DOSSIER
ÉLECTIONS CONSULAIRES : RENCONTRE AVEC LES TÊTES DE LISTES
N°223
Essentiels en raison de leur rôle de conseiller, éléments de cohésion du territoire luxembourgeois et lien indéfectible entre la communauté française et son pays, les conseillers des Français de l'étranger seront élus ce mois-ci, un an après le report des élections de 2020 en raison de la crise sanitaire. Un contexte particulier qui a forcément impacté leurs programmes. L’occasion donc pour nous de rencontrer chaque candidat afin qu’il nous présente les mesures et les valeurs qu’il compte défendre lors de ces nouvelles élections.
TEXTE : HÉLÈNA COUPETTE
toujours avoir cet esprit humaniste, solidaire et respecter les autres. J’ai souhaité faire une liste de douze personnes qui représente vraiment la réalité : pas d’exilés fiscaux, pas de grands chefs d’entreprises, pas de grands banquiers.
MONIQUE DEJEANS
FRANÇAIS DU LUXEMBOURG – PROGRESSISTES ET SOLIDAIRES Vous êtes élue consulaire depuis 2014. Quel retour avezvous de cette expérience ? Je remets mon mandat en jeu car je me suis aperçue que j’avais pu réaliser énormément de choses durant ces sept années. Je suis de gauche depuis très longtemps et j’estime que l’on devrait
50 | MAI 2021
Quelles sont vos perspectives pour ces nouvelles élections ? Je veux m’occuper des problèmes que rencontrent les Français. Contrairement à ce que l’on peut penser, beaucoup viennent d’arriver et ne trouvent pas de logement. C’est une catastrophe pour certains. Une autre problématique dont on ne parle pas est la difficulté pour les élèves scolarisés dans le système luxembourgeois, pour s’inscrire sur ParcourSup. Nous voulons aussi aider les familles monoparentales, accompagner les femmes seules, qui n’ont plus rien et les guider vers les services adéquats. Je me bats pour plus de solidarité, pour
des logements plus accessibles, pour aider les petites entreprises qui luttent comme elles peuvent pour survivre. Quelles actions comptezvous mettre en place ? Nous voulons constater ce qu’il se passe pour les Français du Luxembourg et le relayer vers Paris. Nous avons le pouvoir de créer des relations très faciles avec les autorités luxembourgeoises aussi bien locales que gouvernementales. Nous soutenons le projet de création par le gouvernement d’écoles internationales publiques avec des programmes francophones, mais nous soutenons également les associations locales dans leurs actions au profit de la cohésion sociale, nous œuvrons à l’élaboration d’un projet fiscale plus solidaire et comme durant les sept dernières années, nous tiendrons des permanences régulières accessibles aux travailleurs.
