Rapport du Conseil consultatif des programmes 2022 - 2023

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Conseil consultatif des programmes

2022 · 2023

Promotion Faustine Bollaert La télé, d’une génération à l’autre ?

sommaire

Édito Les idées à retenir

→ En 2023, un dispositif renforcé pour le Conseil consultatif des programmes

→ Composition du Conseil consultatif

Les générations et leur relation à la télévision aujourd’hui

L’univers numérique de France Télévisions

→ Quelle articulation envisager entre les différentes marques de France Télévisions sur le numérique ?

Focus sur la plateforme france.tv

→ Un usage de la plateforme principalement motivé par la consommation de contenus en rattrapage

→ En l’état, une expérience france.tv qui ne permet pas de dépasser suffisamment l’usage replay

→ Des attentes à l’égard de france.tv qui se concentrent avant tout sur l’accompagnement de l’utilisateur dans sa découverte pour faire de france.tv une « vraie plateforme » au-delà du simple replay

→ Une plateforme qui doit davantage s’incarner, exister en propre grâce à sa communication

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édito

Depuis sa création il y a quatorze ans, le Conseil consultatif des programmes s’est fait, saison après saison, le relais des bouleversements du monde audiovisuel : révolution des usages, influence des réseaux sociaux, essor des plateformes, accélération du temps médiatique… Face à ces défis majeurs que France Télévisions s’emploie chaque jour à relever, le regard de nos publics est toujours riche de précieux enseignements.

Pour cette quatorzième édition, j’ai souhaité que le Conseil consultatif des programmes fasse le point sur les façons dont les Français envisagent la télévision aujourd’hui. Des téléspectateurs issus de générations différentes ont été associés afin de confronter leurs pratiques et leurs attentes vis-à-vis de notre média. Ils ont ainsi pu réfléchir ensemble à ce que veut dire regarder la télévision de façon linéaire ou délinéarisée, à travers des rendez-vous identifiés ou grâce au choix offert par nos plateformes. Les échanges nourris ont également permis de dépasser les caricatures contribuant à opposer les « boomers » et la génération TikTok pour mieux apprécier ce qui peut rapprocher ces différents publics.

Cette quatorzième édition marque également une nouvelle étape dans l’histoire du CCP. À l’heure où la confiance envers les grands médias paraît fragilisée, où le débat public semble dominé par l’accélération et la polémique, où la notion même de service public audiovisuel est parfois remise en cause, il nous est apparu indispensable de conforter le CCP en tant qu’enceinte du dialogue démocratique avec les Français.

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Le nombre de conseillers a ainsi été porté à cent, ce qui permet de conférer une plus grande représentativité au Conseil, et donc une ampleur et une légitimité accrues à ses travaux.

L’accélération des transformations des usages audiovisuels est au cœur des préoccupations stratégiques de France Télévisions qui, en tant que média de service public, a pour mission fondamentale de s’adresser à tous. Alors qu’aujourd’hui les jeunes et les moins jeunes ont un rapport très différent aux contenus et aux écrans, il nous revient d’investir tous les canaux de diffusion de nos contenus d’une manière adaptée, efficace et maîtrisée. Le développement des plateformes france.tv et franceinfo permet, en complément de la puissance de nos antennes linéaires, d’enrichir notre offre globale et d’élargir nos publics.

Pour aller encore plus loin, et comme nous y ont encouragé les conseillers, nous devons veiller à valoriser encore davantage la richesse de nos propositions sur les environnements numériques, à clarifier la structuration de nos offres et sans cesse améliorer l’expérience des utilisateurs de nos plateformes dans un contexte concurrentiel très relevé. Notre ambition est ainsi de devenir, comme dans l’univers du linéaire, la destination de référence pour s’informer, découvrir et se distraire.

Je tiens à adresser mes remerciements aux membres du Conseil pour leur implication et la qualité de leurs travaux dont ce rapport livre une synthèse, ainsi qu’à toutes les équipes de France Télévisions mobilisées pour organiser et animer ces échanges. Les conclusions que vous livrez montrent que la télévision publique est un média d’avenir !

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« Notre ambition est ainsi de devenir, comme dans l’univers du linéaire, la destination de référence pour s’informer, découvrir et se distraire. »

→ 8 points clés pour france.tv

→ Développer

une offre exclusive de contenus événementiels et populaires pour attirer le public et faire résonner la plateforme au-delà du replay.

→ Aider

davantage le public utilisateur dans ses choix de contenus en enrichissant les informations disponibles (notes, bandes-annonces, critiques, synopsis, casting).

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Fluidifier et transversaliser

la navigation en facilitant les ponts entre les différents univers, les œuvres, les formats, via des systèmes de tags, de liens et de suggestions.

→ Poursuivre et enrichir

l’éditorialisation de la plateforme via des sélections autour de thèmes transversaux, de l’actualité, etc.

→ Créer

des entrées par genre de programme (série, cinéma, documentaire, divertissement...) plus directement accessibles et visibles sur la page d’accueil de la plateforme.

→ Caractériser

davantage le nom de la plateforme pour la distinguer à la fois de son nom-logo institutionnel et pour lui conférer une identité forte face à ses concurrents.

→ Pousser

des suggestions personnalisées plus fines, en fonction des univers et des tons appréciés, des thématiques, des castings, etc.

→ Favoriser

l’interactivité sur la plateforme via des notes, des commentaires, des échanges...

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Les idées à retenir

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→ En 2023, un dispositif renforcé pour le Conseil consultatif des programmes

Une montée en puissance qui répond à plusieurs objectifs :

→ Augmenter l’assise du CCP pour mieux représenter la diversité des publics de France Télévisions (âges, lieux de vie, catégories sociales...).

→ Renforcer sa légitimité au sein du groupe comme en externe, auprès de la tutelle et du grand public.

→ Souligner davantage les valeurs du dialogue et du pluralisme du service public audiovisuel dans un contexte de fortes attentes démocratiques.

→ Gagner en ampleur pour mieux faire résonner les grandes questions qui agitent les médias et l’audiovisuel.

Le nouveau dispositif

→ Un collège élargi à près d’une centaine de membres ;

→ Dont une part de membres des CCP précédents pour capitaliser sur l’expérience des anciennes promotions.

→ Tous réunis pour échanger, voter et trancher sur les thématiques et sujets débattus au cours de l’année sur une plateforme en ligne dédiée au CCP.

→ Au sein du collège global, trente membres conseillers sont désignés pour participer au cours de l’année à des ateliers en présentiel avec des collaborateurs de France Télévisions.

→ Une synthèse finale des travaux tient compte à la fois des échanges et des conclusions développés en ligne par tous les membres, et aussi des échanges tenus lors des ateliers.

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Les idées à retenir

→ Composition du Conseil Consultatif

1 Aurore, 42 ans (Puy-de-Dôme)

2 Sabrina, 22 ans (Val-d’Oise)

3 Nora, 46 ans (Pas-de-Calais)

4 Jean-Philippe, 52 ans (Val-d’Oise)

5 Isabelle, 61 ans (Paris)

6 Lolita, 54 ans (La Réunion)

7 Isabelle, 65 ans (Hauts-de-Seine)

8 Juliette, 20 ans (Haute-Garonne)

9 Nolwen, 34 ans (Loire-Atlantique)

10 Mehdi, 41 ans (Paris)

11 Nicolas, 36 ans (Bouches-du-Rhône)

12 Vincent, 49 ans (Indre-et-Loire)

13 Osnate, 51 ans (Paris)

14 Hayat, 34 ans (Haut-Rhin)

15 Matthieu, 35 ans (Rhône)

16 Thomas, 22 ans (Hauts-de-Seine)

17 Flavie, 21 ans (Isère)

18 Emma, 21 ans (Hérault)

19 Maud, 21 ans (Paris)

20 Dominique, 55 ans (Ille-et-Vilaine)

21 Michel, 64 ans (Var)

22 Virna, 47 ans (Essonne)

23 Valérie, 53 ans (Puy-de-Dôme)

24 Noam, 19 ans (Hautes-Alpes)

25 Angélique, 48 ans (Hauts-de-Seine)

26 Christelle, 41 ans (Hauts-de-Seine)

27 Romain, 44 ans (Loire)

28 Frédéric, 67 ans (Finistère)

29 Linda, 50 ans (Seine-Saint-Denis)

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Les générations et leur relation 10 à la télévision aujourd’hui

Pour débuter cette année d’échanges, les membres du Conseil consultatif des programmes se sont interrogés en préambule sur leur rapport à la télévision aujourd’hui. Dès le début de leurs discussions, il est apparu que leur relation actuelle au télévisuel ne pouvait se lire et se comprendre sans interroger plus largement leur consommation de contenus audiovisuels en général, sur le linéaire comme le non-linéaire, sur le web ou les plateformes.

Si l’ensemble des conseillers observent que des logiques de consommation de contenus variées continuent de coexister – entre des logiques classiques d’offre liées au linéaire et des logiques de demande plus actuelles...

« Mon choix se fait suivant le programme proposé pour la soirée sur les chaînes, selon si quelque chose me plaît je regarde en direct, sinon c’est replay ou Netflix. »

« La question des plateformes, c’est central, pour moi-même et les gens autour de moi, la télé est en train de disparaître. On projette sur des écrans et à part avoir l’application france.tv, on ne regarde plus vraiment la télé. »

... Tous reconnaissent que l’expérience accélérée des plateformes de SVOD ces dernières années a fortement influencé leur manière d’envisager la façon de consommer les offres audiovisuelles aujourd’hui.

« J’ai une télévision mais je l’utilise très peu. Je regarde en direct les matchs de rugby qui sont diffusés et quelquefois des émissions (je ne rate jamais Top Chef ou Koh-Lanta), mais la plupart du temps toujours en replay. »

« Je ne me vois pas me passer de mes abonnements, c’est ce que je regarde partout, tout le temps. »

Ainsi, il apparaît à la faveur de leurs échanges que « l’expérience plateforme » et ses caractéristiques constituent aujourd’hui l’horizon d’attente installé en matière de consommation de contenu audiovisuel, tandis que la télé représente plutôt le négatif dans ce « match à distance ».

« Je remarque que depuis quelques années nous avons tous pris de nouvelles habitudes qui se sont très vite installées et semblent très loin de la télé “à la papa”. »

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Les générations et leur relation à la télévision aujourd’hui

Une expérience qui s’est développée autour de l’imaginaire puissant de l’accès libre au contenu, de la position centrale du public dans ses choix, ses découvertes, sa consommation…

« Grâce aux plateformes, ça ne m’arrive plus de me retrouver devant un programme moyen un peu choisi par défaut sur la télé, tandis que je choisis très clairement ce que je regarde en replay. »

« On ne subit plus aujourd’hui, on a le choix du roi et ça change tout, on peut être exigeant, suivre ce que l’on veut. »

« On est libre, moins dépendant des programmes. »

nombreux éléments irritants (publicités, prime tardif, VF...).

« Je préfère aujourd’hui consommer la télé depuis Salto ou myCANAL qui me permettent de regarder les programmes que j’aime sans publicité et en bonne qualité visuelle et en version originale. »

« Je trouve la fonction de lecture automatique et de reprise d’un contenu en cours assez pratique, surtout pour enchaîner les épisodes les uns derrière les autres lorsque la série est prenante. »

« Sur les plateformes, on regarde les nouveautés avec mon conjoint (parfait pour faire des pauses dans les programmes), et plus de choix. »

Une expérience aussi fortement valorisée autour d’offres inédites, riches, régulièrement renouvelées, notamment en comparaison d’une offre télévisuelle jugée plus redondante.

« Il y a régulièrement des nouveautés, de nouvelles séries, des univers différents, des histoires fortes, je découvre toujours quelque chose de neuf ! »

« C’est Noël tous les jours ! »

« Je visionne Netflix et Disney pour les inédits : fims, séries, et les créations. »

… En matière de confort de visionnage ensuite, autour d’une expérience très fluide face à un environnement de visionnage télévisuel aux

« Il n’y a pas de pub, vous êtes tranquille avec une facilité d’utilisation déconcertante ! »

« J’apprécie beaucoup le fait que tout soit réuni sur une seule plateforme. »

« Quand on compare à la télé où on retrouve toujours les mêmes séries, les mêmes personnalités, les mêmes jeux, c’est sûr que ça fait mal, parce que sur Netflix et Cie ça bouge tout le temps. »

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Et autour de propositions de contenus très originaux, audacieux, qui tranchent avec une offre télé plus conservatrice.

« Amazon Prime et Netflix, c’est plus pour regarder des films ou des séries qui sont récentes et de bonne qualité. »

« Sur la télé, j’ai le sentiment que je vais trouver un style cinématographique un peu désuet et trop de séries “bas de gamme”, alors que sur les plateformes on sent que c’est plus dans l’air du temps, plus léché. »

« Ce sont des programmes (séries, documentaires) qui vous emmènent dans des mondes très différents de ce qu’on peut voir ailleurs, c’est original, vivant. »

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Les générations et leur relation à la télévision aujourd’hui

Les conseillers observent que ces éléments conjugués dessinent un téléspectateur plus exigeant et très sélectif à l’égard des différentes offres à sa disposition, en matière de qualité des contenus comme de facilité d’accès.

« Aujourd’hui, je ne me prends plus la tête quelque part car je suis devenu exigeant sur ce que je vais regarder, il y a tellement de choses à voir que je ne veux pas perdre mon temps. »

« Netflix, c’est une plateforme très intuitive à utiliser et qui est proche de l’utilisateur dans ses propositions de séries et films grâce au profil que l’on peut renseigner. En plus, sur la page d’accueil il y a une vidéo de présentation. »

« Je suis plus attentive à ce que je regarde, la qualité, l’image, l’histoire, je ne veux pas m’ennuyer. »

« Aujourd’hui, on ne veut plus galérer des plombes à trouver un programme ou attendre que la pub passe pour commencer à le regarder. »

Les membres du Conseil ont également discuté des revers de cette révolution… Notamment de la difficulté à devoir faire face à l’hyperchoix parfois, au désarroi du téléspectateur devant la richesse de l’offre.

« On est passé de 5 chaînes à tout ce qu’on veut en quinze ans, certains ne se sont pas encore complètement habitués. »

« Je ne compte plus les soirs où on met plusieurs dizaines de minutes à trouver la série ou le film avec mon conjoint. »

« Parfois j’abandonne, je finis par regarder un truc que j’ai déjà vu. »

« Déjà lorsque l’on dispose de deux plateformes en même temps,

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ça propose un très large choix, et on ne sait plus où donner de la tête. »

« Je suis indécise face à la large offre proposée et j’abandonne parfois sans regarder aucun programme. »

... les conseillers ont exprimé leurs regrets face à « l’individualisme », conséquence de l’efficacité des dispositifs de personnalisation, accentué par la multiplication des écrans, déplorant une consommation très individuelle, atomisée, au sein des foyers.

Et si certains contenus très populaires parviennent à réunir sur les plateformes le public de manière diffuse, dans une sorte de logique cérémonielle mais désynchronisée...

« C’est différent de la télé mais on retrouve toujours cette idée de série populaire qu’il faut avoir vue si on veut être à la page. »

« Les gros cartons de Netflix, tout le monde les a vus, mais c’est vrai qu’on ne partage plus vraiment ça en direct, comme quand on en parlait le lendemain dans la cour du lycée. »

« Les replays et lorsque c’est sur l’ordi, c’est toujours seule, car ce sont des programmes spécifiques qui m’intéressent moi uniquement. »

« Ce qui motive mes choix, c’est l’humeur, l’envie du moment, les offres proposées, les documentaires, les reportages... Et cela se déroule plutôt lorsque je suis seul. »

« Mon choix est clairement variable, c’est souvent en fonction de mon humeur et de ma forme. »

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Les générations et leur relation à la télévision aujourd’hui

Une logique de consommation plus personnelle dont la télévision – comprise dans sa dimension stricte du linéaire – incarne le reflet inversé.

Les membres du Conseil ont ainsi souhaité rappeler de cette façon l’importance de sa vocation rassembleuse autour d’événements majeurs et fédérateurs. D’autant plus précieuse par ailleurs dans des contextes sociaux et sociétaux difficiles.

« La télé réunit les gens dans les grands moments, ou autour des programmes qu’on partage à plusieurs, les soirées Top Chef avec nos amis, etc. »

« La télé pour moi, ça reste le média des grands moments, comme les finales sportives, les moments d’actualité importants dont on se souvient tous ensemble. »

« Partager au même moment la même chose, ça reste pour l’instant le pré carré de la télévision. »

Mais aussi sa capacité, toujours intacte, via le direct, à jouer le rôle réconfortant d’accompagnant du quotidien, notamment en access.

« La télé, c’est aussi une présence, je ne mettrais jamais Netflix en fond, j’ai besoin de cette présence un peu comme la radio, qu’on me parle. »

« Le soir en rentrant, j’apprécie les talk-shows, ce n’est pas prise de tête, on peut suivre d’une oreille, ça accompagne ma routine de manière agréable, pas besoin d’être concentré dessus. »

Ces éléments démontrent aux yeux des conseillers l’actualité et la pertinence de la télévision historique, mais également sa fragilité au moment où les plateformes investissent elles aussi les domaines réservés du télévisuel comme le sport ou le divertissement.

« On voit bien que ces dernières années les plateformes essayent de tout rafler, par exemple Amazon et Roland-Garros, ou d’une autre façon Netflix et sa série documentaire sur la formule 1 et bientôt le Tour de France. »

Dans ce contexte très dynamique, le Conseil engage ainsi France Télévisions à intégrer pleinement les paramètres de ce nouveau paradigme audiovisuel en poursuivant notamment sa montée en puissance sur le numérique à travers une « plateformisation » lisible et efficace (cf. partie 2) intégrant les codes et les normes attendues de cette révolution (cf. partie 3).

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L’univers numérique de France Télévisions

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À la lumière de ce contexte dynamique, les conseillers ont été amenés à donner leur perception de l’écosystème des marques numériques de France Télévisions (france.tv, franceinfo, Okoo, Culturebox, Slash, Lumni) et ont engagé la réflexion autour de leur articulation.

Pointant leur notoriété relative et relevant leurs natures et surfaces inégales, le Conseil a tout d’abord exprimé quelque difficulté à bien identifier l’ensemble des offres et définir leur articulation.

« C’est un peu confus, il y en a plein que je ne connaissais pas. Pour moi, il y a france.tv et puis les autres… »

« Je ne connais pas tous ces noms, il y en a beaucoup plus que je le pensais. »

« J’en ai découvert certaines, j’étais un peu perdue. »

« France.tv englobe selon moi tous les programmes de chacune des chaînes du groupe. C’est le point de rassemblement. »

« C’est le replay de France Télévisions, comme MyTF1 ou 6play. »

Les membres du Conseil ont aussi réaffirmé la force de l’univers franceinfo au sein de l’écosystème France Télévisions, tirant sa légitimité du linéaire (radio et télé) et s’appuyant sur de puissantes et efficaces déclinaisons numériques (site, appli, réseaux sociaux).

Au-delà de france.tv et franceinfo, les membres du Conseil ont également échangé sur les autres marques de l’univers France Télévisions en déplorant leur notoriété relative auprès du public.

« France.tv, franceinfo et peut-être Culturebox ont des noms assez parlants, alors que les autres, quand on ne connaît pas, c’est difficile de deviner. »

« Slash, c’est plus difficile à identifier, on peut imaginer la notion d’instantanéité, ou alors de jeu. »

Considérant sa position centrale d’agrégateur de contenus du groupe, les membres ont tout d’abord défini france.tv comme la marque pilier de cet univers numérique.

« Je considère que “france.tv” représente le ou la chef de famille. »

« Franceinfo : pour moi, c’est l’actualité sous forme de radio ou télé. Depuis très longtemps, lorsque j’allais travailler, j’écoutais cette radio pour avoir un condensé de l’actualité. »

« Les consulter est un réflexe pour moi, je suis leurs comptes sur tous mes réseaux et je consulte leur site régulièrement. »

« Slash, je ne connais pas et le logo dans les chaînes ne me parle pas du tout. »

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L’univers numérique de France Télévisions

Les conseillers (notamment le public familial) ont cependant souhaité souligner la pertinence de la proposition Okoo autour d’une plateforme dédiée à un public précis. Une qualité qui représente à leurs yeux un atout pour son identification, autant qu’un argument très pertinent à destination du public.

« Okoo est celui qui me parle le plus, on en entend parler régulièrement sur France 4 au niveau publicité. »

« C’est une appli uniquement pour les enfants avec plein de dessins animés, c’est parfait pour eux, très pratique, très sécurisant pour nous. »

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Les membres ont également échangé autour de Culturebox en tentant de définir cette offre comme l’offre culturelle du groupe développée en linéaire à l’occasion des confinements et centrée sur le spectacle vivant.

« Culturebox, je l’ai connue durant la covid, il m’arrive de la regarder lorsque je zappe, je trouve cette chaîne importante car ce sont des spectacles, de la musique… c’est indispensable. »

« J’ai entendu parler de Culturebox pendant le confinement, tout ne m’intéresse pas mais cette chaîne a le mérite d’exister en rendant accessibles plein de spectacles gratuitement, et ça c’est précieux. »

« Culturebox est une chaîne culturelle proposant de la musique tous genres confondus, des festivals, concerts, du théâtre. »

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L’univers numérique de France Télévisions

Tout en reconnaissant moins bien connaître sa déclinaison sur le numérique au sein de france.tv, les conseillers ont identifié Culturebox comme une proposition plutôt distincte du reste de l’antenne, plus pointue que l’offre de France 2 ou France 5.

« Un peu pointu aussi je trouve, c’est pour les connaisseurs. »

« Ça m’évoque des danses contemporaines, des artistes peu connus qui viennent performer. »

« C’est plus de niche que ce qu’on trouve sur France 2 par exemple, moins grand public. »

De la même façon, la marque Lumni demeure très liée dans l’imaginaire des conseillers à sa déclinaison linéaire issue du confinement : « La Maison Lumni ».

« Il me semble avoir entendu des échos sur Lumni au moment des confinements dus à la covid. »

« Je connais un peu Lumni par le biais de mes enfants pour avoir regardé certains programmes pendant le confinement. »

« Lumni, on l’a utilisé pendant le premier confinement. Ce sont des programmes éducatifs pour les enfants, mais on ne l’utilise pas. »

Une plateforme qui reste plutôt confidentielle à l’heure actuelle.

« Pour Lumni, ça me fait penser au confinement et aux cours pour les enfants, mais aujourd’hui j’avoue ne plus du tout aller voir... »

« Je la connais à titre professionnel, en revanche elle est peu connue de ses destinataires principaux : les élèves. »

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Enfin, l’offre Slash a particulièrement alimenté les conversations des membres du Conseil.

Méconnue de la plupart des conseillers en début d’exercice, Slash a pu bénéficier au cours de la saison de la publicité de plusieurs membres déjà conquis par la proposition.

« Slash, j’avoue je ne connaissais pas avant que nous en parlions tous ensemble, je suis allée voir sur france.tv et j’ai découvert plein de docs très sympas. »

« Il faut absolument que vous alliez voir la série documentaire Champion(s), c’est une pépite, c’est top et il faudrait en faire davantage la publicité. »

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L’univers numérique de France Télévisions

Il est ainsi apparu, au fur et à mesure des discussions entre les conseillers au sujet de leur appropriation progressive de l’offre, que l’adhésion à Slash dépassait largement la cible des jeunes adultes et parvenait à conquérir au-delà, autour de contenus valorisés pour la modernité de leur format, leur tonalité, leurs angles et éclairages atypiques.

« C’est assez large, ça va des fictions aux documentaires en passant par des interviews. Le ton est frais, un peu différent du reste de France Télévisions. »

« Slash, c’est le programme que je connais le mieux via YouTube, notamment les programmes courts type Monsieur Paf ou La Petite Mort. »

« Je l’associe beaucoup aux réseaux sociaux car c’est sur ces derniers que j’ai connu la marque, notamment YouTube. »

« Le format novateur et audacieux de la fiction Skam, chaque épisode est divisé en séquences, diffusées à des heures stratégiques de la journée. »

« Slash parle de thèmes sur lesquels ils s’interrogent avec une approche progressiste (qui est la bienvenue). »

« J’ai découvert Slash pendant le confinement en 2020 avec la série Stalk Quelle bonne surprise que ce média qui propose des séries courtes et des documentaires (sur le rap notamment) ! »

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À la lumière de cet état des lieux dressé par le Conseil, plusieurs enseignements se sont dégagés au sujet de la galaxie des marques numériques de France Télévisions :

• Si les membres ont observé que la déclinaison en linéaire d’une marque numérique pouvait alimenter sa notoriété, cela semble insuffisant pour la fortifier et la faire exister comme marque à part entière ;

• Plus globalement, le Conseil regrette le manque de notoriété de ces différentes propositions qualitatives.

« De bonnes idées, des émissions intéressantes, mais hélas ! ça reste encore trop confidentiel, c’est dommage. »

• En l’état, le Conseil a noté que Slash et Culturebox, malgré leurs contenus différenciants, peinaient encore à trouver leur place vis-à-vis des autres contenus du groupe sur france.tv.

« On dirait que France Télévisions n’assume pas totalement, ils sont un peu cachés. »

• Le Conseil a également fait remarquer le manque d’articulation directe entre les univers Okoo et Lumni.

« Je rassemblerais davantage les deux, parce que c’est lié, on peut facilement faire le lien éducatif et ludo-éducatif. »

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L’univers numérique de France Télévisions

Plateforme centrale de l’écosystème numérique de France Télévisions, il semble essentiel aux yeux du Conseil que france.tv ait vocation à rassembler tous les contenus et univers du groupe.

Cependant, les conseillers sont conscients que, par leur nature, leur cible et les usages qui en découlent, certains univers ne peuvent exister qu’indépendamment de france.tv.

• Okoo dont la cible spécifique des enfants réclame un environnement dédié, à l’expérience simplifiée, et sanctuarisé à l’écart des autres contenus ;

• Franceinfo dont les différents formats (articles, podcasts, fil info...) correspondent à des usages et des modalités d’accès spécifiques ;

• Lumni dont certains formats (fiches, cours...) nécessitent une expérience de lecture différente et donc un environnement adéquat.

« Je consomme franceinfo comme un site d’information, avec leur appli et leur site internet. »

« Okoo, c’est important d’avoir un univers pour les enfants. »

« Franceinfo, c’est très important et je l’utilise régulièrement, je ne pense pas qu’il faille le regrouper parce que c’est vrai que ça ajoute quand même de la confusion. »

« C’est mieux de tout centraliser, mais un peu comme quand on ouvre une session. Une personne qui regarde des contenus pour enfants peut cliquer sur Okoo et arriver sur l’univers Okoo. »

« On doit pouvoir faire plus le lien entre des articles et des reportages. Par exemple qu’on puisse plus facilement approfondir une info, un reportage du JT par un article, une enquête sur franceinfo le site. »

Cependant, le Conseil recommande à France Télévisions d’intégrer plus étroitement tous ces univers à la plateforme france.tv dans le but de favoriser leur notoriété et de faciliter les ponts entre les différents univers.

« Je trouve que Lumni ce n’est pas parlant. Ça permettrait de mieux faire connaître cette marque si on la rapproche d’Okoo, que les enfants commencent à connaître. »

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→ Quelle articulation envisager entre les différentes marques de France Télévisions sur le numérique ?

Le Conseil a aussi largement débattu de la pertinence des marques Slash et Lumni et de leur intégration dans france.tv. Conscients de leur notoriété encore relative mais aussi de la forte valeur ajoutée de leurs propositions éditoriales, les conseillers suggèrent à France Télévisions d’aller plus loin en accroissant davantage leur apport à l’offre globale :

• En soulignant plus fortement leurs promesses respectives ;

• En faisant davantage exister leurs deux univers sur la plateforme ;

• En faisant de chacune de ces marques des « marques labels » au sein de l’offre, des repères sur la plateforme.

« On parle de chaînes, mais il serait plus intéressant de parler d’univers. »

« Il faut plus charger les marques de sens pour qu’elles fonctionnent comme des étiquettes pour les utilisateurs. »

« Je perçois la marque Slash plutôt comme un label destiné à promouvoir et/ou “certifier” des programmes conçus pour les jeunes adultes. »

« Pour moi, sur France TV Slash, ce sont des programmes alternatifs et originaux (un peu à la manière des séries originales de Canal+). »

De manière plus globale, le Conseil pousse France Télévisions à davantage envisager france.tv comme le portail global de leur offre dans l’objectif de mettre en avant sa richesse et sa profondeur afin que la plateforme dépasse son simple usage d’accès au replay et accède au rang de plateforme de contenus en tant que telle.

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Focus sur la plateforme 28 france.tv

À la suite de leurs échanges sur la télé aujourd’hui et de leurs réflexions autour des marques numériques de France Télévisions, les membres du Conseil se sont ensuite penchés plus précisément sur la plateforme france.tv afin de mettre à plat leurs usages et d’exprimer leurs attentes en termes d’évolutions.

Les membres du Conseil ont souhaité saluer tout d’abord la richesse de son contenu, et notamment la variété des genres et formats accessibles depuis france.tv.

« L’offre est abondante tant dans la diversité des programmes que des thèmes. »

« Info, séries, et même cinéma, je retrouve beaucoup de choses, c’est varié. »

Mais, pour tous, la recherche et le visionnage du replay d’un programme demeurent de loin la première raison de leur venue sur france.tv.

« Je vais sur la plateforme france.tv pour regarder mes émissions en replay ! »

« Je regarde régulièrement la série Un si grand soleil sur France 2, alors quand je rate un épisode je le regarde en replay sur france.tv. »

« C’est mon réflexe quand j’ai loupé un programme que je voulais voir. »

« Pour moi, cela reste un catalogue de replay, je n’ai pas le réflexe d’y aller librement encore. »

Une dimension encore très « catalogue » de replay reflétée par leurs usages et leurs parcours d’utilisateurs : utilisation de l’outil recherche et repérage par chaîne.

« Je vais systématiquement taper le début du nom du programme dans la barre de recherche. »

« Je sais en général sur quelle chaîne était le programme que je cherche, donc je me repère comme ça. »

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→ Un usage de la plateforme principalement motivé par la consommation de contenus en rattrapage

replay

Une organisation de la plateforme qui place insuffisamment l’utilisateur en position centrale, ne lui facilitant pas la découverte en autonomie.

« Classements qui paraissent aléatoires, rubriques pas forcément pertinentes. Si on n’a pas d’idée de ce qu’on veut trouver, on est tout seul, c’est compliqué. »

Une structure encore très héritée de la télévision (références aux chaînes, catégorisation par genres télévisuels, etc.) qui correspond aux repères du public senior mais moins aux réflexes des plus jeunes.

« Je ne me repère pas par chaîne, je ne sais d’ailleurs pas qui diffuse quoi, ce sont les émissions qui comptent d’abord. »

« Je n’ai pas du tout le réflexe de sélectionner une chaîne, car ce qui m’intéresse, ce n’est pas la chaîne, mais le contenu. »

« Je sais que tel programme est sur telle chaîne, c’est un point de repère encore important pour moi. »

Une structure de plateforme classique, que le Conseil salue pour sa simplicité, mais qu’il juge trop rigide.

« Ça fonctionne bien si vous cherchez quelque chose de précis, un programme qui est passé il n’y a pas longtemps. Sinon ça se complique... On s’y perd un peu. »

« Les suggestions personnalisées ne sont pas très pertinentes, elles ne correspondent pas vraiment à nos goûts et nos recherches antérieures. »

« Sur la plateforme france.tv, il y a des suggestions de vidéos assez pertinentes mais pas assez visibles et mises en valeur, je passe quelquefois à côté d’un programme que j’aurais aimé regarder. »

Notamment via un outil de recherche encore perfectible et une navigation de contenus en contenus encore trop contrainte.

« Les épisodes proposés ne correspondent pas toujours à celui qui devrait suivre, ce n’est pas toujours très bien indiqué, on s’y perd. »

« Je ne trouve pas toujours ce que je cherche, j’essaye différents mots clés, noms… mais ça ne marche jamais du premier coup. »

30 Focus sur la plateforme france.tv
→ En l’état, une expérience france.tv qui ne permet pas de dépasser suffisamment l’usage

Une découverte définie par les conseillers comme le subtil équilibre entre liberté de l’utilisateur et aiguillage étroit par la plateforme.

« Il faut donner accès plus rapidement aux contenus, séries, films, émissions et aider à la décision. »

« Il faut que ce soit à la fois très fluide, très facile et en même temps qu’on ne soit jamais perdu, qu’on soit aidé. »

« Il faut nous donner les clés, les infos, pour qu’ensuite on puisse se débrouiller seul. »

Articuler propositions fortement personnalisées (qui constituent la base des attentes de l’expérience plateforme aujourd’hui)...

« On peut faire des propositions plus fines. Généralement, on me propose une série parce que je viens de regarder une série, mais ça ne va pas trop m’intéresser, ce que j’attends c’est le même genre d’univers, de personnages, quelque chose de plus profond en termes de corrélation avec le programme que je viens de voir. »

Tout en mettant en avant pour chaque utilisateur des propositions surprenantes, des découvertes pures (ex. : rubriques contre-pied « pour ne pas être d’accord », « pour se faire surprendre »)...

« J’aime bien qu’on attire mon attention sur des choses nouvelles, attirer mon attention sur des contenus qu’on pourrait trouver intéressants mais qui nous surprendraient. »

... mais aussi propositions de contenus phares à découvrir (ex : tops audience, box-office) dans le but de mettre en scène la popularité de l’offre et susciter du désir autour de ces contenus.

« Il faudrait aussi faire une mise en avant de ce qui est populaire, faire remonter les tendances. »

... et poursuivre les efforts engagés autour d’une éditorialisation liée à l’actualité pour conserver curiosité et ouverture d’esprit.

« J’ai aussi envie d’être surpris, j’aimerais avoir cette ouverture d’esprit organisée par la plateforme pour ne pas rester cantonné à mes habitudes. »

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→ Des attentes à l’égard de france.tv qui se concentrent avant tout sur l’accompagnement de l’utilisateur dans sa découverte pour faire de france.tv
une « vraie plateforme » au-delà du simple replay

Focus sur la plateforme france.tv

Le Conseil pousse également France Télévisions à donner plus de moyens à l’utilisateur pour découvrir et faire son choix de contenus :

• En permettant une navigation plus transversale, par exemple par acteurs, par tags, mots clés, univers thématiques.

« Si on apprécie tel ou tel réalisateur : pouvoir cliquer sur son nom et avoir accès aux différents films disponibles. »

« Il m’arrive d’aller sur la plateforme et de regarder les images, les intitulés… ça m’arrive beaucoup moins d’aller chercher. »

• En confiant plus d’informations autour des contenus : notes, bandes-annonces, critiques, synopsis, casting...

« Netflix ou Prime proposent systématiquement les bandesannonces, c’est vraiment une bonne idée que je ne trouve pas sur france.tv. Ça pourrait aider pour le choix. »

« Certains d’entre nous ont mis en lumière un problème de description précise sur les programmes, ce qui peut mener à l’abandon. »

« Ça serait bien d’avoir la possibilité d’évaluer et de laisser des commentaires. »

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• En développant davantage l’éditorialisation de la plateforme via des sélections autour de thèmes transversaux, des sélections coups de cœur de personnalités de l’antenne...

« La sélection d’Anne-Élisabeth Lemoine par exemple : son film, sa série et son doc du mois. »

« Retrouver directement les contenus en lien avec l’Ukraine ou le Festival de Cannes, reportages, documentaires, mais aussi la fiction. »

• En mettant plus en avant sur la plateforme la playlist personnelle constituée des favoris de l’utilisateur pour lui donner le sentiment d’une plateforme appropriable, à soi.

« Retrouver ma bibliothèque facilement, y aller, en sortir de manière fluide et y ajouter ce que je veux. »

« “Mes vidéos”, c’est un peu neutre, pas très clair, je préfère “ma playlist” par exemple. »

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→ Une plateforme qui doit davantage s’incarner, exister en propre grâce à sa communication

Les conseillers ont également échangé au sujet du « faire savoir » et de la communication de france.tv, en s’interrogeant sur les moyens de faire mieux connaître son offre ou comment prendre la parole en tant que plateforme.

À ce sujet, le Conseil s’est interrogé sur la dénomination de la plateforme, identique au nom-logo du groupe, insuffisamment spécifique et source de confusion à leurs yeux.

« Je me demande si ce nom “france.tv” est l’idéal, ça se confond trop avec le logo de France Télévisions qui représente l’institution. »

En ce sens, les conseillers poussent France Télévisions à caractériser davantage le nom de sa plateforme pour la distinguer à la fois de son nom-logo institutionnel et pour lui conférer une identité forte face à ses concurrents.

« Le nom doit résonner comme un nom de plateforme, quelque chose de moderne, qui résonne comme un réflexe. »

Par ailleurs, les membres du Conseil encouragent les équipes de france.tv à mettre davantage en avant les contenus les plus populaires, les plus regardés de la plateforme pour susciter et alimenter la curiosité autour de son offre.

« Pour créer le désir, il faut pouvoir s’appuyer sur des tops 10, des programmes à ne pas manquer, créer un peu de frustration si on passe à côté. »

« Par exemple dans des newsletters ou des posts sur les réseaux sociaux, mettre en avant la liste des meilleures audiences. »

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sur la plateforme
Focus
france.tv

En s’appuyant notamment sur des « programmes totems » inédits, aux incarnations et aux univers forts qui suscitent instantanément de l’attente de la part du public…

« Je trouve que la plateforme manque de programmes forts pour attirer un public plus jeune. Il faut marquer le coup avec des séries inédites. »

… en les mettant particulièrement et généreusement en valeur sur les réseaux sociaux…

« Inonder les réseaux de bandes-annonces comme le fait Netflix, les extraits, c’est ce qui donne envie… Quelques secondes d’une série pour se faire une idée. »

« Netflix, ils mettent beaucoup de bandes-annonces sur les réseaux. »

… en facilitant leur accès : en rendant par exemple leur visionnage possible sans création de compte.

Le Conseil incite également France Télévisions à s’appuyer davantage sur des figures relais (incarnations, influenceurs, sportifs...) pour pousser et porter les contenus présents sur france.tv auprès de leurs publics.

« Par exemple, la série Champion(s), l’acteur principal a beaucoup d’abonnés sur Instagram. »

« Il arrive aussi que cela passe par des actions de communication ou promo comme des interviews ou des relais par des influenceurs. Je tombe plus souvent dessus quand c’est diffusé sur les réseaux sociaux (Instagram et YouTube notamment). »

« France Télévisions a des acteurs brillants, jeunes et au contact d’un public jeune, mais qui ne sont pas mobilisés pour atteindre la jeune génération. Ça passera par ces personnes-là et les réseaux sociaux. »

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Focus sur la plateforme france.tv

Le Conseil attend aussi des équipes qu’elles mettent davantage en avant dans leur communication les arguments, les bénéfices de la plateforme en elle-même, comme sa gratuité, la richesse de sa proposition...

« Comme Arte qui avait fait campagne sur “Vous êtes déjà abonné”, c’était un pied de nez astucieux aux grandes plateformes et un bon argument je trouve. »

Notamment en ciblant davantage les différents publics via des tons, des contenus différents adaptés à chaque génération, et particulièrement les jeunes générations…

« Vous êtes très présents sur les réseaux sociaux mais pas avec les codes pour atteindre le jeune public. »

« Cyril Féraud incite sa communauté à commenter La Carte aux trésors sur Twitter pendant l’émission et c’est sympa. »

… en cassant l’image stricte et figée du catalogue de contenu pour incarner l’idée d’une plateforme dynamique, à la personnalité propre. Via notamment le développement d’un ton, d’un imaginaire spécifique.

« France Télévisions souffre à mon sens d’une image pas très fun, et ça se ressent sur les réseaux, ils ne se lâchent pas assez ; france.tv c’est juste une plateforme ils peuvent se permettre d’être plus libres. »

« Ça serait bien de proposer une possibilité de commenter un film ou une émission, de partager, commenter, rigoler ensemble, une plateforme qui se transforme en réseau social d’une certaine manière. »

« Il faut mettre en avant des visages qui nous parlent, faire de l’humour, être léger pour donner envie. »

… ou en intégrant plus étroitement le public à la plateforme en lui donnant la possibilité de noter, commenter, échanger autour des œuvres et des programmes présents.

« Ce serait bien qu’on puisse retrouver un onglet commentaires sous certains documentaires, des débats, des avis, des critiques. »

« Qu’on puisse voter, donner une note et qu’ensuite on retrouve une catégorie “Le choix du public”. »

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À l’issue de cette saison d’échanges et de réflexions, tous les conseillers de ce quatorzième Conseil consultatif des programmes ont souhaité remercier l’ensemble des référents de France Télévisions qui ont accompagné leurs travaux pour leur disponibilité, leur écoute et leur aide précieuse.

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Conclusion

La Direction du marketing relationnel et la Direction de la stratégie éditoriale de France Télévisions tiennent à remercier chaleureusement les conseillères et les conseillers de ce 14e Conseil consultatif des programmes pour la qualité de leurs contributions et leur implication constante :

Nicolas Amadei, Valérie Archimbaud, Angélique Bernard, Virna Berger, Nolwen Bertho-Briand, Dominique Bion, Matthieu Brignon, Aurora Brivois, Lolita Calteaux, Frédéric Duprez, Isabelle Gervais, Maud Lacroix, Sébastien Lecordier, Flavie Martin-Servigne, Hayat Mili, Sabrina Moreno, Michel Musselin, Linda Naomi, Emma Olive, Romain Pallandre, Osnate Partouche, Mehdi Rahoui, Vincent Renou, Noam Schmitt, Thomas Serandour-Taton, Christelle Thaler, Juliette Vieban, Nora Zefizef

Ainsi que tous les intervenants du groupe qui ont participé au projet et contribué à sa réussite : Aurélia Boldarino, Antonio Grigolini, Leslie Lesel, Caroline Morot, Amandine Roussel, Antso Rakoto

Directrice du marketing relationnel : Chantal Néret

Directrice de la stratégie éditoriale : Tiphaine de Raguenel

Responsable coordination direction du marketing relationnel – Pilotage du Conseil consultatif des programmes : Anne-Laure Mosser

Secondée par Sally Cissé, chargée de marketing relationnel, direction du marketing relationnel

Accompagnées de : Jean-Maxence Granier, Florian Jésupret, Annabelle Philippe et Noémie Léné de l’agence marque et média Think-Out

En savoir plus sur le Conseil consultatif des programmes : site France TV & Vous

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Rédaction des contenus : Think-Out.

Édité par la Direction du marketing et de la communication : juin 2023

Présidente-directrice générale de France Télévisions et directrice de la publication : Delphine Ernotte Cunci

Directrice du marketing et de la communication : Marianne Siproudhis

Réalisation : Direction de la marque

Crédits photo : p. 2 Delphine Ghosarossian / FTV ; p. 6 Surface - Unsplash ; pp. 8-9 Gilles Gustine / FTV ; p. 10 Andrea Piacquadio - pexels.com ; p. 12 August de Richelieu – pexels.com / Roberto Nickson – unsplash.com ; p. 13 Eren Li – pexels.com ; p. 14 CardMapr.nl - unsplash.com ; p. 15 Erik Mcleanunsplash.com / Engin Akyurt - pixabay.com ; p. 16 Unsplash ; p. 17 Phillip Goldsberry – unsplash.com ; p. 18 Anete Lusina - pexels.com ; p. 20 Nathalie Guyon - FTV ; p. 21 france.tv Studio - FTV ; p. 22 FTV / Gilles Gustine – FTV / France.tv Studio ; p. 23 Black Dynamite – Mediawan ; p. 24 Benoît Linder-Cinétévé - FTV / Slash / Rémy Grandroques ; p. 25 SKAM GéTéVé 2017 ; p. 28 Lee Campbell - unsplash.com ; p. 32 Anand Thakur - unsplash.com

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