ZUT Journal Haguenau et alentours N°11

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N o 11 SEPTEMBRE 2022 Le Journal Haguenau & alentours MEISENTHAL | DRUSENHEIM | VAL DE MODER | PETITE-PIERRE | OBERSTEINBACH Z UT ALSACE DU NORD 14 CULTURE La dernière BD de Timothée Ostermann 19 ESCAPADES Camping d’un nouveau genre, auberges et gîtes 16 PATRIMOINE L’art et la matière 28 LOISIRS Dans la jungle rhénane 60 À TABLE Focus sur la Distillerie Bertrand 06 REPORTAGE Le Site Verrier de Meisenthal

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04 Éditorial

08 Reportage

Le Centre International d’Art Verrier à Meisenthal

12 Culture

La sélection culturelle de Zut

La dernière BD de Timothée Ostermann

16 Patrimoine

L’art et la matière

19 Escapades

Domaine du Heidenkopf

Auberge du Schantzwasen

Suites du Holzberg

Parc animalier de Sainte-Croix

28 Loisirs

Dans la jungle rhénane

Jeu de piste au Fort Carré Nautiland

32 Haguenau

Vu par Laure Flesch

34 Mommenheim

Vu par Francis Waydelich

36 Obersteinbach

Vu par Sonia Ulicna et Georges Flaig

38 Val de Moder

Vu par Jérémy Kraemer

40 La Petite-Pierre

Vu par Manuela Peschmann

42 Sélections Zut

Maison

Maisons Barberousse

Artisanat

Menuiserie Schalck

Déco 197.Design

Immo

Premium Promotion Decker Immobilier Auto Moritz Automobiles

Lifestyle Svelteo

Beauty Success

La Parenthèse

Essentielle

Au coeur du Tao

L’Établi du Bijoutier Hôtel Europe

58 À Table

Les Produits

Distillerie Bertrand

Le Colibri

Les Adresses

Le Coq en pâte

L’Étoile d’Or

Ritter’hoft

Haut les cœurs ! L’automne est bel et bien là. En dépit des jours qui raccourcissent, des températures qui baissent et du bronzage qui commence à s’estomper, halte à la nostalgie. La saison de la rentrée est aussi synonyme de nouveau départ. Rassérénés par des escapades estivales bien méritées, soyons prêts à repartir du bon pied, rele ver de nouveaux défis et pourquoi pas se réinventer. À l’image du Site Verrier de Meisenthal qui, après quatre ans de chantier, s’est doté d’une nouvelle enveloppe résolu ment moderne tout en revalorisant son bâti historique et ses créations. En n’hésitant pas à innover et se lancer dans les projets les plus fous, les artisans verriers du site n’ont de cesse de faire grandir ce patrimoine emblématique des Vosges du Nord.

Ce sentiment de renouveau, on l’a aussi en allant prendre des nouvelles des artisans potiers de Soufflenheim et Betschdorf, qui s’ouvrent aux collaborations avec les desi gners et font dialoguer leur savoir-faire avec l’art contem porain. Une recette qui semble déjà gagnante pour assurer à la poterie une traversée réussie du siècle (un de plus !) L’inventivité, la volonté d’innover et de progresser se re trouvent tout autant du côté de l’épicerie Le Colibri qui montre l’exemple écologique à suivre dans son combat pour le zéro-déchet. À la distillerie Bertrand, on sort des sentiers battus pour produire un whisky 100 % alsacien tandis qu’aux Suites du Holzberg, c’est la construction de gîtes passifs qui est expérimentée. Sans oublier ces hôtes, commerçants et entrepreneurs aux parcours et aux his toires si inspirantes, qui ont à cœur de faire évoluer leur métier et leur savoir-faire dans une recherche constante du service bien rendu et de cette petite touche en plus qui fait la différence.

Rien de tel qu’un recentrement sur soi pour ini tier sereinement un changement. C’est ce que proposent La Parenthèse Essentielle en accompagnant le déve loppement personnel et professionnel et l’association Tempérance en promouvant les vertus du Qi Gong et de la musicothérapie. Pour un bien-être intérieur salvateur en cette saison. Et si, comme Timothée Ostermann dans sa dernière bande dessinée, la rentrée vous inspire surtout routine et ciel gris, l’Alsace du Nord regorge d’adresses réconfortantes et de lieux parfois bien cachés, dévoilés comme des confidences par les personnalités rencontrées dans les « Vu Par » ou dénichés par la Team Zut. Diverses occasions de découvrir toutes les facettes d’un territoire toujours plus attaché à explorer le champ des possibles.

ZUT TEAM

Directeur de la publication & de la rédaction Bruno Chibane Cheffe d'édition Léonor Anstett Design graphique Séverine Voegeli Commercialisation et développement Léonor Anstett, Bruno Chibane, Anne Walter

Relectures Manon Landreau Administration & gestion Gwenaëlle Lecointe

CONTRIBUTEURS

Rédacteurs.rices Léonor Anstett, Myriam Commot-Delon, Emmanuel Dosda, Manon Landreau, Corinne Maix, JiBé Mathieu, Emma Schneider, Fabrice Voné

Photographes Christoph De Barry, Alexis Delon / Preview, Patrick Lambin, Grégory Massat, Sandro Weltin Stagiaires Aurélie Catroux, Nina Chagas Couverture Coupe oiseau coléreux, Mary Ann Toots Zynsky (1986, verre filé et assemblé) / © Christoph De Barry

S.à.R.L au capital de 47 057 euros

Tirage 7 000 ex Dépôt légal Septembre 2022 SIRET 509 169 280 00047

ISSN n°2556-5141

Diffusion Novea + Zut Team

Impression OTT Imprimeurs

Parc d’activités « Les Pins » F-67319 Wasselonne Cedex

Manon Landreau
SOMMAIRE ÉDITO
Ce journal est édité par Chicmedias 37, rue du Fossé des Treize — 67000 Strasbourg — 03 67 08 20 87 — contact@chicmedias.com — www.chicmedias.com — www.zut-magazine.com
PREMIUM Promotion L’ immobilier par excellence - AUTHENTIQUESchoenenbourg 03 88 73 43 27 www.premiumpromotion.fr contact@premiumpromotion.fr VOTRE PROMOTEUR RÉGIONAL DÉCOUVREZ TOUS NOS PROGRAMMES ÉVADEZ-VOUS EN RESTANT CHEZ VOUS ! PROFITEZ DE LA RÉDUCTION D’IMPÔTS PINEL ! * - MILLÉSIMECleebourg Personnalisez vous-même la décoration de votre futur logement. Votre sol en carrelage ou parquet, la configuration de votre cuisine, le mobilier de votre s salle de bains, ou tout simplement la couleur des murs : c’est vous qui décidez ! Notre équipe vous accompagne dans notre nouveau showroom pour une décoration sur mesure, contemporaine ou plus traditionnelle. LA CONSTRUCTION, C’EST LA DÉCORATION, C’EST NOUS VOUS NOUVEAU SHOWROOM APPARTEMENT TÉMOINVOTRE BIEN IDÉAL SE TROUVE CHEZ NOUS Depuis maintenant 10 ans, PREMIUM Promotion travaille essentiellement avec des entreprises régionales et des artisans locaux afin de fournir à ses clients des logements de qualité élevée avec des des prestations exceptionnelles à un prix abordable ! Appartements, petits collectifs et maisons individuelles, notre bureau d’études conçoit nos programmes de A à Z afin de maitriser toutes les phases des projets. * nous consulter Retrouvez-nous aux Rendez-vous du Logement les 8 et 9 octobre à Haguenau
6 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord PAR EMMANUEL DOSDA — PHOTOS CHRISTOPH DE BARRYREPORTAGE

Au commencement était le verre

Nous pourrions parler de second nouveau souffle : le site de l’ancienne Verrerie de Meisenthal (1704-1969), réactivée en 1992 par le Centre International d’Art Verrier (CIAV), est aujourd’hui métamorphosé. Visite guidée, en bonne compagnie, d’un bijou patrimonial du Bitcherland qui sait valoriser son passé tout en fixant l’horizon et imaginant les possibles offerts par les créateurs contemporains. Surfons sur la vague !

Découvrir la nouvelle configuration du Site Verrier de Meisenthal, idyl liquement situé au plus profond du Parc naturel régional des Vosges du Nord, débute par la vision d’une sinueuse vague vraiment béton qui marque le lien entre l’histoire ouvrière du territoire et l’inventivité d’aujourd’hui.

La gracieuse enveloppe crée l’union, la « fusion » (terme largement usité en ce lieu) du récent espace boutique-accueil-billetterie, du Musée du Verre revisité, du CIAV augmenté et de la Halle verrière rééquipée. La réhabilitation et la création de surfaces complémentaires (signées par les architectes français SO-IL et américains Freaks) concernent 7200 m2, avec la prestation d’une centaine d’entreprises différentes et un budget global de 18 millions d’euros, honoraires de la maîtrise d’œuvre et équipements (scéno du musée, sono de la salle de spectacle de la Halle…) compris. D’autres chiffres vertigineux ? Plus de 50 000 visi teurs par an (le site vise le double pour 23/24 !) et la fabrication de quelque 65 000 boules de Noël chaque année. Impressionnant pour un village de 700 habi tants, Meisenthal, « la Vallée des mésanges » qui connait aujourd’hui un nouvel envol après un chan tier de quatre ans.

Une réelle ambition pour le Pays de Bitche Tout cela n’aurait été possible sans l’investissement et l’engagement de la Communauté de Communes du Pays de Bitche. David Suck, son énergique président, insiste sur l’importance de rendre hommage « à tous ceux qui se sont battus durant des centaines d’années pour

que la flamme ne s’éteigne pas ». Selon le responsable de la Com Com, jamais avare en paroles et en punchlines, le rôle d’une collectivité est de redynamiser une région qui avait besoin « de se développer économique ment », en mettant en lumière sa passionnante épopée verrière, tout en misant également sur l’avenir d’un territoire qui sait conjuguer savoir-faire ancestral et capacité d’« innovation et de production d’excellence. Il est absolument hors de question de muséifier ce lieu qui doit rester à la hauteur de son histoire, dans un esprit de corps et d’émulation. Les habitants peuvent être fiers du Pays de Bitche ! » Yann Grienenberger, charismatique et émérite directeur du CIAV, acquiesce et pointe le pouvoir d’attractivité du Centre, dans un contexte de recrudescence d’intérêt de la jeunesse pour le domaine de l’artisanat : « Nous ne sommes pas sur le même créneau que la cristallerie de Saint-Louis qui réalise des pièces pour Hermès, mais notre rayonnement, notamment auprès des verriers qui nous rejoignent, est grand ! »

L’étendue des types de réalisations ne laisse pas de place au ronronnement et à l’ennui dans les ateliers de Meisenthal où les souffleurs sont amenés quotidiennement à changer de mode de travail, à se réinventer et parfois réaliser les projets les plus fous. Yann : « Comme des musiciens, ils doivent bien connaître leurs instruments et les gammes avant d’improviser, expérimenter, changer de partition », par exemple lors qu’ils accompagnent des artistes pour la création des inventives et attendues boules de Noël aux formes les plus insensées : nuage léger (Cumulus, création de Mendel Heit), super-héros des bosquets (Sylvestre par le Studio BrichetZiegler), Silex préhistorique (par le Studio Monsieur), ampoule électrique (Tilt de Philippe

Riehling) ou même acidulé presse-citron (Fizz par Rafaële David). Les maîtres verriers sont également mis au défi par des élèves d’écoles de design, fréquem ment invités ici durant des workshops. « Il s’agit d’un compagnonnage détaché de toute notion de business », souligne David « l’infatigable », comme le nomme le directeur du CIAV. « Nous les poussons à aller vers des voies inexplorées », ajoute Yann Grienenberger qui explique la philosophie générale du Centre : « Ne pas laisser les clefs aux techniciens, mais faire confiance à ceux qui inventent des moyens de rencontre entre notre héritage et les préoccupations du monde d’aujourd’hui. »

Une friche réhabilitée

Nous sommes au centre du site, dans la cour inté rieure où Christoph, mon compère photographe, et moi sommes amusés par la « tour de Pise locale » une cheminée penchée, mais renforcée, n’ayant visiblement pas apprécié tout le remue-ménage de ces dernières années –, puis séduits par Le jardin pour la liberté faisant des clins d’œil végétaux à Émile Gallé et Antoine Maas, visionnaire ayant racheté la verrerie en 1936. On y trouve des plantes ou fleurs inspiratrices de motifs à Gallé, des pins comme on en voit en nombre dans les forêts environnantes ou, bien sûr, des fougères, élément nécessaire à la fabri cation du verre, avec le sable, l’eau et le bois. Valérie Wagner, médiatrice, guide notre regard vers les « faux jumeaux », deux bâtisses récentes reprenant l’aspect de l’ancien portique dans le plus grand respect pour le bâti d’avant. Un des édifices siamois abrite la cantine et des bureaux administratifs tandis que l’autre est une extension de l’atelier des verriers.

7SEPTEMBRE 2022

Le poste d’aiguillage

Passage obligée sous la vague par « le poste d’aiguillage » , comme l’appelle Anne Marchand, directrice de la billetterie du site faisant également office de boutique bien plus vaste que celle d’avant travaux et permettant ainsi de proposer à la vente les créations verrière du CIAV dans « une ambiance très lumineuse idéale lors qu’on présente des pièces jouant sur la transparence – et grâce à un mobilier plus ergonomique » : photophores « toboggans » ingénieux, boules de Noël façon tradi tionnelle ou moderne, vases de toutes tailles… On y dégote aussi des produits (régionaux ou tout au moins Made in France) faisant écho aux collections, des ouvrages dont une quinzaine éditée par le Centre, des goodies et autres idées cadeaux « pour les touristes, mais aussi la clientèle locale », insiste Anne en nous tendant un cahier de coloriage réalisé pour le CIAV par l’illustratrice Carole Wey.

Une collection de 600 pièces : hier, aujourd’hui et demain Caroline Duchamp, récente directrice du Musée du Verre, est heureuse du rapprochement entre la struc ture dont elle se charge et le CIAV, sachant que depuis 2019 la collection constituée par l’association de

passionnés qui la gérait a été transférée à la collec tivité. Elle nous attend dans la cave voutée « en grès des Vosges, nécessaire à la fabrication du verre » où se trouve le premier four de la verrerie (1704), puis nous conduit sous la charpente en forme de bateau renversé, « au grenier », soit le troisième niveau du musée. Y est reconstitué un atelier avec ses outils « identiques à ceux utilisés aujourd’hui », comme la très lourde canne que nous avons soupesée avec difficulté. Nous découvrons le travail à chaud – soufflage, façonnage… – et à froid – taille, gravure à la roue, satinage, argenture, émaillage… – avant de poursuivre la visite de ce musée totalement rénové, avec une scénographie signée par l’agence parisienne Unit, un aménagement pensé par les designers strasbourgeois de V8 et Fred Rieffel et une charte graphique de Stéphane Riedinger de Strasbourg.

Durant le parcours, Caroline Duchamp explique : « Le verre est une matière fascinante, voire magique, nécessitant une maîtrise technique exigeante, et pour tant malléable. » Nous voici au second niveau, consacré aux ustensiles de production industrielle (bouteilles, coquetiers, carafes, services à orangeade, vierges scintillantes de dévotion) ou pièces précieuses issues des nombreuses verreries régionales : Lemberg, SaintLouis, Lalique (qui a récemment fêté ses 100 ans,

lire Zut Haguenau & alentours n°10), Baccarat… La directrice du Musée s’arrête face à un « bousillé » : objet conçu par un ouvrier en dehors de ses heures de travail : un élégant poisson argenté en verre soufflé et façonné à la pince à Goetzenbruck dans le premier quart du xxe siècle, Caroline Duchamp évoque « la coutume courante des manufactures qui permettaient à leurs employés de travailler leurs propres pièces, sur leur temps libre, pour se faire la main, de manière libre, moins calibrée », avec des résultats aussi surprenants que cet animal aquatique étincelant. La dernière salle expose des merveilles fabriquées à Meisenthal et conçues par des artistes d’hier et d’aujourd’hui : du mouvement Studio Glass des nineties (notamment les travaux de Jean-Pierre Umbdenstock) à l’alphabet miniature en langage des signes de Michel Paysant (Handsigns), la boule de neige plus vraie que nature de Fabrice Domercq (utili sant la technique du sablage, elle semble s’apprêter à fondre devant nos yeux) ou la fragile dame de verre de Françoise Pétrovitch (Ne bouge pas poupée)… Après l’observation d’un bol « bullé » de Daum de 1925, nous contemplons un des joyaux historiques de la collec tion : le Vase à la carpe d’Émile Gallé qui œuvra ici de 1867 à 1894. La directrice du Musée décrit cette œuvre exceptionnelle de 1878, du maître de l’Art nouveau, où le « mouvement de l’eau est donné par la technique des côtes vénitiennes qui consiste à lacérer les bords de l’objet avant soufflage. Il s’agit d’un beau témoignage de la phase “recherche et expérimentation” de Gallé, avant ses envies de grande production et l’École de Nancy. »

Un cordon ombilical

Il faut traverser 20 mètres sur une gracieuse passe relle, que Yann considère comme « un cordon ombi lical », pour passer du Musée au CIAV. Au niveau de l’ancienne boutique (aujourd’hui située au cœur de la vague), une salle d’exposition permanente dévoile tout ce qu’il est possible de réaliser, grâce à de multiples variations techniques, avec un seul moule. La Moulothèque (fermée au public, mais invento riée numériquement et en 3D : moulotheque-ciavmeisenthal.fr) en conserve environ 2 000, en bois ou en métal ! Les artistes hôtes du CIAV sont régulière ment conviés à y puiser leur inspiration.

Suite du parcours dans la Galerie qui présente Sillages (jusqu’au 23 octobre), ensemble de créations récentes de Nicolas Verschaeve à partir d’un moule qu’il a créé en compagnie des artisans verriers. Le clou du spectacle ? Rassurez-vous, il demeure identique depuis 1997. La chaleur monte, les fours tournent à plein régime et la matière entre en fusion : nous voici sur la mezzanine de démonstration. Il suffit de baisser les yeux pour observer les verriers souffler et façonner des objets en commentant avec le plaisir de la transmission leurs faits et gestes précis.

«
Depuis la mezzanine, il suffit de baisser les yeux pour observer les verriers façonner des objets en commentant avec le plaisir de la transmission leurs faits et gestes précis »
8 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord REPORTAGE
Photo Guy Rebmeister Photo Léonor Anstett
9SEPTEMBRE 2022

Sweet dreams are made of this… Curieux, nous osons nous aventurer en bas, là où ça chauffe ! Le regard espiègle, Nathalie Nierengarten, créatrice de la boule de Noël 2018 en forme d’artichaut, Arti, devenue directrice artistique du CIAV depuis 2020, nous présente les élèves de l’université HBKsaar de Sarrebruck, présents le jour de notre visite. Ils vivent une immersion au CIAV et s’apprêtent à présenter le fruit de leurs questionnements sur le thème Sweet Dreams : une ingénieuse coupe de glace ou un sextoy à la semblance d’une amusante chenille qui ne demande qu’à redémarrer. Nathalie pousse les jeunes créateurs dans leurs retranchements, leur implorant d’« essayer d’aller au-delà des limites. Ça n’est pas le Concours Lépine : l’objectif est d’expérimenter, quitte à se planter ! »

Après avoir traversé les « faux jumeaux », la visite se termine dans l’immense Halle verrière. Cette usine de 1813 à la charpente métallique, véritable « cathé drale industrielle » comme on la nomme avec révérence, accueille expositions (des œuvres monumentales des stars de l’art contemporain, Georges Rousse, Daniel Buren, Jan Fabre ou Stephan Balkenhol qui a son atelier à Meisenthal), événements circassiens, festi vals ou concerts ayant lieu dans la Boîte noire (et son gradin rétractable) récemment installée ou dans la Halle elle-même pour des shows de plus grande enver gure, grâce à sa capacité de 3 000 personnes. L’équipe du Cadhame qui gère le lieu de 2 400 m2 se réjouit bien sûr elle aussi de la vaste opération architecturale sur le site, aventure humaine hors du commun : « Nous désirons dévoiler les nombreuses possibilités de ce site à un maximum de monde. Les visiteurs peuvent ainsi parcourir le Musée, rencontrer les verriers et assister à un spectacle en une même journée. Nous avançons tous dans le même sens ! »

OUVERTURE DU SITE VERRIER 1ER MAI ---> 23 OCTOBRE DU MARDI AU DIMANCHE DE 13H30 À 18H

RÉOUVERTURE POUR LA SAISON HIVERNALE 17 NOVEMBRE ---> 30 DÉCEMBRE, PUIS À PARTIR DU 1ER AVRIL 2023

CENTRE INTERNATIONAL D’ART VERRIER 1, PLACE ROBERT SCHUMAN À MEISENTHAL 03 87 96 87 16 CIAV MEISENTHAL.FR SITE VERRIER MEISENTHAL.FR

Prochainement à la Halle verrière

— Salto Robotale (cirque contemporain) d’Ulik Robotic Circus, samedi 8 octobre

— Le Grôs Tour (chanson festive), samedi 15 octobre

— Cats On Trees (chanson), samedi 22 octobre

— Hubert-Félix Thiéfaine (version unplugged) vendredi 11 novembre

— Slim Paul (blues), samedi 19 novembre

— Rouquine (electro-pop), samedi 10 décembre

— Gandini Juggling (cirque contemporain), samedi 17 décembre

— Stephan Eicher (chanson, rock), samedi 4 février

— The Stranglers (rock), samedi 18 mars halle-verriere.fr

Verre l’inconnu !

Les Étoiles terrestres ? Une invitation à cheminer au cœur du Parc naturel régional des Vosges du Nord. Un riche parcours à la découverte de l’épopée verrière de la région, l’incroyable patrimoine industriel et artistique propre à cette « réserve mondiale de la biosphère » classée par l’Unesco. Les Étoiles terrestres, c’est une constellation de trois sites dédiés aux métiers du verre et du cristal : le Site Verrier de Meisenthal, le Musée Lalique de Wingensur-Moder (plus de 650 œuvres retraçant la carrière de René Lalique et ses successeurs) et le Musée du Cristal de Saint-Louis (2 000 pièces anciennes !). Un bond de cinq siècles dans le temps et deux actualités : Petites Histoires des Vosges du Nord (série de rencontres avec sept conteurs et conteuses, en différents lieux, jusqu’au 23 octobre) et l’exposition 100 ans de Lalique en Alsace au Musée Lalique. etoiles-terrestres.fr

La Halle verrière. David Foessel La Boîte noire. David Foessel
10 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord REPORTAGE
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Photo : CloudyProd Nathalie Nierengarten, directrice artistique du CIAV.
« Meisenthal, “la Vallée des mésanges”, connait aujourd’hui un nouvel envol »
Yann Grienenberger, directeur du CIAV et David Suck, président de la Communauté de Communes du Pays de Bitche. Caroline Duchamp, directrice du Musée du Verre.
11SEPTEMBRE 2022

La sélection culturelle de Zut

Haguenau et alentours La Tête dans les Étoiles

Seul sur scène, Nicolas Devort interprète une galerie de personnages : Colin, d’abord, qui fait sa rentrée dans un nouveau collège, puis les profs, copains et psys qui gravitent autour de lui. Colin est « différent », il a un handicap qui l’éloigne des autres. À l’occasion d’un cours de théâtre, son prof tente de percer sa cara pace avec la pièce d’Edmond de Rostand, Cyrano de Bergerac. L’enfant va se reconnaître dans le person nage de Cyrano, sa solitude et son combat pour surmonter le regard des autres. Sur la scène, le comé dien occupe un espace vide et alterne sans relâche les rôles dans un costume simple, noir. C’est par son jeu rythmé, ses expressions et ses mouvements chorégra phiés qu’il recrée l’univers des salles de classe, incarne en virtuose chacun des personnages et raconte les incertitudes de l’enfance dans une performance aussi juste que touchante.

La programmation « La Tête dans les Étoiles », desti née au jeune public et aux familles du territoire de la Communauté d’Agglomération de Haguenau, repart pour sa troisième saison culturelle. 23 spectacles sont accueillis cette année pour permettre à petits et grands de découvrir le spectacle vivant sous toutes ses formes, avec des représentations accessibles dès le plus jeune âge À l’image de Coucou , le théâtre d’objets détournés du collectif Ma-théâ qui promet de séduire les spectateurs en culotte courte à partir de 18 mois. Marionnettes, cirque et danse viendront ensuite transformer la scène en salle de jeu, avec des propositions interactives pleines de surprises comme Le Bal à Boby, rencontre dansée au cours de laquelle les enfants sont invités à prolonger la création gestuelle.

Le théâtre n’est pas en reste et les créations s’éche lonnent du burlesque au dramatique, avec notam ment Jimmy et ses sœurs, qui s’attache à questionner son jeune public sur le rôle et la place des filles dans la fiction. En proposant également des spectacles

bilingues franco-allemand et français-langue des signes, le territoire s’engage aussi pour favoriser l’ouverture des plus jeunes au monde et aux autres.

Avec 25 représentations ouvertes à toute la famille, les spectacles sont à découvrir dans six lieux cultu rels autour du territoire :

— Le Relais culturel / Théâtre de Haguenau

— La K’Artonnerie / Schweighouse-sur-Moder

— Le CSC Robert Schuman / Antenne Les Pins de Haguenau

— Maison des Œuvres / Ville de Brumath

— La MAC / Relais culturel de Bischwiller

— La Scène / Val-de-Moder

DU SAMEDI 8 OCTOBRE AU MERCREDI 17 MAI 2023

AGGLO HAGUENAU.FR/LA TETE DANS LES ETOILES

La Saline — Soultz-sous-Forêts
Dans la peau de Cyrano / La Cie qui va piano
Jimmy et ses sœurs — La Compagnie de Louise
12 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
CULTURE PAR MANON LANDREAU
VENDREDI 7 OCTOBRE 20:00

Pôle Culturel de Drusenheim Le regard poétique / Jacques Thomann

Dans une explosion de couleurs, le peintre Jacques Thomann révèle sa vision de la nature humaine. L’artiste autodidacte basé à Ostheim expose depuis plus de quarante ans une œuvre foisonnante, en France et à l’étranger. Dans le cadre du Cycle artistes fondateurs de l’art contemporain en Alsace et dans l’espace rhénan, il est mis à l’honneur à l’Espace d’art PASO de Drusenheim. On y croise son atelier des campagnes (carnets de dessins et croquis de voyage) ainsi que des œuvres sérielles qui naviguent entre les techniques : huile, aquerelle, pastel, encre… sur toile ou sur papier. Dans ces compositions, le peintre met en scène des objets familiers, tirés du quotidien, dans

Après plus de cinq ans de tournée, Dirk Van Boxelaere et Fien Van Herwegen présentent leur nouvelle créa tion, Sol Bémol, mêlant cirque, musique et théâtre. Ces deux grands enfants du théâtre itinérant, complices à la ville comme sur scène, incarnent des saltimbanques en prise avec des déménageurs, troublés dans leur quête d’harmonie à deux. Dans un univers de bric et de broc, le couple se cherche, se perd puis se retrouve au rythme des notes de musique, des numéros de jonglage et des prouesses de haut vol. Les instruments s’élèvent à leur tour, deviennent projectiles et s’em pilent, jusqu’à une scène finale aussi impressionnante que poétique. Le langage est universel et les acteurs

lesquels il intègre une part de sa poésie personnelle, reflet des émotions et des blessures humaines. Une peinture singulière, fascinante, inquiétante parfois, où le réel et les chimères coexistent et se répondent.

VENDREDI 14 OCTOBRE --> SAMEDI 17 DÉCEMBRE

Pianiste de jazz et d’improvisation, Erwin Siffer fait partie des meilleurs de sa catégorie dans le Grand Est. Elyette Weil est issue d’une formation classique au Conservatoire à Rayonnement Régional de Strasbourg et médaille d’or de piano et de musique de chambre. Tous deux originaires de Bischwiller, ils associent leurs talents pour un dialogue à quatre mains. La suite du concert est assurée par le pianiste Sébastien Seban et le violoniste Victor Andrey, virtuose de la musique de chambre ayant participé aux festivals de Wissembourg et de Schiermonikoog. Les deux musi ciens proposeront un itinéraire musical à travers les genres, entre tango argentin et romantisme allemand,

Théâtre de Haguenau Myles Sanko

Myles Sanko poursuit l’écriture d’un nouveau chapitre de la soul britannique et se produit à Haguenau avec un quatrième album. Celui qui a débuté dans la musique en chantant au sein de groupes de rap, puis de funk et de soul, a tracé sa route entre les genres et s’impose aujourd’hui en solo. De ses origines ghanéennes, ses résidences dans toute l’Afrique de l’Ouest et son enfance en Angleterre, il s’est nourri d’influences pour se forger un style unique – entre soul, jazz et pop – et résolument moderne. Il propose avec son dernier album, sorti en 2021, une collection de morceaux pétillants, inspirés de l’énergie de ses performances scéniques. Memories of Love, ce sont

se passent de parole, multipliant les mimes dans une mise en scène burlesque qui s’inspire du cinéma muet et des gesticulations de Charlie Chaplin. Entre drôle rie et émotion, le duo promet un voyage aux confins du rêve, surprenant et réconfortant.

DIMANCHE 16 OCTOBRE 17:00

d’Astor Piazzola à Brahms, en passant par Manuel de Falla ou Beethoven. Un programme inédit présenté dans le cadre du festival de musique classique Vibration(s).

dix souvenirs amoureux que le chanteur livre géné reusement, dans cette proximité avec le public qui le caractérise. Une poésie soul et une émotion palpable qui l’inscrivent dans la lignée d’Ottis Redding et confirment son statut d’artiste à suivre de très près.

La MAC — Bischwiller Erwin Siffer et Elyette Weil
13SEPTEMBRE 2022
MARDI 22 NOVEMBRE 20:30
SAMEDI 22 OCTOBRE 2022 20:00

Tranche de vie(s)

Timothée Ostermann a fait sa rentrée des classes. Dans sa dernière bande dessinée L’Artiste à mi-temps, l’auteur-dessinateur originaire de Saverne se découvre assistant pédagogique dans un lycée professionnel, entouré d’ados ingérables et confronté aux galères du monde du travail.

30 ans, Timothée Ostermann semble avoir déjà vécu plusieurs vies. Tour à tour employé de supermarché, en immersion dans un salon de tatouage ou encore footballeur amateur, ce dessinateur de BD a fait de son quotidien la toile de fond de ses albums. Ses récits s’inspirent d’expériences vécues un peu malgré lui et, chaque fois qu’il se retrouve « catapulté » dans un nouvel univers, il en profite pour en croquer les coulisses et les acteurs. Dans L’Artiste à mi-temps, son dernier album paru le 24 août aux éditions Sarbacane, il devient assistant pédagogique dans un lycée profes sionnel. Pendant une année scolaire, son quotidien

est rythmé par les allées et venues des élèves au CDI et les rencontres parfois lunaires qui en découlent. Se moquant tout autant de l’hostilité des jeunes entre eux que de son propre manque d’initiative et d’auto rité, il raconte aussi ses difficultés à s’adapter à cet emploi aux antipodes de ses aspirations d’artiste. Une situation dans laquelle se reconnaîtront beaucoup de jeunes diplômés.

Déjà dans sa première bande dessinée, Voyage en tête de gondole (2016, Fluide Glacial), un job d’été au sein d’un hypermarché lui donnait l’occasion de raconter l’envers et les travers de la grande distribu tion, tout en brossant le portrait de ses collègues d’en trepôt. Même démarche avec Football District (2018, Fluide Glacial), alors qu’il plonge ses lecteurs au cœur

du club de football de Marmoutier, créé par son grandpère et par lequel sont passés tous ses frères avant lui. Ici, pas de match épique à commenter, c’est depuis les vestiaires, les pauses clopes en guise d’échauffe ment et les soirées de consolation au club-house qu’il tire ses anecdotes et exacerbe les clichés. Toujours avec humour, il met en scène ses coéquipiers et rend hommage à ceux qui font vivre le football associatif. Car pour Timothée Ostermann, le foot, c’est l’histoire d’une vie. Abonné au Racing Club de Strasbourg « en tribune populaire », illustrateur régulier du magazine So Foot , il a signé en 2020 la couverture de notre hors-série Zut Un seul amour et pour toujours, entiè rement dédié au RCS, et illustré une édition limitée d’écharpes à l’effigie du FC Marmoutier.

Avec maintenant quatre bandes dessinées à son actif, l’artiste a affiné son trait, fait évoluer son style et glissé progressivement vers une narration plus personnelle. À l’image de Carpe Diem , sa dernière parution aux éditions Fluide Glacial en 2019, où une immersion dans un salon de tatouage devient une véritable quête initiatique, sur fond de rupture douloureuse et questionnements existentiels. Avec L’Artiste à mi-temps, il poursuit sur cette lancée et offre un récit qui navigue sans relâche entre dérision et introspection.

Pourquoi avez-vous choisi ce titre pour L’Artiste à mi-temps alors que l’art est très peu présent dans le récit ?

Le titre, je l’ai eu tout de suite. J’avais un peu peur que l’éditeur mette un veto dessus mais j’ai insisté. Je leur ai dit : Je veux que ça s’appelle « l’artiste à mi-temps ». En fait, en sortant d’une école d’art, quasiment 80 % des gens ont un emploi alimentaire. De mon côté, ça va parce que je fais de l’illustration et j’ai des moyens assez concrets de gagner de l’argent mais si tu fais de l’art contemporain, tu te retrouves vite serveur, pion ou employé dans un supermarché. Je pense qu’il y a beaucoup de gens dans ce milieu qui ont été artistes à mi-temps, et je parle par expérience.

Vos bandes dessinées découlent de vos expé riences personnelles dans des milieux différents : le club de foot, le supermarché, l’univers du tatouage et maintenant un lycée professionnel. Qu’est-ce qui peut vous inciter à en faire un album ?

À chaque fois, je me retrouve catapulté dans un milieu que je ne connais pas. Pour moi, le lycée professionnel était un endroit très exotique. C’est cette espèce de grand écart entre moi et les élèves, tout comme les tatoueurs ou le monde de l’entreprise, que je trouvais intéressant.

PAR FABRICE VONÉ ET MANON LANDREAU — PHOTO PATRICK
14 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
CULTURE
LAMBIN À

Ce poste d’assistant pédagogique vous a-t-il ramené à vos propres années lycée ou fait percevoir un fossé générationnel vis-à-vis des élèves ?

Il y avait un décalage mais qui n’était pas tellement générationnel. J’ai grandi à la campagne et étudié dans un lycée bourgeois qui n’a rien à voir avec celui où j’ai travaillé. Le public n’est pas du tout le même en lycée professionnel. Ça m’a surtout ouvert les yeux sur cette filière souvent mal perçue quand on est à l’école.

On imagine que la plupart des personnages de vos bande dessinées existent réellement… Oui et non. Même si, en lisant le livre, on a l’impression que tout est vrai, je ne fais pas de documentaire, je fais de l’autofiction. C’est-à-dire que je me mets en scène et je mets en scène les autres. Je vais aussi former des archétypes. Par exemple, si je rencontre trois élèves casse-pieds, je vais en créer un qui rassemblera les caractéristiques des trois. Il y a toujours des person nages qui existent plus ou moins et d’autres qui sont inventés. C’est vraiment de l’autofiction.

Votre personnage dans la BD, Tim, est-il un héros, un anti-héros ou simplement un observateur ?

Dans mes premiers albums, je me plaçais en obser vateur mais, petit à petit, je révèle plus d’éléments de ma vie. C’est moins neutre qu’avant. Tim est surement un anti-héros car il est souvent dépassé par les événe ments et pas très actif. En revanche, je perçois de plus en plus les limites de cette mise en scène. Je l’ai fait une dernière fois pour cet album parce que ce genre d’expériences de travail me donne énormément de matière, de choses à raconter, mais je ne pense pas le refaire, j’ai assez raconté ma vie. En ce moment, c’est la fiction pure qui m’attire. Parce que je suis heureux maintenant, je ne me suis pas fait larguer [le sujet de sa

bande dessinée Carpe diem , parue en 2019, ndlr] et j’ai arrêté de travailler. Je n’ai plus rien à raconter sur moi.

On ne vous retrouvera donc pas au CDI du lycée professionnel Aristide-Briand à la rentrée ? Non, c’est fini. C’était là tout l’intérêt du livre parce que quand j’ai arrêté de travailler en 2019, je suis devenu artiste à plein temps.

Votre style de dessin a beaucoup évolué depuis Voyage en tête de gondole, notamment au niveau des couleurs. Dans L’Artiste à mi-temps, vous utilisez deux teintes dominantes qui diffèrent à chaque séquence. Quel est leur rôle ? L’idée était de représenter une année scolaire parti tionnée par les saisons. On commence et c’est l’au tomne : bleu et orange. Ensuite, l’hiver : plus froid. Au printemps, je vais mettre un peu de vert et l’été, ça brûle, il fait chaud. J’ai gardé des teintes assez froides jusqu’à l’été parce que quand je travaille, je ne suis pas très heureux. Les corbeaux sont aussi là pour représenter ça. Sur le chemin du lycée, je voyais des corbeaux tous les matins et c’était vraiment austère. Je les ai rendus très présents dans le livre, comme une image menaçante. Au même titre que l’architecture du lycée qui est assez carcérale avec ses grilles. Déjà, quand j’étais moi-même au collège, c’était quelque chose que je n’aimais pas trop. Dans ce lycée, c’était encore plus marqué… C’est très triste ce que je vous raconte, alors que ce livre est vraiment drôle (rires).

Une autre nouveauté dans le dessin : l’utilisation de trames de pointillés. Comment en êtes-vous arrivé à ce style ?

Avant ça, j’étais dans un procédé un peu systéma tique d’aplats de couleurs. Maintenant, je trouve que les trames permettent de créer des systèmes de

profondeur intéressants. C’est assez ludique de placer plusieurs trames les unes sur les autres, ça permet d’obtenir des sortes de grilles optiques, par rapport à l’aplat qui donne un rendu plus numérique. Les trames, c’est le futur… de mes BD !

Cette bande dessinée sort aux éditions Sarbacane tandis que jusque-là, vous étiez chez Fluide Glacial. Pourquoi ce changement ?

C’était la fin d’un cycle. J’étais très ami avec Yan Lindingre, l’ancien rédacteur en chef de Fluide Glacial qui a été licencié après le rachat de la maison d’édition par Bamboo en 2019. J’ai senti qu’ils prenaient une nouvelle direction et je ne me sentais pas de continuer alors je l’ai proposée à d’autres éditeurs. Ce qui n’était pas évident car je suis sur un créneau spécifique d’au tofiction. Beaucoup d’éditeurs de bande dessinées sont très spécialisés et c’est toujours difficile de trouver sa place.

Vous défendez toujours les couleurs du FC Marmoutier ?

Non, j’ai pris ma retraite. Avec le Covid, l’équipe n’avait plus assez de joueurs et quand on m’a proposé de reprendre une licence, j’ai refusé. C’est beaucoup d’engagement, j’ai perdu la flamme. Par contre, je fais toujours du foot. Je continue aussi les illustrations tous les mois pour So Foot et je vais faire des écharpes pour le Racing Club de Strasbourg. Le projet est en cours, il y en aura trois !

15SEPTEMBRE 2022

L’art et la matière

Tout l’été, les ateliers de poterie de Peggy Wehrling ont fait le plein. Au printemps, l’IGP Poteries d’Alsace Soufflenheim / Betschdorf a enfin été homologuée. Les carnets de commande sont bien remplis et les potiers s’ouvrent aux collaborations avec de jeunes designers. Cerise sur le gâteau : on parle d’un ambitieux projet de Cité de la Poterie à Soufflenheim... La poterie alsacienne reprendrait-elle enfin des couleurs ?

Une terre argileuse, un pionnier venu de Rhénanie et des géné rations de potiers ont fait naître en Alsace un savoir-faire ancré dans les villages de Betschdorf et Soufflenheim. « Les potiers ont longtemps exploité les gise ments d’argile le long de la Sauer et dans le village de Soufflenheim », explique Astrid Wolfer, conteuse de l'épopée des potiers en Alsace, au Musée de Betschdorf. Des 60 ateliers d’antan, ne subsistent plus que 12 entre prises de poterie, qui emploient une centaine de sala riés et produisent 600 000 pièces par an. Parmi ces irréductibles potiers, on trouve aujourd’hui des arti sans assez différents. Les plus traditionnels tournent encore l’argile locale et travaillent, seul ou à deux, de petites séries. D’autres ont parfois plus de quinze salariés et ont donné un tour plus industriel à leur production, tout en restant fidèles aux modèles tradi tionnels. « Il y a de la place pour tout le monde. Chacun doit avoir sa propre identité et son expression », martèle Pierre Siegfried, président des potiers d’Alsace.

Courts circuits

Pour écouler leur production, les potiers mixent le plus souvent plusieurs circuits de vente : directement dans leur atelier, chez des revendeurs, parfois en grande distribution. Les produits les plus qualitatifs sont plébiscités par les plus grands chefs du monde. Jean-Louis Ernewein-Haas est fier de travailler pour 25 étoilés amoureux de ses poteries qui durent une vie.

Certains potiers écoulent sur les salons des gammes dédiées à la restauration ou aux amoureux de beaux objets. L’exportation, elle, est plutôt en berne et nécessiterait de chasser en meute, ce qui n’est pas dans la pratique des potiers. Tous ont trouvé une planche de salut dans la vente en ligne, surtout pendant la crise Covid, et un surplus de visibilité sur les réseaux sociaux. « Après le premier confinement, je me suis sentie très isolée et j’ai compris la nécessité d’investir dans une boutique en ligne », confie Peggy Wehrling, qui produit à Soufflenheim une poterie très inspirée de l’art popu laire. « C’est comme gérer une deuxième boutique, mais je ne reviendrais pas en arrière. Du travail de la boule de terre, en passant par les photos, jusqu’au dernier bout de

scotch sur le colis, je suis sur tous les fronts. » Active sur les réseaux sociaux, elle rajeunit sa clientèle à coup de publications soignées sur Instagram. « Cela me donne de la visibilité, génère des réservations et redonne même l’habitude à certains clients de venir sur place. » Les sœurs Lehmann, elles, ont fait le choix d’ouvrir leur propre boutique à Strasbourg. Elles y vendent leurs créations ornées de pois ou cerclées de décors floraux, mais aussi les poteries d’autres artisans des deux villages, qui proposent un style différent. « Nous avons repris la boutique de la rue des Frères il y a trois ans. En termes de visibilité, c’est important de sortir de nos ateliers ! »

Enfin, une IGP pour les potiers d’Alsace Un peu piégée par les goûts des touristes, la poterie alsacienne s’est parfois enfermée dans une production qui s’est banalisée. Cigognes, bretzels, Alsaciens en costumes décorent de nombreuses terrines, pas toujours fabriquées localement. Le « Made in Alsace » a beaucoup souffert de la contrefaçon asia tique, évaluée à quelque 50 millions d’euros par an.

Les bouteilles en grès émaillé au sel, désignées par Harmonie Begon et fabriquées par la poterie Fortuné Schmitter, un des deux derniers ateliers de Betschdorf. La série Koug, initiée par l’association IDeE. Photo : Jésus S. Baptista
16 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
PATRIMOINE
PAR CORINNE MAIX

« Certains revendeurs et grossistes ont sali notre image et cassé notre marché, en vendant à prix très bas de piètres contrefaçons », se révolte le président des Potiers d’Al sace. Depuis 2015, il a porté la réflexion engagée avec Alsace Qualité sur une protection de ce patrimoine. Ils ont toqué à toutes les portes : les douanes, la répres sion des fraudes, l’INPI, les politiques... « En mars, nous avons enfin obtenu gain de cause, avec la nouvelle indi cation géographique Poteries d’Alsace Soufflenheim / Betschdorf. Désormais, les Chinois ne pourront plus produire les motifs emblématiques de l’Alsace. Ce qui est protégé ne peut être importé. Sinon, les produits seront retirés de la vente et l’infraction sanctionnée ! »

L’indispensable soutien politique

Cette dernière décennie, la fermeture d’ateliers de potiers faute de repreneurs a sonné l’alerte d’une possible disparition de cet artisanat ancestral. La Communauté Européenne d’Alsace, très attachée à l’identité régionale, a constitué un groupe de travail pour réfléchir aux soutiens à apporter au secteur. Christelle Isselé, l’élue référente de ce territoire, suit ce projet qui lui tient particulièrement à cœur, puisqu’elle habite Soufflenheim. « Il y a une volonté forte de pérenniser le savoir-faire potier pour préserver un artisanat emblématique. » Trois marchés potiers ont ainsi été organisés à Strasbourg en 2019, à Colmar en 2021, et cette année sur la place du Conseil Départemental. « Cela permet de capter à nouveau la clientèle locale, qui a perdu l’habitude de se rendre dans les deux villages. » Un fonds d’innovation territoriale, le financement d’études, des outils de communica tion digitale illustrent différentes facettes de ce soutien à l’artisanat potier. D’autres institutions se mobilisent aussi en lançant par exemple des appels à projets. C’est le cas du Parc naturel régional des Vosges du Nord qui faisait le pari en 2018 de nouer un dialogue entre un artisan, un designer et un musée pour créer une collection de dix objets inédits à vendre dans ses musées.

Innover avec des designers

Sonia Verguet a créé pour l’occasion son pichet Métis, une poterie du quotidien, à la croisée de la porcelaine bourgeoise et de la vaisselle rurale. L’objet représente un beau succès commercial pour cette designer culi naire, très attachée à l’usage des objets et à l’évolu tion des traditions. Autrice du livre 100 coolglofs qui propose 100 recettes originales pour utiliser autre ment son moule à kouglof, elle milite pour tous les

décloisonnements. « Toutes les familles alsaciennes ont un moule à kouglof ou une terrine à baeckeoffe dans leurs placards. Pour leur redonner envie de les utiliser, il faut inventer de nouvelles recettes, faire des pas de côté. » Mais derrière ces moules, il y a des potiers très attachés à leurs traditions, qui rechignent parfois à remettre en question l’esthétique et les usages de leur produits. « Le manque de temps, le manque d’envie et les difficultés de rapprochement entre artisans et designers freinent la remise au goût du jour de la poterie traditionnelle alsa cienne », regrette Sonia.

Avec l’association IDeE et une quinzaine de designers, elle essaie de faire bouger les lignes pour construire des ponts entre artisans, industriels et designers. Lors de deux workshops annuels, ils planchent sur un objet ou un matériau local. Leur premier projet en 2007, baptisé Koug, avait donné naissance à dix moules revisités. « Un seul potier, Pierre Siegfried, a accepté de produire le minikoug de Jean-Luc Weimar, qui a connu un grand succès commer cial. » Depuis, il reste très ouvert à ces collaborations et a même fabriqué un lombricomposteur en poterie avec Ferdinand Fraulob, récompensé par une bourse Tango & Scan, qui soutient des porteurs de projet issus du secteur créatif. Mais alors où sont les freins à ces rapprochements entre artisans et designers ? « Quand un potier sort de sa gamme esthétique habituelle, il a l’impression de ne pas connaître la clientèle, ni le réseau de distribution. Pour que le dialogue s’engage et que la relation fonctionne, soit le potier se positionne comme fournisseur avec un cahier des charges précis, soit le travail est vraiment engagé à quatre mains. Là, la collaboration peut être énergisante pour les deux, elle permet à chacun de faire son métier de manière joyeuse, de ne pas s’ennuyer. »

Travailler ensemble, dans une vraie relation de collaboration, telle est la façon de faire d’Harmonie Begon qui partage déjà une belle histoire avec la poterie Ernewein-Haas (lire Zut Haguenau, juillet 2021). Cette année, après sa résidence Jeune Estivante de la Drac au Musée de la Poterie à Betschdorf, elle renouvelle l’expérience collaborative avec Philippe Walter de la poterie Fortuné Schmitter, pour produire une série de bouteilles en grès émaillé au sel au design innovant.

Ne pas tourner autour du pot Pierre Siegfried, le président des potiers d’Alsace, est aujourd’hui assez optimiste sur l’avenir. On parle d’une Cité de la Poterie, qui pourrait voir le jour à Soufflenheim d’ici fin 2025/2026. À ce stade de la

réflexion, le projet est protéiforme et toutes les pistes sont sur la table avec des ateliers de poterie pour les particuliers et les scolaires, un centre de formation initiale et continue pour les potiers, un lieu de rési dence d’artistes, un espace ressources avec une collec tion de poteries, d’outils et d’ouvrages sur la poterie, un espace de restauration pour boire et manger dans la poterie, une ouverture 7 jours sur 7 pour inscrire Soufflenheim dans les itinéraires touristiques…

Cette vitrine de l’artisanat potier saura-t-elle répondre à tous les enjeux qui questionnent l’avenir de la poterie en Alsace : visibilité, débouchés et forma tion ? Sur le terrain, la réalité reste entachée par des fermetures d’ateliers, qui ne trouvent pas repreneurs. Ils ne sont plus que deux à Betschdorf. Il faudra rapide ment se pencher sur cette question de la transmission des entreprises et des savoir-faire. Peggy Wehrling a connu ce poids sur ses épaules, quand elle a repris à 27 ans l’atelier de son père. « Je n’ai aucune envie d’im poser ça à mes enfants. Parce que c’est un métier où l’on travaille sans relâche. Il faut de la passion pour reprendre ce flambeau. Quand l’heure d’arrêter aura sonné, je n’au rai aucun frein à céder mon atelier à un jeune potier de talent, d’où qu’il soit. » Le dynamisme actuel qui agite le monde de la céramique, avec de jeunes créateurs qui n’hésitent pas à partager leur savoir-faire à des amateurs ou à des personnes en reconversion, pourrait faire naître des vocations et de beaux lendemains.

L’ASSOCIATION : POTIERS ALSACE.COM IDEE : DESIGNERS.ALSACE SIEGFRIEDBURGER.FR POTERIE WEHRLING.ALSACE POTERIE ERNEWEIN HAAS : ALSACE POTERIE.FR SONIAVERGUET.COM ADEMAINMAURICE.FR

La nouvelle IGP Poteries d’Alsace Soufflenheim / Betschdorf est la 2e du domaine des arts de la table, après la porcelaine de Limoges. Le pichet Métis d’Estelle Fort et Sonia Verguet, créé pour le musée du Pays de Hanau à Bouxwiller.
17
SEPTEMBRE 2022
WELLNESS - SPORT - ATTRACTIONS POUR TOUTE LA FAMILLELA RIVIÈRE SAUVAGE SAUREZ-VOUS LA DOMPTER ? Nautiland® est ouvert tous les jours 7j/7. du lundi au vendredi 12h à 21h (hors vacances scolaires) 10h à 21h (vacances scolaires) samedis, dimanches et jours fériés de 9h à 19h. NAUTILAND.NET conception crédit photo Alexandre Schauer

Escapades

Camping d’un nouveau genre, auberges tutoyant les sommets, gîtes responsables et immersions dans la nature, les voyages se font désormais en pleine conscience des paysages, de la faune et des richesses locales à préserver.

À du Schantzwasen
19SEPTEMBRE 2022
l’Auberge

Lieu de partage

Sur les hauteurs de Niederbronn-les-Bains au Domaine du Heidenkopf, dans un écrin de nature bordé par la forêt, toiles de tentes, caravanes et hébergements insolites se côtoient. Au début de l’année, Christel et Jean-Pierre Moritz ont tout quitté afin de se lancer dans une nouvelle aventure : devenir propriétaires de camping.

Une véritable reconversion pour le couple adepte de caravaning depuis toujours, qui découvre aujourd’hui les joies de concré tiser le projet de toute une vie, construire « un endroit de partage, qui allie l’humain et le respect de l’autre ». En renommant le lieu le Domaine du Heiden kopf, Christel et Jean-Pierre marquent le change ment, lui apportant une touche insolite à travers la construction de géodômes, mobil-homes Pods et autres Kotas (cabanes en bois originaires de Finlande) venus enrichir l’offre d’emplacements traditionnels. Cette évolution vers le glamping, s’accompagne de prestations bien-être et d’un accueil aux petits oignons.

Comment est né le projet de reprendre un camping ?

Christel Moritz : J’ai travaillé pendant dix ans dans un bureau chez un maraîcher. Je venais tous les matins avec la boule au ventre, jusqu’en janvier 2021 où j’ai dit à mon patron que j’arrêtais. J’avais besoin de construire quelque chose qui ait du sens pour moi, qui

émerge de moi. Depuis quelques années, mon mari et moi avions le rêve de lancer une maison d’hôtes avec la particularité d’y construire des chambres insolites, mais nous ne trouvions pas l’endroit pour créer cette structure. Après ma démission, nous nous sommes remis à la recherche d’une maison avec terrain et c’est là que nous sommes tombés sur le camping. Jean-Pierre trouvait l’idée intéressante, pour ma part j’étais plus tiède, je ne me voyais pas tenir un lieu dans le style Camping Paradis, avec la danse du club et le côté kitsch... Ça ne correspondait pas du tout à ce que j’avais envie d’exprimer.

Qu’est-ce qui vous a fait mettre vos réticences de côté ?

C. M. : En mars 2021, nous sommes venus visiter le camping. L’endroit est magnifique, entouré de nature, il y règne le calme et le silence. La question de l’inves tissement financier entrait également en jeu, acheter une maison avec terrain pour la transformer en table d’hôtes et y construire des chambres insolites n’avait pas le même coût. Nous nous sommes laissés un peu de temps, nous avons fait une tournée de campings

et d’hébergements insolites pour glaner des idées, puis nous avons rencontré l’ancienne propriétaire qui m’a proposé de venir travailler sur place afin de me faire une impression. Petit à petit, le projet a fait son chemin. J’ai quitté mon travail, on a vendu notre maison, l’enjeu était de taille, nous voulions être sûrs de notre coup. J’ai travaillé en tant que saisonnière de juillet à la fin septembre 2021. Au jour le jour, j’ai pu expérimenter la vie au camping, être au contact des clients. Avant je travaillais dans un bureau sans réel contact extérieur, j’avais besoin de quelque chose où je puisse m’occuper des gens, avoir du partage, un lien social et le côté humain. Je ressentais le besoin d’aller vers quelque chose où je puisse exprimer mes savoirs, ma créativité, mes passions notamment pour les fleurs, la nature, le bien-être, l’accueil des gens. Toutes ces choses dans lesquelles mon travail m’avait limitée pendant des années. La saison au camping a été vraiment agréable, j’ai su que c’était exactement ce que je voulais faire. Début septembre, nous avons signé le compromis de vente et nous avons bricolé pendant tout l’hiver, continué l’entretien du terrain, remis en état. On a signé mi-mars et on a ouvert début avril.

20 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
PAR EMMA SCHNEIDER — PHOTOS GRÉGORY MASSATESCAPADES

Avec l’acquisition du camping vous avez également pu mettre à l’œuvre vos envies d’hébergements insolites.

C. M. : Il y avait déjà deux hébergements insolites installés sur le camping. Nous avons ajouté deux wigwams [des tentes en bois et en toile en forme de dôme, inspirées de l’habitat des Indiens d’Amérique, ndlr] : Vénus qui lorsqu’on la décalotte est entièrement transparente et permet aux couples de s’endormir la tête dans les étoiles et Polaris destinée aux gens de passage, qui veulent tout de même dormir confortablement. Le dôme Mira quant à lui peut accueillir quatre personnes et arbore une belle baie vitrée sur l’avant. Chaque hébergement possède une jolie terrasse et du mobilier. Pour moi, il était important de pouvoir venir au camping, sans avoir à faire tout un déména gement. J’y ai installé ce qui me semblait nécessaire : un frigo, une plaque de cuisson, une machine à café, de la vaisselle... Les lits sont faits et des serviettes sont mises à disposition. Mira, Polaris et Vénus ont chacune une salle de bain privative à proximité. Nous avions le désir d’évoluer vers du glamping (contraction de « glamour » et « camping »).

Quels sont vos projets à venir ?

C. M. : Nous venons de mettre en place deux Pods, Bleuet et Coquelicot. Venus du Royaume-Uni, ces hébergements en bois massif de forme demi-ovale, s’intègrent à la perfec tion en milieu naturel. S’en suivront l’installation de deux Kotas finlandais ainsi qu’un espace bien-être accessible aux campeurs et aux personnes de l’extérieur. Nous voulons proposer deux espaces privatisables avec sauna, jacuzzi ou bain finlandais sur la terrasse et espace cocooning. Un troi sième bâtiment sera dédié aux massages et aux soins et pour relier le tout, un jardin zen dans lequel se prélasser. Nous prévoyons l’ouverture pour l’année prochaine, en atten dant, j’ai pris contact avec un masseur qui vient réaliser des massages dans la nature. J’aimerais également installer une grande bulle afin de pouvoir accueillir les groupes de yoga ou les séminaires d’entreprises. Les idées ne manquent pas, c’est juste le temps qui est précieux.

Reprendre les rênes d’un camping doit apporter son lot d’anecdotes ?

Jean-Pierre Moritz : Nous voulions ouvrir avant les autres afin de nous faire connaître, nous avons donc démarré le 1er avril. Le 2 au matin, il y avait cinq centimètres de neige, Mira ressemblait à un igloo. À cet instant, nous nous sommes dit : « Mais dans quoi s’est-on lancés ? » Sur le moment, tu te sens seul, puis arrivent les premiers clients et tu ne connais plus aucun moment de solitude (rires). Quinze jours après l’ou verture, c’était le week-end de Pâques. Au matin du Vendredi saint, je suis allé changer le panneau en bord de route pour y mettre notre nouvelle affiche et notre nouveau logo. J’ai eu le temps d’enlever deux boulons puis les voitures, camping-cars et vans n’ont plus cessé de débouler. J’ai dû tout laisser en plan pour rentrer en courant au camping. Le début était un peu stressant, mais c’était un bon stress. Au fur et à mesure, une fois que tout est lancé, on remarque les petites choses qui ne vont pas et l’avantage c’est qu’au camping, tout le monde prend ça à la rigolade !

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SEPTEMBRE 202221

Contemplation

Située sur les hauteurs de Soultzeren à 1096 m d’altitude, l’Auberge du Schantzwasen semble en équilibre entre rêve et réalité. Face à l’ampleur renversante des paysages qui l’entourent, le lieu prend l’allure d’une oasis dans laquelle se reposer après une longue journée de randonnée.

En haut des montagnes, l’atmosphère se fait plus subtile, le temps s’efface et chaque chose semble suspendue. La terrasse du restaurant ainsi que les transats installés en bordure de prairie offrent une vue surplombant la Vallée de Munster avec, en toile de fond, le Gaschney et le Schnepfenried. Alors que se mêlent sous nos yeux les subtiles nuances de verts d’un paysage qui ne cessera d’évoluer, s’évanouit la pression d’un quotidien où tout va trop vite. Sur les sommets, bien loin des lieux familiers que l’on ne regarde plus, nous réapprenons à contempler.

« Ici, c’est ma vie »

Ces paysages, cette montagne, Guillaume Hiniger les parcourt depuis l’âge de sept ans. En 1992, ses parents reprennent les rênes du lieu qui appartenait jusqu’alors à un club alpin allemand. « À l’origine, se souvient-il, c’était un refuge composé de très grands dortoirs, il n’y avait que l’hébergement, pas de restauration. Nous avons développé l’endroit au fil des années. » Après un appren tissage en cuisine réalisé au restaurant La Verte

Vallée à Munster, Guillaume revient aider ses parents à l’auberge, rejoint en 2011 par sa compagne MarieOdile. Du refuge rustique et sommaire des années 1990 à l’auberge du Schantzwasen d’aujourd’hui, il y a eu bien des travaux. À commencer par les grands dortoirs réduits en chambres coquettes, simples et confortables, pouvant accueillir deux à six personnes. « Ça reste de l’hébergement de montagne, ce n’est pas un hôtel, les sanitaires sont en commun », explique Marie-Odile.

Le charme montagnard Dans la bâtisse tout de bois et de pierres apparentes, le restaurant accueille hébergés et clients de passage. Rénové en 2020, il possède le charme et la chaleur des auberges de montagne. Entre le vin sur la table, la cheminée, les plats gargantuesques aux savoureux fumets et les conversations enjouées, l’atmosphère y est réconfortante. En cuisine, c’est Guillaume qui poursuit la tradition familiale du geste bien fait et de l’attachement au généreux terroir vosgien. Avec la complicité des producteurs locaux et de son équipe, il met son talent et sa technique au service d’une belle

cuisine authentique et savoureuse. Ici tout est fait maison : du marbré d’élan et de foie gras de canard aux Fleischschnaka, en passant par le civet de biche accompagné de champignons des bois, de confit d’ai relles et de spaetzle. Coups de cœur pour le pavé du Marcaire, incontournable plat traditionnel à base de Barikass fondu dans de la pâte à crêpe, et pour la salade de chèvre chaud bio de la ferme du Londenbach.

À la rencontre des rennes De la terrasse à la coquette auberge où les matériaux naturels prédominent, la décoration est ponctuée de bois de rennes qui s’entremêlent aux luminaires suspendus et de photographies de cervidés. Un clin d’œil à l’élevage familial installé à proximité de l’auberge depuis 2005. « Avec mon père, raconte Guillaume, nous avons toujours eu une passion pour les pays nordiques. Dès les années 2000, les hivers sans neige nous ont fait réfléchir à une alternative pour pouvoir continuer à garder l’auberge ouverte pendant cette période. Nous avons d’abord cherché trois rennes en Allemagne dans un parc animalier puis, de fil en aiguille, le troupeau s’est agrandi et nous a permis de

22 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord ESCAPADES
PAR EMMA SCHNEIDER — PHOTOS GRÉGORY MASSAT

pallier aux saisons plus difficiles. » Aujourd’hui, plus de trente rennes évoluent naturellement sur six hectares. Moyennant un droit d’entrée symbolique, nous allons à la rencontre de ces animaux aussi imposants qu’affec tueux, à travers un parcours pédagogique de 800 mètres en forêt. À 16 h, nous les nourrissons de lichen, tandis qu’au bout du chemin trône la maison du père Noël. Le rêve est touché du doigt.

C’est la période des longues promenades dans les prés ou le long des ruisseaux. L’heure est à la découverte des prairies, des torrents, des lacs, des tourbières, des herbes de haute altitude et des bêtes en pâture avant un hiver qui laissera place aux randonnées en raquettes et au ski. À l’arrivée : un apéritif pris à la tombée de la nuit, le spectacle d’un soleil couchant derrière les montagnes, de longues soirées sous les étoiles. Peut-être aurions-nous vraiment pu rester là-haut pour toujours.

AUBERGE DU SCHANTZWASEN
MASSIF DU TANET À STOSSWIHR
23SEPTEMBRE 2022
AUBERGE SCHANTZWASEN.COM

Avec Les Suites du Holzberg situées à Osenbach, Éric, architecte de métier et Marie, passionnée d’histoire, expérimentent la construction de gîtes passifs invitant à un tourisme plus responsable.

C Voyager responsable

omposé d’une maison indépen dante moderne de 140 m2 accolée à un bâtiment en bardage mélèze accueillant trois suites, le lieu est conçu pour faire communiquer chacune de ses entités. Un fonc tionnement permettant de s’ac commoder de tous les usages et d’accueillir aussi bien les couples que les grands groupes. De la conception alliant matériaux bruts, éléments recyclés et tech nologie pointue à la décoration soignée faite d’équi pements modernes et d’objets chinés par Marie, Les Suites du Holzberg mêlent les styles et les époques, offrant un séjour hors du temps avec vue panoramique sur la Vallée Noble.

Des gîtes au style unique

Dans un subtil mélange, d’élégants chandeliers viennent garnir la large table du caveau dont les murs bruts apportent un esprit industriel, une bonne tière agrémente la chambre en alcôve de la suite Le Riesling, des fauteuils fifties s’invitent au salon... Entre récup’ et design, Marie et Éric associent aisément un meuble chiné en brocante à une salle de bain haut de gamme avec douche à l’italienne.

Un projet inattendu

Rien ne prédestinait le couple à se lancer dans la rési dence de tourisme. En 2011, Éric et Marie achètent le terrain dans le but d’y construire leur résidence secondaire. Au même moment, la Région Alsace lance un appel à projet pour expérimenter la construction passive. « Je suis architecte passionné par les perfor mances énergétiques, j’ai voulu participer, raconte Éric , la seule contrainte et pas des moindres était que le bâti ment passif fasse au minimum 400 m2 . Après réflexion, nous avons décidé de construire une résidence de tourisme qui entre dans les critères de l’appel à projet. Du côté des suites, nous avons expérimenté une construction en ossature bois et du côté maison, une construction avec

une forte inertie grâce à l’isolation extérieure. » Dans l’objectif de proposer des séjours à faible empreinte énergétique, le couple investit dans des panneaux solaires et une chaufferie pointue alimentée en granulés de bois locaux. Pour la construction, il recycle des tuiles de la briqueterie d’Altkirch et des matériaux de récupération issus du BTP, choisissant de garder la majorité des surfaces telles quelles afin d’éviter l’utilisation de produits chimiques. « Nous avons privilégié la matérialité brute, l’argile sec, le plâtre naturel sur lequel nous avons réalisé un effet moiré avec des coups de spatulage », explique Éric.

Un bâtiment intelligent à exploiter

Aux Suites du Holzberg, la domotique contrôle notamment les accès et la gestion énergétique. Une technologie qu’Éric et Marie souhaiteraient mettre au service des clients en proposant une application leur permettant de se composer un programme sur mesure en amont de leur séjour.

Dégustations de vins au domaine Paul Kubler, loca tion de vélo avec Alsa Cyclo Tours, réservation d’un massage ou d’un repas concocté par le traiteur Bieth à Soultzmatt... Autant d’activités partenaires qui, grâce à l’application, pourront être organisées à l’avance.

« C’est un véritable confort lorsqu’on est en séjour que de vivre une expérience où l’on ne perd pas une minute en organisation. » Un gain de temps précieux qui pourrait se voir dédié à la détente dans le très bel espace wellness reliant la maison aux suites. Avec son bassin d’eau chaude en pierres de Vals agrémenté d’un système de massage et de luminothérapie, son sauna de la marque vosgienne Klafs et son jardin zen où trône un cèdre centenaire, le lieu invite au laisser-aller.

LES SUITES DU HOLZBERG

2, RUE DU FIRSTPLAN

1, RUE DU RÉSERVOIR À OSENBACH

LEHOLZBERG.FR

24 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord PAR EMMA SCHNEIDER — PHOTOS GRÉGORY MASSATESCAPADES

A voir, à faire aux environs …

La Cité du Train

Inaugurée en 1971 sous le nom de « Musée français du chemin de fer », la Cité du Train - Patrimoine SNCF à Mulhouse s’impose comme le plus grand musée ferroviaire d’Europe avec ses 50 000 m2 dédiés au train, de la fabuleuse locomotive à vapeur au TGV. Ludiques et passionnants, trois espaces d’expositions et d’animations permettent de retracer la période héroïque des chemins de fer du xix e siècle à nos jours à travers une collection d’exception intégrant une mise en scène riche en sons et en vidéos. L’occasion de découvrir l’univers ferroviaire sous toutes ses facettes… 2, rue Alfred-de-Glehn

Les trois châteaux d’Eguisheim Édifiés entre le xi e et le xii e siècle, les châteaux de Wahlenbourg, Dagsbourg et Weckmund surplombent Eguisheim, classé parmi l’un des plus beaux villages de France. Trois donjons en grès rose qui constituaient autrefois un seul et même château se profilent sur la colline du Schlossberg et témoignent du passé prestigieux de la région, offrant un magnifique point de vue sur la Plaine d’Alsace. S’il ne reste aujourd’hui que des ruines, elles restent imprégnées d’une atmosphère parti culière, envoûtante, que l’on découvre au terme d’une très belle promenade en pleine nature. Située sur la route des cinq châteaux qui s’étend sur 14 km, la randonnée peut se prolonger par la découverte des châteaux du Hohlandsbourg et du Pflixbourg.

— 03 89 23 40 33

tourisme-eguisheim-rouffach.com

L’abbaye de Murbach

Fondée en 728 au pied du Grand Ballon, l’abbaye de Murbach fut l’une des plus puissantes du Saint-Empire romain germanique au xi e et xii e siècles. Joyaux de l’art roman en Alsace, seuls le chœur et le transept subsistent aujourd’hui mais ces vestiges témoignent de son prestige. Après avoir admiré l’impressionnant édifice en grès rose, il est possible de monter en quelques minutes de marche via un chemin de croix jusqu’à la chapelle Notre-Dame-de-Lorette, sanctuaire baroque offrant une vue surplombante sur l’abbaye et le vallon verdoyant.

— 1, rue de l’Église à Murbach 03 89 76 10 63

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• Karting.

• Piste de pilotage auto pour sécurité routière.

• Service traiteur sur demande.

• Mise à disposition de barbecue, tables et bancs. Karting-Auto Meisenthal

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25SEPTEMBRE 2022
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L’appel de la forêt

Trois nouveaux lodges viennent enrichir l’offre du Parc animalier de Sainte-Croix, révélant une fresque grandiose et parfois des tête-à-tête fugitifs avec des cervidés.

Nous ne possédons rien sur terre, nous sommes de passage, c’est tout. » Installée sur la terrasse du lodge des daguets, face à une plaine immense où vivent une harde de cerfs et de biches en semi-liberté, cette phrase peut effleurer l’esprit. La puissance des paysages, les espaces à perte de vue, l’enchantement de la faune silencieuse prennent vie comme une invitation au voyage, au merveilleux, tel l’écho d’un paradis perdu dont la troublante poésie mêle la beauté de la nature, ses mystères, sa brutalité. Les cerfs se déplacent d’une allure princière, tandis que bîches et faons gambadent gaiement. Au Parc animalier de Sainte-Croix, nichés à la lisière de la forêt, trois nouveaux lodges viennent enrichir l’offre déjà existante, révélant aux hébergés une fresque grandiose.

Construits sur pilotis, ces écolodges en bois et en toile rappellent les luxueuses tentes de safari. Leur intérieur tout équipé affiche une décoration néo-rus tique épurée et chaleureuse semblant sortir tout droit du film Out of Africa. Mais c’est ce qu’il se passe derrière les larges baies vitrées qui réserve le spectacle le plus incroyable. Les jeux de lumière entre les nuages dévoilent un territoire de 35 hectares entre plaine, forêt et étang où évoluent les cervidés. L’heure est à l’observation et le temps semble cesser sa course folle face à l’harmonie de la nature. Peu à peu, on se laisse gagner par le calme. Passer la nuit au Parc animalier de Sainte-Croix est également l’occasion de découvrir le lieu sous une toute autre facette.

Dès le coucher du soleil, l’endroit vidé de ses visi teurs devient le théâtre d’une vie animale agitée, l’es pace se peuple alors mystérieusement. Le silence quasi religieux se voit transpercé par le hurlement des loups,

fascinant et glaçant à la fois, le jappement des coyotes ou le hululement d’une chouette. Dans la rondeur de la Lune, entouré de vapeur et gonflant le poitrail, yeux brillants et longs souffles sauvages, le cerf apparaît presque surnaturel. Son image accompagnera ma nuit.

À l’aube, dans l’apaisement des premières heures du jour, encore étourdie de sommeil, la lumière dorée m’attire sur la terrasse. Depuis les hautes herbes perlées de rosée, une jolie tête aux grands yeux humides et aux fines oreilles m’observe. Pour un instant fragile et fugitif.

PARC ANIMALIER DE SAINTE CROIX ROUTE DE SAINTE CROIX À RHODES PARCSAINTECROIX.COM

26 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord PAR EMMA SCHNEIDER — PHOTO GRÉGORY MASSATESCAPADES
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Dans la jungle rhénane

Pour nous initier à la beauté très nature du Pays Rhénan, nous sommes partis en balade à Drusenheim avec Stéphane Brucker, passionné de randonnées. Ce circuit du Cygne, commenté par un amoureux des lieux, passe des bords du Rhin à la forêt rhénane et invite aux rencontres avec les « habitants » du coin.

Le point de départ du sentier, à deux pas du bac de Drusenheim, donnerait presque envie d’une mini-croisière pour gagner l’autre rive du Rhin… mais le sentier nous mène sur la digue pour obser ver les péniches lourdement chargées, qui naviguent vers Bâle ou la Hollande. Après quelques minutes, le long du fleuve, à la borne kilométrique 317, le regard est attiré à droite par une vaste étendue d’eau, le Rossmoerder (le tueur de chevaux). Ce biotope protégé abrite une foule d’oiseaux aquatiques : cygnes, aigrettes blanches, hérons, cormorans, que l’on observe sans les déranger.

Mais l’appel de la forêt se fait pressant, le chemin descend pour traverser le contre canal et s’enfoncer dans la végétation luxuriante de la forêt alluviale. Lianes, saules têtards, peupliers noirs et arbrisseaux emmêlés rapprochent la forêt d’Offendorf d’une sorte de jungle. Classée réserve naturelle intégrale, celle-ci ne tolère aucun visiteur, pour laisser en paix les animaux qui la peuplent et dont les traces se perdent entre jungle et roselières. Un petit pont de bois traverse cette mer de verdure, à la moiteur

tropicale, toujours plus dense et plus profonde. Prenons garde à ne pas effrayer ce chevreuil surpris par notre passage.

Encore quelques méandres et l’eau prend une couleur cristalline, qui mérite une pause photo et permet l’observation de colonies de moules d’eau douce et de poissons. Le point bleu électrique d’un martin pêcheur nous confirme que les fonds sont poissonneux ! Amarrées dans le dernier bras du Rossmoerder, quelques barques à fond plat achèvent de dessiner cette aquarelle de carte postale. Il est temps de remonter sur la digue Tulla, qui protégeait les villages des grandes crues du Rhin, avant la recti fication du cours du fleuve. Les deux heures de balade s’achèvent entre paysages agricoles, blockhaus et petit étang, que l’on contourne sur la gauche pour revenir à notre point de départ, totalement ressourcés et émerveillés.

RETROUVEZ LA TRACE GPS DE L’ITINÉRAIRE DU CIRCUIT DU CYGNE SUR VISITPAYSRHENAN.ALSACE 7,1 KM DURÉE : 2H DÉNIVELÉ 46M SUIVEZ LE LOGO DU CYGNE

Le Pays Rhénan à pied

Sentier des Potiers, circuit de la Pomme, découverte du Ried… pour partir à la découverte des paysages, des villages et du patrimoine du Pays Rhénan, son office de tourisme a réuni sur une carte 20 itinéraires balisés pour s’adonner à la randonnée en famille ou de façon plus sportive. Un côté carte pour visualiser les circuits (essentiellement des boucles avec retour au point de départ), et au verso, une description détaillée de chaque parcours avec sa durée, son dénivelé (toujours raisonnable), ses points d’intérêt.

→ La carte est disponible dans les bureaux d’infos touristiques de Soufflenheim, Gambsheim et Roppenheim, sur le site www.visitpaysrhenan.alsace ou en commande gratuite sur le site.

28 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord PAR CORINNE MAIXLOISIRS

Jeu de piste au Fort Carré

Une simple appli, Foxie, peut vite transformer une visite de patrimoine en jeu de piste passionnant. Nous avons testé le parcours « Eva et la carte de Vauban » dans le Pays Rhénan et on a été bluffé !

Comment redonner de l’intérêt à un site historique de l’époque de Louis XIV en bonne partie démoli ? Pour faire revivre l’ancienne fortification de Vauban à la sauce 21e siècle et « digital natives* », l’Office de Tourisme du Pays Rhénan a fait le pari du numérique. Depuis le printemps, il suffit de télécharger l’appli Foxie pour s’adonner gratuitement et en toute liberté à un jeu de piste ultra ludique. Les amateurs d’énigmes et d’escape game vont trouver ici de quoi pimenter une petite balade dans la campagne, à seulement 30 minutes de Haguenau, en direction du Rhin.

Une expérience immersive

Après avoir pris la peine de télécharger l’appli Foxie et l’aventure « Eva et la carte de Vauban » à la maison, il est possible de jouer hors connexion. Dès le parking des vestiges de cette ancienne place forte bâtie par Vauban en 1698, l’aventure commence à la recherche d’une carte historique, cachée dans le fort. Au fil d’une trentaine d’étapes, nous allons progresser entre vestiges, pans de murs, fossés, tunnel… Une vidéo

pour démarrer, des énigmes à résoudre, des photos précises à prendre pour débloquer l’étape suivante… nous recevons même des coups de fil liés au jeu ! La variété des énigmes et l’immersion sont parfaites, au point que nous arrivons même à « voir » les lieux tels qu’ils étaient sous le roi soleil, à imaginer cette garnison de 3 000 hommes, la chapelle ou la maison du gouverneur, en lieu et place de cette étendue herbeuse ! Un sérieux sens de l’observation, un peu de réflexion et la capacité à s’orienter permettent de progresser dans le jeu et dans le fort, tout en se documentant de façon maline sur le monument. Le parcours nous conduit ensuite jusque dans le village, que l’on découvre avec de tout autres yeux avec ses arbres magnifiques, ses jolies maisons riches en petits détails et même ses barques à fond plat.

Retour vers le futur Grâce à l’application, très simple à utiliser, la visite va beaucoup plus loin que la simple lecture des panneaux informatifs. Le visiteur se sent pleinement acteur

de l’expérience. Idéal à deux ou trois personnes, le parcours peut aussi se faire seul ou avec des enfants, avec l’aide de leurs parents. Il faut compter un peu plus d’une heure et seulement deux kilomètres de marche, facilement accessible en baskets, pour réviser une leçon d’histoire de Louis XIV à la Seconde Guerre mondiale, tout en s’amusant.

Nous avons aimé nous plonger dans cette expé rience à notre rythme, sans être jamais bloqués dans notre quête grâce à de précieux petits indices et au final, la satisfaction d’avoir déniché la précieuse carte du grand-père d’Eva. Quelque chose nous dit que la prochaine fois, nous nous rapprocherons encore du Rhin et de la passe à poissons du barrage de Gambsheim, pour expérimenter une autre aventure, plus accessible avec des enfants, et tenter de retrouver un poisson merveilleux.

Infos pratiques

Eva et la carte de Vauban » Départ sur le parking du fort à Fort-Louis Recommandé pour des adultes et à partir de 12 ans.

Eva et le poisson merveilleux » Départ sur le parking de la Passe à poissons à Gambsheim. Recommandé à partir de 8 ans.

Parcours en libre accès (de préférence de jour) après avoir téléchargé gratuitement l’appli Foxie sur l’App Store ou Play Store.

*Digital natives, la génération qui a grandi avec les outils numériques
29SEPTEMBRE 2022PAR CORINNE MAIX LOISIRS

Tout baigne !

Après avoir été le premier centre aquatique en intérieur de France en 1984, Nautiland s’offre une nouvelle jeunesse grâce à d’importants travaux de rénovation et d’extension. Petite plongée en eau douce par un beau mercredi de septembre.

Dès l’accueil, Nautiland affiche son nouveau visage tout en modernité et en luminosité. Espace ludique pour les petits et grand enfants, couloirs de nage pour les sportifs et univers wellness pour s’offrir une parenthèse de détente, l’offre a de quoi satisfaire tout le monde. Les vestiaires mixtes simplifient d’ail leurs le passage en maillot de ceux qui viennent en famille. Avec des espaces plus lisibles et bien dessi nés, chacun trouve vite son activité : Splashpads et canons à eau pour les enfants, pataugeoire colorée pour les plus jeunes, toboggan avec tunnel de leds pour les amateurs de sensations… Le soleil coule à flots par les larges baies vitrées et la verrière. Exit l’atmosphère un peu vintage, le nouveau centre a misé sur l’épure, mais la structure et l’âme du lieu ont été préservés.

Un bain de verdure Sortie dans le jardin paysager, qui a gagné de l’es pace, d’amusants jeux d’eau et un parcours sensoriel. Seule la vue sur la tour des Pêcheurs nous indique qu’à peine 300 mètres nous séparent de la zone

piétonne. Mais le bruit de cascade et les cris venus de la rivière sauvage nous rappellent que l’on est surtout ici pour s’amuser. Pentes, remous et bosses dévalent en cascade pour 90 mètres de sensations garanties. « Cette attraction attire un nouveau public adolescent et depuis la réouverture, nous constatons que les familles restent plus longtemps et viennent de plus loin », se réjouit Thierry Lienhardt, le directeur de Nautiland. « Les jeunes parents ont tous un souvenir à Nautiland : les sorties entre copains, les cours avec un maître-nageur, un premier baiser… et ils prennent plaisir à revenir en famille dans cet espace totalement rénové ! » D’ailleurs, l’offre anniversaire, unique dans la région, plaît beaucoup, ainsi que pendant les vacances scolaires, les cycles d’apprentissage de la natation, souvent zappés par l’école durant la période Covid. Et c’est vrai que le sport reste bien présent à Nautiland et pour tous les âges, avec des cours d’aquagym gratuits (compris dans l’entrée piscine), l’aquabike, l’aquaboxing et l’aquajogging pour garder ou retrouver la forme, avec les effets massants et stimulants de l’eau en plus.

Lâcher prise

Mais pour l’heure, direction l’espace bien-être – avec ou sans maillot dans deux espaces bien séparés – et son ambiance délicieusement apaisante. Spas exté rieurs et transats posés sur le grand deck en bois, à l’abri des regards, clapotis des bulles et douceur des rayons du soleil constituent une agréable entrée en zénitude. Accessibles même en hiver. Rien ne vaut ensuite un passage dans le hammam pour s’envelop per de vapeur et éliminer les toxines, ou dans le sauna nordique pour relâcher les tensions. Une douche fraîche, actionnée par un bac en bois, ou un passage dans le bain froid avec fontaine à glaçons redonnent un peu d’énergie. Réservé aux adultes, l’espace tient toutes ses promesses de détente. La salle de relaxation offre un dernier refuge avant de retrouver l’anima tion des espaces ludiques et un petit snacking (produit localement), vite avalé, avant le retour à la réalité.

NAUTILAND 8, RUE DES DOMINICAINS À HAGUENAU 03 88 90 56 56 NAUTILAND.NET

30 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
PAR CORINNE MAIX — PHOTOS ALEXANDRE SCHAUERLOISIRS
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Haguenau vu par

Laure Flesch Décoratrice d’intérieur

Bonnes adresses

Club Le Manhattan

Un établissement sérieux qui ne se prend pas au sérieux, un lieu multigénérationnel où je croise autant les amis de mon fils que ceux de mon père ! Une insti tution à l’image de Haguenau, ni une ambiance de village, ni une ambiance de ville… Un doux équilibre qui lui confère une atmosphère quasi familiale.

— 48, route de Schirrhein à Haguenau lemanhattan-club.com

Lounge bar-discothèque Encore

Un clin d’œil à cet établissement à la fois bar, restaurant, club… que j’ai eu la chance d’entiè rement redécorer il y a bientôt quatre ans. J’aime voir ce lieu à nouveau festif et j’aime ce qu’on m’a donné l’opportunité d’en faire.

— 25, rue Saint Exupéry, Z.A. Aérodrome à Haguenau. encorehaguenau.fr

Boucherie Jean-Luc Hoffmann

Chaque week-end, ils me régalent… Lieu incontournable des gastronomes du centre-ville, cette petite boutique est une pépite pour les papilles. J’aime leur savoir-faire, la qualité de leurs produits et la dimension humaine de ce commerce. Une mention spéciale pour les knacks, le saumon fumé et les côtes de bœuf of course !

— 98, Grand’rue à Haguenau boucherie-hoffmann.fr

Salon de coiffure Révolution

Claudia

Où ? Institution Sainte-Philomène

Parce que cette école a vu ma mère grandir, m’a vue grandir et a vu mes enfants grandir ! Un lieu où je détestais aller enfant mais auquel je repense avec une émotion nostalgique à chaque fois que je passe devant. J’y ai d’ailleurs rencontré l’homme de ma vie et ça… c’est un cadeau qu’on n’oublie jamais ! Actu

— Lancement de la première édition de mobilier outdoor/ indoor commercialisée sous le nom « ***Porcelanosa by Laure Flesch*** » d’ici la fin de l’année.

— Décoration des 800 m2 des nouveaux bureaux du groupe Scharf Immobilier et Keller Williams et d’un restaurant, Le Lio, qui ouvrira ses portes bientôt à Haguenau.

— Ré-aménagement du lobby, du bar et du restaurant de l’hôtel Régent Petite France à Strasbourg. laureflesch.com

Une de mes créations et une équipe aux petits soins ! Claudia est aussi adorable que talentueuse et son équipe est à son image. Un moment de détente made in Italie en plein cœur du centreville, une petite parenthèse qui me fait voyager à chaque fois que j’y passe quelques heures.

— 2, impasse de L’Oie à Haguenau revolutionclaudia.com

32 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord PAR LÉONOR ANSTETT — PHOTO SANDRO WELTIN

197.Design, votre intérieur pensé sans limites...

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Mommenheim vu par

Bonnes adressesFrancis Waydelich

Collectionneur d’art, créateur de projets artistiques au sein de l’ARAHM (Association Régionale d’Aide aux Handicapés Moteurs)

Boulangerie-pâtisserie Bernhard

Une famille de passionnés !

Gérard et Marie-Odile veillent avec talent sur cette affaire fami liale reprise par leur fils Maxime et sa femme Deborah. Il y a de superbes pâtisseries dont la forêt-noire que j’affectionne plus particulièrement sans oublier leur kougelhopf qui a déjà été « médaillé »… à emporter chez soi ou à déguster sur place au salon de thé !

— 3, rue Général Leclerc à Mommenheim 03 88 51 60 42

Auberge du Relais

C’est un restaurant qui marie le traditionnel de la gastronomie française avec l’inventivité du chef, Dominique Savariat. Les assiettes sont belles, bonnes et copieuses. J’adore leur cordon bleu et leur filet de bœuf Rossini ! On peut même emporter notre repas le dimanche.

— 8, rue du Maréchal Foch à Mommenheim 03 88 51 57 18

Buraliste Oster

Chez les frères Oster, on trouve la presse, une sélection de très bons vins et spiritueux mais aussi des cigares dans leur superbe cave au choix impressionnant… Des conseils au top, de la convi vialité, de la proximité, on peut même y boire un café !

— 37, route de Brumath à Mommenheim 03 88 51 55 44

Où ? Le cimetière de Hohatzenheim

Avec ses sépultures enfouies sous la mousse, ce petit cime tière domine ce paisible village et est accolé à la jolie petite église, lieu de pèlerinage marial depuis le xie siècle, entourée d’un magnifique parc. Un de mes lieux de promenade et de méditation favori.

Actu

— Accompagnement des adolescents de l’ARAHM dans la production d’œuvres inspirées de l’art africain.

— Rassemblement des dessins des artistes de l’ARAHM et des personnes atteintes d’Alzheimer à l’Association Fondation Bompard - EHPAD Maison de Clervant pour la création et la fabrication de 12 vitraux qui seront exposés dans les cathédrales de Strasbourg et Metz. (Appel aux dons) franciswaydelich@gmail.com

Sentier des Calvaires et de la Chapelle

Ce sentier passe à la fois par des monuments familiaux et religieux du xiii e siècle et à travers les champs. Le patri moine à visiter est riche et varié ! Une belle balade de trois heures que je trouve très agréable par temps sec…

34 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
PAR LÉONOR ANSTETT — PHOTO SANDRO WELTIN
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Obersteinbach vu par

Où ? Le chemin du Langenacker

En partant de notre restaurant, après avoir bifurqué à la fontaine à gauche, on emprunte ce chemin circulaire avec nos deux chiens tous les quinze jours, pendant environ 25 min, idéal pour une balade digestive…

Actu

— Nouvelle mise en scène de la rotonde : installation à venir d’une œuvre figurant des bouquetins réalisée par les artistes sculpteurs France et Hugues Siptrott.

— Nouvelles tables – façonnées dans du bois de hêtre – mises en valeur par des chemins de table représentant des feuilles et des sets de tables en bois remplaçant désormais les nappes blanches… Pour le côté écologique raisonné ! restaurant-anthon.fr

Bonnes adresses

ADN-eBIKES

Une super idée que d’avoir lancé ce service de location de vélos électriques « Moustache ». On réserve tout en ligne et Denis vient nous livrer gratuitement les vélos. Idéal pour nos résidents de l’hôtel qui peuvent découvrir l’Alsace du Nord… autrement.

— adn-ebikes.com

Le rocher du Wachtfels et le rocher Bellevue

Situés juste au dessus du village, ils offrent un super panorama sur la vallée de la Steinbach et les montagnes environnantes, magique en automne et en hiver ! Sur le chemin, on peut même s’arrêter pour visiter l’un des plus petits sites féodaux d’Alsace, le château du Petit-Arnsbourg qui veille sur notre village…

Ferme Gimbelhof

Cette ferme-auberge historique est face aux ruines du Fleckenstein et à la grande forêt vosgienne. En plus d’être un lieu de rayon nement idéal pour les richesses du patrimoine régional, on y vient pour son ambiance fami liale, et surtout on ne manque jamais le festin des cochonnailles en automne et en hiver !

— Lembach 03 88 94 43 58

gimbelhof.com

Café Klein

C’est un café-bar-tabac au centre-ville tenu par un person nage haut en couleurs, Laurent Klein. On y adore l’ambiance, le cours d’eau en contrebas, on y va pour l’apéritif, il n’y a pas de circulation, on a l’impression d’être en vacances là-bas, ça vaut le détour !

— 4, rue du Général-de-Gaulle à Niederbronn-les-Bains

Bergerie du Faubourg

Les moutons d’Eric et Barbara ont brouté chez nous cet été…Vive l’éco-pâturage ! Et on les récupère ensuite pour le restaurant et… les délicieux fromages de brebis !

— 25, faubourg des Pierres à Niederbronn-les-Bains

36 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord PAR LÉONOR ANSTETT — PHOTO SANDRO WELTIN
Source indépendante et familiale Au cœur du Parc Naturel des Vosges du Nord Sodium 0.001 g/L Niederbronn-les-Bains 03 88 80 38 39 - eauceltic.com UNE EAU D’EXCEPTION POUR LES PLUS BELLES TABLES

Val de Moder vu par

Bonnes adresses Jérémy Kraemer Maître boulanger

Tiers-lieu Oasis Multikulti C’est un lieu de rencontres, d’expérimentation, de vie et de travail. On y trouve une asso ciation qui organise des ateliers aux thèmes variés (couture, sophrologie, céramique...), des événements, un marché tous les mois, des chantiers participatifs de rénovation écologique, mais aussi un jardin associatif, une AMAP, une micro-brasserie, un atelier d’artiste et une colocation. En résumé, une vraie ruche où l’on apprend à faire et à vivre ensemble !

— 3, rue de l’Étang à Mietesheim oasismultikulti.org

Piste cyclable Haguenau / Pfaffenhoffen

Aussi bien en famille, en duo ou solo, c’est une piste super agréable et très accessible. On peut aussi bien y flâner le temps d’une balade, y faire des photos ou encore apprécier le calme de la forêt. On y trouve des jolis spots en toute saison. La présence du chemin de fer donne également un petit caractère différent à l’ambiance.

Le Colibri

Ce magasin est top pour trouver des alternatives zéro déchets et naturelles pour être plus proche de l’essentiel. Que l’on soit déjà convaincu ou bien en pleine découverte de ce mode de consommation, on y trouve son bonheur. J’y propose une partie de ma gamme de pains, je ne peux que les recommander et les encourager.

— 11, rue de l’Artisanat à Niedermodern le-colibri.net

Éphémère

Où ? Le circuit des Collines

Au départ de Pfaffenhoffen, j’aime venir ici une fois par semaine en pleine nature, pour me ressourcer, m’évader, retrouver un peu de calme… Cette promenade offre une mosaïque de paysages incroyables. On croise sur cet itiné raire un ancien abri de vignes, des calvaires et notamment d’anciennes meules des moulins de la Moder ! Actu

— Médaille d’argent de la meilleure baguette de tradition française et du meilleur croissant au beurre 2022.

— Participation à la Coupe de France de la boulangerie à Lyon du 19 au 23 janvier 2023.

— Travail sur des variétés anciennes de blés et de céréales issus de permaculture.

5, rue Principale à Val de Moder @LaBoulangerieJK

Aussi bien pour le privé que pour le pro, je ne suis jamais déçu par le travail de Marco, le fleuriste. Il déborde d’imagination et a beaucoup de goût, ça se traduit clairement sur ses créations. Rien qu’en photo, on a envie de tout acheter !

— 20, rue du Docteur-AlbertSchweitzer à Pfaffenhoffen ephemere-fleurs.fr

38 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord PAR LÉONOR ANSTETT — PHOTO SANDRO WELTIN
Anne Cochepin 8, rue Raymond Poincaré • Bischwiller 03 88 07 16 95 • pepitesdevin www.pepitesdevin.fr • Vins • Spiritueux • Épicerie fine • Paniers garnis • Cours de dégustation HÔTEL RESTAURANT 23, Rue Principale | MORSBRONN-LES-BAINS | 03 88 54 07 37 info@ritterhoft.com | www.ritterhoft.com Lundi– Vendredi : 7h/22h | Samedi-Dimanche : 8h/22h – Hôtel 3 étoiles de 16 chambres – Restaurant de 80 couverts – Deux terrasses – Salle pour banquets et fêtes de famille — Cuisine généreuse et attentionnée — RESTAURANT• •L’ÉTOILE D’ORÀ Lun - Mar - Jeu : 9h - 14h Ven - Sam : 9h - 22h Dim : 11h - 14h / 18h - 22h 14 rue de la gare, Pfaffenhoffen | Restaurant Étoile d’Or Pfaffenhoffen 03 88 07 70 64

La Petite-Pierre vu par

Bonnes adresses Manuela Peschmann

Biologiste des écosystèmes

Formatrice et guide en thérapie forestière Écothérapeute et sophrologue

Où ? La forêt communale de Sparsbach

Cet endroit jouxte la maison, il y a une belle lumière, c’est un lieu préservé, on l’appelle entre nous « le petit monde de mousse », c’est vert en toutes saisons, il y règne une ambiance de « petits lutins », la nature s’exprime ici dans toute sa splen deur… Cet été, au coucher du soleil, la présence de lucioles était magique !

Actu

— Samedi 8 octobre 2022, immersion par le rire co-animée avec Sylvie Claire Morins, coach, praticienne énergé tique et professeure de yoga du rire, dans la forêt de Sparsbach. Jusqu’en décembre, bains de forêt à Sparsbach / La Petite Pierre. therapie-forestiere.fr

Circuit du rocher de l’Englishberg

Au départ de mon village, Sparsbach, c’est un promontoire rocheux offrant une vue magni fique sur les Vosges du Nord, un versant est, un versant ouest, deux ambiances, une pour le lever du soleil, l’autre pour le coucher. Son nom viendrait de la guerre de Cent Ans, durant laquelle les Anglais se seraient aventurés jusqu’à Ingwiller. Immersion forestière garantie.

Boulangerie Gross

Mon commerce de proximité préféré ! J’y achète de l’excellent pain bio (courges, kamut, lin...) et surtout les fameuses bananes biscuitées qui me rappellent tellement mon enfance. Le jour où j’ai découvert qu’ils les fabriquaient encore, ça a changé ma vie. Saveurs d’antan, esprit respectueux et bienveillant pour la nature avec la mise en avant de nombreux produits bio et locaux. J’apprécie la joie et la bonne humeur des propriétaires Isabelle et Philippe. On n’y va pas simplement pour acheter du pain mais aussi pour vivre un échange et faire des rencontres.

— 44, rue du Maréchal-Foch à Ingwiller 03 88 89 40 01

L’étang de Hanau

C’est mon lieu de baignade favori. Après la forêt, mon élément, c’est l’eau. Quand les deux sont combinés, c’est le paradis. À la belle saison, mon immense plaisir c’est de flâner à l’étang de Hanau qui s’étale au pied du château de Waldeck. En plus, on peut asso cier à la baignade une randonnée aux alentours et découvrir des espèces rares sur le sentier des tourbières qui le parcourt.

La ferme KIBO

Cette ferme de type monastique est un refuge animal et d’ensei gnements bouddhistes qui se trouve en plein milieu de la forêt à Weiterswiller dans un domaine de 14 ha. C’est un projet local qui fait avancer le monde initié par mon amie Kankyo Tannier, nonne bouddhiste du temple Ryumon Ji à 500 m (que l’on peut visiter au passage) et auteure de plusieurs livres.

— 14, rue du Château-d’Eau à Weiterswiller kibo-zen.org

40 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord PAR LÉONOR ANSTETT — PHOTO SANDRO WELTIN
1, route de Rothbach 67340 Ingwiller 03 88 89 40 37

Créateur de foyers

Faire construire une maison individuelle est un projet passionnant mais la route est longue avant de pouvoir poser ses valises dans son nouveau logement. « Trouver un constructeur et lui confier la conception de sa maison est quelque chose d’anxiogène pour les gens. Nous sommes là pour les mettre en confiance », explique Gérard Mayer à la tête des Maisons Barberousse. À l’aide d’une équipe impliquée et d’artisans locaux, alliant savoir-faire et expérience, tout est mis en œuvre pour accompagner chaque client vers la concrétisation du projet de ses rêves.

Si certains se tournent vers un projet sur mesure, d’autres préfèrent s’inspirer de plans déjà existants. À cet effet, Les Maisons Barberousse propose une gamme de maisons variées regroupées en deux caté gories : la gamme Optima et la gamme Signature, aux finitions plus poussées. Ces gammes permettent au client de sélectionner le type de maison qui lui correspond le mieux, tout en pouvant y apporter ses personnalisations. Pour mieux se projeter, une maison témoin entièrement équipée et baptisée « La Maison Barberousse » se trouve à deux pas des locaux du constructeur.

La maison 2.0

« Pour nous, la maison connectée doit se démocratiser. D’office, nos maisons sont connectées avec Alexa ou Google Home, selon le niveau de finitions ». Promesses d’économies d’énergie, d’une meilleure sécurité dans la maison et du maintien de l’autonomie à domicile,

LA SÉLECTION

Maison

« Une maison, ce n’est pas seulement des murs et un toit, c’est le projet de toute une vie. » À Haguenau, de la conception des plans jusqu’à la remise des clés, l’équipe des Maisons Barberousse offre aux futurs propriétaires un accompagnement sur-mesure alliant l’écoute, le conseil personnalisé et le souci du détail.

tout le système connecté permet de commander à distance divers équipements depuis son portable. « On essaye toujours d’évoluer, d’être avant-gardiste s La maison connectée nous permet également de faire le parallèle avec notre désir d’être accessible aux personnes à mobilité réduite. » Par ailleurs, à une époque où les éner gies renouvelables sont au centre des préoccupations, Les Maisons Barberousse peuvent se vanter d’avoir équipé, ces dix dernières années, plus de 97% de leurs constructions avec des pompes à chaleur basse température. Aujourd’hui, ils privilégient les toitures végétalisées et les occultants motorisés et connectés, afin d’éviter la surchauffe en été. Des solutions qui permettent sur le long terme de réaliser des économies d’énergie. « C’est du bon sens, affirme Gérard Mayer. Le constructeur est souvent catalogué comme un commercial qui veut seulement vendre un produit, alors qu’en réalité, nous faisons un travail sur mesure et d’écoute pour offrir un cadre de vie concret alliant qualité de vie et respect environnemental. »

Façonner l’avenir « Nous sommes constructeurs mais nous voulons nous différencier, notamment en prenant le temps de travailler les finitions. C’est la valeur ajoutée de nos projets. On ne chiffrera jamais le bien-être des gens dans la maison, il se quantifie dans la durée. »

Menuiseries en aluminium, placards encastrés, WC suspendus, douches à l’italienne, chez Les Maisons Barberousse, c’est le goût du détail qui prime et tout est

mis en œuvre pour répondre aux désirs d’une clientèle dont les exigences évoluent. « À chaque projet, nous cher chons à avoir de l’avance sur notre temps. Nous construi sons actuellement la première maison Barberousse privilégiant un maximum de matériaux biosourcés. » Conçue en bois, sans chauffage conventionnel, cette maison auto-suffisante en électricité et respectueuse de l’environnement produira plus d’énergie qu’elle n’en consommera, notamment grâce à des panneaux solaires installés sur le toit, une isolation en fibres de bois et une ventilation thermodynamique à double flux qui alimentera un ballon d’eau chaude.

Concevoir des maisons, un rêve d’enfance devenu réalité pour Gérard Mayer. Après avoir fait ses armes pendant plus de dix ans chez un autre constructeur en tant que dessinateur-projeteur puis commercial chargé de projets, il passe tout autant d’années chez Les Maisons Barberousse, avant d’en reprendre les rênes il y a cinq ans. « Ici, l’état d’esprit m’a immédiate ment plu. On travaille ensemble, on se serre les coudes dans les bons comme dans les mauvais moments. Il faut garder à l’esprit que c’est l’équipe qui fait que tout fonc tionne, tout seul je ne ferais rien. Je dis souvent à mes enfants que si plus tard, ils ont la chance, comme moi, de se lever le matin en se disant : “J’adore mon boulot ” , alors ils auront réussi leur vie. »

LES MAISONS BARBEROUSSE 5, RUE DE L’ANCIENNE TUILERIE À HAGUENAU MAISONS BARBEROUSSE.FR

Gérard Mayer, gérant des Maisons Barberousse
42 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
PAR EMMA SCHNEIDER — PHOTOS GRÉGORY MASSAT

LA SÉLECTION

Artisanat

Un artisan bien dans son époque

Une histoire comme on les aime. Celle d’un homme, menuisier de village, qui transmet la passion du métier à son fils et à son petit-fils après lui. Celle d’une entreprise, née dans une grange et qui grandit en taille comme en notoriété, qui forme au métier d’autres hommes et femmes pour les voir évoluer à leur tour et gagner en responsabilités, jusqu’à transmettre le flambeau. Cette histoire, c’est celle de la menuiserie Schalck, installée depuis 2000 à Niedermodern mais née à deux pas de là, dans le village de Dauendorf, en 1928.

« Traditionnellement, le menuisier était celui qui confectionnait, puis réparait le mobilier de la maison. De la table au placard, en passant par les encadrements de porte... » Aux commandes de l’entreprise artisanale, Serge Schalck a su allier les compétences de l’artisan à celles de l’entrepreneur pour étendre et diversifier son activité : domaine public, bailleurs sociaux , promo teurs…La menuiserie emploie aujourd’hui quarante personnes investies et bien formées, souvent au sein même de l’entreprise. « Notre effectif est composé pour moitié d’apprentis que nous avons formé . Tous les ans, nous en accueillons une dizaine, du CAP à l’ingénieur de bureau d’étude. »

Des prestations modernes et personnalisées

Si sa spécialité reste attachée à un savoir-faire tradi tionnel, la menuiserie de Niedermodern n’en est pas moins une PME moderne, équipée de machines à commande numérique et capable de produire du haut de gamme grâce à un atelier de placage intégré.

Longtemps tournée à plus de 60 % vers l’aménage ment d’écoles, de salles polyvalentes ou de mairies, l’entreprise réalise aujourd’hui le gros de son chiffre d’affaires dans le domaine de l’habitat : portes inté rieures, placards et tablettes de fenêtres, mais aussi aménagement sur mesure de dressing, de salle de bain et de cuisines…

Son prochain défi ? Développer l’offre aux parti culier s qui ne représente encore que 10 % de son activité. « Le particulier requiert une approche diffé rente, explique Serge Schalck. Il faut être davantage à l’écoute de ses souhaits tout en apportant le conseil technique, esthétique… et la capacité de se projeter. » À cette fin, la menuiserie Schalck dispose d’un bureau d’étude en mesure de présenter des projets en 3D, inté grant la visualisation du futur lieu de vie du client « Dans ce domaine, nous disposons déjà d’un véritable savoir-faire. »

Pour ses prestations d’aménagement, la menuise rie Schalck ne dispose pas d’un catalogue de produits en kit à monter soi-même, à l’instar d’une célèbre enseigne scandinave. « Nous avons un catalogue de dessins qui présente ce que nous savons faire, mais pas de gamme brevetée… » Et ceci pour une excellente raison : « C’est que nous ne faisons jamais deux fois les mêmes choses ! Il existe tant d’éléments qui interviennent, du décor au choix des poignées, que même deux tiroirs ne seront jamais identiques. C’est aussi la raison pour laquelle nous sommes, chaque année, reconnus comme métier d’art. »

Au plus près des tendances

Côté matière première, la menuiserie fait partie de la filière bois des Vosges mais s’approvisionne également sur les massifs étrangers qui s’inscrivent dans une démarche de gestion durable des forêts et respectent les normes européennes. Parmi les essences les plus en vogue, le chêne marque un retour en force, malgré son prix en hausse, mais les menuisiers de Niedermodern travaillent « aussi bien l’érable, le noyer, le sapin apprécié pour ses nœuds, le frêne avec son effet blanchi » La mode selon Serge Schalck ? « Plus que les couleurs, aujourd’hui, c’est plutôt l’aspect naturel qui l’emporte, même si l’on peut le mixer avec des panneaux couleur crème ou gris anthracite… l’originalité viendra plutôt du mélange de matériaux, avec des éléments en métal comme les poignées en alu ou en noir, effet mat. D’ailleurs, les clients ne demandent pas forcément telle ou telle essence… C’est en les écoutant que l’on perçoit ce qu’ils veulent. À nous de leur propo ser le bon produit en fonction de leur sensibilité. » Un travail d’artisan, proche de son client. Pour un retour à l’essentiel en phase avec l’époque.

La menuiserie Schalck quasi centenaire de Niedermodern a su évoluer avec son temps et adapter son savoir-faire artisanal aux nouvelles tendances et technologies.
Serge Schalck, directeur de la menuiserie Schalck.
43SEPTEMBRE 2022
PAR JIBÉ MATHIEU — PHOTOS SANDRO WELTIN

Déco

À dessein

Flirtant avec le sculptural, le showroom 197.Design à Brumath nous met l’eau à la bouche cet automne avec l’implantation de deux nouvelles cuisines de la marque allemande Noblessa. De quoi réveiller nos envies de bien-être et de « beau vivre ».

Fidèle à ses principes d’épure et d’essentiel, Ariel Unbekandt fait partie de ces designers et archi tectes pensant l’espace l’intérieur dans sa globalité et jusque dans ses moindres détails. Avec ses colla borateur·trice·s, il intervient le plus souvent sur des projets complets, mais lorsque la demande est centrée sur la cuisine, il n’est pas rare que cela déborde sur les autres pièces du foyer. « Il est rassurant pour un client de n’avoir qu’un seul interlocuteur, explique-t-il. L’envie et les besoins se précisent souvent en cours d’ébauche. Les logiciels 3D que nous utilisons sont par ailleurs d’une grande précision, jusqu’aux rendus des matières qui sont extrêmement poussés, ce qui est utile pour mieux se projeter ou lorsque nous collaborons avec des architectes. Il ne faut pas oublier que plus on souhaite rentrer dans les détails, plus il est utile d’être présent dès le début. C’est ainsi que l’on peut ciseler nos propositions, de l’intégration des sources lumineuses jusqu’aux propositions de papiers peints qui sont aujourd’hui une source créative infinie. »

La conception de cuisines et de salles de bain est un secteur excessivement technique et en constante recherche, qui nécessite de s’adapter à toutes les demandes : « Que ce soit pour l’équipement d’un studio destiné à la location ou une étude d’envergure, nous colla borons avec des cuisinistes ayant tous leur propre ADN et leurs spécificités. » La cuisine, à l’image du cœur de métier de 197.Design, est un domaine où l’on n’im provise pas, et si c’est parfois le cas quand on tente de nouvelles expériences culinaires, la qualité des

ingrédients utilisés reste essentielle. Cela nécessite donc des connaissances très ciblées, où « la vraie maitrise est primordiale ».

S’il y avait trois noms à retenir ? « Parmi nos marques d’exception, je citerais le fabricant de mobilier autrichien Team 7 et sa démarche exemplaire, en harmonie avec l’homme et la nature. Tout y est entièrement fabriqué en bois et traité à l’huile de lin, c’est un vrai engagement écologique. Mais également Valcucine, un cuisiniste italien axé sur l’aluminium et le verre, alliant design et haute technicité. Quant à Noblessa, dont on vient d’ins taller deux nouveaux modèles au sein du showroom, et qui appartient au plus grand fabricant de cuisine d’Europe

Nobilia – c’est une marque ne pouvant que séduire une clientèle exigeante avec des produits innovants et exclusifs.

»

Dans les détails Chez Noblessa, deux ambiances chromatiques diamé tralement opposées avec un goût commun pour l’ultra-contemporanéité.

1 — Blanc et healthy Monolithique et fonctionnelle, cette cuisine imma culée se pare de façades laquées brillantes et d’un plan de travail à évier en céramique marbre Capraia. Un effet all-over qui ravira les becs sucrés et les tops chef·fe·s férus d’esprit laboratoire.

→ Modèle Passion 871, avec finitions premium, façades

et chants laqués brillants, intérieurs de portes assortis aux façades. Électro-ménager : plaque de cuisson Neff, deux fours Smeg, lave-vaisselle AEG, réfrigérateur Liebherr.

On aime les détails chaleureux des étagères et des niches en bois blond pour y glisser sa bibliothèque culinaire.

2 — Sombre et boisé

L’élégance raffinée du noir mat et la praticité de la mélamine aspect noyer, l’ilot convivial ancré sur le lieu de vie, l’esprit galerie des étagères ouvertes, tout ici se prête à envisager la cuisine comme un espace où recevoir en toute convivialité sa tribu et ses amis.

→ Modèle Divine 961 : façades en laque laminate noir graphique et anti-traces, intérieurs de portes assor tis aux façades et plan de travail en céramique noir Absolute et mélamine finition noyer. Électroménager : plaque de cuisson avec hotte intégrée, deux fours et tiroir chauffant Bora, lave-vaisselle Bosch.

On aime les portes vitrées des meubles bas et du comptoir qui créent des perspectives et permettent d’y exposer sa vaisselle fétiche.

NOBLESSA.FR

197.DESIGN 197, AVENUE DE STRASBOURG À BRUMATH 197DESIGN.COM

Ariel Unbekandt (à gauche), Jeremy Wolff et Katia Gradt 1
44 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
LA SÉLECTION
PAR MYRIAM COMMOT-DELON — PHOTOS ALEXIS DELON / PREVIEW
2
n Cadres sur mesure n Tension sur châssis n Vente de tableaux n Conseils personnalisés 16 rue du Maréchal Foch 67500 Haguenau 03 88 63 83 91 Venez rencontrer Lætitia dans sa nouvelle boutique. Pour mieux vous encadrer !

Immo

Un logement bien à soi

À la tête d’une petite équipe de sept personnes, le duo bien composé Didier Haar et Thierry Scheer se fait fort de livrer entre Haguenau et Wissembourg (avec depuis peu, une implantation dans le Haut-Rhin) une petite centaine de logements par an. « L’entreprise a vu le jour il y a une dizaine d’années », rapporte Vivien Prieur, directeur commercial. Elle a ensuite grandi très vite en se concentrant sur ce qu’elle savait faire de mieux : construire, livrer et vendre des logements de qualité. « Notre spécialité, poursuit-il, ce sont les petites résidences de standing de 10 à 25 logements avec parfois quelques maisons individuelles. »

Des logements qui s’adressent à de futurs proprié taires occupants comme à des particuliers dési rant mettre leur bien en location. « Nous avons une proportion de propriétaires occupants un peu plus importante que la moyenne. Cela est dû à nos prestations de standing couplées à la fin des incitations fiscales sur la plupart des secteurs. »

Quant aux investisseurs, il s’agit souvent de personnes cherchant à s’assurer un complément de retraite. « L’immobilier est presque devenu un produit de grande consommation, mais en cas d’évolution professionnelle ou d’agrandissement de la famille, il est important que le bien ait conservé sa valeur. Or, l’immo bilier reste une valeur sûre. »

Attique ou rez-de-jardin ?

Le type de logement variera, lui aussi, selon le profil de l’acheteur. Si la majorité de l’offre se compose de T2 ou de T3, Premium Promotion propose également de beaux attiques aux surfaces modulables, pouvant dépasser, selon les souhaits du client, les 100 mètres carrés. « Souvent, explique Vivien Prieur, ce sont des acquéreurs plus âgés, dont la maison s’est progressi vement vidée et qui souhaitent retrouver un certain confort de vie pour voyager. » Autre produit ayant le vent en poupe : les rez-de-jardin : « L’espace est livré engazonné, avec éclairage et robinets… » Confort et qualité de vie sont donc au rendez-vous. D’autant qu’avec Premium Promotion, la notion de standing se retrouve dès les parties communes : halls aux volumes généreux et aux murs en stucco, garages peints équipés de prises pour bricoler ou recharger la batterie de la trottinette électrique… tout est pensé pour que les gens soient « fiers de montrer aux copains dans quoi ils vivent. »

Pour les parties privatives, Premium Promotion fait quasiment du sur-mesure. « Aujourd’hui, tout le monde est au même niveau d’isolation, de chauffage et de normes antisismiques Prise, cloison, équipe ment de cuisine et de salle de bain, voire poêle ou cheminée en attique, « la personnalisation fait partie

de notre signature premium. » Atout maître, Premium Promotion dispose de son propre bureau d’étude. « Celui-ci sera en mesure de répondre rapidement sur ce qu’il est possible de faire ou pas en tenant compte des contraintes techniques et légales. »

Habiller son logement

Deuxième étape et non des moindres : l’habillage du lieu de vie. Là aussi, Premium Promotion a mis la barre haut en installant dans ses locaux un showroom exposant toutes ses références : revêtements de sols ou muraux, voire mobilier de salle de bain. « Les gens viennent ici autant de fois qu’ils le souhaitent, nous leur proposons un café, un croissant ou une coupe de champagne et ils prennent surtout le temps de choisir en toute quiétude. » Pour une vue plus complète encore de leur futur lieu de vie, reste alors la visite de l’apparte ment témoin décoré. L’occasion aussi de croiser ceux qui ont emménagé dans la résidence : « Ils nous disent le bonheur qu’ils ont à vivre là , se réjouit Vivien Prieur. Cela nous rend fier et heureux de faire ce que l’on fait ! »

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Acteur 100 % local, Premium Promotion, se distingue par des prestations de standing et un degré de personnalisation des logements très poussé.
Des prestations d’architecture d’intérieur singulières et innovantes à l’image de la résidence Le Cristal à Oberhoffen/Moder.
46 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
LA SÉLECTION PAR JIBÉ MATHIEU — PHOTOS GRÉGORY MASSAT
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Bien accompagné Immo

Dans son agence Decker Immobilier à Ingwiller, Céline Decker met la proximité avec ses clients au cœur de son travail. Son but : établir une relation de confiance avec les propriétaires et prêter main-forte à chaque étape de la gestion de leurs projets.

Lorsqu’il fut question de créer son entreprise immobi lière, Céline Decker cochait déjà toutes les cases. Dès ses débuts, bac comptabilité en poche, elle cherchait à sortir la tête des chiffres pour aller à la rencontre des clients . Pour parvenir à ses fins, elle décroche alors un BTS en alternance dans une agence immo bilière strasbourgeoise qui recherchait… un profil comptable. Céline restera 14 ans en poste avant de se laisser séduire par l’appel du large, « faute de défis personnels à relever »

En 2015, elle se met à son compte et lance Decker Immobilier dans son village, Offwiller, en installant son premier bureau chez elle. « Je suis repartie de zéro en apprenant sur le tas : de la gestion d’entreprise à la communication, notamment via les réseaux sociaux » , explique-t-elle. Depuis le début de l’année, son agence a désormais pignon sur rue au centre-ville d’Ingwiller. Une consécration pour cette femme cheffe d’en treprise qui s’est entourée depuis de Pierre, agent commercial, et de Nena qui restera à ses côtés, à l’issue de sa licence en alternance.

Au service du propriétaire

Le cœur de métier de Céline réside dans la vente et la location de tous biens immobiliers, qu’il s’agisse d’ha bitations privées ou de locaux commerciaux, voire de fonds de commerce. « L’essentiel de la clientèle reste toutefois le particulier », assure la cheffe d’entreprise dont une part non négligeable de l’activité réside dans la gestion locative : recherche de locataire, établis sement du bail, décompte de charges et révisions de loyers, voire suivi de chantier en cas de sinistre comme un dégât des eaux, par exemple. « Le but de la gestion locative est de décharger le propriétaire, souligne-t-elle. Faire en sorte qu’il n’ait rien à faire. Nous nous occupons de tout et chaque mois, nous lui adressons un rapport de gestion. » Seules les réunions de copropriété restent du ressort du propriétaire parfois amené à prendre des décisions importantes concernant son bien. « À moins, comme c’est le cas pour deux de mes clients qui habitent en Australie et au Canada, qu’ils me donnent le pouvoir de les représenter. »

La proximité comme maître mot Quand on lui demande s’il n’est pas difficile de fidé liser une clientèle dans ce métier où l’on n’achète

ni ne vend un bien tous les quatre matins, Céline Decker nous rassure : « Le client peut être amené à vous recommander à d’autres ou faire appel à vous pour d’autres biens. J’ai ainsi fait trois ventes au sein d’une même famille parce que dès la première, ils se sont sentis en confiance. » Et si le rayon d’action de l’agence ne dépasse pas une trentaine de kilomètres autour d’In gwiller, c’est avant tout par choix : « Je trouve qu’il vaut mieux se spécialiser sur un secteur géographique que l’on maîtrise. Ainsi sera-t-on mieux à même de conseiller le client sur les liaisons de bus et de train, la présence de structures périscolaires, etc. » Car dans ce métier, « le réseau est essentiel », affirme cette native d’Ingwil ler, qui parle couramment l’allemand et l’alsacien.

« Récemment, j’ai vendu deux résidences secondaires qui appartenaient à des Allemands et réalisé une transaction avec des personnes âgées en ne parlant quasiment que l’alsacien. » Et si un jeune couple de primo-accédants devait rencontrer des difficultés à contracter un emprunt, Céline dispose d’un réseau de courtiers capable de les aider à obtenir un financement. À chaque problème sa solution.

48 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
PAR JIBÉ MATHIEU — PHOTOS SANDRO WELTIN

Une affaire qui roule

Si au fil des ans, le garage Moritz de Pfaffenhoffen conserve une renommée intacte, c’est parce que derrière son image d’entreprise à l’affut des innovations, ses équipes cultivent d’abord des valeurs d’antan, aux premiers rangs desquelles : respect des délais et du client.

Pour cette affaire familiale, l’histoire commence avec Gérard, papa de l’actuel dirigeant, qui débute au garage comme salarié sous le capot des voitures. Sa passion pour l’auto, il la transmettra à son fils, Patrice.

Lorsque le garage annonce sa fermeture, père et fils rachètent l’affaire et la rebaptisent à leur nom. « Nous avons commencé à deux en 1997, papa et moi », raconte Patrice Moritz. En 2010, le garage démé nage : « On commençait à être à l’étroit dans nos locaux des années 1950. D’autant qu’en 2007, j’ai commencé à vendre des véhicules d’occasion de la marque Peugeot. » Direction la zone commerciale Ouest dans un bâtiment moderne de 700 m2 : la Blue Box. L’activité prend de l’ampleur et les embauches suivent. En 2018, le garage adjoint la marque Renault à son éventail et Patrice Moritz obtient son propre hall d’exposition pour les voitures d’occasion. « Elles sont toutes à l’abri des intempéries, préparées et révisées. », assure-t-il. À l’heure où l’automobile connait un vrai tournant et impose un choix entre moteur thermique, électrique ou hybride, ce parc constitue un outil de fidélisation de la clientèle, avec location et option d’achat à la clé.

Côté atelier, le garage Moritz maîtrise tous les aspects de la prise en charge. Et puisque « réparer un véhicule nécessite de plus en plus d’investissement », tous les techniciens sont habilités à intervenir sur les véhicules électriques. « Nous avons aussi installé des bornes sur le parking et je suis un des premiers agents Peugeot à avoir investi dans du matériel pour déposer les batteries », se félicite Patrice. Le garage emploie aujourd’hui 13 salariés. Une équipe soudée de laquelle le dirigeant se dit très proche. « On fait de nombreuses sorties ensemble, se réjouit-t-il. Ces marques d’attention sont importantes pour conserver nos salariés et en attirer d’autres. » Au-delà, elles sont aussi le gage d’un travail bien fait. Car Patrice Moritz en est persuadé : un salarié heureux travaille mieux.

Patrice Moritz, dirigeant du garage Moritz.
49SEPTEMBRE 2022
GARAGE MORITZ 1, RUE DE HANAU À VAL DE MODER GARAGE MORITZ.COM
Auto LA SÉLECTION

LA SÉLECTION

Lifestyle

Mince

Faire attention à son assiette et chausser ses baskets ne suffisent pas toujours à perdre ses kilos en trop et surtout à se délester de rondeurs disgracieuses. Pour espérer des résultats visibles avec un effort raisonnable, on peut aussi pousser la porte d’un centre minceur, tel Svelteo. Cette nouvelle « clinique minceur » propose depuis fin 2021, cinq centres dans le Bas-Rhin, deux en Moselle et une offre complète des dernières technologies imparables pour faire fondre la graisse.

À Brumath, dans des locaux tout neufs, Johanna 17 ans d’expérience dans la minceur – étudie pour chacun et chacune un programme personna lisé pour atteindre son objectif : perdre 2 à 30 kilos. Cryolipolyse pour un remodelage ciblé, Slimsculpt pour raffermir abdos et fessier, électrostimulation pour traiter en même temps huit zones de chaque côté du corps ou drainage minceur pour éliminer les toxines et pour affiner la silhouette… Pour un résul tat optimal, les cures minceur combinent ici toutes les techniques. « Notre approche est très complète, avec

un suivi personnalisé, séance après séance, une pesée systématique et l’aide d’une diététicienne si c’est utile pour accélérer la perte de poids », explique Stéphanie Dannenmuller qui pilote ces centres.

Passée l’entrée à l’ambiance zen et épurée, les blouses blanches d’Amandine et Mylène rappellent l’approche paramédicale de ces spécialistes de la minceur, qui s’appuient toujours sur un diagnostic santé et mode de vie de 1 h 30, pour vérifier les éven tuelles contre-indications à la cure. Cette première consultation morphologique coûte moins de 20 euros et définit le programme des dix premières séances. Le carnet de coaching, avec ses recettes minceur et ses petits conseils, aide à se motiver et à garder en tête son objectif. Ensuite chaque semaine, en petite culotte, direction une machine dans l’une des six cabines individuelles pour une séance de 40 minutes, garantie sans effort. Parfait pour s’autoriser un petit somme, siroter une boisson ou pour faire défiler sur son appli favorite les petits tops et les slims à offrir à son futur corps de rêve !

SVELTEO 8, RUE JACQUES KABLÉ À BRUMATH SVELTEO.FR + SUR DOCTOLIB vacances ont tendance à vite faire oublier les efforts durement consentis pour afficher un parfait summer body sur les plages du plan d’eau de Brumath ou d’ailleurs ! On a déniché le plus court chemin pour retrouver sa ligne et des courbes harmonieuses…
50 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
Les
PAR CORINNE MAIX
alors !

Lifestyle

En plein centre-ville d’Haguenau, Beauty Success s’apparente à un cocon où clients et clientes viennent se couper du brouhaha extérieur et des tensions quoti diennes pour s’offrir un moment rien qu’à eux. Dès l’entrée, dans un espace vaste et lumineux, cosmé tiques de luxe, soins naturels ou bio et parfums se côtoient, tandis qu’en arrière-boutique, un cadre plus intime accueille un institut cocooning où soins minceur, esthétiques et bien-être sont prodigués dans de belles cabines à l’ambiance zen. 250 m2 dédiés à la détente et à la beauté dans lesquels Audrey Dutscher et son équipe accueillent et offrent à leurs client·e·s une écoute bienveillante et des conseils professionnels personnalisés et adaptés aux besoins de chacun·e·s.

Épilation à la lumière pulsée, nail art pour des ongles parfaits, extension de cils ou maquillage réalisé par une professionnelle dans le petit corner à cet effet, mais aussi une gamme complète de soins du visage et du corps pour s’offrir un coup d’éclat, se raffermir ou régénérer une peau déshydratée. Sous forme de cure, les soins amincissants combinent des

techniques de massage raffermissantes et drainantes à de puissants actifs pour remodeler la silhouette : « La caféine, le guarana et la framboise sont des actifs qui vont venir travailler au niveau de l’élasticité de la peau, explique Emilie, esthéticienne . Nous allons d’abord gommer l’ensemble du corps pour que les actifs pénètrent bien, puis réaliser un enveloppement à la caféine et au guarana avant de masser de manière très tonique notam ment en palpé-roulé avec une huile spécifique. L’aspect manuel peut-être plus sympa que les machines, c’est un moment agréable où l’on discute avec la cliente. »

Un moment pour soi Se sentir bien, être bien dans sa peau... Ne vien drait-on pas voir son esthéticienne tant pour soigner son apparence, que pour se libérer de ses affects ? Agréablement coupé du monde extérieur, l’institut prend l’allure d’un havre de paix dédié à la volupté. Dans une ambiance apaisante où l’intimité est de mise, les langues se délient, on avoue les complexes que l’on aimerait corriger. Des pieds abîmés ? Un Calluspeeling

viendra nettement les embellir. Des sourcils épars ou inexistants ? Le microblading est une alternative. Et en ce qui concerne le temps qui passe, Emilie me glisse : « Mon astuce beauté au quotidien est de réaliser un gommage du visage une fois par semaine et d’hydrater sa peau quotidiennement avec une crème de jour et une crème de nuit. Je conseille également les crèmes anti-âge dès 25 ans, âge de l’apparition des premières rides. »

Il est parfois difficile de prendre du temps pour soi sans culpabiliser et pourtant, s’octroyer des moments dédiés est la base du bien-être physique et émotionnel. Une chose est sûre, après s’être faite chouchouter une heure chez Beauty Success, on ressort rassérénée et plus confiante. La bonne nouvelle ? Maxime et Audrey Dutscher viennent tout juste d’ouvrir une nouvelle franchise à Vendenheim. Il n’y a donc plus aucune excuse pour ne pas se faire du bien.

BEAUTY SUCCESS 120, GRAND’RUE À HAGUENAU 6 BIS BOULEVARD DES ENSEIGNES VENDENHEIM

Audrey Dutscher, gérante.
51SEPTEMBRE 2022
À
BEAUTYSUCCESS.FR
LA SÉLECTION Rendez-vous avec le bien-être PAR EMMA SCHNEIDER — PHOTOS GREGORY MASSAT En proposant soins bien-être et mise en beauté du visage et du corps, l’institut Beauty Success de Haguenau offre des solutions pour se libérer des petits complexes et donner un coup de pouce à la confiance en soi.

Lifestyle

Vers un mieux vivre au quotidien

Le respect et la bienveillance sont au coeur de l’accompagnement qu’Audrey Voltz propose avec La Parenthèse Essentielle, un service de soutien au développement personnel et professionnel qui permet à chacun d’initier le changement qu’il veut voir opérer dans sa vie.

« Vous avez rarement le choix de ce qui vous arrive, mais vous avez le choix de la réponse. » Si chacun possède ses propres ressources pour faire face aux défis qu’il rencontre au cours de sa vie, il est parfois difficile de les identifier. À Kindwiller, Audrey Voltz, anciennement cadre en industrie pharmaceutique, s’est reconvertie dans le domaine du coaching en développement personnel et professionnel. Étant elle-même accom pagnée depuis plusieurs années, cette reconversion apparaît comme le résultat d’un long cheminement, un choix du cœur, celui de donner à l’humain la place qu’il mérite en exerçant un métier qui a du sens.

Avancer sur le chemin de l’authenticité Après une formation auprès de Coaching Ways et la certification de coach professionnel en poche, Audrey crée en avril 2022 La Parenthèse Essentielle : « Ce nom fait écho à mon expérience en développement personnel : ces temps d’introspection représentent pour moi une forme de parenthèse, une pause qui permet de revenir à soi et à ce qui est véritablement important… autrement dit, à l’essentiel ». En visio ou en présentiel, dans le bureau cosy et chaleureux installé dans sa maison, elle accompagne chaque client de manière individuelle et personnalisée.

La première prise de contact est l’occasion d’un échange en lien avec les difficultés rencontrées par la personne et sa volonté d’être accompagnée. Par la suite, une séance préliminaire plus approfondie permet d’établir un objectif global qui est ensuite découpé en sous-objectifs concrets. En fonction de ces éléments, un nombre de séances est défini, se situant entre trois et dix selon les cas. Tout au long de l’accompagnement, chaque client est en mesure d’apprécier le niveau d’atteinte de son objectif, puisque le processus implique de définir ensemble des indica teurs de mesure. « Le but du coaching n’est pas d’appor ter des solutions toutes faites sur un plateau, mais plutôt de soutenir et d’accompagner via une écoute active, un questionnement ciblé et un partage, pour permettre à la personne de trouver ses propres solutions en fonction de ses valeurs, ses besoins et ses envies. J’ai vraiment à coeur de permettre à chacun d’avancer sur le chemin de l’authenticité. »

« Le coaching est un partenariat : chacun a sa part de responsabilité » En tant que coach professionnelle certifiée, Audrey s’adresse aux personnes qui ont un rôle d’aidant, à celles qui se trouvent confrontées au doute ou sont

en situation d’inconfort voire de souffrance en entre prise, aux profils hypersensibles, ainsi qu’à toute personne qui souhaite s’impliquer dans un processus de « changement pour soi ». Un choix qui s’explique par son parcours et son vécu : « J’ai connu les coulisses de difficultés et des maladies qui ont touché des personnes qui me sont chères, je sais l’épreuve que c’est pour elles en tant que personnes affectées mais je sais aussi les difficul tés que ça peut être pour l’entourage, notamment pour les aidants qui épaulent de manière régulière. J’ai également un parcours d’une dizaine d’années en tant que salariée en entreprise. Dans ce contexte, j’ai connu toutes sortes de situations telles que le déséquilibre entre la vie perso et pro, les difficultés relationnelles, le harcèlement, le manque de reconnaissance, le sentiment d’illégitimité, la quête de sens, etc. »

Ces difficultés, Audrey les a elle-même vécues de manière exacerbée, compte tenu de l’hypersensibilité qui la caractérise : « Cette hypersensibilité, je l’ai long temps perçue comme une faiblesse, avant de me rendre compte que c’était une force, une boussole interne qui m’aide à faire mes choix au quotidien. »

Déterminer ses propres objectifs et les atteindre Grâce à son accompagnement, Audrey permet à ses clients d’envisager des perspectives différentes, d’identifier des pistes de solutions concrètes qui leur permettent de dépasser leurs difficultés, jusqu’à se libérer d’une situation qui ne leur convient pas.

En tenant compte de l’identité des individus qu’elle accompagne, chacun ayant une personnalité, une histoire et un vécu différents, Audrey leur permet de prendre conscience de leur potentiel jusqu’à deve nir auteurs et acteurs du changement dont ils rêvent. « Nous vivons aujourd’hui dans une société de plus en plus complexe, dans un monde de plus en plus incertain, où tout va de plus en plus vite… Je crois qu’il est impor tant de mettre de temps en temps sur pause ce rythme de vie effréné pour revenir aux fondamentaux… J’ai créé La Parenthèse Essentielle parce que je crois que chacun mérite d’être heureux, de se sentir libre d’être soi-même, pour un mieux-vivre au quotidien. »

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52 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
LA SÉLECTION
PAR EMMA SCHNEIDER — PHOTOS GREGORY MASSAT
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Lifestyle

Harmonisation du corps et de l’esprit

Convaincus par les vertus du Qi Gong, un art énergétique traditionnel chinois fondée sur la connaissance et la maîtrise du souffle, Suzanne et Jean-Marc Wendling ont créé l’association Tempérance dans le Val de Moder puis le centre de formation Au Cœur du Tao, afin de transmettre à d’autres ce qui leur a été enseigné par les maîtres chinois.

Retrouver l’énergie originelle

Il y a plus de trente ans, Suzanne et Jean-Marc, respectivement psychologue-musicothérapeute et ostéopathe, effectuaient de longs séjours en Chine afin d’expérimenter les dimensions thérapeutiques et énergétiques du Qi Gong. Voyant le rationalisme caractéristique de notre société, le couple a un déclic et décide de rapatrier ces pratiques ancestrales en Alsace (le Taï Chi, le Qi Gong, l’Éventail, l’Épée,...) C’est ainsi qu’un jeudi matin, dans la salle des fêtes de Niedermodern, Suzanne m’initie aux côtés d’élèves studieux et concentrés à un cours de Qi Gong et d’Éventail. Réaliser des postures et des exercices corporels fluides et statiques, faire le lien entre la respiration et le mouvement et se concentrer sur la pleine conscience visent à harmoniser l’énergie origi nelle qui circule dans notre corps et notre esprit. JeanMarc explique : « Il y a plusieurs qualités d’intention dans le mouvement, quand on s’oublie dans la pratique, c’est là que des choses se passent. Les tissus, les fascias, les méridiens se relâchent. » Ondulations, oscillations de la colonne vertébrale, défroissage du diaphragme pelvien, du plexus solaire et de la gorge, Suzanne libère les mouvements avec fluidité telle une danse de l’éveil, son visage est apaisé, son corps n’a pas d’âge.

« On ne gagne pas en âge, mais en rajeunissement , me dit-elle dans un sourire. Quand un esprit est coincé, que l’on reste bloqué dans ses habitudes, dans ses principes de vie, qu’on a peur de tout, ça se voit. Lorsque tu pratiques bien et que ton corps est fluide, tu te rends compte que tu oses faire des choses que tu n’aurais pas faites il y a dix ans, parce que l’esprit est dépoussiéré. Il est libéré. » Plus tard, de flamboyants éventails s’invitent dans un enchaînement de mouvements lents, souples et harmonieux. Grâce au geste amplifié, l’objet à la fois accessoire de séduction et arme de précision ouvre un déploiement de soi

Les vertus du Qi Gong

Il y a plus de 5000 ans, les maîtres chinois pratiquant la guérison holistique sont parvenus à la conclusion que chaque chose est composée d’une même subs tance énergétique appelée le « Qi ». Lorsque ce flux énergétique est bloqué ou déséquilibré, la commu nication entre les différentes fonctions organiques est altérée. Tout l’art de la médecine traditionnelle chinoise consiste à rétablir l’harmonie au sein de ces flux d’énergie afin d’améliorer la santé physique et mentale et de prévenir les maladies. « En Chine, ils

disent que toutes les émotions bloquées correspondent à des organes en souffrance ou déséquilibrés énergétique ment, explique Suzanne. Par exemple, si tu es en colère tout le temps, que tu as de la rancœur, c’est ton foie qui parle, si tu as toujours peur, c’est l’énergie du rein qui chute. Dès l’instant où l’on naît, on est dans la dualité, en lutte permanente, agressés par les informations, la vie, la maladie. Pratiquer le Qi Gong permet de se recen trer, d’entretenir son capital énergétique de santé et une unité corps-esprit ». Le Qi Gong s’assimile souvent à une « gymnastique » douce et anti-stress en Occident qui, hormis le fait de renforcer le corps, l’équilibre et la souplesse, incite à trouver la détente et le calme intérieur nécessaires à un bon équilibre psychique, et donc à une meilleure santé physique.

Jean-Marc développe : « Quand on est malade , l’énergie vitale est déficiente, on est trop dans le yin, on n’arrive plus à se mettre en mouvement. Dans la société actuelle, les gens sont trop yang, ils n’arrivent plus à se reposer entre deux actions. Cela épuise le cerveau et le corps. Le but est de trouver une activité qui vous

convienne, que ce soit le yoga, la méthode Pilates ou tout simplement marcher dans la nature… Nous, c’est le monde du Qi Gong qui nous a appelés et que nous essayons de transmettre au mieux. » Une transmission débutée il y a une trentaine d’années à travers l’asso ciation Tempérance et approfondie il y a sept ans par la création d’Au Cœur du Tao, un centre de formation au Qi Gong et aux arts énergétiques. Dans cette école, les élèves sont accompagnés sur trois ans, afin de se transformer par la pratique et de pouvoir se préparer à devenir eux-mêmes enseignants.

Des ateliers de musicothérapie

L’initiation de Suzanne aux vertus thérapeutiques du son débute après ses études au Conservatoire, alors qu’elle hésite à s’orienter vers la musique ou la médecine. En 1975, elle assiste au premier Congrès de musicothérapie à Paris et découvre l’impact de la musique sur les organismes Interloquée, elle se lance dans des études de musicothérapie traditionnelle (impact des sons, voyelles et consonnes dans les ragats,

54 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
LA SÉLECTION PAR EMMA SCHNEIDER — PHOTOS GREGORY MASSAT

les kototama, les lettres hébraïques, les sons chinois et égyptiens…), de psychologie et de sciences de l’éducation puis réalise lors de son doctorat un stage clinique auprès de victimes de graves accidents cérébraux. La démarche consiste alors à restructurer le langage en stimulant par la musique deux zones du cerveau, l’aire de Brocca associée à la production des mots parlés ainsi que l’aire de Wernicke, associée à la compréhension de ces mots.

« Docteur North du service de neurologie de Strasbourg m’a alors envoyée à Lausanne et je me suis spécialisée en Melodic Intonation Therapy, poursuit Suzanne. Puis j’ai travaillé à la Fondation Sonnenhof à Bischwiller avec les autistes profonds et les psychotiques. J’ai vu les effets de la musicothérapie aller tellement au-delà de ce que je pouvais imaginer que j’ai été effrayée. Quand un enfant qui n’a jamais parlé t’appelle tout d’un coup par ton prénom, c’est mystérieux. »

Installée en libéral depuis 1981, Suzanne développe à travers Les Voies Créatives des ateliers de musicothérapie et utilise la voix et les percussions afin de « décristalliser » les nœuds énergétiques parfois liés à nos histoires de vie. « Lorsqu’on est bébé, on a une voix hyper puissante. C’est parce qu’elle part de notre centre instinctif, le ventre. Mais plus on grandit, plus on se construit une vitrine pour s’intégrer dans la société. On se formate et tout doucement cette voix perd de sa force, de sa puissance. Fracturer cette vitrine par le travail de la voix et des percussions corporelles permet de retrouver la personne que l’on est. Et c’est cette rencontre qui est fabuleuse, un véritable accouchement de soi. » En utilisant le corps comme caisse de résonance, les pieds, les mains, la langue comme outils de percussions et en y associant la voix, Suzanne permet aux patients de se déconnecter de leur mental. « Il ne reste alors plus que l’essence de soi. On devient autre, mais en fait on devient soi. »

Jean-Marc et Suzanne Wendling.
SEPTEMBRE 2022 55
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Dans son plus bel écrin

« Avoir de l’or dans les mains ». L’expression certes éculée ne pourrait trouver en l’espèce meilleure incar nation. À son compte depuis qu’il a repris, en 1998, L’Établi du Bijoutier où il s’est patiemment formé au métier, Régis Lanfranchi n’a eu de cesse d’affiner son style tout en sobriété contemporaine.

L’établi en bois dont il ne se séparerait pour rien au monde est toujours là, fidèle compagnon de route et de labeur. Appuyé sur son bord élimé, Régis Lanfranchi travaille les pierres précieuses comme les diamants certifiés, les perles de Tahiti ou d’ail leurs et bien sûr l’or dans toutes ses teintes, qu’il soit blanc, rose ou jaune. À cheval sur les règles de l’art, le bijoutier-joaillier aime aussi se tenir à la pointe du métier : lui qui du croquis papier est progressivement passé à la modélisation 3D, permettant à ses clients de visualiser un projet à 360°, vient d’investir dans une machine à graver. « J’aime innover et me montrer curieux des nouveaux matériaux, comme en ce moment les diamants de laboratoire qui arrivent sur le marché. »

Le plaisir pour guide

En sus de ses propres réalisations, Régis Lanfranchi est aussi revendeur exclusif de la gamme Ligne Vendôme Paris, un must en matière de haute joaillerie

ainsi que d’une gamme plus fantaisie, lui permettant de proposer une palette de bijoux adaptée à tous les budgets. Mais son cœur de métier, sa passion d’ar tisan, repose avant tout sur la création. « Les clients viennent avec une idée plus ou moins précise de ce qu’ils souhaitent. À partir de là, nous travaillons. Certaines nous font confiance au point de nous indiquer simple ment… un budget. » Ou comment libérer la créativité !

Noël reste la période forte pour la bijouterie, mais les anniversaires, les mariages, la Saint-Valentin ne sont pas en reste… Surtout qu’un bijou peut s’offrir, à soi comme à un être cher, sans que le calendrier en dicte la raison. Régis Lanfranchi a pu l’obser ver : « Depuis le Covid, les gens se sont recentrés sur eux-mêmes. Ils n’hésitent pas à se faire plaisir ! » Même la hausse sensible du prix de l’or n’a pas impacté les ventes de L’Établi du Bijoutier, en constante progres sion, preuve d’une confiance qui se propage. Et si la femme reste la principale cliente du magasin, homme et enfants trouveront eux aussi de quoi orner avec goût leur anatomie.

L’âme du bijou Autre tour de force du bijoutier : sa très grande réacti vité. « Il arrive que les gens entrent dans le magasin pour

une mise à la taille d’une bague, voire une réparation… Nous essayons toujours de les arranger rapidement. Le temps de faire une course en ville, ils peuvent venir récupérer leur bijou. » Quand la bague reste l’ornement star, il arrive que pour des raisons sentimentales, une cliente tienne à la sienne tout en cherchant à la moderniser. Rien de plus stimulant que ce type de challenge pour Régis Lanfranchi: « Nous nous adapton s au style de la personne… Il m’est ainsi arrivé de fondre deux bijoux anciens pour n’en réaliser plus qu’un, sans qu’il perde son âme. »

Depuis décembre 2021, Régis Lanfranchi travaille aux côtés de son épouse Anne-Marie dans leur toute nouvelle boutique. Une conjugaison de talents qui méritait bien un nouvel écrin à l’image du couple, lumineux, chic et glamour. Parce qu’ils le valent bien.

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Lifestyle sa spacieuse et élégante boutique en plein centre-ville de Haguenau, Régis Lanfranchi imagine, façonne, répare et modernise les ornements. À l’écoute de sa clientèle, il honore les demandes sur mesure et crée des bijoux pour tous les budgets.
Anne-Marie et Régis Lanfranchi.
56 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
LA SÉLECTION PAR JIBÉ MATHIEU — PHOTOS SANDRO WELTIN Dans
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Lifestyle

L’art de recevoir

Installé à Haguenau, l’hôtel Europe se démarque par l’étendue de son offre. De l’espace wellness au restaurant bistronomique chic et chaleureux ainsi qu’à la salle de séminaire, tout a été pensé pour répondre tant aux besoins professionnels qu’au bien-être du corps et des papilles.

En lisière de forêt, l’hôtel Europe Haguenau semble coupé du monde extérieur par les vastes haies paysa gères qui le délimitent. Entre plantes généreuses et fleurs flamboyantes, une allée serpente tandis que les fontaines apportent un sentiment de fraîcheur aux clients installés sur la terrasse du restaurant Chez Ernest, attenant à l’établissement hôtelier. En cuisine, le chef Nicolas Luttenauer met à profit ses années d’expérience dans la restauration gastronomique et élabore son menu du marché à partir de produits de saison. Dans l’assiette, les saveurs fusent et mêlent les fumets de spécialités d’ici ou d’ailleurs, de l’entrecôte de bœuf aux plats d’inspiration asiatique en passant par le couscous revisité. L’occasion d’un voyage gustatif mettant autant à l’honneur la bistronomie française que les multiples facettes d’une cuisine du monde savoureuse et colorée. Après le repas, le bar apparaît comme le lieu idéal pour savourer un dernier verre confortablement installé dans les fauteuils de style Club & Chesterfield.

Évoluer vers l’excellence

Lorsqu’ils rachètent les parts de l’hôtel en 2008, Sébastien Ernwein et son père Freddy allient leurs énergies et s’entourent « de piliers sans qui rien n’aurait été possible », notamment Emmanuelle Schott, direc trice de l’hébergement et Michel Salinière, direc teur de la restauration « Mon père avait déjà mené sa carrière, c’était un dernier gros challenge pour lui.

Il ne l’aurait pas fait tout seul et moi je n’en aurais jamais eu l’opportunité sans lui, explique Sébastien Ernwein. Alors on a retroussé nos manches et pris le risque et la responsabilité de se lancer dans l’aventure. » Après avoir rénové l’intégralité de l’établissement, le faisant ainsi gagner une troisième étoile, père et fils y installent une salle de séminaire tout équipée afin de répondre aux besoins d’une clientèle corporate. « Haguenau est la deuxième ville du Bas-Rhin et une porte d’entrée vers l’Alsace du Nord avec un maillage industriel important. Il y avait un fort potentiel à nos yeux et une concurrence sur le plan local qui n’était

pas démesurée. Nous voulions faire la différence par le savoir-faire assuré par nos équipes et les services propo sés lors des séjours. »

Une gamme complète de services

Des chambres « Confort », simples et cosy aux chambres « Premium » rénovées à partir d’un cahier des charges quatre étoiles, de la « Junior Suite » aux duplex de 50 m2 agrémentés d’une balnéo, l’hôtel Europe s’adapte autant aux déplacements d’affaires qu’aux week-end romantiques ou aux séjours en famille. On apprécie la décoration épurée et avant-gardiste, à commencer par les murs en carrelage ondulé de la salle de bain, la moquette tuftée à motifs de la marque danoise EGE ou encore les leds joliment disposés autour du miroir. C’est sans compter la literie confortable et le vaste meuble jaune et noir, élément dominant de la chambre, qui rythme l’espace de rangement et amène une touche flashy.

Sébastien Ernwein et son père Freddy
58 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
PAR EMMA SCHNEIDER — PHOTOS GRÉGORY MASSAT

Proposé sans supplément aux clients de l’hôtel, l’espace bien-être « La Canopée » porte parfaitement son nom. Harmonieusement décoré de troncs de douglas et de pierre naturelle, le lieu est une fenêtre ouverte vers un ailleurs. Apaisé par la sensation d’être en forêt, on se laisse tenter par la piscine intérieure enrichie d’une cascade et de jets d’hydro-massage. À quelques pas, le sauna, le hammam et une douche sensorielle alliant ciel de pluie et programme de chromothé rapie finissent de dénouer les tensions. En supplément, deux cabines de soin proposent, en solo ou en duo, des massages et rituels à base d’une gamme de produits issus de l’agriculture biologique, certifiés Ecocert à 98 % et alsaciens !

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Au fût et à mesure

Spécialisée durant plus d’un siècle dans l’élaboration d’eaux-de-vie, la distillerie Bertrand à Uberach s’est imposée il y une vingtaine d’années comme pionnière dans la production de whisky haut-degamme alsacien. Le St Wendelin, dernier né mis en bouteille en 2020, se distingue en plus de son IGP Whisky d’Alsace par un élevage en fûts 100% locaux. Un pari audacieux mais couronné de succès pour une distillerie qui forte de son savoir-faire et de son esprit avant-gardiste n’a pas pris une ride. Rencontre avec Jean Metzger, alchimiste passionné et maître-éleveur en whisky.

Quelle est l’histoire de la distillerie Bertrand ?

La distillerie Bertrand date de 1874, une époque où de nombreuses distilleries ouvraient en Alsace. Cependant, elle était la seule à Uberach. La famille Bertrand a fait l’acquisition d’un restaurant et de l’ensemble d’une propriété appelée Maison Suisse dans la cour de laquelle a été installé la distillerie artisanale. Dans ce lieu marqué par l’élaboration d’eaux-de-vie, à travers un réseau d’arbres fruitiers, de paysans, d’agriculteurs qui permettaient la distil lation, l’activité restait très locale et beaucoup d’entre elles se vendaient en vrac. En 1984, la distillerie a été installée dans le bâtiment actuel construit à cet effet, avec un chai semi-enterré qui nous a permis de travailler sous gravité. Des installations ont été effectuées afin de nous adapter aux normes d’export et de faire connaître les produits à l’international. Ce qui fut le cas assez rapidement, puisque dans les dix années qui ont suivi, la distillerie a décroché pour ses eaux-de-vie 25 médailles d’or au Concours Général Agricole.

Qu’est-ce qui vous a amené à prendre la succession de la distillerie en 2001 ? Ma passion des eaux-de-vie est liée à d’autres passions notamment celles du vin et de la musique. Je suis né à Uberach, j’ai vécu à côté de la distillerie et j’ai eu la chance de côtoyer l’univers de la distillation à travers mes parents et l’école que je fréquentais avec les filles Bertrand. Joseph Bertrand m’a formé indi rectement, avant tout à travers une sensibilité et des partages qu’on a eus par la suite. Quand la distille rie Bertrand a été vendue faute de repreneur, c’est le groupe Wolfberger qui l’a achetée, mais avec un fonctionnement indépendant, puisque l’équipe de l’époque continuait dans la lignée de ce qui était fait ici. Un travail de succession a été réalisé à travers les activités qui existaient, tout en profitant de la jonction avec d’autres produits, comme la fleur de bière qui est une exclusivité Wolfberger. Devenir une filiale de Wolfberger a amené la distillerie sur d’autres terrains. Lorsque je suis arrivé, mes compétences dans le monde du vin et dans d’autres registres m’ont permis d’avoir une approche plus sûre, qui m’a donné envie d’aller au-delà de ce qui existait déjà.

Spécialisée dans les eaux-de-vie à sa création, la distillerie s’est depuis une vingtaine d’années spécialisée dans la production de whisky haut-de-gamme alsacien, comment ce tournant a-t-il eu lieu ?

Je suis arrivé à la distillerie Bertrand en 2001. Un an plus tard, avec le directeur commercial Pascal Camus, nous avons réfléchi au développement d’une activité autour de spiritueux innovants, quelque chose qui ait une identité bien à nous, une identité alsacienne. La première goutte de whisky est sortie de l’alambic en 2003. Pour Uberach et le Bas-Rhin, nous faisons partie des pionniers. C’était vraiment quelque chose de différent de ce que nous avions fait jusqu’à présent, ne serait-ce qu’au niveau de l’élaboration et de la mise en barrique. Nous sommes partis sur une façon de faire inédite en choisissant des fûts qui avaient contenu des alcools différents de ce qu’on peut trouver en Écosse ou au Japon, des innovations aujourd’hui reconnues dans le monde du whisky.

Qu’est-ce qui différencie votre dernière gamme de whisky en date, le St Wendelin de votre gamme Uberach ?

La gamme Uberach s’intitule ainsi car je l’ai élaborée ici avec un brassin d’Uberach. Quant au St Wendelin, une légende raconte qu’un prince écossais devenu moine traversa l’Alsace il y a des siècles et qu’il avait le don de faire jaillir de sa crosse de berger une source d’eau douce. Devenu le saint patron d’Uberach, saint Wendelin veille depuis sur le village et éternelle ment sur la distillerie. Nous avons voulu lui rendre hommage. L’objectif de ce whisky est d’être unique et marqué de l’empreinte alsacienne sur toute son élaboration. De l’orge jusqu’à la mise en bouteille, tout est local.

Dans votre gamme de whisky Casks Couleurs, chaque couleur caractérise la barrique dans laquelle il a été vieilli. En quoi le choix du fût est-il important ? Le choix du fût est primordial. Il représente plus de deux tiers du devenir d’un whisky. A travers le bois, le fût mémorise ce qu’il a contenu. Ce qui est important est le produit qui était dedans auparavant, que ce soit

un vin, un vin doux naturel, une eau-de-vie... mais aussi le bois et sa provenance. Tous nos fûts sont en bois français et ce qu’ils ont contenu auparavant est français également, voire alsacien en ce qui concerne le St Wendelin.

Vous ne travaillez qu’avec des fûts qui ont déjà été utilisés auparavant ?

Pas forcément, on a aussi une grande partie de fûts neufs de différentes tailles, ce qui est un autre facteur très important. On peut avoir des fûts de moins de 100 litres comme des fûts de plus de 350 litres. Plus un fût est petit, plus la quantité d’alcool avec laquelle la surface de bois doit interagir est moindre. Ainsi, un alcool vieillira plus vite dans un quarter cask que dans un Hogshead. Le choix de nos fûts neufs se fait également en fonction de l’origine du bois, du type de séchage, le bois va donner les arômes, la complexi té. On fait beaucoup de single casks, un terme qui veut dire qu’un fût unique est sélectionné et mis en bouteille, c’est à chaque fois comme un millésime.

Qu’est-ce qu’un whisky à maturité ?

Lorsque la distillation est finie, la liqueur n’est pas encore buvable car elle est est encore trop forte en alcool et n’a pas été enrichie par les arômes d’un fût. C’est après avoir vieilli au moins trois ans en fût que le liquide prend l’appellation de whisky. Au départ on sortait des whiskies qui avaient trois ans et demi, quatre ans de maturité, aujourd’hui on est passé plus régulièrement à du huit ans de maturité. C’est quoi un whisky à maturité ? Tout dépend de comment il a été élevé, dans quel type de fûts et à quel degré il va être mis en bouteille. Je dirais qu’une bonne base de whisky serait 10 ans d’âge, 12 ans c’est du plus, puis 25 ans c’est un peu le Graal au niveau du vieillisse ment. Aujourd’hui, avoir des whiskys de 25 ans d’âge est devenu un vrai trésor. Il y en aura certainement à nouveau beaucoup plus dans quinze ans, parce que quand on a commencé en 2003, on était cinq à faire du whisky en France, aujourd’hui on est largement plus de cent. Rien qu’à Uberach, il y a une distillerie, des embouteilleurs qui achètent du whisky pour en faire un autre whisky, un brasseur qui fait également du whisky, ça fait beaucoup pour un si petit village.

60 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
PAR EMMA SCHNEIDER — PHOTOS GREGORY MASSAT

À TABLE

Les produits

Vous avez imaginé le Biersky, un produit original à la croisée des chemins. De quoi s’agit-il est comment l’avez-vous mis au point ?

Dix ans après avoir élaboré notre premier whisky, on a fait un assemblage d’une eau-de-vie de malt avec une eau-de-vie de bière. Ca a donné naissance au Biersky, une marque déposée qui est aujourd’hui une exclusi vité, un produit unique par rapport à son élaboration et son nom. L’élaboration d’un whisky nécessite du temps, une approche bien spécifique, alors que le Biersky nous offre une certaine liberté, c’est notre blend à nous, à travers une conception innovante de distillats qui ont chacun leur identité. On va fêter nos dix ans de Biersky l’année prochaine, ça prouve que le temps passe. Nous avons la chance de garder systé matiquement chaque whisky qu’on a produit dans une whiskythèque qui nous permet de revenir en arrière et de pouvoir goûter ce qu’on a fait il y a vingt ans et de pouvoir le comparer avec ce qu’on fait aujourd’hui.

Qu’est-ce qui vous touche dans le whisky ? J’aime le vivant, tout ce qui évolue, ce qui parle, là où il y a de l’émotion. La passion du whisky m’est venue à travers le partage d’une émotion à un moment précis,

dans un contexte qui m’a permis de la mémoriser et de la travailler. La mémorisation est ce qu’il y a de plus beau quand on peut comparer et revenir sur des arômes qu’on a déjà senti étant gamin à travers d’autres arômes qui nous emmènent à chaque fois sur des choses qui sont infinies. Il y a de la poésie dans un verre de whisky à travers la dégustation, à travers les arômes, à travers l’approche, ne seraitce qu’en le regardant, il y a déjà un mouvement au niveau des teintes, de la couleur et des nuances qui est formidable.

Au sein de la distillerie, trois métiers se côtoient. Laurent Osswald, Laurent Weiss et moi-même, nous sommes le triangle de la distillerie Bertrand. Laurent Osswald est le distillateur, il s’occupe de la partie technique, de l’élaboration, de la production... Laurent Weiss c’est l’approche accueil, les préparations de commande, les finitions, il est l’âme de la distillerie du point de vue de la vente. Quant à mon activité, elle est à la fois sur le terrain, administrative, commer ciale et créative à travers mes ressentis sur ce qui est goûté. On ne va pas l’un sans l’autre dans le processus et le fonctionnement. Au niveau de l’élaboration de

notre whisky, de nos eaux-de-vie et de nos liqueurs, la décision de mettre en bouteille passe obligatoirement par une validation de tous les concernés.

De quelle mise en bouteille êtes-vous particulièrement fier ?

Chaque mise en bouteille est unique, c’est toujours la dernière qui me plaît le plus. Le St Wendelin est tout frais. Pionnière de la distillation à Uberach, la distil lerie offre également depuis peu une nouvelle gamme de sept eaux-de-vie biologiques. Notre premier 10 ans d’âge est sorti officiellement en 2013, en même temps que le Biersky. En exclusivité, on a un projet qui est dans les tuyaux depuis qu’on a commencé à faire du whisky et on a décidé de franchir le pas et de pouvoir le proposer officiellement à un nouveau public. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. Le whisky demande de la patience.

DISTILLERIE BERTRAND Laurent Osswald, Jean Metzger et Laurent Weiss, le triangle de la distillerie Bertrand.
61SEPTEMBRE 2022
3, RUE DU MARÉCHAL LECLERC À UBERACH VAL DE MODER 03 88 07 70 83 DISTILLERIE BERTRAND.COM

Objectif : zéro déchet

Imaginée par un jeune entrepreneur de 27 ans, l’épicerie Le Colibri s’inscrit dans la lutte contre le suremballage et le gaspillage. En proposant l’essentiel des produits de consommation dans des contenants consignés, ce magasin zéro-déchet d’un nouveau genre donne l’exemple à suivre.

À travers la création du Colibri à Niedermodern, Pierre Andres tend à démontrer qu'un mode de consommation plus responsable, plus sain et respectueux de l'environnement est possible. Dans cette moyenne surface de 450 m2 à mi-chemin entre l’épicerie vrac et le magasin bio, les emballages plas tiques jetables sont inexistants. Dans les rayons du Colibri, le mot d’ordre est à la consigne, toutes les denrées alimentaires étant conditionnées dans des contenants réutilisables – en verre et en inox, y compris la viande et les produits frais. Soucieux de réunir au même endroit le plus de choix possible pour réduire les déplacements, Pierre étoffe une large offre d’alimentation bio majoritairement locale de plus de 3 000 références en accessoires divers et durables, de la cosmétique aux produits d’hygiène et d’entretien.

Des convictions bien ancrées

Son enfance, Pierre l’a passée au plus proche de la nature, éduqué par un père menuisier profondément écolo qui lui a enseigné ses valeurs. Après cinq ans d’études au lycée agricole à Obernai ponctués de stages dans des exploitations bio, il part à l’étranger

de l’âge de 20 à 26 ans, s’investissant dans des projets de conservation, des éco-projets agricoles et du volon tariat. « Au fur et à mesure des voyages, je me suis rendu compte de la quantité énorme d’emballages produits ici, chez nous, et jetés dans les pays en développement. Je suis revenu en France dans l’optique d’essayer de changer les choses, en passant par la manière dont on s’alimente, dont on consomme. Ouvrir un magasin bio, local et zéro déchet me semblait faire sens. » Il y a deux ans, Pierre rentrait en France avec l’avantage d’avoir à sa dispo sition le lieu tout trouvé pour construire son projet : « L’entreprise de mon papa se trouvait dans ces locaux, c’est devenu une friche industrielle dont j’ai eu envie de faire quelque chose. » Avec sa compagne et deux amis d’enfance, ils rénovent de manière écoresponsable l’ensemble du site. Pour rester dans la cohérence, le chantier est réalisé avec 100 % de bois recyclé, les vitrines du magasin sont d’occasion, de même que les briques de la cave à vin achetées sur Leboncoin. Le site est alimenté en électricité grâce aux panneaux photovoltaïques installés sur le toit quand l’eau de pluie récupérée et filtrée sert à l’alimentation des toilettes et bientôt au lavage des bocaux.

Du local à tous les rayons Sur les étalages du Colibri, 90 % des produits consi gnés proviennent d’entreprises ou de fermes bio du coin : « La consigne fait beaucoup plus de sens lorsqu’elle est locale, faire des va-et-vient à travers toute la France avec des emballages vides n’aurait aucune cohérence. » De la ferme Will à Zilling pour les produits laitiers, aux pains bios de la boulangerie JK à Val-de-Moder, des épices du Moulin des Peupliers à Lupstein aux condiments Alélor, chaque petit producteur a été soigneusement sélectionné par l’équipe sur les critères du bio, du local et du consigné. Les gros plus ? Toute une gamme de produits sans gluten par Artzenco à Hoerdt, un rayon charcuterie/traiteur traditionnel provenant de Michel Herrscher à Colmar, une cave à vin entièrement bio et une large sélection de fromages à la coupe.

Sur les rayons dédiés à l’hygiène, les savons artisa naux provenant de la savonnerie du Cèdre à Kilstett ou du Val d’Argent côtoient les shampoings LAO à base de chanvre alsacien conçus à Brumath. Au Colibri, tout est réuni en un seul endroit, des acces soires à l’alimentation, de l’hygiène à la puériculture, jusqu’au coin friperie et à l’espace livres d’occasion. « En termes de consommation d'eau, d'énergie, de lieux de fabrication et d'un point de vue social aussi, l'industrie du vêtement est une des plus toxiques pour notre planète. On a tellement d'habits sur Terre aujourd'hui, la seconde main est ce qu'il y a de plus logique. Nous achetons des ballots au kilo à la friperie Le Concept à Haguenau et pour les livres nous travaillons avec l'association Book Hémisphères. C'est une façon de montrer qu'on trouve aussi des habits de marque ou des livres en très bon état au tiers du prix du neuf. L'écologie peut être économique et faire du bien à tout le monde. »

Réemployer plutôt que recycler

Le Colibri achète la majorité de ses produits consignés. Pour le reste, Pierre et ses associés ont investi dans 35 000 bocaux afin de les conditionner eux-mêmes. Autrefois largement répandue en France, la consigne a peu à peu disparu suite à l’apparition et la prolifé ration des emballages jetables dès les années 1960. Pourtant, la consigne présente de vastes avantages avant tout liés à l’impact environnemental : le système d’incitation financière et de valorisation des embal lages sur lequel elle repose permet de lutter contre l’abandon des déchets dans la nature et la réutilisa tion des bouteilles permet d’éviter l’étape énergivore

62 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord Les produits À TABLE PAR EMMA SCHNEIDER — PHOTO GRÉGORY MASSAT

À TABLE

Les produits

de fabrication de nouveaux emballages. En termes de déchets, Le Colibri produit actuellement une poubelle d’ordures ménagères et une poubelle jaune par semaine. « Avec 60 clients réguliers qui viennent faire toutes leurs courses chaque semaine, et 200/250 autres clients qui en font une partie, on se dit que ça fait au moins 60 foyers sans poubelles jaunes. » Quant au gaspillage alimentaire, il n’y en a aucun, puisque des paniers Too good to go sont réalisés pour les produits dont la date de péremption approche. L’occasion pour les clients de récupérerune sélection anti-gaspi à base de produits locaux et de saison pour à peine 2 ou 4 euros. « On ne jette rien, se félicite Pierre en nuançant, conscient du chemin qu’il reste à parcourir : « Aucun système n’est parfait mais la consigne fait plus de sens que de produire à chaque fois un nouvel emballage. Je pense qu’on va dans le bon sens des choses, mais la vitesse avec laquelle on y va face à l’urgence dans laquelle on se trouve est encore un autre débat. Avec Le Colibri, on essaye de trouver des solutions et d’aider les gens à une consommation plus responsable. »

Les contraintes de la consigne se traduisant notamment par le poids des contenants en verre et l’organisation que cela implique, Pierre a pensé tout le projet du Colibri sur le click and collect et la livraison. Pour y accéder, les clients peuvent passer commande sur le site internet du magasin jusqu’à 15 heures et être livrés sur dix codes postaux alentour tous les jours de 18 à 20 heures, par une camionnette électrique.

63SEPTEMBRE 2022
LE COLIBRI 11, RUE DE L’ARTISANAT À NIEDERMODERN 09 75 29 51 16 LE COLIBRI.NET Click and collect et livraison
LA BOULANGERIE JK 5 rue Principale, 67350 La Walck 09 87 41 77 88 | laboulangeriejk.fr | Et également sur les marchés de Haguenau, Brumath, Reichshoffen et Niederbronn ARTISAN BOULANGER FARINES 100% FRANÇAISES BIO ET CRC® LEVAIN NATUREL RETOUR AU PAIN D’ANTANPierre Andres, gérant du Colibri.

Le Coq en pâte

C’est tout chaud, ça vient d’ouvrir. Le Coq en pâte est sorti du four ! Tel un retour aux sources pour le chef Jaimes Madeira. Ce Haguenovien qui a commencé, dès ses dix-huit ans, par mettre le feu derrière la sono d’une boite de nuit réputée a parcouru du chemin avant de passer en coulisses, derrière les pianos.

C’est un remplacement de cuisinier au pied levé lors d’un mariage où il était venu pour assurer l’am biance qui lui ouvre les portes… des cuisines. Celles du Conseil de l’Europe d’abord, dans lesquelles il passe sept ans à se former et à servir de la cuisine gastronomico- diplomatique avant d’enchainer sur sept autres années au service qualité du groupe Accor. « Le week-end, je continuais à faire de l’événementiel avec les copains, puis du traiteur », raconte Jaimes Madeira. Une affaire qu’il développe ensuite en créant Dujardin Traiteur, comme une évidence. « Lorsque j’étais invité, les autres ramenaient des fleurs, moi c’était des légumes ! » Par ce biais, ce chef dans l’âme a servi de nombreux grands de ce monde, de Jacques Chirac à la reine d’Angleterre en passant par le pape orthodoxe, avant que ne lui vienne l’envie d’ouvrir son premier restau rant. Ce sera Le 15, à Ostwald. Nouvelle poêle à sa ruti lante batterie, le tout jeune Coq en pâte, à Haguenau, a pour ambition d’incarner dans l’assiette toute la philosophie du chef, disciple d’Auguste Escoffier et désormais membre de la prestigieuse Académie culi naire de France.

Nectar au verre À l’extérieur, la maison est authentiquement alsacienne. En dedans, le cadre est contemporain et intimiste. Trente-huit couverts pour mettre en valeur les compétences d’une équipe resserrée. Car fidèle aux principes de transmission d’Auguste Escoffier, Jaimes Madeira a à cœur de toujours former ses équipes, de l’apprenti au plus capé, pour en faire de véritables professionnels, de la cuisine jusqu’au service en passant par la sommellerie. Non content de proposer de très belles bouteilles à la carte de son restaurant, Jaimes Madeira se fait aussi fort de servir au verre ses sauternes, monbazillac, chablis, viognier, pouilly, sancerre, saint-Joseph, pomerol ou chassagne-montrachet. « À l’intérieur de chaque appellation, il faut trouver les bons ! », prévient cet amateur de jus qui sait compter sur l’amitié de somme liers de renom pour lui ouvrir quelques portes. En plus, « Le Coq en pâte possède une très belle cave voutée. » À bon entendeur…

Plats à partager

La carte déploie quant à elle une cuisine bistrono mique décomplexée à base de produits frais. Jaimes Madeira ne fait « ni pizza, ni choucroute, ni hamburger…

À chacun son rayon ! » Ses recettes, le chef les décline en quatre volets avec une formule du midi configurable sur mesure et une carte composée de cinq entrées, plats et desserts. On y trouve par exemple un foie gras cuit au torchon, fait maison à l’ancienne, une volaille fondante et juteuse inspirée d’une recette de Paul Bocuse, un demi-magret de canard rosé, une pièce de bœuf en cuisson douce, mais aussi du poisson (dos de cabillaud ou saumon) et même un plat végétarien (pastillas de légumes) accompagnés, selon les jours, d’un écrasé de pomme de terre à la truffe ou d’un wok de légumes parfumés. Bref, de quoi saliver à satiété. La surprise du chef réside dans ses « plats à partager » qui résument si bien la philosophie épicurienne et géné reuse de la maison : côte de bœuf d’un kilo minimum pour deux, ribs de cochons à la texane ou ribs de bœuf toujours accompagnés de salade à volonté et de frites à la belges. « Les gens qui viennent chez moi viennent pour se faire plaisir, affirme-t-il. Ils viennent pour passer un

bon moment, pas juste pour manger. » Qu’on se le dise, en plus de la cuisine servie du mardi au samedi, midi et soir, Le Coq en pâte propose également ses services traiteurs. De quoi prolonger le plaisir de la table sans même quitter la maison.

LE COQ EN PÂTE 29, PLACE DU MARCHÉ AUX BESTIAUX À HAGUENAU 09 51 21 99 89 RESTAURANT LE COQ EN PATE.COM

64 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
PAR JIBÉ MATHIEU — PHOTO SANDRO WELTIN
À

L’Étoile d’Or

C’est que la vénérable maison ne fait pas son âge : trois siècles qu’elle est posée là, au cœur du village. Une jeunesse de façade (bleue, en l’occurrence) due au coup de pinceau talentueux du fresquiste Edgar Mahler. Le natif de Mietesheim s’en est donné à cœur joie, à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur pour colorer chaque mur et l’habiller d’un imaginaire débordant de détails dans lesquels l’œil se perd. Au final, une atmos phère chaleureuse où les pièces s’emboîtent comme autant de stuebe alsaciennes, donnant aux convives le sentiment grisant d’entrer dans une maison parti culière, d’être invité à passer à table au salon ou dans la salle à manger par la maîtresse de maison. Une impression encore accentuée par la déco de bric et de broc (bocaux de fruits confits, tableaux et bibelots) ainsi que les nappes et rideaux aux motifs à carreaux qui distillent une douce harmonie à chaque recoin. Certaines tables se révèlent ainsi parfaites pour des agapes plus intimistes.

Mais l’atmosphère à ce point accueillante, on la doit avant tout aux hôtes des lieux. À commencer par la patronne, Marie-Reine Steiner, chez elle en ces murs depuis 32 ans et qui, à force de bienveillance, a su s’at tacher une équipe investie et rodée. Ce n’est donc pas un hasard si à l’heure du déjeuner, l’endroit est souvent bondé. Retraités prenant leur temps ou travailleurs au taquet, Marie-Reine et son équipe préparent pour ces derniers des plats à emporter qu’elle fait livrer aux alentours. Sous l’étiquette « traditionnelle », la cuisine

de l’Étoile d’Or est à l’image de la patronne : généreuse et attentionnée.

Au menu ce jour-là, des lasagnes végétariennes finement exécutées, une blanquette de veau goûteuse et un délicieux poisson pané avec ses pommes vapeur. Savoureux et complet. Autant que l’entrecôte qui nous faisait de l’œil sur la table d’à côté. En sus des menus du jour (bœuf gros sel, rognons sauce moutarde, échine fumée…), du menu allégé ou végétarien, chaque mardi à l’heure du déjeuner, la patronne propose une spécialité différente : un couscous au succès incom mensurable, un succulent pot-au-feu, des bouchées à la reine ou de la choucroute, parfois un cassoulet. Et le soir venu, c’est tarte flambée à la pâte maison, galettes de pomme de terre (nature, au munster, au saumon ou en chausson…), pot-au-feu de la mer ou moules… Plus exotique mais non moins savoureuse : la cocotte de Saint-Jacques et gambas ! « La restauration, c’est mon métier » , assure Marie-Reine, comme si l’on pouvait encore en douter. La générosité aussi.

L’ÉTOILE D’OR 14, RUE DE LA GARE À PFAFFENHOFFEN 03 88 07 70 64 FACEBOOK : RESTAURANT ÉTOILE D’OR PFAFFENHOFFEN

L’Étoile d’Or de Pfaffenhoffen est une parenthèse enchantée, une étape connue des gourmets et autres becs-fins, visiteurs réguliers ou de passage.
65SEPTEMBRE 2022PAR JIBÉ MATHIEU — PHOTO SANDRO WELTIN
Les adresses À TABLE

Les adresses TABLE

Ritter’hoft

Bien que l’histoire débute au basculement du millé naire, les prémices sont à chercher il y a prè s de quarante ans, au début des carrières de Claudia et Alain. Lorsqu’ils se rencontrent à Gstaad, tous deux œuvrent dans l’ hôtellerie. Claudia , l’Allemande, et Alain, l’Alsacien , nourrissent alors l’idée d’acquérir en juillet 2000 un petit hôtel à Morsbronn-les-Bains pour cultiver un savoir-faire patiemment acquis et jouer leur propre partition. Discret, l’établissement ne manque pas d’atouts. À commencer par la superbe maison alsacienne du xviii e à la fa çade rouge qui accueille le client et le guide vers la grande terrasse toute en longueur. Outre ses 16 chambres, le Ritter’hoft dispose aussi d’un restaurant de 60 couverts, animé par un duo de cuisiniers à la palette classique et au métier affirmé.

L’une des fiertés du couple est d’avoir su maintenir leur établissement au goût du jour. Ainsi entament-ils une première rénovation des chambres en 2005 en même temps qu’une refonte du restaurant. « Pour changer les nappes saumon passées de mode, plaisante Alain. Mais si vous changez les nappes, il faut aussi modifier les chaises, l’éclairage… tout doit suivre dans un souci d’harmonie. » Jusqu’au contenu des assiettes dans lesquelles le duo de chefs se relayant au piano sept jours sur sept a su insuffler un vent de moderni té, malgré une palette volontairement traditionnelle.

Ainsi la carte d’été tout en fraîcheur décline-t-elle à l’envi le carpaccio de b œuf ou de saumon d’Écosse, mais aussi le presskopf maison, les Gefelti Knepfle ou la souris d’agneau confite comme les emblématiques rognons.

Une rénovation pour une montée en gamme La dernière rénovation des chambres, achevée au printemps assure désormais clairement la montée en gamme du Ritter’hoft. « Nous conservons nos trois étoiles, mais nous voulions projeter l’hôtel vers les dix prochaines années et séduire une clientèle en quête de modernité, voire d’un certain raffinement » , assure le couple, conscient aussi de la proximité d’établissements prestigieux comme La Merise à Laubach dont ils sont les plus proches voisins. Literie élargie et douillette, parquets flatteurs et tons anthracites, salles de bain et range ments à l’ergonomie repensée… « Claudia et moi avons imaginé la nouvelle palette des chambres disposées sur deux étages dont le dernier, en mansarde, est désormais climatisé. Pour l’exécution, nous avons privilégié des arti sans locaux en veillant à obtenir quelque chose de moderne et d’épuré qui durera dans le temps »

Car d’ici dix ans, « sait-on jamais », lancent les hôtes du Ritter’hoft, faisant allusion à deux de leurs garçons. Si l ’aîné, féru d ’informatique, tutoie les datas, les jumeaux Nicolas et Jérémie, 20 ans, se sont clairement

engagés dans la voie de leurs parents. « On ne les a jamais poussés, mais pas freinés non plus. Ils baignent dans ce monde depuis qu’ils sont petits. » Cela leur a plutôt bien réussi : Meilleur Apprenti de France (MAF) dans la catégorie Art s de la table et du service décro ché en 2019 et 2020. La fratrie suit actuellement un BTS en alternance : à Ferrandi Paris travaillant chez Yannick Alléno au Pavillon Ledoyen pour Nicolas, chez Stéphanie Le Quellec dans le restaurant La Scène pour Jérémie, deux tables respectivement 1 et 2 étoiles au guide Michelin.

Quant à reprendre l’affaire un jour… « On verra bien. C’est eux qui décideront ! » assurent les parents installés à l’arrière de l’établissement, sur la petite terrasse au calme et ombragée qui donne sur la piste cyclable et les cerisiers. Dans l’intervalle, Claudia et Alain sont bien décidés à faire ce qu’ils savent faire de mieux : bichonner leurs clients, impatients d’entendre la réaction des habitués lorsqu’ils découvriront leur nouvelle chambre.

Bon sang ne saurait mentir. Si l’expression est ancienne, elle conserve tout son sens chez les Letzelter, couple d’hôteliers de Morsbronn-les-Bains dont deux des trois garçons suivent avec panache la voix tracée par leurs parents au Ritter’hoft.
66 HAGUENAU ET ALENTOURS – Alsace du Nord
À
PAR JIBÉ MATTHIEU — PHOTOS GRÉGORY MASSAT
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