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Collection – Jacques Leu
Les joyaux cachés de Jacques Leu
Sa maison et son garage suffisent à peine à contenir ses véhicules à deux, trois ou quatre roues. «Un album photos, un peu plus encombrant», confesse Jacques Leu, 78 ans. Par Pierre Thaulaz
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Sa première Lambretta remonte à l’époque où il effectuait son apprentissage de mécanicien électricien aux Ateliers CFF d’Yverdon. «Je n’ai jamais participé à des ventes aux enchères. Ces véhicules, je les ai obtenus grâce à des particuliers et au bouche-à-oreille. J’ai commencé à collectionner à l’âge de 14 ans. Mon père avait un commerce de vélos et de motos à Cuarny. Il a été agent Condor de 1934 à 1988, raison pour laquelle je possède énormément de deux-roues de cette marque aujourd’hui disparue. A l’heure actuelle, j’ai conservé de nombreux contacts à Courfaivre avec des anciens ouvriers», raconte Jacques Leu.
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J’AI COMMENCÉ À COLLECTIONNER
À L’ÂGE DE 14 ANS.
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1 Jacques Leu : sa Motosacoche de 1905 démarre au quart de tour.
2 Des motos de toutes les époques à tous les étages.
3 Plusieurs grands-bis se dissimulent sous la charpente.
4 Cette Condor de course de 1905 a établi un record de vitesse (86 km/h) sur 10 kilomètres à Zurich, en 1906.
5 Cette Drixton Yamaha de 1972 a participé au Continental Circus. Aux commandes, Jean Campiche.
6 Une Norton 350 de 1932, l’une des belles anglaises de Jacques Leu.
7 La préhistoire de la moto : une Dufaux de 1902.
8 Cette «Paul Speidel» a participé au Grand Prix de Suisse 1923, à Meyrin.
9 La fameuse dédicace d’André Citroën.
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UNE «PAUL SPEIDEL» AU GARAGE
Ses motos de collection (près d’une centaine au total, dont plusieurs Motosacoche), ses tricycles, motorisés ou non, et ses vélos de toutes les époques attirent des spécialistes venus de toute la Suisse, même si sa «collection» n’est pas ouverte au public. Les affiches et autres documents d’archive peuplent également la demeure villageoise de Pomy. Et Jacques Leu de sortir de ses tiroirs secrets le récit de la Croisière jaune, un ouvrage rare dédicacé par André Citroën à l’attention de Marcel Haardt, le frère de Georges-Marie. Rappelons que ce dernier, chef du Groupe Pamir au sein de la Croisière jaune, devait perdre la vie le 16 mars 1932, victime d’une pneumonie et d’épuisement. Mais une autre surprise nous attend, nichée celle-là au fond du garage: une «Paul Speidel» ayant participé au Grand Prix de Suisse, à Meyrin. Le 10 juin 1923, quelque 40’000 spectateurs s’étaient pressés autour de ce circuit de 9,3 kilomètres tracé en triangle, du côté de Cointrin.