Octobre 2017
N°69
Abreuvement
SPÉC
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Quantité et qualité, le cocktail gagnant
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Marge brute lait p. 16 + 32 €/1 000 l pour la Normande face à la Holstein
Maïs fourrage p. 22
Télescopique Bobcat p. 24
« Avec un TL38.70 HF, ça déménage ! », constate F. Casseau, éleveur en Mayenne
Panacher ses indices de précocité pour une maturité homogène à l’ensilage
Cahier d’occasions p. 43 Mensuel - 3,50 € HT - ISSN 2112-6690 - n°69
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sommaire 14 A utriche laitière :
des Simmentales à plus de 100 000 kg dans l’élevage Stockinger
© Terre-net Média
Points de vue
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[Édito]
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[Instantanés]
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[Terre’momètre]
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Paroles de lecteurs : commercialisation du lait
Faire mieux, d’accord mais à quel prix pour les agriculteurs ?
Les agriculteurs de plus en plus résignés face à l’avenir
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[Tri angles]
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[Tribune]
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[Champ planet’terre]
Nouvelles technologies : le numérique et le collaboratif à la rescousse des agriculteurs Crise agricole : « J’en ai marre de voir mon métier d’agricultrice mis au pilori » Autriche laitière : des vaches simmentales à plus de 100 000 kg dans l’élevage Stockinger
Stratégies
Robot d’alimentation : « De la rigueur pour gagner du temps et de l’argent »
© Terre-net Média
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Abreuvement : quantité et qualité, le cocktail gagnant
[En avant marge]
Marge brute : + 32 €/1 000 l pour la Normande face à la Holstein
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[Performance productions animales]
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[Incontournables]
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[Performance productions végétales]
Santé des vaches laitières : quels sont les liens entre l’alimentation et les mammites ?
Maïs fourrage : panacher ses indices de précocité pour une maturité homogène à l’ensilage
Machinisme
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[Essai]
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[Incontournables]
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[Pleins phares]
Télescopique Bobcat : « Avec un TL38.70 HF, ça déménage ! », constate F. Casseau, éleveur en Mayenne
Robot d’alimentation : « De la rigueur pour gagner du temps et de l’argent »
Le dossier
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[Grand angle]
Abreuvement : quantité et qualité, le cocktail gagnant
© Fotolia // Création Terre-net Média
Cahier d’occasions
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[Terre-net Occasions]
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La sélection professionnelle agricole
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Top affaires spécial autres régions
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[Cote matériel]
Cahier régional Normandie/Île-de-France
Same Explorer 3 90
Points de vue
Édito Vous voulez réagir ? Contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr
Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22 432 600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr Jean-Marie SAVALLE, directeur de la publication. Gérard JULIEN, directeur général NGPA, directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, directeur des rédactions. Xavier DUFAY, directeur technique.
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Faire mieux, d’accord mais à quel prix pour les agriculteurs ?
© Terre-net Média
REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Arnaud CARPON, chef de rubrique. Productions végétales : Mathilde CARPENTIER, chef de rubrique. Productions animales : Robin VERGONJEANNE, chef de rubrique, Delphine Scohy, journaliste. Machinisme, agroéquipements : Benoît EGON, chef de rubrique, Sébastien DUQUEF, journaliste. Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET.
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echercher une meilleure qualité, produire en utilisant moins de chimie, améliorer le bienêtre des animaux, trouver des alternatives pour dégager un peu plus de revenu : tout le monde y est favorable, à commencer par les agriculteurs eux-mêmes. Mais à quel prix ?
« Se remettre en cause pour progresser » et « s’adapter au contexte » sont deux valeurs de base des chefs d’exploitation agricole. Ils travaillent sans cesse à perfectionner leur entreprise. Dans ce numéro, vous trouverez par exemple des articles sur l’optimisation des variétés de maïs, l’importance de la qualité de l’eau, l’alimentation automatisée, un essai de télescopique… Les demandes sociétales poussent elles aussi à des changements pour satisfaire les consommateurs. Mieux loger les animaux, employer moins de produits phytosanitaires, etc. Même s’ils produisent déjà de la haute qualité, les exploitants sont prêts à faire encore évoluer les choses. Beaucoup le veulent profondément. Toutefois, tout cela à un coût. Qui va payer ? Les agriculteurs ? Non. Les marges sont déjà bien trop faibles. Quand elles existent ! D’ailleurs, ce ne sont pas les gains économiques qui incitent à faire ce métier. La passion est certainement la principale motivation (cf. le baromètre agricole Terre-net BVA page 8). La crise, longue et profonde, est depuis trop longtemps source de drames financiers et surtout humains. Disparition des fermes, suicides, revenus très bas voire négatifs, agriculture "mise au pilori" (comme l’explique Isabelle, agricultrice, pages 12-13) : arrêtons de tirer sur la corde ! Les consommateurs ? Oui mais… Dans les enquêtes, ils se disent prêts à payer plus cher pour des produits plus respectueux de l’animal ou de l’environnement. Mais peu passent réellement à l’acte. Si l’agriculture française s’impose des normes drastiques avec des denrées alimentaires à des tarifs plus élevés, les consommateurs risquent de se tourner vers des aliments moins chers car importés de pays moins regardants que nous sur les composants chimiques autorisés, les hormones, les OGM, les conditions d’élevage, la traçabilité. Et tout le monde en pâtirait, du producteur au consommateur. La nation entière y perdrait un fleuron : l’agriculture française et ses agriculteurs, qui fournissent des produits de qualité et façonnent nos paysages. Les filières ? Oui. Elles doivent s’appliquer à elles-mêmes les gains de productivité et les économies demandés aux exploitants. Fournisseurs, transformateurs, distributeurs… : à tous les niveaux, il faut d’urgence revoir le partage de la valeur ajoutée. Cette demande, renouvelée inlassablement par la profession agricole, reste peu suivie d’effets à ce jour. La solution passe sans doute par un effort commun, filières et distribution en tête. Et l’État a son rôle à jouer pour donner une direction, en particulier si les différents acteurs n’y arrivent pas euxmêmes. Qu’attendons-nous bon sang ? Il faut réagir. Les agriculteurs et la France en ont besoin avant qu’il ne soit trop tard. ● Pierre Boiteau, directeur des rédactions
Encarts Ce numéro comprend un encart national « LA MAISON DE L’ELEVEUR » ainsi qu’un encart ciblé « BEST DRIVE » déposés sur la 4e de couverture.
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Éthique1
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Lecteurs
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Pas de publi-information dissimulée
Terre-net Magazine I Octobre 2017
Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur
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Points de vue
JE SUIS
À LOUER !
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Instantanés
Le marathon de réunions des États généraux de l’alimentation a commencé dès fin août, juste après la "trêve aoûtienne", soit un mois après leur lancement en grandes pompes le 20 juillet. La veille du premier rendez-vous, le ministre de l’agriculture Stéphane Travert a présenté le principal coordinateur des débats, Olivier Allain, éleveur de vaches allaitantes et de poules pondeuses dans les Côtes-d’Armor et vice-président du Conseil régional de Bretagne. Il assure cette fonction avec Célia de Lavergne, députée de la Drôme. La nomination d’un agriculteur à ce poste vient quelque peu rééquilibrer les forces en présence (le patron de Système U et le directeur général des "Produits frais Danone" président un atelier, NDLR). Olivier Allain a indiqué vouloir suivre toutes les rencontres, en particulier celles de l’atelier 5 sur la rémunération des producteurs. « La problématique du revenu est vitale. Les exploitants ont de très fortes attentes sur le sujet. » Il devra surtout veiller à ce que le dialogue entre les intervenants, finalement très nombreux (60 par groupe de travail), se déroule dans de bonnes conditions. Avant l’ouverture de cette vaste concertation, les agriculteurs se sont montrés sceptiques quant à la capacité des acteurs à résoudre, dans ce timing très serré, le problème des relations commerciales et contractuelles avec l’aval de la filière, source pour eux de difficultés importantes depuis des années. Malgré l’optimisme affiché de la plupart des participants, la question reste entière.
Observatoire des prix et des marges Philippe Chalmin renouvelé président
L’économiste Philippe Chalmin a été reconduit à la fonction de président de l’observatoire des prix et des marges, pour une durée de trois ans, par un arrêté conjoint des ministres de l’économie et de l’agriculture, paru au Journal officiel du 27 août. Candidat à sa succession, il avait face à lui un autre expert, Olivier Mevel, maître de conférences à l’université de Bretagne et consultant en marketing des filières agricoles. Ce dernier avait fortement critiqué les chiffres de l’observatoire et leur méthode de calcul qui ne reflètent pas, selon lui, la réalité de la répartition de la valeur au sein de la chaîne alimentaire (lire sa tribune publiée dans le numéro 68 de Terre-net Magazine).
50 % des éleveurs sont favorables à l’abattage à la ferme comme en Suisse Il y a un an, le gouvernement suisse accordait aux éleveurs l’autorisation d’abattre au fusil leurs animaux au pâturage pour éviter le stress. Un sondage réalisé sur Web-agri, réunissant 706 votants, a révélé que plus de la moitié d’entre eux (58,5 %) seraient favorables à cette pratique et que 41,5 % y seraient opposés. En France, l’abattage à la ferme est encore interdit et même lourdement sanctionné, mais diverses alternatives sont en discussion : le développement de camions abattoirs comme en Allemagne et en Suède, qui se déplaceraient de ferme en ferme, ou encore le maintien d’unités locales alors que, pour l’instant, elles ont plutôt tendance à disparaître ou à fusionner pour plus de rentabilité. La société Le Bœuf éthique étudie la première solution. Parallèlement, dans plusieurs régions, des producteurs se regroupent sous forme de coopératives pour assurer
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la survie des petits abattoirs. Ainsi, le temps de transport serait limité et certains dysfonctionnements liés aux cadences
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d’abattage (étourdissement inefficace, délai d’attente excessif sans paille ni eau, maltraitance) seraient évités.
© WATIER-VISUEL
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Premières réunions des États généraux de l’alimentation
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Points de vue
Points de vue
APPÂT ANTI-LIMACES
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Points de vue
Terre’momètre
Face à l’avenir
Les agriculteurs de plus en plus résignés La proportion d’agriculteurs n’ayant pas confiance en l’avenir de l’agriculture française baisse fortement. Néanmoins, ils ne sont pas plus confiants pour autant. Juste résignés peut-être... Par Pierre Boiteau // pboiteau@terre-net-media.fr
D’
après la 29e vague du baromètre agricole Terre-net BVA(1), 46 % des chefs d’exploitation ont moins confiance en l’avenir de la situation agricole en France, contre 61 % en juin 2016. D’où une chute de 15 points en un an. Une excellente nouvelle ? Non. Ou pas tout à fait, pour le dire avec davantage d’optimisme. Car seuls 13 % des agriculteurs se disent plus confiants, soit deux points de mieux en un an. Les autres (41 %) estiment être "ni plus, ni moins confiant" (contre 28 % l’année dernière). Bref, nous devrions plutôt parler de résignation grandissante que de gain de confiance.
Depuis ces dernières semaines, êtes-vous plutôt plus confiant ou plutôt moins confiant concernant l’avenir de la situation agricole en France ?
Confiance des agriculteurs concernant l’avenir de la situation agricole en France Évolution depuis 2012
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Après l’élection d’Emmanuel Macron 2
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Certains analyseraient ces chiffres autrement. En estimant, notamment, que le monde paysan attend les premières mesures agricoles du gouvernement après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République. C’est sans doute l’une des raisons en effet. Parler de résignation serait-il alors une façon bien pessimiste de décrypter ces résultats ?
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Source : baromètre agricole Terre-net BVA
(1) Sondage réalisé en juin 2017 par internet, auprès d’un échantillon national de 702 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polycultureélevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : RGA 2010.
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Non, en réalité. La preuve : 54 % des producteurs interrogés n’encourageraient pas leur(s) enfant(s) à s’installer. Il s’agit du plus mauvais score depuis la première enquête du baromètre agricole Terre-net BVA il y a sept ans ! Et c’est pire en élevage (60 %). Les jeunes installés ont d’ailleurs moins confiance en l’avenir que leurs aînés : 9 % chez les moins de 35 ans et 10 % chez les 35-44 ans contre 18 % par exemple chez les 45-49 ans. Ils ont certainement choisi leur métier par passion, en restant réalistes quant au niveau de vie qu’ils peuvent espérer. ●
En 2017, seuls 40 % des agriculteurs encourageraient leur(s) enfant(s) à reprendre l’exploitation.
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Points de vue
Points de vue
Paroles de lecteurs
Chrislait : « Cant’Avey’Lot, C’est qui le patron, Faire France... Grâce à de telles initiatives, on reprendra notre dû ! » Ceres : « Une belle réussite et l’illustration parfaite que les autres laiteries nous volent notre marge. » Balel : « Ces éleveurs ont réinventé un truc qui n’existe plus depuis 30 à 40 ans : les coopératives. Bravo les gars, il y a plein de groupes comme les vôtres sur le territoire, avec des agris qui s’investissent autrement qu’en manifestant. Vous serez les producteurs de demain. Vous n’attendez pas que tout tombe du ciel en vous tournant vers un hypothétique État providence. Vous êtes la fierté de l’agriculture ! »
Patrick : « Ce type d’organisation doit se multiplier. Éviter l’industrie, très bien, mais aller proposer ses produits chez Leclerc, qui fait tout pour peser sur les prix, c’est douteux. En plus, avec ce lait qui représente très peu de chiffre d’affaires, mais sur lequel l’enseigne dégage quand même une marge confortable, elle se rachète une conscience. Il ne faut pas d’intermédiaire entre le producteur et le consommateur. » Jérôme : « Oui évidemment, les grandes surfaces utilisent l’image positive de la vente directe, mais la solution n’est pas dans l’opposition systématique des circuits courts et des supermarchés. Si la démarche est contractualisée, la marge sera préservée pour l’amont de la filière, qui profitera de la force du réseau de distribution des GMS. »
Prudence : « 8,5 millions d’euros, ça fait combien par litre de lait conditionné ? Il va falloir du temps pour amortir l’installation, sans compter les pannes et la maintenance. » Patrick : « 8,5 millions d’euros pour 22 millions de litres de lait, soit l’équivalent de 0,38 € par litre... Un bâtiment pour les vaches laitières coûte plus d’1 € par litre. » Jaco57 : « Belle idée, mais à 94 cts le litre, ce lait n’est pas bon marché. Partout en France, il est à moins de 80 cts et en Allemagne, le prix est encore inférieur. » Nono61 : « Payer 14 cts de plus pour soutenir une action intéressante, pour permettre aux agriculteurs de vivre de leur métier, pour voir diminuer le nombre de suicides dans le monde agricole, 14 cts de plus seulement et vous osez dire que c’est cher ! Et vous allez vous fournir en Allemagne... De tels propos m’hérissent le poil. En tout cas, félicitation pour ce projet ! Que le succès soit au rendez-vous ! » Source : commentaires des articles Valorisation du lait – Cant’Avey’Lot : le pari gagnant d’éleveurs laitiers et Laiterie SAS De Nous à Vous – En Direct des Éleveurs qui ont repris en main la commercialisation de leur lait, parus sur Web-agri.
Crédit photo : Masterfile.
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Points de vue
Tri angles
Nouvelles technologies
Le numérique et le collaboratif à la rescousse des agriculteurs à l’instar de l’économiste Jean-Marie Séronie et des agriculteurs Hervé Pillaud et Rémi Dumery, divers spécialistes estiment que les outils numériques sont une chance pour un monde agricole confronté à des aléas climatiques de plus en plus fréquents et à des difficultés économiques persistantes. Propos recueillis par Arnaud Carpon // acarpon@terre-net-media.fr
Hervé Pillaud
Éleveur vendéen, auteur et conférencier spécialiste du numérique
« L
e monde est en pleine mutation, avec notamment le développement des "Gafas" (Google, Apple, Facebook, Amazon) et celui de sociétés comme Uber, Airbnb ou Leboncoin. Cette révolution numérique est en train et doit concerner la filière agricole. Je suis persuadé qu’elle va transformer notre métier. Avec l’essor du big data, c’est-à-dire la numérisation des données, on découvre aujourd’hui que les
connaissances sont sous-utilisées. On va pouvoir exploiter les innombrables informations issues de nos fermes en réseau collaboratif maillé. Nous passerons alors d’une agriculture intensive en intrants à une agriculture intensive en connaissances. Ce réseau collaboratif maillé entre les acteurs apportera aussi de profonds changements dans le financement des exploitations. Les "fintech" (contraction des termes finance et technologie désignant les start-up qui bouleversent les domaines bancaires et assurantiels) vont automatiser les démarches financières des agriculteurs afin de les rendre plus agiles.
Il ne faut cependant pas négliger un certain frein psychologique de la part du secteur agricole. Les exploitants devront gérer leur structure dans une logique non plus patrimoniale mais d’usage des biens, en particulier dans le machinisme. Demain, nous n’achèterons pas un matériel, mais son utilisation. » ●
Jean-Marie Séronie
« Concilier compétitivité mondiale et maintien de notre modèle d’exploitations familiales » Agroéconomiste indépendant
© Jean-Marie
Séronie
« L
es exploitants pourront-ils se passer du numérique dans les années à venir ? La réponse est oui et non. Ne pas avoir de boîte mail aujourd’hui, c’est comme si hier, vous ne possédiez pas de boîte aux lettres : un peu compliqué pour gérer une entreprise, non ? En revanche, un agriculteur peut très bien s’affranchir 10
des technologies collaboratives, et de manière durable. Par contre, l’agriculture collaborative me paraît incontournable pour les producteurs. Cette tendance n’est absolument pas émergente. En témoignent les coopératives ou les Cuma pour la mutualisation des équipements nécessaires à la production agricole. Ce qui est nouveau, c’est d’aller plus loin dans le partage de moyens pour diminuer les coûts. Dans ce monde de plus en plus complexe, où les risques et la volatilité des prix augmentent, le collaboratif est essentiel pour l’avenir. Il permettra de partager des compétences et il en faut de plus en plus pour diriger une exploitation. Comme un
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agriculteur ne peut pas tout connaître et tout savoir faire, et comme il effectue d’abord les tâches qui lui plaisent, il mutualisera davantage certains travaux avec d’autres. Ainsi, l’agriculture deviendra de plus en plus collaborative afin de répartir les risques et créer de la valeur, en développant à plusieurs des ateliers de vente ou d’élevage, des groupes de mutualisation de connaissances, etc. Ceci dit, la barrière psychologique est telle qu’il s’agit d’une véritable révolution qui vient bousculer la vision très patrimoniale de l’activité agricole. C’est en tout cas l’une des principales voies pour concilier compétitivité à l’échelle mondiale et maintien de notre modèle d’exploitations familiales. » ●
© Hervé Pillaud
« D’une agriculture intensive en intrants à une agriculture intensive en connaissances »
Points de vue
Trois avis par mois
Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.
Rémi Dumery
« Apprendre à se connaître et échanger nos connaissances sur les réseaux » Céréalier dans le Loiret
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© Rémi Dumery
u regard de la crise que le monde agricole traverse, la révolution numérique offre un nouveau cap formidable : nous pouvons ainsi montrer à la société que notre métier est très moderne car connecté avec son temps. Mais encore faut-il avoir la liberté et les moyens de la mettre en place, tout en retissant des liens avec une société qui est davantage dans "l’agri-bashing" (vision "décliniste" du secteur agricole, NDLR), et qui critique l’agriculture tout en continuant d’apprécier les agriculteurs. C’est une mutation profonde. Toutefois, tant qu’on emploiera les nouvelles technologies pour améliorer ce qui existe déjà, on restera dans une évolution. Nous devons nous en servir pour faire autrement. Alors, on pourra parler de révolution. À titre de comparaison, il y a plus d’un siècle, ce ne sont pas les fabricants de bougies qui ont permis au monde de basculer dans l’ère de l’ampoule électrique. Hormis leur coût éventuel, les technologies numériques ne sont pas des freins en soi. La question est de savoir comment nous devons les utiliser en adéquation avec notre projet agricole. Une chose est sûre : le partage de la connaissance est plus important que les outils et les données. Celui-ci s’est développé dans les coopératives, les Geda, Ceta et autres clubs techniques quand, avec la deuxième révolution agricole, sont arrivés les produits phytosanitaires, les engrais et des machines de plus en plus performantes. Grâce au numérique, cet échange pourra se faire, sans notion de distance, sur des plateformes, des communautés, des réseaux. Il faut apprendre à se connaître et échanger via ces nouveaux médias. » ● 11
Points de vue
Tribune
Crise agricole
« J’en ai marre de voir mon métier d’agricultrice mis au pilori » Agricultrice depuis 25 ans, Isabelle Clément a décidé de prendre la plume il y a quelques mois pour exprimer, avec ses mots, toute sa colère et son désarroi face à la situation agricole et aux suicides d’exploitants qui se multiplient. La rédaction a voulu publier son texte, malheureusement toujours d’actualité, car il témoigne de la fragilité du monde paysan, à tous points de vue. Par Isabelle Clément, agricultrice // redaction@terre-net.fr
« U
ne ligne de trop dans la rubrique nécrologique du journal m’amène à prendre mon crayon. Une nouvelle victime de ce monde paysan devenu si difficile, si pénible. Une mère, une femme, une amie, une agricultrice s’est donnée la mort et laisse derrière elle, en plus d’un chagrin immense pour les siens, une myriade de questions pour le secteur agricole. Chaque jour, ou presque, nous apporte son lot de malheurs comme celui-là.
Ce texte heurtera peut-être les âmes sensibles mais écrire est pour moi un exutoire. Je l’ai rédigé il y a quelques jours (en mars, NDLR), cependant la mort de Céline, une exploitante des Côtes-d’Armor, me conduit à le partager. J’espère que ces mots arriveront à apaiser les maux qui me pourrissent la vie, ma vie d’agricultrice. Je souhaite qu’ils calment la colère qui bout dans mes veines et mes nausées devant le manque de clairvoyance et la surdité de ceux qui nous dirigent. Ces derniers nous imposent des lois bien souvent totalement déconnectées de la réalité du terrain. La liste est bien longue. La disparition des fermes dans nos campagnes ne semble inquiéter aucune instance. Ce métier, je l’ai choisi il y a 25 ans. Par passion, depuis toute petite, pour cet animal formidable, la vache. Pourtant, avec tous les soucis − les galères à n’en plus finir, les marchés qui s’effondrent, les crises à répétition… −, la flamme a cessé de brûler. Je n’attends plus rien de cette profession. Trop de contraintes pour ne rien gagner. J’ai longtemps eu l’impression d’étouffer, de m’éteindre, de mourir très lentement. Un jour, j’ai dit stop et j’ai décidé d’aller puiser de l’oxygène dans une activité complémentaire. À la fois pour faire vivre 12
© Watier-Visuel
L’amour de l’élevage inscrit dans l’ADN
Tous les technocrates, qui harcèlent les agriculteurs avec leurs normes toujours plus strictes, ne connaissent rien de leurs difficultés. « Ils ne ressentent pas la détresse du monde paysan. »
ma famille et pour me sentir vivante. J’ai, grâce à cela, redressé la tête comme une fleur fanée que l’on croyait perdue mais qui, avec de bons soins, reprend vie. Aujourd’hui, je suis bien consciente que mon amour pour l’élevage est inscrit dans mon ADN. Un capital génétique transporté dans le sang de bien des générations. Cet instinct qui me permet de déceler, chez mes animaux, en un seul coup d’œil le petit truc qui ne va pas… C’est inné. En conjuguant mes deux travails, j’ai quelque peu rallumé l’étincelle qui couvait sous la braise. Toutefois, un simple souffle peut à nouveau tout détruire. Cela m’a donné quand même assez de force et de lucidité pour me battre et ne pas renoncer. Mais aussi pour aller au-delà des bruits de couloir et crier ma colère envers tous ceux qui parlent, sans savoir, de notre métier. J’en ai plus que marre de voir
Terre-net Magazine I Octobre 2017
notre agriculture française mise au pilori, montrée du doigt, accusée de tous les torts chaque jour un peu plus.
Ne plus oser dire qu’on est agriculteur Des scandales alimentaires, des pesticides qui empoisonnent, des lois contournées… Tout cela au nom du profit de quelquesuns. Et quoi pour nous, pauvres têtes de Turcs ? Nous sommes sans arrêt incriminés dans bien des médias. Normal, alors, de ne plus oser dire qu’on est agriculteur et qu’après maintes souffrances et sacrifices, on abandonne l’exploitation pour un monde qu’on pense meilleur. Le dernier "incident" en date : des biscuits Nestlé pour bébé. Celui de trop pour moi… Mesdames et messieurs qui me lisez, sachez que ces "merveilleux" gâteaux que vous
Points de vue
Taxés d’empoisonneurs, de profiteurs, etc.
agriculteur aujourd’hui est encore plus ingrat qu’il y a quelques décennies. Parce que nous devons faire face aux quolibets de la société. Nous sommes traités d’empoisonneurs et ça, je ne peux le supporter. Ou de profiteurs vivant royalement des subventions ou des primes Pac. Tous ces détracteurs peuvent venir, quand ils le désirent, me poser les bonnes questions, les yeux dans les yeux.
Mangez français que diable ! Cherchez autour de vous ! Les magasins de producteurs à proximité des villes, la vente directe dans la ferme d’à côté… les solutions sont multiples. Pour réaliser des bénéfices toujours plus importants, et par mépris de la santé humaine et du bien-être animal si cher à de nombreuses associations, les industriels s’approvisionnent au moins cher. Désormais, la consommatrice, que je suis aussi, a changé de mode de consommation. Je respecte la saisonnalité des produits, j’achète local. Vous pouvez tous le faire aussi.
Remettez-vous un peu en cause, mesdames et messieurs les consommateurs. À toujours exiger des prix plus bas, vous avez ouvert trop largement les portes du grand n’importe quoi. Vous n’hésitez pas à vous offrir le dernier Iphone, mais vous hurlez pour quelques centimes supplémentaires sur votre bouteille de lait. Que dire également de toutes ces "associations" qui prétendent défendre le bien-être animal et qui, à grands coups médiatiques avec des vidéos truquées, anéantissent, sans vergogne ni remords, les filières agricoles les unes après les autres.
J’en ai assez. Nous devons chaque jour respecter des règles de plus en plus exigeantes, pondues par des technocrates qui n’ont souvent jamais vu la queue d’une vache, sauf celle peut-être de la célèbre Milka. Toutes ces personnes payées pour nous avilir, nous harceler, ne connaissent rien de nos difficultés. Ils ne ressentent pas le désespoir, la détresse des paysans. Être
La coup est pleine. Nous sommes des empoisonneurs, des profiteurs, des exploiteurs… Non ! Avant tout, nous sommes des femmes, des hommes, des familles. Nous voulons vivre de notre métier et marcher la tête haute car nous nourrissons les autres. Laissez-nous travailler, nous avons le savoir-faire. En contrepartie, achetez français. Soutenez vos agriculteurs. » ●
“ Avant tout, nous sommes des femmes, des hommes, des familles. Nous voulons marcher la tête haute car nous nourrissons les autres ˮ
SUR LE WEB
trouvez dans les rayons de votre supermarché favori n’ont certainement pas été confectionnés qu’avec des matières premières françaises. Les industriels préfèrent généralement se fournir à l’étranger, où les normes sanitaires sont moins sévères qu’en France. Notre législation est drastique, nos contrôles perpétuels.
Web -agri
Lire la tribune d’une autre éleveuse
sur www.terre-net.fr/mag/69tribune
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Points de vue
Champ planet’terre
L’Autriche laitière
Des vaches simmentales à plus de 100 000 kg dans l’élevage Stockinger Avec 60 hectares, 50 vaches simmentales et une production de près de 500 000 litres de lait, l’exploitation de la famille Stockinger est deux fois plus importante que la moyenne des fermes autrichiennes. Par Robin Vergonjeanne // redaction@terre-net.fr
L
a grande façade jaune de l’élevage de la famille Stockinger, situé à une centaine de kilomètres à l’ouest de Vienne, ressemble davantage à une belle demeure résidentielle qu’à une stabulation. Tradition autrichienne oblige, tout est ici impeccable : rien ne traîne, même pas un brin de paille. Il faut dire qu’Édouard et Élisabeth Stockinger sont aux petits soins pour leurs animaux.
Cette rigueur leur permet d’atteindre un niveau de production rarement égalé en Simmentale : 10 500 kg de lait/VL/an en moyenne (42 de TB et 35 de TP), avec des primipares à 8 500 kg et certaines laitières au-delà de 11 500 kg.
Fin 2015, Édouard Stockinger percevait 0,30 € du litre de lait, soit à peine l’équivalent de son coût de production, alors que le prix variait entre 0,40 et 0,45 € en 2014.
et les comptages cellulaires sont inférieurs à 90 000 cel/ml. Seules quelques boiteries liées à la dermatite digitée (maladie de Mortellaro) viennent perturber la solidité des vaches. Quatre femelles ont fait preuve d’une longévité hors norme en dépassant le seuil symbolique des 100 000 kg de lait en neuf lactations et plus, comme Heiddi ou Ebba (fille de Haxl et mère du taureau Vassal) avec plus de 110 000 kg.
© Keleki, NoeGenetik
Car cette race mixte est aussi une laitière productive et robuste. Elle est présente dans 80 % des troupeaux laitiers autrichiens, des alpages du Tyrol jusqu’aux ateliers plus intensifs dans les vallées comme celui des Stockinger. Les performances de leur cheptel sont impressionnantes : l’intervalle vêlagevêlage n’est que de 368 jours, le taux de réussite en première IA avoisine les 75 %
© Terre-net Média
Longévité hors norme
Ebba (fille de Haxl et mère du taureau Vassal) a dépassé les 110 000 kg de lait. La voici en photo durant sa 9e lactation en 2012.
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Terre-net Magazine I Octobre 2017
Férus de génétique, Édouard Stockinger et son père adhèrent depuis 18 ans à l’association fleckvieh (simmentale en allemand) autrichienne. Leurs objectifs de sélection : le lait, la mamelle et les pattes. Ils travaillent avec la coopérative
Genostar et commencent à utiliser les premiers jeunes taureaux génomiques disponibles dans la race.
Un robot distributeur de concentrés Une telle production ne s’obtient pas sans une alimentation adaptée en conséquence. Les vaches, comme les génisses, ne sortent jamais au pâturage. La ration de base des laitières se compose pour moitié d’ensilage d’herbe/luzerne et de maïs plante entière, de foin ou d’enrubannage. Une simple distributrice portée de 2,3 m3 (modèle Silokamm de marque Siloking) suffit pour reprendre et distribuer ces fourrages. L’exploitation cultive 50 ha de céréales (maïs fourrage et grain, orge, blé) et s’est équipée d’une fabrique d’aliments à la ferme pour broyer et mélanger les grains avec des tourteaux de soja et colza, des minéraux et des levures. Les éleveurs produisent ainsi différents correcteurs, appor-
Ce robot sur rail repousse également la ration vers les cornadis grâce au tapis rotatif bleu.
© Terre-net Média
La Simmentale est l’une des dernières races mixtes lait/viande. Les veaux mâles sont élevés à l’attache et vendus 4,5 à 5 €/kg de poids vif lorsqu’ils atteignent près de 100 kg.
© Terre-net Média
Le robot distributeur de concentrés, de marque Wasserbauer, passe 15 fois par jour.
© Terre-net Média
© Terre-net Média
Points de vue
En Autriche, il n’est pas rare que les vaches et les hommes partagent la même demeure.
« Cet équipement a coûté 15 000 €. C’est une bonne solution, complémentaire au Dac, car les vaches reçoivent de petites quantités de concentrés de nombreuses fois par jour. De plus, à chaque passage, la plupart se lèvent de leurs logettes pour aller manger, d’où une augmentation de l’ingestion et de la production laitière », fait remarquer Édouard Stockinger.
La fermeture des silos, une curiosité autrichienne Les deux étables sont basses de plafond pour stocker la paille et le foin au grenier. Les bottes peuvent être manipulées de l’une à l’autre via une griffe à fourrage sur
Les étables autrichiennes sont construites sur deux niveaux : les animaux sont logés au rez-de-chaussée, le fourrage est stocké à l’étage avec une griffe à foin.
rail. Les vaches, comme les génisses, sont tals. Il a également acheté une cage de sur caillebotis intégral et n’ont pas d’acparage qui bascule l’animal sur le flanc, cès vers l’extérieur. Elles dorment dans ce qui permet de travailler sur les quatre des logettes creuses paillées, sans ajout de pieds rapidement et en toute sécurité. chaux. Les murs Autre curiosité de la petite salle de autrichienne : la traite 2 x 3 postes fermeture ingé“ Les objectifs de sélection : sont carrelés et le nieuse des silos sol recouvert de le lait, la mamelle et les pattes ˮ d’ensilage. Le dalles antidéralong des murs, pantes. De marque des tiges en fer System Happel, elle est équipée de griffes viennent appuyer sur des tubes en caoutAktivPuls, dotées d’un dispositif de maschouc pour ne pas que l’air pénètre par les sage des trayons à l’air et de bras automabords. Ces ressorts métalliques se retirent tisés de décrochage et d’égouttage. facilement au fur et à mesure de l’avancement du front d’attaque. Ensuite, la bâche Chaque veau est logé en case indivivient s’enrouler sur une barre transverduelle et dispose d’un seau numéroté sale, montée sur deux roues, elles-mêmes pour éviter les échanges de microbes placées sur les côtés du silo. ● d’un individu à l’autre. Les jeunes mâles sont élevés à l’attache et vendus autour Plus d’infos de 100 kg, 500 € par animal environ. Web -agri sur l’élevage laitier À l’avenir, Édouard Stockinger envien Autriche sage de construire un autre bâtiment sur www.terre-net.fr/mag/69autriche pour engraisser ses taurillons simmenSUR LE WEB
tés soit au distributeur automatique (Dac), soit à l’auge avec un robot distributeur Wasserbauer. Monté sur rail, il passe une quinzaine de fois par jour et projette les concentrés sur les fourrages. Il repousse également la ration à l’auge grâce à un système de tapis rotatif.
© Terre-net Média
© Terre-net Média
Les vaches et les génisses disposent de logettes creuses paillées avec caillebotis intégral.
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Stratégies
En avant marge
Marge brute lait
+ 32 €/1 000 l pour la Normande face à la Holstein D’après les travaux du Conseil Élevage Loire-Anjou, produire du lait avec des Normandes coûte 17 €/1 000 litres de plus qu’avec des Holsteins. Pourtant, la différence de marge brute, de 32 €/1 000 litres, est en faveur de la race à lunettes qui, grâce à ses meilleurs taux et à sa viande mieux valorisée, rapporte 23 €/1 000 l de plus sur ses produits. Par Robin Vergonjeanne // redaction@terre-net.fr
E
L’écart se creuse sur le lait et la viande
© Terre-net Média
n matière de rentabilité laitière, les troupeaux mixtes lait/viande n’ont sans doute pas dit leur dernier mot. En effet, la race normande maintient tant bien que mal sa double performance : elle produit un lait riche en protéines (TP moyen de 34,5 en France), ainsi qu’une viande reconnue pour sa saveur et son persillé, vendue à conformation égale au moins 0,50 à 0,60 € de plus par kilo de carcasse qu’une Prim’holstein. De même, le prix d’achat des veaux (+ 50 €) et des taurillons est supérieur. Malgré ces atouts économiques, les effectifs ont fortement diminué au cours des dernières décennies.
Les cheptels mixtes, avec des vaches normandes et holsteins, peuvent s’avérer intéressants économiquement.
L’organisme Conseil élevage Loire-Anjou la Normande et sa cousine se creuse sur les (groupe Seenergi) a collecté, sur la camproduits lait et viande. Le produit lait, en pagne 2015-2016, les données technicomoyenne à 317 €/1 000 l pour la Holstein, économiques de 750 exploitations laitières, grimpe à 340 €/1 000 l pour la race à lunettes principalement du Maine-et-Loire et de en raison de ses très bons taux de matières Loire-Atlantique, et les a classées par race. utiles (+ 2,5 points de TP et + 2,7 de TB). Avec un prix du lait moyen de 319 €/1 000 l sur cette période, les cheptels normands En revanche, cette dernière ne jouit pas (7 % des fermes observées) dégagent la d’une meilleure santé de mamelle puisque plus forte marge brute : l’incidence sur la quali232 €/1 000 l com“ La mixité lait/viande té du lait est de - 3,4 €/ paré à 200 €/1 000 l 1 000 l (avec 287 000 pour augmenter en Prim’holstein et cellules en moyenne) contre - 2,5 €/1 000 l 213 €/1 000 l en le chiffre d’affaires ˮ Montbéliarde (25 troupour les Holsteins peaux seulement en race pure). (taux cellulaire moyen de 263 000). Par conséquent, seuls le TP et le TB permettent Pourtant, les éleveurs de Norde gagner 23 €/1 000 l. mandes, bien qu’en système un peu Cette comparaison met en lumière l’implus herbager, dépensent davantage pact économique de la sélection sur le (+ 17 €/1 000 l) que ceux de Prim’ TP et la matière protéique, quelle que holsteins. Les frais vétérinaires et d’élesoit la race. En effet, un gramme en vage sont plus importants (respectivement plus de TB est payé 3 €/1 000 l envi+ 3 et + 8 €/1 000 l), comme ceux liés aux ron dans la plupart des laiteries et le génisses et aux vêlages moins précoces, point de TP autour de 5,40 €/1 000 l. mais les coûts alimentaires pour les vaches Ainsi, entre une vache holstein à 41,6 adultes sont semblables (+ 3 €). L’écart entre de TB et 33 de TP et une Normande à 16
Terre-net Magazine I Octobre 2017
44,3 et 35,5, la différence de gain est de 8,10 € pour le TB et 13,5 € pour le TP, soit + 21,6 € par tonne de lait.
Le produit viande est loin d’être négligeable Côté viande, l’analyse du Conseil Élevage Loire-Anjou fait ressortir une différence de produit de 24 €/1 000 l en faveur de la Normande (67 €/1 000 l en Normande, 43 €/ 1 000 l en Prim’ holstein). Soit + 9 816 €/an pour un cheptel de 68 vaches produisant 409 000 l (la moyenne dans cette étude), comparé à un litrage équivalent en Holstein. Le produit viande total avoisine 27 403 € en race normande (68 vaches, 409 000 l) et 23 908 € en holstein (70 vaches, 556 000 l). Loin d’être négligeable pour les fermes laitières, il représente 16,2 % de l’ensemble des produits en Normande et 11,8 % en Holstein. La mixité lait/viande reste un levier intéressant pour augmenter le chiffre d’affaires, tout comme l’engrais-
Stratégies
Marges brutes selon les races laitières
sement des réformes, les croisements avec des mâles de race à viande ou la vente de génisses amouillantes et de vaches en lait.
SUR LE WEB
Néanmoins, grâce à une production laitière plus élevée et davantage de maïs fourrage dans l’assolement (+ 10 %), les élevages prim’holsteins produisent 1,6 t de lait en plus par hectare de surface fourragère principale (SFP). Ils obtiennent ainsi une marge brute de 1 520 €/ha de SFP tandis que les exploitations normandes sont en moyenne à 1 392 €/ha de SFP. ●
Web -agri
Pour tout savoir sur la race normande :
www.terre-net.fr/mag/69normande Source : Conseil Élevage Loire-Anjou
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Octobre 2017
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Stratégies
Performance productions animales
Santé des vaches laitières
Quels sont les liens entre l’alimentation et les mammites ? Certains événements comme les transitions et les déséquilibres alimentaires, les cétoses, ou les œdèmes mammaires peuvent fragiliser les défenses immunitaires des vaches, modifier leur comportement, la structure de leurs bouses et provoquer des mammites. De même, plusieurs micronutriments comme les vitamines E et A, le ß-carotène, le cuivre, le sélénium, le zinc ou le fer influent sur le fonctionnement du système immunitaire. Par Robin Vergonjeanne // redaction@terre-net.fr
L’
© Terre-net Média
alimentation n’est pas une source de contamination de la mamelle et n’a donc pas d’impact direct sur le risque d’infection. Les mammites, maladies multifactorielles par excellence, sont surtout liées à : • un affaiblissement des défenses immunitaires de l’animal, • une altération des trayons ou de la mamelle, • la présence d’un foyer bactérien important. Le plan "mammites j’anticipe !", initié par l’Institut de l’élevage idele et le Cniel, décrit l’influence de l’alimentation des vaches laitières sur l’apparition de cette pathologie et invite, en particulier, à veiller à l’équilibre de la ration en énergie et protéines.
Perte de poids et cétose Il insiste également sur la corrélation entre le taux de mammites cliniques et les pertes de poids en début de lactation. Celles-ci peuvent provenir soit d’un déficit en énergie à cette période (ingestion insuffisante de l’animal ou faible densité énergétique de la ration), soit d’un excès lors du tarissement, qui s’accompagne d’un engraissement excessif suivi d’un fort amaigrissement en début de lactation, du fait d’une capacité d’ingestion inférieure aux besoins qui, eux, sont croissants.
Contrairement aux idées reçues, un excès d’azote à l’auge ou au pâturage n’entraîne pas directement une hausse des mammites. C’est davantage la consistance des bouses qui est en cause.
mesures préventives : éviter de suralimenter et de trop engraisser les vaches avant le vêlage, couvrir les besoins en énergie et en azote en début de lactation, favoriser l’ingestion par une bonne gestion de la transition alimentaire et choisir des fourrages qui s’ingèrent et se digèrent facilement.
Sur le terrain, une trop grande quantité d’azote est souvent considérée comme favorable aux mammites. Cependant, ce n’est pas le seul facteur. Les éleveurs observent généralement une recrudescence Les maladies métaboliques comme la céde cette infection au moment de la mise tose (acétonémie) et l’acidose ont aussi à l’herbe. Ce phénomène transitoire, qui des effets indéniables sur les mammites. dure quelques jours, s’explique principaEn début de lactation, la cétose (accumulement par une hausse de la contaminalation de corps cétoniques dans le sang) tion bactérienne diminue la capacité de phagocytose des “ Veiller à l’équilibre de la ration du milieu, parce que les bouses sont globules blancs et en énergie et protéines ˮ plus liquides. Il en donc les défenses va de même pour immunitaires des l’acidose. Son lien avec les mammites animaux. La baisse d’appétit qui en résulte est encore flou, mais les diarrhées fréaugmente le temps de couchage et, par quentes favoriseraient le développement conséquent, le risque de pénétration des des bactéries dans la litière. En outre, les germes dans la mamelle. Les principales 18
Terre-net Magazine I Octobre 2017
bêtes réduisent leur ingestion pour limiter l’acidification du rumen. De fait, elles se déplacent moins et restent plus longtemps couchées. Un phénomène aggravé par les troubles locomoteurs (boiteries) inhérents à l’état de sub-acidose.
Vitamine E et sélénium protègent des infections L’œdème, qui apparaît autour du vêlage, le plus souvent sur les primipares, peut engendrer différentes complications à l’origine de nombreuses infections mammaires : • rétention lactée fragilisant la mamelle, • difficulté à se lever, les sphincters ouverts entrant en contact avec les germes présents dans la litière, • traite difficile avec chute possible du faisceau trayeur, créant des entrées d’air à travers lesquelles les pathogènes peuvent s’introduire. Une alimentation riche en sels (teneur élevée en sodium et potassium), ainsi qu’un apport trop conséquent d’énergie avant le
NOUVEAU
TAPIS DRAINANT MAGELLAN vêlage, sont également propices aux œdèmes mammaires. Les carences ou excès de micronutriments (vitamines E et A, ß-carotène, cuivre, sélénium, zinc et fer), eux, peuvent accroître la sensibilité des animaux aux pathologies mammaires. Diverses publications, basées sur des observations ou des expérimentations, mettent notamment en avant le rôle de la vitamine E et du sélénium, qui protègent les globules blancs pendant le tarissement. Selon des travaux français, la quantité de sélénium dans les rations des vaches laitières n’est jamais suffisante et une complémentation est conseillée tout au long de l’année. Quant à la vitamine E, l’herbe pâturée, les céréales ou les tourteaux en contiennent beaucoup, mais la fermentation la détruit dans les ensilages. ●
Stratégies
SOMMET Hall 2 / BC50
SUR LE WEB
N.B.: d’après l’étude L’alimentation des vaches laitières a-t-elle une influence sur les mammites ?, publiée sur Idele.fr et réalisée par N. Ballot (Cniel), N. Bareille (Oniris), S. Bouchier (Isère Conseil Élevage), M. Gelé (Idele), M. Guiadeur (Cirlait/Idele), F. KlingEveillard (Idele), I. Leperlier (GDS Bretagne), B. Rouillé (Idele), P. Roussel (Idele).
Web -agri D’autres informations
concernant les mammites
sur www.terre-net.fr/mag/69mammites
Carence en minéraux et vitamines des vaches laitières Éléments Calcium
Magnésium Zinc Sélénium Vitamine E Vitamine A
et β-carotène
Carence/ Excès Carence Carence
Périodes à risque, ration à complémenter Période à risque : autour du vélage
À apporter en préparation au vélage sous forme de chlorure
Carence/ Complémentation en zinc nécessaire tout au long de l̓année Excès Carence
Complémentation en sélénium nécessaire tout au long de l̓année
Carence
Complémentation nécessaire pour les fourrages ensilés Période à risque : autour du vélage et en début de lactation
Carence
Complémentation nécessaire en vitamine A pour les fourrages conservés (foin, ensilages…)
Source : Institut de l’élevage idele
Carences et excès en oligo-élements chez les vaches laitières et lien avec les mammites Éléments
Liens avec le risque d'infection mammaire
Conséquences
Ca et Mg Hypocalcémie Baisse de tonicité du sphincter Hypomagnésie
Favorise la pénétration des gènes
Zinc (carence) Zinc (excès)
Mort des leucocytes plus rapide
Manganèse (carence)
Baisse de l̓élimination des radicaux libres de l̓organisme Mort des leucocytes plus rapide
Sélénium (carence)
Sensibilité accrue aux infections
> produisent plus longtemps > coûtent moins cher à l’éleveur > donnent 100% de leur potentiel > sont plus fécondes.
Sensibilité accrue aux infections
LE CONFORT QUI PAIE
Sensibilité accrue aux infections Favorise la pénétration des gènes
Diminution de l̓action du système lymphoïde
Réduction de son rôle antioxydant Baisse de la persistance de la réponse immunitaire
Des vaches aux pieds sains
Sensibilité accrue aux infections
β-carotène (carence)
Diminution des lymphocytes T Baisse de la stimulation de la réponse immunitaire
Sensibilité accrue aux infections
Vitamine E (carence)
Diminution de la fonction phagocytaire des leucocytes
Sensibilité accrue aux infections
Vitamine C (carence)
Baisse de la régénérescence de la vitamine E et diminution de son rôle antioxydant Protection de la membrane des leucocytes
Sensibilité accrue aux infections
1 lactation de plus en moyenne sur 100 vaches, c’est 20 000 €/an de revenu supplémentaire.
Source : Institut de l’élevage idele
www.bioret-agri.com
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Stratégies
Incontournables
Le top 20 mondial des entreprises laitières
© Watier-Visuel
Nos confrères du journal allemand Agrarheute ont publié un classement des 20 plus grosses entreprises laitières mondiales en termes de chiffre d’affaires. Avec 21,7 milliards d’euros, Nestlé est de loin en tête de peloton. Quatre laiteries françaises sont présentes dans ce palmarès : Danone en 2e position a doublé Lactalis qui se retrouve à la 3e place, Sodiaal se classe au 16e rang et Savencia au 18e.
En Nouvelle-Zélande, les vaches passent l’hiver dans les betteraves fourragères
© Terre-net Média
La plupart des éleveurs néo-zélandais groupent leurs vêlages à la fin de l’hiver pour caler la production laitière sur la croissance de l’herbe. Et certains placent les bêtes taries pendant deux mois dans des champs de betteraves fourragères afin de satisfaire leurs besoins alimentaires sans pénaliser la repousse des prairies pour le printemps. Pour éviter l’acidose, les animaux sont d’abord rationnés au fil. Puis, la quantité distribuée augmente jusqu’à ce que les betteraves soient consommées en plat unique à volonté.
De la musique pour des animaux zen et productifs
D’après une étude réalisée en 2001 par l’université de Leicester (Royaume-Uni), « la musique apaise les vaches laitières et améliore leur productivité, probablement parce qu’elle diminue le stress ». Les scientifiques leur ont fait écouter différents styles musicaux. Résultat : leur productivité a augmenté de 3 % et elles entrent plus facilement en salle de traite. Par ailleurs, elles produiraient plus de lait avec des morceaux calmes (tels que Everybody Hurts de REM ou encore la Symphonie pastorale de Beethoven) qu’avec des chansons plus rythmées (comme Back in the USSR des Beatles).
De plus en plus de producteurs inséminent eux-mêmes leurs vaches (4 400 en 2016 selon l’Institut de l’élevage idele) mais peu connaissent la réglementation qui encadre cette pratique. Tout d’abord, ils doivent suivre une formation pour approfondir leurs connaissances en anatomie et maîtriser le geste. De plus, une déclaration auprès de l’EDE est obligatoire avant de mettre la cuve en service. Une fois les démarches administratives effectuées, l’exploitant doit être rigoureux et garantir la traçabilité de ses doses en tenant à jour un registre. Si les inséminations ne sont pas correctement enregistrées, il s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 4 500 €.
© Watier-Visuel
© Watier-Visuel
Santé animale et humaine : attention aux zoonoses !
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Même si elles sont rares et peu connues, les zoonoses (maladies infectieuses et parasitaires se transmettant de l’animal à l’homme) peuvent être graves. D’où l’importance de se protéger et de consulter un médecin en cas de doute. L’exemple le plus fréquent en élevage bovin : la teigne, qui se développe dans les milieux humides et mal ventilés, sur des animaux entassés au système immunitaire affaibli. Le producteur peut être contaminé par contact direct ou indirect, car le champignon en cause peut survivre plusieurs années dans l’environnement et sur les matériels agricoles. Pour limiter les contaminations, des gestes d’hygiène simples doivent devenir automatiques, comme se laver les mains après avoir touché un animal atteint ou porter des gants. Les équipements doivent être aussi désinfectés après utilisation sur des bêtes malades. Avant de quitter l’exploitation, il est conseillé de prendre une douche et de changer de vêtements, comme cela se pratique couramment dans les porcheries. Enfin, l’accès à l’eau potable est indispensable.
Terre-net Magazine I Octobre 2017
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Insémination par l’éleveur (IPE) : des règles à respecter
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Stratégies
Performance productions végétales
Maïs fourrage
Panacher ses indices de précocité pour une maturité homogène à l’ensilage La diversité de choix dans les indices de précocité du maïs fourrage permet de valoriser au mieux les différents potentiels d’un parcellaire hétérogène. Néanmoins, une maturité homogène et un rendement en matière sèche maximal, autour de 30 à 32 %, doivent être obtenus le jour de la récolte, surtout lorsqu’un seul chantier d’ensilage est envisagé. Par Christophe Diss // redaction@terre-net.fr
I
l peut être judicieux d’adapter l’indice de précocité du maïs au potentiel de la parcelle, en fonction de son exposition, de la réserve hydrique, des périodes habituelles de stress climatique ou de la rotation, surtout dans les terrains non irrigués. Pour ne pas multiplier les chantiers d’ensilage tout en évitant de mélanger des maïs à surmaturité avec d’autres immatures, mieux vaut anticiper et jouer avec les indices de précocité de ses variétés.
L’indicateur le plus pertinent pour caractériser la précocité ou la tardivité des variétés reste le besoin en somme de températures, propre à chacune et qui correspond à un objectif de maturité en degrés Celsius. Les semenciers peuvent vous renseigner précisément sur ces valeurs. De nombreux outils en ligne permettent de les calculer en base 6 d’une date à une autre, à partir des normales saisonnières d’une région, des températures réellement observées ou de la tendance prévue pour l’année culturale.
© Christophe Diss
Des indices adaptés dans les meilleures terres
Il faut se projeter vers la date potentielle de récolte pour choisir la bonne variété et composer son panel d’indices de précocité sur l’exploitation. Le maïs demi-tardif à gauche, semé le 7 avril, atteindra 32 % de MS en même temps que celui à droite, très précoce, semé le 25 mai derrière un méteil.
des semis de maïs qui démarrent le 15 avril au plus tôt, la somme de températures disponible dans sa région entre le 15 avril et le 15 septembre est de 1 750° C : il faudra donc privilégier les variétés de la fin du groupe demi-tardif.
La première étape, en recherchant Dans la pratique, en cas de semis précoce, un compromis entre rendement, syndes indices demi-précoces ou précoces chronisation des maturités et date de sont souvent préférables sur des terrains récolte adaptée à la succession culséchants afin d’atteindre le stade floraison turale, consiste à déterminer l’indice avant l’été et d’optimiser la fécondation en à semer dans profitant d’une les parcelles les “ Les sommes de températures bonne réserve plus productives hydrique dans le et accessibles comme outil d’aide à la décision ˮ sol. Cependant, en début de l’expérience de saison avec une date limite de récolte. terrain peut démontrer l’inverse : la phase Prenons le cas d’un éleveur de l’est de séchante, chaude et très rayonnante, comla France, disposant de limons argileux mençant quelques fois plus tôt. sains et profonds. Il souhaite semer du blé ou un couvert hivernal au plus tard le Si la sécheresse estivale s’installe à la flo15 octobre et réaliser au préalable des épanraison et plus tardivement en août, le choix dages. La récolte optimale à 32 % de MS de variétés précoces accélèrera le dessèse situerait autour du 20 septembre. Avec chement des maïs et obligera à démarrer 22
Terre-net Magazine I Octobre 2017
l’ensilage entre le 15 et le 30 août en climat continental relativement chaud et sec. Si l’été, sec, compromet la fécondation et la formation des grains, cela ne donnera pas forcément un mauvais maïs. En 2015 en effet, plusieurs variétés demi-tardives et tardives, avec peu de grains mais des tiges gorgées de sucres, présentaient de bonnes teneurs en énergie (0,96 UFL en moyenne) avec des taux en MAT corrects. En revanche, les niveaux énergétiques des maïs précoces, qui achèvent plus rapidement leur cycle, peuvent très vite s’altérer si l’éleveur rate le stade optimal de récolte ou s’il attend que d’autres parcelles arrivent à maturité. Même pourvues de grains, les plantes totalement desséchées seront difficiles à ensiler et à valoriser à l’auge. Ainsi, pour un jour de semis donné, il est judicieux de "caler" tous les maïs de l’exploitation sur l’indice utilisé dans les bonnes parcelles, notamment avec des variétés dentées qui, grâce à leur souplesse en fin de cycle, pourront être panachées avec des
L’itinéraire en double culture méteil + maïs est souvent mis en œuvre dans les meilleures parcelles. Le choix de l’indice de précocité se fera en fonction des maïs semés plus précocement dans la saison.
variétés cornées, semées un peu plus tardivement. Les re-semis, les aléas climatiques ou le semis en dérobé après méteil peuvent conduire à des semis successifs entre le 1er avril et le 30 mai, voire au-delà. Quelle que soit la situation, une méthode simple permet de choisir les meilleurs indices : - mesurer l’écart en somme de températures entre les implantations les plus précoces et la date prévue du semis, - abaisser d’autant le besoin de température de la variété. Par exemple, un agriculteur envisage de semer 50 % de sa surface de maïs autour
du 7 avril, avec une variété nécessitant une somme de températures de 1 750°C, pour une récolte vers le 12 septembre à 32 % de MS. L’autre moitié de la sole est occupée par un méteil de protéagineux et de céréales, qui sera récolté le 15 mai et suivi d’un maïs semé le 25 mai au plus tard, après épandage de lisier.
En semis tardif, se baser sur les semis précoces D’après son météorologue, la somme de températures cumulées entre le 7 avril et le 25 mai est de 330°C en base 6. S’il désire récolter la totalité de sa surface à la mi-septembre, le producteur devra donc opter pour une variété avec un besoin en somme de températures inférieur de 330°C à celui de la variété demi-tardive semée en avril, c’est-à-dire égal à 1 420°C (1 750°C - 330°C), ce qui correspond aux variétés du début du groupe précoce. Dans les coteaux, en terres froides et chaudes, mieux vaut parfois faire varier
de plus ou moins 50 à 100°C le besoin en somme de températures par rapport au calcul théorique. Dans notre exemple, si les parcelles de maïs en culture dérobée sont exposées plein sud, l’exploitant pourra se tourner vers une variété de milieu de groupe précoce à 1 480°C. Les terres orientées au nord, généralement plus froides, seront plus propices aux variétés de la fin du groupe très précoce à 1 350°C. Ce mode de détermination des indices de précocité est valable quels que soient la date de semis et l’indice de la variété et doit être associé à une bonne connaissance des parcelles. ●
SUR LE WEB
© Christophe DISS
Stratégies
Web -agri Bien choisir
ses variétés de maïs
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23 Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Octobre 2017 LA CULTURE DE L’INNOVATION
Machinisme
Essai
Télescopique Bobcat
« Avec un TL38.70 HF, ça déménage ! », constate F. Casseau, éleveur en Mayenne Une semaine. C’est le temps que Bobcat a laissé à Freddy Casseau, éleveur à Larchamp en Mayenne, pour tester le nouveau chargeur télescopique TL38.70 HF lancé au Sima 2017. Moteur de 130 ch, pompe hydraulique Load Sensing de 190 l/min, confort, stabilité… l’engin est prometteur ! Qu’en pense l’agriessayeur ?
A
près l’avoir découvert au Sima 2017, la rédaction a souhaité mettre à l’épreuve le nouveau télescopique TL38.70 HF de Bobcat. Aux commandes, Freddy Casseau, un jeune éleveur mayennais qui utilise occasionnellement ce type d’engin sur son exploitation. Pour des opérations de manutention importantes comme le fumier, il préfère louer une machine. L’essai tombe plutôt bien puisqu’il lui reste encore quelques parcelles de maïs à semer. L’agriculteur a décidé de ne pas ménager le modèle le plus puissant de la gamme agricole Bobcat.
Avant de préparer le sol pour les semis de maïs, Freddy fait appel à son entreprise de travaux agricoles afin d’accélérer le rythme de travail. Le lendemain, l’entrepreneur vient écarter le dernier tas de fumier avec deux épandeurs Sodimac Rafal 3300. Les chauffeurs sont remontés à bloc pour pousser l’outil dans ses derniers retranchements.
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Un moteur gonflé à 130 ch
La série HF est plutôt destinée aux grands élevages ou aux entreprises de travaux agricoles.
(500 N.m) est atteint dès 1 400 tr/min. Autrement dit, pas besoin d’accélérer pour l’obtenir. Le ventilateur à vitesse de rotation variable fait aussi baisser la consommation de carburant. Si le moteur chauffe, il tourne plus vite et si la température diminue, il ralentit. « Très pratique, surtout quand il y a beaucoup de poussière, comme lorsqu’on charge de la paille », fait remarquer le producteur.
« Dès qu’on tourne la clé pour démarrer le moteur, on sent que ce molosse en a sous le capot », déclare Freddy. En termes de motorisation, il n’a pas de quoi paniquer. Bobcat a monté un bloc "maison" quatre L’intervalle de temps entre deux inversions cylindres, de 3,4 l de cylindrée. Le même varie entre 30 et 90 min. L’opérateur n’a qu’à saisir la valeur souhaitée selon les que celui qui équipe les petits frères des TL, mais gonflé à 130 ch. conditions de travail et le dispositif pilote cette fonctionnalité de manière automaIl répond aux exigences de la norme Tier 4 final grâce à la technotique. « Et si la grille d’aslogie SCR. Il dispose de “ On ne s’arrête jamais piration se salit trop vite, l’AdBlue, d’une vanne il suffit d’appuyer sur une pour attendre EGR, d’un catalyseur touche pour lancer un cyque le mât monte d’oxydation diesel (Doc) cle manuellement. Résulet d’une rampe commune tat : la grille de ventilation ou s’allonge ˮ d’injection. Et selon la reste propre, le moteur marque, grâce au système de gestion de respire mieux et s’avère moins gourmand. » la suralimentation, le moteur consomme La transmission hydrostatique est entièremoins. En outre, le couple maximal ment automatisée et bénéficie, sur la série 24
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HF, de deux vitesses. La première apporte de la puissance de poussée pour les travaux de chargement. La seconde passe de 0 à 40 km/h sans à-coup, idéal pour les déplacements sur route. Pour l’éleveur, le principal défaut de la machine, c’est le bruit de la transmission en cabine. « Le sifflement sur la route à 40 km/h est intenable à bord, surtout si je compare par rapport aux modèles que je loue habituellement », déplore-t-il.
Jusqu’à 190 l/min de débit hydraulique Si le TL38.70 est soumis à de fortes contraintes, la boîte de vitesses rétrograde automatiquement. Le constructeur facilite également le changement de mode de direction : un équipement semiautomatique aide l’agriculteur à réaligner les roues de son chargeur. « Côté temps de cycle, ça déménage ! La pompe hydraulique à détection de charge, qui débite 190 l/min, les raccourcit significativement. Au fumier, le Bobcat fait la différence car
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Machinisme
Pour une meilleure visibilité vers la droite, le constructeur de télescopiques a déplacé le poteau de la cabine et fixé une vitre de forme arrondie.
levage de 3,8 t à 7 m de haut. Et pour ne pas qu’il plie devant la charge, l’équipementier a installé une tête de flèche surdimensionnée. Il propose aussi, en exclusivité, une suspension à double pression pour absorber les chocs liés à la vitesse et améliorer le confort du conducteur. À noter : les coupleurs hydrauliques sur la flèche, qui n’exigent pas de décompresser le circuit.
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on ne s’arrête jamais pour attendre que le mât monte ou s’allonge. En plus, plusieurs fonctions peuvent être actionnées en même temps sans ralentir les autres. C’est vraiment top », insiste l’agriessayeur. Et d’ajouter : « Certains diront que la consommation de carburant est un peu élevée. Personnellement, je ne trouve pas, vu le débit. » Durant le test, le mât a montré une capacité de
Le bouton orange du joystick inverse le sens de marche de l’engin.
L’accessoire est visible, quelle que soit l’inclinaison du mât et sa longueur de déploiement, grâce aux feux installés en bout de flèche.
Les bonnes pratiques à respecter en cas d’utilisation d’antibiotiques “ Une implantation précoce pour plus de bénéfices „
Les déclics contre les résidus antibiotiques Rien ne sert de raccourcir, il faut livrer à point ! Je respecte les délais : • Période colostrale = pas de livraison avant le 7ème jour suivant le vêlage • Délai d’attente prescrit par le vétérinaire
Communiqué du Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Octobre 2017
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Essai
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Machinisme
Le mât du modèle Bobcat TL 38.70 HF peut soulever jusqu’à 3,8 t à 7 m de haut.
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Terre-net Magazine I Octobre 2017
« Le principe paraît intéressant cependant, quand on change d’outil, quelques fois ils s’enclenchent du premier coup, parfois c’est une vraie galère. Leur position superposée complique sans doute la prise en main », regrette l’agriculteur. Autre avantage : le régime moteur indépendant de la vitesse d’avancement. Très utile pour distribuer une ration ou pailler une stabulation, les accessoires demandant un fort débit d’huile. Même avec un régime moteur élevé, c’est possible ! Il faut juste entrer la vitesse maximale voulue et le système de gestion automatique s’occupe du reste. Le
chauffeur peut se concentrer sur la qualité du travail puisqu’il n’a plus les yeux rivés sur son tableau de bord. Sur le Bobcat TL38.70 HF, le frein de parking s’active automatiquement dès que l’opérateur quitte le siège. « C’est appréciable de ne pas s’en préoccuper, sans toutefois pénaliser la sécurité. Et pour atteler une remorque, rien de plus simple grâce à l’interrupteur fixé sur le panneau arrière de l’engin. Il décompresse le circuit de freinage et permet de connecter le flexible sans forcer. Maintenant, j’ai envie d’avoir mon propre télescopique plutôt que de le louer », conclut Freddy. ●
En cas de retournement, l’opérateur bénéficie d’un arrêt "coup de poing" sur le tableau de bord.
Le Bobcat TL38.70 HF, filmé en action, sur www.terre-net.fr/mag/69bobcat
Web -agri
L’avis de l’éleveur, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/69eleveur
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Les raccords hydrauliques d’accessoires, sur le mât, ne sont pas faciles à utiliser vu leur inclinaison.
SUR LE WEB
Pour atteler une remorque, pas besoin de couper le moteur pour dépressuriser le circuit de freins. Il n’y a qu’à appuyer sur l’interrupteur de décompression.
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Machinisme
Avec ses 130 ch et ses 190 l/min de débit hydraulique, elle en a sous le capot cette machine !
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Machinisme
Incontournables
© Kramer
Télescopiques Kramer : jusqu’à 9 m de hauteur de levage La marque élargit son catalogue agricole avec neuf télescopiques qui se répartissent en deux groupes de produits. Les modèles compacts polyvalents d’une part (KT306, KT356, KT307, KT357), qui bénéficient d’une hauteur de levage de 6 à 7 m et d’une charge utile pouvant atteindre 3,5 t. Mesurant moins de 2,3 m de large et 2,3 m de haut, ils sont parfaitement adaptés aux fermes d’élevage, où les bâtiments sont souvent exigus et les passages étroits. D’autre part, les KT447, KT507, KT557 et KT559 présentent une charge utile de 4,4 t à 5,5 t. Ils sont également équipés de série du système hydraulique Load Sensing et d’une boîte de vitesses Ecospeed qui allie, selon le constructeur, « la sensibilité d’un système de propulsion hydrostatique aux forces de poussée et de traction plus élevées d’un convertisseur de couple ».
Une épareuse de 65 ch dans la gamme Altéa de Rousseau
© Rousseau
Pour l’automne, Rousseau annonce l’arrivée d’une épareuse Altéa de 65 ch, soit 10 ch de plus que son aînée. Deux nouvelles cinématiques sont possibles : bras droit ou avancé de 60 cm (1,29 m entre l’axe de la flèche et celui du rotor) pour une visibilité optimale sur le groupe de broyage. Cette version de l’Altéa est munie d’un système hydraulique de type TP avec un circuit fermé composé d’une pompe rotor et d’un moteur à pistons corps acier, qui transmet au rotor une puissance de 65 ch (48 kW) via une prise de force de 540 ou 1 000 tr/min. L’entraînement indirect du rotor est assuré par une courroie plate crantée. Le balayage arrière, obtenu grâce au pivot centré de 110°, facilite le contournement d’obstacles. Avec une commande monolevier électrique à quatre mouvements proportionnels, cette épareuse associe un pivot centré, un refroidisseur et un rotor de 1,20 m. Enfin, puisqu’elle ne pèse que 1,3 t, elle s’attelle sur les 3 points arrière du tracteur.
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Machinisme
En avril 2017, Weidemann a lancé la première chargeuse compacte sur pneus, électrique de série. Quatre mois après, elle connaît une première modification : elle dispose désormais de la nouvelle technologie AGM de recharge de la batterie. Principal avantage : la possibilité de la recharger à tout moment même si elle n’est pas vide. Le temps de charge ne sera pas allongé et la batterie ne fonctionnera pas moins longtemps. En outre, le chargeur intégré évite d’installer une station de charge fixe sur l’exploitation. L’engin peut maintenant se brancher sur une prise électrique de 220 V et 16 A.
Le choix entre deux procédés de mélange avec la Statiomix de Lucas G Lucas G se démarque de l’offre classique de mélangeuses à poste fixe en donnant le choix entre deux processus de mélange : avec vis verticales ou pales horizontales. La Statiomix verticale est conçue sur la base de la Spirmix à vis verticale. Cette gamme se compose de huit machines de 8 à 24 m3 équipées, selon leur capacité, de moteurs électriques de 22 à 55 kW. En version standard, le déchargement s’effectue par une trappe avant droite, mais un vaste panel d’options permet des adaptations en fonction de la configuration de l’installation automatisée. La Statiomix horizontale, elle, a été développée à partir de la Qualimix à pales horizontales. Deux mélangeuses de 15 et 20 m3 sont proposées. « Elles réalisent des mélanges homogènes même avec de petites quantités d’aliment », estime le fabriquant. Dotées d’une motorisation électrique de 45 kW, elles se déchargent via une trappe avant gauche.
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© Lucas G
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L’application Clic & Mix, disponible sur Android et App Store, permet à l’éleveur de choisir la mélangeuse la mieux adaptée à son élevage, c’est-àdire celle qui correspond à ses attentes en termes de volume et de dimension. Il peut aussi faire des projections pour comparer différentes pratiques d’alimentation, afin de savoir par exemple s’il vaut mieux préparer et distribuer la ration en une seule fois ou en deux tours. Pour utiliser l’appli comme un outil d’aide à la décision, un certain nombre de paramètres doivent être saisis au préalable : la quantité à mélanger en kilos bruts pour chaque ingrédient, le nombre d’animaux par mélange, etc. À partir de ces données, Clic & Mix détermine le volume total d’aliment en mètres cubes, pour une bonne circulation des fourrages dans la cuve et une ration homogène. Pour intégrer les contraintes liées à son étable, le producteur doit fournir diverses informations telles que la hauteur du portail d’accès, la largeur de la table d’alimentation, la hauteur des auges et l’espace entre elles.
© Weidemann
La chargeuse électrique eHoftrac de Weidemann évolue déjà
*Sur la base des immatriculations en outils non animés à disques et rouleaux en France
Kuhn sort l’appli Clic & Mix pour ses mélangeuses
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Machinisme
Pleins phares
Robot d’alimentation
« De la rigueur pour gagner du temps et de l’argent » Thierry et Stéphane Vatelier, éleveurs à Yquebeuf en Seine-Maritime, ont troqué leur mélangeuse contre une installation entièrement automatisée. Désormais, l’alimentation de leurs vaches est entre les mains du robot d’alimentation Lely Vector. Deux ans et demi après sa mise en service, le constat est sans appel : gain de temps, réduction de la facture énergétique, amélioration de la qualité du lait et de la production de viande. Mais attention, la rigueur s’impose ! Par Sébastien Duquef // sduquef@terre-net-media.fr
A
« Nous avons d’abord envisagé d’acheter une mélangeuse automotrice. Un outil répondant à nos besoins, sauf au niveau de la consommation énergétique. Et vu son coût, difficile de l’amortir seul, à moins de passer par une Cuma. Le problème : il ne reste pas beaucoup d’élevages laitiers à proximité de la ferme. Nous avons donc abandonné cette idée. »
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dieu la mélangeuse ! Il y a deux ans et demi, Stéphane et Thierry Vatelier, les deux associés du Gaec de la ferme Simon à Yquebeuf en Seine-Maritime, ont décidé de la remplacer par le robot d’alimentation Vector de Lely. Thierry gère le troupeau de vaches, qui produit 1,2 million de litres de lait chaque année. « La mélangeuse est chronophage et énergivore. Mon frère et moi devions trouver une alternative pour ne plus terminer la distribution des rations vers 10 h 30. Sur l’exploitation, la culture du lin et des betteraves rouges prend pas mal de temps. »
Le robot Lely Vector distribue de la nourriture fraîche et adapte la quantité selon l’appétit des vaches.
sans doute parce que la ration est toujours fraîche. L’efficacité alimentaire progresse obligatoirement », ajoute Thierry. De meilleurs TP et TB Même constat concernant la production de « Autre piste : le robot d’alimentation. viande : « Les taurillons partent plus jeunes La technologie a fait ses preuves et nous et plus lourds pour l’abattoir. Du coup, a paru intéressante », j’économise de l’aliment. poursuit l’éleveur. Certes, “ Une solution rentable Sans oublier les refus l’investissement est imquasi inexistants. La raà court terme ˮ portant, mais après avoir tion est distribuée au fur étudié la durée d’amoret à mesure que les anitissement, cette solution est bien plus renmaux mangent. La nourriture est toujours table à court terme. fraîche, donc plus appétante pour les bêtes. Côté énergie, le gain est significatif. « Le Et comme leur appétit varie selon l’heure de la journée, le robot adapte automatiqueLely Vector consomme seulement 2 € d’électricité par jour contre 10 € de carbument la dose pour limiter les pertes. » rant pour la mélangeuse. » À noter aussi : l’économie de main-d’œuvre, en particuPour cela, le capteur installé sur le côté de lier pour l’astreinte le week-end. Les perl’engin scanne à chaque passage la quantiformances des animaux ont également proté de produit restante. Dès que le seuil minimum déterminé par l’éleveur est atteint, gressé. « La quantité de lait produite n’a pas changé. Par contre, les taux butyreux l’appareil prépare une nouvelle ration. Thierry Vatelier insiste sur l’importance (TB) et protéique (TP) sont bien meilleurs,
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à accorder à la confection des silos. Pour découper correctement les portions d’aliment approvisionnant la cuisine du Vector, il faut bien tasser le maïs, l’herbe ou la luzerne qui composent la recette. « Sinon, tout risque de s’ébouler. Le godet de la chaîne de préparation ne saisit pas facilement l’ensilage et se met en sécurité après plusieurs tentatives. Le fourrage chauffe et les vaches refusent de le consommer », explique le producteur.
Rester vigilant Par ailleurs, un robot d’alimentation demande plus de rigueur dans l’organisation des chantiers. Avant de pailler par exemple, Thierry impose à ses salariés de connaître la position exacte de l’engin. « Imaginez ce qui arriverait si le chauffeur du tracteur reculait pour pailler les génisses et que le bol de nourriture arrivait derrière ! Pailleuse, laitier, vétérinaire... le trafic est intense
Machinisme
Question entretien, pas de surprise. « L’automate est fiable. Hormis quelques pièces d’usure à remplacer, comme les roues ou les bavettes, nous n’avons pas connu de désagrément. Sachant qu’il est possible de souscrire un contrat de maintenance avec
L’éleveur dispose les cubes d’ensilage de maïs, d’herbe et de luzerne dans la cuisine en respectant les emplacements prédéfinis pour que le godet compose la bonne ration.
la marque. Différents niveaux de prestation existent, en fonction du budget que l’agriculteur souhaite y consacrer. Le haut de gamme garantit un dépannage rapide et le coût des pièces défectueuses est pris en charge. C’est assez onéreux mais cela permet de connaître à l’avance le coût de fonctionnement du dispositif. À chacun de choisir selon ses besoins », termine Thierry. ●
SUR LE WEB
Pour confier l’alimentation de son troupeau à une machine, il faut avoir confiance en la technologie. « Sans quoi, cela génère un stress permanent. Même si j’y croyais, il m’a fallu du temps pour apprivoiser l’appareil et être confiant. Les résultats probants, et notamment l’amélioration de la qualité du lait, m’ont rapidement rassuré. Il faut cependant surveiller régulièrement le système. Ce n’est pas très compliqué : il suffit de consulter le rapport d’activité sur l’ordinateur du bureau ou sur smartphone. Au moindre souci, une alerte est envoyée. Si le défaut persiste, le robot s’arrête et attend mon intervention. »
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sur une exploitation laitière. Impossible de laisser un matériel se promener seul sans savoir où il se trouve. Les risques de collision sont trop élevés », conclut-il.
Web -agri Le robot Lely Vector en action sur www.terre-net.fr/mag/69robot
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Le dossier
Grand angle
Abreuvement
QuantitĂŠ et qualitĂŠ, le cocktail gagnant
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Le dossier
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n a tendance à l’oublier mais l’eau est le premier aliment consommé par les animaux en quantité. Pourtant, en élevage, les points d’abreuvement ne sont pas toujours très propres et elle se trouve souillée par la paille, les aliments, les déjections, etc. Quelles sont les conséquences sur sa qualité ? Des analyses physicochimiques peuvent permettre de détecter d’éventuelles contaminations, provenant du contenant mais aussi de la source. Sachant que celles-ci peuvent provoquer des maladies et impacter la production. Des traitements chimiques existent mais sont-ils sans danger pour le troupeau ? Un éleveur normand a testé un système d’assainissement par électrolyse et dynamisation, sans ajout de produit. Il observe des résultats plus que positifs sur ses 70 vaches laitières.
Par Delphine Scohy // dscohy@terre-net-media.fr
Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Octobre 2017
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Le dossier
Grand angle
La qualité de l’eau trop souvent sous-estimée Toux, mammites, diarrhées, boiteries, problèmes digestifs ou de croissance, dysfonctionnements rénaux… l’eau d’abreuvement peut être à l’origine de nombreuses pathologies en élevage bovin. Elle peut contenir des bactéries, virus ou parasites ou tout simplement présenter des teneurs inadaptées en éléments minéraux. Sur le terrain, sa qualité laisse souvent à désirer. C’est pourtant l’aliment que les vaches consomment le plus.
D’
où provient l’eau de votre élevage ? Forages privés, eaux de surface, puits, réseau, récupération... autant de possibilités, avec des contaminations qui s’avèrent similaires. De plus, il existe de nombreux systèmes d’abreuvement sur le marché : bacs de pâtures en plastique ou acier, abreuvoirs automatiques, basculants, etc.
Des contrôles faciles Une eau avec une grande quantité de coliformes ou streptocoques fécaux peut favoriser le développement de salmonelles ou Listeria, qui provoquent des diarrhées chez les bovins. Plusieurs études démontrent également qu’une mauvaise qualité bactériologique de l’eau peut entraîner des mammites, des métrites et des avortements. La plupart des éleveurs possèdent leur propre forage. L’eau peut alors être assainie via un traitement, par chloration le plus souvent. Toutefois, qu’elle soit traitée ou non, peu d’éleveurs la font analyser 34
Les abreuvoirs peuvent être vite souillés par les déjections, les résidus d’aliments ou la paille.
pour vérifier que les animaux peuvent la rocoques, les salmonelles et les spores de boire sans danger, ce qui éviterait pourtant bactéries anaérobies sulfito-réductrices), et physico-chimiques certains problèmes sad’autre part, pour menitaires. Plusieurs laboratoires proposent “ Vérifier que les animaux surer le pH, la dureté, des analyses d’eau : peuvent boire sans risque ˮ la turbidité et la quantité d’éléments minéraux. microbiologiques Les deux combinées d’une part, pour rechercher les germes présents (essentielle- déterminent la potabilité et reviennent ment les coliformes, dont E. Coli, les enté- à 150 € environ. ●
Abreuvement des animaux Quelle importance accordez-vous à la qualité de l’eau ? Total des votes : 765 Haute (545 votes)
71,2 % Moyenne (173 votes)
22,6 % Aucune (47 votes)
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Selon un sondage en ligne sur Web-agri du 11 au 25 juillet 2017 (voir graphique), 71,2 % des éleveurs sont très attentifs à la qualité de l’eau. 22,6 % lui accordent une importance moyenne et 6,1 % ne s’en préoccupent pas. La majorité y est donc sensible. Or, rares sont les producteurs qui nettoient régulièrement les abreuvoirs et réalisent des analyses bactériologiques et physico-chimiques. L’eau issue du réseau est dite "propre à la consommation humaine". Elle est donc sans danger apparent pour les vaches. Le principal risque se situe au niveau des dispositifs d’abreuvement, souvent souillés par des résidus d’aliments, des excréments et diverses salissures. Ces contaminations bactériennes impactent directement la santé du troupeau et indirectement la qualité sanitaire des produits.
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Un aliment qui peut devenir toxique
6,1 % 71,2 % des éleveurs accordent une grande importance à la qualité de l’eau.
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Source : Web-agri.fr
Le dossier
Traitement de l’eau : faut-il "chlore" le débat ? La chloration est le système le plus employé en élevage pour éliminer, dans l’eau d’abreuvement, bactéries, virus, champignon, etc. Cependant, si elle n’est pas correctement utilisée, cette méthode peut être dangereuse pour les animaux. lisations contiennent désormais un biofilm. Concrètement, il s’agit d’un complexe de bactéries adhérant entre elles et à une surface via la sécrétion d’une matrice adhésive et protectrice. Ce biofilm gène la diffusion du chlore et beaucoup de pathogènes échappent au traitement.
Des germes de plus en plus résistants En résumé, le chlore appliqué en continu est efficace sur la biomasse en suspension dans l’eau, mais pas forcément sur les microbes résistants. Malgré le traitement, ils peuvent encore être très nombreux dans l’eau d’abreuvement. ●
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e traitement de l’eau d’abreuvement par chloration est encore très employé aujourd’hui pour son efficacité et sa facilité de maintenance. De plus, l’investissement n’est que de 1 000 à 2 500 €, avec un coût de fonctionnement de 0,05 €/m3 d’eau. Toutefois, un dispositif mal réglé, induisant un excès de chlore, peut altérer la santé des bovins. Dans les études canadiennes, des concentrations élevées de chlore dans l’eau d’abreuvement des vaches ont diminué à la fois leur consommation et leur production. En effet, elles réduisent l’action des microorganismes du rumen et ralentissent les réactions métaboliques. Par ailleurs, les germes deviennent de plus en plus résistants à la chloration car beaucoup de cana-
Des concentrations élevées de chlore dans l’eau d’abreuvement des vaches peuvent réduire leur consommation et leur production.
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Beaucoup de canalisations contiennent un biofilm gênant la diffusion du chlore.
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Plus d’eau pour plus de lait, c’est possible
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Le lait est composé à 90 % d’eau. Les vaches laitières hautes productrices boivent logiquement plus que celles qui produisent moins. Leur consommation d’eau dépasse fréquemment 100 l/animal/jour et dépend de leur niveau de production, de leur alimentation et des conditions climatiques. Mais tous les animaux doivent disposer d’eau en quantité suffisante car, dans le cas contraire, leurs performances risquent d’en pâtir.
Les vaches dominées ne consomment souvent pas assez d’eau car les dominantes les empêchent d’accéder à l’abreuvoir, et leur production est vite pénalisée. Pour limiter les problèmes, il est conseillé d’augmenter le nombre de points d’abreuvement.
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eau consommée par une vache laique les bovins boivent le plus possible en peu de temps, la stabulation doit comporter tière suit différents flux avant d’être rejetée dans l’urine et les fèces, un point d’eau individuel pour 10 animaux évaporée via la transpiavec un débit d’au moins ration, ou utilisée pour 18 l/min ». “ Un point d’eau fabriquer le lait. Un « Pour les bacs à niveau abreuvement insuffisant constant, on peut augpour 10 animaux „ a donc un impact direct menter le chargement sur ses performances. Certes, il n’existe à 15 vaches. Les préconisations de débit aucune norme, en termes de quantité optimisent la vitesse d’abreuvement pour comme de qualité. Pourtant, des études éviter que les bêtes ne s’impatientent et menées par l’entreprise La Buvette, fabrin’ingèrent que le strict minimum. De plus, ce critère est important, tout comme cant d’abreuvoirs, ont montré que « pour
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le nombre de points d’eau, pour limiter l’agressivité des animaux. Ainsi, les dominés de l’étable, notamment les primipares, peuvent s’abreuver suffisamment. »
Une répartition homogène des abreuvoirs Les abreuvoirs d’une capacité de plus de 50 l permettent de pallier les baisses de débit et les pannes du système de distribution. Cependant, ils se salissent plus ra-
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pidement et se nettoient plus difficilement. Les points d’abreuvement doivent être répartis de façon homogène dans la stabulation avec, si possible, un bac à la sortie de la salle de traite, en veillant à ce qu’il ne la bloque pas. Les vaches consomment 40 % de leurs besoins en eau après la traite et la distribution de la ration. Des blocs de sels, en plus de les complémenter en minéraux, peuvent les inciter à boire, car ils leur donnent une sensation de soif.
L’abreuvement, un critère de bien-être animal La mise à disposition d’eau fait partie des cinq libertés dont doit jouir l’animal pour garantir son bien-être. Ces cinq conditions, élaborées par le Fawec (Farm Animal Welfare Education Center) en 1992, sont :
Nettoyage régulier Toujours d’après La Buvette, une eau tempérée (entre 10 et 15°C) serait davantage appréciée des bovins. Pour preuve : leur productivité diminue lorsqu’elle est trop froide, en particulier l’hiver, comme dans le lot de vaches testé par l’équipementier avec une eau à 3°C. Néanmoins, en cas de forte chaleur, mieux vaut privilégier une eau fraîche (entre 7 et 15°C) car elle augmente l’appétit des bêtes et les aide à réguler leur température corporelle.
1. L’animal ne doit souffrir ni de soif, ni de faim ni de malnutrition.
Même si la température est bonne, le nombre d’abreuvoirs et le débit adaptés, encore faut-il nettoyer les points d’eau régulièrement, à l’idéal une fois par semaine. Outre les risques sanitaires, les animaux préfèrent boire dans un bac propre. Des essais canadiens ont mis en évidence qu’au-delà de 2,5 g de bouses par litre d’eau, la consommation chute. À noter : les abreuvoirs basculants ou équipés d’une pompe de vidange se lavent facilement. ●
4. Il doit pouvoir exprimer des comportements normaux.
2. Il ne doit pas ressentir d’inconfort (mise à disposition de zones de repos et de refuges en cas d’intempéries). 3. Il ne doit pas ressentir de douleur, et ne doit avoir ni blessure ni maladie. 5. Il ne doit subir ni peur ni stress. Ce principe de libertés reste assez vague concernant l’abreuvement puisqu’il indique seulement que l’animal doit pouvoir boire s’il a soif. Il n’y a aucune information sur la quantité et encore moins sur la qualité.
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Le volume de lait produit peut baisser suite à un abreuvement insuffisant.
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Un traitement innovant qui améliore la production des animaux
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En France, une vingtaine d’élevages, majoritairement laitiers, sont équipés d’un système de traitement de l’eau par électrolyse avec dynamisation. Les avantages : aucun produit chimique et très peu de maintenance.
La teneur en urée du lait diminue, ainsi que le taux cellulaire et les mammites.
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epuis plusieurs années, le négoce agricole Demeterre, implanté en Seine-Maritime, s’intéresse à la qualité de l’eau d’abreuvement. Son gérant, Hubert Croutelle, a développé un système de traitement sans produit chimique, combinant plusieurs technologies. Un dispositif unique en son genre, actuellement commercialisé dans les élevages laitiers, allaitants, avicoles et porcins. L’eau commence par traverser plusieurs filtres qui retiennent les plus grosses particules. Elle passe ensuite dans un anticalcaire qui, à l’inverse des autres techniques du marché, n’enlève pas le calcaire mais le convertit en fluide mou, ce qui évite d’en-
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tartrer les canalisations. Cette conversion se fait grâce aux mouvements que suit l’eau dans le circuit, qui perturbent l’agencement des molécules.
Transport plus efficace des nutriments La destruction des micro-organismes, objectif premier du traitement, se fait par électrolyse : des échanges d’ions ont lieu au niveau des électrodes entre tous les minéraux contenus dans l’eau. En résultent de nouvelles molécules, naturellement oxydantes, telles que le péroxyde d’hydrogène. « L’eau devient alors un désinfectant natu-
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rel, dépourvu de bactéries, de virus et de champignons », explique Hubert Croutelle. Dernière étape : la dynamisation. « L’eau à l’état pur a une structure moléculaire parfaite lui permettant de transporter les nutriments dans l’organisme. Toutefois, les divers traitements et le passage dans les canalisations la désorganisent. La dynamisation la restaure et l’eau peut de nouveau assurer cette fonction de transport. » Avant sa mise en service, le procédé a été testé dans plusieurs fermes. En bovins, volailles ou porcs, la productivité des animaux s’est améliorée. Dans les exploitations laitières, les rations paraissent mieux valorisées puisque la production
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augmente en moyenne de 1,9 l/vache/jour, sans dilution des taux. De plus, la teneur en urée du lait diminue (jusqu’à - 50 mg/l), ainsi que le taux cellulaire et les mammites. En aviculture, les éleveurs ont fortement réduit l’emploi de produits vétérinaires (vaccins, additifs, vitamines et antibiotiques). Ils utilisent également beaucoup moins de désinfectants chimiques lors des vides sanitaires. Par ailleurs, les essais ont mis en évidence une baisse du taux de mortalité en pondeuses.
“ L’eau traitée par électrolyse, avant d’être dynamisée, devient un désinfectant naturel dépourvu de bactéries, de virus et de champignons „
Un système simple L’atout majeur de cette technique : sa simplicité. « Aucun consommable n’est nécessaire. Les nouvelles molécules se forment à partir des éléments déjà présents dans l’eau », souligne le dirigeant. L’installation est assurée par l’entreprise et exige très peu de maintenance. « Seules les électrodes peuvent s’user plus ou moins rapidement selon la concentration de l’eau en minéraux et doivent être remplacées au bout de 4 à 10 ans. » « Le système fonctionne par cycles. Il suffit de les programmer en fonction du volume d’eau à traiter. Et l’éleveur n’a plus à se soucier de la qualité de son eau. » ●
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Le dispositif fonctionne de façon autonome, sans consommable.
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Des vaches calmes et une productivité « qui coule de source » chez J. Lecompte L’EARL Lecompte à Longuerue en Seine-Maritime a investi, en janvier 2017, dans un système de traitement de l’eau par électrolyse avec dynamisation pour un coût total de 20 000 €. La principale motivation des associés : assainir l’alimentation des animaux. Mais ils ne s’attendaient pas à améliorer autant leur productivité.
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epuis quelques mois, l’EARL Lecompte, à Longuerue en Seine-Maritime (70 vaches laitières prim’holsteins et montbéliardes et 50 taurillons) dispose d’un dispositif d’assainissement de l’eau par électrolyse avec dynamisation. « L’élevage était relié à un forage et l’eau était consommée brute, sans traitement. Nous cherchions à l’assainir pour la santé du troupeau, mais nous ne voulions pas utiliser de produits chimiques », témoigne Julien Lecompte, l’un des deux associés.
Pour un coût de 20 000 € HT, toute l’eau de l’exploitation est traitée. Un investissement élevé et un pari risqué pour cette structure de 120 ha produisant 700 000 l de lait, simplement pour réduire le taux cellulaire et améliorer le niveau sanitaire du cheptel. En complément, les exploitants ont mis en place un système de brumisation. D’après l’éleveur, « il permet de rafraîchir les vaches à un endroit stratégique : devant la table d’alimentation. Lors des fortes
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Un pari risqué...
Julien Lecompte est satisfait de son dispositif de traitement de l’eau et de brumisation car les vaches sont plus calmes et produisent jusqu’à 2,5 l de lait en plus par jour.
chaleurs estivales, cela les incite à venir manger. De plus, nous diffusons ponctuellement des huiles essentielles : de l’eucalyptus pour son action anti-inflammatoire, ou du géranium et de la citronnelle contre
les mouches ». Grâce aux données du robot, les producteurs ont pu mesurer les effets du traitement de l’eau. « La production a progressé de 1,25 à 2,58 l/ vache/jour et le TP de plus d’un point. » Ils observent également une différence dans le comportement des bêtes. « Elles sont plus calmes. Elles passent plus de temps couchées à ruminer et vont plus facilement au robot de traite. » Les bénéfices sur le taux cellulaire sont aussi indéniables. « Avoisinant les 270 000 cel/ml, il est descendu à 180 000, et il y a nettement moins de mammites (- 60 %). Pourtant, la griffe n’est plus nettoyée chimiquement, mais seulement avec de l’eau. »
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... mais gagnant
La brumisation rafraîchit les animaux l’été à un endroit stratégique : devant la table d’alimentation.
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Satisfaits de leur investissement, les deux associés ont finalement réussi leur pari. Par la suite, ils aimeraient économiser sur les produits de trempage post-traite en les di-
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luant avec l’eau traitée, jusqu’à réaliser un simple rinçage à l’eau, à condition que la santé de la mamelle ne soit pas impactée. « Depuis que nous avons remplacé le lait entier par de la poudre mélangée à l’eau, les veaux sont en meilleur état. Comparé aux lots précédents, leur poil n’est plus piqué et nous ne soignons plus de cryptosporidiose, ni de coccidiose », ajoute Julien. ●
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Les veaux, nourris à la poudre de lait mélangée à l’eau traitée, sont plus vigoureux.
La brumisation au niveau du robot de traite éloigne les mouches et limite les décrochages liés aux coups de pattes.
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3 sites en Bourgogne 21 - CENSEREY 71 - ETANG SUR ARROUX 71 - ST BONNET DE JOUX
01300 BREGNIER-CORDON
www.jean-bouvier.com Tél. : 04 79 87 21 08 - Portable : 06 80 03 43 85
NH T6030
N O U V E L L E G É N É R AT I O N
Terre-net
37 000 € HT
NH T7.170 AC
Le nouveau site matériel d’occasion de La France Agricole et de Terre-net
2008 - 5830 H - Rel. + PdF AV - Cab et Pont susp.
2013 - 3450 H - Var. cont. Pont AV et Cab susp.
Percé
56 000 € HT
46
NH T7.235
JD 6520
2012 - 3625 H - Rel AV Pont AV et Cab susp.
2004 - 8150 H - 115CV Boite semi PS - Rel. AV
62 500 € HT
26 000 € HT
MC CORMICK MC 115
JD 6230
2003 - 7300 H - Adaptation ALO US mono-levier
2011 - 4620 H - Variation continue - Rel. AV
18 000 € HT
CASE IH Optum 310
CLAAS Montana 760
2008 - 7100 H Pont AV et Cab susp.
2016 - 25 H Etat neuf
2013 - 1220 HM 4 roues motrices - TBE
150 000 € HT
www.groupemortier.com
cprost@groupemortier.fr
78 000 € HT
11 000 € HT
187 000 € HT
25 000 € HT
MF 7620
LUCAS
GYRAX 12700
2013 - 200CV - 2670 H Rel AV
Qualimix + 200 2011 - 20m3 - Pâles
2005 - 12 - Pesage Semi-porté
12 000 € HT
SUPERTINO Huricane 8
MF 5612
NH T7.185
2012 - 8 - Semi-porté
2016 - 120CV - 1200 H PdF AV - Rel AV
2013 - 140CV - 6200 H Chargeur - Rel AV
36 000 € HT
DEUTZ Agrotron
27 000 € HT
SERVICE OCCASION Christophe Prost : 06 30 92 18 85
12 000 € HT
5 500 € HT
JD 6230
SAMSON SP15
LUCAS Castor 45GC
2011 - 5400 H - 95CV Chargeur
2008 - 12 T
2010
Toutes nos occasions sur
www.bouchaud-sa.fr Beaubourg - Route de Périgueux 87230 Châlus
Contact : Laurent Villars 05 55 78 53 07
mail.info@tmc-bejenne.com Fax : 05 49 90 08 32
Tél. : 05 86 24 00 30 - www.tmc-bejenne.com
NH CX8050
CASE IH AXIAL FLOW
NH T5.105
FENDT 6300C
2013 - 6.70m Broyeur - 524 HB
Télescopique DIECI AgriFarmer 26.6 TC 2010 - 3550 H - 100 CV
Télescopique MF 9306 XTRA 2014 - Clim. 100 CV
HEYWANG SH130 Galvanisé 2006 - 13 T - Porte hyd Caisse Galva - Révisé
Route de Frévent 62130 Herlin le sec 03 21 03 12 55
CASE IH PUMA 165 42 500 € HT
MF 6465
Z.A du Haut Mont 62650 Maninghem 03 21 47 79 87
KUBOTA M8540
MC CORMICK XTX 165 E
19 900 € HT
23 000 € HT
2009 - 3315 H - 2 DE 480/70R34 & 380/70R24
MF 6480
2007 - 3985 H - Dyna 6 Cab. Susp. - 3 DE
2007 - 4400 H - Dyna 4 - Rel. AV Pt et Cab. Susp. - 3DE
29 900 € HT
35 000 € HT
2008 - 4700 H - Rel. AV Pt et Cab. Susp. - 5 DE
JD 9560 WTS
CASE IH 2166
2006 - 1826 HB 7.5m - Broyeur 94 000 € HT
2007 - 1362 HB 6.1m - Broyeur
1997 - 1990 HB 5.5m - Broyeur
34 route de Châteauroux - 36500 BUZANCAIS Tél : 02.54.02.30.03 - Fax : 02.54.02.30.04
Tracteur
Tracteur
NH T 7040
RENAULT Arès 640
47 000 € HT
39 000 € HT
20 000 € HT
2006 3600 H
2009 5700 H
1999 6300 H
NH T7-170 55 000 € HT
VALTRA N 141 HITECH
61 900 € HT
35 000 € HT
Charrue
Déchaumeur
Mélangeuse
KVERNELAND
KUHN Euromix 1360
12 000 € HT
8 000 € HT
CLC - 3.5 M - NS combi Disques - 2013
2000 13 M3 - Révisée
2008 - 5400 H - Semi Ps Rel. AV - Cab. Susp. - 4 DE
Responsable Occasions
Christian DELPLANQUE christian.delplanque@centroc.fr
06 72 21 89 95
Tracteur
JD 6920
2013 - 2180 H - Range Command Pt et Cab. Susp. - 4 DE
NH T7-200
2013 - 2000 H - Autocommand Pt et Cab. Susp. - 4 DE
MF 6475
ClAAS LEXION 570
9 000 € HT
59 900 € HT
2010 - 1826 HR - 9.15m Broyeur
2005 - 135CV - 4020 H Rel AV
6 corps - chariot Varilarge NSH
NH T7-200
NH CR 9080 Elevation
2006 - 1975 HM 6.7m - Broyeur
G. ET BESSON
2014 - 2200 H - Range Command Pt et Cab. Susp. - 4 DE
2009 - 7.6m - Broyeur 1200 H 122 000 € HT
Godet désileur EMILY T20 GAV 2002 - 3M³
2012 - 105CV - 2546 H
2008 - 4500 H - Full Ps - Rel. AV Pt et Cab. Susp. - 4 DE
RN10 86530 Naintré (à 20 km du FUTUROSCOPE)
www.centroc.fr
Epandeur à fumier
Epandeur à fumier
Epandeur à fumier
ROLLAND
SAMSON SP 15
MIRO HEYWANG150
Confort Line 2009 - Porte AR
2008 - Centrale hydro Porte AR
Roll Twin 165 2011 - Porte AR
15 900 € HT
13 000 € HT
9 000 € HT
47
Le site de matériels d’occasion de La France Agricole et de Terre-net
TAPEZ LE N° DU MATÉRIEL
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JOHN DEERE 7230 R 77 2012 - 230CV - 2330 H - 4RM
JCB 527-58 Agri 75 2016 - 68 H
JOHN DEERE C 670 77 2009 - 1347 HM
NEW HOLLAND T 7.185 77 2011 - 185CV - 4RM
Annonce N°1206758
Annonce N° 1200664
Annonce N° 1194890
Annonce N°1205265
JOHN DEERE 8310R 45 2014 - 310CV - 1623 H- 4RM
UNIA Kos Premium 28 2015 - Largeur 3.5m - Porté
DEUTZ-FAHR Agrotron TTV 37 2010 - 150CV - 3270 H
LANDINI Landpower 125 45 2009 - 3100 H - 4RM
Annonce N°1214840
Annonce N°1213461
Annonce N° 863463
Annonce N°1163328
DEUTZ-FAHR 5100 P DT 37 2013 100CV - 1345 H- 4RM
DEUTZ-FAHR Agrotron M 650 37 2009 - 180CV - 3150 H - 4RM - Rel AV -
NEW HOLLAND 8360 4RM 45 1999 - 5739 H - 4 Distrib. Hyd.
VALTRA N 121 Hitech 86 2012 - 125CV - 4150 H- 4RM
Annonce N° 1161872
Annonce N°1041198
Annonce N° 1147520
Annonce N° 1214628
CLAAS Celtis 436 RX 86 2007 - 82CV - 4RM - 4400 H
VALTRA N123 86 2014 - 135CV - 2840 H- 4RM
NEW HOLLAND T 5.105 19 2013 - 105CV - 2300 H- 4RM
MASSEY FERGUSON 5435 87 2007 - 83CV - 4300 H - 4RM
Annonce N°1213595
Annonce N°1215739
Annonce N°1211585
Annonce N°910991
Prix 61 500 € HT
Semi-powershift - 4 distrib Prix 82 000 € HT
Rel AV - Pt susp. - 600/70R30 - 710/70R42
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Percé
Inverseur Hyd. Prix 23 000 € HT
N O U V E L L E G É N É R AT I O N
Terre-net
Semi-powershift - Rel AV - Pt et Cab susp
911 HB - 2RM
Prix 6 500 € HT
Pt et Cab susp
Semi-powershift - Rel AV - Cab et Pt susp.
4RM - Variation continue
16.9R28 - 20.8R38 Prix 25 000 € HT
Rel AV - 3 distrib. Prix 31 000 € HT
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MACHINE
Semi-powershift - 4 distrib Prix 52 000 € HT
Prix 25 000 € HT
Semi-powershift - Rel AV Prix 43 000 € HT
2 distrib. - Semi-powershift Prix 35 000 € HT
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RENAULT Ares 610 RZ 86 1998 - 110CV - 4RM -6364 H
CASE IH Maxxum 110 79 2007 - 110CV - 4980 H- 4RM
LANDINI Powerfarm 100 16 2008 - 100CV - 1800 H - 4RM
CASE IH Maxxum CVX 110 79 2016 - 110CV - 830 H - 4RM
Annonce N°1207383
Annonce N° 1207321
Annonce N° 1199309
Annonce N°1201118
CLAAS Arion 640 CIS 79 2009 - 3790 H - 155CV-4RM
LANDINI 4.100 DT 03 2015 - 99CV - 550 H - 4RM
VALTRA A 73C 63 2017 - 80CV - 5 H - 4RM
JOHN DEERE 6330 15 2013 - 2150 H - 4RM
Annonce N°1165989
Annonce N°1058824
Annonce N° 1155342
Annonce N°1213546
CASE IH CVX 130 48 2001 - 130CV - 9400 H- 4RM
MASSEY FERGUSON 6475 89 2009 - 135CV - 4300 H- 4RM
FENDT 924 Vario 71 2006 - 245CV - 7750 H- 4RM
NEW HOLLAND M 135 37 1996 - 135CV - 7400 H- 4RM
Annonce N° 1050701
Annonce N°1190731
Annonce N° 1011853
Annonce N° 1216192
NEW HOLLAND T7.200 45 2012 - 200CV - 2300 H- 4RM
CASE IH MXU 100 36 2005 - 100CV - 8100 H- 4RM
MASSEY FERGUSON 6290 36 1999 - 130CV - 6630 H- 4RM
MASSEY FERGUSON 7370 45 2013 - 1000 HM - 800 HB - 6.8m -
Annonce N°1210374
Annonce N°1204379
Annonce N°1197083
Annonce N°1200670
QUADRISHIFT - Cab susp
Semi-powershift - Rel AV - 4 distrib.
Semi-powershift - Rel AV Prix 48 000 € HT
Hi-low doubleur - 3 distrib Prix 39 500 € HT
Variation continue Prix 15 000 € HT
2 distrib. Prix 29 500 € HT
Powershift - Dyna 6 Prix 35 000 € HT
Variation continue - 4 distrib
Semi powershift Prix 20 000 € HT
2 distrib - 12.4R24 - 13.6R38 Prix 24 000 € HT
VARIO - 4 distrib - Pt et Cab susp
Semi powershift Prix 27 000 € HT
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Rel AV - Variation continue - 3 distrib.
2 distrib - Rel AV - Pt susp
Semi powershift - Rel AV Prix 14 500 € HT
Broyeur Eparpilleur
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49
Occasions
Cote matériel
Same Explorer 3 90 Par sébastien duquef // sduquef@terre-net-media.fr
© Same
Marque : Same Modèle : Explorer 3 90 Puissance annoncée (ch) : 90 Moteur : 4 cylindres Deutz Cylindrée (l) : 4 Boîte de vitesses : Powershift Couple (N.m) : 380 entre 1 400 et 1 700 tr/min Effort de relevage annoncé (t) : 5,1 Poids à vide 4RM (t) : 3,8
Robustesse, simplicité et polyvalence
Avis utilisateurs et réseau de distribution Moteur puissant et nerveux. Boîte mécanique simple et fiable. Bonne maniabilité surtout pour les travaux au chargeur.
L
a gamme Explorer 3 a été conçue pour les agriculteurs recherchant un tracteur simple et pratique. Côté moteur, le constructeur a installé un bloc quatre cylindres de 4 l de cylindrée avec un turbo, un intercooler et une régulation électronique. Il répond aux exigences de la norme Stage III et offre 16 % de couple supplémentaire par rapport à la version précédente. La transmission à cinq rapports, de série, est disponible avec un inverseur mécanique synchronisé ou hydraulique. Same n’hésite pas à présenter le modèle 3 90 comme la machine à tout faire. D’ailleurs, la polyvalence se retrouve aussi au niveau de la prise de force grâce aux quatre régimes : 540, 540 Éco, 1 000 et 1 000 Éco. La partie hydraulique comporte deux pompes. La première, débitant 56 l/min, alimente à la fois les distributeurs et le relevage arrière. La seconde, couplée, fournit 35 l/min à la transmission et à la direction. Ainsi, les performances sont maintenues quelles que soient les conditions d’utilisation. Le relevage, quant à lui, est capable de soulever 3,6 t (4,5 t en option).
Cabine petite. Manque de finition et matériaux de moindre qualité. Poste de conduite peu ergonomique.
Notation Fiabilité : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Finition : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Budget : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cote à la revente : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cote moyenne des Same Explorer 3 90 35 000 €
34 000 €
34 000 € 33 000 € 32 000 €
À l’intérieur du poste de conduite, un code couleur permet de repérer très facilement les différentes fonctions de l’engin. La cabine est suspendue via des tampons antivibratoires en caoutchouc pour un meilleur confort d’utilisation.
31 000 €
Unités commercialisées en France : information non communiquée. Options les plus vendues : information non communiquée. Rappels recensés : information non communiquée.
25 000 €
32 750 € 29 900 €
30 000 € 29 000 € 28 000 € 27 000 € 26 000 €
26 300 €
24 900 €
24 000 € 23 000 € 22 000 €
2015
2014
2013
2012
2011
Années d’immatriculation
Cote établie pour un tracteur en équipement standard et une utilisation moyenne annuelle de 500 h.
Retrouvez ce modèle sur Terre-net-occasions.fr
Pour accéder aux détails de ces annonces, utilisez le numéro de référence (ex : N° 200 198)
N° 1 141 142
Same Explorer 3 90 735 h - 2015 – 90 ch Prix HT : 28 000 e 50
N° 1 003 561
Same Explorer 3 90 DT 1 850 h – 2013 – 90 ch Prix HT : 29 900 e Terre-net Magazine I Octobre 2017
N° 1 149 458
Same Explorer 3 90 DGTS 2 350 h – 2012 – 90 ch Prix HT : 26 250 e
N° 1 066 454
Same Explorer 3 90 596 h – 2013 – 90 ch Prix HT : non communiqué
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