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sport automobile
Du virtuel au réel avec Louis Delétraz Période de crise sanitaire oblige, le monde s’est arrêté ce printemps, emportant tous les événements sur son passage, en clouant le sport automobile dans les garages. Par Gérard Vallat
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onnés par ce coup d’arrêt brutal à l’aube du début de saison, les acteurs du sport automobile mondial ont immédiatement réagis à ce lockdown, en mettant sur pied des compétitions virtuelles. En quelques jours, partout dans le monde, les pilotes, toutes disciplines confondues, F1, Indy, Nascar, GT, Formule E et endurance se sont affrontés au volant de simulateurs. Ainsi, d’un jour à l’autre le code a changé, la course automobile est passée d’un baquet à l’autre, mettant en évidence le gouffre séparant les spécialistes «e-racers» des véritables pilotes professionnels. Devant leur écran, des gamins se sont mis à battre les ténors de la F1 ! Piqués au vif, ces derniers ont multiplié leur temps d’entraînement pour se hisser au niveau de ces nouveaux rivaux. Ainsi, on a vu Charles Leclerc, Lando Norris et parfois Max Verstappen ferrailler contre d’illustres inconnus qui leur ont donné bien du fil à retordre.
Victoire aux 24 Heures du Mans virtuelles pour Rebellion Converti à l’e-racing durant cette période, Louis Delétraz a découvert avec surprise toute l’étendue et surtout le professionnalisme de ce sport auto «en chambre». Actif sur différentes plateformes, en F1, F2 et également endurance, le Genevois promu 3e pilote Haas F1 a mué tranquillement vers l’univers des meilleurs pilotes virtuels. A ce titre, c’est à lui que l’on doit le fort engagement du team Rebellion cher à Alexandre Pesci, pour lequel Louis Delétraz participera aux vraies 24 Heures du Mans en septembre prochain. «Etant donné la situation, j’ai eu le temps de m’intéresser d’assez près à l’e-racing, comme pas mal d’autres pilotes. Cela m’a donné l’occasion d’échanger régulièrement sur le sujet avec Lando Norris, Charles Leclerc, Raffaele Marciello et d’autres.
J’ai découvert et appris pas mal de choses sur le sport virtuel, notamment l’incroyable intérêt qu’il suscite dans le monde, ainsi que les énormes retombées qu’il génère. Alors, j’en ai parlé à Calim Bouhadra, en proposant d’engager Rebellion au Mans virtuel. Il a immédiatement été enthousiaste. Alors nous nous sommes mis en piste pour créer une team capable de se battre pour la victoire. Il a fallu investir beaucoup d’énergie pour mettre les choses
«ces gars sont souvent de véritables professionnels de la course en ligne.»