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LE CRÉDIT MUTUEL, PARTENAIRE DES AGRICULTEURS Fidèle à ses valeurs de solidarité et de proximité, le Crédit Mutuel place ses clients au cœur de ses préoccupations et de ses actions. Face aux conséquences des intempéries de ces derniers mois, le Crédit Mutuel s’engage à vos côtés avec des solutions adaptées aux différentes situations.
L A BANQUE PRÉFÉRÉE IS* DES FRANÇA
CNCM – 88/90 rue Cardinet – 75017 Paris – Août 2016. *Source : Baromètre image des grandes entreprises françaises Posternak-IFOP juin 2016.
sommaire Points de vue [Édito]
© TERRE-NET MÉDIA
14
Reportage en Italie du Nord : Go Farm, la "Maserati" de la génétique italienne
4 Une nouvelle ère, pour le bien-être des agriculteurs 6 [Instantanés] [Terre’momètre]
8 Présidentielle 2017 : pour qui voteront les agriculteurs ? 9 Paroles de lecteurs spécial "Brexit" [Tri angles]
10 Interdiction programmée des néonicotinoïdes : la crainte de difficultés techniques et économiques plus fortes [Tribune]
12 Jean-Eudes Hasdenteufel, éleveur de bovins en Uruguay : « J’ai une solution pour résoudre la crise de l’élevage » [Champ planet’terre]
14 Reportage en Italie du Nord : Go Farm, la "Maserati" de la génétique holstein italienne
© WATIER-VISUEL
32
Immatriculation des remorques et outils traînés : êtes-vous en règle ?
Stratégies [En avant marge]
16 Brexit : quelles sont les conséquences pour les agriculteurs français ? [Performance productions animales]
18 Griffe ADF : trempage des trayons
et rinçage entre deux vaches sont automatisés
34
Bien-être des agriculteurs : prendre de la hauteur, trouver des solutions
20 [Incontournables] [Performance productions végétales]
24 Investir dans le stockage : vertical ou à plat, bien choisir son système de ventilation
Machinisme [Essai]
26 Cage d’auto-pesée Marechalle Pesage : les bovins vont-ils monter d’eux-mêmes sur la balance ?
28 [Incontournables] [Pleins phares]
32 Immatriculation des remorques et outils traînés : êtes-vous en règle ?
Le dossier © TERRE-NET MÉDIA, WATIER-VISUEL // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
[Grand angle]
34 Bien-être des agriculteurs :
prendre de la hauteur, trouver des solutions
Cahier d’occasions
42 43 51
[Terre-net Occasions]
La sélection professionnelle agricole Top affaires spécial "tracteurs" Les annonces des agriculteurs
POINTS DE VUE
Édito
Vous voulez réagir ? Contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22 432 600 € 529 106 544 RCS Beauvais redaction@terre-net.fr
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Jean-Marie SAVALLE, directeur de la publication. Gérard JULIEN, directeur général NGPA, directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, directeur des rédactions. Xavier DUFAY, directeur technique.
Une nouvelle ère, pour le bien-être des agriculteurs
Q
ui se soucie du bien-être des agriculteurs ? Pourtant, ils en auraient bien besoin. Prix faibles, charges pesantes... ils arrivent de moins en moins à vivre de leur métier… Le trop plein de lait ou les mauvaises moissons n’améliorent pas la conjoncture. Alors que fait-on ? On se lamente ? Oui, un peu. Car il faut parler des problèmes, rester solidaires pour tenir et faire savoir autour de nous que la crise agricole fait mal. Toutefois, il serait inutile de s’arrêter là et de continuer à se plaindre sans que rien ne change. Doit-on attendre que les politiques fassent bouger les choses ? Certes il faut que les élus, agricoles ou non, prennent les bonnes orientations. Et qu’ils aient un regard juste sur la situation. D’où votre intérêt par exemple pour l’élection présidentielle de 2017 (voir vos intentions de vote page 8). Mais attention à ne pas tout espérer des pouvoirs publics. Se prendre en main ? Oui. L’agriculture s’en sortira avant tout par elle-même. Ce sont par leurs idées que les exploitants agricoles retrouveront ce bien-être espéré et mérité. Ce qui n’empêche pas de se faire aider. Surtout quand ça ne va pas bien. C’est le sujet du Grand Angle de ce numéro. Prendre de la hauteur, au lieu de s’isoler dans l’échec. Ce n’est pas simple lorsque l’on est dans le rouge, mais il existe des solutions. Pour que vous puissiez prendre du recul et les trouver, des personnes extérieures peuvent vous accompagner. Vous êtes les premiers à nous demander de relayer vos difficultés mais aussi de vous donner des éléments de réflexion, des expériences testées par d’autres producteurs, en France et dans le monde. Tout en restant conscients des contraintes et de la crise, nous vous apportons des pistes tous les jours sur Terre-net et Web-agri, notamment à travers des reportages et interviews d’agriculteurs. Car c’est vous qui avez les clés. Certaines sont présentées dans Terre-net Magazine, comme dans ce numéro avec des témoignages d’exploitants en France mais aussi en Italie et en Uruguay. Et également avec les innovations à découvrir sur les salons, au Space et à Innov-Agri. Notre agriculture a de nombreux atouts. Et les producteurs, forts de leur diversité, font preuve d’une incroyable capacité d’adaptation. Positiver, proposer, lancer des initiatives, chercher des alternatives, profiter des mines de connaissances qui s’ouvrent à nous grâce aux technologies numériques, réinventer l’agriculture, innover pour l’avenir… Sans oublier ceux qui restent au bord du chemin, sans tomber dans l’angélisme ou la recette miracle, explorons d’autres voies pour imaginer une nouvelle ère agricole : l’agriculture de demain. Ou plutôt les agricultures de demain, qui vous permettront de vivre à nouveau de votre métier. ● N.B. : merci à Florian et Ben Fanny, ce texte est issu de discussions avec eux sur les réseaux sociaux.
Pierre Boiteau, directeur des rédactions
Il comporte également trois encarts nationaux : "LA RÉCOLTE", "VITAL CONCEPT" et "DURAPLAS", déposés sur la 4e de couverture.
PRATIQUE
Éthique1
Retrouvez-moi sur les réseaux sociaux : https://www.facebook.com/pierre.boiteauterrenetmedia https://twitter.com/PBTerrenetMedia https://fr.linkedin.com/in/pierreboiteau
Éthique2
Annonceurs & Agences
Lecteurs Pas de publi-information dissimulée
Remise des certificats d'envois postaux
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Terre-net Magazine I Septembre 2016
Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur
www.terre-net.fr/magazine
c X c X c X
Le choix de l’efficacité contre toutes les limaces, pour une protection durable des cultures Le choix d’une solution performante, quelque soit le mode d’application La fierté de défendre mon métier
POINTS DE VUE
Instantanés
L’Union européenne restreint les conditions d’emploi du glyphosate Les États membres de l’UE ont approuvé début juillet une restriction des conditions d’utilisation du glyphosate pendant 18 mois minimum ; période correspondant à la prolongation temporaire de la licence de cet herbicide, décidée par la Commission fin juin malgré les réticences de plusieurs pays européens. Ainsi, certains adjuvants de cette substance sont désormais interdits et des règles limitent le recours au glyphosate dans les parcs et jardins publics. Source : AFP
Revenus agricoles : hausse surréaliste de 9,3 % Début juillet, la commission des comptes de l’agriculture de la nation a rendu public ses estimations provisoires des revenus agricoles pour 2015 : le résultat par actif non salarié aurait augmenté de 9,3 %. Au regard de la conjoncture économique très difficile pour de nombreux producteurs, ce chiffre suscite colère et incompréhension chez les syndicats et OPA.
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Feu vert du Sénat pour la mise en œuvre d’outils de gestion des risques agricoles Fin juin, le Sénat a voté à l’unanimité en faveur d’une proposition de loi visant à instaurer des outils de gestion des risques en agriculture. Pour pouvoir être appliqué, ce texte doit encore être adopté par les députés. Ses auteurs proposent de mettre en place une politique contracyclique pouvant garantir un revenu aux agriculteurs. Un fonds de stabilisation des revenus agricoles doit être créé dans chaque région pour le 1er janvier 2018. Ces dispositifs permettront d’apporter une compensation en cas de baisse de revenus supérieure à 30 %. Source : AFP
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Les néonicotinoïdes condamnés dès 2018
Crise agricole
Lors de la troisième lecture, fin juin, du projet de loi "biodiversité", les députés ont entériné l’interdiction des néonicotinoïdes à partir de septembre 2018, mais avec des dérogations possibles jusqu’au 1er juillet 2020. Les ministres de l’agriculture, de l’environnement et de la santé, chargés de les accorder, pourront s’appuyer sur le travail de l’Agence nationale de sécurité sanitaire qui « établira un bilan comparant les bénéfices et les risques » de ces molécules et des produits ou méthodes de substitution disponibles. Source : AFP (lire aussi Tri angles p. 10-11)
Projet de loi Sapin 2 : le point sur les mesures pour l’agriculture
La Commission européenne a annoncé mi-juillet une nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros pour soutenir le monde agricole en crise, et plus particulièrement le secteur laitier. Ces fonds seront répartis suivant deux programmes : 150 millions d’euros pour inciter à réduire la production de lait dans l’UE et 350 millions d’euros distribués entre les États membres, qui prendront la forme d’aides directes. L’Allemagne recevra près de 58 millions d’euros, suivie de la France, avec un peu moins de 50 millions. Le Royaume-Uni se voit attribuer un peu plus de 30 millions d’euros. Les Pays-Bas, la Pologne ou encore l’Italie font également partie des principaux bénéficiaires. Un budget dérisoire qui ne permettra pas de résoudre les difficultés, selon les organisations professionnelles. Source : AFP
Le projet de loi Sapin 2 a été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale mi-juin. Contrôle des cessions de foncier, équilibre des relations commerciales, interdiction de la cession onéreuse des contrats laitiers… : le texte contient plusieurs mesures en faveur du secteur agricole. Ainsi, la distribution devra limiter les promotions à 30 % de la valeur du barème des prix unitaires des denrées. De plus, un contrat-cadre entre OP et transformateurs devra mentionner les volumes de lait à produire et leur répartition entre éleveurs.
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Terre-net Magazine I Septembre 2016
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Bruxelles débloque 500 millions d’euros
13 000 clients
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POINTS DE VUE
Terre’momètre
Présidentielle 2017
Pour qui voteront les agriculteurs ? 68 % des exploitants se déclarent intéressés par l’élection présidentielle de 2017 selon le Baromètre agricole Terre-net BVA(1). Pour qui voteront-ils ? PAR PIERRE BOITEAU // pboiteau@terre-net-media.fr
L
e Front national de Marine Le Pen grimpe dans le monde paysan, surtout si Nicolas Sarkozy est le candidat de la droite. Telle est l’une des principales conclusions du Baromètre agricole Terre-net BVA sur les
intentions de vote des agriculteurs à la présidentielle de 2017. Ils restent cependant moins ouverts au FN que l’ensemble des Français. Marine Le Pen n’arrive d’ailleurs jamais en tête de leurs intentions de vote,
quel que soit le candidat issu de la primaire de droite. Alain Juppé et Bruno Le Maire sont de loin leurs candidats préférés. ●
Trois hypothèses selon le candidat vainqueur de la primaire de droite
Intentions de vote de l’ensemble des Français(2)
Si c’est Alain Juppé (sans François Bayrou) Marine Le Pen
22 %
28 %
4%
13,5 %
Jean-Luc Mélenchon
4%
13,5 %
Cécile Duflot 1 %
2%
Nathalie Arthaud < 0,5 %
Alain Juppé
Philippe Poutou < 0,5 %
Nicolas Dupont-Aignan
11 %
36 %
1%
N’ont pas exprimé d’intention de vote
4,5 %
1,5 % © INFOGRAPHIES TERRE-NET MÉDIA // IMAGES : FOTOLIA
58 %
François Hollande
15 %
Si c’est Bruno Le Maire (avec François Bayrou) Nicolas Dupont-Aignan François Hollande Jean-Luc Mélenchon Cécile Duflot Nathalie Arthaud
7% 4%
5%
3,5 %
20 %
15 %
1%
29 %
Bruno Le Maire
2%
0,5 %
2%
Philippe Poutou < 0,5 % N’ont pas exprimé d’intention de vote
Marine Le Pen
15 %
54 %
François Bayrou
1%
10 %
12 %
12 %
19 %
Si c’est Nicolas Sarkozy (avec François Bayrou) Nicolas Dupont-Aignan Jean-Luc Mélenchon
31 %
Marine Le Pen 23 %
26 %
29 %
François Bayrou % 13 %
20
5% 13 %
François Hollande
4%
13 %
Cécile Duflot
1%
2%
Nathalie Arthaud
Nicolas Sarkozy
13 % 4,5 %
0,5 %
Philippe Poutou < 0,5 % N’ont pas exprimé d’intention de vote
1% 1%
23 %
Source : Baromètre agricole Terre-net BVA juin-juillet 2016(1) (1) Enquête menée du 13 au 30 juin 2016 par internet, auprès d’un échantillon national de 563 exploitants agricoles inscrits sur les listes électorales, issus d’un échantillon représentatif de 683 agriculteurs professionnels connectés à internet, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture maraîchage). Source : RGA 2010. (2) Sondage BVA-Salesforce pour la presse régionale et Orange, réalisé par internet du 8 au 10 juillet 2016 pour les hypothèses Alain Juppé et Nicolas Sarkozy et du 10 au 12 juin 2016 pour l’hypothèse Bruno Le Maire.
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Terre-net Magazine I Septembre 2016
POINTS DE VUE
Paroles de lecteurs exit
Spécial Br
Extraits des commentaires d’articles et des discussions sur les forums de Terre-net et Web-agri
Grimauxj : « Bye bye, les Anglais ! Vous n’avez jamais voulu être dans l’UE et avez toujours mis des bâtons dans les roues. » Téméo : « Nous aussi, nous ne souhaitons plus faire partie de l’Europe. Mais, on ne nous laisse pas le choix. » Phil47 : « Les Britanniques nous ont toujours mener par le bout du nez, refusant l’euro notamment. Plus récemment, à chaque négo, tout le monde leur accordait de l’importance pour qu’ils restent. » Chris : « Adieu les Anglais, vous allez vous en mordre les doigts ! »
Tutu : « Un grand merci aux Britanniques de nous avoir montrer le chemin de l’indépendance ! C’est un jour mémorable ! Le début de la fin de cette Europe destructrice des peuples ! » Sylvie : « Pourquoi ne ferions-nous pas pareil vu que la France est l’un des trois pays payant plus qu’il ne perçoit. Aujourd’hui, les Anglais prouvent que l’UE est corrompue jusqu’à la moelle. Bâtissons une Union européenne forte, et surtout juste et équitable. »
Rominou : « Les agriculteurs anglais verront leurs subventions baisser. Comme c’est spécifié dans l’article, le Royaume-Uni est débiteur net de 5 Mds€/an. Donc, en quittant l’Union européenne, il économiserait non seulement 5 Mds€ mais les producteurs conserveraient les mêmes soutiens. Je précise que les Français sont débiteurs nets de 9 Mds€/an, ça vous donne une idée pour le référendum sur le Frexit qui se profile dans quelques années... » Précision : « Faux, les exploitants anglais n’auront plus d’aides. Le père de mon stagiaire, qui produit des bovins viande et des céréales, pourrait perdre 200 000 €/an. » Seb71 : « J’espère qu’il aura toujours des négociations de marchandises. Mais que nous, Français, nous ne subirons pas les conséquences de ce Brexit. Il y a du positif et du négatif dans cette décision. Que vont devenir les contrats import/export, les entreprises franco-anglaises... ? » Jérémy : « C’est peut-être la bonne solution car verser de grosses sommes à l’Europe pour ne toucher que très peu à la fin, ça ne sert à rien. Bruxelles n’a qu’à distribuer la moitié au monde agricole et garder le reste plutôt que d’allouer des aides à des pays n’ayant pas les mêmes normes et qui se foutent de l’Union européenne. L’UE est pourrie : il faut sans cesse apporter plus pour recevoir moins en n’obtenant rien de concret pour améliorer la situation des agriculteurs. » Source : commentaires de l’article Brexit et agriculture – Quelles sont les conséquences du "Brexit" pour les agriculteurs français, paru sur Terre-net. (repris dans ce numéro p. 16-17)
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POINTS DE VUE
Tri angles
Interdiction programmée des néonicotinoïdes
La crainte de difficultés techniques et économiques plus fortes Dans le cadre du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, les députés veulent interdire l’usage des néonicotinoïdes à partir de septembre 2018. Une interdiction programmée, jugée dogmatique par bon nombre de producteurs, et qui alimente le débat sur le manque de fiabilité des alternatives disponibles. PROPOS RECUEILLIS PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
Matthieu Archambeaud
Agronome spécialiste de l’agriculture de conservation Animateur du site www.agriculture-de-conservation.com
«
M
© MATTHIEU ARCHAMBEAUD
on propos n’est pas de défendre les néonicotinoïdes, ni de nier leur dangerosité. Néanmoins, je désire relativiser leur impact, notamment lorsqu’ils sont utilisés comme traitement de semences.
Si l’application par pulvérisation peut effectivement avoir une incidence négative sur les auxiliaires des cultures et la santé humaine, il n’en est pas de même pour les traitements de semences, employés à très faible dose, sans nébulisation et dont l’action est limitée à l’environnement immédiat des graines. Comme il n’existe pas, pour
l’instant, d’alternative satisfaisante pour protéger les semis en cas de forte pression des ravageurs, l’interdiction pourrait avoir l’effet inverse de celui recherché, avec une possible utilisation répétée de produits pulvérisés, dont il n’est pas certain qu’ils seront moins nocifs pour la faune auxiliaire. Lorsqu’on choisit de retirer une solution technique, il faut veiller à ce que d’autres leviers soient disponibles, surtout avec les aléas climatiques à répétition et la conjoncture économique difficile que connaît actuellement le secteur agricole. Si la stratégie à long terme de nos élus est d’interdire progressivement toute la chimie, il faudra remettre des barrières douanières pour que les agriculteurs subissent moins les marchés mondiaux, mais aussi faire en sorte que les consommateurs soient protégés des denrées importées. Les parlementaires ne se sont intéressés qu’à un élément
SUR LE WEB
« Cette interdiction pourrait avoir l’effet inverse de celui recherché » L’intégralité du témoignage de Matthieu Archambeaud sur www.terre-net.fr/mag/58phytos
isolé, symbolique, sans le remettre dans son contexte et sans analyser la complexité d’un système de production agricole. Sans compter que cette décision semble être avant tout politique à l’approche de l’élection présidentielle. Les élus ont cédé à une campagne idéologique menée par des lobbies, où encore une fois l’agriculture dite conventionnelle est opposée à la production biologique, alors qu’il existe d’autres voies intermédiaires qu’il faudrait encourager et dont fait partie l’agriculture de conservation des sols. » ●
Gilles Menou
Confédération paysanne Céréalier en Eure-et-Loir sur une cinquantaine d’hectares.
«
C
ette interdiction des néonicotinoïdes me paraît normale. J’y suis favorable, dans la mesure où ces matières actives posent des problèmes aux apiculteurs. Nous devons être solidaires de leur filière. De plus, nous sommes capables de produire sans ces substances. C’est vrai, nous devrons remplacer un insecticide en traitement de semences par un autre en pulvéri-
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sation sur végétation, exigeant un ou deux passages supplémentaires. Mais si c’est moins dangereux pour les abeilles et pour l’environnement, c’est une bonne chose. L’efficacité et le ciblage sur la semence des néonicotinoïdes constituent leurs principaux avantages. Les produits alternatifs sont tout aussi efficaces, à condition d’intervenir au moment opportun. Ils nous demanderont davantage de réflexion et de surveillance. Or, cela va contribuer à faire évoluer notre métier dans le bon sens, en évitant des apports préventifs qui ne sont pas toujours justifiés.
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Selon certains, il y aura des surcoûts pour les producteurs. Je n’en suis pas si sûr. Les solutions alternatives ne coûteront pas forcément plus cher. Elles nécessiteront toutefois une intervention de plus. Par contre, les semences certifiées ne seront pas traitées et seront donc moins onéreuses. Nous ne traiterons qu’en fonction de la pression parasitaire, et non plus de manière systématique. » ●
© CONFÉDÉRATION PAYSANNE
« Les alternatives fonctionnent bien, sans surcoût »
François Jacques
« Dans l’attente d’autres solutions fiables, il aurait mieux valu inciter à réduire »
© Liber Mundi-09/2016-photos Julien Radix
POINTS DE VUE
Association générale des producteurs de blé Producteur de grandes cultures et de semences en Meurthe-et-Moselle, vice-président de l’AGPB et secrétaire général d’Arvalis-Institut du végétal.
«
J
© AGPB
e suis dépité par cette loi. D’abord sur la forme : le faible taux de participation des élus au vote est inacceptable.
C’est pourquoi l’AGPB a contacté plusieurs députés s’étant abstenus. Au téléphone, ils disent comprendre nos doléances. Cependant, ils n’ont pas osé s’afficher devant la vindicte populaire. Sur le fond, il n’est pas prouvé que les néonicotinoïdes, seuls, soient la cause première de mortalité des abeilles. Je pense plutôt que c’est leur alimentation qui, dans son ensemble, est responsable et il faut travailler beaucoup plus sur ce sujet. Cet amendement va à l’encontre d’Écophyto dont l’objectif est de diminuer le recours aux pesticides. Il faudra souvent remplacer l’enrobage des semences par deux ou trois insecticides foliaires, ce qui fera grimper les indices de fréquence de traitement. Les alternatives proposées et défendues par ceux souhaitant cette interdiction (recul des dates de semis, usage de produits foliaires) peuvent être utilisées, certes, mais elles auront une efficacité plus aléatoire, selon les conditions météo, et seront plus coûteuses. Le manque de rentabilité va conduire à des impasses. Il faut toutefois reconnaître que les néonicotinoïdes sont parfois appliqués de façon trop systématique. Nous avons des progrès à faire. Néanmoins, au lieu d’un bannissement pur et simple, les élus auraient plutôt dû inciter à la réduction, en particulier sur les cultures pour lesquelles cette molécule n’est pas toujours nécessaire, et donner des orientations en matière de recherche afin d’obtenir des variétés plus résistantes aux ravageurs. Les agriculteurs sont en attente de solutions de remplacement plus fiables. D’ici à ce qu’elles soient trouvées, cette décision va être très problématique pour le colza ou le maïs, en Bretagne particulièrement. » ●
Trois avis par mois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.
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POINTS DE VUE
Tribune
Jean-Eudes Hasdenteufel, éleveur de bovins en Uruguay
« J’ai une solution pour résoudre la crise de l’élevage » Selon Jean-Eudes Hasdenteufel, éleveur de 900 bovins viande en Uruguay pendant quinze ans, la rentabilité des élevages peut être nettement améliorée grâce à une meilleure gestion de l’herbe. Pour lui, les éleveurs français assistent trop leurs vaches allaitantes. Au contraire, il faut simplifier leur conduite et mettre en place un pâturage intensif à fort chargement instantané. ENTRETIEN AVEC JEAN-EUDES HASDENTEUFEL, INGÉNIEUR AGRONOME DE FORMATION, URBANISTE EN FRANCE ET EN AMÉRIQUE DU SUD, PUIS ÉLEVEUR DE BOVINS VIANDE PENDANT 15 ANS EN URUGUAY RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
«J
e sais comment résoudre les difficultés des éleveurs bovins ! Mettez-moi 10 ha à disposition et je vous prouverai qu’on peut sortir au moins 6 à 10 t de viande et doubler le profit des producteurs », m’a déclaré un monsieur de 80 ans, en pleine crise de l’élevage.
Ingénieur agronome de formation, puis urbaniste en France et en Amérique du Sud, Jean-Eudes Hasdenteufel s’est offert, pour sa retraite, une ferme de 1 000 ha en Uruguay. Durant 15 ans, il y élève près de 900 têtes de bétail de race Aberdeen Angus et y cultive des céréales et du soja. Puis, il revient en France.
Ingénieur agronome de formation, puis urbaniste, Jean-Eudes Hasdenteufel préconise, pour les producteurs de viande, un modèle agricole rémunérateur, plus entrepreneurial et moins familial.
« L’Uruguay, c’est un peu comme la demain, il a été consommé. Il faut donc donner Bretagne ! », s’exclame-t-il. Le climat est si- aux animaux un autre hectare d’herbe fraîche, milaire, avec moins de 1 200 mm de précipi- ceci jusqu’à ce que le premier ait retrouvé sa tations par an et de faibles gelées. Plutôt que hauteur d’herbe initiale, soit 12 cm environ. l’élevage traditionnel extensif, où vaches et Sous nos climats, le temps de repos requis veaux sont lâchés dans les vastes plaines her- varie de 20 à 40 jours, entre avril et octobre. » bues de la Pampa (région de prairies d’Amérique du Sud), Jean-Eudes Hasdenteufel a « Pour engraisser notre lot de 200 UGB, préféré le "pâturage rationnel rotatif" pour nous travaillerons sur 30 ha, d’où un chargement théorique de 7 UGB/ doubler sa production à l’hectare. L’éleveur a théorisé “ Je suis sidéré de ha, une folie ! Pour faire taire les plus sceptiques, nous sa méthode ainsi : « Le foncvoir si peu de vaches nous limiterons à 3 UGB/ha tionnement de l’alimentation : les 200 UGB se réduisent d’un bœuf via le pâturage redehors l’hiver „ alors à 90 UGB sur 30 ha. pose sur deux chiffres : 1. pour se développer, un bœuf (disons 1 UGB) doit consommer approximativement 40 kg d’herbe fraîche par jour ; 2. un hectare de bonne prairie, l’été et sans aléa climatique, produit sous nos latitudes 8 000 kg d’herbe environ par cycle de 20 à 40 jours. » « Donc, un hectare de prairie peut nourrir 200 UGB par jour en période favorable (8 000 kg d’herbe/40 jours = 200). Mais le len12
Sachant qu’un UGB prend en saison 1 kg de viande par jour, nos 30 ha produiront pendant sept mois utiles 18 000 kg de bœuf minimum, soit 600 kg/ha/an. » Après la théorie, place à la pratique. Première étape : aménager le parcellaire. « Imaginez une prairie rectangulaire, coupez-la en deux dans le sens de la longueur avec deux fils électriques afin de former une allée de circulation centrale. Selon le chargement et les besoins alimentaires des bêtes, di-
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visez fictivement ces deux parcelles de chaque côté de l’allée en une vingtaine de paddocks, ce qui en fait au total une quarantaine. » « À chacun correspond 12 heures de pâturage. Inutile de s’embêter à poser des barrières, levez simplement la clôture électrique avec un piquet et les animaux passeront dessous ! Faites pâturer en alternance à droite et à gauche de l’allée centrale en soulevant le fil d’un côté puis de l’autre deux fois par jour. Il suffit de créer quotidiennement deux nouveaux paddocks à l’aide d’un câble électrique enroulé sur une bobine. » « Avancez ainsi tous les jours pour que chacun ne soit brouté qu’une fois et rasé en moins de 6 heures, et que l’herbe se repose au moins 20 jours sans être piétinée. Quelle que soit la vitesse de pousse, ne modifiez pas la taille de ces paddocks. » L’éleveur a choisi de ne pas mettre de l’eau dans chaque parcelle. Au bout de l’allée centrale, à laquelle les bêtes ont accès en permanence, se trouve "la zone de repos" avec l’abreuvoir et si possible des arbres pour s’abriter. « Les
© TERRE-NET MÉDIA
Un hectare peut nourrir 200 UGB
POINTS DE VUE bovins trouvent très vite le rythme : ils vont brouter un premier paddock, reviennent boire et ruminer, puis vont pâturer le second, etc. Il n’est pas nécessaire d’aller chercher les animaux, il faut simplement tendre un fil, ce qui prend moins d’une demi-heure par jour. En Uruguay, nous nous occupions de 900 bovins, répartis en trois lots, en à peine une heure. » Deuxième étape : chasser les dépenses inutiles. « Zéro intrant : pas besoin d’azote, la luzerne et le trèfle font tourner la prairie. Le minimum de machines, éventuellement un petit tracteur et une presse à balles rondes : mieux vaut louer tout le reste si l’on ne s’en sert que quelques fois par an. Et surtout pas de bâtiment. » « Vu le climat dans l’ouest de la France, inutile de rentrer les bœufs à l’étable durant la période hivernale. Quand je me vais en voiture l’hiver dans ma maison en Bretagne, je suis sidéré de ne voir presqu’aucune vache dans les prés. Alors qu’elles n’ont pas froid et que les bâtiments, le matériel et la paille coûtent une fortune ! Sans parler du temps passé à pailler, curer et épandre le fumier, etc. » La France est l’un des rares pays au monde, où les bovins viande sont logés en stabulation.
Pour Jean-Eudes Hasdenteufel, les vaches françaises sont trop assistées par leurs éleveurs. « En Uruguay, nous laissions les balles de foin au bord du champ du printemps jusqu’en hiver, sans les protéger de la pluie. Lors du pressage, nous veillions à ce qu’elles soient assez denses pour que l’eau ne pénètre pas à l’intérieur. Avec des troupeaux dehors toute l’année, il n’y a qu’à dérouler le round de foin et apporter en complément des céréales, directement au sol sur une bâche, du sorgho grain broyé et stocké en boudin inerté par exemple. » Dans son campo (exploitation en espagnol), Jean-Eudes Hasdenteufel élevait la race Angus, dont il appréciait les qualités. Une petite vache noire, précoce, docile, taillée pour le plein air intégral et capable de fournir des kilos de viande uniquement avec de l’herbe. « Les races françaises sont un peu trop grandes et tardives. Or, plus un animal est lourd et âgé, moins il prend de poids facilement. Le plus rentable est d’engraisser de jeunes bœufs castrés ou des génisses, et de les vendre autour de 450 kg, 480 kg maximum car après, leur rentabilité ne fait que décliner. » L’ancien éleveur conduisait son cheptel en trois lots : les vaches,
les veaux sevrés de l’année et ceux de deux ans à l’engraissement. Les vêlages avaient lieu en été et les bœufs ou génisses étaient abattus à deux ans après un engraissement à l’herbe pendant leur deuxième printemps. « Je vendais mes bœufs à peine un dollar le kilo et je gagnais de l’argent. Alors qu’on ne me dise pas que l’élevage bovin ne peut pas rapporter 3 ou 4 €/kg. La viande est un marché simple, bien plus rémunérateur que le lait, où les charges de main-d’œuvre sont trop élevées par rapport au produit vendu. » Selon Jean-Eudes Hasdenteufel, l’agriculture française est devenue au fil du temps à la fois esclave et victime de sa modernisation. « Il faut savoir sortir de ses habitudes et apprendre à se simplifier la vie. Même si la filière viande est bien structurée en France, les producteurs français devront s’aligner sur le prix mondial du bœuf et non l’inverse », estime le globe-trotter. Et vu la tournure que prennent les accords de libre-échange entre continents concernant la viande bovine, il faudra sans doute se résoudre à le croire. ●
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STRATÉGIES
En avant marge
Brexit
Quelles sont les conséquences pour les agriculteurs français ? Le 23 juin dernier, 51,9 % des Britanniques ont voté pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, 43 ans après l’avoir intégrée. Quelles sont les répercussions pour l’agriculture ? Ce "Brexit" aura notamment des incidences financières sur le budget de la Pac, et donc un impact pour les agriculteurs et citoyens français. Explications. PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
L
e 23 juin 2016 fera date dans l’histoire de l’Union européenne. Pour la première fois, les citoyens d’un grand État membre, le Royaume-Uni, se sont dits favorables à quitter l’UE. Un "Brexit" qui aura des conséquences d’ordre budgétaire pour les autres pays européens, et pour la France en particulier.
Comme notre pays, le Royaume-Uni est un "contributeur net" au budget européen : il verse plus d’argent qu’il n’en reçoit. Selon la Commission, sa contribution s’est élevée à 11,34 Mds€ en 2014, ce qui le place au quatrième rang derrière l’Allemagne, la France et l’Italie.
Un pays libéral de moins Sans détailler les diverses mesures d’ajustement budgétaire, le "solde budgétaire opérationnel" du Royaume-Uni, c’està-dire sa contribution nette, se montait à 4,93 Mds€ à la même date.
© FOTOLIA
La Grande-Bretagne a aussi bénéficié de 6,98 Mds€ de fonds européens, dont 3,89 au titre des deux piliers de la Pac. Le départ de la Grande-Bretagne de l’UE affaiblirait le camp des pays libéraux au Parlement européen, donnant ainsi plus de poids aux états qui veulent réguler la production laitière.
pourrait toutefois être moins importante en France qu’ailleurs en Europe. Comme l’explique le Monde.fr, le RoyaumeUni n’est que le quatrième contributeur européen derrière la France, grâce au "chèque britannique" imposé en 1979 par Margaret Thatcher.
Son départ de l’Union eu“ La Pac encore un ropéenne imposerait aux À l’époque, il payait 30 % autres États membres, peu plus fragilisée „ de plus que ce qu’il dont la France, d’absorber percevait. La Dame de fer la perte de cette contribuavait alors exigé un gros tion nette. Par conséquent, le montant des rabais sur la contribution de son pays. soutiens agricoles pourrait encore baisser. Depuis cette période, les Britanniques Notons qu’un éventuel retrait de l’UE déboursent 6,07 Mds€ de moins que ce ne se ferait pas du jour au lendemain. Le qu’ils devraient. Cependant, ce "chèque cadre budgétaire de la Pac, première po- anglais", qui constitue un manque à gagner litique européenne, court jusqu’en 2020. pour le budget européen, est refinancé par les autres principaux contributeurs. On peut imaginer que les conséquences budgétaires évoquées seraient à négocier Nous en apportons la majeure partie (près pour la prochaine réforme. L’ardoise pour de 1,6 Mds€ en 2014), devant l’Italie, les citoyens, donc pour les agriculteurs, l’Espagne et l’Allemagne qui participe 14
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quatre fois moins que la France. Autre impact, non financier, d’un Brexit pour les producteurs français : l’UE compterait un pays dit "libéral" en moins. Lorsqu’un ministre de l’agriculture négocie avec ses homologues européens en vue de mettre en place, par exemple, des outils pour réguler la surproduction laitière, cela peut compter. L’absence des voix britanniques affaiblirait le camp libéral au Parlement européen, donnant ainsi davantage de poids aux idées plus régulatrices. Outre les menaces que ferait peser le Brexit sur le budget de la politique agricole commune, les producteurs britanniques subiraient des effets négatifs. Exclus de la Pac, ces derniers ne pourraient compter que sur des aides nationales. À quelle hauteur et de quelle manière seraient-ils soutenus ? Difficile à dire. En tout cas, le gouvernement pour-
STRATÉGIES rait ne pas allouer les mêmes soutiens que Bruxelles. Selon une étude de l’université néerlandaise de Wagenigen pour la NFU (National Farmer’s Union of England and Wales), les fermes anglaises pourraient perdre 17 000 à 34 000 €.
UE : souhaitez-vous qu’un référendum identique à celui du Royaume-Uni soit organisé en France ?
49,5 %
Aides anglaises réduites de 17 000 à 34 000 €
Oui
Ainsi, le retrait du Royaume-Uni de l’UE pourrait « dévaster l’agriculture britannique » selon le président de la NFU, Meurig Raymond. Le ministre anglais de l’agriculture George Eustice, "proBrexit", n’est pas de cet avis : il estime que les milliards d’euros, qui ne seraient plus destinés à l’Europe, serviraient notamment à soutenir les agriculteurs dans le cadre d’un « régime amélioré ». ●
Non 3,6 %
46,9 %
Ne se prononce pas
N.B. : que pensent les lecteurs de Terre-net de l’impact du Brexit sur l’agriculture ? Réponse à travers leurs commentaires (p. 9).
Sondage en ligne réalisé sur Terre-net et Web-agri du 27 juin au 4 juillet 2016 (2 620 répondants).
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STRATÉGIES
Performance productions animales
Griffe ADF
Trempage des trayons et rinçage entre deux vaches sont automatisés Dans le Loiret, Emmanuel Choiseau et Adrien Solivo ont équipé leur salle de traite du système ADF Milking. Cette griffe dépose automatiquement le produit de trempage sur les trayons lors du décrochage et se désinfecte toute seule entre chaque vache. Dans ce grand troupeau, elle a amélioré le confort de traite et la qualité sanitaire des 1,8 million de litres de lait produits par an. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
A
utomatiser le trempage et la désinfection des gobelets trayeurs, de quoi gagner de précieuses secondes après la traite de chaque vache. Cette idée vient d’outre-Manche et a été mise au point il y a plusieurs années par ADF Milking (Automatique Deeping and Flushing, c’està-dire en français système de traite avec trempage et rinçage automatiques).
À la tête d’un troupeau de 180 vaches traites, Emmanuel Choiseau est un agriculteur entreprenant. Il y a un an, il décide d’équiper sa salle de traite du dispositif ADF. Convaincu de son intérêt, cet éleveur du Loiret vient d’obtenir la distribution exclusive de ce produit sur le territoire national.
© TERRE-NET MÉDIA
Deux fois 15 minutes de travail en moins
« L’atout du système, selon Adrien Solivo, la désinfection entre vaches qui réduit les contaminations. »
salariés ou peu attentifs. » Et la qualité du lait s’en ressent. L’élevage parvient à livrer tous les mois du lait payé avec le bonus A.
Très pragmatique, Emmanuel ne fait rien au hasard et vise le maximum de rentabilité avec le minimum d’investissement et de « Avant d’acheter cette griffe, nous nous travail. Ainsi, le bâtiment situions entre 250 000 et de 200 places est accolé 300 000 cellules/ml, “ Un lait à une salle de traite TPA Aujourd’hui, nous oscillons de 10 postes simple équipe- de meilleure qualité „ entre 160 000 et 230 000. ment avec sortie rapide. Pourtant, nous avons encore des vaches "millionnaires". » Le troupeau est conduit par Adrien Solivo, installé en individuel sur l’exploitation « Depuis un an, nous n’avons réformé aud’Emmanuel Choiseau. « Franchement, cune vache à cause de comptages cellulaires c’est merveilleux ! Un an que je n’ai plus mal élevés. Alors qu’auparavant..., se souvient aux mains et que je cours moins dans tous les Adrien Solivo. Le principal atout du disposens dans la salle de traite », confie-t-il. sitif selon moi, c’est la désinfection entre les vaches, qui réduit fortement les mammites « Je trais seul 180 vaches pendant plus de et les contaminations après la traite. » deux heures. Le trempage automatique me fait gagner 15 minutes par traite et diminue la pénibilité de cette tâche. Le liquide de trempage est parfaitement déposé sur chaque trayon, sans gaspillage. Ce qui peut être un avantage lorsque les trayeurs sont 16
Le secret de l’ADF : une petite buse à double injection, placée dans chaque gobelet trayeur. Lorsque la traite est finie, le produit de trempage est injecté dans le haut du gobelet. Et quand la griffe se décroche, il
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est appliqué du haut vers le bas du trayon. Ainsi, la peau est désinfectée tout de suite, avant que le sphincter n’ait eu le temps de se refermer et que le trayon ne se contracte. « Lorsqu’on trempe manuellement à la bouteille, on arrive souvent quelques secondes ou minutes trop tard : le trayon s’est déjà contracté en emprisonnant des germes », explique Emmanuel Choiseau. Fini les seaux d’eau contenant du désinfectant et traînant dans la fosse de traite. L’ADF se charge automatiquement de rincer le système entre chaque vache. Un désinfectant est pulvérisé, une fois la griffe pendue avec les gobelets vers le bas, pour nettoyer l’intérieur du faisceau trayeur et éviter les contaminations entre les vaches.
Six rinçages ! Six rinçages avec injection d’eau se succèdent et se terminent par un séchage à l’air. Le tout en 15 secondes chrono ! Grâce à cela, aucun risque de retrouver des ré-
STRATÉGIES
L’ADF s’adapte sur toutes les marques de machines à traire avec décrochage automatique, y compris dans les salles de traite rotatives, où le trempage requiert généralement une personne de plus ou un bras robotisé. Côté investissement, il faut compter 1 500 à 1 800 € par poste. Un prix qui varie selon leur nombre et le type de salle de traite. Sachant que l’équipement peut être financé dans le cadre du plan bâtiment (PMBE). « C’est monté en deux jours et garanti cinq ans, détaille Emmanuel Choiseau. Chez nous, le retour sur investissement est d’environ 18 mois avec 1,8 million de litres de lait produits par an, les bonus sur la qualité et une réduction du temps de traite de 30 minutes par jour. Mais peu importe le prix, c’est d’abord une question de confort et moins
Grâce à son procédé sophistiqué, l’entreprise anglaise ADF s’assure une fidélité sans failles de la part de ses clients. Car les produits de trempage et de rinçage sont spécifiques aux griffes de la marque et sont livrés sur la ferme directement depuis le Royaume-Uni. De même, des manchons neufs sont envoyés toutes les 2 000 traites.
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de troubles musculo-squelettiques (TMS) en perspective. La traite, il faut la faire deux fois par jour, 365 jours par an. »
Emmanuel Choiseau vise le maximum de rentabilité avec le minimum d’investissement et de travail.
Produits et manchons livrés automatiquement
chaque manchon, et que l’on reçoit les livraisons en temps et en heure sans aucune demande préalable. » Et pas d’entretien à faire apparemment, ni de filtres à changer.
Le coût de l’abonnement pour les consommables (solutions de trempage, de rinçage et manchons) s’élève à 0,065 €/VL/traite, soit aux alentours de 40 €/VL/an. « Un prix de revient équivalent aux autres liquides de trempage, constate Emmanuel Choiseau. Et les trayons sont souples et sans gerçures. »
Pour le moment, une vingtaine d’élevages laitiers français disposeraient de l’ADF Milking. En un an d’utilisation, Emmanuel et Adrien n’ont subi aucune panne. Mais si cela devait arriver ou si un produit venait à manquer, le système ADF peut traire sans trempage ni rinçage. ●
Les réglages de la machine sont effectués à l’usine et ajustables depuis l’Angleterre à l’aide du boîtier électronique connecté par internet. « C’est aussi grâce à cela que sont mesurés les consommations et les stocks de produits, le nombre de traites réalisées par
SUR LE WEB
sidus de produit de trempage dans le lait. L’automatisation des postes est pilotée via un boîtier électronique, qui commande les pompes situées à plusieurs mètres, dans la laiterie, où se trouvent les cuves (acide peracétique et peroxyde d’hydrogène) et le liquide de trempage (IDip+). Malgré ces équipements supplémentaires, la griffe ADF ne pèse que 1,9 kg.
Web -agri
La griffe ADF, en vidéo, sur
www.terre-net.fr/mag/58griffe
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STRATÉGIES
Incontournables
Équipements ingénieux, nouvelles technologies...
Spécial Innov’Space 2016 Voici une sélection de 12 innovations sur les 50 récompensées par le jury. PAR CÉLINE CLÉMENT // ceclement@terre-net-media.fr
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Mini’Dis d’Émily
invente le Searup contre le stress vaccinal Diminuer le recours aux antibiotiques en élevage : un enjeu auquel permet de répondre le complément alimentaire Searup d’Olmix. À base de polysaccharides sulfatés marins (MSP) immuno-modulateurs d’origine naturelle, Searup est préconisé pendant les périodes de stress et en accompagnement des programmes de vaccination car il stimule les défenses naturelles des animaux.
© ÉMILY
le godet multifonction
© OLMIX
Émily lance le Mini’Dis, un godet adaptable sur chargeur frontal, mini-chargeuses ou encore sur les trois points arrière du tracteur. Cet outil multifonction assure l’entretien des logettes à l’aide d’une brosse rotative, puis leur paillage avec de la sciure, des copeaux, de la paille broyée, un mélange paille/chaux, etc.
Octopus Poultry Safe, le robot à tout faire La mission d’Octopus Poultry Safe : désinfecter les grands bâtiments d’élevage. Ce robot diffuse des biocides sous forme d’aérosol, à 360°, sur tous types de surfaces même peu accessibles. Entièrement automatisé, il aère et décontamine soigneusement les litières. Il se pilote à distance (manuellement ou de manière automatique) et mémorise les trajets, qu’il optimise. Son concepteur, Octopus Robots, l’a équipé d’une vidéo-surveillance, d’un système de collecte et d’analyse des données vitales (température intérieure, hygrométrie, taux de CO2) et d’un dispositif contrôlant la croissance des volailles pendant la phase d’engraissement.
Paille-Avic
La Libertie Flex Une logette grand confort au bat-flanc escamotable La logette pivotante et escamotable Libertie Flex a été imaginée par un éleveur. Son originalité : elle respecte le comportement des animaux, qui disposent d’une plus grande liberté de mouvement grâce au bat-flanc pivotant et escamotable. Celui-ci s’emboîte simplement dans le pied de la logette et est accroché par une chaînette à la barre au garrot. Un mousqueton relie les deux parties. Les vaches ne sont plus coincées ou stressées, d’où une amélioration certaine de leur bien-être. 18
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Distribuer la paille en marchant La spécificité de la pailleuse avicole Paille-Avic : son pilotage en poste marchant à moins de 5 km/h. Dotée d’une cuve de 1 000 l, elle paille (copeau ou paille broyée) rapidement sur 3,5 m de large. Conçue par Économie Confort Service, elle peut aussi servir au paillage des logettes des vaches.
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© FLEX CONFORT
Les laboratoires Semiokeys ont réussi à synthétiser une molécule analogue d’une phéromone sécrétée par les truies allaitantes. En présence de ces sécrétions de Securpig dans la porcherie, les combats entre porcs se raréfient, le taux plasmatique de cortisol est moins important, la fréquence cardiaque pendant le transport baisse et la croissance est optimale et homogène.
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Vermot Rainurage a créé une machine qui effectue des découpes calibrées de béton pour insérer des bandes caoutchouc dans les allées de raclage des stabulations. Brevetée, la technique Rainu’Confort associe les avantages des tapis (confort, chaleur) et du béton (usure moindre des sabots). Ainsi, les bêtes bénéficient de zones de confort ciblées dans les bâtiments (devant les cornadis par exemple), sans gros investissements.
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des tapis de couloir avec le béton
Beiser Environnement
Ijinus mesure en temps réel les stocks d’aliments dans les silos L’entreprise Ijinus a mis au point un capteur autonome en énergie (piles lithium d’une durée de vie de trois ans), qui mesure le niveau d’aliment dans les silos, en temps réel, par imagerie acoustique et communication sans fil bi-directionnelle (transmission radio, GPRS, G3). Concrètement, l’appareil détecte le volume de vide dans les cellules de stockage. L’éleveur peut consulter ses stocks quotidiennement sur son ordinateur, sa tablette ou son smartphone.
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STRATÉGIES
Performance productions végétales
Investir dans le stockage
Vertical ou à plat : bien choisir son système de ventilation Élément central de l’unité de stockage, la ventilation protège le grain des moisissures et des insectes. Investir dans un système sur son exploitation implique de choisir un ventilateur et un réseau de diffusion de l’air, dont la nature et le coût dépendent des orientations techniques et de la morphologie de l’installation de stockage. Le point sur ce sujet avec Jean-Yves Moreau, ingénieur dans l’équipe "stockage des grains" chez Arvalis-Institut du végétal. PAR FANNY COLLARD // fcollard@terre-net-media.fr
U
ne ventilation efficace est cruciale pour stocker et conserver des grains à la ferme. Bien pilotée, elle évite l’échauffement des lots dû à la respiration naturelle des grains, qui entraîne une perte de matière sèche et l’humidification du milieu.
© ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL
Refroidie par paliers en suivant le déclin naturel de la température nocturne à l’automne, puis en hiver, la récolte est protégée des moisissures et des insectes, dont la reproduction est stoppée à partir de 12 °C. Le refroidissement du grain permet aussi de réduire l’utilisation des insecticides et donc de respecter la norme de résidus de produits dans les lots, ainsi que la contrainte "zéro insecte vivant à la commercialisation". Les colonnes de ventilation pour stockage à plat sont moins onéreuses que les caniveaux enterrés.
Dimensionner le ventilateur selon le type de grains Les coûts des systèmes de ventilation varient selon les situations et les choix techniques sont multiples : de la cellule spécialisée en tôle, coûteuse mais performante, au hangar non dédié au stockage des grains et qui sera équipé d’une ventilation. Investir dans tel équipement suppose de choisir un ventilateur de dimensionnement adapté et un dispositif de diffusion de l’air, dont la nature dépend de la morphologie de l’unité de stockage. Dimensionner correctement son ventilateur permet d’être sûr que le système sera assez puissant pour refroidir la récolte. Pour cela, il doit être choisi avec une pression de fonctionnement suffisante, sachant que celle-ci dépend du type de graines stockées et de la hauteur de la colonne de grains à traverser. Plus les graines sont petites, comme le colza ou la lentille, plus la pression doit être importante pour que l’air puisse passer ; à l’inverse, 22
de grosses graines, comme la féverole, demandent moins de pression. D’autre part, les silos hauts et étroits exigent une pression de ventilateur supérieure aux installations à plat. Avant de choisir son ventilateur, la clé est de se référer au débit spécifique, une grandeur propre à chaque système de stockage, qui correspond au débit du ventilateur en mètre cube d’air par heure, rapporté au volume de graines stockées exprimé en mètre cube. « Ce calcul permet de s’affranchir de la taille de l’unité. Nous préconisons un débit spécifique compris entre 20 et 50 m3 d’air/h/ m3 de grain, soit une ventilation complète du stock en 20 à 50 h. Une fourchette qui correspond à un ventilateur ni trop grand, nitrop cher », explique Jean-Yves Moreau, ingénieur dans l’équipe "stockage des grains" d’Arvalis-Institut du végétal. Seconde partie du dispositif, le réseau de diffusion de l’air détermine la répartition de la ventilation dans la cellule. Pour le stoc-
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kage à plat, des caniveaux ou des gaines permettent de faire baisser efficacement la température. Penser à laisser de l’espace entre les conduits d’aération pour le passage des engins venant vider le stock. L’atout du caniveau : une fois encastré dans la dalle, le réseau est en place une bonne fois pour toute. Il existe aussi des réseaux mobiles, constitués de tuyaux dont les têtes, en forme d’ogive, sont à enfoncer dans le tas de grains une fois qu’il est en place. Point de vigilance : il faut avoir un tracteur suffisamment puissant pour réaliser cette opération.
Caniveaux ou colonnes de ventilation Autre option : les colonnes de ventilation pour stockage à plat, qui répartissent l’air verticalement et sont moins onéreuses que les systèmes enterrés. « Cette alternative présente un intérêt, mais il faut prévoir assez de colonnes pour une ventilation ho-
STRATÉGIES
Le boîtier Sec-Lis d’Arvalis déclenche et arrête la ventilation de manière automatique.
mogène. Un inconvénient cependant : un cône de ventilation a tendance à se former autour de chaque conduit. Ainsi, une partie des grains risquent de ne pas être totalement refroidis. Une solution consiste à coupler des tuyaux latéraux aux colonnes, pour ventiler les côtés », précise Jean-Yves Moreau. Pour les cellules verticales, les gaines demi-lunes en forme de Y ou de croix as-
Dans le même esprit, les fonds plats perforés injectent l’air sur toute la surface du fond. « Techniquement, ce procédé fonctionne bien. Le bémol reste la gestion des poussières s’accumulant en dessous, que l’on ne peut pas nettoyer et qui servent de refuge aux insectes », tempère Jean-Yves Moreau.
Un thermostat automatique optimise le système Une fois le système de ventilation choisi, encore faut-il le piloter efficacement. Il est fortement conseillé d’utiliser un thermostat automatique. « Nos études montrent qu’en manuel, 50 % du temps de ventilation est
inefficace. En automatique, on est sûr de déclencher le dispositif quand il le faut. Lorsque la sonde détecte le seuil de température programmé, elle met en route le ventilateur. Ce qui s’avère particulièrement utile à l’automne, une saison où il y a davantage de travaux dans les champs. Le nombre d’heures de fonctionnement est par ailleurs enregistré. Les boîtiers coûtent 500 à 600 € et sont rentabilisés au bout d’un an. Grâce à eux, l’efficience énergétique est améliorée et le grain est refroidi plus vite », précise Jean-Yves Moreau. L’ingénieur d’Arvalis rappelle enfin, qu’outre la performance de l’installation de ventilation, il est primordial que le grain soit sec dès le début du stockage. Un nettoyage préventif des locaux, associé à une désinsectisation, sont recommandés pour garantir une bonne conservation du stock. ●
SUR LE WEB
© ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL
surent une bonne répartition de l’air. Parmi les autres possibilités intéressantes, le fond conique ventilé est efficace car l’air arrive par en dessous, mais le matériel est coûteux. L’avantage est que les grains peuvent s’écouler par gravité lors de la vidange.
Web -agri L’intérêt de ventiler les
grains dès la récolte sur
www.terre-net.fr/mag/58ventilation
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MACHINISME
Pleins phares
Immatriculation des remorques et outils traînés
Êtes-vous en règle ? Depuis le 1er janvier 2013, tous les outils traînés nouvellement mis en circulation, d’un PTAC (poids total autorisé en charge) de plus de 1,5 tonne, doivent être immatriculés. Cependant, près de 40 % des agriculteurs ne possèdent, pour ces matériels, ni carte grise ni plaque d’immatriculation. En cas de contrôle, quelles sont les sanctions encourues ? PAR BENOÎT EGON // begon@terre-net-media.fr
D
epuis le 1er janvier 2013, la réforme du système des immatriculations à vie (SIV) s’applique également aux véhicules agricoles remorqués, dont le PTAC dépasse 1,5 t : catégorie R (remorques et semi-remorques, c’est-à-dire les bennes, plateaux, porte-outils...) et S (outils agricoles traînés comme les pulvérisateurs, les rouleaux, les semoirs semi-portés).
Ce que dit la loi
Quant aux occasions, les machines immatriculées après le 1er janvier 2013 conserveront leur plaque d’immatriculation à vie et les autres devront porter celle de l’exploitation.
et
Vos matériels semi-portés doivent être munis de la plaque du constructeur et de celle d’immatriculation.
n’ont pas de carte grise, sur les 37,5 % de répondants ayant acheté un outil traîné de plus de 1,5 t de PTAC depuis le 1er janvier 2013.
tion de conformité CE (code du travail) ou, pour les tonnes à lisier, de l’attestation de conformité CE à la directive 97/23.
Quoi qu’il en soit, il est recommandé de préciser, sur les bons de commande de matériels d’amende neufs ou d’occasion, la du certificat de la d’immobilisation présence Drire appelé "barré rouge". Faites-y également noter la du véhicule „ mention "immatriculation".
Si vous possédez un engin non immatriculé et qui devrait l’être, retournez voir le vendeur pour obtenir ces papiers au plus tôt.
Mieux vaut aussi indiquer, sur le bon de commande, que l’outil est conforme au code du travail et qu’il dispose de l’attesta-
Selon le code de la route, vos véhicules semi-portés doivent être munis de deux plaques : constructeur et immatriculation.
Cas particulier : certains matériels devraient être intégrés dans des catégories qui nécessitent, depuis la date précédemment citée, le certificat (PTAC > 1,5 t) et la plaque “ Risque d’immatriculation. Toutefois, il est parfois difficile pour les constructeurs de répondre à l’ensemble des contraintes techniques.
© WATIER-VISUEL
Dès leur mise en circulation (matériels neufs), ces engins devront être dotés d’une plaque d’immatriculation. Pour ceux déjà en parc, la plaque de l’exploitation suffit.
Aussi, le ministère a accepté de considérer certaines machines agricoles traînées comme "portées", ce qui ne rend plus obligatoire leur immatriculation. C’est le cas notamment des charrues ou des broyeurs.
Récapitulatif des plaques pour les matériels agricoles semi-portés Véhicules concernés
Les recommandations Les critères de dispense sont techniques et l’équipementier doit demander l’aval de l’administration. À l’acheteur d’être vigilant et de faire reconnaître cette dérogation par le concessionnaire (arrêté du 22 mars 2013). Selon un sondage posé sur Terre-net fin mars 2016, près de 40 % des agriculteurs 24
Sans les documents administratifs permettant son immatriculation, votre machine sera fortement décotée lorsque vous souhaiterez la revendre d’occasion.
Remorques sur pneumatiques, semi-remorques
Source : ministère de l’agriculture
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Appartenant à un particulier
Attachés à une exploitation
• PTAC > 1,5 t : plaque d’immatriculation inamovible à l’arrière et plaque du constructeur
• PTAC > 1,5 t : plaque d’immatriculation inamovible propre à la remorque à l’arrière et plaque du constructeur
• PTAC < 1,5 t : plaque d’immatriculation amovible à l’arrière (avec le numéro d’immatriculation du tracteur)
• PTAC < 1,5 t : plaque d’exploitation obligatoire (le numéro d’exploitation est accordé par le préfet : nombre de 1 à 5 chiffres + n° du département)
MACHINISME - pas de certificat d’immatriculation, mais machine homologuée : amende de 4e classe et immobilisation ;
Si vous enfreignez la législation en vigueur, vous vous exposez aux sanctions suivantes :
- engin non homologué : amende de 4e classe et confiscation.
- défaut de plaque, mais certificat d’immatriculation valable : amende de 4e classe (135 € minorés à 90 € si règlement sous cinq jours) et immobilisation ;
Selon la loi, si votre outil est immobilisé, vous êtes autorisé à le ramener à la ferme, sur un plateau par exemple (lui-même immatriculé et en respectant le PTAC).
Les véhicules remorqués doivent être assurés et, en cas de contrôle, il faut présenter une attestation. Vérifiez donc que votre contrat couvre bien vos matériels. ●
SUR LE WEB
Que risquez-vous en cas d’infraction ?
Qui a le droit de conduire votre tracteur ? Pour le savoir : www.terre-net.fr/mag/58legislation
Non Oui
et j'ai la carte grise et la plaque d'immatriculation sur mon engin
Oui
(pulvérisateurs, remorques, semoirs, épandeurs, outils de travail du sol...)
mais je n'ai ni carte grise ni plaque d'immatriculation sur mon engin
Ne se prononce pas
© INFOGRAPHIE TERRE-NET MÉDIA
Avez-vous acheté depuis le 1er janvier 2013 un ou des matériels traînés neufs de plus de 1,5 t ?
Source : sondage en ligne sur Terre-net.fr du 22 au 30 mars 2016
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MACHINISME
Essai
Cage d’auto-pesée Marechalle Pesage
Les bovins vont-ils monter d’eux-mêmes sur la balance ? Le pèse-bétail PM 6000 Liberty de Marechalle Pesage est une bascule totalement autonome, capable de peser les bovins au champ ou en bâtiment sans intervention humaine. La rédaction a voulu tester cette innovation sur les Charolaises de la ferme expérimentale d’Arvalis-Institut du végétal à Saint-Hilaire-en-Woëvre dans la Meuse. PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
Q
uel éleveur allaitant ne rêverait pas de connaître le poids ses bovins sans avoir à les passer dans la balance ! Cette idée de cage "d’auto-pesée" vient des techniciens Bovins Croissance de Littoral Normand (France Conseil Élevage). Avec l’appui de l’Institut de l’élevage, ils ont demandé au constructeur de l’Aisne Marechalle Pesage d’imaginer une bascule de pesée automatique des bovins en stabulation et au pré. Baptisée PM 6000 Liberty, elle peut fonctionner sans l’aide de l’homme. L’animal (plus de 100 kg) entre dans la cage et actionne une pédale au sol qui referme les portes arrière. Pendant ce temps, le panneau latéral lit sa boucle électronique à l’oreille gauche et mémorise son poids. La bête doit ensuite mettre sa tête entre les portes avant et pousser pour sortir. Le tout sans s’arrêter ! En effet, l’indicateur du boîtier de pesée WOW XR 3000 stabilise et enregistre le poids sans que l’animal ne marque de temps d’arrêt dans la bascule. C’est ce qu’on appelle la pesée en mouvement.
en-Woëvre (Lorraine). Cette "digiferme" compte un troupeau de 60 vaches charolaises "connectées" et conduites en pâturage tournant, ainsi qu’un atelier d’engraissement de jeunes bovins de 200 places.
« Essayer la pesée électronique autonome nous intéresse beaucoup parce que ce système diminuerait le temps de travail et améliorerait la sécurité. Il ne faudrait plus qu’une seule personne au lieu de deux pour peser et déplacer les lots d’animaux. »
Les consommations d’herbe et les rations sont suivies de près, comme les pesées qui ont lieu toutes les trois semaines, à deux reprises à 24 heures d’intervalle. Soit, au total, plus de 3 200 pesées par an !
Avant tout chose, il a fallu tester la fiabilité du pèse-bétail PM 6000, et notamment son principe de "pesée en mouvement", en le plaçant dans la continuité de la bascule de la ferme (contrôlée au préalable). Pour des taurillons de 550 kg, l’écart de poids n’était que de 1,3 %. Une marge d’erreur acceptable.
L’exploitation est déjà équipée d’un couloir de contention avec une bascule à commandes pneumatiques et lecture des boucles électroniques. « L’identification électronique est très rapide et évite les erreurs de retranscription sur le papier, les problèmes de lisibilité des boucles et la double saisie à la main et sur l’ordinateur, fait remarquer Pascal Kardacz, ingénieur de recherche chez Arvalis-Institut du végétal.
D’abord testée en passage forcé « En passage forcé, le dispositif fonctionne correctement. Nos bêtes sont habituées à marquer une pause dans la cage et à attendre que la porte avant s’ouvre tandis qu’avec le modèle testé, elles hésitent car elles doivent
Des boucles électroniques Ce pèse-bétail, adapté à tous les bovins (veaux de plus de 100 kg, taurillons, vaches laitières...), peut être positionné en bout de couloir ou en sortie de salle de traite, afin d’y faire entrer les bêtes de manière "forcée".
Première difficulté pour tester cet outil hightech : trouver un élevage avec des animaux dotés de boucles d’identification électronique RIFD (technologie HDX). C’est pourquoi la rédaction s’est tournée vers la ferme expérimentale d’Arvalis à Saint-Hilaire26
© TERRE-NET MÉDIA
Un accès "libre-service" est aussi possible si la cage est placée devant des cases à veaux ou un nourrisseur, situé à l’intérieur ou à l’extérieur. Autonome jour et nuit, cette bascule doit permettre une pesée sans risque ni stress, pour les bovins comme les éleveurs.
Les animaux entrent dans le parc pour boire par la porte anti-retour et ressortent par la bascule PM 6000.
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MACHINISME
L’appel de la soif n’a pas suffi Or, dans l’élevage de Saint-Hilaire, nous voulions tester la pesée pour des couples mère-veau et non pour les veaux uniquement. De plus, l’exploitation, qui étudie les performances de croissance en pâturage tournant, ne complémente pas les veaux au pré. Seul l’abreuvoir pouvait donc attirer à la fois les vaches et leurs petits.
« Quelques individus n’en avaient plus peur et sont venus boire très régulièrement. Mais les autres ? Quelle est la fiabilité d’une pesée pour une vache qui n’a pas bu depuis trois ou quatre jours ? Pour que les poids et les GMQ soient représentatifs, il faut toujours peser dans les mêmes conditions, si possible aux mêmes heures. » « Autre souci, certains bovins n’ont pas compris qu’ils devaient pousser la porte avant avec leurs épaules. Un animal est resté bloqué plus d’1 h 30 dans la cage. De même, une soudure a lâché, sans doute parce qu’une vache s’est retrouvée prise au piège et a forcé violement sur la porte. Malgré cet incident, la bascule, entièrement mécanique, semble solide. Avec son panneau solaire et sa batterie, elle travaille en autonomie. » Pour utiliser la PM 6000 en conditions réelles d’élevage, il faudrait la déplacer régulièrement entre les lots en veillant à la laisser au moins trois jours dans chacun afin que les animaux s’y habituent.
En juillet 2015, en pleine canicule, nous avons essayé la PM Liberty durant cinq jours avec un lot de 17 vaches allaitantes “ Je ne pensais pas suitées de veaux de 7-8 mois. Hélas, elle n’a que les vaches seraient pas été tout fait à la hauaussi têtues ! „ teur de nos espérances. En moyenne, 43 % des adultes sont passés quotidiennement dans la bascule (de 6 % le 2e jour à 76 % le 3e). Trois vaches ne sont jamais entrées dans le parc et ont préféré se priver d’eau durant cinq jours sous des températures dépassant 30 °C !
Attention néanmoins, il faut un sol plat et portant car les deux barres de pesée de la bascule reposent sur quatre pieds. Même si nous l’avions posé à plat sur deux bastaings, les bovins ont réussi à la faire bouger. Par ailleurs, cette cage de 750 kg se déplace aisément grâce au passage de fourche et à la prise trois points du tracteur.
« J’étais persuadé que ça allait marcher avec l’appel de la soif en plein été. Je ne pensais pas qu’elles seraient aussi têtues, s’étonne Pascal Kardacz. Au bout de cinq jours, il a fallu stopper l’expérimentation pour ne pas faire courir trop de risques aux animaux. À la fin, les bêtes tiraient la langue. »
Pascal Kardacz a apprécié la simplicité d’utilisation du boîtier électronique XR3000, conçu pour les pesées en mouvement. Celuici se connecte facilement à l’ordinateur par port USB et calcule les GMQ en fonction des précédentes pesées. Les données sont ensuite exploitables dans un tableur excel ou un logiciel de gestion de troupeau.
Les veaux semblent un peu moins hostiles au changement : 65 % d’entre eux sont passés dans le pèse-bétail au moins une fois par jour (entre 54 et 85 %). Soit 20 % de plus que les mères. Toutefois, pour l’ingénieur d’Arvalis, l’objectif était de 100 %. «
Nous avons récolté une centaine de poids par jour en moyenne pour une trentaine de bovins. Malheureusement, de nombreuses mesures sont aberrantes et doivent être retraitées. Beaucoup sont des poids de 0 kg. Il s’agit sans doute d’un animal détecté alors
© TERRE-NET MÉDIA
En Normandie, les techniciens de Bovins Croissance, équipés de ces cages, s’en servent essentiellement en passage forcé avec un lot de bêtes bloquées devant traverser la cage située en bout de couloir. Ils ont également testé avec succès le libreservice pour des veaux de 4 à 18 mois, complémentés au pâturage. L’animal entre dans un petit parc par une porte "western" anti-retour, mange ses concentrés au nourrisseur et doit ressortir par la bascule.
La bascule, pratiquement neuve et fraîchement peinte, a sans doute effrayé quelques bêtes. En tout cas, le dispositif a sans doute stressé les animaux : le premier jour, ils ont cassé le parc pour ne pas entrer dans la bascule. « Les vaches s’habituent à tout, il faut leur laisser du temps. D’ailleurs, elles ont fréquenté davantage la bascule les derniers jours de l’essai », constate Pascal Kardacz. Certains animaux ont eu du mal à comprendre qu’ils devaient pousser la porte avant de la cage de pesée et sont restés bloqués à l’intérieur.
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pousser la porte avec leurs épaules et ne sont pas obligés de s’arrêter. Il arrive de devoir aider un peu une vache pour qu’elle parvienne à sortir », note Pascal Kardacz. Le test de la bascule en passage forcé étant validé, passons au "libre-service" au pâturage. Mais encore faut-il inciter les animaux à monter dans la bascule.
Le pèse-bétail électronique Marechalle Pesage est autonome grâce à son panneau solaire et à l’ouverture/fermeture mécanique des portes.
qu’il était à l’extérieur de la cage, ou qui est passé trop vite à l’intérieur pour être pesé correctement. Quelques poids étonnants par rapport au poids réel de l’individu apparaissent parfois (deux veaux dans la cage ?). Côté prix, il faudra débourser entre 6 000 et 7 000 € pour se doter d’une telle bascule. « Quel que soit le modèle, je suis convaincu de l’intérêt de la pesée par boucle électronique pour les élevages naisseurs-engraisseurs comme le nôtre. » « Cet outil permet un gain de temps et une traçabilité indéniables, conclut Pascal Kardacz d’Arvalis. La pesée autonome est aussi très intéressante pour travailler seul en toute sécurité, une situation que connaissent beaucoup d’éleveurs aujourd’hui. »
Travailler seul en sécurité « Après une période d’adaptation des animaux, la cage PM 6000 fonctionne bien en faisant circuler les bovins, que ce soit en bâtiment ou à l’extérieur à la sortie du parc de contention. Autres avantages : l’autonomie de sa batterie par panneau solaire et son côté "tout mécanique". Par contre, je reste un peu sur ma faim concernant l’utilisation en libre-service. La balance convient pour les veaux au nourrisseur mais il ne faut sans doute pas lui en demander davantage. » ●
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MACHINISME
Incontournables
XLR, un préfiltre à air révolutionnaire
Son nom : XLR, X comme eXtra, L comme Low et R comme Restriction. Son principal avantage : la diminution de la fréquence des entretiens. Selon l’équipementier, il n’y a même plus à changer les filtres à air. Et puisque 99,99 % des particules sont retenues, plus aucune saleté ne pénètre dans le moteur. Côté installation, c’est simple : il suffit de positionner le filtre, de le fixer et de le raccorder au circuit électrique. XLR peut être adapté sur n’importe quelle machine, en 12 ou 24 V.
Une trémie frontale haut débit Pour conserver des débits de chantier élevés avec des semoirs de 4 à 6 m, Claydon a conçu des trémies frontales de 1 750 l, dotées d’un doseur électrique débitant jusqu’à 250 kg/ha à 10 km/h. Pour les matériels plus imposants, le débit doit encore être supérieur. La marque propose donc deux doseurs électriques, qui sèment à 400 kg/ha et à 10 km/h. De nombreuses applications sont alors possibles : la fertilisation du maïs en même temps que le binage, l’implantation de grosses graines, telles que la féverole, à 300 kg/ha derrière les dents de fissuration du sol ou encore le semis de petites graines après avoir basculé la distribution en mode micro-dosage. Le fonctionnement électrique permet d’anticiper le démarrage du doseur. Le tuyau transportant l’engrais se charge pour que celui-ci soit déposé dès le début du semis. Pratique pour les fourrières !
Du lourd chez Chevance ! Chevance fait évoluer sa gamme de remorques First pour la rendre polyvalente et répondre aux besoins d’un maximum de marchés : betteraves, céréales, élevage, etc. 12 modèles arrivent au catalogue. 11 de 24 t de capacité de charge et un à trois essieux. Chaque remorque peut recevoir une face avant différente en fonction de la marchandise à transporter. Une plieuse de 700 t de pression travaille des tôles mesurant jusqu’à 8 m de long. Résultat : les flancs et les fonds de caisses sont sans soudure. Les renforts sont inutiles : les bennes sont naturellement plus solides. Quatre couches de peinture (deux apprêts époxy bi-composant et deux laques en polyuréthane bi-composant) augmentent encore leur résistance à l’usure.
Déchaumez-vous 25 ha par heure ? Profitant de son châssis porteur Gigant et de sa gamme entièrement revue de déchaumeurs à disques Héliodor, Lemken lance un nouvel outil de 16 m de large. Quatre modules d’Héliodor 9 de 4 m, munis de disques de 510 mm, permettent une telle largeur de travail et de déchaumer jusqu’à 14 cm de profondeur.
© DRONE VOLT
© KUHN
Kuhn dit stop à l’andainage
Le drone Spray Hornet, une arme efficace contre les frelons asiatiques N’ayez plus peur des frelons asiatiques ! Drone Volt, constructeur de drones professionnels, a développé le Spray Hornet, un engin pulvérisant des produits chimiques, en collaboration avec LGF France, spécialisé dans la lutte contre ce nuisible. Après les avoir localisés, le drone détruit les nids de ces insectes ou d’autres hyménoptères dangereux pour l’écosystème avec une bombe d’insecticide. Grâce au drone, plus besoin de déployer les grands moyens. L’intervention est plus rapide et moins coûteuse. Une caméra haute définition, placée sur l’appareil, identifie la zone à traiter et oriente le jet pour cibler au plus juste. 28
Terre-net Magazine I Septembre 2016
Kuhn complète sa gamme de faucheuses conditionneuses à timon latéral. La FC 3160 TLV coupe sur 3,1 m de large et réunit deux largeurs en une, grâce à ses volets réglables hydrauliquement. Le conditionneur à doigts escamotables dispose de deux vitesses de rotation. Les volets, commandés hydrauliquement, sont capables de former un andain jumelé. De cette façon, l’éleveur regroupe un peu plus de 6 m de fauche sur un seul andain, qui ne dépassera pas 2,8 m de large. Le pick-up des ensileuses mesure souvent 3 m, ce qui rend cette faucheuse idéale pour les premières coupes. De plus, le coût du chantier de récolte diminue puisqu’il n’y a plus d’andainage. La suppression de cette étape améliore la qualité du fourrage et le rendement de l’ensileuse.
© CHEVANCE
Claydon
© CLAYDON
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La poussière, c’est le domaine de Sy-Klone International. Le spécialiste de la filtration a conçu un préfiltre révolutionnaire motorisé, donc efficace à 99,99 % (selon le test Iso poussières fines).
MACHINISME
Une pailleuse multifonction
© CLAAS
La pailleuse Jet Kidd 330 MTC Herbifibre est polyvalente : son démêleur paille et apporte à l’auge des fourrages verts, du foin ou de la paille de céréales. En plus, pour le paillage des volailles ou des logettes, la machine réalise un défibrage préalable et transforme les fibres pour les intégrer dans la ration. La goulotte pivote à 300° pour distribuer à droite, à l’arrière ou à gauche, sans avoir à manœuvrer. Une chaîne et des pignons entraînent le rotor de 500 mm et la sécurité est assurée grâce à un boulon à cisaillement. En cabine, une télécommande contrôle le sens de la marche et la vitesse du tapis. L’ouverture de la porte et l’attelage automatique peuvent aussi être pilotés depuis l’arrière de la caisse via des commandes latérales.
Catherine Theveny témoigne :
Claas acquiert la "nationalité" russe
« Je n’en ai pas vu une seule »
En 1992, Claas a investi le marché russe, tout d’abord avec des engins d’occasion puis en installant en 2005 sa propre usine de matériel neuf à Krasnodar. 10 ans plus tard, le groupe met en service une ligne de production supplémentaire pour environ 120 M€ et renforce ainsi son implantation dans le pays. Des investissements qui ont permis à la firme de bénéficier d’un contrat spécial avec la Fédération de Russie. Elle est maintenant reconnue comme un fabricant local et perçoit des subventions gouvernementales à l’investissement pour l’agriculture. « Le potentiel agricole de la Russie est énorme. Sur 122 millions d’hectares disponibles, seuls 72 millions sont utilisés. Avec ce contrat, la technologie agricole de pointe deviendra plus abordable pour les entreprises russes », insiste Lothar Kriszun, porte-parole de la direction de Claas.
Catherine Theveny réside dans une commune rurale au nord de Limoges. En lisant Terre-net Magazine n°56 (mai 2016), elle a été très touchée par l’opération "enrubannage en bottes roses" pour aider à lutter contre le cancer du sein. Cette initiative de Trioplast est simple : à chaque bobine de film rose vendue, le fabricant et le distributeur reverseront 1 € à La Ligue contre le cancer. Catherine, elle-même malade, a relayé cette action en collant des affiches dans son village. Mais malheureusement, elle n’a pas encore vu de balles roses dans sa région. « Cela montrerait pourtant que les agriculteurs pensent aux femmes atteintes de cette maladie, estime-t-elle. Cela aurait été un réconfort pour moi. Je me serais sentie moins seule. »
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Septembre 2016
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MACHINISME
Incontournables
© TERRE-NET MÉDIA
Une filiale française pour Krone Depuis le 1er juillet, Krone commercialise directement ses produits en France. Auparavant, Amazone détenait le contrat de distribution de la marque dans notre pays. Jusqu’au 1er novembre, la firme continuera à distribuer les pièces de rechange. « Cette passation progressive vise à limiter les changements durant la moisson, pour assurer le meilleur service possible », annonce Joël Foucher, qui dirige la nouvelle filiale française.
Miss France 2016 chez Cheval à Éton © CHEVAL
En juin dernier, Florent Caré, président du groupe Cheval, et Miss France 2016 ont inauguré la neuvième base du concessionnaire New Holland à Éton dans la Meuse. Sur 1,3 ha de terrain, le bâtiment et les installations permettront d’améliorer le confort de travail et le service client.
Krone VariCut
© TERRE-NET MÉDIA
Une barre de coupe variable jusqu’à 51 couteaux En plus de la X-Cut, Krone propose la barre de coupe multi-couteaux VariCut (51 au total) pour les ensileuses Big Pack 1270 VC et 1290 HDP VC. Les couteaux de l’un des six groupes pré-sélectionnables pivotent hydrauliquement depuis la cabine. Le nouveau rotor quatre étoiles augmente le débit. L‘entraînement par courroie est nettement moins sensible que l’accouplement de surcharge utilisé jusqu’à présent, même lorsque les volumes de récolte sont importants.
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Terre-net Magazine I Septembre 2016
© WARZÉE
Warzée DE 651 La pailleuse belge pour bottes carrées Munie d’un fond plat et d’un tapis à chaînes, la Warzée DE651 peut accueillir tous types de ballots carrés grâce à sa tôle de rehausse réglable. Équipée d’un rotor en spirale et d’un accrochage à gauche et à droite, cette pailleuse paille jusqu’à 15 m et distribue des balles d’enrubanné et de foin, des deux côtés. Grâce au troisième côté, en option, il est possible de travailler en frontal. L’opérateur peut réguler la vitesse d’avancement de la balle en temps réel. La matière est apportée sous forme d’andain le long des cornadis ou dans des auges, au pied de la machine. Pour plus de polyvalence, un seul et même rotor est capable d’effectuer deux opérations de manière optimale. Cet engin convient particulièrement aux chargeurs télescopiques.
Les drones se connectent au Big Data Pendant les 11e rencontres d’Agro EDI Europe, les membres du nouveau groupe de travail intitulé "échange de données informatisées (EDI) et télédétection" (APCA-Mes Parcelles, Smag, Isagri, Airinov et Drone Agricole) ont insisté sur les besoins d’harmonisation des transferts d’informations et des référentiels pour fluidifier la circulation des données. L’objectif est de mettre en place un nouveau comité dédié aux échanges d’informations entre les fabricants de drones et les constructeurs de matériel agricole. Cela devrait permettre aux drones d’envoyer leurs images dans le Big Data agricole.
© AGRO EDI EUROPE
Avec la sortie de la Juwel 8 M, Lemken dispose maintenant d’une gamme complètement renouvelée de charrues portées et réversibles, remplaçant les Variopal et Europal et comportant des modèles simples et plus complexes, pilotés par Isobus. Parmi les équipements, une fusée de retournement hydraulique et un réglage mécanique de l’inclinaison. La largeur de travail est réglable mécaniquement sur quatre positions ou en continu hydrauliquement. La Juwel 8 M est disponible en version 3 à 7 corps avec divers dégagements sous bâti et entre pointes possibles. Elle peut s’atteler sur des tracteurs de moyenne à forte puissance.
Blanchard inaugure son nouveau siège social Le nouveau siège social de Blanchard Bretagne, situé à l’Hermitage, est imposant. L’ensemble des infrastructures s’étendent sur près de 6 ha (14 000 m2 sous abri). Pour qu’elles soient plus fonctionnelles, elles ont été conçues avec les salariés. Ainsi, le bâtiment allie modernité et ergonomie sur 5 000 m² couverts dont : - 650 m² de libre-service et showroom, - 1 400 m² de magasin technique avec 35 000 références de pièces en stock, - un comptoir Blanchard Drive pour retirer les commandes de pièces, - 2 000 m² d’atelier, lumineux, insonorisé et équipé d’une distribution centralisée des lubrifiants.
© BLANCHARD
© TERRE-NET MÉDIA
Lemken complète sa gamme Juwel 8
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LE DOSSIER
Grand angle
Bien-être des agriculteurs
Prendre de la hauteur, trouver des solutions PAR ARNAUD CARPON ET ROBIN VERGONJEANNE // acarpon@terre-net-media.fr // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
Dans les diverses réunions sur le terrain ou les colloques parisiens des organisations professionnelles, plus un jour ne se passe sans évoquer les difficultés économiques que connaissent bon nombre d’agriculteurs. À la pression des marchés s’ajoutent celles de la réglementation et de l’administration. Une conséquence parmi d’autres : le service Agri’écoute de la MSA a enregistré trois fois plus d’appels au 1er trimestre 2016 comparé à la même période en 2015. Car l’impasse technique et économique dans laquelle se trouve la ferme finit par provoquer la détresse psychologique des producteurs.
Toutefois, pour résoudre ses problèmes, il est souvent nécessaire de prendre du recul sur son activité, de se forcer à relever la tête du guidon et d’échanger entre agriculteurs ou avec des personnes extérieures. Car le "déclic" peut venir d’un conseil complètement étranger à l’exploitation.
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© TERRE-NET MÉDIA, WATIER-VISUEL // CRÉATION TERRE-NET MÉDIA
Comment sortir de cet engrenage qui peut rapidement gangrener la vie personnelle ? La solution miracle pour être bien dans ses bottes – et dans ses baskets – n’existe pas.
LE DOSSIER
En Rhône-Alpes
Un coaching sur-mesure pour sortir l’exploitation de l’impasse PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
Dans le département du Rhône, la Chambre d’agriculture a mis en place un coaching stratégique pour aiguiller les agriculteurs dans leur projet d’exploitation. Un service à la carte pour identifier les problèmes et en balayer tous les aspects. À la clé : des solutions pour résoudre les difficultés et progresser dans une ambiance plus sereine. programmation neuro-linguistique, le tout complété par une certification en coaching. Dans le cadre de cet accompagnement stratégique, elle propose aux exploitants un ou plusieurs entretiens de deux à trois heures, selon les besoins. « Cela doit permettre d’identifier les verrous qui les empêchent d’avancer pour, ensuite, trouver la solution ensemble », décrit-elle.
« Il s’agit d’identifier les verrous qui empêchent les exploitants d’avancer », insiste Lydie Constant de la Chambre d’agriculture du Rhône.
V
ous avez beau tourner les chiffres dans tous les sens, avoir simulé différents scénarios... : impossible de sortir l’exploitation de l’impasse économique et/ou technique dans laquelle elle est plongée, à moins de faire le dos rond et d’attendre des jours meilleurs... Et si la clé n’était pas dans les données comptables ou la conduite technique de la ferme ? Depuis deux ans, la Chambre d’agriculture du Rhône propose aux agriculteurs un service à la carte pour les aiguiller dans les orientations à donner à leur entreprise. « Je les accompagne individuellement ou en groupe pour faire évoluer leurs structures, lever les freins au changement et les aider à sortir de la situation difficile dans laquelle ils se trouvent, explique Lydie Constant, en charge de ce coaching stratégique. Ingénieur en agriculture, la conseillère a étoffé ses compétences progressivement avec des formations diplômantes en psychologie, mais aussi en analyse transactionnelle, en communication non-violente et en
Un autre producteur également finit par trouver la solution à ses problèmes. « Après trois heures de discussion, il m’a expliqué que sa décision – réorienter un investissement – lui avait fait gagner 40 000 €. »
Pour la jeune femme, le conseil apporté aux producteurs est bien trop fragmenté. « Ces derniers bénéficient à la fois des préconisations « Je me demandais comment développer de leur banquier, de leur mon exploitation de manière comptable, de leur technicien “ Après quelques durable, témoigne par ailleurs de coopérative... Mais au final, un éleveur, élu à la Chambre ils se retrouvent souvent seuls, rendez-vous, d’agriculture du Rhône. C’est ou avec leurs associés, pour que de s’interroger sur les prendre les décisions. » l’agriculteur se pire marchés et les prix. »
Pourtant, ils ont plus que jamais sent "regonflé" „ « Ce ne sont pas les chiffres besoin d’un "aiguilleur", les qui font évoluer la situation. aidant à conserver "un fil rouge" cohérent D’autant que sur notre ferme, il est à chacun de leur choix stratégique pour la ferme, puis à libérer leur parole. Pour cela, impossible de calculer les temps de travaux l’exploitation et les problèmes sont abordés et les coûts de production par espèce. » sous tous les angles : technique, économique, social, familial, organisationnel, etc. Ce coaching Depuis que cette toute nouvelle forme de conseil existe, Lydie Constant a suivi plus de 200 exploitants. « Beaucoup viennent d’eux-mêmes. Ce sont souvent des producteurs à la pointe techniquement, qui savent qu’ils doivent être conseillés pour mener à bien leurs divers projets. » « Ceux qui sont victimes de la conjoncture économique défavorable de leur filière me sollicitent davantage sur recommandation d’un autre conseiller. L’expérience montre que les premiers résultats sont obtenus au bout de trois entretiens », ajoute-t-elle.
a tout débloqué « Suite aux entretiens, je me suis mis d’accord avec mon associé sur les investissements à venir : ils doivent améliorer nos conditions et notre temps de travail, et nous inciter à déléguer plus facilement. C’est un début pour y voir plus clair et investir à bon escient. » ●
SUR LE WEB
© LYDIE CONSTANT
Ne pas rester seul face à ses décisions
Pour Laurent Delatouche, ce coaching a tout débloqué. Contraint d’arrêter son atelier avicole pour des raisons sanitaires, ce polyculteur-éleveur était "plombé", ne voyant pas comment sauver sa structure. « Ça me pesait sur l’estomac et la tête », se souvient-il. Après quelques rendez-vous, l’agriculteur se sent "regonflé". Aidé par la conseillère, il a réussi à se poser les bonnes questions pour bâtir un nouveau projet.
Retrouvez aussi les conseils de Jean-François Mathieu, éleveur et coach en élevage, sur www.terre-net.fr/mag/58coaching Web -agri
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LE DOSSIER
Démarche Happy
« Des éleveurs heureux, ça existe et on veut le montrer » L’entreprise Obione, aidée par des vétérinaires de toute la France, s’est mise en quête d’éleveurs heureux ! L’objectif de cette démarche, baptisée "Happy" : montrer ce qui fonctionne bien dans certaines exploitations laitières pour sortir de la spirale négative actuelle. Et pourquoi pas un jour commercialiser des produits laitiers étiquetés "Happy, bien plus que du lait".
© WATIER-VISUEL
PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
La démarche Happy d’Obione, firme spécialisée dans la nutrition animale, vise à « remettre le bonheur des éleveurs au cœur des performances de la ferme ».
Des éleveurs "happy", des vétos aussi ! Plus de 400 questions permettent de passer en revue l’ensemble du troupeau durant l’audit d’élevage gratuit proposé par Obione, une société qui fabrique des compléments nutritionnels distribués par les vétérinaires. Cette démarche, nommée Happy ("heureux" pour les moins à l’aise avec la langue de Shakespeare), vise à repérer des ateliers 34
laitiers performants, sans soucis de santé, où les éleveurs sont bien dans leurs bottes. Si la ferme répond à un certain nombre de critères, elle est déclarée "Happy" pour un an. Obione espère ainsi remettre le bonheur des producteurs et des vétérinaires au cœur des performances des exploitations. « On butte souvent sur le mot "bonheur", surtout dans cette période morose, mais croyez-moi ce sentiment existe en élevage », assure Lionel Reisdorffer, président fondateur d’Obione. « Il y a des vaches heureuses, soignées par des éleveurs heureux et des vétérinaires heureux ! Car contrairement à ce que l’on pourrait penser, quand les producteurs sont heureux, les vétos le sont également. » Accompagnée pour le moment en France par huit happy vets, cette initiative a permis
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d’identifier une quarantaine d’happy farmers. Avec la volonté d’atteindre, d’ici la fin de l’année, une vingtaine de vétérinaires référents et 200 exploitations labellisées. Roland Van Unen, vétérinaire dans la Loire, a décelé quelques éleveurs happy dans sa clientèle : « Les producteurs sereins techniquement
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Q
uel est le taux de mortalité de vos veaux ? Comment leur donnez-vous le colostrum ? Quel est le taux cellulaire moyen de votre lait ? Le nombre de vaches qui boitent ? Combien avez-vous de fièvres de lait en général ? Prenez-vous des congés ? Etc.
Malgré la crise, « il y a des producteurs heureux », insiste Lionel Reisdorffer, président d’Obione.
LE DOSSIER résistent mieux à la crise laitière. Ce sont souvent de bons gestionnaires qui subissent moins, ont plus de temps pour eux et savent faire le dos rond face à la conjoncture. » Les happy farmers s’engagent à communiquer et expliquer aux autres les "petits trucs" qui marchent chez eux. Et tout le monde progresse grâce aux exemples concrets et aux échanges.
sonde, une technique qui a fait ses preuves. » Quelquefois, des aménagements simples suffisent pour que les vaches soient heureuses, comme une séparation au-dessus d’une auge ou d’un abreuvoir pour limiter les problèmes de dominance entre les animaux.
Pour Lionel Reisdorffer, quand ça ne va pas dans un élevage, c’est d’abord à cause du Mais Obione veut aller plus loin et voit les choses en grand pour son projet Happy. logement et de l’alimentation. Pourquoi ne pas valider le « On sous-estime en général “ Les éleveurs concept auprès de petites laitel’impact des bâtiments sur la ries qui collectent du lait chez production laitière. Le confort sereins des happy farmers ? de couchage, le réglage des logettes et l’accès aux techniquement « Nous souhaiterions qu’un abreuvoirs jouent beaucoup. » résistent mieux jour, du lait frais entier, voire du yaourt ou du fro« Dans les exploitations vià la crise laitière „ mage, puissent être étiquetés sitées, 70 % des abreuvoirs "Happy", notre objectif étant étaient défectueux : soit il n’y en avait qu’un, soit le linéaire ou le débit étaient par la suite de communiquer auprès des insuffisants, soit ils étaient sales… Lorsqu’un consommateurs », précise Lionel Reisdorffer. atelier ne fonctionne pas bien, les basiques ont généralement été négligés. L’abreuvement Bien plus mériterait souvent d’être amélioré et la plupart qu’un yaourt des éleveurs en ont conscience. » « Même chose pour le logement des veaux et surtout la distribution de colostrum à la première buvée. Il faut en apporter au moins 3,5 l à la
« En effet, ce sont eux qui décident comment les éleveurs doivent produire, qui leur imposent de respecter l’environnement, le bien-être ani-
mal... Nous devons les convaincre que le lait produit en France est bon pour leurs enfants. Le faire savoir sur une étiquette, c’est montrer que, derrière ce pot de yaourt, se cachent des vaches et des éleveurs heureux. » ●
Les clés de Pierrette Desrosiers pour être bien dans ses bottes sur www.terre-net.fr/mag/58desrosiers
À propos d’Obione Obione a été créée en 2008 par trois vétérinaires et un agronome, et compte aujourd’hui 21 salariés. Spécialisée dans la nutrition et la prévention sanitaire des bovins, elle a élaboré une large gamme de produits et de compléments nutritionnels, distribués essentiellement par le réseau vétérinaire. Le numérique occupe également une place importante dans la démarche d’Obione puisque la société a développé l’application Cow Notes pour évaluer l’état corporel et la propreté des animaux, ainsi que les risques de boiteries, de mammites, de troubles de la reproduction... L’entreprise travaille actuellement sur une appli pour surveiller la santé et la réhydratation du veau.
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« Grâce à cette démarche, nous sortons de la spirale négative dans laquelle nous pousse la situation actuelle, et nous pouvons aller de l’avant. » Certains organisent même des réunions "barbecue, saucisses et colostrum" !
Les premiers happy farmers et happy vets, devant le siège d’Obione à Mâcon.
SUR LE WEB
« Nous, éleveurs, nous devons miser sur la prévention pour éviter les soucis sanitaires, réduire les frais et ne pas perdre de temps. Ainsi, le véto ne vient pas seulement pour les urgences », complète un éleveur happy.
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De petites choses suffisent souvent
LE DOSSIER
Travail en élevage
« J’ai décidé de gagner du temps » L’ouvrage "J’ai décidé de gagner du temps", paru aux Éditions France Agricole, se veut être un guide pratique pour accompagner les éleveurs qui veulent gagner du temps et améliorer leur confort de travail.
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PAR ROBIN VERGONJEANNE // rvergonjeanne@terre-net-media.fr
Le travail d’astreinte occupe les éleveurs 9 h par jour en moyenne, soit 44 h/UGB/an et 54 h/vache/an.
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ai décidé de gagner du temps. À travers des témoignages issus du terrain, des conseils pertinents et des exercices pratiques, Sophie Marçot, consultante au BTPL (Bureau technique de promotion laitière) et auteur de cet ouvrage, propose une démarche globale pour optimiser le fonctionnement des exploitations d’élevage (bovins lait et viande, porcins, ovins, caprins, avec ou non de la polyculture), de la phase de diagnostic à la mise en place du plan d’action. Gagner du temps, oui, mais pour quoi faire ? Pour travailler mieux, en observant davantage
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ses animaux par exemple ? Ou pour augmenter encore le nombre de vaches ou d’hectares ? Peut-être allez-vous en profiter pour améliorer l’équilibre vie professionnelle/vie privée et être plus disponible pour votre entourage ? Avant de se lancer dans des initiatives concrètes, il faut bien clarifier ses objectifs. En effet, le travail d’astreinte occupe les éleveurs 9 h par jour en moyenne, soit 44 h/UGB/ an et 54 h/vache/an, selon les références européennes du réseau EDF (European Dairy Farmers), la médiane étant de 49 h/VL/an, soit 539 h par 100 000 kg de lait. Cependant,
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en fonction de la taille du troupeau et du degré d’automatisation de l’atelier, le nombre d’heures de travail annuel ramené à la vache varie de 30-31 h/VL aux Pays-Bas et au Danemark à 81 h/VL au Québec et s’élève même à 123 h/VL en Pologne.
Des applis pour noter ses heures L’auteur détaille plusieurs méthodes pour gagner du temps et analyser les périodes improductives. Mais avant cela, il est intéressant de se chronométrer et de noter les heures consa-
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LE DOSSIER Commencez par réfléchir à chacun de vos déplacements dans la ferme et à la place de chaque chose. Vous serez surpris. Que de pas inutiles en une journée ! Et ranger vos outils de façon rationnelle, ce n’est pas si compliqué finalement ! Un excellent exercice, qui pourrait vous faire économiser quelques minutes par jour… parfois pour le restant de votre carrière !
« Le temps, c’est de l’argent », dit-on ou entend-t-on souvent. Évaluer celui dédié à chaque poste est une bonne tactique pour identifier lesquels il faut automatiser ou mécaniser (installation d’un robot de traite Toutefois, il n’est pas toujours simple ou d’alimentation, surveillance des chaleurs de modifier ses pratiques, même en étant avec des capteurs, raclage mécanique des persuadé que l’on va réduire son temps de couloirs…), le tout en tenant compte des travail, et améliorer son organisation et sa coûts d’investissement et de qualité de vie. « Changer fonctionnement. Car si l’inimplique de quitter sa zone “ "On a toujours dustrie déploie d’importants de confort, même si elle est moyens pour optimiser l’enfait comme ça", inconfortable du point de semble des process, et donc vue du travail », prévient le temps qui leur est consa- une phrase qui tue „ la consultante du BTPL. cré, c’est encore loin d’être Le processus de changele cas en agriculture. ment peut être perturbant. Il faut donc s’y préparer. Pour cela, l’ouvrage propose de : Sophie Marçot s’inspire des outils de lean management (lean signifie "maigre" - identifier les différences entre temps et en anglais), une technique globale conditions de travail (pénibilité), d’amélioration continue visant à éliminer - résumer les activités posant problème et les gaspillages qui pénalisent l’efficacité celles qui en pâtissent, et les performances de chaque personne - distinguer ce qui relève du domaine dans une entreprise ou une exploitation.
© FOTOLIA
crées à chaque tâche (traite, raclage, déchaumage, comptabilité, etc.). D’autant qu’aujourd’hui, des applis mobiles, comme "Temps de travail" sur Android, peuvent remplacer le traditionnel carnet.
Résumer les activités posant problème et celles qui en pâtissent.
professionnel de ce qui concerne la sphère privée, - différencier les paramètres sur lesquels il n’est pas vraiment possible d’agir (la conjoncture économique, la météo, la Pac, les lourdeurs administratives…) de ceux sur lesquels on peut intervenir (les choix techniques ou la capacité à planifier, communiquer, écouter, prioriser, procrastiner). Le but étant de se focaliser sur ces derniers plutôt que de perdre du temps à ruminer sur les premiers, - déterminer ce que l’on souhaite réellement faire évoluer. ●
Combien d’heures par vache pour les différentes tâches d’astreinte ? Tâches d’astreinte en élevage laitier
h/VL/an minimum
h/VL/an moyenne
h/VL/an maximum
% moyen du temps d’astreinte
Traite (ou robot)
15,8
24,9
37,7
46
Alimentation
3,7
10,3
27,4
19
Raclage/paillage
0,6
5,4
24,3
10
Surveillance au parc
0
4,3
11,0
8
Veaux laitiers
0
3,7
9,2
7
Surveillance, vêlages, soins
0
3,7
12,2
7
Gestion
0
1,8
6,9
3
Total
54
© EDITIONS FRANCE AGRICOLE
Source : étude du BTPL (Bureau technique de promotion laitière) sur 21 élevages de Rhône-Alpes, 2014
Combien d’heures par animal selon le type d’élevage ? Productions (n = nb d’élevages)
SUR LE WEB
Gagner du temps, oui mais pour quoi faire ? Pour travailler mieux et améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, ou pour augmenter encore le nombre de vaches ou d’hectares ?
Vaut-il mieux être plus productif ou plus efficace ? Réponse sur www.terre-net.fr/mag/58travail
Web -agri
Temps d’astreinte moyen (h/UGB/an)
Écarts-types (h)
Bovins viande (n = 158)
19
13
Ovins viande (n = 86)
32
17 16
Bovins lait (n = 155)
36
Ovins lait (n = 42)
55
19
Caprins lait (n = 21)
80
44
Caprins fromagers (n = 16)
309
116
Source : Institut de l’élevage, RMT (réseau mixte technologique) travail, 2010
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LE DOSSIER
Difficultés professionnelles ou personnelles
Prendre un peu de repos pour sortir la tête du guidon La Mutualité sociale agricole offre à des agriculteurs et des familles en difficulté des "séjours de répit" en groupe, pour « échanger sur leurs problèmes, prendre du recul et envisager des solutions ». PAR ARNAUD CARPON // acarpon@terre-net-media.fr
D
es vacances ? Avec la charge de travail, le stress, la conjoncture économique… impossible ! Pour de multiples raisons, il est parfois difficile de "sortir la tête du guidon". Et si les soucis s’accumulent, tout le cercle familial en pâtit.
Loin de la ferme Un « temps de répit pour prendre soin de soi, parler de ses difficultés, entrevoir des issues à ses problèmes personnels ou professionnels » peut pourtant s’avérer bénéfique. Consciente que les vacances sont indispensables au bien-être physique et moral des agriculteurs, la MSA a dévelop-
pé les "Séjours ensemble pour repartir". Destinés à des agriculteurs en souffrance et à leurs proches, ils permettent de profiter de quelques jours de congés ensemble, « loin de la ferme et des tracas quotidiens ».
primer et à analyser leurs difficultés : elles évitent ainsi de "perdre pied" et retrouvent l’élan nécessaire pour les gérer.
Les travailleurs sociaux de la MSA constituent des groupes de plusieurs familles (10 à 12 au maximum) qu’ils invitent à partir cinq jours pendant les vacances scolaires. Le but : détendre les participants, pour qu’ils puissent « prendre du recul et envisager des solutions ». Pendant le séjour, des temps d’échange sont organisés avec un psychologue et entre les familles. Celles-ci peuvent alors commencer à ex-
Le coût du service de remplacement est pris en charge par la MSA. « Cette initiative complète l’accompagnement individuel que nous proposons depuis quelques temps, explique Pascal Goguet-Chapuis, technicien conseil en action sociale à la CCMSA. Ce séjour participe au "mieux être" des familles, fragilisées par des ennuis financiers, de santé, ou encore par un manque de cohésion ou de communication. » ●
Éviter de perdre pied
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CASE-IH Puma CVX 160 2013 -2471h 160cv - Relv. AV
DEUTZ-FAHR 6160 TTV 2014 - 480H - 156cv Relv. AV
N.HOLLAND T 7.200 auto. 2012 - 3322h - 160cv Relv. AV
N.HOLLAND T 7.245 auto. 2015 - 318h - 200cv Relv. AV
BOBCAT TL 470 2014 - 1562h - 100cv 3.5t - 7m
61 900 € HT
75 000 € HT
61 900 € HT
100 000 € HT
53 900 € HT
M.FERGUSON MF 9407 2012 - 2400h - 100cv 3.5t - 7m
N.HOLLAND LM 7.42 Elite 2015 - 981h - 140cv 4.2t - 7m
CASE-IH Puma CVX 130 2011 - 3200h - 130cv Relv. AV
J.DEERE 7530 Premium 2010 - 6650h - 185cv Relv. AV
KUBOTA M 135 GX S 2013 - 1700h - 135cv Relv. AV
39 000 € HT
59 900 € HT
54 900 € HT
49 500 € HT
39 000 € HT
CLAAS Lexion 510 2008 - 913 HM - 220cv 5.40m - Broyeur
FENDT 6300 2001 - 2063h 6 m - Broyeur
LAVERDA 296 LS LCS 2009 - 752hm - 275cv 6.60m - Broyeur
N.HOLLAND CS 660 2006 - 1045hm - 260cv 6.10m - Broyeur
N.HOLLAND CX 8070 2013 - 376hm - 367cv 6.10m - Broyeur
35 000 € HT
85 000 € HT
86 000 € HT
185 000 € HT
115 000 € HT
Route de Frévent 62130 Herlin le sec 03 21 03 12 55
Z.A du Haut Mont 62650 Maninghem 03 21 47 79 87
www.centroc.fr
41
Laurent CARCHET
780 Chemin de Faure 82004 MONTAUBAN
54 500 €
105 500 €
ENSIL. JD 7200 - 2005 1601 HR - Cueill. - 6 rgs PU 3m - 315CV - Clim.
CLAAS LEXION 530 MONTANA - 2010 - 2290 HM 1480 HB - 6m - Clim. Lève AR - Broy. - Éparpilleur
54 500 €
06 37 75 85 28 05 63 20 12 13
83 600 €
11 500 €
N.HOLLAND BB 960 2001 - Crop Cutter Pick-up 2 m30 - 59 000 boules
75 500 €
AGRISEM Discomulch 2008 - 5m - Hydraulique Porté Prix : 12 500 €
CASE-IH Puma CVX 230 2012 - 2700h - 230cv Relevage AV Prix : 63 000 €
FENDT 718 SCR Profi 2014 - 2600h - 180cv Relevage AV Prix : 102 000 €
JOHN DEERE 7930 AP 2011 - 3877h - 220cv Relevage AV Prix : 75 000 €
M.FERGUSON 7616 2013 - 2700h - 160cv Chargeur - Relevage AV Prix : 65 000 €
EVRARD Alpha 2500 2004 - 1300h 2500l - 24m Prix : 45 000 €
HE-VA Seeder Tera 2006 5m Prix : 15 000 €
SULKY Xeos MD 2011 4M Prix : 14 500 €
DEUTZ-FAHR Varimaster 590 2009 - pick-up 2m10 Ficelle/Filet chambre variable 12 000 boules
43 500 €
J.DEERE 6534 2010 - 1684h - 125cv
CASE Puma 185 2013 - 665h - 185cv Relevage AV
LEMKEN Solitair 9/400K 2008 - 4m Prix : 36 000 €
LAVERDA 296 LCS 2012 - 6m - 850 h Clim. - Broyeur
17 500 €
PRESSE HD NH BB9080 2013 - Pick-up 2,30m 11000 bottes Intelliview III
CASA AGRIPRO Siège : 80200 PERONNE Pascal DELOT Tél. : 03 22 73 33 53 Port. : 06 89 91 78 07 pascal.delot@casa-agripro.fr www.casa-agripro.fr
75 500 €
N.HOLLAND T 8.330 2012 - 1550h - 316cv Relevage AV
www.agri-montauban.com mikael@sdma-agri.com CREIS-OBET - 29380 BANNALEC Port : 06.86.15.83.12 Tél : 02.98.71.81.58
www.sdma-agri.com
17/08/2016
IMG_1108.JPG
https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/15698c908aad1cf2?compose=15698cdc362fa367&projector=1
JOHN DEERE 6430
JOHN DEERE 6620
2008 - 4410 H - Powerquad Pont suspendu
2010 - 2360 H - Powerquad Charg. JD 653 MSL Pont suspendu Relevage & PDF AV
2006 - 5980 H - Autopower Pont suspendu - Relevage AV Adaptation MX
Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net
JOHN DEERE 6930 Premium
N O U V E L L E G É N É R AT I O N
JOHN DEERE 6150M 2014 - 720 H - Autoquad Pont suspendu - Relevage AV Prise de force AV
Terre-net
Percé
42
1/1
JOHN DEERE 6150R 2014 - 1400 H - Autopower Pont & cabine suspendus Relevage AV - Chargeur EMILY
CLAAS Axion 810 CIS
CLAAS Celtis 456 RX
MASSEY FERGUSON 6612
MASSEY FERGUSON 6485
MASSEY FERGUSON 6475
2010 - 3650 H Pont & cabine suspendus Relevage AV
2006 - 4300 H
2013 - 3500 H - DYNA6 Pont & cab. suspendu Rel. AV - Charg. MX T412
2006 - 2950 H - Dynashift Pont & cab. suspendu Relevage avant
2007 - 2370 H Pont & cabine suspendus Relevage AV
VALTRA S353
VALTRA S293
VALTRA T153 HITECH
VALTRA T172 DIRECT
VALTRA N163 DIRECT
2013 - 3900 H Poste inversé Pont & cabine suspendus Relevage AV - PdF AV
2015 - 700 H Pont & cabine suspendus Relevage AV
2012 - 1030 H Pont suspendu Relevage avant
2011 - 1950 H Pont & cab. suspendu Relevage avant
2014 - 1300 H Pont & cab. suspendu Relevage avant
DURET Etienne MICHEL 25 rue Paul Deschanel 28 150 VOVES Tél: +33(0)2 37 99 98 70 etienne.michel@duret.fr
QUIVOGNE 40 APAXR - 2009 4,50m - 40 disques Prix HT : 18 000€
QUIVOGNE SCD 2014 - 3m - 6 dents Boulon - Fixe Prix HT : 5 500 €
CASE-IH 7230
2012 - 449cv- 7.60m 900h moteur Broyeur
MFX 880
2013 8 rangs à 80 cm repliable récolté 100ha
www.tmc-bejenne.com
CLC PRO
CASE-IH 7088
2013 2m 450 balles rondes
RN10 86530 Naintré (Chatellerault) Tél. : 05 49 90 04 42 - Fax : 05 49 90 08 32
2013 - 5 - Hydraulique Non-stop - Porté Prix HT : 15 500 €
CASE IH AF 6088
CASE IH AF 9120
CLAAS Tucano 450
2010 - 6.10m - 868hm Broyeur
2011 - 9.15m - 650hm Broyeur
2011 - 6m - 835hm Broyeur
CASE-IH 7230
2010 - 365cv - 6,50m 650h rotor Broyeur & éparpilleur
CASE-IH RB 344
info@tmc-bejenne.com
2014 - 449cv - 7.60m 375h moteur Broyeur
JD 9780 CTS
NH CR 9060
NH CVX 7060
2005 - 6.70m - 1330hm Broyeur
2007 - 7.32m - 1934hm Broyeur
2007 - 5.18m 1232hm - Broyeur
NH CX 8060
NH T7.210
VALTRA T 183 Versu
2007 - 7.32m 865hm - Broyeur
2012 - 3215h - 230cv Relevage AV Prix HT : 74 000 €
2013 - 867h - 185cv Relevage AV Prix HT : 70 000 €
METEOR PLUS 4100 L - 2011 32m - DPAE Coupure GPS
AGROTECH Cédric CAULIER Rue JOSEPH CAULLE 76850 BOSC LE HARD +33 (0)2 35 33 31 28 c.caulier@agro-tech.fr
JDEERE 6330 P
JDEERE 6125 M
JDEERE 6150 M
JDEERE 6170 R
JDEERE 8530 R
2008 - 3600h - Powerquad TLS - AS - Toit ouvrant vitré Siège passage - 3 DE chargeur
2015 - 680h - Autoquad ecoshift - AC - TLS - R.AV 3 DE - Toit ouvrant
2014 - 400h - Autoquad ecoshift - TLS - AC - Toit ouvrant - Siège passager
2014 - 1150h - Direct drive TLS - AC - Siège passager RAV - 4 DE - Toit ouvrant
2008 - 4437h - ATP command Arm - ILS - Siège actif - 4DE Climatrack
KONGSKILDE
BONNEL Multiflex
AGRISEM
KUHN
FRANQUET Top Mulch
2012 - 3.50m - 24 disques Diam. 600 - Rouleaux cage Réglage hydraulique
Disc O Mulch Gold 5m - Semi-porté Rouleau pneu
Optimer +5003 2003 - 5m - Disques diam. 510 Semoir SH 401 / boitier S11
2012 - 3.50m 13 dents au carbure Barre de nivellement
LEMKEN Variopal 8
KUHN HRB 353 / Venta
VICON / SULKY
KUHN HR 303 /SULKY
ROUSSEAU
2008 - 5 corps Allonge de versoir Roue de jauge et transport
2007/1997 - 3.50m Packer - Semoir pneum. 27 rangs - Traceurs
Master 300/Tramlines Compact 1998/1999 - HR Rouleau Packer - Dents carbure
2005 - 3m - Roul. maxi Parker 2003 - 24 socs Tramlines compact
Velthéa 610 PA - 2008 - 80cv 1800h env. - Rotor 1.20m Couteau Y - Cde élec.
Vibroflex 2002 - 5.65m Roto-herse
43
5
CONC POUR LE
18390 Saint-Germain du Puy
www.centragri.fr Clément CHEVALIER - occasion@centragri.fr Tél. : 02 48 24 40 43 - Port. : 06 23 02 52 99 centragri18
JD 8310R - 2013 - 2000 H AP ILS Pneus 650/85R38 et 600/70R30 Axiobib
JD 7230R - 2012 - 2300 H AP TLS Pneus 650/85R38 et 600/70R30 Axiobib
JD 6150 R - 2013 - 3200 H TLS - PQ + 4 DE - ITEC Autotrac Ready - Isobus - Rel. AV 480/70R28 et 580/70R38
JD 6190 R - 2012 - 2400 H TLS - PQ + 3DE - ITEC Autotrac Ready - Rel. + Masse AV 480/70R30 et 620/70R42
36800 Coings
www.agricentre36.fr Service occasion - occasion@agricentre36.fr Tél. : 02 54 24 65 04 - Port. : 06 31 87 42 27 agricentre36
TRACTEURS CLAAS
45300 PITHIVIERS
eutz F FENDT
Axion 810 Axion 810
2010 - 3700 H 2010 - 3900 H
716 + 5X85 2008 - 4300 H
www.cornet.fr Bernard KALLENKOOT - occasions@cornet.fr
JD
Tél. : 02 38 30 87 40 - Port. : 06 03 53 57 47 EtsCORNET
D
6420 + 651 6125 R 6125 R 6125 R 6125 R
2005 - 6900 H 2012 - 1400 H 2012 - 1200 H 2013 - 1800 H 2015 - 250 H
JD D JD D JD D D D D D
6630 6830 6920 6930 6150 R 7530 7530 7530 6195 R 6190 R
2010 - 3500 H 2011 - 2500 H 2005 - 6900 H 2008 - 4200 H 2014 - 1300 H 2009 - 4100 H 2011 - 3900 H 2009 - 3700 H 2016 - 400 H 2014 - 1900 H
Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net
86140 Saint-Genest d’Ambière
www.agri86.com Benoit BILLY - occasions@agri86.com
N O U V E L L E G É N É R AT I O N
Terre-net
Tél. : 05 49 90 31 43 - Port. : 06 87 59 39 33 AGRI86
JD 6190 R - 2013 - 4100 H TLS - AUTOQUAD - 4DE - ITEC Rel. AV - PdF 600/65R28 et 650/75R38
JD 7215R - 2013 - 2400 H TLS - Autopower - 4DE - ITEC - Rel. AV 600/70R30 et 650/85R38
CASE-IH PUMA CVX 230 2014 - 500 H - 4DE Variation continue - Pont AV suspendu Pneus 540/65R30 et 650/65R42
CATERPILLAR TH 407 - 2009 - 4200 H 125 CV - Boîte hydrostatique Susp. Flèche Crochet AR hydr. Pneus 60/70R24
www.terrea-sas.fr
Percé
10500 Chaumesnil - Stéphane BRETON stephane.breton@terrea-sas.fr - Port. : 06 07 74 26 86
44
55100 Verdun - Vivien HERMANN vivien.hermann@terrea-sas.fr - Port. : 06 84 45 47 88 terreasas
ESSIONS MEILLEUR DE L’OCCASION
www.agriteam.fr occasions@agriteam.fr
Tél. : 02 18 38 20 10
JD 6830 Premium - 2011 - 3300 H TLS PQ Pneus 580/70R38 et 480/70R28
JD 6150 R- 2013 -1700 H PQ - Relevage AV + TLS 480/70R28 et 580/70R38
CASE Puma 125 - 2009- 4700 H Pshift - Pont suspendu Chargeur MX + BMS Pneus 520/70R38 et 420/70R28
EVRARD Alpha 4100 - 2001 - 4200 H 24m Rampe Alu 30 Km/H - Pneus 300/95R46 + Jeux de roues larges
JD 8335 R - 2013 - 3360 H TLS - Autopower - 4DE - Autotrac Ready + Antenne + Activation 620/75R30 et 710/70R42
JD 8360 RT - 2012 - 3500 H Autopower - 4DE - Autotrac Ready + Antenne + Activation + Power Gard 2017 ou 5000 H
JD 6830 Premium - 2011 - 5312 H Chargeur MX + BMS - Autotrac Ready et support d’antenne - Powerquad 480/70x28 et 580/70-38
MB CASE 2366 XCLUSIVE 2004 - 2331 Hm et 1861HR Coupe 1030 + Coupe avancée + Chariot
JD D D D D D MF D D NH
6215 R 6210 R 7830 8260 R 8295 R
2016 - 400 H 2013 - 2300 H 2011 - 5300 H 2012 - 1500 H 2010 - 2000 H
7616 7624
2014 - 2600 H 2014 - 2300 H
T7.260
2011 - 3000 H
MOISSONNEUSES-BATTEUSES
TRAVAIL DU SOL
CLAAS Dominator JD WTS 9640 CTS9780 D S670i D S670 D S680i D S690
KVERNELAND Combiné KUHN VariMaster 151 GREGOIRE & BESSON SX Pro QUIVOGNE Tineplow SULKY Tramline KUHN Planter II
4m - 2007 2004 2006 1993 SPI - 1994 1997
JAMMET
4m - 2007
1984 - 2949 Hm 2006 - 1450 hm - 990 hb 2003 - 2890 hm - 2020 hb 2014 - 670 hm - 390 hb 2013 - 420 hm - 320 hb 2014 - 630 hm - 445 hb 2011 - 860 hm - 610 hb
DECPORH
PULVÉRISATEURS BERTHOUD Tenor 2007 - 3500L - 28m MATROT Hellios 2011 - 900 H - 30m
JD 8360 RT - 2012 - 3500 H Autopower - 6 DE - ITEC Pompe Hydr 227l/min. Chenilles 760mm
MB JD T 560 - 2013 - 940 Hm - 631 Hb Coupe avancée 622R 6,70m 800/65R32 et 480/80R26
JD 7350i - 2009 - 480 CV 3120 hm - 2210 HR Becs 8 rgs /6m 900/55R32 et 540/70R26
DEUTZ-FAHR 6190 TTV 2014 - 1900 H Susp. Pont AV et cab. 4 DE Relevage AV
ROLLAND Epandeur Rollforce 6118 2013
JEANTIL Epandeur EVR 18-14 2009
MB JD W 540 Hm - 2011 - 866 H 866 hm - 591 hb - coupe 618R 5,50m + coupe avancée 800/65R32 et 480/60R26
JD R 962i 2013 - 6200L - 36m - DPAE Circul. Continue - 520/85R46
45
MALECOT POIRIER Gilles SOUESME - Neuville aux Bois (45) Tél: +33 (0)2 38 91 03 70 comagri@klebermalecot.com Stephane PAIN - Saint Loup (58) www.malecotpoirier.fr Tél: +33 (0)3 86 26 24 49 poiriersas@poiriersa.com
CASE-IH
DEUTZ-FAHR
Puma CVX130 2012 - 1560h -130cv Prix HT : 56 500 €
M.FERG. 7480
Dyna VT - 2005 - 3200h 145cv - Rel AV Prix HT : 44 500 €
KUHN
Vincent Nauleau Le Fief du Roy – Rue Louis Blériot 16100 CHATEAUBERNARD 05.45.32.20.35 05.45.32.12.84 v.nauleau@grouperullier.fr
DEUTZ-FAHR
AMAZONE UX 5200
M 650 PL - 2011 2580h - 190cv- Rel. AV Prix HT : 58 000 €
Agrotron 6160 TTV - 2013 1400h - 160cv - Rel. AV Prix HT : 66 500 €
2014 - 36m - 5200 l Super Premium Prix HT : 78 000 €
AGRISEM
GR. & BESSON
Disc o Mulch 6 - 2009 6m - Hydr. - Semi-porté Prix HT : 14 500 €
N.H BB 9080
Discover XL48 - 2003 48 disques - 5.8m Prix HT : 14 000 €
RULLIER AGRI TECHNIC
2011 - 710/40R22.5 80 x 120 Prix HT : 39 000 €
Maxxum 125 MC
FENDT 210 Vario
FENDT 722 Profi+
FENDT 828 Profi+
FENDT 828 Profi+
2012 - 2300h - 220cv Rel. AV - Guidage Prix HT : 105 000 €
2012 - 2250h - 280cv Relevage AV Prix HT : 123 000 €
2013 - 3900h - 280cv Rel. AV - Autoguidage Prix HT : 105 000 €
FENDT 930
LANDINI 5-100H
XRV 44 2002 44 disques - 5m
SUPERTINO 712
SR - 2008 - 600/50R22.5 70 x 120 Prix HT : 27 000 €
2009 - 5120h - 300cv Relevage AV - 4 DE Prix HT : 98 000 €
2014 - 1200h Rel AV - Pont suspendu Prix HT : 52 000 €
2014 - 1310h - 92cv Inverseur hydro - 4 DE Prix HT : 33 000 €
2010 - 2400h Cabine - Pont suspendu Prix HT : 56 000 €
VALTRA N 92
2011 - 4200h - 90cv Chargeur - Rel AV Prix HT : 34 000 €
RUAUX AGRICOLE Jean-Marc BRASY RN 13 - MAROLLES 14 100 LISIEUX Tél: +33 (0)2 31 48 32 36 Port : 06 88 20 81 11 occasion@ruaux-sa.fr
J.DEERE 7480
CLAAS 750
2007 - 950h 480cv 8 rangs
2013 - 740h 560cv - 8 rangs Prix HT : 178 000 €
Lexion - 2011 - 653hm 431cv - 7,50m Broyeur
J.DEERE 9640 WTS
J.DEERE T 560
J.DEERE T 670i
CLAAS
MATROT Xenon
2004 - 1638hm - 231cv 6m - Broyeur Prix HT : 64 000 €
2008 - 734hb 350cv - 6,70m Broyeur
2008 - 985h bat 400cv - 6,70m Broyeur
Variant 360 2010 2,20m - Ficelle
2011 - 1103h - 210cv 36m - 4300 l - DPAE Prix HT : 142 000 €
CASE-IH
J.DEERE 6150 M
J.DEERE 6150 R
M.FERG. 5475
N.HOLLAND T 7040
2013 1147h 150cv
2012 - 4893h 150cv - Rel AV Prix HT : 76 000 €
2009 5400h - 135cv Relevage AV
2010 - 4236h 182cv - Relevage AV Prix HT : 52 500 €
Percé
46
Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net
J.DEERE 7350
Carrier - 2005 - 6.5m Hydr. - Semi-porté Prix HT : 24 000 €
N O U V E L L E G É N É R AT I O N
VADERSTAD 650
2012 5,30m Hydr. NS - Porté
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