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DE RAVEL À GAMAL ABDEL-RAHIM
Située aux portes de la Méditerranée, la VILLE D’AIX-EN-PROVENCE valorise la créativité
DE WAJDI RIAHI, pianiste d’exception, qui combine son héritage tunisien et sa passion pour le jazz, à Walid Ben Selim, chanteur et compositeur originaire de Casablanca, en passant par le jeune tromboniste d’origine libanaise Robinson Khoury, la programmation des concerts « Méditerranée », essentiellement instrumentale, déploie une grande variété de dispositifs et de langages. Et donne la voix aux cultures bordant la mer, tout comme aux artistes qui, aujourd’hui, en sillonnent les rives.
À l’image des Gharbi Twins, trio tunisien de cordes (oud, violon, qanûn), stars au Maghreb et au Moyen-Orient : ambassadeurs des traditions musicales d’un pays dans lequel on apprend et compose aussi en famille, ils se produiront le 21 juillet à l’Hôtel Maynier d’Oppède. Soit le lendemain de l’Orchestre des jeunes de la Méditerranée, où plus d’une centaine de jeunes instrumentistes, auditionnés dans les conservatoires du bassin, seront menés par le chef et compositeur britannique Duncan Ward, au Grand Théâtre de Provence. ■ Catherine Faye
Déjà trois décennies d’une carrière irréprochable et en perpétuelle réinvention : l’autrice-compositrice et multi-instrumentiste américaine explore la musique qu’elle écoutait enfant dans un merveilleux nouvel album foisonnant, The Omnichord Real Book. Autour d’elle, des complices tels que Joan Wasser (Joan As Police Woman), Jason Moran, Jeff Parker, ou encore Thandiswa Mazwai. Variations jazz et trouvailles sonores…
Kassa Overall Animals, Warp
Ça balance pas mal à Seattle, où réside ce virtuose batteur, rappeur et songwriter accompli, formé auprès de grands noms du jazz, et dont les propositions témoignent d’une hybridité sonore allergique aux étiquettes. Convoquant hip-hop, post-rock et même bossa-nova, cet Animals qui interroge le paradigme humaniste invite, entre autres, Laura Mvula, Lil B, le groupe Shabazz Palaces, le trompettiste Theo Croker…
Fredy Massamba
Trancestral, Hangaa
Music/RFI Talent
Enregistré entre Yaoundé, Bruxelles, Paris et Montréal, le nouvel album de l’artiste congolais [voir son « 20 Questions » en p. 90] passe avec souplesse de la rumba au hip-hop en passant par le jazz, sans oublier les traditions de son pays natal et ses racines musicales : chanté en lingala, kituba ou encore kikongo, le bien nommé Transcestral résonne de la belle âme d’un artiste aussi bien influencé par Manu Dibango que par Tiken Jah Fakoly. ■ S.R.
CINÉMA