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Du grain à moudre

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Dans l’atelier

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La sélection de la rédaction

Le choix de Gauthier Bolle

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Architecte, historien de l’art et de l’architecture, Membre de l’unité de recherche « Arts, civilisation et histoire de l’Europe » de l’Université de Strasbourg

• Élise Guillerm, Jean Dubuisson. La main et l’esprit moderne, Métis presses, 2021 Le choix de Philippe Cieren

Directeur de l’ENSAS

• Edward Abbey, Le Gang de la clef à molette,

Gallmeister, 1975

« Je voudrais saluer la publication récente de cet ouvrage d’Élise Guillerm consacré à Jean Dubuisson. Issu d’un travail de thèse, l’analyse du parcours et de l’œuvre de Dubuisson éclaire la puissance de l’héritage moderne, tel que l’a pensé et formalisé cet architecte assez exceptionnel. Ce travail nous invite ainsi à enrichir nos regards sur la modernité du xxe siècle et à reconsidérer la richesse de certains héritages. Formé aux Beaux-Arts et proche des avant-gardes artistiques, Dubuisson est en effet une des figures majeures de la scène architecturale de la seconde moitié du xxe siècle en France. Sa quête d’une qualité plastique, spatiale, sa recherche de lignes épurées rendent ses œuvres particulièrement identifiables dans les paysages urbains, qu’il s’agisse de grands ensembles ou d’édifices ponctuels. L’ouvrage d’Elise Guillerm restitue toute la richesse de cette production et de son contexte historique à travers son analyse mais aussi au prisme d’une iconographie de grande qualité. Un héritage à redécouvrir et à défendre.» «Thriller écologique, épopée onirique ou manifeste ? Difficile de qualifier ce roman devenu iconique aux États-Unis en tant que plaidoyer pour la défense et la protection de la nature face à l’expansion des exploitations minières, des industries et de l’urbanisation. L’histoire met en scène un chirurgien poète et sa compagne qui affectionne la dynamite, un mormon polygame et un vétéran du Viêt-Nam accro à la bière. Ce quatuor improbable de personnages truculents, pas toujours bien coordonnés, procède à divers sabotages d’installations et de matériels qu’il considère comme destructeurs ou polluants. Ils sont évidemment traqués par les forces de l’ordre et ce jeu de cache-cache donne lieu à de magnifiques descriptions de ces déserts du Sud des USA. C’est drôle, sérieux, captivant, d’actualité et très bien traduit. »

Le choix de Volker Ziegler

Architecte-ingénieur et urbaniste, co-responsable du domaine « Architecture, villes et territoires en transition »

• Alberto Magnaghi, La bio-région urbaine. Petit traité sur le territoire bien commun,

Eterotopia France, 2014 • Mathias Rollot, Les territoires du vivant. Un manifeste biorégionaliste, François Bourin, 2018

«Alors que la crise sanitaire restreint notre condition à un environnement confiné aux activités réduites, le commerce et les rencontres en ligne séduisent par les promesses d’un monde globalisé et ubiquitaire. Pourtant, de nombreuses voix font l’éloge d’une vie plus frugale, d’une ville de petites distances, d’une économie à circuit court et de la solidarité intergénérationnelle et entre voisins. Pour le meilleur et pour le pire, la crise exalte les manifestations de notre époque de «transitions», sociétale, énergétique, environnementale, urbaine, économique… Deux ouvrages, un traité « territorialiste » côté italien, et un manifeste pour la ville « biodiversitaire » côté français, analysent ce monde en crise. Ils invitent à «réhabiter la terre», en associant humanisme et écologisme, pensée sociale et pensée environnementale dans le concept de « biorégion ». Né aux États-Unis dans les années 1970, le biorégionalisme recentre les éléments du débat autour du territoire bien commun et de l’importance du local et revendique la coévolution entre toute activité humaine et son milieu ambiant.»

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