Be Perfect Magazine Printemps 2022

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Be Perfect B E LG I A N STO R I ES


If you don’t try, you’ll never know...


The Davidson, our new comfort Armchair


ARCHITECTURE ET DÉCORATION Nous mettons en scène votre intérieur et votre extérieur

Chaussée de Bruxelles, 483 - 1410 Waterloo

Tél. : +32(0)2/387.04.08

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#SpeakAubade

aubade.com Ph: Markus JANS

Collection Mélodie d‘Été Printemps-Été 2022 / Spring-Summer 2022

Parlez-vous Aubade ?


EDITO Printemps 2022 Printemps 2022, Be Perfect fête ses cinq ans en chantant la devise de notre pays : « L’union fait la force ! » La mienne, je la dois au talent de mon équipe, notamment à celui de mon fils, Nicolas, et de mon amie, Servane. Chaque numéro représente un sacré challenge ; pourtant, on n’a aucun mal à surmonter l’angoisse de la page blanche. Il suffit de puiser dans le savoir-faire belge, pour écrire les plus belles #belgianstories ! Merci à tous ces compatriotes qui nous inspirent. Bouli Lanners arbore la triple casquette de scénariste, acteur et réalisateur dans « Nobody has to know », love-story tournée en Ecosse et en anglais. Et dire qu’on croyait que Bouli n’aimait que la Wallonie ! C’est notre pied-à-terre anversois préféré : le Franq, une ancienne banque métamorphosée en boutique hôtel design labellisé Relais & Châteaux, avec table étoilée. Dans les Galeries de la Reine à Bruxelles, Raphaël Nataf et Antoine Mariscal insufflent un vent nouveau à l’emblématique Taverne du Passage. Mike Nassar vient d’ouvrir une troisième adresse bruxelloise d’OLiban. A Tour & Taxis, une ancienne gare maritime a été transformée en hotspot gourmand - fallait oser ! De la confiserie au tourisme, de la presse à la bière, Jérôme Stefanski a fait de la passion sa marque de fabrique et d’excellence. Marie Smits, en créant Mardi Editions, mêle intimement style et durabilité. Karolin Van Loon extrait pierres et cristaux aux teintes irréelles pour créer des bijoux solaires. Voyager, c’est bon pour le moral ! Quel est « Meilleur hôtel au monde » ? La Mamounia, le palace de tous les superlatifs, nous a ouvert ses portes ! Vous rêvez de marcher sur l’eau ? Le miracle pourrait bien avoir lieu à Noirmoutier où l’élégante Villa Arthus-Bertrand donne

le ton d’un séjour régénérant. Au sud de Lisbonne, La Casa Palmela, maison de famille du 18e des ducs de Palmela, s’est reconvertie en boutique-hôtel au luxe discret. Quant à nos compatriotes, Bert Jeuris et Ludovic Beun, ils ont fait le plein de bonnes adresses au Portugal, à destination des amis restés en Belgique. Ainsi est né leur projet, The Addresses. Entre ciel et terre, Thomas Genon est le roi du VTT slopestyle ! En WRC, Grégoire Munster se fait remarquer dans la cour des grands. Le Porsche Centre Brussels fête ses 20 ans. Dans le paysage de l’architecture et de la décoration belge, Caroline Notté assume son côté décalé, parfois rock’n’roll. Céline Delcourte, scénographe événementielle, a fondé Antoinette Design. Oona Simon, Victoria Thiteux et Violette Jourez présentent les pièces iconiques et les grands classiques de demain. Marie’s Corner se réinvente sur fond d’ambiance contemporaine mâtinée d’influences vintage. Florencio Lago Lago protège nos habitations des caprices de la météo. MUD Residence est le projet passionné d’un couple d’entrepreneurs, Sophie De Jonghe et Frank Smeys, qui ont adhéré à l’approche éthique de l’architecte Andy Kerstens. Barbara Abel, la reine du thriller belge, nous tient en haleine dans « Les Fêlures ». Antoine Wauters fustige les maux de notre société dans « Le Musée des contradictions ». La romancière, Valérie Cohen, souligne avec brio que le destin de chacun ne tient qu’à un fil. Ou à un mensonge. Juicy combine électropop sous influences et sonorités acoustiques. Doowy dévoile son projet solo « Contre-Nuit ». Nathalie Campion exprime la puissance et la fragilité du monde naturel dans ses sculptures en céramique. Le peintre Kevin Douillez prend le risque de se dévoiler pour manifester sa vérité.

REDACTRICE EN CHEF Ariane Dufourny T : +32 475 66 07 47 ariane@beperfect.be DIRECTEUR ARTISTIQUE Nicolas De Bruyn T : +32 473 71 77 37 nicolas@beperfect.be REDACTION & COMMUNICATION Servane Calmant T : +32 475 94 01 77 servanecalmant@gmail.com RELATIONS PUBLIQUES Dominique Dufourny T : +32 475 35 62 12 dominique@beperfect.be REDACTION Servane Calmant Nicolas De Bruyn Ariane Dufourny Yves Merens Barbara Wesoli Agnès Zamboni GRAPHISME Nicolas De Bruyn T : +32 473 71 77 37 nicolas@beperfect.be PHOTOGRAPHIE Anthony Dehez T : +32 473 68 96 86 anthony@dbcreation.be COIFFEUR ET MAKE-UP ARTIST Maison Luc Depierreux lucdepierreux@gmail.com

IMPRESSION Graphcom sprl REGIE PUBLICITAIRE info@beperfect.be T : +32 475 66 07 47 EDITEUR RESPONSABLE ADN Productions sprl COUVERTURE Bouli Lanners ©Anthony Dehez - Be Perfect

ARIANE DUFOURNY Rédactrice en chef

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Remerciements : A ma « perfect » équipe et à nos partenaires pour leur fidélité et leur confiance.

photos publiés par Be Perfect est interdite sans l’autorisation de l’éditeur. Les photos confiées à ADN Productions ne stipulant aucune mention d’auteur restent sous la responsabilité de leur propriétaire ou de leur RP. L’éditeur décline toute responsabilité pour les propos, documents et images qui lui ont été confiés spontanément.


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P 12 Bouli Lanners

BE

12 Bouli Lanners

PL ACE TO BE

18 Hotel Franq

B E TA S T Y

22 Gare maritime Food Market 26 Taverne du passage 30 O Liban

P 18 Hotel Franq

BE STYLE

36 Mardi Editions 40 Karolin Van Loon

SOMMAIRE

BE ACTIVE

44 Thomas Genon

B E T R AV E L

50 La Mamounia 56 Villa Arthus Bertrand 62 Casa Palmela P 50 Hotel La Mamounia

66 Belgians around the world


CONCEPT STORE AUX TENDANCES CASUAL & CHIC, DESTINÉ AUX HOMMES AMATEURS DE STYLE ET D’ÉLÉGANCE

HUGO BOSS RALPH LAUREN LYLE & SCOTT JACOB COHEN ACQUA DI PARMA LBM HERNO MASON’S BARBOUR BELSTAFF PEUTEREY SCHNEIDERS GRAN SASSO ANTWRP NATIONAL GEOGRAPHIC DSTREZZED WILLIAM LOCKIE FLORSHEIM DIADORA COLMAR CALABRESE HOGAN

LA FABRIQUE DE LASNE Rue de l’Église, 3 • 1380 Lasne 02/633 46 63 Horaire d’ouverture : Du lundi au samedi de 10h30 à 18h30

la-fabrique.be

LA FABRIQUE DE NAMUR Rue de la Croix, 16 - 18 - 23 • 5000 Namur 081/83 38 01 Horaire d’ouverture : Du lundi au vendredi de 10h00 à 18h00 Le samedi de 10h à 18h30


10 BE DESIGN

74 Caroline Notté 80 Antoinette Design 86 Signe P 74

90 Marie’s Corner

Caroline Notté

94 Art & Lumière 98 MUD Residence 102 Andy Kerstens

B E C U LT U R E

106 Barbara Abel 108 Antoine Wauters 110 Valérie Cohen 112 Juicy 114 Doowie 116 Nathalie Campion 120 Kevin Douillez

P 120 Kevin Douillez

B E FA ST

126 Porsche Brussels 130 Grégoire Munster

SOMMAIRE

BE TO BE

134 Jérôme Stefanski

SPOTTED

140 A juste titre, tout le monde nous les envie 142 Le bien-être made in Belgium 143 Nos hotspots gourmands P 134 Jérôme Stefanski


IXELLES – JARDIN DU ROY - Face aux Etangs, important hôtel de maître 1910, +/- 580 m², entièrement rénové en sauvegardant tout le cachet et les volumes, doté d’une très belle façade de 8 m en pierres de France et d’un magnifique jardin orienté Ouest (parcelle 3 ares 40). Belles réceptions, 5 chambres, 5 bains + aile bureaux +/- 100 m². Ascenseur. Peb D

Av. Delleur 8, 1170 Bruxelles info@immo-lelion.be Tél + 32 2 672 71 11

WWW.IMMO-LELION.BE



BOULI LANNERS Par amour des Femmes et de la Terre

Visage familier du cinéma belge et français, Bouli Lanners, 57 ans, nous reçoit chez lui, sur les hauteurs de Liège, pour nous parler d’une histoire d’amour à fleur de peau où il arbore la triple casquette de scénariste, acteur et réalisateur. « Nobody has to know », love-story tournée en Ecosse et en anglais, amorce un véritable virage dans la carrière du Liégeois. Et dire qu’on croyait que Bouli n’aimait que la Wallonie ! M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

PHOTOS : ANTHONY DEHEZ

COIFFURE ET MAKE-UP : MAISON DEPIERREUX

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Avec « Nobody has to Know », au cinéma dès le 23 mars, vous sortez de votre zone de confort, pour nous offrir une histoire d’amour, en Ecosse, en anglais… Quelle a été la motivation principale de ce triple virage ? Avec les « Premiers, les Derniers », mon précédent film, j’ai volontairement clôturé un cycle auteuriste amorcé avec “Ultranova”. Parallèlement à cette décision, j’avais envie de réaliser un vieux fantasme : tourner un film en Ecosse, pays où je me rends depuis 30 ans. J’avais lu un roman qui pouvait potentiellement être adapté sur l’Ile de Lewis, au nord de l’Ecosse… J’ai alors travaillé au corps mon producteur pour qu’il en obtienne les droits d’adaptation. Mais une fois installé sur l’île de Lewis, j’ai relu ce bouquin, un polar, et je me suis rendu compte qu’il était franchement mauvais ! (Rire). Grand malaise évidemment. J’ai tourné en rond, culpabilisé aussi… Et le déclic a été musical. Le « Wise Blood » de Soulsavers dans les oreilles, j’ai compris que c’était ici, en Ecosse, sur cette île, dans ce relief rude recouvert de tourbe, que je voulais réaliser une histoire d’amour ! A 57 ans, c’était le moment, l’instant …

Millie, une femme, est le personnage central de votre nouveau film. Et quelle femme ! J’ai voulu faire un portrait de femme dans une communauté presbytérienne où les non-dits, les dogmes, les silences, sont lourds de sens. Cette histoire d’amour va offrir à Millie rien de moins que son émancipation !

L’âge ? L’amour, c’est une question d’âge ? Non, au contraire. Mais plus jeune, j’avais peur de dire des bêtises. J’ai toujours souffert du syndrome de l’imposteur : il m’a fallu faire un long travail d’introspection pour me sentir légitime, pour être convaincu d’avoir le savoirfaire nécessaire pour tourner une histoire d’amour. A mes yeux, une histoire d’amour ratée, c’est pire qu’une comédie loupée !

Une femme, un homme, pas de chabadabada pour autant. C’est un film d’amour intense et discret à la fois. L’univers pictural y est fort, le verbe mesuré… J’ai en effet un cinéma très peu verbeux. Dans ma famille, on s’aimait beaucoup, mais on ne se le disait pas forcément. Par pudeur ou méfiance, pour ne pas montrer ses failles.

Jusqu’ici, dans le cinéma de Bouli Lanners, il y avait peu de places pour les femmes ! On me l’a souvent reproché. Mais c’est une analyse à nuancer. Certes, il y a peu de femmes dans mon cinéma, mais tous mes personnages en souffrent. Dans Les “Géants”, les ados cherchent une mère; dans “Eldorado”, une compagne de vie …

BE PERFECT | BOULI L ANNERS

Une histoire d’amour qui se fiche des diktats sociaux… Sur cette terre, la plupart des gens s’aiment. Mais au cinéma, seuls ceux qui sont jeunes et beaux ont le droit de vivre une histoire d’amour. C’est absolument ridicule ! Je rends donc hommage à tous les autres, à vous, à moi, pas aux freaks de Cronenberg, non, juste aux gens ordinaires. Le choix de la comédienne nord-irlandaise Michelle Fairley, qui a incarné le personnage de Catelyn Stark dans la série Game of Thrones, était-il une évidence ? Oui, car elle a une certaine austérité physique qui pouvait convenir au rôle, doublée d’une sensualité à fleur de peau. Puis, elle a cette voix tendue, bouleversante, cassée parfois. Une femme dont on tombe amoureux.

L’île de Lewis, au cœur du film, n’est pas un choix innocent … J’ai toujours aimé les endroits reculés, car on y croise des gens que l’on ne rencontre nulle part ailleurs. La communauté presbytérienne, très importante sur cette île, rythme la vie sociale. Cette île, le fief de la langue gaélique, c’est un peu un pied de nez à l’uniformisation de l’Europe. Or j’aime l’Europe de la diversité, de la spécificité.



Un élément clé dans la progression narrative, c’est le mensonge ! Un mensonge bien intentionné. Est-ce le Bouli philosophe que l’on découvre-là ? Rire. Oui, un peu. Quand j’ai décidé, in situ, d’écrire une histoire d’amour, il fallait que je perce l’intimité culturelle de cette île. La communauté presbytérienne est prisonnière de dogmes très stricts et chaque fois qu’il y a un schisme, les fractions séparées se radicalisent encore plus. Les presbytériens sont créationnistes. Pour eux, raconter une histoire, c’est mentir, la seule vérité étant la bible. Je vous donne un exemple saisissant : j’ai demandé l’autorisation pour garer nos camions, devant une église, un jour où il n’y avait pas de messe, et j’ai reçu un refus par mail, un refus motivé qui plus est. Puisque nous racontions une histoire à travers ce film, nous étions The Devil, le diable ! La religion et Bouli, ça fait trois ? Détrompez-vous. Je viens d’un milieu catholique pratiquant. Mais… Les trois religions abrahamiques font toutes du prosélytisme - ça m’énerve, vous n’avez pas idée ! -, elles sont ethnocentristes et oublient la Terre. Ces religions, plus le capitalisme, ont engendré le monde d’aujourd’hui :

BE PERFECT | BOULI L ANNERS

une planète exsangue à force d’être pillée par des hommes qui se croient supérieurs à la nature et aux animaux. Je ne veux plus et ne peux plus être abrahamiste ! Je penche, au contraire, vers un animisme de plus en plus radical. A l’image de Phil, votre personnage, vous avez connu des problèmes de santé. Qu’en avez-vous tiré comme enseignement ? Qu’en avançant en âge, le temps qui reste à vivre est une question de plus en plus pressante ! Pour « Nobody has to know », vous cumulez les casquettes, scénariste, acteur, réalisateur. Pouvoir gérer ces trois postes, est-ce la recette de la liberté ? Au contraire, cette triple casquette m’a emprisonné. Au départ, je n’étais même pas pressenti pour jouer le rôle de Phil et, dorénavant, je ne jouerai plus dans mes propres films. Dans ceux des autres, oui… J’ai acquis, avec le temps, une certaine légitimité à être acteur : on me propose aujourd’hui de plus beaux rôles qu’il y a quelques années… Il ne faut pas oublier que je suis devenu acteur parce que j’étais gros et, qu’à l’époque, il n’y avait pas beaucoup de gros au cinéma !


Vous avez déjà un nouveau projet sur la table ? J’aimerais jouer en Allemagne, en allemand, une langue que je parle couramment (Bouli est né à la Calamine, en Communauté germanophone, nda)… Je travaille également à l’adaptation de « Nature humaine » du romancier français Serge Joncour, film que je co-écris et que je réaliserai… C’est une commande, pas forcément mon truc. Mais, cette fois, le sujet touche à mon âme et parle à mes idéaux philosophiques, écologiques, politiques. Le roman explore 30 ans d’effondrement du monde paysan, le divorce entre l’homme et la nature, à travers l’histoire d’une famille française... Ce sera un film politique, pas pamphlétaire, mais il suscitera néanmoins une véritable réflexion politique. Un genre que je n’ai pas encore exploré, même si j’ai bien conscience d’être un militant. Bouli, rassurez-nous, vous êtes toujours amoureux de la Wallonie ? L’Ecosse est très ardennaise (rire). Je pourrais y vivre, mais je suis bien à Liège. Mes vacances, je les passe en Belgique, à arpenter les sentiers et les rivières de Wallonie. Oui, la Wallonie, ma ville, mon jardin, mon bois, mes chiens, les chauves-souris, suffisent largement à mon bonheur !

MICHELLE

VERSUS PRODUCTION PRESENTS

FAIRLEY

BOULI

LANNERS Nobody has to know Phil, un ouvrier agricole, s’est exilé dans une petite communauté presbytérienne sur l’Île de Lewis, au nord de l’Ecosse. Une nuit, il est victime d’une attaque qui lui fait perdre la mémoire. Alors qu’il reprend peu à peu le chemin du travail, Millie, une voisine presbytérienne qui s’occupe de lui, prétend qu’ils s’aimaient en secret avant son accident ... Le 5e long métrage de Bouli Lanners amorce un véritable virage dans la carrière du Liégeois. « J’ai toujours souffert du syndrome de l’imposteur : il m’a fallu faire un long travail d’introspection pour me sentir légitime, pour être convaincu d’avoir le savoir-faire nécessaire pour tourner une histoire d’amour. » Bien lui fasse, car son « Nobody has to know » raconte une histoire d’amour où les protagonistes vibrent de tout leur être. Pour longtemps. Et dans le cœur du spectateur, bien après le dernier plan.

A FILM BY

Design : Laurent Pons / TROÏKA

BOULI LANNERS

ANDREW STILL CAL MACANINCH

AVEC LA PARTICIPATION AMICALE DE

CLOVIS CORNILLAC

ET AVEC LA PARTICIPATION DE

JULIAN GLOVER

ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR BOULI LANNERS PRODUIT PAR JACQUES-HENRI BRONCKART COPRODUIT PAR ROSIE CRERAR CIARA BARRY SÉBASTIEN BEFFA NICOLAS BRIGAUD-ROBERT FRANÇOIS YON ANTONINO LOMBARDO PRODUCTRICE EXÉCUTIVE GWENNAËLLE LIBERT PRODUCTEURS ASSOCIÉS BENJAMIN TAYLOR ARLETTE ZYLBERBERG TANGUY DEKEYSER PHILIPPE LOGIE RÉALISATEUR TOURNAGE TIM MIELANTS IMAGE FRANK VAN DEN EEDEN, NSC SBC MONTAGE EWIN RYCKAERT DÉCORS PAUL ROUSCHOP JULIEN DENIS COSTUMES ELISE ANCION SON CAMERON MERCER MARC BASTIEN ETIENNE CARTON THOMAS GAUDER CASTING SIMONE PEREIRA HIND 1ER ASSISTANT RÉALISATEUR MARCUS HIMBERT DIRECTION DE PRODUCTION SOPHIE CASSE POST PRODUCTION NATHALIE DELENS UNE PRODUCTION VERSUS PRODUCTION EN COPRODUCTION AVEC BARRY CRERAR PLAYTIME PRIME TIME RTBF (TÉLÉVISION BELGE) PROXIMUS VOO ET BE TV AVEC LA PARTICIPATION DE AD VITAM AVEC LE SOUTIEN DU TAX SHELTER DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL BELGE DE INVER TAX SHELTER DU CENTRE DU CINÉMA ET DE L’AUDIOVISUEL DE LA FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES DU FONDS AUDIOVISUEL DE FLANDRE (VAF) ET DE WALLIMAGE (LA WALLONIE) AVEC LE SOUTIEN DU GOUVERNEMENT ÉCOSSAIS ET DE LA LOTERIE NATIONALE PAR L’INTERMÉDIAIRE DE CREATIVE SCOTLAND AVEC LE SOUTIEN DU PROGRAMME EUROPE CREATIVE - MEDIA ©2021 VERSUS PRODUCTION, BARRY CRERAR, PLAYTIME, PRIME TIME, RTBF (TÉLÉVISION BELGE)

Notre coup de cœur printanier. Au cinéma dès le 23 mars 2022.

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LE FRANQ

Notre pied-à-terre préféré pour visiter Anvers


Le Franq ou la très chic reconversion d’une ancienne banque en boutique hôtel design labellisé Relais & Châteaux, avec terrasse et table étoilée d’une finesse exquise. On y a posé nos valises le temps d’un week-end printanier. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T P H O T O S : J U S T I N PA Q U AY

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’Anvers, on connait la Grand-Place évidemment. Moins, sans doute, la place Hendrik Conscience, hommage à ce grand écrivain belge du 16e siècle, située à 6 minutes à pied de l’Hôtel de Ville. De cette jolie place piétonne (une de nos préférées à Anvers) dominée par une majestueuse église baroque, partent des ruelles garnies de maisons bourgeoises, de restaurants, de cafés branchés. C’est le quartier des galeries d’art, des antiquaires, des salons de thé. Et du Franq. A l’image de sa ville, ce boutique hôtel a réussi à marier charme historique, chic urbain et étonnante reconversion. Le Franq tire en effet son nom de la destination précédente d’un bâtiment de style néo-classique érigé au 18e siècle, à savoir : une banque ! Et, puisqu’à l’époque on parlait encore en franc belge, le nom de l’hôtel a été vite trouvé… De cette ancienne banque, il reste le hall d’accueil imposant, vraiment imposant, qu’un design contemporain, élégant et résolument coloré, vient réchauffer ; et, surprise, les coffres-forts ! Pas la peine de chercher fortune ici, quoique… les coffres ont été remis à l’honneur et accueillent désormais une cave à vins. On aurait presque envie de s’y laisser enfermer… Mais le Franq n’est pas un cabinet de curiosités pour autant, plutôt un bel endroit à vivre. Tout a été pensé pour donner envie de s’y poser : un lobby majestueux, un bar cosy, une terrasse arborée, des chambres élégamment meublées (demandez celles situées dans l’immeuble historique), du parquet, une installation audio Bluetooth, des produits de la marque londonienne Elemental Herbology… Et un restaurant gastronomique étoilé.


A la table de Tim Meuleneire Le chef s’est fait connaître avec son restaurant De Koopvaardij et confirme au Franq un talent fou. De sa cuisine ouverte sur une salle à manger élégante à la belle lumière tamisée, Tim Meulemeire séduit avec une cuisine franco-belge de saison. Le Franq travaille avec des fournisseurs et partenaires des environs qui livrent des produits locaux et durables. Un parti pris responsable pour une cuisine créative et légère. Cette légèreté, c’est d’ailleurs la signature du chef et on la salue. Ainsi ce menu 4 services qui associe carpaccio de Saint-Jacques et lard de Colonnata à une crème de topinambour aux herbes vertes, un pur délice, ou encore ce filet de cabillaud et caviar de hareng avec un chou-rave à la vanille. Et ce dos de veau « Crosse and Blackwell », une recette bien belge revisitée avec finesse et goût, là encore. Le restaurant est ouvert tous les jours pour le petit-déjeuner (fameux, et servi à table), le déjeuner et le dîner.

www.hotelfranq.com


Respirez, Voyagez, Vous Êtes Oliban

SPÉCIALITÉS LIBANAISES RESTAURANT & TRAITEUR : LA BASCULE, CHAU. DE VLEURGAT 324, 1050 IXELLES, BELGIQUE - +32 2 640 07 07 TRAITEUR : CHAU. DE WATERLOO 1359H, 1180 UCCLE - +32 2 640 06 06 TRAITEUR : PLACE DUMON 7 - 1150 WOLUWE NOUVEAU AVENUE LOUISE - BRUXELLE OPEONOINN S

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© Nextensa


POURQUOI ON AIME LE FOOD MARKET DE LA GARE MARITIME Transformer une ancienne gare maritime en hotspot gourmand au cœur de Bruxelles, fallait oser! C’est désormais fait. Établi sur le site restauré de Tour & Taxis, le Food Market n’offre pas moins de 10 comptoirs à manger différents, à la hauteur de la diversité de la cuisine belge. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

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© Hannelore Veelaert

l y a d’abord le lieu ! Incroyable. Prestigieux. La Gare Maritime, c’est l’ancienne gare de marchandises de Tour & Taxis. Construite en 1907 le long du canal de Bruxelles, sous la forme d’une énorme halle à la structure métallique, elle a été la plus grande gare de fret d’Europe. C’était il y a longtemps. Abandonnée dans les années 90, elle a encore fait quelques heureux, puisqu’elle a abrité jusqu’en 2016, les Rues du Bien Manger du festival Couleur Café … La halle de la Gare Maritime a toujours séduit les amoureux de l’ère industrielle, mais un lifting était plus que nécessaire. Il s’est fait attendre, comme souvent en Belgique. Jusqu’au jour où Extensa, promoteur immobilier belge, décide de réinterpréter tous les bâtiments historiques du site de Tour & Taxis, en respectant leur héritage architectural… Le réaménagement du bâtiment de la Gare Maritime débute en 2016, dure 4 ans, et le résultat est bluffant.

On applaudit en effet la « réalisation remarquable de conservation, de mise en valeur et d’adaptation à de nouveaux usages du patrimoine culturel bruxellois », dixit la Commission européenne qui lui a d’ailleurs attribué le prix Europa Nostra. Une restauration encore récompensée au Mipim, le Marché international des professionnels de l’immobilier. Cocorico. Oui à la durabilité du projet et aux espaces qui privilégient le bois, faisant de cet endroit « le plus grand projet européen de construction en bois». Carrément. Il y a ensuite l’horeca. Transformée en ville ou tout au moins en rue couverte, la Gare Maritime accueille désormais des espaces de travail, des commerces, des bureaux, des événements. Et de l’horeca. La plus grande halle gourmande d’Europe n’abrite en effet pas moins de 10 comptoirs à manger, pour autant de concepts culinaires différents. Le concept de Food Market, géré par le géant brassicole AB InBev, est ambitieux. Tant mieux.

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140! - Adrien et Mallory

Bart - Bart De Pooter

Bouillon - San

Carne - Mauro Colagreco

Cereal Killer - Giovanni Bruno

Fish Bar By FisHHeads - Marco et Glenn

Just Graze By Food Market Selection

Sugarlandia - Patrick Aubrion

Xgreen - Xavier Pellicer

BE PERFECT | GARE MARITIME

point de vue environnemental notamment. Le bœuf de Carne provient à 100% de pâturages belges. Du circuit court, quoi. Et, franchement, ils sont fameux ! Evidemment, ces grands chefs ne sont pas présents derrière leurs comptoirs - faut pas rêver ! - mais ces 10 concepts conçus en collaboration avec eux, tiennent toutes leurs promesses, d’autant que cette grande halle gourmande à l’ambiance décomplexée, se veut également festive avec des rendez-vous musicaux éclectiques, jazz, pop, rock. Bref, The Place to Be.

www.garemaritime-foodmarket.be

© DR

Honneur aux frites (parmi les meilleures jamais mangées, on vous le dit !) avec le 140 ! animé par Malory Gabsi & Adrien Cachot qui présentent la pomme de terre sous toutes ses facettes ! X Green, de Xavier Peelicer, se veut le paradis des amateurs de cuisine vegan ; Cereal Killer, de Giovanni Bruno (Senzanome*), modernise les grands classiques de la gastronomie italienne ; Bart, de Bart de Pooter (Pastorale**), invite à un repas autour du poulet grillé, du vol-au-vent ou des tomates crevettes, du 100% Belgian Culinary Art ; Bouillon, du chef doublement étoilé Sang Hoon Degeimbre, séduit avec un comfort food qui tient chaud … On a même invité au Food Market, un chef triplement étoilé : Mauro Colagreco, qui a lancé Carne, une chaine de restos spécialisés dans le burger avec un certificat B-Corp, B pour Bénéfique d’un


Pour toutes vos fêtes ou occasions spéciales, n’hésitez pas à nous commander vos plats à emporter : Plateaux de fruits de mer, Huîtres, Homards, Crustacés, ... Horaire Team-room

Du Lundi au Samedi de 14H30 à 18H Le Dimanche de 15H à 18H

Horaire cuisine

Le Lundi de 12H à 14H30 et de 18H30 à 22H30 Du mardi au Samedi 12H à 14H30 et de 18H30 à 23H00 Le Dimanche de 12H à 15H et de 18H30 à 22H30

Chemin du Gymnase, 1 – 1000 Bruxelles • Tél : 02/649.70.02 • info@brasseriedelapatinoire.be


CET ÉLÉGANT TWIST DE MODERNITÉ

On croyait la Taverne du Passage à terre, elle s’est relevée, opérant avec élégance le virage vers la modernité. Désormais à la barre de la fringante institution des Galeries Royales Saint-Hubert, Raphaël Nataf, un entrepreneur trentenaire, et Antoine Mariscal, un chef de 25 ans, insufflent un vent nouveau à l’emblématique brasserie de la capitale. Sans la dénaturer. Et sans décoiffer les habitués venus y déguster l’incontournable américain frites. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

B E P E R F E C T | TAV E R N E D U PA S S A G E

P H O T O S : L A TAV E R N E D U PA S S A G E


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a Taverne du Passage n’avait-elle point fait aveu de faillite en mai 2021 ? Si si ! Mais Raphaël Nataf, un entrepreneur trentenaire, a décidé fin 2021 de redonner ses lettres de noblesse à la belle institution, ajoutant un nouveau chapitre à une histoire abruptement refermée. C’est que depuis 1928, la Taverne du Passage fait partie intégrante du patrimoine de notre capitale… Dès les années 30, sous la direction de Jean Craps d’abord, de Léon De Mol ensuite, elle était même devenue The Place to Eat, où les bourgeois prenaient plaisir à déguster des plats bien de chez nous, les croquettes de crevettes, les petits-gris de Namur ou encore les rognons de veau à la liégeoise… Peu à peu, il est vrai, la Taverne du Passage avait perdu son lustre d’antan, sans pour autant courber l’échine face aux travaux du boulevard du centre-ville et du piétonnier, c’est dire sa niaque. Jusqu’au jour où la crise sanitaire, le confinement, une longue fermeture… Et patatras ! Du sang neuf à la barre Déjà propriétaire de plusieurs établissements (La Chaloupe d’Or, notamment) dans le centre historique de Bruxelles, Raphaël Nataf a le sourire aux lèvres en nous faisant découvrir une taverne littéralement dépoussiérée. « Les deux salles du bas ont été complètement démontées, reconstruites quasi à l’identique, mais avec une identité plus contemporaine… » De fait, le bâtiment classé monument historique accueille toujours le fabuleux décor imaginé en 1928 par les architectes-décorateurs Léon Govaerts et Alexis Van Vaerenbergh. « Géraldine Vincent, notre architecte d’intérieur, a respecté l’esprit des années 30, tout en lui conférant un petit twist de modernité qui fait la différence… ». D’hier, elle a notamment conservé la rangée de tables et de chaises en bois qui occupe le centre de la salle, mais en ajoutant à la scène (on se croirait dans Gatsby le Magnifique) de nouveaux luminaires et de nouvelles banquettes aux motifs géométriques sur fond de velours doré. D’inspiration Art déco ? Aucun doute. Au plafond, une suspension d’origamis inspirés des mêmes motifs, porte la signature reconnaissable du designer belge Charles Kaisin. Le doré et l’élégance comme fils conducteurs, bien vu ! Pour Raphaël Nataf, il s’agissait de « faire vivre le restaurant comme auparavant, en toute convivialité. Que ce soit au niveau du décor ou de la carte… » La cuisine, c’est la chasse gardée d’Antoine Mariscal. Le jeune chef, formé auprès de Stefan Jacobs, période « Marie » et « Hors-Champs » des débuts, s’est lancé dans cette nouvelle aventure pour laisser libre cours

à sa créativité, sans jamais perdre de vue la base : des plats belges typiques, la modernité et l’identité du chef en sus, évidemment. Ainsi ces croquettes aux crevettes grises et… gruyère, ce généreux vol-au-vent au coucou de Malines et ris de veau, ce pain perdu délicieusement régressif ou encore cette mousse tiède au chocolat qui suscite à elle seule un bel enthousiasme. Et aussi des luiguine au homard, car « je me sentais à l’étroit dans une carte belgo-belge », précise encore le chef, avant de nous avouer que « soignés aux petits oignons par un nouveau personnel de salle, les habitués sont déjà de retour ! » Existe-t-il plus bel encouragement ?

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5 questions au chef Antoine Mariscal Quel est votre parcours ? « Après des études au CERIA, j’ai travaillé chez Bruneau, puis Chez Marie à Flagey avec Stefan Jacobs. Nous n’étions que deux en cuisine. Par la force des choses, j’ai beaucoup appris et vite ! (rire). J’ai d’ailleurs suivi Stefan quand il a lancé Hors-Champs à Gembloux. Ensuite, en plein Covid, je suis retourné sur mes terres à Dour, au Funambule, avant que Raphaël Nataf, qui venait d’acquérir la Taverne du Passage, ne pense à moi pour relever le défi d’apporter une touche de modernité à la carte. A 25 ans, j’ai dit oui ! » Quels sont les plats les plus souvent commandés par les clients de la Taverne du Passage ? « Les croquettes de crevettes, le vol-au-vent, l’Américain, le pain perdu et la mousse tiède chocolat. Je vous l’accorde, les plats belges ont la cote, mais je souhaite me démarquer de la carte belgo-belge propre aux brasseries du centre-ville bruxellois, que je trouve trop restreinte en offrant aux clients un choix plus vaste, une fricassée de homard ou des luiguine, notamment. »

Pourquoi avoir ajouté du gruyère aux croquettes aux crevettes ? « Pour obtenir une farce plus onctueuse, avec la matière. C’est ma touche personnelle et les retours sont élogieux. » Quel est le plat de votre enfance que l’on pourrait un jour retrouver à la carte de la Taverne du Passage ? « La saucisse purée compote ! Revisitée, évidemment. » Un défi prochain ? « Faire évoluer la carte. Nous avons rouvert en décembre 2021 et on a vite été débordé. Je vais prendre le temps de me poser, pour établir des suggestions en plus de la carte… J’ai des clients qui viennent à la Taverne du Passage depuis 40 ans et qui aiment les classiques. En quelques mois, on s’est également constitué une nouvelle clientèle qui réclame des incontournables certes, mais aussi des nouveautés … Il faut savoir satisfaire tout le monde ! »

www.latavernedupassage.be

B E P E R F E C T | TAV E R N E D U PA S S A G E


R E STA U R A N T • TAV E R N E • S A L L E S P O U R B A N Q U E T S • S É M I N A I R E S A N N I V E R S A I R E S • M A R I AG E S • O R G A N I S AT I O N D ’ É V È N E M E N T S 

Né au début du 19ème siècle sous les frondaisons de la Forêt de Soignes en un lieu protégé, le Repos des Chasseurs est rapidement devenu un incontournable rendez-vous des gourmands.

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Restaurant ouvert : Lundi : fermé Mardi au samedi : 12h00 à 23h00 Dimanche : 12h00 à 18h00

www.aureposdeschasseurs.be

Taverne ouverte : Tous les jours de 15h00 à 18h00 Lundi : fermé


BRUXELLES À L’HEURE LIBANAISE Falafels et Daoud Bacha lovers, le Liban est à votre porte ! « Oliban » vient en effet d’ouvrir une troisième adresse bruxelloise. Et une quatrième est prévue cette année. Un restaurant, trois traiteurs-snacks, Mike Nassar, leur fondateur, est un entrepreneur heureux. Rencontre à l’enseigne du quartier de la Bascule, à Uccle, autour d’une table homemade généreuse, variée et colorée. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTOS : KETZ.MC

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Tout le monde se lève pour les falafels, mais connaissez-vous d’autres plats libanais ? Le Daoud Bacha, le Warakinab Bi Zait ou encore le rkakat? Le premier est à base de boulettes de viande ; le second désigne des feuilles de vigne farcies au riz et aux légumes ; le troisième indique une pâte feuilletée farcie au fromage et aux herbes. Et ce sultan Ibrahim ? Un plat à base de rouget cuisiné aux sept épices. Au fait, le houmous, vous l’aimez nature, pimenté, avec ou sans morceaux de mouton ? Et les grillades mashawi mshakal (assortiment de brochettes), vous en raffolez ? La cuisine libanaise est en vogue, sa variété n’étant pas étrangère à cet engouement. Ni sa générosité. On en parle avec Mike Nassar, le fondateur de la chaîne « Oliban », un entrepreneur comblé et bien dans ses baskets. Depuis l’ouverture de sa première boulangeriepâtisserie en 2005 à Bruxelles, l’homme, né à Beyrouth, en a fait du chemin. Il faut dire qu’il est allé à bonne école, celle de son père, traiteur, boulanger et boucher au pays du cèdre. Son premier « Oliban », Mike l’ouvre avec l’aide de son frère Mansour, dans le quartier de la Bascule à Uccle. Le succès ne se fait pas attendre, l’ouverture de deux traiteurs au Fort Jaco et tout récemment place Dumon, pour preuves. Et l’aventure n’est pas finie ! « Nous allons en effet ouvrir une 4e enseigne sur l’avenue Louise à Ixelles et, dans un avenir proche, nous espérons également nous implanter au Luxembourg et à Amsterdam…», nous confie Mike Nassar.


La recette de son succès ? « Le produit ! Que nous allons chercher directement au marché matinal à Bruxelles. Chez «Oliban », nous ne travaillons que le frais, rien n’est congelé ! » Il y a ensuite la générosité de mezzés qui respirent la convivialité. Une grande tablée de partage qui a séduit la communauté libanaise de Bruxelles évidemment, et les Bruxellois qui adorent la cuisine libanaise d’hier et d’aujourd’hui. « Les falafels, le taboulé, le houmous, les grillades ont toujours la cote, mais nous allons progressivement ajouter à la carte des plats traditionnels revisités par le chef. » Une générosité - pour y revenir - qui s’exprime encore dans les desserts ! Please, gardez une place pour le fameux mouhalabieh, un flanc au lait ultra doux et léger parfumé à la fleur d’oranger et l’eau de rose, parsemé d’éclats croquants de pistaches - une véritable tuerie ! On s’en souviendra longtemps, à l’instar de l’accueil chaleureux d’un Oliban qui tient toutes ses promesses.

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« Oliban » en quatre adresses La Bascule à Uccle : un resto savoureux et ses soirées animées les vendredis et samedis. Plats à emporter également. Fort Jaco à Uccle et place Dumon à Woluwe: deux traiteurs-snacks pour une pause déjeuner rapide ou pour emporter. Tout prochainement, Aavenue Louise à Ixelles : traiteur et snack self service. Oliban organise également un menu selon vos goûts, pour tous vos événements (mariage, communion… ). www.o-liban.com


Restaurant L’Orchidée Blanche Fine cuisine vietnamienne l Existe depuis 1986 436 Chaussée de Boondael, 1050 Bruxelles Tél. 02/ 647.56.21 l asia2000@skynet.be WWW.ORCHIDEE-BLANCHE.COM Orchidee Blanche


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LES JOLIS JOURS DE MARDI EDITIONS Mêler intimement style et durabilité, tel était le souhait de Marie Smits en créant Mardi Editions en 2020, marque de prêt-à porter redonnant à l’élégance intemporelle ses lettres de noblesse mode. Deux ans plus tard, la griffe belge sort sa nouvelle capsule, La French Riviera, dont le nom s’accorde à merveille à ses créations solaires.

Après trois années et demie de collaboration, vous avez quitté la marque de maroquinerie belge Clio Goldbrenner pour lancer Mardi Editions. Quel a été l’impulsion qui vous a amené à concevoir votre propre marque ? « J’ai toujours aimé les vêtements, les belles matières. Déjà petite, je dessinais énormément de tenues. J’ai eu la chance de grandir dans une famille très ouverte à l’art et à la créativité. Mais terre à terre aussi. Mes parents souhaitaient que j’aie un bagage solide, quitte à me lancer ensuite dans la mode si je le désirais toujours. J’ai donc entrepris des études en business et management, qui m’ont conduit à un stage chez l’Oréal

BE PERFECT | MARDI EDITIONS

et ensuite à intégrer l’équipe de Clio Goldbrenner. Même si j’ai plus d’affinités avec les tissus qu’avec les cuirs, c’était extrêmement enrichissant et l’occasion de découvrir toutes les facettes du métier. Après avoir fait du marketing, mis en place le site internet, accompagné les processus de création, j’avais besoin d’autre chose. D’être stimulée, de nouveaux défis. Lors d’un voyage d’un mois en Australie, j’ai découvert de nombreuses belles marques engagées et j’ai réalisé qu’il était possible de concevoir la mode sublime et responsable dont je rêvais depuis si longtemps. Cela a tout changé. Et a fini de cristalliser ce désir de me lancer. »

© Hadrien Anse

M O T S : B A R B A R A W E S O LY


© Zoé Léger

Durabilité, éco-responsabilité, faible impact environnemental ont donc toujours fait partie intrinsèquement de votre projet ? « Oui, absolument. Je viens d’avoir 30 ans, j’ai grandi dans les années 90 et comme tous ceux de ma génération, je suis très préoccupée par les enjeux climatiques. Je cherchais des alternatives éthiques et responsables pour m’habiller, mais n’en trouvais aucune. C’était un vrai dilemme personnel. Et le projet s’est véritablement concrétisé lorsque j’ai eu l’idée d’utiliser des fins de stock de tissus pour fabriquer mes créations. Ils représentent 90% de la matière que j’utilise et proviennent de grandes maisons ou de fabricants de tissu. Je les choisis au coup de cœur et leur donne une seconde vie. C’est magnifique d’un point de vue durabilité mais parfois frustrant car il m’arrive de ne pouvoir produire que 50 manteaux ou pantalons issus d’un sublime tissu, alors que j’aurais rêvé d’en créer deux fois plus. Mon contrepoids à ce principe est d’avoir en parallèle développé depuis l’année dernière une collection de basiques qui restent constamment disponibles et que je fais produire en Europe, dans des matières organiques, bio, recyclées et uniquement en marine, blanc et noir pour qu’ils demeurent les plus intemporels possibles. » L’intemporalité, est-ce pour vous la marque de fabrique de Mardi Editions ? « Mardi, à mes yeux, c’est une idée de simplicité auquel on ajoute un twist. Des pièces aux coupes droites, destinées à toutes les femmes, qu’elles aient 20 ans ou 70 ans. Que l’on peut mixer aisément à celles que l’on possède déjà et réinventer à l’infini. Je mise sur des modèles simples et élégants mais avec du peps et qui demeurent tendances. J’adore le monochrome et élabore donc chacune de mes éditions autour d’un coloris thématique. Je ne me calque pas sur les tendances, même si en férue de mode je les étudie de très près. Je préfère les revisiter et suivre mon intuition, mon propre chemin.

© Gladys Tan

© Zoé Léger


Quel sens se cache derrière le nom de votre griffe ? « Je désirais concevoir des vêtements que les femmes allaient pouvoir porter au quotidien et j’aime la simplicité. Dès lors le nom Mardi y correspondait parfaitement. Le mardi fait partie de la vie de chacun mais tout le monde se l’approprie différemment. J’aimais l’histoire que l’on pouvait (s’)inventer autour de ce jour et souhaitant réaliser de beaux basiques intemporels, cette date revenant dans un cycle continu y correspondait parfaitement. Et puis, c’est à une lettre près de mon prénom, donc un joli clin d’œil. Le terme Editions raconte mon souhait de ne pas envisager la mode par collections ou saisons mais par capsules de quelques modèles. Je ne veux pas prôner la surconsommation mais revenir à une production plus raisonnée. La sortie et le nombre de pièces de mes éditions est directement fonction des tissus disponibles. Et j’apprécie ce choix à contre-courant de l’obsession de produire toujours plus. » D’où proviennent vos inspirations ? « Des matières tout d’abord. Je flashe sur une couleur, un toucher et je réfléchis à la meilleure manière de les sublimer et les magnifier. Je travaille beaucoup la laine, en jupe ou en tailleur, en crêpe aussi, ainsi que la soie. Mes influences sont également assez rétro et japonisantes et correspondent à ce que j’aurai aimé avoir dans ma garde-robe. »

© Zoé Léger

© Gladys Tan

Comment envisagez-vous l’avenir de Mardi Editions ? « Je ne raisonne pas en ces termes. Je ne veux pas me projeter trop loin et préfère savourer cette aventure exceptionnelle et saisir les opportunités. Je crois très fort en la vie et dans les opportunités qu’elle place sur notre route. Ainsi qu’en ma petite voix intérieure. Ouvrir une boutique n’était au départ pas prévu dans mon business plan. Mais un jour où je faisais mes courses, dans mon quartier du Châtelain, à Bruxelles, j’ai vu coller une affiche juste en face, présentant deux commerces à louer. J’ai alors imaginé un lieu qui serait tout à la fois bureau, espace de stockage et boutique. Même si l’ouverture en a été un peu chaotique à cause du premier confinement qui a démarré une semaine avec la fin des travaux, c’est une magnifique vitrine, qui me permet de nouer des liens sans pareils avec mes clientes, de découvrir ce qu’elles aiment vraiment. Et j’ai fait en sorte que le lieu me ressemble, en y mettant mon parfum, les meubles de ma grand-mère. C’est un retour à l’humain plutôt qu’à l’aseptisé des grandes chaînes. Et de là, un retour à la durabilité, au coup de foudre pour un vêtement mais aussi pour une philosophie. Ce que je souhaite à Mardi Editions se résume assez dans le choix du nom de mes dernières éditions, la French Riviera et Bright Horizons. Un souhait que je formule pour ma marque mais aussi globalement. Ces deux années ont été très sombres et le sont hélas encore vu le contexte géopolitique et j’aspire à un retour à la vie et à de jolis horizons, au soleil. C’est ce que j’aimerais insuffler pour ce futur à venir, via Mardi. Un bol d’air pur, de lumière, de couleurs. Un bout de ciel bleu. »

www.mardi-editions.com



KAROLIN VAN LOON B E P E R F E C T | K A R O L I N VA N L O O N


Précieuse Nature D’un écrin rocheux volcanique, la créatrice belge Karolin Van Loon extrait pierres et cristaux aux teintes irréelles, pour les entourer d’une enveloppe précieuse. De cette union naissent des bijoux solaires, hommages à la nature et à sa beauté aussi brute que fragile. M O T S : B A R B A R A W E S O LY PHOTOS : BRIT T GUNS ET ELINE VERBEKE

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lles semblent s’être constituées aux confins de l’univers tant leur profondeur rappelle celle d’un ciel à l’infinité étoilée. C’est pourtant au cœur de cavités rocheuses et magmatiques, profondément enfouies, que se forment les géodes qui composent les créations de Karolin Van Loon. Des minéraux cristallins, dont on peine à croire que la délicatesse représente ce que la terre possède de plus brut. Dépôts de quartz ou de calcite aux allures trésors. Un contraste qui nourrit la passion de la créatrice anversoise, fascinée par l’aura de ces pierres semi-précieuses, qu’il faut ouvrir pour découvrir toute la beauté qu’elles recèlent « Les géodes ont des milliers d’années. Elles naissent dans la lave et se révèlent, uniques, non traitées, non coupées, aussi sauvages et abruptes que la nature peut l’être. Aucune autre pierre n’est similaire ni ne possède la même énergie. Enfant déjà, j’étais subjuguée par les couleurs, les textures et les formes. J’entrevoyais de magnifiques connexions partout. Mais ma passion pour l’univers et les pierres n’a fait que croître lorsqu’en visitant une foire, j’ai découvert que je pouvais concevoir des bijoux à partir de ces matériaux bruts, notamment les géodes agates. »

L’éclat des dissemblances C’est il y a huit ans, après la naissance de son troisième enfant et au sortir de 15 ans en tant qu’architecte d’intérieur que Karolin Van Loon a senti le besoin de se réinventer et de renouer avec la nature, avec laquelle elle ressentait une profonde résonnance. De laisser parler son intuition aussi, cet instinct qu’elle considère comme part essentielle de son processus créatif. « La terre nous offre sans cesse de nouvelles palettes de couleurs et de formes et pour créer, je m’abandonne totalement à la nature. Et à ces anciennes pierres extraites des mines, des pierres étranges et oubliées qui me plaisent tout particulièrement pour ces caractéristiques ». Des joyaux bruts qui se mêlent aux perles, des cristaux qui s’associent aux diamants, les uns révélant les autres, par l’éclat de leurs dissemblances . « Je vois un contraste dans mes pièces qui ressemble à l’identité de toute femme. Solide et puissante, mais aussi délicate » explique-t-elle.

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Tomber amoureux Des contrastes que cultive la créatrice avec des bagues, bracelets et pendentifs, à l’élégance atypique. Des talismans dont l’essence se cristallise dans l’émotion, indissociable de leur conception. « Je sens que mes pierres me donnent de la joie, de l’énergie. Et c’est leur but. Il faut chercher la pierre dont on tombe amoureux. Celle qu’on aimera si fort, si éperdument qu’on souhaitera l’acheter pour soi ou pour l’offrir à une personne chère. Imaginez un rayon de soleil, qui démarre comme une légère piqûre et se dilate lentement, jusqu’à devenir une lueur dorée qui vous engloutit, vous englobe totalement. C’est cette sensation de chaleur profonde que je souhaite que vous ressentiez pour un bijou. »

notamment avec une collection de vingt-quatre vernis à ongles vegan, baptisée « Les Couleurs de la Terre », s’associant à merveille à ses créations. Et tout prochainement avec le lancement de « La pochette », tout à la fois pochette de voyage, sac à emporter en soirée et écrin à bijoux. « J’adore créer des styles différents, des objets et des accessoires. » Et ainsi cultiver toutes les facettes d’une esthétique toujours raffinée mais aussi toujours à échelle humaine. Tout comme les cristaux employés par Karolin sont des accidents de la nature touchant au sublime, rares et singuliers, ses bijoux sont réalisés à petite échelle et avec savoir-faire par un atelier anversois, tandis qu’elle en suit chaque étape de fabrication. Un processus lui aussi précieux, hommage supplémentaire à l’ingéniosité et au maestria inégalables de la nature.

Esthétique multiple Et si, pour Karolin Van Loon, la beauté est avant tout question « d’authenticité, d’être fidèle à soi-même, de puiser l’inspiration dans ceux qui gravitent autour de nous, de rester naturel et d’être heureux », elle fait rayonner cette définition au-delà de de la joaillerie,

B E P E R F E C T | K A R O L I N VA N L O O N

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Star du slopestyle made in USA

© Red Bull

THOMAS GENON


A 28 ans bien faits, Thomas Genon profite d’une carrière de VTTiste hors norme. Entre ciel et terre, ce Liégeois est un des meilleurs en slopestyle, une discipline extrême qui donne des ailes, suivez mon regard…

© Bartek Wolinski / Red Bull Content Pool

MOTS : YVES MERENS

Comment décrire votre discipline ? Je fais du VTT professionnel. En américain, on dit MTB pro. C’est plus stylé. Je suis spécialisé en slopestyle et freeride. C’est un sport extrême qui vient des USA. C’est un peu comme du snowboard ou du ski de figures aux Jeux olympiques d’hiver. On réalise des figures avec le vélo qui sont notées par des juges sur le style, l’amplitude, la difficulté, etc. Vous avez un sacré niveau ? Je suis dans le top 12 mondial. J’ai fait mes meilleurs résultats entre 18 et 25 ans en slopestyle, notamment dans des les meilleures

compétitions comme les Red Bull Rampage. Ca se passe en Utah, dans un désert de terres rouges. (NDLR : à voir sur Youtube.) J’ai aussi été champion du monde en 2015. Quelle est votre figure préférée ? J’ai l’expérience plutôt que la fougue. En fait, je cherche la figure parfaite. Ma force, c’est l’exécution. La plus propre possible. J’essaye de choisir une figure compliquée et je la rends la plus jolie à regarder. J’essaye d’apporter du style dans la réalisation. J’aime bien, par exemple, le « Cashroll », c’est un salto avant vrillé.

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© Red Bull

Tout ça à vélo, ça demande des heures de travail… C’est un sport extrême et c’est ma passion. C’est un sport jeune mais exigeant si on veut des résultats. Je roule 2 à 3 heures par jour 5 fois par semaine. En plus, je fais de la musculation, etc. Ce qui me plait, c’est qu’il n’y a pas de pression, à part la performance que l’on veut réaliser. Je n’aurais pas pu faire un sport artistique comme au JO. Moi, je n’ai pas de coach. J’ai grandi dans des skateparks, dans un milieu avec des gens alternatifs et beaucoup de respect. Cela rend sain, serein. Toutes ces belles rencontres m’ont permis de m’exprimer. Dans ce sport, le respect des autres permet de s’épanouir. On peut être qui on veut, vraiment soi en fait. Les expériences passent aussi par des tournages magnifiques ? Oui, ce sont des projets vidéo dans lesquels je peux m’exprimer comme je veux, en dehors des compétitions. C’est beaucoup de boulot de préparation. On compose les rampes, on s’entraine pendant des jours pour 3 minutes au final. Mais on est libre.

© Bartek Wolinski / Red Bull Content Pool

Il y a un projet en Belgique ? Oui, on y travaille, cela se passera, j’espère, dans ma région liégeoise. Mais pas de pression, patiente.

© Boris Beyer / Red Bull Content Pool

Quel est votre sportif belge préféré ? Mon père faisait de la moto enduro. C’est comme ça que je suis vite arrivé en deux roues, à vélo. Je pense particulièrement à Stefan Everts. Son sport, le motocross, est proche du mien. Une fameuse référence puisque Evers a été de nombreuses fois champion du monde, a gagné cinq fois le motocross des Nations. Un champion horsnorme, comme Thomas Genon dans son style.

thomasgenon


GOLF CHALLENGE

The restaurant Ernest offers you a fun shotgun in teams of 4

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© Alexia Romain

Une Grande Dame, intemporelle et follement moderne à la fois En 2023, La Mamounia aura 100 ans. Ses oliviers, plus de 700 ans. Ce palace de tous les superlatifs, fleuron indépendant de l’hospitalité marocaine, « meilleur hôtel au monde » et … fierté nationale, a élégamment surmonté les stigmates du temps. Mieux : une rénovation de ses nombreux espaces de convivialité, opérée il y a peu, avant le confinement, montre le souhait du mythique palais marrakchi de rester ancré dans l’histoire orientale, tout en vivant avec son temps. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T PHOTOS : AL AN KEOHAN


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a Mamounia vient à nouveau d’être élue « Meilleur hôtel au monde et Meilleur hôtel en Afrique » par le magazine Conde Nast Traveler, et son Directeur Général, Pierre Jochem, sacré, en juillet dernier, « Meilleur DG d’hôtel indépendant au monde » par Hotels Magazine. C’est dire l’excellence de ce palace de Marrakech qui a vu le jour dans les années folles. C’est dire aussi toute la passion et la fierté qui animent pas moins de 650 personnes qui travaillent, au quotidien, à faire de La Manounia, bien plus qu’un hôtel de luxe, un hôtel de légende ! Tous les grands de ce monde y ont séjourné, à commencer par Winston Churchill, qui a d’ailleurs donné son nom au bar à champagne et caviar du palace éternel, soit huit places très convoitées dans un décor luxueux d’ancien wagon de train. Tous les grands s’y sont prélassés, disions-nous, à l’instar de Franklin Roosevelt, Charlie Chaplin, Edith Piaf, Alfred Hitchcock (qui y tourna des scènes de « L’Homme qui en savait trop »), Orson Welles, Nicole Kidman, Alain

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Delon, Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve… Yves Saint Laurent, évidemment. La Mamounia, une invitation à (re)découvrir l’art de vivre au Maroc et l’Art marocain, rien de moins. C’est Lamia El Ghorfi, Directrice de la communication, qui nous sert de guide dans ce somptueux décor, véritable hommage aux mains habiles des métiers traditionnels. Partout, des zelliges verts, couleur de l’Islam, des plâtres naturels ciselés à la main, des plafonds de cèdre marocain sculptés, vingt-huit fontaines (l’eau est source de vie, de fécondité, de prospérité, et la fontaine, le logo de La Mamounia), des murs patinés au tadelakt noir de jais, des moucharabiehs à motifs décoratifs, des voilages, des vitraux arabo-mauresques… Sans taire une somptueuse fresque au plafond du grand salon signée Jacques Majorelle, peintre orientaliste français. Dans le jardin, cactus, agaves, palmiers, oliviers, bougainvillées, lauriers-roses, orangers, bananiers


poussent à profusion et sont jalousement entretenus. A table, c’est le homemade qui est à l’honneur : vin, huile d’olive, pain. Quant aux légumes, ils sont cultivés dans le potager de La Mamounia. Même le champagne, fruit d’un partenariat avec Taittinger, porte la signature de la Grande Dame. Rien n’est laissé au hasard Dans ce palace marrakchi, rien n’est laissé au hasard. Et surtout pas l’avenir ! Ainsi ces effluves de cèdres et de dattes signés Olivia Jacobetti qui définissent l’identité olfactive de l’hôtel. La communication olfactive, c’est moderne et incroyablement efficace pour transmettre une émotion et fixer un souvenir. Ainsi encore, cette volonté pugnace de regarder devant, sans jamais perdre son âme. « La Mamounia a toujours cherché à conserver un parfait équilibre entre le passé et l’avenir. Elle ne sera jamais hype. Elle n’est pas passéiste, non plus. Mais elle

est respectueuse de son passé et vit avec son temps », insiste Lamia El Ghorfi. L’architecte d’intérieur français Jacques Garcia qui a rénové La Mamounia en 2009 a bien compris le message. Le duo de designers français Patrick Jouin et Sanjit Manku, aussi. En 2020, à la demande de Pierre Jochem, DG du palace, le tandem a tout réinventé, sans rien bousculer. A l’exception des chambres et suites, des patios et du spa, La Mamounia a donc fait peau neuve tout en douceur. Nouvelles assisses, nouvelle salle de cinéma pour souligner les liens qui unissent le 7e art et le palace, nouvelles tentes berbères où il fait bon lire ou déjeuner en petit comité, somptueuse oenothèque privatisable - La Mamounia emploie 6 sommeliers dont l’un, âgé de 23 ans, est le plus jeune sommelier du Maroc. Les espaces de restauration ont également été repensés et redessinés. L’Italien est désormais orienté vers les lumineux jardins et le salon de thé Pierre Hermé est bordé de lanternes contemporaines qui constituent l’une des nouvelles signatures de La Mamounia 2022.

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A la table du père de la fusion Pour varier les plaisirs gourmands, La Mamounia invite à découvrir la table marocaine, une offre française avec la carte sucrée et salée de Pierre Hermé et deux restaurants, l’un italien, l’autre asiatique, tous deux confiés au chef Franco-américain Jean-Georges Vongerichten. On a eu le plaisir (le mot n’est point usurpé) de s’installer à chacune des tables. Nos deux préférées ? L’Asiatique (notre coup de cœur) pour un food-sharing délicieusement créatif (chair d’araignée et salade de mangue épicée, crevettes au poivre noir et ananas séché au soleil…) et l’Italien pour ses antipasti revisités (carpaccio de boeuf, beignets de truffe noire et sel de citron vert) et ses pizzas au feu de bois (dont une truffe noire, trois fromages, œuf fermier) à déguster dans une atmosphère de jardin d’hiver. Il va sans dire que le service est à la hauteur du palace : diligent et irréprochable. Poursuivant son parcours glorieux, La Mamouna n’a pas fini de séduire. Ni d’étonner.

Un véritable sanctuaire dédié au bien-être Le Spa de La Mamounia s’étend sur pas moins de 2500 m2 et abrite notamment une somptueuse piscine intérieure dans l’ambiance des mille et une nuits et une légendaire piscine extérieure nichée dans un jardin luxuriant. On y a testé le hamman royal : un rituel ancestral composé d’une application de savon noir au néroli et eucalyptus suivie d’un gommage intense au gant kessa, d’un enveloppement corporel au ghassoul et d’un massage adapté à vos envies. C’est parti pour un pur moment de relaxation, de la pointe des orteils jusqu’à la racine des cheveux. Merci Rabia.

www.mamounia.com

BE PERFECT | L A MAMOUNIA


LE NOUVEAU RANGE ROVER

INSPIRANT PAR DÉFINITION

Le Range Rover n’a jamais été à court d’admirateurs. Ce SUV de luxe ultime a su se réinventer au fil du temps sans rien perdre de son ADN de marque. Véritable havre de paix, il est à la pointe de la modernité. Le design minimaliste ne comporte aucun détail superflu. Son allure est remarquable, notamment avec ses jantes de 23 pouces et ses feux arrière qui ne se laissent voir qu’une fois allumés. À l’apogée du luxe et du raffinement, il est tout simplement le Range Rover le plus attendu de tous les temps. Land Rover Wavre Chaussée de Namur 242, 1300 Wavre T. 010/45.05.65 www.landroverwavre.be

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© Aude Arnaud

AU LARGE DE LA VENDÉE, NOIRMOUTIER LA TRANQUILLE ... « Il y a autant de célébrités à Noirmoutier que sur l’Ile de Ré, mais on les voit moins ! ». Laurence Hemon, directrice de la Villa Arthus Bertrand, notre élégant point de chute, donne le ton d’un séjour tranquille et régénérant, sur l’une des îles les plus discrètes de l’océan Atlantique. L’île de Noirmoutier ou la résistance au tout-tourisme et au bling-bling, opération charme rétro réussie. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

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BE PERFECT | VILL A ARHUS BERTRAND

par la montée des eaux ! Alors, si durant la traversée, vous voulez éviter de trouver refuge au sommet d’une des neuf balises qui jalonnent le Gois, soyez moins téméraire et plus intelligent que d’autres : consultez tout simplement les horaires des marées ! Cela précisé, si vous préférez le risque zéro, un pont accessible 24h/24 relie la France continentale à l’île. Une option sécurisante certes, mais vous aurez alors raté un ensemble paysager unique, le passage du Gois et ses alentours, d’un charme inouï, étant site classé…

© Alexandre Lamoureux

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i vous rêvez de marcher sur l’eau, c’est à Noirmoutier que le miracle pourrait bien avoir lieu. C’est que l’île est reliée au continent par le Gois, une route… submersible, oui oui vous avez bien lu ! Ce tronçon de quatre kilomètres recouvert par l’océan plus de la moitié du temps est réputé pour la pêche à pied des palourdes, des coques, des bigorneaux et des huitres. Quatre kilomètres, c’est court me direz-vous, mais suffisant pour se faire surprendre par la marée montante. Croyez-nous, chaque année, des vacanciers sont piégés


Le Gois derrière nous, les marais salants devant. Impossible de passer à côté sans les voir, ils occupent un tiers de l’île de Noirmoutier ! Sous le soleil, on découvre en effet un dédale de bassins appelés œillets aux couleurs étonnantes, où l’eau de mer se concentre progressivement en sel. Un « or blanc » qui se récolte tous les jours de l’été avec une « ételle », un long râteau sans dents, avant d’être transporté à la brouette sur le bord du marais salant où il va former un gros tas, un « mulon » comme on dit ici. Ces gestes patients et ancestraux sont ceux des 140 saulniers toujours en activité sur l’île de Noirmoutier ; leurs récoltes, généreuses, avoisinent les 3000 tonnes de sel marin par an et une bonne centaine de kilos de fleur de sel. Ah oui, faites confiance à la nature : le sel de Noirmoutier se consomme tel qu’il est extrait du marais salant, sa couleur grisée garantissant son authenticité…

© Joncheray

100 kilomètres à vélo C’est le meilleur moyen de découvrir Noirmoutier ! Près de 100 kilomètres de parcours cyclables sillonnent l’île (d’une superficie de 49 km²), invitant notamment à découvrir le Vieil, un joli quartier de pêcheurs resté dans son jus, de nombreux lieux de tournage de films célèbres (Claude Sautet, séduit par la lumière de l’île, y a planté sa caméra pour César et Rosalie) et de superbes villas construites à la fin du 19e siècle par une riche clientèle parisienne et nantaise. Ces belles demeures et ces cabanes de pêcheurs, aujourd’hui résidences secondaires de riches familles et/ou d’artistes ( les Chedid, notamment) confèrent à Noirmoutier-la-balnéaire une touche délicieusement rétro. A l’instar des cabines de bain de la Plage des Dames qui fleurent bon la nostalgie de la France d’autan. On l’aime cette France sans chichi, où les insulaires en bottes de caoutchouc côtoient les nantis du Bois de la Chaise venus goûter à la tranquillité d’une île qui invite à se la couler douce … A tout vous avouer, on a croisé ici des centaines de vélos, pas une seule Porsche ! « Pour vivre heureux, vivons cachés ! ». On pourrait évidemment être tenté de crier à l’imposture bobo, si Noirmoutier n’avait su préserver la simplicité… en toute circonstance. On ne compte plus les cabanes d’ostréiculteurs les pieds dans l’eau qui rassemblent les locaux, argentés et moins privilégiés, et les touristes étrangers, venus déguster des huitres à prix riquiqui avec un petit verre de blanc et une tranche de pain et beurre au sel de mer de Noirmoutier évidemment.

© Joncheray

© Vanessa Martin


La Villa Arthus-Bertrand, c’est notre coup de cœur sur Noirmoutier. Ne cherchez pas une fausse note, il n’y en a pas. A l’image de l’île, on tombe instantanément sous le charme de cette grande maison de famille qui a eu mille et une vies : bâtisse de la ferme du Pélavé avant 1885, villa romantique ensuite, puis reconstruction sous le nom du Château du Pélavé, hôtel-restaurant dans les années 90... la bâtisse de caractère est désormais la propriété de la famille Arthus Bertrand, des médaillistes-joailliers français, qui ont notamment conçu et réalisé le collier de la Légion d’honneur. Après des années de travaux, la Villa a repris vie au premier trimestre 2021 sous la forme d’un boutiquehôtel 4 étoiles (truffé d’ailleurs de clins d’yeux, gravures, médailles, objets qui appartiennent à la famille Arthus Bertrand) où l’on se sent très vite comme à la maison, le service attentionné en sus ! Laurence Hemon, la directrice de la Villa Arthus Bertrand, est en effet aux petits soins pour ses hôtes, et la grande piscine nichée au coeur d’une palmeraie replantée complète un tableau auquel on attribuerait volontiers 5 étoiles. Bon plan : la Villa loue des vélos pour sillonner l’île !

BE PERFECT | VILL A ARHUS BERTRAND

Nos bonnes adresses à Noirmoutier La Villa Arthus-Bertrand **** Une somptueuse maison de famille transformée en boutique hôtel de charme, à proximité du Bois de la Chaise, là où se dressent les plus belles villas de Noirmoutier-enl’Ile. www.villa-arthusbertrand.com Le Général d’Elbée Elégant hôtel central avec piscine et spa. www.generaldelbee.fr La Marine du chef Alexandre Couillon 2 étoiles Michelin pour le resto d’un chef originaire de Noirmoutier, qui a ouvert l’an dernier Le Petit Couillon, son épicerie fine. La Cabane d’Adrien Au cœur de la zone ostréicole, une terrasse au bord de l’eau, entourée de marais, où manger huitres (en particulier la « Spéciale d’Adrien », produit d’exception) et coquillages. Du bassin ostréicole à l’assiette, plus frais, c’est impossible ! www.lacabanedadrien.fr L’Assiette au jardin Pas de jardin mais une terrasse ombragée où découvrir une excellente cuisine de terroir, auréolée d’un Bib gourmand Michelin. www.lassietteaujardin.fr

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© Aude Arnaud

Une maison de famille comme point de chute


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DANS LA MAISON DES DUCS DE PALMELA M O T S : S E R VA N E C A L M A N T P H O T O S : C A S A PA L M E L A

B E P E R F E C T | C A S A PA L M E L A

Au sud de Lisbonne, entre Sétubal et Sésimbra, au cœur du parc naturel d’Arrabida, se dresse la Casa Palmela, une maison de famille du 18e, celle des ducs de Palmela, reconvertie en boutiquehôtel au luxe discret. Dans ce véritable refuge niché au milieu des vignes, rien n’est laissé au hasard pour satisfaire toutes les envies…


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our arriver à surprendre ceux et celles qui voyagent régulièrement dans des hôtels d’exception, il faut se lever tôt ! Car, a priori, rien d’exceptionnel à la Casa Palmela. Certes, il s’agit d’un fort bel hôtel, sur un domaine arboré d’une centaine d’hectares, dans une région qui offre les plus beaux paysages du Portugal. Ce qui, vous en conviendrez, annonce déjà un séjour de rêve. Puis, on s’y installe, on se laisse vivre, on fait attention aux détails, ceux qui font la différence, à l’atmosphère qui s’en dégage aussi, et l’on comprend que la Casa Palmela est vraiment une maison formidable ! Pas étonnant d’ailleurs qu’elle porte le label international Small Luxury Hotels Of the World. L’emplacement d’abord. Nous sommes au sud de Lisbonne, à moins d’une heure en voiture de la capitale, au cœur du parc naturel d’Arrábida, dont la Serra, la montagne, longe le littoral entre les villes de Sesimbra et Setúbal. Ce parc naturel offre les plus beaux paysages du Portugal. La route de la corniche qui traverse la serra et plonge vers le littoral et l’océan Atlantique, est tout bonnement spectaculaire. Cette magnifique région n’est pas pour autant bien desservie en hôtels d’exception. Sauf depuis 5 ans, date de l’inauguration de l’hôtel Casa Palmela, sis dans un domaine de 90 hectares, à l’extrémité du parc d’Arrabida avec une vue imprenable sur les montagnes en toile de fond… L’histoire ensuite. Presqu’un roman. La Casa Palmela qui date vraisemblablement de 1630 a été une ferme occupée par la Compagnie de Jésus, avant qu’elle ne soit expulsée du Portugal par le Marquis de Pompal, un antijésuite viscéral, et c’est peu de l’écrire. La maison est alors réquisitionnée par l’Etat, avant qu’elle ne devienne la demeure d’une famille bien née, les Sousa Holstein. Sousa, la haute noblesse portugaise, Holstein la royauté danoise. Les ducs de Palmela, qui ont eu 9 enfants, possèdent le lieu depuis le 19e siècle. On ne dort pas ce soir chez n’importe qui ! L’arbre généalogique accroché au mur est impressionnant ! Les azulejos qui tapissent les patios, les bacons, l’escalier central, sont d’époque. La petite chapelle au premier étage de l’hôtel, d’époque également. Les meubles, centenaires pour certains. Les antiquités familiales, les livres et photographies invitent à faire connaissance avec les ancêtres de Bernardo et de Joana, son épouse, les propriétaires actuels de la Casa Palmela, et de Salvador Holstein, le directeur, membre de la même famille. Vous le sentirez d’emblée, tous ont à cœur de conserver l’esprit de famille au centre d’une maison riche d’histoire.


L’offre enfin. La Casa Palmela est un véritable palais, un refuge où l’on a envie de prendre du temps pour soi. Piscine, massage, balade dans le domaine à vélo ou en e-bike, à cheval aussi, baignade dans les eaux turquoises de la région, sortie en mer pour voir des dauphins (qui ne se privent pas de venir saluer les visiteurs), golf (plusieurs parcours entre 10 et 50 km de l’hôtel), tout est pensé pour offrir aux hôtes un service personnalisé. Des retraites qui combinent yoga, Âyurveda, méditation, breathwork et nutrition sont également organisées chaque année. Le domaine de la Casa Palmela étant entouré de vignobles (exploités par des partenaires qui partagent la même quête de l’excellence) et proche de producteurs viticoles réputés, José Maria da Fonseca et la Quinta de Alcube notamment, la dégustation de vins régionaux est évidemment au programme ! Du local encore, du terroir toujours, à la carte du restaurant, pour compléter une offre 100% qualitative et authentique. Tout le bonheur de se sentir comme chez soi, ailleurs. AUX ALENTOURS La Serra da Arrabida : la plus belle région du centre du Portugal. Des falaises, des collines arborées, des routes de montagnes qui plongent sur le littoral, d’immenses plages. Son sommet est traversé par la route N379, spectaculaire. L’offre gastronomique, en particulier les vins et les fromages, n’est pas en reste ! Le couvent da Arrabida, au cœur de la Serra éponyme. Edifié au 16e par les frères franciscains, il est aujourd’hui géré par la Fondation Oriente et accueille principalement des expos ou concerts. Mais le propriétaire de la Casa Palmela ouvre les portes du couvent aux clients qui lui en font la demande ! Le marché de Livramento, à Setubal. Setubal, une ville portuaire sans grand intérêt si ce n’est qu’elle abrite « l’un des meilleurs marchés aux poissons au monde », dixit le journal USA Today. N’ayant pas arpenté tous les marchés de la planète, il nous est difficile de confirmer ou de démentir le propos. Une chose est sûre : les eaux de Setubal sont riches en sardines, rougets, seiches, poulpes, chinchards, crevettes, et manger des huitres sur le pouce dans l’ambiance animée d’un Mercado authentique, ça le fait ! Le Fort de Sao Filipe, à Setubal. Pour sa vue imprenable sur le port et l’océan, et pour sa jolie petite chapelle entièrement décorée d’azulejos. Une sortie en mer pour voir (vraiment) des dauphins. A l’est de Setubal, se trouve l’estuaire du fleuve sado où vit une belle communauté de dauphins, qui apprécient cette réserve naturelle créée en 1980.

www.hotelcasapalmela.pt

B E P E R F E C T | C A S A PA L M E L A


NOUVELLE E-PACE

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Avec son design revisité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, la nouvelle Jaguar E-PACE est encore plus sportive et dynamique. Choisissez parmi une nouvelle gamme de moteurs essence et diesel avec technologie semi-hybride (MHEV) ou la version hybride rechargeable (PHEV) fiscalement avantageuse. Découvrez dès maintenant la nouvelle E-PACE et laissez-vous séduire par son design élégant et audacieux.

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AROUND B E P E R F ECT | B E LG I A N S A R O U N D T H E WO R L D

THE

WORLD

© Francisco Nogueira

BELGIANS


THE ADDRESSES

© Raf Maes

BIEN PLUS QUE DE BONNES ADRESSES ! Nos compatriotes Bert Jeuris et Ludovic Beun partagent un amour commun pour le mode de vie, la nature, la culture, la cuisine et les vins du Portugal. De voyage en voyage en Algarve, ils font le plein de bonnes adresses à partager avec les amis restés en Belgique. Reste à concrétiser cette passion. Ainsi naît le projet The Addresses, une collection de maisons d’hôtes de charme et de caractère avec service de conciergerie, qui raconte l’histoire du riche patrimoine portugais. Et plus encore. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

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B E P E R F ECT | B E LG I A N S A R O U N D T H E WO R L D

son vin, tout me passionnait. J’ai rencontré Bert Jeuris qui importait en Belgique du vin portugais, et nous sommes devenus amis. Ensemble, nous avons fondé The Madeira Collection, une sélection unique de vins vintage de Madère. Chaque fois que nous rentrions en Belgique, nos amis nous demandaient de partager avec eux notre carnet de bonnes adresses, les gîtes avec une âme, les authentiques restaurants de poissons, les meilleurs bars à vin de la région, les bons plans pour louer un bateau et aller voir les dauphins et les baleines, les chouettes magasins où acheter de la céramique … »

© Francisco Nogueira

B

ert Jeuris, importateur de vin portugais (The Portugal Collection, c’est lui) et Ludovic Beun, directeur créatif dans le milieu de la musique et du spectacle, sont devenus amis par passion pour un pays, pas le leur, la Belgique, mais le Portugal, l’Algarve, et plus précisément encore, la zone entre Faro et l’Espagne. «C’est moins touristique et plus authentique que le reste de l’Algarve», s’enthousiasme d’emblée Ludovic Beun. « J’ai découvert le Portugal en 2001 et, chaque année, j’avais besoin d’y retourner. Ce pays, sa douceur de vivre, sa simplicité, ses plages,


Des Casas qui racontent une histoire

© Francisco Nogueira

Passionnés par le Portugal et entrepreneurs dans l’âme, nos deux amis quadras décident alors de lancer The Addresses, une collection de maisons d’hôtes de caractère qui associent la richesse du patrimoine portugais au style de vie du voyageur moderne. « Nous proposons aujourd’hui à la location trois maisons d’hôtes, Casa Um, Casa Dois et Casa Três. Casa Um signifie littéralement « la première maison » de The Addresses. Il s’agit d’une ancienne maison de berger perdue parmi les orangers non loin de Tavira. La Casa Dois est un ancien entrepôt de pêche situé dans le cœur d’Olhão ; et Casa Três, une ancienne maison marchande située près de la place centrale de Vila Real de Santo Antonio, le dernier village du Portugal avant l’Espagne. » On l’aura compris, le choix des Casas n’est pas le fruit du hasard, chacune portant en elle un pan de l’histoire et des traditions portugaises. Casa Um invite à profiter du calme de la campagne, sans toutefois être trop loin de lieux pittoresques, Casa Dois plaira davantage aux amateurs et cuisiniers des plats issus de la mer et Casa Três séduira tous les voyageurs qui voudront pousser une pointe jusqu’en Espagne. Outre la judicieuse localisation de ces Casas, l’esprit de la rénovation est remarquable, car il fait la part belle au style et aux détails de l’architecture typique de l’Algarve : patio intérieur intime où prendre le café à la Casa Um, belle hauteur sous plafond et série d’arcades superbement conservées à la Dois, large terrasse de toit pour la Três. Sols, comptoirs et éviers en terrazzo, mosaïque de ciment : le raffinement, on le perçoit jusqu’aux moindres détails. C’est que chaque casa se trouve à la croisée des chemins entre l’ancien et le nouveau et offre un confort digne d’un hôtel de luxe mais « jamais bling bling », tient à souligner Ludovic. Le mérite en revient à l’Atelier Rua, bureau d’architectes portugais dont la renommée n’est plus à faire, et à Studio Stories, pour le design intérieur. Et le résultat est bluffant : chaque chambre possède sa propre salle de bain, un vaste espace extérieur ou un jardin avec piscine …


« Bert et moi connaissons la région comme notre poche. C’est pourquoi, nous avons prévu à l’attention de nos invités un superbe magasine qui reprend les bonnes adresses des environs, plages idylliques, îles paradisiaques, restos authentiques, marchés pittoresques, magasins de céramiques qui ne sont pas des pièges à touristes ... Bref, tous les conseils vacances que vous donneriez à vos amis … »

L’esprit Greeters Si les Casas de The Addresses font rêver, c’est parce que Bert Jeuris et Ludovic Beun ont réussi à transmettre toute leur passion dans leur projet. « Nos Casas, c’est un peu comme si on invitait les hôtes chez nous, c’est notre Portugal », nous glisse à l’oreille Ludovic Beun. Bert et Ludovic ont même prévu un service de conciergerie. « Comme nous ne vivons pas au Portugal, c’est Mario qui prend le relais ». Ce charmant quinqua est né en Algarve et peut répondre 7j/7 aux questions des hôtes. Vous souhaitez louer un bateau pour voir les dauphins ? Mario s’en charge. Envie de louer un vélo au coin de la rue pour découvrir des plages désertes ? Mario s’en charge. Et si vous réserviez un petit ferry pour traverser le fleuve Guadiana jusqu’à la ville historique espagnole d’Ayamonte ? Demandez à Mario.

www.theaddresses.com

© Raf Maes

S’il fallait résumer The Addresses en un mot, ce serait : «authenticité ! »


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Caroline Notté


© Eric Matheron Balay

Électron libre et éclectique


MOTS : AGNÈS Z AMBONI

BE PERFECT | CAROLINE NOT TÉ

D’où vient ce refus une architecture lisse et linéaire ? J’aime les couleurs chaudes comme celles de Luis Barragan et j’adore les mélanger ainsi que les styles et les époques. J’ai vécu en Andalousie et à New York, quel contraste ! Et je continue à me rendre régulièrement à Zanzibar, un archipel où se mêlent de nombreuses influences. Dans mes projets, je transpose cette créativité selon le contexte, la situation et le client. Dans tous les espaces que j’ai habités, j’ai intégré la couleur pour composer des ambiances différentes. Après mes études d’architecture à Saint-Luc et à La Cambre je suis partie vivre une année à Séville et, de retour à La Cambre, j’ai réalisé ma thèse sur les maisons patios sévillanes. Puis je suis partie à New York étudier la photo. En rentrant en Belgique, j’étais prête à bousculer les tendances… non pas dans le but de me faire remarquer mais d’ouvrir le champ des possibles.

© Jan Verlinde

Dans le paysage minimaliste de l’architecture et de la décoration belge, affichant rigueur et sobriété, elle assume son côté décalé, parfois rock’n’roll. Généreuse, surprenante et enthousiaste, Caroline Notté entraîne dans son sillage d’autres personnalités.


© Caroline Notté

Comment est venue l’idée d’inviter d’autres artistes dans votre univers ? La maison signée Louis Herman de Koning qui abrite mon bureau et cabinet de curiosités est un emblème de la Belgique. Au cœur de cette icône architecturale des années 1930, qui mérite de vivre à travers des manifestations culturelles, j’ai créé un espace dédié aux artistes, pour lesquels j’ai eu un véritable coup de cœur. Ils s’intéressent à la couleur et la matière comme le souffleur de verre Xavier Normand, la peintre Aurélie Gravas. J’ai une âme d’artisan et je vais moi-même régulièrement à l’académie de Watermael-Boitsfort pour dessiner des nus. J’aime aussi la tapisserie. Pour les 100 ans du Bauhaus, j’ai créé des tapis avec Limited Edition. Avez-vous envie de vous lancer dans l’édition d’objets ? Je ne suis pas designer mais j’ai un côté touche-à-tout et expérimental. J’ai eu envie de concevoir des objets qui ont de la présence. J’ai dessiné un modèle de table basse – en pourparlers avec l’Emaillerie Belge - et un motif de papier. « Palms », mixant la végétation exubérante de Zanzibar et les formes organiques de l’Art Nouveau – en cours avec Pierre Frey. En ce moment, je mets aussi au point un modèle de poignée de porte avec la maison Vervloet : Abstraction d’un morceau de branche, « Touch me » invite à la caresse et sera nappé d’une patine, vert mousse, tout à fait inédite. L’idée m’a été inspirée par l’architecte et designer Charlotte Perriand qui observait beaucoup la nature. En parallèle, je continue mes collaborations, avec des architectes, de plus en plus orientées vers les espaces publics (restaurants, bars, hôtels…) et de travail. En 20 ans de pratique du métier, mes activités ont évolué. Après 2 ans passés aux côtés de Marc Corbiau et 4 ans avec Lionel Jadot, où j’étais architecte responsable du bureau, j’ai

ouvert ma propre agence. Puis j’en ai eu assez de passer trop de temps dans l’administratif et les permis de construire. Il y a environ 8 ans, j’ai changé le statut de ma société pour me focaliser sur l’aménagement d’intérieur. Bien sûr, je continue « à casser des murs » et mes notions de conception de l’espace me sont indispensables dans sa gestion et sa restructuration. 4 fois par an, j’organise des expositions pour présenter de nouveaux talents : le designer Kaspar Hamacher lauréat du Prix Van de Velde, Pol Quadens, qui a fait le choix de l’indépendance et lus récemment Paloma Gonzales-Espejo et sa ligne de tables The Yume Furniture Collection… Il n’est pas rare que les artistes, auxquels j’ai offert une première visibilité, soient ensuite repérés par de grandes galeries comme Carpenters Workshop Gallery.

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Et vos projets d’architecture, comment évoluentils ? Récemment, j’ai réalisé plusieurs aménagements d e b u r e a u x a v e c u n e a p p r o c h e f a v o r i sa n t l a convivialité, le côté cosy comme à la maison. Dans ce domaine, j’ai remporté des concours pour les espaces Comeos, SAP Lounge ou le cabinet d’avocat Xirius avec des solutions plus conviviales qui brisent les codes du milieu. L’architecte André Putman, que j’admire, disait : « Ne pas oser, c’est déjà perdre ». J’aimerai me diriger vers la scénographie, réaliser des décors d’opéras, des vitrines pour des maisons de luxe. J’ai envie d’éphémère, de poésie… Vous fonctionnez à l’intuition ? Exactement, à l’inverse d’un ensemblier, j’essaie de développer ma spontanéité, mon ressenti. J’ai cet instinct du

© Jan Verlinde

collectionneur qui, passionné par la découverte des artistes, fait confiance à sa propre sensibilité. Outre le travail de Charlotte Perriand avec sa phase japonaise et celui de Claire Bataille, qui sont de véritables références pour moi, j’observe le travail de Kelly Wearstler. Les moyens de ses clients sont démesurés mais son audace est un modèle pour moi. J’apprécie aussi les réalisations de Dorothée Meilichzon, Laura Gonzalez ou India Mahdavi qui s’expriment en faisant fi des tendances de la décoration. Moi, mon style, c’est de n’en avoir aucun ! Et de m’adapter aux lieux et contextes pour laisser exploser ma créativité, en gardant comme ligne conductrice la JUSTESSE.

© Caroline Notté

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© Claude Corda

METTRE LES PETITS PLATS DANS LES GRANDS, UN ART ! A Versailles, Marie-Antoinette savait recevoir. En Belgique, Céline Delcourte en a fait son métier. Cette scénographe événementielle a fondé Antoinette Design, un studio expert dans l’art de la table, basé à Waterloo. Qui s’adresse à qui ? A toutes celles et ceux qui sont à court d’idées et de temps pour organiser leur événement, mariage, communion, anniversaire, opération de relations publiques. Soirée pour particuliers aussi, à domicile ou dans des endroits insolites. Discussion avec une entrepreneuse trentenaire qui a plus d’un set à sa table pour nous séduire. M O T S : S E R VA N E C A L A M N T

BE DESIGN | 81


A

En 2017, la jeune entrepreneuse décide de lancer Antoinette Design car « l’art de la table comme métier n’existait pas ! J’ai travaillé trois ans dans une agence événementielle. Pour concevoir un décor d’event, il fallait contacter un fleuriste, louer de la vaisselle chez un

BE PERFECT | ANTOINET TE DESIGN

© Antoinette Design

ntoinette Design s’adresse aux particuliers, aux agences événementielles, de communication et de pub (pour notamment un lancement de produit) et aux marques en direct. Voilà pour les présentations, avec une précision apportée d’emblée par Céline Delcourte : « organiser un tea time pour Chanel a constitué une merveilleuse vitrine pour Antoinette Design, mais qu’on ne s’y trompe pas, notre cœur de métier reste les événements pour les particuliers ».


© Claude Corda

© Antoinette Design

traiteur, commander un joli nappage et des bougies chez un autre fournisseur … Impossible de trouver un ‘tout en un’. Alors j’ai lancé Antoinette Design pour offrir un service sur mesure de scénographie et de stylisme pour tous les types d’événements. » Je souhaite un mariage dans les vignes par exemple, mais je n’ai ni les idées ni le temps pour l’organiser, je frappe à la bonne porte ? « Oh oui, et la seule ! Je ne connais pas beaucoup de concurrents à Antoinette Design en Belgique … ». Dans son showroom de Waterloo ouvert en février dernier, Céline Delcourte écoute, conseille, guide, en proposant à ses clients des croquis et illustrations

© Claude Corda

de l’événement, ainsi qu’un moodboard, une planche d’inspiration qui exprime un style. Le sien. « Nous communiquons beaucoup sur notre style évidemment, qui prône l’épuré et les matières nobles (le lin, la céramique, des teintes élégantes), mais nous répondons également à toutes les demandes. Nous avons aussi une ‘table test’ dressée en fonction de la thématique définie par le client, qui permet de lui donner un premier aperçu de l’ensemble de la scénographie de l’événement. » Et c’est du Belge de surcroit ! « Oui. Les bougies à base de cire naturelle dans un contenant en béton sont signées Terrae Concept, ils sont basés dans le Brabant wallon ; les sets de table en lin viennent des Brabançons de Lina Luxe également ; la collection de céramiques pour la maison, on la doit aux Liégeois de l’Atelier Fra… »

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© Claude Corda

© Claude Corda

Antoinette Design, c’est une équipe jeune et ultra réactive. « Nous sommes sept, entre 25 et 30 ans, des gestionnaires de projets mais aussi une calligraphe, un graphiste-illustrateur et des spécialistes des diners et lieux insolites… » De fait, les restrictions liées à la pandémie ont bouleversé le monde de l’événement, obligeant Céline et les siens à se réinventer. « On a une liste longue comme un jour sans fin, de projets que l’on aimerait développer si on avait le temps. La Covid nous a donné ce temps ! Alors on a lancé les diners et nuits insolites. Le concept est tout simple : le client choisit un espace, une serre, un tipi, une roulotte ou une barque, il reçoit ensuite les coordonnées GPS pour s’y rendre. Sur place, il ne croisera personne, ni un autre client ni un serveur. En revanche, tout sera prêt pour l’accueillir : lieu chauffé, éclairé, table dressée. On propose plusieurs formules, brunch, sharing food, cheese & wine et fromage au feu de bois ou raclette pour l’hiver. Le concept a connu un franc succès. Pour répondre à une deuxième demande de nos clients, on a greffé à ce premier projet, les nuits insolites, une bulle et une cabane nichées en pleine nature… ». Bulle et cabane, deux mots assez réducteurs pour désigner deux endroits 100% charme à la déco stylée. La Fée Céline est passée par là !

Art de la table, la tendance 2022, on en parle ? « Je crois que 2022 sera un mixte des tendances des dix dernières années. De l’éclectique, du super épuré, du vintage aussi… L’art de la table s’inspire évidemment des époques : au temps du disco, on aimait les tables plus flashy. Dans 25 ans, si on se penche sur les années 2020, on notera probablement que le retour aux matériaux bruts, aux objets imparfaits, aux couleurs de la nature, était le courant dominant… »

© Antoinette Design

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www.antoinette-design.com


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PROTECTIONS SOLAIRES

PERGOLA BIOCLIMATIQUE

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Namur

Nivelles

Mons

Waterloo


SIGNE

de notre temps

MOTS : AGNÈS Z AMBONI PHOTOS : SIGNE

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SIGNE, la “petite sœur” de LIGNE, est un espace imaginé par trois jeunes femmes passionnées de design et d’architecture, Oona Simon, Victoria Thiteux et Violette Jourez, qui ont fait leurs classes à La Cambre et SaintLuc. SIGNE est une boutique bruxelloise, pas comme les autres, qui présente les pièces iconiques d’aujourd’hui et les grands classiques de demain…


Comment est né SIGNE ? Oona Simon : Avant SIGNE, il y a eu LIGNE. Cette boutique pionnière de meubles et objets contemporains, créée en 1966, au 14 Galerie de la Reine, a été repris, en 1972, par mon père Michel Simon, qui a été le premier à présenter, à Bruxelles, les créations des éditeurs Zanotta, Cassina ou Knoll. Puis, elle a déménagé au 14 Galerie du Roi. Je l’ai rejoint, il y a 11 ans. Mon compagnon Moïse Mann, fondateur de la bijouterie Manalys, avait remarqué un espace vacant rue de Namur. En décembre 2020, lorsque avons visité, tous les trois, les locaux de l’ex-maison Lescrenier, ancien show-room de meubles, nous avons eu un coup de cœur partagé pour cet endroit, ancienne Banque Générale du Congo belge, ses arcades en marbre, ses mosaïques classées, ses hauts plafonds, ses colonnes… un bâtiment construit il y a déjà un siècle… Nous étions persuadés que le mobilier moderne, présenté dans un tel lieu, allait offrir toute sa valeur esthétique. Et nous avons découvert d’autres éléments anciens en marbre, pendant les travaux, pour composer un écrin unique. Aujourd’hui, le « pilote de Ligne » (mon papa) nous a malheureusement quittés, mais la relève est plus qu’assurée. Comment vous démarquez-vous de LIGNE ? Victoria Thiteux : Alors que LIGNE présente plus de 70 marques, avec une mise en avant des meubles qui font l’actualité, les nouveautés et les objets insolites, chez SIGNE, nous avons sélectionné seulement une vingtaine d’éditeurs. Plus particulièrement des firmes italiennes et scandinaves comme Edra, Cassina, Knoll, Carl Hansen & son, De Padova, Molteni, Woodnotes et Kasthall pour les tapis, Flos et Louis Poulsen pour les luminaires… Nous souhaitons aussi favoriser les projets d’architecture d’intérieur pour aider les clients à se composer un intérieur qui leur ressemble. Structurer un espace et choisir les bonnes pièces, ce n’est pas simple. Il faut se limiter et faire une bonne sélection sans s’éparpiller. Pour ce service, « de la brique à l’essuie-bain », on se déplace chez les clients, on demande à voir les plans, on compose des moodboards, on choisit des tissus. Nous fonctionnons au forfait et si notre mission aboutit, on déduit ce budget de la commande. Dans nos missions d’architecture intérieure, on peut bien sûr traiter les pièces techniques comme la cuisine et la salle de bain. Là, c’est plus le domaine de Violette Jourez, ingénieur de chantier et architecte. Depuis juin, nous avons déjà démarré deux projets à Bruxelles et un à Paris.


Comment vous différenciez-vous de la concurrence ? Victoria Thiteux : Nous sommes de jeunes entrepreneuses passionnées et nous proposons des créations que nous aimons. Nous ne sommes pas des « vendeuses de design ». Le design, c’est de la culture. Et nous ne vendons pas des articles de mode qui seront caducs dans quelques mois ou années. Nous essayons d’éduquer nos clients en expliquant comment sont fabriqués les meubles. Ils sont tous réalisés en Europe, à la main, à la commande, par des artisans d’exception, avec une production durable et respectueuse de l’environnement. Dans le monde, il n’y a plus que deux artisans, capables de façonner le tressage de la chaise Wishbone CH24 édité chez Carl Hansen au Danemark. Une seule femme habilitée à réaliser le cannage de la chaise Superleggera de Gio Ponti, éditée chez Cassina. La chaise Diamant de Harry Bertoïa est toujours soudée

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à l’arc comme dans les années 1960. Le design, c’est aussi de l’art, une forme travaillée comme une sculpture. Sans oublier le travail d’Edra qui utilise des tissus exclusifs et des rembourrages innovants. Les meubles que nous proposons sont réparables et faits pour être transmis aux plus jeunes générations. Oona Simon : Malgré la suppression de nombreux salons, nous restons dynamiques dans notre travail. Nous continuons à bouger pour découvrir des hôtels, visiter des ateliers. Pour bien vendre un meuble, justifier son prix, nous avons besoin de comprendre comment il est fabriqué. C’est tout cela notre métier !

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MARIE’S CORNER

L’ART DE VIVRE, TOUT EN ÉLÉGANCE BE PERFECT | MARIE’S CORNER


Bois mis à l’honneur et tissus magnifiés, ainsi se dessinent les lignes épurées des huit modèles de la collection 2022 de Marie’s Corner. L’occasion pour le leader belge du canapé « tailormade » de se réinventer une nouvelle fois, sur fond d’ambiance contemporaine mâtinée d’influences vintage. M O T S : B A R B A R A W E S O LY PHOTOS : FREDERIK VERCRUYSSE

C

’est tout à la fois l’objet le plus personnel et le plus universel au sein d’un intérieur. Un meuble aussi intime qu’il peut être social. On s’y rassemble pour discuter autour d’un verre comme on s’y blottit après une journée éprouvante. Rien d’étonnant dès lors à ce que Marie’s Corner ait fait du canapé la pièce maîtresse de ses collections au fil des ans. Tandis que fauteuils, méridiennes, meubles d’appoint, sièges et consoles viennent en compléter la sélection, autour d’une essence commune : dédier des matériaux nobles et un savoir-faire d’exception, au confort et à l’élégance. Le renouveau pour ADN En près de trois décennies, l’enseigne s’est imposée comme une référence d’artisanat et de design haut de gamme. Un patrimoine prestigieux inscrit dans l’ADN de Marie’s Corner, au même titre que la notion de renouveau. Depuis 2016, sous la direction de Serge Silber et Philippe Vanhemelen, la Maison belge n’en finit ainsi plus de se réinventer avec audace et dans un esprit résolument contemporain. « Marie’s Corner est aujourd’hui le fruit d’un mélange de styles, de matières et de couleurs » explique Serge Silber. « Un choix qui fait écho aux intérieurs hybrides de notre époque, influencés aussi bien par le classicisme que par le vintage. Une ère d’éclectisme, encore renforcée par la tendance actuelle à donner une seconde vie aux objets et au retour des matières et structures brutes ». Des inspirations sublimées par cette collection 2022, ode au travail du bois et aux tissus texturés et dont chaque modèle d’assise se veut un cocon dans lequel on désire se lover.


« Marie’s Corner reste également forte de ses valeurs de confort et de service. De durabilité aussi, ainsi que d’une production européenne, dessinée en Belgique et conçue en Espagne par des maîtres garnisseurs. Des valeurs qui trouvent un écho d’autant plus grand ces dernières années. La crise sanitaire en a été un véritable accélérateur et l’on constate que nos clients sont désormais en attente de transparence quant à la production, aux matériaux utilisés, au recyclage et à la qualité. Et l’on en est fiers, car ce sont des valeurs que l’on porte haut et fort depuis très longtemps et dont assurer la pérennité demeure un défi permanent» ajoute Serge Silber. Le bien-être pour moteur « Cela nous anime, tout comme la création nous anime au quotidien. Si l’on présente nos nouveaux modèles en hiver, on les imagine et les conçoit toute l’année. Philippe et moi sommes en permanence dans la réflexion. On griffonne sur des calepins des bribes d’idées qui se transforment en pensées puis se rationalisent. Et que l’on met ensuite sur papier pour en trouver les bonnes proportions, visuelles comme en matière de confort. C’est presque comme créer une sculpture, dont on choisirait un bloc de pierre, de marbre ou de bois en

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se demandant comment la travailler ». Un mélange de fibre artistique et de pragmatisme, qui se reflète dans le parcours de Serge Silber et de Philippe Vanhemelen, issus pour l’un de l’univers textile et pour l’autre des finances qui ajoute encore à la pluralité d’influences de Marie’s Corner. Mais avec pour lieu commun le désir profond d’offrir une expérience personnalisée et de qualité, indissociable d’une véritable expression des goûts et attentes de chaque client. « Nous proposons des centaines de finitions et tissus différents pour nos modèles, car à nos yeux, la personnalisation est le moyen ultime de donner d’autant plus de caractère à son intérieur. Aujourd’hui les architectes et décorateurs n’ont plus pour rôle d’imposer leur vérité mais d’être un vecteur d’expression pour leurs clients. Et il est essentiel pour nous de pouvoir offrir à ceux-ci d’être conseillés ou guidés s’ils le souhaitent, vers la conception du design qui leur ressemble. Il ne s’agit pas seulement pour nous de vendre un canapé ou un fauteuil, c’est bien plus que cela. En tant qu’artisans, la reconnaissance et le bienêtre de nos clients sont ce qui nous anime ».

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ART ET LUMIÈRE, APRÈS LA PLUIE VIENT LE BEAU TEMPS BE PERFECT | ART ET LUMIÈRE


La mission d’Art et Lumière : protéger nos habitations des excès du soleil et des caprices de la météo. Florencio Lago Lago, gérant et directeur de cette entreprise familiale, fondée en 1987, renforce son expertise. MOTS : AGNÈS Z AMBONI

Ici, l’ADN, c’est bien la protection solaire ? Il y a 5 ans, j’ai racheté la société Art et Lumière, pour développer ses activités de protection solaire. En plus du siège social, à Waterloo, les deux vitrines d’exposition existantes de nos produits, à Mons et à Nivelles, deviendront, très prochainement, des espaces de vente ouverts à nos clients, un jour par semaine et, bien sûr, toujours sur rendez-vous. Tandis que le showroom virtuel de Namur offre une antenne complémentaire en Wallonie. Nous avons constaté que nos clients préféraient un contact régional et nous évoluons pour nous rapprocher d’eux. En quoi consiste votre métier ? Nous protégeons les habitations contre le soleil et ses UV en créant de l’ombrage sur les baies vitrées des habitations, grâce à des systèmes de stores bannes et d’écrans ou screens. Pour être réellement efficace, tout système de protection doit être posé à l’extérieur, avant que le soleil ne pénètre à l’intérieur de l’espace. La fonction principale des stores bannes, c’est de protéger les espaces intérieurs des rayons trop ardents du soleil. De plus, ils repoussent l’humidité, résistent à l’eau, pendant 8 heures et permettent, par exemple, de profiter d’une terrasse en

fin de journée, quand une bruine ou une pluie fine se déclare. Les screens sont composés de textiles filtrants qui repoussent la chaleur. Les volets roulants extérieurs, équipés de lames d’aluminium, permettent, eux, de lutter contre le froid tout en assurant la sécurité de la maison. On peut coupler ce type de dispositif avec un système domotique pour programmer ses ouvertures et fermetures, à distance, à partir de son smartphone. Nous installons également des pergolas bioclimatiques. Ces espaces extérieurs amovibles permettent de créer un lieu de vie complémentaire, dont on peut profiter 9 à 10 mois par an, avec un microclimat intérieur qui s’adapte à la saison. Ces structures en aluminium conservent la chaleur en hiver, protègent de la pluie et du vent et, en été, on peut les ouvrir pour apporter de la fraîcheur, à l’intérieur. Leurs parois sont équipées de lames et de screens pour lutter contre la surchauffe. Les lames verticales diminuent un peu la luminosité de l’espace mais les modèles repliables en accordéon, en revanche, permettent de la conserver. Ce type de pergola s’installe principalement sur une terrasse adossée à la maison.

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Comment procédez-vous ? Après un premier rendezvous au showroom, ou un simple entretien téléphonique, nous nous déplaçons au domicile du client et nous transmettons les informations à nos entreprises partenaires qui fabriquent le produit sur commande et sur mesure. Nous effectuons également la pose. La proximité avec les entreprises locales, situées en Belgique est un vrai avantage dans toutes les étapes d’un projet. Nous collaborons avec des marques leaders dans ce domaine comme Brustor et Soprofen et avec du matériel fabriqué exclusivement en Belgique. Quelles sont les conséquences du réchauffement climatique sur votre métier ? Et celles de la COVID qui y sont intimement liées… Depuis les débuts de la crise sanitaire et suite aux divers confinements, la clientèle souhaite améliorer le confort de l’espace extérieur lié à sa maison et en profiter librement, d’avril à octobre. Les périodes d’ensoleillement et la chaleur s’intensifiant, nous devons protéger ces lieux de vie de son éventuelle surchauffe.

Quelle est la durée de vie de vos équipements ? 15 ans à 20 ans, avec une garantie, sur les produits et la pose, de 5 ans minimum et une extension possible à 7 ans. Un entretien des différents éléments, tous les 3 à 4 ans, permet de rallonger considérablement la longévité des produits. Les toiles des stores et des écrans, usagées et abîmées, peuvent être remplacées aisément. Là encore, la collaboration avec des fournisseurs belges, la rapidité de notre service après-vente et la structure même de notre société familiale, qui accélèrent l’efficacité de notre intervention et de la communication, sont nos principaux atouts.

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LE PARTENAIRE DE VOS PROJETS

Entreprise Générale Avec ou sans architecte • Un projet sur mesure

TEL : 0473/ 97 3 5 72 • I NFO@HOM ESFEELI NG.BE www.homesfeeling.be •



MUD UNE MAISON D’HÔTES CONÇUE COMME UNE TOILE VIERGE …

À deux pas de la forêt de Meerdaal, à Oud-Heverlee, se dresse MUD Residence, une villa des années soixante réinterprétée de manière contemporaine. Cette maison atypique au luxe discret peut être modelée selon les souhaits de ses hôtes : dîner intime, vernissage, week-end d’évasion … Rencontre avec les propriétaires, Sophie De Jonghe et Frank Smeys. MOTS : NICOL AS DE BRUYN PHOTOS : PIET-ALBERT GOETHALS

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UD Residence est le projet passionné d’un couple d’entrepreneurs, Sophie De Jonghe et Frank Smeys, qui ont acheté la propriété, adjacente à leur jardin, il y a quatre ans. Ils ont rénové cette villa particulière avec le respect de ses éléments authentiques et relié l’espace de vie au jardin luxuriant via une extension épurée en acier qui agrandit l’espace et lui procure une belle lumière. Les fondateurs de MUD donnent également une dimension sociale à la résidence. Comme l’argile, MUD est un lieu qui peut être modelé selon les souhaits de ses hôtes : la maison est une toile vierge. A chacun de l’interpréter selon ses envies ! MUD pour « boue », un nom pour le moins interpellant ! Pour nous, ce mot revêt tout son sens. La villa est située à l’orée de la forêt. Après une balade, nos chaussures étaient le plus souvent boueuses. MUD, c’est encore un clin d’œil à notre environnement : nos hôtes ont l’impression d’être en vacances, or nous n’avons pas de sable fin mais un sol forestier ! Enfin, la boue c’est comme

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l’argile, vous pouvez la façonner à votre guise. C’est exactement ce que nous proposons : une maison à s’approprier selon les envies et l’intuition du moment. « Stay, create and connect », d’où vous est venue l’idée, l’envie, de créer ce concept ? En tant que propriétaires, nous sommes là pour accueillir et faciliter l’installation de nos hôtes, mais c’est à eux de créer leur propre séjour ! Vous avez envie de rester dans la villa pour vous blottir dans un canapé avec un livre de la bibliothèque ? Vous préférez explorer les bois en marchant, en courant, à vélo ? Vous avez choisi de profiter du sauna dans le jardin ? Vous cherchez un endroit calme pour rédiger le contenu de votre site, photographier vos sculptures, ou tout simplement faire le vide ? MUD est là pour cela. De plus, le studio attenant à la villa se prête parfaitement à des réunions out-of-the-box. Si vous êtes à la recherche d’un lieu original pour réunir votre équipe, votre prochain conseil d’administration ou pour faire des brainstormings, MUD est parfait, car c’est un endroit


particulièrement inspirant. Et qui donne envie de se (re)connecter avec un/une partenaire, des amis, des collègues, la famille (NDLR - MUD peut accueillir 4 personnes dans deux chambres d’hôtes luxueuses, chacune dotée d’une salle de bains et d’un dressing) ... L’îlot central dans la cuisine, la table de forme organique, le barbecue dans le jardin, tout incite à se connecter avec les autres ou avec soi-même. On a pensé MUD comme un endroit ou des liens et des souvenirs vont se créer, un lieu ‘bold living’, de vie authentique. Quand on visite MUD, ce sont les détails qui font la différence. Pourquoi avez-vous décidé de travailler avec l’architecte d’intérieur Andy Kerstens ? Andy Kerstens nous a été présenté par un fournisseur d’éclairage commun. A l’époque, Andy volait de ses propres ailes, après avoir travaillé pour Dieter Vander Velpen. On l’a invité un soir pour faire plus ample connaissance. On lui a d’emblée expliqué la philosophie de MUD : un lieu de réception pour nos amis étrangers et les amis de nos enfants dans un premier temps. Mais rapidement, nous avons décidé d’ouvrir la villa à d’autres personnes, de préférence des gens pas ordinaires, qui sortent des sentiers battus, avec une histoire. La

maison d’hôtes est née de la passion de rassembler et de recevoir ces gens-là, de s’ouvrir aux autres. Andy Kerstens était jeune, entreprenant, après quelques semaines, il est revenu nous voir avec le projet final en images digitales ! On a adhéré à 100%. Son approche éthique du travail, sa volonté de construire des projets durables avec des matériaux naturels, sa capacité d’écoute – il avait bien compris qu’on souhaitait conserver l’âme de la villa des années 60 et créer un espace de vie chaleureux où intégrer des œuvres d’art, absolument pas un showroom –, bref, tout nous a séduits dans son approche ! Ensuite, nous l’avons laissé travailler .... On ne dit pas à un artiste peintre d’ajouter ici une couleur là un trait ! De la même manière, on a fait entièrement confiance à Andy Kerstens.

www.mudresidence.com

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ANDY KERSTENS UNE CERTAINE IDÉE DU LUXE MOTS : AGNÈS Z AMBONI PHOTOS : PIET-ALBERT GOETHALS

B E P E R F ECT | A N DY K E RST E N S

Le MUD, c’est sa griffe avec des matériaux nobles et naturels embellis par des finitions raffinées. Dans cette réalisation comme dans tous ses projets, Andy Kerstens, qui a fondé son agence, en 2015, développe une approche durable et responsable.


Pourquoi avez-vous choisi ce métier ? J’ai toujours été un enfant créatif et au cours de mon parcours scolaire, j’ai été interpellé par les arts, le design et l’environnement esthétique. Je suis tombé amoureux de ces matières au lycée lorsque j’ai commencé à les étudier. Le besoin et le désir d’être entouré de beaux espaces qui influent sur notre comportement et nos sens m’ont poussé à poursuivre le voyage. D’un certain point de vue, c’est un des plus beaux métiers au monde. Les architectes sont quotidiennement plongés dans des sujets concernant l’esthétique. De plus, nous ne façonnons pas seulement une maison pour un client mais nous créons une toile pour accéder à une signification plus profonde qui se traduit par des moments uniques et un environnement agréable capable d’améliorer le bien-être humain. En quelque sorte, nous essayons de rendre le monde plus beau.

Pouvez-vous expliquer votre notion de luxe discret ? Nous essayons de réaliser des intérieurs avec une palette de matériaux naturels, des détails raffinés, un traitement artisanal. Plutôt que d’ajouter des éléments décoratifs ou des matériaux détonants, voire « clinquants », nous préférons accéder à une esthétique capable de parler d’elle-même. Nous privilégions les bons savoir-faire, les matériaux qualitatifs travaillés dans les règles de l’art, combinés avec des détails authentiques et des techniques innovantes. Nous rencontrons un vif intérêt pour tous les matériaux d’origine naturelle et vivants, allant des placages riches aux métaux bruts. Nous mettons en relief des matières capables de développer leurs qualités au fil du temps, pour obtenir une belle patine et enrichir le projet. Avec ou sans finitions, ils doivent subir le processus authentique du temps.

Quelle est la chose la plus importante que vous ayez apprise en travaillant ? J’ai beaucoup appris sur le « vrai » métier, et c’était parfois moins intéressant. Mais cela a enrichi mon regard, ma propre vision et mon langage conceptuel. L’interaction avec les clients, les entrepreneurs, et aussi simplement le contact humain global, sont des choses cruciales dans notre profession. De plus, j’ai appris à toujours améliorer ma pratique en allant jusqu’au bout des projets, en perfectionnant mon approche, en revenant sur les idées pour ne pas rien lâcher.

Parlez-nous de vos projets ? Outre la résidence MUD, une réalisation dont nous sommes très fiers car il fallait anticiper les besoins des divers utilisateurs, tous les projets, petits ou grands, du mobilier à l’aménagement de bureau, ont leurs difficultés, dans les demandes et les attentes précises des clients. Nous essayons toujours de perfectionner notre approche et nos services. Nos plus grands défis résident dans la collaboration avec des personnes d’horizons, d’états d’esprit et de visions variées, sur la façon de travailler ensemble et d’exécuter un projet haut de gamme.

Quelle est votre vision du métier d’architecte ? Nous travaillons de manière responsable, très transparente et honnête avec nos clients, et aussi en tentant de réduire notre impact sur l’environnement avec des projets durables et intemporels, dans le respect des ressources naturelles. Chaque projet doit être unique, singulier et sur mesure, comme l’être humain vivant dans un espace unique, à qui nous nous adressons et que nous devons comprendre. Le travail d’équipe enrichit énormément notre travail quotidien. Le fait de réfléchir ensemble ou de revenir sur les propositions de manière critique, pour arriver à de meilleures et nouvelles visions, sur chaque projet précis, est primordial. Cela remet en question toutes les décisions mais aussi, en même temps permet d’accélérer l’efficacité au quotidien.

En 2018, nous avions lancé la ligne Rift de tables à manger. A l’avenir, nous souhaitons explorer encore plus cette réalisation. Nous avons été vraiment surpris par l’intérêt international qu’elle a reçu et allons davantage expérimenter ce secteur de notre activité avec de nouvelles collections de meubles. C’est une mission très différente du design d’intérieur qui équilibre davantage notre travail au quotidien. La conception de meubles est une manière totalement distincte d’aborder le design et les besoins humains. Elle se matérialise avec des projets à plus court terme, avec des résultats plus rapides vers le produit final. De plus, l’intérêt international nous aide à élargir notre vision et à explorer de nouvelles façons de penser et d’aborder le design.

Pour nous, tout s’enchaîne. Le design d’intérieur ne se limite pas à décorer un espace, il doit raconter une histoire et il est inextricablement lié à l’architecture. Tous les éléments d’un projet sont connectés entre eux et agissent en interaction. L’harmonie générale se renforce lorsque tout est soigneusement organisé et pris en compte dans un ensemble plus large. En réunissant tous les aspects d’une réalisation, nous sommes en mesure d’exprimer notre langage conceptuel et d’équilibrer parfaitement un espace.

www.andykerstens.be

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Conception, Aménagement & Maintenance

Véritables créateurs d’atmosphères, depuis plus de 35 ans, nous imaginons, aménageons et entretenons parcs, terrasses et jardins. Nous proposons un service basé sur l’écoute, la qualité, le souci du détail et de la finition. Les projets des « Les Jardins de Try Bara » s’adaptent à tous types d’envies et tous types de biens, ... du jardin à l’anglaise, au cadre romantique et champêtre en passant par la terrasse de ville ultra contemporaine associant minéral et végétal... Nos équipes cultivent le goût du travail bien pensé et bien réalisé !

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www.trybara.be


BARBARA ABEL De Barbara Abel, on est super fan ! On retrouve la reine du thriller belge dans « Les Fêlures » qui nous tient en haleine de la première à la dernière page. Personne n’en sortira indemne ! A quoi reconnaiton un thriller exceptionnel ? C’est celui qu’on regrette de terminer, tellement l’envie de le relire devient obsessionnelle. Plus passionnant qu’une série addictive ou qu’un date ! MOTS : ARIANE DUFOURNY P H O T O : M E L A N I A AVA N Z AT O

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En 2002, « L’instinct maternel » recevait le Prix du roman policier du festival de Cognac. 20 ans d’écriture teintée de suspense, 14 thrillers psychologiques. Quelle est la recette de votre succès ? Je suis exigeante. Je dois être ma première fan ! Vos romans, des thrillers psychologiques dans toute leur splendeur. Où trouvez-vous votre inspiration ? Dans la vie de tous les jours, évidemment (rire). Je m’inspire du quotidien, d’un fait divers, de rencontres, d’histoires qu’on me raconte. En découle une réalité crédible. Votre nouveau thriller s’intitule « Les Fêlures. Son élément déclencheur ? Un procès d’assises auquel j’ai assisté pour les besoins d’une série que je co-écrivais. Ce procès jugeait un homme qui s’était suicidé avec sa compagne, sauf qu’elle ne s’est jamais réveillée et que lui a survécu. Dans le roman, l’amorce est identique, mais les personnages différents.


QUI EST LE VÉRITABLE MEURTRIER D’UN ÊTRE QUI SE SUICIDE ? LUI, SANS DOUTE. ET PUIS TOUS LES AUTRES, AUSSI.

Êtes-vous une personne angoissée ou marquée par un passé chahuté, pour raconter des histoires aussi meurtries ? J’ai vécu des drames comme tout le monde : le divorce de mes parents, la mort de mon papa… Mais aucun drame incroyable. Je ne suis pas une angoissée, mais mon imagination conçoit très vite les catastrophes qui pourraient découler de certaines situations. J’ai une grande capacité à imaginer le pire ! « Les Fêlures », celles de vos personnages sont profondes. Avez-vous pris conseil auprès de psychiatres ou psychologues pour les dépeindre ? Je fais beaucoup de recherches. Il y a un outil extraordinaire : Internet ! Je fais aussi appel à des professionnels. Pour « Les Fêlures », j’ai notamment contacté mon médecin traitant et un diabétologue. L’insuline serait-elle l’arme fatidique pour un crime parfait ? Oui ! Ce fut confirmé par ce diabétologue. Je cherchais un produit qui donne la mort et qui a la caractéristique de disparaître de l’organisme post-mortem. Une arme assez redoutable car les médecins légistes ne la détectent pas lors de l’autopsie. Des overdoses d’insuline pourraient être des meurtres jamais détectés… Ne craignez-vous pas de donner des idées ? Quelle horreur ! Dans la majorité des cas, le diabétologue a précisé que les gens ne mourraient pas et pouvaient être sauvés. Une personne n’est pas l’autre. J’avais besoin de gens qui meurent, alors j’ai ajouté de l’alcool et de la morphine. En somme, à vous lire, c’est la recette du parfait assassin ? Pour un autre bouquin, j’ai discuté avec mon garagiste. Je voulais trafiquer les freins d’une voiture pour provoquer un accident. Il m’a rétorqué : rassurez-moi, c’est bien pour un roman ? (Rires). Au coeur de vos romans, aucun tueur en série mais des familles dysfonctionnelles. Pourquoi les névroses familiales vous inspirent-elles autant ? Car le lecteur peut s’y identifier ! Les familles dysfonctionnelles sont plus proches de moi, de nous, qu’un tueur en série. Un psychopathe est malade, il ne m’intéresse pas. En revanche, nos fragilités, ce qui nous blesse, nos émotions mises à nu, quel fabuleux terreau pour un roman !

Serions-nous tous des assassins qui s’ignorent ? Oui, heureusement la plupart d’entre nous ne passent jamais à l’acte. L’homme jugé pour le meurtre de sa maîtresse était tellement gentil que sa femme, ses enfants, ses parents, ses frères, ses sœurs, ses amis, ses voisins, ont témoigné en sa faveur…. Comment un homme qui ne ferait pas de mal à une mouche en vient à « tuer » ? C’était un suicide, il l’a tuée par amour parce qu’elle souhaitait mourir. Quelle est votre secret pour provoquer autant d’émotions ? Je ne raconte pas tout de la vie de mes personnages. Dans « Les Fêlures », à l’image de cet homme conduit jusqu’au banc des accusés dans ce procès d’assises, j’ai construit ce roman avec des anecdotes du passé et du présent, par petites touches. Votre roman « Derrière la haine » a été adapté au cinéma par le réalisateur belge Olivier MassetDepasse en 2019. Son film, « Duelles », interprété par les actrices belges Anne Coesens et Veerle Baetens, a remporté 9 Magritte du Cinéma ! Anne Hathaway et Jessica Chastain ont repris leur rôle dans « Mother’s Instinct », le remake hollywoodien. « Le Diable s’habille en Prada » débarque dans votre univers ! Quel est votre ressenti face à un tel succès ? Quand Olivier m’a parlé de ce projet en 2018, j’ai mis l’info dans un coin de ma tête. Maintenant que je sais que le tournage a lieu du 25 mai au 4 juillet 2022… Oui, c’est fou, incroyable !

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LE DOUTE EST FONDAMENTAL B E P E R F E CT | A N TO I N E WAU T E R S

© James K. Barbosa

ANTOINE WAUTERS


Poète et romancier belge, Antoine Wauters a marqué les esprits avec « Mahmoud ou la montée des eaux » qui a décroché, entre autres, le Prix Marguerite Duras en 2021. Avec « Le Musée des contradictions », son nouvel opus, il fustige avec la puissance de son verbe, les maux de notre société. « Est-ce un livre désespéré ? Oui ! Est-il également plein d’espoir ? Oui ! » Rencontre. MOTS : ARIANE DUFOURNY PHOTO : BÉNÉDICTE ROSCOT

A la lecture du « Musée des contradictions », on fait connaissance avec douze protagonistes, leurs vies, leurs questionnements, leurs tiraillements. Vous sentez-vous particulièrement proche de l’un d’entre eux ? Le coup d’envoi du roman, c’est le premier discours, celui des jeunes. J’ai été très sensible à la manière dont le confinement à bouleverser leur vie. Ils ont vu leur horizon se réduire à néant. Ne plus pouvoir se rendre sur la côte belge, se baigner et se régénérer un peu, m’a fait terriblement mal au cœur. Quelle violence ! Le monde fermé à double tour, le trousseau de clés jeter au vent … « Le Musée des contradictions », un titre accrocheur ! Êtes-vous à l’image de cet intitulé ? C’est un livre très personnel. Je suis présent dans chaque tiraillement, chaque questionnement, chaque contradiction, de chacun de mes protagonistes. Étiez-vous prédestiné à écrire ? Je viens d’une famille où on lisait peu. Mes premiers souvenirs de livres remontent à Tintin, que me racontait mon grand-père, un excellent conteur d’histoires. Mes premières lectures sont tardives. Elles datent de ma rhéto où j’ai découvert Marguerite Duras. J’ai compris à quel point l’écriture est fascinante et la liberté qu’elle offre, notamment celle de choisir des mots parfois incongrus. Enfant, vous étiez passionné d’athlétisme. Votre accident, un booster ? Bizarrement, il y a des ponts entre l’écriture et l’athlétisme. Comme une grande liberté ! La course, la vitesse, le sprint, le saut en longueur, étaient mes plaisirs d’enfant. Mon frère a été champion de Belgique de sauts en hauteur et comme lui, j’étais un

athlète de bon niveau. A l’adolescence, une blessure a mis fin aux compétitions. Je me suis alors désintéressé du sport, privilégiant la musique et le monde de la culture. Un accident de parcours en somme. Pensez-vous que chacun d’entre nous, hésite, souffre, espère et doute ? On doit tous faire semblant d’avoir des avis assez tranchés, presque choisir son camp et se justifier alors qu’on est plein de tiraillements et pas très sûr de soi. Fondamentalement, douter est important ! Est-il impossible d’accorder nos pensées à nos actes ? C’est la véritable question du livre ! On le remarque chaque matin en se disant « je vais être plus responsable, plus écolo » et une heure plus tard, on n’assume plus forcément. Ou encore : « aujourd’hui, je vais enfin dire ce que je pense à mon patron !» mais, dans la vraie vie, c’est très difficile d’être cohérent. Tout comme pour la Covid où un matin, on veut se faire vacciner et, le lendemain, on remet tout en question. Avoir la certitude de convertir nos dires en actes, est-ce souhaitable ? J’aime l’idée de pouvoir être ambivalent et de suspendre son jugement. Quelle réaction espérez-vous susciter chez vos lecteurs lorsqu’ils achèveront la lecture de votre livre ? Ce qui me rendrait le plus heureux est qu’on cesse d’opposer l’espoir et le désespoir. Le livre l’évoque. Alors, est-ce un livre désespéré ? Oui ! Est-il plein d’espoir ? Oui ! Le livre raconte les oppositions qui ont été construites selon un système de valeur qui confronte le bien et le mal, la vérité et le mensonge, la lumière et l’opacité. Pour moi, ces principes vont main dans la main, l’un n’empêche pas l’autre.

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VALÉRIE COHEN Un joli parterre de ronces Et si les arbres généalogiques comportaient une case pour les amis de toujours, les amours défuntes, les maîtres à penser, les sauveurs ? A quoi ressemblerait le vôtre ? La romancière bruxelloise Valérie Cohen souligne avec brio que le destin de chacun ne tient qu’à un fil. Ou à un mensonge.

Qu’est-ce qui vous a inspiré pour écrire ce roman et le titre afférent ? Fan de développement personnel, je m’intéresse à la psychogénéalogie. Un de mes enfants a voulu faire un test ADN et j’ai adhéré aussi. Comme une écolière attendant ses résultats, j’ai été frustrée de n’apprendre aucune révélation fracassante (rire). Mon roman se penche sur la dynamique sous-jacente à la famille : son système social, ses règles, ses rôles, ses secrets, son système de pouvoir. « Qu’importe la couleur du ciel », dit l’une de mes héroïnes, et ça signifie que la famille reste la famille. On a beau vouloir s’en défaire, on est fait des branches de son arbre généalogique, on est fait de ce bois-là !

MOTS : ARIANE DUFOURNY

Une famille se reconnaît-elle par les liens du cœur ou par les liens du sang ? C’est un subtil mélange des

P H O T O : É R I C M AT H E R O N - B A L AŸ © F L A M M A R I O N

B E P E R F E C T | VA L É R I E C O H E N


deux et au-delà, il y également tout ce qui est tu : les morts qui sont invisibles mais pas absents, les secrets de famille, les fidélités inconscientes, ce qui ne s’est pas raconté de génération en génération. On fait partie d’une lignée, qu’on le veuille ou non. « Vitale et mortelle à la fois, organisme vivant aux multiples facettes. La famille un joli parterre de ronces ». Est-elle la source de nos bonheurs ou celle de nos névroses ? Les deux ! On porte nos propres douleurs et névroses, plus celles non digérées par nos ancêtres. On rêve tous ce cette famille idéale, source d’ancrage et de bonheur, mais ça pique toujours quelque part ! Qu’importe les secrets détenus, muselés. Le mensonge a-t-il des vertus ? Toute vérité n’est-elle pas bonne à dire ? Il est plus facile de vivre de façon confortable en taisant un secret qu’en le révélant. Révéler un secret peut être dévastateur pour soi-même et surtout pour notre entourage mais également terriblement libérateur. Pour nous-mêmes et les générations futures, les secrets doivent être partagés. Avant de vous consacrer à l’écriture, vous étiez juriste. Qu’est-ce qui a motivé cette reconversion professionnelle ? Être juriste était une erreur de casting et je me suis profondément embêtée durant neuf ans. Écrire a toujours été mon mode de communication le plus facile… Une double fracture de l’épaule et ses six semaines d’arrêt, ont été l’occasion de réfléchir à ce que je voulais faire de ma vie. Avec le recul, c’est la plus belle chose qui me soit arrivée. « Mettre de la lumière sur nos ombres », un trait caractéristique de votre plume ? C’est très lié à ce que je suis. Mes enfants vous diront que je suis allumée parce que j’adore les formations de développement personnel et de spiritualité. J’aime infiniment le travail que ça me fait faire sur moi-même. Cela m’aide à transmuter les ombres et les blessures en quelque chose de positif ou de plus léger à vivre. « Ma légende familiale raconte que dès mon premier cri, je me suis illustrée par un tempérament d’acier mêlé à une grande douceur ». Est-ce que votre histoire personnelle intervient dans vos romans ? Je suis dans tous les personnages, non par rapport à ce qu’ils ont vécu mais dans des émotions qu’ils peuvent ressentir. Celui-ci, je l’ai dédié à Sybille Bauwer qui est une prostituée qui a sauvé mes grands-parents pendant la Shoah. Tenancière d’une maison close, elle les avait

cachés dans son grenier où ma grand-mère a accouché. Appeler un de mes personnages Sybille, c’est ma manière de lui rendre hommage et d’en faire une « juste parmi les nations ». « Une phrase dans un livre peut questionner, faire sourire et ouvrir des portes en nous » ? J’espère que mes livres provoquent du bien et invitent les personnes à se questionner. (NDLR - Ce fut mon cas ! Roman coup de cœur). La famille parfaite existe-t-elle ? Non, heureusement ! Qu’est-ce qu’on s’ennuierait. En revanche, si on pouvait arriver à cheminer parfaitement avec cette famille en nous, le monde serait magnifique ou du moins plus sage.

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JUICY

« On décide de tout à deux ! » M O T S : S E R VA N E C A L M A N T P H O T O S : B E N J A M I N V I G L I O T TA

BE PERFECT | JUICY

Après deux EPs remarqués, le duo féminin Juicy vient de sortir « Mobile », un tout premier album qui combine électro-pop sous influences et sonorités acoustiques. Rencontre avec Sasha Vovk et Julie Rens, deux Bruxelloises (presque) trentenaires bien ancrées dans une époque qui est loin d’être jojo ; ce qui ne les empêche nullement d’avoir de l’énergie à revendre !


U

n mélange maîtrisé de compositions électropop, d’instruments, d’influences jazz, hip-hop, rock, sur treize titres engagés, frappant de réalisme, écrits avant et produits pendant la pandémie, voilà de quoi nous interpeller. Et espérer en apprendre plus sur Sasha et Julie !

catégorie musicale précise. Cet album est riche de toutes nos influences. Donc, oui, nous l’avons pensé/conçu sans concession.

Pourquoi ce titre « Mobile » ? Pour moult raisons ! Nous travaillons avec Gogolplex, un collectif de vidéastes qui s’occupe de tous nos visuels et qui a créé 13 mobiles pour enfants pour illustrer les différentes thématiques de l’album ; « Mobile » encore car on parle beaucoup de la place de la technologie dans nos vies ; « Mobile » toujours, car dans un monde idéal rien n’est figé, tout est mobile…

Ni Death Metal ! (rire) Il y a des arrangements rock ! Boutade à part, dans le bac pop en raison des mélodies. Mais de la pop sous multiples influences, dans l’intention et dans les arrangements.

Chez le disquaire, vous êtes dans quel bac ? Pas dans le bac folk!

Dans un duo, qui fait quoi ? On décide de tout à deux !

Comment appréhendez-vous votre époque ? Les sujets abordés dans l’album sont sombres, on y parle de surinformation, de féminicide, de violence …

C’est plus rassurant ? Non, c’est parce qu’on s’aime beaucoup ! On s’est rencontrées au Conservatoire de jazz. Une amitié est née. On fonctionne bien à deux : la même envie d’écriture musicale, le même plaisir d’être ensemble sur scène, les mêmes projets d’avenir …

Comment réussir à éduquer des enfants dans ce monde moderne et néanmoins violent ? A la première écoute/ lecture, « Mobile » n’est pas un album réjouissant, mais on préconise justement de se recentrer sur l’essentiel, de conserver son esprit critique, de trouver des solutions tous ensemble.

A quoi doit-on s’attendre à un concert de Juicy ? A un show haut en couleur et un voyage à travers plein de styles musicaux ! Nous avons acquis une belle maîtrise de nos instruments. Les productions sont dansantes, avec des moments plus lyriques aussi. Et, surtout, il y a cette énergie qui nous est propre !

« Fall Asleep » qui ouvre l’album a des airs de berceuse pour enfants. L’imaginaire au pouvoir, c’est votre réponse à la violence du monde ? En quelque sorte. Oui à l’imaginaire pour se protéger, nous et nos enfants, tout en conservant un esprit critique et en nourrissant notre intelligence. Il faut toujours être aux aguets.

CONCERTS

Un premier album est forcément très identitaire. A son écoute, on découvre votre éclectisme musical, de l’électro sous influence rock, hip-hop, jazz, classique aussi, et de nombreuses sonorités acoustiques … Etait-ce un pari de mixer le tout ? « Plutôt un choix. Et peut-être risqué. Car l’album n’est pas forcément lisible pour tous les auditeurs. On n’a pas un style très reconnaissable, comprenez : nous n’entrons pas dans une

15 avril au Rock & Trolls Festival à Leuze 16 avril au Reflektor à Liège 7 mai au Godifest à Godinne 8 mai à l’Inc’Rock à Incourt 3 juin au Kino Corso à St Vith 21 juillet au Kingdom Festival à Genappe 22 juillet aux Francofolies de Spa 20 janvier 2023 à l’Open Music Jazz Club à Comines

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A TOUT POUR PLAIRE !

© James K. Barbosa

DOOWY


Chanteur, auteur, compositeur, producteur et musicien multiinstrumentiste, le Bruxellois Thibaud Demey alias Doowy, 28 ans, dévoile son projet solo, « Contre-Nuit », un EP 6 titres qui le ramène à ses premiers amours, la chanson française. Rencontre. M O T S : S E R VA N E C A L M A N T

Grâce au titre « L’eau du Bain », vous devenez la « Découverte des médias francophones publics » de 2021. Est-ce un bon tremplin ? « A tout vous avouer, je ne connaissais pas ce ‘prix’ avant de le remporter ! Mais il s’agit d’une franche reconnaissance de nouveaux talents francophones. D’une manière très concrète, cette promo a permis à « L’eau du Bain » d’être largement diffusé par les stations participantes... » Le single « Te plaire », à la sonorité très électro-pop, me semble le plus « radiophonique » du EP… A ce propos, comment on écrit une chanson radiophonique ? « Quand on commence une composition, on ne sait absolument pas si elle sera radiophonique ou non. J’ai l’impression que les titres plus dansants passent plus facilement sur les ondes… En fait, c’est une question que je me pose aussi et à laquelle je n’ai pas de réponse ! (rire) » Contre-nuit » invite à écouter de la chanson française … « ‘Te Plaire’ est la seule chanson électro-pop, d’un album effectivement orienté chanson française. J’ai des goûts très éclectiques, mais j’adore Serge et Charlotte Gainsbourg, B a l avo i n e , Ja c q u e s D u t r o n c , Julien Doré, Hervé, Tim Dup, l’Impératrice … Ils sont clairement une source d’influence. » Ce premier EP parle de la nostalgie des vacances, de la vulnérabi-

lité des hommes, du décès de votre mère… Comme une mise à nu ? « C’est peut-être en effet un album très introspectif. Le décès de ma mère m’a fait grandir, mais il m’a rendu peut-être plus nostalgique qu’on ne l’est à 29 ans. Attention, je le vis bien, avec beaucoup de bienveillance avec moi-même. Mon intention de départ n’était d’ailleurs pas d’accoucher d’un album introspectif. Au contraire, il est porteur de thèmes universels qui touchent le plus grand nombre. La nostalgie des vacances que l’on a toutes et tous ressentie pendant la pandémie, les relations à sens unique où on se retrouve coincé entre l’envie de rester et de partir, la mort d’un proche, l’addiction, les brimades au temps de l’adolescence, sont des sujets qui parlent à beaucoup de gens … ». En tant que musicien pour Mustii et Lost Frequencies, la scène vous connaissez ! Mais quel a été le déclic pour l’affronter seul ? « L’idée de devenir auteur-compositeur trottait dans ma tête depuis quelques années. Pendant le confinement, j’ai eu du temps pour moi et pour composer. Et la chance de pouvoir faire la première partie d’Hervé - que j’adore - au Reflektor à Liège et au Botanique à Bruxelles. » Etre auteur/compositeur/arrangeur/producteur, c’est forcément plus de liberté ? « Oui, mais ! (rire). C’est une façon d’être libre, ce n’est

pas la seule. Composer en groupe, c’est enrichissant également et surtout plus rassurant. Dans l’aventure en solo, il y a le mood Team Spirit qui fait défaut, personne pour vous mettre en confiance, ou pour la booster.» Quelle est la première personne à laquelle vous faites entendre vos nouvelles compositions ? « Sans hésiter : ma compagne ! »

Contre-Nuit « Je me représente la nuit comme cette part d’ombre qu’on a en soi, ces souvenirs, cette part de nostalgie et de mélancolie. Contre-Nuit, c’est l’envie de contrer les moments d’ombres par des morceaux solaires, doux, légers. C’est une façon de regarder nos histoires passées avec de la tendresse, les erreurs qu’on a pu faire, les événements heureux ou tristes qu’on a pu vivre, … et arriver à en rire. Ces parts d’ombre font partie de nous, elles ont forgé ce que nous sommes. » (Doowy)

CONCERTS 21/04 au Martin’s Hotel de Louvain-la-Neuve (showcase) 28/04 à l’Ancienne Belgique Première partie de Konoba 22/06 au Botanique (Rotonde) Release party 12/08 au Gedinne Summer Festival

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© Lydie Nesvadba

NATHALIE CAMPION Dualité en noir et blanc


Avec une troisième exposition, Nathalie Campion confirme l’originalité de son style qui exprime la puissance et la fragilité du monde naturel, au travers de sculptures en céramique anthropomorphes et organiques. Dans ses œuvres, le corps discret apparaît, refusant l’idée du spectaculaire. MOTS : AGNÈS Z AMBONI

Comment la céramique est-elle entrée dans votre vie ? Après une carrière professionnelle très active entre Paris et Bruxelles, elle y est entrée tardivement et instinctivement, presque de façon primaire voire primitive, comme une envie de toucher la terre, un retour aux sources. Bien qu’ayant suivi quelques cours et participé à des résidences, je me considère comme autodidacte. J’ai d’abord emprunté les chemins exploratoires avec les frustrations et les incertitudes qui les accompagnent et j’ai passé beaucoup de temps à mettre au point mes propres émaux. En tant que céramiste, on se doit de les développer soi-même. Aujourd’hui, mon travail dépasse cette notion et ce complexe de « non » couleur. Grâce à Joseph Culot, fils du célèbre céramiste belge Pierre Culot, j’ai eu la chance de pouvoir bénéficier de l’atelier, ce qui m’a donné le besoin d’entreprendre un travail artistique. Il y a 3 ans, j’ai exposé pour la première fois chez OV Project et à Art Brussels, puis, l’année dernière, chez Spazio Nobile, dans le cadre d’un show collectif. Pourquoi le noir et le blanc ? Mes pièces sont toujours noires ou blanches, quoique …, j’ai rajouté très discrètement une touche de vert/bleu. C’est une dualité et un contraste qui correspondent à mon caractère entier, le miroir de ma personnalité. Je suis noire ou blanche, je ne fais jamais dans la demi-mesure comme dans la demi-teinte. J’avance sans doute trop vite. Je peux mener une vie rustique dans mon atelier chauffé au feu de bois et me retrouver, le lendemain, en talons aiguilles, dans une soirée.

© Anthony Girardi

© Jean Pierre Gabriel


Le noir, comme le blanc, c’est franc, c’est la pureté, la transparence, l’honnêteté. Ce sont des couleurs exigeantes qui permettent un territoire infini, ne se limitant pas au monochrome ou aux symboliques qu’elles véhiculent, telles la mort et la lumière. Intransigeantes, elles ne laissent rien passer au niveau de la structure. Je les travaille avec plusieurs niveaux et superpositions ou techniques d’application différentes ; en céramique, quand on ouvre le four, on n’a aucune certitude. On retrouve ce concept de forces antagonistes dans mon travail de la terre. Ma technique est particulière : un modelage brut et sculptural, auquel j’associe des lamelles de terre finement découpées comme un orfèvre. Je façonne des plaques dans lesquelles je les découpe, une à une, avec précision et délicatesse. Les lamelles recouvrent le corps central de la pièce, telle une écorce dont elles protègent le tronc. Quelle évolution se dessine dans vos dernières pièces ? J’ai voulu me confronter aux grands formats et travailler autour du corps, l’associer à la nature qui est salvatrice et indissociable de l’homme. La pièce majeure est « Le Gisant », une œuvre qui mesure 1,65 m de long, un travail anthropomorphe complexe, réalisé en 3 morceaux. Je suis partie de mon corps. Lorsqu’un corps est enseveli dans la terre, il l’enrichit et provoque un renouvellement, une renaissance, une

repousse. Dans cela, il n’y a rien de morbide, la mort est une continuité pas une fin en soi car la nature est la plus forte. C’est aussi une métaphore de ma vie. Toutes mes nouvelles pièces sont des corps mis à nus, à peine enveloppés, la révélation d’une vérité sans déguisement.

En collaboration avec l’atelier Jespers : The Solo Project-Contemporary Air Fair 22 Circularium, Liverpool Hall 1 Liverpool Street - 1070 Bruxelles Du 28 avril au 1er mai 2022 (mercredi 27 avril de 17h à 22h, VIP) Instagram : nathalie.campion

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© Anthony Girardi

Quelle est la prochaine étape ? J’avais envie d’appréhender d’autres médiums et l’espace, c’est pourquoi j’ai entrepris une nouvelle formation à l’Académie de sculpture. Je peins, je fais de l’aquarelle, pour l’instant, j’apprends. Là-bas, je ne touche plus la terre. J’ai fait une vidéo, je me suis mise en scène dans les bois, une femme dénudée qui se métamorphose en argile... un retour à la terre. Paradoxalement, je veux sortir, de la terre, je veux aller ailleurs, plus loin à la recherche d’absolu. J’accepte la prise de risque et prends conscience de toute la joie que cela lui procure. Une nouvelle résidence au Mexique m’attend dès le second trimestre 2022. Peut-être que ce voyage me donnera envie de couleurs ?


© Jérémy Venet

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Kevin Douillez L’urgence de peindre

Des œuvres qui transpirent l’énergie, des couleurs qui claquent, une virilité en demi-teintes affichant les contradictions de l’être. Entre la douceur des tons et la brutalité du geste, Kevin prend le risque de se dévoiler pour manifester sa vérité. MOTS : AGNÈS Z AMBONI

P H O T O S : E S T E L L E PA R E W Y C K

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Quel a été votre parcours avant la peinture ? Je suis né en 1990 près de Binche. J’ai développé une connexion très forte avec mon frère jumeau. Nous ne nous sommes jamais séparés durant notre adolescence. Sur les bancs de l’école, où l’ennui s’est très vite installé, une seule chose était capable de retenir mon attention : la création. Hypersensible, je développe depuis toujours une sensibilité au monde de l’art et à la majesté culturelle qui en émane. Je me suis refusé aux sports virils propres à ma génération pour commencer la poterie et ensuite la peinture qui m’ont amené à une maîtrise du geste et à son lien avec le mental. Le goût de la liberté l’a emporté sur mes études et, très vite, j’ai commencé

BE PERFECT | KEVIN DOUILLEZ

à travailler dans l’entreprise familiale comme paysagiste, un métier qui utilise les 5 sens. Puis j’ai déménagé à Bruxelles pour me lancer dans l’entrepreneuriat, j’ai ouvert un restaurant à Bruxelles. Très rapidement, le côté créatif de mes activités a disparu pour laisser place au stress lié à la recherche de la rentabilité et j’ai décidé de revendre l’établissement. Aujourd’hui, je prends conscience de l’importance de ma rencontre avec l’antiquaire Stéphane Cauchies qui m’a appris à chiner les beaux objets, à les repérer place du Jeu de Balle et à les revendre sur un second marché. Au courant de mes ambitions de revenir à la conception, c’est lui qui m’a proposé de partager un atelier à Forest…


Comment se sont déroulés vos débuts ? Autodidacte, j’ai commencé à peindre car c’était, pour moi, comme une forme de thérapie. Chaque coup de pinceau, chaque tableau commencé et terminé me permettait d’extérioriser. D’une certaine façon, je n’avais rien à perdre puisque j’avais tout perdu. De toute mon âme de toutes mes forces, j’ai commencé à peindre avec rage et détermination. Mon entourage unanime m’a poussé à me surpasser et à me diriger dans cette voie. En janvier 2020, j’ai été remarqué par l’agent d’artistes Ohana Nkulufa avec laquelle j’ai organisé ma première exposition dans une galerie bruxelloise rue Saint-Georges. Elle s’intitulait Thérapie : tout était dit. Et le succès était au rendez-vous. Puis il y a eu la pandémie et le premier confinement qui m’ont poussé à renforcer ma maîtrise dans les réseaux sociaux pour permettre à mes toiles de rencontrer leur public. 40 % de mes toiles sont désormais dans des collections à l’étranger. En mars 2021, la galerie Nardone m’a proposé un solo show, avec 23 de mes toiles, qui s’est terminé par un sold out. Pris dans cette dynamique, j’ai monté ma société et engagé une équipe. Puis j’ai été remarqué par l’agent et marchand d’art Nathan Wisniec Brachot qui me représente aujourd’hui et notamment dans le cadre de l’exposition « The Colorful Thruth ». Quelles sont les particularités de votre technique ? Je mixe les techniques et les outils, peinture à l’huile, à l’acrylique, crayon, pastel. Je travaille avec des chiffons, des bouts de bois, des pinceaux, tout ce que je trouve sous la main… Je peins dans l’amour et la haine. Je laisse parler mes émotions, mon ressenti et mon intuition et laisse ma vérité se déclarer. Je construis et je déconstruis en permanence. J’accroche et décroche mes émotions sur la toile, j’explore plusieurs approches picturales qui ont toutes un point commun avec ma démarche : l’authenticité. Je gratte, j’enlève, je rajoute des morceaux. Je retourne la toile tout en travaillant avant de lui donner son sens définitif. J’exprime ainsi toute la difficulté intérieure, de faire des choix et d’assumer notre vulnérabilité. J’interroge les tiraillements et les questionnements inconscients qui nous rallient au principe de décision et d’acceptation dans une quête d’équilibre. Je suis porteur d’une particularité neurologique rare, la synesthésie. Elle permet d’associer plusieurs sens, des couleurs à des goûts, des sons à des formes géométriques, et vice versa. On aperçoit d’ailleurs, dans certaines de mes toiles, des personnages, des formes géométriques qui s’élèvent, nés de cette combinaison des facteurs sensoriels…


Quelle a été votre évolution esthétique en 2 ans ? J’ai peint plus d’une centaine de toiles à ce jour et cette pratique est désormais une philosophie thérapeutique. Au début, mes tableaux se dirigeaient plus vers un style figuratif comme les portraits de mon frère jumeau et de moi-même, parmi mes premières œuvres, vendues aussi à un homme qui avait une jumelle. Aujourd’hui, je trouve cela trop plat car je suis à la recherche de matières, de textures. Je rêve de manier un jet à haute pression ou de brûler mes toiles au chalumeau pour aller plus loin. Toujours rien à perdre, j’ai envie de tester plein de choses, la sculpture, la performance. Mon absence d’enseignement théorique me donne toute la liberté d’aller où j’ai envie et de me lâcher. J’écoute les conseils pour ne pas les suivre, je fais le tri dans les critiques. Mes œuvres sont d’abord appréciées pour le dynamisme et la joie de vivre qu’elles véhiculent et cela doit rester important.

BE PERFECT | KEVIN DOUILLEZ

www.kevin-douillez.com



PORSCHE CENTRE BRUSSELS


La passion automobile comme objectif Entrer dans le Porsche Centre Brussels, c’est ressentir une passion ardente pour cette marque, emblématique de ce qui se fait de mieux dans le monde automobile. Historiquement la première et la plus grande concession du pays, le Porsche Centre Brussels fête ses 20 ans et est idéalement situé, au sud-ouest de la capitale. MOTS : YVES MERENS

T © Fabrice Debatty

out a commencé ici. C’est l’arrivée du nouveau modèle de l’époque, le Cayenne, qui a convaincu la construction du nouveau Porsche Centre Brussels. L’histoire veut que dans ce nouvel écrin, le Cayenne dispose de plus hauts plafonds qu’à la rue de Mail, chez D’Ieteren, où était installé Porsche précédemment. Dès l’entrée, l’on est frappé par une rampe d’accès intérieure façon pitlane du plus bel effet. Pas d’erreur, ici, on vit, pense et respire Porsche. Non loin de là, un amoureux de la marque reçoit la clé de sa nouvelle Panamera, dévoilée sous ses yeux. Le sens de l’accueil n’est pas un vain mot au Porsche Centre Brussels.


Un atelier clinique

Escapades sportives

Ce qui frappe dans l’atelier, c’est le sol aux carrelages d’une blancheur clinique. Au Porsche Centre Brussels, on appelle cela la « salle d’op’ ». « A l’époque, sourit un des expérimentés vendeurs, la maison mère préconisait des carrelages plus foncés, mais, nous, on a voulu du blanc pour que tout soit toujours plus nickel. Et lorsque les deux grands patrons allemands sont arrivés en hélico, l’un a dit à l’autre qu’ils auraient dû imposer cette couleur immaculée pour toute l’Europe. » Cocoricoo !

Posséder une Porsche, c’est aussi apprécier la conduite sportive. Le Porsche Centre Brussels organise des sorties, rallyes et autres stages de pilotage, ponctués parfois par des tours de circuit, à Spa-Francorchamps et même à Leipzig où se trouve un des circuits d’essai de Porsche.

L’héritage est aussi une valeur fondamentale du Porsche Centre Brussels. C’est l’unique Porsche Centre de Belgique à avoir reçu la certification Porsche Classic Partner, véritable référence pour l’entretien des Porsche Classic certifiée par Porsche Classic AG. Un atelier et ses six ponts est dédié exclusivement aux entretiens et aux restaurations des Porsche de 1948 à 1998. Les techniciens formés spécifiquement pour intervenir sur les Porsche Classic utilisent exclusivement des pièces d’origine. Et ils ont beaucoup de boulot puisque 70% des Porsche construites roulent toujours !

BE PERFECT | PORSCHE CENTRE BRUSSELS

Au Porsche Centre Brussels, chaque Porsche peut être personnalisée. Le moindre désir est réalisable. Un client a même fait graver le nom de tous les membres de sa famille sur les seuils de portes. Et l’on peut croiser du beau monde au Porsche Centre Brussels. On dit même que Christian Clavier, le plus Bruxellois des Français, préfère prendre livraison de ses voitures au Porsche Centre Brussels plutôt qu’à Paris. Conduire une 911, le bonheur pur Conduire une 911, c’est monter dans une légende automobile. Son caractère représente l’essence même de la sportivité.

© Fabrice Debatty

La classe pour les classiques

Personnaliser à volonté


Après avoir démarré grâce au contact, toujours à gauche du volant en 911, on se sent en confiance, dans une voiture hyper saine qui ne demande qu’à aller plus vite. Un peu comme une moto. La Porsche 911 réagit avec rigidité pour enrouler les courbes. Et lorsqu’on lève le pied, elle se montre docile comme un mouton. Un vrai régal au quotidien.

© Stéphane Rodenbach

3 QUESTIONS À STÉPHANE RODENBACH, MANAGER DU PORSCHE CENTRE BRUSSELS Après 20 ans, votre équipe a-t-elle été redynamisée ? Absolument, depuis deux ans, il y a eu du renouveau. Plusieurs responsables, après-vente, commercial, financier, mais aussi pour les livraisons et la prise en main sont de nouveaux venus. Nous avons aussi créé une fonction marketing. Tout cela donne du sang neuf, du changement tout en maintenant évidemment la continuité de Porsche.

Le futur de Porsche Centre Brussels, quel est-il ? Nous avons beaucoup de nouveaux projets. Nous allons engager des rénovations profondes pour ce bâtiment. Nous y travaillons actuellement. Le modèle phare chez Porsche, c’est toujours la 911 ? Plus que jamais. La 911 est l’emblème de la marque. Une Porsche vendue sur quatre chez nous est une 911. Elle n’a jamais autant marché. Aujourd’hui, la gamme Porsche s’électrifie aussi. La Taycan est ma voiture préférée. Elle est spacieuse, très sportive, mais aussi relax. Pour tout vous dire, il y a deux ans, je n’imaginais pas rouler dans une voiture sans le bruit du moteur, jusqu’à avoir essayé la Taycan. C’est fou ce qu’elle procure, même fiscalement ! Je me suis très vite habitué à son silence.

Porsche Centre Brussels Grand’ Route 395, 1620 Drogenbos www.porschebelgium.com

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© Jonathan Godin


GRÉGOIRE MUNSTER AUX PORTES DU WRC En fait, il y est déjà, en championnat du monde, mais dans la catégorie WRC2 Junior sur quelques courses. Le jeune Verviétois, chaperonné par Hyundai Belux, parfait son expérience et risque fort de se faire remarquer, en bien, dans la cour des grands. MOTS : YVES MERENS

© Lorenz Lefere

A 23 ans, Grégoire Munster a déjà une tête bien faite et une bonne petite étoile sur le casque. En janvier dernier, il a montré son excellente pointe de vitesse avec la Hyundai I20 WRC2 au fameux rallye de Monte-Carlo. Dans le sérail international, il a pu croiser les meilleurs du monde. « J’adore le sens de la gestion de la course de Sébastien Ogier (NDLR : 8 fois champion du monde en WRC). Il est rapide et surtout régulier, mais je n’oserais jamais le déranger, aller parler à un si grand monsieur pendant le week-end de course, » rougit-il, impressionné et tellement respectueux. En même temps, des jeunes comme Grégoire, il n’y en a pas beaucoup puisque juste après avoir brillé au Monte-Carlo, il est revenu dare-dare en Belgique pour passer son jury de fin d’études et décrocher son diplôme supérieur. Bravo pour ce tout bon début d’année ! Le voilà maintenant concentré sur sa carrière rêvée de pilote professionnel.

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© Jonathan Godin

Engranger de l’expérience

© Bastien Roux

« Ce n’est pas vraiment un rêve, mais plutôt un objectif réaliste. Je voudrais décrocher un volant officiel en WRC. » Expliquet-il, les pieds sur terre. Avec le soutien de l’importateur belge de Hyundai et, espère-t-il, avec un coup de pouce de Hyundai Motorsport. « Je cherche encore à rouler beaucoup de kilomètres, prendre de l’expérience en spéciale, parfaire mon système de notes avec mon copilote. » Décidément modeste, notre déjà vice-champion de Belgique 2021 en BRC, le Belgium Rally Championiship. C’est pas mal pour quelqu’un qui n’a voulu rouler que tardivement. « C’était un peu paradoxal, toute ma famille est baignée dans le sport auto. Maman travaille avec Papa dans l’écurie. » Ah oui, au fait, son Papa, c’est Bernard Munster, champion de Belgique en rallye en 1995. Vous vous souvenez ? « Moi, j’ai appris à rouler comme les gens lambda, avec ma maman. A 17 ans, je ne savais pas manipuler un embrayage. Puis j’ai passé mon permis et j’ai tout de suite commencé le rallye. » Une vie équilibrée Et pas de séance avec son champion de père ? « Il ne valait mieux pas que je sois derrière le volant, on s’engueulait ! Par contre, j’ai été son co-pilote et là, j’ai appris beaucoup sur le système de prise de notes. » Il faut mettre au point la manière de noter avec son co-pilote. Louis Louka est celui de Grégoire Munster : «C’est comme une deuxième femme. Dans la voiture mais aussi pendant toute la période de rallye, on est ensemble, on bosse ensemble vers le même objectif, finir le rallye en tête. » En parlant de femme, la copine de Grégoire habite Hasselt, puisqu’il a fait ses études secondaires en néerlandais pour finir en anglais à Malines. Une tête bien faite, on vous le disait.

© Bastien Roux

Et lorsqu’on lui demande quel sportif belge il préfère, c’est encore une réponse hors de son sport qui fuse, comme pour ne pas se mettre la pression. « Avant 18 ans, j’étais gardien de hockey. J’aime bien les goals. En Belgique, on a le meilleur, Vincent Van Assche. Et j’adore aussi Thibaut Courtois. » Un beau but en WRC, c’est tout ce qu’on lui souhaite. La Hyundai i20 N, une bombinette moderne La Hyundai i20N de Monsieur tout le monde n’est pas tout à fait la même que celle de Grégoire Munster, mais elle en épouse la philosophie de course. En rallye, la Hyundai i20 N Coupé Rally 2 du pilote reçoit un moteur d’une cylindrée de 1,6 litre turbo qui développe environ 300 chevaux pour 1 230 kilos et quatre roues motrices. La version routière, au design déjà très expressif et sportif, développe 204 chevaux pour le même poids. Ce qui en fait déjà une excellente petite voiture sportive, d’autant que la direction assistée typée sport est très précise. Un vrai petit plaisir nerveux autorisé sur nos routes.


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Jérôme Stefanski Portrait d’un innovateur libre De la confiserie au tourisme, de la presse à la bière… à 38 ans, impossible de cantonner Jérôme Stefanski a une identité professionnelle, un profil entrepreneurial. Touche-à-tout inventif, créateur inspiré, il a fait de la passion sa marque de fabrique et d’excellence. M O T S : B A R B A R A W E S O LY

M

ais Jérôme Stefanski est avant tout un conteur, guidé par sa passion des projets qui racontent, des entreprises qui développent une âme en parallèle au marketing et qui parlent au plus grand nombre, comme elles ont d’abord fait écho en lui. Mode, presse, artisanat culinaire, voyage… ses créations sont aussi multiples qu’éclectiques, mais avec pour lieu commun l’amour du beau, de la qualité et du savoir-faire. Une carrière sur mesure Son parcours d’entrepreneur débute à 21 ans, au sortir d’études en marketing et communication. De ses parents enseignants, il a acquis un sens des responsabilités et des réalités du monde du travail, qui l’amène à postuler pour trouver ce que l’on considère communément comme « un bon job », stable, confortable. Mais après avoir essuyé des refus pour des postes qui ne le faisaient pas

B E P E R F E C T | J É R Ô M E S T E FA N S K I

vibrer, Jérôme Stefanski décide de se créer son emploi de rêve, sur mesure. Avec une expérience de plusieurs mois au sein d’un magazine estudiantin et quelques économies acquises en travaillant durant son cursus universitaire, il lance alors son propre média, Together Magazine, à destination des fonctionnaires européens présents à Bruxelles. « Je ne venais pas d’une famille d’entrepreneurs, mais mes parents m’avaient enseigné le sens de la débrouille. La presse me plaisait énormément ainsi que le concept de gestion d’un magazine. En 2006, il n’y avait pas les réseaux sociaux, l’accessibilité du web. Cela représentait énormément de boulot et des investissements conséquents, mais je n’avais pas grandchose à perdre. ». Seul à réaliser la publication, il croise alors le chemin d’une agence publicitaire, comptant parmi ses clients la maison Scabal, enseigne belge de tissus et costumes haut de gamme. Celle-ci lui propose une collaboration autour d’un magazine de mode


dédié aux clients de la marque et distribué à 60.000 exemplaires dans leurs boutiques. Un tournant dans sa carrière. « J’avais trois mois d’expérience, mais j’ai relevé le défi et par la même occasion sympathisé avec Scabal. Et lorsque l’agence publicitaire en question a fermé en 2008, la marque m’a proposé un poste presse et marketing. Cela m’a appris énormément sur le luxe artisanal et le métier de tailleur à l’ancienne et m’a permis de voyager de Pékin à Paris. Ne pouvant pas tout cumuler, j’ai choisi de revendre mon magazine. » La haute couture du bonbon

© Thibault de Schepper

Jérôme Stefanski passe cinq ans chez Scabal mais demeure toujours aussi passionné par la presse et les magazines, qu’il feuillète quotidiennement pour y puiser l’inspiration. Et c’est au détour d’un reportage qu’il découvre la fabrication des cuberdons, dont le savoir-faire artisanal n’est alors plus l’apanage que deux personnes au monde. Fasciné, il conçoit les prémisses de ce qui deviendra les Cuberdons Léopold, confiserie parmi les plus luxueuses et florissantes de notre pays. « Il faut sept jours pour fabriquer un cuberdon à l’ancienne. Le parallèle avec la mode s’est directement imposé à moi, comme un pendant de haute couture du bonbon. J’ai donc commencé à me renseigner sur l’histoire du cuberdon, puis j’ai rencontré des confiseurs, en vue d’en fabriquer une version raffinée. Durant mes jours de congé, j’ai conçu le storytelling, créé le packaging et commandé mille boîtes, dans lesquelles j’ai placé moi-même 21 cuberdons, en hommage à la fête nationale. Je me disais que si je me plantais, j’aurais au moins tenté l’expérience. Je les ai distribués en épicerie fine, boutique de luxe et galerie d’art et l’engouement a été total. Le stock s’est écoulé en trois semaines et il y avait des listes d’attente. C’était de la folie. Mon épouse qui travaillait dans les médias a alors quitté son emploi pour me rejoindre dans l’aventure, tandis que j’arrêtais Scabal. Et ce sont des milliers de cuberdons que nous avons vendus en deux ans. » Le succès est foudroyant, mais le quotidien mêlant intrinsèquement vie de couple et business est compliqué. « On mangeait, on vivait cuberdons. C’était trop. J’ai compris que je rencontrerais beaucoup de succès, mais perdrais du même coup la femme de ma vie. J’ai préféré revendre l’entreprise. Beaucoup de gens m’ont demandé si j’avais eu des regrets, face aux

potentiels accomplissements à venir. Mais je me refuse à être trop calculateur et préfère faire confiance à mon intuition. » Et de fait, Jérôme Stefanski se distingue dans l’univers entrepreneurial par un formidable mélange de vision terre à terre, ancrée pleinement dans le concret et de capacité à rebondir. A percevoir les obstacles non comme des barrières mais comme des perspectives d’avenir et de renouveau. « Je connais nombre de gens qui rêvent d’entreprendre et ont de formidables idées mais qui n’osent pas. On peut toujours se trouver des raisons de ne pas tenter. D’autant qu’on a inculqué à nombre d’entre nous depuis l’enfance, que la vie c’est travailler 8 heures par jour, souffrir au boulot, gravir les échelons, mais quel est le sens de tout cela ? Pour moi, tout n’est qu’occasion d’acquérir non pas l’argent et la reconnaissance, mais la liberté. La chance de me lever chaque matin pour faire ce que j’aime. A mes yeux, cela vaut tous les sacrifices et tous les risques.».



Après avoir revendu, le couple prend le temps de se retrouver et de voyager. De faire un bébé aussi, Achille, né il y presque a sept ans. « A cette époque, je souhaitais retravailler mais sans savoir dans quoi. Une célèbre brasserie ancrée dans le Brabant Wallon m’a proposé un poste de directeur marketing. J’étais séduit par la possibilité de réinventer l’histoire de certaines des bières de l’enseigne, mais je me suis retrouvé dans un milieu qui ne me ressemblait pas. Un jour de 2016, un peu moins de deux ans après mon arrivée, j’étais en séminaire à Saint-Pétersbourg et je devais enchaîner une douzaine de présentations. A la pause-café, je me suis soudain demandé : « mais qu’est-ce que je fais là ? ». Ce n’était plus possible de continuer. Je me suis excusé auprès du CEO, j’ai briefé mon collègue pendant une heure, puis j’ai pris un billet pour la Belgique, je suis rentré et j’ai tout arrêté. Cela a été une période de doutes. J’avais lâché un bon job, une voiture de société, un salaire avantageux. Avais-je eu raison ? Mais devenir papa avait changé la donne et je voulais profiter de moments de qualité avec mon fils ». C’est à ce moment que vient à Jérôme l’idée de Little Guest. Passionné de voyage, il fait face, comme nombre d’amis, à la difficulté de bouger avec un enfant en bas âge. Les offres hôtelières semblent se diviser entre clubs all in destinés aux kids et grouillant de bambins et les hôtels de luxe où l’on regarde de travers les bébés en pleine crise de larmes. « La venue d’un enfant, ça bouleverse tout. On ne dort pas beaucoup, on est tendus. Les vacances pour nous, c’était l’un des rares moments où l’on pouvait lâcher prise. J’ai voulu offrir aux familles l’occasion d’être inspirées et conseillées dans le choix de leur séjour, pour qu’elles puissent profiter et se ressourcer véritablement. J’ai alors imaginé la première agence mêlant service haut de gamme pour les parents et super accueil pour les enfants. Pendant un an et demi, j’ai travaillé de chez moi, seul, m’acharnant pour rendre le projet viable, avec mes fonds propres. J’ai eu peur par moments. En tant qu’entrepreneur on prend des coups tous les jours. Mais j’y croyais. Et c’était aussi l’occasion de vivre en osmose avec mon fils, à son rythme, de passer du temps avec lui. C’était une chance folle. »

© Mathieu Ridelle

Rebondir une nouvelle fois Pour ce projet, Jérôme Stefanski aspire à se servir de ses apprentissages passés. « L’inexpérience et la peur du lendemain m’avaient poussé à revendre rapidement mes précédentes entreprises, mû par l’idée que tout pouvait s’arrêter du jour au lendemain. Je ne regrettais rien, mais j’avais de grandes ambitions pour Little Guest et je me suis refusé à reproduire les mêmes erreurs. J’ai appris à construire autrement, à m’entourer, déléguer, moi qui avais toujours agi seul. Or seul, on s’essouffle rapidement». Après deux ans d’activité, les hôtels partenaires de la plateforme se multiplient tandis que les ventes explosent. L’agence est florissante, engage 20 collaborateurs, loue des bureaux. Puis la crise sanitaire arrive

et bouleverse la donne. « On est en février-mars 2020 et les annulations se succèdent, suivies par les confinements. Pour nous, il n’était pas question de licencier. On s’est donc assuré de garder tout le monde à bord. Pas plus que de jouer les abonnés absents et d’abandonner nos clients. On a décroché spontanément nos téléphones pour les informer, garder le contact. Et puis l’on a pensé à tous ces parents avec leurs enfants, bloqués chez eux et on s’est demandé comment les aider. On a rappelé les animateurs de nos kids clubs fermés, pour transposer leurs activités sur Instagram et Youtube et proposer des cours de pâtisserie, du yoga ou des bricolages en ligne». Transformer l’adversité en occasion, une nouvelle fois. Et puiser dans l’infortune la possibilité de se réinventer. Un principe que Jérôme Stefanski applique également lorsqu’il imagine YOLO, projet ovni, né de la crise sanitaire. « Pendant le confinement, il m’est venu l’idée de créer une bière sans sucre. Le concept existait aux USA mais pas en Belgique. Sans être cuistot, mais après avoir pas mal étudié, j’ai donc commencé à fabriquer ma propre recette dans ma cuisine. Une fois satisfait du résultat, j’ai travaillé en partenariat avec un brasseur et neuf mois plus tard, en mai 2021, on avait conçu la première bière belge, 100% naturelle, sans édulcorant ni sucre mais n’ayant rien perdu en saveur. En juin, elle remportait la médaille de bronze aux London World Beer Awards. J’en avais produit 4000 bouteilles, qui se sont vendues en deux mois. Aujourd’hui, YOLO arrive dans les épiceries fines, bars et restaurants et je me suis associé à deux partenaires. Je reste dans le pôle décisionnel mais ne suis pas opérationnel à proprement parler, préférant me concentrer pleinement sur Little Guest. » Alors que la pandémie s’apaise ces derniers mois, que frontières et complexes hôteliers rouvrent leurs portes, Little Guest renoue avec le succès, le besoin de voyager après l’isolement étant plus intense que jamais. La société compte désormais 40 collaborateurs, forte d’une formule mêlant offre en ligne et conciergerie à l’écoute du client. D’une profonde bienveillance aussi puisque Little Guest contribue à de multiples œuvres caritatives chaque année et reverse désormais une petite part de chaque réservation à l’association Kick Cancer. « Je suis fier de ce que l’on accomplit, à tous niveaux. Little Guest relève jusqu’ici haut la main les challenges sur sa route. Je n’en ai pas fini ici mais parfois je rêve de confort, de savourer. De rompre, au moins pour un temps avec la frénésie. Dans quelques années, quand l’entreprise aura atteint une forme de maturité, je m’imagine dans une maison près de la mer, en pleine nature, avec des chiens. Me poser et profiter de ceux que j’aime. Et écrire, j’ai toujours aimé ça ». Jérôme Stefanski n’en a pas fini de se réinventer et de cultiver l’audace en un tremplin vers la liberté.

www.littleguest.com


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A JUSTE TITRE, TOUT LE MONDE NOUS LES ENVIE LES MARQUES DE COSMETIQUES LES LIVRES DE CUISINE BIEN-ETRE LES RESTAURANTS INCONTOURNABLES


Où que le Ram trx 2021 mène, la foule suit. Alors, gardez une longueur d’avance sur le peloton. Forgez votre propre chemin vers l’avant. Au volant du trx, avec son moteur v8 hemi de 6,2 litres suralimenté de 702 HP, vous serez toujours en tête. Le RAM 1500 est considéré comme un véhicule utilitaire, pas de TMC, taxe annuelle = 150€ par an

Consommation de carburant urbain 23,5L/100km, extra-urbain 17,0L/100km, combinée 21,0L/100 KM. émission de co2 combinée : 506 G/KM. Classe d’efficacité : CO2 G. Moteur : 6,2 litres V8 suralimenté Max. Puissance : 702 HP (523kw) nm : 881 NM à 4.800 TR/min *Toutes les mesures et tous les modèles présentés sont basés sur le type de modèle américain. Les voitures représentées sont basées sur les spécifications américaines. les spécifications de l’UE seront bientôt mises à jour.

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Stromae : La dépression, les pensées suicidaires, la solitude du célibat vs la lassitude de la vie de couple, la prostitution, les gens ordinaires et invisibles, l’infidélité… Alors on danse sur des textes sombres ? « Multitude » thématique, culturelle, musicale : Paul Van Haver fait une plongée introspective et Stromae opère un retour en force ! Pour voir le maestro, il faudra se rendre aux festivals (Werchter 19/06 et Ardentes 10/7), toutes les dates de

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concert étant sold out !

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Angèle : Angèle Van Laeken est sur tous les fronts : militante

Pierre de Maere : « Maman, un jour, je serai une superstar »,

contre le sexisme dans « Balance ton quoi », resplendissante dans

chante-t-il dans « Menteur » 2e titre, issu de son EP « Un jour, je »

la campagne « Yeux 2021 » de Chanel, patriote dans « Bruxelles

sorti en janvier 2022. Pas de fausse modestie à 20 ans ! « Make

je t’aime » qui annonçait la sortie de son 2è album « Nonante-

me famous » annonce cette nouvelle star de la pop francophone.

Cinq » où figure ses « Démons », produit avec le rappeur belge

Phrasé particulier, voix haut perchée, beauté androgyne : la

Damso. En 2023, elle interprétera le rôle de Falbala dans

séduction opère ! « Potins absurdes », dites-nous Pierre, aimez-

« Astérix et Obélix : l’Empire du milieu » de Guillaume Canet.

vous les garçons ? Pas que ça change quelque chose… On vous

Son concert à Forest National, le 16/5, affiche complet ! Rdv le

écoute en boucle ! Pierre De Maere sera en concert le 5/5 à l’AB

10/12 au Sportpaleis d’Anvers et du 19 au 22/12 à Forest National

Club à Bruxelles (complet), le 23/7 aux Francofolies de Spa et le

à Bruxelles.

18/11à La Madeleine à Bruxelles.

Iliona : Plébiscité par Benjamin Biolay ou encore Julien Doré,

Noé Preszow : Prèchof, Préchof ! On l’adore. « Que tout

d’Iliona Roulin, on est devenue super fan dès les premières notes

s’dance » et « A nous », on les a écoutés en boucle. Pas étonnant

de « Moins joli », un des 8 titres de son premier EP « Tristesse »

que l’auteur-compositeur-interprète belge aux origines

sorti en 2021. La jeune auteure-compositrice-interprète

polonaises, grecques et moldaves ait été nominé aux Victoires

bruxelloise, petite fille du sculpteur Félix Roulin, s’impose

de la musique en 2021. On ira l’applaudir le 01/06 au W-Halll à

en 2022 avec son nouvel EP, « Tête brûlée ». Le 4/5 aux Nuits

Woluwé, le 22/7 aux Francofolies de Spa, le 6/8 au Ronquières

Botaniques à Bruxelles.

Festival.


Konoba : Raphael Esterhazy alias Konoba vient de sortir son

Lubiana : Être aimé et s’aimer ! Lubiana Kepaou a sorti, l’an

nouvel album « It Was Only a Dream » qui cristallise toutes les

dernier, son premier album « Beloved ». Cet ode à l’amour des

émotions qui ont traversé sa vie durant ses deux dernières

autres mais aussi de soi (« Self Love ») envoûte par la voix de

années. Coup de cœur pour « All You Need », accompagné par

Lubiana et les notes magiques de kora, une harpe africaine.

la voix de Charles et les arrangements de Leo Nocta. Le Wavrien

L’interprète belgo-camerounaise sera le 8/5 au Tournai Jazz

sera en concert à l’AB à Bruxelles le 28/04.

Festival et très bientôt à l’AB à Bruxelles.

Mustii : Acteur, auteur, compositeur, chanteur et metteur en

Lous and the Yakuza : Marie-Pierra Kakoma serait-elle « Gore »

scène, Thomas Mustin, alias Mustii, présente son 2e album « It’s

à l’image son premier album ? Non, l’auteure-compositrice-

Happening Now ». Outre son interprétation d’Hamlet, il sera en

interprète, rappeuse et mannequin belgo-congolaise est divine !

concert le 23/4 au Rockhall au Luxembourg, le 8/06 à l’Ancienne

La tornade bruxelloise dégaine plus vite que son ombre des

Belgique à Bruxelles, le 9/06 à la Caserne Fonck à Liège, le 1/07 à

chansons dark entêtantes influencées par le hip-hop, la soul,

la Casa Blanca à Anvers, le 3/07 au Kneistival à Knokke-Heist, le

les rythmiques trap et les saveurs africaines. En concert, le 1/6 à

9/07 au Baudet’Stival à Bertrix, le 20/07 aux Francofolies à Spa.

l’Orangerie du Botanique à Bruxelles.

Doowy : Thibaud Demey, alias Doowy, a fait ses premiers pas sur scène en tant que musicien de Mustii et Lost Frequencies. On a tellement accroché à son premier EP « Contre-Nuit » qu’on lui consacre un article dans nos pages Be Culture. Il sera en concert le 22/06 au Botanique (Rotonde) à Bruxelles - Release party !

Juicy : Après deux EPs très remarqués, les Bruxelloises Sasha Vovk et Julie Ren sortent « Mobile », un album engagé aux multiples influences musicales. Le duo sera le 16/4 au Reflektor à Liège et le 22/07 aux Francofolies de Spa. Lire notre article dans nos pages Be Culture.

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SPOT TED


LES LIVRES DE CUISINE BIEN-ETRE / LES MARQUES DE COSMETIQUES

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BE PERFECT

Maison Eole, la première gamme belge de cosmétiques issue de la vigne Fille de pharmacienne et de médecin, Anne-Sophie Charle-Ewbank de Wespin décide, à la quarantaine, de changer de cap professionnel pour lancer une ligne de cosmétiques labellisée « Natural certified » et Vegan, à partir du vignoble familial, le Domaine du Chant d’Eole. Le concept exclusif « Wine Extracts » est un polyphénol à trois cycles qui se distingue des autres par un pouvoir antioxydant 5 fois supérieur. On aime : le savoir-faire belge au service d’un projet éco-responsable élégant. Rien ne se jette, et surtout pas le packaging signé par notre compatriote Charles Kaisin, directeur artistique de la marque, qui a conçu un emballage réutilisable en objet de rangement ou de déco. www.maisoneole.com

Celestic, la première marque belge de cosméceutiques « Pas de miracles, mais de la science, sans fausses promesses », assure Bernard van Acker, le fondateur et CEO de Celestetic. La cosméceutique ? Une cosmétologie active inspirée de la dermatologie utilisant des ingrédients qui ont un effet biologique sur les cellules de la peau. On aime : « Whitening Repair », la nouvelle crème anti-âge et anti-pigmentation à adopter dès 25 ans pour prévenir et traiter le vieillissement de la peau. www.celestetic.be

Pascale Naessens. Ma cuisine vraie. Être plus fort, plus heureux et en meilleure santé Un titre qui résume à lui seul le mode de vie prôné par Pascale Naessens, la prêtresse belge de l’alimentation saine. Le livre déroule 75 recettes low carb fidèles à la philosophie favorite de l’ancien top model : une alimentation modérément pauvre en glucides, avec un maximum d’ingrédients frais et purs. On aime : une auteure qui n’a pas oublié les desserts (sains, évidemment) ! Editions Lannoo

Lut Van Lierde. Ligne. Avec une cuillère de chantilly si ça me plaît ! « Et vous, quels sont vos instants gourmands les plus indécents ? Et quand vous en êtes-vous délectés la dernière fois sans arrière-pensées ? », nous demande la diététicienne-nutritionniste Lut Van Lierde. Beaucoup d’entre nous se reconnaitront dans ce livre axé sur trois concepts fondamentaux : mieux manger, mieux bouger, mieux s’aimer, sans forcer ! On aime : une approche dénuée d’interdits. « Si ça me plaît ! » fait plaisir à lire ! Editions Soliflor


Bar A Tartare, une histoire de complicité comme on les aime ! Hendrik Dierendonck et l’Amigo ont créé un nouveau concept dédié au tartare dans le Bar A de l’hôtel bruxellois. Le tartare (de bœuf ou de veau) coupé au couteau est mis à l’honneur à travers trois plats du célèbre restaurant Carcasse* à SaintIdesbald. Pour maximiser les plaisirs, deux autres adresses incontournables ont rejoint l’aventure : la Maison De Corte et ses incomparables frites et Fernand Obb Delicatessen et ses fameuses croquettes aux crevettes, lauréates du concours bruxellois en 2018 et 2019. www.roccofortehotels.com

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Les Terrasses du Prince à Gembloux, une carte signée Pierre Résimont « Ici, pas de gastronomie étoilée mais une carte de brasserie familiale soignée », précise Pierre Résimont, le chef de L’Eau-Vive** . Derrière les fourneaux des Terrasses du Prince, un jeune chef au beau parcours formé à l’école du grand Résimont : Jonas Tasseroul, qui avait déjà enchanté les gourmets des Terrasses de l’Ecluse à Namur… www.lesterrassesduprince.be

The Iris, le nouveau restaurant de The Hotel Sous la houlette de Pierre Balthazar, ce nouveau concept culinaire prône une cuisine de saison axée sur des produits de proximité. Mention supérieure pour le tartare fumé surmonté de caviar et accompagné de focaccia. Quant à la déco, elle porte la signature de la Maison belge Scapa Home. www.thehotel-brussels.be

La Canne en Ville* s’installe au pied du Steigenberger Wiltcher’s Ca déménage pour Kevin Lejeune et sa brigade qui s’installent tout prochainement au 77 de l’Avenue Louise à Bruxelles. Nouvelle déco, nouvelle ambiance, nouveau challenge pour cette adresse étoilée qu’on aime beaucoup. On vous en parle plus en détail dans le Be Perfect d’été. www.lacanneenville.be

LES RESTAURANTS INCONTOURNABLES

Table 58, le pop-up gastronomique bruxellois qui tutoie les étoiles Face à l’Atomium, sur le rooftop du Palais 5, un cube de verre à la vue panoramique ! Dans les assiettes, un menu cinq services réalisé à quatre mains par les chefs doublement étoilés, Lionel Rigolet du Comme chez Soi ** et Nick Bril du Jane Antwerp**. Une expérience gastronomique à tester jusqu’au début de l’été. www.table58.be

SPOT TED


Behind the cover MOTS ET PHOTO : ANTHONY DEHEZ

Bouli l’a dans la peau ! Rendre visite à Bouli Lanners, l’homme perché au-dessus de la gare de Liège-Guillemins, c’est un peu donner vie à la citation de Ciceron : « Si tu possèdes une bibliothèque et un jardin, tu as tout ce qu’il te faut ». Jardinier aguerri aux techniques en permaculture, Bouli vit en effet au rythme de Dame Nature. Pour le combler, on ajoutera encore sa femme, ses chiens et ses vinyles rock ... En cette belle matinée de février, Bouli enchaine les interviews, sur sa terrasse plein sud. Servane s’entretient avec lui, à propos de son nouveau film, « Nobody has to know », tourné sur l’île de Lewis en Ecosse. Luc Depierreux ouvre sa mallette de maquillage. Moi, j’installe mon fond papier. La couverture est un élément visuel important, qui permet d’identifier un magazine. Au fil du temps, le portrait d’une personnalité belge, en noir et blanc, est devenu la signature du Be Perfect. Mais ce n’est pas un exercice facile ! Shooter une personne devant un fond blanc ne laisse pas beaucoup de place à l’improvisation. Il faut ajuster avec une grande précision l’angle de l’éclairage… Je vous passe les autres détails techniques, mais c’est un moment stressant. Bouli est particulièrement relax. Sa manche roulée laisse voir plusieurs tatouages. « D’ou viens-tu ? » me lance-t-il. « Près de Redu, en Province de Luxembourg ». Et Bouli de rétorquer : « alors, je vais te montrer un truc ! ». Bouli retrousse entièrement la manche de sa chemise et voilà qu’apparaît… un revenant : un sanglier vert pixellisé, l’ancien logo de ma province. Pendant près de 30 ans, ce mammifère forestier annonçait aux automobilistes leur entrée dans le grand sud wallon. Et si le célèbre sanglier et son légendaire slogan, Une ardeur d’avance !, ont quitté les abords de l’autoroute, Bouli, lui, l’a toujours dans la peau !

BE PERFECT | BEHIND THE COVER


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