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SOMMAIRE
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Éditorial...............................................................................4 Interview.............................................................................6 Entrepreneuriat...............................................................24 Mode..................................................................................28 Musique............................................................................36 Cinéma.............................................................................49 Culture..............................................................................55 TOURISME..........................................................................62 Cuisine..............................................................................70 Parents/Enfants......................................................... ...74 Developpement personnel..........................................81 Santé..................................................................................84 Tech....................................................................................87
L’EQUIPE FYT KANDY ZENLY JOEL FOTSING CECILE BANGOUB ARSENE KENDO THIERRY NGOH
QUEEN D SIAKE ESTELLE ROSTAND FOTSING ROMARIC GALI ARSENE ELOGA ASTA LIMAN 3
ÉDITORIAL
‘‘La musique est à l’âme ce que
l’été est à la fleur.’’
Sophia Sherine Hutt
L
d’ordre sous forme de hashtag (#zero21juin2021, #cadoitchanger). En effet, les artistes camerounais peinent encore à jouir réellement de leur art ; la musique étant une œuvre de l’esprit, elle se voit depuis plusieurs années piétinée par l’Etat (ministère des art et la culture) . Figurez-vous que malgré la création des associations comme la SONACAM avec son nouveau PCA Ateh Bazore, nommé depuis 2020, certains se retrouvent à avoir un salaire allant de 275 FCFA à 25.000 FCFA. Drôle n’est-ce pas ? Mais c’est un fait : de l’ancienne génération à la nouvelle, il n’y a aucune amélioration des conditions de vie des artistes musiciens. Quels sont leurs devoirs envers ces artistes? Quand plusieurs se retrouvent sans domicile, sans une assurance maladie et bien d’autres ?
a musique est un art et une activité culturelle consistant à combiner sons et silences au cours du temps. Les paramètres principaux sont : le rythme (façon de combiner les sons dans le temps), la hauteur (combinaison dans les fréquences), les nuancLe rôle de la musique es et le timbre. Elle est aujourd’hui considérée comme une forme de La musique détient donc un certain pouvoir d’influence sur la sopoésie moderne. ciété. Ce pouvoir est rattaché à un rôle des plus importants : celui Une fête mi-figue, mi-raisin Une année encore de silence. En de la façonner... Les musiciens raison de la crise sanitaire, la Fête ont ainsi un devoir, une grande de la Musique ne sera pas exact- responsabilité à travers ce qu’ils ement comme celles des années partagent dans leur musique pour précédentes. Mais rassurez-vous, rendre de notre monde meilleur. elle sera bien célébrée d’une cer- Rappelons-nous du cas de Marthe taine manière même si nous per- Zambo laquelle, très malade cevons déjà les prémisses d’un durant des années, n’avait pas boycott sur les réseaux sociaux, obtenu le moindre soutien de ces avec la popularisation d’un mot associations. Elle a été obligée
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de lancer un SOS dans les réseaux sociaux pour une collecte de fonds, pour pouvoir se nourrir et acheter ses médicaments. Qu’allons-nous donc reprocher à cette nouvelle génération qui ne chante plus pour honorer l’héritage laissé par papa Manu Dibango, Ndedi Eyango, Salle John, Bébé Manga, Mama Nguea , Tom Yom’s, Petit Pays, Annie Anzouer, etc. ?
questions sur la table. Je pense que nous nous sommes soulagés quand nous les voyons se déchirer entre eux soit pour une histoire réelle, soit pour un faux buzz pour satisfaire un public féru de médiocrité. Nous y trouvons là, la justification de leur galère et de leur superficialité, niant hontément notre part de responsabilité dans ce désastre. Il n’y a plus de scène, plus de sponsor, les entreprises préfèrent nous ramener les artistes d’ailleurs pendant les nôtres feront les premières parties. Drôle de fin...
Leur registre musical aujourd’hui sert avant tout à se remplir la panse. Ne dit-on pas que ventre affamé n’a point d’oreilles ? Sinon ce 21 juin que fêterons-nous? Qu’est-ce que les médias C’est la fête de la musique, que la relayeront? Quelles sont les mesures prises par les associa- musique soit. tions pour assurer le futur que ces artistes méritent? Autant de
Kandy ZENLY
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INTERVIEW
MINK’S M
ink’s est un rappeur came rounais complet, sans complexe qui s’est fait connaitre grâce au titre ‘’le gars la est laid’’ sorti en 2016. Il est devenu très populaire sur le continent après la sortie de ses deux albums, dont le 1er « IVOIRE NOIR » en 2015. On a bien aimé bien son single « Ça va te tuer » feat DJ Kenny. Dess surprises MINK’S nous en réserve à gogo.
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ZINZIN MAGAZINE :Bonjour/ bonsoir Mink’s. Dites-nous qui est Mink’s? MINK’S : mon nom à l’état civil est MINKADA FRANCK STEPHANE, célibataire âgé de 30 et titulaire d’une licence pro en Logistique et Transport. Mon parcours académique m’a conduit du Lycée Bilingue de Deido, au collège des Lauréats à Bonamoussadi, à l’Université de Douala, ESG et enfin DIT (Douala Institut of Technology) où j’obtiens ma Licence.
se produit quand je participe au Cameroun Hip Hop Talent Search où je fais la rencontre de mon producteur actuel, Ach4life, qui me motive et m’apporte des garanties et de l’assurance face à mon envie de faire carrière. Près de 6 ans plus tard l’aventure continue.
Z.M.: vos sources d’inspiration? MINK’S: Je suis quelqu’un d’assez Z.M.: comment es-tu arrivé ouvert et j’écoute dans la musique ? beaucoup. Parle-nous de tes débuts MINK’S : comme tout jeune passionné, j’ai commencé par interpréter des classiques du Rap français, ensuite écrire mes propres freestyles, intervenir dans les kermesses Je m’indu collège jusqu’à ce spire de que l’envie d’aller plus mon vécu loin, de faire carrière me et celui de prenne, encouragé par des mon amis qui me trouvaient à la entourage. hauteur. Je suis très friand Z.M.: quel a été le d’hisdéclic? t o ire s MINK’S : j’ai participé à plusieurs compétitions comme Challenge comiques Vacance et Mboa Com Test car je suis toujours entrain car j’aimais la compéti- de blaguer, de rigoler ; ça tion, me frotter aux autres se remarque bien dans pour évaluer mon niveau et mes chansons. m’améliorer. Mais le déclic
Z.M.: quel thème abordez-vous dans vos chansons ? MINK’S : Je ne me prive pas tant que ça concerne notre vécu quotidien. L’amour à ma manière, le travail, la motivation personnelle, la fête, etc. Z.M.: Mink’s a-t-il une technique de chant précise ou surfe-t-il sur plusieurs techniques ? MINK’S : non ; il est difficile de m’enfermer dans un style. C’est vrai que ma base c’est du Rap 7
INTERVIEW
mais je le fais sous toutes les formes et sur tout type de musique. Il m’arrive parfois de chanter.
J’étais tout simplement jaloux du nouveau gars de mon ex-copine et pour me consoler, j’ai préféré dire a mes amis que le nouveau Z.M.: Mink’s peut t il nous gars est laid. décrire une de ses journée type? Z.M.: 18juin votre nouvel MINK’S : Quand je n’ai pas album. Avec qui avez-vous de contraintes matinales, collaboré ? je préfère dormir. Je me MINK’S : Xmaleya, Blaise B réveille autour de 10h. Je et Magasco ; des artistes regarde les informations à qui pour moi corresponla télé et sur les réseaux so- daient à ce que je voulais ciaux, je discute avec mes avoir sur ces chansons fans sur mes pages, ce qui me prend aussi beaucoup Z.M.: quel regard portesde temps. L’après-midi est tu sur la musique camersouvent réservée aux sor- ounaise ? ties médias radio et Tv. Le MINK’S : elle retrouve ses soir c’est le studio jusqu’à lettres de noblesses après plusieurs années dans le très tard dans la nuit. noir, mais rencontre enZ.M.: combien d’albums core beaucoup de probavez-vous sur le marché? lèmes pour devenir réelleMINK’S : Déjà 02 albums ment compétitive et suivre (Ivoire noir et Tranches de la norme internationale. Absence de droits d’auteur, vie) mais beaucoup de singles et de collaborations pas de statut de l’artiste, etc. également. Z.M.: relatez-nous la petite histoire du hit Le gars-là est laid MINK’S : Il faut déjà dire que c’est une histoire vraie, la mienne. Tout ce que je raconte dans cette chanson je l’ai vécu. Un soir dans nos « divers » (papotages, ndlr) sur les bancs publics, mes amis se sont tellement moqués de moi que l’un d’eux m’a proposé de la faire en chanson.
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Z.M.: où avez-vous grandi? D’où êtes-vous originaire? MINK’S : j’ai grandi à Douala, bien qu’étant originaire de Messamena dans la région de l’Est Cameroun. Z.M.: quel est votre plus beau souvenir d’enfance ? MINK’S : mes fêtes d’anniversaire.
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Z.M.: avez-vous des frères certs /prestations par an ? et des sœurs? MINK’S : je parlerai beauMINK’S : oui plusieurs. coup plus de prestations, il faut compter en moyenne Z.M.: que fait Mink’s quand une cinquantaine. il ne rap pas? MINK’S : je suis un très Z.M. : quelles sont vos grand amateur de Jeux perspectives d’avenir ? vidéos. MINK’S : dans un futur proche je compte me Z.M.: votre plat préfère ? lancer dans le cinéma ; je Et celui que vous n’aimez me prépare d’ailleurs pour pas? ça actuellement en MINK’S : J’aime le ERU, je participant dans quelques mange un peu de tout vu séries et web séries. que de par mon métier, je me retrouve à découvrir les Z.M.: quand vous regardez plats des pays divers au gré votre parcours, avez-vous de mes voyages. le sentiment d’avoir atteint vos objectifs de carrière ? Z.M.: quelles sont les dif- MINK’S : pas vraiment, ficultés que vous rencon- raison pour laquelle je contrez dans le cadre de votre tinue de bosser dur. Mais si métier ? je suis satisfait je dirai oui MINK’S : nos droits ne sont car dans notre environnepas garantis, nous n’avons ment ce n’est pas facile de pas de statut légal. Sur le rester au top pendant pluplan personnel, le fait de sieurs années. devoir perdre des amis qui ne comprennent pas les Z.M.: que pensez-vous de exigences dû à notre l’artiste Ténor ? nouveau statut, le regard MINK’S : Ténor est un talent des autres, les multiples brut sur qui le Cameroun contraintes et privations. peut compter pour continuer à porter haut notre Z.M.: quel est votre plus musique sur le plan beau souvenir profession- international. nel? MINK’S : un jeune fan d’en- Z.M.: les artistes rappeurs viron 6 ans qui a repris une pullulent de plus en plus de mes chansons devant sur les ondes. Que penmoi en plein concert. sez-vous de cet engouement pour le rap? Z.M.: Mink’s réalise MINK’S : le rap est un symenviron combien de con- bole de génération. 9
INTERVIEW Avec les succès obtenus par la génération qui nous précède (Krotal, Bantou Possi, Rasyn, Big Bzy, etc.) et de la nôtre (Franko, Maahlox, Stanley Enow etc.), il est normal à mon avis que ça suive.
festif, il est organisé des et de téléchargement légal rencontres pour discuter comme Boomplay, des problèmes des artistes. Youtube, Spotify, itunes, etc.
Z.M.: si vous aviez une baguette magique qui vous donnait droit à un seul miracle, ce serait? MINK’S : guérir tous les Z.M.: si zinzin magazine malades qui souffrent dans vous dit 21 juin, vous pense les hôpitaux. à ? Vous sentez-vous concerné par l’évènement Z.M.: où peut-on suivre la musique de Mink’s? célébré à cette date? MINK’S : 21 juin Fête de la MINK’S: Mink’s est Musique. Oui bien-sûr ! Car disponible sur toutes les au-delà de l’aspect plateformes de streaming 10
Z.M. : un mot pour la fin MINK’S : j’invite tous les lecteurs de ZINZIN MAGAZINE à aller écouter et télécharger mon 3e album URBAN BANTOU disponible dès le 18 Juin 2021
Kandy Zenly
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BOY TAG
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INTERVIEW 12
ZINZIN MAGAZINE : hello Boy Tag, thank you for giving us this interview on behalf of our 6th edition special music festival. Can you introduce yourself quickly?
put me in a position to relate my music with our culture. Using my dialect in my songs. Also showing the world we speak many languages. That way, anyone who lisBOY TAG : My real name is tens to any of my songs Tongwa Njopmu Felganie will find themselves in any Belta. I was born in Sand- of the languages. Sand Quarter Muyuka. My mother is from Bangante Z.M.: why did you adopt the (West region). And my father name Boy Tag, what is its is from Lebialem (South meaning? West region). Growing up in Muyu- B.T.: the “TAG” in Boy TAG ka, I attended Worldwide means The Albino Guy. Mission Nursery School. I decided to adopt the During my primary school name because I could days, I attended Presbyte- no longer allow my haprian Primary School then piness to be decided also attended Anglo-Ara- by others. Being an Albic Primary School.We lat- bino in a place full of er moved to Buea after the stereotypical mindsets, death of my mother. I was mocked and ridiThere I attended Marthlo culed as if being an alComprehensive Bilingual bino was a Taboo. Growing College (MACBICOL) and up, it greatly affected my later studied Accounting at self-confidence but when the University of Buea. I fell in love with Music, I decided to accept that Z.M. : You are a Cameroo- identity, love myself more nian rapper who really dif- and use my gift to let the fers from the other 237 rap- world know that our right pers with your own style, a live and enjoy life should mix of rap, tribal, rhyme in not be limited by the way your music, can you tell us we look. where you got this inspiration or the idea of this style Z.M.: it is true that we have of association? never seen you play a musical instrument in your B.T.: firstly my inspiration videos, but do you have a comes from God, then my musical instrument that passion to always show you are passionate about? how diversely blessed we Do you play this instruare in terms of culture has ment?
B.T.: yes. I love playing the Conga drum. Growing up, I used buckets as Congas. Playing it was my own way of distracting myself from the mental trauma I was going through.
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insult or make fun my albinism. It was hard because I was constantly hurt. It made me stay mostly indoors, away from the rest of world where I know I won’t B . T . : G r o w i n g be judged. Few friends also up, I didn’t have encouraged me to love much friends. myself. Most people around Z.M.: signed under the label me would Steven’s Music, you always r a t h e r had feat with Daphne, why not the others like Shura who sings as well? Is it because Daphne’s musical style rolls or matches more with you or is it because of another motivation?
Z.M.: we all know that being albino is not easy, what was your difficulty as an albino growing up?
B.T.:musically, she’s very passionate. Meaning she connects with music straight from the heart. Also she has that touch that only she can add to a particular song. My collaboration with her on Hallelujah (her song) was because she knows a little about my real life story and how it was truly a blessing survive it. She needed me to thank God through her project which was an honor to me. Z.M.: “GRANDMA” a calm and sweet rap to pay tribute to your mami who left without return, to hear you sing, we can tell that it was written with heart and deserves a
second part; can you tell us more about it? B.T.: growing up, my grandmother was like the only remaining pillar I had in my life since my mother was sick. Especially after my father abandoned me and my grandfather didn’t have much. She went through stress just to provide for me and ensure that I was happy no matter what the circumstances were. Losing her was a huge blow to my heart. Z.M.: and if we talk about “POTO POTO” your new single, it is a little different from what we are used to listen from you, the rap is calmer and the beat in a Makossa and Rumba style, is it the new version of Boy Tag future? B.T.: the story of a guy who leaves his girlfriend at home and spends more time outside with other girls instead. The girl supported his bad habits and after some advice from his friends, he then realized he truly had a treasure at home that deserved his full attention. Poto-poto is a song that talks about appreciating the one who truly loves you. I’m a messenger who doesn’t want to limit himself to just one way of delivering his messages. 13
INTERVIEW
Z.M.: why such a desire to wants me to deliver the pers with this touch of origo on this different path in message in a particular ginality that you send back, “POTO POTO”? way, I will. how did you find your beginnings as an artist? What B.T.: understanding that Z.M.: we know that the Boy is your dream as an artist? I cannot be different if I Tag has probably other solo think like everyone else, I projects; can you tell us B.T.: my beginnings were decided to dive deeper and about them and describe not that beautiful. Facing bring a song that not only them in a few words? insults whenever I would the message will be relatget on stage to perform able, the beat too will bring played negatively on my some originality and nosconfidence. It was only aftalgia (through the famous ter I had grown to love and guitar notes from Franco’s accept myself that everyMario Song). thing started to change. Z.M.: this originality that you have in your music is a pure killer, what is your news for your fans? Are there any projects in the works? B.T.: I am presently working on some great songs with some wonderful artists. My EP is on the way. Also my album is in the pipeline. Let’s just I’m coming back better and stronger this time. I want to use this opportunity to thank all those who have always been supporting my music from B.T.: apart from music, I’m day one. also trying to invest in other areas like farming, starting Z.M.: and the people ap- clothing brand, etc. So far, preciate this new style I can say I’m on the right a little bit calm in “POTO track because it will go a POTO”. Seeing the reactions long way to secure my fiof the fans on YouTube, from nancial freedom as I keep the feedback you had from thriving in the entertainyour fans, will you continue ment field. in this style of music? Z.M.: today you are one of B.T.: I am just a vessel. If the most loved and rethe inspiration that comes spected Cameroonian rap-
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Z.M.: soon it’s the feast of music what are your impressions? A wish for your colleagues? B.T.: yes, in commemoration of the big day for the artists, I’d only pray that we all get the strength to keep letting our voices heard. It’s a field full of frustration. So it is only right to wish that we all maintain the passion we have for the art. Not just money motivation. Z.M.: a word for the end B.T.: to everyone supporting my music and also that of others, I say thank you. Believe in yourself, trust in God and put in the work. The rest will naturally follow.
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GUY MICHEL KINGUE
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rtiste Gospel de talent et de renommée, Guy Michel n’a plus rien à prouver. Si oui, qu’il a encore de belles choses à donner. Nous sommes allés à sa rencontre pour le bonheur de nos lecteurs, et pour démystifier le Prince de la Louange. 1515
INTERVIEW
ZINZIN MAGASIN : Bonjour/ bonsoir Guy Michel. Alors qui est GMK ? GUY MICHEL KINGUE : je suis KINGUE NSOMBO GUY MICHEL, marié et père de 2 enfants, CEO d’une PME Cabinet d’architecture d’intérieur et de communication. Z.M. : depuis combien de temps exercez-vous comme artiste Gospel ? G.M.K. : j’exerce comme artiste Gospel depuis le 26 Avril 2010. Z.M. : Quel a été le déclic ? G.M.K. : Le déclic a été un appel de Dieu. Z.M. : Vos sources d’inspiration ? G.M.K. : ma source d’inspiration c’est Dieu (le Saint-Esprit). Z.M. : G.M.K. a-t-il une technique de chant précise ou surfe t’il sur plusieurs techniques ? GMK : je travaille en général sur toutes les techniques qui me parlent, J’aime le raill et certains modes de composition musicale. Z.M. : G.M.K. peut-il nous décrire une de ses journées type ? GMK : je me réveille, je prie avec ma femme et mes enfants, ensuite je m’apprête pour aller bosser et une fois au boulot je prie
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avec mes collaborateurs et Z.M. : Où avez-vous grandi ? D’où êtes-vous ma journée est lancée. originaire ? Z.M. : Vous chantez essen- G.M.K. : j’ai grandi à tiellement en langue Duala Yaoundé dans un quartier et occasionnellement en appelé NSIMEYON2, je suis Abo, SAWA du Moungo. Mon français. Pourquoi ? GMK : chanter en langue et village c’est Mangamba. en français c’est un choix. Z.M. : quel est votre plus Z.M. : Combien d’albums beau souvenir d’enfance ? avez-vous sur le marché ? Le plus triste ? GMK : j’ai un seul album G.M.K. : mon plus beau sur le marché et le 2ème souvenir d’enfance est le jour où mon père m’a offert arrive. une godasse ; le plus triste Z.M. : relatez-nous la pe- est le jour où les chiens du tite histoire du hit Ne voisin m’ont sérieusement mordu. Munyengue ? G.M.K. : C’est un cantique qui m’a toujours parlé et Z.M. : avez-vous des frères j’ai eu l’inspiration de la re- et sœurs ? faire avec une petite sœur, G.M.K. : j’ai 2 sœurs et 2 Gaëlle NANA et l’Esprit de frères. Dieu a fait le reste. Z.M. : que fait Guy Michel quand il ne chante pas ? G.M.K. : quand je ne chante pas, je suis à mon bureau ou je vais jouer au Football, ou encore je joue avec mon chien et mes enfants. Parfois, je suis aussi dans la présence de mon Dieu et j’écoute la musique Gospel en boucle. Z.M. : votre plat préféré et celui que vous n’aimez pas ? G.M.K. : mes plats préférés sont l’OKok, le katikati et le riz au curry. Je n’aime pas ceux à base de macabo et de poisson.
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Z.M. : est-ce qu’il y a des choses que vous auriez aimé changer chez votre conjointe ? G.M.K. : il y’a des choses que j’aimerai changer chez mon épouse mais ça reste privé.
pullulent de plus en plus sur les ondes radio et TV. Que pensez-vous de cet engouement ? G.M.K. : je pense que le réveil fait son effet, l’évangile touche et les talents sont dévoués à Dieu.
Z.M. : quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans le cadre de votre art ? G.M.K. : les difficultés dans mon art sont les mêmes : manque d’accompagnement et parfois de moyens ; en plus de ça, le stade semi professionnel de l’activité Gospel au Cameroun.
Z.M. : si vous aviez un conseil à prodiguer à vos confrères ce serait ? G.M.K. : Dieu ce n’est pas le Buzz mais la proximité avec lui.
Z.M. : quel est votre plus beau souvenir sur la scène? G.M.K. : une fois j’étais à un ministère et une maman est montée sur scène, une maman âgée; elle a sortie de son soutien 500 FCFA elle m’a faroté. Ensuite, elle a dansé avec moi. Cela m’avait beaucoup marqué et ému. Une autre fois au Palais des Sports de Yaoundé, devant une foule de prêt de 8.000 personnes, le back stage s’est écroulé et le grand écran Led est tombé ; tout s’était arrêté mais le peuple de Dieu continuait à chanter en Accapela.
Z.M. : si Zinzin magazine vous dit 21 juin, vous pensez à ? Vous sentez-vous concerné par l’événement célébré à cette date ? G.M.K. : le 21 juin c’est la fête de la Musique. Bien-sûr ça m’interpelle !
Ida FOBASSO et un album très bientôt et aussi, la sortie du deuxième single de notre Poulin Ludovic. Z.M. : est-ce que quand vous regardez votre parcours, vous avez le sentiment d’avoir atteint vos objectifs de carrière ? G.M.K. : atteindre mes objectifs, non. Je n’en ai pas vraiment, je veux juste servir Dieu et aller où il m’emmène.
Z.M. : si vous aviez une baguette magique qui vous donnait droit à un seul miracle, ce serait ? G.M.K. : la magie je n’y crois pas ; mais le seul beau miracle que mon Dieu pourrait me donner et qui me ferait du bien en ce moment dans ma vie, serait d’avoir ma maison.
Z.M. : où peut-on suivre la musique de Guy Michel ? G.M.K. : ma musique est sur les plateformes de disZ.M. : quels sont vos tribution et de streaming. perspectives d’avenir ? Également sur ma chaine G.M.K. : un featuring avec Z.M. : les artistes Gospel YouTube ma petite sœur 17
INTERVIEW
MIRYA BIKA’A 18
L
’excellence qui se démarque sur son visage, son assurance qu’elle transmet à travers son magnifique sourire, sont des preuves que la vocation est quelque chose de particulier mais que peu de personnes perçoivent en eux-mêmes ou refusent de l’accepter. Renoncer à un emploi bien rémunéré, pour se laisser happer par les Vibrations sonores, notre charmante chanteuse et actrice MYRIA BIKA’A ne le regrette pas une seconde. Après cette interview, vous allez comprendre la signification de son mot phare “BOT BEM”. Lisons... ZINZIN MAGAZINE : Bonjour/bonsoir . MIRYA BIKA’A. Très enchanté de vous avoir dans cet entretien pour le compte du 6e numéro de Zinzin Magazine édition spéciale fête de la musique. MIRYA BIKA’A. Très enchanté de vous avoir dans cet entretien pour le compte du 5e numéro de Zinzin Magazine édition spéciale fête de la musique. MIRYA BIKA’A : Bonjour Zinzin magazine c’est moi qui vous remercie.
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tres styles faites-vous ? M.B. : à la base j’ai toujours écouté les musiques... on va appeler ça les musiques du monde. Donc j’ai assez été influencée par les musiques du monde et surtout les musiques des chanteuses africaines. Quand j’ai décidé de m’y mettre réellement, j’ai commencé à interpréter les tubes de Tshala Muna, Monique seka et autres dans les lycées et collèges. J’ai commencé à chanter les chansons du territoire : Bikutsi, Makossa, etc. Je m’appelais Émilie rose comme les deux prénoms sous lesquels j’ai sorti ce petit album de 6 à 8 titres. Mais je ne le sentais pas. C’est là que je fais la connaissance d’un groupe appelé l’équipe du Sud. Ils étaient dans le genre Jazz, Folklorique, Afro fusion. Ce qui était intéressant, c’était le fait de réaliser des créations avec les artistes ; on a créé un festival appelé festival du Sud. On le faisait bénévolement. Le festival existe depuis 10 ans. J’ai changé de nom qui est maintenant Myria Bika’a et j’ai démissionné de mon boulot pour me consacrer pleinement à ma passion. Je fais dans le Jazz fusion ; mon style est tradi moderne africain.
musique depuis combien d’années déjà ? M.B. :je fais de la musique depuis 2015. Et puis il y a eu la sortie de mon album de 10 titres en 2016 MASSOMA en tant que myria Bika’a. Donc depuis 6 ans.
Z.M. : pourquoi avoir laissé tomber le mannequinat au profit de la musique ? M.B. : déjà le mannequinat c’était à cause de mes prédispositions physique naturelles. Quand je suis au collège, à 14 ans je commence à courir le 800 mètres dames. C’est parce que le sport commençait déjà à trop me strier et que je n’aimais pas beaucoup. Mais on reste mannequin à vie. Z.M. : êtes-vous modèle photo ? M.B. : Non, je ne suis pas modèle photo. On apprend à être modèle photo et peut être je pourrais me former
Z.M. : alors pour commencer : qu’est-ce qui vous a Z.M. : parlez-nous un motivée à devenir chanpeu du titre “ A LOV AM” teuse de Jazz? Et quels au- Z.M. : vous êtes dans la 19
INTERVIEW
M.B. : A lov am à la base c’est une chanson qui est faite dans mon genre musical en afro fusion, guitare, chant et après j’ai commencé à me dire : « on me connait dans plusieurs festivals en Afrique, partout où je suis partie on me connait mais pas vraiment dans mon pays en tant que chanteuse ». C’est comme ça que je suis allée revisiter la chanson A Lov Am pour la mettre dans la sauce actuelle genre urbain camerounais. J’ai travaillé ce genre avec un compositeur de la maison Chadese Record et le clip c’est avec le maison de production Kprod, qui est un single sorti en 2020. Z.M. : quel a été le déclic pour que vous deveniez actrice ? Avez-vous fait l’école des Arts ? M.B. : : Non, je n’ai pas fait l’école des Arts mais il y a des années j’ai rencontré le metteur en scène et acteur Jonas Embom par hasard. J’accompagnais un ami à un atelier où il formait les acteurs et moi j’étais en
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congés. Il a senti ma pertinence lorsque je répondais aux questions qu’il posait à ses élèves ; il m’a demandé si j’aimerais me former avec lui. J’ai répondu que j’en avais bien envie. Un jour, on était en train d’enregistrer une émission acteurs et musiciens, j’ai
Z.M. : pentre chanteuse et actrice y a-t-il une différence avec votre personnage ? M.B. : Normalement oui, parce que je pose juste les personnages je ne suis pas un personnage donné. Je suis moi et je pose les personnages thème par thème. En réalité, je veux transmettre les émotions de ce que je chante, de ce que je raconte. Z.M. : que signifie Bot Bem?
rencontré Emy Dany Bassong. Elle que je connais bien avant parce que j’avais rencontré Noëlle Kenmoe pour son film 2 avril, donc l’actrice principale était Emy Dany Bassong. On s’est recroisé ensuite ; elle m’a dit qu’il y’avait d’autres saisons de sa web-série qu’elle n’avait pas encore tourné, “ les Tcha kaï” saison2. C’est sur son plateau qu’elle m’a proposée le rôle de sa grande sœur et sur le champ on a créé un personnage.
M.B. : Ça signifie mes gens; ceux-là qui m’écoutent, me font des critiques constructives, qui m’aiment alors que je ne sais pas ce que je leur rends. Ce sont eux que j’affectionne de cette façon. C’est en langue Dibom (parlée dans le Nkam, ndlr). Z.M.:bientôt la fête de la musique. Quelles sont vos impressions par rapport? M.B. : je pense que la fête de la musique doit être une plateforme pour les artistes de s’exprimer quelque chose de sérieux. Pour moi on ne devrait pas faire de programmation.
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Z.M. :quelles sont les difficultés que vous mûrir, essayer de toujours démarrer et rencontrez en tant qu’artiste et actrice ? faire aboutir jusqu’à la fin leurs projets, quel qu’il soit. S’il n’y a pas de retombées M.B. : les difficultés que je rencontre en positives, vous aurez au moins appris. Et tant que chanteuse c’est beaucoup plus puis être persévérante, il n’est jamais tard par rapport au genre musical que je fais. ; aux âmes bien nées, la valeur n’attend Le public camerounais n’est pas encore point le nombre d’années. accro à ce genre de musique mais dans les festivals et autres j’ai ma place. En tant que actrice : ça fait deux ans et demi, au plus trois ans que je le suis, donc je ne peux pas encore dire que c’est difficile. Z.M. : les artistes qui vous inspirent sont Tshala Muna, Angélique Kidjo, Annie Anzouer. Y a-t-il une particularité en elles qui vous inspirent? Dites-nous en plus M.B. : Oui bien-sûr! Elles ont chacune une particularité qui m’inspire. Comme leur genre musical qui se ressemble, l’énergie dégagée sur la scène, et le côté Africain qui est prôné par ces artistes. Z.M. : quels sont vos projets en cours ? Un nouveau film? Ou un album ? M.B. : je suis en pleine préparation de ma web-série ; des petits capsules qui développe plusieurs thèmes autour d’une artiste, une artiste qui est la seule à se considérer comme telle. Elle fait tout faux, elle fait tout à gauche et elle a comme l’impression que ce sont les autres qui ont un problème. La Web série compte 26 épisodes pour la première saison, qui est intitulée “ La Fille Buda”. Z.M. : un mot de fin pour les jeunes filles qui peinent à se frayer un chemin ? M.B.: le mot que je peux avoir pour elles, déjà c’est d’avoir des idées, les 21
INTERVIEW 22
Z.M. : un souhait pour vos collègues artistes en prélude à la fête de la musique ? M.B. : (rires) moi je suis déjà assez contente d’avoir été interviewée par Zinzin Magazine. Je vous remercie. Ce que je peux souhaiter à mes collègues pour la fête de la musique c’est de bonnes vibes, et que la musique soit pour nous tous. Merci....
Je suis entre 188 et 190, mais je ne suis pas 189. Qui suis-je ? Réponse : ET
J’ai une serrure mais pas de porte. Qui suis-je ?
Réponse : CADENAS
Lorsque je mange, je grandis. Mais si je bois, je meurs, qui suis-je ?
Réponse : LE FEU
Je rentre toujours la première et sors toujours la dernière, qui suis-je ? Réponse : UNE CLE
Qu’est ce qui t’appartient mais que les autres utilisent plus que toi ?
Réponse : TON PRENOM Quelle est la moitié de 2 plus 2
Réponse : 3 Qu’est ce qui a deux branches, mais pas de feuilles
Réponse : DES LUNETTES
Combien de gouttes d’eau peut-on mettre dans un verre vide
UNE SEULE PAR CE QUE LE VERRE N EST PLUS VIDE
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ENTREPRENEURIAT
DANS L’UNIVERS DU BEATMAKER V
ous avez sans doute encore en tête cette mélodie qui, lorsque ses notes s’envolent dans l’espace, vous fait dodeliner de la tête et parfois esquisser des pas de danse originaux. Si vous avez entre 30 et 50 ans, vous ne pouvez pas connaitre l’un des producteurs les plus célèbres également Beatmaker le plus talentueux de la planète Rap, Hip Hop, RNB : Dr DRE. Icone d’au moins deux générations, il est l’un des précurseurs du beatmaking tel que popularisé aujourd’hui. Mais c’est quoi au juste, un Beat Maker ? Zinzin magazine a fait une incursion entrepreneuriale dans le microcosme atypique de cette branche de la musique.
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C’EST QUOI UN BEAT MAKER ? C’est cet artiste qui tire dans les coulisses d’un studio de production musicale, les ficelles de votre enjoyment rythmique. Faiseur de sons en français littéral, ce professionnel de la musique est celui qui compose patiemment, casque aux oreilles, les somptueuses et harmonieuses mélodies sur lesquelles rappeurs ou chanteurs poseront ensuite leurs textes. Même s’il travaille sur un ordinateur, le créateur d’instrumentaux est d’abord un excellent musicien, capable de concevoir des mélodies efficaces, afin de les rentabiliser en les vendant aux divers interprètes à la recherche du graal symphonique. Le beatmaking est né aux États-Unis au sein des groupes de rap qui avait chacun leur propre Beatmaker. Ce dernier pouvait également en produire pour d’autres groupes sans toutefois être cité ni crédité. L’éclosion de la discipline surviendra dans
les années 90, concomitamment avec celui du Rap, et fera sortir de l’ombre ce magicien du son, faisant du Beatmaking un métier à part entière et plutôt bien rémunéré. Internet a favorisé sa vulgarisation et l’élargissement de leurs réseaux de distribution. Nombre d’entre eux finissent par devenir également producteurs. Les sources d’inspiration vont aussi bien du Jazz, Soul, Blues qu’à la musique savante, encore dite classique. On se souviendra longtemps du percutant beat de Hate Me Now du rapeur Nas, qui surfe allègrement sur de la musique classique. Certains Beatmakers ont d’abord été Disc-jockeys, et inversement. De nos jours, les ordinateurs munis de logiciels spécifiques ont remplacé l’usage des disques vinyles d’antan. Apres le raz-de-marée outre-Atlantique, le Cameroun qui n’est pas en reste, s’est aussi laissé emporter par la vague révolutionnaire du beatmaking contemporain.
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ENTREPRENEURIAT 26
LES PREALABLES La pléthore d’applications et de tutoriels dédiés à l’apprentissage du métier donnant à penser qu’il est facile, n’est qu’une impression. Etre Beatmaker, c’est d’abord une histoire de talent et d’amour inconditionnel pour la musique que vous produisez. Ce qui suppose un travail acharné mais surtout, de bons outils. Il vous faudra également commencer par les bases qu’est l’apprentissage du solfège, pour parvenir à lire une partition ou une tablature. Ensuite, vous devrez bosser à fond sur un instrument que vous prendrez la peine de maitriser. L’idéal serait le piano, car la plupart des instrus se conçoivent avec des accords de synthé. La guitare vous sera également très utile. Associés à des plugins à installer sur votre logiciel de MAO (Musique Assistée par Ordinateur), ces deux-là vous permettront de reproduire les sons de tous les instruments de la planète, et de vous démarquez sans avoir besoin de copier bêtement le vulgum. Vous pouvez aussi vous faire accompagner d’un professionnel. Inutile de vous préciser qu’une bonne base en informatique est également requise, même si elle ne suffira probablement pas à faire de vous le prochain Timbaland. Une fois que vous aurez bien apprivoisé votre instrument, vous pourrez le brancher à votre PC afin de vous enregistrer et de commencer
à travailler vos premiers beats, en associant vos compositions à des samples efficaces. il existe divers logiciels de MAO. En fonction de l’effet recherché, vous pourrez recourir aux stations audionumériques les plus populaires, disponibles sous Mac et Windows que sont : FL Studio : idéal pour les DJs et les producteurs de musique électronique ; Reason : le top pour les musiciens car il comporte une grande sélection d’instruments virtuels ; Ableton Live : qui est un programme pour accompagner les artistes sur les concerts ; Logic : disponible uniquement sous Mac, il plait beaucoup aux utilisateurs de ce système d’exploitation ; Pro Tools : sans doute le DAW le plus populaire, il est très accessible pour les débutants. Ce n’est qu’en faisant un bon usage des préalables évoqués ci-dessus, que vous vous démarquerez dans le domaine et que vous produirez des beats « bankables
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DJ SALLAS THE GENIUS
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heophile ABI SALLAS aka DJ Sallas is DJ and Producer, and one of Central Africa most travelled and exposed DJs after playing in about 15 countries in 3 different continents of the world. His is also Executive of Association African DJs, Stanley Enow’s DJ, Ballantine’s True Music Ambassador, and his genres are EDM-Electro-Afrobeat-Dancehall-Hip-Hop-Latino-Trap. Performing for more than a decade, he gives to Zinzin magazine his observations concerning the craft in Cameroon centre mostly on its promotion.
roon but because they understand music promotion, their sounds are all over the place.
In Cameroon there are little or no music festivals either by show organizers or corporations. Little is done to get the wonderful craft made here on the international scene. International festivals happen without Cameroonian Artists on the lineup because we aren’t doing enough to promote ourselves out there. Nevertheless, the music made here is great and if pushed to get such exposure as music of other places have, everything around show“Cameroon has a wonderful sound biz in this country would witness born out of the unique rhythms of its turn around.” cultural diversity. There are different countries that cannot boast of the quality of music like that of CameCécile BANGOUB 27
MODE
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FAITES-VOUS VOS ACHATS EN LIGNE ?
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n ce mois où nous célébrons la musique, nous parlerons d’un phénomène mode qui est devenu très courant chez nous en Afrique, au Cameroun : la vente en ligne. Ensuite, nous ferons le portrait vestimentaire d’une figure de la musique Camerounaise. Les boutiques de vêtements en ligne sont de plus en plus présentes sur Internet, et la plus grande plate-forme sur laquelle elles sont présentes chez nous au Cameroun est Facebook. Même si des personnes malhonnêtes utilisent Internet pour escroquer, voler aux nobles personnes que vous êtes, que nous sommes, certaines gardent encore leur crédibilité. La vente en ligne dans le domaine de la mode touche presque à tout : sous-vêtements, pantalons, robes, chaussures, tissu pagnes, boucles d’oreilles, montres, accessoires divers (cravates, nœuds papillons, bretelles, colliers, chaînes, etc.)
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Ce qui est sûr, c’est que la vente en partie de la clientèle est généraleligne n’est pas aussi facile qu’on le ment la famille, les amis, les amis pense et ce, sur plusieurs points. des amis, les connaissances. Donc, difficile de faire confiance à une page, une proposition de vente, si un proche ne nous a pas rassuré sur sa crédibilité. Alors que les vendeurs du marché ont quelques atouts : la proximité et la familiarité qui s’étend souvent sur des années. « Moi j’ai mon vendeur à Mokolo, il me procure seulement les pièces rares… », Explique une habituée. Une familiarité qui finit souvent par devenir une dépendance comme c’est le cas dans les relations coiffeuse et cliente. Très difficile d’aller voir ailleurs quand on Tout d’abord, la concurrence : c’est pense avoir déjà trouvé son compte. difficile de faire ses courses au C’est parfois traumatisant d’acheter marché en semaine, le week-end, un vêtement en ligne et de décousans entendre : « deux, deux, deux vrir autre chose lors de la livraison. cents ; trois à mille, le pantalon de Cela vous rappellera certainement l’heure seules les connaisseuses de désagréables aventures aux connaissent, ooo le bon ! Le bon du marchés Ndokoti, Mokolo. Lorsque bon ! » Et ne pas s’arrêter pour jeter vous achetiez, choisissiez votre un coup d’œil et peut-être tomber vêtement et ouvriez votre paquet à sur la pièce qu’on recherchait, celle la maison, vous découvriez quelque qui va faire la différence alors qu’en chose qui n’équivalait pas à l’argent venant au marché, ce n’était même que vous aviez versé au vendeur : pas au programme. En plus de cela, des haillons ! on peut vérifier l’état, la qualité de la matière sur place. De plus l’essayage est gratuit, se fait sur place et instantanément. Pourquoi guettez sur Facebook, alors que je pourrais trouver le vêtement qui me plait à Mokolo ? Nkololoun ? Acacias ? Ensuite, la crédibilité : la plus grande 29
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Les prix : les consommateurs diront que les prix du marché sont les meilleurs : je paie le taxi-là seulement pour une seule pièce (100FCFA), ou maxi 1000FCFA aller-retour Ndokoti maison et je suis bien… au lieu de réfléchir sur comment aller à Bonamoussadi alors que je suis à Bonabéri. De plus, les achats en ligne n’ont pas le même attrait que ceux effectués directement en boutique ou au marché. Pas évident pour tous et pour toutes quand on y ajoute les frais de livraison. Il devient donc judicieux d’aller faire un tour au marché du coin ou dans les grands marchés pour obtenir ce qu’on souhaite.
Néanmoins, les boutiques en ligne ont aussi des points positifs. Pour ceux qui n’aiment pas l’affluence et le stress de devoir rester debout longtemps à discuter sur les prix, ou encore à attendre que le vendeur finisse avec l’une des clientes, ou encore de se voir arracher, piquer le vêtement qu’on avait choisi parce qu’on est arrivé en retard, ou encore parce qu’il n’y a qu’une seule pièce. Tout se fait à partir de votre smartphone ; vous choisissez simplement ce qui vous convient. Et là, il est important de connaître ses mensurations pour éviter de tomber sur : “ooo ma chérie, achète après tu iras chez la coutière elle va te mettre ça à ta taille. Ma mère, à force de porter la chaussure va s’élargir et ton pied va finir par suffire dedans” , et être déçu plus tard parce que la coutière a raté les retouches, la paire de chaussure qui continue de vous serrer au point de vous donner des ampoules. Ainsi, vous êtes sûre d’obtenir ce qui vous va sans trop de tracas.
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La livraison : c’est le moment le plus stressant. Parce qu’on a peur de tomber sur un escroc. Sinon lorsqu’on tombe sur des sites honnêtes, la livraison se fait à domicile, plus besoin de s’arrêter au marché avec la fatigue. Même étant malade, au bureau, vous pouvez choisir et vous faire livrer à la maison où vous profiterez du repos.
La qualité : à ceux qui n’aiment pas la friperie, ceci est pour vous. Les boutiques qui se sont lancées dans cette activité usent alors de ventes flash, promo, pour fidéliser leur clientèle. C’est donc un réel défi car il faut toujours de nouvelles pièces et astuces pour satisfaire, attirer, fidéliser et élargir son carnet d’adresses. 31
MODE
STANLEY ENOW : UN STYLE ATYPIQUE ET ASSUME L’artiste du mois est Stanley Enow, le père de la gloire glorieuse et d’El Peluchio, qui est aussi le King du style : sur scène, dans ses vidéogrammes et aussi dans la vie courante.
L’auteur de « Hein Père » est vraiment très stylé. Dans un décor aux multiples variantes rouge, noire et blanche, notre star du hip hop camerounais est dans un costume rouge, couleur difficile, chemise blanche et une paire de chaussures messieurs noire en compagnie de 32
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DJ Neptune .Ici sont des créations du styliste sud-africain David Tale, portées par Stanley Enow et Davido, et par les figurants dans le vidéogramme de « Caramel » … Cravate vintage, avec une jaquette vert olive avec une rose couleur rose saumon, le tout sur un pantalon bleu cendre pour “Casanova”.
à une paire de baskets rouges. Agréable mois de Juin sous de bonnes vibes.
Notre Casanova camerounais ne saurait bien faire sans évidemment, le fameux costume noir et la chemise blanche. Quoi de mieux qu’une rose pour assumer ce titre? Pour GoodDay (fire) L’artiste sait aussi mettre se mettre en mode African et Be proud of. C’est aussi l’homme du détail. Un costume avec bordures de col en soie, et un pull au col roulé noir associés
Queen D. 33
ASTUCE BEAUTÉ CONNAITRE SON TYPE DE PEAU : LA BASE DE TOUTE BEAUTÉ
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ous est-il déjà arrivé d’acheter un produit qui vous détruit la peau et fonctionne positivement chez quelqu’un d’autre ? Eh bien sachez que ce produit ne convient tout simplement pas à votre type de peau. Savez-vous qu’il est important de connaître son type de peau ? Connaître son type de peau permet de savoir quel produit est adapté à votre problème, ou encore quel ingrédient ne correspond pas (allergies cutanées). Toutes ces questions doivent être la base de toute chose en matière beauté, sinon gare aux répercussions. Avant tout, il est très important de connaître sa peau. A cela, vous pourrez répondre facilement aux besoins de votre peau, et le visage en est la base. Voici à cet effet, les cinq types de peaux que nous devons connaître, et des propositions de soins ou de routine que vous pouvez faire chez vous pour l’entretien et la protection
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de votre peau. 1. PEAU SÈCHE Elle est déshydratée le matin, présente des démangeaisons et picotements. Elle peut être rugueuse et squameuse. Pour reconstruire le film hydrolipidique cutané et freiner le dessèchement, j’utilise les huiles essentielles d’avocat, germe de blé et noyaux d’abricot. 2. PEAU GRASSE Ici, la peau ressort un excès de sébum sur la zone T, un aspect brillant ou luisant. Elle présente aussi des pores souvent obstrués, favorable aux points noirs et à l’acné. Pour nourrir, hydrater et réguler la sécrétion de sébum, j’utilise les huiles essentielles de Jojoba, carotte et noisette. 3. PEAU MIXTE Elle présente des sécheresses aux niveaux des joues et du gras sur la
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zone T (front-nez-dessus des lèvres-menton). Elle présente des pores dilatés (au niveau du nez). Elle se démontre parfois de façon mixte sèche (sèches sur les joues et normal à gras sur la zone T) ou grasse (huileuse dans la zone T et sèche à normal sur les joues). Pour rééquilibrer la peau, la nourrir et l’hydrater, j’utilise les huiles essentielles d’argan, pépins de raisins et Jojoba. 4. PEAU DÉSHYDRATÉE Elle montre des signes de tiraillements, inconfort et ridules. Confondue parfois avec une peau grasse à cause de l’excès de sébum, elle doit être traitée de la même manière qu’une peau sèche et manquant de souplesse, d’élasticité, d’éclat. Pour raffermir, régénérer, assouplir, faire le plein de vitamines, rééquilibrer et redonner de l’élasticité d’origine, j’utilise les huiles essentielles de carotte, de coco, de noyaux d’abricot et de rose musquée. 5. PEAU SENSIBLE Elle a tendance à démanger, apparaît des sensations de brûlures et rougissement ; elle réagit excessivement aux agressions extérieures et peut être associée à un autre type de peau. Pour protéger, réduire les inflammations et hydrater, j’utilise les huiles essentielles de noisette, d’amandes douces et de calendula. À cet effet pour une meilleure hydra-
tation nous conseillons ces huiles essentielles adaptées à chaque type de peau. Bonus: Ma routine de soins habituels • Matin: Nettoyant visage + lotion tonique (type de peau) + sérum ciblé + contour des yeux (cernes) + crème du jour. • Soir: Nettoyant visage + lotion tonique (type de peau) + sérum + contour des yeux, lèvres + crème de nuit • Une fois par semaine: gommage corporel + masque du visage • Une fois par mois: un soin visage chez votre esthéticienne. Connaître sa base, c’est connaître son type. Vous pouvez utiliser ce qu’il faut pour rendre votre peau saine et belle. Eh oui! C’est facile et pratique. Alors à vos soins, testez!
Florence Odile Mayo
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MUSIQUE
MUSIQUE 10 ARTISTES QUI FONT BOUGER LES CAMEROUNAIS DEPUIS QUELQUES MOIS
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n art est une activité culturelle qui consiste à combiner sons et silences au cours du temps. Une œuvre d’art musicale créée par des ingénieurs du son (compositeurs) et considérée comme une forme de poésie, est aujourd’hui perçue comme une opportunité pour des artistes de parler facilement de leurs histoires, de conseiller, de transmettre des émotions à un public défini. Elle est l’art qui permet aux artistes d’exprimer leur pensées et aux internautes ou public de la consumer. Les artistes africains sont tellement talentueux! Ils n’hésitent pas à représenter humblement les couleurs de leur pays en chansons, mais aussi mettent de joie dans le cœur de leurs fans. Parfois violem-
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ment critiqués, ces artistes restent toujours concentrés sur leur travail. Ils ont décidé de faire de la musique leur métier, pour avoir un public attentif à leurs voix, leurs rimes et leurs sons, Nous avons des pépites comme Kameni, Lydol, Mr Leo, Aveiro Djess, Cysoul, Mani Bella, Charlotte Dipanda et quelques-uns de nos voisins comme Fally Ipupa, Davido, Wizkid, Yemi Alade et bien d’autres, qui font honneur à la musique africaine aujourd’hui. Ils surfent sur des styles aussi variés qu’originaux, que ce soit le Hip Hop, Afro Pop, Makossa, Bikutsi, etc. Faisons un tour dans le top 10 des artistes camerounais qui font bouger la nation depuis quelques mois.
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Lydol Feat Djess Aveiro « BANGO merounais ont accepté avec amour. Après sa signature avec Universal BANGO » Music Africa, le jeune chanteur de pop ethnique qui a su conquérir le cœur des camerounais avec ces belles mélodies et sa voix douce, nous livre « CHARLENE », un extrait de son dernier projet « ILLUSION ». N’écoutez pas seulement la mélodie. Laissez-vous aussi transporter par sa voix et son message. Sango Edi « ODODI »
« BANGO BANGO » est un single plutôt réussi de la slameuse Lydol et le gars du Nyama Aveiro Djess. « BANGO BANGO » parle d’une histoire d’amour entre deux amants. Aveiro nous surprend par son romantisme et sa sensibilité dans le vidéogramme, bien qu’il ait conservé sa voix grasse yante. Lydol surprend également en belle dame amoureuse. Cysoul « CHARLENE »
Sango Edi un artiste camerounais, producteur de musique, auteur-compositeur avec une touche palpable de Makossa-fusion dans son style que lui seul sait reproduire. « O’DODI » est plus qu’une chanson ; c’est une belle mélodie que l’artiste a composé avec beaucoup d’amour pour ses fans, qui encourage chaSortie il y a 3 mois avec plus de 500k cun à s’aimer face aux on dit et de de vues sur YouTube, « CHARLENE » rester soi-même. de Cysoul est ce bébé que les ca37
MUSIQUE
Stanley Enow Feat Petit Pays « OH Le gars du Nyama Aveiro Djess après sa sortie avec Lydol sur « BANGO BANYEAH » GO », nous présente « LE BONBON ». Une chanson pleine de conseils. « Ne vous attardez jamais sur le mal qu’on vous fait car il est passager, si on vous jette des pierres prenez-les et faites-en une muraille solide contre tous ceux-là. Les calomnies les injures et les médisances sont l’apanage des plus faibles et de ceux qui se sentent impuissants face à votre évolution. Si tu n’es rien on ne parlera jamais de toi, ils attendront toujours que tu sois bon comme le bonbon pour médire, il faut toujours gardLe KingKong et le Rabbi, deux talents er çà en tête! A tous ceux qu’on crilégendaires et sources d’inspiration tique pour rien, à tous ceux qui subpour de nombreux jeunes artistes du issent les critiques parce qu’ils ne 237, nous emportent dans un rythme sont encore rien, à tous ceux qui ont de pop dance avec « OH YEAH ». Le des détracteurs qu’ils ne connaiskingkong amène le grand Rabbi dans sent même pas, voici notre chanson. un style jeune avec ce clip plutôt Soyez forts la bataille c’est dès la naissance. Que dieu vous bénisse… » réussi. Les paroles sont propres. Que cette Aveiro Djess «LE BONBON » chanson soit une source de motivation pour tous. Happy Feat Mani Bella « JE N’AI RIEN FAIT »
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Après le succès phénoménal de son premier single « TCHAPEU TCHAPEU », le gars du mbolé met sur le marché un nouveau single « JE N’AI RIEN FAIT » en featuring avec une reine du Bikutsi; Mani Bella. Un clip qui compte aujourd’hui plus de 1,5 m de vues sur YouTube. Le gars du mbolé réussit de nouveau à faire danser les camerounais sur ce nouveau hit
Kameni « BOLO » faire fort. Dans « SGBG (SMALL GIRL BIG GOD) », Montess remercie le Seigneur pour Ses merveilles dans sa vie et sa carrière, et nous exhorte à faire de même. Grace à cette chanson, la belle Queenkong a su fait monter la température des camerounais. Lady Ponce « MANGE CE QUE TU PEUX »
Chakap par Adrénaline, « BOLO » est le nouveau single de Kameni, artiste au style particulier, la reine du Ghetto. Son nouveau single « BOLO » est un morceau pour encourager les gars du bled à travailler dur pour leur Nyama. Montess « SGBG (SMALL GIRL BIG GOD) » Avec ce single, la Queenkong comme l’appelle ses fans a vraiment 39
MUSIQUE
La reine incontestée du Bikutsi et des jeux des reins, sans relâche ni fatigue continue de travailler dur pour ne sortir que du bon pour ses fans. Elle propose un single super hot comme toujours « MANGE CE
QUE TU PEUX », une chanson où la diva conseille de manger ce qui peut sortir de ton derrière. Une façon de dire « accroche ton sac où tu peux le décrocher. »
Eyango « MULA »
Kamala et Mina Eyango, filles de l’artiste Prince Eyango se sont pour une fois montrées à la hauteur des attentes des camerounais avec leur titre « MULA ». Beau clip, scenario
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parfait, les Eyango ont sorti le grand jeu. Apprécions et encourageons le dur travail qu’elles mènent pour améliorer leur talent.
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BLAGUES Demain est un autre jour La maîtresse dit à Toto : “Tu es épicier. J’entre dans ton magasin et je choisis une salade à 1 euro, un kilo de carottes à 3 euros et trois litres de jus d’oranges à 4,50 euros. Combien je te dois ? Toto réfléchit un moment et se met dans la peau de l’épicier, - Ne vous en faites pas ma p’tite dame, vous me réglerez votre note demain !”
Quelle histoire ! Toto rentre de l’école, pensif. Sa maman lui demande, - “Par quoi es-tu préoccupé, Toto ? - J’étais en train de me dire que j’aurais préféré vivre au Moyen-Âge.” La maman de Toto est intriguée, - “Pourquoi dis-tu ça ? - Parce que j’aurais eu moins de leçons d’histoire à apprendre !” 41
MUSIQUE
DÉCOUVERTE LA FÊTE EN MUSIQUE AVEC LE PAPE NOIR DANS SA VIE D’ARTISTE, UNE SOURCE D’ENCOURAGEMENT POUR LE PUBLIC CAMEROUNAIS SUR SON SINGLE INTITULÉ « LA VIE C’EST BOULOT » 42
L
a jeunesse d’aujourd’hui compte en son sein, pleins d’artistes motivés dans le métier. Le Pape Noir est artiste camerounais qui a décidé de se lancer dans une carrière musicale pour réaliser un rêve qu’il avait : celui de devenir un artiste influent. Artiste talentueux à plusieurs styles de musique, mais qui se prononce plus sur du HIP HOP et L’AFRO, le Pape Noir nous vient de Douala et est l’ainé d’une famille de 4 enfants. Ayant des parents choristes qui l’introduisent dans la musique dès son jeune âge, en 2015, il se laisse guider pour sa passion pour la musique et entre en studio amateur, où il réussit à faire des compilations appréciées par ses amis et sa famille. Eu égard à sa passion pour l’écriture et le rap, il décide enfin de se lancer dans l’industrie de la musique entant que artiste rappeur en 2017. Grace à sa rage de réussir et les encouragements de ses proches, et ce malgré les temps difficiles, le Pape Noir continue de travailler dure et ne lâche rien. En 2020 grâce à son talent de rappeur, il est repéré par le label PHI WILD PRODUCTION d’où il entame un nouveau départ dans sa carrière. Avec le label, il enchaine des formations en musique et le sport pour améliorer ses performances vocales. Il sort un remix de « MONEY MONEY » de Jovi,
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qui remporte un franc succès pour un début avec plus de 3,4k de vues sur YouTube. Sans relâche, il sort un autre remix live de compils de divers instrumentaux en studio intitulé « DÉCOLLAGE » qui n’a que des retours positifs du public. En 2021, il met sur le marché un nouveau single intitulé « LA VIE C’EST BOULOT », qui est le premier titre de son EP en cours de lancement. Tout jeune dans l’industrie musicale, le Pape Noir en back stages continue de préparer son EP. Dé c o u v ro n s dans cet entretien, qui est l’artiste et surtout d’où lui vient le surnom P A P E NOIR.
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MUSIQUE
ZINZIN MAGAZINE : Tout d’abord bonjour le Pape Noir… PAPE NOIR : Bonjour ZINZIN MAGAZINE ZM : Commençons par mieux vous connaitre, connaitre qui vous êtes réellement. En quelques lignes, qui est le Pape noir? PN : Je suis diplômé d’un baccalauréat D et actuellement étudiant en gestion des systèmes d’information. Je suis chrétien catholique. ZM : Nous nous sommes toujours posés cette question depuis la sortie de votre premier freestyle : pourquoi ce nom Pape noir? D’où vient cette inspiration pour ce nom? D’un proche, ami ou quoi? PN : PAPE NOIR en soi est une idéologie. Tous nous savons qui est le PAPE dans son sens propre (étant come une personnalité influente incontestée qui veille à la protection spirituelle de ses fidèles). Vous savez, Dans ce monde, la culture est la clé du pouvoir. Par ma passion à réaliser mon rêve de devenir un artiste influent, je me fixe des objectifs à atteindre vue l’existence des collègues artistes qui m’ont influencé. Pour ne pas être trop long, suite aux difficultés rencontrées lors de mes premiers pas dans l’univers artistiques, j’ai eu la chute idéologique qui m’a mis K.O. ; ce jours-là, j’ai eu des encouragements venant de mes amis qui m’ont redonné espoir en me disant : tout n’est pas perdu, soit fort
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et continue à travailler. Donne toujours le meilleur de toi, car tu es un artiste exceptionnel. Et puis ils ont décidé de me baptiser. D’où le nom PAPE NOIR. Ce nom est synonyme de réussite. Je m’étais juré de ne plus jamais décevoir mes suiveurs, car je me considère comme le gardien spirituel de mes fidèles. A travers ce nom, je montre que tout est possible ; que si l’on veut on peut. Avoir un Pape noir ; pourquoi pas ? Voilà en soi, l’origine de PAPE NOIR. ZM : Vraiment très intéressant et encourageant de la part de vos amis, et le nom est vraiment original. Félicitations monsieur le PAPE NOIR. Maintenant, nous voulons savoir ce qui a emmené le Pape Noir à faire de la musique? PN : Ma motivation émane de ma volonté d’être libre. Le monde est en parfaite mutation; par conséquent, il faut mettre l’esprit en mouvement. Dans l’univers artistique, ce qui me fascine est le fait que toute musique a un esprit. En tant qu’artiste, nous avons cette liberté de penser, le plaisir de plonger une âme fidèle dans un environnement qui a existé dans l’esprit me chante toujours. Vous voyez, quand on a la possibilité de dire et de partager avec les autres ce que l’on ressent. Être libre n’a pas de prix.
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MUSIQUE
ZM : Nous savons que chaque artiste à un style particulier; quel est celui du Pape Noir ? PN : Je dirais que plusieurs styles me parlent, mais je me prononce en particulier pour le Hip-hop et l’Afro. ZM : Tu évolue dans quelle tendance musicale? PN : J’évolue en Musique urbaine actuellement. ZM : Parlons un peu des freestyles du Pape Noir déjà en ligne, plus précisément celui d’Anita, la cover de l’artiste Salatiel. D’où vous est venue cette inspiration (cette mise en scène) de la faire ainsi? Parlez-nous du message que vous voulez transmettre à travers ce clip ? PN : La Cover Anita de l’artiste Salatiel est similaire à l’histoire originale racontée par l’artiste Salatiel, j’ai un proche dont le vécu était semblable à celui d’Anita. J’ai voulu la raconter parce que je me suis dit que cette personne n’est pas seule dans ce genre de situation et qu’en partageant cela ça sensibiliserait d’autres jeunes filles. Et pas seulement les filles, mais aussi les jeunes garçons sur les conséquences des choix que nous faisons. ZM : Wow! Vraiment encourageant, en plus venant du jeune artiste talentueux que vous êtes. Avoir une telle vision des choses et soutenir les autres est une chose que nous devons encourager, félicitations Pape Noir.
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Dans sa musique, le Pape Noir nous parle beaucoup de boulot comme nous le constatons dans le freestyle vraiment puissant « Money Money », sorti il y’a de cela 9 mois. Quel est le message que tu veux faire passer à travers ce single? PN : Ici je suis déjà en train de vouloir annoncer l’EP qui est axé sur le travail et le dépassement de soi. Le travail sur cet Extended Play (EP) normalement nécessite des petites pauses d’où le freestyle « Money Money ». Je suis un jeune et en tant que tel, je dois me battre pour réussir demain et ma réussite aidera forcement d’autres personnes. Je dois également partager mon envie de Vaincre, de réussir car je me dis que la musique est là pour ça. Partager avec les autres. ZM : Une fois de plus félicitations le pape noir, nous n’entendons pas d’EP aussitôt. Félicitations et tous nos encouragements pour la suite du travail. Seul le travail paie. PN : merci ZM : Parlons de ton single « LA VIE C’EST BOULOT », nous avons aimé et nous continous d’écouter ce hit mais nous sommes impatients de voir le clip. Y a-t-il déjà une date pour la sortie officielle? PN : Bien sûr que nous avons un planning sur la sortie des projets, vous avez l’exclusivité de la date de sortie du clip officiel « La vie c’est boulot » qui est prévue pour
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le 20 juillet 2021 à 16h00 GMT. ZM: That’s great. Good job. Nous ne manquerons pas de voir le clip et de vous encourager. Merci pour l’exclusivité (rire) PN : (rire) je vous en prie, merci pour vos encouragements. Ma force c’est vous, merci.
ZM : Pour continuer, nous voulons savoir : en dehors de la musique, le Pape Noir fait quoi dans la vie. A-t-il des projets? PN : Oui, J’ai des projets en dehors de la musique ; mais disons que ce n’est pas encore le moment d’en parler.
ZM : OK, nous saurons le moment ZM : Que pense ton public et tes fans venu. du titre « la vie c’est boulot »? PN : Oui oui (rire) PN : Je pense que mes fans (fidèles) ont bien reçu le single « la vie c’est boulot », pour la simple raison que par leurs réactions diverses, je trouve qu’ils se reconnaissent à travers mes dires et j’en suis très content. J’apprécie le soutien qu’ils m’apportent jusqu‘ici. ZM : Le PAPE NOIR a-t-il des icônes de la musique qui l’inspire? PN : Avoir des icônes dans la musique oui j’en ai. J’ai beaucoup d’admiration pour des artistes comme Youssoufa, Jovi, Mr Leo et bien d’autres. La liste est assez exhaustive. ZM : OK. Le Pape Noir écoute quel genre de musique durant son temps libre? PN : J’écoute beaucoup le RAP, les musiques Afro en général, de la musique urbaine de chez nous. Bien sûr que j’écoute très souvent nos rythmes et aussi de la musique d’autres pays…je suis très ouvert musicalement parlant. 47
MUSIQUE
ZM : Quel est votre rêve d’artiste? PN : Mon rêve d’artiste est principalement d’être le meilleur pour ne pas dire d’être une super Star.
Pape Noir a pour son travail, ce qu’il prépare pour son public comme son EP et son envie de réussir. Un mot pour la fin à ton public…? PN : Merci pour la force et le soutien. ZM : OK. Que nous réserve le Pape On y arrivera ensemble. Y’a que le taf Noir pour la suite de sa carrière? qui paye. PN : Beaucoup de belles choses. Ça charbonne pour. Donc soyez juste ZM : (Rire) oui oui, merci aussi monprès pour recevoir. sieur le Pape Noir pour cet entretien, pour le temps que vous nous avez ZM : Merci (rire). Nous serons prêts. En- accordé. Merci et bonne chance, tant que nouvel artiste, avec quel(le) beaucoup de courage pour la suite artiste vous voyez-vous partager la de ta carrière. scène pour un premier featuring? PN : Magasco. J’aime beaucoup ce Le PAPE NOIR est un jeune artiste qu’il fait. J’aime beaucoup sa mu- auteur compositeur, avec une origsique. inalité très appréciée de son public à travers ses freestyle et son single ZM : Bien, un artiste vraiment intéres- « LA VIE C’EST BOULOT », dont la sorsant. Nous l’aimons bien. Mais nous tie officielle de la vidéo est prévue le voulons aussi te voir avec d’autres 20 juillet 2021 à 16h00 GMT, heure si possible. Comment trouves-tu les du Cameroun. Beaucoup d’encourdébuts en tant qu’artiste? agements à l’artiste pour la suite. PN : Ce n’est pas facile mais c’est cela qui en fait le charme. Si tout était facile, alors il n’y aurait plus la satisfaction d’avoir travaillé dur et Estelle SIAKE d’en récolter les fruits. ZM : Quand c’est trop facile là, humm on ne retrouve pas vraiment le goût de la réussite dû au travail abattu. C’est bien de récolter ce que nous avons travaillé. Nous arrivons au terme de notre entretien avec l’artiste Pape Noir. Nous avons découvert qui est réellement le Pape Noir, l’auteur du single intitulé « LA VIE C’EST BOULOT » et l’amour que le
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PROVERBES D’AFRIQUE Seul un idiot mesure la profondeur de l’eau avec ses deux pieds. Qui a planté un arbre n’a pas vécu inutilement.
L’erreur n’annule pas la valeur de l’effort accompli. La vie est parsemée de difficultés que chacun doit apprendre à surmonter.
Ce que tu ignores vaut parfois mieux que ce que tu sais.
Qui suit les traces de son père apprend à marcher comme lui. Ce que le vieux voit assis, le jeune ne le voit pas debout.
On ne peut pas labourer, semer, récolter et manger le même jour. 49
CULTURE
CINÉMA QUELQUES BLOCKBUSTERS DE L’ETE 2021
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e retour libre en salle est très attendu par l’ensemble des populations du globe. L’impact du Covid19 sur le 7e Art était tel que les sorties de certaines grosses productions ont été décalées de plus d’un an. Très peu de films à l’instar de TENET du célèbre réalisateur Chris NOLAN, ont essayé de bousculer la pandémie actuelle. Fort heureusement, la vie retrouve son rythme en cette nouvelle année, et plusieurs grosses productions ont d’ores et déjà été annoncées. Pour vous, nous avons spécialement sélectionné les blockbusters tout en action, qui selon nous, sont les plus attendus pour les cinéphiles en cet été 2021.
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1 – BLACK WIDOW (LA VEUVE NOIRE) BLACK WIDOW est le 24e film de l’univers cinématographique de la maison MARVEL et le tout premeir de la phase 4. Centré sur le personnage de Natasha Romanoff « la veuve noire », incarnée par Scarlett Johansson dans la saga Avengers, ce film se déroule après les évènements de Captain America : Civil War, où l’équipe a fini décimée par le redoutable ZEMO. Dans cet opus, on retrouve Natasha Romanoff, qui renoue avec son sombre passé, et qui se voit forcée d’y faire face, pour défaire une conspiration liée à son ancienne vie d’espionne, bien avant qu’elle ne rejoigne les Avengers. Prévu à l’origine pour mi-2020, la date de sortie officielle a été annoncée pour le 9 Juillet 2021.
2 – FAST AND FURIOUS 9
FAST AND FURIOUS 9, ou F9, est le 9e opus de la franchise conduite par Vin DIESEL. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s’agit d’une équipe de jeunes criminels pluridisciplinaires, qui accomplissent des actions plus ou moins dangereuses un peu partout dans le monde, ayant pour leader Dominique TORETTO dit « Dom ». Pour cet épisode, ils auront à faire à Jakob, le petit frère de Dom qui semble conduire une importante vendetta contre son frère ainé. Incarné par le catcheur américain John CENA, Jakob est un tueur de sang froid et allié de leur vieille ennemie Cipher, qu’ils pourchassent depuis le 6e opus. Le film est déjà sorti en Asie et a été plutôt bien accueilli par la critique ; la date prévue pour la sortie US est le 25 Juin 2021.
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CINÉMA
3 – SNAKE EYES: G.I. JOE ORIGINS
SNAKE EYES : G.I. JOE ORIGINS est un film d’action mettant en lumière le combattant « Snake Eyes » du corps d’élite militaire américain G.I. JOE. Ce film n’est pas la suite des deux précédents opus, mais plutôt un redémarrage de la franchise basée sur la bande dessinée Hasbro G.I. JOE. Notons que le personnage ici est défini comme un super-héros, et l’acteur Henry GOLDING qui incarne ce rôle sera associé au redoutable Storm Shadow, qui lui sera incarné par Andrew KOJI (Warrior). Le film est très attendu en salles pour le 23 Juillet 2021.
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4 - SHANG-CHI ET LA LÉGENDE DES DIX ANNEAUX SHANG-CHI ET LA LÉGENDE DES DIX ANNEAUX est un film américain de super-héros basé sur le personnage de Marvel Comics Shang-Chi. Produit par Marvel Studios et distribué par Walt Disney Studios Motion Pictures, il est destiné à être le 25e film dans l’univers cinématographique Marvel (MCU). Le film est réalisé par Destin Daniel Cretton et met en vedette Simu Liu comme Shang-Chi aux côtés d’Awkwafina, Tony Leung, Michelle Yeoh, et plein d’autres acteurs. Dans le film, Shang-Chi est forcé d’affronter son passé après avoir été entraîné dans l’organisation des Dix Anneaux. Ce film très attendu sortira aux États-Unis le 3 septembre 2021.
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5 – THE PROTEGE
6 - HITMAN’S WIFE’S BODYGUARD Les évènements du film HITMAN’S WIFE’S BODYGUARD se déroulent quatre ans après l’opus principal. En effet, le garde du corps Michael Bryce (Ryan REYNOLDS) est sur une société mandatée sabbatique lorsque Sonia KINCAID (Salma HAYEK), l’épouse du tueur Darius KINCAID (Samuel L. JACKSON) avec qui Bryce partage une « amitié » difficile, le sauve d’une tentative d’assassinat pour sauver Darius. En raison de son congé sabbatique, Bryce n’est pas autorisé à utiliser des armes à feu ou des armes létales de toute nature et doit utiliser son intelligence pour sauver Darius et la journée. D’après THE PROTEGE un film américain de le trailer, ce film qui alliera à la perthriller et d’action mettant en avant fection humour et action, est attenla jeune Anna. Anna est une tueuse du en salles pour le 16 Juin 2021. élevée par Moody après qu’il l’ait découverte à la suite d’un massacre à Saigon. Pendant des années, ils ont parcouru le monde et rempli des contrats de grande visibilité. Mais quand il est assassiné, Anna doit retourner au Vietnam pour traquer son tueur, et, dans le processus, fait équipe avec une figure mystérieuse de son passé pour traduire le tueur en justice. On y retrouvera notamment Maggie Q qui incarne de nouveau une tueuse après la série à succès NIKITA, et aussi des acteurs confirmés tels que Samuel L. JACKSON qui épaulera l’héroïne et Michael KEATON qui sera leur antagoniste principal. Le film est prévu pour le 20 Aout 2021. 53
CINÉMA
7 – THE SUICIDE SQUAD
The Suicide Squad est un film amér- renoms tels que Idriss ELBA (Fast icain de super-héros basé sur les and Furious : Hobbs and Show), Viopersonnages de DC Comics Suicide la DAVIS (How to get away with murSquad. Dans le film, l’escouade sui- der), ou encore Sylverster STALLONE cide, un groupe de travail de con- (Rambo, Creed). Film attendu en damnés, est envoyé pour détruire salles pour le 30 Juillet aux Royauune prison de l’ère nazie et un labo- mes-Unis, puis aux États-Unis pour ratoire. Le casting XXL prévu pour le le 6 Aout 2021. film comprend des acteurs de 8 – VENOM : LET THERE BE CARNAGE
Cet opus fait foi de suite au premier volet sorti en 2018, qui intégrait le héros très original Venom, porté par le journaliste Eddy BROCK (Tom Hardy). Selon le synopsis disponible, il semblerait que, plus d’un an après les événements de Venom (2018), le journaliste d’investigation Eddie Brock peine à s’adapter à la vie en tant qu’hôte du symbiote extraterrestre Venom, qui lui accorde des ca54
pacités super-humaines afin d’être un justicier mortel. Brock tente de relancer sa carrière en interviewant le tueur en série Cletus Kasady, qui devient l’hôte du carnage symbiote et s’échappe de prison après une exécution ratée. Le film est attendu en salle pour le 24 Septembre 2021. Thierry NGOH
CULTURE L’IMPORTANCE DU SON ET DE LA MUSIQUE DANS LA CULTURE AFRICAINE
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CULTURE
L
a musique et la danse ont toujours joué un rôle essentiel dans la capacité des individus à communiquer et à célébrer des événements, avec un éventail de sons annonçant des cérémonies importantes. En Afrique, la musique est une activité sociale à laquelle presque tout le monde participe. La musique met en avant les valeurs africaines, avec diverses traditions accompagnées d’une mélodie. De nombreux événements importants sont célébrés en musique, qu’il s’agisse d’un mariage, d’une naissance ou d’un rite de passage. Il existe des chants pour chaque événement marquant : chants de travail qui accompagnent les travaux champêtres, chants de louange et de critique, et des chants qui racontent l’Histoire. Par conséquent, la musique est souvent jouée en plein air, dans les rues, les cours ou les places de village. Les chanteurs africains utilisent une grande variété de sons. Au cours d’une même prestation, un chanteur peut passer d’un ton ouvert et détendu à un ton plus tendu et plus serré. Les chanteurs peuvent parfois chuchoter, fredonner, grogner, jodler, crier et même imiter des bruits d’animaux. La musique traditionnelle africaine est souvent collaborative et nécessite une coopération coordonnée, dans laquelle les participants appartiennent à des “circonscriptions”qui ne sont pas similaires mais
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complémentaires. Le niveau de hauteur du son détermine la signification dans de nombreuses langues africaines, tandis que les mélodies et les rythmes de la musique forment généralement les textes des chansons. Le rythme et les sons percussifs sont fortement mis en avant dans la musique africaine. Plusieurs motifs différents sont joués en même temps et répétés à l’infini. L’un des sons les plus familiers est l’ululation, un gémissement ou un cri aigu formé avec la bouche et la langue qui change entre deux ou trois notes, et qui est utilisé pour montrer l’émotion lors d’une cérémonie. La musique africaine combine également les aspects de la danse et de la pratique d’instruments qui sont imbriqués dans le tissu de la vie. . La danse a de nombreuses formes d’expression, de narration et de plaisir à travers le continent, indépendamment des danses traditionnelles. Voici quelques-uns des styles de danse populaires en Afrique : il n’est pas pratique de séparer la musique de la danse ou du mouvement corporel. Le corps humain lui-même est souvent utilisé comme un instrument de frappe. Les claquements de mains, de pieds, de cuisses ou de poitrine sont également courants. Dans toute l’Afrique, il existe quatre catégories distinctes d’instruments de musique : 57
CULTURE
les tambours, les instruments à vent, les instruments à sons propres et les instruments à cordes. Le tambour africain (appelé le cœur de la communauté) est l’instrument le plus important car il reflète les humeurs et les émotions des personnes et son rythme maintient les danseurs ensemble. Les types d’instruments de musique diffèrent d’une région à l’autre au sein d’un même pays, mais tous ont une forme standard d’expression
musicale. L’étroite relation entre la musique, la danse, la parole et finalement la vie sociale rend souvent difficile l’établissement d’une distinction très stricte entre musique profane et musique sacrée. Il existe cependant des genres qui appartiennent plus précisément au domaine sacré (musiques rituelles, musiques d’initiation) que d’autres (berceuses, complaintes), même si ceux-ci s’y rattachent aussi d’une certaine manière.
Musique profane
On rencontre ainsi des types de musique, relativement détachés du sacré mais semblables par le genre (chant de travail, musique de divertissement, berceuses, complaintes) et parfois même une structure musicale (la rythmique et les tournures mélodiques des chants d’enfants) qui se retrouve un peu partout dans le monde. Certaines de ces musiques sont jouées dans la solitude pour endormir un enfant, pour 58
exprimer la mélancolie ou tout simplement pour divertir. La musique et la danse sont souvent associées au point que l’une ne peut pas exister sans l’autre, tel ce divertissement des femmes Balari du Congo qui chantent en s’accompagnant elles-mêmes d’une suite rythmique composée à partir d’un ensemble de percussions, , d’entrechocs et de résonances exclusivement corporels, obtenus au cours d’une sorte
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de danse des mains jointes, , doigts écartés. La danse est exécutée en position assise : dans un mouvement vertical de va-et-vient, les deux mains jointes viennent percuter sur la tranche supérieure, tantôt contre le menton, tantôt contre le front. Au cours de cette danse, les doigts s’entrechoquent à chaque percussion contre le genou, le menton ou le front. Tandis qu’une seule femme chante véritablement, le jeu rythmique est obtenu au total par la combinaison de la danse des deux mains jointes et de claquements de langue. Le choc des mains jointes
contre le menton provoque le vibrato de la voix. Il est impossible de citer les multiples occasions au cours desquelles, la musique naît de ces danses embryonnaires que sont les gestes répétés du travailleur ou de ces femmes qui, par exemple, pilent le mil à plusieurs autour d’un même mortier en faisant danser les pilons qui percutent les uns après les autres en un rythme organisé. Les gestes du cultivateur, du piroguier engendrent des rythmes qui, comme les percussions des pileuses de mil, se métamorphoseront en musique et danse... 59
CULTURE
Musique sacrée La musique rituelle représente en Afrique un domaine élaboré, strictement organisé, un des plus riche de l’ensemble des manifestations musicales. A la musique rituelle se rattachent les musiques de cour, là où se développèrent des royaumes (Dahomey, Mossi, Mali, Congo). L’initiation des garçons ou des filles donne lieu à d’importantes manifestations musicales représentant souvent les aspects les plus remarquables, les plus élaborés et les plus fidèlement transmis du répertoire musical de chaque société africaine. La naissance des jumeaux est accompagnée par des musiques spécifiques. De nombreuses manifestations musicales et chorégraphiques ont lieu au cours des funérailles. Chez les Babinga de la République Centrafricaine, on jouait une certaine musique avant la chasse à l’éléphant, et une autre après que l’éléphant ait été tué. Les sociétés secrètes d’hommes ou de femmes ont aussi leur musique rituelle. Au Cameroun, chez les Toupouri, les jeunes hommes boivent du lait de vache destiné en principe à rendre fort et à embellir. Formant une véritable société provisoire au sein même de la société à laquelle ils appartiennent, les buveurs de lait mènent une vie particulière et ont droit à certaines libertés qui leur seraient refusées en temps normal. 60
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Ils se manifestent lors des fêtes villageoises (en chantant et en dansant). Leurs chants, appris et mis au point lors des veillées sont accompagnés par d’énormes tambours. Les récoltes, les semailles, la pêche, la chasse donnent souvent lieu à des manifestations musicales importantes. La musique semble alors jouer un rôle de médiateur entre les hommes et les dieux ; elle détient le pouvoir d’attirer les premières pluies, de conjurer le mauvais sort, d’introniser un chef, de transformer les enfants en hommes adultes. 61
Musique professionnelle La plupart des musiques dont il a été question précédemment étaient le fait de gens -chasseurs, cultivateurs, initiés, enfants, etc. pour qui la musique ne constitue pas l’activité principale. Il ne faudrait pas croire pour autant que ces musiques ne nécessitent qu’un apprentissage sommaire: s’il est vrai que les enfants apprennent à chanter en écoutant faire les autres, les jeunes hommes en cours d’initiation se sont entraînés pendant des mois à apprendre chants et danses; certains d’entre eux, parmi les plus doués, peuvent être admis à tenir les rôles de solistes ou d’instrumentistes. 62
Dans la société des adultes, il en va de même : n’est pas chanteur principal ou tambourinaire qui veut. L’appartenance à telle ou telle famille peut être exigée pour jouer certains instruments sacrés. La société reconnaît les qualités musicales de tel ou tel, dont la voix ou la virtuosité instrumentale sont jugées particulièrement remarquables. Il existe cependant en Afrique de l’Ouest et dans les régions islamisées d’Afrique centrale et orientale, de véritables musiciens professionnels qui ne vivent pratiquement que de leur art. Ces professionnels, qu’il est convenu d’appeler griots, sont constitués en castes fermées au sein desquelles se transmet de génération en génération un savoir très étendu, portant non seulement sur la musique, sur l’art de jouer de certains instruments et de chanter, mais aussi sur l’Histoire, l’art de flatter, de vanter les mérites des familles et des hommes, d’amuser et de distraire. Véritables dépositaires de la tradition orale, les griots sont parfois attachés à la cour d’un monarque, d’un chef ou encore d’un groupement professionnel (griots de chasseurs, griots de bouchers), parfois indépendants et voyageurs, ils vont de village en village exercer leur métier de musiciens et de louangeurs. Les instruments de musique qu’utilisent les griots sont caractéristiques en ce sens qu’ils ne se rencontrent pas en principe entre les mains de non-griots : harpe-luth « kora » et xylophone (Guinée, Sénégal, Mali), vielle monocorde, flûte oblique, hautbois conique, longues trompettes, tambours d’aisselle (Nigeria, Tchad, Niger). 63
CULTURE
Il arrive que certains griots soient en même temps forgerons (Touareg). Il arrive aussi que des aveugles ou infirmes deviennent musiciens professionnels sans pour autant être considérés véritablement comme des griots. La musique, comme la langue, la religion, l’organisation sociale, représente une des bases importantes de toute société traditionnelle en Afrique. Exceptionnellement isolée de tout contexte religieux et social, elle s’intègre admirablement aux divers aspects de la vie traditionnelle. N’importe qui ne joue pas n’importe quelle musique à n’importe quel moment avec n’importe quel instrument n’importe où. Il est des musiques qui ne se jouent que tous les quinze ans, d’autres qui sont associées uniquement à telle cérémonie ou à tel genre d’activités (récoltes par exemple), d’autres qui ne peuvent être entendues que part les hommes. Chaque membre de la société traditionnelle apprend à danser, à chanter les musiques qui lui reviennent selon son sexe, son appartenance à telle ou telle classe d’âge, sa fonction sociale. Il est difficile de généraliser tant est vaste et diversifié l’univers traditionnel africain. C’est ainsi par exemple qu’on rencontre des musiques jouées exclusivement par des professionnels (Afrique de l’Ouest), d’autres jouées uniquement par des chasseurs (Malinké)...
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Il existe des musiques qu’on joue pour soi-même, pour appeler le bétail, endormir un enfant, pour s’adresser aux dieux ou pour séduire. Dans l’ensemble, la musique apparaît comme un langage aux vertus exceptionnellement puissantes dont on ne doit pas user inconsidérément... Il existe des musiques qu’on joue pour soi-même, pour appeler le bétail, endormir un enfant, pour s’adresser aux dieux ou pour séduire. Dans l’ensemble, la musique apparaît comme un langage aux vertus exceptionnellement puissantes dont on ne doit pas user inconsidérément... Au regard de l’Afrique, la musique est faite pour être vécue. L’analyse apparaît comme inutile, voire sacrilège...
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TOURISME
LES 10 MEILLEURES DESTINATIONS DE MUSIQUE EN AFRIQUE
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a musique africaine, dans tous ses genres et sous toutes ses formes, compte l’une des plus grandes congrégations au monde. Des millions de personnes, tant sur le continent que dans la diaspora, célèbrent leur amour et leur lien avec leur culture à travers le son. Malgré la numérisation rapide de notre consommation musicale grâce à Internet et aux services de streaming, rien ne pourra jamais battre l’expérience de la musique en direct.
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Les festivals de musique sont devenus une excellente entrée dans les arts et les cultures des sociétés qui les accueillent, tout en offrant un grand potentiel aux économies locales et d’innombrables opportunités commerciales aux artistes africains pour développer leurs marques. Pourtant, cette partie essentielle de l’expérience musicale sur le continent n’est
jamais vraiment considérée comme une priorité, malgré le grand nombre de festivals aux genres variés disponibles tout au long de l’année, partout en Afrique. Voici dix des meilleurs festivals de musique à découvrir sur le continent africain, qu’il s’agisse de scènes établies ou de productions plus récentes.
SAUTI ZA BUSARA (ZANZIBAR, FÉVRIER)
Les “sons africains de la sagesse” sifflent dans l’air chaque année en février lorsque Sauti Za Busara a lieu à Zanzibar. Depuis 2003, ce festival d’Afrique de l’Est entièrement consacré à la musique live donne la priorité à une sélection qui met en avant la musique culturellement significative, tout en attirant l’attention sur la diversité des genres existant dans la ceinture médiane du continent africain et au-delà. Sauti za Busara est devenu une destination majeure de mise en réseau et d’apprentissage pour les artistes ainsi que pour les promoteurs, A&R et au-
tres personnels de l’industrie musicale, car il offre une chance de voir ce que l’Afrique de l’Est a de mieux à proposer tout en profitant des vues panoramiques de Stone Town, Zanzibar. Le festival s’est également orienté vers diverses sessions et ateliers de renforcement des capacités qui offrent une plateforme de partage des connaissances entre les professionnels de la musique du monde entier qui font le pèlerinage. En 2019, sur quatre jours et quatre nuits, le festival avait programmé 400 actes musicaux et accueillir environ 20 000 personnes. 67
TOURISME
ASA BAAKO (GHANA, MARS) Asa Baako conçoit sa programmation en fonction de l’environnement unique et régénérant de Busua, dans la région occidentale du Ghana, où l’épaisse forêt tropicale rencontre la mer, produisant des kilomètres de plages de sable blanc. . Le festival, qui dure cinq jours, est une escapade loin du stress de la vie urbaine,
qui vise à se ressourcer grâce à la musique et à des activités sportives et de loisirs telles que le surf, les sports de plage, le canoë, le yoga, les visites historiques, la pêche, etc. Coïncidant avec le week-end de la fête de l’indépendance du Ghana, la première semaine de mars, le festival attire généralement quelque 2 000 visiteurs locaux et étrangers qui viennent faire la fête jour et nuit sur les plages et dans la forêt tropicale autour “d’une danse”.
FESTIVAL DE JAZZ DU CAP (AFRIQUE DU SUD, MARS)
Le grand festival de jazz du Cap est sans aucun doute un festival de musique incontournable sur le continent. Fier d’être l’un des plus grands événements musicaux d’Afrique, le festival se déroule sur deux jours à la fin du mois de mars et présente un plateau de stars mondiales du jazz. Toutefois, le festival a dépassé son appellation originale pour présenter des artistes issus de div68
ers domaines d’expression tels que le hip-hop, l’expérimental, la pop, l’afrobeats, etc. Le Cape Town Jazz Festival dispose également d’une infrastructure bien développée pour accueillir diverses sessions d’ateliers de renforcement des capacités pour les artistes, les photographes, les vidéastes, les responsables de labels de musique, les journalistes et les étudiants.
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Le grand festival de jazz du Cap est sans aucun doute un festival de musique incontournable sur le continent. Fier d’être l’un des plus grands événements musicaux d’Afrique, le festival se déroule sur deux jours à la fin du mois de mars et présente un plateau de stars mondiales du jazz. Toutefois, le festival a dépassé son appellation originale pour présenter des artistes issus de divers domaines d’expression tels que le hip-hop, l’expérimental, la pop, l’afrobeats, etc. Le Cape Town Jazz Festival dispose également d’une infrastructure bien développée pour accueillir diverses sessions d’ateliers de renforcement des capacités pour les artistes, les photographes, les vidéastes, les responsables de labels de musique, les journalistes et les étudiants.
trale. Le Bush Fire Festival se déroule à House on Fire, sur les terres agricoles de la vallée de Malkerns, au milieu des montagnes de Mzimba, offrant aux visiteurs la possibilité de profiter de vues de rêve en faisant du camping. Le festival, qui connaît une croissance rapide, est une excuse parfaite pour plonger dans la culture eSwantini à travers les marchés d’artisanat et de nourriture du festival, tout en profitant d’une programmation musicale essentiellement sud-africaine avec des touches d’afrobeats, de hip hop, de jazz et de soul. FESTIVAL NYEGE NYEGE (OUGANDA, AOÛT)
FESTIVAL BUSH FIRE (SWAZILAND, MAI)
Les flammes du Bush Fire Festival au Swaziland se sont répandues dans le monde entier, ce qui en fait l’un des festivals de musique les plus courus, attirant chaque année environ 26 000 personnes de plus de 60 pays dans ce pays d’Afrique aus-
Le festival Nyege Nyege n’en est qu’à sa quatrième édition, mais il a déjà commencé à faire tourner les têtes sur tout le continent. Situé dans une forêt à la source du Nil, à Jinja, en Ouganda, ce festival de musique est-africain de quatre jours accueille aujourd’hui certaines des meilleures scènes de musique électronique du continent. Il fusionne l’électro-pop underground et grinçante avec les grooves de la house et de la pop 69
TOURISME
mondiales, et des spectacles toute la journée sur les rives du Nil en plus des fêtes toute la nuit dans la forêt profonde. Nyege Nyege est une perspective passionnante à mettre sur votre liste, car sa réputation de présenter la musique électronique la plus fraîche ne cesse de croître, ce qui en fait l’un des meilleurs endroits pour découvrir la musique électronique africaine nouvelle et classique.
popularisation de la musique rock live en Afrique du Sud et reste l’une des meilleures plates-formes pour découvrir le bonheur de l’innovation dans le domaine du son expérimental. FELABRATION (NIGERIA, OCTOBRE)
OPPIKOPPI(AFRIQUE DU SUD, AOÛT)
Oppikoppi est un autre géant du circuit des tournées musicales d’Afrique australe qui conserve son noyau de musique rock même si le palais sonore de ce festival vieux de 24 ans s’élargit à la soul, au jazz, à la house et à la pop. Ce festival épique se déroule sur trois jours bien remplis dans une ferme près de la ville minière de Northam en Afrique du Sud. Sept scènes musicales accueillent les 20 000 personnes qui font ce pèlerinage sonore chaque année en août. Rite de passage pour les fans de musique africaine, Oppikoppi a joué un rôle clé dans la 70
Felabration est né de l’urgence de célébrer l’un des plus grands auteurs-compositeurs africains de tous les temps, Fela Kuti. Ce festival afrobeat, qui existe depuis 11 ans et se tient chaque année en octobre pour marquer l’anniversaire de Fela, est une étape incontournable de votre pèlerinage. Organisé au New Afrika Shrine, à Lagos, le festival rassemble une foule d’artistes qui ont contribué à la naissance du style distinct de Fela Kuti ou qui ont été inspirés par sa magie musicale et son courage face aux fléaux sociaux pour créer leur propre son. Felabration est un événement à ne pas manquer, car il vous emmène au berceau de l’une des formes les plus ingénieuses et les plus populaires de la musique africaine : l’afrobeat.
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FESTIVAL AU DÉSERT (MALI)
Les nomades Touareg du désert du Sahara ont maîtrisé la guitare blues acoustique comme personne d’autre sur cette planète pour créer le genre tant adoré, le rock du désert. Des groupes comme Terakaft et Tinariwen ont fait découvrir au monde entier les histoires puissantes de la vie des nomades du désert à travers des mélodies blues pleines d’âme, et le Festival au Désert est la mai-
son de ces sons. Commençant dans les faubourgs de la ville historique de Timbouktu au Mali, le festival est le foyer de la gamme d’expression musicale qui existe parmi les divers groupes ethniques qui habitent le désert du Sahara. Le Festival au désert est actuellement interrompu en raison de divers problèmes de sécurité dans la région. 71
TOURISME
LAKE OF STARS FESTIVAL (MALAWI, SEPTEMBRE)
Le Lake of Stars Festival du Malawi est un autre festival de musique africain qui est devenu au fil des ans un lieu de pèlerinage musical mondial. Les rives du troisième plus grand lac d’Afrique, le lac Malawi, abritent cette célébration musicale de trois jours très appréciés, qui a lieu chaque année depuis 2004 et attire environ 4
000 visiteurs du monde entier. Comme le Bush Fire Festival, le Lake of Stars est la principale exposition de la culture malawite, le festival utilisant l’amour de la musique comme artère principale pour faire connaître au monde la richesse de l’expression créative provenant du pays.
SABOLAI RADIO MUSIC FESTIVAL (GHANA, DÉCEMBRE)
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Le Sabolai Radio Music Festival est le sanctuaire sacré de la musique expérimentale indépendante à Accra, au Ghana. Le festival, qui a débuté sous le nom d’Indie Fuse avant de devenir Sabolai Radio, continue d’offrir une alternative aux dizaines d’activités de divertissement qui ont lieu pendant les fêtes de fin d’année à Accra en invitant les talents les plus récents de la scène musicale underground, du folk traditionnel au rock en passant par le rap haoussa, à présenter leur travail. Sabolai Radio est conçue pour récompenser l’ardeur et l’ingéniosité de la création de musique alternative dans un climat qui ne favorise pas sa croissance, en offrant une plateforme pour son exposition. En effet, de nombreux artistes afrobeats d’aujourd’hui, tels que Mr Eazi et Juls, ont auditionné
leur nouveau son sur la scène de Sabolai Radio. Mentions notables : Rocking the Daisies (Afrique du Sud), Festival Sur le Niger (Mali), Festival Oasis (Maroc), Safiko (Ile de la Réunion), Blankets and Wine (Kenya),
FYT
la famille Balek a 5 enfants. La moitié n’est composée que des filles. Comment cela se fait-il bon sang de bonsoir ? BAH … L’AUTRE MOITIE AUSSI 73
CUISINE LE CHAWARMA ET SA SAUCE
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l est connu au Cameroun par son prix unique, “kolo”. Le Chawarma est une sorte de sandwich qui nous vient de l’Asie et des pays du Maghreb. Dans la ville de Douala, les zones où on le retrouve de manière concentré sont : Akwa, Ange Raphaël, Rond-point Deïdo. Il est souvent très difficile pour de nombreuses personnes de faire cette mignardise en famille. La cause ? On ne maîtrise pas la recette. Alors, vous êtes la communauté privilégiée de ZINZIN magazine, raison pour laquelle nous partageons avec vous la recette.
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INGRÉDIENTS: • 2kgs de viande de bœuf (vous pouvez aussi utiliser le poulet) • Poivre blanc (environ 02 sachets) • 03 Rondelles • Anis vert 01 sachet (son parfum doit ressortir) • 02 morceaux Essesse (04 côtés) • 02 sachets de curry • 03 cuillères à soupe de moutarde • De l’ail • Zeste d’une orange et son jus • Cube et sel
900FCFA (500g) • Une petite boîte de mayonnaise • La moutarde : prendre la moitié de la contenance de la mayonnaise • 05 morceaux d’ail écrasé • 01 de poivre blanc • Le jus de 02 citrons Mélangez tous ces éléments dans un robot et mixez jusqu’à ce que la sauce soit homogène. ACCOMPAGNEMENT • Friture de pommes • Ketchup • Laitue • Pain • Tomate • Carotte • Oignons. Vous pouvez à présent reproduire ce menu à votre guise.
CUISSON Découpez la viande de la plus fine des manières. Écrasez vos épices et ajustez-les à la viande. Incorporez le zeste d’orange et le jus, la moutarde, le Curry. Faites cuire la viande à feu doux et avec une petite quantité d’eau. La viande devra être sèche au moment où vous allez déposer. Vous pouvez y mettre un filet d’huile (facultatif) Pour réaliser votre sauce à l’ail ou sauce Chawarma, il vous faudra : • Un pot de yaourt nature de 75
LE TOBSI BANANA
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e Cameroun est un havre de paix caractérisé par une grande diversité culturelle, une multitude de registres musicaux et plus encore, de repas spécifiques. L’un des repas qui rassemble beaucoup de personnes autour d’une table au Cameroun est le « Tobsi Banana » ou banane malaxée.
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INGRÉDIENTS : • 20 doigts de banane (celle de Njombé-Penja) • 02 boîtes d’arachides dépulpées • 02 gros oignons • 01 gros poireau • 04 gros poissons fumés dits Mbounga (Bifaga ou Belolo) • ¼ de litre d’huile rouge • 01 gousse d’ail • 01 morceau de gingembre • Piment • Sel et cube
PRÉPARATION Il est conseillé de laver vos doigts de banane une fois rentré du marché. Ensuite épluchez-les. Trempez également les arachides dans de l’eau potable pendant 30 à 60 minutes. Nettoyez vos condiments, écrasez le tout : c’est à dire arachide + condiments. CUISSON Posez vos bananes dans la marmite avec assez d’eau. Ajoutez votre huile rouge. Grillé légèrement vos Mbounga sur la flamme et ajoutez dans la marmite. Déposez la marmite au feu. Ajoutez sel et cube. Lorsque le mélange est bouillant, versez-y les condiments écrasés. Laissez pendant pour 30 minutes. C’est prêt !!! Le Tobsi Banana se mange chaud ou mieux, tiède. Bonne dégustation.
ARSÈNE KENDO
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PARENTS / ENFANTS
LES COMPTINES
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l y a des années que les comptines africaines nous bercent. Des chansons parfois adaptées aux jeux des tous petits, parfois pour faire s’endormir bébé quand il fait les caprices et que maman veut travailler. La musique polyrythmique permet à l’individu de trouver sa place dans le groupe, tout en donnant à ce dernier, une signature unique. La musique d’Afrique est aussi liée aux griots, les conteurs traditionnels qui véhiculent la mémoire de leur peuple par des transmissions orales. Parmi les études au sujet de la musique africaine, se trouve la branche
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Littérature et musique populaire en Afrique noire, par Eno Belinga (Eno). Les exemples de comptines il y’en a plusieurs, et pour mettre un peu d’ambiance dans les salles de classes, les maîtresses de la maternelle entonnent l’une des préférées des tous petits. On peut entendre : « sur la tête ça ne va pas, sur les bras ça ne va pas, sur les pieds ça ne va pas. Marchons courbés ça ne va pas, aïe ! Aïe ! Ça ne va pas marchons courbés » lorsqu’il faut détendre l’atmosphère. Pour faire du silence dans la classe, une autre est indiquée pour leur permettre de retrouver le calme.
assiste alors à plusieurs éclats de voix, des mélodies telles que «Édike, dike cha la la, A la ronde poulailler», en passant par La Marelle qui était du même registre.
La comptine Les Crocodiles est celle qui nous a le plus marqué. Nombreux sont encore ceux qui n’ont jamais réellement su le refrain final de cette amusante comptine, qui donnait de la joie à nos jours de classes au primaire.
Au Claire de la lune que nous avons aussi beaucoup appréciée, reste toujours d’actualité dans les écoles. Elle a fini par devenir un héritage familial que nous avons transmis à nos enfants au fil des générations, qu’eux aussi perpétueront à travers leurs progénitures, nous rappelant à tous la belle époque scolaire où nous la chantions allègrement.
À la récré, comme dans les quartiers, des rondes se forment et là on 79
PARENTS / ENFANTS
INTERVIEW
L’AUTISME VU PAR MYRIA BIKA’A
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Ê
tre maman est une bénédiction, donner la vie est une sensation que toutes les femmes aimeraient découvrir un jour, malgré certaines erreurs commises par d’autres. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que ces êtres très chers ne demandent jamais à venir au monde, alors prenons soins d’eux. Nous avons encore eu le privilège de nous entretenir avec la charmante MYRIA BIKA’A chanteuse et actrice mais cette fois-ci, sous la casquette de maman d’une magnifique fillette très spéciale. L’autisme est un grave trouble du développement qui réduit la capacité à communiquer et à interagir. Les troubles du spectre de l’autisme ont une incidence sur le système nerveux. Dans ce 6e numéro de zinzin Magazine rubrique Parents/ Enfants, nous vous amenons dans un univers où tout est à prendre avec des pincettes. Elle nous livre son secret en tant que maman d’une princesse atteinte d’autisme. Lisons...
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atteint d’autisme c’est pareil parce que comme j’aime à le dire nous sommes tous différents, parfois on est maman d’un enfant trop grand de taille, trop petit, assez obèse. Dans tous les cas on est maman tout simplement. Z.M.: à combien de mois avez-vous su que votre bout de chou était spécial ? M.B.: j’ai su que ma fille Kalimba avait une différence à partir de 18 mois. Quand tu l’appelais elle ne te regardait pas, on n’avait comme l’impression qu’elle n’écoutait pas, elle ne te fixait pas du regard et quand il y avait la foule elle avait une façon de la fuir, une phobie. Et puis voilà on avait fait tous les examens, l’audition et tout ; on s’est rendu compte qu’elle entendait la es jingles publicitaires et quand elle les écoutait elle allait vers la tv mais tu ne pouvais pas l’appeler. C’est à ce moment qu’on a su qu’elle avait un problème.
Z.M.: quel est son nom et quel âge a-t-elle ? ZINZIN MAGAZINE : alors MYRIA BIKA’A M.B.: ma fille s’appelle KALIMBA FAITH Comment vous allez ? (comme la foi) ; disons qu’elle est MYRIA BIKA’A: Bien. âgée de 10ans. Elle les aura exactement le 3 novembre 2021. Z.M.: ça fait quoi d’être maman, surtout d’un enfant atteint d’autisme ? Z.M.: comment avez-vous détecté M.B.: être maman c’est un cadeau du cela ? Grâce à un médecin ou de ciel, ça nous ramène à des émotions vous-même ? que personnes ne peut quantifier. M.B.: après avoir fait les examens, Etre maman c’est quelque chose de posé des questions à beaucoup de spéciale. Etre maman d’un enfant pédiatres, , nous sommes allés 81
PARENTS / ENFANTS
chez un pédopsychiatre. Il nous a C’est très compliqué avec elle. Il y a parlé de l’autisme et a posé un diag- des jours avec et des jours sans. nostic aux troubles de Kalimba. Z.M.: comment se passe votre quotidien ? M.B.: nous essayons de nous comprendre, d’établir des codes ; elle a un retard de langage et de compréhension. Elle comprend sûrement beaucoup de choses, c’est juste à sa manière de faire que je veux aussi m’adapter, il y a des jours où nous courrons après elle. Son intelligence et beaucoup d’autres choses me fascine ; c’est un combat perpétuel on s’y attelle.
Z.M.: déjà combien d’enfants avezvous ? Souffrent-ils les mêmes symptômes ? M.B.: j’ai deux enfants : il y a son grand frère, il est tout tranquille. Non, ils n’ont pas les mêmes problèmes. Z.M.: a-t-elle des goûts spéciaux Après tout comme je le dit tout le c’est à dire nourriture, couleurs, jou- monde est différent. ets, habits, sinon quel est son plat préféré ? M.B.: elle a des goûts spéciaux, des couleurs préférées, elle aime la musique tout ce qui est instrument de musique elle joue avec, elle fait des bips dans le studio de son papa. Elle est plus musique et aussi appareils électroniques, téléphones, ordinateurs. Pour la nourriture c’est Z.M. : y a-t-il une prise en charge plus compliqué parce que ce qu’elle spéciale pour elle? L’Etat vous acprend ce matin elle ne le voudra pas compagne-t-il ? forcément demain. Comme le pain M.B.: il n’y a pas de prise en charge : elle n’aime pas le pain, elle nous vraiment spéciale pour elle ; elle va complique un peu la vie mais bon, normalement à l’école. Ils ont comon nous a aussi rassuré que le pain pris quel était son problème et ont n’était pas bon pour elle sauf les essayé de ramener certains éducapains fait avec des farines bio de teurs spécialisés qui ont formé un plantain ou de patate. petit bloc pour gérer quelques probElle n’aime pas le lait ni les yaourts. lèmes, quelques cas d’enfants qui 82
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ne sont pas nombreux dans cette école. Donc trois heures par semaine, ils vont dans une classe pour apprendre un peu comme si c’était une école spécialisée après elle rentre dans sa classe. L’Etat ne nous accompagne pas il ne fait rien, peut-être on n’a pas la bonne information mais après nous parents d’enfants autistes, sommes en train de prendre des mesures pour faire agir l’Etat. Z.M.: paraît-il lors des crises il y a des techniques pour calmer l’enfant autiste. Quelles sont vos méthodes ? M.B.: les méthodes ou techniques pour calmer les crises, c’est très compliqué je ne peux pas vous dire les méthodes que j’utilise exactement, car chaque jour c’est un éternel recommencement. Ce n’est jamais pareil avec les enfants.
Z.M.: prévenir l’autisme consisterait à agir sur les facteurs dont on suppose qu’ils seraient en cause dans l’apparition de la maladie comme la consommation d’alcool, les médicaments et la drogue pendant la grossesse, l’exposition aux pesticides, la vaccination contre la rubéole et la rougeole. Avez-vous été face à ces facteurs ou c’est héréditaire ? M.B.: en réalité, je ne sais pas car jusqu’à présent on nous dit qu’on n’a pas encore trouvé la véritable cause de ces troubles. Même en occident ça reste un mystère ; donc rien n’est certain et moi aussi je n’en sais rien.
Z.M.: êtes-vous dans les associations qui luttent contre la marginalisation des autistes ? Comment ça se passe ? M.B.: Oui je suis dans certaines associations, beaucoup plus dans les forums WhatsApp des parents d’enfants atteints d’autisme et sympathisants, où il y a des spécialistes : psychomotriciens, orthophonistes, les éducateurs spécialisés. Par contre, je n’assiste pas très souvent aux réunions si ce n’est aux journées spéciales, car je n’ai pas assez de temps avec mon activité, en plus de devoir m’occuper de ma fille. 83
PARENTS / ENFANTS
Z.M.: comment évolue-t-elle à l’école et quelle classe fait-elle? M.B. : on laisse Kalimba dans une classe qu’elle aime bien et elle y reste. C’est ça le plus complexe dans l’éducation d’un enfant atteint d’autisme ; elle n’ira pas d’une classe à l’autre. Par contre quand elle est éduquée, spécialement quand on regarde son niveau, on peut l’envoyer dans une classe ou dans une autre. Après je ne sais pas s’il y a des enfants autistes évoluant ici au Cameroun qui ont bravé des classes et qui ont atteint le niveau des classes d’examen. Après tout, l’autisme est différent d’un enfant à un autre donc c’est possible. Pour être honnête, je ne pourrais pas vous dire qu’elle fait la classe de CM1. Elle est dans une classe cette année et l’année prochaine elle peut être dans une autre ou rester dans la même. Tout dépend de son niveau de compréhension et quand on lui on fait ses examens à partir d’une méthode simplifiée, si on constate qu’elle perd l’attention on arrête. Donc on fait une peut à sa guise pour l’amener à comprendre certaines choses. Z.M.: vous avez joué dans le film 2 avril de Noël Kenmoe qui parle d’autisme ; qu’avez-vous avez ressenti pendant le tournage ? M.B. : j’ai ressenti et revécu mon quotidien. Il y avait un autre enfant, l’acteur principal qui était un peu plus atteint que Kalimba et ça m’a beaucoup touché ; ça m’a fait plaisir
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de me prêter au jeu pour aider certains parents à comprendre que les enfants sont souvent différents. Au lieu de les battre et de les emmener chez les marabouts ou faire des prières sur leur tête je ne sais pas moi, il faut juste comprendre qu’ils ont un problème et le gérer en consultant des spécialistes, bien que ce soit très cher. C’est très compliqué et pas à la portée de tous les parents. Z.M.: un mot de fin pour encourager d’autres parents ? M.B. : tout ce que je dirai aux parents qui comme moi ont des enfants autistes, c’est de trouver dans le juste milieu des choses qui intéressent leurs enfants, quoi qu’ils soient différents. Dès lors qu’on a trouvé ce qui intéresse l’enfant, on peut même jouer sur sa psychologie, trouver un terrain d’attente et tout se passera. Je dirai qu’il faut persévérer, accepter la situation et agir comme il faut pour que le gouvernement nous entende, parce que nos enfants ont aussi besoin de construire le Cameroun de demain.
Kandy Zenly
SANTÉ
THERAPIE DE L’ECOUTE
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n pourrait l’assimiler à de la parole mais non. Il ne nous en faut souvent pas plus pour nous évader avec de la musique. Si elle adoucit les mœurs, ses effets vont bien au-delà. Depuis l’antiquité, elle occupe une place à part, et ce dans toutes les sociétés et religions. Mais, depuis quelques années, on est passé d’une pensée magique à un vrai savoir scientifique sur ses bienfaits, et cela, à chaque extrémité de la vie. Elle quitte donc les paliers d’une simple expression pour une réalité aves des effets considérables,
vérifiés et vérifiables pour notre bien-être et notre santé. Suivant donc cette logique, plusieurs études ont été menées jusqu’à nos jours et plusieurs protocoles développés, tous unanimes pour trouver en la musique des facultés relaxantes. Mais s’arrêter à ce maigre résultat, reviendrait à dire que tout cela est vain. Il n’en est rien, car cela marque le début de tout, un bond dans le concret, exposant ainsi par la suite des techniques et méthodes pour trouver et conserver la santé.
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SANTÉ
LA SONOTHERAPIE Au cours des dernières décennies, le son a été utilisé comme une modalité thérapeutique. Les thérapies mettent l’accent sur les domaines scientifiques et médicaux, elles fonctionnent avec les vibrations comme un stimulant accompagné de musique et d’autres objets. Basée essentiellement sur le principe de la résonance, la thérapie sonore au moyen de la voix, des tambours, clochettes provoque des états de relaxation profonde, qui facilitent la guérison de la douleur émotionnelle mais également la libération de la peur, douleur, solitude, dépression. Elle prévient entre autres le stress, régule les émotions, harmonise et équilibre les hémisphères cérébraux. La sonothérapie se positionne alors comme l’utilisation des états de relaxation profonde.
teur et langagier pour des patients souffrant de troubles neurologique. Il s’agit donc de l’aphasie, maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, Huntington, accidents cérébrovasculaires, traumas crâniens, infirmités motrices et bien d’autres. Dans cette thérapie, tous les exercices sont à base musicale mais peuvent être pratiqués sans connaissance du solfège ou notes, car elle travaille en collaboration avec un autre spécialiste du trouble en question. La neuromusicothérapie est donc notre allié pour une meilleure rééducation. MUSICOTHERAPIE
LA NEUROMUSICOTHERAPIE La neuromusicothérapie est l’application thérapeutique de la musique dans un cadre de la rééducation, de l’entrainement cognitif, sensorimo86
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La musicothérapie est l’utilisation de la musique, du son dans une démarche de soin. C’est une thérapie à support non verbal utilisant le sonore, le musical. Elle s’inscrit dans le champ des thérapies de soutien, d’aide au patient atteint de pathologie. La musique devient ici un médiateur dans la relation soignant/soigné. Par la musique, le patient laisse surgir ses émotions, ses souffrances et ses sensations pour se découvrir et évoluer vers un mieux-être, une résolution ou une meilleure utilisation de ses ressources. Elle permet donc l’accompagnement : des personnes en difficultés sociale ou comportementale pour reconstruire une image positive d’elles-mêmes, des personnes souffrant de troubles psychoaffectifs ou psychiatriques, des personnes souffrant de troubles sensoriels, physiques ou neurologiques, des personnes souffrant d’addictions ou ayant subi un traumatisme, des personnes souffrant de stress, de phobies, d’anxiété et de leurs manifestations psychosomatiques. Une séance de musicothérapie se décline en deux phases. Dans la première phase, il est question pour le thérapeute de recevoir le patient, identifier son mal ou la raison de sa consultation, explorer ses goûts musicaux et sa pratique de la musique. Dans la seconde phase, il effectue une observation de l’état physique et psychique du patient, choisit le
matériel qui lui sera utile, à partir des instruments ou médiateurs sonores ; il les utilise et il prend des notes.
Suite à un rapport réalisé par les spécialistes de l’OMS, près de 900 études ont été analysées, trouvant ainsi bon nombre d’effets positifs : réduction de l’anxiété et de la douleur, baisse de la tension artérielle, diminution de certains effets secondaires dus aux traitements anticancéreux. Ecouter de la musique devient donc une expérience totale pour notre cerveau, car elle ne fait pas seulement appel à un seul endroit dans notre cerveau, mais stimule également les aires motrices, la mémoire ou encore les émotions. La musique quitte donc les studios d’enregistrement, les scènes de spectacles, les plateaux télé pour se retrouver dans différents structures médicales, sanitaires et médico-sociales, l’élevant ainsi au rang de thérapies. Pour le plus grand bonheur de notre écoute et de notre santé.
Arsène ELOGA 87
TECH
INNOVATION TECH 237 ACTES 2 : DRONE AFRICA
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William est bachelier à quinze ans et titulaire d’un double-diplôme de la Haute Ecole de Commerce (HEC) de Yaoundé et de l’École Supérieure de Commerce (ESC) de la Rochelle à 18 ans.
2. Logarithm, un drone hexacoptère; 3. Sanaga, un drone terrestre. En proposant Algo à environ 10 000 dollars, il souhaite gagner des parts de marché face à la concurrence de américains et israéliens. La caméra, le radar ou les caméras multispectrales embarquées proposent des images en haute définition pour la cartographie, la prise de vue aérienne, l’agriculture. Son cœur de métier étant les logiciels embarqués.
À 20 ans, titulaire d’un MBA, il est le plus jeune diplômé en Stratégie et Intelligence économique de l’École de guerre économique de Paris. Il n’a pas de background technique, mais est un passionné de robotique. William Elong développe en 2015 Drone Africa, et propose des services liés aux drones en Afrique dans le Pour « briser le complexe d’inféritourisme, l’agriculture, la météorol- orité des jeunes Africains vis-à-vis ogie, la cartographie, … de l’étranger » et être rentable, il positionne ses drones sur un marché à forte valeur ajoutée. Plus de 70% de Il propose trois drones phares : 1. Algo, un drone à voilure fixe, la valeur de ses drones provient des avec une portée de 20 km et une au- ressources humaines et logicielles. tonomie de plus de 45 minutes ; 89
TECH
“Notre principale difficulté, comme c’est le cas pour toute jeune entreprise, c’est le besoin de capitaux”. En se confiant ainsi à SciDev.Net, William Elong, le directeur général de Will & Brothers réitère une préoccupation qu’il avait déjà exprimée en février 2018, à l’occasion de la présentation officielle des drones “made in Cameroon” au gouvernement camerounais. Après une première levée de fonds
de 184 millions de FCFA en octobre 2015, il réalise le closing d’une deuxième levée fonds de 2 millions d’euros, soit 1,3 milliard de francs CFA auprès d’investisseurs allemands, ainsi qu’un bailleur de fonds institutionnel afin de rivaliser à armes égales avec les grands fabricants occidentaux, avec pour ambition affichée de devenir “l’une des meilleures du monde”.
DES AMBITIONS INTERNATIONALES
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Face à la concurrence internationale, le PDG d’Algo Drone reste confiant, d’autant que plusieurs de ses concurrents ont déposé leurs bilans pour, suppose-t-il, avoir mis d’énormes moyens financiers sur l’aspect matériel alors que la bataille se situe au niveau de l’intelligence artificielle. « J’ai vu des drones fabriqués par les Occidentaux, lors d’un salon à l’étranger. Je peux vous assurer que certains grands fabricants emploient le même matériel que nous utilisons dans notre usine de montage à Douala », relate-t-il. Et de nuancer : « La seule différence entre eux et nous, c’est l’accès aux capitaux pour la recherche et le développement, puis le marketing. C’est justement ce que nous voulons obtenir en allant à l’étranger, pour que nous puissions rivaliser à armes égales avec nos concurrents. » Avec l’ouverture de deux succursales en France et aux ÉtatsUnis, pour la conquête des marchés européen et américain, William Elong poursuit le développement de son entreprise : « Nous voulons entrer sur le marché international. Localement, la première levée de fonds nous a permis d’obtenir les résultats escomptés : prendre des locaux, recruter des ingénieurs camerounais, acheter du matériel pour monter nos drones à Douala, etc. Désormais, nous pensons que
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nous devons rapidement aller à l’international. Et je suis convaincu que nous pouvons devenir les meilleurs au monde d’ici cinq ans. » VALEUR AJOUTEE La force de son entreprise est de savoir s’adapter aux besoins du client, en proposant des drones sur mesure au tarif minimum de 600.000 F.CFA (915 euros), sans compter les coûts supplémentaires liés à la personnalisation de l’engin. Soit 25 fois moins cher que ses concurrents. Ce, avant qu’il ne décide un changement de modèle économique en se « positionnant sur des projets à forte valeur ajoutée ». Selon les calculs de l’entrepreneur, le marché africain de drones civils représente 80 milliards de dollars et l’offre reste en dessous de la demande « d’où l’urgence d’en tirer grand profit ». Pour y parvenir, le jeune entrepreneur et son équipe optent pour la fabrication du modèle Algo Drone dont l’unité est vendue au moins à 10.000 dollars. Soit un prix très inférieur à celui de ses concurrents américains et israéliens, fait savoir l’entreprise. Ce drone comporte une caméra embarquée qui transmet les images en haute définition et peut aussi transporter des radars et des caméras multispectrales. Il peut être utile, entre autres, pour la cartographie, la prise de vue 91
aérienne, l’agriculture. En effet, le cœur du marché n’est pas le drone en lui-même, mais les logiciels embarqués. La partie matérielle du drone représente moins de 30% de sa valeur alors que plus de 70 % sont consacrés aux ressources humaines et logicielles. Un repositionnement
technologique et économique que le jeune entrepreneur explique aussi par des raisons de sécurité et de rentabilité. Les drones Made in Cameroun avec intelligence artificielle embarquée, espère William Elong, vont « briser le complexe d’infériorité des jeunes Africains vis-à-vis de l’étranger ».
Rostand FOTSING
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