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La tribu

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L’adresse

L’adresse

Ilektra Skouri et Matthieu Chaton

32 et 40 ans

Propriétaires de Poupadou

Où ? Restaurant La Victoire

« Réglés à l’heure grecque, nous avons l’habitude de sortir tard pour diner. Cet emblématique restaurant strasbourgeois a longtemps été notre point de chute après 21h. Convivial et réunissant une clientèle très métissée. »

Zut à qui ou à quoi ?

« Zut au manque de vacances ! » Actu ? 30 Développement des produits artisanaux à l’épicerie grecque Poupadou : céramique, bijoux, etc. Participation au Street Bouche Corner le 29 mai, place de Zurich.

poupadou.com

Matthieu : blazer et t-shirt Paul Smith. Ilektra : tailleur et chemisier Paul Smith, le tout chez Algorithme.

strasbourg vu par

Jean-Marc, 74 ans

Rhumatologue

« Je pratique le crossfit depuis cinq ans à raison de quatre fois par semaine. Mon objectif : garder la jeunesse et regarder la jeunesse ! À partir d’un certain âge, on ne cherche plus vraiment la performance. Ici, je m’oxygène. Ça m’oblige à quitter tôt le travail. Je continue à m’entraîner comme avec mon cabinet, tant que j’ai la santé ! »

La tribu.

Par Caroline Lévy Photos Christophe urbain

La performance et le dépassement de soi comme seuls objectifs ? C’est du moins le discours officiel de celles et ceux qui ont fait du crossfit leur sport passion. Malgré les clichés avant-après qui contaminent la toile, prônant une pratique assidue pour un résultat optimal et l’assurance d’un corps sculpté, la recherche du beau n’est pas l’ultime vocation du crossfit devenu discipline bien malgré lui ! Apparu dans les années 70 aux USA, il est d’abord l’apanage des pompiers et policiers, avant de se démocratiser. En France, il faut attendre 2012 pour découvrir les bienfaits de ce sport ultra-physique mêlant fitness, gym, cardio et haltérophilie, qui compte désormais une communauté d’adhérents soudés dans l’effort. Et même si la performance se la joue perso, c ’est dans le collectif qu’elle se construit. Qu’ils soient compétiteurs ou simple pratiquants, tous revendiquent une appartenance à cette « secte» du bien-être dirigée par des coachs investis qui prêchent un sport santé ! Rencontre avec une poignée d’adeptes de CrossFit 67, une box sans chichi et sans miroir, qui se veut inclusive avant tout.

Marc, 35 ans

Architecte, dessinateur et photographe

« J’ai pratiqué le foot pendant 25 ans et j’avais envie d’autre chose. Le crossfit permet d’être plus complet et d’être plus libre grâce à l’amplitude horaire. La recherche esthétique est une conséquence positive mais ce n’est pas l’objectif premier. J’ai envie de boire et manger sans calculer. On se voit d’ailleurs beaucoup en dehors, on a créé des liens. C’est une vraie communauté ! »

Marc-Antoine, 37 ans

Ingénieur réseau

« On aime avant tout la performance et se challenger. Ça me permet de me défouler et de me vider la tête. Le sens du collectif est primordial contrairement à une salle de sport où on pratique avec son casque ! Dans cette box, on se donne des tips, c’est plus communautaire. Je n’aurais pas rencontré ces personnes en dehors, parce qu’on vient d’horizons très variés. Il m’arrive de ramener des collègues pour leur montrer qu’on est loin des clichés d’Instagram. Ici, pas de miroir, rien que du travail ! »

Anais, 32 ans

Conseillère clientèle en banque

« Je me suis lancée dans la discipline en 2017 alors que je faisais du judo et du fitness. Aujourd’hui, je viens six fois par semaine pour m’entraîner pour mes compétitions nationales. Mon physique est la conséquence de mon sport mais je n’ai pas cherché à me muscler. J’aime mon corps, même si parfois ce n’est pas toujours évident, car les remarques sont pesantes en dehors du milieu du crossfit, surtout en tant que femme. » « J’ai commencé la musculation il y a quatre ans, mais le power lifting seulement depuis quelques mois. Aussi appelée force athlétique, cette discipline est différence du crossfit, c’est une sorte d’haltérophilie découpée en trois mouvements. Au départ, j’ai commencé par la musculation pour sculpter mon corps, mais aujourd’hui, c’est un outil pour atteindre mon objectif : aller aux championnats d’Europe et du monde dans la catégorie junior. Avec l’équipe, on est un peu comme une famille, on s’encourage et se motive. On est tous unis par la même passion et ça nous soude. Ce sport est pratiqué par 90% d’hommes et quand on est une femme, c’est remarqué et soutenu. »

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