5 minute read
Editorial / Éditorial DOSSIER – Forschung zu Polizeiausbildung und Polizeiberuf DOSSIER – Recherches sur la formation et la profession policières I. FORSCHUNG / RECHERCHE
Editorial
Cyril Amberg Rédacteur en chef format magazine Chefredaktor format magazine
La police, objet d’étude et actrice de la recherche
Sur le plan international, la police et ses activités constituent un champ d’étude riche et varié pour de nombreuses disciplines académiques. Dans cer
tains États, tels le Royaume-Uni, les Pays-Bas ou le
Canada, une formalisation de la relation police – recherche a permis le développement de pôles de recherche collaboratifs et de relations synergiques où les résultats de la recherche contribuent à un perfectionnement des technologies, mais aussi des
pratiques et de la formation policières. En Suisse, on
observe que des collaborations se développent, audelà du champ de la police scientifique, entre organisations policières et institutions académiques – on peut citer les études et essais-pilotes consacrés aux bodycams, la collaboration ayant mené au dévelop
pement du modèle ASPECT ® ou encore la recherche sur les doutes des aspirant·e·s menée à la Zürcher Polizeischule (ZHPS). Cette étude, présentée par l’équipe de la Professeure Veronika Brandstätter, montre que les personnes entamant une carrière po
licière à Zurich n’expriment que très peu de doutes quant à leur choix professionnel, ce qui tend à renforcer la dimension de vocation souvent assimilée à la profession policière.
Au moment de la mise en œuvre du Concept général de formation (CGF) 2020, format magazine no 9 a décidé de mettre l’accent sur la formation et l’entrée dans la profession. Le CGF 2020, dont les contours sont présentés dans plusieurs articles, modifie durablement la formation policière, notamment par la formalisation d’une deuxième année de formation au sein des corps de police. Outre une meilleure adéquation par rapport au système de la formation professionnelle, le CGF 2020 contribue ainsi à une plus grande harmonisation des pratiques formatives des polices. En Suisse comme ailleurs, Die Polizei: Forschungsobjekt und Forschungsakteur
Die Polizei und ihre Tätigkeiten stellen international ein ergiebiges und vielfältiges Forschungsfeld für viele akademische Disziplinen dar. In einigen Staa
ten, wie etwa in Grossbritannien, den Niederlanden
oder Kanada, in denen die Beziehung zwischen Polizei und Forschung institutionalisiert worden ist, haben sich synergetische Beziehungen und gemeinsame Forschungen entwickelt, deren Ergebnisse dazu beitragen, Techniken, polizeiliche Praktiken und
die Ausbildung zu verbessern. In der Schweiz lässt
sich beobachten, dass sich – über den Bereich der Kriminaltechnik hinaus – Kooperationen zwischen Polizeiorganisationen und akademischen Institutionen entwickeln. Beispiele dafür sind die Studien und Pilotversuche mit Bodycams, die Zusammenarbeit
bei der Entwicklung des ASPECT ® -Modells oder die Erforschung von Zweifeln bei Aspiranten/-innen an der Zürcher Polizeischule (ZHPS). Diese vom Team der Professorin Veronika Brandstätter vorgestellte Studie zeigt, dass die Personen, die in Zürich eine
Polizeilaufbahn einschlagen, kaum Zweifel an ihrer Berufswahl haben. Dies bekräftigt das Bild der «Berufung», das oft mit dem Polizeiberuf in Verbindung gebracht wird.
Mit der Umsetzung des Bildungspolitischen Gesamtkonzepts (BGK) 2020 hat das format magazine beschlossen, den Schwerpunkt seiner Nr. 9 auf die Ausbildung und den Berufseinstieg zu legen. Das BGK 2020, dessen Grundzüge in mehreren Artikeln vorgestellt werden, verändert die Polizeiausbildung nachhaltig, insbesondere durch die Formalisierung eines zweiten Ausbildungsjahres bei den Polizeikorps. Neben der besseren Abstimmung auf das Berufsbildungssystem trägt das BGK 2020 somit auch zur Harmonisierung der polizeilichen Ausbildungspraktiken bei. Transformationen der polizeilichen Ausbildung
les contextes de transformation de la formation ou de l’institution policière sont propices à la réalisation d’études permettant de les accompagner et de suivre leurs effets. En collaboration avec des partenaires académiques, l’Institut Suisse de Police (ISP) souhaite contribuer à mieux connaître les femmes et les hommes qui seront les policières et policiers de demain : il a ainsi entamé une étude longitudinale pilote sur leur socialisation professionnelle dans deux régions de Suisse. Si cette phase pilote s’avère concluante, et sous réserve de l’approbation des instances policières compétentes, l’ambition sera de l’élargir sur plan national, afin de suivre, dans la durée, l’entrée dans la profession d’une cohorte entière d’aspirant·e·s formé·e·s selon le CGF 2020.
À l’aube de ses 75 ans, l’ISP peut se prévaloir d’une légitimité reconnue en tant que prestataire de services disposant de compétences particulières en matière de formation policière. Il poursuit son ambition de favoriser l’harmonisation de la formation et l’unité de doctrine au-delà des contextes régionaux et linguistiques spécifiques qui font la richesse et la complexité de notre pays fédéral. Ces enjeux et défis du fédéralisme policier sont mis en évidence dans l’article de Stefan Blättler, Commandant de la Police bernoise et président du Conseil de fondation de l’ISP.
Dans des structures modernisées par le projet « Développement ISP 2020 », l’Institut souhaite désormais s’engager davantage dans le domaine de la recherche, en participant plus activement à des démarches collaboratives rapprochant les polices et les institutions académiques. Raphaël Jallard, directeur du Centre interrégional de formation de police (CIFPol), estime à cet égard que l’ISP doit jouer, de par son statut particulier, un rôle actif de facilitateur et d’intermédiaire entre ces deux entités. Cet intérêt pour des coopérations tripartites semble également se manifester de la part de diverses institutions académiques travaillant sur la police et sa formation. Il s’agit là d’un défi passionnant pour les uns et les autres ; il permettra de favoriser la connaissance sur la chose policière en Suisse, tout en apportant, à n’en pas douter, une plus-value concrète pour les organisations policières. EDITORIAL
oder der Polizeiinstitution bieten in der Schweiz wie anderswo eine günstige Gelegenheit für Forschungen, um sie zu begleiten und ihre Auswirkungen mitzuverfolgen. In Zusammenarbeit mit Partnern aus der Wissenschaft will das Schweizerische Polizei-Institut (SPI) dazu beitragen, die Frauen und Männer, welche die Polizistinnen und Polizisten von morgen sein werden, besser zu verstehen: Es hat deshalb in zwei Regionen der Schweiz eine Pilot-Längsschnittstudie zu ihrer beruflichen Sozialisation initiiert. Bewährt sich diese Pilotphase – und unter Voraussetzung der Genehmigung durch die zuständigen Polizeiinstanzen –, soll sie auf nationale Ebene ausgeweitet werden, um langfristig den Berufseinstieg einer ganzen Kohorte von Aspiranten/-innen mitzuverfolgen, die gemäss BGK 2020 ausgebildet werden.
Nach fast 75 Jahren ist das SPI als Dienstleister für die Polizeiausbildung mit fachspezifischer Kompetenz anerkannt und legitimiert. Wie seit jeher fördert es die Harmonisierung der Ausbildung und die Unité de doctrine über die spezifischen regionalen und sprachlichen Hintergründe hinaus, welche den Reichtum und die Komplexität unseres föderalen Landes ausmachen. Die Fragen und Herausforderungen des Polizeiföderalismus werden im Artikel von Stefan Blättler, Kommandant der Kantonspolizei Bern und Präsident des SPI-Stiftungsrats, beleuchtet. In den im Rahmen des Projekts «Entwicklungsschritts SPI 2020» modernisierten Strukturen möchte sich das Institut nun stärker im Bereich der Forschung engagieren, indem es sich aktiver an gemeinsamen Vorhaben beteiligt, welche die Polizeien und akademische Einrichtungen zusammenbringen. Raphaël Jallard, Direktor des interregionalen Polizeiausbildungszentrums (IPAZ), ist in diesem Zusammenhang der Ansicht, dass das SPI aufgrund seines besonderen Status eine aktive Rolle als Vermittler zwischen diesen beiden Einrichtungen spielen sollte. Das Interesse an einer dreiseitigen Zusammenarbeit scheint sich auch in verschiedenen akademischen Institutionen zu manifestieren, die im Bereich der Polizei und der Polizeiausbildung forschen. Dies ist für alle eine spannende Herausforderung, welche das Wissen über die Polizeiarbeit in der Schweiz fördern und zweifellos einen konkreten Mehrwert für die Polizeiorganisationen bringen wird.