R H & Formation >>> Coronavirus : entre relative inaction et peur diffuse, comment les entreprises et les salariés ont-ils réagi au début de l’épidémie ?
L
a plateforme de recrutement par l’intérim Qapa a interrogé*, fin février, des recruteurs et des candidats sur leur réaction à l’épidémie de coronavirus. Seulement 10 % des sociétés françaises avaient alors mis en place des actions concrètes, de façon formelle (communication interne, affichage ou e-mail) et 13 % de manière informelle. Pour les sociétés actives dans la lutte contre le virus, diverses consignes avaient été mises en place. Ainsi, pour 81 %, les contacts physiques étaient à éviter et près des deux tiers avaient annulé leurs séminaires ou leurs voyages. En revanche, la distribution de solutions hydro-alcooliques et la demande de pouvoir travailler à distance n’avaient été retenues que par 40 %. Par ailleurs, 78 % des femmes et 59 % des hommes interrogés déclaraient ressentir une sorte de crainte ou de tension sur leur lieu de travail. Enfin, 74 % craignaient que l’épidémie ait un impact néfaste sur l’activité de leur entreprise.
Actualités
Salon LA FILIÈRE PAPETIÈRE A EXPOSÉ AU MONDIAL DES MÉTIERS
Plus de 123.000 personnes ont visité le 24e Mondial des Métiers qui s’est tenu, du 6 au 9 février, à Lyon. Un résultat en hausse de 3,5 % comparé à 2019. Quelque 700 métiers ont été présentés et plus de 4.000 professionnels ont fait le déplacement. L’Association Filière Formation de l’Intersecteur Papier Carton (Afifor), dédiée à la formation initiale et à l’alternance, était également présente, avec une équipe composée de représentants de tous les centres de formation de la région AuvergneRhône-Alpes (enseignants, étudiants et entreprises). La filière a ainsi pu rappeler ses atouts et ses potentialités : innovation, variété des métiers, intégration des enjeux de la transition écologique et numérique, etc. « En termes de volume, c’est un tsunami d’opportunités qui va déferler sur nos marchés, explique Frédéric Munoz, responsable “Apprentissage-Ingénieur” à Grenoble INP-Pagora. Nos chercheurs sont de plus en plus sollicités par la grande distribution pour
(*) Sondage réalisé entre le 26 et 28 février auprès de 4,5 millions de candidats et 135.000 recruteurs.
Sur son stand, l’Afifor a rappelé les atouts et les potentialités de la filière : innovation, variété des métiers ou encore intégration des enjeux de la transition écologique et numérique.
52
la papeterie 365 Février-Mars 2020
concevoir des emballages “zéro plastique”. Et, en amont de l’emballage, c’est toute la filière papiercarton (production, innovation et logistique) qui sera impactée dans les prochaines années. » Ces conséquences seront majeures, comme le précise Isabelle Margain, directrice de l’Afifor : « Pour faire face au renouvellement des compétences et à l’évolution des métiers, les besoins de recrutement vont s’accroître dans les prochaines années, en particulier en apprentissage. » A vos agendas : le 25e Mondial des Métiers est programmé du 26 au 28 février 2021. Par ailleurs, afin de toucher un maximum de jeunes, l’Afifor a conçu une vidéo avec le Youtubeur Tibo Inshape. Réalisée au sein de Schisler, entreprise basée à Thouars (DeuxSèvres), cette video dure une douzaine de minutes. Dans ce film intitulé “Je fabrique 9.000 sacs écologiques” et monté sur un rythme trépidant, Tibo décrypte et participe à chaque étape de la production. Il interroge également des professionnels sur leur parcours et sur leur métier. Postée le 26 novembre dernier sur Youtube, cette vidéo avait été vue, mi-février, par plus d’un million de personnes !
Politique/Egalité professionnelle LE CONSEIL DE LA MIXITÉ ET DE L’ÉGALITÉ DANS L’INDUSTRIE A LANCÉ SON PLAN D’ACTION
Cet automne, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, a annoncé le plan d’action et la feuille de route du Conseil de la mixité et de l’égalité professionnelle dans l’industrie. Créé le 5 mars 2019 auprès du Conseil national de l’industrie (CNI), ce Conseil travaille à la mise en œuvre d’actions concrètes visant à augmenter le nombre de femmes dans ce secteur et à faciliter leur accès à des fonctions de responsabilité, opérationnelles et de R&D. Cette démarche cherche donc à valoriser leur potentiel et à élargir le vivier de compétences de l’industrie. Cette feuille de route s’articule autour de trois axes : éducation, orientation et gestion des carrières.Ainsi, de l’enfance à l’âge adulte, il s’agira de lutter contre les stéréotypes et les biais plus ou moins conscients, par exemple dans le choix des jouets, des livres, des activités à caractère scientifique, des