Storytelling C’est lors d’un concert intimiste — un groupe d’amis réunis autour de l’artiste Marc Aymon — que j’ai pris conscience que revenait en moi le goût des plaisirs simples ; que j’ai retrouvé le sens des choses en quelque sorte. Pourtant, je ne suis pas fan de concerts et je connaissais mal la musique du chanteur romand. Toutefois, une petite réunion au chaud autour d’une guitare et d’un verre de vin ne me paraissait pas une mauvaise perspective. L’artiste ne s’est pas contenté de chanter. Il a raconté beaucoup d’histoires, façon mille et une nuits en version pop. Il a parlé de musique bien sûr, mais aussi de voyage, de patrimoine, de photo... Un vrai bonheur ! J’étais en train de retrouver le goût du plaisir. Il faut dire que depuis un certain temps je ressentais une sorte d’apathie, en tout cas d’incapacité à m’étonner et à m’extasier devant de belles images, de beaux objets, de beaux scénarios. Erreur. J’avais simplement eu la chance de baigner dans un océan de petits bonheurs en continu, j’étais en overdose ! Il y a eu tellement de choses positives à vivre en cette fin d’année, comme ces rencontres et échanges avec des designers, éditeurs et fabricants lors de la Pecha Kucha chez Teo Jakob durant les Design Days, chacun livrant ses histoires et ses passions. Ou ceux passés avec les équipes du Prix Design Suisse à se remémorer nos souvenirs… Au bout du compte (conte ?), tous ces moments, ces « racontages », c’est comme une belle chanson et un air de guitare, ça donne du sens à la vie. Maroun Zahar Rédacteur en Chef
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illustration Giorgio Pesce
édito ESPACES CONTEMPORAINS