibles, soit plus de 70 % des investisseurs du secteur. Dans le cadre de cette mesure, Kverneland Group France lance un crédit intégré en cinq, six ou sept campagnes à échéance juin 2016 ou 2017. Baptisé "Chorus 40 %", ses échéances sont calées sur les bénéfices fiscaux de l’amortissement (140 %). La trésorerie des clients sera optimisée et le plus souvent positive. En fonction de la valeur de reprise de leur ancienne machine, leur investissement génèrera même fréquemment du cash ! Les entreprises qui investissent continueront de le faire selon la procédure classique et auront accès à la même offre produit et crédit "Chorus 40 %",

mais sans l’avantage fiscal. Nous communiquons largement sur le régime d’application de la loi Macron, notamment sur ses atouts et contraintes et sur nos crédits adaptés. Notre mot d’ordre : informez-vous, informez vos clients et réagissez vite. Nos usines ne pourront pas honorer avant le 14 avril 2016 les commandes arrivées trop tardivement. Grâce au "simulateur d’impact" disponible sur notre site internet, notre réseau de distribution et nos clients peuvent mesurer, pour chaque situation et projet, les avantages en termes de déduction fiscale, de MSA, de trésorerie et de coûts. » ●

Trois avis par mois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.

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POINTS DE VUE

Tribune

Autoportrait d’agricultrice

Patricia Freyssac : « Mon déclic pour l’agriculture et la Salers » Connue sur les réseaux sociaux, passionnée par son métier d’éleveuse et par la Salers laitière, Patricia est aussi une femme qui s’engage, défendant l’image des agricultrices. Son autoportrait en partenariat avec Agriculture de l’Ouest. PAR AGRICULTURE DE L’OUEST // redaction@terre-net.fr

J

«

Patricia n’hésite pas à se mettre en scène pour défendre sur Facebook l’image des agricultrices.

reproduction et les femelles, qui arrivent en fin de lactation, vivent "une seconde vie" sur une autre exploitation comme vaches allaitantes. Nous pratiquons la monte naturelle et les vêlages sont regroupés naturellement, sans hormones, sur trois mois, de janvier à mars. Les génisses vêlent à trois ans pour éviter de casser la croissance et font un veau par an. Pour les inséminations, nous avons nos propres taureaux et fai“ Quand j’ai rencontré sons attention à la consanguinité. Tout un art...

Pour pouvoir m’installer, j’ai fait une formation en deux ans. Ça n’a pas été simple. J’ai trouvé le mon mari Christophe, Pour faire connaître notre BPREA difficile et surj’ai eu un déclic „ élevage et promouvoir la tout, il faut mener de front race, nous participons à des école et vie de famille. Un agriculteur doit savoir et savoir faire de nom- concours, cantonaux pour l’essentiel, même breuses choses... C’est un monde compliqué ! si nous sommes déjà allés à Paris au Salon de l’agriculture. Cela demande de la prépaL’exploitation compte 100 ha dont 5 ha de ration, du temps et des moyens financiers. maïs et 5 ha de blé. Le reste est pâturé par le Et la plupart tombent pendant de grosses pécheptel de début avril à fin novembre si les riodes de travail telles que les vêlages. conditions climatiques le permettent. Nous élevons dans le Cantal 60 Salers traites et Les Salers donnent leur lait uniquement en leurs veaux. Sans oublier quelques vaches présence de leur veau, 12 à 15 l par jour allaitantes (une douzaine), cinq taureaux et environ. La traite est l’une de mes tâches des génisses pour le renouvellement du trou- préférées. Nous rentrons les vaches et les peau : 17-18 animaux de 18 mois et 16 de veaux, séparés bien sûr dans deux prés dif30 mois. Nous vendons des mâles pour la férents pour éviter la tétée. Dans l’étable, les 14

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Une agricultrice peut être une femme coquette « J’ai envie de défendre la cause des femmes agricultrices. On peut faire ce métier et être coquette, prendre soin de soi. L’un n’empêche pas l’autre... J’ai toujours dans le coffre de ma voiture des petites chaussures et un rouge à lèvre ! La petite paysanne avec son tablier à fleurs et ses bottes, c’est fini. Ce n’est pas parce qu’on est dans "la merde", qu’on le devient ! (rires) Je suis fière des jeunes agricultrices qui s’affirment. Les choses évoluent dans le bon sens : les femmes s’effacent moins qu’avant. C’est ce que j’ai voulu montrer à travers le concours Miss Agricultrice, que j’ai créé fin 2014. Cette version de "Miss France agricole" a très bien fonctionné, encore mieux que je l’espérais. »

© CHLOÉ FREYSSAC

Un vrai coup de cœur pour la race. Et comme je le dis souvent, "si on met un pied dedans, on met le second". J’ai commencé sur l’exploitation en 2000 puis je me suis installée en 2009 comme associée, d’abord en EARL puis en Gaec entre époux. Fin avril 2015, le fils de mon mari nous a rejoints sur la ferme. Nous sommes maintenant trois associés.

SUR LE WEB

Si on met un pied dedans, on met le deuxième

© CHLOÉ FREYSSAC

e m’appelle Patricia Freyssac et j’ai 43 ans. J’ai choisi le métier d’agricultrice car j’adore les animaux, la Salers en particulier. Son instinct maternel, mais aussi sa rusticité et sa tendresse, m’ont fait craquer. J’habite dans le Cantal en Auvergne à 680 m d’altitude. Je suis en couple et maman de trois enfants : une fille de 18 ans et des jumeaux (fille et garçon) de 13 ans. Je ne suis pas du milieu agricole. Au début, je ne faisais pas la différence entre une Prim’holstein et une Charolaise ! Quand j’ai rencontré mon mari Christophe, luimême éleveur de Salers, j’ai eu un déclic.

D’autres autoportraits d’agriculteurs, réalisés avec Agriculture de l’Ouest, sur www.terre-net.fr/mag/52autoportrait


POINTS DE VUE petits sont placés dans des parcs, en face de leur mère. Mon mari les appelle pour qu’ils amorcent la traite en tétant. Dès que le lait sort, le jeune est accroché avec sa mère que je peux alors traire. La traite dure 1 h 30, deux fois par jour. Nous attaquons à 5 h 30 le matin et finissons à 19 h le soir. C’est un

Patricia et les réseaux sociaux « Je partage ma passion pour la Salers sur Facebook. Plus de 6 000 personnes me suivent et certaines ne connaissaient pas l’agriculture. Grâce à Facebook, j’ai pu découvrir d’autres techniques d’élevage et voir le monde agricole autrement. Mais je fais attention aux voyeurs, on ne sait jamais ! J’ai rencontré de belles personnes. Quand elles passent me voir en Auvergne, ce sont toujours de bons moments. L’occasion de discuter et de se connaître davantage. »

Retrouvez Patricia Freyssac sur sa page Facebook : https://www.facebook. com/pages/elevage-de-vaches-salerselevage-gaec-freyssac/164178163628018

beau moment de complicité ! Nous avons 130 000 l de référence. Nous livrons à une laiterie qui fabrique du fromage appelé "le 100 % au lait Salers". Comme son nom l’indique, il est fait entièrement avec du lait de Salers. Le fromage "Salers" est produit avec le lait de n’importe quelle race de vache, le "Tradition Salers" uniquement avec celui de Salers, directement à la ferme.

Seuls 70 éleveurs traient encore leurs Salers Aujourd’hui, seuls 70 éleveurs traient encore leurs Salers et cinq fabriquent leurs fromages à la ferme. Parmi eux, j’ai la chance d’avoir une amie, Charlotte (elle anime la page Facebook "Gaec Salat, Salers traites", NDLR). Nous nous soutenons mutuellement : quand l’une n’a pas le moral, elle appelle l’autre. Faisant le même métier, nous nous comprenons tout de suite, et ça, ça n’a pas de prix. » ●

Avec Fabien Renou et Agriculture de l’Ouest Terre-net et Fabien Renou, d’Agriculture de l’Ouest, ont lancé un partenariat pour la publication d’une série de portraits d’agriculteurs et agricultrices présents sur les réseaux sociaux. Rédigés par les paysans eux-mêmes avec l’aide de Fabien, leur objectif est de représenter l’agriculture et ceux qui la font avec passion, et de communiquer sur ce formidable métier. Partager son amour du monde agricole en donnant une vision positive de la profession, en partageant des infos et des photos. C’est dans cet esprit que Fabien, étudiant en agriculture et futur agriculteur, a lancé le 13 octobre 2012 la page Facebook "Agriculture de l’Ouest". Il l’a animée avec des copains avant de leur laisser la main en décembre. Un succès puisque plus de 30 000 fans les suivent, âgés en majorité de 13 à 25 ans. « Les jeunes sont la force de demain, il faut véhiculer une bonne image pour en attirer le plus possible vers notre métier », insiste Fabien.

Dans les OPA

Jacqueline Cottier : « Il faut laisser plus de place aux femmes » PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

n France, un tiers des nouveaux installés sont des femmes (cf. p. 10-11), ce qui contribue à féminiser le secteur agricole. Mais, vu les difficultés qu’elles rencontrent pour s’installer et exercer leur métier, il y a encore des progrès à faire pour qu’elles jouent pleinement leur rôle. Témoignage de Jacqueline Cottier, agricultrice dans le Maine-et-Loire et présidente de la commission nationale des agricultrices à la FNSEA. Terre-net Magazine (TNM) : Connaissant la proportion de femmes parmi les nouveaux installés, sont-elles assez représentées dans les OPA ?

Jacqueline Cottier (JC) : Le métier se féminise : un tiers des agriculteurs sont des agricultrices. Un chiffre qui a fortement progressé ces dernières années. Malgré des progrès, les femmes ne sont pas encore assez représentées dans le secteur agricole. Les dernières élections des Chambres d’agriculture, avec les nouvelles règles de parité, ont permis d’élire 30 % de femmes. Dans les commissions ministérielles également, on tend vers la parité hommes-femmes. Il est toutefois difficile de trouver des agricul-

trices souhaitant s’investir. Elles sont souvent centrées sur leur famille, c’est normal. L’envie de prendre des responsabilités vient quand les enfants sont plus autonomes. Ainsi, dans la plupart des organismes, les coopératives notamment, les femmes restent largement sous-représentées. Afin qu’elles s’engagent davantage dans les OPA et le syndicalisme, les agricultrices doivent être mieux accompagnées. C’est ce que nous cherchons à faire à la commission des agricultrices de la FNSEA, par exemple en développant les offres de formation.

lariées. La majorité d’entre elles n’ont pas changé de situation et ne sont pas reconnues en cas d’accident ou de veuvage. Si elles divorcent, cela peut aussi devenir très compliqué. Sans parler de l’absence de retraite… TNM : Les exploitantes qui attendent un enfant utilisent-elles le congé maternité et les services de remplacement ? JC : Pas assez ! Seuls 55 % prennent leur congé maternité. Or, toutes peuvent bénéficier d’un financement pour leur remplacement. Nous devons donc les sensibiliser.

TNM : Y a-t-il eu des avancées sociales significatives en faveur des agricultrices ? JC : Oui bien sûr. Le statut de conjoint collaborateur en est une. Mais trop de femmes n’ont pas encore de statut social. Il y a un peu plus de trois ans, nous avons mené une campagne de sensibilisation avec la MSA auprès de 15 000 femmes travaillant dans des exploitations agricoles et qui n’étaient que les ayants droit de leur époux. Après avoir lu le courrier qui leur avait été adressé, certaines ont opté pour le statut de collaborateur, d’autres ont préféré devenir sa-

© ANJOU AGRICOLE

E

Jacqueline Cottier exploite avec son conjoint dans le Maine-et-Loire une ferme de polyculture-élevage (bovins lait et viande, et volailles label).

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POINTS DE VUE

Champ planet’terre

Italie du Nord

Vêlage à 21 mois et ration calibrée pour les 400 vaches de l’azienda Martinengo Dans le Piémont italien, au sud-est de Turin, l’azienda Martinengo vise de hautes performances laitières. Fraîchement installé, Marco a de grandes ambitions pour booster la production des 400 vaches de la ferme familiale.

© TERRE-NET MÉDIA

PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr

Les 400 vaches laitières circulent entre la stabulation intérieure, la table d’alimentation et des logettes extérieures.

M

arco Martinengo est un jeune producteur de lait italien d’un genre nouveau. Aidé par ses parents, il mise sur l’automatisation du travail et la confiance dans les entreprises partenaires. Il délègue l’alimentation du troupeau à un nutritionniste, l’élevage des génisses à son voisin, la santé et la reproduction des animaux à son vétérinaire et même le choix des taureaux à un importateur de génétique nord-américaine.

Ne plus acheter de génisses Avec seulement 50 ha intégralement couverts de maïs pour nourrir près de 400 vaches, l’azienda (exploitation agricole en italien, NDLR) Martinengo s’est spécialisée dans la production laitière. En quelques années, elle est passée de 90 à 320 femelles traites pour une production annuelle de 3,7 Ml. Auparavant, les éleveurs vendaient tous leurs veaux et rachetaient des génisses prêtes à vêler, du "tout venant" 16

importé d’autres pays européens. Depuis un an, ils souhaitent travailler leur propre génétique et conservent 150 génisses, élevées dans une ferme voisine pour 1,20 € par jour.

Miser sur le 0-6 mois pour un vêlage précoce

pense parvenir à une longévité de 2,7 lactations/VL et améliorer la fertilité », espère Marco Martinengo. Une bonne longévité, cela commence en poussant les génisses pour un vêlage très précoce à 21 mois.

Pour qu’elles vêlent à cet âge, leur croissance doit en effet être rapide. À six mois, elles doivent peser 220 kg « de squelette et de Marco a décidé d’intensifier le système et de muscles uniquement » et à un an, 410 kg pour la première insémination. traire trois fois par jour. Les « Sans doute les meilleures vaches produisent quotidien“ Intensifier performances d’Italie », afnement 32,5 l en moyenne (40 de TB et 36 de TA), le système et traire firme Dionigi De Grandis, nutritionniste de l’entreprise contre 25 l il y a deux ans, et Marco souhaite atteindre trois fois par jour „ italienne Deatech. Ce dernier a d’ailleurs breveté son pro40 l/VL dans les deux années qui viennent. Avec 45 % de primipares dans gramme de croissance Nutri Junior Oméga. le cheptel, il met l’accent sur la longévité pour arriver à 20 % de renouvellement. De 0 à 20 jours : aliment starter dans les niches en complément du lait entier pasteuActuellement, l’élevage se situe dans la risé (sevrage à 70 jours). moyenne italienne : 2,1 lactations par vache et 3 IA/IA fécondante. « Avec une sélec- De 20 jours à 6 mois : une ration à 16,5 % tion stricte et une alimentation maîtrisée, je de protéines distribuée à volonté tous les

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POINTS DE VUE

Marco Martinengo et son père Luciano (au centre) font élever leurs génisses par un voisin (à gauche).

L’étonnante mélangeuse automotrice de marque Bravo, qui ressemble à un camion bétonnière.

Durant l’été, le tuyau vaporise de l’eau à intervalle régulier, directement sur les animaux.

quatre jours, composée de : - 1 kg de paille en brins de 3 cm ; - 1 kg de foin sec (piquant) en brins courts (3 cm) ; - 1,3 kg de son de blé ; - 1 kg de maïs grain en farine ; - 0,8 kg de soja ; - 0,1 kg de lin extrudé français ; - 150 g de CMV spécifique mis au point par Deatech.

4 à 5 l de lait en été à cause de la chaleur. On observe également des pertes de poids et des problèmes de fertilité, explique le nutritionniste. Ici, la chute de production estivale n’est que de 2 à 3 kg de lait. Nous adaptons la ration à chaque saison : en été, il faut baisser l’énergie en mettant moins d’ensilage de maïs et augmenter la fibre et la protéine tannée aux huiles essentielles pour ralentir l’absorption. Et ajouter un mélange de minéraux qui favorise le refroidissement de l’organisme. »

troisième traite à minuit, tous les jours sans interruption pour cumuler leurs congés et week-ends et retourner en Inde un mois par an. En Italie, la main-d’œuvre est moins chère qu’en France. Avec les charges, chaque salarié coûte environ 2 200 €/mois.

Ces différents aliments sont mélangés grâce à un système de silos ingénieux : un châssis fixe avec une trémie au sol, équipé d’un cadre mobile (déplaçable au transpalette) sur lequel est accroché un big-bag. Des vis sans fin acheminent les aliments. L’éleveur actionne la distribution de chaque vis grâce à une télécommande placée dans la mélangeuse, qui pèse.

Adapter les rations à la chaleur « Le coût alimentaire pour un vêlage précoce à 21 mois est de l’ordre de 1 150 € par génisse. Une primipare doit être capable de démarrer sa lactation à 50 kg de lait par jour », affirme Dionigi De Grandis. Pour Marco Martinengo, « dans la quinzaine qui suit le vêlage, on travaille sur l’individu. Ensuite, c’est le groupe qui prime ».

À l’intérieur comme dans l’aire d’alimentation extérieure, les vaches souffrent de la chaleur : ventilateurs et asperseurs d’eau sont de rigueur. Les animaux couchent dans des logettes creuses, dotées d’un treillage en plastique recouvert de couches de sable, auquel on ajoute régulièrement des granulés de paille. Des tapis en caoutchouc sont posés sur les caillebotis. « Le pareur est ravi, il vient tous les 15 jours », plaisante l’éleveur.

Ration des vaches (kg bruts) 20 kg d’ensilage de maïs. 3,4 kg de luzerne. 2,8 kg de sainfoin (français). 1,8 kg de foin. 4,3 kg de maïs grain. 2,5 kg d’orge (française). 7 kg d’eau. Prémix avec 4,6 kg de tourteaux de soja 45, 0,5 kg de lin et des CMV selon la saison.

Il est facile de manipuler les big-bags d’aliments spécifiques en utilisant un transpalette.

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L’azienda Martinengo emploie quatre ouvriers indiens qui ne font que traire, 9 h par jour, commençant à 5 h et finissant la

Découvrez d’autres reportages dans des élevages laitiers italiens sur www.terre-net.fr/mag/52italie

Web -agri

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Durant ces deux semaines, les femelles fraîchement vêlées sont traites deux fois par jour, puis rejoignent l’un des lots de vaches hautes ou basses productrices avec trois traites par jour. Puis, le vétérinaire, qui fait des visites hebdomadaires, analyse la glycémie et l’acétonémie de chaque animal. « En Italie, il est courant de perdre

Marco présente fièrement ses robots qui nettoient les caillebotis et repoussent le fourrage à l’auge. Il est l’un des rares éleveurs de la région à posséder ce type d’outils. La traite robotisée reste confidentielle en Italie, bien que les systèmes laitiers s’intensifient et qu’aucune vache de la plaine du Pô ne sorte au pâturage. ● SUR LE WEB

De 6 mois (220 kg) jusqu’au vêlage : la ration à base de foin est plus souple, mais pas trop riche en énergie pour éviter que les génisses s’engraissent. Elle doit afficher 14 % de MAT et 0,8 d’UFL.

Les ouvriers indiens traient trois fois par jour

Le silo de maïs est couvert d’un toit mobile pour protéger le front d’attaque des rayons du soleil.

Malgré la ventilation, les vaches souffrent de la chaleur dans ces bâtiments de petit volume.

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STRATÉGIES

En avant marge

Production mondiale de céréales

L’avoine et le seigle en mode pause pour les cinq prochaines années Quelles perspectives d’évolution pour la production mondiale d’avoine et de seigle d’ici 2020 ? Eléments de réponse. RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

C

En concurrence avec l’orge et le maïs Puisque ces tendances portent sur de faibles volumes, elles reflètent partiellement les prévisions établies jusqu’en 2020 à l’échelle planétaire par le conseil international des céréales (CIC). En effet, la production mondiale d’avoine ne reculerait pas en volume. Elle atteindrait 23 Mt en 2020 contre 22,6 Mt en 2014. Celle de seigle stagnerait à 16,5 Mt.

La production française de seigle serait de 127 000 t en 2015.

le million de tonnes). Parfois, les accidents climatiques pourraient annihiler les progrès observés les campagnes précédentes. En fait, l’avoine fait l’objet de très peu de recherches. Sans amélioration variétale, les rendements ne progressent plus et les écarts de performances se creusent avec les autres céréales.

L’avoine et le seigle oc“ Sans amélioration Au cours des cinq années cupent une place imporqui viennent, les échanges tante dans l’assolement de variétale, commerciaux seraient à nombreuses exploitations l’équilibre sur les marchés. au nord de l’Europe ou au les rendements Les principaux exportaCanada. Ce sont parfois les seules plantes que l’on ne progressent plus „ teurs resteront le Canada, l’Australie et l’Union eupeut cultiver pour assurer ropéenne avec des prix qui la sécurité alimentaire de certaines régions. évoluent de temps de temps de manière isoToutefois, elles ne permettront pas d’ac- lée, quelquefois à contre-courant des autres croître suffisamment la production céréa- céréales. lière mondiale pour faire face aux besoins de la population et accompagner l’essor des filières animales (comme c’est le cas pour le blé, l’orge et le maïs). Tout au plus, doit-on s’attendre à une stagnation des volumes produits voire à une très légère augmentation, qui ne porterait chaque année que sur quelques centaines de milliers de tonnes (pour le blé et le maïs, l’échelle est 18

Les bienfaits de l’avoine dans l’alimentation humaine expliquent l’intérêt qui lui est porté. Par contre, les quantités destinées à l’alimentation animale baisseraient à cause d’une offre abondante et bon marché de céréales fourragères, au moins jusqu’en 2020. Dans les années à venir, le seigle serait davantage une céréale fourragère destinée à

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l’alimentation animale, dans des zones où l’élevage est en pleine expansion et où elle est traditionnellement cultivée ; en Russie et dans le nord de l’UE notamment. En effet, dans ces pays, la sécurité alimentaire repose en partie sur l’approvisionnement des élevages avec des aliments produits sur le sol national, en raison de la volatilité des prix agricoles et des monnaies.

Des productions de niche Pendant les cinq prochaines années, l’augmentation du pouvoir d’achat des consommateurs d’Europe centrale, et même de Russie, les conduira à se détourner du seigle et à opter pour des denrées à base de blé. Au final, la production de seigle stagnera et se concentrera en Europe, en Russie et au Canada, ses bassins de culture habituels. Les échanges commerciaux avec les USA pourraient s’intensifier car ceux-ci renonceraient à produire cette céréale. Néanmoins, les ventes ne concerneraient que quelques centaines de milliers de tonnes. En revanche, le seigle pourrait s’avérer intéressant pour la production de biocarburants en Europe. ●

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omparées au blé, les productions d’avoine et de seigle représentent de bien faibles volumes. Mais les marchés existent. En 2015, la récolte française d’avoine serait de 451 400 t selon FranceAgriMer, en recul de seulement 1 % par rapport à l’an passé. Néanmoins, elle restera supérieure de 8,4 % à la moyenne des cinq dernières années. La production de seigle, elle, continue de décliner. Attendue à 127 000 t, elle diminuerait de 12,4 % sur un an. Par rapport à 2010/2014, la baisse est du même ordre, autour de 10 %.


STRATÉGIES

Viande bovine

Devant la force des burgers, la contre-attaque de la profession s’impose Source de perte de valeur pour les éleveurs, la part croissante des viandes hachées dans la consommation de viande bovine des ménages doit faire réagir la filière sur tous les fronts : segmentation, structuration, communication, export. PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

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lors que la consommation de viande bovine ne cesse de baisser en France, celle du steak haché s’envole. Les viandes hachées fraîches et surgelées représentent 45 % de la totalité de la viande bovine que consomment les Français, soit 20 % de plus qu’il y a 20 ans. En 2014, ils ont mangé un milliard de burgers, 10 % de plus qu’en 2013 ! Une situation qui pose problème à toute la filière puisque « dans un burger, la valeur de la viande est détruite », explique Michel Reffay, inspecteur du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux. « Pour faire du steak haché, à quoi bon éle-

ver des races à viande », résume-t-il. Et parce qu’elle s’ajoute à la conjoncture extrêmement difficile que connaît l’élevage, cette évolution de la consommation doit faire réagir les éleveurs et l’ensemble de la profession. Selon lui, « l’avenir de la filière en dépend ». Pour l’inspecteur, il faut œuvrer sur tous les fronts : encourager la segmentation, notamment de la viande hachée, favoriser la politique de marques, faire reconnaître encore davantage le logo VBF et même reconsidérer la maturation des viandes. Michel Reffay reste persuadé que la contractualisation est une voie de progrès. À condition d’aborder les coûts de

production. Et il n’hésite pas à le dire aux éleveurs : « Il y a d’énormes écarts entre exploitations. Certaines ont encore des marges de progression importantes. Plus globalement, il faut redéfinir les systèmes d’élevage sur le plan technico-économique, en se focalisant sur le coût de production et la marge. » Et l’expert d’enfoncer le clou : « La problématique de la marge trouve-t-elle aujourd’hui une réponse à travers l’élevage de race pure ? Je n’en suis pas sûr. » Dans une logique de rentabilité de la filière, Michel Reffay recommande aux professionnels « d’étudier davantage les possibilités de croisements ». ●

La détection des vêlages en toute sérénité ! Vigilance de tous les instants, manque de sommeil, le vêlage est une période de stress pour l’animal et pour l’éleveur. SmartVel est le 1er système non invasif de détection des vêlages capable d’aider l’éleveur à prendre la bonne décision au bon moment. Le capteur est installé sur la queue de la vache quelques jours avant le vêlage. La technologie embarquée analyse le comportement de l’animal en temps réel et dès que les mouvements spécifiques de la mise-bas sont détectés, l’éleveur est prévenu sur son téléphone.

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STRATÉGIES

Performance productions animales

Gaec de Wittelsheim

Quand le roto se robotise Dans le Bas-Rhin, les associés du Gaec de Wittelsheim ont choisi un roto extérieur de 36 postes pour traire 200 à 250 vaches. Le trempage des trayons, lui, a été confié au bras robotisé SR-1, inventé par Boumatic.

© TERRE-NET MÉDIA

PAR ROBIN VERGONJEANNE / rvergonjeanne@terre-net-media.fr

Même si le rythme de traite est soutenu, les associés n’ont pas l’impression d’être à l’usine pour autant.

250 logettes

étonnement calmes, c’est agréable „

Ils ont tout démoli pour reconstruire à neuf au même emplacement. De 2009 à 2013, les associés ont bâti en autoconstruction deux grands bâtiments en "L" qui regroupent 250 logettes paillées sur calcaire damé, une vaste aire paillée pour les taries, une aire d’alimentation et d’exercice extérieure et une salle de traite rotative de 36 postes. « Au départ, je voulais installer quatre robots de traite, se sou20

« Par ailleurs, avec 250 vaches, j’avais peur de devenir esclave des quatre robots, de ne jamais pouvoir relâcher l’attention entre deux traites. » Contrairement aux rotos intérieurs (les trayeurs sont à l’intérieur du manège), les rotos extérieurs sont rares en France où les grands troupeaux sont encore peu nombreux. Après avoir visité différentes installations à travers l’Europe et écu-

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mé tous les constructeurs de matériel de traite, le Gaec de Wittelsheim a opté pour la marque Boumatic. Les associés ont élaboré avec l’équipementier un prototype de roto répondant à leurs attentes.

160 vaches à l’heure « Le roto Boumatic est identique partout en Europe. Nous avons fait ajouter une jupe extérieure et une paroi devant les vaches, avec une gouttière, pour éviter de salir le centre du manège, faciliter le nettoyage et économiser de l’eau. »

SUR LE WEB

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vec l’arrivée de la nouvelle géné- vient Michel Rohrbach. J’ai calculé l’enration, les huit membres du Gaec semble des coûts, les investissements, de Wittelsheim, près de Mulhouse les contrats annuels, les consommations dans le Bas-Rhin, avaient besoin d’in- électriques, le temps de travail… Vu les vestir dans une stabulation performante résultats, nous avons préféré acheter un roto extérieur en robotipour produire 2 millions de litres de lait. “ Les vaches sont sant le poste du trempage après la traite. »

Web -agri

Voir ce reportage, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/52roto


STRATÉGIES Les éleveurs alsaciens sont très satisfaits de leur choix. Avec un chien mécanique dans l’aire d’attente (barrière poussante), 1 h 15 suffit pour traire, à deux, les 200 bêtes actuellement présentes, soit une cadence de 160 animaux à l’heure. L’un des trayeurs prépare les mamelles et les bidons pour le lait à séparer (colostrum ou lait à jeter), tandis que le second branche les vaches. « La traite est courte. Même si le rythme est soutenu, nous n’avons pas l’impression d’être à l’usine », assure Mathieu Rohrbach, le benjamin de la famille. « Les vaches sont étonnamment calmes dans le roto, c’est agréable. Elles entrent et sortent sans aucun problème, se remettent à ruminer dès qu’elles sont branchées. On croirait presque que faire un tour de manège les amuse. » « Le nombre de bêtes qui bousent se compte sur les doigts de la main. Je me rappelle, en salle de traite, nous étions souvent repeints de la tête aux pieds ! »

L’informatique change la donne

Smart Dairy de Boumatic affiche le numéro de la vache entrant dans le manège, sa production laitière instantanée, le pourcentage produit comparé au volume attendu et la conductivité de son lait qui, si elle augmente, est révélatrice d’un comptage cellulaire trop élevé.

Ne pas transiger sur la qualité du lait

et pulvérise, en quelques dixièmes de seconde, un produit de trempage liquide sur les trayons. Le robot est à l’œuvre depuis mai 2015. « Pour l’instant, rien à signaler. Il remplit parfaitement sa fonction, observent les associés. Il n’a encore jamais heurté les pattes d’un animal Si celles-ci sont trop resserrées, le robot n’effectue pas le trempage. »

Un code couleur indique le statut de l’animal : chaleur, vêlage récent, mammites, délai d’attente lait, etc. Il est également possible de trier automatiquement une bête à la sortie de la traite, si son podomètre l’a détectée en chaleur par exemple.

Ce type d’équipement, coûteux, est plutôt destiné aux troupeaux d’un millier de laitières qu’à ceux de 200. Mais les associés ne regrettent pas leur achat. Comptetenu du coût d’un salarié occupé à cette tâche deux fois par jour (et donc de l’économie réalisée), ils estiment le retour sur investissement à cinq ans environ.

Les éleveurs ne voulaient pas transiger sur la qualité du lait et laisser les vaches après la traite sans protection des trayons.

Retour sur investissement estimé à cinq ans

« Sur un roto extérieur, il faut normalement une personne pour le trempage, qu’il est difficile d’occuper à plein temps. C’est une tâche simple, toujours identique, donc facile théoriquement à robotiser, notamment en traite par l’arrière », explique Michel Rohrbach.

« En plus, le robot ne prend pas de weekends ni de vacances. Et si jamais on en a marre, il n’y a qu’à couper l’électricité !, plaisante Michel. Certes, d’autres systèmes de trempage plus simples existent, mais celui-ci est précis et ne gaspille pas de produit inutilement. » ●

À la différence du roto intérieur, le roto extérieur ne permet pas de garder un œil sur les bêtes une fois celles-ci branchées.

Les associés avaient entendu parler du bras de trempage robotisé et ont, dès la construction du bloc traite, prévu assez de place pour le robot Boumatic SR1.

Toutefois, l’informatique a changé la donne : les trayeurs guettent régulièrement les écrans tactiles. Le logiciel

Placé à la fin du manège, le bras mobile du SR-1 passe entre les pattes arrière des vaches grâce à sa caméra 3D

Les caractéristiques du roto de traite - Bloc de traite de 14 x 14 m, isolé par panneaux sandwich, avec chauffage au sol (pour éviter le gel) et trois grandes portes industrielles translucides (apport de lumière et aération en été). - Roto extérieur 36 postes. - Identification de chaque vache. - Compteurs à lait individuels avec affichage du pourcentage de lait attendu et de la conductivité (signe de mammites). Deux écrans de contrôle autour du roto. - Logiciel de traite Smart Dairy de Boumatic, lié à celui de gestion de troupeau Herd Metrix.

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- Refroidisseur à lait, recyclage de l’eau, production d’électricité photovoltaïque autoconsommée. - Système de recul par tapis lourds suspendus. - Bras de trempage robotisé Boumatic SR-1. - 3-4 mois de montage. Le bras robotisé SR1 de Boumatic passe entre les pattes arrière et pulvérise un produit de trempage liquide.

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STRATÉGIES

Incontournables

embryons de bovins seront clonés l’an prochain en Chine, 1 million ensuite Mise en service en 2016, l’usine de clonage de Tianjin dans le nord de la Chine prévoit de produire 100 000 embryons de bovins clonés dès la première année avant d’étendre la production annuelle à un million, rapporte le journal South Chine Morning Post. L’entreprise Sinica n’en est pas à son premier essai. Elle a déjà cloné 550 chiens renifleurs pour les aéroports, les douanes et la police. « La technologie de clonage animal est aujourd’hui différente d’il y a 20 ans et nous sommes prêts pour la commercialisation », a affirmé l’un des partenaires chinois du projet.

Un contrat entre une laiterie et un éleveur doit-il être cessible à un autre producteur comme l’étaient les quotas en leur temps, mais de façon déconnectée du foncier cette fois-ci ? Doit-il être marchand ? Peut-il être divisible ? Autant de questions loin de faire l’unanimité alors que les organisations de producteurs, les syndicats et les laiteries planchent sur la contractualisation depuis des années. À en croire les 625 lecteurs de Web-agri qui ont répondu à un sondage en ligne en novembre, le débat qui agite la filière est loin d’être tranché.

Des bolus pour une meilleure cyclicité et expression des chaleurs chez les vaches allaitantes Conçus par Nutral (groupe Techna) et distribués par la coopérative d’IA Elva Novia, les bolus Ruttime améliorent la cyclicité des vaches allaitantes et aident les éleveurs à repérer plus facilement les chaleurs. Leur support minéral contient des extraits naturels de plantes, agissant sur la régularité et la visibilité des chaleurs bovines. Les essais menés dans des élevages de la zone Elva Novia (Centre, Limousin, Auvergne, Bourgogne) sur des femelles charolaises et limousines ont mis en évidence des chaleurs plus intenses (+ 15 % de femelles détectées par l’éleveur) et plus longues (durée allongée de 21 %).

Olmix transforme les algues bretonnes en solutions pour animaux d’élevage Retour à l’envoyeur ! Collecter des algues vertes sur les plages bretonnes pour nourrir les animaux d’élevage, une idée que la société morbihannaise Olmix Group étudie depuis plusieurs années en partenariat avec des instituts de recherche. Riches en composés organiques intéressants, tels que les polysaccharides sulfatés, elles constituent en effet une formidable ressource pour la nutrition animale. À partir de différentes argiles, d’oligo-éléments et des nombreuses substances issues du raffinage et du traitement des algues, Olmix a élaboré des produits spécifiques répondant aux besoins des ruminants, des monogastriques et même des humains. « Searup, par exemple, stimule le système immunitaire des animaux, des veaux notamment, et renforce leurs défenses naturelles, voire l’efficacité d’un vaccin », explique Danièle Marzin, directrice marketing d’Olmix. D’autres spécialités à base d’algues, tel DigestSea, limitent les dysfonctionnements du système digestif (stéatose, engorgement hépatique, cétose…) ou des reins, qui réduisent les performances et la longévité des vaches laitières. 22

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Lallemand Animal Nutrition lance Melofeed Drink, une solution antioxydante à base de jus et pulpe de melon concentré, naturellement riche en antioxydants primaires, enzymes superoxyde dismutase (SOD) et catalases. Elle se dissout dans l’eau de boisson et peut être employée pour toutes les espèces lors de période à risque : vaccination, stress thermique, présence de pathogènes…

Evialis protège le foie À travers ses marques Osvior et Nutristar, Evialis étoffe ses gammes de minéraux Prim’Oligo, Prim’Osvior et ses spécialités Nutristar. Les produits nutritionnels Hepato Pro et Hepato Pur, qui protègent le foie des vaches laitières, sont composés de 20 % de méthionine, choline et bétaïne sous forme rumino-protégée. Par ailleurs, le service recherche d’Evialis a testé avec succès un ajout important de bétaïne sur des VL hautes productrices. À la clé : + 4 à 5,6 kg de lait sur 70 jours et une augmentation de la production totale de matière grasse et protéique (jusqu’a + 10 % sur la même période). © EVIALIS

© FOTOLIA

Antioxydant au jus de melon

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Les éleveurs en parfait désaccord sur la cessibilité des contrats lait


STRATÉGIES

Les drones de Farmstar couvriront 15 000 hectares en 2016

© DELTA DRONE

© BERTHOUD

Pour le lancement commercial de Farmstar Expert Drone, Airbus Defence and Space, Arvalis-Institut du végétal, Terres Inovia et Delta Drone ont choisi de limiter la couverture par drones à 15 000 ha, majoritairement en blé. Il s’agit d’une « stratégie de croissance maîtrisée pour fournir aux utilisateurs un service de qualité, notamment face au défi technique et logistique que représente le volume de données à transférer et à traiter ».

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Variano Xpro de Bayer : trois matières actives dont un SDHI Variano complète la gamme Xpro de Bayer CropScience. Ce fongicide combine trois matières actives : le bixafen, un SDHI (40 g/l), le prothioconazole (100 g/l) et la fluoxastrobine (50 g/l). « Cette association confère, à Variano Xpro, efficacité et polyvalence contre de nombreuses maladies des céréales, du feuillage surtout, telles que la septoriose et la rouille du blé et de l’orge. » Comme les autres solutions Xpro, Variano bénéficie d’une formulation haute technologie. Une étude de Bayer a également montré des effets physiologiques sur les plantes, « en particulier une meilleure résistance au stress hydrique ».

Fazor Star, anti-germinatif de Certis

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À base d’hydrazide maléique à 600 g/kg, Fazor Star profite d’une action renforcée et d’une nouvelle formulation. Anti-germinatif, il s’emploie également pour gérer les repousses et le rejumelage, aidant ainsi au contrôle de la qualité au stockage. « Lors de la mise en solution des granulés dispersibles dans l’eau, l’applicateur observait auparavant une formation importante de mousse. L’adjonction d’un anti-mousse a fortement restreint le phénomène », explique Fabrice Buet, chef marché pomme de terre.

Les ETA peuvent retirer les phytos des clients ne possédant pas le Certiphyto La Fédération nationale des entrepreneurs des territoires rappelle que s’il ne possède pas le Certificat individuel pour l’utilisation des produits phytopharmaceutiques (CIPP) ou Certiphyto, un agriculteur peut mandater une entreprise de travaux agricoles pour retirer et appliquer les produits. « D’après l’article 25420 du code rural, les distributeurs peuvent céder des produits phytosanitaires professionnels à des personnes, pour le compte desquelles des utilisateurs professionnels vont les employer, sur présentation des justificatifs définis par arrêté du ministre de l’agriculture. Pour le moment, une copie de l’agrément phyto, délivré par la Draaf à son entrepreneur, est suffisante. »

Vertisan, SDHI de DuPont, à associer contre les maladies des céréales Vertisan, fongicide de DuPont, est désormais homologué pour la lutte contre plusieurs maladies du blé, seigle et triticale. Il protège la dernière feuille dans des programmes à deux ou trois passages. Suivant les recommandations d’usage, il s’associe soit à des produits à base de chlorothalonil ou chlorothalonil plus picoxystrobine (Credo), soit à diverses triazoles plus chlorothalonil. L’objectif : élargir son spectre d’action et assurer la durabilité de la protection fongicide des céréales en diminuant les risques d’apparition de résistances.

© TERRE-NET MÉDIA

Belchim Crop Protection a obtenu l’homologation de trois herbicides pommes de terre Proman, Inigo et Soleto, composés de métobromuron à 500 g/l, disposent d’un large spectre d’action sur graminées et dicotylédones. Selon Belchim, ils sont particulièrement efficaces sur chénopodes, renouées, matricaires, crucifères… Le métobromuron fait partie des urées substituées, une catégorie de substances actives qui se réduit ces dernières années. La firme insiste pourtant sur l’importance de « conserver des molécules de cette famille » dans le cadre de la gestion des résistances aux herbicides. Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Janvier 2016

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STRATÉGIES

Performance productions végétales

Modélisation, cartographie, bas volume…

Technique ou technologique, l’apport d’intrants impose de viser juste Pour améliorer la précision des pratiques agricoles, des apports d’intrants notamment, des évolutions technologiques sont nécessaires. Entre futur lointain et applications déjà disponibles, la justesse est au cœur des préoccupations du moment.

© AMAZONE

PAR MATHILDE CARPENTIER // mcarpentier@terre-net-media.fr

Seuls 14 % des agriculteurs, demandant des cartes de préconisation satellite ou drone, font de la modulation. Mais l’iPad n’existe que depuis 2010…

L’

amélioration de la précision des apports d’intrants viendra de l’évolution du matériel. « La machine doit être capable de convertir en actions les données qu’elle reçoit d’une autre. »

se sont-ils déployés ?! Tout va extrêmement vite aujourd’hui dans ce domaine. En agriculture, la moisson automatique est dorénavant une réalité aux États-Unis. Elle coûte encore beaucoup trop cher mais elle existe. »

Lors d’une jour- “ Améliorer la précision des Christelle Gee (Inra) née d’échanges organisée par Bayer apports d’intrants grâce aux évoque diverses aptravaillées CropScience, Bruno évolutions des matériels „ plications par l’institut. « Nous Bonnell, expert en avons un projet de robotique et président d’Awabot, insiste sur l’enjeu principal du détection des adventices à partir d’imagerie déploiement du numérique en agriculture. aérienne. Une carte d’infestation pourrait se transformer en carte de pulvérisation pour Pour certains, la question reste futuriste. commander la localisation du produit. » « Ceux qui s’étonnent encore du téléguidage, alors qu’il remonte à 2002, doivent À l’étude, un robot muni d’un kit de pulvéêtre conscients que l’iPhone ne date que risation qui, après réception des préconide 2007 et l’iPad de 2010. À quelle vitesse sations, se déplace dans les parcelles pour 24

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procéder au traitement. Une caméra de détection des adventices, agissant en temps réel sur l’ouverture des buses quand elles sont présentes, est également en projet.

Lunettes connectées Raphaël Fernandez, en charge de la R&D chez Terrena, détaille l’une des applications développées pour les lunettes connectées. « Ce support nous permet d’afficher en temps réel, dans le champ de vision de l’agriculteur, des données utiles à son activité. En grandes cultures, nous pouvons ainsi utiliser la réalité augmentée pour positionner sur la parcelle les alertes culturales remontées par les OAD de la coopérative. » Il suffit d’avoir ses lunettes sur le nez en entrant dans le champ. Un écran superpo-


STRATÉGIES se les informations à la vision réelle du terrain. Des OAD, tels que Farmstar ou Fongipro, enverront directement les préconisations d’apports d’engrais ou de traitements fongicides dans la lunette pour que l’agriculteur, en pénétrant dans la parcelle, sache quelle dose apporter et où.

Coordonner les outils Loïc Lepoivre de John Deere rejoint Bruno Bonnell pour expliquer que l’autoguidage, qui fait désormais partie des équipements de base des tracteurs, appartient déjà au passé en termes d’efforts de R&D. « Nous nous concentrons actuellement sur la télémétrie et l’agriculture de coordination avec trois fondamentaux : la connectivité toutes marques, l’intégration de partenaires, la sécurisation des données. » Tobias Menne, directeur digital farming de Bayer, revient sur l’objectif final d’aboutir à l’interopérabilité. Des appareils, dotés de capteurs analysant les conditions environnementales d’un champ à un instant t, enverront ces informations à un récepteur qui, en fonction de ce contexte précis, transmettra une commande d’actions aux matériels. « La cartographie des nématodes dans une

parcelle notamment pourrait déclencher une modulation au semis pour n’implanter les variétés résistantes, ou bénéficiant d’un traitement de semences, qu’aux endroits où elles sont nécessaires. Nous testons aussi la modulation de la dose de fongicide selon le niveau de biomasse ou les données météo

acquises en temps réel. Pour les adventices, le défi reste l’identification. Plutôt facile dans l’inter-rang, les différencier de la culture sur le rang demeure très compliqué, surtout de façon automatisée. » ●

Bouillie phytosanitaire

Dose et volume d’eau, un exemple d’optimisation par la technique Le bas volume se démocratise au-delà d’un objectif de réduction de doses. De fait, l’optimisation, possible dans certains cas et sous certaines conditions, se raisonne selon d’autres critères que la simple quantité d’eau appliquée. « Le glyphosate est le seul herbicide, précise Benjamin Perriot d’Arvalis, qui réagit bien à une baisse de dose couplée à celle du volume d’eau. L’efficacité des sulfonylurées, elle, n’est affectée que par la diminution de dose, et non par celle du volume de bouillie. Pour les produits de contact par contre, sensibles à la qualité de la couverture, diminuer le volume à l’hectare paraît difficile. Quant aux racinaires, ils peuvent supporter jusqu’à 30 l/ha en bonnes conditions : ils sont indifférents à la quantité d’eau, mais pas à l’humidité et aux caractéristiques du sol. Par ailleurs, la teneur en argile, en matières organiques et en sable jouera sur la dose de matière active nécessaire pour optimiser l’efficacité de ce type de traitement. Les fongicides, pour leur part, s’accommodent bien du bas volume. Néanmoins, la dose reste le pilier pour une protection du blé réussie. Des essais d’Arvalis le confirment, la dose de fongicide a un effet significatif sur le rendement. Dans tous les cas, plus elle est élevée, meilleurs sont les rendements bruts. C’est d’autant plus vrai quand la nuisibilité augmente. Toutefois, si elle est faible, en intégrant le coût des produits et des passages de pulvérisateur, on obtient un résultat net négatif avec la dose la plus importante. C’est pourquoi il est essentiel d’ajuster celle-ci à la pression maladies, quelle que soit la technique. Par ailleurs, les stratégies de fractionnement ont également l’avantage lorsque la nuisibilité est forte. Si cette dernière dépasse 20 q/ha, cinq passages font gagner 2,3 q/ha comparé à trois. L’écart s’annule quand la nuisibilité diminue. Mais au final, les différences de rendement net sont assez faibles entre une stratégie classique (trois traitements à dose N) et celle couramment adoptée par les adeptes du bas volume au nord de la France (cinq passages à dose N/2).

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MACHINISME

Essai

L’adhérence et la maniabilité sont excellentes sur le tracteur Massey Ferguson 7720.

Massey Ferguson 7720

Une agréable surprise Arnaud Van Den Bosche, agriculteur dans la Somme, a essayé le 7720 Dyna 6, un Massey Ferguson de moyenne puissance. Même en conditions difficiles, ce tracteur s’est révélé maniable, confortable et puissant. PAR SÉBASTIEN DUQUEF // sduquef@terre-net-media.fr

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irection l’exploitation d’Arnaud Van Den Bosche, au sud d’Amiens, pour tester les performances du Massey Ferguson 7720 et de sa transmission Dyna 6. Après une courte prise en main, l’agriculteur décide de commencer par une séance de travail du sol. Les conditions sont difficiles : après les arrachages de betteraves, la pluie a resserré le terrain. Le sol est compact et les dents du déchaumeur Synkro 5030 de Pöttinger peinent à le perforer. L’humidité aura le dernier mot. La puissance du tracteur s’exprimera finalement dans une parcelle moins argileuse. 200 ch, c’est ce qu’annonce le constructeur. « Côté puissance, pas de doute, les chevaux sont bien sous le capot, affirme Arnaud. Ce qui m’étonne le plus, c’est l’adhérence parfaite ! » Il faut dire que

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les conditions étaient idéales pour faire ressortir ce point fort. D’autant qu’avec ses 3 m d’empattement, ce tracteur est le plus long de sa catégorie. « Ça accroche fort ! Sol dur et surface glissante ne lui font pas peur », insiste l’agriculteur.

dale d’accélérateur et plus il appuie, plus la vitesse augmente. Au champ, le régime moteur et la vitesse d’avancement peuvent être enregistrés. Cette fonction s’applique aussi au relevage et simplifie les manœuvres de bout de champ.

Transmission avec mode AutoDrive

Le conducteur gère le passage des vitesses depuis un joystick multifonction, qui centralise les commandes de deux distributeurs, ainsi que la gestion du relevage. Une impulsion sur la touche voisine de la transmission suffit à inverser le sens d’avancement du tracteur.

La version Efficient essayée correspond à une finition de milieu de gamme et regroupe neuf modèles de 140 à 255 ch. Le 7720 est un tracteur simple mais non dénué pour autant d’automatismes. Au niveau de la transmission tout d’abord, équipée d’un mode AutoDrive. Lorsqu’il est actif, le passage des rapports s’effectue comme sur une boîte automatique. Le chauffeur utilise la pé-

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Enfin, deux fonctions sont paramétrables : par exemple, le relevage monte ou baisse à l’impulsion de la touche H3 et le tracteur se cale à la vitesse programmée en appuyant sur H4. Dans les fourrières, toutes les commandes nécessaires sont à portée de la main droite.


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Un autre levier échelonne les rapports de la transmission. Comme sur les boîtes séquentielles, on passe les vitesses en poussant la manette vers l’avant. Inversement, le tracteur rétrograde si elle est actionnée vers l’arrière. « Je ne comprends pas bien l’intérêt de ce levier, s’écrie Arnaud. Il n’apporte rien de plus que le joystick multifonction. Par contre, l’AutoDrive est très pratique. Au transport, le chauffeur n’a qu’à accélérer. Il ne s’occupe plus des vitesses, c’est automatique ! »

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MACHINISME

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Côté finitions, le tractoriste a fait le choix de la simplicité. Pas de place pour le superflu et les gadgets. Un modèle qui vieillira peut-être mieux que les matériels bourrés de technologies…

Pour le deuxième jour de test, changement de mission. L’engin doit ramener à la ferme une remorque de 15 t de plants de pomme de terre. Aux commandes :

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Le modèle à l’essai dispose d’un pont avant suspendu à deux vérins et trois boules d’azote. Avec la suspension mécanique de cabine, « le confort à bord est bluffant », précise l’agriessayeur.

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Suspension étonnante

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1. Interrupteurs gérant relevage, distributeur hydraulique et prise de force. 2. Pont avant suspendu à 2 vérins et 3 boules d’azote. 3. Les deux réservoirs simples d’accès. 4. Suspension de cabine à 4 ressorts mécaniques.

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MACHINISME

Essai Maxime, le salarié. Une quarantaine de kilomètres séparent l’exploitation de celle du beau-frère d’Arnaud, son fournisseur. Routes sinueuses, montées, descentes… Voilà qui réjouit déjà Maxime, impatient de mettre le tracteur à l’épreuve dans la vallée samarienne. Le résultat est sans appel : « Ce tracteur est très polyvalent et doté d’un rapport poids puissance intéressant. Il mérite d’être connu ! Au transport, le mode automatique permet d’utiliser toute la puissance en optimisant le régime moteur. »

Le Massey Ferguson 7720 concentre maniabilité, confort et puissance.

L’entretien aussi est simple. L’ouverture du capot offre un dégagement suffisant pour atteindre facilement les organes nécessitant un entretien régulier. Ainsi, filtres et radiateurs sont accessibles. L’espace entre les deux radiateurs est important et permet le passage de la soufflette.

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La finition de la cabine. Le levier de commande de la transmission Dyna 6 inutile.

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Le confort qu’apporte la suspension de l’essieu avant. Le faible rayon de braquage et la maniabilité. L’adhérence.

Il est également possible de piloter les fonctions arrière du tracteur grâce aux commandes de relevage, de distributeur et de prise de force sur les ailes de l’engin. Enfin, le rayon de braquage est faible. L’astuce : une fois en butée, les gardes boue s’escamotent. Ils ne touchent pas le capot donc ne limitent pas le braquage.

Facile d’accéder aux radiateurs et aux filtres.

La consommation du tracteur n’a pas pu être mesurée précisément. Cependant, après deux jours d’utilisation, Arnaud a constaté en faisant le plein que la machine n’était pas très gourmande. ●

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Un levier décompresse le circuit hydraulique.

Maxime, salarié d’Arnaud, a testé le 7720 sur route.

Pour les couche-tard, l’éclairage s’avère performant. Pas moins de 18 feux (12 à l’avant et 6 à l’arrière) éclairent à 360 degrés. Pour ce qui est des petits plus, Massey a été généreux : les gyrophares s’allument automatiquement sur la route, des petits leviers assurent la décompression des distributeurs hydrauliques et le branchement des coupleurs devient un réel jeu d’enfant.

Paul Rigaux, chef produit tracteurs MF.

Fiche technique

© TERRE-NET MÉDIA

du Massey Ferguson 7720 Dyna 6 Efficient

La vision nocturne est panoramique grâce aux 18 feux de travail (12 à l’avant et 6 à l’arrière).

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Moteur

Agco Power

Norme moteur

Tier 4 final (SCR + Doc)

Transmission

Robotisée Dyna 6

Hydraulique

110 l/m (150 en option)

Régime prise de force

540, 540 Éco, 1 000, 1 000 Éco

Capacité de relevage

9,3 t (Cat. 3)

Confort

Pont avant suspendu et cabine à suspension mécanique


MACHINISME

Le bilan Arnaud Van Den Bosche :

« L’adhérence et la puissance sont remarquables »

de gamme. Il possède peu d’automatismes mais il n’est pas pour autant trop simpliste. « L’inverseur de marche sur le joystick multifonction est pratique. Lorsqu’on travaille au champ, toutes les fonctions nécessaires peuvent être commandées depuis celui-ci. Par contre, le levier de la transmission ne sert à rien, puisqu’il dispose des mêmes fonctions, s’exclame Arnaud. Ce Massey est un bon tracteur. Je ne connaissais pas. Je suis content de l’avoir essayé. »

L’agriessayeur © TERRE-NET MÉDIA

Arnaud Van Den Bosche, agriculteur dans la Somme Arnaud Van Den Bosche, agriculteur à Saisseval dans la Somme, cultive 280 ha.

A

près avoir testé durant deux jours le Massey Ferguson 7720, Arnaud Van Den Bosche et son chauffeur sont tous deux agréablement surpris par le confort, la puissance et l’adhérence du tracteur. Habitué à des machines John Deere, l’agriessayeur apprécie de découvrir une autre marque. « Les 200 ch

annoncés sont bien là. La surprise vient davantage de l’adhérence, parfaite. Sans parler de l’excellente maniabilité qui, dans les conditions difficiles de l’essai, s’est révélée très utile, ajoute-t-il. Le confort est d’un bon niveau grâce à l’efficacité de la suspension du pont avant. » Le 7720 Efficient Dyna 6 est le milieu

Arnaud cultive 280 ha au sud d’Amiens (Somme), séparés en deux sites. Sur le premier, situé dans la vallée samarienne, il implante surtout des cultures d’hiver (blé et colza). Les parcelles du second, plus limoneuses, conviennent mieux aux cultures industrielles, des pommes de terre fécules et des betteraves notamment. Son chiffre favori : 65. Le rendement qu’il aime réaliser en pommes de terre.

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Incontournables

Vibrogerm, le couteau-suisse avant semis

© TERRE-NET MÉDIA

© AMAZONE

MACHINISME

Adoptez un grizzly

© LELY

© TERRE-NET MÉDIA

Avec un dégagement sous bâti de 60 cm, le Vibrogerm d’Agrisem peut effectuer pour vos déchaumages plusieurs opérations différentes. En travaillant entre 5 et 15 cm de profondeur, il peut être employé pour une reprise de labour ou pour finaliser un lit de semence Quivogne a décliné son déchaumeur Blackbear en avant les semis de printemps. Un crossboard et une roto-herse sont les premiers à version semi-portée. Le nouveau châssis tripoutre entrer en action. Ensuite, des de 150 x 100 mm, asdents de sécurité de 25 mm socié à trois rangées de Semoir : arrêtez la turbine au bon moment ou des dents vibrantes de dents de type Blackbear 45 X 10 mm prennent le reLe GPS-Switch avec Autopoint d’Amazone mesure le temps que les grains avec socs, assure soit lais. Enfin, un double rouleau mettent à aller de l’organe doseur aux socs. L’arrêt de la turbine peut ainsi un déchaumage supercrosskill de 4 000 mm vient être anticipé pour ne pas semer inutilement en fourrière. En fonction du type ficiel soit une restructurappuyer la couche superfide semoir et des propriétés d’écoulement de la semence, le temps de parcours ration profonde du sol. cielle. La profondeur de trase situe entre 1,4 et 5 s. Avec une vitesse de progression de 14 km/h, cela La largeur de travail vail est réglable hydrauliquecorrespond à une distance de 5,4 à 19,4 m. Dès qu’on enclenche ou arrête varie de 4 à 5,9 m. En ment depuis la cabine. la turbine, le temps de parcours est calculé. Un signal sonore indique alors complément : une ranau conducteur de maintenir sa vitesse d’avancement jusqu’au moment d’atgée de disques niveteindre ou de quitter la fourrière. Très utile pour optimiser les doses. leurs de type fléau de 450 mm de diamètre. L’ensemble s’adapte au gabarit routier grâce au repliage hydraulique par Terros, deux vérins, avec clapets de sécurité et verrouille colosse aux multiples dents lage hydraulique par crochets. Avec son préparateur de lit de semence Terros de 12 m de large, Grégoire-Besson ne faillit pas à la tradition de proposer des matériels de travail du sol hors normes, dotés de nombreuses options. L’outil peut se replier pour le transport sur route : il mesure alors 3 m seulement ! Avec ses six rangées de dents, ses rouleaux ajustables et sa rangée frontale de disques gaufrés (en option), il fait fi des résidus pour une préparation régulière du sol. Trois types de dents permettent soit de préparer le lit de semence soit de réaliser un déchaumage superficiel.

Lely change de chambre

L’U430 de Mercedes, motorisé par un 6 cylindres Euro VI développant 299 ch, est le plus puissant des Unimog destinés à l’agriculture. Nouveauté 2016 : il est disponible en sortie d’usine avec une prise de force arrière tout en circulant toujours à 90 km/h. L’opérateur passe rapidement, via le réglage en continu, d’une pression de travail à une pression pour la route. En plus du transport et du fauchage, ce véhicule peut être utilisé pour les traitements en attelant un pulvérisateur. 30

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© MERCEDES

Unimog U430, un Ovni sur la planète des tracteurs agricoles

En remplacement des Lely 415 et 445, le constructeur hollandais sort une nouvelle génération de presses à balles rondes, les Lely Welger RP 160 V. Deux des trois finitions sont équipées d’un boîtier d’entraînement Powersplit à double renvoi d’angle et peuvent recevoir un système de coupe. Trois tailles de pick-up (2, 2,25 et 2,4 m) et quatre dispositifs d’alimentation (0, 13, 17 et 25 couteaux) existent. Une nouvelle cinématique de chambre avec pression constante et changement de position des rouleaux améliore la densité et la régularité des balles. Concernant l’ergonomie d’utilisation, une attention particulière a été portée au chargement des rouleaux de filet et aux entretiens quotidiens.



MACHINISME

Pleins phares

Tracteurs à hydrogène

Alternative crédible au diesel ou impasse technologique ? Quel est l’intérêt de la pile à combustible à hydrogène pour l’agriculture ? Quelles sont les contraintes liées à sa mise en place ? Focus sur cette technologie, alors que la fin du diesel paraît inéluctable à moyen terme. Exemple avec New Holland. RUBIQUE RÉALISÉE PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr

P

Une technologie qui existe depuis presque 20 ans, exploitée également par Honda pour sa FCV présentée au salon de Tokyo fin octobre. Ces deux modèles arriveraient sur le marché français en 2017.

Une technologie propre Le fonctionnement d’une pile à combustible est relativement simple. Une réaction d’oxydation transforme l’énergie chimique d’un combustible en énergie électrique. Soit : 2 H2 + O2 => 2 H2O + énergie électrique, si on utilise du dihydrogène (H2) comme combustible. Le principal intérêt : aucune émission polluante (gaz à effets de serre ou particules) n’est rejetée.

Sous le look futuriste du tracteur NH2 de New Holland, une base de T6000 sur laquelle le constructeur a greffé un réservoir à hydrogène, qui alimente une pile à combustible.

110 ch de puissance et 1 h 30 d’autonomie. Une double spécificité technique à retenir : le moteur électrique fait office de transmission à variation continue pour délivrer sa puissance. Il permet également d’avoir une prise de force à variation continue.

Plus loin que la protection de l’environnement

Les atouts de ce prototype vont bien De plus, le courant électrique obtenu est au-delà du seul bénéfice environnemental, avec par exemple l’absence continu. Le platine sert sou“ Se passer des de boîte de vitesses, donc de vent de catalyseur à la répertes d’énergie adjacentes, action chimique ; ce qui, vu son prix élevé, pèse sur le énergies fossiles „ ou une puissance délivrée selon les besoins. Sans coût de fabrication de la pile. oublier le gain de confort Dans le domaine agricole, la pile à hy- pour l’opérateur avec un fonctionnement drogène fait immédiatement penser au aussi silencieux qu’un monastère tibétain. tracteur NH2 de New Holland, dévoilé au Sima 2009. Sous son look futuriste, Deux ans plus tard, New Holland améliore une base de tracteur T6000 sur laquelle le le concept et lance, à l’Agritechnica 2011, constructeur a greffé un réservoir à hydro- une nouvelle génération de tracteurs à hydrogène. Tout en conservant les avantages gène, qui alimente une pile à combustible. environnementaux de son aîné, ce protoL’énergie produite est utilisée par deux mo- type affiche une puissance de 140 ch et teurs électriques (un pour la traction, l’autre une autonomie doublée (autour de 3-4 h). pour la prise de force et les auxiliaires), pour Le tarif des piles à combustibles limite ce32

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pendant le développement de ce modèle. Depuis fin 2013, le constructeur italien étudie donc une autre piste, reposant sur une motorisation fonctionnant au méthane : un 4 cylindres de 3 l développant 135 ch. Sur un châssis de T6140, ce tracteur, baptisé Methane Power, embarque neuf réservoirs de gaz comprimé, pour une demi-journée d’autonomie. Un moyen de se passer des énergies fossiles (le méthane étant à l’idéal produit sur la ferme) et de travailler sans émettre de particules.

Et du côté des autres constructeurs ? New Holland n’est pas le seul à réfléchir aux moteurs de demain. Fin 2011, le Commissariat à l’énergie atomique a réalisé et testé un prototype de réservoir contenant près de 2 kg d’hydrogène, en partenariat avec Agco pour une application tracteur. La chaleur de la pile à combustible, 60°C environ, suffit à libérer l’hydrogène du réservoir. Dans le même esprit, John Deere a présenté en 2003 un Gator, doté d’une pile à combustible à hydrogène de 20 kW. Toutefois, ces deux groupes ne communiquent que très peu sur ces innovations en devenir.

© NEW HOLLAND

roblèmes de santé publique, scandale des logiciels pirates chez Volkswagen ou encore fiscalité moins avantageuse : le diesel risque de voir sa cote d’amour chuter dans le secteur automobile. D’ailleurs, le Center of Automotive Management (institut scientifique indépendant allemand) a décerné, début octobre, le prix de l’innovation automobile de la décennie à Toyota pour sa berline Mirai (futur en français, NDLR), animée par une pile à combustible à hydrogène.


MACHINISME

Pour être incorporé dans une pile à combustible, l’hydrogène doit être pur, moins de 100 ppm de monoxyde de carbone ou de souffre (données Ineris). Or, bien qu’il soit l’un des éléments les plus présents sur Terre, il n’existe pas à l’état pur. Pour le synthétiser, on utilise actuellement trois sources.

Sur sa berline Mirai, en utilisant une structure innovante multicouche mêlant plastique renforcé et fibre de carbone, Toyota obtient une densité de stockage du dihydrogène de 5,7 % (en masse).

- L’eau Via l’énergie électrique, l’eau se décompose en oxygène et en hydrogène : c’est l’électrolyse. - La biomasse Avec certaines bactéries, il est possible de réaliser une fermentation anaérobie de biomasse, aboutissant à un mélange gazeux contenant du H2.

Cette solution apparaît comme une étape intermédiaire avant l’adoption de la pile à combustible, prévue d’ici une dizaine d’années selon l’évolution du coût de la technologie. « Aujourd’hui, les freins sont davantage économiques que technologiques », confirme New Holland. ●

Les voix de synthèse durables, comme l’électrolyse ou l’utilisation de bactéries, semblent davantage compatibles avec les avantages environnementaux des piles à combustible à hydrogène.

© NEW HOLLAND

A SULKY ANNONCE ECONOV FA 200x133Hmm.pdf

- Les énergies fossiles Le plus souvent (95 % de la production actuelle), on effectue un vaporeformage du méthane ou du GPL. Autre possibilité : gazéifier le charbon de bois.

du méthane sur le tracteur Methane 1Stockage 23/07/2015 14:21 Power, doté de neuf réservoirs de gaz comprimé.

SUR LE WEB

Un problème économique, pas technologique

La production durable de dihydrogène : un enjeu essentiel

© TOYOTA

Prochaine étape d’ici cinq ans : associer le méthane et l’hydrogène dans l’alimentation du tracteur, afin de conserver les bienfaits environnementaux et de limiter les transformations sur la machine (celle-ci dispose toujours d’un moteur thermique, mais sans GNR comme sur le Methane Power) tout en augmentant significativement l’autonomie. En effet, à volume équivalent, le dihydrogène stocke plus d’énergie que le méthane. Pour maîtriser l’auto-inflammation, les deux gaz sont mélangés dans des proportions précises : 30 % maximum de H2.

Tracteur NH2 : qu’a-t-il sous le capot ? Réponse sur www.terre-net.fr/mag/52nh2

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LE DOSSIER

Grand angle

Applis mobiles

Vous les aurez dans la peau

© FOTOLIA, TERRE-NET MÉDIA // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA

DOSSIER RÉALISÉ PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr

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LE DOSSIER

Applis mobiles professionnelles

La précision au bout des doigts La première génération d’applications mobiles professionnelles agricoles n’a pas trouvé son public pour diverses raisons. Elle sera en partie supplantée par une nouvelle qui permettra aux agriculteurs, grâce à des objets connectés, de surveiller partout et tout le temps l’ensemble des indicateurs de leurs productions. De nombreux acteurs planchent déjà sur la relève.

© WATIER-VISUEL

Les applis de demain seront des outils, toujours plus précis, d’aide au suivi des exploitations.

C

omme pour le reste de la population, le taux d’équipement des agriculteurs en smartphones et tablettes n’a cessé de progresser ces dernières années.

En 2015, 44 % des exploitants connectés à internet sont équipés d’un smartphone, contre 22 % en 2013 selon l’enquête Agrinautes 2015. Même tendance pour les tablettes : 28 % des producteurs connectés en possèdent ; il y a deux ans, ils étaient seulement 5 %. Les agriculteurs sont ainsi de plus en plus "agri-mobiles". Cette évolution ne surprend pas Hervé Pillaud, éleveur vendéen passionné de nouvelles technologies et de réseaux sociaux. « Nous sommes à l’aube d’une révolution agricole numérique majeure », résume-t-il dans son livre Agronuméricus, internet est dans le pré. Une révolution qui se concrétise par le développement d’applications mobiles. Dédiées aux

agriculteurs ou non, elles alimentent depuis plusieurs années un catalogue désormais riche. Pourtant, ces derniers n’en ont installées que très peu pour l’instant. 62 % des producteurs munis d’un smartphone en ont téléchargées au moins une. Mais en moyenne, les exploitants n’ont que deux à trois applis agricoles sur leur téléphone, contre 11 non agricoles.

Une offre agricole large L’offre d’applications agricoles sur Google Play, Windows Phone Marketplace, Apple App Store et les autres plateformes de téléchargement est pourtant si large qu’il est impossible d’en dresser un inventaire exhaustif. Les principaux constructeurs ont leur solution. Kuhn, Hardi-Evrard, Amazone, Sulky, Fendt, John Deere, Trelleborg, pour ne citer qu’eux, proposent des assistants pour régler

du bout des doigts votre pulvérisateur, semoir, distributeur d’engrais, ou même la pression de vos pneumatiques en fonction de l’outil attelé à l’arrière du tracteur. Dans les champs, les instituts de recherche ou techniques tels que l’Inra, Arvalis-Institut du végétal, l’ITB, ainsi que les fournisseurs d’engrais et de produits phytosanitaires, proposent différents services pour conduire vos cultures, et surveiller la pression des adventices et des ravageurs. Les 5 000 producteurs de lin français par exemple disposent désormais de deux applications mobiles. La première, Densi’lin, calcule notamment la dose de semis en fonction des exigences du teilleur. La seconde, Appli’Lin, développée par la coopérative Terre de Lin, estime les dates de floraison et d’arrachage. En élevage, les outils d’aide à la gestion des robots, troupeaux, pâturages ou rations, sont également nombreux. Pour suivre les cours et

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LE DOSSIER marchés ou l’actualité, gérer son parcellaire ou acheter du matériel d’occasion, il y a aussi une application. Cette première génération d’applis mobiles plus ou moins intéressantes n’est que l’avant-garde de celles de la fameuse "révolution numérique" évoquée par Hervé Pillaud. « Notre priorité est de concevoir des services ergonomiques et simples d’utilisation », insiste Jérôme Leroy, fondateur de Weenat. L’objectif de cette start-up lilloise lancée il y a trois ans : suivre, sur smartphone ou tablette, l’état des cultures grâce à des capteurs placés dans les parcelles. L’application mobile donne la température du sol et de l’air, l’humidité ou la pluviométrie. Ainsi, les agriculteurs ont un œil sur leurs parcelles, même à distance. « Les exploitants agricoles cherchent des outils faciles à utiliser. Pour leur activité, ils seront tout autant adeptes des applis mobiles qu’ils le sont de l’internet fixe. »

Dans l’ombre des applis, les objets connectés

moire l’historique, calcule les cumuls de précipitations, etc. « Il n’est plus nécessaire de relever et vider le pluviomètre du jardin ! » À l’instar des solutions proposées par Weenat ou Isagri, les applis de demain auront d’autant plus d’intérêt qu’elles retransmettront en direct les informations fournies par les objets connectés. « Nos capteurs sont le fruit de deux ans et demi de R&D. Nous avons en effet étudié différents modèles en partenariat avec les instituts techniques et les Chambres d’agriculture », explique Jérôme Leroy. Désormais autonomes car peu gourmands en énergie, les objets connectés se multiplient via des systèmes de données "légers" et des réseaux bas débit plus aisés à déployer en milieu rural. Grâce à eux, les producteurs pourront consulter sur leur téléphone des informations d’une précision encore jamais atteinte. Hervé Pillaud en est convaincu : « L’innovation n’a pas encore envahi nos écrans et notre façon de travailler. Bien implantées dans le secteur de l’économie circulaire, les starts-up commencent à peine à investir l’agriculture. » En Vendée, le salon Tech’Elevage qu’il préside organise le concours Agreen Start-up afin de faire émerger de nouvelles avancées destinées aux agriculteurs, en particulier dans le domaine des applications. Un concours qui va s’exporter au Sival à Angers courant janvier 2016, puis au Salon international de l’agriculture à Paris fin février.

« Tôt le matin, avant même de se lever, il peut voir sur son smartphone si les conditions sont optimales pour traiter. » L’appli garde en mé-

L’éleveur expert du numérique identifie pourtant deux freins à l’essor de ces technologies dans le monde agricole. « Les développeurs

Du haut débit dans toutes les parcelles ? L’autre obstacle, plus important encore, est le niveau de couverture en réseaux haut débit dans les campagnes. Concernant les objets connectés, l’entreprise Sigfox a trouvé la parade avec un réseau bas débit de 1 500 antennes employant des fréquences hertziennes. Mais pour que les applis fonctionnent partout sur l’exploitation, le haut débit est indispensable. « C’est-à-dire la 3 voire la 4G. » Une difficulté à laquelle l’Arcep, l’autorité de régulation des communications, a décidé de s’attaquer sans attendre : afin de « résorber toutes les zones blanches de téléphonie mobile, les quatre opérateurs Free, Bouygues Télécom, Orange et SFR devront apporter avant mi-2017 un accès mobile 3G aux 2 200 communes aujourd’hui non couvertes », sous peine de sanctions. L’espoir n’est pas vain que votre smartphone capte la 3G dans votre parcelle la plus isolée, et donc de pouvoir vous servir de toutes vos applis, quel que soit l’endroit où vous êtes. ●

© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA

© ISAGRI

Même motivation du côté d’Isagri, qui sort une application météo 100 % mobile. « Météus a été étudiée pour être conviviale et très pratique », résume Cécilia Goret, responsable marketing du leader européen des logiciels pour l’agriculture. L’appli affiche en temps réel les données d’une ou plusieurs stations météo connectées que l’agriculteur a luimême installées sur ses parcelles.

doivent se pencher sur l’interopérabilité des données. » Plus celles-ci seront facilement accessibles et transférables, plus les applis pourront offrir des outils d’analyse à partir de diverses sources. Or, il reste fort à faire pour que toutes les informations captées soient disponibles en format "open-source".

Parmi les applis reliées à des objets connectés, Météus développée par Isagri propose une visualisation pratique des conditions météo enregistrées par les stations installées sur la ferme.

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Rémi Dumery estime que la révolution numérique des exploitations passera par une meilleure circulation des données.

SUR LE WEB

LE DOSSIER Vous pouvez retrouver Remi Dumery, le "cultiv@teur beauceron", sur http://dumdum-cultivateur.blogspot.fr/ et sur son compte twitter@RemDumDum

Rémi Dumery : « Mon smartphone, c’est ma boîte à outils numériques »

© RÉMI DUMERY

Les applis au quotidien

Blogueur, agri-twittos influent et féru de nouvelles technologies et de numérique, Rémi Dumery utilise quotidiennement des applications mobiles pour mieux gérer ses 130 ha de grandes cultures. Témoignage d’un céréalier ultra-connecté. plateformes mobiles. Son HTC One M7 lui est désormais indispensable dans son travail quotidien. « L’outil que j’utilise le plus sur l’exploitation, c’est l’appareil photo, pour suivre l’état de mes cultures, identifier d’éventuelles adventices, mais aussi recenser le gibier. » À peine pris, les clichés sont automatiquement transférés sur son compte Dropbox. Avec cette application de stockage de données, l’agriculteur peut consulter tous ses fichiers n’importe où.

Logiquement, il est un utilisateur plutôt éclairé des applications mobiles. À tel point qu’il est régulièrement sollicité par les entreprises en développant de nouvelles pour les agriculteurs. « Certains me demandent mon avis sur une appli en cours de création ou fraîchement disponible, raconte le producteur. Je ne me prive pas pour leur dire quand ça pourrait être beaucoup mieux. »

Son couteau suisse dans les champs

Si de nombreux services rendus « pourraient être bien meilleurs », Rémi Dumery trouve quand même son bonheur dans la gamme d’applications agricoles regroupées sur les 38

« C’est un bon outil de traçabilité. » Et lorsqu’il est en réunion, le smartphone est toujours à portée de main. « Je ne prends plus de notes, je photographie les slides présentés. » Parmi les services propres à l’agriculture, Rémi Dumery est un adepte de Focus Ravageurs. Une application de Bayer réalisant un suivi collaboratif du risque ravageurs sur les cultures. « Pour mes colzas, je saisis directement sur l’appli le nombre d’insectes, charançons du bourgeon terminal ou méligèthes par exemple, piégés dans mes cuvettes

« Ceux correspondant aux photos mentionnent la date, l’heure et les coordonnées GPS. Comme j’ai tendance à oublier vite, c’est idéal pour savoir quand j’ai photographié une parcelle de blé, un produit phyto ou une mauvaise herbe. Je retrouve rapidement toutes ces infos. » Le soir, dès qu’il rentre au bureau, les clichés sont déjà dans son ordinateur fixe.

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© RÉMI DUMERY

«M

oi, mon téléphone ? Je m’en sers très peu pour téléphoner. » Pour autant, Rémi Dumery n’est pas prêt de lâcher son smartphone ! "Cultivateur beauceron" à Boulay-les-Barres, non loin d’Orléans, il est bien connu des agri-twittos sous le nom de "DumDum". Passionné par son métier et l’agriculture de précision, le céréalier l’est tout autant par les nouvelles technologies et le numérique.

Dans son HTC One M7, Rémi Dumery dispose d’une application pour tout ou presque !


LE DOSSIER jaunes. C’est plus commode d’enregistrer le comptage au champ que devant son ordinateur en revenant au bureau. » Pour gérer la fertilisation de ses colzas, le producteur a également une solution dans son HTC. En l’occurrence, une appli du groupe Yara. « ImageIT permet d’évaluer la biomasse et la quantité d’azote absorbée par mes cultures en entrée et sortie d’hiver. C’est très pratique. » Après plusieurs années d’expérimentation, le blé d’hiver a d’ailleurs rejoint le colza dans la gamme d’espèces incluses dans l’application du fabricant.

Google est son ami Rémi Dumery surveille aussi les adventices de ses cultures avec Evalio FlashFlore de DuPont. « C’est rare, mais il m’arrive de ne pas reconnaître une mauvaise herbe. Je la prends en photo, Flashlore l’analyse et me répond que c’est probablement telle ou telle espèce. Une appli vraiment utile. » Pendant la campagne d’arrachage de ses betteraves, le producteur a sorti à plusieurs reprises son smartphone. « Avec Distance and mesure, je calcule la surface restant à arracher. Je fais le tour de la zone en question en 4 X 4, appli activée et téléphone posé sur son support. Et j’obtiens instantanément le nombre de mètres carrés. » Au fil des années, le portable est devenu le couteau suisse de Rémi. Ou plutôt sa "boîte à outils numériques". « Dans une caisse à outils, il y a plein de choses dont vous ne vous servez jamais. Dans mon smartphone, c’est pareil. » L’agriculteur ne compte plus le nombre d’applis installées. « J’en ai téléchargé plein pour voir ce que c’était, qui finalement ne sont pas intéressantes. » Les applis grand public peuvent également faciliter le quotidien des exploitants agricoles. Avec 26 600 tweets à son actif depuis

août 2010, Rémi Dumery est une référence sur Twitter dans la profession. « C’est une source d’informations importante pour moi. » Et pour gérer son temps et ses échanges, Google est son ami ! « Gmail, Google agenda et Google Maps en particulier. » ICoyote l’aide aussi à « se souvenir des endroits où sont placés les radars fixes ». Utilisateur exigeant, le producteur beauceron a bien un avis sur le développement des applis. « De nombreuses sociétés ont tendance à décliner leur site web sur smartphone ou tablette. Personnellement, je ne vois pas bien l’intérêt. » Les écrans des smartphones sont aujourd’hui plus grands, avec de meilleures résolutions. Ils permettent de visualiser correctement un site internet pour peu qu’il soit bien conçu. « Lorsque qu’une appli ne me convient pas, c’est souvent parce que la fonction proposée n’est pas judicieuse, ou parce que l’ergonomie n’est pas optimisée. Certaines applis sont faites à l’envers et ne sont pas logiques par rapport à notre façon de travailler dans les champs. » L’agriculteur le répète volontiers : « Une appli doit répondre à un besoin bien spécifique et doit être très simple d’utilisation ! »

Des applis faites à l’envers Le principal frein selon lui : les formats propriétaires des données que la majorité des fournisseurs s’obstinent à utiliser. « En matière d’agriculture de précision notamment, j’attends avec impatience des solutions qui permettent de récupérer plus facilement des informations pour pouvoir ensuite les analyser. Une donnée qui ne peut pas circuler d’un logiciel à un autre n’a aucune valeur pour l’agriculteur », résume-t-il. ●


LE DOSSIER

Des applis pour mon métier

Les préférences des agriculteurs Les agriculteurs lecteurs de Terre-net et de Web-agri ont voté pour leurs applis agricoles préférées(1). Voici leur sélection. PAR PIERRE BOITEAU // pboiteau@terre-net-media.fr

Cultures :

Machinisme :

Banque :

Dicot’ID

Amaconnect

Ma Banque

Dicot’ID de Bayer CropScience est une application mobile gratuite de reconnaissance des dicotylédones présentes dans vos cultures. Elle permet d’identifier rapidement plus de 50 dicots adventices et d’évaluer leur nuisibilité. En quatre étapes, il suffit que l’utilisateur se laisse guider en répondant aux questions portant sur chaque élément botanique. Au fur et à mesure, différents schémas lui sont proposés. Il sélectionne alors le visuel correspondant le mieux pour passer à l’écran suivant. Sur le même principe, il y a aussi Gram’ID pour reconnaître les graminées adventices.

Amaconnect permet de régler son épandeur d’engrais centrifuge Amazone. Sur cette appli gratuite, l’agriculteur choisit le produit sur une liste, saisit le débit, la vitesse et la largeur de travail et obtient les valeurs de réglage nécessaires pour son matériel (ouverture de tiroir et angle de réglage des disques de projection). Pas besoin de se référer aux tableaux d’épandage complets, ces derniers sont intégrés dans l’application (à synchroniser régulièrement).

Suivi parcellaire :

Arpentage : Distance and area measurement Distance and area measurement est un outil d’arpentage gratuit. Il suffit de marcher ou de circuler autour d’une parcelle ou de n’importe quel secteur pour mesurer sa surface et la distance parcourue. Simple et pratique, mais disponible uniquement en anglais sur android (pas de version iOS), cette appli fonctionne avec le GPS du téléphone. Sur iOS et android, on trouve aussi Connected Farm Scout (de Trimble).

Pour gérer son budget, l’appli gratuite Ma Banque du Crédit Agricole donne un accès mobile aux informations utiles concernant ses comptes (relevés, virements, soldes, graphiques…) et à des outils pratiques comme Mon Budget, pour suivre et maîtriser ses dépenses, ou Mes Projets pour surveiller l’atteinte de ses objectifs.

Élevage : ? En élevage, de nombreuses applis sont citées (Synel-Selso-Synest, Smart’Pilot, Isagri gestion de troupeau, Lely T4C InHerd, etc.), mais aucune ne se distingue significativement des autres.

Geofolia Avec l’application Geofolia d’Isagri, le smartphone remplace le carnet de plaine. L’agriculteur peut enregistrer et consulter, directement au champ, toutes les interventions qu’il a réalisées sur ses parcelles. Des contrôles phytosanitaires (mélanges interdits, doses, etc.) sont intégrés pour l’alerter immédiatement en cas de non-respect des usages recommandés. Cette appli gratuite est compatible avec le logiciel payant de gestion de parcelles Geofolia d’Isagri.

(1) Enquête en ligne effectuée sur la base de 333 votes réalisés en décembre 2015 auprès d’un échantillon d’agriculteurs lecteurs de Terre-net et de Web-agri et ayant téléchargé au moins une appli agricole. 10 % des agriculteurs qui ont participé à ce vote ont téléchargé des applis agricoles. Toutefois, ils estiment qu’aucune ne répond suffisamment à leurs attentes pour être utilisée régulièrement. S’y ajoutent 5 % d’utilisateurs qui jugent qu’aucune ne mérite le titre d’appli préférée.

Informations, météo et marchés : Terre-net L’application Terre-net est la préférée des lecteurs de Terre-net et Web-agri en actualités agricoles et en appli multiservice (à la fois météo, marchés et infos). Une reconnaissance qui nous fait chaud au cœur. Merci à tous. Quel est le cours du blé physique à Rouen ? La météo sera-t-elle clémente pour traiter demain ?

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Terre-net Magazine I Janvier 2016

Que s’est-il passé dans le monde agricole aujourd’hui ? Grâce à l’appli gratuite Terre-net, vous avez dans votre poche l’essentiel des informations agricoles, des cours et marchés (prix physiques et à terme, tendances) et de la météo (prévisions, carte radar et planning de traitement).


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Deutz-Fahr Agrotron TTV 630 PAR SÉBASTIEN DUQUEF // sduquef@terre-net-media.fr

© DEUTZ-FAHR

Marque : Deutz-Fahr Modèle : Agrotron TTV 630 Puissance annoncée (ch) : 224 Moteur : Deutz TCD 2012 L06 4V Cylindrée (l) : 6 Boîte de vitesses : variation continue ZF Couple maxi (N.m) : 851 à 1 300 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 10 PV 4RM (t) : 7

Le plus puissant tracteur à variation continue de la marque

Avis utilisateurs et réseau de distribution Cabine très confortable. Tracteur compact et maniable. Fonctions électroniques simples et intuitives. Séquences "bout de champ" paramétrables.

Fde la gamme de tracteurs de forte puissance Deutz-Fahr.

ort de ses 224 ch, l’Agrotron TTV 630 se place en tête

Le moteur Deutz-Fahr à 24 soupapes Euro III Common Rail développe un couple de 851 Nm à 1 300 tr/min.

Il répond aux normes d’émissions de CO2 via la recirculation externe des gaz à refroidissement. Contrairement aux autres motorisations de la marque, il est homologué pour utiliser 100 % de biodiesel. Le ratio mécanique/hydraulique de la transmission est géré par l’électronique. Résultat : la variation continue (ZF) offre une plage de vitesses étendue : 0 à 40 km/h. Pour réduire la consommation au transport, le tracteur atteint sa vitesse de pointe à un régime moteur faible. Côté hydraulique, la pompe Load Sensing assure un débit de 160 l/min. Ainsi, l’engin est capable d’alimenter jusqu’à six distributeurs. Pour rester dans la lignée des Agrotron haut de gamme, le TTV 630 reprend le capot de ses petits frères, les TTV 620 et TTV 610. Le 630 a tout de même un gabarit plus imposant que les autres modèles de la série.

Réservoir un peu trop petit. Faible visibilité sur le piton. Accumulation de terre sous la cabine. Intérieur plus clair donc salissant.

Notation Fiabilité : Finition : Budget : Efficacité : Cote à la revente :

Cote moyenne des Deut-Fahr Agrotron TTV 630 75 000 € 72 533 €

70 000 € 67 631 €

Unités commercialisées en France entre 2009 et 2012 : 223. Options les plus vendues : ordinateur de bord I-Monitor, cabine à suspension pneumatique, pont avant suspendu avec ASM, 5 distributeurs hydro-électriques à l’arrière. Rappels recensés : aucun.

65 000 €

63 182 €

60 188 €

60 000 €

2009

2010

2011

2012

Années d’immatriculation

Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.

Retrouvez ce modèle sur Terre-net-occasions.fr

Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N°200198)

N° 787 270

N° 598 694

N° 593 289

N° 538 450

Deutz-Fahr Agrotron TTV 630 2011 – 224 ch – 3 500 h Prix HT : 72 500 €

Deutz-Fahr Agrotron TTV 630 2011 – 224 ch – 1 650 h Prix HT : 66 000 €

Deutz-Fahr Agrotron TTV 630 2010 – 224 ch – 3 000 h Prix HT : 59 000 €

Deutz-Fahr Agrotron TTV 630 2009 – 224 ch – 2 890 h Prix HT : 72 268 €

50

Terre-net Magazine I Janvier 2016


MARQUES PAGE Pub Gode 12-2015_Mise en page 1 18/12/15 14:39 Page1

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Le logo Oval DuPont est une marque déposée de DuPont. Les marques déposées et les marques de service ®, TM, et SM de Pioneer®. © 2015 Pioneer Semences SAS. Crédit photos : DuPont Pioneer.

* Moyenne sur 428 essais Pioneer® 2010 à 2013 en comparaison avec les témoins hybrides cornés du marché de la même précocité. Marge correspondant à un prix de marché de 130 €/t.


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