FÉVRIER 2025
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Le mensuel de l’entrepreneur et de l’installateur
Une publication d'Embuild • Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles • Bureau de dépôt Gent X • €6
FÉVRIER 2025
Le mensuel de l’entrepreneur et de l’installateur
Une publication d'Embuild • Avenue des Arts 20, 1000 Bruxelles • Bureau de dépôt Gent X • €6
CHÔMAGE TEMPORAIRE
Utilisation obligatoire de la carte électronique
FORUMCONSTRUCTION 2025
Construction en Mouvement : Innovation digitale
CONSTRUCTION DU FUTUR
Un programme pour vous aider à numériser votre entreprise
Au départ, j’avais envisagé de faire rédiger ce texte par ChatGPT, mais j’ai finalement décidé de prendre la plume moi-même. Ce n’est pas que ChatGPT et ses semblables ne puissent produire de bons textes, mais ils n’ont (pour l’instant) pas accès aux pensées qui se cachent dans ma tête ��. J’ouvre sans doute une porte ouverte en disant que l’IA est en train de transformer en profondeur notre société. Peut-être même davantage que l’essor d’Internet dans les années 90 du siècle dernier. L’IA en est encore à ses débuts, mais elle a déjà un impact indéniablement majeur. Mais génère-t-elle aussi une innovation attrayante dans notre secteur ?
« Oui, pour écrire des textes… », je vous entends déjà penser. Et c’est en partie vrai. C’est parfois, malgré toutes les maladies de jeunesse, étonnant ce qu’un Grand Modèle de Langage (LLM pour Large Language Model) peut accomplir. Mais il faut tout de même être prudent, car lorsque ChatGPT ne sait pas, il commence à halluciner et à littéralement fabuler. Cependant, l’IA va aussi transformer en profondeur notre secteur de la construction et de l’installation, et cette (r)évolution est déjà en cours. Par exemple, dans le domaine du contrôle des offres et des contrats, mais aussi en matière de gestion et d’analyse des données. En utilisant l’IA, nous pourrons automatiser les tâches répétitives tout au long du processus de construction, ce qui réduira le nombre d’erreurs humaines et augmentera la sé -
curité sur les chantiers. Elle ne détruira pas d’emplois en soi, mais chacun devra l’utiliser pour accomplir son travail de manière encore plus efficace…La construction et la rénovation resteront bien sûr des activités physiques : seuls des avatars pourront vivre dans une maison virtuelle. ��
Grâce à l’IA, le processus de construction sera très différent de celui d’aujourd’hui. Et c’est précisément le point de départ de notre ForumConstruction du vendredi 21 février : il sera entièrement consacré à l’innovation digitale et à l’IA, ainsi qu’à leurs effets sur le secteur de la construction et de l’installation. Une nouveauté cette année pour ce forum : nous commencerons par trois ateliers pratiques avant la session plénière traditionnelle, où vous pourrez apprendre concrètement comment utiliser l’IA dans la construction, à savoir : bien formuler vos demandes (prompting), réduire l’administration dans le processus de construction et améliorer la sécurité sur les chantiers. Inscrivez-vous donc sans tarder à cet événement via www.bouwforumconstruction.be. Il faut être rapide, car les places pour les ateliers partent vite ! J’espère que nous pourrons nous y rencontrer en personne.
« L’IA va aussi transformer en profondeur notre secteur de la construction et de l’installation, et cette (r)évolution est déjà en cours. »
Niko Demeester CEO Embuild
3 ● Édito
L’IA contribue-t-elle à une innovation attrayante ?
7 ● Point de vue régional
De la conception à l’exécution : l’intelligence artificielle va révolutionner les projets de construction.
8 ● Batibouw
Venez découvrir les nouvelles formes de logement lors de la 66e édition !
9 ● ForumConstruction 2025
Construction en Mouvement : Innovation digitale.
VOS INTÉRÊTS
10 ● Chômage temporaire
Utilisation obligatoire de la carte de contrôle électronique.
12 ● Juridique
L’employeur face à la faute de son travailleur.
DOSSIER
15 ● Introduction
Les vols sur chantier.
16 ● Police/Enquête
« Il faut prévoir un budget pour la sécurisation des chantiers ».
UTILISATION OBLIGATOIRE DE LA CARTE DE CONTRÔLE ÉLECTRONIQUE
Depuis le 1er janvier 2025, les travailleurs doivent obligatoirement utiliser la carte de contrôle électronique ou eC3.2 pour le chômage temporaire. Il est possible que dans votre entreprise, la transition vers la carte de contrôle numérique se soit déroulée sans problème ou qu’il soit encore fait usage de cartes de contrôles papier, tant que la période de transition prévue est en cours.
DOSSIER : LES VOLS SUR CHANTIER
Même si les chiffres communiqués par la police fédérale indiquent une tendance à la baisse, entre 2022 et 2023 (ndlr : les statistiques de 2024 ne sont pas encore disponibles), les vols sur chantier restent un problème pour notre secteur. Dans ce dossier, la police donne des conseils pour les éviter, un membre témoigne de son expérience et nous vous présentons des outils pour protéger votre chantier.
« CONSTRUCTION DU FUTUR », UN PROGRAMME POUR VOUS AIDER À NUMÉRISER VOTRE ENTREPRISE
Dans le cadre du programme « Construction du Futur » et du projet EDIHConnect, qui visent à rassembler les acteurs du secteur autour de la numérisation dans la construction, l’événement « Ensemble pour bâtir demain » s’est tenu fin de l’année dernière au château de la Vecquée, à Namur. Il a réuni environ 150 personnes. Il s’agit de l’une des nombreuses actions mises en place pour sensibiliser les entreprises à cette thématique.
LA COLLÉGIALE SAINTE-GERTRUDE DE NIVELLES A RETROUVÉ DE SA SUPERBE
Lancé en mars 2022, le chantier de rénovation des façades, toitures et de certains extérieurs de la Collégiale Sainte-Gertrude à Nivelles (Brabant wallon), s’est terminé fin de l’année dernière. Débarrassé de ses échafaudages, cet édifice qui fait la fierté des Nivellois a retrouvé de sa superbe. Les travaux ont été réalisés par notre membre Rc RENO, en collaboration avec le Bureau d’architecture Thierry Musch, et sous la supervision de l’Agence wallonne du patrimoine (AWaP) et de la Ville de Nivelles.
20 ● HPS Construct
« C’est une réalité qui touche pratiquement toutes les entreprises du secteur ».
22 ● NAN Technics
De l’importance des contrôles d’accès.
SECTEURS & MÉTIERS
25 ● Green Deal logistique urbaine
Inscrivez-vous à la deuxième édition !
26 ● Build Circular.Brussels
Les entreprises mises à l’honneur au Bassin.
28 ● Construction du Futur
Un programme pour vous aider à numériser votre entreprise.
30 ● Stadsbader Rail
L’entreprise fait officiellement partie de Stadsbader Group.
31 ● Luc Tasia & Fils
Notre membre a racheté la menuiserie Nutal & Fils.
32 ● Buildwise
• Compartimenter l’isolation d’une toiture plate : quels avantages ?
• Isolation par l’intérieur de toitures inclinées : rôle clé de la soustoiture.
PROJETS & ENTREPRISES
36 ● Projet
La Collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles a retrouvé de sa superbe.
38 ● Avantages membres
Votre affiliation se rentabilise.
41 ● Marché de la construction
• Reynaers Aluminium.
• Salon New Security.
42 ● Marquant
• Les vœux d’Embuild Hainaut.
• Chiffre du mois.
Lproblèmes de livraison, les imprévus météo ou la coordination des équipes.
Nous sommes à la veille d’un changement de paradigme, qui exigera de repenser nos façons de concevoir, construire et gérer nos projets.
'intelligence artificielle (IA) est en passe de transformer profondément notre secteur. Bien plus qu'une simple évolution technologique, il s'agit d'une véritable révolution qui va changer notre façon de concevoir, construire et gérer les bâtiments et les infrastructures. Terminées, les heures passées à gérer manuellement des tâches répétitives : l’IA permettra d’automatiser la génération de plans, l’optimisation des ressources ou encore la logistique. Les équipes gagneront un temps énorme sur les corvées administratives pour se concentrer sur les tâches à haute valeur ajoutée telles que la relation avec le client.
L’IA renforcera la sécurité sur les chantiers, notamment grâce à la détection anticipée des risques. Elle facilitera la construction circulaire en permettant de recycler et de réutiliser les matériaux via une analyse prédictive.
L’IA redéfinira également la manière dont nous concevons les bâtiments. Les logiciels de conception générative peuvent proposer, en quelques secondes, des dizaines de variantes d’un même projet, prenant en compte l’efficacité énergétique, le coût des matériaux ou leur durabilité. Les architectes et les entrepreneurs pourront alors explorer, à moindre coût, des solutions mieux adaptées aux besoins des clients et de l’environnement. En optimisant la collecte et l’analyse des données, l’IA améliorera aussi la gestion des ressources et anticipera les
Doit-on craindre que l’IA remplace l’humain ? L’étude menée en ce moment par le comité de vision de Buildwise sur l’impact de l’IA dans le secteur de la construction à l’horizon 2030 arrive à la conclusion contraire. Loin de remplacer les entrepreneurs, l'IA sera un allié précieux, qui leur permettra de se concentrer sur ce qui compte vraiment : la créativité, le contact humain et la prise de décisions stratégiques. L'avenir de la construction ne sera pas celui du remplacement de l'homme par la machine, mais celui d'une collaboration intelligente, qui valorise les compétences proprement humaines.
« L’IA renforcera la sécurité sur les chantiers, notamment grâce à la détection anticipée des risques. »
Jean-Christophe Vanderhaegen
Directeur Général Embuild.Brussels Président du Steering Comité IA de Buildwise
Cette année, le salon Batibouw se déroulera dans cinq palais de Brussels Expo, du samedi 15 au dimanche 23 février. Pour cette 66e édition, le focus sera mis sur l’habitat abordable et les nouvelles formes de logement et de construction. Comme le veut la tradition, Embuild y organisera son ForumConstruction, le vendredi 21 février, la journée des professionnels (voir page 9).
On ne vous apprend rien. Batibouw est LE rendezvous incontournable de la construction et de la rénovation en Belgique. Secoué pendant la pandémie, le salon avait repris du poil de la bête en attirant plus de 175.000 visiteurs en 2024, soit une augmentation d’environ 10 % par rapport à 2023. En termes de profils, on parle de 85 % de particuliers et de 15 % de professionnels.
Lors de la présentation à la presse, au mois de décembre dernier, JOHAN CONDIJTS , le CEO de Deficom (société qui chapeaute Fisa, organisatrice de Batibouw) expliquait que les préventes se passaient mieux que l’année d’avant, à pareille époque. Et il avait bon espoir d’attirer plus de 300 exposants, soit le nombre de l’édition précédente. Les organisateurs suivent bien évidemment l’actualité du secteur pour mettre sur pied leur événement. Et cette année, place aux nouvelles formes d’habitat. « Face à la réduction des surfaces habitables disponibles, les générations actuelles et futures doivent innover. Batibouw suit les tendances, comme le choix croissant pour des logements plus petits. Le rêve de posséder sa maison reste présent, bien qu’il ait évolué. Pour répondre à ces besoins, nous mettons en avant des solutions innovantes telles que les tiny houses ou le cohousing », a indiqué Johan Condijts.
Selon une enquête réalisée par iVox, en moyenne 6 Belges sur 10 disent connaître les nouvelles formes d’habitat et de construction. Mentionnons les tiny houses de moins de 40 m² (70 %) ; la colocation ou coliving, soit
INFO : www.batibouw.com
une chambre dans une grande maison avec des espaces communs (67 %) ; la maison container, par exemple, des conteneurs d’expédition réutilisés (63 %) ; les maisons flottantes ou floating homes, comme les bateauxlogements (59 %) ; le logement modulaire, une unité de logement préassemblée (59 %) ; les maisons intelligentes/ smart homes remplis de technologies (58 %). Ils connaissent moins les dernières tendances telles que la vie urbaine/urban living, la combinaison d’un espace de travail et d’un espace de vie (46 %) ou encore les maisons imprimées (41 %). L’enquête prouve donc que, dans l’ensemble, la majorité des Belges connait ces nouveaux formats. De là à franchir le cap pour y vivre, on n’y est pas encore. En effet, seuls 25 % envisageraient une tiny house ou une cohabitation ou cohousing, par exemple.
Encore intéressant à savoir : pour la troisième année consécutive, la Batibouw Academy ouvrira ses portes. Il s’agit d’un espace dédié à l’échange de connaissances entre exposants, experts et grand public. Et nouveauté cette année, les Belgian Architectural Excellence Awards seront remis lors d’une soirée de gala organisée en partenariat avec l’Ordre des Architectes de Belgique, le jeudi 20 février. Les fonds récoltés seront reversés à Solidarité Logement, une association belge fondée en 2009, dédiée à la création de logements pour favoriser l’insertion sociale des personnes vulnérables.
Le coup d’envoi de Batibouw sera donné le 15 février. On ne peut trouver meilleure date que le lendemain de la SaintValentin pour venir concrétiser ses rêves de nouveau logement ou de rénovation de son bien.
Cette année, notre ForumConstruction
« Construction en Mouvement : Innovation digitale » aura lieu le vendredi 21 février, au Palais 10 de Brussels Expo. Le thème qui sera abordé est l’innovation digitale, un sujet qui fait aujourd’hui partie de notre quotidien.
L’année dernière, notre forumdébat vous avait permis d’en apprendre davantage sur les intentions des différents partis politiques à l’égard de notre secteur, en vue des élections. Pour l’édition 2025, nous avons choisi un thème clé pour la construction : l’innovation digitale. Qu’on le veuille ou non, elle fait désormais partie intégrante de notre vie et de nos actions au quotidien. Alors, autant l’apprivoiser. C’est en tout cas l’objectif que nous recherchons pour nos membres en organisant cet événement.
Vous le savez, chez Embuild, nous cherchons sans cesse à innover. Nous avons donc décidé d’opter pour une nouvelle formule interactive. En effet, avant d’assister au traditionnel panel d’experts sur la thématique du jour, différents ateliers auxquels vous pouvez participer activement seront organisés. On vous y expliquera comment tirer le meilleur de l’intelligence artificielle dans le secteur de la construction. À n’en pas douter, l’endroit idéal pour recueillir des informations qui vous seront utiles.
Après cette première partie, Hanne Decoutere, journaliste à la VRT, animera des échanges sur l’innovation digitale, en présence de Thomas Vandenbergh (Besix), Stijn D’hoore (Furnibo), Asmae Ben Bahida (JustBimIt) et An Parewyck (Industrial Construction Services). Ce débat sera suivi par l’exposé du keynote speaker du jour : Koen De Leus, chief economist BNP Paribas Fortis.
Le sujet vous intéresse ? Vous ne le maî
PRATIQUES
● Quand ?
Le vendredi 21 février de 09h30 à 12h30 (ouverture des portes à 08h30).
● Où ?
Au Palais 10 de Brussels Expo, Avenue de Miramar 11, 1000 Bruxelles.
● Info et inscriptions : www.bouwforumconstruction.be
● Networking : Après le forum, un agréable moment de networking et un walking dinner gratuit sont prévus. Les participants recevront une entrée gratuite pour Batibouw.
trisez pas encore et vous avez envie d’en savoir davantage pour améliorer vos processus sur et en dehors du chantier ? Vous savez ce qu’il vous reste à faire.
● 8h30 10h15 : accueil.
● 9h30 – 10h ou 10h20 – 10h50 : Vous pouvez choisir entre 3 ateliers. Chaque atelier se déroulera sur deux créneaux horaires consécutifs. Vous pouvez donc participer à 2 des 3 ateliers.
Atelier 1 : comment obtenir le meilleur de chaque collaborateur avec l’IA générative ? (Wim Van Rompuyschrijf.be).
Atelier 2 : sécurité intelligente sur le chantier : découvrez les forces de l’IA et des avatars virtuels (Daan Van de Walle et Frederic Vermeulen Constructiv).
Atelier 3 : L’intelligence artificielle dans le processus de construction de demain : où en sommesnous et vers où allonsnous ? (Tycho De Back et Cédric DriesenBuildwise).
● 11h15 12h30 : séance plénière. Mot de bienvenue et introduction par Christophe Maes (président Embuild). Panel sur la thématique du jour. Exposé du keynote speaker Koen De Leus et enfin mot de conclusion par Niko Demeester (CEO Embuild).
● 12h30 14h00 : networking & walking dinner.
Depuis le 1er janvier 2025, les travailleurs doivent obligatoirement utiliser la carte de contrôle électronique ou eC3.2 pour le chômage temporaire. Il est possible que dans votre entreprise, la transition vers la carte de contrôle numérique se soit déroulée sans problème ou qu’il soit encore fait usage de cartes de contrôles papier, tant que la période de transition prévue est en cours. Dans cet article, nous récapitulons tout ce qu’il faut savoir sur la eC3.2.
D« Pour utiliser la carte de contrôle électronique, le travailleur peut télécharger l’application eC3.2 sur son smartphone (via Google Play ou l’App Store). »
epuis le 1er septembre 2023, chaque travailleur pouvait déjà passer volontairement (avec l’accord de l’employeur) à la carte de contrôle électronique. À partir de cette année, l’utilisation de la eC3.2 est obligatoire. La réglementation prévoit néanmoins une période de transition (jusqu’au 30 juin 2025), durant laquelle tant l’employeur que le travailleur peuvent demander une exception à l’utilisation obligatoire de cette carte électronique. La période de transition peut être prolongée une fois jusqu’à la fin de l’année 2025 par une décision de l’ONEM.
Beaucoup d’avantages, mais aussi des obstacles
La carte électronique offre sans aucun doute de nombreux avantages. Pour l’employeur, la gestion de la distribution des cartes papier disparaît. La eC3.2 ne peut pas être perdue, ce qui signifie qu’il n’est plus nécessaire d’accomplir des formalités pour remplacer une carte. Le principal avantage est peutêtre que des modifications peuvent toujours être apportées tant que la carte n’a pas été envoyée. Si un travailleur commet une erreur lorsqu’il la complète, il peut encore corriger la situation, à condition de fournir une explication si nécessaire. Avec la carte papier, il était beaucoup moins évident de corriger les erreurs.
Lorsque la carte de contrôle est complétée sur le chantier, des obstacles peuvent surgir, comme une connexion Internet défaillante. Cela doit cependant être relativisé. Si nécessaire, le travailleur peut anticiper ces problèmes et remplir la carte à l’avance. S’il constate sur le chantier qu’il ne peut pas travailler à cause du mauvais temps, il peut
encore modifier la carte, à condition de fournir l’explication nécessaire.
Le groupe de travailleurs qui ne peuvent pas ou ont des difficultés à utiliser les applications électroniques n’est pas négligeable. Mais il n’y a pas d’autre alternative. Une fois la période de transition terminée, ils devront également utiliser la eC3.2 s’ils souhaitent continuer à recevoir des allocations. En tant qu’employeur, vous pouvez les accompagner dans la transition ou voir comment leurs collègues peuvent les aider.
Pour utiliser la carte de contrôle électronique, le travailleur peut télécharger l’application eC3.2 sur son smartphone (via Google Play ou l’App Store). La carte de contrôle est également accessible via le site web de la sécurité sociale (www.socialsecurity.be) et peut donc être également complétée via le PC.
La connexion se fait via ItsMe, eID ou une autre clé numérique obtenue auprès de CSAM. Cependant, les travailleurs de nationalité étrangère ne peuvent pas utiliser ItsMe et doivent donc recourir à une autre méthode. Les travailleurs originaires de pays membres du système eIDAS (Electronic Identification And Trust Services) peuvent s’identifier à l’aide de l’outil d’identification électronique de leur pays d’origine. C’est le cas pour la plupart des pays voisins, à l’exception de la France. Si aucun moyen d’identification électronique reconnu au niveau européen n’est disponible, le travailleur doit prendre rendezvous avec l’ONEM. Il devra alors se présenter physiquement pour obtenir une clé numérique.
CONSEIL : il est recommandé que les
travailleurs activent l’option de mémorisation de leurs identifiants de connexion. Cela leur évitera de devoir se reconnecter à chaque utilisation de l’application eC3.2.
Responsabilité
La carte de contrôle électronique est une application destinée aux travailleurs. Cela signifie que la responsabilité de remplir la carte correctement et dans les délais leur incombe entièrement. Cela implique également que le travailleur doit se procurer un appareil électronique (smartphone ou PC) pour pouvoir remplir la eC3.2. L’employeur peut l’accompagner et le coacher dans la transition vers et l’utilisation de cette carte, mais l’objectif n’est pas (ce n’est d’ailleurs pas légalement obligatoire) de mettre un appareil à disposition.
Maintenant que la eC3.2 est obligatoirement réglementée, son utilisation n’a plus besoin d’être spécifiée dans un accord individuel, le règlement de travail ou une convention collective de travail (CCT).
L’application eC3.2 est conviviale et remplir la carte de contrôle est très simple. Les mêmes règles s’appliquent que pour la carte papier. Le travailleur sélectionne la situation applicable pour chaque jour et l’enregistre. En cas de chômage, rien n’a besoin d’être rempli. Une fois la carte entièrement complétée à la fin du mois, le travailleur clique sur « Envoyer la carte de contrôle » pour la transmettre à son organisme de paiement. Il ne doit donc plus se déplacer pour remettre sa carte de contrôle.
Pour les travailleurs de la CP 124, l’obligation de remplir la carte pour le mois complet reste en vigueur, même s’il n’y a pas de chômage temporaire.
Nous avons reçu de nombreuses questions concernant le contrôle par l’ONEM. Chaque modification est désormais enregistrée dans l’application, y compris l’heure. L’ONEM nous a assuré qu’il n’était en aucun cas question d’ouvrir une chasse aux sorcières contre les erreurs ou oublis accidentels commis de bonne foi par le travailleur. La carte de contrôle est et restera un outil pour détecter la fraude. Toute personne qui commet des erreurs de manière systématique risque évidemment d’être interpellée, avec éventuellement des poursuites si des schémas de fraude sont détectés.
IMPORTANT : le travailleur n’est pas obligé d’avoir son smartphone ou tout autre appareil sur lequel la eC3.2 a été remplie sur le chantier. Les inspecteurs peuvent vérifier, euxmêmes, le statut de la carte de contrôle lors d’un contrôle. Le travailleur n’a donc pas besoin de montrer sur son smartphone que sa carte a été remplie.
Problèmes d’utilisation
En cas de problème lors de la connexion, le travailleur peut s’adresser au centre de contact de la sécurité sociale (05/545.50.70). Une fois connecté, s’il rencontre des problèmes avec l’utilisation de l’application, son organisme de paiement est le premier point de contact (les coordonnées sont disponibles dans l’application). S’il ne peut pas indiquer à temps sur la carte de contrôle qu’il travaille, il doit informer l’ONEM, soit par téléphone (02/515.44.44), soit via le formulaire de contact sur le site web de l’ONEM. Ainsi, il est couvert en cas de contrôle.
INFOS : Toutes les informations concernant la eC3.2 ainsi que sur le régime de transition permettant d’encore utiliser des formulaires papier sont disponibles sur le site web de l’ONEM : https://www.onem.be/ page/ec3.2travailleur. Vous pouvez aussi contacter votre association locale. Nos conseillers se feront un plaisir de vous aider.
Dans notre numéro de décembre 2024janvier 2025 (pp.1415), nous vous avons présenté les nouveautés du Livre 6 du Code civil et leur incidence sur les relations contractuelles entre entrepreneurs, soit la relation entre un entrepreneur et son soustraitant. Nous y avions également fait une brève allusion aux incidences sur la relation entre l’employeur et son travailleur. Nous y revenons plus en détail dans cet article.
Il est possible que, pendant ou à l’occasion de l’exécution de son travail, un travailleur commette une faute qui cause un dommage au maître d’ouvrage (p.ex. un ouvrier provoque un courtcircuit et un incendie sur un chantier) et/ou à un tiers (p.ex. lors d’un déplacement entre deux chantiers au cours de la journée, un ouvrier perd le contrôle de la camionnette de l'entreprise qui termine sa course dans la façade d'une maison), … En effet, tout employeur peut, à un moment ou un autre, être confronté aux conséquences d'une faute commise par un de ses travailleurs. Dans ce cas, qui est responsable ?
Le Livre 6 conserve les grands principes applicables en matière de responsabilité extracontractuelle (faute, dommage, lien de causalité entre la faute et le dommage). Il maintient aussi la responsabilité de l’employeur pour les fautes de ses travailleurs dans l’exécution de leur contrat de travail. L’article 6.14 prévoit que le commettant, soit l’employeur par rapport au contrat de travail ( est « responsable sans faute du dommage causé à des tiers par son préposé (ndlr : le travailleur, ouvrier ou employé) pendant et à l'occasion de l'exercice de sa fonction, résultant de sa faute ou d'un autre fait générateur de responsabilité ». Concrètement, la possibilité de demander réparation à l’employeur subsiste. L'employeur (ou son assureur) devra dédommager.
La responsabilité du commettant requiert un lien de subordination, ce qui implique la possibilité d’exercer une autorité et une surveillance sur les actes du travailleur, sans qu’une autorité effective soit nécessairement exercée
au moment du fait dommageable. La faute doit avoir lieu pendant les heures de travail (c.à.d. lorsque le travailleur est à la disposition de son employeur). L'employeur n'est pas responsable des conséquences d'une faute commise par un de ses travailleurs dans sa vie privée.
Le Livre 6 ajoute la possibilité pour le client de l’entrepreneur d’exercer un recours direct en responsabilité à l’encontre du travailleur fautif (suppression de la quasiimmunité de l’auxiliaire).
Le Livre 6 instaure aussi un concours de responsabilité. Concrètement, cela signifie que, dans le cadre de l’exécution du contrat entre le client et l’entrepreneur, le client ne doit plus choisir entre le fait d’invoquer soit une faute contractuelle (mauvaise exécution du contrat), soit une faute extracontractuelle (comportement inadéquat), mais qu’il peut invoquer les 2 types de fautes en même temps (article 6.3).
Lorsqu’il est directement mis en cause, le travailleur peut invoquer à l’égard du client de son employeur les moyens de défense, qui découlent du contrat d’entreprise ainsi que ceux qui découlent de la loi du 3 juillet 1978 sur les contrats de travail.
Ce Livre 6 concerne aussi les fautes commises par le travailleur visàvis des tiers avec lesquels il n’y a pas de relation contractuelle (p.ex. le propriétaire de la maison, dont la façade a été abimée par la camionnette de l’entreprise). Ces tiers peuvent également
demander réparation, mais sur la seule base de la faute extracontractuelle. Il n’y a pas de concours de responsabilité dans cette situation. Les tiers peuvent aussi s’adresser directement au travailleur en plus d’invoquer la responsabilité du commettant.
Lorsqu’il est directement mis en cause, le travailleur peut invoquer les moyens de défense, qui découlent de la loi sur les contrats de travail.
L'article 18 de la loi sur les contrats de travail prévoit que le travailleur répond personnellement de son dol, de sa faute lourde et de sa faute légère habituelle.
Le dol est la faute intentionnelle commise avec l’intention de causer le dommage.
La faute lourde est la faute qui n'est pas commise avec l’intention de causer le dom
mage mais qui est tellement grossière et inexcusable qu'un homme normalement avisé et prudent ne l'aurait pas commise.
La faute légère est toute faute que commet une personne normale placée dans des conditions normales, à un degré normal de fréquence. Une personne ordinaire, normalement prudente et avisée, ayant une qualification semblable à celle du travailleur concerné, la commettrait sans doute également si elle était placée dans les mêmes conditions. Le travailleur n'en répond que s'il s'agit d'une faute légère habituelle. La répétition de la faute ne la rend plus excusable.
Prévoir des clauses dans les contrats de travail ?
L’article 6.3 du Livre 6 n’est pas une disposition impérative. Il est possible d’y déroger dans les limites fixées. Il est conseillé de prévoir des clauses dans les contrats d’entreprise. Des clauses ont d’ailleurs été développées en ce sens par le département juridique de notre fédération professionnelle. Elles sont à disposition via le site web d’Embuild (https://members. embuild.be/fr/bibliotheque/marches-prives/ responsabilite-extracontractuelle).
Par contre, il n’y a pas lieu de prévoir des clauses dans les contrats de travail pour les trois raisons suivantes:
1
l’article 6.3 prévoit déjà que, lorsqu’il est directement mis en cause, le travailleur peut invoquer les clauses prévues dans le contrat d’entreprise conclu avec le maître d’ouvrage;
2
ce même article prévoit aussi que, dans cette même situation, le travailleur peut également invoquer les moyens de défense prévus par la législation sur les contrats spéciaux et donc les limites de responsabilité prévues par l’article 18 de la loi sur les contrats de travail (dol, faute lourde, faute légère habituelle);
3
l’article 18 de cette loi prévoit aussi, que « À peine de nullité, il ne peut être dérogé à la responsabilité fixée aux alinéas 1er et 2 que par une convention collective de travail rendue obligatoire par le Roi, et ce uniquement en ce qui concerne la responsabilité à l'égard de l'employeur. » Il n’est dès lors pas permis de modifier les règles fixées par cet article 18. Dès lors, une clause du contrat de travail ne pourrait rien faire d’autre que rappeler la loi.
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*Toute décision de souscription doit se baser sur une analyse approfondie du Document d’Informations Clés, de la fiche produit et des conditions générales. Vous trouverez ces documents sur www.federale.be/fr/nova-invest-3y-2025. Plus d’infos sur federale.be
Même si les chiffres communiqués par la police fédérale indiquent une tendance à la baisse, entre 2022 et 2023 (ndlr : les statistiques de 2024 ne sont pas encore disponibles), les vols sur chantier restent un problème pour notre secteur. D’après la dernière enquête d’Embuild réalisée en 2024, 52 % des entreprises de construction et d’installation ont été victimes d’un vol sur chantier les douze derniers mois. Dans ce dossier, la police donne des mesures à prendre ainsi que quelques conseils pour sécuriser votre site de construction. L’un de nos membres témoigne également au sujet de cette problématique. Enfin, des équipements existent pour vous protéger contre ce fléau. Nous vous les présentons.
Selon la dernière enquête d’Embuild réalisée en 2024, 52 % des entreprises de construction et d’installation ont été victimes d’un vol sur chantier les douze derniers mois. Dans 39 % des cas, les entreprises ont même été confrontées à plusieurs vols. Pour nous parler de ce fléau qui touche notre secteur, nous avons réuni Marc De Vijlder, Premier Inspecteur et Eddy Mauzen. Tous les deux sont Conseillers Prévention Vol à la zone de Police BruxellesCapitale Ixelles.
Dans leur carrière respective, ces deux membres de la police bruxelloise ont souvent traité des dossiers de vols sur chantier dans la capitale. Leur expertise en la matière et leurs conseils sont donc très intéressants pour nos entreprises de construction, peu importe où se situent leurs activités.
Sur cette problématique, EDDY MAUZEN tire le premier constat suivant. « Avec l’augmentation du prix des matériaux, les entreprises ont cherché à réaliser des économies sur d’autres postes, notamment la sécurité sur les sites de construction », soulignetil. « Quand je parle avec des chefs de chantier qui travaillent pour une autorité quelconque, la plupart me répondent qu’il n’y a pas de budget prévu pour sécuriser les travaux. C’est regrettable. Je pense que les parties devraient se mettre autour de la table et prévoir un budget pour la sécurisation du site. Pourquoi ne pas l’imposer dans le cahier des charges ? Un vol pour un entrepreneur, c’est une perte sèche, surtout pour une petite PME ! », insistetil.
Selon Eddy Mauzen, l’outillage occupe la première place des produits volés, suivi par les matériaux de construction et accessoires.
C’est aussi confirmé par notre enquête (voir encadré).
Pour aider à protéger les sites de construction, cette zone de police recommande aux entrepreneurs de mettre quatre types de mesures en place. Les premières sont les mesures organisationnelles. « Le chef de chantier doit sensibiliser et responsabiliser son personnel en matière de vols. C’est du bon sens, mais ce n’est pas toujours le cas. De l’affichage avec des consignes peut être utile. Il doit aussi veiller à un aménagement de chantier sécurisé et organisé et faire un inventaire complet de son outillage en début et fin de journée et apposer des numéros d’identification. En matière de livraisons, évitez celles prématurées qui seront stockées trop longtemps », souligne Eddy Mauzen. Viennent ensuite les mesures mécaniques, qui concernent des dispositifs de fermeture du site. « Clôturez avec des barrières fixées les unes aux autres et des bâches opaques afin d’éviter les regards indiscrets. Verrouillez correctement les containers et installez l’outillage qui doit rester sur place dans des coffres verrouillés et stockés dans
« Le chef de chantier doit sensibiliser et responsabiliser son personnel en matière de vols. C’est du bon sens, mais ce n’est pas toujours le cas. »
Dans notre édition d’avril 2024, nous avions publié un article sur notre enquête concernant les vols. Outre les chiffres cités dans l’introduction de l’article principal, nous vous rappelons ici quelques résultats marquants.
Ce sont surtout les petits outils et les petites machines (les foreuses, les scies ou les marteaux) qui sont volés (44 %), suivis par les matériaux de construction (30 %) et les gros outils et les grosses machines, comme les bétonnières et les machines de plafonnage (10 %). Les engins de chantier (3 %), comme les générateurs et les compresseurs, et les véhicules (1 %) sont rarement volés.
Au niveau des mesures, 49 % placent
toujours une clôture autour du chantier, 43 % placent parfois des caméras sur le chantier, 42 % éclairent parfois le chantier la nuit, 21 % utilisent parfois un système de détection de mouvement et 15 % font parfois appel à une société de surveillance.
Concernant le traçage, cela ne se fait que pour les véhicules dans la majorité des cas (58 %), mais beaucoup moins pour les engins de chantier (43 %), les grosses machines (36 %) et les petites machines (26 %).
Enfin, l’enquête montre que 34 % des victimes de vols de matériaux ne les signalent pas, et 29 % ne portent pas plainte en cas de vol de petits outils et de petites machines.
un endroit sécurisé. Utilisez des cadenas qualitatifs et des chaînes résistantes au sciage et des sabots de roue antivol pour vos véhicules. »
La technologie peut aussi aider à se protéger contre les vols et intrusions. Elle est reprise dans les mesures électroniques. « Plein d’outils existent à ce sujet : de l’éclairage intensif, des systèmes d’alarme, des caméras, des détecteurs de mouvement, de bruit, d’incendie…qui sont reliés à une centrale d’alarme ou de gardiennage qui peut réagir 24h/24, 7j/7 et communiquer à distance pour interpeller les voleurs. Savezvous qu’aux PaysBas, presque 90 % des vols se terminent au moment où l’on s’adresse aux auteurs, qui se rendent alors compte qu’ils sont pris », explique MARC DE VIJLDER .
La loi est très claire en cas de signal d’alarme. « Il faut toujours une confirmation ! Soit physiquement, soit un constat par une tierce personne, soit par une quelconque technologie pour que la police se déplace sur un chantier », prévientil. Ce policier bruxellois recommande aux entrepreneurs d’investir dans ce domaine. « Pour une tour de caméra, c’est environ 10.000 €/an. J’entends qu’il n’y a pas de budget prévu. Mais c’est quoi 10.000 € dans un projet de construction à l’heure actuelle ? L’entrepreneur peut mettre cela dans ses frais professionnels et les déduire. Vous savez, un marteaupiqueur haut de gamme, ça peut monter jusqu’à plusieurs milliers d’euros. Vous avez vite fait le calcul. »
Quid du traçage, souvent dénommé track and trace ? « C’est toujours utile pour les gros
engins. Pour l’outillage aussi, mais c’est plus difficile de retrouver trace de ces vols. Cela peut partir dans des brocantes, à l’étranger… », soulignetil.
Le 1er Inspecteur Prévention Vol à la zone de Police Bruxelles Capitale Ixelles insiste aussi sur l’importance de la gestion de l’accès au chantier. « Le contrôle des entrées et des sorties n’est pas toujours simple. Un site de construction est une véritable fourmilière. Qui est présent et qui ne l’est pas ? Difficile à dire, surtout sur les gros sites avec de la nombreuse soustraitance. Un inconnu qui met des bottes et une chasuble a vite fait son coup. On voit de plus en plus de chantiers équipés de tourniquet avec un scan pour entrer. C’est non seulement intéressant pour
« J’entends qu’il n’y a pas de budget prévu. Mais c’est quoi 10.000 € dans un projet de construction à l’heure actuelle ? »
La police fédérale nous a communiqué les chiffres des vols sur chantier. La définition utilisée pour ‘vol sur les chantiers’ dans ces rapports est la suivante : véhicules de chantier (grues, bulldozers…), objets spécifiques aux chantiers (matériaux, matières premières…) et autres objets (comme des objets personnels des ouvriers qui se trouvent dans la baraque de chantier).
Ces statistiques sont basées sur le nombre de procès-verbaux enregistrés dans la Banque de données Nationale Générale (BNG) par les zones de police locales et fédérales. Pour une année complète, les chiffres de 2024 ne sont pas encore disponibles. La police nous a expliqué que ces chiffres sont actualisés avec un délai important pour s'assurer qu’ils soient complets. Nous pouvons donc évoquer les chiffres de 2023.
Au niveau national, 2.499 faits ont été recensés en 2023, pour 2.789 en 2022, soit une diminution de 10,4 %. Concernant la Wallonie, 806 faits ont été enregistrés en 2023, contre 1.004 en 2022 ; soit une diminution de 19,7 %. Pour Bruxelles, 266 faits pour 305 en 2022, soit une diminution de 12,8 % et enfin en Flandre, 1.427 vols en 2023, contre 1.480 en 2022, soit une baisse de 3,6 %.
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le contrôle du personnel, mais aussi pour la sécurité. »
Enfin, il y a les mesures de signalement. « Installez votre container en façade, à la vue de tout le monde, et non à l’arrière du chantier dans un coin caché. Pourquoi pas le surélever la nuit, avec une grue si c’est possible ? C’est de la stimulation du contrôle social. Signaleznous les délits et détaillez bien le matériel volé. Enfin, la police est toujours disponible pour effectuer une surveillance, à la demande. Vous pouvez aussi recourir aux services d’une société de gardiennage », indique Eddy Mauzen.
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Vous l’aurez compris, pour contrer ce phénomène, des solutions existent. « Les vols ont toujours existé et existeront toujours. Mais la sécurité, c’est l’affaire de tous et si tout le monde fait un petit effort, on pourrait agir contre ce phénomène », souligne Marc De Vijlder. « Et cela commence par une bonne organisation du chantier dès le départ », conclut Eddy Mauzen.
Enfin, sachez encore que le SPF Intérieur Sécurité et Prévention a déjà organisé des campagnes de sensibilisation sur le sujet, en collaboration avec la police fédérale et notre fédération.
Fin de l’année dernière, la presse rapportait plusieurs faits de vols sur chantier dans la région liégeoise. Notre membre HPS Construct, basé à Verlaine, nous a confirmé cette tendance. Nous avons donc interrogé Nicolas Snoeck, administrateur de la société, au sujet de ce fléau qui touche malheureusement de nombreuses entreprises de construction et d’installation.
Monsieur Snoeck, selon la dernière enquête d’Embuild en 2024, 52 % des entreprises de construction et d’installation ont été victimes de vols sur chantier et 39 % ont même dû subir plusieurs vols. C’est interpellant.
Ces chiffres ne m’étonnent pas. Ils ne font d’ailleurs que confirmer les nombreux faits de vols constatés dans la région en cette fin d’année 2024 (ndlr : l’interview a été réalisée le 18 décembre). Ces derniers mois, les vols ont augmenté de manière générale, également chez les particuliers. En 2024, nous avons été victimes de deux vols majeurs d’outillage, un dans une camionnette et un autre dans un container. C’est une réalité qui touche pratiquement toutes les entreprises du secteur.
Vous parlez d’outillage. Notre enquête le confirme aussi. Dans 44 % des cas, ce sont surtout les petits outils et petites machines qui sont volés.
C’est très recherché et le plus facile à dérober. Dans une camionnette située dans un centreville, le vol d’outils peut se produire en pleine journée. Les voleurs n’hésitent pas à venir fractionner le véhicule quand les ouvriers sont en pause dans un baraquement de chantier, par exemple. Par contre, pour le matériel de chantier plus coûteux et imposant,
le vol va logiquement plutôt avoir lieu la nuit, hors d’une période de travail.
Selon ce que j’entends, l’outillage (foreuses, visseuses…) est le plus dérobé. Suivent des matériaux facilement revendables comme des câbles électriques ou en cuivre. Et enfin, le matériel lourd et de haute valeur sur chantier, plus difficilement transportable. En ce qui concerne des matériaux de construction, comme des palettes de ciment, ça doit également arriver, mais nous n’avons jamais dû le déplorer chez nous.
Portezvous plainte chaque fois à la police ?
Oui, c’est une démarche que nous jugeons incontournable. Cependant, il faut reconnaître qu’aucun de nos outils volés ne nous a jamais été restitué.
Que mettezvous en place pour contrer ce phénomène ?
Premièrement, une organisation rigoureuse. Avant tout investissement, le premier réflexe à avoir et à inculquer à nos ouvriers est de ne jamais rien laisser sur chantier, en fin de journée. Nous sommes très attentifs à cela et nous le répétons sans cesse à notre personnel. C’est du « bourrage de crâne », mais c’est important. Nous évitons de stocker des matériaux et du matériel trop longtemps sur chantier, ainsi que les livraisons à haute valeur, pour limiter les risques de vol. Les chantiers sont souvent des lieux peu sécu
Notre membre a été victime d’un vol dans un container, malheureusement un grand classique.
risés, et une présence prolongée de matériel attire l’attention des voleurs. Planifier les livraisons juste avant leur utilisation réduit le temps d’exposition des équipements coûteux ou prisés, rendant leur vol moins probable.
Deuxièmement, l’identification du matériel. Nous avons mis en place un système de marquage sur tous nos outils et machines, avec le logo de notre entreprise. Nous numérotons également nos outils et chargeurs par camionnette. Nous savons donc exactement quel tel outillage va dans telle camionnette.
Enfin, la technologie embarquée. Pour nos véhicules, camionnettes, groupes électrogènes et le gros outillage, nous avons installé un système de tracking GPS. Cela représente un coût, mais nous l’estimons nécessaire, car il a une double utilité : localiser en cas de vol et améliorer la gestion interne.
Pas de systèmes de caméra ?
« Avant tout investissement, le premier réflexe à avoir et à inculquer à nos ouvriers est de ne jamais rien laisser sur chantier, en fin de journée. »
Nous sommes une PME de taille modeste, classée en catégorie 4 pour les marchés publics, avec une équipe d’environ vingt personnes. Nos chantiers ne sont pas de très grande envergure, et leur durée moyenne varie entre 1,5 et 2 ans. Investir dans un système de vidéosurveillance représente un coût conséquent : environ 10.000 € par an, soit 20.000 € pour la durée d’un projet typique. Répercuter une telle dépense sur le client risquerait de nous désavantager face à des concurrents qui ne feraient pas ce choix. Cela dit, nous pourrions être amenés à envisager cette option dans le futur si cela devenait nécessaire.
Pensezvous qu’imposer un système de surveillance du chantier dans le cahier des charges pourrait être une bonne idée ? Pour les marchés publics, l’idée pourrait être envisageable, à condition de bien répartir
les coûts entre l’entreprise et le maître d’ouvrage. En revanche, pour le secteur privé, cela semble beaucoup plus difficile à mettre en œuvre, car chacun gère la sécurité à sa manière.
Avezvous une idée du profil des auteurs ?
Dans de nombreux cas, les vols semblent provenir de personnes ayant une bonne connaissance des lieux et des équipements. Cela s’explique par leur familiarité avec les horaires et l’emplacement du matériel. Cependant, il est très difficile d’identifier ou accuser un responsable. Nous avons constaté un vol survenu peu de temps après le départ d’un collaborateur. Ce constat reste cependant une exception.
Estimezvous qu’il existe assez d’assurances pour vous protéger ?
Oui, dans la mesure de notre budget, car les coûts peuvent rapidement devenir élevés. Nous avons souscrit deux types d’assurances : l’une pour couvrir le petit outillage et l’autre pour certains engins spécifiques utilisés sur nos chantiers.
Parlezvous de cette thématique lors de rencontres avec des confrères ?
Oui, absolument. Entre entrepreneurs, nous partageons souvent nos difficultés, et c’est toujours enrichissant d’échanger avec des confrères pour connaître leur approche face à ces défis. Embuild est une fédération idéale pour faciliter ces discussions. La plupart de mes interlocuteurs ont également remarqué une nette augmentation des vols ces derniers mois. Cela dit, le vol a toujours fait partie des réalités du secteur et, malheureusement, il continuera d’exister.
Un dernier petit mot, sous forme de conseil, pour conclure cet entretien ?
Soyez vigilants, sensibilisez votre personnel et organisezvous efficacement ! Je recommande vivement, à ceux qui ne l’ont pas encore fait, d’investir dans des systèmes de tracking et de numérotation pour leur matériel. Ces solutions sont performantes et restent accessibles en termes de coûts. Par ailleurs, la technologie évolue rapidement et s’intègre de plus en plus dans l’outillage. Certaines marques proposent déjà des outils équipés de GPS, une tendance qui devrait se généraliser dans les années à venir.
Nick Vandenbroucke est le gérant de l’entreprise NAN Technics. NAN, soit l’acronyme pour New Access Network (Nouveau réseau d’accès). L’entreprise se spécialise dans les aspects électromécaniques de l’accès aux bâtiments et aux terrains : des barrières aux tourniquets en passant par les speedgates et les autres contrôles d’accès. NAN Technics s’occupe non seulement des installations, mais aussi des interventions en cas de défauts, ainsi que de l’entretien.
Depuis 2001, NAN Technics se spécialise dans tout ce qui concerne l’accès aux bâtiments et aux terrains. « J’ai travaillé comme étudiant dans une entreprise active dans le secteur des serrures physiques. Alors que cette entreprise faisait faillite, je lançais la mienne à 21 ans. Nous existons donc depuis presque 25 ans, et nous travaillons désormais avec une dizaine d’électriciens et d’électromécaniciens. Ces derniers ressortent d’ailleurs de la Commission paritaire des électriciens. À la suite de notre récent changement de nom de BAM en NAN Technics, nous avons sensiblement élargi notre gamme », explique NICK VANDENBROUCKE . Il est convaincu que son secteur offre encore de nombreuses possibilités pour l’avenir. Depuis environ sept ans, l’entreprise dispose d’un établissement à Bellegem (Flandre occidentale) avec un large showroom. De plus, en 2020, Nick a ouvert un deuxième établissement à Kallo (Flandre orientale), alors qu’éclatait la crise du coronavirus. Comme son entreprise relevait du secteur de l’électrotechnique, elle était considérée comme essentielle et pouvait, dès lors, rester ouverte.
NAN Technics se positionne comme le grand expert dans l’installation de barrières, de speedgates, de tourniquets, de portails et de contrôle d’accès, à la fois en Belgique, aux PaysBas et en France. Leur rayon d’action reste limité car le délai d’intervention pour les défauts électromécaniques doit être le plus court possible.
L’entreprise travaille pour des clients très
divers : pour l’industrie lourde (comme ArcelorMittal), ou le secteur alimentaire (comme Alpro), mais aussi pour les villes, les communes et les intercommunales, pour les exploitants de parkings payants et les aéroports, ou encore pour les hôpitaux et les parcs d’attractions (comme Plopsaland). Chaque entreprise a, dès lors, des besoins très différents. En effet, le contrôle d’accès dans une entreprise alimentaire diffère beaucoup de celui dans une entreprise d’extraction de sable.
En outre, NAN Technics travaille également pour les entrepreneurs, non seulement pour clôturer les chantiers mais aussi, par exemple, pour le contrôle d'accès final sur les chantiers des constructeurs de voiries.
« Ainsi, nous avons été impliqués dans la réalisation de la liaison de l’Oosterweel, afin d’équiper les accès aux chantiers d’installations fixes et mobiles. Nous pouvons vendre nos installations (principalement pour les grands projets) ou les louer (plus souvent pour les petits projets), et nous pouvons, grâce à notre savoirfaire en électricité, également nous occuper de l’entretien de ces installations. Pour les grands travaux, il est de plus en plus courant d’installer les personnes chargées de la préparation, de la gestion et du suivi des chantiers dans des bureaux mobiles sur les chantiers plutôt qu’au siège social de l'entreprise de construction. NAN Technics travaille comme soustraitant pour des entrepreneurs qui fonctionnent avec ces « villages de chantier », afin de contrôler l’accès à ceuxci avec des tourniquets », ajoute Nick Vandenbroucke.
« Avec les speedgates, le risque que des personnes non autorisées se faufilent sur le terrain diminue. »
Le speedgate, également appelé «portail pliant », est idéal pour les accès aux exigences de sécurité les plus élevées. Sur cette photo, un speedgate à l’aéroport de Zaventem.
Pour l’accès aux terrains, des speedgates sont de plus en plus vendus. Le speedgate, également appelé « portail pliant », est idéal pour les accès aux exigences de sécurité les plus élevées. Songez, par exemple, à la sécurité des sites où se trouvent des produits onéreux ou des éléments qui doivent être sécurisés, comme les entreprises pharmaceutiques et les sites militaires. Les speedgates s’ouvrent et se ferment aussi vite qu’un tourniquet. Les personnes, autorisées à accéder au terrain ou au chantier, doivent donc attendre moins longtemps. Dans le même temps, le risque que des personnes non autorisées se faufilent sur le terrain diminue. En outre, les speedgates sont aussi sûrs que les portes, et permettent également de construire une délimitation claire pour chaque terrain. NAN Technics peut rapidement installer ces speedgates, mais ceuxci sont également remplaçables et peuvent donc accompagner un chantier mobile.
En général, ces dernières années, le besoin en clôtures et en contrôles d’accès a largement augmenté. « Avec la crise du coronavirus, nous avons eu de plus en plus besoin de contrôler les personnes qui entraient et sortaient d’un lieu. Ensuite, nous avons remarqué que l’accès aux recyparcs a évolué, avec des pontsbascules et des contrôles d’identité numériques, par exemple. Avec l’afflux de migrants qui prennent la route du RoyaumeUni, les terrains des ports et des parkings doivent bénéficier d'une attention supplémentaire », ajoute Nick Vandenbroucke.
Dans le secteur de la construction, il est important de bien fermer les chantiers, avec de bonnes protections électromécaniques, afin de mieux pouvoir contrôler et d'éviter que des personnes indésirables, comme des voleurs, ne puissent s'introduire facilement sur un chantier.
Contrôle d’accès supplémentaire sur les chantiers
« Les caméras permettent surtout d’enregistrer les vols et d’éventuellement donner l’alerte et dissuader les voleurs. Mais alors, le voleur se trouve déjà sur le chantier. Tout d’abord, il est important d’empêcher les voleurs de pénétrer sur les chantiers. C’est là que les barrières, les tourniquets et les speedgates peuvent revêtir leur importance. Si nous n’installons pas de barrières, nous nous occupons du reste. D’ailleurs, nous pouvons épingler d’autres raisons que la sécurité pour montrer l'intérêt de sécuriser les chantiers, comme dans le cadre des obligations du Checkinatwork. Il est donc important de bien contrôler la présence de ses propres travailleurs et de ses soustraitants. Et, dans ce cadre, le contrôle d’accès est crucial. En outre, il devient de plus en plus important de contrôler en profondeur ce qui entre et sort des terrains. Pensez à la problématique des sols pollués par les PFAS. C'est pourquoi de nombreux travaux d'infrastructure sont désormais équipés de pontsbascules avec barrières. Sur les chantiers de construction, les entrepreneurs verrouillent également de plus en plus souvent leurs containers de déchets, notamment pour éviter les dépôts clandestins de la part des résidents locaux », conclut Nick Vandenbroucke.
Un entrepreneur membre d’Embuild - l’ex-Confédération
Construction – peut dormir sur ses deux oreilles. Il ne trouvera pas de meilleur partenaire pour :
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Dans le cadre de la stratégie régionale de transition économique Shifting Economy, la Région bruxelloise lance la seconde édition du Green Deal logistique urbaine. Il s’agit d’une alliance publicprivé de 63 acteurs, dont Embuild.Brussels, visant à accélérer la transition du secteur de la logistique vers une mobilité moins polluante. Les inscriptions pour le nouveau cycle 20252027 sont ouvertes.
Le transport lié au secteur de la construction représente un tiers du trafic de marchandises dans la Région bruxelloise. Pour réduire leur impact environnemental, plusieurs acteurs du secteur se sont engagés ensemble dans le Green Deal logistique urbaine : Embuild.Brussels, le Port de Bruxelles, Eurovia, Ready Beton ou encore Shipit. Vous aussi, faites partie de l’aventure : inscrivezvous pour le nouveau cycle 20252027.
Pour votre entreprise, adhérer à cette alliance comporte de nombreux avantages : rejoindre une communauté d’acteurs engagés, recevoir des conseils d’experts pour décarboner votre mobilité, identifier les opportunités de soutien financier, faire rayonner vos réalisations et vos engagements, être au courant des dernières initiatives, et vous préparer aux réglementations actuelles et à venir.
Le Port de Bruxelles est un acteur du Green Deal logistique urbaine.
En signant la convention du Green Deal, les organisations s’engagent à mettre en œuvre des actions innovantes, précises et réalisables à l’horizon 2027 à travers plusieurs moyens : réduire les déplacements de poids lourds grâce à l’optimisation des volumes et des tournées de livraisons, mutualiser les déplacements ; reporter le transport en camion vers d’autres modes comme la voie d’eau, et le vélocargo et remplacer les véhicules thermiques par des systèmes zéro émission directe à l’échappement.
MARK GOOSENAERTS est le COO de Shipit, une plateforme multimodale logistique, membre du Green Deal 20222025 et qui rempile pour cette nouvelle édition. « Nous participons au Green Deal parce que nous sommes convaincus que les solutions logistiques que nous proposons ont un impact positif significatif sur le climat, la mobilité et la qualité de vie dans la ville. Nous pensons que ces initiatives méritent d’être imitées. »
INFO : Pour rejoindre le Green Deal, scannez ce QR code et remplissez le formulaire. Vous pouvez aussi envoyer un mail à facilitateur.logistique@ environnement.brussels
Au mois de décembre dernier, l’équipe de Build Circular.Brussels organisait son événement annuel au Bassin, un bar situé au cœur de la capitale. L’objectif de cette soirée était de dresser un état des lieux du programme et de mettre à l’honneur les entreprises engagées dans cette dynamique circulaire.
Mené depuis septembre 2020 par Embuild.Brussels conjointement avec Construcity.Brussels, et en collaboration avec Buildwise, le projet Build Circular.Brussels s’inscrit pleinement dans la stratégie bruxelloise de rénovation RENOLUTION. Son objectif est de faciliter la transition du secteur de la construction vers une économie circulaire. Toute entreprise ayant des activités sur le territoire bruxellois peut rejoindre le programme et bénéficier gratuitement de formations et d’accompagnements personnalisés. En quatre ans de fonctionnement, 731 entreprises se sont engagées dans la dynamique.
« Rien qu'en 2024, nous avons proposé plus de 114 pratiques concrètes de terrain aux entreprises accompagnées », s'est réjoui LAURENT SCHILTZ , secrétaire général d'Embuild.Brussels. Le Parcours Reno, une toute nouvelle formation composée de plusieurs modules relative à la rénovation énergétique, a enrichi l'offre qui comptait déjà près d'une trentaine d'accompagnements différents regroupés dans huit thématiques diverses. Aux 65 personnes présentes, le secrétaire général proposait de ne pas hésiter. « Nous avons certainement un accompagnement qui répond à votre besoin et à vos priorités actuelles. »
MARION ANBERGEN , référente en construction circulaire, soulignait que « depuis 2020, nous relevons le défi d'accompagner les entreprises de construction vers plus de durabilité et cette évolution se fait à leur rythme. D'an
Laurent Schiltz, secrétaire général d'Embuild.Brussels, s’est adressé aux 65 personnes venues pour réseauter et assister à la remise des awards.
Photos @ Jules Toulet
née en année, au fil des accompagnements, les entreprises montent en compétences et c'est vraiment réjouissant ! Avec le programme
« Rien qu'en 2024, nous avons proposé plus de 114 pratiques concrètes de terrain aux entreprises accompagnées. »
Build Circular.Brussels, nous élargissons l'offre de formations en proposant des thématiques dites 'transversales' avec, par exemple, le DNSH, la CSRD, l'impact environnemental CO2. Ce sont des accompagnements qui sont désormais à votre disposition, de même que le réemploi, la gestion de vos déchets…En 2024, les accompagnements les plus demandés sont ceux de RENOLUTION, donc la rénovation énergétique, suivie de la gestion des déchets. Nous avons aussi essayé de vous donner des petits tips, des conseils de terrain. Vous êtes aussi super demandeurs d'informations sur le réemploi et sur les acteurs auxquels vous pouvez vous adresser. » En 2024, 66 retours de
Les trophées récompensant les lauréats ont été réalisés par Sonian Wood.↑ Les lauréats ont reçu leur trophée des mains de Laurent Schiltz, secrétaire général d'Embuild.Brussels. ↘
terrain ont été relayés auprès des différents acteurs du secteur.
Cette année, l’équipe avait décidé de remettre un prix à trois entreprises se démarquant par leur engagement dans le programme Build Circular.Brussels. Le prix de la PME est revenu à H&K Bateco, « une entreprise jeune, ultra motivée et qui, dès le lancement de son activité, a voulu bien s’entourer », a souligné
SOPHIE FOCCROULLE , référente en construction circulaire chargée de présenter les entreprises lauréates. Le prix de la grande entreprise a été décerné à Senec, une entreprise spécialisée en techniques spéciales de chauffage et climatisation qui a bénéficié de plusieurs accompagnements axés, notamment, sur sa stratégie de mobilité. De son côté, Panthère 3, l’entreprise de rénovation durable, remportait le coup de cœur de l'équipe pour son engagement dans le programme depuis ses débuts. « Steve Ondo Mebale a réalisé une vidéo sur l’utilisation du certificat PEB. Vous la retrouverez sur tous les supports de promotion de RENOLUTION. » Aux côtés de ces awards, un totem a également été remis aux 24 entreprises engagées dans le programme circulaire bruxellois. L’objet a été fabriqué au sein de l’atelier de menuiserie Bout2Bois de La Ferme Nos Pilifs, où des personnes en situation de handicap revalorisent du bois de construction destiné à la destruction.
Hajar Adib, administratrice et gestionnaire de chantier de l’entreprise H&K Bateco, qui a reçu le prix de la PME.
Panthère 3, la structure de Steve Ondo Mebale, obtient le coup de cœur de l’équipe de Build Circular.Brussels
Giancarlo D’Ortona, District Manager Wallonie (à g.) et Christoph Pfyffer, directeur général de Senec (à dr.), qui a reçu le prix de la grande entreprise.
« Le Parcours Reno permet aux entrepreneurs en construction de monter en compétences et de se spécialiser en rénovation énergétique », a expliqué NICOLAS STERCKX , concepteur du parcours. « Il y a la partie théorique sur la façon d’utiliser le certificat PEB. Il y a une partie plus pratique sur la réalisation d’un bon devis qui soit lisible pour le certificateur PEB en fin de chantier. Il y a toute une partie liée à la planification de chantier et à l’établissement de prix unitaires. Nous proposons aussi plusieurs formations : étanchéité à l’air, acoustique, ventilation. Très prochainement, nous mettrons aussi en place une formation visant à gérer les nœuds constructifs de l’enveloppe. »
« L’objectif du Parcours Reno est que l’entrepreneur puisse devenir ambassadeur de la rénovation énergétique et aussi une sorte de 'guichet unique' pour leurs clients dans l’obtention de primes et dans toute une série de domaines liés à la rénovation énergétique », a précisé Laurent Schiltz.
Bien qu’il travaille seul, Steve Ondo Mebale prend le temps de suivre différentes formations proposées par Build Circular. Brussels pour acquérir une plus grande maitrise et pouvoir développer son entreprise Panthère 3. C’est le cas aussi d’ HAJAR ADIB , administratrice et gestionnaire de chantier de l’entreprise H&K Bateco. « Il faut profiter de tout ce qui est mis à notre disposition et l’utiliser à bon escient au maximum pour la circularité et pour un meilleur environnement de vie. »
L’entreprise Senec compte bien poursuivre sa stratégie vers une activité plus durable pour atteindre l’objectif zéro carbone d’ici 2050. « Nous souhaitons renforcer notre action sur la problématique des déchets en analysant, en amont avec les fournisseurs, comment réduire le packaging pour réduire tout ce qui est carton, frigolite, plastique dans les nouveaux systèmes que nous allons acheminer chez le client », confiait CHRISTOPH PFYFFER , directeur général. « Pour ce qui concerne la mobilité, nous ne pourrons pas faire passer à l’électrique l’entièreté de notre flotte de 150 véhicules, mais nous cherchons d’autres systèmes comme l’utilisation de véloscargos, la diminution de la taille des camionnettes, l’adaptation des solutions à la taille des localités… »
Les différents partenaires devant le château de la Vecquée, à Namur, où s’est tenu l’événement
« Ensemble pour bâtir demain ».
programme
vous
Dans le cadre du programme « Construction du Futur » et du projet EDIHConnect, qui visent à rassembler les acteurs du secteur autour de la numérisation dans la construction, l’événement
« Ensemble pour bâtir demain » s’est tenu fin de l’année dernière au château de la Vecquée, à Namur. Il a réuni environ 150 personnes. Il s’agit de l’une des nombreuses actions mises en place pour sensibiliser les entreprises à cette thématique. Photos : @ Clara Pievani/Point d’appui
Embuild en parle régulièrement dans ses différents supports. La numérisation est capitale pour nos entreprises de construction : gain en compétitivité, réduction des coûts, diminution de l’impact environnemental, ….
Construction, le cluster Eco construction, l’Union Wallonne des Architectes (UWA), GreenWin et l’Infopôle.
L’amélioration de la maturité numérique du secteur et la visibilité des entreprises à ce sujet sont des objectifs centraux. Pour y parvenir, plusieurs actions clés sont mises en place : créer un réseau d’ambassadeurs, mettre en avant des exemples concrets de bonnes pratiques numériques, accompagner les professionnels dans leur transition, centraliser les demandes et simplifier l’accès aux financements. Ces efforts visent à introduire les nouvelles technologies dans les processus de construction, tout en renforçant l’innovation et l’efficacité globale du secteur.
INFO : ou prise de rendezvous pour un accompagnement numérique : melanie. leonard@embuild.be
Le programme « Construction du Futur », qui fait partie de la stratégie numérique Digital Wallonia (Agence du Numérique) avec le soutien du SPW, s’inscrit dans ce contexte et veut sensibiliser les entreprises, les architectes, les bureaux d’études, les fabricants…à cette thématique. Il a démarré début 2024 et se veut pérenne. Il regroupe différents partenaires : Embuild Wallonie, Buildwise, le Centre de recherches routières (CRR), Cap
Dans le cadre de ce programme, différentes actions sont mises en place. MÉLANIE LÉONARD, coordinatrice numérique chez Embuild Wallonie, les explique. « Des événements sont organisés pour permettre aux acteurs du secteur de se rencontrer et d’échanger à ce sujet. C’était notamment le cas de la première édition de « Ensemble pour bâtir demain », qui s’est déroulée à Namur, fin de l’année dernière. Il s’agissait du premier grand moment de visibilité pour faire connaître le programme « Construction du Futur ». Environ
Environ 150 personnes de la chaîne du secteur y ont participé.
150 personnes de la chaîne du secteur y ont participé. Il y a aussi des accompagnements et des séances d’informations pour vous aider à tester et comprendre comment intégrer les nouvelles technologies dans vos opérations pour améliorer le fonctionnement de votre entreprise. Le programme peut également vous guider vers les leviers financiers et les partenaires technologiques qui répondent à vos besoins et projets. »
Concernant l’accompagnement des entreprises, c’est l’une des tâches d’Embuild Wallonie. « Bien avant que le programme Construction du Futur ne soit lancé », précise Mélanie Léonard. « Notre équipe est disponible pour se déplacer et conseiller les entreprises sur leurs besoins en numérisation. Par ailleurs, nous travaillons en étroite collaboration avec les associations locales et professionnelles d’Embuild. »
DES MEMBRES LAURÉATS DE L’APPEL À PROJETS
L’appel à projets
« Construction du Futur » a été clôturé en 2024. Il s’adressait aux entreprises de construction wallonnes et architectes souhaitant réaliser des tests pour l’application de processus et/ou technologies numériques dans leurs activités. Les lauréats ont reçu un soutien financier pour implémenter ces technologies. Nos membres André Chêne et Paille-Tech figurent parmi ces lauréats.
Fin 2024, le Groupe Stadsbader, entreprise de classe 8, avec une expertise en construction, génie civil, infrastructures et techniques, a racheté EQOS Energie Belgium NV, ancienne filiale d’EQOS Deutschland et active dans les travaux ferroviaires et caténaires. Cette acquisition a eu lieu après le feu vert donné par les autorités de la concurrence. Cette nouvelle société poursuivra ses activités sous un nouveau nom : Stadsbader Rail.
La société nouvellement nommée fonctionnera de manière autonome au sein de Stadsbader Group, tout en pouvant compter sur la direction stratégique de Stadsbader Contractors et de sa division ferroviaire expérimentée. « Avec cette acquisition, nous renforçons à nouveau notre position en tant qu'acteur multidisciplinaire dans le secteur de la construction. Depuis l'acquisition de Stadsbader Contractors en 2022, nous nous concentrons de plus en plus sur le génie civil, y compris les travaux ferroviaires et de caténaires. Avec l'ajout de Stadsbader Rail, nous augmentons considérablement notre capacité d'action dans ce domaine. Ce renforcement nous permet de nous concentrer encore davantage sur des solutions de transport durables et de contribuer à la réduction des émissions de CO2 dans le secteur de la mobilité. Avec nos autres expertises en infrastructures, construction, techniques et génie civil, nous construisons de plus en plus l'environnement du futur », indique DOMINIQUE VALCKE , le CEO de Stadsbader Group.
Stadsbader Rail poursuivra ses activités à partir de son siège habituel à Enghien avec l’équipe de direction actuelle et ses 130 travailleurs engagés. « Avec cette acquisition, nous apportons notre expertise au Stadsbader Group, un groupe qui inspire confiance et coopération à ses travailleurs, clients, partenaires et autres parties prenantes. Grâce au soutien des collègues de Stadsbader Contractors, nous pouvons nous profiler davantage comme le partenaire total en Belgique pour
la construction et l'électrification des chemins de fer. Qu'il s'agisse d'infrastructure ou de technologie pour le train, le tram ou le métro, nous optons résolument pour la durabilité, la flexibilité et la force. Ensemble, nous renforçons notre impact. We build as one ! », souligne ERWIN GELAES , directeur général de Stadsbader Rail.
« Avec cette acquisition, nous renforçons à nouveau notre position en tant qu'acteur multidisciplinaire dans le secteur de la construction. »
Quant à Stadsbader Contractors, son directeur exécutif JAN FOLENS se réjouit également de ce renforcement. « Avec Stadsbader Rail, nous pouvons encore mieux soutenir nos clients dans les défis qu'ils doivent relever en matière de rénovation et d'extension du réseau ferroviaire et de tramway. Cette acquisition nous donne l'occasion de prendre la tête de la transition dans ce secteur. »
Dans la région de Durbuy, notre affilié Luc Tasia & Fils, entreprise générale de classe 5, a racheté la menuiserie Nutal & Fils, aussi membre d’Embuild.
« Quand j’ai appris que Nutal cherchait un repreneur, j’ai rendu visite aux deux frères gérants de la société. Le courant est directement passé et le rachat a été très vite réglé », indique Michael Tasia, qui dirige l’entreprise familiale avec son frère Samuel et son épouse Hélène.
Jusqu’à cette acquisition, nos deux affiliés distants de dix petits kilomètres, n’avaient jamais travaillé ensemble. Aujourd’hui, ils collaborent sur plusieurs projets, chacun gardant sa spécialité, notamment les travaux de maçonnerie en pierre naturelle et de toiture pour l’un et le travail du bois pour l’autre. Une belle complémentarité ! « Nous n’étions pas du tout des experts de la menuiserie. Cela rajoute une corde supplémentaire à notre arc, notamment dans le cadre des marchés publics. Nous restons complètement autonomes et nous continuerons d’opérer de manière indépendante », souligne MICHAEL TASIA , dont l’entre
De g. à dr. : les frères Nutal, Samuel Tasia, Hélène TasiaColson et Michael Tasia.
prise a été créée par le papa Luc en 1985. Au fil des ans, l’engagement quotidien de ce dernier dans un travail de qualité a contribué à forger une solide réputation à cette société familiale, basée à Enneille, dans l’entité de Durbuy.
L’histoire est un peu similaire du côté de Nutal & Fils. L’entreprise Menuiserie Nutal, située à Barvauxsur Ourthe aussi dans l’entité de Durbuy, a été créée par le père Amand Nutal en 1969. Et en 1987, pour perpétrer le business familial, les deux frères André et Daniel ont rebaptisé le nom en Menuiserie Nutal & Fils. Comme quoi, nos deux affiliés étaient faits pour lier leur destin. Après des années de passion et de labeur, confirmées par le célèbre slogan visible sur leurs camionnettes « Notre métier…notre passion ! », le temps de la retraite était venu. « Il n’y avait plus de reprise familiale possible. Nous avions donc deux options : cesser l’activité ou revendre les parts », indique ANDRÉ NUTAL , qui gérait la menuiserie avec son frère Daniel. La suite vous la connaissez.
Nos deux membres ont fait savoir que cette décision stratégique vise à capitaliser sur les forces de chaque entreprise, créant ainsi une synergie entre leurs savoirfaire respectifs. Ils partagent une valeur fondamentale : la recherche constante de la qualité dans leur travail. « Cette acquisition doit renforcer notre engagement envers l’excellence. Notre approche méticuleuse garantira une intégration fluide tout en préservant les caractéristiques distinctives de chaque société. Nous symbolisons bien plus qu’une simple union d’entreprises. Il s’agit d’une rencontre d’excellence, de passion et d’engagement envers la qualité », ontils conjointement déclaré.
Luc Tasia & Fils, qui compte 45 travailleurs, a repris les dix membres du personnel de Nutal & Fils. Ces derniers continuent d’opérer depuis le bâtiment historique de Barvauxsur Ourthe.
La présence d’un parevapeur en toiture plate entrave la découverte d’éventuelles infiltrations d’eau, d’autant plus s’il est étanche à l’eau (utilisé comme étanchéité provisoire, p. ex.), car il permet alors la dispersion de l’eau dans le complexe. Il est toutefois possible de remédier à cet inconvénient en compartimentant la couche d’isolation à intervalles réguliers. Encore peu courante, cette pratique est abordée dans la NIT 280.
Principe du compartimentage
Le compartimentage s’effectue en assemblant la membrane d’étanchéité à l’eau et l’écran parevapeur, pour autant que ceuxci soient compatibles (voir figure 1). Il existe néanmoins des solutions en cas d’incompatibilité ou dans le cas, plus complexe, d’une isolation bicouche (voir article Buildwise 2019/02.03).
Ce compartimentage est différent de la fermeture de fin de journée, qui constitue une mesure provisoire destinée à protéger l’isolation des intempéries, mais qui n’est pas forcément suffisante pour remplir la fonction visée dans cet article.
Fig. 1 Compartimentage de l’isolation en cas de compatibilité entre l’étanchéité à l’eau et le pare-vapeur.
Le principal objectif du compartimentage consiste à limiter la propagation de l’eau infiltrée et l’humidification généralisée de l’isolation, et ce, quelle que soit la technique de pose du complexe (adhérence, semiadhérence, lestage ou fixation mécanique). Cette technique peut aussi aider à localiser une éventuelle fuite, à condition :
● qu'elle s’accompagne de mesures non destructives de détection des fuites
● et/ou que le parevapeur soit étanche (pas de film en polyéthylène ou de fixation mécanique perforant le parevapeur) et posé en adhérence totale sur un matériau ne permettant pas à l’eau de circuler (un béton, p. ex., plutôt qu’une forme de pente plus poreuse, tel qu’un béton mousse).
Le compartimentage confère au parevapeur une fonction complémentaire, plus proche de celle d’une membrane d’étanchéité. C’est un aspect prédominant dans le choix du parevapeur.
Par ailleurs, étant donné que les matériaux et opérations supplémentaires que cette technique implique entraînent un surcoût, il est important de la prévoir dès la conception. L’auteur de projet veillera en outre à spécifier les dimensions des compartiments dans le cahier des charges.
Puisqu’il peut s’avérer utile par la suite, le compartimentage doit être indiqué sur les plans asbuilt par le responsable désigné dans le cahier des charges.
Quand faut-il compartimenter ?
Le compartimentage n’est pas encore une
technique courante. La décision d’y recourir ou non et la détermination des dimensions des compartiments par l’auteur de projet se font au cas par cas, en fonction des risques et conséquences (d’une éventuelle propagation d’humidité, pour la détection ultérieure d’infiltrations, …).
Il se justifie en particulier lorsque l’étanchéité est difficilement accessible (terrasse, jardin, installations techniques, panneaux solaires, parking, …).
La NIT 244 recommande de compartimenter l’isolation autour des émergences de toiture – et plus spécifiquement des évacuations d’eau (voir figure 2) – de sorte que, en cas d’infiltration ou de refoulement, la dispersion d’eau dans la toiture soit limitée.
Résumé d’un article paru en p. 89 du Buildwise Magazine 2021/4. Seul l’article original de Buildwise peut être cité en référence.
L’isolation par l’intérieur des toitures inclinées est souvent privilégiée dans les projets de rénovation, notamment lorsque la couverture est en bon état. Cette technique permet d’améliorer significativement la performance énergétique du bâtiment sans nécessiter une réfection complète de la toiture. Il s’agit donc d’une technique d’isolation assez économique et rapide à mettre en œuvre qui offre de bonnes performances, à condition que les aspects techniques soient respectés.
La sous-toiture : un élément clé
Avant toute intervention, il est essentiel de vérifier l’état de la toiture et de l’éventuelle soustoiture. Les membranes en fibres synthétiques, très perméables à la vapeur, sont idéales pour réduire les risques de condensation. En revanche, d’autres matériaux, tels que les plastiques microperforés ou les papiers bitumés (moins perméables) nécessitent une attention particulière, afin d’éviter les problèmes de condensation et d’infiltration d’eau. Si ces matériaux sont en bon état, il sera nécessaire d’adapter le parevapeur pour limiter le risque de condensation.
En cas de soustoiture existante, il convient d’évaluer si elle est en bon état et, dans le cas contraire, si elle est réparable ou non. En cas de doute sur la perméabilité à la vapeur de la soustoiture, il est recommandé de poser un parevapeur de classe E2 (Sd,éq > 5 m) du côté chaud (intérieur) de l’isolation et de maintenir un climat intérieur de classe II (20 °C et 50 % HR). Pour ce faire, il y a lieu de ventiler correctement les locaux, Si ce n’est pas le cas, un parevapeur de classe E3 (Sd,éq > 25 m) est nécessaire.
En l’absence de soustoiture et si la toiture est en bon état, il est conseillé de privilégier l’isolation du plancher des combles (voir l’article Buildwise 2024/05.04). Toutefois, si
Résumé d’un article paru en p. 1213 du Buildwise Magazine 2024/5. Seul l’article original de Buildwise peut être cité en référence.
une réfection de la couverture est envisagée à court terme, il peut s’avérer pertinent d’installer une soustoiture de substitution avant d’isoler le versant.
Choix de l’isolation et épaisseur minimale
Une résistance thermique minimale de 4,17 m².K/W (correspondant à un coefficient Umax de 0,24 W/m².K) est actuellement requise pour les bâtiments soumis à la réglementation PEB (c’estàdire pour les rénovations exigeant un permis). Des résistances thermiques plus élevées peuvent donner droit à des primes régionales (*). L’isolant peut être installé entre les chevrons ou les pannes, en fonction de la configuration de la charpente de toiture.
Si un isolant est déjà présent entre les chevrons, il est possible de le conserver sous certaines conditions, la première étant que son état le permette (sec, non tassé, …). On veillera en outre à ne pas placer un isolant moins perméable à la vapeur à l’extérieur d’un isolant plus perméable, sauf si l’isolant extérieur possède une résistance thermique au moins 1,5 fois supérieure à celle de l’isolant intérieur.
Cet article a été rédigé dans le cadre du projet RENO+ porté par Buildwise, Embuild et Greenwin et subsidié par la Wallonie.
(*) Au moment de publier cet article, les valeurs suivantes sont demandées par les Régions pour bénéficier de primes :
• en Région de Bruxelles-Capitale : Rmin = 4 m².K/W en négligeant l’isolation existante
• en Flandre : Rmin = 4,5 m².K/W en tenant compte de l’isolation existante
• en Wallonie : Rmin = 5 m².K/W en négligeant l’isolation existante.
Des conseils professionnels pour les toitures à versants et les toitures plates
Illustration du processus de rénovation d’une toiture avec l’ajout d’une isolation permettant d’améliorer l’efficacité énergétique et le confort de la maison.
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Lancé en mars 2022, le chantier de rénovation des façades, toitures et de certains extérieurs de la Collégiale SainteGertrude à Nivelles (Brabant wallon), s’est terminé fin de l’année dernière. Débarrassé de ses échafaudages, cet édifice qui fait la fierté des Nivellois a retrouvé de sa superbe. Les travaux ont été réalisés par notre membre Rc RENO, en collaboration avec le Bureau d’architecture Thierry Musch, et sous la supervision de l’Agence wallonne du patrimoine (AWaP) et de la Ville de Nivelles.
Construite dans le cœur historique de Nivelles et consacrée en 1046, cette collégiale est l’une des plus anciennes églises romanes d’Europe. Victime de nombreux incendies et bombardée par les Allemands en 1940, elle a déjà subi plusieurs rénovations au cours de sa longue existence. Il y a plus de dix ans, en 2011, une phase de rénovation intérieure a eu lieu. Elle devait être suivie de la rénovation extérieure. Un dossier complexe, qui a pris du temps vu tous les accords à obtenir pour commencer à travailler sur des façades et toitures d’un édifice classé. Ces travaux ont finalement démarré au début de l’année 2022 et auront donc duré environ deux ans et demi.
CHRISTOPHE KNOP, le gestionnaire du chantier, a fait le tour du site, fortement fréquenté, en notre compagnie pour nous expliquer les travaux. Point de départ : l’avantcorps de la collégiale. « Pour travailler sur cette première partie, nous avons dû installer un échafaudage de 62 mètres de hauteur. Nous avons remplacé les trois bulbes en plomb qui habillent les pointes des deux tours et du clocher. Le croix n’a pas bougé et le coq a été pris en charge par la fabrique d’église pour sa restauration, de même que Jean de Nivelles qui trône de nouveau au sommet de la tour sud. Nous avons travaillé au remplacement complet des toitures en ardoises des tours, du clocher, du massif Barlong(ndlr : la partie qui surmonte la croisée
du transept et est couronnée par le clocher) et de l’abside (ndlr : la construction de forme arrondie ouverte sur l’extrémité d’un bâtiment), soit 741 m² de toitures », atil indiqué. Pour remplacer les toitures, la méthodologie était la suivante : « dépôt des toitures existantes, remplacement du voligeage/charpente en peuplier, réalisation des gouttières et descentes d’eau. Les hommes ont ensuite posé les nouvelles ardoises taillées et posées avec des clous. Il s’agissait d’un gironnage, une méthode où les ardoises sont découpées afin d’être placées sur une tour conique. Les finitions ont été réalisées avec des arêtiers, des rives, des noues, des solins et contre solins », a expliqué Christophe Knop. « Les habillages en plomb des abatsons du clocher, un dispositif permettant de protéger les cloches, ont aussi été remplacés. »
Le regard fixé sur l’avantcorps de la collégiale, le gestionnaire de chantier a poursuivi ses explications, gestes du bras à l’appui. « Les cinq niveaux de cordons de pierres ont été habillés en plomb pour permettre une meilleure évacuation des eaux de pluie le long des façades. Et toute la façade de l’avantcorps a été nettoyée et les joints fissurés remplacés. Sur cette partie de l’édifice, cela représente 3.350 m². À certains endroits, nous avons remplacé et greffé des pierres. »
De part et d’autre de l’abside, se trouvent les deux entrées de la collégiale : les portails Samson et SaintMichel. « Pour travailler sur les deux arches, nous avons mis au point un système de soutènement et injecté 6m³ de coulis de chaux dans les cavités des murs, ce qui per
↓ Un système de mise en lumière a été installé sur l’avant-corps de la collégiale.
Pour travailler sur les deux arches d’entrées, un système de soutènement a été mis au point.
met de stabiliser la maçonnerie en comblant les nombreux vides. Les pierres ont été remplacées et refaites à l’identique et l’ensemble a été rejointoyé. » Pour protéger l’édifice de salissures liées aux fientes de pigeons, l’entreprise a posé 310 m² de filets antipigeons. Enfin, un système de mise en lumière a été installé (voir photo) et un tout nouveau parvis avec 110 tonnes de pierres bleues belges a été façonné.
En tournant autour de la Collégiale SainteGertrude, Christophe Knop a continué de nous livrer des commentaires sur les tâches effectuées par les équipes de Rc RENO. « Sur les toitures des transepts et de la nef, environ 3.000 ardoises ont été remplacées, de même que 148 mct (mètres courants) de faitières en plomb et 415mctdegouttières.Àl’arrièredelacollégiale, nous avons également procédé à la restauration de la toiture de l’absidiole, une petite chapelle en demicercle. » En observant le côté latéral côté tour sud, on aperçoit une petite dizaine de lucarnes sur les toitures. « Les habillages en plomb et ardoises ont été restaurés, de même que les menuiseries de ces lucarnes », atil souligné.
Au niveau des différentes façades de la nef et des transepts, on a procédé au nettoyage, déjointoiement et rejointoiement des joints dégradés sur une surface de 4.098 m². Un chiffre qui prouve l’ampleur de la tâche. « Les équipes ont aussi remplacé des maçonneries en moellons et greffé et remplacé quelques pierres. » D’avril à août, les martinets viennent ré
À l’arrière, le pignon Saint-Pierre situé sur l’un deux transepts, attire l’attention avec sa couleur rougeâtre sur le dessus.
aliser leurs nids dans les trous de boulins de la collégiale. Il s’agit des trous laissés une fois les échafaudages de l’époque retirés. « Nous avons adapté près de 250 de ces trous pour permettre la nidification de ces martinets, en suivant les recommandations de Natagora pour pérenniser leur habitat. » La porte latérale, dénommée la porte du marché, a aussi fait l’objet de travaux : la restauration des pierres et de la fresque.
À l’arrière, le pignon SaintPierre situé sur l’un deux transepts, attire l’attention avec sa couleur rougeâtre sur le dessus. « Les arches et les colonnades du pignon ont été restaurées. Et un nouveau badigeon a été réalisé. Il s’agit d’un mélange d’eau, de chaux et de pigments, qui donne dans ce casci une couleur rougeâtre à cette partie de l’édifice. »
!
Une fois le tour fini, le constat est clair : la netteté de l’édifice est impressionnante. Exit les murs noircis de pollution, la mousse verte ou encore les arbres poussant à gauche et à droite. Ces travaux doivent très certainement ravir les habitants de la cité aclote….et notre affilié. « Un chantier pareil, on n’en fait pas 50 dans une vie ! Cela n’a pas été simple et on découvre des choses en cours de route auxquelles il faut s’adapter et résoudre beaucoup de questions budgétaires. Mais le résultat final est là et les travaux semblent faire l’unanimité. On pérennise l’ensemble pour les 20 prochaines années », a conclu Christophe Knop.
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Les jardins d’hiver de Reynaers Aluminium, une façon intelligente d’agrandir les appartements
Si une véranda constitue une extension idéale pour une maison, un jardin d’hiver l’est tout autant pour un appartement, car cela lui rajoute un espace de vie supplémentaire. Cette solution peut être fermée en automne et en hiver pour vous protéger de la pluie et du vent, et ouverte au printemps et en été pour profiter pleinement de l’environnement. Etant situés à l’extérieur des bâtiments, les jardins d’hiver nécessitent un matériau robuste, durable et facile à entretenir. L’aluminium répond à toutes ces exigences tout en permettant des conceptions fines et élégantes. La solidité de l’aluminium autorise des profilés minces, tandis que la large gamme d’options, non isolées ou à haute isolation thermique, vous offre la liberté de choisir ce qui convient le mieux à votre projet.
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Le 16 janvier dernier, Embuild Hainaut a présenté ses vœux à ses membres, amis et fidèles partenaires du secteur de la construction. Nos collègues hennuyers avaient convié tout ce beau monde à la salle l’Alexandrin, à
Charleroi, pour une soirée inoubliable. Plus de 100 convives ont répondu présent à cette invitation, qui permet de se retrouver dans une ambiance chaleureuse pour bien démarrer la nouvelle année. Pour l’occasion, le député fédéral
Denis Ducarme (MR) avait répondu présent et n’a pas manqué de rappeler l’importance de notre secteur dans la vie économique hennuyère. Il a notamment exprimé la volonté de la future coalition Arizona de soutenir le secteur de la construction et de valoriser les entreprises qui créent de l’emploi et génèrent des ressources.
À présent, cap sur 2025 et que cette nouvelle année soit synonyme de succès, de croissance et de collaboration pour le secteur de la construction dans le Hainaut !
Le député fédéral Denis Ducarme (MR) avait répondu présent.
Au deuxième trimestre de 2024, le secteur de la construction comptait 206.656 travailleurs. C’est 1,5 % de moins par rapport au même trimestre de l’année précédente, lorsque 209.824 ouvriers et employés travaillaient encore dans ce secteur. La diminution a été la plus forte chez les ouvriers, avec une baisse de 2,7 %, soit 151.796. Le secteur de la construction comptait 54.860 employés au deuxième trimestre de cette année, soit une baisse de 2 % par rapport à l’année dernière. Le nombre d’employeurs a également diminué durant la même période : au deuxième trimestre de cette année, il y avait 28.881 employeurs actifs. L’année précédente, ils étaient encore 29.358.
L’intelligence artificielle (IA) révolutionne le secteur de la construction, de l’immobilier et de l’architecture. Le Salon Batibouw, dans sa volonté de renouveau, mise sur des contenus actuels pour attirer les acteurs du secteur.
Parmi les événements phares de l’édition 2025 (du 15 au 23 février) un séminaire dédié à l’intelligence artificielle (IA) se démarque, le vendredi 21 février. Organisé en collaboration avec la Solvay Brussels School, l’événement « Building the future: Artificial intelligence in Construction & Real Estate » veut mettre en lumière les transformations profondes que l’IA peut apporter à l’immobilier. « Nous voulons anticiper les changements majeurs qu’apporte l’intelligence artificielle dans notre métier, plutôt que de les subir », explique Vincent Gérin, codirecteur académique d’un programme exécutif sur l’immobilier durable à la Solvay Brussels School (ULB).
Innovation et pragmatisme
Au-delà des concepts, c’est l’aspect
pratique qui prime. « On souhaiterait que les participants repartent avec des outils qu’ils peuvent appliquer dès le lendemain », insiste Vincent Gérin. C’est que l’intégration de l’IA dans l’immobilier offre des opportunités considérables. Gains de temps, réduction des coûts, optimisation des processus. « Un outil d’IA pourrait analyser un dossier de permis en quelques minutes» souligne Vincent Gérin. Dans un des ateliers, les participants apprendront à formuler des instructions (« prompts ») pour
exploiter pleinement des outils d’IA. Par exemple, en quelques étapes, il est possible de créer un état des lieux complet, ou encore de rédiger une lettre pour résoudre un litige juridique.
Un engagement pour l’éthique et la durabilité
« Cette approche pragmatique s’inscrit dans la volonté de Batibouw de positionner le salon comme un acteur engagé dans les grandes transitions du secteur. » souligne Joan Condijts, CEO de FISA , organisatrice de Batibouw. Vincent Gérin abonde dans le même sens « Si l’IA peut contribuer à réduire les coûts et améliorer l’urbanisme, elle doit avant tout profiter à l’occupant final, qu’il s’agisse d’un futur propriétaire ou locataire », insiste Vincent Gérin.
Batibouw Business Insights
Building the Future
Vendredi 21 février 2025 de 14u30 à 18u30
Palais 10, Brussels Expo
Inscrivez-vous maintenant gratuitement via: → batibouw.com/fr/bbi BATIBOUW 15 › 23.02.2025 Brussels Expo www.batibouw.com