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SOSTENIBILITÀ È AMARE DURABILITÉ SIGNIFIE AIMER
“Sostenibilità per me è sinonimo di bellezza: un edifcio armonioso nel design, nella struttura, nella tecnica e nell’uso dei materiali, oltre che con il luogo, l’ambiente, il fruitore, il contesto socio culturale.” Un esempio? RoSana, centro di cure ayurvediche progettato per integrarsi completamente nel paesaggio, come un abbraccio naturale. Oppure il Dipshikha Electrical Skill Improvement, scuola professionale del Bangladesh pensata per incorporare in un’unica struttura tutte le funzioni del lavoro e dell’abitare. L’edifcio è il giusto equilibrio tra high e low tech: a metodi di costruzione tradizionali sono combinati moderni sistemi di alimentazione energetica alternativa. Sostenibilità, per Anna Heringer, è prendere molto sul serio la responsabilità di essere architetto, moltiplicando tutte le decisioni per 8 miliardi per vedere quale effetto avrebbero sull’ambiente e sulla società. L’architettura ha il potere di cambiare l’ecosistema: si può edifcare distruggendo, inquinando l’atmosfera e lasciando montagne di rifuti. Oppure si può scegliere di costruire con materiali che possono essere restituiti alla terra senza danni.
“Pour moi, la durabilité est synonyme de beauté : un bâtiment harmonieux dans sa conception, sa structure, sa technique et son utilisation des matériaux, ainsi que dans son site, son environnement, son utilisateur, son contexte socioculturel. C’est pour moi ce qui défnit sa valeur durable et esthétique.” Des exemples ? “RoSana”, un centre de soins ayurvédiques conçu pour se fondre entièrement dans le paysage, comme une étreinte naturelle, ou le DESI (Dipshikha Electrical Improvement), une école de formation professionnelle à Birol, dans le Dinājpur, au Bangladesh, conçue pour regrouper en une seule structure toutes les activités liées au travail et à l’habiter. Le bâtiment représente le juste équilibre entre haute et basse technologie : les méthodes de construction traditionnelles sont combinées à des systèmes modernes d’approvisionnement en énergie renouvelable. Pour Anna Heringer, durabilité signife prendre très au sérieux la responsabilité de l’architecte, en multipliant chaque décision par huit milliards pour voir quel effet elle pourrait avoir sur l’environnement et la société. L’architecture a le pouvoir de modifer l’écosystème : on peut construire tout en détruisant, en polluant l’atmosphère et en laissant des montagnes de déchets, ou on peut choisir de construire avec des matériaux qui peuvent être restitués à la terre sans dommages.
Sustainability Is Love
“For me sustainability is synonymous with beauty: a building that is harmonious in its design, structure, technology and use of materials, as well as its location, the environment, users and sociocultural context.” An example? RoSana, an Ayurvedic treatment centre designed to blend fully into the landscape like a natural embrace. Or Dipshikha Electrical Skill Improvement, a vocational school in Bangladesh designed to incorporate all the functions of work and living in one single structure. The building hits just the right balance between high and low tech: traditional construction methods are combined with modern alternative energy supply systems.
Sustainability, for Anna Heringer, means taking the responsibility of being an architect very seriously, multiplying all decisions by 8 billion to see what effect they might have on the environment and society. Architecture has the power to change the ecosystem: you can build by destroying, polluting the atmosphere and leaving mountains of waste. Or you can choose to build with materials that can be returned to the earth with causing damage.
DALLA GERMANIA AL SUD DEL MONDO (NEL NOME DELLE DONNE)
Che le realizzazioni siano nel sud o nel nord del mondo – in Cina rurale, in Zimbabwe, Ghana, Germania, Austria, Bangladesh, Tanzania, Boston, Venezia –poco importa. A fare la differenza è l’approccio: la cura con cui sono trattate le persone che le utilizzeranno, le collaborazioni con le maestranze locali, il modo etico e sostenibile in cui sono immaginati i progetti, al di la della loro dimensione, tipologia, latitudine geografca. Che si tratti di una scuola, di un luogo di cura, di una casa o di una piccola capanna per partorire “Costruiamo allo stesso modo in Bangladesh come facciamo in Germania: sfruttando al meglio i materiali naturali esistenti a livello locale”. Con un imperativo: mettere al centro di questi processi di trasformazione le comunità di donne. Partendo dallo studio, in cui a lavorare sono solo architette, provenienti da Germania, Italia e Belgio.
DE L’ALLEMAGNE AU SUD DU MONDE (AU NOM DES FEMMES)
Que les réalisations soient au sud ou au nord du monde – dans les zones rurales de Chine, du Zimbabwe, du Ghana, de l’Allemagne, de l’Autriche, du Bangladesh, de la Tanzanie, de Boston ou de Venise – importe peu. Ce qui fait la différence, c’est l’approche, c’est-à-dire le soin avec lequel sont traitées les personnes qui les utiliseront, les partenariats avec les ouvriers locaux, la manière éthique et durable dont les projets sont imaginés, indépendamment de leur envergure, de leur type, de leur latitude géographique. Qu’il s’agisse d’une école, d’un centre de soins, d’une maison ou d’une petite cabane où accoucher “nous construisons au Bangladesh comme nous construisons en Allemagne, en utilisant le mieux possible les matériaux naturels qui existent sur place.”, avec un impératif : placer les communautés de femmes au centre de ces processus de transformation, à commencer par l’agence d’architecture où ne travaillent que des femmes architectes provenant d’Allemagne, d’Italie et de Belgique.
FROM GERMANY TO THE SOUTH OF THE GLOBE (IN THE NAME OF WOMEN)
Whether constructions are in the south or north of the globe – in rural China, Zimbabwe, Ghana, Germany, Austria, Bangladesh, Tanzania, Boston, Venice –matters little. What makes a difference is the approach: the care with which the people who will use them are treated, partnerships with local workers, the ethical and sustainable way in which projects are envisaged regardless of their size, type, geographical latitude. Whether it is a school, a place of care, a house or a small hut for giving birth in “We build in the same way in Bangladesh as we do in Germany: by making the best use of locally existing natural materials”. With one imperative: to put women’s communities at the focus of these transformation processes. Starting with the frm itself which only employs female architects from Germany, Italy and Belgium.
PIÙ TERRA, MENO CEMENTO
I materiali offerti dalla natura sono moltissimi: tutto ciò che serve, oggi, è sensibilità nel vederli e creatività nell’usarli. L’equazione vincente, per Anna Heringer, è infatti costituita dall’utilizzo di materiali come terra, legname, paglia e bambù + artigianato locale + creatività globale. L’edifcio Anadaloy a Rudrapur ad esempio, che ospita un centro per persone con disabilità e il produttore di moda equa Dipdii Textiles, è costruito principalmente con fango e bambù. L’architettura dell’edifcio esplora le capacità plastiche di questo materiale per creare identità: il fango è infatti solitamente considerato un materiale povero, inferiore al mattone. Ma per lo Studio Anna Heringer non importa, importa la capacità creativa di usarlo in modo contemporaneo. In effetti, se ci pensiamo, cosa c’è di più eterno della terra? Può essere rimpastata e riutilizzata all’infnito, senza che si creino scarti dannosi per l’ambiente. La terra torna sempre alla terra.
PLUS DE TERRE, MOINS DE BÉTON
Les matériaux offerts par la nature sont innombrables : tout ce qui sert aujourd’hui, c’est la sensibilité permettant de les voir et la créativité pour les employer. Pour Anna Heringer, l’équation gagnante est en fait l’utilisation de matériaux tels que la terre, le bois, la paille et le bambou + l’artisanat local + le savoir-faire mondial. Par exemple, le bâtiment Anadaloy situé à Rudrapur au nord du Bangladesh, qui abrite un centre d’accueil pour personnes handicapées et un petit atelier de fabrication équitable de tissus (Dipdii Textiles) est construit principalement en boue et en bambou. L’architecture du bâtiment exploite les qualités plastiques de ce matériau pour créer son identité : en effet, la boue est habituellement considérée comme un matériau pauvre, de qualité inférieure à la brique. Mais pour l’agence d’architecture d’Anna Heringer, cela n’a pas d’importance, ce qui compte c’est de savoir l’utiliser de manière créative et contemporaine. De fait, à bien y réféchir, qu’est-ce qui est plus éternel que la terre? Elle peut être remodelée et réutilisée à l’infni sans générer de déchets toxiques pour l’environnement. La terre retourne toujours à la terre.
MORE SOIL, LESS CONCRETE
Nature has so many materials to offer: all that is needed today is sensitivity in seeing them and creativity in using them. The winning equation, for Anna Heringer, is in fact the use of materials such as soil, timber, straw and bamboo + local craftsmanship + global creativity. The Anadaloy Building in Rudrapur, for example, which houses a centre for people with disabilities and the fair-trade fashion manufacturer Dipdii Textiles, is constructed mainly from mud and bamboo. The building’s architecture explores the sculptural potential of this material to create identity: mud is usually considered a poor material, inferior to brick. But for Studio Anna Heringer it does not matter, what matters is the creative ability to use it in a contemporary way. Indeed, if we think about it, what is more eternal than earth or soil? It can be endlessly reshuffed and reused, without creating environmentally harmful waste. The earth always comes back down to the earth.