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4. Spécificités

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Bibliographie

Bibliographie

Devillers, Austerlitz Sud par Reichen et Robert et Austerlitz Gare par les architectes AREP, Jean-Marie Duthilleul et AJN. Le Secteur Tolbiac se compose du sous-secteur Tolbiac Nord-Grande Bibliothèque coordonnée par Roland Schweitzer et de Tolbiac-Chevaleret agencé par Pierre Gangnet. Masséna se constitue de deux sous-secteurs : Masséna Nord ordonné par Christian de Portzamparc et Masséna-Chevaleret par l’équipe Bruno Fortier, Jean-Thierry Bloch et Ateliers Lion & Associés. Le dernier secteur de la ZAC, Bruneseau, se divise en deux parties qui sont toutes les deux gérées par les Ateliers Lion & Associés. Enfin, les deux avenues principales de la ZAC sont aussi coordonnées par des architectes : nous retrouvons Paul Andreu pour l’avenue de France et l’avenue Pierre Mendes-France et Bruno Fortier avec Jean-Thierry Bloch pour la conception de l’avenue du Chevaleret. Pour une meilleure coordination, les architectes s’entourent d'une équipe pluridisciplinaire composée d’urbanistes comme Patrick Céleste pour l’avenue Pierre Mendes-France, ou de paysagistes. Michel Desvigne composera le paysage d’Austerlitz Gare, Jacqueline Osty d’Austerlitz Sud, l’agence Empreinte de Tolbiac Chevaleret et Jean-Claude Hardy de Masséna Chevaleret. D’autres équipes de maîtrise d’œuvre se forment par la suite pour la création des architectures du site. Les architectes s’entourent de professionnels qui les aident dans la conception du bâtiment : des ingénieurs structures, des ingénieurs thermiciens, des ingénieurs acousticiens, des éclairagistes, des économistes de la construction… Parmi les architectes qui interviennent dans la ZAC nous pouvons citer X'TU et MU avec le projet Algo’Rythm, Lina Ghotmeh et DGT Architectes pour le projet réalimenter Masséna, Catherine Dormoy et AAVP Architecture pour le bâtiment Nudge, Jean-Michel Wilmotte et Frédéric Namur pour la cité image et son, Frédéric Borel pour l’extension de l’ENSAPVS, Jean Nouvel et ses Tours Duo, Philippe Ameller et Jacques Dubois pour leur tour à usage mixte dans le quartier de Bruneseau, Norman Foster et son immeuble de bureaux, Marc Rolinet et son Centre de formation, Ricardo Bofill et son immeuble d’habitat, Gaëlle Hamonic et Jean-Christophe Masson et le projet Home, Rudy Ricciotti et son îlot mixte mais aussi la rénovation du complex de la halle au farine qu’il a réalisé en parallèle avec Nicolas Michelin, Tania Concko et MGAU / NRAU qui réalisent des îlots mixtes dans le secteur Bruneseau.

4. Spécificités

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Nous constatons que la ZAC de Paris Rive Gauche possède des spécificités dans la gestion de sa conception notamment dans sa gestion car celle-ci est entièrement gérée par des acteurs publics.

Sa superficie nécessite une gestion d’autant plus précise et coordonnée que pour une ZAC d’une taille plus raisonnable. Pour autant on observe que la gestion de celle-ci notamment par le principe des macro-lots n’a pas permis d’unifier le paysage entre les architectures. Cela est notamment dû au fait que la ZAC ait été séquencée en différents secteurs. La ZAC de Paris Rive Gauche est séparée en trois secteurs - Austerlitz, Tolbiac, Masséna - avant que le secteur Bruneseau y soit intégré et forme le 4ème secteur, reliant Paris à Ivry. Cette organisation est mise en place en vue de faciliter la gestion de la coordination dans la ZAC. Chacun de ces secteurs possèdent un coordinateur qui définit les formes urbaines et les tracés répondant aux réglementations imposées par le plan d’aménagement des zones (PAZ).

Seulement, le PAZ de la ZAC Paris Rive Gauche reste très vague. Si le secteur d’Austerlitz et une partie du secteur Tolbiac sont pensés dans la tradition parisienne et dans une certaine sobriété, le sud du secteur Tolbiac, et surtout l’avenue de France dans le secteur Masséna ont pris des orientations nouvelles, beaucoup plus contemporaines en rupture franche avec le retour à la ville des années 80 et osées. Si les règles des gabarits Haussmannien sont respectées, l’architecture innove et donne à ce quartier une toute nouvelle identité bien lointaine de celle du quartier d’Austerlitz. Le secteur Masséna illustre le concept de l’îlot ouvert mis en place dans les années 80 par Christian de Portzamparc, architecte coordinateur de ce secteur. Ce système où chaque bâtiment est indépendant permet une variation de hauteur au sein d’un même îlot. Ce jeu de hauteur permet de créer un lien entre le secteur Tolbiac et le secteur Bruneseau. Au fil du temps, les questions autour du paysage urbain vont prendre une autre importance. La ZAC n’est plus pensée comme un nouvel élément qui vient se greffer dans une ville historique mais comme un nouveau quartier qui s’intègre dans une ville forte de caractère, et de développement international. Ainsi, le secteur Bruneseau réintègre dans son projet des immeubles de grandes hauteurs. Une première depuis les années 70. Ils vont créer un lien visuel entre les architectures modernes, cumulant à plus de 100m de hauteur, d’Ivrysur-Seine et de l’opération Italie 13 dans le 13e arrondissement.

Les changements politiques sont aussi à l’origine de nombreux bouleversements dans la ZAC. En effet, avec les changements de partis, on observe une perte des objectifs d’origines. Initialement, la ZAC devait permettre de contre balancer les bureaux de l’Ouest parisien et le quartier d’affaire de la Défense avec 900 000 m² de programme tertiaire. Mais les élections municipales de 2001 provoquent un changement de tête à la mairie et un changement d’orientation : il est souhaité moins de bureaux au profit de plus de logements. Cette réforme s’inscrit dans la logique de la loi SRU votée en 2000. La capacité supplémentaire de logements permet à la ZAC d’accueillir 2/3 de logements sociaux et ainsi réduire le déficit dans la capitale. Si certaines lois ont affecté le projet de Paris Rive Gauche et ont fait dévier son programme initial, d’autres n’ont pas été appliquées. C’est le cas de l’article relatif au PAZ dans la loi SRU. Celui-ci supprime l’utilisation des PAZ dans les aménagements aubains au profit de son intégration dans les PLU (ou POS selon les dates de création PLU). Pourtant, la ZAC de Paris Rive Gauche conserve le sien. Aucune information relative à la construction de cette ZAC n’apparait dans le PLU de Paris mais une note portant la mention « voir orientation d’aménagement de programmation de Paris Rive Gauche » , qui nous renvoie au 29 PAZ en vigueur. Enfin, nous constatons une grande communication autour du projet de la ZAC. En effet, les aménageurs ont porté une attention particulière quant à la communication des informations sur le projet. Cela s’explique en deux raisons. Premièrement, suite à de nombreuses contestations, il était dans l’intérêt des aménageurs de transmettre les étapes du projet et du chantier pour une meilleure compréhension et acceptation du projet de la part des usagers. Ainsi une communication d’une grande échelle et visuelle a été faite afin de sensibiliser la population au projet. Les aménageurs utilisent des moyens tels que la publication d’un magazine trimestriel « Paris Rive Gauche », alimentent un site internet, rédigent des lettres d’informations aux habitants « Dans votre quartier », organisent des visites de chantier, mettent en place des panneaux d’information, ainsi que des centres d’information et d’exposition tels que des maisons de projets,

Mairie de Paris, Plan Local d’Urbanisme de Paris. URL : 29 http://pluenligne.paris.fr/plu/sites-plu/site_statique_48/pages/ page_1021.html

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