DOSSIER
TRISKEL, HERMINE, GWENN HA DU... MAIS PAS QUE ! DEPUIS DES SIĂCLES, LA RĂGION ENTRETIENT UN RAPPORT INTIME AVEC LE TATOUAGE. DES MARINS AUTREFOIS AUX TOURISTES AUJOURDâHUI, MAIS POURQUOI ONT-ILS LA BRETAGNE DANS LA PEAU ?
Alain Amet / Musée de Bretagne
n petit voilier rouge et noir. De chaque cĂŽtĂ©, deux phares : ceux de Port-Maria et des Birvideaux. Le tout encadrĂ© dâune ancre, de chardons sauvages, du Gwenn ha Du et de la devise de Quiberon : « E kreiz an avel atao » (Toujours au milieu des vents). Ce tatouage, câest celui de ClĂ©ment. Une inscription au style vintage que capture Alain Amet, photographe, dans le studio des Champs Libres, Ă Rennes. « On va centrer sur ton Ă©paule, mais je vais essayer dâavoir ton visage aussi. » ClĂ©ment fait partie de ces tatouĂ©s Ă avoir rĂ©pondu Ă lâinvitation du MusĂ©e de Bretagne. Un appel Ă participer Ă un projet photo sur ces personnes ayant la Bretagne dans la peau, littĂ©ralement. « Rien quâune semaine aprĂšs notre annonce, on avait dĂ©jĂ reçu plus de 800 candidatures. Aujourdâhui, on nâen est Ă plus de 1 200, le tri est difficile ! », fait savoir Manon Six, conservatrice du patrimoine au MusĂ©e de Bretagne, qui ne sâattendait pas Ă autant de participants. Alors que ce projet sâinscrivait au dĂ©part dans le cadre dâune exposition temporaire sur lâhĂ©ritage celtique en Bretagne (prĂ©vue pour mars 2022), 30
septembre-octobre 2021 #53