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N° 83 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 - 3,50 €
MAÏS GRAIN
Stress hydrique : les semenciers aux petits soins Ce magazine contient de la réalité augmentée
Kramer KL60.8L
BETTERAVE
AGRITECHNICA
L’overdose de l’après-quotas Le plein de nouveautés
ISSN 2112-6690
ESSAI
N° 83 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 - 3,50 €
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Revystar® XL : SGH07, SGH09 - ATTENTION - H302 : Nocif en cas d’ingestion - H315 : Provoque une irritation cutanée - H317 : Peut provoquer une allergie cutanée - H319 : Provoque une sévère irritation des yeux - H332 : Nocif par inhalation - H335 : Peut irriter les voies respiratoires - H362 : Peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel - H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme - EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement.
Revue éditée par : MEDIA DATA SERVICES
Avenue des Censives - TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS Cedex - Tél. : 03 44 06 84 84 terre-net@terre-net.fr www.terre-net.fr et www.web-agri.fr www.facebook.com/terrenet Twitter : @TerrenetFR Linkedin : Terre-net Média
ÉDITEUR DÉLÉGUÉ
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redaction@terre-net.fr Éditeur du pôle agriculture : Éric MAERTEN Éditeur adjoint du pôle agriculture : Pierre BOITEAU Éditeur du pôle machinisme : Benoît EGON Directeur délégué : Luc SECONDA Rédacteur en chef : Matthieu SCHUBNEL Secrétaires de rédaction : Adélaïde BEAUDOING-NEGRO Journalistes : Amélie BACHELET (rédactrice en chef adjointe Terre-net.fr), Arnaud CARPON (rédacteur en chef Terre-net.fr), Céline CLÉMENT (secrétaire de rédaction), Delphine JEANNE (économie et politique), Delphine SCOHY (rédactrice en chef Web-agri.fr), Aude SOREL (machinisme) Ont participé à ce numéro : Tanguy DHELIN, Florence MÉLIX, Hélène QUENIN
INFOGRAPHIE, FABRICATION
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MEDIA DATA SERVICES
SAS au capital de 1 500 000 € 829 606 599 RCS BEAUVAIS Gérard JULIEN pour Groupe ISA, président, directeur de la publication Aurélie CAILLE, directrice générale
ÉDITO
Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com
« Je t’aime, moi non plus… »
V
oilà une citation soixante-huitarde que semblent s’adresser mutuellement les agriculteurs et le reste de la société. D’après un récent sondage mené par l’institut Harris Interactive, les agriculteurs exercent l’une des professions qui inspirent encore confiance à une large majorité de Français (article à consulter en réalité augmentée depuis cette page). Pourtant, les confrontations vécues par certains exploitants face à des citoyens remontés sonnent comme un désaveu. Plusieurs raisons peuvent expliquer la fragilisation de leurs rapports avec leurs compatriotes. D’abord, la mondialisation des échanges a distendu le fort lien de subsistance ayant jadis existé entre les agriculteurs et leurs obligés. Les consommateurs ont peu à peu délaissé les circuits courts, même si ceux-ci reprennent aujourd’hui de la couleur. À la recherche d’aliments standardisés, accessibles en toute saison et sans effort, ils ont progressivement modifié leurs habitudes d’approvisionnement, en privilégiant des produits industriels proposés en abondance par la grande distribution. Perte de l’identité paysanne Autre aspect du phénomène, la désaffection à l’égard de l’agriculture entraîne une altération du rapport à la terre. Contrairement aux générations précédentes, nombreux sont aujourd’hui les individus des plus jeunes tranches d’âge déconnectés de ce milieu. Cette mutation entraîne une perte de l’identité paysanne. Enfin, l’accès facilité à l’information stimule l’esprit critique des citoyens, et parfois aussi leurs peurs. Catalysés par des médias quelques fois très alarmistes et militants, un nombre croissant de consommateurs s’interrogent sur la qualité de leur alimentation et sur leur environnement. Afin que la fracture ne vire pas à l’amputation, le gouvernement a mis en place, mi-octobre, la cellule spécifique « Déméter » à la Direction générale de la gendarmerie nationale, pour identifier et poursuivre les auteurs – antispécistes, animalistes et autres antiphytos – d’intrusions ou d’agressions chez des agriculteurs. Pas sûr que cette mesure d’ordre répressif soit suffisante pour inverser la tendance, ni même apaiser les tensions.
Imprimé par Imprimerie LÉONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N° 83 – novembre-décembre 2019 Dépot légal : à parution - Diffusion : 80 000 exemplaires Crédits photos de la couverture : Adobe Stock // Création Caroline CARPENTIER Soucieux de la préservation de l’environnement, Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier 100 % certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Origine du papier : Allemagne - Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : 2015-PEFC-SXM-117 « Eutrophisation » : P tot 0,005 kg/t
Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux
Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 /
LE MAGAZINE / 3
SOMMAIRE
Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr
N° 83 - NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 - 3,50 €
MAÏS GRAIN
Stress hydrique : les semenciers aux petits soins Ce magazine contient de la réalité augmentée
N° 83 novembre-décembre 2019 ESSAI
BETTERAVE
AGRITECHNICA
L’overdose de l’après-quotas Le plein de nouveautés
ISSN 2112-6690
Kramer KL60.8L
REPÈRES
P. 6 Adoptez la réalité augmentée ! Mode d’emploi et résultats du jeu-concours
10
8 Bon à savoir 8 Agenda 10 Betterave : digérer l’overdose
12
de l’après-quotas
CIP MÉDIAS
12 Le soja a tout pour plaire 14 Ensilage brins longs : les bénéfices
promis au rendez-vous ?
16 Bien hiverner
sa moissonneuse-batteuse
DOSSIER
18 Stress hydrique : les semenciers
ADOBE STOCK
TENEZ-VOUS PRÊT
18
aux petits soins
PARTAGE D’EXPÉRIENCE
28 Essai de la chargeuse Kramer
KL60.8L
32 Leviers pour une stratégie fongicides
optimisée
34 Une presse-enrubanneuse
pour maîtriser les chantiers
DEKALB
36 Associer le maïs pour augmenter
la MAT de l’ensilage
BRÈVES DES CHAMPS
38 En photos : le plein de nouveautés
28
32
d’Agritechnica
40 Revue des réseaux : les travaux
d’automne
KRAMER
à l’agribashing, la colère monte
43 Éclairage : agir pour limiter
l’agribashing
44 Shopping 46 Le saviez-vous ? Transmission
et installation
ADOBE STOCK
41 Vu sur le Web 42 Paroles de lecteurs : face
36
ANNONCES D’OCCASION
48 Sélections de matériels
4/
LE MAGAZINE / NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019
43
ADOBE STOCK
Sont joints à ce numéro un encart Agripartner sur une partie de la diffusion, ainsi qu’un encart national Duraplas.
SEMENTAL
de seconde main
REPÈRES Jeu-concours
Jeu-concours TerreNet Le Magazine : les résultats ! Vous avez été plusieurs centaines à prendre part à notre jeu-concours qui s’est déroulé du 15 octobre au 11 novembre. Bravo aux participants ! Les gagnants des doubles places de cinéma pour le film à succès Au nom de la terre d’Édouard Bergeon sont les 10 premiers à avoir répondu correctement au questionnaire. Il s’agit de : Catherine YVERNEAUX de Dolignon (Aisne) Fabrice SEGUIER d’Avène (Hérault) Louis-Marie IOUX de Mauléon (Deux-Sèvres) Christophe TURLOT de Lignières-en-Vimeu (Somme) Hervé CADART de Saint-Martial-de-Valette (Dordogne) Astrid PERDEREAU de Saint-Michel (Loiret) Jean-Louis BRUNEL de Saint-Flour-de-Mercoire (Lozère) Marion CROISIER d’A rtaix (Saône-et-Loire) Emmanuel BOYER de Termes (Lozère) Marine GAUMONT d’A rtaix (Saône-et-Loire)
En outre, parmi tous ceux ayant répondu correctement, deux personnes ont été tirées au sort et ont chacune remporté un prix. Jean-Louis BRUNEL, de Saint-Flour-de-Mercoire (Lozère), a reçu une Google Home Mini. Éric COLAS, d’Aunay-sous-Auneau (Eure-et-Loir), a remporté un smartphone Samsung Galaxy J6+. Ce nouveau numéro regorge de contenus en réalité augmentée. Profitez-en pour approfondir notre sélection de sujets en snapant les pages qui en comportent. À vos smartphones !
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Adoptez le bon réflexe et vivez une nouvelle expérience de lecture avec Terre-net Le Magazine ! 6/
LE MAGAZINE / NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019
Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com
REPÈRES Bon à savoir PESTICIDES
AGENDA 26 au 28 novembre
ADOBE STOCK
Distances d’épandage : décision début décembre
Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a indiqué que la décision du gouver nement quant à la distance d’épandage des pesticides par rapport aux habitations
serait annoncée début décembre. Interrogé dimanche 17 novembre au Grand Jury RTL-Le Figaro-TF1/LCI, il a précisé que 53 700 Français avaient répondu à la concertation lancée sur la question des distances d’épandage. « Nous sommes en train de faire le point et le Premier ministre, dans les semaines qui viennent, début décembre, annoncera la position du gouvernement », a déclaré le ministre. Cette position « s’appuiera sur la science » et « sur la discussion locale », a-t-il précisé. « Aujourd’ hui, la base du gouvernement, c’est 10 m et 5 m : 10 m pour les cultures hautes et 5 m pour les cultures basses », a-t-il rappelé, avant d’ajouter que l’arrêté qui sera pris par le gouvernement « prévoira des cas en fonction de la concertation locale. S’ il faut faire 20 m à certains endroits, on fera 20 m à certains endroits […] s’il y a une concertation qui arrive à 100 m, ce sera 100 m ». Plus de détails en réalité augmentée.
Sitevi au parc des expositions de Montpellier (34) www.sitevi.com
28 au 30 novembre
Le débat national du siècle vert à Caen (14) www.lesieclevert.fr
5 décembre
6e conférence Grand ange viande à Paris (75) www.idele.fr
5 au 7 décembre
Le débat national du siècle vert à Saint-Quentin (02) www.lesieclevert.fr
11 au 12 décembre
Salon des entreprises de travaux agricoles, ruraux et forestiers au Mans (72) www.saloneta.com
18 décembre
Congrès de la coopération agricole à Paris (75) http ://actualites-agricoles. coopdefrance.coop
14 au 16 janvier 2020
Sival, Salon international des cultures spécialisées à Angers (49) www.sival-angers.com
LA CITATION
Face à la recrudescence du nombre d’intrusions et d’actes violents commis à l’encontre des agriculteurs, […] le ministre de l’Intérieur fournit enfin une réponse avec la création d’[une cellule] “Déméter” [au sein de la gendarmerie]. FNSEA et JA, le 7 novembre.
21 janvier 2020
6e Rencontres annuelles du biocontrôle à Paris (75)
https://rencontres-annuelles-dubiocontrole.com
29 au 30 janvier 2020
2e Biennales de l’innovation céréalière à Paris (75) https://www.phloeme.com
22 février au 1er mars 2020
Salon international de l’agriculture à Paris (75) www.salon-agriculture.com
25 et 26 mars 2020
Journées de printemps de l’AFPF à Paris (75)
https://afpf-asso.fr/ journees-de-printemps-2020
ÉGALIM
LES SÉNATEURS REVOIENT LEUR COPIE
TERRE-NET MÉDIA
Mis en place il y a un an par la Commission des affaires économiques du Sénat, le groupe de suivi des effets de la loi Égalim a publié son premier rapport le 5 novembre. Constatant que l’objectif d’une meilleure rémunération des producteurs n’est pas tenu, les sénateurs veulent corriger rapidement, via une proposition de loi déposée le même jour, les effets de bord du titre I. Les contournements de l’augmentation du SRP et de l’encadrement des promotions ont en effet profité aux grandes marques, au détriment des PME et coopératives qui sont les plus proches des agriculteurs sur les territoires. Pour en savoir plus, consultez l’article complet en réalité augmentée. 8/
LE MAGAZINE / NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019
SUPPRESSION DU GLYPHOSATE
+50 À +150 €/HA DE CHARGES
LES OFFRES PRE-SAISON VALABLES SUR TOUTE LA GAMME JUSQU‘AU 31 DÉCEMBRE 2019
CIP MÉDIAS
Le calendrier prévu de suppression du glyphosate sera difficile à tenir partout en l’état actuel des connaissances, et aura un coût élevé pour les agriculteurs, estime un rapport parlementaire demandant à l’État de préciser rapidement les cultures qui « bénéficieront d’une dérogation » d’utilisation en 2021. La mission parlementaire chargée d’évaluer le plan de sortie du glyphosate juge « inconscient d’attendre le 31 décembre 2020 » pour savoir « quelles situations culturales » devront obligatoirement cesser d’utiliser l’herbicide le 1er janvier 2021 et celles qui pourront bénéficier d’un délai. La France s’est en effet engagée à se passer de cet herbicide controversé le 1er janvier 2021 dans ses principaux usages, et le 1er janvier 2023 pour l’ensemble de ses utilisations.
+
-2,8 %
C’est la baisse du nombre de nouveaux chefs d’exploitations agricoles en France en 2018 par rapport à l’année précédente, selon les chiffres de l’installation publié par la MSA. Leur nombre s’élève à 13 925, soit près de 400 de moins qu’en 2017. Retrouvez tous les chiffres en réalité augmentée.
+
0 %
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ASSEMBLÉE NATIONALE
Face à la fronde des parlementaires de tous bords, le gouvernement a renoncé lundi soir à une mesure polémique de baisse de 45 M€ des ressources des chambres d’agriculture (évoquée dans notre dernier numéro), en plein examen du budget 2020 à l’Assemblée. Le projet de loi de finances proposait initialement de diminuer de 15 % la taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TA-TFNB), qui rapporte actuellement 292 M€ aux chambres d’agriculture, soit une baisse d’environ 45 millions par an de leurs ressources. La mesure avait suscité une levée de boucliers d’élus de tous bords, y compris de la majorité, lors de l’examen du projet de loi de finances 2020. Près de 200 parlementaires et présidents de département s’y étaient opposés dans une tribune publiée fin octobre.
ES % S I M E R SON I A S É PR
ES MENT OFFRN E A FIN C
PROJET DE LOI DE FINANCES 2020
Le budget des chambres d’agriculture préservé
S OFFR-SEAISON É PR
+
OFFRAECLE BLEU MIR REMISE
3%
REMISE
4%
REMISE REMISE
5%
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LE MAGAZINE / 9
CIP MÉDIAS
REPÈRES Décryptage
BETTERAVE
Digérer l’overdose de l’après-quotas En 2017, la production de betteraves sucrières a enregistré un chiffre record suite à la fin des quotas betteraviers. Dans un contexte mondial d’offre abondante, ce surplus a mis à mal toute la filière et entraîné la fermeture de plusieurs sucreries. Les producteurs attendent maintenant une reprise des cours du sucre pour voir le prix de la betterave remonter.
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Surfaces en régression En France, la production de betteraves est assurée par 26 000 planteurs. Ils ont semé en moyenne 385 000 ha de betteraves annuellement entre les campagnes 2006-2007 et 20162017, sur les dix années précédant la fin des quotas. Lors de l’exercice 2017-2018, les surfaces ont augmenté subitement pour atteindre 485 000 ha. Elles se sont maintenues à un niveau équivalent durant la campagne suivante avant de diminuer. Pour la récolte en cours, les 10 /
LE MAGAZINE / NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019
surfaces sont estimées à 446 000 ha. Selon la CGB (Confédération générale des planteurs de betteraves), elles devraient encore chuter de près de 4 % l’an prochain pour atteindre 430 000 ha.
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Production en repli Lors de la dernière campagne, les agriculteurs français ont produit 39,6 millions de tonnes (Mt) de betteraves sucrières. Soit 7 Mt de moins que l’exercice précédent qui avait été marqué par des surfaces et des rendements records.
Pas moins de 46,7 Mt avaient alors été produits. La récolte 2019 devrait encore diminuer pour atteindre 37,2 Mt, selon le ministère de l’Agriculture. Soit à peine plus que la moyenne de production de 35,3 Mt des trois années précédant la fin des quotas.
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Prix glissants La chute des surfaces suite au pic de 2017-2018 peut être corrélée à l’évolution des prix. Établi à 31,30 €/t avec pulpes pour la moyenne des cinq
Par TANGUY DHELIN redaction@terre-net-media.fr
CE QU’ILS EN PENSENT
Christophe Naudin, agriculteur à Maisse, en Essonne CHRISTOPHE NAUDIN
dernières années sous quota, le prix de la betterave est descendu à 25,60 €/t lors de l’exercice 2017-2018. L’année suivante, les prix ont continué de chuter pour s’établir à 23 €/t. Pour la campagne en cours, Cristal Union a communiqué un prix de 23 €/t alors que Saint-Louis Sucre a, de son côté, proposé 25,70 €/t pour 70 % de la récolte.
4
5
Fermetures d’usines À ce jour la France compte 25 sucreries transformant la betterave. Cette capacité industrielle devrait produire 5,1 Mt de sucre cette année pour la campagne 2018-2019. Les évolutions récentes du marché du sucre ont poussé deux acteurs de la filière à annoncer des fermetures de sucreries. Mi-février, c’est Saint-Louis Sucre, appartenant au groupe allemand Südzucker, qui annonçait la fermeture des sites de Cagny (Calvados) et d’Eppeville (Somme). Deux mois plus tard, Cristal Union indiquait lui aussi vouloir fermer deux sites, les sucreries de Bourdon (Puyde-Dôme) et de Toury (Eure-et-Loire). Si les agriculteurs qui livraient à Eppeville et Toury devraient pouvoir reporter leurs
« J’ai décidé d’arrêter la betterave en 2016. Il y avait plusieurs raisons à ça. Les prix n’arrêtaient pas de descendre et il y avait la perspective de la fin des quotas. Au niveau agronomique, je me trouve sur une exploitation agricole qui faisait historiquement de la betterave et nous commencions à être embêtés par les maladies. Nous avons aussi fait le constat de rendements qui stagnaient malgré l’irrigation. En parallèle les coûts de production augmentaient, car il fallait plus d’eau. Mais ça a été une décision difficile à prendre. J’ai implanté de l’orge et du maïs à la place de la betterave, mais je n’ai pas encore réellement compensé cette culture sur le plan économique. »
Cyril Cogniard, betteravier à Pauvres, dans les Ardennes, et par ailleurs président de la commission économique de la CGB
« En 2017, j’ai augmenté mes surfaces de 50 % »
CGB
Rendements en stagnation Avec des rendements respectifs de 82,1 et 83,4 t/ha à 16 degrés saccharimétriques (16°S), les campagnes 2018-2019 et 2019-2020 témoignent d’un plafonnement de la productivité. Il faut remonter à l’exercice 2006-2007 pour trouver un rendement inférieur avec 78,7 t/ha à 16°S. Et les interdictions de matières actives n’aident pas. Encore difficiles à chiffrer, les problèmes de jaunisses dus à l’interdiction des néonicotinoïdes ont pu avoir un impact dans les régions fortement touchées par les pucerons. Pour contrôler cet insecte, l’ITB a obtenu l’homologation du flonicamide pour un passage à partir de six feuilles et une dérogation pour deux passages de spirotétramate à partir du stade deux feuilles. Sans néonicotinoïdes, la gestion des pucerons doit se faire aujourd’hui en végétation. L’observation des parcelles est primordiale pour un positionnement optimal des produits. De plus, la CGB estime le surcoût de ces produits à 70 €/ha, soit l’équivalent de 3 t de betterave.
« J’ai décidé d’arrêter la betterave en 2016»
« En 2017, j’ai augmenté mes surfaces de 50 %. J’ai une confiance raisonnable en l’avenir, car on voit les cours du sucre remonter à l’échelle européenne. Maintenant, il faudrait que nous, producteurs, puissions en profiter en sortant des contrats signés l’an dernier. Les transformateurs les ont revus quand le prix du sucre a baissé. Il faut que ça aille dans les deux sens. En 2017 et 2018, malgré les prix bas et les faibles rendements, j’ai réussi à me dégager la marge d’un colza après déduction du surcoût de récolte des betteraves. J’optimise mes coûts de production grâce à des OAD pour les fongicides et via le choix de la variété. L’augmentation de surfaces m’a aussi permis de faire des économies d’échelle sur l’investissement matériel. »
Les prix bas, adossés à de faibles rendements, posent un vrai problème de rentabilité aux producteurs. livraisons sur d’autres sites industriels, ce n’est pas le cas des 1 036 betteraviers de Cagny et des 400 planteurs de Bourdon, contraints d’arrêter cette culture. À l’échelle de l’Hexagone, la baisse de production en découlant devrait s’élever à 280 000 t de sucre.
6
Salut du bioéthanol ? Les prix bas, adossés à de faibles rendements, posent un vrai
problème de rentabilité aux producteurs. Le coût de production de la betterave est estimé à 2 250 €/ha par la CGB. Un prix de 25 €/t – quand il est atteint – est alors intéressant si le rendement est supérieur à 90 t/ha. Or, la moyenne nationale n’a dépassé ce chiffre qu’une seule fois lors des cinq dernières années. La filière regarde maintenant vers la remontée des cours du sucre à l’échelle mondiale et intracommunautaire, qui permet d’espérer des betteraves mieux payées à l’avenir. D’autant plus que l’autre débouché de la filière, le bioéthanol, se porte bien. L’hectolitre s’affiche aujourd’hui à 58 €, contre moins de 45 € en avril 2018. Depuis la fin des quotas, 23 % de la récolte a été redirigée vers cette production. À titre indicatif, la betterave est aujourd’hui valorisée sur le marché mondial à 18 €/t pour un débouché en sucre et à 24 €/t au travers de la filière bioéthanol. ■ NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 /
LE MAGAZINE / 11
TENEZ-VOUS PRÊT Cultures
Par FLORENCE MÉLIX redaction@terre-net.fr
ADOBE STOCK
Légende
PROTÉINES
Le soja a tout pour plaire Entre la polémique sur l’importation de soja brésilien, le développement d’unités de transformation pour l’alimentation animale et humaine, le lancement d’une charte et les avantages agronomiques que procure le soja, cette légumineuse a tout pour se développer en France.
12 /
LE MAGAZINE / NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019
L
es chiffres ne trompent pas. Les importations françaises de soja ont chuté depuis dix ans de près de 40 %, à 2,4 Mt en 2018. Par ailleurs, sur cette même période, les surfaces françaises ont été multipliées par huit, pour atteindre 400 000 t produites en 2018. La filière veut aller encore plus loin. De 160 000 ha de soja français en 2019, elle souhaite passer à 250 000 ha à l’horizon 2025 pour approvisionner le marché français. Le but : substituer les 500 000 t de tourteaux de soja non OGM consommées par an en France et majoritairement importées. Et les acteurs se donnent les moyens de leurs ambitions en développant aux quatre coins du territoire des unités de trituration de soja pour l’alimentation animale, telles que Sojalim à Vic-en-Bigorre (Hautes-Pyrénées), Extrusel à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), Bunge à Brest (Finistère)… Côté alimentation humaine, les fabricants de soyfood ne sont pas en reste. En outre, les avantages agronomiques et économiques pour les agriculteurs ne sont plus à démontrer. « Cette légumineuse permet de diversifier l’assolement et constitue par la même occasion un excellent précédent, précise Michaël Junqua, responsable collecte pour le groupe coopératif Euralis. Avec des charges variables autour de 400 €/ha, un bon potentiel de rendement autour de 3,5 t/ha et un prix de vente entre 300 et 350 €/t, le soja irrigué offre une marge brute intéressante autour de 700 €/ha. »
Prime de 15 €/t L’enjeu est de taille pour la filière, car les marchés, qui répondent à l’attente sociétale, sont demandeurs de produits issus d’élevages nourris localement, ou d’aliments à base de protéines végétales. D’où le lancement, voici un an, de la charte Soja de France par Terres Univia. Aujourd’hui, 10 % de la production de soja est produite sous cette charte qui engage les semenciers, producteurs, collecteurs et transformateurs. « Cette charte garantit l’origine française, le non-OGM, la traçabilité du champ au produit transformé et sa durabilité grâce au respect des bonnes pratiques tech-
Un an après le lancement de la charte Soja de France, 10 % du soja français est produit sous ce label. niques, sanitaires et environnementales », précise Charlotte Canale, chargée d’études filières oléagineuses chez Terres Univia. Euralis, qui est engagé dans cette charte pour une partie de sa collecte, verse une prime de 15 €/t à ses adhérents pour les inciter à produire du Soja de France. Preuve de l’engouement autour de ce débouché, l’usine Sojalim, dans les Hautes-Pyrénées, a
NOUVELLE GÉNÉRATION
ENFIN UN VRAI PLAN PROTÉINES ? Alors que les multiples plans présentés par le passé avaient déçu, le nouveau plan de relance des protéines végétales qui devrait être mis en place prochainement par le gouvernement est déjà plein de promesses. « Cette fois-ci, on y croit, s’enthousiasme chez Terres Univia Françoise Labalette, la coordinatrice d’un des trois ateliers ouverts lors de la concertation pour construire ce nouveau projet. La demande en protéines de qualité pour l’alimentation animale et humaine ne cesse de croître. Avec la forte pression sociétale sur les intrants, il faut diversifier les assolements et les rendre plus durables. » À l’heure où nous mettons sous presse, les acteurs de la filière sont dans l’attente des annonces de l’exécutif qui n’a toujours pas dévoilé son plan.
traité 25 000 t de graines en 2018 et « tourne à plein, un an seulement après le lancement de la charte », précise Michel Vernet, son directeur, avant de préciser : « Nous réfléchissons à doubler sa capacité, car les marchés sont demandeurs de soja non-OGM, mais nous devons encore trouver de nouveaux débouchés rémunérant l’origine France. » Le nouveau plan de relance des protéines végétales devrait l’aider à y voir plus clair. Il vise à améliorer la souveraineté en protéines végétales destinées à l’alimentation animale et humaine. ■
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NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 /
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LA CULTURE EDE AGAZINE L’INNOVATION / 13
Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr
TENEZ-VOUS PRÊT Élevage ENSILAGE BRINS LONGS
Les bénéfices promis sont-ils au rendez-vous ? Certains constructeurs ont présenté la récolte d’ensilage en brins longs comme la technique révolutionnaire pour augmenter la production laitière jusqu’à 2 L par vache. Qu’en est-il après plusieurs années d’études ? Le nutritionniste Anthony Baslé dresse un premier bilan.
S
hredlage, DuraShredder… qu’importe le nom, les constructeurs d’ensileuses proposent des éclateurs spécifiques pour ensiler selon la technique dite « en brins longs ». Le but de la méthode est d’améliorer la rumination en apportant des fibres plus efficaces grâce au maïs. Des constructeurs ont annoncé aussi un gain de productivité laitière pouvant atteindre 2 L de lait par vache et par jour. Sans oublier la meilleure santé du troupeau et les économies liées à l’arrêt d’ajout de paille dans la ration. Anthony Baslé, nutritionniste pour Eilyps, donne les grandes lignes des résultats des essais conduits par cette entreprise de conseil en élevage d’Ille-et-Vilaine. Les premières années, les tests ont permis d’affiner la technique.
Depuis, la hausse de production laitière ressort moins élevée qu’annoncée. Loin des 2 L en plus annoncés L’augmentation serait plutôt de l’ordre de 0,3 à 0,4 kg de lait par vache et par jour. Loin donc des performances annoncées par certaines marques au lancement de leur système ! Le nutritionniste précise cependant que les résultats varient selon les élevages. Ceux qui constatent une hausse sont ceux ayant aussi adapté leur méthode d’alimentation pour rester cohérent avec la méthode « en brins longs ». Du point de vue nutritionnel, le spécialiste indique qu’il est en effet nécessaire d’adapter l’alimentation du troupeau à la technologie. « Les résultats observés
CIP MÉDIAS
Claas propose depuis deux campagnes des éclateurs spécifiques pour ensiler selon la technique dite « en brins longs ».
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TERRE-NET MÉDIA
« Les résultats observés varient, entre des éleveurs satisfaits à la vue de résultats très concluants et ceux, déçus, qui n’ont rien modifié à l’alimentation de leur troupeau et n’ont observé aucune amélioration », témoigne Anthony Baslé, nutritionniste pour Eilyps.
La hausse est loin des performances annoncées par certaines marques au lancement de leur système ! varient : des élevages sont satisfaits à la vue des résultats très concluants. Inversement, ceux qui n’ont rien modifié sont déçus, car aucune amélioration n’a été constatée », témoigne-t-il. Nul doute que l’apport de fibres via l’ensilage brins longs est bénéfique. Compte tenu d’une fibrosité suffisante, l’éleveur peut cesser d’ajouter de la paille à la ration. Il gagne ainsi du temps au moment de préparer la nourriture. Selon la taille de l’exploitation, il économise dix à vingt minutes par jour ! « En parallèle, le producteur doit absolument veiller à respecter l’équilibre chimique de sa ration, sinon il rencontrera des problèmes sanitaires dans son troupeau », précise Anthony Baslé. Il s’avère donc indispensable de raisonner à l’échelle de l’exploitation. Difficile dans ce cas de sortir une règle générale ! Surcoût de 30 à 40 €/ha Sur le plan économique, là aussi, difficile d’établir un cas général. « Si le surcoût de la récolte est de 30 à 40 €/ha, l’ éleveur s’y retrouve en économisant sur la paille ou le foin à ajouter à la ration. Le bilan est donc à l’ équilibre, mais je considère qu’ il y a un bénéfice grâce au temps gagné par le fermier. Si rien ne change dans la ration, le surcoût est toujours présent, mais pas les résultats. Du coup, aucun bénéfice ! » détaille le professionnel. Plusieurs fabricants ont lancé leur solution pour répondre aux attentes des agriculteurs, mais aucune différence significative ne paraît se dégager entre les constructeurs. Les entreprises de travaux agricoles semblent s’équiper progressivement de ces rouleaux éclateurs particuliers. Le plus souvent, l’une des ensileuses du parc de machines en est pourvue, afin d’être capable de répondre à la demande d’une partie de la clientèle. ■
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Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr
TENEZ-VOUS PRÊT Conseils FIN DE CAMPAGNE
Bien hiverner sa moissonneusebatteuse 1
Éliminez les résidus
Juste après la récolte, la moissonneusebatteuse doit être nettoyée, de préférence avec une balayette et une soufflette. Frédéric Parfait déconseille l’eau, hormis peut-être pour les carters extérieurs. « Roulements, capteurs électroniques, courroies… autant de composants qui n’apprécient pas l’ humidité et autant de pannes potentielles à la remise en route ! En outre, une machine propre et bien entretenue économise de l’énergie », explique-t-il.
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Procédez au nettoyage avec soin
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Méfiez-vous des rongeurs
Avant de stocker sa moissonneuse-batteuse au fond du hangar, mieux vaut respecter quelques règles de base pour limiter la facture et travailler sereinement la saison suivante. Frédéric Parfait, directeur technique de la concession picarde Somat, vous donne les clés pour éviter les surprises lors de la prochaine récolte.
Première étape : ouvrir toutes les trappes de l’engin pour faciliter l’accès à l’intérieur de l’outil et supprimer tous les restes de pailles, de grains ou de poussière. Pour y parvenir, « il est préférable d’utiliser un compresseur de chantier, disponible en location pour un budget limité », conseille Frédéric Parfait. L’opération de nettoyage empêche la germination des résidus de récolte, qui attire les nuisibles.
Une attention particulière doit être portée aux rongeurs, « surtout quand on sait l’étendue des dégâts qu’ils peuvent occasionner ! » insiste le directeur technique. Lorsqu’ils ont consommé l’intégralité des restes d’une machine non nettoyée, ils s’attaquent en effet aux câbles électriques… Et le responsable d’ajouter : « Les conséquences peuvent être lourdes si les petites bêtes attaquent le câblage. Un incendie peut se déclarer suite à un courtcircuit ou en rebranchant la batterie. Ils peuvent notamment s’introduire dans la cabine et s’installer dans les compartiments à fusibles… Ils adorent la mousse ! »
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Affûtez votre machine
« Avec des couteaux de broyeur en bon état, le système absorbe moins de puissance. Le moteur consomme ainsi moins de carburant », précise Frédéric Parfait. Assurez-vous de la bonne condition de ces pièces travaillantes.
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Repérez les anomalies
Lors du nettoyage, le chauffeur peut détecter des défauts cachés sous la poussière et la saleté. Établissez la liste des anomalies et discutez-en avec le chef d’atelier qui doit proposer un plan de réparations avec un devis gratuit. Profitez de la période hivernale pour les effectuer, car vous-même comme le concessionnaire serez gagnants.
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Anticipez l’entretien pour alléger la facture
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Sollicitez votre concessionnaire
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Déconnectez la batterie
« Curative ou préventive, la maintenance effectuée en dehors des périodes de forte activité aux champs est source de sérénité pour le producteur. Certaines pièces, notamment les composants assez spécifiques, demandent du temps pour être approvisionnées », explique Frédéric Parfait. Alors pour inciter les agriculteurs à anticiper les travaux, il brandit l’argument tarifaire dit « de morte-saison ». L’hiver, le tarif des prestations diminue, de quoi alimenter les ateliers plus régulièrement en besogne et limiter les pics d’activité onéreux pour le réparateur. « Sans oublier les remises supplémentaires accordées sur les pièces détachées. En l’absence de commande en urgence, personne n’est stressé ! » conclut-il.
CIP MÉDIAS
Les moissonneuses-batteuses récentes regorgent de technologies. Bardées de capteurs, elles nécessitent des connaissances en électronique. L’agriculteur ne peut plus se dépanner luimême ; il doit le plus souvent solliciter un technicien d’atelier muni d’une valise de diagnostic. Celle-ci s’avère indispensable pour déterminer l’origine de la panne, L’intervention sans cet outil est difficile, et même susceptible de provoquer des pannes supplémentaires… Les mécaniciens en concession sont régulièrement formés pour être à jour et offrir un service de qualité aux exploitants.
En réalité augmentée, retrouvez les résultats du sondage « Avez-vous profité de la trêve hivernale pour faire l’entretien de votre moissonneuse-batteuse ? », mené début avril.
Actionner le coupe-batterie ne suffit pas, une fois la machine remisée. « Mieux vaut déconnecter la batterie pour ne pas entretenir le champ magnétique qu’elle génère », recommande Frédéric Parfait. Dévissez et éloignez d’abord le câble relié à la borne négative, puis procédez de même pour l’autre borne. À défaut, la batterie risque de se décharger en raison de pertes de courant résiduelles. NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 /
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DOSSIER
VARIÉTÉS DE MAÏS GRAIN
STRESS HYDRIQUE : LES SEMENCIERS AUX PETITS SOINS
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ADOBE STOCK/CAROLINE CARPENTIER
Depuis longtemps, les semenciers s’intéressent à la sélection de maïs plus résistants aux contraintes hydriques. Les premières gammes sont apparues voici une dizaine d’années, avec des labels aux noms évocateurs. L’enjeu ? Répondre à l’inquiétude des maïsiculteurs face à la multiplication des épisodes de sécheresse, de températures extrêmes et de restriction d’usage des ressources en eau. Terre-net Le Magazine fait le point sur cet axe de développement travaillé par les semenciers.
DOSSIER
MAÏS GRAIN
Accédez en réalité augmentée à un article sur les changements de pratiques imposés par le réchauffement climatique à l’horizon 2050.
Par HÉLÈNE QUENIN redaction@terre-net.fr
S
tressless H20, Waterlock, Hydraneo, DKoptim’eau, Aquamax… Les agriculteurs connaissent sans doute l’une ou l’autre de ces appellations leur assurant que la variété de maïs concernée est capable de tolérer un stress hydrique. Effectivement, différents processus permettant à une plante de résister et de maintenir un rendement existent bien : « Les premières stratégies consistent à esquiver le stress en favorisant des variétés à cycle court ou en évitant une mauvaise concomitance entre stade critique de la plante et déficit hydrique, résume Josiane Lorgeou, ex-responsable du pôle Variétés et génétique chez Arvalis-Institut du végétal, retraitée depuis un mois. Mais nos essais réalisés en jouant sur les indices de précocité plusieurs années consécutives ne se sont pas montrés probants. Sous notre climat tempéré, un même scénario peut se révéler tout aussi bien gagnant que perdant à cause de la variabilité des périodes et des types de stress d’une année sur l’autre. » Si l’on se penche sur les propriétés intrinsèques d’une plante, les processus d’adaptation sont nombreux, à la fois morphologiques, physiologiques et biochimiques. « La régulation de l’ évapotranspiration par les stomates, le développement du système racinaire, l’ impact de la surface foliaire, 20 /
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Les variétés labellisées sont sélectionnées pour leur bon rendement en situation normale et leur capacité à mieux se comporter en cas de stress hydrique à différentes périodes-clés.
les concordances floraison mâle et femelle, l’efficience de la photosynthèse… autant de propriétés qui interfèrent entre elles pour une grande variabilité de réponses ! Pour moi, la meilleure garantie de résultat, c’est de diversifier les gammes et les précocités, tout en choisissant des variétés longuement éprouvées qui ont montré leurs performances et leur régularité en différents lieux d’essais, sur plusieurs années, poursuit Josiane Lorgeou. Dans nos essais post-inscription, on a souvent constaté que les variétés se comportant bien face aux stress sont celles qui, en situation normale, génèrent de bons résultats. » Réseaux d’essais en Europe de l’Est Cette méthode est aussi celle appliquée par les sélectionneurs. Les sociétés interrogées
2 à 3 ans
C’est le nombre d’années d’essais a minima pour confirmer le comportement des variétés sélectionnées en vue de l’attribution d’un label.
L’AVIS DE L’AGRICULTEUR
DEKALB
GAYLORD ARNAULT
Gaylord Arnault, agriculteur à Messé, dans les Deux-Sèvres
« Des étés de plus en plus secs » « Notre terre est plutôt calcaire, dotée d’une faible réserve utile. En année normale, les rendements atteignent au maximum 60 à 80 q/ha en maïs non irrigués et 110 q/ha en irrigués. Environ 80 % de mes maïs sont aujourd’hui des variétés tolérantes au stress hydrique. Je garde aussi des variétés non tolérantes avec des potentiels de rendement plus élevés que je réserve pour mes meilleures parcelles. Si j’arrive à les arroser correctement tout l’été, je parviens à monter le rendement à 120 q/ha. Tous les ans, j’accueille des essais variétaux sur mes parcelles. Ce n’est pas évident de les comparer. Les variétés tolérantes semblent avoir une fin de cycle plus rapide : si en août, nous devons couper l’irrigation à cause des restrictions – ce qui est fréquent –, la plante, plus avancée dans son cycle, tolère mieux le manque d’eau. Et j’arrive à maintenir mes 110 q/ha de rendement malgré des étés de plus en plus secs. Mon eau provient de forages dans la nappe profonde. En PoitouCharentes, les associations de défense de l’environnement veulent que nous réduisions nos prélèvements. Mais ici, produire du maïs avec moins d’irrigation serait vraiment compliqué pour maintenir notre rentabilité. »
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DOSSIER
MAÏS GRAIN
HÉLÈNE QUENIN
Lors d’un stress hydrique, l’émission des soies hors des spathes peut être retardée ou partielle. Améliorer la concordance des floraisons est donc un critère de sélection important dans la recherche de tolérance.
fournissent des réponses assez similaires. « Les variétés labellisées sont sélectionnées pour leur bon rendement en situation normale et leur capacité à mieux se comporter en cas de stress hydrique à différentes périodes-clés, avant, pendant et après la floraison, résume Jean-Marie Lézé, chef marché semences maïs grain Dekalb. Au final, il faut qu’elles aient un meilleur potentiel que nos témoins de marché du même groupe de précocité… » « Après une contrainte climatique, ce qui nous intéresse, c’est la capacité de la plante à reprendre un développement pour un rendement final le plus performant possible, développe Matthieu Chaix, chef produit maïs grain Mas Seeds. Et cela dépend de beaucoup de paramètres : une floraison plus précoce, la synchronisation entre sortie des soies et libération de pollen, le développement racinaire, la surface foliaire… Ce sont ces paramètres, observables, que nous privilégions ». Hervé Ancillon, chef produit gamme maïs denté Limagrain, précise quant à lui : « La tolérance au stress hydrique est un caractère à déterminisme multigénique et met en œuvre plusieurs composantes phénologiques et physiologiques de la plante. En outre, une culture de maïs peut avoir à faire face à différents types de stress hydrique : période d’occurrence par rapport au cycle de la plante, intensité, durée. Il est beaucoup plus efficace d’ évaluer précisément et de trier notre matériel génétique dès les premiers stades du cycle de sélection, sur la base de son comportement dans un grand nombre d’environnements très diversifiés et parfaitement caractérisés. Sondes capacitives pour mesurer la disponibilité en eau du sol, screening visuel, calculs des rendements… tout cela multiplié sur des centaines de parcelles d’essais . La totalité de ces données permet de calculer un index de tolérance au stress correspondant à la capacité de la variété à maintenir son rendement en situation difficile. C’est l’ensemble, très complexe, des réactions de la plante qui est amélioré, plutôt que le fonctionnement d’un caractère physiologique spécifique ».
« Après une contrainte climatique, ce qui nous intéresse, c’est la capacité de la plante à reprendre un développement pour un rendement final le plus performant possible. » MATTHIEU CHAIX, chef produit maïs grain Mas Seeds 22 /
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VRAI ou FAUX ➜ Une variété tolérante et une variété rustique, c’est la même chose.
FAUX
Ces deux adjectifs ne sont pas synonymes, le premier est spécifique à un stress, le second, généraliste, à différents stress dus à des conditions difficiles qui peuvent être des stress hydriques, thermiques, nutritionnels, de ravageurs, de maladies, etc. « Une variété tolérante au déficit hydrique est une variété qui perd globalement moins de rendement lorsqu’elle est confrontée à des déficits hydriques. Une variété rustique supporte un ensemble de conditions difficiles suite à des stress ou des maladies ou parasites très diversifiés », explique Josiane Lorgeou ex-responsable du pôle Variétés et génétique chez Arvalis-Institut du Végétal. ➜ Une variété tolérante au stress permet d’économiser un tour d’eau.
FAUX
À même durée de cycle des variétés, les différences de performance des variétés actuelles ne sont pas de l’ordre d’un tour d’eau de 35 mm, par exemple.
On peut néanmoins dire que les variétés plus tolérantes sont globalement plus efficientes. « Une démonstration rigoureuse nécessiterait de comparer des consommations en eau pour de mêmes rendements entre variétés, ce qui est très complexe à réaliser expérimentalement », précise Josiane Lorgeou. ➜ Il ne faut pas confondre stress thermique et stress hydrique.
VRAI
Le stress thermique lié à des températures élevées (plus de 35 °C mesurés sous abri) peut, durant l’été, survenir en même temps qu’un déficit hydrique. De plus, les plantes qui souffrent de sécheresse pâtissent d’une élévation de leur température par défaut de transpiration. ➜ Une variété à bons rendements en conditions climatiques normales fait tout autant l’affaire.
VRAI FAUX
« Une variété qui présente des écarts de rendements régulièrement supérieurs à ceux d’un ensemble d’autres variétés dans des potentiels de production faibles, moyens et élevés, entre les années et entre les essais, est un atout », selon Josiane Lorgeou.
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DOSSIER
MAÏS
Contrôle et certification à l’étude Pour l’instant, les aspects tolérance au stress hydrique ne sont pas contrôlés ni certifiés par
La sélection sur la tolérance au stress hydrique est le résultat d’un dépistage de plusieurs années sur les lignées élites, les hybrides en cours d’évaluation, voire des variétés déjà inscrites.
« Une culture de maïs peut avoir à faire face à différents types de stress hydriques liés à la période d’occurrence par rapport au cycle de la plante, à l’intensité, à la durée… », rappelle Hervé Ancillon, chef produit gamme maïs denté chez Limagrain.
L’AVIS DE L’AGRICULTEUR
Pierre Papaïx, agriculteur à Giroussens dans le Tarn PIERRE PAPAÏX
« Je rallonge mes tours d’eau » « Sur les 460 ha de l’exploitation, nous produisons 140 ha de maïs grain, dont 80 ha en irrigué. Sur nos sols de boulbènes [terre sablo-argileuse, NDLR], des variétés performantes ayant un potentiel génétique pour faire du 140 q/ha dans les bonnes conditions pédoclimatiques plafonnent autour de 110 q/ha sur mes parcelles irriguées, 120 q/ha grand maximum les bonnes années. Mais l’irrigation a un coût. Et notre matériel est un peu vétuste. Il s’agit d’enrouleurs que nous faisons tourner sur les parcelles de l’exploitation. C’est parfois compliqué. Choisir une variété de type demi-tardive tolérante au stress hydrique à 100 q/ha de potentiel me semble un meilleur compromis. J’arrose un peu moins en journée, j’allonge mes tours d’eau sur sept ou huit jours au lieu de quatre à cinq et j’économise ainsi un peu sur l’irrigation… Si le maïs connaît un stress hydrique pendant une semaine, je me dis qu’il est capable de mieux reprendre le dessus. À condition, bien évidemment, de ne pas subir de pic de chaleur à 45 °C… Il n’y a pas de miracle non plus ! Cette année, l’été fut sec et très chaud, dès le stade floraison du maïs et tout le mois d’août, mais quelques orages sont tombés à point nommé ! Résultat : mes rendements se sont quand même maintenus. »
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LIMAGRAIN
Cette sélection est le résultat d’un dépistage en amont a priori important, de plusieurs années, sur les lignées élites, les hybrides en cours d’évaluation, voire des variétés déjà inscrites. Il se déroule en différents pays d’Europe (Roumanie, Ukraine et même sud de la Russie, aux conditions séchantes fortes) de climat plus continental qu’en Europe de l’Ouest. Le but est de capitaliser un grand nombre d’informations. Chaque labellisation dépend d’un cahier des charges interne spécifique à chaque société et secret. « Nous validons le comportement des variétés dans des essais plein champ pendant deux ans minimum, explique Samuel Dubois, chef marché RAGT Semences. Elles sont soumises à différentes conditions limitantes : culture en sec ou coupures d’ irrigation, notamment ». « Pour l’agriculteur, le label est un moyen simple d’ identifier des variétés plus adaptées au stress hydrique que d’autres, ajoute Matthieu Chaix de Mas Seeds. Attention toutefois, on parle bien de stress lié à un manque d’eau. Car on peut aussi avoir un stress dû à une température excessive, sans stress hydrique. En situation irriguée par exemple… » Certains labels promettent des gains de l’ordre de +4 q/ha, de +4 ou 5 % de rendement par rapport à leurs références.
LIMAGRAIN
GRAIN
le CTPS1. « Lorsque nous recevons un dossier de demande d’ inscription au catalogue officiel français, nous devons garantir la productivité, la régularité et la qualité de la production de cette nouvelle variété à l’utilisateur, explique Valérie Uyttewaal, secrétaire technique section Maïs et sorgho au CTPS. Nous vérifions l’ homogénéité et la stabilité de la variété, son originalité et ses performances agronomiques (examen VATE). L’examen VATE se fait généralement sur deux ans, dans un réseau d’expérimentation représentatif de la zone de culture et des conditions climatiques annuelles sur une douzaine de lieux différents. De plus, chaque trait de caractère spécifique déclaré est vérifié. Mais pour l’ instant, nous n’avons pas eu de demandes pour valider ou officialiser des aptitudes de tolérance au stress hydrique des variétés de maïs. Les logos ou labels mis en avant par les sociétés semencières 1 Comité technique permanent de la sélection des plantes cultivées. Son rôle consiste à gérer le catalogue officiel français, à élaborer, à proposer et à mettre en application des règlements techniques d’inscription au catalogue, mais aussi à contrôler et certifier les semences et les plants au niveau variétal et sanitaire.
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- Crédit photo : Nicolas Robin
N° agrément Bayer SAS : RH02118 (distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels et application en prestation de services). Adengo® XTRA • 90 g/l thiencarbazone-methyl 225 g/l isoxaflutole 150 g/l cyprosulfamide • AMM n°2160693 • Détenteur d’homologation : Bayer SAS • ® Marque déposée Bayer.
- Crédit photo : Nicolas Robin - Septembre 2019
Bayer SAS – Division Crop Science – 16 rue Jean-Marie Leclair – CS 90106 – 69266 LYON Cedex 09
DOSSIER
MAÏS GRAIN
ADOBE STOCK
Les variétés plus tolérantes sont globalement plus efficientes à l’eau.
« Les logos ou labels [qualifiant les aptitudes de tolérance au stress hydrique] mis en avant par les sociétés semencières restent le fruit de leurs propres évaluations. » VALÉRIE UYTTEWAAL, secrétaire technique section Maïs et sorgho au CTPS
ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL
« La meilleure garantie de résultat, c’est de diversifier les gammes et les précocités, et de choisir des variétés longuement éprouvées qui ont montré leurs performances et leurs régularités en différents lieux d’essais, sur plusieurs années », estime Josiane Lorgeou, ex-responsable du pôle Variétés et génétique chez Arvalis-Institut du Végétal.
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restent donc le fruit de leurs propres évaluations ». Toutefois, le système d’évaluation du CTPS a permis de montrer un progrès génétique continu des variétés inscrites qui tient évidemment compte de toutes les conditions environnementales rencontrées. « Peut-être que la reconnaissance et la valorisation des variétés avec cette aptitude au moment de l’ inscription pourraient survenir. Ce qui signifierait de développer une méthodologie et un protocole d’examen appropriés à l’ échelon national. Plusieurs projets de recherche nationaux et internationaux ont pris en considération le sujet de l’ évaluation du comportement des variétés face à des stress abiotiques comme le stress hydrique ou thermique dans leur programme. Des initiatives auxquelles nous participons », précise Valérie Uyttewaal. ■ Retrouvez en réalité augmentée les prévisions de rendement en maïs grain de la campagne 2019, département par département.
LA CONFIANCE EST LA NOUVELLE REVYLUTION Protégez votre rendement avec Revystar® XL à base de l’innovation Revysol® aux bénéfices uniques : • Haute protection contre septoriose et rouilles, • Efficacité remarquable sur toutes les populations de septoriose, • Gestion de la résistance et des modes actions. Revystar® XL : une confiance inédite pour la protection fongicide de vos céréales.
NOUVEAU FONGICIDE CÉRÉALES
REVYSTAR XL ®
BASF France SAS - Division Agro – 21, chemin de la Sauvegarde – 69134 Ecully Cedex. Agrément n° IF02022 - Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Revystar® XL : AMM n° 2190686. Composition : 100 g/L méfentrifluconazole (nom d’usage : Revysol®) + 50 g/L fluxapyroxad (nom d’usage Xemium®). Détenteur d’homologation : BASF. ® Marque déposée BASF. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Usages, doses conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou www.agro.basf.fr et/ou www.phytodata.com. Octobre 2019.
Revystar® XL : SGH07, SGH09 - ATTENTION - H302 : Nocif en cas d’ingestion - H315 : Provoque une irritation cutanée - H317 : Peut provoquer une allergie cutanée - H319 : Provoque une sévère irritation des yeux - H332 : Nocif par inhalation - H335 : Peut irriter les voies respiratoires - H362 : Peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel - H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme - EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement.
PARTAGE D’EXPÉRIENCE Essai
Par MATTHIEU SCHUBNEL et SÉBASTIEN DUQUEF m.schubnel@cipmedias.com, sduquef@terre-net-media.fr
KRAMER KL60.8L
156 ch sous le capot et une capacité de levage de près de 7 t, voilà de quoi exécuter les tâches de manutention de l’exploitation avec une productivité élevée.
KRAMER
Une chargeuse à châssis fixe musclée
La chargeuse Kramer KL60.8L présente une charge de basculement de 5,3 t. Dans cette configuration L, son bras fixe porte les charges à la hauteur maximale de 4,05 m. Cette machine à quatre roues directrices taillée pour les tâches agricoles joue les outsiders parmi les agrochargeuses du marché.
A
vec la chargeuse sur pneus KL60.8L, la plus puissante de sa gamme agricole, le fabricant allemand Kramer entend bien répondre aux attentes des agriculteurs les plus exigeants. Cette imposante machine de la série 8, longue de 7,04 m, large de 2,50 m et haute de 3,01 m, fut dévoilée aux professionnels lors du salon allemand Agritechnica fin 2017 et est apparue depuis peu sur le marché français. Elle se distingue des agrochargeuses concurrentes par son châssis fixe et ses deux essieux directeurs. Son capot arrière abrite un moteur Deutz Stage IV à quatre-cylindres de 3,6 L de cylindrée développant 136 ch. En option, l’acquéreur peut lui préférer un quatre-cylindres Deutz Stage IV de 4,1 L (modèle essayé) délivrant 156 ch. Le bloc choisi puise le carburant dans un réservoir de 140 L de contenance. Il anime une transmission hydrostatique à trois vitesses : de 0 à 7 km/h, de 0 à 15 km/h et de 0 à 20, 30 ou 40 km/h selon l’option choisie. L’opérateur peut ainsi atteindre l’allure maximale sans changer de rapport. La pompe principale à débit 28 /
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variable alimentant le circuit hydraulique fournit, à une pression de 250 bar, un débit de 150 L/min ou, en option, 180 L/min. Cette machine bénéficie d’un bras plus long que celui de son homologue KL60.8. Elle porte ainsi des charges à la hauteur maximale de 4,05 m, contre 3,60 m pour la machine de base. De même, elle dispose d’une charge de basculement inférieure atteignant 5,3 t, contre 6,1 t pour la KL60.8. La chargeuse KL60.8L présente un empattement de 2,62 m. Elle chausse de série des pneumatiques de dimensions 500/70R24 lui conférant une garde au sol de 44,5 cm. L’opérateur accède aux principales données et fonctions de la machine grâce à un terminal de commandes à écran de 7’’. Il bénéficie d’éléments de confort tels que la climatisation automatique ou encore un siège à suspension pneumatique. De quoi traverser de longues périodes de travail sans éreinter le chauffeur ! ■ En réalité augmentée, découvrez la dernière chargeuse Kramer à bras télescopique KL55.8 T, inaugurée mi-novembre lors du salon Agritechnica.
LA KRAMER KL60.8 L EN BREF Moteur : Deutz TCD 4.1 L4 de 4,1 L (option) Puissance : 156 ch Transmission : hydrostatique Pompe hydraulique : à débit variable jusqu’à 180 L/min (option) Charge de basculement : 5,6 t Hauteur de levage : 4,05 m Rayon de braquage : 3,87 m (Données constructeur)
à
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PARTAGE D’EXPÉRIENCE Essai 1. La chargeuse du Gaec Archer fonctionne 200 h par mois.
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2. Sous le capot, le moteur optionnel de 156 ch choisi par les associés du Gaec autorise un débit de chantier important. 3. Les fonctions hydrauliques de la KL60.8L sont assurées grâce à une pompe débitant jusqu’à 180 L/min (option) à la pression maximale de 250 bar. 4. Avec son châssis fixe, cette chargeuse KL60.8L bénéficie des trois modes directionnels usuels : deux ou quatre roues directrices, et marche en crabe. 5. Depuis la cabine spacieuse, l’opérateur dispose d’une vue panoramique sur son environnement de travail. 6. La chargeuse KL60.8L se distingue de son homologue KL60.8 par sa capacité et sa hauteur de levage supérieures, ainsi que par sa cinématique de bras parallèle.
TERRE-NET MÉDIA
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L’AVIS DE L’AGRICULTEUR
« Avec la chargeuse Kramer KL60.8L, pas de bricolage ! » Début 2019, Laurent Archer et son frère, les deux associés du Gaec Archer, ont décidé d’investir dans une chargeuse Kramer KL60.8L. « Nous souhaitions remplacer l’un des télescopiques de l’exploitation. Notre besoin était clair : réduire le temps passé à l’alimentation de nos 200 vaches laitières, nos 300 vaches allaitantes et leur suite à l’engraissement. Sans compter l’atelier de volailles de 1 500 m² ni le futur atelier méthanisation. Autant vous dire qu’ici, nous recherchons avant tout la productivité de la machine. La chargeuse fonctionne autour de 200 h par mois. Nos cinq salariés apprécient d’ailleurs son débit de chantier. La bête à la cabine spacieuse est très facile à apprivoiser. Même si l’accès à bord semble moins aisé qu’avec un chariot télescopique, une fois installé là-haut, j’y suis pour la matinée ! La visibilité est meilleure que sur les chargeurs télescopiques, particulièrement vers la droite. Sur le plan de la maniabilité, le modèle Kramer bénéficie de quatre roues directrices et de trois modes directionnels. Le rayon de braquage aussi est bon, rien à redire ! Là où ça pêche, c’est sur le plan de l’autonomie de carburant. Mes salariés travaillent en deux fois sept heures et il faut ravitailler entre les deux services. La transmission hydrostatique, en revanche, est souple et efficace, ça pousse ! Mais pour les tâches de traction, je préfère alors utiliser l’un de nos télescopiques, car à la moindre montée, la vitesse chute, même sans tracter de charge. Quand je vous dis que cet outil n’est pas fait pour bricoler ! » Exclusif ! À découvrir en réalité augmentée : une vidéo de la chargeuse Kramer KL60.8L tournée au Gaec Archer lors d’un chantier d’ensilage.
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PHOTOS KRAMER
TERRE-NET MÉDIA
Laurent Archer, éleveur laitier et allaitant à Cérilly, dans l’A llier
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- Débit de chantier élevé - Visibilité et confort en cabine - Facilité de prise en main LES
- Autonomie limitée en carburant - Transmission hydrostatique sur route - Poste de conduite moins accessible qu’un télescopique
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Par SOPHIE GUYOMARD sguyomard@terre-net-media.fr
PARTAGE D’EXPÉRIENCE Cultures
TERRE-NET MÉDIA
Pour Alexandre Fauvaux, le mélange variétal constitue le point le plus important dans la gestion du risque maladies pour les céréales.
CÉRÉALES
« Des leviers pour adopter une stratégie fongicides optimisée » L’agriculteur Alexandre Fauvaux s’est lancé dans une démarche de réduction des produits phytosanitaires sur son exploitation. Pour gérer le risque maladies, il a abandonné le recours à un programme systématique. Il combine désormais leviers agronomiques, observation régulière et traitement au bon moment, dans des conditions adéquates.
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nstallé depuis 2002 près de Mouy, dans l’Oise, Alexandre Fauvaux cultive blé, colza, escourgeon, betteraves et pommes de terre fécule. Il élève parallèlement des vaches charolaises. L’agriculteur a entamé une réflexion globale sur son exploitation pour réduire le recours aux produits phytosanitaires depuis près de quatre ans, sitôt le paiement de la reprise de l’exploitation terminée. « Un meilleur niveau de trésorerie me donne une plus grande souplesse, bien que les trois dernières années n’aient pas été les meilleures avec les conditions climatiques compliquées », confie-t-il. Son choix de réduction des phytos a aussi été motivé par Innovagr’eau, groupe de travail en lien avec la chambre d’agriculture de l’Oise auquel il participe dans le cadre du bassin de captage « Grenelle » proche de son exploitation. Objectif : limiter les infiltrations de phytos et de fertilisants dans les nappes phréatiques. Diluer le risque maladies Pour Alexandre Fauvaux, le choix variétal constitue le premier levier de gestion du risque maladies. « J’utilise des mélanges variétaux pour diminuer la sensibilité aux maladies : plus on utilise de variétés, plus on dilue le risque ! » explique-t-il. Il a ainsi semé un mélange de cinq variétés de blé en 2017, et de sept en 2018. 32 /
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Chaque mélange est utilisé sur l’ensemble du parcellaire de blé, seul le traitement de semences diffère. « Les critères pris en compte sont la qualification BPMF (blé pour la meunerie française), la résistance aux maladies (septoriose, rouille jaune…) et la résistance à la verse », précise l’agriculteur. Ce levier lui permet de limiter le recours aux fongicides. Ainsi, il ne suit plus de programme systématique. Il peut aussi réduire les doses utilisées tout en assurant une bonne productivité : en blé, les rendements tournent autour de 80 à 90 q/ha. Alexandre Fauvaux profite des commandes de morte-saison uniquement pour le second traitement. Pour le reste, il adapte le programme en fonction des conditions de l’année et s’approvisionne en cours de campagne si nécessaire. Avec un printemps très arrosé l’année dernière, il a réalisé deux traitements. Le premier vers le stade deux nœuds avec Fezan Plus (chlorothalonil 166 g/L + tébuconazole 60 g/L) à 1,5 L/ha et le second au stade dernière feuille étalée avec Librax (fluxapyroxad 62,5 g/L + metconazole 45 g/L) à 0,6 L/ha. Contrairement au second traitement, le premier est facultatif, pour l’agriculteur. Il y a eu recours l’année dernière « surtout pour assurer face à la forte pression septoriose », cette maladie étant récurrente dans le secteur. Depuis trois ans en revanche,
l’exploitant fait l’impasse sur un troisième traitement, même s’il ne s’interdit pas d’y recourir « en cas de pression trop importante ou en précédent maïs (fusariose) ». Il réfléchit aussi à bannir l’utilisation de fongicides SDHI (succinate dehydrogenase inhibitor) pour revenir à d’autres matières actives. Il se pose en effet des questions visà-vis de leur impact sur la vie du sol1. L’observation avant tout Pour des traitements efficaces, Alexandre Fauvaux rappelle aussi l’importance d’assurer les applications dans de bonnes conditions : « Absence de pluie et de vent, forte hygrométrie, donc plutôt le matin ou le soir ». Pour lui, l’observation reste primordiale : « Il faut régulièrement opérer des tours de plaine afin de suivre l’évolution des cultures et des maladies. » Il n’utilise pas pour le moment d’OAD (outils d’aide à la décision) mais réfléchit à s’en servir. Depuis quatre ans, l’exploitant s’efforce aussi de réduire les densités de semis en céréales pour se rapprocher des valeurs utilisées en culture intégrée. En blé, il sème désormais 200-220 grains/m2 au lieu de 220-240 grains/m2. « Cette diminution limite la contamination par les maladies », précise-t-il. Il ne peut toutefois pas abaisser davantage la densité, la date de semis ayant été repoussée vers la fin octobre (plutôt que mi-octobre), notamment pour mieux gérer la pression adventice. ■
LES LEVIERS AGRONOMIQUES, DES ALLIÉS DE TAILLE CONTRE LE RISQUE SEPTORIOSE Dans la gestion du risque septoriose, Arvalis-Institut du végétal a identifié plusieurs leviers agronomiques. Le choix variétal constitue le principal. Vient ensuite la date de semis, les semis tardifs pouvant échapper aux premières contaminations. L’institut technique conseille également d’enfouir ou de broyer les résidus de paille, qui « participent à l’initiation de la maladie », selon lui. La diversification entre aussi en jeu. Les densités élevées sont généralement associées à une plus forte pression de maladie. Dernier point : « Diminuer les doses d’azote permet de réduire la protection fongicide. Attention toutefois aux pertes de rendement ! »
Une étude du CNRS publiée le 7 novembre dans la revue Plos One met en évidence la toxicité des fongicides SDHI pour les cellules humaines.
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Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com
PARTAGE D’EXPÉRIENCE Machinisme GAEC AUDUSSEAU LE MAY-SUR-ÈVRE (MAINE-ET-LOIRE)
« Une presse-enrubanneuse pour maîtriser nos chantiers » Adeptes de l’enrubannage depuis une quinzaine d’années, les associés du Gaec Audusseau ont investi dans leur première presse-enrubanneuse en 2018. Grâce à cette acquisition, ils profitent d’une plus grande souplesse d’organisation. Ils apprécient la maîtrise des différents choix techniques pour garantir un niveau de qualité élevé des fourrages récoltés.
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CRÉDIT
’est sur les terres d’élebien au très haut niveau d’exivage du bocage des gence de la récolte du fourrage, Mauges, dans le sudnotamment au regard du risque ouest du Maine-etde moisissures et de listeria pour Loire, que l’agriculteur Laurent leurs chèvres qui consomment Audusseau s’est installé en 2002, 70 % du stock. en reprenant la ferme familiale Si la presse à couteaux et l’enruet une seconde structure limibanneuse traînée firent l’affaire, trophe. Sur cette exploitation de l’arrivée en 2018 du combiné 95 ha de surface agricole utile, McHale Fusion Vario a changé l’assolement est intégralement la donne pour cet employeur. dédié à l’alimentation de leurs « Avec la presse-enrubanneuse, je 700 chèvres alpines hautes propeux me débrouiller tout seul si je ductrices affourragées et des 37 dois presser un samedi ! Je suis seul vaches allaitantes parthenaises. à conduire cette machine pour « Qu’ il s’agisse d’ herbe de prail’ instant. Elle demande en effet ries naturelles ou temporaires, de un temps de prise en main et une « La presse-enrubanneuse me procure une grande souplesse, je choisis instantanément le mode de conditionnement luzerne ou de paille, l’ intégralité certaine expérience pour choisir en fonction du niveau de séchage du fourrage », explique des stocks secs ou enrubannés est le bon niveau de serrage, la quanLaurent Audusseau, agriculteur dans le Maine-et-Loire. pressée à l’aide de notre pressetité de bactéries appliquée systéenrubanneuse », explique l’associé de combiné à simple essieu, muni de gros pneu- matiquement sur nos fourrages enrubannés 43 ans, en Gaec avec son épouse Maryline matiques de 680/50-22.5, convient bien à ou d’acide propionique tamponné sur notre et aidé par deux salariés. Chaque année, mon parcellaire regroupé aux terres parfois foin », explique-t-il. Hormis la présence l’exploitation des parcelles de la ferme humides. Son système d’enrubannage ori- de pierres, l’éleveur affirme ne rencontrer génère environ 2 000 balles, dont 1 000 à ginal avec rotation verticale des satellites aucun problème de qualité. « Cette année, 1 200 enrubannées. m’a convaincu. Mais côté prix, ce n’est pas la sur tout mon stock, je n’ai dû jeter que deux moins chère », confie Laurent Audusseau, godets ! » précise-t-il. Polyvalence usant de la litote. Les associés ont en effet Lors de la récolte de fourrages secs et de « Nous avons choisi cette presse-enruban- déboursé 84 000 € HT pour l’acquisition de paille, Laurent Audusseau se sert désorneuse McHale Fusion Vario en raison de cette machine de démonstration. En 2011 mais de la table d’enrubannage pour sa polyvalence et de sa robustesse. Avec sa déjà, l’éleveur avait décidé de ne plus délé- grouper les balles par deux. Il gagne ainsi capacité de serrage, elle permet de confec- guer ses chantiers de récolte du fourrage. du temps au chargement. Sur les petites tionner des balles pesant jusqu’à une tonne. La disponibilité aléatoire du prestataire parcelles humides, il ramène les balles Dans ce cas, toutefois, c’est le matériel de dis- l’avait poussé à s’en affranchir. Il apprécie dans les tournières. tribution qui souffre ! La chambre variable par ailleurs d’être le seul décisionnaire, monocourroie forme, sur notre ferme, des qu’il s’agisse de choisir l’épaisseur de film « 30 à 45 balles/h » balles de 160 cm de section dans le cas du enrubanné ou de l’adjonction de conser- Un tracteur de 165 ch anime la machine. Il foin et de la paille, ou de 135 à 140 cm de vateur, selon les caractéristiques du four- dispose d’un circuit hydraulique load sendiamètre destinées à l’enrubannage. Ce rage récolté. Cette orientation convient sing, à privilégier pour animer les fonctions
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hydrauliques de la presse-enrubanneuse. La vitesse d’avancement oscille entre 5 et 12 km/h selon les conditions. Le processus comprend de nombreux automatismes. « Une fois la balle confectionnée, le système déclenche le liage et m’avertit simultanément. Après ouverture de la porte, la balle tombe sur un balancier qui la transfère sur la table d’enrubannage. La séquence d’enrubannage, facultative, est automatique. Mais attention ! Si la balle présente un trop gros diamètre, la machine désactive le cycle de l’enrubanneuse et la balle est éjectée d’office », prévient Laurent Audusseau. Selon l’exploitant, le débit de chantier oscille entre 30 et 45 balles/h, contre 25 à 30 balles/h avec un chantier fractionné. « Mon approche n’est pas uniquement économique, indique-t-il. Le coût d’utilisation est probablement aussi élevé que celui d’une prestation d’entreprise, qui revient environ à 11,50 € HT/balle. Mais ce matériel me procure une grande souplesse : le mode de conditionnement est choisi en fonction du niveau de séchage. Notre atelier caprin exige un fourrage riche et bien
CRÉDIT
La presse-enrubanneuse McHale Fusion Vario du Gaec Audusseau, dans le Maine-et-Loire, est utilisée pour confectionner l’intégralité des stocks, secs et enrubannés, de l’exploitation.
« Avec une presseenrubanneuse, je peux me débrouiller tout seul si je dois presser un samedi ! » LAURENT AUDUSSEAU, éleveur
conservé, et je ne suis pas à quelques centimes près pour chaque balle. » Laurent Audusseau n’a pas voulu d’achat en Cuma ni se lancer dans la prestation, car il souhaite garder une disponibilité maximale de la machine pour ses chèvres. Un renouvellement est d’ailleurs prévu toutes les six campagnes pour ne pas être ennuyé. « Elle n’a pas le droit de tomber en panne, c’est ma seule angoisse ! » ■
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Par TANGUY DHELIN redaction@terre-net-media.fr
PARTAGE D’EXPÉRIENCE Élevage FOURRAGES
Associer le maïs pour augmenter la MAT de l’ensilage En Ille-et-Vilaine, Louis le Lièvre de la Morinière a testé une association de maïs et de lablab pour augmenter la teneur en matières azotées totales de son ensilage. La première année de culture s’est révélée concluante, il attend maintenant de mesurer l’impact sur la production de lait des vaches.
C
’est une étrange liane qui s’est développée cet été sur le maïs ensilage de l’EARL du Bois Réan à Guignen, au sud de Rennes (Ille-et-Vilaine). Cette légumineuse, nommée lablab, est importée d’Australie par la société Semental. En l’ensilant avec le maïs, l’objectif est d’augmenter la teneur en matières azotées totales (MAT) de la ration grâce à l’azote des feuilles et des tiges. Pour un premier essai sur sa ferme de 85 vaches laitières menées en bio, Louis le Lièvre de la Morinière a vu les choses en grand. « J’ai implanté deux parcelles avec du lablab pour un total de 10 ha. L’ensileuse a ramassé 9 et 10 t/ha. J’ai semé 80 000 graines/ha de maïs et 50 000 graines/ha de lablab. Je pense que je renouvellerai l’an prochain, mais avec 100 000 graines/ha de maïs », prévoit-il.
L’EARL du Bois Réan a procédé cet automne à sa première récolte d’ensilage des parcelles implantées avec une association maïs-lablab.
SEMENTAL
Des analyses effectuées lors de l’ensilage affichent un taux de MAT à plus de 12 %.
Ensilage plus riche en azote Lors de l’ouverture du silo début novembre, le lablab n’était plus visible. Pourtant, l’éleveur affirme que lors du tassement, le tas était bien plus vert qu’à l’ordinaire. Il émet l’hypothèse d’une récolte plus tardive du maïs pour contrebalancer l’humidité supplémentaire apportée par le lablab. « J’ai été étonné, car il n’y avait pas de nodosités alors que c’est une légumineuse », déclare-t-il. Sur ce point, la société Semental cherche actuellement à homologuer un inoculum pour l’importer en France. En attendant que cette démarche
DES CHIFFRES PROMETTEURS Cette année, le semencier Semental a procédé à des analyses sur l’ensilage de nombreuses parcelles de maïs ayant été implantées avec du lablab. Il ressort que 70 % de ces maïs cultivés en association puis ensilés possèdent une teneur en matières azotées totales (MAT) supérieure à 7,5 %. À l’inverse, en culture pure de maïs, 70 % des analyses présentent une
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MAT inférieure à 7,5 %, selon les chiffres du laboratoire Germ Services. Pour ces ensilages de maïs associés, Semental indique également un taux de matière sèche inférieur de deux points à celui d’un ensilage de maïs conventionnel. D’après les essais menés par Semental sur un site d’expérimentation, l’association maïs-lablab peut favoriser le rendement
par rapport à un maïs pur. Pour y parvenir, les apports azotés (230 unités d’azote) et la fertilisation phosphatée (200 unités de P2O5) doivent être ajustés. Fixer la densité de 100 000 grains/ha de lablab pour 75 000 grains/ha de maïs ouvre des perspectives de gain de rendement. L’entreprise Semental retient, elle, le chiffre optimal de 85 000 grains/ha de lablab.
TANGUY DHELIN
aboutisse, elle conseille de fertiliser « Le haricot ne descendait pas de la les maïs pour optimiser le dévelopmême façon que la graine de maïs. À pement du lablab. la fin, il restait beaucoup plus de lablab À l’EARL du Bois Réan, les analyses dans la trémie », se souvient-il. Malgré effectuées lors de l’ensilage indiune année sèche, il n’a pas constaté quaient un taux de MAT à plus de de concurrence particulière sur l’eau. 12 % pour l’une des deux parcelles. Côté désherbage, le programme de Par rapport à un maïs classique à 7 % lutte habituel avec un passage de de MAT, l’amélioration est concrète. houe rotative, puis de herse étrille et « Il faut nuancer ce chiffre élevé, car deux binages a été respecté. « Nous au moment de l’analyse, l’échantillon avons rencontré un problème sur le prélevé contenait peut-être une grande buttage lors du second binage, car quantité de lablab, tempère Gaëtan cela enfouissait le haricot sous terre », Johan, de la structure Agrobio35 qui relate Louis le Lièvre de la Morinière. suit l’exploitation. Mais cette plante L’un de ses voisins en conventionapporte de l’azote supplémentaire au nel, ayant lui aussi testé l’association « J’ai implanté deux parcelles avec du lablab pour un total de 10 ha », explique Louis le Lièvre de la mélange, c’est indéniable. » Alors que maïs-lablab, a pu gérer les adventices Morinière, éleveur laitier à Guignen (Ille-et-Vilaine). les vaches entament seulement l’ensidans sa culture avec un désherbage lage de cette année, Louis le Lièvre de post-levée et un binage. la Morinière attend impatiemment de voir l’impact sur la produc- Le lablab possède également l’avantage de couvrir en partion de lait. tie le sol. Lors de l’ensilage, l’éleveur a eu la bonne surprise de voir que la légumineuse s’était développée en rampant dans Un itinéraire similaire au maïs seul les ronds sans maïs. Ces couvertures localisées empêchent les Pour implanter le mélange maïs-lablab, l’éleveur a associé les adventices de proliférer. « Il concurrence bien les chénopodes. Par graines de ces deux espèces dans le semoir. Si le résultat est conve- contre, il n’a pas d’ impact sur le panic », constate Louis le Lièvre nable, leur distribution n’est cependant pas tout à fait homogène. de la Morinière. ■
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 /
LE MAGAZINE / 37
BRÈVES DES CHAMPS En photos
Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com
SALON AGRITECHNICA 2019
Du 10 au 16 novembre, le parc des expositions de Hanovre (Allemagne) a accueilli l’incontournable salon biennal dédié au machinisme agricole Agritechnica. Terre-net Média s’est rendu sur place et vous présente dans cet article une série de nouveautés. À l’aide de votre smartphone, accédez à des informations détaillées sur ces matériels inédits grâce à la réalité augmentée (voir mode d’emploi p. 41).
STEKETEE
Le plein de nouveautés
GRIMME
JOHN DEERE
Steketee : les réglages des bineuses simplifiés
Joskin et John Deere – E-Drive : une transmission hybride
Grimme SmartView : surveillance rapprochée de la récolte
Fendt Cargo : une vue imprenable 38 /
LE MAGAZINE / NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019
MC CORMICK
FENDT
Mc Cormick X7.240 VT-Drive : un haut de gamme pour la série X7
MERCEDES-BENZ
Kramer KL55.8 T : une chargeuse au bras long
KRAMER
CASE IH
Case IH LB 436 HD : la presse haute densité envoie du lourd
MASSEY FERGUSON
Mercedes-Benz Unimog : le constructeur vise le marché agricole
LEMKEN
Massey Ferguson 5700 M et 6700 S : des quatre-cylindres mis à jour
JOHN DEERE
Lemken Nova 14 : l’automoteur entre en scène
John Deere X9 : 100 t/h grâce à un double rotor
2020
En réalité augmentée, découvrez les machines qui ont emporté l’adhésion d’un jury composé de journalistes européens. Les lauréats de Machine of the year 2020 se sont vu remettre un trophée lors du salon Agritechnica.
NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 /
LE MAGAZINE / 39
BRÈVES DES CHAMPS Online REVUE DES RÉSEAUX
Chantiers d’automne Cet automne, les agriculteurs et amateurs de machinisme sont nombreux, sur les réseaux sociaux, à partager photos et vidéos des chantiers de saison en plaine… parfois perturbés par la pluie. Combinés de semis, arracheuses à betteraves ou de pommes de terre, ou encore chantiers de récolte du maïs ont réussi à passer entre les gouttes, ou pas… Découvrez une sélection de posts sur le papier… et en action grâce à la réalité augmentée !
40 /
LE MAGAZINE / NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019
Par AUDE SOREL asorel@terre-net-media.fr
Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com
DAFEK
HLG MACHINERY
➜ À VOIR SUR YOUTUBE Chantiers d’ensilages américains Grosses ensileuses, maïs transporté en camions, silos surdimensionnés… le youtubeur polonais Dafek partage sur sa chaîne cette vidéo de chantiers d’ensilage dans de grandes exploitations d’élevage américaines. Aucune information sur les exploitations en elles-mêmes, mais rien que pour les images diffusées, la vidéo a fait le buzz. Une fois le stock constitué, le bâchage de certains silos mobilise des dizaines de personnes. À découvrir en réalité augmentée. Là c’est sûr, on est bien loin de nos fermes « familiales » !
➜ À VOIR SUR YOUTUBE Le nouveau semoir Maxi Drill en action La nouvelle édition du semoir Maxi Drill de Sky Agriculture, lancée lors du salon Agritechnica, est testée en conditions réelles par le youtubeur Hugo Lucas, de la chaîne HLG Machinery. Au volant d’un Fendt 936 équipé de roues jumelées intégrales, découvrez les images de ce chantier localisé en Loire-Atlantique, pour un test en conditions réelles. Un mythique Case IH 1455 XL au déchaumage vous accompagne. Au programme implantation d’un mélange : féverole, triticale, engrais organique et trèfle blanc ! Consultez cette vidéo en réalité augmentée.
➜ À VOIR SUR YOUTUBE Une autre vision des traitements L’association Aspro-PNPP (Association pour la promotion des préparations naturelles peu préoccupantes) a mis récemment en avant le témoignage, recueilli par France 3, d’une maraîchère bio en Dordogne. Tisanes, purins, macérats, jus, etc., selon le collectif, de nombreuses solutions existent pour aider les plantes à mieux combattre les parasites et les maladies. À en croire l’association, l’utilisation des PNPP se développerait, malgré les interdictions et le risque d’amendes colossales. Une vision qui incite à la réflexion. À découvrir en réalité augmentée.
FRANCE3
BRÈVES DES CHAMPS Vu sur le web
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Adoptez le bon réflexe et vivez une nouvelle expérience de lecture avec Terre-net Le Magazine ! NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 /
LE MAGAZINE / 41
Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@terre-net-media.fr
BRÈVES DES CHAMPS Paroles de lecteurs
Société
Face à l’agribashing, la colère monte La stigmatisation croissante des produits phytosanitaires en France exaspère de plus en plus les lecteurs de Terrenet. Les agriculteurs n’en peuvent plus de cet agribashing incessant. Ils se sentent décriés et humiliés de toutes parts, sans soutien aucun, même de l’État. Outre leurs craintes quant à l’avenir de la profession, ils se demandent jusqu’où ces tensions et attaques peuvent aller. lmer : « […] Ras-le-bol de travailler dans des conditions pareilles !!! »
agri énervé : « Marre en effet de tous ces charlots qui veulent nous donner des leçons et même des ordres ! Et pas question qu’un journaleux bobo vienne dans mon champ ou ma ferme pour faire un pseudo-reportage !! […] »
Lucide : « Je vois sur les réseaux sociaux des posts d’une violence inouïe envers les agris et les phytos. Je pense que les agris vont subir de plus en plus d’attaques physiques et envers leurs biens ! »
steph72 : « Ça va finir en guerre civile !! Les gens deviennent intolérants à tous niveaux ! »
Innocent : « Honte à tous ceux qui nous insultent, car nous sommes en tracteur sur la route de leurs vacances ! […] »
Terminé : « […] Le monde agricole est dans une grande impasse sans aucun, mais absolument aucun, soutien de son propre pays. Quel avenir restet-il aux paysans ? Continuer dans cette ambiance ? Quitter le métier d’agriculteur en silence en perdant tout ? Péter 42 /
LE MAGAZINE / NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019
un câble ? Se suicider ? Il est urgent, très urgent d’agir, pour défendre notre agriculture et respecter les agriculteurs comme il se doit. Ces derniers attendent autre chose que des divisions à n’en plus finir qui ne mènent nulle part. Ils ne pètent pas les plombs, ils sont surtout non écoutés et humiliés… »
Bouillon : « […] Demain, à cause des médias, on fera la chasse aux “sorcières agriculteurs” qui auront le malheur d’utiliser des phytos, comme au temps du maccarthysme dans les années 1950 aux États-Unis pour les personnes soupçonnées d’être communistes !! […] »
L’esclave laitier : « C’est vrai qu’on est verni, entre les vegan talibans, les gens qui ne veulent plus voir de pulvé et nos politiques qui autorisent l’importation de produits agricoles qu’on ne veut pas produire chez nous, car bourrés de soja ou d’OGM par exemple… »
titian : « Honte aussi aux politiques de tous bords, qui n’ont de cesse de dresser les gens les uns contre les autres ! Trouver des boucs émissaires a toujours été bien pratique pour masquer ses propres faiblesses. Et c’est si facile de s’attaquer à une minorité en voie de disparition !! Vu leur importance vitale dans toute société, puisque ce sont eux [les agriculteurs] qui la nourrissent,
le réveil sera douloureux pour bon nombre de citoyens !!! »
Jean : « Honte en effet à tous ceux qui dénigrent l’agriculture française. Déjà que dans beaucoup de communes, il ne reste plus d’agriculteurs !! Continuons comme ça et notre pays sera bien triste… »
steph72 : « […] Une société qui rejette son agriculture est vouée à sa perte… »
Anthony Pellion : « Un jour viendra où l’agriculture française ne sera plus qu’un souvenir, les citoyens pourront alors savourer tous ces pesticides venus du monde entier. Quelle formidable aventure que de se soigner pour des maladies incurables que seuls nos laboratoires phytopharmaceutiques auront la joie de traiter ! […] Le monde devient fou et ça ne choque personne !! »
erick28 : « La survie de notre profession est en jeu !! Alors il faudrait peut-être se secouer un peu et passer à l’offensive. L’attaque n’est-elle pas la meilleure défense ? Au fait, les mots “non” et “stop” existent dans la langue française ! » Source : extraits des posts et commentaires d’un article relatif à l’intervention de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, dénonçant les intrusions et les arrêtés anti-phytos.
Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@cipmedias.com
BRÈVES DES CHAMPS Éclairage COMMUNICATION AGRICOLE
Agir pour limiter l’agribashing
ADOBE STOCK
à coups de fake news et d’articles ou de reportages à charge. « Il est encore difficile de se faire entendre face à des accusations basées sur la méconnaissance et l’incompréhension », constate-t-il. Accompagné par des professionnels de la vidéo, de la communication, du marketing et de l’édition, il prévoit de filmer des agriculteurs dans toute la France pour montrer la diversité des productions nationales et des systèmes agricoles.
Via des vidéos diffusées sur YouTube, Thierry Bailliet, connu sur le Net sous le nom de « Thierry l’agriculteur d’aujourd’hui », explique depuis plusieurs années son métier au grand public. Face à la montée de l’agribashing, il s’est fixé l’objectif d’offrir à la société de nouvelles sources de compréhension de ce qu’est réellement le monde agricole actuel.
L
es critiques de la société envers l’agriculture se multiplient. Thierry Bailliet, alias « Thierry agriculteur d’aujourd’hui », n’a pas attendu l’expansion de ce phénomène pour communiquer sur son métier et expliquer ses pratiques à ses concitoyens, afin de « mieux les faire comprendre ». Depuis 2013, en réaction aux propos méprisants qu’entend son fils au collège, où on le traite de « bouseux, cul-terreux et pollueur », il diffuse des vidéos sur les réseaux sociaux et notamment YouTube. D’autres agriculteurs l’ont précédé ou lui ont emboîté le pas. L’audience est au rendez-vous mais malheureusement, « ce n’est pas suffisant » : l’agribashing ne cesse de monter en puissance. Le communicant a donc décidé de ne plus s’en tenir au grand public mais de cibler les médias, qui attisent ce phénomène
« Il est temps que les agriculteurs prennent en main leur communication. » THIERRY BAILLIET, agriculteur
Instaurer le dialogue « Il est important de faire comprendre qu’il n’existe pas un seul modèle en agriculture et que les “solutions” sont bien souvent beaucoup plus complexes à mettre en œuvre qu’on veut parfois nous le faire croire, insiste Thierry Bailliet. Il est temps que les agriculteurs prennent en main leur communication. » Ce documentaire sera proposé aux médias, aux écoles et pour des projections publiques. Objectif : servir de base à des débats et instaurer le dialogue avec la société. Chaque exploitant agricole pourra même l’utiliser afin d’échanger avec ses concitoyens, lors de portes ouvertes ou de discussions plus informelles. Des vidéos thématiques, focalisées sur certaines pratiques, seront également tournées et publiées sur les réseaux sociaux. Pour financer son projet intitulé « Racontemoi l’agriculture », le polyculteur communicant a fait appel au financement participatif sur la plateforme Miimosa. Lors de l’impression de ce magazine, huit jours avant la fin de la campagne, près de 12 000 €avaient déjà été collectés. ■
DÉCODAGRI, LE BLOG ANTI-AGRIBASHING Décodagri, un site de fact-checking unique en son genre, a été mis en ligne fin novembre. Il s’agit du premier site dont la vocation est d’apporter une information sourcée et fiable sur les controverses affectant le monde agricole. Avec l’expertise des rédactions du groupe médias NGPA, propriétaire notamment de Terre-net Le Magazine, le blog Décodagri vise à contribuer à apporter des faits à la véracité établie, face aux vagues de désinformation auxquelles l’agriculture française est confrontée aujourd’hui. En réalité augmentée, accédez directement au blog de fact-checking Décodagri.
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LE MAGAZINE / 43
Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com
BRÈVES DES CHAMPS Shopping
Textos ➜ Claas et John Deere Une unique interface relie les matériels des deux marques Claas, John Deere et 365FarmNet lancent DataConnect : la solution Cloud to Cloud permettant d’échanger des données via une interface commune. Consultez un article sur ce sujet en réalité augmentée.
BASF
➜ Industrie laitière Lactalis contraint de publier ses comptes La Confédération paysanne a assigné Emmanuel Besnier, président du conseil de surveillance du groupe industriel laitier Lactalis, devant le tribunal de commerce de Paris. Le syndicat a obtenu la publication des comptes de la holding Besnier SA.
PRODUITS PHYTO
Le transfert clos normalisé avec Easyconnect Les entreprises de l’agrofourniture Adama, BASF, Corteva Agriscience, Nufarm et Syngenta s’associent pour proposer aux agriculteurs le dispositif « Easyconnect », assurant un transfert sécurisé des produits phytopharmaceutiques. Les partenaires ont pour ambition d’améliorer leur utilisation en formulation liquide en Europe grâce à ce système de transfert clos (closed transfert system – CTS) pour le chargement des pulvérisateurs. Chaque entreprise teste actuellement l’Easyconnect dans plusieurs pays européens. Il s’installe directement sur le pulvérisateur ou sur un trépied externe relié au bac d’incorporation. Il fonctionne avec l’aspiration et le circuit de rinçage du pulvérisateur. Une large gamme d’emballages pharmaceutiques devrait être équipée, d’ici 2021-2022, de ce « bouchon spécifique et normalisé ». ISAGRI
ISAGRI
LA SMILE BOX POUR S’AFFRANCHIR DES ZONES BLANCHES Isagri, filiale du groupe Isa, le propriétaire de Terre-net Le Magazine, vient de développer une box de connexion Internet multi-opérateurs amplifiant la connexion par 3G/4G pour les agriculteurs, afin de leur fournir une connexion stable de 30 Go. Mis au point en partenariat avec Dyrun Telecoms, le produit vise à résoudre le problème des zones blanches, fréquent en zone rurale. Certains secteurs ne sont desservis ni par la fibre ni par le réseau ADSL. La Smile Box émet un signal Wi-fi, auquel l’agriculteur peut se connecter, comme avec une box classique. Jusqu’à 35 personnes peuvent s’y connecter simultanément. La Smile Box coûte 52,90 €/mois location incluse, pour un volume de données de 30 Go. Le package se compose d’un boîtier avec carte SIM pouvant détecter les réseaux d’antennes extérieures comme intérieures, et d’un câble pour une éventuelle connexion filaire. 44 /
LE MAGAZINE / NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019
➜ Kuhn Labour de précision avec Smart Ploughing Le constructeur Kuhn a labouré son logo sur une surface de 18 ha à l’aide d’une charrue portée Vari-Master équipée de la technologie intelligente Smart Ploughing. ➜ Recherche Colza : les abeilles favorisent le rendement et la marge brute Une équipe de chercheurs de l’Inra et du CNRS a montré que la pollinisation par les abeilles surpassait l’utilisation de produits phytopharmaceutiques dans le rendement et la rentabilité du colza. ➜ Glyphosate L’Anses rassurante Fin octobre, l’Anses (Agence nationale de sécuritaire sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié une synthèse rassurante sur les données de surveillance relatives au glyphosate. Les concentrations des eaux de surfaces seraient inférieures aux valeurs toxicologiques de référence, de même que la concentration relevée dans les urines, bien en dessous de la dose journalière admissible. ➜ OK Éleveur Une plateforme collaborative La CNE, les chambres d’agriculture et l’Institut de l’élevage lancent le site OK Éleveur, une plateforme collaborative destinée aux éleveuses et aux éleveurs. À découvrir en réalité augmentée depuis cette page. ➜ Formation Une maison consacrée aux outils paysans L’Atelier paysan a lancé une campagne de financement participatif et recherche 20 000 € pour la construction d’une maison des technologies paysannes. Ce bâtiment a pour but de développer les outils paysans dans le GrandOuest. Cette campagne a déjà rencontré un franc succès. ➜ Chine et Union Européenne Certaines indications géographiques protégées Un accord bilatéral visant à protéger 100 indications géographiques (IG) européennes en Chine et 100 IG chinoises dans l’Union contre les imitations et les usurpations a été signé récemment par les deux puissances commerciales. Découvrez les produits concernés en consultant depuis cette page la liste grâce à la réalité augmentée. ➜ Revenus 2017 Année délicate pour les nonsalariés agricoles Selon un rapport de l’Insee, près d’un cinquième des nonsalariés agricoles ont déclaré un revenu nul ou un déficit de leur exploitation en 2017. Le revenu moyen s’établit à 1 390 € pour cette année-là, avec de fortes inégalités.
PARUTION
BETTERAVE
UN RECUEIL DE FICHES SUR LE DRAINAGE AGRICOLE
ANDHAR
ITB
L’association Andhar-Draineurs de France (Association nationale de drainage et d’hydraulique agricole responsable) a piloté un travail collaboratif de rédaction de fiches relatives aux aspects techniques et administratifs du drainage agricole. Ces 25 fiches sont réunies dans un recueil s’adressant en particulier aux agriculteurs, aux bureaux d’études et aux entrepreneurs proposant cette prestation, ainsi qu’à toute personne souhaitant s’informer sur le drainage agricole. Le recueil est proposé au prix de 35 € (tarif préférentiel de 20 € pour les adhérents Andhar) sur le site Internet Helloasso.
Beta’Stat, nouvel outil de suivi de l’itinéraire technique L’Institut technique de la betterave (ITB) modernise le recueil des données d’itinéraires techniques betteraviers auprès des planteurs français avec le lancement du nouvel outil en ligne Beta’Stat. Celui-ci remplace le dispositif Site (Suivi des itinéraires techniques par enquête). Mise en place depuis 1997, l’enquête permet « de récolter des données sur les techniques mises en œuvre et d’analyser la diversité des pratiques agricoles », explique l’ITB. Grâce aux résultats, l’organisme peut « conseiller plus finement les agriculteurs et évaluer la prise en compte de ces conseils… » Afin de favoriser la contribution de betteraviers volontaires, l’ITB lance donc cet outil web interactif pour une saisie des données plus rapide. Après chaque saisie, les agriculteurs accèdent à des indicateurs personnalisés, qui situent leur exploitation par rapport aux statistiques pluriannuelles de l’enquête. L’objectif : leur permettre de « valoriser leurs bonnes pratiques ou d’identifier ce qui doit être adapté dans l’itinéraire technique afin d’améliorer leurs performances ».
28/08/2018
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À TÉLÉCHARGER DÈS MAINTENANT NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019 /
LE MAGAZINE / 45
Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@cipmedias.com
BRÈVES DES CHAMPS Le saviez-vous ? TRANSMISSION ET INSTALLATION
Mobiliser élus et citoyens pour inventer de nouveaux modèles Le réseau Inpact présentait le mois dernier son rapport sur l’installation et la transmission en agriculture. Ce collectif identifie plusieurs pistes pour favoriser le renouvellement des générations.
Inpact veut inciter les élus locaux et les citoyens à s’impliquer sur leur territoire pour faciliter la transmission et l’installation agricoles.
1 Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale, collectif créé en 2004. Inpact rassemble 10 réseaux associatifs (Fadear, Civam, InterAfocg, Accueil Paysan, MRJC, Miramap, Terre de liens, L’Atelier paysan, Solidarité Paysans, Nature et Progrès).
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LE MAGAZINE / NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2019
ADOBE STOCK
«C
hacun doit prendre conscience de l’ impact des non-transmissions d’exploitations agricoles, sur les territoires ruraux et périurbains comme au niveau national », écrit le collectif Inpact1 en ouverture du rapport qui lui a été commandé par le ministère de l’Agriculture. Car avec un renouvellement insuffisant des générations d’agriculteurs, ce n’est pas seulement la quantité d’aliments disponible qui posera problème : leur sécurité sanitaire, leur qualité, leur diversité et leur accessibilité à tous les Français seront également mises à mal. L’entretien des paysages ainsi que la production de matériaux (cuir, isolants…) et d’énergie (biogaz, électricité photovoltaïque…) seront eux aussi impactés. En outre, la perte d’emplois et la désertification des campagnes liées à la diminution du nombre d’exploitants toucheront, par ricochet, les autres activités économiques et catégories de population. Les collectivités et les citoyens sont donc autant que les agriculteurs et organisations professionnelles agricoles des acteurs de la transmission. Et ils ont aujourd’hui une responsabilité pour convaincre les exploitants de leur entourage de l’importance de transmettre leur ferme, selon le collectif, qui précise : « Il existe depuis longtemps des incitations économiques ou fiscales. La
« La transmission est avant tout une rencontre humaine entre deux nouveaux projets de vie, celui du cédant et celui du repreneur. »
donc de faire coïncider les attentes des deux parties tout en s’adaptant au contexte local de la ferme. » Inpact met en avant trois leviers : mobiliser les élus régionaux autour d’actions adaptées à chaque territoire, promouvoir et accompagner de nouveaux modes de transmission et d’installation, et enfin, encourager toute initiative locale dynamisant l’agriculture et l’ensemble de la vie économique et sociale des zones rurales françaises. ■
COLLECTIF INPACT
En réalité augmentée, accédez à un article détaillant les trois leviers favorisant le renouvellement des générations en agriculture.
poursuite de la baisse du nombre de chefs d’exploitation montre bien que ce ne sont pas elles qui font “déclic” chez les cédants. » Formule triple action Alors comment favoriser le renou vellement des générations en agriculture ? Dans son rapport rendu fin septembre, l’organisation préconise de se recentrer sur les aspects humains en mettant en place des dispositifs d’accompagnement spécifiques. La transmission, dernière étape d’une carrière, « est avant tout une rencontre humaine entre deux nouveaux projets de vie, celui du cédant et celui du repreneur. Il s’agit
TENDANCES EN QUELQUES CHIFFRES > Évolution du nombre d’exploitations agricoles : -18 % entre 2006 et 2016 > Bovins lait ou mixtes : 1 installation pour 2 départs > Bovins viande : 2 installations pour 3 départs > Grandes cultures : 3 installations pour 4 départs Sources : rapport Inpact sur l’installation et la transmission en agriculture, données MSA.
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