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Exclusif – Georges Gachnang

Une Cegga qui échappe à l’oubli

Depuis un peu plus de 10 ans, Georges Gachnang s’évertue à redonner vie à la marque Cegga. Place à l’acte IV ! Par Pierre Thaulaz

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Novembre 2018. Georges Gachnang présente celle qui est censée être sa «dernière» création, une Cegga propulsée par un V12 4 litres Ferrari. «Certaines rumeurs font état d’un nouveau projet en cours», écrivions-nous alors dans ces colonnes. Une année plus tard, rendez-vous est pris en terre chablaisienne pour découvrir ledit «nouveau projet en cours». Et cette fois, on ne parle plus de création mais bien de résurrection. Explications…

HISTORIQUE

Au début des années 60, les frères Gachnang récupèrent un châssis de Cooper Monaco appartenant au pilote suisse Harry Zweifel. Ils y greffent un moteur de Ferrari 275 GTB, puis la voiture est envoyée à Modène, la carrosserie Drogo se chargeant de l’habillage de la bête. De retour à Aigle, la Cegga Ferrari «P4» subit un petit test sur route ouverte. Aux commandes, Georges Gachnang himself, à ses côtés Willy Favre, futur médaillé d’argent en slalom géant au JO de Grenoble, en 1968. «On avait évoqué à l’époque la possibilité de faire ensemble les 24 Heures du Mans», raconte Georges, qui ne pilotera jamais cette voiture en course.

OPÉRATION COMMANDO

La Cegga Ferrari est cédée à Charly Schuster, qui l’engage principalement dans des courses de côte, avant d’être revendue en France. Après un véritable «parcours du combattant», elle est rapatriée à Aigle par Pierre de Siebenthal, puis elle est rachetée par Daniel Olloz. La voiture n’a plus de moteur, la carrosserie est en lambeaux. Elle va demeurer deux décennies dans un état végétatif. Finalement, Olivier Gachnang, le fils de Georges, décide d’acquérir «l’épave» et de lui redonner vie. L’opération commando peut démarrer. Outre Georges et Olivier, elle associe comme il se doit Claude, le C de Cegga (Claude et Georges Gachnang Aigle, pour les plus jeunes d’entre vous…), mais également Christian Bruchet (consolidation du châssis), Louis-Philippe Nicollier (moteur et boîte) et Alain Gilliéron, chargé pour sa part de mettre de l’huile dans les rouages de ce projet titanesque.

ON NE PARLE PLUS DE CRÉATION MAIS BIEN DE RÉSURRECTION.

DÉPART POUR L’ANGLETERRE

Le châssis d’origine héritera d’un nouveau moteur 12 cylindres de 3,3 litres (celui de la Ferrari 275 GTB) refait à l’identique. L’ensemble, ainsi que les restes de la carrosserie, seront envoyés l’année prochaine en Angleterre. Une nouvelle robe sera confectionnée pour l’occasion, sur la base de la carrosserie réalisée à l’époque par Drogo. Cette «petite» Cegga (longueur de 3,70 m pour une largeur de 1,70 m) est 30 cm plus courte et 15 cm moins large que la Cegga Ferrari présentée il y a une année à Saint-Triphon. Elle ne sera pas présente les 22 et 23 août, à l’occasion de la course rétro Ollon-Villars. Il faudra donc patienter jusqu’en 2021 pour l’entendre vrombir. Georges Gachnang aura alors à peine 90 ans…

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