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reportage
Texte Marie Guérin
BUSINESS WOMAN ET AUDACIEUSE Pour la seconde fois en Belgique, la Maison Veuve Clicquot accompagne les femmes entrepreneures à travers une cérémonie qui les encourage à être « bold », audacieuses. Cette année, le Bold Woman Award 2022 a été décerné à Amélie Matton, CEO d’Ecosteryl. Mais que fait-elle exactement ? Nous l’avons rencontrée.
J’ai effectué des études d’ingénieur commercial à LouvainLa-Neuve avec une spécialisation en exportation et environnement. J’ai ensuite effectué mon stage à l’Atelier mécanique du Borinage, c’était le nom d’Ecosteryl à l’époque. Ensuite, j’ai passé quelques mois au Canada lorsque nous y avons ouvert des bureaux. À cette époque, c’était uniquement une entreprise avec des ouvriers, un atelier mécanique. J’ai créé ensuite un service commercial, j’ai beaucoup voyagé à travers le monde pour m’assurer que les produits de l’entreprise soient reconnus. Nous avons transformé cette entreprise du secteur minier au traitement des déchets médicaux. Après avoir bougé pendant 7 ans, à la naissance de mon premier enfant, j’ai décidé de moins voyager et de prendre les responsabilités du service technique ainsi que des questions financières. Au bout de 10 ans, j’avais vraiment une vision plus large de ce que faisait l’entreprise et j’en suis devenu le PDG.
Vous êtes donc devenue SEO de votre première entreprise ? Oui, exactement et j’ai 36 ans !
C’est comment d’être une femme dans cette industrie ? Les premières minutes d’une réunion, cela peut être un inconvénient et après il faut montrer que l’on maîtrise le sujet, et ça peut même être un avantage ! Quand j’ai commencé à travailler dans l’entreprise, il n’y avait que des
hommes et deux femmes, moi et la secrétaire. Maintenant, nous avons 30 % de femmes et j’aimerais l’augmenter à 50 %. Mais il ne s’agit pas seulement de genre, c’est la diversité en général qui fait avancer l’entreprise.
Avez-vous des modèles ? Il nous manque des modèles dans le monde des affaires. Mais autour de moi, j’ai vu ma mère travailler comme médecin, ma grand-mère, j’ai une tante en politique, je n’ai jamais eu le sentiment qu’être une femme pouvait être une barrière . En politique, je dois nommer Jacinda Arder, la Première ministre de Nouvelle-Zélande, chaque fois qu’elle fait ou qu’elle écrit quelque chose, je le lis.
Comment décririez-vous une femme audacieuse ? En ce qui le Bold Woman Award, il faut déjà être audacieux pour postuler (rires). Ce n’est pas dans ma personnalité de me mettre en avant. Les femmes sont trop humbles. Une femme audacieuse connaît sa valeur, elle réseaute, elle se montre. Il est également important de prouver aux autres que vous pouvez être une mère, diriger une entreprise et la développer. Être ouverte aux opportunités et les saisir lorsqu’elles se présentent !
« UNE FEMME AUDACIEUSE CONNAÎT SA VALEUR »
PRESSE
Quel est votre parcours ?
118 ELLE magazine
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