CHAMBRE VAUDOISE DU COMMERCE ET DE L’INDUSTRIE 04-2020 N°03
la cvci.ch
ACTUALITÉ LA CONFÉDÉRATION ENGAGE 42 MILLIARDS DE FRANCS POUR SOUTENIR L’ÉCONOMIE
REGARD SUR LA CHINE LES RENSEIGNEMENTS À TIRER DE L’EXPÉRIENCE CHINOISE
FICHE JURIDIQUE ÉPIDÉMIE : DROITS ET OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR
COVID-19 : DES MESURES AU SECOURS DE NOS ENTREPRISES
Formation en art oratoire Prendre la parole en public
Ateliers pratiques de trois jours durant toute l’année 6 participants maximum
Haute école des arts de la scène www.manufacture.ch
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ÉDITORIAL AVRIL 2020
A l’épreuve de l’urgence économique et sanitaire
TEXTE PHILIPPE MIAUTON SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PHILIPPE.MIAUTON@CVCI.CH PHOTO DR
SOMMAIRE ACTUALITÉ Coronavirus Grippée, l’économie a besoin de « remèdes » rapidement........................... 4 L’après-Covid-19 : apprenons de l’expérience chinoise........... 6 Regard d’un entrepreneur........................... 8 Des milliards pour l’économie.................... 9 Quel trafic frontalier durant la pandémie ?................................. 11 Economie et politique Prendre une retraite anticipée… ça s’anticipe................................................ 13 Le CIO est au cœur de la Silicon Valley du Sport...................................................... 14
Rédiger un éditorial ainsi qu’un magazine, alors que le pays entier (et le continent) subit un arrêt forcé, pourrait paraître futile. Pourtant, nous avons fait le choix de remplir notre mission « au service des entreprises » pour conseiller et aider nos membres dans cette période inédite. Vous trouverez nombre d’informations dans les pages qui suivent. Plus de 40 milliards – soit la moitié des recettes annuelles de la Confédération ! –, c’est la somme que le Conseil fédéral a décidé de dégager afin d’atténuer l’impact économique du coronavirus, au travers du chômage partiel et du régime des APG, ou par le biais d’aides immédiates sous la forme de crédits bancaires transitoires. De quoi permettre aux entreprises de traverser la crise dans les mois à venir. A cela s’ajoutent également les mesures cantonales (lire p. 4 à 11). Est-ce suffisant ? Des ajustements ne manqueront pas d’intervenir pour corriger les situations les plus délicates, notamment pour les indépendants et propriétaires de Sàrl.
Seedstars Summit a bien lieu, mais virtuellement.....................................17 Nouveaux membres................................... 18
L’arrêt brusque de l’activité économique poursuit un seul et unique objectif : freiner puis stopper la propagation du coronavirus auprès des plus vulnérables. Si l’heure était également à l’urgence économique ces deux dernières semaines, l’heure de l’urgence sanitaire va encore davantage s’imposer dans les semaines à venir. Le système de santé, de son côté, se prépare pour affronter la crise et résister au pire. Rarement l’évidence d’une imbrication de l’ensemble du tissu économique n’aura paru aussi évidente. Etat – privé, cliniques – hôpitaux publics, banques, industrie : tous courent après le temps.
CAHIER PRATIQUE
UNE CRISE À GÉRER
Fiche juridique N° 171b Epidémie : droits et obligations de l’employeurs.......................................... 21 Parole d’expert Transformer l’organisation pour s’adapter aux changements.............. 22
Nous aurons tout le loisir de faire un bilan politique, ou de revenir sur la capacité qui aura été la nôtre de répondre à cette situation inédite… après ! L’heure n’est pas à la politique politicienne mais à la gestion de crise. Une
VOTRE CVCI
gestion qui implique que tout le monde tire à la même corde, respecte les consignes et s’adapte. La décision d’annuler les votations du 17 mai sur l’initiative « contre la libre-circulation » tombait sous le sens. Le cocktail coronavirus et suppression de la libre-circulation aurait été explosif. Dans ce contexte général, la CVCI poursuit plus que jamais son rôle de partenaire des entreprises, même en effectifs réduits ou en télétravail, au travers des conseils juridiques (lire p. 21) – près d’une centaine d’appels quotidiens –, formalités liées à l’export, versements par nos caisses sociales… Nous actualisons et vulgarisons les mesures décidées par l’Etat via notre site www.cvci.ch/coronavirus et nos newsletter, tout en offrant conseils et partages de bonnes pratiques. Enfin, nous effectuons un important travail d’influence auprès du canton, des faîtières et de la Confédération pour que les besoins et préoccupations de nos membres soient sérieusement pris en considération. Nous restons donc à votre écoute, pour que l’économie soit en mesure de redémarrer dans les meilleures conditions possibles. Notre priorité à tous est bien sûr de préserver la santé de chacun, notamment en respectant scrupuleusement les recommandations sanitaires officielles. Nous espérons que vous, vos proches et vos collaborateurs restiez préservés. La situation évoluant rapidement, nous attirons votre attention sur le fait que les informations publiées dans ce magazine datent du 24 mars 2020 (impression).
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ACTUALITÉ CORONAVIRUS
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Grippée, l’économie a besoin de « remèdes » rapidement La pandémie de coronavirus qui sévit actuellement autour du globe impacte durement les entreprises suisses. Retour sur une crise sans précédent, et petite revue des mesures à prendre et des recommandations à suivre pour passer ce cap au mieux.
TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTOS SHUTTERSTOCK
C’est peu dire que le Covid-19 chamboule nos existences depuis plusieurs semaines. Les mesures graduelles prises par le Conseil fédéral dans le but de freiner la propagation du coronavirus ont pratiquement gelé toutes les activités dans le pays. Chute de productivité, commerces fermés, frontières bouclées pour les personnes, Bourses en chute libre, c’est toute l’économie qui tousse. Sur ce front, la CVCI a multiplié les informations à ses membres pour leur permettre d’avoir la meilleure vision possible des enjeux et de l’actualité de la crise. Notre permanence juridique a reçu d’innombrables demandes de renseignements illustrant les préoccupations immédiates des entreprises. Les interrogations ont notam-
ment porté sur les modalités de la réduction de l’horaire de travail (RHT ou chômage technique), sur les soucis de trésorerie avec, pour corollaire, des questions sur le fonds se chiffrant en milliards de francs que le Conseil fédéral a annoncé pour venir en aide aux entreprises. Toutes sortes de demandes concernant le droit du travail (paiement des salaires, vacances, heures supplémentaires, etc.) sont également parvenues à notre équipe de juristes.
PRÉVOIR UN PLAN DE CONTINUITÉ Idéalement, pour faire face à une crise telle que nous la vivons en ce moment, les entreprises devraient disposer d’un plan de continuité d’activité (PCA). Il s’agit d’un processus de management complet qui vise, grâce à la préparation ciblée d’une gestion d’urgence, à assurer la stabilité de l’entreprise et à éviter toute interruption de son activité. La soudaineté de cette crise sanitaire a pris de court beaucoup de sociétés, notamment les petites entités qui ne disposent souvent ni du temps ni des moyens pour élaborer de tels plans. Pour passer ce cap au mieux, la CVCI a élaboré un certain nombre de recommandations utiles, que nous avons publiées dernièrement sur notre site Internet. Il convient en premier lieu d’envisager plusieurs « scénarios du pire » : considérer la durée de la crise (jusqu’à Pâques ? jusqu’à cet été ? au-delà ?) et considérer plusieurs degrés d’intensité de la crise (restrictions actuelles, restrictions supplémentaires impliquant la fermeture complète des frontières ou le confinement de tous les citoyens, « shut-down » sur demande des autorités en cas de mise en quarantaine de tout le personnel de l’entreprise). Pour chaque scénario, il est vivement recommandé d’évaluer les impacts sur les activités de l’entreprise, et les mesures à prendre. Il convient notamment de déterminer quelles sont les activités vitales à maintenir pour assurer la survie de l’entreprise et de les maintenir en toute situation. Il faut aussi évaluer quel est l’impact des différents scénarios sur les capacités d’approvisionnement, de production et de livraison. Il est en outre in-
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dispensable de déterminer les ressources minimales (humaines, financières et techniques) nécessaires et à quel moment vous en aurez besoin, y compris dès le retour à la normale. La communication est essentielle : il est impératif de maintenir le lien avec les équipes, les fournisseurs, les clients et, le cas échéant, le conseil d’administration. L’aspect financier est lui aussi central. Il est essentiel de prioriser les créanciers, les délais de paiement, quitte à les négocier lorsque c’est légalement possible. Il est très important de contacter dès que possible les bailleurs de fonds (banques et actionnaires), puis de maintenir régulièrement le lien en leur fournissant au plus vite des plans de trésorerie basés sur des analyses d’impacts et plans de mesures avec les échéances et les besoins en liquidités, en anticipant le fait qu’il y aura sans doute des retards de paiement de la part des débiteurs.
SOLLICITER DES SOUTIENS Tout en se tenant quotidiennement informés de la situation et de l’évolution dans le monde, les chefs d’entreprise sont priés de faire des plans de trésorerie à réactualiser régulièrement. Il faut prévoir différentes mesures progressives à déployer dans l’entreprise, créer des indicateurs/seuils qui permettront d’agir vite au passage d’un seuil.
ACTUALITÉ CORONAVIRUS
Renseignez-vous sur les autres soutiens qui seront progressivement proposés aux firmes en difficulté en vous basant sur les informations confirmées et les délais communiqués, et non sur les effets d’annonce ou les rumeurs. Le Conseil fédéral a indiqué qu’il libérait 42 milliards de francs pour soutenir l’économie, mais le détail et les délais, pas encore connus à l’heure de mettre sous presse, vont encore prendre du temps. Les employés jouent évidemment un rôle capital au cœur de la crise. A cet égard, les chefs d’entreprises veilleront à se renseigner sur les options pour réduire les charges et obtenir de l’aide : annualisation de l’horaire de travail, ce qui implique de lâcher du lest maintenant, maintien des activités stratégiques, adaptation de la manière de faire du business (donc ajuster les ressources), et mobilisation de l’ensemble de troupes pour le redéploiement une fois la tempête passée. Anticiper les demandes de chômage technique, si c’est applicable, et jongler en conséquence avec les vacances et heures supplémentaires du personnel s’avère judicieux. Enfin, il ne faut pas perdre de vue que tout le monde se trouve dans une situation difficile. Se montrer conciliant avec ses débiteurs et employés – dans la mesure du possible et si votre trésorerie le permet – pourra aider à rendre une entreprise plus résiliente en ren-
forçant son image. Dans un second temps, il convient d’adapter sa stratégie en conséquence. Il n’est pas exclu que des foyers épidémiques réapparaissent une fois la crise passée à moyen ou à long terme. Il apparaît aussi que le monde économique pourrait évoluer suite à cette crise, générant des impacts sur certains secteurs à risque, créant des opportunités dans d’autres secteurs. L’Office fédéral de la santé publique a édicté voilà déjà quelques années un Manuel pour la préparation des entreprises en cas de pandémie destiné aux PME. Cet opuscule décrit les mesures à prendre pour protéger le personnel d’une infection – ce qui constitue une obligation pour l’employeur, d’ailleurs – et pour maintenir l’activité de l’entreprise en cas de force majeure comme c’est le cas aujourd’hui. Les mesures décrites visent aussi à organiser la planification des ressources, en fournissant celles-ci en quantité suffisante pour que les unités organisationnelles puissent jouer leur rôle dans la lutte contre la pandémie et ses conséquences, ainsi qu’à développer les compétences, en préparant au mieux les employés aux tâches qui leur incomberont durant cette période. Il est utile de le télécharger pour répondre à la crise actuelle et pour mieux anticiper les suivantes. m www.cvci.ch/coronavirus
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ACTUALITÉ CORONAVIRUS
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L’après-Covid-19 : apprenons de l’expérience chinoise L’économie de la Chine, en particulier dans la région du Hubei, a connu ces dernières semaines un ralentissement sans précédent dû à la pandémie. La situation sanitaire dans le pays étant stabilisée, les activités reprennent… mais l’économie a changé. Décodage des facteurs de succès et des enseignements à tirer.
• La gestion et l’allocation des ressources a aussi été cruciale en cette période de Nouvel An chinois. Des entreprises ont aussi innové en devenant « porteuses salariales ». Des magasins physiques ont réalloué leurs ressources vers la supply chain de e-commerces qui n’arrivaient plus à suivre. D’autres entreprises ont plutôt opéré des réallocations internes en optant pour une transition entre leurs différentes activités et canaux de distribution.
Le 23 janvier dernier, la ville de Wuhan se retrouvait coupée du monde en raison du coronavirus. Les mesures restrictives se sont étendues au reste du pays dans les sept jours qui ont suivi. Il aura fallu attendre deux à trois semaines pour que ces mesures montrent leurs premiers effets et près de deux mois pour que le pays commence à apercevoir le bout du tunnel. En attendant, l’économie et la société ont dû se réorganiser. Que peut-on apprendre l’expérience chinoise ?
Aline Ballaman-Garibian constate aussi des bouleversements au niveau des PME en Chine. Pour elle, le fait de devoir composer avec les ressources humaines et matérielles limitées a aussi amené les petites structures à repenser leurs processus et leur culture du travail pour être plus efficaces et agiles. Elles ont aussi dû acquérir de nouveaux clients en adaptant leurs canaux de vente, de distribution et de communication. Toutes ces adaptations et l’intégration de protocoles de crise les rendront donc plus résilientes face à de nouvelles crises.
« Le mot chinois « crise » est composé de deux caractères : wei ji : Le premier représente le danger, le péril, la crise. Quant au second , il représente la chance, l’occasion, l’opportunité. Ainsi, la philosophie veut que de chaque crise naît une opportunité. » C’est ce que nous dit Aline Ballaman-Garibian, directrice des Swiss Centers en Chine, que nous avons contactée pour avoir un éclairage de l’intérieur sur la situation économique. Bien que les entreprises aient l’autorisation de travailler depuis le 10 février (à l’exception du Hubei), d’importantes contraintes ne permettent pas à ces dernières d’être complétement opérationnelles à ce jour. De nombreux employés rentrés dans leurs régions d’origine pour le Nouvel An chinois se sont retrouvés confinés loin de leur lieu de travail, ce qui a eu un impact majeur sur la disponibilité de la main-d’œuvre après les Fêtes. Si une majorité de collaborateurs est aujourd’hui de retour au travail, le redémarrage économique est plutôt lent, car il reste encore des restrictions pour les rencontres professionnelles, les voyages et les grands rassemblements. Cependant, les entrepreneurs et employés sont motivés et attendent de pied
ferme les opportunités à venir, sans oublier qu’à l’échelle mondiale, ils feront partie des rares à pouvoir produire à plein régime durant les deux prochains mois.
QUELLE EST LA MARGE DE MANŒUVRE DES ENTREPRISES ? Un panel d’auteurs du Boston Consulting Group a partagé dans un article récent (HBR, 10 mars) quelques recommandations sur la base de leurs observations en Chine. • Tout d’abord, les entreprises qui ont concentré leurs efforts sur la réorientation de leur business et les rentrées d’argent ont mieux passé le cap que celles qui se sont engluées dans des processus complexes et bureaucratiques de coordination interne. En Suisse, on peut citer l’exemple de ces nombreux petits restaurants qui se sont reconvertis en points de vente à l’emporter. Les entreprises familiales et les PME disposent là souvent d’un vrai avantage en termes d’agilité. • Le leadership joue également un rôle décisif : la direction doit donner le cap, mais les idées provenant des collaborateurs doivent être entendues. Les équipes doivent bénéficier de la souplesse nécessaire pour rapidement s’adapter au contexte sur le terrain, tout en restant connectées aux directives générales de l’entreprise. C’est pourquoi le développement de canaux de communication internes efficaces (topdown et bottom-up) a pu profiter aux sociétés qui ont misé par exemple sur des applications mobiles à usage interne, créant un lien avec chaque employé et permettant de rapidement faire remonter l’information depuis le terrain.
TOUS LES SECTEURS NE SONT PAS LOGÉS À LA MÊME ENSEIGNE En Chine, le retour à la normale est variable. Il existe de grandes disparités entre les régions et les secteurs d’activité. Pour les exportateurs, la marche des affaires risque de repartir de manière décalée, en fonction de la reprise dans chaque région d’approvisionnement, de production et de distribution. C’est aussi un facteur à considérer dans l’allocation des ressources. En Chine, « l’effet de rattrapage », après plusieurs semaines de fermeture, a nécessité de redéployer rapidement toutes les ressources disponibles dans l’industrie. Toutefois, ce redéploiement souffre aujourd’hui de la crise mondiale. Dans les secteurs du tourisme ou des transports, toujours soumis à des restrictions par ailleurs, la reprise s’avère plus lente.
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usage de toutes sortes d’apps pour le reste (loisirs et divertissement, culture et éducation, télémédecine, télétravail, etc.). C’est une économie où l’on agit à distance, sans magasin mais avec des producteurs locaux. Un exemple-clé de cette économie est l’arrivée des imprimantes 3D, qui permettent d’imprimer hyper localement des objets ou même des pièces manquantes dans une chaîne de production industrielle. Le côté concept global du produit et de l’usage hyper local se retrouvent dans la plupart des apps actuellement disponibles sur nos smartphones ».
Le SECO a publié le 19 mars ses projections conjoncturelles pour 2020 en Suisse et prédit une récession (recul de 1,5 % du PIB). Ce qu’il faut comprendre derrière ce chiffre, c’est qu’il s’agit d’une moyenne : tous les secteurs et toutes les régions ne seront pas concernés par ce recul de la même manière. Le tourisme, les transports, l’événementiel ou les petits commerces, qui auront été à l’arrêt pendant trois mois, n’auront (presque) pas d’effet de rattrapage, contrairement à de nombreux autres secteurs qui subissent un ralentissement momentané. D’ailleurs, comme en Suisse, le gouvernement chinois met en œuvre des mesures de soutien à son économie pour passer la vague, comme celles observées ci-dessous par Aline Ballaman-Garibian : • suspension de la quote-part employeur quant aux charges sociales, et les montants à verser pour l’assurance maladie et l’assurance chômage sont réduits de 50% pour une durée confirmée de cinq mois (février-juin) ; • encouragement auprès des secteurs immobiliers gouvernementaux d’annuler les paiements des loyers des deux derniers mois (février, mars) ; • abaissement des taux d’intérêts pour des prêts bancaires, en particulier pour les PME ; • prolongation des échéances de remboursement des prêts contractés ; • injection d’environ 163 milliards de francs suisses par la Banque centrale chinoise afin de soutenir le redémarrage économique.
ET APRÈS, TOUT REDEVIENDRAT-IL COMME AVANT ? Selon Howard Yu, professeur en stratégies d’innovation à l’IMD et auteur du best-seller LEAP que nous avons interrogé, « pour la première fois, les consommateurs se rendront compte qu’une grande partie de la consommation sur site n’est en fait pas indispensable, qu’il s’agisse de consultations juridiques ou de divertissement. Certains consommateurs, qui jusqu’ici étaient réticents aux services en ligne ou de livraison à domicile, vont finalement passer le cap et adopter ces nouveaux modes de consommation, mais surtout les considérer après la crise comme la nouvelle norme. Cela signifie une accélération du développement des canaux numériques et de l’innovation dans les modèles d’affaires liés. Le temps que la pandémie disparaisse, les nouveaux comportements et attentes des consommateurs, eux, seront bien ancrés. Les entreprises qui pensent pouvoir sortir de la crise actuelle et revenir aux pratiques d’avant se retrouveront probablement démunies dans ce nouveau monde. La crise actuelle est en train d’accélérer le rythme de la numérisation. » Xavier Comtesse, mathématicien et ancien directeur d’Avenir Suisse abonde en ce sens dans l’Agefi du 17 mars : « Avec la crise du coronavirus et des nouvelles contraintes de ‹distance sociale›, émerge une nouvelle économie dont les caractéristiques observées notamment en Chine peuvent être résumées ainsi: e-business, production hyper locale et
Economiquement, il est ainsi fort probable que la crise du Covid-19 ait les mêmes effets qu’en Chine, à savoir une accélération de l’adoption de modes de consommation numériques et décentralisés. La conséquence sera alors un repositionnement des différents acteurs, avec de nouveaux entrants ayant su saisir des opportunités, et la disparition des enseignes qui auront échoué à adapter rapidement leurs canaux de distribution et leurs structures à cette transition. Pour Aline BallamanGaribian, « durant cette période de crise, les entreprises suisses essaient d’éteindre des feux et de maintenir actif ce qu’elles peuvent. S’il y a un pays aujourd’hui qui ne demande qu’à réactiver son économie, c’est la Chine. C’est peut-être l’occasion d’actionner des leviers de négociations pour des projets et des commandes. » C’est une opportunité à saisir, d’autant plus que les relations sino-américaines ne sont pas au beau fixe. Politiquement, le virus laissera probablement aussi des traces, notamment dans les démocraties occidentales où le bilan des autorités face à la pandémie sera critiqué. Dans certains pays, une crise institutionnelle et structurelle avec des implications économiques pourrait bien voir le jour et retarder la reprise des affaires. Dernier élément à considérer, et non des moindres selon la presse internationale : l’éventualité d’une résurgence de foyers épidémiques ou d’une nouvelle pandémie en fin d’année. Les perspectives économiques à moyen terme pourraient bien dépendre de l’arrivée d’un vaccin, et notre compétitivité de la capacité des autorités suisses et des entreprises à réagir efficacement à une nouvelle crise.
TEXTE RAPHAËL THIÉBAUD RAPHAEL.THIEBAUD@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK
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Regard d’un entrepreneur Philippe Cloux, CEO d’Importexa et Vice-Président de la CVCI, gère une PME active dans la création et la fabrication de vêtements et accessoires personnalisés. Son entreprise ayant des activités notamment en Suisse et en Chine, nous l’avons sollicité pour recueillir ses impressions concernant la situation liée au Covid-19. Pour vous, les entrepreneurs suisses doivent-ils analyser la crise en Chine et faire des parallèles pour estimer l’évolution de la situation en Suisse ? Ce qui est déterminant, c’est la capacité des Etats à agir vite. Tous les parallèles ne sont donc pas bons à faire. En Chine, les citoyens sont habitués à un fort leadership étatique, et les mesures sont généralement bien appliquées par la population. La région ayant déjà connu des crises similaires comme le SRAS, la population est déjà sensibilisée à l’importance de suivre les règles imposées. On le voit avec Hong Kong et Taiwan, qui comptaient respectivement 200 et 77 cas à mi-mars. Ces deux Etats ont rapidement fermé leurs frontières et pris les mesures internes pour éviter une épidémie. La Suisse – et l’Occident de manière générale – sont dans une phase d’apprentissage, tant pour les autorités que pour la population. La démocratie implique
une adhésion du peuple aux mesures édictées, ce qui rend leur compréhension et leur adoption plus lentes. En conséquence, il se peut que la crise dure un peu plus longtemps ici, par contre on sera mieux préparés à l’avenir.
Evaluez-vous la situation économique avec pessimisme ou optimisme ? Cela dépend pour qui. Pour les micro-entreprises, les indépendants, et de manière plus large, les entreprises de services liées au tourisme ou à l’événementiel, ce sera trois mois de perte nette. Là je m’inquiète. Pour les autres entreprises, ça va repartir comme avant, peut-être même avec un effet de rattrapage au sortir de la crise. Chez Importexa, nous tablons sur une forte baisse de l’activité pendant deux mois, puis avec l’effet de reprise, cette perte de chiffre d’affaires devrait s’établir à 10 % sur l’année. Si les mesures de
soutien étatiques permettent aux PME de maintenir leur trésorerie à flot le temps que ça se calme, je reste plutôt confiant.
Quelles mesures allez-vous mettre en place sur le long terme ? Nous allons poursuivre la démarche entamée il y a dix ans, c’est-à-dire réduire notre dépendance à la Chine. Toutefois, ce n’est pas si simple. Aujourd’hui déjà, avec des fournisseurs en Chine, en Inde, en Turquie et en Tunisie, nous sommes en mesure de couvrir deux tiers de nos besoins depuis n’importe lequel de ces marchés. Cette redondance est essentielle en cas de rupture d’approvisionnement avec l’une de ces régions. Toutefois, la Chine reste leader pour les accessoires (fermetures, mercerie) et à l’heure actuelle nous ne pouvons pas nous en passer. Rapatrier ce type de production et trouver de la main-d’œuvre aura forcément un impact sur les prix. Dans les faits, aujourd’hui 84 % des clients dans le textile disent vouloir des produits plus durables, mais seuls 3 % le confirment dans leurs actes d’achat. Quoi qu’il en soit, la question du rapatriement de la production va se poser, du moins pour les achats stratégiques. Pour le reste, les générations futures seront peut-être d’accord de payer plus pour des produits plus durables et locaux, mais la transition prendra dix à quinze ans...
Cette transition implique-t-elle d’investir dans l’innovation ? Oui, si l’on parle d’innovation dans la supply chain. Le volume est une composante essentielle dans notre domaine pour maitriser les coûts. Dès lors, on pourrait être amenés à s’approvisionner en masse en Chine pour les composants de base, à stocker en Europe, puis à se spécialiser dans les phases de finition. Nous travaillerions ainsi moins en flux tendus avec la Chine. Ce que l’on constate, c’est que la course à la performance extrême a rendu la chaîne de valeur très interdépendante et fragile. C’est à cette problématique que nous devrons répondre.
PROPOS RECUEILLIS PAR RAPHAEL.THIEBAUD@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK
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ACTUALITÉ CORONAVIRUS
Des milliards pour l’économie Le Conseil fédéral va engager 42 milliards de francs pour atténuer l’impact économique de la propagation du coronavirus en Suisse. Ces mesures s’adressent à différents groupes cibles. Survol des principales décisions. L’économie suisse, très durement touchée par les effets ravageurs du Covid-19, attend avec une grande impatience un soutien financier de la Confédération. C’est chose faite : le Conseil fédéral a arrêté des mesures à hauteur de 42 milliards de francs dans le but d’atténuer les impacts de cette crise sur les entreprises. Affectées par la chute de la demande, celles-ci disposent de moins en moins de liquidités pour couvrir leurs frais courants, malgré les indemnités pour réduction de l’horaire de travail (RHT). Survol des mesures adoptées.
DOMAINE FISCAL
AIDES SOUS FORME DE LIQUIDITÉS
Du 19 mars au 4 avril 2020 inclus, les débiteurs ne pourront pas être poursuivis, et ce sur tout le territoire suisse.
La Confédération va mettre sur pied un programme de garantie de 20 milliards de francs pour que les PME affectées obtiennent des crédits bancaires transitoires. Ce programme se fondera sur les structures actuelles des organisations de cautionnement. L’objectif est que les entreprises concernées puissent accéder rapidement et simplement à des crédits représentant jusqu’à 10 % de leur chiffre d’affaires ou d’un montant de 20 millions de francs au plus. Les montants jusqu’à 500 000 francs seront versés immédiatement par les banques et seront couverts en totalité par la garantie de la Confédération. Les grandes lignes du projet devaient faire l’objet d’une ordonnance de nécessité adoptée et publiée avant fin mars.
REPORT DU VERSEMENT DES CONTRIBUTIONS SOCIALES Les entreprises frappées par cette crise pourront différer provisoirement et sans intérêt le versement des contributions aux assurances sociales (AVS, AI, APG, AC). Elles pourront également adapter le montant habituel des acomptes versés au titre de ces assurances en cas de baisse significative de la masse salariale. Ces mesures s’appliquent également aux indépendants dont le chiffre d’affaires a chuté.
Le taux d’intérêt sera abaissé à 0 % pour la TVA, certains droits de douane, des impôts spéciaux à la consommation et des taxes d’incitation entre le 21 mars et le 31 décembre 2020. Aucun intérêt moratoire ne sera perçu durant cette période. Une réglementation identique s’applique pour l’impôt fédéral direct du 1er mars au 31 décembre 2020.
POURSUITES ET FAILLITES SUSPENDUES
EXTENSION DE LA RHT ET SIMPLIFICATION Les personnes qui exercent une activité professionnelle limitée dans le temps ou un travail temporaire, celles qui occupent une position assimilable à celle d’un employeur et les personnes qui effectuent un apprentissage sont également impactées. C’est pourquoi le droit à l’indemnité en cas de RHT sera étendu, et le dépôt d’une demande sera facilité. Le délai d’attente pour pouvoir bénéficier du chômage partiel est supprimé. Les dirigeants de sociétés (associés Sàrl, etc.) ont aussi droit aux indemnités RHT, mais leur gain assuré est plafonné à 3320 francs pour un poste à plein temps, soit une indemnité mensuelle maximale de 2656 francs (80 % de 3320 francs).
INDEMNITÉS POUR LES INDÉPENDANTS Les personnes exerçant une activité indépendante qui subissent une perte de gain due aux mesures prises par le gouvernement seront indemnisées si elles ne bénéficient pas déjà d’une indemnité ou de prestations d’assurance. Une indemnisation est prévue dans
les cas de fermeture des écoles, de quarantaine ordonnée par un médecin ou de fermeture d’un établissement géré de manière indépendante et ouvert au public. La réglementation s’applique également aux artistes indépendants qui ont subi une perte de gain parce que leur engagement a été annulé en raison du coronavirus ou qu’ils ont dû annuler un événement organisé en propre. Les indemnités sont réglées sur la base du régime des allocations pour perte de gain (APG) et versées sous forme journalière. Celles-ci correspondent à 80 % du salaire et sont plafonnées à 196 francs par jour.
APG POUR LES PARENTS SALARIÉS Les parents qui doivent interrompre leur activité professionnelle pour s’occuper de leurs enfants peuvent prétendre à une indemnisation. Il en va de même en cas d’interruption en raison d’une mise en quarantaine ordonnée par un médecin. Comme pour les travailleurs indépendants, les indemnités seront réglées sur la base du régime des APG et versées sous forme d’indemnités journalières. Celles-ci correspondent à 80 % du salaire et sont plafonnées à 196 francs par jour.
MESURES CANTONALES De son côté, le Conseil d’État vaudois a décidé d’introduire des mesures de simplification pour alléger les procédures et les avances de trésorerie pour les entreprises. De plus, il a annoncé vouloir débloquer 150 millions de francs pour l’économie dont 50 pour le fonds du chômage et a proposé une adaptation des acomptes d’impôt. Ces mesures ont fait chacune l’objet d’un communiqué spécifique. Tous les détails sur www.cvci.ch/coronavirus
TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH
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La CVCI vous informe et vous accompagne sur cvci.ch/coronavirus EN CAS DE PANDÉMIE, L’EMPLOYEUR A DES OBLIGATIONS À L’ÉGARD DE SES EMPLOYÉS. IL EST AUJOURD’HUI FACE À DE NOMBREUSES QUESTIONS AUXQUELLES LA CVCI RÉPOND AU FIL DE L’ACTUALITÉ. INFORMATIONS PRATIQUES RÉGLEMENTATION SALARIALE PERMANENCE JURIDIQUE NEWSLETTERS, RÉSEAUX SOCIAUX... LA CVCI VOUS CONSEILLE SANS RELÂCHE ABONNEZ-VOUS !
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ACTUALITÉ CORONAVIRUS
Quel trafic frontalier durant la pandémie ? Depuis le 16 mars 2020, la canalisation du trafic frontalier provenant d’Italie, d’Allemagne, de France et d’Autriche est élargie à toute la Suisse. Retour sur ce qu’implique cette mesure. Alors que nous écrivons ces lignes, la fermeture annoncée par le Conseil fédéral le 16 mars ne concerne que la circulation des personnes ; aucune mesure n’étant prévue dans son ordonnance s’agissant de la circulation des marchandises. Environ 130 petits postes frontières sont fermés temporairement afin de canaliser le trafic frontalier sur les plus grands passages. D’autres pays ont également mis en place ce type de mesure.
de l’AFD. Les postes frontières concernés seront fermés en accord avec les autorités partenaires suisses et étrangères. Quant à la Principauté de Liechtenstein, qui fait partie du territoire douanier suisse, elle n’est pas concernée par la mesure.
DES « GREEN LANES » ÉTABLIES
POUR PLUS D’INFOS
Dans toutes les régions, des « green lanes » – ou voies prioritaires – ont été mises en place pour le personnel de la santé et les personnes travaillant dans des domaines essentiels, ainsi que pour le transport de marchandises prioritaires. La liste de ces voies rapides a été publiée le lundi 23 mars sur le site internet de l’Administration fédérale des douanes (AFD : www.ezv.admin.ch).
Le site Web de l’Administration fédérale des douanes : www.ezv.admin.ch Et la centrale de renseignement de la douane, joignable par téléphone de 8h à 11h30 et de 13h30 à 17h au +41 58 467 15 15.
La liste des postes frontières fermés temporairement continuera d’être adaptée au besoin et est également disponible sur le site
TEXTE FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH
www.dolagence.ch
Pour la Suisse, l’objectif est de protéger sa population et de préserver les capacités de son système de santé publique. L’entrée depuis les pays voisins est ainsi autorisée uniquement pour les citoyens suisses, les personnes titulaires d’un titre de séjour en Suisse et les
personnes qui doivent s’y rendre pour des raisons professionnelles. Les personnes en situation de nécessité absolue pourront également rejoindre notre pays. Le trafic de transit et la circulation des marchandises restent donc autorisés. Une information essentielle du point de vue de notre approvisionnement comme de notre économie.
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ACTUALITÉ ÉCONOMIE ET POLITIQUE
Prendre une retraite anticipée… ça s’anticipe ! Pour éviter les mauvaises surprises au moment de la pré-retraite, il est indispensable de se poser assez tôt les bonnes questions – et d’en discuter avec sa Caisse AVS. Les entreprises, notamment, ont un rôle à jouer en sensibilisant leurs collaborateurs. En Suisse, il est possible d’anticiper d’un ou deux ans le versement de la rente vieillesse, en sachant que l’âge ordinaire de la retraite est fixé à 65 ans pour les hommes et 64 pour les femmes. Si l’on anticipe d’une année, la rente est réduite de 6,8 % sur cette période, contre 13,6 % si l’on anticipe de deux ans. La rente initiale est recalculée une fois l’âge ordinaire de la retraite atteint ou lors d’un autre événement (conjoint arrivant à l’âge de la retraite ordinaire, divorce, etc.).
partiel. Trop souvent, les employés ne savent pas à quelle caisse AVS leur employeur est affilié.
Chaque entreprise peut participer à mieux informer, à l’interne, ses collaborateurs sur 6 points clés :
3 Pour les propriétaires d’entreprise amenés à vendre leur société, comme pour les indépendants, il faut se renseigner très en amont afin d’évaluer les montants de cotisation qui seront dus rétroactivement. Ce calcul tient notamment compte de la fortune et de l’évaluation du temps de travail. Si ce dernier est estimé à moins de 50 %, un calcul comparatif est effectué. Malheureusement, trop souvent, les gens ignorent qu’ils peuvent devoir d’importants montants rétroactivement. Interroger sa caisse avant d’entreprendre toute démarche impactant les conditions de sa future retraite est essentiel pour éviter les mauvaises surprises et maitriser ses calculs. Les fiduciaires sont en effet parfois insuffisamment informées pour alerter leurs clients.
1 Il est obligatoire, pour chacun, de maintenir son affiliation à l’AVS à titre individuel en cas de retraite anticipée. Jusqu’à l’âge du terme, il faut en effet continuer à payer l’AVS ; même chose pour notre conjoint. Ce coût doit bien sûr être pris en compte pour évaluer la réalité du pouvoir d’achat de chacun, ou du couple.
4 Les personnes séparées sont considérées comme des personnes mariées, ce qui peut poser des problèmes. C’est le cas si la personne ayant le revenu principal diminue son taux d’activité, ou se retrouve à l’AI par exemple. Dans ce dernier cas, la personne valide doit soumettre son cas à la caisse pour examen pour une éventuelle affiliation.
2 Dès l’âge de 58 ans, il n’est plus possible de changer de caisse AVS, chaque entreprise devrait donc penser à informer ses employés du nom de sa caisse. En effet, chacun doit alors rester affilié à la caisse de son dernier employeur ; cela également pour le conjoint s’il ne travaille pas ou seulement à temps
5 En cas de divorce, chacun doit s’affilier individuellement pour cotiser, même s’il ne travaille pas ; ce dont il faut informer les collaborateurs. Mal informés, ils se retrouvent trop souvent avec des années manquantes de cotisation au moment de prendre leur retraite. Les caisses AVS ne peuvent alors remon-
Cette diminution de rente n’est pas le seul aspect à considérer si l’on envisage une pré-retraite. Dans les faits, on néglige souvent plusieurs éléments essentiels mais malheureusement trop méconnus. Pascale Da Silva Borges, responsable du Service des rentes des Caisses sociales de la CVCI, le constate régulièrement au contact des affiliés.
TEXTE FANNY OBERSON FANNY.OBERSON@CVCI.CH PHOTO SHUTTERSTOCK
ter que jusqu’à cinq ans, ce qui réduit l’échelle et impacte le calcul de la rente. 6 Demander à sa caisse des calculs prévisionnels en amont, et faire analyser sa situation personnelle (ou de couple), se révèle précieux pour prendre les bonnes décisions le moment venu. En effet, ce moment n’est pas toujours choisi mais peut dépendre, par exemple, d’un plan de licenciement. Dans ce type de cas, il faut souvent choisir très rapidement, par exemple pour le 2e pilier, entre la rente et le retrait en capital. Sur ce thème complexe, le site internet des Caisses sociales de la CVCI délivre des informations utiles aux employeurs, mais aussi aux employés. Plus tôt les uns et les autres s’intéressent aux options à envisager et à leur situation à venir - et interrogent directement leur Caisse AVS bien sûr ! –, mieux ils seront à même de faire des choix pertinents, en évitant toute méprise malheureuse. m www.cvcicaisseavs.ch/employeur www.cvcicaisseavs.ch/employe
DEMAIN 04-2020
ACTUALITÉ SPORT ET ÉCONOMIE
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Le CIO est au cœur de la Silicon Valley du sport Implanté à Lausanne depuis plus d’un siècle, le Comité International Olympique (CIO) illustre à merveille le mariage heureux du sport et de l’économie dans le Canton. Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux Olympiques (JO), évoque un « contexte extraordinaire ». TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH PHOTOS COMITÉ INTERNATIONAL OLYMPIQUE (CIO) UBALD RUTAR & CHRISTOPHE MORATAL
Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux Olympiques au CIO.
avouons-le : pour les Lausannois et les Vaudois, c’est une fierté d’avoir un tel bâtiment.
NOMBREUX LIENS TISSÉS
D’une certaine manière, Vaud rime avec CIO. Depuis 1915, année où le baron Pierre de Coubertin en a établi le siège à Lausanne pour échapper au tumulte de la Première Guerre mondiale, l’institution olympique vit une véritable histoire d’amour avec le canton de Vaud. « Peu de régions dans le monde offrent ce que Lausanne et le Canton peuvent offrir. C’est un contexte extraordinaire », estime Christophe Dubi, directeur exécutif des Jeux Olympiques au CIO. Celui qui gère, entre autres, les processus de sélection et d’attribution des villes pour les Jeux d’été, d’hiver et les JO de la jeunesse évoque des conditions-cadres favorables aux fédérations sportives, des compétences d’accueil au niveau des autorités, des Hautes écoles au top et un tissu économique disposant d’une grande expertise.
Cet ancrage se matérialise aussi par les nombreux liens que le CIO a tissés avec les écosystèmes académiques et économiques du Canton. L’institution a ainsi réalisé plusieurs projets avec l’Académie internationale des sciences et techniques du sport (AISTS), l’EPFL et l’Ecole hôtelière (EHL). Dans le cadre des Jeux Olympiques de la jeunesse (JOJ) de Lausanne 2020, qui se sont déroulés en janvier dernier, le CIO a collaboré avec l’ECAL, l’École de musique, l’EHL et l’EPFL, qui ont tous amené une contribution. La mascotte Yodli a été créée par l’Eracom. Dans ce contexte, le Hub du sport vaudois que les autorités veulent fonder dans le cadre de la politique d’appui au développement économique du canton s’avère cohérent. « Au fil de l’implémentation des institutions sportives ici, relève Christophe Dubi, toute une industrie s’est développée autour de la capitale olympique. Il existe un vrai sens à mettre en réseau toutes ces compétences aujourd’hui et à mettre à profit cette proximité. Ce microcosme forme une sorte de Silicon Valley du sport. »
Au cours du dernier cycle olympique achevé (2013-2016), les revenus totaux du CIO se sont élevés à 5,7 milliards de dollars, dont les droits de diffusion ont représenté 73 %. Près de 90 % de ces revenus globaux sont ensuite distribués à l’ensemble du Mouvement olympique. De fait, le CIO est courtisé par de nombreux pays désireux de le voir s’établir sur leur sol. Son aura, les valeurs qu’il défend et son poids économique en font un objet de convoitise. Le nouveau siège de l’institution, inauguré le 23 juin 2019 à Vidy, témoigne d’une volonté affirmée de demeurer en terre vaudoise. « Ce bâtiment reflète beaucoup de choses, note Christophe Dubi. Il y a déjà la volonté de s’ancrer dans un bâtiment construit pour aujourd’hui, mais avec la capacité de se projeter dans le temps. L’acte architectural a été longuement réfléchi : volumineux, très respectueux de l’environnement, avec un design novateur bien intégré et une esthétique très élégante. » Et puis,
L’attachement des Vaudois pour l’olympisme s’est également concrétisé cette année avec les JOJ de Lausanne 2020. Ces compétitions ont largement dépassé les attentes du CIO. « Ce que l’on n’avait pas du tout anticipé, au-delà d’une organisation impeccable, à la Suisse, c’est l’engouement populaire, relève le directeur. Parce que remplir la Vaudoise Aréna un soir pour un match du LHC est une chose. La remplir deux fois par jour pour voir du sport junior, cela démontre une passion et un engagement fantastiques des gens de la région. Ce fut le cas partout ailleurs, en France voisine, à Saint-Moritz, à Leysin. » Une seule crainte dans son esprit : l’abondance des activités au centre-ville. Le public allait-il répondre présent ? Là aussi, le succès a été total puisque 360 000 personnes s’y sont rendues. Les enfants ont eu la possibilité de tester un peu le hockey, le curling, le saut à skis. « Pour que ces jeunes puissent s’inscrire dans les valeurs olym-
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ACTUALITÉ SPORT ET ÉCONOMIE
LA FINALE DE HOCKEY FÉMININ ENTRE LE JAPON (VAINQUEUR) ET LA SUÈDE À LAUSANNE A CONFIRMÉ LE SUCCÈS POPULAIRE DES JOJ.
piques et qu’ils fassent du sport, il ne suffit pas de le décréter, mais il faut aussi leur en donner l’opportunité. Les écoles ont fait du bon travail en amont également. L’enthousiasme était partout. J’ai entendu des enfants dire que ce seront des souvenirs pour toute leur vie. Le pari est donc réussi. »
CORONAVIRUS : « UNE GESTION AU FIL DE L’EAU » Les JOJ passés, d’autres manifestations se profilent pour Christophe Dubi. Et pas des moindres puisqu’il s’agit des Jeux de Tokyo, cet été. Le coronavirus s’est hélas invité dans ce projet, ce qui ne facilite évidemment pas les choses. « C’est une réalité qui évolue au quotidien », explique-t-il. Des épreuves de qualification se tiennent actuellement dans des zones à risques ou qui pourraient le devenir. Des pays ne permettent plus à leurs ressortissants de sortir, d’autres de rentrer. Le premier ministre japonais, Shinzō Abe, a interdit les rassemblements de plus de 500 personnes. « Nous devons redimensionner certaines épreuves test pour qu’elles se fassent sans spectateurs, et en déplacer d’autres lorsque
l’on veut du public. C’est une gestion au fil de l’eau. Tous les États touchés ont pris des mesures appropriées pour contenir la propagation. Nous nous y conformons, dans l’espoir d’aboutir dans quelques semaines ou mois à une maîtrise de l’épidémie. » Tokyo 2020, justement, concrétise la volonté du CIO d’entamer un virage vers la durabilité. Ces Jeux s’inscrivent déjà dans un bilan carbone neutre. « Paris 2024 a effectué un très gros travail au-delà de la neutralité carbone en diminuant son empreinte et en utilisant les infrastructures existantes, note le directeur exécutif. Les JO d’hiver et d’été afficheront un bilan carbone positif à moyen terme. Ayons cette ambition ! » L’environnement, comme la durabilité au sens large, est désormais pris en compte dès la conception du projet. « Le CIO a voulu tourner la page, il l’a fait et nous sommes en train de prouver que les décisions prises en 2014 sont extrêmement positives. Les Jeux d’hiver de Milan-Cortina 2026 sont conçus sur ces bases, avec un budget opérationnel projeté en nette régression par rapport aux budgets précédents. »
Résultat : les candidatures qui fondaient comme neige au soleil avant 2014 sont en croissance. Le CIO a déjà établi des contacts avec des villes qui souhaitent s’engager pour 2030, voire 2034. Pour Christophe Dubi, la votation sur les JO 2026 en Valais, en 2018, semble loin. « Lorsque l’on voit l’engouement suscité par les JOJ, j’ai le sentiment que beaucoup de chemin a été parcouru. Si nous pouvions restimuler les Suisses pour partir sur un projet de société… », conclut-il. Non, l’idée de JO dans notre pays n’est pas enterrée. LES JO DE TOKYO-2020 REPORTÉS ! Devant la progression fulgurante du Covid-19 dans le monde et l’inquiétude croissante des fédérations internationales et des sportifs face à ce risque sanitaire majeur, le président du CIO, Thomas Bach, et le premier ministre japonais, Shinzo Abe, ont sagement décidé le 24 mars de reprogrammer les Jeux de la XXXIIe Olympiade à Tokyo après 2020, mais au plus tard à l’été 2021. L’entretien a été réalisé le 28 février 2020.
CHRONIQUE SODEY
Merci, ce mot si simple, devenu si rare en entreprise… Chaque être humain a besoin de reconnaissance ; le parent félicite, l’ami encourage, le conjoint complimente. Pourquoi cela devient-il rarissime lorsqu’il s’agit de gérer son équipe ? La croyance que plus on donne, plus il faut donner persiste dans la tête de beaucoup de dirigeants et c’est dommage ! Car se lever tous les matins en ayant le sentiment d’être inutile, que « de toute façon la direction ne tient pas compte de mes efforts et de mon investissement » sont des phrases que j’entends régulièrement lorsque j’accompagne des personnes en coaching ou en formation. Le manque de temps est une mauvaise excuse tout comme la conviction qu’il y a que le salaire qui compte et qui intéresse les col-
laborateurs. L’importance de donner du sens à son travail est un besoin que personne ne peut plus ignorer. Proposer un cadre de travail avec de l’autonomie et de la liberté tout en valorisant et en considérant son personnel accroît la confiance et de facto la motivation. Communiquer avec soin et adapter son message facilite les échanges et garantit une meilleure compréhension. Remercier, c’est offrir de la reconnaissance et c’est aussi prendre soin de ses collaborateurs. Pourquoi hésiter encore, par peur de perdre du pouvoir ? Essayez… vous allez être surpris ! Outre l’accompagnement et le développement liés aux ressources humaines de votre
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Seedstars Summit a bien lieu, mais virtuellement ! La 7e édition de ce sommet, qui promeut de jeunes entreprises provenant des pays émergents, se déroule cette année en ligne, épidémie de coronavirus oblige. Retour sur une manifestation originale avec Alisée de Tonnac, cheville ouvrière de l’événement. La 7e édition du Seedstars Summit devait avoir lieu au SwissTech Convention Center de l’EPFL au début de ce mois d’avril. Les mesures décrétées par le Conseil fédéral concernant la pandémie de coronavirus ont changé la donne. Mais pas question, pour les organisateurs, d’annuler la manifestation : ils ont vite opté pour une version virtuelle afin de garantir la sécurité de tous. Ainsi est né le Online Seedstars Summit 2020, qui se déroule actuellement. Chacun peut assister à l’événement en ligne. Pour cela, il a fallu s’inscrire sur le site de Seedstars. La liste des conférenciers était déjà définie, mais chacun a pu rejoindre n’importe quelle session, participer aux discussions et contribuer au déroulement général du sommet. « Nous sommes bien évidemment déçus de ne pas pouvoir nous connecter en personne et de ne pas accueillir les participants avec une chaleureuse accolade au Sommet, explique Alisée de Tonnac, cofondatrice de Seedstars Group. Mais croyez-moi, avec notre équipe répartie aux quatre coins du globe, nous sommes les premiers convaincus que l’on peut vivre une expérience forte en émotions ! Nous nous réjouissons de connecter et d’échanger. »
LES DÉBUTS D’UNE GRANDE AMBITION « J’ai l’impression que sept ans, cela fait un bail. Et en même temps, nous n’en sommes qu’au début de cette ambition folle ! » poursuit Alisée de Tonnac, qui garde l’enthousiasme des débuts. « Nous continuons de rechercher les activités qui vont réellement créer un marché et de l’emploi à long terme, et des solutions qui vont avoir un impact significatif
sur les citoyens. Nous sommes là pour soutenir, former et, dans un second temps, investir dans de jeunes entreprises provenant de plus de 70 pays. » Le 3 avril, les prix sont décernés avec, à la clé, notamment, un prix de 500 000 dollars d’investissements pour le grand gagnant. Ce soutien financier bienvenu porte ses fruits, à l’exemple de la start-up Blended, grand vainqueur l’an dernier. Cette plate-forme scolaire argentine, qui vise à améliorer la communication entre les écoles et les familles, va lever plus de 1,6 million de dollars. « Ils poursuivent leur expansion à travers l’Amérique latine et préparent un deuxième round d’investissement », se réjouit Alisée de Tonnac. Il y a aussi Agrocenta, du Ghana, qui a remporté la compétition en 2018. Cette plateforme, qui met en relation les agriculteurs avec les acheteurs internationaux, monte en puissance en créant désormais des centres de stockage pour répondre à la demande. « Ils deviennent financiers et gestionnaires de la chaîne logistique », souligne la cofondatrice de Seedstars. Ce qui frappe, dans cette aventure, c’est l’inventivité dont font preuve les jeunes entrepreneurs venus des quatre coins du monde, notamment au niveau de l’environnement. Sont-ils plus créatifs qu’en Occident ? Pour la cheville ouvrière de l’événement, cette aptitude supérieure pour entreprendre peut s’expliquer par des écosystèmes moins matures : « Je ressens cette responsabilité environnementale et cette volonté de redéfinir une industrie. Mais je pense que c’est davantage une question générationnelle. Ils sont en train de résoudre des problématiques très concrètes qui constituent de vrais obstacles dans leur quotidien. »
TEXTE JEAN-FRANÇOIS KRÄHENBÜHL JEAN-FRANCOIS.KRAHENBUHL@CVCI.CH
INVESTISSEMENTS DOUBLÉS L’an dernier, Seedstars a annoncé le lancement d’un fonds de capital-risque doté de 100 millions de dollars pour l’Afrique subsaharienne, en faveur des entreprises innovantes les plus prometteuses. Où en est-on et y en aura-t-il d’autres ? « Ils sont toujours en phase de levée de fonds, révèle Alisée de Tonnac. Nous espérons pouvoir annoncer les investisseurs à la fin de ce semestre. C’est un processus de longue haleine, avec de grosses entreprises. » L’organisation va en outre doubler ses investissements et poursuivre ses programmes d’accélération à Abu Dhabi, au Bengladesh et en Birmanie. Le Seedstars Summit se caractérise chaque année par une ambiance festive, marquée du sceau du partage. Il en va forcément différemment cette année, mais la recette de cette réussite demeure : « Je l’explique par notre équipe. C’est leur événement, ils sont en mission ! Le sentiment d’énergie qui baigne durant le sommet est très important pour nous. Si celles et ceux qui participent à Seedstars peuvent dire qu’ils repartent avec plus, c’est réussi ! Nous souhaitons avant tout donner une impulsion d’énergie positive. Que ce soit lors du sommet physique ou virtuellement. » m www.seedstarsworld.com Propos recueillis par Jean-François Krähenbühl le 28 février.
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CAHIER PRATIQUE FICHE JURIDIQUE N° 171B
Epidémie : droits et obligations de l’employeur DROIT DU TRAVAIL I. PRÉAMBULE Une épidémie doit être traitée comme d’autres cas d’incapacité de travail et les principes habituels en la matière sont applicables. L’employeur est évidemment tenu de protéger la santé des travailleurs (art. 328 du Code des obligations, ci-après CO, et 6 de la Loi sur le travail, ci-après LTr) et doit, à ce titre, prendre toutes les mesures nécessaires applicables et adaptées aux conditions de l’exploitation, que l’on peut raisonnablement exiger de lui. L’employeur doit également se tenir informé de l’évolution de la situation, respecter les recommandations des autorités sanitaires et informer ses collaborateurs. Dans ces circonstances, plusieurs cas de figure peuvent se présenter en matière de droit du travail. Nous en dressons ici une liste non exhaustive.
II. INCAPACITÉ DE TRAVAIL DU COLLABORATEUR MALADE Dans ce cas, les règles relatives au paiement du salaire en cas d’incapacité s’appliquent de la même manière que pour n’importe quelle autre maladie, conformément à l’art. 324a CO : le salaire est payé à 100 % pendant le temps limité par l’échelle bernoise ou selon les conditions prévues par une assurance perte de gain lorsqu’il y en a une (voir fiche juridique n° 63). Les règles habituelles relatives au certificat médical restent applicables.
III. AUTRES ABSENCES DU TRAVAILLEUR A. Décision de l’employeur. A tout moment, l’employeur peut demander au travailleur de rester à l’écart de son lieu de travail et de se passer de ses services. Il peut également décider de fermer tout ou partie de l’entreprise. L’employeur, en demeure, doit alors payer le salaire à 100% (art. 324 CO). Dans la mesure du possible et de la fonction de chaque collaborateur concerné, le travail à domicile peut représenter une alternative. De par son obligation de fidélité, le travailleur ne saurait s’y opposer par principe au motif que son contrat de travail ne prévoit pas cette possibilité. B. Décision du travailleur. Le collaborateur qui, de son propre chef, notamment par
crainte d’être contaminé, refuse de se rendre à son travail se retrouve dans une situation d’absence fautive. Il perd ainsi son droit au salaire et s’expose à des sanctions pouvant aller, après avoir été dûment sommé de reprendre son travail, jusqu’au licenciement avec effet immédiat. A réserver toutefois la situation où le refus de travailler serait justifié par une mise en danger de sa santé sur le lieu de travail. Tel pourrait être le cas si l’employeur ne prend pas les mesures de protection élémentaires qui s’imposent (p.ex. renvoyer à la maison des collègues déjà atteints par le virus). C. Décision d’une autorité ou cas de force majeure. Si l’impossibilité de travailler est due à une décision d’une autorité (interdiction d’accès à un périmètre donné, mise en quarantaine obligatoire d’une partie de la population) ou à des restrictions pratiques de transport (p.ex. limitation ou suppression de l’offre de transports publics), le salaire n’est pas obligatoirement dû. En effet, l’empêchement de travailler n’est alors certes pas fautif, mais il n’est pas non plus inhérent à la personne du travailleur, autre condition cumulative pour le droit au salaire selon l’art. 324a CO. Là aussi et toujours dans la mesure du possible, un travail à distance peut être envisagé. A noter que l’indemnité en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT ou chômage partiel) devrait pouvoir être accordée dans une telle situation, pour autant que l’ensemble des conditions légales soient remplies. Si en revanche la quarantaine se limite à une personne déterminée, le salaire est dû. D. Garde d’enfants malades, écoles ou crèches fermées. L’art. 36 al. 3 LTr prévoit que l’employeur doit, sur présentation d’un certificat médical, accorder un congé pour le temps nécessaire à la recherche d’une garde pour l’enfant malade, jusqu’à concurrence de trois jours. Comme pour toute autre maladie d’enfant, chaque situation doit s’apprécier en fonction des circonstances et principalement du temps nécessaire au collaborateur-parent pour trouver une solution alternative de prise en charge. Dans l’intervalle, le salaire reste dû aux conditions prévues par l’art. 324a CO. Cette solution prévaut également en cas de fermeture de l’école ou de la crèche, et ce même si l’enfant lui-même n’est pas malade. Il pourrait
toutefois en aller différemment dans la situation où de nombreuses écoles et crèches dans un périmètre donné seraient fermées sur décision d’une autorité (voir lettre C. ci-dessus).
IV. CAS PARTICULIERS A. Heures supplémentaires. Si l’épidémie entraîne un manque considérable de main d’œuvre, les collaborateurs peuvent être tenus d’effectuer des heures et du travail supplémentaires, du moins dans la mesure où l’employeur peut raisonnablement l’exiger (voir fiche juridique n° 29). A l’inverse, dans l’hypothèse où l’activité de l’entreprise diminue fortement, le devoir de fidélité s’oppose au refus d’un collaborateur de compenser un important stock d’heures supplémentaires, lorsque les parties ont préalablement convenu le principe d’une compensation en temps. B. Vacances. En principe, l’employeur ne peut pas exiger des travailleurs qu’ils prennent leurs vacances à court terme. Selon la doctrine majoritaire, un délai de 3 mois pour imposer la prise de vacances est généralement considéré comme raisonnable. Il s’agit là d’un ordre de grandeur, qui peut varier en fonction de la situation de chaque collaborateur, dont les besoins de planification ne sont pas forcément les mêmes selon qu’il ait ou non des enfants par exemple. Si un délai plus court n’est pas exclu en soi – notamment dans la situation particulière du délai de congé - une fixation immédiate des vacances ne paraît pas admissible sans l’accord du travailleur. Par ailleurs, l’employeur peut exiger d’un travailleur qu’il renonce à prendre des vacances déjà accordées, voire même qu’il les interrompe, pour garantir le bon fonctionnement de l’entreprise. Dans ce cas de figure, l’employeur doit prendre à sa charge les éventuels frais d’annulation ou de retour prématuré. C. Sphère privée. L’employeur ne saurait obliger ses collaborateurs à se faire vacciner ni leur donner de quelconques directives sur leur manière d’utiliser leur temps libre (interdiction de voyager par exemple).
TEXTE SERVICE JURIDIQUE DROIT@CVCI.CH
DEMAIN 04-2020
CAHIER PRATIQUE PAROLE D’EXPERT
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Transformer l’organisation pour s’adapter aux changements Par nature, une entreprise mobilise des ressources matérielles et humaines. La gestion de celles-ci demande une certaine organisation, qui est appelée à évoluer tout au long de son existence, pour s’adapter aux objectifs et aux contraintes de son propre écosystème. C’est ce que l’on pourrait qualifier de transformation organisationnelle. Les ouvrages de management permettent de catégoriser les différents types d’organisation. Il n’en reste pas moins que, dans la pratique, chaque entreprise dispose d’une certaine forme d’organisation qui lui est propre. Dans mon rôle de consultant, j’ai pu constater que, dans la plupart des cas, la structure organisationnelle en place est rarement volontaire. Elle s’est développée année après année sous forme hybride. La conséquence est donc une organisation souvent inadaptée, ne permettant pas à l’entreprise de fonctionner de manière optimale et encore moins de se développer ou de saisir de nouvelles opportunités.
figure sont possibles : un besoin de rendre l’organisation plus flexible ou une transformation structurelle plus profonde. Dans tous les cas, le « quoi » ne concerne que rarement l’entier de l’organisation. Le plus souvent, le besoin de transformation concerne un ou plusieurs aspect(s) spécifique(s) de l’organisation. Il peut s’agir aussi bien des processus, des systèmes d’information, des compétences, des activités ou encore de la culture d’entreprise. Afin de mieux cibler le besoin, il est recommandé de réaliser un audit organisationnel.
POURQUOI TRANSFORMER ?
L’intégration d’une forme de flexibilité à l’organisation déjà en place a pour but de lui permettre de gérer ses ressources au quotidien tout en ayant la capacité de s’adapter rapidement aux changements dictés par l’évolution de l’environnement. Il n’y a pas de moment spécifique pour entamer ce type de démarche et, idéalement, cela devrait se faire de manière continue. Quant à une transformation plus globale, celle-ci devrait intervenir au moment où les dirigeants réalisent qu’ils n’ont plus une vision claire de ce qui est fait et de comment cela est fait. Cela peut se traduire, par exemple, par l’impossibilité d’expliquer clairement à un individu lambda la manière dont la société est organisée.
Les entités ne se transforment pas sans raison et, souvent, c’est la conséquence d’une pression ressentie par les dirigeants, provenant de l’environnement interne ou externe de l’entreprise. Digitalisation, renforcement de la concurrence, évolution du marché, des consommateurs ou des employés et changements sociétaux sont autant de raisons variées qui génèrent la nécessité d’une transformation organisationnelle. D’une manière générale, la transformation organisationnelle est intimement liée à la stratégie d’entreprise : elle doit permettre à l’organisation d’être efficiente et parfaitement alignée aux objectifs stratégiques.
QUAND TRANSFORMER ?
COMMENT TRANSFORMER ?
QUOI TRANSFORMER ? Lorsque les dirigeants ont pris conscience d’un dysfonctionnement organisationnel entravant le bon fonctionnement ou la pérennité de la société, le plus grand défi est de comprendre « quoi » changer. Deux cas de
Le « comment », c’est la réponse opérationnelle. Une fois que les besoins ont été identifiés, il faut établir le plan d’action qui permettra de concrétiser cette transformation. Il va sans dire que cela requiert une vision globale de la structure à tous les niveaux. Pour réussir
TEXTE ELVIS GONZALEZ, FONDATEUR DE M&BD CONSULTING SA, EXPERT EN STRATÉGIE & ORGANISATION PHOTO Y VES GIGON
à mener une transformation avec succès, il est donc primordial de bien comprendre le fonctionnement de la société. L’un des plus grands défis est de réussir à dépeindre de manière détaillée la situation de départ, ainsi que la situation à laquelle on souhaite arriver. En somme, la transformation est un terme qui est de plus en plus utilisé, et pour cause : il concerne toutes les entreprises. Ce qu’on retiendra avant tout est qu’elle est liée à la stratégie d’entreprise. Chaque firme se doit de suivre une stratégie clairement définie et doit donc avoir une organisation adaptée.
Licencié en sciences économiques, Elvis Gonzalez dispose d’un MBA en management international, d’un DES en stratégie et gestion d’entreprise, ainsi que d’un diplôme en innovation & entrepneurship. En 2011, il fonde M&BD Consulting SA, un cabinet de conseil en management basé à Lausanne. Au fil des ans, il a mis son expertise au service de plus de trente entreprises.
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