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N°75 - SEPTEMBRE 2018 - 3,50 €
Pac 2020
7 points clés pour
anticiper
DOSSIER MÉLANGEUSES
Les pistes de réflexion avant d’acheter
ESSAI
Tracteur Claas Arion 660
Le confort comme point fort
Multiplication de semences
Le défi du maintien de la pureté en réduisant les herbicides
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N°75 - SEPTEMBRE 2018 - 3,50 €
Pac 2020
7 points clés pour
anticiper
VOUS SOUHAITEZ ALLER DE L’AVANT, VOTRE BANQUE EST LÀ POUR VOUS ACCOMPAGNER.
DOSSIER MÉLANGEUSES
Les pistes de réflexion avant d’acheter
ESSAI
Tracteur Claas Arion 660
Multiplication de semences
Le défi du maintien de la pureté Le confort comme réduisant * Enquête réalisée par BearingPoint eten TNS novembre les 2018 auprès de point fort d’entreprises/administrations,Kantar clients/usagers issus d’un échantillon de 4 000 personnes. herbicides CNCM – 88/90 rue Cardinet – 75017 Paris.
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23/07/2018 13:58
LE CRÉDIT MUTUEL EST UNE BANQUE COOPÉRATIVE QUI APPARTIENT À SES CLIENTSSOCIÉTAIRES Acteur majeur de l’économie des régions, le Crédit Mutuel est aujourd’hui la deuxième banque de l’agriculture. Fidèle à ses valeurs mutualistes, le Crédit Mutuel place ses clients au cœur de ses préoccupations et de ses actions. C’est aujourd’hui une des banques les plus solides en France.
MEILLEUR GROUPE BANCAIRE FRANÇAIS Pour la 7ème fois, le Crédit Mutuel se voit décerner le Trophée du meilleur groupe bancaire français par le magazine World Finance(1). Vitrine de l’actualité financière et économique depuis 1994, le bimestriel britannique souligne ainsi les performances du Crédit Mutuel, son développement équilibré et sa solidité. Pour la 4ème fois, le Crédit Mutuel décroche la première place en France du classement “The World Best Developed Markets Banks 2017” du magazine américain Global Finance. Cette distinction récompense la capacité d’innovation du groupe Crédit Mutuel, soucieux de mettre la technologie au service de l’humain.
UNE BANQUE APPRÉCIÉE POUR SA RELATION CLIENT Pour la 11ème fois, le Crédit Mutuel décroche le 1er prix du Podium de la Relation Clients, secteur banque(2). Ce prix témoigne de la relation de confiance qui existe sur le terrain entre les chargés de clientèle et les clients sociétaires.
Le Crédit Mutuel, banque mutualiste, appartient à ses 7,8 millions de clients-sociétaires. CNCM-88/90 rue Cardinet – 75017 Paris – Août 2018 (1) Attribuée en juillet 2018 (2) D’après une enquête réalisée par BearingPoint et TNS Sofres en novembre 2017 auprès de clients/usagers d’entreprises/administrations, issus d’un échantillon de 4000 personnes.
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RÉDACTION
redaction@terre-net.fr Directeur des rédactions : Pierre BOITEAU Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER Première secrétaire de rédaction : Céline CLEMENT Journalistes : Amélie BACHELET (desk et météo), Arnaud CARPON (chef de rubrique politique agricole, économie, gestion, société), Sébastien DUQUEF (machinisme), Benoît EGON (chef de rubrique machinisme), Sophie GUYOMARD (cultures), Delphine SCOHY (élevage) Ont participé à ce numéro : Florian CAZERES, Gilles CAVALLI, Émilie DURAND, Nathalie TIERS
INFOGRAPHIE, FABRICATION
Direction artistique : Nicolas LEFRANC Conception graphique : Nathalie JACQUEMIN MURTIN Maquettiste principale : Estelle FONTAINE Responsable fabrication : Vincent TROPAMER
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Directeur administratif et financier : Jean-Marc STAUFFER Juriste : Dominique ENGLER
MEDIA DATA SERVICES
SAS au capital de 1 500 000 € 829 606 599 RCS BEAUVAIS Jean-Marie SAVALLE, président, directeur de la publication Gérard JULIEN, président délégué Aurélie CAILLE, directrice générale Pierre BOITEAU, directeur des rédactions Imprimé par Imprimerie LÉONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N°75 – Août-Septembre 2018. Tirage : 100 000 / ISSN 2112-6690 Crédits photos de la couverture : Watier-Visuel, Terre-net Média // Création Nathalie Jacquemin Murtin Soucieux de la préservation de l’environnement, Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Origine du papier : Allemagne Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : PEFC « Eutrophisation » : Ptot 0,005 kg/tonne
Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux
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ÉDITO
Par PIERRE BOITEAU journaliste directeur des rédactions Terre-net Média pboiteau@terre-net-media.fr
Une respiration dans la course à l’info !
L
e flot d’informations agricoles pluriquotidiennes a beau être utile, il faut parfois faire une pause. « Une respiration dans la course à l’info » résume Mathilde Carpentier, rédactrice en chef de Terre-net Le Magazine : « L’occasion de s’accorder le temps d’assimiler, de prendre du recul voire d’entamer une réflexion sur l’agriculture, les pratiques agricoles, sa propre exploitation. » C’est dans cet esprit que « nous » vous avons concocté cette nouvelle formule. Dans ce « nous » il y a bien entendu l’équipe Terre-net Média. Certes. Mais aussi vous, en tant que lecteurs. En échange direct, par sondage ou sur les réseaux sociaux, nous vous consultons et nous vous écoutons. C’est par exemple vous, agriculteurs, qui avez sélectionné l’article sur la réforme de la Pac comme sujet de décryptage principal pour ce numéro. En nous demandant de traiter le sujet de façon courte et dense. Pour ne garder que l’essentiel.
Co-construction
C’est de la co-construction. Le mode participatif fait partie de la génétique profonde de Terre-net et de Web-agri sur le web depuis plus de 21 ans : le média numérique évolue fréquemment pour et avec ses lecteurs. Nous avons voulu qu’il en soit de même sur le papier pour Terre-net Le Magazine à l’occasion de ses 8 ans. Je vous invite d’ailleurs à donner votre avis en participant à l’enquête sur cette nouvelle formule, qui va continuer de changer selon les retours que vous ferez. Ce magazine est conçu pour vous, nous le faisons donc évoluer avec vous. Je compte sur vos avis. Bonne lecture.
En plus de l’enquête, n’hésitez pas à me contacter directement par mail à pboiteau@terre-net-media.fr Ou sur les réseaux sociaux : pierre.boiteauterrenetmedia @PBTerrenetMedia Pierre Boiteau
ENQUÊTE
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Avenue des Censives - TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS Cedex - Tél : 03 44 06 84 84 terre-net@terre-net.fr www.terre-net.fr et www.web-agri.fr www.facebook.com/terrenet Twitter : @TerrenetFR Linkedin : Terre-net Média
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Pour participer à l’enquête sur cette nouvelle formule, que vous soyez agriculteur, conseiller, agrofournisseur ou tout autre lecteur du magazine, rendez-vous sur : www.terre-net.fr/mag/75enquete
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SEPTEMBRE 2018 /
Le Magazine / 3
Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr
N°75 - SEPTEMBRE 2018 - 3,50 €
Pac 2020
7 points clés pour
anticiper
18
DOSSIER MÉLANGEUSES
Les pistes de réflexion avant d’acheter
ESSAI
Tracteur Claas Arion 660
Le confort comme point fort
Multiplication de semences
Le défi du maintien de la pureté en réduisant les herbicides
SOMMAIRE
22
N°75 septembre 2018 REPÈRES
18
Résumé de ce qui est bon à savoir, ce qu’il ne fallait pas manquer parmi vos infos web préfrées sur Terre-net et Web-agri, chiffres pour se situer et décryptage synthétique d’un sujet que vous estimez majeur et qui aura un impact sur l’activité agricole.
6 et 12 Bon à savoir 10 Décryptage : la réforme de la Pac TENEZ-VOUS PRÊT Pistes de réflexion, innovations et idées dans l’air du temps pour l’agriculture de demain... qui commence aujourd’hui !
18 Composition du lait 20 Les opportunités du co-farming 22 Multiplication de semences 24 Brèves cultures et machinisme 26 Brèves élevage DOSSIER Creusons un sujet utile pour votre exploitation, avec les options qui s’offrent à vous pour la conduite de votre entreprise agricole.
27 M élangeuses : les pistes de réflexion avant d’acheter
27 34
PARTAGE D’EXPÉRIENCE Des experts (agriculteurs mais aussi conseillers, techniciens, agrofournisseurs...) partagent leurs avis, conseils, cas pratiques, expériences.
34 38 40 42
52
Tracteur Claas Arion 660 Diversification en céréales Pâturage tournant dynamique En photos : essais tracteurs
BRÈVES DES CHAMPS Un peu de détente pro pour finir avec des infos plus légères mais toujours professionnelles : nouveautés, discussions entre lecteurs, photos, vidéos, réseaux sociaux…
44 46 48 50 52 4/
Paroles de lecteurs : aides Pac Revue des réseaux Brèves machinisme Brèves cultures et élevage Congés des agriculteurs Le Magazine / SEPTEMBRE 2018
Ce numéro comprend 3 encarts nationaux : Duraplas et Terre-net occasions déposés sur la 4è de couverture et Bioret en encart broché central. Il comprend également 2 encarts ciblés Kuhn Blanchard et Best Drive.
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REPÈRES
Bon à savoir
AGENDA
Par PIERRE BOITEAU et CÉLINE CLÉMENT pboiteau@terre-net-media.fr, ceclement@terre-net-media.fr
En bref...
31/08 au 10/09
800 participants sont attendus pour la 3e édition de « Terre ».
➜➜C’est LE rendez-vous machinisme de la rentrée. Organisé depuis 28 ans en plein champ, le salon InnovAgri propose trois jours d’immersion totale au sein de la filière de l’agroéquipement sur 160 hectares d’exposition et de démonstrations. Rendez-vous à Outarville (Loiret) du 4 au 6 septembre.
Foire de Châlons à Châlons-en-Champagne (51)
2 au 6/09
10e symposium international sur la nutrition des herbivores à Clermont-Ferrand (63) http://www.gis-elevages-demain.org
4 au 6/09
17e Innov-Agri à Outarville (45) © OUEST-FRANCE
http://www.innovagri.com
© INNOV-AGRI
TERRE 2018
➜➜Innov’Space : 39 innovations primées au Space 2018. 39 dossiers ont été récompensés par les trophées Innov’Space 2018, après avoir été examinés par un jury d’experts (Chambres d’agriculture, instituts techniques, vétérinaires, éleveurs et journalistes de la presse spécialisée). Neuf d’entre eux obtiennent la mention spéciale deux étoiles. Pour les découvrir rendezvous au Space du 11 au 14 septembre et sur www. terre-net.fr/mag/75innovspace
UNE TRANSITION ALIMENTAIRE FAVORABLE AUX AGRICULTEURS ? La transition alimentaire : tel est le fil rouge de Terre 2018. Organisées par Ouest-France, les assises de l’élevage et de l’alimentation se tiendront à Rennes la veille du Space, le 10 septembre 2018. Cette journée d’échanges et de réflexions, dont Terre-net Média et le Space sont partenaires, permet de faire se rencontrer le monde agricole et agroalimentaire, débattre sans tabou, confronter les opinions. Cinq tables rondes sont au programme : ■ Un an après les États généraux de l’alimentation, quels changements selon les acteurs économiques ? ■ Les circuits courts, un relais de croissance pour les producteurs ? ■ Consommer 100 % local, enjeux et limites. ■ L’Europe, quel soutien pour quelle agriculture ? ■ Le bio, la nouvelle locomotive de l’agriculture française ? Pour en savoir plus : http://www.terre2018.com
7 au 9/09
Les Terres de Jim à Javené (35) https://www.lesterresdejim.com
10/09
Terre 2018 à Rennes (35) http://www.terre2018.com
11 au 14/09
Space salon international de l’élevage à Rennes (35) http://www.space.fr
26 et 27/09
15e La terre est notre métier salon des professionnels de la bio du réseau Fnab à Retiers (35) http://www.salonbio.fr/
26 et 27/09
MécaMaïs au Vignau (40) http://www.mecamais.cuma.fr/
3 au 5/10
Sommet de l’élevage à Clermont-Ferrand (63) https://www.sommet-elevage.fr
16 au 18/10
Tech & Bio cultures méditerranéennes à Avignon (84) http://www.tech-n-bio.com/
➜➜Sommets d’or : 12 innovations primées au Sommet de l’élevage 2018. Les Sommets d’Or récompensent chaque année les meilleures innovations du salon dans différentes catégories : machinisme agricole, équipements d’élevage, fournitures pour l’élevage, services, digital/multimédia. Pour les découvrir, rendezvous à Clermont-Ferrand du 3 au 5 octobre prochain et sur www.terre-net.fr/ mag/75sommetdor 6/
Le Magazine / SEPTEMBRE 2018
© TERRE-NET MÉDIA
© SPACE 2017
EN IMAGE
Les Culturales 2018 resteront dans les annales d’Arvalis à cause de la météo capricieuse et des conditions d’accès difficiles. Boue et inondations étaient de la partie en juin dernier.
SEPTEMBRE 2018 /
Le Magazine / 7
REPÈRES Bon à savoir
En bref...
➜➜Kubota débourse 55 millions d’euros pour s’implanter dans l’Oise. Le constructeur japonais poursuit ses investissements en France pour construire un centre de recherche et développement tracteur. Coût de l’opération : 55 millions d’euros. Le site devrait être opérationnel d’ici 2020.
PROSPECTIVE
© KUBOTA
Quelle transmission en élevage à l’horizon 2025 ?
➜➜Dès 2020, il n’y aura plus de matériels de fenaison Lely. Agco, propriétaire de la marque Lely en matériel de fenaison depuis un peu plus d’un an, vient d’annoncer l’arrêt des productions pour mars 2020. Les usines produisant pour Fendt et Massey Ferguson devraient continuer à fonctionner mais uniquement pour ces marques.
Dans une étude, le ministère de l’agriculture envisage quatre scénarios : Le premier scénario, baptisé « des agricultures héritées », table sur la poursuite de la spécialisation laitière dans le Grand Ouest et sur celle des bassins naisseurs-engraisseurs en viande. « Concernant la transmission des exploitations, le portage du capital par des tiers se développe et les collectivités se mobilisent dans les territoires fragiles », indique l’étude. Dans le deuxième scénario, appelé « des agricultures contractualisées », de nombreux éleveurs abandonnent le lait mais l’engraissement des bovins connaît un regain d’intérêt. Avec l’essor des formes sociétaires, cette
sécurisation de l’activité agricole facilite la transmission. Dans le troisième scénario, dit des « fermesusines », spécialisation et restructuration s’imposent en production bovine, avec une quasi-intégration dans l’aval des filières. Pour transmettre ces structures, les exploitants ont de plus en plus recours aux outils de droit commun et aux capitaux extérieurs. Dans le quatrième scénario, le travail, les investissements et le risque sont partagés entre plusieurs éleveurs. Le métier retrouve une certaine attractivité vis-à-vis des jeunes. Plus de détail sur www.terrenet.fr/mag/75transmission
Le Magazine / SEPTEMBRE 2018
Suite aux blocages de raffineries et dépôts de carburants, organisés en juin dernier par la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, les commentaires ont fait tache d’huile sur Terre-net. Si quelques lecteurs soutiennent cette action, d’autres jugent qu’elle n’a servi à rien. Certains estiment que le
syndicat majoritaire est pieds et poings liés avec les industriels, et notamment le groupe Avril. Quelquesuns dénoncent aussi le rôle du gouvernement. Au-delà de l’huile de palme, se pose pour beaucoup le problème de l’importation de denrées qui ne répondent pas aux mêmes normes que celles
© TERRE-NET MÉDIA
LES BLOCAGES DE RAFFINERIES ONT FAIT DÉBAT
© TERRE-NET MÉDIA
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Difficile aujourd’hui, pour les fermes d’élevage, de trouver un repreneur. Qu’en sera-t-il en 2025 ? Le ministère de l’agriculture entrevoit quatre scénarios possibles, plus ou moins optimistes.
© WATIER VISUELS
© TERRE-NET MÉDIA
➜➜L’agriculture devrait décliner en Europe occidentale dans les 10 ans à venir, selon les prévisions de l’OCDE et de la FAO, les surfaces de prairies et de cultures se réduisant alors qu’elles augmentent sur le continent américain et en Asie du sud-est.
exigées pour les produits agricoles français.
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13 320
AD’VERT Conseil - *soyez fort, soyez KUHN
permis de construire ont été délivrés en 2017 en France (hors Corse et Dom) sur des terrains agricoles et, donc, pour des projets agricoles. Pour une surface concernée de 19 600 932 m², soit sur une superficie de 1 960 ha. Ces chiffres regroupent aussi bien les nouvelles constructions – et donc les nouvelles emprises foncières - que les travaux sur constructions déjà existantes. En moyenne, un permis délivré en 2017 concernait une surface de 1 900 m² . Retrouvez tous les chiffres sur les permis de construire agricoles département par département sur cartes interactives : www.terre-net.fr/mag/75permis
Les pointes aussi méritent votre attention
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Le système HLC de relevage des rotors en fourrière améliore considérablement l’utilisation de votre faneur.
Une exploitation agricole disposait en moyenne de 63 hectares en 2016, soit 7 de plus qu’en 2010 et 20 de plus qu’en 2000.
DÉMOGRAPHIE AGRICOLE
La baisse ralentit Le nombre d’exploitations agricoles baisse toujours, mais moins rapidement. En 2016, la France métropolitaine comptait 437 000 exploitations agricoles, soit 11 % de moins que lors du dernier recensement en 2010, mais leur surface a augmenté, selon Agreste, le service statistique du ministère de l’agriculture : en moyenne, une exploitation réunissait 63 ha en 2016, soit 7 ha de plus qu’en 2010. Le recul du nombre de fermes entre 2010 et 2016 s’est cependant déroulé à un rythme plus faible que lors de la décennie précédente : - 1,9 % par an contre - 3 % entre 2000 et 2010. La baisse du nombre d’exploitations est plus marquée en production animale où elle atteint - 15 %, et encore davantage dans les élevages de bovins mixte lait et viande (- 34 %) ou en porcins et volailles (- 26 %). Les fermes combinant cultures et élevage sont elles aussi de moins en moins nombreuses (- 22 %) alors que celles spécialisées en production végétale résistent mieux et représentent désormais une exploitation sur deux.
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Le Magazine / 9
Par FLORIAN CAZERES redaction@terre-net.fr
REPÈRES Décryptage
RÉFORME DE LA PAC
Sept points clés pour anticiper La Commission européenne a présenté, en juin dernier, son projet de réforme de la Pac post 2020. La baisse du budget qu’elle prévoit inquiète les syndicats agricoles. L’exécutif européen défend, au contraire, une politique agricole commune (Pac) plus « efficace » et « flexible ». Terre-net Le Magazine vous propose un tour d’horizon des principaux points de cette réforme, pour y voir plus clair.
1
Cinq pour cent
C’est la baisse prévue, en prix courants, du budget de la Pac, soit 12 % en prix constants. La Commission envisage une enveloppe de 265 milliards d’euros pour 2021-2027. Les exploitants agricoles français vont perdre près de 5 milliards d’euros d’aides directes sur toute la période et les revenus des agriculteurs européens diminueront de 8 %, selon le cercle de réflexion Farm Europe. L’exécutif européen compense, par ce biais, le manque à gagner du Brexit et le coût de ses autres politiques (défense, numérique, éducation, migrations, etc.). 10 /
Le Magazine / SEPTEMBRE 2018
2
Subsidiarité
La Commission veut laisser plus de « flexibilité » aux États membres dans la répartition des subventions. L’exécutif européen leur donnera neuf objectifs économiques, environnementaux et sociaux à atteindre. Ils devront ensuite élaborer et faire valider à Bruxelles un « plan stratégique », présentant les mesures qu’ils comptent mettre en place pour y parvenir. Tous les ans, ils soumettront à la Commission un « rapport de performance » pour montrer les progrès réalisés.
3
Environnement
C’est l’une des grandes priorités de la réforme. La Commission veut que 30 % de l’aide au développement rural soit consacrée à cet objectif. L’octroi de tous les paiements directs sera en outre soumis à des exigences « accrues » en matière environnementale. Celles-ci seront en grande partie définies par les États membres, qui pourront également transférer 15 % de fonds entre les piliers pour des raisons écologiques. Au total, 40 % du budget de la Pac sera dédié à l’environnement.
Entre 2020 et 2027, la valeur des aides directes devrait baisser de 15 %, selon Farm Europe. Elles seront, par ailleurs, plus compliquées à obtenir. Les paiements du premier pilier seront soumis à des exigences environnementales accrues. Leur montant sera dégressif à partir de 60 000 euros et plafonné à 100 000 euros par exploitation. Bruxelles appelle enfin les États membres à définir de façon plus « stricte » l’agriculteur « actif », pour que seuls les exploitants « professionnels » puissent bénéficier de ces soutiens.
5
CE QU’ILS PENSENT FAIRE... Luc Servant, agriculteur
« Réduire les coûts et chercher des marchés de niche »
© D; FILIPI
4
Aides directes
« Ce projet m’inquiète, explique Luc Servant, producteur de grandes cultures et président de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime. On va vers une agriculture toujours plus libérale. Je crains les distorsions de concurrence, à cause de la subsidiarité. Les restrictions budgétaires sont alarmantes : nous allons devoir encore réduire les coûts pour y arriver, grâce à l’innovation. Pour faire face à cette baisse de revenu, je conseille aux agriculteurs de chercher des productions de niche, à l’abri des marchés mondiaux, afin d’être mieux rémunérés. Personnellement, je vais aussi essayer de limiter progressivement les intrants pour m’adapter au volet environnemental de cette Pac. »
Installation
Christophe Hillairet, agriculteur
La Commission souhaite « rendre le secteur agricole attrayant pour les jeunes ». Les États membres devront donc mettre de côté au moins 2 % de leurs allocations de paiements directs pour les aider à s’installer.
La Commission souhaite « rendre le secteur agricole attrayant pour les jeunes » Il pourra s’agir de « subventions » ou de « revenus de base », mais il ne sera pas possible de dépasser 100 000 euros par exploitation. Les plans stratégiques (voir subsidiarité) comporteront également des mesures permettant de faciliter cette installation. Chaque État sera autorisé à instaurer des outils financiers soutenant le fonds de roulement pour les jeunes agriculteurs.
« Diversifier nos sources de revenu » « Je suis déçu. La baisse du budget est inacceptable, déplore Christophe Hillairet, exploitant en grandes cultures et président de la Chambre d’agriculture d’Île-de-France. On veut une agriculture écologique et vertueuse, mais on ne fait rien pour se protéger des produits importés qui ne respectent aucune norme. Avec cette réforme, il faudra continuer à diversifier nos sources de revenu. La production d’énergie peut être une solution, comme les circuits courts avec la restauration collective. Le bio est une piste, mais la concurrence internationale est de plus en plus rude là aussi. La Pac ne doit en tout cas pas être abandonnée : la sécurité alimentaire de nos concitoyens en dépend. »
6
Gestion des risques
Il est prévu que les États membres puissent allouer 3 % des aides directes à des interventions sectorielles pour encourager les organisations de producteurs à engager des actions « en faveur de la gestion du risque/des crises ». Une partie des aides au développement rural devra également y être consacrée. Une réserve de 400 millions d’euros doit être constituée pour des mesures de soutien « exceptionnelles » et de soutien de marché.
7
Numérique
La Commission entend également accompagner la numérisation de l’agriculture européenne. Un budget supplémentaire de 10 milliards d’euros devrait être octroyé au programme Horizon Europe de l’Union européenne pour des projets de recherche et d’innovation dans les domaines de l’alimentation, l’agriculture, le développement rural et la bioéconomie. ■ Paroles de lecteurs : les agriculteurs en discutent p44-45
CALENDRIER DES NÉGOCIATIONS
29 novembre 2017 Début des négociations.
2017
1er juin 2018 Publication des propositions législatives de la Commission européenne.
De juin à décembre 2018 Le parlement européen et le conseil de l’Union européenne (qui représente les États membres) doivent chacun examiner la proposition, la modifier et voter leur version du texte. Ils négocient ensuite un compromis avec la Commission.
2018 18 juin 2018 Conseil des ministres de l’agriculture à Luxembourg consacré à l’examen des propositions législatives de la Commission.
2019 Avant mai 2019 ? La Commission souhaite un accord politique avant les élections européennes en mai 2019. Mais les oppositions de certains États membres, comme la France et l’Allemagne, risquent de compliquer le processus. SEPTEMBRE 2018 /
Le Magazine / 11
Par PIERRE BOITEAU et CÉLINE CLÉMENT pboiteau@terre-net-media.fr, ceclement@terre-net-media.fr
REPÈRES Bon à savoir
En bref...
BLÉ TENDRE
➜➜Exportations de céréales insuffisantes pour rattraper les niveaux de 2015-2016. C’est ce qu’indique FranceAgriMer. Les exportations françaises de blé tendre, maïs et orge sont globalement reparties à la hausse pour la campagne 2017-2018. Mais leur niveau reste globalement peu satisfaisant. En cause, notamment : une concurrence toujours plus accrue de certains pays, au premier rang desquels figure la Russie.
La qualité faute de quantité
➜➜Le solde des échanges de produits agricoles bruts redevient déficitaire, à - 72 millions d’euros en mai 2018, après avoir affiché un excédent quatre mois consécutifs. Mais il reste plus élevé qu’en mai 2017, rappelle Agreste, car il bénéficie toujours de la progression des exportations céréalières, accentuée par la diminution des importations d’oléagineux. ➜➜Les plantes issues des techniques de mutagenèse doivent être soumises aux règles européennes sur les OGM, sauf lorsqu’elles sont « traditionnellement utilisées » et quand leur « sécurité est prouvée depuis longtemps ». Telle est la décision prise par la Cour de justice de l’Union européenne le 25 juillet dernier. Une victoire pour les associations anti-OGM. Mais « un coup d’arrêt à la recherche végétale en Europe » selon l’Union française des semenciers (UFS).
permettra sans aucun doute à la France d’avoir une offre attractive pour les acheteurs européens et internationaux, et ce d’autant plus que les volumes à commercialiser sont réduits chez nos compétiteurs », selon Michel Portier. Plus de détails sur www.terre-net.fr/mag/75ble
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➜➜L’excédent des échanges agroalimentaires français a de nouveau progressé en mai 2018 sur un an, la hausse des exportations étant supérieure à celle des importations, selon Agreste, le service de statistique du ministère de l’agriculture. Il a atteint 310 millions d’euros.
L’excellente qualité du blé français de 2018 favorisera sa mise en marché. Agritel estime la production française 2018 de blé tendre à 34,17 millions de tonnes (estimation à fin juillet), en retrait de 6,5 % par rapport à 2017. « D’une exceptionnelle précocité, elle déçoit dans l’ensemble puisque c’est la troisième plus faible de la dernière décennie en quantité », explique Michel Portier, directeur général d’Agritel. Avec un rendement moyen national de 69,17 q/ha, un recul effectif de 6,7 % est enregistré par rapport à la moyenne quinquennale. Au plus bas depuis six ans, la surface emblavée n’atteint que 4,94 Mha, amplifiant « l’ impact de la chute de rendement ». Toutefois, le climat chaud et sec de la fin de cycle a permis d’atteindre de très hauts niveaux qualitatifs : « Les poids spécifiques sont très élevés tandis que le cap des 12 % de protéines sera probablement de nouveau dépassé cette année », détaille l’expert. Seuls le sud-ouest et le sud-est de la France échappent à la règle du fait d’orages à répétition ayant vraiment dégradé la qualité des blés. Cependant, cela reste marginal à l’échelle nationale. « La qualité de la récolte 2018
Synthèse de la campagne 2018 en blé tendre selon Agritel : « Une récolte décevante en quantité » mais dont la très bonne qualité « favorisera la mise en marché. »
CONJONCTURE LAITIÈRE
VERS UNE HAUSSE DU PRIX DU LAIT ? C’est ce qu’annonce le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel) pour ce second semestre 2018. Dans sa note de conjoncture mensuelle, le Cniel réaffirme que le ralentissement de la production laitière « devrait conforter la tendance à la hausse du prix du lait à la ferme sur le second semestre ». Benoît Rouyer, directeur des affaires économiques du Cniel, détaille : « La production
laitière dans les grands bassins exportateurs augmente actuellement de façon très modérée, que ce soit en Nouvelle-Zélande ou dans l’Union Européenne. Cette tendance devrait se poursuivre dans les prochains mois en Europe : après un printemps froid et tardif, plusieurs régions du centre et de l’est subissent des conditions climatiques très chaudes, qui vont freiner le développement global de la production. »
ÉVOLUTION DE LA COLLECTE LAITIÈRE EN FRANCE JUSQU’À DÉBUT JUIN 2018 millions de litres 520
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12 % des agriculteurs font appel au service de remplacement pour partir en congés.
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REPÈRES Bon à savoir savoir
CONGÉS
Les proches vous remplacent Qui vous remplace pendant vos congés ? Voici vos réponses. Lorsqu’ils s’évadent quelques jours, environ 12 % des agriculteurs font appel au service de remplacement selon un sondage réalisé sur le site Terre-net.fr. Près de 88 % se font remplacer par un associé, un salarié, un apprenti ou un enfant. C’est la meilleure solution pour partir l’esprit tranquille. Ou plus exactement avec un minimum d’inquiétude. Car un agriculteur ne laisse pas sa ferme facilement. Surtout s’il est éleveur. Il
de propriétaires de moissonneuse-batteuse Selon un sondage réalisé sur Terre-net auprès de 1 378 personnes, 44,4 % des agriculteurs sont propriétaires de leur moissonneuse-batteuse. Et dans 33,7 % des cas, la moisson est réalisée par des entrepreneurs de travaux agricoles. L’achat en copropriété (7 %) ou en Cuma (6 %) est minoritaire.
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Le Magazine / SEPTEMBRE 2018
Plus de détails sur www.terre-net.fr/mag/75conges
SOUS QUELLE FORME STOCKEZ-VOUS LA MAJORITÉ DE L’HERBE RÉCOLTÉE ? D’après un sondage en ligne sur Web-agri.fr, l’ensilage serait le mode de stockage de l’herbe le plus répandu en élevage : 42 % des répondants, contre 32,2 % pour le foin et 25,1 % pour l’enrubannage. Le foin exige en effet une fenêtre météo précise et beaucoup de travail. L’enrubannage est surtout adapté aux petits chantiers, où les quantités récoltées ne méritent pas d’être mises en silo, et revient plus cher que les deux autres systèmes. Le choix de l’exploitant dépendra de ses objectifs, mais surtout de sa disponibilité, de son budget et des contraintes régionales et météorologiques.
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44 %
part rarement sans son téléphone mobile pour rester joignable et prendre des nouvelles. Voire pour jeter un coup d’œil sur les caméras de surveillance des animaux. Même en vacances, un agriculteur ne décroche jamais complètement... NB : la moitié des agriculteurs prennent au moins cinq jours de congés par an (cf. page 52 de ce numéro de Terre-net Le magazine).
En bref...
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Plus d’un quart des agriculteurs avaient prédit la victoire de l’équipe de France à la coupe du monde de football en Russie !
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➜➜Une moisson 2018 à l’heure pour la moitié des agriculteurs. 51 % des 1 098 exploitants agricoles qui se sont exprimés sur Terre-net. fr fin juin, pensaient démarrer la moisson 2018 dans le même timing que la moyenne des années précédentes, 36 % plus tôt et 13 % plus tard.
COUPE DU MONDE
26 % des agriculteurs avaient raison L’optimisme des agriculteurs était justifié… Dès le début de la compétition, ils croyaient en la victoire des Bleus à la coupe du monde de football en Russie. Plus d’un quart des agriculteurs ! Et ils avaient raison : l’équipe de France a remporté la finale face à la Croatie par 4 buts à 2... Ce chiffre, issu d’un sondage auprès de 2 213 agriculteurs (réalisé en ligne sur Terrenet.fr), est du même ordre que pour l’ensemble
des Français selon le sondage Elabe pour Visactu et France Bleu du 14 juin (28 %). Mais il est nettement supérieur à celui que donnait un sondage YouGov pour Le HuffPost 10 jours avant le début de la compétition : seulement 13 % des Français voyaient les Bleus gagner cette 21e édition de la coupe du monde organisée par la Fifa et qui réunissait les 32 sélections nationales issues de la phase qualificative. Plus de détails sur www.terre-net.fr/mag/75foot
LA CITATION
La performance agricole doit-elle se réduire aux seuls rendements ? MATHIEU CAUSSE éleveur
Plus de 40 % des éleveurs utilisent des médecines complémentaires (aromathérapie, homéopathie, acupuncture...) pour soigner leurs animaux. C’est ce que révèle un sondage en ligne sur Web-agri. Il est néanmoins essentiel de se former avant de jouer les apprentis sorciers au risque de faire pire que mieux. De plus, on aurait tendance à l’oublier mais ces soins naturels sont eux aussi encadrés par la règlementation. On ne peut donc pas faire tout ce que l’on veut.
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ÉLEVEURS : À CHACUN SA MÉDECINE
➜➜Fertilisation azotée : 50 % des agriculteurs apportent exactement la dose préconisée par leur OAD. Selon un sondage publié sur Terre-net.fr, comptant 849 votants, les avis des agriculteurs concernant leur outil d’aide à la décision (OAD) sont partagés. La moitié d’entre eux semblent confiants par rapport à la dose indiquée par leur OAD : 49,4 % appliquent en effet exactement cette préconisation. Pour plus d’un tiers (33,9 %), elle semble trop élevée : ils préfèrent l’abaisser. 16,7 % apportent une quantité plus importante.
➜➜Terre-net recrute cinq personnes. Dans le cadre de son développement, Terre-net Média recherche un(e) développeur(euse) informatique, un(e) journaliste web, un(e) commercial(e) abonnement agriculteurs, un(e) commercial(e) consultant(e) coopératives et négoces et un(e) commercial(e) consultant(e) agrofournisseurs. Si vous êtes intéressé(e) : www.terre-net.fr/ mag/75emploi SEPTEMBRE 2018 /
Le Magazine / 15
REPÈRES Bon à savoir
En bref...
➜➜Enfin des images de la moissonneuse-batteuse Ideal au travail en France. Depuis sa présentation à l’Agritechnica, la moissonneuse-batteuse Ideal du groupe Agco était attendue en France. Les premières images sont arrivées cet été alors que la moisson battait son plein. Avec la Fendt Ideal 8 ParaLevel pour commencer. Puis la Massey Ferguson Ideal en démonstration chez un agriculteur des Ardennes fin juillet.
Ne pas nettoyer les résidus de récolte reviendrait à inviter les rats et autres rongeurs au festin !
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➜➜Maïs fourrage : des chantiers d’ensilage avant la mi-août. C’est ce qui s’annonçait début août lorsque ce magazine était mis sous presse. Au vu de la date de floraison, de l’état des plantes et du stade des grains, plusieurs éleveurs sur les réseaux sociaux prévoyaient un démarrage entre le 5 et le 25 août.
MOISSONNEUSE-BATTEUSE
Pour voir les vidéos : l’Ideal Fendt sur www.terrenet.fr/mag/75idealfendt et la Massey-Ferguson sur www.terre-net.fr/ mag/75idealmassey
Après la moisson, il reste du travail sur la moissonneuse-batteuse… À l’eau avec séchage en fonctionnement ou juste avec une balayette et une soufflette. Quelle que soit la méthode, le nettoyage de la moissonneuse-batteuse après moisson empêche la germination des résidus de récolte qui attirent les rongeurs. Lesquels s’attaquent ensuite aux câbles électriques...
➜➜Des couverts végétaux semés avant moisson. La technique n’est pas nouvelle mais elle refait parler d’elle. Les Ets Devrand et la Chambre d’agriculture de Bretagne se sont associés pour concevoir, fabriquer et tester une machine permettant de semer des couverts végétaux ou des dérobées de fourragères sous cultures sans travail du sol. Meilleure organisation du travail dans l’année, réduction de charge, couvertures du sol optimisées, les premiers tests montrent de nombreux avantages. Ce matériel a par ailleurs été récompensé d’un Innov’Space 2018. 16 /
MÉTÉO
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Attention aux rats et aux défauts… Lors du lavage, le chauffeur peut également détecter les défauts, auparavant cachés sous la poussière et la saleté. La liste des anomalies doit être discutée avec le chef d’atelier, qui doit proposer un plan de réparation avec un devis gratuit. Profitez de l’automne et de l’hiver pour les effectuer. Vous-même, comme le concessionnaire, serez gagnants.
SEPTEMBRE SERA-T-IL CHAUD ET SEC ? C’est ce qu’annonce MeteoNews dans ses tendances météo à long terme, fiables à 60 %. Un bon ensoleillement est envisagé dans des conditions plutôt sèches sur l’ensemble du pays, y compris dans le sud-est où les pluies d’automne pourraient accuser un retard. Un temps assez chaud est envisagé, plus particulièrement la journée, alors que les températures nocturnes seraient davantage de saison, voire assez basses. Sur le web : retrouvez les tendances météo des six prochains mois sur www.terre-net.fr/mag/75meteo
Écart de température : + 1,3 degré Précipitations : faibles Ensoleillement : important
Le Magazine / SEPTEMBRE 2018
EXE
NE BRÛLEZ PAS VOTRE RENDEMENT PAR LA RACINE
LATITUDE® Le seul traitement efficace contre le piétin échaudage LATITUDE® offre un gain de rendement et optimise la qualité de la récolte. Il est fortement recommandé sur blé tendre, blé dur, orges précédés de céréales et en système polyculture élevage. Calculez votre risque piétin échaudage et votre rentabilité sur le site www.latitudesolutions.fr
certiseurope.fr 02/2018 - Latitude® – AMM : 2000201 – silthiofam 125 g/L (11,81% p/p) – Non classé - EUH208 : Contient du 3,5,7-triaza-1-azoniaadamantane, 1-(3-chloroallyl)-, chloride et de la 1,2-benzisothiazolin-3-one. Peut produire une réaction allergique. EUH210 : Fiche de données de sécurité disponible sur demande. EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation afin d’éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. - P234 : Conserver uniquement dans le récipient d’origine. P273 : Eviter le rejet dans l’environnement. P280 : Porter des gants et un vêtement de protection. P501 : Éliminer le contenu et le récipient comme un déchet dangereux conformément à la réglementation en vigueur. ® Marque déposée Mitsui & Co., Ltd. Homologation CERTIS Europe BV, 5 rue Galilée, 78280 Guyancourt France - Tél. : 01.34.91.90.00 - Fax : 01.30.43.76.55. N° d’agrément : IF01808 Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou www.phytodata.com.
PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION. SEPTEMBRE 2018 / Le Magazine / 17 AVANT TOUTE UTILISATION, LISEZ LʼÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT. EXE Annonce-presse-Latitude-200x270-Terre Net- 04/18.indd 1
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TENEZ-VOUS PRÊT ! Composition du lait
Jouer sur la génétique et l’alimentation pour répondre à la demande des marchés Avec des consommateurs de plus en plus exigeants vis-à-vis des produits qu’ils consomment, les éleveurs doivent dès maintenant adapter l’alimentation et la génétique de leur troupeau pour produire un lait dont les composantes correspondent à la demande des marchés. Par Delphine Scohy // dscohy@terre-net-media.fr
Du simple au plus radical On le sait, chaque race a ses atouts. La Prim’holstein est connue pour sa productivité, la Jersiaise pour ses taux… Cependant, au sein d’une même race, la sélection peut orienter le profil du cheptel, mais certains caractères peuvent s’opposer les uns aux autres. L’Institut de l’élevage recense, dans un schéma, ceux qui sont plus ou moins faciles à modifier via la sélection génétique (cf. graphique ci- dessous). Certes, cette dernière est efficace mais il faut être patient car les changements mettent parfois beaucoup de temps avant
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L
es consommateurs font de plus en plus attention aux produits qu’ils achètent. Tout en réclamant plus de bien-être animal, ils suivent également les conseils des nutritionnistes et semblent se tourner vers des laits plus riches en oméga. Ils souhaitent également réduire leur consommation d’acides gras saturés et attendent donc des produits qui répondent à leurs attentes. Pour adapter la composition du lait aux besoins du marché, Pascale le Mézec et Julien Jurquet, de l’Institut de l’élevage, suggèrent de jouer sur la génétique et/ou l’alimentation du troupeau. Deux facteurs qui agissent sur la concentration des différents composants, donc sur la qualité du lait et la quantité produite, l’idéal étant de trouver un compromis entre ces deux critères.
Pour ajuster la composition du lait en fonction de la demande des consommateurs, la génétique agit sur les taux de matière utile et l’alimentation sur les qualités nutritionnelles.
d’être totalement effectifs, même si la génomique aide de plus en plus dans la prédiction de la descendance. D’après les expérimentations, il faut attendre par exemple six à sept ans pour que le taux butyreux (TB) du lait remonte après avoir choisi des taureaux positifs sur ce critère. Pour aller plus vite, il existe d’autres méthodes plus ou moins radicales. Le croisement peut notamment s’avérer plus rapide. Pour reprendre le cas du TB, le taux progressera plus fortement et rapidement en croisant un troupeau prim’holstein avec un mâle normand ou pie rouge plutôt qu’en
Sur quels caractères la sélection peut-elle agir facilement ?
Lait MG MP
Fertilité Difficile
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Caséines totales
TP
TB
Calcium
Facile
gardant la même race. En élever plusieurs permet également d’augmenter le poids du caractère recherché à l’échelle du cheptel. Pour cela, il faut introduire des animaux d’une autre race tout en conservant les choix génétiques de base. Enfin, plus radicalement, certains décident de changer de race. Toutefois, quel que soit le chemin emprunté, il est primordial de penser aux changements induits (quantité de lait perdue ou gagnée, valeur des veaux et des réformes, cohérence avec le système, etc.).
La pâture a tout bon ! Quant à l’alimentation des vaches laitières, elle influence surtout la synthèse des matières grasses et protéiques. Les experts rappellent que le taux protéique (TP) du lait dépend essentiellement du niveau énergétique de la ration, de faibles densités donnant une légère marge de manœuvre pour accroître le TP. Le TB, lui, dépend de la teneur en énergie, de la part de concentrés, de la fibrosité et des apports de lipides
Le régime fourrager dicte donc le profil en acides gras du lait. Néanmoins, la nature du concentré protéique peut l’influencer. En effet, le tourteau de colza et le lin (sous forme de graines ou de tourteau) présentent aussi des avantages nutritionnels en diminuant la part des acides gras saturés et des acides palmitiques et en réduisant le ratio oméga 6/oméga 3. Il faut cependant faire attention à leur répercussion sur le TB, en particulier pour le lin. ■
tB (g/kg)
mG (g)
tp (g/kg)
mp (g)
=
=
=
=
ll l l
ll ll = ou l
ll l = ou j
ll ll
Ensilage maïs + herbe Ensilage d'herbe Foin Pâturage
=
© idele, d’aPrèS deS eSSaiS réaliSéS en StationS exPérimentaleS en 2011
L’Institut de l’élevage a comparé différentes rations (à dominante maïs + herbe, ensilage d’herbe, foin ou encore pâturage) à un régime maïs ensilage (voir le tableau du haut). La combinaison ensilage de maïs + herbe semblerait ne pas faire baisser les taux de matière utile. Cependant, en se focalisant sur les besoins du consommateur (diminution des acides gras saturés, de la teneur en acide palmitique et du ratio oméga oméga 3), le pâturage paraît le mieux placé en termes de qualité nutritionnelle du lait (se référer au tableau du bas).
effet DeS principaux régimeS fourragerS par rapport à un régime maïS enSiLage
pour conserver des valeurs de tB et tp stables par rapport à un régime ensilage de maïs classique, l’ensilage combiné à de l’herbe pâturée semble être le plus adapté.
Diminution des AG saturés
Diminution de la teneur en acide palmitique
0
0
Ensilage d'herbe
0
0
Foin
0
0
+++
+++
Ensilage maïs + herbe
Pâturage
Diminution du ratio ω6/ω3
+ ++ +++ +++
© idele, d’aPrèS deS eSSaiS réaliSéS en StationS exPérimentaleS en 2011
alimentaires. Pour le lactose, il n’y a pas encore suffisamment de travaux pour savoir ce qui influence sa concentration.
Concernant la qualité nutritionnelle du lait, le pâturage est le meilleur aliment que puissent trouver les éleveurs.
28/08/2018
JcB
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À TÉLÉCHARGER DÈS MAINTENANT
TENEZ-VOUS PRÊT ! Tribune de Gilles Cavalli, Agrifind
De nouvelles opportunités économiques offertes par le co-farming Dans la dynamique de l’AgTech, l’économie collaborative perce dans le monde agricole grâce aux nouvelles technologies. Le co-farming permet par exemple de mieux valoriser les productions, maîtriser les charges ou partager des informations. C’est ce qu’explique Gilles Cavalli, cofondateur d’Agrifind et vice-président de l’association #CoFarming. Par Gilles Cavalli // contact@agrifind.fr
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Une nouvelle économie de plateforme
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ouveaux modèles économiques, économie collaborative, agriculture connectée, 2.0, co-farming, nouveaux outils de communication… les impacts du numérique sur le monde agricole commencent à se concrétiser. Même si beaucoup des espoirs ou des craintes vis-à-vis de ces sujets restent en devenir et peut-être ne se réaliseront jamais. Dans la dynamique de l’AgTech, l’économie collaborative perce dans le monde agricole. En France comme à l’étranger, une pluralité de plateformes a vu le jour ces dernières années proposant aux agriculteurs de nouveaux types de relations non seulement avec les consommateurs, mais aussi entre professionnels.
Avec le co-farming, l’humain et les relations vont primer, entre agriculteurs, professionnels mais aussi avec les
consommateurs. De ce lien social, émergeront des solutions bénéfiques au plus grand nombre. Une nouvelle étape dans l’habituelle collaboration agricole est franchie grâce aux Des plateformes de travail comme Delinouvelles technologies. Ces dernières économiques actuels et en suscitent de veroo ou Agrifind Connexion permettent multiplient les possibilités de contact et nouveaux. En majorité, le co-farming de dégager un complément de ressource donc l’accès aux ressources sans besoin s’appuie sur une plateforme pour favoriser grâce à la vente de son temps ou de son d’intermédiaire. Le numérique n’est pas la mise en relation directe entre agriculsavoir-faire. Sur les plateformes de capital, un objectif, ce n’est qu’ un moyen pour ac- teurs. Replaçons ce phénomène de cette comme Drivy, Wefarmup ou VotreManouvelle économie des célérer la transformaKésako ••• chine.com, le complément est assuré par plateformes dans un tion des pratiques des la location d’un matériel et s’ajoute à un contexte plus large. fermes, pour plus de revenu stable par ailleurs. productivité voire une • Économie collaborative : La sharing economy meilleure protection modèle économique basé Force est de constater que l’économie col(économie collaborade l’environnement. Le sur l'échange et le partage laborative se développe plus dans les sective) se situe à la marge modèle attire naturelentre particuliers teurs fragmentés tel que le BTP ou l’hôtelde l’économie et de la lement les exploitants • Co-farming ou #cofarming : lerie avec Booking entre autres et que la société puisqu’elle ne à la recherche de nouéconomie collaborative version densité de l’offre joue un rôle primordial. concerne, aux Étatsvelles solutions. agricole Dans un autre domaine, Uber met en reUnis notamment - qui Les initiatives de co• French Tech : tous ceux lation un client voulant se déplacer et des sont pourtant moteurs farming participent qui travaillent dans ou pour chauffeurs contre un pourcentage du coût en la matière - que 1 % pleinement à cette les start-up françaises de la prestation. De la même façon qu’hier, de la population à un évolution du monde les châtelains mettaient leurs terres à disinstant T. Ce phénoagricole français et • AgTech ou #AgTech : réseau position des fermiers contre une part de mène de plateformatiinternational. Détailagricole de la French Tech leurs récoltes : cela s’appelle du métayage. sation vient "compenser lons comment elles L’environnement professionnel agricole une perte de revenu". impactent les modèles
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Le Magazine / septembre 2018
De façon simple, il existe deux grands leviers pour améliorer la performance économique d’une exploitation agricole : • mieux valoriser ses activités, c’est-à-dire vendre mieux ou plus de produits ou de services, par exemple en commercialisant sa paille via La balle ronde, en louant une machine, en monnayant ses compétences… • maîtriser ses charges. Le regroupement du parcellaire par l’intermédiaire d’Échange parcelle permet de limiter les coûts associés au temps de déplacement et aux kilomètres réalisés pour se rendre dans un champ éloigné. Via la location d’un engin ou outil absent sur la ferme, on limite fortement les charges de mécanisation liées aux annuités de remboursement d’emprunt. S’améliorer en bénéficiant d’un comparatif de performances technico-économiques
Pour que ces systèmes rendent service et perdurent, le maître-mot est "simplicité". L’expérience utilisateur se doit d’être soit facile d’accès, soit simple à comprendre. Les bénéfices de ces démarches dépassent l’aspect strictement économique. En créant du lien, elles brisent les limites du territoire et des échanges jusque-là "impossibles" se mettent en place. ■
À propos de l’auteur
© Gilles Cavalli
Des exploitations plus performantes
avec Farmleap, ou en partageant des informations de terrain sur les risques maladies et ravageurs avec Agrifind Alertes, sont d’autres façons de limiter les coûts en optimisant la prise de décision opérationnelle. La notion de responsabilité est importante. En participant à des réseaux de confiance, je m’expose certes mais surtout j’en tire pleinement bénéfice si l’ensemble des contributeurs jouent, comme moi, le jeu. Cela m’ouvre les yeux, je peux connaître et comprendre mon environnement, et donc mieux me situer pour pouvoir progresser.
Gilles Cavalli, cofondateur de la plateforme Agrifind Connexion, est un « entrepreneur au service d’agriculteurs eux-mêmes entrepreneurs, responsables et autonomes ». Son engagement professionnel le conduit à mettre le numérique au service de la montée en compétence des producteurs agricoles et de l’amélioration de la performance globale des exploitations. « Avec Agrifind Connexion, les exploitants peuvent accéder aux conseils pratiques d’"agri-experts" pointus. Le "faire ensemble en réseau" a un double avantage : il renforce le lien social et améliore la compétitivité. »
Pour aller plus loin SUR LE WEB
en B2B évite quelques-uns des obstacles réglementaires rencontrés par des plateformes de mise en relation entre particuliers : TVA, impôts et contrats sont régis par les règles qui s’appliquent entre les professionnels du secteur.
Réinventer les organisations agricoles grâce au co-farming sur www.terre-net.fr/mag/75cofarming
Retrouvez Gilles sur Facebook Agrifind, sur Twitter @_agrifind, par mail à contact@agrifind.fr ou sur le site www.agrifind.fr
TENEZ-VOUS PRÊT ! Multiplication de semences
Le défi du maintien de la pureté en réduisant les herbicides Premier exportateur mondial de semences, la France n’a pas droit à l’erreur au niveau qualitatif. La filière doit préserver la pureté spécifique et variétale de ses lots, tout en réduisant drastiquement le désherbage chimique.
© Nathalie Tiers
Par Nathalie Tiers // redaction@terre-net.fr
Démonstration, sur le salon Désherb’expo, de la bineuse Garford pour grandes cultures, équipée du système de guidage par caméra vidéo Robocrop, précis à 1,5 cm.
E
n 2018, 70 % des producteurs maîtrisent les adventices par des solutions chimiques, 20 % par les pratiques agronomiques et 10 % par le désherbage mécanique, estime JeanAlbert Fougereux, directeur de la Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences (Fnams). En 2030, la part de la chimie ne devrait plus représenter que 25 %, contre 30 % pour les alternatives mécaniques et 35 % pour l’agronomie. Les nouvelles technologies telles que le biocontrôle, le laser ou l’électricité assureront 10 % du désherbage. » Les producteurs de semences (près de 19 000 en France) sont particulièrement concernés par l’obligation de réduire le recours aux herbicides. D’ici 2020, 55 % des matières actives employées en cultures
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Le Magazine / septembre 2018
porte-graines seront réévaluées au niveau européen et un certain nombre risquent de disparaître. Or, ces productions contractualisées doivent respecter des exigences très élevées en matière de pureté spécifique et variétale.
Des robots couplés à la chimie de précision « Des essais sont mis en place dans chaque section de la Fnams, explique son président Jean-Noël Dhennin. Le désherbage mécanique est déjà beaucoup utilisé pour les cultures semées en ligne, le guidage par satellite ayant fait progresser cette technique. Les céréales porte-graines peuvent être désherbées mécaniquement à condition d’adapter le semis, et on peut même imaginer biner des cultures fourragères ! Nous avons des discussions au sein de l’interpro-
fession pour revoir les normes de pureté, mais ce n’est pas simple car nos semences sont exportées dans le monde entier. » D’autres leviers existent comme le tri des graines récoltées, grâce aux machines optiques de plus en plus performantes. « Séparer les graminées adventices et fourragères reste néanmoins compliqué, concèdent les représentants de la Fnams. Et on ne peut pas se permettre de salir les parcelles. Il faut donc gérer avant tout le désherbage au champ. » Pour avancer sur le sujet, la Fnams s’est rapprochée des producteurs de semences de chanvre et de plantes à parfum, médicinales et aromatiques, dont elle partage certaines problématiques. L’objectif est, entre autres, de mutualiser l’achat d’un robot de désherbage. Les trois filières ont organisé, en
juin dernier près d’Angers, le premier salon Désherb’Expo, qui a accueilli 600 visiteurs et une vingtaine d’exposants de matériel de désherbage mécanique (bineuse, herse étrille, houe rotative, écimeuse, robot), thermique et de chimie de précision. Des innovations en cours de développement ont également été mises en avant. Le projet de robot polyvalent Pumagri entre notamment dans sa phase industrielle pour une commercialisation prévue en 2019. « Nous avons essayé la fonction désherbage mécanique en maraîchage, légumes de plein champ, arboriculture et vigne, mais pas encore en grandes cultures », précise Fabien Arignon, directeur de Sitia, la société conceptrice.
tion au fur et à mesure d’un ou deux prémix, et à la modulation du dosage avec une pression d’eau constante pour une bonne qualité de pulvérisation. » À une échéance plus lointaine, la société CarbonBee teste une caméra hyperspectrale (toutes longueurs d’onde) capable de reconnaître les mauvaises herbes en grandes cultures. « Elle peut distinguer un ray-grass d’un blé », assure Simon Denonnain, stagiaire d’AgroParisTech. Embarquée sur un tracteur ou un drone, elle réalise des cartes de situation des adventices dans la parcelle, utiles dans le cadre d’une lutte chimique de précision. À Angers, un consortium de chercheurs (Laris, IRHS, Moltech Anjou) travaille par ailleurs sur un automate électrique détruisant les mauvaises herbes au laser après les avoir identifiées à l’aide d’une caméra. Quant à l’entreprise germano-suisse Zasso, elle met actuellement au point un équipement de désherbage total fonctionnant à l’électricité. Via un groupe électrogène embarqué, un courant de 5 000
“ L’obligation de limiter le désherbage chimique booste la créativité „
Des adventices stériles ? Attendu lui aussi en 2019, le système d’injection directe des produits phytosanitaires Diimotion est actuellement expérimenté au champ. « La technologie existe depuis longtemps, reconnaît le directeur René Proharam. L’innovation tient à la fabrica-
à 15 000 V passe entre deux plaques de 2,6 m de large à l’avant du tracteur. Le coût et la sécurité du dispositif posent néanmoins question. Des scientifiques américains, eux, ont axé leurs travaux sur les gènes dirigés. L’idée : rendre les adventices stériles en favorisant leur croisement avec des plantes porteuses de ces gènes. « L’avenir de cette technique semble limité pour des raisons éthiques et réglementaires », nuance le directeur de la Fnams. Le génie génétique peut en revanche s’avérer utile pour certaines cultures, afin de sélectionner des variétés à fort pouvoir couvrant. Autre piste possible : le biocontrôle. 13 substances sont commercialisées dans le monde, la plupart issues de microorganismes. En France, deux produits non sélectifs sont autorisés (acides acétique et pélargonique), mais leur prix élevé et leur efficacité aléatoire freinent leur utilisation. En revanche, les micro-ARN perturbant le développement des adventices semblent prometteurs : la start-up Micropep a lancé un programme de recherche et des applications pourraient voir le jour d’ici 8 à 10 ans. ■
TENEZ-VOUS PRÊT ! Delair UX 11, le drone connecté
Imprimez en 3D les pièces de rechange, c’est possible mais...
Le nouveau drone UX 11 de Delair est capable de réaliser un vol de 59 min en autonomie et de cartographier avec une précision centimétrique à 120 cm du sol. « La meilleure couverture et résolution de sa catégorie », assure Michaël de Lagarde, président et co-fondateur de la société.
Imaginez un agriculteur, qui arrive dans le magasin de pièces de rechange de sa concession, parce que le cardan de son tracteur vient de casser et auquel le responsable répond qu’il ne l’a pas en stock, mais qu’il ne faut pas s’inquiéter, il va l’imprimer ! De la science-fiction ? Moteurs de fusée, boucles de ceinture d’avion, prothèses médicales, bijoux... l’impression 3D des pièces de rechange existe déjà depuis 20 ans dans le secteur industriel. Alors pourquoi ne s’étendrait-elle pas au machinisme agricole ? Rien ne s’y oppose a priori. La question : les constructeurs permettront-ils aux concessionnaires d’imprimer des pièces de rechange ?
Mais ce qui le distingue vraiment des autres, c’est la possibilité de communiquer en temps réel avec la station de base grâce à une puce 3G/4G. « Il est optimisé pour l’inspection et la digitalisation des grandes surfaces et infrastructures industrielles. Grâce à son système de calcul embarqué et sa connectivité 3G/4G, l’opérateur peut visualiser et contrôler la qualité des images en temps réel. Une vraie avancée technologique qui réduit d’autant le coût d’utilisation global de cette solution. »
Beauvais, capitale mondiale de l’expertise et de la technologie agricoles ?
© Terre-net Média
© Terre-net Média
Construction de Pim@tec, lancement d’AgriLab et reconduction de la chaire agro-machinisme... La ville de Beauvais met le paquet pour devenir, selon Caroline Cayeux, présidente de l’Agglomération du Beauvaisis, « the place to be de l’innovation agricole, c’est-à-dire la référence mondiale des technologies liées à l’agriculture de demain, à l’image de Toulouse pour l’aéronautique ». L’ensemble du dispositif est baptisé "pôle territorial du Beauvaisis en innovation, agri-technologies et numérique agricole". Pour rappel, la chaire agro-machinisme rassemble l’institut Unilasalle, le groupe Agco, en particulier la marque de tracteurs Massey-Ferguson, l’éditeur de logiciels Isagri et le Cetim (Centre technique des industries mécaniques). Son objectif : former les professionnels et développer l’expertise de demain. AgriLab, centre d’innovation collaborative pour l’agriculture, a lui été inauguré mi-mai. Il vise à faciliter l’accès et la formation aux nouvelles technologies pour les exploitants et leurs partenaires, à les aider à trouver d’autres sources de valeur ajoutée, à renforcer le technopôle axé sur les agroéquipements autour de Beauvais et à contribuer à la dynamique territoriale de l’innovation à l’échelle locale, départementale et régionale. Quant à Pim@tec, les premiers coups de pelle ont été donnés : le bâtiment devrait abriter, à partir de septembre 2019, des bancs d’essais industriels et accompagner les agroéquipementiers dans la conception des machines du futur.
[En vidéo] 50 ha de maïs travaillés en totale autonomie Le défi du projet de robotique agricole autonome Centéol, organisé par Agreenculture avec Kuhn, Pioneer, Ausy et Compo Expert, est simple : cultiver une parcelle de 50 ha de maïs en parfaite autonomie, pendant une saison complète. « Nous cherchons à réduire les investissements matériels pour la santé financière des exploitations et à diminuer le recours aux intrants pur faire baisser les coûts et s’orienter vers une agriculture responsable », précise la start-up, qui s’appuie sur son expérience avec le robot Ceol de 300 kg, doté d’un système de géo-positionnement et d’une autonomie de 24 h. Trois robots se chargent de moduler la densité de semis et de fertiliser de manière localisée, et un quatrième gère la fertilisation de post-levée. Deux machines autonomes réalisent jusqu’à trois phases de désherbage. Rendez-vous après la récolte pour le bilan de l’opération.
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Retrouvez la vidéo de la préparation du sol, hébergée sur le réseau social Linkedin, sur www.terre-net.fr/mag/75centeol
Le Magazine / septembre 2018
BKT a initié un programme de recherche pour fabriquer des pneumatiques agricoles à partir du caoutchouc du pissenlit russe Taraxacum kok-saghyz (TKS). L’expérimentation sera réalisée dans son centre de Buhj en Inde en partenariat avec la société américaine Kultevat Inc., spécialisée dans les technologies vertes, et en particulier dans l’extraction du caoutchouc de pissenlit TKS, un procédé respectueux de l’environnement. Il d’agit de mieux connaître les performances spécifiques de cette matière première, par exemple son comportement une fois exposée au stress mécanique, sa durabilité, sa résistance à la fatigue, à la traction, aux déchirures, aux coupures, à la chaleur... pour savoir si elle pourrait remplacer durablement le caoutchouc naturel.
© BKT
SUR LE WEB
BKT lance des pneus à base de pissenlit
Agriculture de précision : Atfarm génère automatiquement des cartes d’application
© Yara
Les fonctionnalités d’Atfarm évoluent ! Cet outil d’optimisation de la fertilisation, grâce aux images satellitaires, intègre désormais l’algorithme du Yara N-Sensor. À partir des photos satellites, les agriculteurs peuvent générer leurs cartes d’application d’engrais automatiquement. « Depuis son lancement en mars dernier, Atfarm est utilisé par plusieurs milliers d’agriculteurs en France et en Allemagne. Cette nouvelle fonction simplifie et améliore considérablement son usage, indique Markus Himken, vice-président de Yara Digital Farming. Ce dispositif peut être employé pour différentes cultures : blé d’hiver, de printemps ou dur, colza, seigle d’hiver, orge d’hiver et de printemps, triticale et maïs grain. Il ne nécessite aucun investissement de départ et est disponible gratuitement pour toute la campagne 2018 sur www.at.farm
Preciel, un service de conseil au pilotage de l’irrigation Preciel, service de conseil au pilotage de l’irrigation et au diagnostic précoce de rendement, porté par Agralis, entreprise spécialisée dans ce domaine, et ses partenaires, l’Association climatologique de la moyenne Garonne et CesbioUniversité Paul Sabatier, a remporté la 7e édition du prix des lycéens du Printemps d’agri sud-ouest innovation. Il permet en effet de traiter et d’analyser « des informations spatiales délivrées à plusieurs longueurs d’onde du visible au radar, en passant par le proche infrarouge et le thermique ». Mais également d’utiliser « des images acquises par le satellite Sentinel 1, qui offre des possibilités de vision à travers les nuages » et de calibrer « in situ à partir d’un réseau de sondes fixes et mobiles le suivi des profils d’eau du sol et le climat local ». Il sera alors possible de faire de la « prévision localisée du temps et des besoins en eau à partir du modèle maîtrisé par nos partenaires ».
TENEZ-VOUS PRÊT !
Les capteurs connectés, d’abord développés pour la production laitière, débarquent dans les élevages allaitants ! France Limousin sélection a lancé il y a un an, avec l’appui d’Ingenomix et du Herd-Book limousin, le projet de recherche Cownet. Après avoir défini le protocole et recruté les exploitations, place à l’expérimentation. 36 fermes ont été équipées de capteurs pour suivre les chaleurs et le comportement des animaux. Ces données serviront à collecter des phénotypes (mesure du caractère recherché), qui complèteront la prédiction du potentiel génétique réalisée à partir de l’ADN. Les capteurs permettront de faire du phénotypage haut débit de façon plus précise qu’un pointage par un technicien par exemple. Il sera ainsi possible de proposer aux producteurs de nouveaux indicateurs de sélection, basés sur les performances de leurs ateliers, et de faire progresser la race.
Trois nouveaux index économiques et sanitaires chez Gènes Diffusion pour les vaches laitières
Des éleveurs bovins rassemblés autour d’une viande 100 % "made in Mayenne"
© Écla 53
La coopérative Gènes Diffusion met à disposition de ses adhérents trois nouveaux index à destination des vaches laitières : - Mortellaro (MTL), déjà présent dans l’évaluation "santé du pied", mais disponible aujourd’hui en individuel pour une sélection encore plus pointue sur cette maladie, principale cause de boiteries ; - acétonémie (Acet), combinant les index acétone et BHB (bété hydroxie butyrate) pour mieux lutter en amont contre cette pathologie, et limiter la baisse de production et la dégradation de la qualité du lait qui en découlent ; - efficacité alimentaire (EF), qui évalue la rentabilité des cheptels et donne la possibilité, aux producteurs, de sélectionner sur ce critère afin d’économiser des intrants tout en maintenant les résultats techniques. Ces nouveaux paramètres seront intégrés dans l’index de synthèse GD Merit et donneront plus de poids aux caractères économiques.
Gestion de troupeau : l’appli Breeder s’enrichit avec la saisie des mouvements d’animaux
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Le Magazine / septembre 2018
Historique des performances zootechniques (trois derniers contrôles), calendrier prévisionnel des interventions telles que les vêlages, inséminations ou tarissements, inventaires des animaux (généalogie, récents événements sanitaires ou liés à la reproduction) : avec l’appli mobile Breeder, les éleveurs gèrent leur troupeau directement sur leur smartphone. Maintenant, ils peuvent même déclarer les mouvements d’animaux, c’est-à-dire les naissances, les entrées et les sorties, puisque l’application est reliée au service d’identification de l’EDE (Établissement départemental de l’élevage), mais aussi consulter l’historique de toutes les déclarations effectuées.
Méthanisation collective : ça gaze pour les 27 exploitations de la Bio-Méthane-Seg !
© Watier-Visuel
© Terre-net Média
La société Bio-Méthane-Seg, qui regroupe 27 exploitations agricoles, transforme 55 000 t d’effluents d’élevage en gaz, directement injecté dans le réseau GRDF pour alimenter l’agglomération de Cholet. Un investissement colossal de 6,5 millions d’euros, qui a donné naissance à une installation collective hors du commun, grâce à laquelle les agriculteurs ont divisé par trois ou quatre le coût de la mise aux normes de leur ferme. Le méthaniseur est Web -agri Découvrez cette unité de méthanisation, en vidéo, encore en phase de rodage mais sur www.terre-net.fr/mag/75methanisation devrait rapidement dépasser les objectifs de production initiaux. SUR LE WEB
Les projets en cours : monter une plateforme logistique pour l’approvisionnement local avec la légumerie 53 et réhabiliter, pour pouvoir l’utiliser, l’atelier de découpe de la communauté de communes d’Ernée. Ainsi, seul l’abattage resterait sous-traité. « Nous espérons nous placer entre les producteurs qui font de la vente directe et les industriels. Notre objectif n’est pas de les concurrencer », insiste Sylvain Rousselet, président d’Écla 53.
© Eilyps
Lassés de vendre leur production à bas prix et de voir de la viande étrangère sur les étals des grandes surfaces et dans la restauration collective près de chez eux, une trentaine de producteurs bovins ont créé Écla 53 (pour Éleveurs et collectivités associés de Mayenne), une association de filière locale. En supprimant les intermédiaires et en proposant aux consommateurs, via les GMS et les restaurants de collectivités, une viande locale de qualité, ils espèrent obtenir une meilleure valorisation pour leurs produits. Les éleveurs démarchent les collectivités et les commerces de leur canton. Deux marques "Cœur de Mayenne" pour le grand public et "Éleveurs de Mayenne" pour les bouchers et les restaurateurs, ont d’ores-et-déjà vu le jour. Chaque producteur perçoit une rémunération, qui n’est pas partagée comme cela peut être le cas dans une coopérative.
© Terre-net Média
Des Limousines connectées pour améliorer la sélection génétique
LE
Les pistes de réflexion avant d’acheter
IER SS DO
Mélangeuses
Comme pour tout investissement, l’achat d’une mélangeuse ne se fait pas à la légère. Ce matériel présente un intérêt évident mais peut s’avérer inadapté au fonctionnement de certains élevages. Il peut, par contre, se révéler pertinent lorsque les animaux, par exemple, restent longtemps en bâtiment.
© Watier-Visuel
Par Émilie Durand redaction@web-agri.fr
R
éduire le risque d’acidose chez ses bovins, gagner en autonomie alimentaire sur sa ferme ou encore diminuer la pénibilité du travail : l’utilisation d’une mélangeuse offre plusieurs avantages. Pour autant,
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Le Magazine / 27
DO SS IER LE Une mélangeuse a de vrais atouts, mais son achat doit être réfléchi en fonction du système d’exploitation.
selon le cabinet d’expertise en ration mélangée BDM, ce matériel ne s’achète pas au hasard. « Au-delà de l’effet de mode, le prix d’achat et le coût d’utilisation sont conséquents, souligne Yan Mathioux, consultant au sein de cette structure. Il faut donc bien réfléchir cet investissement. » Sur l’exploitation, les critères de choix déterminants sont le nombre de bovins à nourrir, le nombre de jours d’utilisation, les gains de performance et le confort de travail attendu.
Gagner en autonomie alimentaire
Ainsi, inutile de préconiser une mélangeuse chez un éleveur laitier dont le système est très herbagé, avec du pâturage tournant et un troupeau peu présent à l’étable l’hiver. De même, « ce type de machine n’aura pas d’intérêt chez un producteur allaitant uniquement naisseur, qui rentre ses vaches du 15 novembre au 1er avril et qui les alimente avec du foin et des céréales », explique le consultant. Dans les autres situations, la mélangeuse fait gagner, entre autres, en autonomie et en efficacité alimentaire. Un point clé par les temps qui courent pour améliorer ses performances économiques. La mélangeuse valorise, par exemple, mieux les
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Le Magazine / septembre 2018
coproduits que sont les drèches de brasserie, les drèches de blé issues du bioéthanol, les vinasses, les tourteaux de noix ou noisettes, les rebus de biscuiterie, etc. Lesquels s’intégreront alors plus facilement dans la ration en donnant un mélange plus homogène et appétant.
est principalement lié à un excès d’amidon rapidement fermentescible, contenu en particulier dans les céréales, et à une rumination insuffisante. Pour augmenter cette dernière, la présence de fibres dures, comme la paille, est essentielle, mais celles-ci sont peu appétantes.
« La ration mélangée permet de mieux associer fibres et amidon », insiste Yan Mathioux. Le risque d’acidose, la maladie métabolique la plus courante en élevage,
Ainsi selon l’Inra, avec 4 % de matière sèche dans la ration, les vaches ruminent 130 min par jour. À 20 %, le temps de rumination passe à 400 min et le pH du
7
questions à se poser avant l’achat
•C ombien d’animaux ai-je à nourrir ? •C ombien de jours par an la mélangeuse me servira-t-elle ? • E st-ce que j’utilise régulièrement des coproduits ? • Les épisodes d’acidose sont-ils fréquents dans mon troupeau ? •Q uels sont les gains de performance escomptés ? •Q uel est le confort de travail souhaité ? •S i j’achète ce type de matériel, dois-je changer de fonctionnement ou d’organisation ?
© Watier-Visuel
Guillaume Castel, producteur laitier
Mieux associer fibres et amidon avec une ration mélangée Il enchaîne : « On peut notamment mélanger un ensilage de ray-grass d’Italie (RGI), récolté très tôt pour sa richesse en protéines mais très humide, avec un ensilage de maïs assez sec et 1,5 kg de foin pour assécher la ration et la rendre plus appétante et efficace. » Derrière ce constat se glisse la notion d’efficacité alimentaire, c’est-à-dire le nombre de litres de lait produits par kilo de ma-
« Je ne souhaite pas changer mon système » Guillaume Castel élève environ 55 vaches laitières dans l’Orne. Sa production de 380 000 litres par an part en AOP Camembert. L’éleveur nourrit son troupeau "à l’ancienne" avec un accès direct au silo d’ensilage d’herbe et de maïs, en libre-service. Il déplace son fil électrique en fonction de l’avancée du front d’attaque et affourage manuellement deux fois par jour, sans peser aucun ingrédient. Les vaches sortent au pré toute l’année, « même en hiver car elles disposent d’un paddock de 2 ha, explique-t-il. Elles rentrent en stabulation le 1er décembre pour sortir autour du 10 mars. »
© C. Dupont
rumen à 6,12 au lieu de 5,8. Par conséquent, le mélange de fibres dures et d’aliments riches en amidon est bénéfique à l’appétence de la ration et à la rumination. « Outre le cas des coproduits, distribuer beaucoup d’ingrédients différents à son cheptel n’est plus une contrainte, affirme Yan Mathioux. On peut introduire dans la ration davantage de céréales produites sur la ferme sans risque d’acidose, ou encore jouer sur l’humidité des fourrages pour toujours plus d’autonomie ».
de pâturage supplémentaire. » Guillaume ne voit pas l’intérêt d’une mélangeuse car « les résultats technicoéconomiques de l’élevage sont bons » pour une charge de travail qui lui convient. « L’achat d’une telle machine m’obligerait à revoir tout mon système et ce n’est pas ce que je souhaite actuellement. Je suis seul sur l’exploitation et des salariés viennent me donner un coup de main régulièrement. »
Pour son élevage, Guillaume ne voit pas l’intérêt d’une mélangeuse
« Sur le parcours, j’ai installé d’anciens tapis roulants de carrière, qui améliorent la portance du sol. Avec cette technique, je gagne un mois
Le produc teur a abandonné les coproduits car les pommes de terre qu’il utilisait sont devenues trop chères. Au total, sa ferme compte 85 ha, dont 20 ha de pâturage tournant, 15 ha de maïs, 5-6 ha de blé et 5-6 ha de méteil. Il privilégie l’autonomie alimentaire et n’observe pas particulièrement de problèmes d’acidose.
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PRO
© Watier-Visuel
LE
DO SS IER
Il faut respecter un ordre de mélange en incorporant, en premier, les éléments les plus longs à couper, puis les concentrés et enfin les ensilages.
tière sèche ingérée. Celle-ci dépend de la qualité des ingrédients, du dosage de la ration et de sa structure mécanique. « Pour faire simple, ma ration doit permettre à la
Une mélangeuse oui, mais à quel prix ?
vache de produire du lait ou de la viande plutôt qu’un fumier riche », poursuit Yan Mathioux. Plus l’efficacité alimentaire progresse, plus le coût de la ration diminue.
En effet, cette dernière sera mieux valorisée par l’animal. D’après le contrôle laitier de Haute-Marne, le gain peut d’élever à 25 €/1 000 l en moyenne. De même, il est
Un coût d’utilisation de 50 à 70 €/UGB Selon le cabinet d’expertise en ration mélangée BDM, le coût d’utilisation se situe entre 50 et 70 €/UGB, ou 13,4 et 17,7 €/1 000 l de lait, selon le nombre de vaches, de jours de fonctionnement et le type de tracteur. Pour un bol, il faut compter 2 000 €/m3 s’il est neuf et moitié moins d’occasion. À cela, s’ajoutent 4 000 à 5 000 € pour l’option paillage (ou 15 % du prix d’achat sur une mélangeuse à pales).
Comparaison des coûts d’investissement et des prix de revient entre différents matériels d’alimentation du troupeau Matériels
Investissements
euros Godet désileur 2,5 m³ + télescopique 100-110 ch
7 100
Désileuse pailleuse 5/6 m³ (80 ch)
15 300
durée
Utilisation
jours/an
7 ans
Prix de revient avec un tracteur récent
€/UGB
€/ 1 000 l
31,8
8
39,5
Prix de revient avec un tracteur ancien
€/UGB
€/ 1 000 l
9,9
31,2
7,8
200 Désileuse recycleuse 7/8 m³ (80 ch)
22 000
52,6
13,2
41,6
10,4
Remorque distributrice 10-12 m³ (60 à 80 ch)
9 900
37
9,3
35,7
8,9
Mélangeuse 12-14 m³ ½ vis horizontale ( 2 x 80 ch)
23 000 69,3
17,9
53,7
13,4
Mélangeuse 12-14 m³ bol ( 2x 80 ch)
23 000
Mélangeuse à pales 12-14 m³ (2 x 80 ch)
24 000
70,7
17,7
55,1
13,8
Désileuse automotrice Cuma 14-15 m³
100 000
10 ans
250
180 à 300
13 à 16,7 Source : FNCuma et BDM
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Le Magazine / septembre 2018
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septembre 2018 /
31
Le Magazine / 31 31/05/2018 09:39
DO SS IER LE Gaël Gambade, éleveur
Gaël Gambade, membre du Gaec Beaupetit dans le Cher, élève 90 vaches laitières, 300 chèvres, 45 taurillons et une quinzaine de vaches allaitantes. La ferme est engagée dans la démarche "C’est qui le patron ?" et possède un atelier de transformation. « Nous avons acheté notre mélangeuse, neuve, en 2011, précise-t-il. Notre premier objectif était de valoriser nos fourrages azotés comme le trèfle, la luzerne, le méteil protéiné. Nous souhaitions également améliorer la régularité et la qualité de la ration, en pesant et en mélangeant les ingrédients contrairement à l’enrubanné en libre-service. Et puis, nous voulions mécaniser la distribution de l’enrubannage pour les chèvres, c’est pourquoi nous avons acheté un tapis en même temps. »
© Gaec Beaupetit
« Nous voulions valoriser nos fourrages azotés » rapide. « Nous y passons quotidiennement 25 min pour 350 animaux car nous pouvons distribuer pour deux jours en été et pour trois en hiver », ajoute-t-il. Le bémol, selon lui, est « la consommation de carburant. »
Au Gaec Beaupetit, la mélangeuse a permis de réels progrès
Aujourd’hui, l’état corporel des animaux est plus régulier et l’éleveur gère mieux ses stocks d’aliments grâce à la pesée. De plus, la distribution de l’enrubannage pour les chèvres est plus
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Le Magazine / septembre 2018
Les taurillons sont nourris avec le mélange des vaches laitières composé de paille (1,5 kg), d’ensilage de maïs (25-30 kg), d’enrubanné de ray-gras italien (6 kg), de tourteau de colza (5 kg), d’ensilage de méteil (6 kg) et de minéraux. Les chèvres ne sortent pas et reçoivent du maïs, du soja, ainsi que de l’enrubanné de ray-gras hybride, de luzerne et de trèfle violet accompagné d’aliments industriels et de minéraux. Le Gaec s’étend sur 560 ha dont 160 ha de blé, 90 ha de colza, 80 ha d’orge, 80 ha de maïs dont 30 ha irrigués, 13 ha de tournesol, 10 ha de luzerne, 18 ha de trèfle violet, 27 ha de prairies temporaires et 78 ha de prairies permanentes.
possible d’avoir une efficacité alimentaire de plus de 1,5 (1,5 litre de lait produit pour 1 kg de matière sèche ingérée) pour un coût de 82,25 €/1 000 l.
Une ration plus homogène et mieux calibrée
À l’inverse, l’efficacité alimentaire peut être inférieure à 1 sur certaines exploitations et le coût dépasser 130 €/1 000 l. « Attention tout de même. Ne viser que l’efficacité alimentaire serait une erreur, conduisant la plupart du temps à favoriser les aliments concentrés au détriment des fourrages, alerte Yan Mathioux. Si j’ai accès à des ingrédients bon marché, avoir une efficacité alimentaire moyenne sera moins grave. Inversement, des aliments chers, y compris des fourrages, demanderont à être très bien valorisés. » Pouvoir peser les divers constituants est également l’un des avantages des mélangeuses. « De nombreux technicocommerciaux d’entreprises d’alimentation animale font des rations à deux chiffres après la virgule alors que l’éleveur donne environ deux désileuses bien pleines. Une mélangeuse change quand même la vie au niveau précision des rations, réduction du gâchis et gestion des stocks ! », observe Yan Mathioux. Il alerte cependant sur le coût de cette technologie « qui peut vite monter », entre la pesée simple, programmable ou déportée dans la cabine du chargeur, le Wifi ou la 3 G. De plus, la mélangeuse apporte un vrai
“ Un réel confort de travail, surtout dans les gros élevages „
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moyenne de lactations, détections de chaleurs,
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Les Les
performances de reproduction,
La mélangeuse améliore l’incorporation des fibres (4-6 cm de long en moyenne) dans la ration et diminue les risques d’acidose.
confort de travail en réduisant la pénibilité, surtout dans les grosses exploitations. Une étude récente, menée à la Ferme des Établières en Vendée, a montré qu’elle diminue de 40 min environ, par rapport à une désileuse, le temps consacré à la préparation et la distribution de la ration pour 200 jeunes bovins. « Mais attention, tout dépend de l’organisation de chacun et de la distance entre les silos de stockage des aliments », rappelle Yan Mathioux.
La
production annuelle,
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santé des pieds.
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Des aliments pesés et des stocks mieux gérés
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Cet outil peut préparer l’aliment pour plusieurs jours voire un mois, comme un mash pour les veaux. Reste que sa taille doit être suffisante. « Une erreur fréquente est d’acheter une machine trop petite, fait remarquer le consultant. Or, une mélangeuse trop chargée réalise un mauvais mélange, qui n’est pas homogène à l’auge et dont les fibres sont mal coupées. Et elle s’use aussi plus vite. » Il faut compter 0,2 m³ par vache laitière en ration standard, soit 14 m³ pour 70 VL et moitié moins pour les taurillons. ■
Pour aller plus loin
SUR LE WEB
Web -agri Comment bien choisir, utiliser et rentabiliser sa mélangeuse ? Réponse dans le livre blanc
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Le confort comme point fort Pont avant suspendu, terminal tactile 12 pouces, surpuissance de 20 ch… Claas n’a pas lésiné sur les nouveautés pour l’Arion 660 et met la barre un cran plus haut question confort. Qu’en pense Matthieu Carpentier, éleveur dans l’Oise, qui a essayé ce modèle pendant une semaine ? Globalement, il trouve ce tracteur simple d'utilisation et d'entretien, et la cabine confortable. Par Sébastien Duquef // sduquef@terre-net-media.fr
Principales caractéristiques de la machine
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« Un modèle haut de gamme point de vue confort » Avec le Claas Arion 660, très confortable, les longues journées de travail sont moins pénibles !
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teur ne ressent aucune tension musculaire, même lors des longues journées de travail ! En bout de champ, il suffit d’actionner la fonction séquence pour manœuvrer. Le tracteur exécute alors automatiquement les étapes enregistrées dans la console. L’avantage : le producteur enregistre les séquences par outil. Il n’a plus ensuite qu’à sélectionner le matériel utilisé et, si besoin, à ajuster les réglages selon les conditions de terrain. » ■
L’Arion 660 en bref • Puissance maximale : 205 ch (dont 20 ch de surpuissance) •M oteur : DPS Power-Tech PVS (6 cylindres, 6,8 l de cylindrée) •B oîte de vitesses : variation continue CMatic •P rise de force : 540 et 1 000 tr/min • Terminal Cebis et joystick CMotion
SUR LE WEB
« A
à la pédale, au levier ou manuel, les deux vec ses 185 ch de puissance, premiers permettant de gérer automatiquel’Arion 660 complète la ment le moteur et la transmission de façon gamme par le haut. Il proà minimiser la consommation lorsque le fite même d’une surpuissance de 20 ch chauffeur se sert de la pédale et à optimiser disponible pour le transport et la prise de le rendement au levier. force. Sous le capot : un bloc six cylindres DPS Power-Tech de 6,8 l de cylindrée, conforme aux exigences de la norme Tier Nouveau terminal Cebis 4 final grâce à la technologie SCR avec L’électronique propose trois plages de viAdBlue, une vanne EGR, un filtre à partesse pour adapter la précision de conduite ticules (Fap), un catalyseur d’oxydation au travail à réaliser. Plus la butée haute de diesel (Doc), un turbo à géométrie variable vitesse est faible, plus le déplacement de la et une rampe d’injection commune qui pulmachine est précis. À la prise de force, le vérise de gasoil à 1 800 bars de pression. tracteur bénéficie de deux régimes installés Pour économiser du carburant, le moteur de série (540 et 1 000 tr/min) et deux autres bénéficie de en option (540 et deux régimes de 1 000 Éco). En ce “ L’ergonomie du joystick ralenti : 800 tr/ qui con-cerne la a été réfléchie comme min et 650 tr/ cabine, trois posmin dès que l’en- pour une souris d’ordinateur „ sibilités : la vergin est immobile sion CIS, CIS + quelques secondes. Côté refroidissement, et Cebis. Pour l’essai, la marque a mis à le ventilateur Visctronic gère automatiquedisposition de l’agriculteur un 660 équipé ment sa vitesse de rotation en fonction de du nouveau terminal Cebis et son écran tacla température, ce qui limite la quantité de tile de 12 pouces. Sans oublier le joystick carburant brûlée. Au niveau transmission, CMotion qui regroupe les commandes de la c’est la variation continue pour tout le transmission, des relevages avant et arrière monde, la CMatic sur ce modèle. Les comet jusqu’à huit fonctionnalités programmandes sont simples et intuitives. L’opéramables. L’ergonomie a été réfléchie comme teur choisit un des trois modes de conduite, pour une souris d’ordinateur et le conduc-
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25/04/2018 12:46
Partage d'expérience L’avis de l’agriculteur
Matthieu Carpentier, Éleveur laitier à Pierrefitte-enBeauvaisis (Oise) :
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« Les atouts : confort et simplicité de prise en main » « La qualité allemande est au rendez-vous », selon Matthieu Carpentier.
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Le Magazine / septembre 2018
Les + Confort Transmission Facilité d’entretien Simplicité d’utilisation
Les –
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Puissance Consommation Attention accordée à certains détails
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Le chauffeur pilote l’engin du bout des doigts.
Le pont avant nécessite moins d’entretien tout en ayant une durée de vie plus longue.
SUR LE WEB
pratique pour passer la soufflette et ena cabine de l’Arion 660 est lever la poussière ou la paille. Accéder spacieuse, avec une bonne aux réservoirs de GNR et d’AdBlue est finition. La marque est fiégalement très facile : le second semble dèle à sa réputation : la qualité allemande coincé sous le marchepied mais, en fait, est au rendez-vous. Même le joystick est la marche bascule ! Le pont avant est lui ergonomique. Il ressemble à une souaussi facile à entreris d’ordinateur puisqu’il ne mais comporte un “ Une très bonne visibilité „ tenir compte que quatre peu trop de comgraisseurs sur les mandes. Je dois points de pivot, ce qui fait gagner du parfois réfléchir pour ne pas me tromper temps et accroît la fiabilité. de touche. La visibilité, elle, est plutôt Le pot d’échappement, enfin, de grande moyenne. Je dois toutefois préciser que je taille et pourvu d’un contour inox, rensuis habitué à la ligne plongeante des tracforce le look moderne et agressif de teurs de la série Deutz Agrotron ! Autre l’engin. Les rétroviseurs grand angle bémol en cabine : l’absence de casier de augmentent la visibilité, dans toutes les rangement réfrigéré pour mettre des boudirections. Un réel plus en termes de séteilles d’eau l’été pendant la moisson. curité et lors des manœuvres. Par ailleurs, l’éclairage permet de voir comme en Question puissance, les 205 ch annoncés plein jour la nuit et en hiver. par Claas semblent un peu faibles. Mais le moteur sort de l’usine et a sûrement Le piton d’attelage, en revanche, trop besoin d’un petit rodage pour libérer son reculé dans les roues, handicape le brapotentiel. Quant à la consommation, elle quage. L’appui-tête du siège, qui pivote peut atteindre 35 l/h, ce qui est élevé, surlatéralement, est une excellente idée, en tout au transport. particulier pour atteler ou surveiller un La transmission CMatic est simple d’utioutil. Je n’ai plus à lever le bras et me lisation. L’opérateur appuie sur un bouton retourner pour voir derrière. Dommage, pour sélectionner un des trois modes de néanmoins, qu’il ne reprenne pas sa posigestion (escargot, tortue et lièvre) et fait tion initiale tout seul. varier la vitesse dans la plage prédéfinie. En cabine, il fait toujours bon. La climatiAu transport, la boîte est souple, agréable à sation régule automatiquement la tempérapiloter et améliore le confort global. ture et la ventilation est efficace. L’air est bien réparti via les bouches, bien positionPour ce qui est de l’entretien, filtres, jauge nées. Je regrette malgré tout que le siège et radiateurs de refroidissement sont facisoit si près de la vitre arrière. Quand le solement accessibles. Un vrai gain de temps, leil tape, mon dos chauffe vite. Le terminal le matin, avant de commencer à travailler. tactile est intuitif. Je l’ai très vite pris en Inutile, par exemple, de se contorsionner main alors que je connais peu la marque. ou de grimper ici ou là pour nettoyer le Toutes les fonctions sont à portée de doigt, filtre à air à l’avant du moteur. De même, d’autant que les touches sont larges. » ■ les radiateurs s’ouvrent en accordéon,
Le bilan de Matthieu Carpentier, en vidéo, sur www.terre-net.fr/mag/75carpentier
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septembre 2018 /
Le Magazine / 37
Partage d'expérience Diversification en céréales
« Faire notre propre farine nous permet de mieux nous rémunérer » À Montgaillard, dans le Tarn, deux ingénieurs agro ont décidé de vivre de leur passion de l’agriculture. En 2012, Jasmine et Pierre-Alain Gibert ont repris l’exploitation céréalière des parents de ce dernier, l’ont convertie en bio et ont investi pour produire leur propre farine. Un succès économique et agricole. Par Florian Cazeres // redaction@terre-net.fr
80 % des clients sont des boulangers Le succès est rapidement au rendez-vous. Au début, les deux trentenaires vendent leur farine dans des magasins biologiques régionaux, mais également sur les marchés et à leurs voisins. Aujourd’hui, 80 % de leurs clients sont des boulangers bio de la région, signe que l’exploitation se professionnalise. « Le plus éloigné est à 60 km, à Toulouse. Nous privilégions en effet les circuits de commercialisation locaux », se félicite Jasmine Gibert, particulièrement vigilante quant à l’impact écologique des productions. Les deux agriculteurs profitent surtout d’une forte augmentation de la demande en produits locaux de qualité. « Notamment pour le pain, depuis la diffusion de plusieurs reportages sur les boulangeries industrielles », confirme-t-elle. Tout ce qu’ils 38 /
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© Jasmine Gibert
« À
l’école, on nous répétait qu’il fallait valoriser au maximum les productions », se souvient Jasmine Gibert. Quand elle et son mari reprennent l’exploitation des parents de ce dernier, ils décident d’appliquer ce qu’ils ont appris durant leurs études. Le jeune couple choisit alors de valoriser au maximum les céréales de la ferme en produisant leur propre farine. « Nous ne souhaitions pas nous lancer dans la diversification dès le départ, mais nous avons vite compris que sur une petite surface, on ne peut pas vivre simplement de la vente de la production céréalière », se rappelle la jeune femme. Et pour cause : la ferme ne compte que 60 ha (15 ha de blé, 13 ha de luzerne, 7 ha de soja et 5 ha de lentilles). Le couple achète deux moulins à meule de pierre pour 12 000 € en tout, pour que l’activité soit entièrement artisanale. « Nous voulions être sûrs de la qualité de notre produit », ajoute-t-elle.
Jasmine Gibert et son mari ont fait le choix de s’installer sur une petite surface céréalière et de valoriser les grains en farine pour garder davantage de valeur ajoutée sur la ferme.
gagnent, les producteurs l’investissent dans la ferme. Mais parfois, cela ne suffit pas. En 2017, ils ne parviennent pas à financer l’achat d’une ensacheuse à 12 000 € pour mettre la farine en sachet. Ils font alors appel au financement participatif. Sur la plateforme internet Miimosa, le couple demande 5 000 € de contribution aux internautes. « 12 000 €, c’était beaucoup trop selon les conseillers du site », précise Jasmine. L’opération est un succès : 5 700 € sont collectés en quelques semaines ! « Cela nous a vraiment aidés. En plus, nous étions ravis que notre projet suscite un tel enthousiasme chez les gens », se réjouit-elle. Les donateurs sont des amis, des gens de la famille, des voisins, des clients, mais aussi de nombreux anonymes. « Beaucoup de citadins, qui n’ont aucun lien avec l’agriculture, sont touchés par ce type de démarche et sont contents de donner un petit coup de pouce. » Malgré tout, les producteurs n’utiliseront pas à nouveau, dans un avenir proche, ce système de finance-
ment. « Nous avons toujours les mêmes amis et voisins. Nous serions gênés de les solliciter encore une fois », justifie la jeune femme. Cependant, elle encourage les autres agriculteurs à y recourir. « Audelà du soutien financier, c’est un moyen de se faire connaître », ajoute-t-elle.
Le financement participatif, un réel coup de pouce Aujourd’hui, Jasmine et Pierre-Alain dégagent des bénéfices et sont sur le point de réussir leur pari. « Nous ne gagnons pas énormément, mais suffisamment pour vivre avec nos trois enfants, via un mode de consommation responsable », se félicite l’agricultrice. Pour l’instant, l’entreprise n’a pas de salarié. « Juste un stagiaire, que nous aimerions avoir tout le temps avec nous », regrette-t-elle. À court terme, d’autres investissements sont prévus, dans des silos de stockage et la rénovation d’un hangar agricole. ■
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Le Magazine / 39
Partage d'expérience Pâturage tournant dynamique
Un EBE qui grimpe chez François Dumont grâce à un système plus extensif Il y a plusieurs années, François Dumont a pris un nouveau tournant dans sa façon de travailler. Cet éleveur laitier du Pas-de-Calais a d’abord arrêté le maïs, puis découvert le pâturage tournant dynamique. Désormais, ses 55 vaches laitières sont à l’herbe toute l’année. Le plus surprenant : le résultat de l’exploitation s’est amélioré. Par Delphine Scohy // dscohy@terre-net-media.fr
C
’est dans le Pas-de-Calais, sur les hauteurs de Isques, que François Dumont élève 55 vaches laitières. Installé depuis 1994, l’éleveur a littéralement changé son fonctionnement il y a trois ans en passant d’une alimentation classique maïs/soja à une gestion moins intensive du troupeau grâce au pâturage tournant dynamique. « Je suis en système extensif avec une conduite intensive de l’herbe », s’amuse-t-il à dire.
Sur ses 70 ha de SAU, 22 sont des pâtures (parcelles les plus proches et les plus accessibles). 12 ha un peu plus éloignés sont réservés aux génisses et le reste, des prairies temporaires, sert à la fauche. Les vaches tournent quotidiennement sur 24 paddocks et les génisses tous les trois jours. « Avant de passer en dynamique, je faisais déjà du pâturage tournant, explique François, mais les laitières tournaient sur cinq parcs seulement, au rythme d’un par semaine. Aujourd’hui, elles ont accès quotidiennement à la même quantité d’herbe puisque je les change tous les jours de paddock, voire toutes les 12 heures quand la pousse est importante. » Il vérifie régu-
L’EARL Dumont en quelques chiffres • 55 VL • 2 UTH (François Dumont et sa femme) • 60 ha tout en herbe (dont 22 ha de pâtures pour les vaches et 12 ha pour les génisses) • 300 000 l de lait/an livrés à la Prospérité fermière • Taux moyens : 43 et 32 • Moins de 150 000 cellules
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Neuf mois à tourner sur 24 paddocks
Pour gérer la rotation des paddocks, François mesure régulièrement la hauteur de l’herbe, afin de proposer une qualité constante aux animaux tout en favorisant la pousse.
lièrement le stade de l’herbe pour la faire animaux sont en fin de lactation. L’hiver, les pâturer au moment le plus opportun : « Les vaches étaient jusqu’alors nourries à l’ensibêtes entrent dans le paddock lorsque lage d’herbe avec de la pulpe surpressée et sa hauteur moyenne du tourteau de colza, “ Un modèle simple atteint 10 cm et pour un coût alisortent quand elle mentaire moyen de et durable, ne fait plus que l (74 € surtout physiquement „ 52 €/1 000 2 cm, explique-t-il. en intégrant la réJe n’étais pas habitué à les faire raser aucolte de l’herbe, les engrais…). tant mais c’est nécessaire pour que la pâture reparte de plus belle ! » Toutefois, l’exploitant compte se convertir à l’agriculture biologique et remplacer cette ration par un méteil moissonné ou Des vaches adaptées ensilé, en achetant un peu de céréales à au système l’extérieur pour complémenter les bêtes La saison de pâturage débute dès le 1er mars juste avant les vêlages. D’où une diminupour un déprimage efficace (repoussé au tion des charges d’alimentation au profit 20 cette année à cause de la forte pluviod’une meilleure autonomie alimentaire. métrie) et se termine le plus tard possible, En Prim’holstein depuis son installation, généralement autour de la mi-novembre. François s’est orienté vers la Jersiaise Jusqu’ici, le producteur était obligé de dès ses débuts en pâturage tournant dynacomplémenter au champ en fin de saison mique. « Cette race me plaisait en raison quelques animaux vêlant à l’automne. Son de ses taux et de sa capacité à valoriser objectif est cependant de regrouper tous les l’herbe, contrairement à la blanche et noire vêlages sur mars-avril. Ainsi, plus besoin dont les TB/TP chutent au pâturage », téde complémentation hivernale puisque les
moigne l’éleveur. À ce jour, le cheptel comprend 50 % de Jersiaises et 50 % de Prim’holsteins, cette race étant progressivement éliminée via les réformes. « En changeant mon système, je suis passé d’une production annuelle de 400 000 à 300 000 l », confie l’exploitant. « Et je suis en décalage par rapport à mes voisins et au mode de paiement du lait puisque je produis davantage de février à juillet-août qu’en hiver, où le lait est mieux payé. Néanmoins, mes charges ont fondu, ce qui compense cette moindre rémunération », indique-t-il.
Son revenu n’a effectivement pas baissé et son EBE a même augmenté avec une part "produits" de 48 % contre 32 % en système classique maïs-soja. « Mon métier a considérablement changé, lâche-t-il. À la place des travaux des champs, dont je n’étais pas fan, je me contente de changer mes vaches de place tous les jours et c’est un boulot plutôt agréable ! Mon modèle est simple et durable, surtout physiquement, ce qui est très important puisque l’âge de la retraite est retardé d’année en année. Malgré tout, ça a été dur pour moi de remettre en cause ce
que j’avais toujours fait, concède l’éleveur. J’avais pourtant reproduit ce que j’avais appris à l’école : équilibrer des rations à base de maïs et maximiser la productivité par vache. Avec le recul, je me rends compte qu’en fait, je n’y arrivais pas ! » Après trois ans de pâturage tournant dynamique, François ne reviendrait pas en arrière. « Suite aux crises laitières de 2009 et 2011, j’ai commencé à me poser des questions, avoue-t-il. Puis en 2012, l’automne très pluvieux m’a empêché de récolter certaines parcelles de maïs, la goutte qui a fait déborder le vase ! » ■
Paroles de lecteurs
Avant de se lancer, François a longuement discuté avec d’autres éleveurs. Le reportage sur le système très économe de Gérard Grandin, publié sur Web-agri, a fini de le convaincre. Il a alors suivi plusieurs formations avec l’organisme de conseil Paturesens et échange régulièrement sur le groupe Facebook "Pâturage et prairies, discussion et échange". « Je n’en suis qu’à mes premiers pas en pâturage tournant dynamique. J’ai encore beaucoup de choses à apprendre mais je suis déjà satisfait des résultats obtenus. »
L’herbe est-elle toujours plus verte en système pâturant ? Les lecteurs de Web-agri débattent sur www.terre-net.fr/mag/75paturage
SUR LE WEB
L’importance des échanges
Web -agri Le Gaec de la Haute-Folie dans la Manche,
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Partage d'expérience En photos
Cinq tracteurs d’élevage à l’essai New Holland T5, Kubota M5001, John Deere 5R, Case IH Luxxum, Zetor Forterra 140 HD : cinq nouveaux tracteurs, conçus pour l’élevage, ont été essayés par des éleveurs grâce à Web-agri.fr. Voici la synthèse, en photos, de ces tests. Par Sébastien Duquef // sduquef@terre-net-media.fr
John Deere 5R : « Le gabarit d’un 100 ch, avec les équipements d’un tracteur de plaine »
© Terre-net Média
Frédéric Anty, qui élève des vaches laitières dans l’Oise, met en avant la compacité et l’angle de braquage, qui permettent de se faufiler partout dans les étables. Le 5R a hérité de l’inverseur sous charge et de la transmission Powershift automatisée de ses grandsfrères et peut être utilisé dans les champs. Web -agri Retrouvez l’avis Mais attention aux de Frédéric Anty à-coups lors des chansur www.terre-net.fr/mag/75anty gements de rapports.
New Holland T5 : « Son faible coût d’entretien est un atout sérieux »
© Terre-net Média
SUR LE WEB
Nicolas Hautot, éleveur laitier en Seine-Maritime, a ausculté sous toutes les coutures le modèle de 114 ch, en version Dual Command et équipé d’un chargeur frontal. Il a apprécié sa polyvalence, sa puissance hydraulique, son faible coût d’entretien, ainsi Tous les commentaires que le confort et le deWeb -agri de Nicolas Hautot sign, mais regrette son sur www.terre-net.fr/mag/75hautot poids un peu trop léger.
Kubota M5001 : « En bonne voie, malgré une finition à parfaire »
© Terre-net Média
SUR LE WEB
Pascal Couturier, à la tête d’une exploitation allaitante en vendée, est très satisfait côté visibilité et maniabilité, en particulier grâce au rayon de braquage très court. Il reproche toutefois le manque de finition et l’absence de certaines fonctions, comme la gestion élecL’intégralité de l’interview Web -agri tronique du relevage et de Pascal Couturier le régime 1 000 tr/min sur www.terre-net.fr/mag/75couturier sur la prise de force.
Marius : « Vous dites à vos concitoyens de consommer des produits alimentaires français et vous achetez des tracteurs étrangers ! »
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Patrick : « Beaucoup d’agriculteurs sont trop fiers pour utiliser des marques peu connues. »
Paroles de lecteurs
Case IH Luxxum : « Un débit hydraulique idéal pour les travaux au chargeur frontal »
© Terre-net Média
SUR LE WEB
Guillaume Morel, producteur de porcs et de vaches laitières dans la Manche, a passé en revue les moindres détails de cet engin de 100 ch doté d’un chargeur frontal. Il a été impressionné par son débit hydraulique, mais aussi par la puissance du moteur et le confort en cabine. Un En savoir plus sur le ressenti Web -agri petit bémol cependant de Guillaume Morel concernant les stabilisur www.terre-net.fr/mag/75morel sateurs de relevage.
Zetor Forterra 140 HD : « Mécaniser ne me coûte pas cher »
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SUR LE WEB
François Anquetil, polyculteur-éleveur en Seine-Maritime, assure que cette machine est très bien placée au niveau des charges de mécanisation. En outre, la cabine est confortable et le relevage puissant. Et contrairement aux idées reçues, ce tracteur n’est pas dénué Le point de vue de Web -agri François Anquetil, de technologies. En revanche, le dispositif sur www.terre-net.fr/mag/75anquetil d’injection est bruyant.
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Brèves des champs Paroles de lecteurs
Inquiétudes quant à la baisse des aides Pac et la politique agricole en général Début juin, le commissaire européen à l’agriculture Phil Hogan présentait ses propositions pour la future Pac (voir article p. 10-11). Lesquelles ont déclenché de vives réactions de toute part. Le monde agricole déplore notamment la baisse des aides directes et, plus globalement, les changements d’orientation risquant de rendre cette politique moins commune. Des craintes que partagent les lecteurs de Terre-net.fr. Extraits de leurs réactions... Par Céline Clément // ceclement@terre-net-media.fr
Lolessque : « Des soutiens publics massifs ? Je préfère en rire ! Je perçois 67 000 € d’aides Pac, c’est hyper massif par rapport à un chiffre d’affaires moyen de 600 000 €. » Steph72 : « Non seulement les aides Pac n’ont pas suivi l’inflation, mais elles diminuent depuis 2009. Même chose pour le prix des produits agricoles : il n’a pas évolué depuis 30 ans contrairement aux charges... »
Maxens : « Quand la France aura mis sa touche personnelle, ce sera une diminution de 25 % pour certains exploitants. En plus, il y a toujours des négociations et la France se couchera comme d’habitude ! La baisse des aides Pac n’est pas le plus gros souci, mais celle-ci va de pair avec une augmentation des contraintes pour faire plus écolo qu’écolo... et moins productif. Dans le même temps, les importations de produits ne respectant pas ces règles progressent. » MDR : « Ce ne sera pas la première fois qu’une politique agricole fait disparaître une forme d’agriculture. Rappelez-vous il y a 50 ans ! » Debout : « La commission européenne ne sait plus où elle va. Qu’est-ce que ça veut dire, durable ? Le verdissement des aides est en totale incohérence avec la réalité. (...) Il y a une vraie volonté de détruire tout ce qui a été construit auparavant, c’est plus facile que de prendre des risques. Le déclin de l’agriculture française est une réalité. » Phil47 : « La prochaine Pac doit tenir compte de la spécificité de nos territoires.
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« Si à chaque baisse des aides, les agriculteurs voulaient quitter l'Europe, on serait 100 % d’eurosceptiques ! », ironise Pipo.
Un simple et juste retour sur terre. Vouloir tout harmoniser, tout uniformiser, est un échec reconnu actuellement par ceux qui ont mis en place les précédentes politiques agricoles communes. » Le cheval de devant : « Il ne pourra y avoir de solution que lorsque le Commission européenne sera capable d’élaborer une vraie politique agricole constructive comme aux États-Unis, en Russie, en Amérique du Sud ou en Chine. Un farmer américain est soutenu par le gouvernement et surtout par l’opinion publique. Dans l’UE, nous en sommes encore à essayer de diviser pour mieux taxer. » Maxens : « Il y a 50 ans, la Pac a quand même permis aux Français de manger à leur faim... Faudrait pas l’oublier aujourd’hui, même si les rayons des supermarchés sont toujours bien fournis. » ■ SUR LE WEB
« L’Europe veut détruire son agriculture »
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Pipo : « Si à chaque baisse des soutiens de l’Union européenne, les agriculteurs voulaient quitter l’Europe, on serait 100 % d’eurosceptiques ! »
Tout savoir sur les aides Pac sur www.terre-net.fr/mag/75aidespac
Que proposent les lecteurs ? Plus de surprime pour les 52 premiers hectares Revoir le système de répartition des aides Restaurer les quotas et les contrôles aux frontières Réaffirmer la préférence communautaire Une politique de prix protectionniste comme aux US Prendre en compte la production de l’année Des aides contracycliques indexées sur les coûts de production Un système assurantiel pour couvrir les aléas climatiques et économiques Réguler la production Un prix minimum garanti Des prix rémunérateurs
Souvenez-vous les aides Pac servent à compenser la chute des prix agricoles Certains Français, comme Lebonmayennais, pensent : « Vous n’êtes pas des agriculteurs mais des chasseurs de primes ! Quand on vous demande ce que vous allez semer, vous répondez : "Cela dépendra de Bruxelles et des aides Pac" !! »
Maxens : « Payez votre alimentation au juste prix, n’achetez pas de denrées importées non soumises aux mêmes normes qu’en France et je serais ravi d’abandonner mes aides compensatoires ! » Pipo : « En effet, nous ne touchons pas des "primes" mais des "aides compensatoires". Le mot "prime", utilisé volontairement par certains, ne fait que dénigrer encore davantage notre profession. Depuis la réforme de 1992, les aides sont destinées à compenser la baisse des prix agricoles nationaux qui s’alignent sur les cours mondiaux (…). » Minou : « Elles ne sont qu’un soutien à la consommation, afin de maintenir des prix bas, et ne profitent qu’aux industriels (…) ! » Maxens : « Effectivement, en 1960, il s’agissait de rapprocher le niveau de vie des exploi-
tants agricoles de celui du reste de la société. L’an passé, avec un tiers des agriculteurs gagnant moins de 350 €/mois, cela me semble malheureusement encore valable... » Steph72 : « Pourquoi n’aurait-on pas le droit de toucher des aides ? Tout le monde autour de nous vit bien, en partie, grâce à elles... Comment peut-on assimiler la Pac à de l’assistanat alors que les producteurs bossent 70 h par semaine et ne couvrent même pas leurs coûts de production ? » Maxens : « Quel secteur économique en France n’est pas soutenu financièrement ? Airbus, la SNCF, les banques, les constructeurs automobiles, la presse, les commerces dans certaines zones, etc. (…) Ceci dit, je préférerais des prix corrects et supprimer les aides. » ■
L’exemple, on ne peut plus parlant, de Mardoland : « Chers concitoyens, vous semblez revendiquer vous aussi votre droit aux "primes". Alors, par le biais de vos puissants syndicats, demandez : la mondialisation de vos salaires, compensée par une prime. Par exemple : vous gagnez aujourd’hui 2 000 €/mois. Pour un poste identique, la moyenne mondiale est 600 €/mois. Résultat : vous aurez droit à une "prime" qui compensera la moitié de votre perte de revenu. Donc à 700 €/mois.
600 + 700 = 1 300 €/mois ≠ 2 000 € Vous avez perdu 700 €/mois ! »
Source : extraits des commentaires de plusieurs articles sur la politique agricole commune, parus sur Terre-net.fr
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L’été agri sur Twitter et Facebook Entre #selfoin et #moisson, voici une sélection de quelques messages illustrant l’été agricole sur les réseaux sociaux. Par Pierre Boiteau // pboiteau@terre-net-media.fr // Twitter : @PBTerrenetMedia // Facebook : pierre.boiteauterrenetmedia // Linkedin : Pierre Boiteau
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Le Magazine / septembre 2018
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Il y a 60 ans, nous avons lancé notre première chargeuse compacte afin de venir en aide aux agriculteurs du Dakota du Nord dans leur travail quotidien. Depuis, nous avons commercialisé des télescopiques conçus pour exceller dans les applications les plus exigeantes du secteur agricole. Plutôt que de regarder en arrière, nous restons sans cesse concentrés sur l’avenir. C’est ainsi que nous sommes en mesure de vous proposer notre plus puissante machine offrant : une hauteur de levage inégalée une capacité sans précédent une garantie standard de 3 ans
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Bobcat est une filiale du Groupe Doosan. Doosan, leader mondial spécialisé dans les équipements de construction, les solutions dédiées à l’eau et à l’énergie, les moteurs et l’ingénierie, est au service de ses clients et des collectivités e agazine depuis plus d’un siècle. Bobcat et le logo Bobcat sont des marques déposées de Bobcat Company aux États-Unis et dans d’autres pays. ©2018 Bobcat Company. Tous droits réservés.
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Brèves des champs © Kubota
MGX 4, la nouvelle génération de tracteurs Kubota Le constructeur japonais complète la série MGX avec des tracteurs dotés de moteurs maison Tier 4 final, de 3,8 à 6,1 l de cylindrée, et d’une grande cabine panoramique. La transmission Powershift, à huit rapports sous charge et trois gammes de vitesse (lente, moyenne et rapide), offre 24 rapports avant et arrière. La capacité du relevage arrière atteint, selon les modèles (au nombre de cinq), 5 ou 6,1 t pour un débit hydraulique respectif de 133 et 143 l/min. Un relevage avant, moulé et parfaitement intégré à la machine, est disponible en option et est équipé, en standard, de deux lignes hydrauliques auxiliaires pour contrôler les outils frontaux. Les MGX 4 bénéficient d’une très bonne maniabilité et le dispositif de désengagement automatique du mode 4 roues motrices facilite les manœuvres en bout de champ. En termes d’agriculture de précision, ils sont munis de terminaux Isobus et peuvent recevoir les solutions de Precision Farming de la marque.
L’agroéquipementier français lance trois semoirs pneumatiques AD-P 01 Spécial à doseur central électrique. Davantage de possibilités de fermeture de rang, adaptation de la fonction jalonnage à la voie du tracteur, modulation intra-parcellaire de dose, ajustement automatique de la densité de semis au nombre de rangs fermés… beaucoup de nouvelles technologies sont présentes. Les différents modèles mesurent 3, 3,5 et 4 m de large et peuvent accueillir des trémies de 850 ou 1 250 l.
Gérer les flottes de tracteurs sur smartphone C’est ce que propose Valtra, en standard, sur les séries N et T des tracteurs Versu et Direct de l’année 2018. Grâce à Valtra Connect, vous pouvez suivre à distance 56 fonctionnalités, notamment les niveaux de carburant et d’Adblue, le nombre d’heures restant avant le prochain entretien périodique, le temps d’utilisation, etc. L’opérateur peut même visualiser le trajet de la machine sur une carte. De plus, ces données peuvent être partagées avec le concessionnaire. À la moindre anomalie, le technicien reçoit une notification et peut, dans de nombreux cas, corriger le problème sans se déplacer.
© Terre-net Média
L’entreprise picarde Guilbart sort le semoir à dents de semis direct Phénix. D’une largeur de 3 m, il possède des éléments mono bras à sécurité mécanique. Le placement de la graine est assuré par un disque lisse de 450 mm, contrôlé par un bandage en caoutchouc, la fermeture du rang par une roue en fonte à appui latéral. Parmi les autres équipements, une trémie Sulky Tramline à ergots de 750 l et un rouleau faca à lames hélicoïdales en Hardox de 60 x 10 mm, à terrage hydraulique en option, appréciable dans les couverts vivants ou pour semer du blé après repousse de tournesol ou colza. Une version 4 m repliable doit voir le jour rapidement et une autre de 6 m est à l’étude.
Amazone revisite sa gamme de semoirs pneumatiques AD-P 01 © Amazone
Le phénix, un oiseau de bon augure pour le semis direct
© Danel
© Guilbart
Les vaches aussi ont droit au confort dans les transports en commun ! Impressionnante, la dernière bétaillère semi-portée 12 m de Danel ! Si elle peut charger plus de bêtes, optimisant ainsi le temps et les coûts de transport, elle n’en oublie pas moins le bien-être animal : marche à la place du passage de roues, caisse en résine, flèche à suspension pneumatique comme pour les poids-lourds… Homologuée à 25 km/h avec des freins hydrauliques et à 40 km/h s’ils sont pneumatiques, cette remorque comporte une caméra de recul, idéale pour les marches arrière.
Largeur de coupe de 9,95 m, vitesse de travail de 20 km/h, moteur Liebherr de 450 ch et 12 l de cylindrée : tout est grand sur la Big M 450 de Krone, le seul fabricant de faucheuses automotrices. La gestion PowerSplit de la motorisation adapte en permanence la puissance libérée, d’où une économie de carburant. La faucheuse frontale se déporte automatiquement selon l’angle des roues arrière et se manœuvre donc facilement en bout de champ. Le conditionneur, lui, est très polyvalent : il peut déposer le fourrage à plat ou en andain. Le confort du chauffeur n’est pas en reste puisque l’engin est suspendu hydrauliquement.
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Le Magazine / septembre 2018
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Le Magazine / 49
Brèves des champs Blé et triticale : cinq nouvelles inscriptions chez Florimond Desprez
Une carte de France pour voyager en moissonneuse-batteuse
Le semencier propose, pour les prochains semis, deux nouvelles variétés de triticale, adaptées à l’ensemble de l’Hexagone car « souples au niveau des dates de semis ». Vivier est « résistant à la rouille brune et l’oïdium » et Brehat se caractérise par une « excellente résistance aux maladies ». À noter cette année également : trois nouveautés en blé tendre d’hiver, dont deux BPS inscrits sur la liste des VO de la meunerie, Unik et Pilier. Le premier, précoce, présente une « bonne résistance à la verse et est tolérant au chlortoluron ». Demi-précoce à précoce, le deuxième « résiste aux cécidomyies orange ». Les points forts du troisième, Concret, BP demiprécoce : « sa résistance à la rouille jaune », la septoriose et la verse », ainsi que son PS et sa productivité (108 % des témoins Nord). » © Florimond Desprez
Donner la possibilité aux citoyens de faire un tour en batteuse avec des agriculteurs et aux uns comme aux autres d’échanger sur leur univers respectif et de partager un moment convivial : voici l’idée de David Forge, exploitant en Indre-et-Loire et YouTubeur reconnu du monde agricole, concrétisée début juillet en lançant le site web Moissonneuse.fr.
© Moissonneuse.fr
Il suffisait aux producteurs volontaires de s’inscrire sur la plateforme en indiquant leur commune et leurs coordonnées. Ils étaient ensuite regroupés sur une carte de France et matérialisés par un picto de moissonneuse-batteuse. Les personnes intéressées n’avaient plus qu’à prendre contact avec l’exploitant le plus proche de chez eux pour convenir d’une date et d’un horaire. 70 inscriptions ont été enregistrées dès les 10 premiers jours et de nombreuses réactions positives, du monde agricole comme du reste de la société, ont été postées sur les réseaux sociaux. Cette initiative a atteint son objectif : recréer du lien entre agriculteurs et consommateurs.
Javelot veille au grain 24 h sur 24, 7 j sur 7 Maîtriser la température du grain dans les silos, la condition sine qua non pour préserver sa qualité et limiter les risques de contamination par les insectes, les moisissures… C’est pourquoi la start-up lilloise Javelot a conçu une solution de thermométrie connectée, assurant un suivi permanent sur PC ou smartphone. Le kit comprend un capteur extérieur, qui gère la ventilation, et des sondes à placer dans les tas de récolte. Huit mesures sont effectuées automatiquement chaque jour. Développée en partenariat avec Arvalis-Institut du végétal, l’appli peut envoyer des alertes si besoin. Un outil d’aide à la décision qui, selon ses concepteurs, « pilote efficacement le stockage en diminuant les coûts de ventilation et les traitements insecticides ».
En bref Sumito Chemical et BASF collaborent pour l’homologation d’un nouveau fongicide, le Pavecto, qui devrait permettre de lutter contre les résistances aux strobilurines disponibles sur le marché. Aurea a mis au point, en collaboration avec Arvalis-Institut du végétal, Spirit+, qui simplifie la modulation intraparcellaire des éléments fertilisants P et K via la spectroscopie proche infrarouge.
© mimiagri
SUR LE WEB
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Hunic, tout d’abord, est « très performante et riche en huile », selon la firme semencière. Harome se distingue par son implantation automnale et Hillico par son « rendement élevé et régulier » (108,4 % des témoins). Leurs points communs : TPS pour le phoma (groupe 1) et pour la cylindrosporiose. Des variétés lignées sont aussi disponibles pour les semis 2018 : Birdy, demi-tardive, TPS pour le phoma et « très productive en toutes situations », Campus, précoce et qui se distingue par sa richesse en huile et Picto, demi-précoce et TPS pour le phoma et la verse.
© Javelot
© Terre-net Média
Le catalogue Momont s’enrichit de trois variétés de colza hybride
Eurochem complète son offre starter avec des engrais micro-granulés, UMG starter max et UMG starter max 2, afin de sécuriser l’implantation des cultures grâce à leur localisation à proximité immédiate de la semence.
[En vidéo] Revivez les semis de maïs de MimiAgri, jeune passionnée d’agriculture et de machines agricoles au volant d’un John Deere 6115R tirant un combiné de 3 m de large sur www.terre-net.fr/mag/75mais
Le Magazine / septembre 2018
Réglementation, listes des produits homologués avec guide d’utilisation, contacts utiles… Retrouvez dans l’édition 2018 de l’Index Acta biocontrôle la synthèse de toutes les connaissances actuelles dans ce domaine. Comment optimiser la ressource en eau en grandes cultures ? Terre-net vous livre plusieurs pistes de réflexion dans un livre blanc sur l’irrigation, téléchargeable gratuitement sur www.terre-net.fr/mag/75irrigation
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Bien-être animal, insémination, séparation du veau et de sa mère, "pus" dans le lait… SurYouTube, Étienne, éleveur dans la Sarthe bien connu sur les réseaux sociaux pour son implication dans la défense du métier d’agriculteur, démonte un à un les arguments de la vidéo anti-élevage publiée par Erin Janus, une canadienne suivie par des milliers de personnes.
SUR LE WEB
[En vidéo] Contre l’Agribashing
À voir et écouter sur www.terre-net.fr/mag/75agribashing Web - agri
Enrubannage : Trioplast vous en fait voir de toutes les couleurs pour la bonne cause
© Trioplast
Au printemps et pendant l’été 2016, Trioplast avait mis de la couleur dans vos champs avec ses films d’enrubannage roses contre le cancer du sein. Cette année, la marque les a encore égayés davantage en élargissant la palette de couleurs avec du bleu contre le cancer de la prostate et du jaune contre celui des enfants. Les exploitants agricoles contribuent ainsi à soutenir la Fondation Arc, à laquelle sont reversés 2 €/film (1 € par le fabricant et 1 € par le revendeur). Une excellente initiative pour sensibiliser à cette maladie et aider les personnes atteintes, et un moyen également de mieux s’y retrouver dans les différentes coupes. 22 000 € ont été collectés en France en un peu plus d’un an et 768 000 € à l’échelle mondiale depuis 2014 pour diverses associations caritatives.
Rapidité et précision au quotidien avec le robot de traite VMS V300
Conduire les prairies du semis à la récolte, ce sera bientôt possible via l’application mobile Grassmann, conçue par l’Idele en partenariat avec les semenciers Jouffray-Drillaud et Mas Seeds et qui va bientôt entrer en phase de test sur le terrain. Cet outil d’aide à la décision sera proposé, aux éleveurs, pour un abonnement annuel de 50 €. Six modules sont disponibles : "Composer" pour choisir les espèces fourragères, les variétés et les doses de semis en fonction du secteur géographique et du type de sol ; "Fertiliser" pour décider des engrais à apporter, des doses et de la répartition ; "Identifier" pour estimer le degré de salissement des parcelles ; "Lutter" pour éliminer chimiquement et/ou mécaniquement les adventices ; "Faucher" pour déterminer les fenêtres météo propices à la récolte ; "Qualifier" pour évaluer la qualité du fourrage récolté. L’utilisateur peut, s’il le souhaite, partager ses données et échanger avec d’autres producteurs ou des conseillers.
© Terre-net Média
Grassmann, l’appli mobile dédiée à la culture de l’herbe
DeLaval sort une nouvelle version de son robot de traite VMS, baptisée V300. Précision de pulvérisation de 99 % et taux de branchement de 99,8 %, traite par quartier, coût d’utilisation réduit, capacité supérieure de 10 % avec une vitesse d’exécution accrue de 50 %... de quoi traire, selon le constructeur, jusqu’à 3 500 l de lait par jour en privilégiant le confort animal et la sécurité alimentaire. Côté électronique, l’opérateur peut, à distance, accéder à toutes les données de la machine et même la piloter, grâce à l’interface InControl. La technologie de vision InSight améliore, elle, la rapidité, la précision et la qualité du branchement des trayons. Le contrat InService enfin inclut le service, le conseil et tous les consommables comme les détergents et les produits d’hygiène. Le producteur connaît à l’avance le coût de fonctionnement de son installation et peut maîtriser ses charges.
En bref Premier dossier probiotique examiné par le jury des Sommets d’or, Defi’Flor (proposé par Solu'Nature) a reçu un prix en tant qu’aliment complémentaire basé sur le principe de la co-culture de bactéries et de levures, inspiré de la fabrication ancienne de grains de kéfir. Administré dans les premières heures de vie à de multiples espèces, il aide l’animal à développer une flore bénéfique. Au Space, Sanders présente la nouvelle application Canopée pour gérer les données d’élevage, le produit Certiflore pour la santé des pieds et la solution de minéralisation individualisée Diaman.
© DeLaval
Toujours durant le Space, le groupe CCPA dévoile les dernières évolutions de son OAD Créascan VL pour la conduite alimentaire des vaches laitières, sa préparation nutritionnelle Axion Start et la démarche de formulation minérale à la carte Galaphos Expert. Et encore au Space, le laboratoire Biodevas lance l’aliment Florisept LD pour lutter contre les troubles digestifs des veaux et notamment les diarrhées néonatales.
septembre 2018 /
Le Magazine / 51
Brèves des champs Vacances
Les agriculteurs aussi prennent des congés Un paysan ne prend pas de vacances, c’est bien connu ! Mais de moins en moins vrai. S’ils partent moins que l’ensemble des Français, la moitié des agriculteurs prennent au moins cinq jours de congés par an.
C
Par Pierre Boiteau // pboiteau@terre-net-media.fr
ertes, selon un sondage réalisé sur le site agricole Terre-net.fr, la moitié des exploitants agricoles ne partent jamais en vacances. Mais les mentalités changent vite. D’après le ministère de l’agriculture, 24 % s’échappaient quelques jours en 1994, 38 % en 2004, contre près de 50 % actuellement selon Terre-net.
70 % des jeunes agriculteurs Cela reste malgré tout inférieur aux 65 % recensés par l’Insee chez l’ensemble des Français. Toutefois, cette moyenne cache des disparités selon les revenus : par exemple en 2014, selon les données du Crédoc, 40 % des personnes gagnant moins de 1 200 € par mois sont parties en vacances contre 86 % pour celles touchant plus de 3 000 €. La tendance est donc à peu près la même pour les agriculteurs que pour les Français au Smic.
Nota bene : rappelons que l’Insee définit les vacances comme « quatre nuits consécutives passées hors du domicile » (hors déplacements professionnels).
© Steeve Roche, Fotolia
La différence entre le secteur agricole et le reste de la société semble d’ailleurs s’estomper chez les jeunes générations : selon une étude menée par le syndicat Jeunes Agriculteurs, 70 % des paysans de moins de 40 ans prennent des congés, comme leurs concitoyens du même âge. Pas question d'emmener les vaches à la plage, mais les éleveurs peuvent faire appel à un proche ou à un service de remplacement payant pour que quelqu’un s’occupe de leur troupeau pendant quelques jours.
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Frédéric, Fabrice Tél. : 02 38 35 20 90 Fax : 02 38 35 20 99
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20 000 €
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AMAZONE KE 3000 Super
AMAZONE ADP 403
BERTHOUD Maxor 32
KUHN VM150.5NSH
SPRA Coupe 4660
Herse 2012 Semoir ADP 303 24 socs
Herse KG 400 Rotec Rouleau Matrix
1999 - 28 M 3200 L DPA
1997 5 corps
2008 - 1576 L 24 M - 3089 H Révisé
5 200€HT
4 500 €
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15 500€
14 500 €
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12 500 €
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12 000€
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19 700€
19 000 €
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DURO 5 CORPS
AMAZONE Airstar
GYRAX 4500
KUHN Manager F10
CARUELLE Olympia 400S
2001 NSH Varilarge
2009 - Semoir ADP 403 SP Herse KG 4000 Rouleau Matrix
2016 Type G4500 Semi porté
2011 - 7 corps NSH Semi porté
2004 - 36 M 4000 L - Selector
6 000 €
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9 500€HT
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KUHN Oceanis 5600
KVERNELAND NGS404
KUHN VM152.5 NSH
KVERNELAND ED100
GYRAX G3300HD
2012 - 36 M 5600 L - 9 tronçons Boitier REB3
2003 - 4 M Semoir SULKY tramine 4M
2008 - 5 corps
2002 - 5 corps NSH
2011 2 roues de contrôle
Percé
KE303
mail.info@tmc-bejenne.com Fax : 05 49 90 08 32
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Rue François Mitterrand 16100 CHATEAUBERNARD Fixe : 05 45 32 20 35 Laurent JUTTAUD Port. : 06 74 83 44 75 ljuttaud@grouperullier.fr
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Bernard KALLENKOOT - occasions@cornet.fr Tél. : 02 38 30 87 40 - Port. : 06 03 53 57 47 JD 6155R - 2018 - 650H JD 6195R - 2018 - 450H JD 6215R - 2018 - 450H CASE IH MX285 - 2003 - 6500H JD S680i - 2014 - 1300H - 900HR JD S690iHM - 2011 - 2100H - 1450HR Amazone Pantera 4502 - 2014 - 1300H
JD 6155R - 2017 - 800H - Rel. AV 600/65R28 - 650/75R38 - DD 3 DE elect - AutoTrac Ready
JD 6170R - 2013 - 3100H 480/70R30 - 620/70R42 - AP Rel. AV - iTec
JD 7270R - 2016 - 1200H - Rel. AV 600/70R30 - 650/85R38 - E23 4 DE elect - AutoTrac Ready
Berthoud Raptor 4240 - 2016 - 900H Sodimac Rafal 3600 - 2014
Clément CHEVALIER - occasion@agricentre36.fr Port. : 06 23 02 52 99 JD 5090M - 2013 - 2400H - Pow.rev. JD 6105R - 2015 - 2700H PQ - Charg. JD 6125M - 2015 - 5500H PQ - Charg. JD 6150M - 2014 -1600H PQ - Rel AV. CIH Puma CVX 165 - 2010 - 3300H DF TTV 430 - 2012 - Charg.Quick JD STS 9560i - 2007- Coupe 620R JD 864 - 2013 - 17000 bottes - Filet JD 630R - Cpe JD 9.15 M - Chariot
JD 7280R - 2012 - 3500H Boite Autopower - Pont AV susp. Rel. AV - AutoTrac
JD S 560 - 2009 - 2750HM JD 7230R - 2014 - 3700H 1750HR - 4 RM Boite Autopower - Pont AV susp. Coupe JD 620R - 6.10M - Chariot Rel. AV - AutoTrac
ZONE NORD Stéphane BRETON stephane.breton@terrea-sas.fr Tél. : 03 25 92 31 87 - Port. : 06 07 74 26 86 JD 8400R - 2017
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JEANTIL EVR18-14 - 2012 Centrale hydr. - Porte guillotine. Roues 650/75R32
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Télesc. MERLO TF38.7 - 120 - 2015 BEDNAR Swifterdisc XN 4000 - 2015
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Benoit BILLY - occasions@agri86.com Port. : 06 87 59 39 33 MB JD C670 4X4 - 2009 - 1720HB MB CIH AXIAL 2388 - 2004 - 2700HM JD 9460 RT - 2012 - Chenilles 760 JD 7290R - 2014 - 3290H - Autopower JD 7280R - 2012 - 4500H - Autopower JD 6210R - 2012 - 5500H - Autopower BERTHOUD 5240 - 2013- 30M- 5200L
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Pulvé JD R4040i - 2016 - 500H 36 M Kit forte pente AutoTrac Boomtrac - Coupure GPS
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2017 – 294 H – Pont standard Rel AV sans masse – BV 24×24
68 000 € HT
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2016 – 2200 H – Pt et Cab susp Rel AV Mailleux – 2 DE
2016 – 600 H – Pt et Cab susp Rel AV – Intellisteer complet
2013 – 4000 H – Cab et Pt susp Rel AV + Masses
2014 – 2040 H – Pt et Cab susp – Rel AV + Masses – Vario
2013 – 3474 H – Pt et Cab susp Rel AV + Masses – 4 DE Méca
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49 000 € HT NEW HOLLAND T6.150 EC
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JOHN DEERE 5090R
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2012 – 2000 H – Pt supersteer Vario – 4 DE – Rel AV + Masse
2008 – 4800 H – Pt stand – BV 24×24 – 3 DE Méca – Masses AV
2010 – 4600 H – Cab Clim 3 DE – Rel AV + Masse
2006 – 6200 H – BV 16×16 Cab Clim – 2 DE – 8 Masses AV
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2100 H - Équipé de fourches et d’un godet
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Port. : 06 87 32 38 74
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2015 - 160 CV 2050 H - Rel AV
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