La Sitelle torchepot Sitta europaea
Le seul oiseau de chez nous capable de descendre des arbres la tête en bas.
Les sitelles sont forestières et très fréquentes dans les parcs et les jardins où elles fréquentent aussi les mangeoires en hiver. De la taille d’un moineau, on les reconnaît facilement à leur silhouette en fuseau, leur dos gris-bleu, leur ventre orangé et leur sourcil noir prolongeant le bec de la même couleur. Elles ne sont pas discrètes et ce sont souvent leurs chants sonores et flûtés qui trahissent leur présence, quelque part cachées dans les frondaisons : des « tiou tiou tiou tiou tiou » et des trilles caractéristiques. Elles se nourrissent principalement d’insectes et de leurs chenilles à la
belle saison, de noisettes, de faines et d’autres graines dures en hiver. Pour briser les noisettes, elles ont une technique bien à elles : elles les coincent dans la fissure d’une écorce avant de les ouvrir avec leur bec court et robuste, taillé pour ce travail. À la saison des nids, elles ne creusent pas elles-mêmes leurs loges, mais utilisent celles des autres pics dont elles rétrécissent l’ouverture avec de la boue séchée, d’où leur qualificatif de « torchepot ». Elles maçonnent de la même manière les fissures intérieures de leur nid ainsi que les angles des nichoirs dans lesquels elles nichent volontiers.
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