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DOSSIER GREEN

DÉCHETS :

LE LUXEMBOURG FAIT LE MÉNAGE Comme tous les pays riches, le Luxembourg génère des tonnes de déchets en tout genre qui ont un impact négatif sur l'environnement, le climat, la santé publique et sur l’économie. Le pays a pris de multiples dispositions pour en optimiser la gestion. Avec sa stratégie « Zéro déchet » récemment dévoilée, le Grand-Duché ambitionne de franchir une nouvelle étape en matière d’économie circulaire. Bonne nouvelle, il y a assurément beaucoup à faire…

N°222

TEXTE : FABRICE BARBIAN

« Null Offall Lëtzebuerg », c’est le nom de la stratégie luxembourgeoise visant à se rapprocher du « zéro déchet ». L’ambition est grande : s'appuyer sur les principes de l'économie circulaire pour parvenir, d’ici 2030, à l'élimination complète de la mise en décharge de déchets municipaux : déchets des ménages, contenu des poubelles publiques, déchets produits par les activités commerciales, les bureaux, les institutions et les petites entreprises, les déchets d'entretien des jardins et des espaces verts… Cette stratégie « devra aboutir à un changement de paradigme qui met la valeur et la qualité des objets et matières utilisés ou consommés au centre des mesures de gestion de nos déchets et ressources », a précisé la ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, Carole Dieschbourg qui en a dévoilé les grandes lignes, en septembre dernier. Comprendre qu’il importe de tout mettre en œuvre pour limiter la production des déchets qui s’accumulent dans les poubelles.

COMMENT ?

Par tous les moyens : faire en sorte que les objets et matériaux puissent avoir plusieurs vies ou de multiples propriétaires, en finir avec l’obsolescence programmée, s’assurer dès la confection des produits qu’ils soient recyclables

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et transformables pour que le déchet potentiel soit avant tout une ressource… Cela se décline au travers de toute une palette d'actions, s’adressant aux entreprises comme aux ménages.

Null Offall Lëtzebuerg, c’est le nom de la stratégie luxembourgeoise visant à se rapprocher du zéro déchet

Il est ainsi question de faire la chasse au gaspillage des produits alimentaires, d’accélérer la transformation des centres de recyclage en centres de ressources, de vouloir prolonger le cycle de vie des bâtiments ou bien encore de développer une véritable culture de la réparation et du réemploi (liste non exhaustive). Tout cela s’accompagne également d’un volet « répression ». Les personnes et entreprises peu scrupuleuses qui déversent leurs déchets de manière sauvage, seront, par exemple, plus durement punies.

PAS DANS LES PREMIERS DE LA CLASSE EN EUROPE

Mais comment le Luxembourg, qui se veut assurément vertueux et offensif en matière de gestion des déchets et de recyclage, se situe-t-il, aujourd’hui ? Comme tous les pays riches, le GrandDuché produit beaucoup de déchets municipaux. Selon Eurostat, la moyenne européenne en ce qui concerne la production de ces déchets était de 492 kilos par personne et par an (données 2018). Avec 610 kilos, le Luxembourg faisait partie des mauvais élèves en la matière. À titre de comparaison, la France affichait 525 kilos. Petite précision importante : une partie des déchets « luxembourgeois » est imputable à la présence des nombreux frontaliers. En revanche, le Grand-Duché se situait légèrement au-dessus de la moyenne de l’UE en ce qui concerne leur taux de recyclage : 50,1 % contre 47 %. La France en la matière faisait beaucoup moins bien avec 44% seulement. En ce qui concerne plus spécifiquement le recyclage des déchets en plastique, toujours selon une étude d’Eurostat, leur taux moyen de recyclage, au Luxembourg, n’atteignait que 33,4%, en 2017. La moyenne de l’UE était


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