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reportage
Texte Marie Guérin
L E S 5 C É L É B R AT I O N S D E
MARION SCHOUTTETEN
2017. La première fois qu’une usine française a accepté de me produire. Personne ne me répondait, j’ai donc pris ma voiture jusqu’en France pour mettre, littéralement, mon pied dans la porte (rires) ! Ils ont compris que je n’allais pas les lâcher, ils ont accepté de commencer à produire 50-60 pièces. Aujourd’hui, on représente 70% de leur production. 2018. Un autre grand moment d’émotion fut le jour où le site a lâché. À l’époque, on sortait les collections le mardi soir à 20 h. Alors que je contrôlais nos statistiques, j’ai vu que les visiteurs et visiteuses arrivaient par milliers à la seconde. Nous n’avions pas encore d’ingénieurs pour le serveur — maintenant, on a ceux de Tomorrowland (rires) —, les développeurs·euses du site m’ont annoncé qu’on ne pouvait plus rien faire et tout s’est planté. D’un côté, cela veut dire qu’il y a beaucoup de commandes et pendant quelques secondes on se prend pour Madonna, mais de l’autre, c’est la désillusion, car tes client·e·s sont sur le carreau. On a alors décidé de lancer les précommandes. Face au problème, on a trouvé une solution.
Et les célébrations continuent… le 2 décembre 2022, Orta ouvre sa première boutique au 16 rue Jean Stas, à Ixelles. Une « boutique expérience pour plonger dans l’univers de la marque » : encore une occasion de faire la fête ? Orta-store.com
PRESSE
Cette année, Orta fête ses cinq ans. C’est encore jeune pour une marque de vêtements, mais c’est suffisant pour vivre beaucoup d’émotions. Sa cofondatrice, Marion Schoutteten, revient sur cinq moments clés de la marque et en profite pour nous annoncer une grande nouvelle : l’ouverture de la boutique.
2020. Le jour où on a ouvert notre premier pop-up. On déménageait nos bureaux à Bruxelles et, avant de partir, on avait décidé de faire une vente. Devant la porte, nous avons découvert une file de 300 m. Il neigeait. C’était extraordinaire ! On a décidé de distribuer du café à tout le monde. 2021. Le retard de livraison. Il faut savoir que le pull Gabin, un classique Orta, passe entre les mains de deux sœurs de notre usine de maille au Portugal, spécialisées dans le remaillage. L’hiver dernier, nous apprenons qu’une d’entre elles est malade. Nous prévenons nos client·e·s qu’il va y avoir du retard sur la livraison du pull. Tout le monde s’active au Portugal pour trouver une solution. Finalement, la collection est prête, je rentre en Belgique. Le soir, à 22 h, j’apprends que le camion de livraison n’est pas parti. Sueurs froides ! Clara, notre employée sur place, m’annonce qu’elle est sur la route, qu’elle a loué un camion et qu’avec deux autres personnes de l’usine elles vont se relayer jusqu’en Belgique. Elles en avaient pour 48 h… Je vous laisse imaginer la fête qu’on leur a faite quand elles sont arrivées ! 2022. L’autre grande joie, c’est le jour où mon mari et cofondateur, Gauthier, est passé sur BFM Business pour parler d’Orta La Suite. Son idée était de réaliser quelque chose de pérenne : une chaîne de production durable de viscose à 100 % européen. Quand il bossait à 6 h du matin, je le taquinais : « Tu t’entraînes pour passer sur BFM Business ! » Et quand je l’y ai vu, ça a symbolisé sa réussite.
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