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1.1.2 Représentations individuelles ou représentations sociales ?

1.1.2 Représentations individuelles ou représentations sociales ?

Selon Bernoussi et Florin (1995), il n’y a guère de raison d’opposer les deux notions puisque les représentations sont toujours le fruit d’une interaction entre un individu et un environnement social et matériel. De la même manière, Vytgotsky (1962) considère que l’ensemble des processus mentaux et de ce qu’il nomme les « instruments psychologiques » (le langage, l’écriture, le calcul, les schémas, etc.) est soumis à la dimension sociale. Les représentations individuelles le sont donc tout autant.

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Nous voyons qu’il est donc difficile de réellement différencier les deux concepts tant ils sont liés. En effet, la définition de la représentation sociale peut largement varier d’un auteur à un autre. De ce fait, nous allons devoir nous positionner et nous situer dans ce corpus théorique.

Pour nous, il est clair que certaines représentations socialement partagées servent, plus que d’autres, à orienter et réguler les conduites des individus en société. Il s’agit donc bien de

représentations sociales. Il nous semble également possible de rapprocher ce type de représentation de la norme sociale entendue comme « une règle de conduite socialement sanctionnée, engendrée par une conscience collective, c’est-à-dire par la croyance, partagée par la moyenne des membres d’une société, que cette norme est obligatoire. » (Durkheim in Piras, 2004)

En dehors de ce cadre, nous considérons que la plupart des représentations dites « individuelles » comportent une dimension sociale dans la mesure où elles sont le fruit des interactions entre l’individu et son environnement social et matériel. De plus, les représentations peuvent être partagées par un ensemble d’individus.

De ce fait, nous faisons nôtre la définition d’Abric (1988) des représentations comme « un ensemble organisé d’opinions, d’attitudes, de croyances et d’informations se référant à un objet ou à une situation... déterminée à la fois par le sujet lui-même (son histoire, son vécu), par le système social dans lequel il est inséré, et par la nature des liens que le sujet entretient avec ce système social. »

De ce fait, nous voyons bien les représentations des individus en matière de qualité de l’air dépendent de leurs multiples interactions et expériences. Ces représentations sont donc vraisemblablement le produit d’acteurs en interaction.

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