Terre-Net LE MAGAZINE N°86

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N° 86 - MAI-JUIN 2020 - 7 €

Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

COUVERTS VÉGÉTAUX

L’outil agronomique multifonction nt ine contie Ce magaz ugmentée té a de la réali

Aléas climatiques : s’assurer ?

ESSAI

Crosscall Core-X4

CONVERSION BIO

« Faire face aux préjugés » ISSN 2112-6690

DÉCRYPTAGE


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certiseurope.fr 05/2020 - Sluxx® HP - AMM 2100030 - phosphate ferrique hydraté 29,7 g/kg (2,97% p/p). ®Marque déposée Neudorff GmbH KG. Homologation Neudorff GmbH KG, An der Mühle 3, D-31860 Emmerthal, Allemagne. Distribué par CERTIS Europe BV, 5 rue Galilée, 78280 Guyancourt - Tél. : 01.34.91.90.00 - Fax : 01.30.43.76.55. N° d’agrément : IF01808 - Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou www.phytodata.com. Conseils de prudence : P270 : Ne pas manger, boire ou fumer en manipulant le produit. P273 : Éviter le rejet dans l’environnement. P501 : Éliminer le contenu et les emballages vides conformément à la réglementation en vigueur. *Utilisable en Agriculture Biologique en application du Règlement UE 2018/848.

Non classé - EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation afin d’éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement.

PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION. AVANT TOUTE UTILISATION, LISEZ LʼÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT.


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CIP Médias - 8, cité Paradis 75493 PARIS CEDEX 10 Tél. : 01 53 33 82 20 Media Data Services et CIP Médias sont des filiales du groupe NGPA, dirigé par Gérard JULIEN

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ÉDITO

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

Changement de cap

L

’agriculture conventionnelle française est-elle en passe de changer d’orientation ? C’est en tout cas ce que laisser présager plusieurs éléments de contexte. Et il semble que le vent ait forci depuis que l’heure du déconfinement a sonné. Les acteurs de l’agrochimie ont, voici un certain temps déjà, senti ce vent tourner et proposent des services en conséquence : formations en ligne dédiées à minimiser l’impact sur l’environnement et les riverains, applications mobiles guidant l’agriculteur pour optimiser ses traitements. Ils développent ou renforcent parallèlement leurs gammes de produits de biocontrôle… Fait inédit, la firme BASF-France a même revu sa stratégie globale et vient d’annoncer qu’elle recentre ses activités autour de l’agroécologie. Sur le plan politique aussi, un sérieux coup de barre vient d’être donné en ce sens. Au regard des attentes de l’opinion publique, ce n’est pas un hasard (le politique est calculateur) si le groupe parlementaire nouvellement constitué Écologie Démocratie Solidarité, dissident de LaREM, a placé l’écologie en première position sur son étendard. Au niveau communautaire, la Commission européenne vient de donner résolument le cap vers les modes de production agroécologiques. L’ambition des objectifs formulés dans les deux volets agricoles du Green Deal (ou Pacte vert), dévoilés par sa présidente Ursula von der Leyen le 20 mai (voir rubrique « Bon à savoir »), a d’ailleurs surpris. Gageons que les conséquences de l’orientation insufflée seront de type gagnant-gagnant, pour l’agriculteur comme pour le consommateur. Le budget de la nouvelle Pac sera-t-il suffisant pour accompagner ce changement ? Selon une loi élémentaire de l’économie, les baisses de rendement possibles causées par ces modes de production plus protecteurs de l’environnement pourraient bien provoquer un raffermissement des prix. Pour limiter, voire compenser cet impact, les agriculteurs devront gagner encore en technicité afin de chercher les points de rendement supplémentaires. D’une voix quasi unanime, les syndicats refusent la position extrême du « tout sauf pesticides ». L’agriculture est plurielle et va le rester.

MÉDIA DATA SERVICES

SAS au capital de 1 500 000 € 829 606 599 RCS BEAUVAIS Gérard JULIEN pour Groupe ISA, président-directeur général, directeur de la publication Imprimé par Imprimerie LÉONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N° 86 – mai-juin 2020 Dépot légal : à parution - Diffusion : 80 000 exemplaires Crédits photos de la couverture : Adobe Stock // Création Caroline CARPENTIER Soucieux de la préservation de l’environnement, Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier 100 % certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Origine du papier : Allemagne - Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : 2015-PEFC-SXM-117 « Eutrophisation » : P tot 0,005 kg/t

Éthique1

Éthique2

Remise des certificats d'envois postaux

Pas de publi-information dissimulée

Annonceurs & Agences

Lecteurs

MAI-JUIN 2020 /

Le Magazine / 3


SOMMAIRE

N° 86 - MAI-JUIN 2020 - 7 €

Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

COUVERTS VÉGÉTAUX

L’outil agronomique multifonction t ne contien Ce magazi augmentée de la réalité

P. 6 Adoptez la réalité augmentée ! DÉCRYPTAGE

ESSAI

Crosscall Core-X4

Mode d’emploi

CONVERSION BIO

« Faire face aux préjugés » ISSN 2112-6690

Aléas climatiques : s’assurer ?

6 Adoptez la réalité augmentée !

Mode d’emploi 6 Bon à savoir 8 Agenda 10 S’assurer, la solution face aux aléas climatiques ?

TENEZ-VOUS PRÊT

12 Colza et céréales à pailles :

dans le viseur 16 Adapter la coupure de tronçon au binage 18 OAD et station météo font la paire 20 Covid-19, demandez les aides disponibles !

22

20 ADOBE STOCK

miser plus sur les hybrides ?

14 Limaces : le métaldéhyde

14

12 TERRE-NET MÉDIA

REPÈRES

ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL/N. CORNEC

N° 86 Mai-juin 2020

DOSSIER

ADOBE STOCK/CRÉATION C. CARPENTIER

22 Couverts végétaux : l’outil

PARTAGE D’EXPÉRIENCE

32 Essai du Crosscall Core-X4 36 Passer au bio après 30 ans

en conventionnel

BRÈVES DES CHAMPS

38 En photos : les nouvelles faucheuses 40 Et si le Covid-19 rapprochait

32 36

TERRE-NET MÉDIA

multifonction de l’agriculteur

agriculteurs et concitoyens ?

41 Fragile idylle entre agriculteurs NICOLAS MAHEY

bat son plein

43 Vu sur le Web 44 Shopping 46 Le saviez-vous ? Ne manquez pas

l’échéance du 31 août

46

ANNONCES D'OCCASION

48 Sélections de matériels

Sont joints à ce numéro sur la totalité de la diffusion routée un encart national Agrilead et un encart national La Récolte.

4/

Le Magazine / MAI-JUIN 2020

CIP MÉDIAS

de seconde main

41

ADOBE STOCK

et consommateurs

42 Revue des réseaux : la fenaison


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REPÈRES Bon à savoir

Par LA RÉDACTION redaction@terre-net.fr

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Adoptez le bon réflexe et vivez une nouvelle expérience de lecture avec Terre-net Le Magazine ! RETRAIT DU GLYPHOSATE

AGRIZOOM/BANQUE D’IMAGES FRANCEAGRITWITTOS

Une balance bénéfices/risques pas clairement établie Dans un contexte d’interdiction progressive des usages du glyphosate, plusieurs instituts techniques ont décidé de lancer l'été dernier une nouvelle enquête sur les pratiques d'usage de cet herbicide en grandes cultures. Plus de 10 000 agriculteurs y ont répondu. Ponctuellement ou régulièrement, 94,8 % d’entre eux utilisent du glyphosate sur toute ou partie de l'exploitation. Ses résultats éclairent sur les pratiques d'usage dans les systèmes de grandes cultures et sur les inquiétudes des producteurs relatives à l'interdiction programmée de cet herbicide en France. Quatre usages, surtout d'interculture, ressortent comme majeurs. Selon les instituts techniques, ils sont pleinement justifiés, car efficaces et peu chers. Sans glyphosate, la ré-intensification du travail du sol aura « des conséquences importantes d’ordre économique, agronomique, environnemental et organisationnel ». Autre impact possible de l'arrêt de l'herbicide : « une recrudescence de vivaces et d'adventices annuelles, voire des risques sanitaires accrus ». Consultez l’intégralité des résultats de cette enquête en réalité augmentée. 6/

Le Magazine / MAI-JUIN 2020

50 % C’est la proportion de réduction des pesticides chimiques et du risque correspondant à l’horizon 2030, selon l’objectif communautaire annoncé le 20 mai par la Commission européenne. À cette échéance, la part des terres agricoles destinée à être cultivée selon un mode de production devra s’élever à 25 %. Plus largement, la Commission vise une augmentation significative de l’adoption de pratiques agroécologiques dans ses nouvelles stratégies européennes « de la ferme à la table » et de biodiversité, deux des composantes du « Pacte vert ».


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Alabama® : SGH07 - SGH08 - SGH09 - ATTENTION - H317 : Peut provoquer une allergie cutanée. H351 : Susceptible de provoquer le cancer. H400 : Très toxique pour les organismes aquatiques. H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme. EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation afin d’éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. SGH07

SGH08

SGH09


AGENDA

REPÈRES Bon à savoir FERTILISATION

CIP MÉDIAS

Urine humaine : un déchet bientôt ressource agricole ?

Valoriser l’urine humaine pour l’agriculture… cette idée ancienne, des chercheurs et des entrepreneurs planchent réellement dessus aujourd’hui. Tous s’accordent sur le fait de reconsidérer l’urine comme une ressource, et non comme un déchet. Parmi les eaux usées, l’urine représente environ 80 % de l’azote et 50 % du phosphore, le tout concentré dans un faible volume comparé au

volume global, d’après les équipes du projet de recherche Agrocapi (Inrae, AgroParisTech et École des Ponts et Chaussées). L’épandage actuel des boues de station d’épuration ne permet, selon elles, qu’un recyclage limité du phosphore (43 %) et surtout de l’azote (4 %) contenus dans les eaux usées, par exemple sur le plateau de Saclay (Essonne). D’après les premiers résultats d’essais agronomiques, un kilogramme d'azote contenu dans un urinofertilisant a le même effet qu’un kilogramme d’engrais minéral, à la différence de l’azote des engrais organiques (lisiers) dont l’efficacité est moindre à court terme. La start-up Toopi Organics investit elle aussi ce créneau. Elle a mené de son côté des essais concluants avec Bordeaux Sciences Agro. La jeune pousse entend bien proposer aux agriculteurs d’ici 2021 une alternative écologique aux engrais minéraux et promet des intrants naturels plus efficaces et moins chers. Plus d’informations en réalité augmentée.

www.iucncongress2020.org/fr

Reporté du 7 au 15 janvier 2021

12 au 14 juin

Terres en fête à Tilloy-lès-Mofflaines (62) www.terres-en-fete.com

Annulé, prochaine édition du 11 au 13 juin 2021

2 septembre

Congrès de l’AGPB à Paris (75) www.agpb.com/

2 au 3 septembre

Potato Europe à Villers-SaintChristophe (02) https://www.potatoeurope.fr

Annulé, prochaine édition en septembre 2021 (Pays-Bas)

4 au 14 septembre

Foire de Châlons-enChampagne (51)

https://foiredechalons.com

Ursula von der Leyen n’a cité qu’une seule fois l’agriculture, et seulement pour évoquer celle de précision. La Confédération paysanne s’inquiète de cet “oubli”, alors que la crise du Covid-19 a justement rappelé son rôle essentiel.

Salon Innov-Agri à Outarville (45)

BETTERAVES

DÉSARROI FACE À UNE PRESSION PUCERONS INÉDITE Les producteurs de betteraves sucrières ont dû faire face, cette année, à une pression pucerons particulièrement exceptionnelle. Les betteraves sont sensibles à leurs attaques jusqu’à la couverture du sol. Pour bon nombre de ces agriculteurs, cette situation souligne, une nouvelle fois, le « non-sens écologique » de l’interdiction d’utilisation des néonicotinoïdes en agriculture, face au manque d’alternatives aujourd’hui. Ils avaient d’ailleurs alerté à plusieurs reprises sur les impacts potentiels de cette décision. À ce problème s’ajoutent des difficultés de désherbage suite au manque d’eau, une pression cercosporiose et des cours du sucre fortement chahutés. Plus de détails en réalité augmentée.

ALEXIS HACHE

11 au 19 juin

Congrès mondial de la nature à Marseille (13)

LA CITATION

Réaction au discours du 27 mai de la présidente de la Commission européenne devant le parlement de l’UE pour présenter son plan de relance en réponse à la pandémie de Covid-19

8/

Attention ! Certains évènements prévus initialement ont été annulés ou reportés, ou risquent de l’être dans les prochaines semaines en raison de précautions prises pour éviter la propagation du Covid-19.

Le Magazine / MAI-JUIN 2020

8 au 10 septembre

www.innovagri.com

11 au 13 septembre

Les Terres de Jim à Corbières (04) www.lesterresdejim.com

Annulé, prochaine édition en septembre 2021

15 au 18 septembre

Salon Space à Rennes (35) www.space.fr

Annulé, prochaine édition du 14 au 17 septembre 2021

21 au 27 septembre

Congrès mondial de la bio à Rennes (35) owc.ifoam.bio/

20 au 22 octobre

Salon Agrimax à Metz (57) www.agrimax-expo.com

8 au 12 novembre

Salon Sima à Villepinte (93) www.simaonline.com

Reporté du 21 au 25 février 2021

8 au 10 décembre

Salon FIRA (Forum international de la robotique agricole) https://www.fira-agtech.com

Édition 2020 virtuelle


RÉCOLTE

UNE MOISSON 2020 IMMINENTE

Fiable, simple & précis

DAVID FORGE, LA CHAÎNE AGRICOLE

Compte tenu de l’avance des céréales observée en plaine, la moisson pourrait bien démarrer plus tôt qu’à l’accoutumée cette campagne. Selon une note de l’observatoire Céré’Obs de FranceAgriMer, publiée le 15 mai, le stade épiaison avait été atteint par 63 % des surfaces de blé tendre en place dans la semaine du 5 au 11 mai, soit une avance de douze jours sur la moyenne des cinq dernières années et sur celle de l’année dernière.

FARINE

La pénurie de conditionnement masque l’effondrement du principal débouché PIXABAY

Si les Français ont peiné pendant quelques semaines à trouver de la farine dans les grandes surfaces, il n’y a cependant pas de pénurie en France, a rappelé l'A NMF (Association nationale de la meunerie française). « La production de blé nationale est en moyenne deux fois supérieure aux besoins du marché hexagonal, ce qui laisse une grande marge de manœuvre pour satisfaire les besoins de clients étrangers », rappelle Passion céréales, association d’information et de communication gérée par l’interprofession céréalière. Le manque s’explique en fait par les difficultés à conditionner en petite quantité. En temps normal, le marché de la farine écoulée en GMS représente 190 000 t, soit seulement 5 % de la farine vendue en France. Parallèlement, les meuniers doivent faire face à l’effondrement de la demande des boulangeries et des industries provoqué par le confinement. Cette demande-là représente normalement 90 % de la farine vendue, précise l’A NMF.

“Nos clients sont satisfaits du travail que nous avons apporté avec le Tempo. Nous semons beaucoup de cultures différentes avec grande précision et dans tout type de terre, tout en doublant la vitesse de semis”. Mickaël Bridonneau, ETA Bridonneau

Semoir à grande vitesse, Tempo

De 4 à 24 rangs

Plus d’infos en réalité augmentée. MAI-JUIN 2020 /

Le Magazine / 9


Par NICOLAS MAHEY redaction@terre-net.fr

REPÈRES Décryptage

Seul un petit tiers de la SAU française est aujourd’hui couvert par l’assurance multirisques climatiques.

GESTION

S’assurer, la solution face aux aléas climatiques ? L’assurance multirisques climatiques concerne un peu moins d’un tiers des surfaces en grandes cultures. Si certains exploitants voient dans ce dispositif un filet de sécurité indispensable, bon nombre jugent encore son intérêt limité. Pouvoirs publics et assureurs aimeraient pourtant le voir se développer.

1

Polyvalence Les assurances climatiques multirisques récoltes ont été lancées en 2005. Objectif : éviter la multiplication des produits assurantiels trop spécifiques. Ces dispositifs d’anticipation de sinistres sur cultures (inondations, sécheresse, gel…) sont aujourd’hui subventionnés. Par ailleurs, voilà une dizaine d'années que les aléas ne s'avèrent plus indemnisés par le fonds des calamités agricoles, ni pour les surfaces de grandes cultures (depuis 2009) ni pour les parcelles viticoles (depuis 2011).

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Le Magazine / MAI-JUIN 2020

2

Climat Une étude de la Fédération française de l’assurance (FFA) prévoit un doublement des phénomènes météo extrêmes d’ici 2025. Les multirisques climatiques permettent de se prémunir contre un large éventail d’aléas. Grêle et tempête sont couvertes par des contrats spécifiques.

3

Chiffres La progression des multirisques climatiques reste lente. Seule 25 % de la SAU française est aujourd’hui couverte. Les surfaces en céréales

arrivent en tête avec 30 % de la superficie assurée, devant les vignes. Selon la FFA, les assurances récoltes représentaient 501 M€ de cotisations en 2018, pour 434 M€ d’indemnités versées. Le montant redistribué serait encore en augmentation pour 2019.

4

Choix Deux types de contrats coexistent. Ceux dits « par groupes de cultures » permettent de choisir quelle production assurer. Ce sont les plus souscrits. Les contrats « à l’exploitation », moins coûteux,


CH. BAUDART – ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL

6

Calcul L’indemnisation est déclenchée à partir de 30 % de pertes. Lorsque ce seuil est franchi, l’assureur calcule le rendement moyen de la culture sinistrée sur cinq ans, sans la meilleure ni la plus mauvaise année. La moyenne triennale peut aussi être retenue. Ce mode de calcul est critiqué : si les récoltes ont été mauvaises plusieurs années de suite, l’indemnisation s’opère sur la base d’un rendement bas. Le prix de vente retenu est souvent celui de la campagne précédente.

7

Avantages Sur le papier, les multirisques climatiques présentent de nombreux avantages : la prise en charge de 65 % de la prime de niveau socle, la couverture de plus d’une quinzaine d’aléas climatiques, l’assurance possible de la quasi-totalité des cultures, la personnalisation possible des contrats ou encore une indemnisation généralement rapide. Une partie des agriculteurs les considèrent comme un incontournable outil de gestion des risques.

8

Défiance Elles sont toutefois loin de faire l’unanimité. On leur reproche leur complexité, leur coût et des critères d’indemnisation trop restrictifs. Ainsi, lors des intempéries de 2016, un exploitant sur deux n’aurait pas

Florence Gillotin, céréalière au Merevillois (91) FLORENCE GILLOTIN

5

Formules Les assureurs proposent trois types de contrats : un socle (le plus simple) et deux autres formules offrant des garanties optionnelles. Beaucoup d’exploitants jugent le contrat-socle insuffisant, contraignant et cumulant trop d’exclusions. La franchise est souvent considérée comme élevée. Opter pour une formule plus complète entraîne certes un niveau de prime plus élevé, mais aussi une baisse de la subvention.

CE QU’ILS EN PENSENT

« Si la responsabilité [du changement climatique] est collective, alors la prise en charge doit l’être aussi ! » « Je ne suis pas assurée. Je trouve la cotisation coûteuse et le seuil de déclenchement à 30 % trop élevé. 20 % seraient plus réalistes. Je crains toutefois que cela ne fasse démesurément augmenter le montant des primes. Que les assureurs veuillent rentrer dans leurs frais est compréhensible, mais les agriculteurs doivent, de leur côté, limiter leurs charges. Par ailleurs, on m’explique que le changement climatique est causé par les activités humaines. Or on me pousse en même temps à supporter moi-même le coût d’une assurance multirisque. Si la responsabilité est collective, alors la prise en charge doit l’être aussi ! Sur mon exploitation, les trois dernières années ont été sèches. J’essaie de me prémunir des mauvaises récoltes en implantant des cultures plus résistantes, tout en limitant les intrants. »

Franck Gille, céréalier à Villemer (77) FRANCK GILLE

prennent en compte de façon globale les différentes cultures récoltées sur la ferme – au risque que les gains d’une culture compensent les pertes sur une autre et empêchent le déclenchement de l’assurance.

« Après la récolte catastrophique de 2016, je me suis de nouveau assuré » « J’ai souscrit l'une des premières assurances climatiques puis j’ai arrêté. Selon mon comptable, pour atteindre 30 % de pertes, il fallait vraiment de gros dégâts. Je cherchais aussi à faire des économies et j’étais déçu que les subventions aient été revues à la baisse [au début des années 2010, NDLR]. Mais après la récolte catastrophique de 2016, je me suis de nouveau assuré. J’avais inclus des pois d’hiver dans ma rotation et je voulais me couvrir contre le gel. Cette même année, mes betteraves ont été très impactées par la sécheresse et j’ai été indemnisé. Je paye un peu plus de 8 000 € par an pour un contrat “socle”. Les subventions me permettent de récupérer autour de 5 000 €. Aujourd’hui, les incertitudes de la météo sont une réalité. Je suis plus serein avec cette assurance, mais cela reste un choix personnel. »

Les partisans de l’assurance multirisques climatiques aimeraient voir les surfaces sous contrat atteindre 60 à 70 %, pour optimiser le mécanisme de mutualisation. été indemnisé. Pour se constituer une trésorerie en cas de coups durs, certains préfèrent recourir à des dispositifs fiscaux comme la nouvelle Déduction pour épargne de précaution (Dep).

9

Mutualisation Les partisans du système aimeraient voir augmenter les surfaces assurées pour mieux mutualiser les risques. Ceci permettrait aux assureurs d’y trouver davantage leur compte et de proposer des tarifs plus attractifs. Selon les principaux acteurs du marché, il faudrait pour cela atteindre 60 à 70 % de surfaces couvertes.

10

Négociations Le ministère de l’Agriculture et de l'A limentation a lancé des consultations afin d'améliorer ce dispositif assurantiel. Principales pistes évoquées : l’abaissement du seuil de pertes à 20 % et l’augmentation du taux de subvention à 70 % pour le contratsocle. Des dispositions permises par le droit européen, mais que la France n’a pas choisi d’appliquer en raison d'un doublement du budget de subvention actuel. Cette perspective pourrait aussi impliquer un transfert du premier vers le second pilier de la Pac, sujet politiquement sensible. ■ MAI-JUIN 2020 /

Le Magazine / 11


TENEZ-VOUS PRÊT Cultures

Par SOPHIE GUYOMARD sguyomard@terre-net-media.fr

En colza, l’engouement pour les variétés hybrides s’explique par une productivité et une résistance à l’égrenage supérieures, une meilleure vigueur à l’automne ou encore une capacité de ramification renforcée.

Miser davantage sur les variétés hybrides ? Productivité, régularité de rendement, qualité du grain, résistance aux maladies… grâce à ces différents atouts, les variétés hybrides ont connu un véritable essor dans les années 2010. Qu’en est-il aujourd’hui ? Leur intérêt technico-économique est-il avéré pour toutes les situations ?

L

es premières variétés hybrides de colza débarrassées de leurs défauts sont arrivées sur le marché en 2003-2004. Toutefois, la différence de productivité entre les hybrides et les meilleures lignées (+ 10 % de rendement) a réellement opéré entre 2008 et 2010, accélérant la bascule du marché en faveur des premières. « En 2013, on comptait 80 % d’ hybrides parmi les semences certifiées. Depuis, l’essor s’est poursuivi et cette part atteint aujourd’ hui 95 % », indique Arnaud Van Boxsom, responsable de l’évaluation des variétés chez Terres Inovia. Outre la productivité, l’engouement pour les variétés hybrides s’explique par une « meilleure vigueur à l’automne, une capacité de ramification renforcée et une meilleure résistance à l’égrenage, précise l’expert. De plus, l’écart avec les lignées tend à se creuser encore davantage. En France, par exemple, la dernière inscription d’une variété lignée remonte à 2014 avec ES Mambo ». Intérêt confirmé ? Si les atouts du colza hybride sont reconnus, son intérêt technico-économique

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peut cependant être parfois remis en cause, par exemple pour les terres à faible potentiel ou les régions fortement impactées par les ravageurs d’automne. Compte tenu du surcoût à l’achat d’une variété de

L’intérêt du colza hybride peut parfois être remis en cause pour les terres à faible potentiel ou très impactées par les ravageurs d’automne. colza hybride, globalement évalué autour de 15 €/ha, les agriculteurs concernés par ces conditions de production préfèrent « engager le moins de frais possibles », et privilégient alors les semences fermières (variétés lignées). Pour rappel, le taux

d’utilisation des semences fermières en colza était de 18 % en 2013 et de 15 % en 2019. Toutefois, avec ces semences-là, « ces agriculteurs se privent du progrès génétique et de la qualité de germination des semences certifiées. Quelques variétés hybrides montrent également des comportements intéressants face aux ravageurs », note Arnaud Van Boxsom. Il est toutefois « difficile de dire aujourd’ hui que tous les hybrides peuvent représenter un avantage économique dans toutes ces situations ». La rentabilité économique des céréales à paille hybrides semble, quant à elle, bien davantage remise en cause, compte tenu de la très faible proportion des variétés implantées par rapport aux surfaces totales en France. Ainsi, seulement 6 % des orges d’hiver et 1 % des blés tendres d’hiver sont concernés pour la campagne 2019-2020 (voir graphique). En 2015, Arvalis-Institut du végétal avait estimé globalement entre 75 et 130 €/ha l’écart entre le prix d’une semence hybride et celui d’une lignée. Le gain de rendement requis pour couvrir cette dépense

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recommandé en bonnes terres pour la performance rendement, notamment avec l’arrivée d’une nouvelle génération de blé hybride aux caractéristiques optimisées, dont la première est la variété Hyligo ». Alors qu’aujourd’hui, les variétés de blé tendre hybrides disponibles sur le marché sont toutes « produites par voie chimique (stérilisation du pollen des plantes femelles par l’application d’un gamétocide), plusieurs sélectionneurs, dont Syngenta et

BASF, travaillent à la production par voie génétique (stérilité mâle cytoplasmique associée à une restauration de fertilité), comme utilisée pour les orges hybrides », ajoute Philippe du Cheyron. Par exemple, BASF envisage ainsi l’arrivée de huit nouvelles variétés de blé tendre d’ici 2023-2025. Ces innovations pourraient bien faire bouger les choses dans les années à venir, comme cela s’est produit pour le colza… ■ Source : Arvalis-Institut du végétal à partir des données FranceAgriMer

supplémentaire s’établissait alors entre 5 et 9 q/ha, pour une collecte à 140 €/t. « L’effet hétérosis est moins marqué pour ces espèces que pour d’autres, comme le maïs ou le colza, indique Philippe du Cheyron, spécialiste des variétés de céréales à paille chez Arvalis-Institut du végétal. L’écart de prix d’achat des semences certifiées entre hybrides et lignées est donc un point très sensible, même si les hybrides sont semées à des densités plus faibles pour minimiser ce surcoût. Mieux vaut raisonner à la variété en considérant d’abord la précocité, la qualité technologique, la résistance à la verse et aux maladies… » « Valoriser les contextes exigeants » Le blé hybride montre surtout « une capacité à valoriser les contextes exigeants comme les blés sur blé, les terres à potentiel limité ou les blés de maïs où la tolérance à la fusariose offerte par de nombreux hybrides est un argument-clé », confie Emmanuel Sterlin, responsable marketing et communication du semencier Saaten-Union. Il peut également « être

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JUIN-JUILLET-MAI 2020 /

Le Magazine / 13


Par FLORENCE MÉLIX redaction@terre-net.fr

TENEZ-VOUS PRÊT Cultures

ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL/N. CORNEC

Le métaldéhyde, matière active utilisée dans la composition de nombreux anti-limaces, va faire son entrée dans la liste des produits classés CMR 21.

ANTI-LIMACES

Le métaldéhyde dans le viseur Les produits molluscicides dont la concentration en méthaldéhyde est supérieure ou égale à 3 % sont désormais classés cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction. Le changement de considération de cette substance active par la puissance publique aura, pour les agriculteurs, un impact financier ainsi que des conséquences sur les pratiques de stockage et d’utilisation des anti-limaces.

S

ur le marché des anti-limaces, les règles européennes viennent de changer. L’Echa (Agence européenne des produits chimiques) a décidé en mars 2020 de classer au niveau 2 de toxicité pour la reproduction les produits présentant une concentration en métaldéhyde supérieure ou égale à 3 %. Jusque-là non classés, la plupart des anti-limaces du marché seront 14 /

Le Magazine / MAI-JUIN 2020

ainsi considérés CMR 21 à compter du 1er octobre 2021. Ce délai de dix-huit mois laissera du temps aux firmes productrices de mettre en conformité les étiquetages et à la distribution de s’organiser pour le stockage. Les agriculteurs, eux, pourront mettre à profit cet intervalle afin d’opérer une transition dans leurs pratiques de stockage et d’utilisation de molluscicides. Car les conséquences seront bien réelles,

au point de dicter de nouvelles orientations dans le choix des spécialités. Zone spécifique du local phyto « Le classement en CMR 2 nécessite un stockage des produits dans une zone spécifique du local phytosanitaire, séparés des autres spécialités », rappelle Pierre Olçomendy, chef marché anti-limaces chez De Sangosse. Une procédure difficile à mettre en place pour les agriculteurs en présence de volumes souvent importants. Deuxième lourde conséquence, les produits CMR 2 sont soumis à la redevance pour pollution diffuse (RPD), contrairement aux non-classés. « Le métaldéhyde devrait faire son entrée sur la liste des substances soumises à la RPD en décembre 2020, précise Pierre Olçomendy, qui a simulé l’impact financier pour les agriculteurs. Avec un supplément à payer estimé aujourd’ hui à 9 €/kg de substance active, cela représenterait 0,45 €/kg d’anti-limaces pour un produit affichant une concentration de 5 % de métaldéhyde. À une dose de 4 kg/ha, la RPD s’élèverait à 1,80 €/ha. Ainsi, un produit dont le coût actuel se situe autour de 13 €/ha, passerait à environ 15 €/ha, soit une hausse non négligeable. » Autre impact : le délai d’entrée des personnes dans la parcelle après traitement. « Il pourrait passer à 48 h, au lieu de 6 h aujourd’ hui », relève Jérôme Rouveure, chef de produits chez Phyteurop. Enfin, si c’est un salarié qui effectue les traitements, l’exploitant doit l’informer qu’il utilise des produits classés CMR 2. Il doit également mettre à jour l’évaluation des risques consignée dans le Document unique. L’employeur doit aussi essayer de remplacer les produits CMR par d’autres moins dangereux. La prévention de ce risque d’exposition relève du Code du travail (articles R. 4412-59 à R. 4412-93, plus d’informations en réalité augmentée). Des alternatives Pour se préparer, il reste une campagne avant le changement de statut du métaldéhyde. Afin d’éviter tous ces impacts, les agriculteurs peuvent s’orienter vers des pratiques agronomiques qui limiteront la pression limace (déchaumages superficiels, levée rapide de la culture…). Ils peuvent aussi utiliser des outils d’aide à la décision afin d’évaluer au plus près la présence et le nombre de gastéropodes.


DE SANGOSSE

Pour les agriculteurs, il reste une campagne afin de se préparer au changement de statut du métaldéhyde. Enfin, ils peuvent choisir des produits non classés, dont la concentration en métaldéhyde est inférieure à 3 %. Seuls deux produits conventionnels remplissent aujourd’hui cette condition : Metarex Duo, lancé en 2019 par De Sangosse, composé de 1 % de métaldéhyde et de 1,62 % de phosphate ferrique, et Techn’o Intens, mis sur le marché fin mars 2020 par Phyteurop, avec 2,5 % de métaldéhyde. Les solutions de biocontrôle, à base de phosphate ferrique, constituent

La part de biocontrôle dans la lutte contre les limaces, d’environ 15 % aujourd’hui, devrait bénéficier d’une hausse suite à l’évolution réglementaire appliquée au méthaldéhyde.

une alternative. Chez De Sangosse par exemple, « Ironmax MG, avec des granulés plus petits que l’Ironmax Pro pour un meilleur mélange avec les semences, remplacera petit à petit Magisem Protec à 4 % de métaldéhyde dont nous allons arrêter la production. Nous nous dirigeons désormais uniquement vers des produits non classés », précise Pierre Olçomendy. Ainsi, la part du biocontrôle, qui représente aujourd’hui environ 15 % du marché des anti-limaces en France (contre 85 %

pour les conventionnels à base de métaldéhyde), devrait sûrement augmenter. Mais avec une efficacité moindre de certaines ses solutions, le métaldéhyde a encore de beaux jours devant lui. ■ 1 CMR 2 : Cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction avec des risques avérés d’effets sur les animaux et fortes présomptions pour l’homme. Le règlement (CE) 1272/2008 modifié, dit règlement CLP, relatif à la classification, l’étiquetage et l’emballage des substances et des mélanges, définit 3 catégories pour les effets CMR : 1A (effets avérés), 1B (effets présumés), 2 (effets suspectés).

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MAI-JUIN 2020 /

Le Magazine / 15


TENEZ-VOUS PRÊT Cultures

Par TANGUY DHELIN redaction@terre-net.fr

MACHINISME

Adapter la coupure de tronçon au binage Euratlan propose une solution pour éviter de détruire les premières lignes de tour de champs lors des chantiers de binage. Son système, piloté par une console de guidage Isobus, relève les éléments bineurs un à un pour éviter les recouvrements. Cette technologie se révèle particulièrement intéressante dans les parcelles de forme irrégulière.

Euratlan propose son dispositif adaptable de contrôle des éléments de bineuse à un prix de départ de 5 000 € HT.

représentation linéaire de la bineuse permet de savoir à tout moment, grâce à un indicateur vert, la position de chaque élément. « La technologie répond à la problématique du relevage manuel dont la précision n’est pas toujours optimale puisqu’elle dépend de la visibilité depuis la cabine. Là, le gain

HYDROKIT, LE KIT SAT’BIN EN ALTERNATIVE Un nombre croissant de constructeurs monte d'usine, sur demande, un relevage individuel automatique des éléments. Autre alternative, la société Hydrokit propose depuis fin 2018 le kit Sat'Bin. Développé en partenariat avec Vantage AM, celui-ci automatise le relevage individuel des éléments d’une bineuse. Un calculateur pilote l’élévation ou la descente de chacun d’entre eux individuellement au moyen d’une distribution électrohydraulique, en prenant en compte le signal du module de réception satellitaire. Un vérin hydraulique vendu séparément est affecté à chacun des éléments. Hydrokit recommande une précision RTK pour le guidage. Le kit compatible Isobus (option) nécessite un tracteur muni d’une pompe délivrant au moins 80 L/min de débit, dans un circuit à centre ouvert ou fermé, avec retour libre. Il est proposé à environ 5 000 € HT.

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économique est réel, car il est possible de travailler au plus près de la plante », affirme Pascal Lafond. Le dispositif laisse la possibilité à l’agriculteur de repasser en contrôle manuel à tout moment si nécessaire, notamment pour les bouts de champs. Une compatibilité avec tout type de bineuse Selon Euratlan, le système s’adapte sur tous les modèles de bineuses, à condition qu’ils soient équipés d’un mécanisme de relevage individuel des éléments. C’est actuellement le cas pour des outils du constructeur local Carré, mais également pour ceux de marques étrangères comme l’Autrichien Hatzenbichler. « Le système est proposé dans notre catalogue. On adapte ensuite l’interface au cas par cas à la bineuse. Le

EURATLAN

L

a section agriculture de précision de l’entreprise Euratlan, installée à Antigny (Vendée), a mis au point une interface universelle permettant de limiter les dégâts sur la culture lors des passages de la bineuse. L’idée consiste à relever automatiquement les éléments de l’outil en bout de ligne lorsque le matériel arrive dans la fourrière. « Nous avons automatisé le relevage des éléments de la bineuse en intercalant une interface. Il n’y a plus que les roues du tracteur qui peuvent écraser la culture », explique Pascal Lafond, responsable commercial de la marque. Concrètement, le système s’inspire de la coupure de tronçons des pulvérisateurs. Lorsque le tracteur arrive au niveau du tour du champ ou dans une pointe, la console détecte une zone déjà travaillée et relève les éléments les uns après les autres pour ne pas abîmer la bordure de la culture en arrachant complètement la ligne en cours de travail. La technologie est particulièrement adaptée dans les parcelles aux contours courbes ! Le tour du champ fictif peut être importé dans la console de guidage du tracteur. L’écran affiche classiquement le remplissage des lignes déjà travaillées. En dessous, une


Ce système s’adapte sur tous les modèles de bineuses équipés d’un mécanisme de relevage individuel des éléments.

CAPTURE D’ÉCRAN DE VIDÉO EURATLAN

plus difficile est de mettre en place la liaison entre le tracteur et l’outil », explique Pascal Lafond. Le prix de départ affiché par l’entreprise pour ce dispositif est de 5 000 € HT. Une prise Isobus assure la liaison entre la bineuse est la console de guidage du tracteur. Euratlan peut installer une interface Isobus jusqu’à la console si l’outil n’en est pas équipé. Là aussi, la compatibilité permet une utilisation avec tout type de console répondant à la norme Isobus 11783. « Les réglages sont vraiment personnalisés en fonction de la commande de relevage de

Une bineuse Carré équipée du dispositif de relevage géolocalisé d’Euratlan épargne des plants de maïs au cours du désherbage mécanique.

la bineuse, souligne le responsable commercial. Selon qu’elle est hydraulique ou électrique, le temps de latence entre les éléments bineurs latéraux et centraux n’est pas le même. » Le système d’Euratlan convient à tout type de culture. « Nos clients binent

les maïs, mais aussi les tournesols et même les mogettes », énumère Pascal Lafond. ■ À voir en réalité augmentée : la vidéo d’une bineuse Carré au travail, dotée de ce système de relevage individuel automatisé des éléments proposé par Euratlan.

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Par NICOLAS MAHEY redaction@terre-net.fr

TENEZ-VOUS PRÊT Cultures PRÉVISION DES RISQUES

OAD et station météo : un duo gagnant L’achat d’une station météo va souvent de pair avec l’utilisation d’un outil d’aide à la décision (OAD). Prévoir le risque maladies, planifier l’organisation de ses chantiers, baisser l’IFT, anticiper le retour des phénomènes météo… l'alimentation d'un logiciel de ce type avec les données issues de sa propre station permet de gagner en précision.

La combinaison station météo-OAD offre une meilleure organisation du travail et une efficacité accrue des interventions.

D

e nombreu x utilisateurs d’outils d’aide à la décision (OAD) ne possèdent pas de station météo. Pour fonctionner, la plupart de ces logiciels se basent sur des données prévisionnelles provenant de stations distantes. Hélas, l’agrométéorologie s’accom­ mode mal d’approximations. Même sur de courtes distances, les mesures peuvent varier sensiblement. À l’échelle de l’exploitation ou de la parcelle, les indicateurs météo pris en compte par le logiciel seront fatalement moins précis, au risque d’engendrer un conseil erroné. Conséquence : un passage supplémen­ taire et les coûts qui l’accompagnent. Avec une station météo à la ferme, le modèle maladies généré par l’OAD devient beaucoup plus fiable, car basé sur des données de proximité. Il est ainsi 18 /

Le Magazine / MAI-JUIN 2020

possible d’établir à l’avance un calen­ drier des chantiers, ajusté en temps réel selon les conditions météo. Dans le cas d’un traitement, on pourra pré­ voir non seulement le premier passage, mais également la rémanence du pro­ duit et la date du passage suivant. La combinaison station météo­OAD est la garantie d’une meilleure organisation

ADOBE STOCK

du travail et d’une efficacité accrue des interventions. Modèles en constante évolution Si la recherche continue de progresser sur les modèles maladies, certaines variables restent difficiles à acquérir, telle la durée d’humectation (présence d’eau libre sur les feuilles). Les capteurs qui le permet­ traient demandent encore trop d’entretien pour un usage pratique. L’évolution des variétés et leur sensibilité aux maladies, à valider avant de modéliser, sont également suivies de près. Les ravageurs font eux aussi partie des thématiques de recherche. À terme, grâce aux données des stations météo, les OAD devraient parvenir à simuler l’apparition de risques d’infesta­ tion sur les cultures : pucerons, cicadelles, taupins, limaces… Si, à l’heure actuelle, les modèles sont à 90 % liés aux mala­ dies ou à l’irrigation, les sommes de tem­ pératures constituent, à titre d’exemple, un bon indicateur pour anticiper les pre­ miers vols de pyrale, en complément des relevés de piégeages. Ce qui ne dispense pas de surveiller les foyers d’infestation : la météo ne remplace pas l’observation ! ■

ET POUR L’IRRIGATION ? « S’équiper d’une station météo de base [pour ajuster les apports d’eau], c’est déjà mieux que rien, estime Claire Serra-Wittling, ingénieur de recherche à l'Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement). Cela dépend de la finesse du pilotage souhaitée. Bien sûr, si on a des capteurs de l’état hydrique du sol, c’est mieux : il est intéressant de savoir ce qui se passe dans son sol, car c’est là que les plantes vont puiser l’eau. En l’absence de données fines, le minimum, c’est de connaître la réserve utile (RU) de ses sols. Ce paramètre pourra être saisi dans un OAD. Ensuite, connaître en temps réel la demande climatique (température, pluviométrie, vent et ensoleillement) permet de déduire l’évapotranspiration potentielle et les besoins de la culture. L'OAD pourra alors émettre un conseil sur la nécessité ou non de mettre en place un tour d’eau. »


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TENEZ-VOUS PRÊT Conseils

Par DELPHINE JEANNE djeanne@terre-net.fr

COVID-19

Demandez les aides auxquelles vous avez droit ! Dès la mise en place du confinement, le gouvernement a annoncé régulièrement de nouvelles aides destinées à soutenir les entreprises impactées par la pandémie du Covid-19. La plupart sont accessibles aux exploitants agricoles touchés par cette crise inédite. Sollicitez les organismes concernés pour bénéficier de ces mesures ! En réalité augmentée (mode d’emploi p. 6), cliquez sur les différents soutiens mis en place afin d’en savoir plus.

Mesures sociales

1 2

Accédez au fonds de solidarité Ce dispositif s’adresse aux entreprises de 10 salariés

3

Touchez une allocation pour garde d’enfant L’allocation allant jusqu’à 112 € annoncée

maximum, dont les Gaec : 1 500 € versés par l’État (à demander sur impots.gouv.fr) et jusqu’à 5 000 € par les régions.

Profitez de la suspension des prélèvements MSA Le dispositif exceptionnel

mis en place par la MSA pour le paiement des cotisations des mois d’avril et mai a été reconduit pour le mois de juin.

mi-avril par le ministre de l’Agriculture dans le cas d’une garde d’enfant de 16 ans maximum (ou 18 ans pour les enfants handicapés) est rétroactive au 16 mars et applicable jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire le 10 juillet 2020.

4

Reportez vos paiements de loyers, de factures d’eau, de gaz et d’électricité Les fournisseurs d’électricité, de gaz et d’eau sont contraints par l’État

d’accorder le report des échéances de paiement des factures exigibles entre le 12 mars et la fin de l’état d’urgence sanitaire le 10 juillet 2020. Ils ne peuvent procéder à la suspension, à l’interruption ou à la réduction de la fourniture de ces biens. Enfin, les personnes morales ou physiques touchées par la crise ne peuvent être mises en défaut en raison d’un défaut de paiement de loyers ou de charges locatives afférents à leurs locaux professionnels et commerciaux, ce jusqu’à deux mois après cette période.

5

Une aide financière pour les foyers modestes octroyée le 15 mai

Les foyers allocataires du revenu de solidarité active (RSA) ou de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ont perçu le 15 mai une aide de 150 €, à laquelle s’ajoute 100 € par enfant à charge.

6

Bénéficiez d’une prise en charge du chômage partiel de vos salariés Depuis le 1er mai, l’entreprise versait à ses salariés en

chômage partiel une indemnité égale à au moins 70 % du salaire brut (soit 84 % du net). L’État remboursera intégralement les entreprises pour les salaires jusqu’à 4,5 fois le Smic. À compter du 1er juin, ce soutien est reconduit mais abaissé à 60 % du salaire brut. Il se maintient à 100 % pour les travailleurs au Smic ou moins.

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Mesures bancaires

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Demandez un prêt bancaire garanti par l’État Pour soutenir

la trésorerie des entreprises et des exploitations agricoles mises à mal par la baisse d’activité, les banques (le Crédit mutuel et le Crédit agricole entre autres) proposent des prêts garantis par l’État. Il s’agit d’un prêt à taux zéro, sans frais de dossier, sur douze mois, avec remboursement in fine du capital. Ce prêt est plafonné à 25 % du chiffre d’affaires hors taxes généré par l’entreprise en 2019.

2

Rééchelonnez vos crédits bancaires La Médiation

du crédit est un dispositif public qui vient en aide à toute entreprise rencontrant des difficultés avec un ou plusieurs établissements financiers. Il est possible de saisir le médiateur du crédit sur son site Internet (mediateurcredit.banque-france.fr). Dans les quarante-huit heures suivant la saisine, le médiateur vous contacte, vérifie la recevabilité de votre demande et définit un schéma d’action avec vous. Il saisit les banques concernées.

Mesures fiscales

1 2

Bénéficiez d’une remise d’impôt direct Si votre entreprise

est confrontée à des difficultés de paiement liées au virus, vous pouvez solliciter auprès du comptable public un plan de règlement, afin d’étaler ou reporter le paiement de votre dette fiscale.

Obtenez un remboursement accéléré des crédits d’impôt sur les sociétés et de TVA Afin d’apporter une aide financière aux entreprises

3

NATHALIE MURTIN – ADOBE STOCK

en difficulté, une procédure accélérée de remboursement des créances d’impôt sur les sociétés restituables en 2020 est mise en œuvre. Pour obtenir un remboursement de crédit de TVA, l’entreprise doit effectuer sa demande par voie dématérialisée directement depuis son espace professionnel ou par l’intermédiaire d’un partenaire agréé (partenaire EDI).

Débloquez aisément votre épargne de précaution

L’Assemblée nationale a adopté le 17 avril un amendement permettant aux agriculteurs de débloquer plus facilement leur épargne de précaution ou DPA (déduction pour aléa) dans le cadre de la crise sanitaire liée au Covid-19. Ceci leur permet d’amortir et d’anticiper les conséquences économiques générées par cette situation inédite. MAI-JUIN 2020 /

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DOSSIER

COUVERTS VÉGÉTAUX

L’OUTIL AGRONOMIQUE MULTIFONCTION Considérés à l’origine comme une contrainte liée à la directive nitrates, les couverts végétaux d’interculture ont acquis au fil du temps le statut d’outil multifonction. Techniciens et agriculteurs découvrent progressivement leurs intérêts agronomiques dans la protection des sols et l’amélioration de leur fertilité, dans la concurrence des adventices et dans la fertilisation verte.

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Le Magazine / 23

CRÉDIT

MAI-JUIN 2020 /


DOSSIER COUVERTS VÉGÉTAUX

a directive nitrates a bientôt 30 ans. Entrée en vigueur en 1991 dans l’Union européenne, elle vise à réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole, en particulier en zones vulnérables. C’est ainsi que, sur près de 70 % de la SAU française, les agriculteurs ont l’obligation de mettre en place des cultures intermédiaires pièges à nitrates (Cipan) à l’automne, afin de capter, durant cette période humide, les reliquats azotés des cultures et l’azote issu de la minéralisation de la matière organique. En trente ans, les Cipan ont fait des petits, formant aujourd’hui la grande famille des couverts végétaux reconnus pour leurs multiples usages et vertus agronomiques. La réglementation européenne ellemême a évolué : elle reconnaît les couverts comme surfaces d’intérêt écologique (SIE) et comme moyen de déroger à la diversification de l’assolement, dans le cadre du verdissement de la Pac. Tout en se pliant aux contraintes réglementaires régionalisées imposant des dates limites de semis, des dates minimales et des modes de destruction des couverts végétaux, les agriculteurs et techniciens découvrent progressivement les atouts de cette pratique. « Nous avons montré que les couverts ont un intérêt technique, constate Serge Letellier, responsable agronomique de la coopérative Gersycoop dans le Gers. Nos adhérents ont réduit leurs charges et/ou déplafonné leurs rendements, et l’état d’esprit a changé : les couverts sont désormais considérés comme un investissement plutôt qu’un coût. » Sur le territoire de cet organisme, les champs composés de limons peu stables et de terres argilo-calcaires en coteaux sont sensibles à l’érosion. Le climat est très sec lors de l’implantation des couverts en été, et le gel hivernal insuffisant pour les détruire en hiver. Afin de contourner ces difficultés, plusieurs pistes ont été testées, notamment différentes périodes d’implantation. Par exemple, des plantes compagnes sont semées dans les colzas et maintenues après récolte jusqu’au semis de blé à suivre. Grâce à un effet de leurre, ces plantes permettent en outre de dérouter les ravageurs et de réduire les insecticides en début de cycle. De plus, la réduction des herbicides est fréquente et des reliquats azotés subsistent pour la culture suivante. Dans les blés, des trèfles peu agressifs sont semés dès février au stade épi 1 cm, pour servir de couvert après la moisson. « Nous avons constaté que les couverts végétaux constituent une solution globale vis-à-vis de plusieurs problématiques, résume Serge Letellier. Ils occupent l’espace et limitent

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-AQUITAINE

L

Par NATHALIE TIERS redaction@terre-net.fr

Avec la méthode Merci, des prélèvements de couverts sur un mètre carré permettent de calculer l’azote piégé et la part de cet élément disponible pour la culture suivante.

l’installation des adventices ainsi que le recours aux herbicides. Ils améliorent la structure des sols et l’infiltration de l’eau, et réduisent le ruissellement et l’érosion. Ils produisent de la biomasse utile à l’activité biologique des sols et servent d’engrais vert. » 10 à 50 % de l’azote restitué à la culture suivante Dans les années 1990, Arvalis-Institut du végétal a montré l’efficacité des Cipan pour limiter le lessivage des nitrates. À condition d’être suffisamment développés au début de la saison de drainage, ils puisent l’eau et les nutriments dans le sol, et réduisent de 50 % les fuites par rapport à


L'AVIS DE L'AGRICULTEUR

CHAMBRE D’AGRICULTURE NOUVELLE-AQUITAINE

DANIEL PHILIPPE

Daniel Philippe, maïsiculteur en Gironde

« La féverole est facile à détruire mécaniquement et restitue beaucoup d’azote » « Je produis du maïs grain en monoculture irriguée sur 153 ha. J’ai introduit les couverts pour améliorer la fertilité de mes sols, puis je les ai généralisés pour m’adapter aux exigences de la Pac. Mes champs sont sablo-limoneux avec 50 à 80 % de sables. Je ne les laboure plus depuis trente ans. J’ai surtout utilisé la féverole pure, semée début octobre juste après récolte et détruite fin mars. Je la couche au rouleau, puis je fais deux passages croisés au déchaumeur à disques avant le semis de maïs. La féverole est rentable, car sa restitution en azote me permet d’économiser jusqu’à 130 unités/ha dans les parcelles où elle se développe bien depuis plusieurs années. Avec un apport réduit à 170-180 unités/ha, je peux atteindre 175 q, sachant que j’épands aussi du compost. J’ai également constaté que mes sols sont de plus en plus faciles à travailler : cette année, je n’ai pas utilisé la herse rotative pour semer. Selon moi, les couverts sont une seconde étape aussi efficace que la première étape du non-labour pour l’amélioration agronomique des sols. Depuis l’an dernier, je sème en deux fois un mélange féverole-vesce à proportions variables en fonction du taux de sables des parcelles. Car en sols très sableux, la féverole se plaît moins et la vesce compense. Ce type de couvert fonctionne très bien chez moi, mais il en existe beaucoup d’autres. Chaque agriculteur doit faire des essais dans son système et avec son matériel pour trouver sa solution. »

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Le Magazine / 25


DOSSIER COUVERTS VÉGÉTAUX GERSYCOOP

Dans le Gers où le climat est trop sec pour implanter des couverts en été, les plantes compagnes semées avec le colza servent aussi de couvert après la récolte.

NATHALIE TIERS

Association de féverole et phacélie ayant vocation, notamment, à restituer de l’azote à la culture suivante.

« Nos adhérents ont réduit leurs charges et/ou déplafonné leurs rendements : les couverts sont désormais considérés comme un investissement plutôt qu’un coût. » SERGE LETELLIER, coopérative Gersycoop

un sol nu (en deux mois et demi, de la fin de l’été à mi-novembre). Les repousses de colza ou de céréales permettent d’obtenir des résultats similaires. Au moment de la destruction du couvert, les nutriments stockés dans la biomasse sont progressivement minéralisés et une partie de l’azote stocké sous forme organique sera disponible pour la culture suivante. Le procédé Merci (Méthode d’estimation et de restitution par les cultures intermédiaires, voir photos pages précédentes) mis au point par la chambre d’agriculture de Nouvelle-Aquitaine est aujourd’hui utilisé dans toute la France. Il sera disponible en novembre 2020 sous la forme d’une application en ligne. À partir de plusieurs prélèvements sur une parcelle, les différentes espèces du couvert sont triées puis pesées. Cette biomasse verte est convertie en 26 /

Le Magazine / MAI-JUIN 2020

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C’est le nombre de références de couverts végétaux intégrées dans l’outil « Choix des couverts » d’ArvalisInstitut du végétal (accessible en réalité augmentée depuis cette page), soit la plupart des espèces et mélanges disponibles dans le commerce. Cet outil a été mis au point en collaboration avec les instituts techniques ITB, Terres Inovia, Unilet et ITSAP. En accès libre et gratuit sur PC, tablette ou smartphone, il propose les couverts les plus adaptés en fonction du contexte, des pratiques et des objectifs de l’agriculteur. En effet, il prend en compte les données météo de la station la plus proche, la période de semis, la culture suivante et celles de la rotation (infos obligatoires). On peut ajouter des critères facultatifs sur le mode de semis et de destruction, ainsi que les caractéristiques recherchées : valorisation fourragère, moindre coût, piège à nitrates, effet fertilisant sur la culture suivante, couvert peu appétant pour les limaces, couvert mellifère et couvert agri-faune. Des documents gratuits d’aide à la décision relatifs aux « cultures intermédiaires de service » et « cultures dérobées fourragères » sont par ailleurs proposés depuis septembre par le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) et également accessibles en réalité augmentée depuis cette page.


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DOSSIER COUVERTS VÉGÉTAUX

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L'AVIS DE L'AGRICULTEUR

Philippe Pastoureau, polyculteur-éleveur dans la Sarthe NATHALIE TIERS

biomasse sèche à l’hectare, puis en azote total piégé par le couvert. Une estimation de l’azote potentiellement disponible à l’hectare est alors fournie à l’utilisateur, sachant que la restitution à la culture suivante est estimée entre 10 et 50 % de l’azote contenu dans le couvert, en fonction des caractéristiques de celui-ci. Vingt-trois essais menés par Arvalis sur une dizaine d’années montrent une production de biomasse à l’automne comprise le plus souvent entre 1 et 2 t de matière sèche à l’hectare pour les trois grandes familles de couverts (graminées, crucifères, légumineuses). Avec sa racine pivot, le radis fourrager atteint en moyenne près de 3 tMS/ha. Le niveau d’azote absorbé se situe, d’après les mesures, entre 20 et 60 kg/ha, voire davantage pour les légumineuses. Grâce à leur rapidité d’implantation, les crucifères (moutarde, radis, colza) sont les plus efficaces pour piéger l’azote. En revanche, les légumineuses (vesces, trèfles, féveroles) sont plus aptes à apporter de l’azote à la culture suivante en raison de leur capacité à capter cet élément dans l’air. Toutefois, leur vitesse d’implantation plus lente peut favoriser les levées d’adventices et les repousses de culture. C’est pourquoi elles sont déconseillées en cas de semis tardif. Par ailleurs, des essais se développent pour tester des semis sous couverts plus précoces. Enfin, les graminées (avoines, seigles, raygrass) vont particulièrement stocker le carbone. La dégradation de cette biomasse peut cependant créer une « faim d’azote » pour la culture suivante. Les différentes familles de couverts sont donc complémentaires, d’où l’intérêt d’associer plusieurs

NATHALIE TIERS

Grâce à sa racine pivot, le radis chinois produit une biomasse élevée, à l'image du radis fourrager. De plus, il est davantage gélif et facile à détruire par roulage ou travail du sol.

« Le trèfle violet accompagne les cultures de ma rotation sur 18 mois » « J’élève des vaches laitières et des volailles de Loué sur une exploitation de 100 ha. J’ai abandonné le labour en 1995 pour un travail du sol simplifié. J’utilise depuis 2018 un semoir à trois trémies Maxidrill de Sky Agriculture. À l’implantation du colza, j’ai testé le semis sur rangs intercalés d’un mélange de trèfles et luzerne ayant vocation à rester trois ans dans la rotation. Mais la luzerne est compliquée à gérer, notamment en raison de sa concurrence avec le blé. Désormais, je sème mon colza sur tous les rangs en association avec du trèfle blanc, du trèfle violet, du sarrasin, du mélilot ou de la lentille en fonction de ce que j’ai à disposition. Je n’utilise pas d’herbicide racinaire en post-semis, ni d’insecticide d’automne, car ces plantes servent de leurre contre les ravageurs. Je maintiens en revanche un anti-graminées, puis, si besoin, un anti-dicotylédones en décembre. Après la récolte, le trèfle violet et les repousses de colza servent de couvert, qui peut atteindre 1 à 3 t de matière sèche en octobre. Selon les années, je le fauche pour les vaches ou le laisse au champ. Je freine alors la pousse du colza au glyphosate avant de semer un méteil à ensiler en avril. Le trèfle violet repart à nouveau dans ce méteil. Un second glyphosate précède le semis de maïs au strip-till, et le blé à suivre est propre et non désherbé à l’automne. Je contrôle les graminées dans le colza et le maïs. Mon système est maîtrisé : je travaille le désherbage sur la rotation avec des doses réduites de 20 à 30 % sans problème de résistance. Je pourrais remplacer le glyphosate par d’autres matières actives, mais cela ne présente aucun intérêt économique ni environnemental. Pour réduire le désherbage, je privilégie le travail simplifié associé à un maximum de résidus sur le sol. » Accédez en réalité augmentée au carnet de Philippe Pastoureau.


Densité en plantes/m2 d'adventices et de repousses à l'interculture, en fonction du type de couvert (suivis réalisés entre 2010 et 2012). Des lettres traduisent des différences significatives au seuil de 5 % (test de Newman Keuls) Densité de repousses (plantes/m2)

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MAI-JUIN 2020 /

Le Magazine / 29


Les couverts améliorent la structure du sol, notamment la phacélie et les crucifères, avec leurs racines pivot.

NATHALIE TIERS

DOSSIER COUVERTS VÉGÉTAUX

C’est surtout le volume de biomasse et la rapidité d’implantation qui expliquent les différences de salissement.

Semer sur un sol propre Dans un contexte de plus en plus contraignant vis-à-vis des pesticides, les couverts végétaux sont porteurs d’espoir pour leur capacité à concurrencer et à étouffer les adventices. Cet objectif représente toutefois un véritable défi, pas du tout évident à atteindre. « Une culture intermédiaire peut limiter les germinations d’adventices, mais elle réduit les possibilités d’ intervention mécanique comme le faux-semis pendant l’ interculture, prévient Pascale Métais, ingénieur du pôle agronomie chez Arvalis-Institut du végétal. La réduction du stock semencier sera moindre qu’en sol nu régulièrement travaillé. Un risque de grenaison d’adventices existe, en particulier si elles sont déjà bien installées lors du semis du couvert. D’où l’importance de semer 30 /

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espèces. Cela vaut aussi pour l’amélioration de la structure du sol : avec leurs racines pivotantes, les crucifères le fissurent en profondeur, tandis que les graminées vont plutôt émietter les cinq premiers centimètres grâce à leurs racines fasciculées. Ce mélange céréaleslégumineuses composé d’avoine, de pois fourrager et de vesce est destiné à une récolte fourragère précoce en avril. L’effet des légumineuses et le pouvoir structurant de l’avoine en font un bon précédent au maïs, moins asséchant qu’un ray-grass.

sur un sol propre. » Très peu d’espèces indésirables sont en mesure de réaliser l’intégralité de leur cycle dans une culture intermédiaire. Elles doivent pour cela suivre un cycle court et se montrer capables de produire des graines viables malgré des sommes de températures assez faibles. C'est le cas du séneçon vulgaire, de la véronique de Perse et des pâturins qui réunissent tous trois ces caractéristiques. En présence de ces adventices dites « de 100 jours », il faut donc veiller à détruire le couvert au plus tôt pour éviter un salissement à plus long terme. Arvalis-Institut du végétal a suivi le salissement dans trois essais de longue durée entre 2010 et 2012. Les densités d’adventices et de repousses sont très différentes selon la météo de l’année. En moyenne,


VRAI ou FAUX ➜ Le couvert a un effet dépressif sur la culture suivante Certains couverts sont de mauvais précédents. VRAI FAUX Par exemple, des effets dépressifs ont été observés au champ avec des avoines, ray-grass d’Italie, seigle ou moha avant un blé ou une orge. Quant aux crucifères avant maïs, elles ne sont pas déconseillées à condition d’être détruites entre novembre et février. ➜ Le couvert transmet des maladies à la culture suivante

Une culture intermédiaire de la même famille VRAI FAUX qu’une culture revenant souvent dans la rotation peut aggraver le risque sanitaire. Le principe de précaution consiste à ne pas cultiver de moutarde, radis ou autre crucifère en cas de retour fréquent du colza ou du chou. De même, il est déconseillé d’introduire vesce, féverole, pois ou trèfle si la rotation comporte des légumineuses. ➜ Les légumineuses ne sont pas capables d’empêcher la lixiviation des nitrates FAUX Du fait de leur installation plus lente et de leur système racinaire moins performant, la capacité des légumineuses à réduire le stock d’azote minéral dans le sol à l’entrée de l’hiver est plus faible que celle d’une crucifère ou graminée, mais pas nulle. Toutefois, les légumineuses pures sont à réserver aux situations à faible risque de lessivage. Sources : Arvalis-Institut du végétal, Terres Inovia, Unilet.

Pour en savoir plus, rendez-vous en réalité augmentée dans la rubrique « Couverts », riche en informations, du site d’Arvalis-Institut du végétal.

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TN-APTF/04.20

les cultures intermédiaires ont réduit significativement les repousses (voir graphique p. 29). Mais aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les espèces : les couverts les plus efficaces varient aussi d’une année sur l’autre. C’est surtout le volume de biomasse et la rapidité d’implantation qui expliquent les différences de salissement. D’autres essais menés par l’Inra, Terres Inovia et Arvalis-Institut du végétal (projet CoSAC 2014-18) ont par ailleurs permis de vérifier que l’utilisation de couvert n’a pas ou a peu d’effet sur la flore adventice levant à une autre période, notamment en culture. Dans l’optique de retombées plus durables sur le salissement des parcelles, une autre piste fait l’objet d’essais par la recherche et par les agriculteurs eux-mêmes (voir en encadré l’avis de l’agriculteur Philippe Pastoureau). Celle d’une couverture permanente ou pseudo-permanente (couverts relais) des sols visant à maximiser la régulation des adventices tout en minimisant la compétition pour la culture. Le projet Casdar-Vancouver (Valorisation des couverts végétaux dans les systèmes de culture pour la gestion agroécologique de la flore adventice) mobilisant de nombreux instituts jusqu’à fin 2020 comprend un volet d’études de ces méthodes. ■

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Une revue du groupe

Le Magazine / 31


PARTAGE D'EXPÉRIENCE Essai

Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

CROSSCALL CORE-X4

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Compagnon quasi incassable de l’agriculteur

Le Crosscall Core-X4 n’a rien à envier aux modèles haut de gamme. La robustesse en plus !

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n février, la marque de smartphones française Crosscall dévoilait à la presse le dernier-né de sa gamme : le Core-X4. Au vu des performances annoncées par le constructeur, la rédaction a aussitôt essayé d’en obtenir un exemplaire pour le tester en conditions agricoles. Qui n’a pas aujourd’hui un smartphone dans sa poche ? Ce petit appareil pilote désormais de plus en plus d’outils de la ferme, offre une surveillance à distance du bon fonctionnement de certains appareils, réceptionne des informations fournies par les OAD… bref, un outil incontournable. À tel point que la moindre de ses indisponibilités constitue un problème. En cas de panne ou de casse, c’est le drame ! Vous avez dit robuste ? Les bijoux de technologie du marché, bardés de capteurs et de caméras, ne résistent généralement pas bien en cas de chocs liés à l’activité agricole. Crosscall avait d’ailleurs insisté sur la robustesse et la durabilité de son appareil… alors autant vérifier par soi-même le comportement du smartphone en conditions difficiles. Seul hic : pas facile de se rendre sur une exploitation agricole en pleine période de confinement ! Pour cette fois, c’est donc la rédaction qui a mené l’essai, et autant dire qu’elle 32 /

Le Magazine / MAI-JUIN 2020

Lancé en février, le smartphone Core-X4 du Français Crosscall n’a rien à envier à ses rivaux des grandes marques. Il offre une robustesse suffisante pour résister à presque toutes les péripéties qu’il pourrait rencontrer sur une exploitation agricole. Même confinés, les journalistes ont vérifié les arguments du fabricant en soumettant l’appareil à une série de tests physiques.

n’a pas ménagé le matériel testé ! Résistance aux chocs et aux chutes, étanchéité, durée de la batterie… tout y est passé. Sur le papier, les performances du Core-X4 sont prometteuses… Et dans le quotidien de l’agriculteur ? Idem ! Chute depuis la poche arrière du pantalon, immersion dans un seau d’eau, séjour au congélateur… le smartphone sonne toujours et aucune difficulté à tenir une conversation téléphonique. Et il ressort indemne d’un passage sous la roue du tracteur… tondeuse. Les journalistes ne se sont pas risqués à tester avec un tracteur agricole standard, de peur qu'il ne soit mis prématurément un terme à l'essai ! À peine plus lourd et de gabarit plus imposant que l'un des leaders du marché, le Samsung Galaxy S10, le Core-X4 reste maniable et bénéficie d’une bonne prise en main. En termes de fonctionnalités, il n’a rien à envier à ses principaux rivaux. Il est capable de loger deux Sim physiques sans que l’utilisateur n’ait à choisir entre la seconde Sim et la carte micro-SD. L’emplacement ingère les trois ! 465 h d’autonomie en veille Pour recharger la batterie, le port USB de type C est simple à utiliser. Seul bémol : le cache en caoutchouc est difficile à manœuvrer, mais son rôle est de

LE SMARTPHONE CROSSCALL CORE-X4 EN BREF Processeur : 1,8 GHz à huit cœurs Ram : 3 Go Écran : 5,45 pouces (1 440 x 720 pixels) Batterie : Li-Ion polymère de 3 850 mAh Mémoire interne : 32 Go Extension mémoire possible : 512 Go Caméras : 8 MP en frontale, 48 MP à l’arrière Système d’exploitation : Android 9.0 Pie Température d’utilisation : -25 à +50 °C Prix : 449 € TTC Garantie : 3 ans

à



PARTAGE D’EXPÉRIENCE Essai

« En termes de fonctionnalité, le Core-X4 n'a rien à envier à ses principaux rivaux. »

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SÉBASTIEN DUQUEF, journaliste Terre-net

PHOTOS TERRE-NET MÉDIA

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garantir l’étanchéité. La charge complète de la batterie nécessite environ cinq heures. Selon Crosscall, la batterie Li-Ion résiste 465 h en veille et jusqu’à 29 h 45 en communication. Côté caméras, l'appareil bénéficie d’un objectif frontal de 8 millions de pixels et, à l’arrière, d’un capteur de 48 millions de pixels avec sa technologie Fusion 4. Des photos lumineuses en perspective, en plein jour comme lors des longues soirées de moisson ! Quand la luminosité est suffisante, un algorithme reconfigure les pixels en les subdivisant afin de proposer une image plus nette, même en présence de détails. À l'aise en extérieur En plus d’être étanche, le téléphone est doté d’un écran fonctionnant aussi sous la pluie ou avec les doigts mouillés grâce à sa fonction « Wet Touch ». Idem avec des gants ! Il suffit d’activer la fonction « Glove Touch » pour que l’écran tactile détecte le mouvement des mains gantées. L’agriculteur devrait pouvoir répondre aux appels en toutes circonstances. Autre particularité : la touche « Pushto-talk » qui transforme le Core-X4 en talkie-walkie. Oubliés les gestes à ne rien y comprendre depuis la cabine de la moissonneuse-batteuse ! Fini aussi le poste de CB dans la cabine du tracteur. Sans compter que le système n’a rien à voir avec les bons vieux talkies-walkies. Le dispositif utilisant le réseau téléphonique pour transmettre les conversations, la qualité de transmission est optimale quelle que soit la distance (à condition toutefois de disposer d’une couverture réseau). Et côté prix ? Rien à voir avec le tarif souvent exorbitant des modèles haut de gamme du marché. Le constructeur affiche clairement la somme à débourser : 449 € ! À ce prix-là, geek ou pas geek, les agriculteurs ne devraient pas trop se poser de questions ! ■ À découvrir en réalité augmentée, la vidéo de l’essai du Crosscall Core-X4. 34 /

Le Magazine / MAI-JUIN 2020

1. Le pack contient le chargeur de batterie USB type C, les oreillettes, la fixation X-Blocker, le manuel de l’utilisateur et l’outil indispensable pour ouvrir le tiroir à cartes Sim et micro-SD.

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2. Le Core-X4 est plus imposant et plus lourd qu’un modèle Samsung Galaxy S10. 3. Le smartphone peut recevoir simultanément deux cartes Sim (par exemple pour ne pas mélanger vie privée et vie professionnelle) et une carte micro-SD afin d'augmenter la capacité de stockage. 4. À l’arrière, le dispositif métallique X-Link permet de recharger la batterie, de connecter les accessoires et de transférer des fichiers. 5. L’objectif arrière capte 48 millions de pixels et profite de la technologie Fusion 4 qui rend les photos plus lumineuses, ou, en conditions optimales, améliore la netteté de l’image. 6. Même après être passé sous la roue du tracteur-tondeuse, le téléphone est intact grâce à sa structure en titane absorbant la déformation liée aux chocs. 7. Le chargeur de batterie USB type C est facile à connecter, excepté au niveau du cache en caoutchouc assurant l’étanchéité, qui rend la tâche plus complexe.

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- Robustesse - Étanchéité IP 68 - Fonctions Wet Touche et Glove Touch - Tiroir double Sim et carte micro-SD LES

- Masse de l’appareil (234 g) - Cache-port en caoutchouc peu pratique - Capacité de la mémoire interne limitée (32 Go)



Par NICOLAS MAHEY redaction@terre-net.fr

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Cultures MODE DE PRODUCTION

Passer au bio après 30 ans en conventionnel Le Gaec du Camp de la Salle exploite 250 ha en polyculture-élevage à Montégut-Bourjac (Haute-Garonne). Après avoir cultivé plus d’une centaine d’hectares de cultures de vente en conventionnel pendant trente ans, Gilbert, Annick et leur fils Nicolas ont fait le pari de passer au bio. Objectif : sortir de la dépendance au marché conventionnel.

A

près plus de trente ans de travail , ne pas rester sur ses acquis et tout remettre en question… je dis : respect ! » s’exclame Nicolas en parlant de son père, Gilbert Ariès. « C’est lui qui a proposé de passer au bio. Même à moi qui suis plus jeune, ça faisait un peu peur ! », ajoute-t-il. Céréaliers et éleveurs dans le sud de la Haute-Garonne, les trois associés du Gaec du Camp de la Salle ont cultivé pendant une trentaine d’années plus de 100 ha de cultures de vente – principalement du blé, du soja et du tournesol – à destination du marché conventionnel. « J’avais investi sur du stockage, et nous passions parfois deux ans à mal vendre nos récoltes à cause des variations incessantes du marché, explique Gilbert Ariès. Nous utilisions toujours plus de phyto pour atteindre les objectifs de rendement et qualité. J’avais l’ impression de travailler directement pour les firmes. » En 2017, après une année de réflexion et d’accompagnement, le processus de conversion démarre. « Cela a quand même été une décision difficile à prendre, se souvient Gilbert Ariès. Il a fallu faire face à toutes sortes de préjugés : salissures des parcelles, rendements en baisse… » Laissant les critiques de côté,

remarquer le père et le fils. Sinon, nous n’aurions pas engagé toute l’exploitation. Actuellement, c’est comme si nous avions 100 ha sur lesquels nous ne touchons pas d’aides. » Changement de pratiques Le pulvérisateur est vendu ; à sa place, les associés investissent dans une herse étrille, une bineuse et une houe rotative. Décision est également prise de diminuer les surfaces cultivées de moiLe passage en bio a « quand même été une tié. Un rééquilibrage qui décision difficile à prendre. permet aussi à la ferme de Il a fallu faire face à toutes redevenir autonome en foursortes de préjugés », explique Nicolas Ariès. rage et en protéines pour les vaches. « Nous avons allongé nos rotations, implanté des couverts végétaux… Presque toutes nos pratiques ont changé, explique Gilbert Ariès. C’est un état d’esprit qui ne vient pas tout de suite. Avant, on se préoccupait peu de la vie du sol. Aujourd’ hui, on s’ intéresse aux associations culturales ou au nonlabour, au point de penser à vendre la charrue ! On se sent redevenir agronomes. Pour GILBERT ARIÈS, polyculteur-éleveur en Haute-Garonne autant, nous n’avons pas fini d’apprendre, et c’est ce qui les associés convertissent l’intégralité de est motivant. » la ferme, élevage compris. « Bien entendu, Si sur le plan de la protection des cultures, les aides ont été déterminantes, mais nous Gilbert Ariès avait déjà une approche l’avons d’abord fait par conviction, font très raisonnée, le passage à l’agriculture

« C’est un état d’esprit qui ne vient pas tout de suite. Avant, on se préoccupait peu de la vie du sol. Aujourd’ hui, on s’intéresse aux associations culturales, au non-labour […] On se sent redevenir agronomes. »

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Le Magazine / MAI-JUIN 2020

NICOLAS MAHEY

«


« Attention, notre but n’est pas de faire du soja bio partout ! Ce ne serait pas logique. Notre stratégie est de diversifier les cultures avec des rotations longues, pour les sols, mais aussi pour ne pas mettre tous nos œufs dans le même panier ». ■

Pour réussir la transition, la stratégie adoptée par les associés du Gaec du Camp de la Salle consiste à diversifier les cultures (ici du soja) avec des rotations longues.

ASSOLEMENT 2018-2019 DU GAEC DU CAMP DE LA SALLE

NICOLAS MAHEY

- SAU : 240 ha - Prairies naturelles : 54 ha - Prairies temporaires (multi-espèces) : 32,5 ha - Prairies de 2 ans (ensilage et fauche) RGH/trèfle violet : 29,5 ha - Luzerne : 35,5 ha - Méteil grain (moisson) : 34 ha (orge/ pois et triticale/féverole) - Maïs grain : 3 ha - Soja : 36 ha - Tournesol : 15,5 ha - Types de sols : argilo-calcaires, pH neutre à basique

biologique a tout de même permis à l’exploitation une importante économie sur le poste traitements. Après deux premières années de transition, la récolte 2019 a permis d’engranger une plusvalue intéressante, notamment sur soja

où les rendements s’annonçaient quasiment identiques d’un système à l’autre : 15 q/ha en sec, 35 q/ha en irrigué pour un prix de vente estimé à 650 €/t en bio contre 380 €/t en filière classique. Mais les exploitants gardent la tête froide :

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MAI-JUIN 2020 /

Le Magazine / 37


BRÈVES DES CHAMPS En photos

Par TANGUY DHELIN et MATTHIEU SCHUBNEL redaction@terre-net.fr

FAUCHEUSES

Nouvelles coupes

CLAAS

Ces derniers semestres ayant été riches en lancements de nouvelles faucheuses, la rédaction vous en propose une sélection. Attelage frontal ou arrière, avec ou sans conditionneur, groupe de fauche seul ou combiné... l’éventail est large et devrait satisfaire les exploitants quels que soient leurs besoins.

Claas : Grand débattement pour les Disco Move

FENDT

Les six modèles de faucheuses frontales à disques Disco Move de Claas, coupant l’herbe sur 3 ou 3,4 m, se caractérisent par leur débattement vertical de 1 m. Profitant de la suspension hydropneumatique Active Float montée de série, leur lamier Maxcut suit en effet le terrain jusqu’à 600 mm vers le haut et 400 mm vers le bas. Désormais, il équipe également la gamme de faucheuses arrière, tout comme l’Active Float. Les modèles Corto 3200 Contour (en photo) et Corto 3200 FN en bénéficient, par exemple. À découvrir en réalité augmentée.

Fendt : La frontale Slicer FQ se déporte En juillet dernier, Fendt dévoilait sa faucheuse frontale Slicer FQ. Disponible en largeurs de coupe de 3,1 ou 3,6 m, elle est dotée d’un conditionneur à doigts ou à rouleau. Grâce au système de déport latéral de ± 20 cm et à son angle d’oscillation transversale de ± 13°, l’outil réduit les volumes non coupés lors de la fauche.

John Deere : Une faucheuse portée à repliage vertical

KRONE

John Deere a récemment introduit le démontage facile des couteaux sur ses gammes de faucheuses-conditionneuses portées (modèles 324 A et 328A). Le catalogue s’est également enrichi du modèle R310R (vidéo en réalité augmentée). Cette faucheuse portée à repliage vertical de 3,1 m de largeur de coupe rejoint son homologue R331 à repliage horizontal.

Krone : Une faucheuse frontale extralarge

JOHN DEERE

Parmi les innovations récentes de Krone figure la faucheuse frontale Easy Cut F 400 CV Fold. Compte tenu de sa grande largeur de 4,04 m, elle se montre capable de faire pivoter ses deux assiettes extérieures (vidéo en réalité augmentée) pour travailler sur seulement 3 m, ou se préparer aux trajets routiers. Le système a d’ailleurs été primé d’une médaille d’argent à Agritechnica en 2019. 38 /

Le Magazine / MAI-JUIN 2020


Bonus : accédez aux détails ou à la vidéo de certaines de ces machines grâce à la réalité augmentée (voir mode d’emploi p. 6).

Kuhn : Lifting pour les faucheusesconditionneuses traînées

KUHN

Kuhn a intégré récemment sa barre de coupe Optidisc Elite à sa gamme de faucheuses (voir vidéo en réalité augmentée). De quoi améliorer la qualité de coupe quelles que soient les conditions du terrain. Son arrivée a aussi été l’occasion pour Kuhn de retravailler les faucheuses conditionneuses traînées FC 2861, FC 3161 (en photo) et FC 3561. L’opérateur gagne notamment en confort : il peut piloter les protections ou régler la hauteur de coupe depuis la cabine.

KVERNELAND

Kverneland : Trois lamiers et 8,75 m de coupe Kvereneland a renouvelé sa gamme de combinés de fauche avec le 5387 MT. Grâce à son envergure, ce modèle fauche jusqu’à 8,75 m de large en un seul passage. Sans surprise, le constructeur le dote d’une suspension à quatre bras QuattroLink (voir article en réalité augmentée), inspirée de l’automobile, ainsi que d’un conditionneur à doigts en acier SemiSwing.

Massey Ferguson : Nivellement pendulaire et piquage longitudinal extrêmes

MASSEY FERGUSON

Chez Massey Ferguson, la nouvelle série de faucheuses s’intitule « DM FQ ». Elle se décline en deux largeurs de 3,1 m et 3,6 m. Le fabricant met en avant son nouveau lamier à cascade de pignons réduisant significativement le bruit. Les faucheuses bénéficient du système de pression TurboLift et possèdent le nivellement pendulaire et le piquage longitudinal avec « des valeurs les plus importantes du marché », selon le constructeur.

PÖTTINGER

Pöttinger : Une faucheuseconditionneuse arrière large de 4 m Pöttinger vient d’introduire une faucheuse-conditionneuse portée arrière de 4 m de large sur le marché. Dénommée « Novacat 402 ED », cette machine de grande largeur convient pour des tracteurs à partir de 140 ch de puissance. Elle n’est proposée qu’avec un conditionneur à doigts. Le constructeur monte sur demande un contrepoids, une option qu'il propose désormais sur les autres modèles portés de sa gamme de faucheuses. MAI-JUIN 2020 /

Le Magazine / 39


Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@terre-net-media.fr

BRÈVES DES CHAMPS Paroles de lecteurs

Société

Et si le Covid-19 rapprochait les agriculteurs de leurs concitoyens ? La grave crise économique et sanitaire que nous traversons laisse heureusement entrevoir quelques lueurs positives. Comme le soulignent les lecteurs de Terre-net, elle a révélé le rôle capital des agriculteurs mobilisés pour nourrir les Français. Une occasion de retisser le lien entre producteurs et consommateurs, à condition que ces derniers n’aient pas la mémoire trop courte une fois l’épidémie passée… ptiloui : « La peur de manquer est bel et bien là ! C'est fou ces magasins dévalisés et l'affluence dans les points de vente directe de produits fermiers… »

boby jonn : « Enfin, la France va comprendre, au travers de cette situation, que la nourriture est un bien précieux. […] L’agriculture est tout à fait capable d’assurer les besoins alimentaires des Français, mais encore faut-il lui en donner les moyens : nos jeunes veulent bien prendre la suite mais en dégageant un salaire décent. »

d7230r : « La plus belle leçon de cette crise sanitaire sera peut-être d’avoir fait remonter un peu la cote de popularité des agriculteurs ! Quel noble métier que le nôtre ! »

Plouk : « Eh oui, notre société pense tout maîtriser et s’aperçoit de l’utilité de certains secteurs stratégiques tels que la santé, l’agriculture, etc. »

Cabeillade : « Moi, je ne demande pas à être auréolé de gloire “parce qu’on nourrit la population en temps de guerre”, je demande juste que l’État nous donne les moyens de faire notre travail, et pas qu’en cette période de crise sanitaire. » 40 /

Le Magazine / MAI-JUIN 2020

p-mayenne : « La question était de savoir quand se produirait une telle crise sanitaire. […] Et avec la mondialisation, son ampleur était prévisible… Le point positif : moins de pollution et peut-être une certaine reconnexion des agriculteurs avec la société. »

agri : « Nous, agris, avons de la chance : nous ne sommes pas confinés et pouvons continuer à travailler. Alors arrêtons de nous plaindre [...] ! »

ptiloui : « Une bonne chose ressort de tout ça : quand nous voulions faire comprendre aux élus qu’il serait bien de garder des terres à l’abri du béton, non pas juste pour préserver tel ou tel agri, mais parce que nous risquerions d’en avoir besoin pour manger, nous passions pour des hurluberlus, alors que maintenant… »

PàgraT : « […] Macron semble avoir pris la mesure du caractère stratégique de l’agriculture, au moins dans le discours. Gageons que tous les pourfendeurs de notre métier se fassent plus discrets et surtout, moins vindicatifs à l’avenir ! »

steph72 : « Pendant que les salariés vont être payés à rester chez eux sans travailler, nous les agris, nous ne sommes

bons qu’à bosser pour un très faible revenu. […] »

ceres : « Avec le coronavirus, nous sommes en train de passer du statut de pollueurs bons à rien à celui de profession d'utilité prioritaire… Trop drôle ! »

Chrislait : « Dans un pays où les gens sont anti-pesticides, anti-antibiotiques, anti-vaccins, etc., l’épidémie de coronavirus va remettre les pendules à l’heure... »

YP42 : « Bizarrement, maintenant qu'on a besoin de nous, personne ne dit qu'on produit de la m… comme j’ai pu l’entendre parfois, ni qu’on pollue. Les bobos ont peur de manquer de nourriture… […] »

Patrice Brachet : « La souveraineté alimentaire du pays était déjà bien mise à mal avant cette crise sanitaire… »

gus : « J'espère que quand ils croiseront un tracteur ou un pulvé, ils comprendront que les paysans ne sont pas là pour les embêter mais pour préparer la prochaine récolte, celle qui leur remplira le ventre dans quelques mois lors de la deuxième épidémie de Covid-19 si aucun médicament et/ou vaccin n’est trouvé d’ici là… »


Par TANGUY DHELIN redaction@terre-net.fr

BRÈVES DES CHAMPS Éclairage CRISE DU COVID-19

Agriculteurs et consommateurs : fragile idylle Avec la pandémie de Covid-19, la reconnaissance des Français envers ceux qui produisent leur alimentation s’est considérablement accrue. Mais le soufflé pourrait retomber aussi vite qu’il est monté, une fois les craintes de pénuries oubliées.

M

ADOBE STOCK

i-mars, l’annonce du confinement dans l’Hexagone a fait courir des rumeurs de pénurie alimentaire. De nombreux consommateurs inquiets ont littéralement dévalisé certains rayons de produits de base, tels que les pâtes ou le riz. « Cette crainte de la pénurie est assez classique, analyse Éric Birlouez sociologue de l’alimentation. C’est une peur archaïque que l’on a tendance à oublier dans notre société d’abondance. Mais ce type de crise nous démontre qu’elle peut rapidement se réveiller. » Dans ce climat anxiogène, les agriculteurs ont massivement communiqué pour assurer qu’ils continueraient à produire l’alimentation des Français. « Pourtant, ils ne sont que rarement cités parmi les professions applaudies tous les soirs à 20 h. Pourquoi ? » s’interroge Eddy Fougier, politologue et auteur du livre Malaise à la ferme, enquête sur l’agribashing, aux éditions Marie B. À travers cette question, c’est celle de la relation paradoxale entre exploitants agricoles et consommateurs qui se pose, avec ce constat récurrent : les Français plébiscitent les agriculteurs mais remettent en cause cerLe confinement aura permis à certains consommateurs de se tourner vers taines de leurs pratiques. « À court terme, l’image de l’agriculture la production locale et les circuits courts. va s’améliorer, mais nous avons la mémoire courte. Je ne vois pas pourquoi cette évolution se prolongerait dans le temps si les pratiques agricoles n’évoluent pas. Aujourd’ hui, elles sont perçues comme circuits courts. « Il ne s’agit pas d’un phénomène de rupture, mais préjudiciables à la santé, et la santé, justement, est devenue un bien d’une accélération sur une tendance de fond. À Paris, les gens ont précieux », souligne Éric Birlouez. découvert qu’ il y avait des filières Pour preuve, des ONG environprêtes à les approvisionner », nementales ont intenté plusieurs décrypte Eddy Fougier. À actions en justice depuis mi-mars l’échelle nationale, cette tencontre l’épandage des produits dance a pris la forme d’un débat phytosanitaires ou même des sur la souveraineté alimentaire, engrais. Et le confinement n’ardans lequel la profession agrirange rien : les ruraux bloqués cole fonde de grands espoirs. chez eux ont tout le loisir d’obserPourtant, l’après-crise pourrait EDDY FOUGIER, politologue ver le ballet des pulvérisateurs, bien être synonyme de désillunombreux dans les champs durant cette saison. « Les catégories et sion. « Une fois que les magasins seront achalandés, les agriculteurs groupes critiques envers l’agriculture sont toujours audibles. Je pense redeviendront le problème, plutôt que la solution, pour une partie à l’action en justice contre la cellule de gendarmerie Demeter [NDLR : de la population », estime le politologue. De son côté, Éric Birlouez voir article en réalité augmentée] ou au texte qui prétend que l’éle- émet l’hypothèse plausible qu’une part de la population, victime vage intensif est à l’origine de la pandémie », s’inquiète Eddy Fougier. potentielle de la crise économique qui s’annonce, privilégie les premiers prix et les promotions pour s’approvisionner, au détriment Désillusion d’après-crise ? de la préférence nationale. ■ Très concrètement, le confinement aura permis à certains En réalité augmentée, découvrez un article relatif consommateurs de se tourner vers la production locale et les à la souveraineté alimentaire dans notre pays.

« Les agriculteurs redeviendront le problème plutôt que la solution pour une partie de la population. »

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Le Magazine / 41


BRÈVES DES CHAMPS Online

Par AMÉLIE BACHELET abachelet@terre-net-media.com

RÉCOLTES

La fenaison bat son plein ! Débutée depuis quelques semaines déjà pour certains, la récolte du foin est bien avancée, avec le temps radieux dont a bénéficié une bonne partie du pays durant la deuxième quinzaine de mai. Dans plusieurs territoires, le manque de pluie subi dès mars-avril se répercute sur le nombre de bottes par hectare.

En réalité augmentée, visualisez quelques séquences vidéo correspondant à ces tweets.

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Le Magazine / MAI-JUIN 2020


➜ À VOIR SUR YOUTUBE Regard de jeune agriculteur Nicolas Fay, réalisateur, a profité de son confinement en Haute-Vienne pour « recueillir le témoignage de professionnels ou bénévoles qui se battent au quotidien pour maintenir une certaine continuité de vie ». Des vidéos tournées en respectant, bien sûr, les règles de distanciation physique et les gestes barrière, puis diffusées sur sa chaîne YouTube. Parmi elles, le jeune agriculteur Hugues Lachaume livre son ressenti sur la crise du Covid-19 et son impact sur la façon d’appréhender son métier, ainsi que sur l’activité agricole en général.

➜ À VOIR SUR YOUTUBE Colza : jouer l’opportuniste ? Dans une vidéo diffusée sur sa chaîne YouTube Chaîne Agricole, l’exploitant d’Indre-et-Loire David Forge présente un champ de colza un peu particulier. Cette parcelle de 5 ha ayant déjà accueilli du colza comme précédent cultural n’a pas été semée à l’aide d’un semoir, mais accidentellement avec les pertes de récolte. Les repousses étant denses et homogènes, l’agriculteur a décidé de mener cette culture à son terme. La marge sera-t-elle supérieure avec un nombre d’interventions moindre ? Verdict à la récolte. (Voir aussi article p. 12.)

CAPTURE VIDÉO NICOLAS FAY

➜ À VOIR SUR YOUTUBE Un John Deere 8RX à l’essai au lisier Après avoir acheté une tonne à lisier Samson PGII à triple essieu de 31 m3 de capacité, l’ETA Hervé d’Ille-et-Vilaine teste le premier tracteur John Deere 8RX à châssis fixe et train de chenilles disponible en France. Hugo Lucas, créateur de la chaîne YouTube HGL Machinery, s’est rendu en Bretagne pour voir si la moindre compaction du sol attendue avec cette bête de 410 ch est au rendez-vous. Revivez son déplacement dans cette vidéo de la journée d’épandage avec cet ensemble hors normes.

CAPTURE VIDÉO CHAÎNE AGRICOLE

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

CAPTURE VIDÉO HLG MACHINERY

BRÈVES DES CHAMPS Vu sur le web

INNOVATION

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Adoptez le bon réflexe et vivez une nouvelle expérience de lecture avec Terre-net Le Magazine ! MAI-JUIN 2020 /

Le Magazine / 43


Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

BRÈVES DES CHAMPS Shopping LG SEMENCES

LG Semences propose désormais des variétés pourvues du caractère N-Flex. Celles-ci se distinguent par leur capacité génétique à optimiser l’azote disponible durant leur cycle végétatif. En colza, il existe en effet de forts décalages entre absorption et besoins élevés en azote lors de la reprise de végétation et de la formation des siliques, avec une remobilisation des réserves accumulées. Selon LG Semences, ces variétés

toléreraient mieux les manques ponctuels de cet élément et seraient donc moins pénalisées dans les cas d’apports différés, comme ce fut le cas à la fin de cet hiver. De même, dans le cas d’apports en conditions sèches où l’azote est moins bien valorisé, elles seraient moins impactées. Pour les semis 2020, deux variétés de colza seront disponibles avec cet avantage : LG Aviron et LG Ambassador.

LG SEMENCES

Le caractère N-Flex pour la régularité de rendement

FMC

FORMATIONS EN LIGNE POUR LIMITER L’IMPACT DES PHYTOS

L’OAD Evalio HerbiXpert guide l’agriculteur

CIP MÉDIAS

Syngenta entend accompagner les agriculteurs dans leur formation aux bonnes pratiques avec le lancement d’une « eacadémie » baptisée « Viser zéro impact ». Sa plateforme de formation est accessible en ligne gratuitement et présente différents parcours autour de l’agriculture durable. Ces derniers couvriront, à terme, toutes les pratiques liées à l’environnement (biodiversité, eau, sol et air) et à la sécurité des personnes telles que les agriculteurs et les riverains. Trois sujets sont en ligne à ce jour : gérer son fond de cuve de pulvérisateur, maîtriser la dérive et désherber en zone à enjeu eau. Inscrivez-vous en réalité augmentée.

FMC

SYNGENTA

La gamme d’outils d’aide à la décision (OA D) de l ’A méricain FMC se développe avec le lancement d’Evalio HerbiXpert. L’industriel entend accompagner les agriculteurs dans l’utilisation de ses herbicides issus des technologies SX et LQM ainsi que des gammes destinées aux betteraves, céréales d’automne et colza. L’objectif de cette application : apporter une réponse en moins de cinq clics sur la dose d’herbicide à utiliser sur les adventices présentes dans la parcelle en fonction de leur stade de développement, des conditions météo, des contraintes réglementaires et des pratiques agronomiques visant à maîtriser les adventices dans l’ensemble de la rotation. L’application est disponible gratuitement sur les stores Apple et Android.

Textos ➜ Covid-19 : des fiches conseils pour les agriculteurs et salariés Le ministère du Travail a mis à disposition sur son site Internet des fiches conseils métiers et guides pour les salariés et les employeurs afin de lutter contre la propagation de la pandémie. Des documents spécifiques à de nombreux secteurs de l’agriculture sont accessibles en réalité augmentée. ➜ Protéines, un plan européen ? Le Conseil économique, social et environnemental français (Cese) demande le lancement dès 2022 44 /

Le Magazine / MAI-JUIN 2020

d’un plan « protéines » européen pour lutter contre notre dépendance au soja causant de la déforestation, et l’arrêt progressif du soutien aux agrocarburants de première génération. Plus d’infos en réalité augmentée. ➜ Aspexit cartographie les acteurs et outils du numérique agricole Start-up d’accompagnement aux services numériques en agriculture, Aspexit a récemment mis en ligne plusieurs infographies sur son blog. Ces cartographies orientées vers la production végétale rassemblent les principales applications mobiles

en agriculture, les entreprises d’agriculture de précision, celles de l’AgTech ou encore les réseaux AgTech… À découvrir en réalité augmentée. ➜ CultivonsNous.tv explore le monde paysan La nouvelle chaîne thématique de télévision à la demande CultivonsNous.tv propose des documentaires, des émissions exclusives et des programmes courts autour du monde paysan. Initié par Édouard Bergeon (réalisateur du film Au nom de la terre), ce média diffuse également des reportages pour comprendre le chemin du champ à l’assiette. Le prix


BASF vient d’annoncer la mise au point d’un nouveau type d’herbicide. Selon cet acteur de l’agrochimie, il devrait surmonter les difficultés liées à la résistance des graminées adventices les plus problématiques. Sans résistance connue, cette substance est conçue pour intégrer des programmes de gestion des adventices où la rotation de plusieurs modes d’action est essentielle afin de lutter contre la résistance. La firme précise qu’il présente une efficacité racinaire contre un large spectre de graminées rencontrées dans les cultures céréalières, notamment les vulpins et ray-grass résistants et difficiles à contrôler. Déjà utilisé en Australie depuis 2019, le produit est en cours d’évaluation au niveau européen. Les premières autorisations sont attendues pour 2022 sur notre continent.

Un guide ITB pour produire de la betterave bio L’ITB (Institut technique de la betterave) a publié ce printemps un guide pour accompagner la filière dans la production de betterave sucrière bio. Ce fascicule de 12 pages, intitulé Produire de la betterave sucrière bio, accompagne notamment les agriculteurs, techniciens et acteurs du développement agricole autour de quatre chapitres : fertilisation et travail du sol, implantation, désherbage mécanique, et gestion des bioagresseurs. Il est complété par un ensemble d’articles Web actualisés au fur et à mesure des avancées des recherches. Les QR codes, à chaque chapitre, permettent d’y accéder facilement.

SEMOIRS MONOGRAINES KUHN

Kosma : la précision du Maxima, la légèreté du Planter Kuhn étoffe son offre d’éléments semeurs pour semoirs monograines avec le Kosma. Celui-ci implante les cultures en rangs sur un sol bien préparé, à l’allure de 4 ou 8 km/h. Chaque élément pèse 95 kg (contre 120 kg pour ceux du Maxima). Le dispositif profite de l’existant installé sur le Maxima 3 : l’organe de distribution affiche un espace précis entre graines et deux roues de jauge assurent la régularité de la profondeur de semis. L’acquéreur choisit entre un entraînement mécanique ou électrique. Le Kosma accède aux technologies de semis de précision des modèles haut de gamme : modulation de dose rang par rang, coupure de rang par GPS (ou manuelle), réglage de densité depuis la cabine ou encore compensation dans les courbes. Il peut être équipé d’un système de fertilisation au semis, grâce à une trémie de 950 L de capacité et des enfouisseurs à disques. Il se décline en variantes à châssis simple de six rangs (TD et TS), ou repliable (R) de huit rangs à 75 cm d’interrang, ou 12 rangs à 45-50 cm d’interrang.

de son abonnement s’élève à 4,99 €/mois sans engagement. À voir en réalité augmentée. ➜ SF1 et SF2 incompatibles avec StarFire iTC dès 2021 Après près de 20 ans de bons et loyaux services, John Deere annonce la fin de la réception des signaux SF1 et SF2 par ses premières antennes StarFire iTC. Échéance : janvier 2021. D’ici là, les agriculteurs peuvent les échanger contre un modèle dernier cri, le StarFire 6000 de quatrième génération, à prix abordable, selon la marque. Plus d’infos en réalité augmentée.

➜ L’agriculture peine toujours à recruter Plus de 300 000 demandeurs et 15 000 employeurs se seraient inscrits sur la plateforme Web desbraspourtonassiette.wizi.farm durant le confinement. Malgré cet élan de solidarité, l’opération se serait soldée à l’issue de cette période par seulement 15 000 missions contractualisées. ➜ 30 M€ pour accompagner les agriculteurs sur les ZNT Didier Guillaume, le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, a annoncé début mai une aide à l’investissement pour les agriculteurs

KUHN

BASF

UN ANTI-GRAMINÉES INÉDIT

PARUTION

ITB

BASF

s’équipant de pulvérisateurs plus performants, réduisant la dérive ou la dose de produits phytosanitaires, ou de matériels alternatifs à l’utilisation de ces produits. Cette mesure est effective de mi-juin à fin décembre. ➜ Rapprochement MSA et régime général ? La Mutualité sociale agricole (MSA) est en déclin structurel et sa gestion est insuffisamment performante, estime la Cour des comptes dans un rapport publié mardi 26 mai, qui recommande des rapprochements avec le régime général de la Sécurité sociale. Plus d’infos en réalité augmentée. MAI-JUIN 2020

Le Magazine / 45


BRÈVES DES CHAMPS Tenez-vous prêt

Par TANGUY DHELIN redaction@terre-net.fr

IMMATRICULATIONS

Anticipez l’échéance du 31 août ! Passé le 31 août, immatriculer du matériel agricole existant sur le parc de la ferme sera mission quasi impossible. Si des agriculteurs ont saisi la balle au bond pour se mettre en règle, la réalité du terrain reflète une situation très diversifiée. À seulement deux mois et demi de l’échéance et malgré le report accordé par l’administration, tous les agriculteurs n’ont pas encore entamé leurs démarches.

CIP MÉDIAS

L

’entrée en vigueur des nouvelles règles d’homologation au 1er janvier 2020 a mis le feu aux poudres. Selon l'arrêté du 19 décembre 2016, les automoteurs achetés depuis 2010 et les engins remorqués de plus de 1,5 t de PTAC acquis après 2013 ne peuvent plus être immatriculés depuis le début de l'année. Exceptés s'ils repassent l'homologation, dont le surcoût financier est important. « Rien que pour le matériel en stock non immatriculé, le coût était démentiel ! Sans compter le travail de fou que cela représente », commente Pascal Cornet, dirigeant du groupe AgriTeam dans le Loiret. Pris de court, le secteur agricole s’est mobilisé auprès du ministère de la Transition énergétique et a obtenu le report de l’échéance du 1er janvier au 31 août. Côté distribution, le Sedima (Syndicat national des entreprises de services et distribution du machinisme agricole, d’espaces verts et des métiers spécialisés) a obtenu le report de la date limite au 31 décembre pour près de 3 000 véhicules neufs en stock. Les constructeurs bénéficient eux aussi d’un délai afin d’immatriculer

les véhicules fabriqués et encore sur parc. Il est encore temps ! Grâce à ce report, la dynamique en termes d’immatriculation est lancée. Mais à deux mois et demi de l’échéance, tous les agriculteurs n’ont pas encore entamé leurs démarches. L’enjeu est

COMMENT PROCÉDER ? Pas toujours facile d’entreprendre des démarches pour immatriculer son matériel, en particulier lorsqu’il faut commencer par remettre la main sur le certificat de conformité (le fameux barré rouge) des équipements achetés quelques années auparavant. Les agriculteurs pourront se rapprocher de la concession leur ayant vendu le matériel. « En cas de perte, nous pouvons demander le certificat d’homologation directement au constructeur. Pour les autres véhicules n’ayant jamais été immatriculés, nous pratiquons comme avec les véhicules neufs », indique Aline Blandin, en charge de ce dossier au sein du groupe de distribution AgriTeam. Dans ce cas, le propriétaire devra s’acquitter d’environ 150 € de frais d’immatriculation, pose des plaques comprise. Pour les plus téméraires, rendez-vous directement sur le site du ministère immatriculation.ants.gouv.fr.

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Le Magazine / MAI-JUIN 2020

important, car les véhicules dépourvus de certificat d’immatriculation pourraient voir leur valeur de revente chuter après le 31 août. Acheter volontairement des matériels neufs non homologués est aussi un mauvais calcul : leur prix d’achat devrait certes être moins élevé, mais ils ne pourront pas être immatriculés et, par conséquent, ne devront pas circuler sur la route ! En cas de renforcement des contrôles routiers, leurs usages pourraient donc se restreindre aux seules parcelles attenantes au siège de l’exploitation. En effet, circuler sur la voie publique en l’absence de plaque ou certificat d’immatriculation est passible d’une amende de 4 e catégorie, soit une contravention de 135 €, et peut conduire à l’immobilisation du matériel. ■ En réalité augmentée depuis cette page, consultez une série de questions-réponses sur ce sujet.


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