Industrie du Maroc Magazine N˚53

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COMMERCE RHN 2019 UN NOUVEL ÉLAN AUX RELATIONS DE PARTENARIAT STRATÉGIQUE ENTRE LA FRANCE P. 24-26 ET LE MAROC AUTOMOBILE PERSPECTIVES VERS DE NOUVEAUX GISEMENTS DE CROISSANCE POUR L’INDUSTRIE AUTOMOBILE P. 20 - 21 NATIONALE

Directeur de publication : Hicham RAHIOUI

N° 53 JANVIER - FÉVRIER 2020 - Prix Maroc 120 DH

ACCORD SINO-AMÉRICAIN : QUEL IMPACT SUR LA PERFORMANCE ÉCONOMIQUE AFRICAINE ?

DDT N



ÉDITO HICHAM RAHIOUI

Directeur de publication redaction@industries.ma

L

L’ÉNERGIE AU CŒUR DES ENJEUX DE L’INDUSTRIE

e Royaume est résolument engagé dans la transition énergétique. Nul ne soutiendra le contraire. D’autant plus que les orientations Royales mettent l’accent sur l’efficacité énergétique, les objectifs fixés de 20% d’économie d’énergie, et de 52% de production en énergies renouvelables à l’horizon 2030, et enfin la réduction du coût de l’énergie en milieu industriel. Régies par les dispositions de la loi n° 13-09 relative aux énergies renouvelables, les perspectives de développement du secteur des énergies renouvelables au Maroc sont très favorables grâce notamment à un potentiel éolien estimé à plus de 25 000 MW dont près de 6000 MW sont réalisables d’ici 2030, un potentiel solaire illustré par 3000

heures d’ensoleillement par an et 5 KWh/m2/jour d’irradiation, un potentiel hydraulique significatif pour les microcentrales hydrauliques: plus de 200 sites exploitables et un potentiel biomasse important. Cependant, pour répondre aux enjeux de la transition énergétique, de la réduction de la dépendance énergétique et ainsi favoriser la compétitivité de l’industrie, l’enjeu consiste à trouver les bons leviers et mécanismes incitatifs pour aider les entreprises à maximiser cette opportunité pour construire la compétitivité de demain. Pour cela, il faut une offre industrielle compétitive d’équipements, de services, d’ingénierie, couplant performance énergétique, productivité, qualité, sécurité, mais il faut aussi que les

financements soient au rendez-vous. Dans ce contexte, nourri du succès le succès de nos trois précédentes éditions des «Matinées de l’Industrie», axées sur les challenges de la quatrième révolution, nous proposons cette année une quatrième édition résolument tournée vers la facture de l’énergie dans le secteur industriel : « Quelles énergies pour l’industrie marocaine?». D’envergure internationale, cet événement réunira plus de 800 professionnels, décideurs, éminents scientifiques à l’échelle internationale, industriels et dirigeants de renom pour disséquer le secteur de l’énergie à travers trois panels et une plénière. Soyez au rendez-vous !

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SOMMAI RE

Q P M

ACTU PRÉSIDENCE - CHAKIB ALJ, ÉLU PRÉSIDENT DE LA CGEM

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COOPÉRATION - DE NOUVEAUX DOMAINES DE COOPÉRATION BILATÉRALE ENTRE LE MAROC ET LA FRANCE

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EN ERGI E

SUV ÉLECTRIQUE - LA PREMIÈRE VOITURE ÉLECTRIQUE «MADE IN TURKEY» OFFICIELLEMENT RÉVÉLÉE 24 USINE - L’USINE DU GROUPE HANDS INAUGURÉE À TANGER 25

COMMERCE RHN 2019 - UN NOUVEL ÉLAN AUX RELATIONS DE PARTENARIAT STRATÉGIQUE ENTRE LA FRANCE ET LE MAROC

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ENERGIES RENOUVELABLES - AZIZ RABBAH S’ENTRETIENT AVEC UNE DÉLÉGATION DE L’INSTANCE ARABE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

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IMPORTATIONS - LE CONTRÔLE DES PRODUITS INDUSTRIELS IMPORTÉS EXTERNALISÉ DÈS FÉVRIER 2020

29

COOPÉRATION - MASEN ET MOROCCO-ALUMNI SIGNENT UN ACCORD DE PARTENARIAT

17

ECHANGES COMMERCIAUX - UN FRANC SUCCÈS POUR LA 3E CHINA TRADE WEEK À CASABLANCA

30

PARTENARIAT - L’ANP ET MASEN SIGNENT UN PARTENARIAT POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE DES ESPACES PORTUAIRES 18 INSTALLATIONS D’OMBRIÈRES - STMICROELECTRONICS ET GREENYELLOW INAUGURENT L’UNE DES PLUS GRANDES INSTALLATIONS D’OMBRIÈRES PHOTOVOLTAÏQUES AU MAROC

19

EVEN EMENT ENERGIE - LES 4E MATINÉES DE L’INDUSTRIE PLANCHENT ISUR L’ÉNERGIE

20

AUTOMOBI LE

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STARTUPS - 9 STRATUPS REPRÉSENTENT LE MAROC AU CONSUMER ELECTRONICS SHOW DE LAS VEGAS

32

TELECOM - REALME ÉLARGIT SA PRÉSENCE AU MAROC

33

TECH NOLOGI E

PERSPECTIVES - VERS DE NOUVEAUX GISEMENTS DE CROISSANCE POUR L’INDUSTRIE AUTOMOBILE NATIONALE 22

4

I N NOVATION

PLATEFORME DE DIGITALISATION - JOBROUTER MAROC DEVIENT BPM24 ET DÉVOILE LA NOUVELLE VERSION 5.0 DE LA PLATEFORME DIGITALE JOBROUTER À CASABLANCA 34 ÉLECTIONS - AMINE ZAROUK ET MEHDI ALAOUI ÉLUS


SOMMAI RE

Directeur Général et de publication Hicham RAHIOUI

Directrice administrative et financière Nadia AYAD

Rédaction

Ayoub AKIL Mustapha BOURAKKADI Samia ROCHDI

QUELLES ÉNERGIES POUR l'INDUSTRIE MAROCAINE ?

Collaborateurs

Cheikh Mbacké SENE

Infographiste

Youssef BERRAK

IDM BUSINESS TV Lotfi FETOUH

Direction commerciale et publicité Rida BEN SOULTANE Youssef ELHIRI

Responsable communication et partenariat Nour El Houda AZENCOD

RESPECTIVEMENT PRÉSIDENT ET VICE-PRÉSIDENT DE L’APEBI

36

DIGITALISATION - LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE, NÉCESSITÉ ABSOLUE POUR L’ACCÈS AUX RANGS DES PAYS ÉMERGENTS 38

Abdelaaziz RAHIOUI

Logistique

AFRIQUE MONÉTIQUE - REMPLACEMENT DU FCFA PAR L’ECO LES OUESTAFRICAINS ENTRE SENTIMENT DE SOUVERAINETÉ ET SCEPTICISME 40 RAPPORT ONUDI 2020 - 10 PAYS À L’AVANT-GARDE DE LA 4E RÉVOLUTION INDUSTRIELLE, LE RESTE À LA TRAÎNE

Responsable système d’information

Amine RAZZOUK Abdelaziz CHELHI

Impression Bahi print

45

Distribution Sochepress

COMMERCE - IMPACTS DE L’ACCORD SINO-AMÉRICAIN SUR L’ÉCONOMIE MONDIALE ET AFRICAINE

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AÉRONAUTIQUE UP IN THE AIR - RAM LANCE UNE LIGNE AÉRIENNE DIRECTE CASABLANCA-PÉKIN LE 16 JANVIER 2020 FRET AÉRIEN - BINTER ENREGISTRE PLUS DE 4 MILLIONS DE PASSAGERS EN 2019

Aut. 2013 N°32

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TRANSPORT KAÏSS EL MOUDNI - DIRECTEUR GÉNÉRAL DU GROUPE ZIEGLER MAROC

Dépôt légal 2013 PE 0109 ISSN  : 2351-7905 Dossier Presse

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Adresse

1, 7éme étage, Apt 19, Angle Rue Al Aarar et Avenue Lalla Yacout Casablanca - Maroc .

Tél : 05 22 26 04 51 Fax : 05 22 27 07 75 Email : contact@industries.ma

AGEN DA

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EN BREF

TOURISME

La dotation touristique portée à 200.000 DH

L

e plafond de la dotation touristique est fixé désormais à 200.000 dirhams et le taux d’indexation du supplément à l’Impôt sur le revenu à 25% avec possibilité de report du reliquat non utilisé une seule fois à l’année qui suit, indique l’Office des changes. «Une dotation touristique de base

de 45.000 (quarante-cinq mille) dirhams pouvant être majorée d’une dotation touristique supplémentaire égale à 25% de l’Impôt sur le Revenu payé ou prélevé à la source au cours de l’année précédente. Le montant total de la dotation touristique de base et supplémentaire ne peut excéder un plafond de 200.000 dirhams par personne par année civile», ressort-il de la version 2020 de l’Instruction générale des opérations de change (IGOC), publiée le 2 janvier 2020 par l’Office des changes. Cette dotation est destinée à couvrir les dépenses personnelles au titre des voyages touristiques à l’étranger

DISTINCTION

La SIB classée 1er SVT de l’UEMOA

L

a Société ivoirienne de Banque (SIB), filiale du groupe marocain Attijariwafa Bank, a pour la 3e année consécutive survolé le classement annuel «UEMOA 2018» des spécialistes en Valeurs du Trésor (SVT), réalisé par l’Agence UMOA-Titres. Cette évaluation, réalisée en collaboration avec les trésors nationaux de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine), porte sur l’ensemble des missions des SVT à

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savoir, la participation aux adjudications, la présence sur le marché secondaire et la qualité de la relation des SVT avec les trésors nationaux, indique la SIB dans un communiqué. Lors de cette édition 2018, dont les résultats sont publiés en 2019, la SIB a occupé la première place du classement général et le premier rang dans toutes les catégories dévaluation. Cette distinction, selon le communiqué, vient récompenser et confirmer l’engagement de la SIB et du groupe Attijariwafa Bank auprès de l’Etat de Côte d’Ivoire ainsi que l’ensemble de ses clients nationaux, régionaux et internationaux opérant sur le marché des titres souverains. Créée en 1962, la SIB est un acteur de référence du secteur bancaire et financier en Côte d’Ivoire. Filiale du groupe Attijariwafa Bank depuis 2009, elle assure la couverture du territoire ivoirien avec 64 agences et deux Centres Entreprises répartis sur 21 villes. Elle dispose d’un effectif de plus de 800 employés.

y compris les titres de transport, les frais de séjour et d’hébergement, précise la même source. Elle peut être cumulée totalement ou partiellement, à l’occasion d’un même voyage, avec toute autre dotation en devises accordée en vertu des dispositions de l’IGOC-2020 ou d’une autorisation particulière de l’Office des Changes. S’agissant des dotations Omra et Hajj, elles ont été fixées à 15.000 dirhams, chacune, par personne et par année civile, avec un supplément de 20.000 dirhams pour le personnel de l’agence de voyages accompagnant les pèlerins, par accompagnateur et par voyage.

CONJONCTURE

L’Office des changes publie l’IGOC-2020

L

’Office des Changes a publié récemment la nouvelle version de l’Instruction Générale des Opérations de Change dont les dispositions s’appliqueront à compter du 1er janvier 2020.Cette publication consolide le processus de libéralisation de la réglementation des changes et conforte le régime de convertibilité par l’adoption d’importantes mesures d’assouplissement et de simplification des opérations courantes et des opérations en capital, bénéficiant aussi bien aux personnes morales qu’aux personnes physiques, indique l’Office dans un communiqué. En matière d’opérations courantes, les principales nouvelles dispositions concernent essentiellement les importations et les exportations de biens et de service et les voyages, fait savoir la même source. L’Instruction générale des opérations de change 2020 est consultable et téléchargeable sur le site internet de l’Office des Changes (www.oc.gov.ma), conclut la même source.


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EN BREF

INVESTISSEMENTS PUBLICS

COOPÉRATION

Une hausse de 18,4% entre 2011 et 2020 Le Conseil de la concurrence et la

Délégation permanente de l’UE au Maroc s’allient bientôt

L

e montant global des investissements publics a enregistré un accroissement de l’ordre de 18,4% entre 2011 et 2020 pour atteindre un volume de 198 milliards de dirhams (MMDH), indique le ministère de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration. Cet effort budgétaire a été corroboré à un rythme d’exécution budgétaire soutenu qui a permis de réduire notablement les crédits reportés pour s’établir à environ 12 MMDH en 2018 contre 18 MMDH en 2014, souligne le ministère dans sa 5e note sur la répartition régionale de l’investissement 2020. Il relève à cet égard que le taux d’exécution du budget d’investissement au titre du budget général est passé ainsi de 70% en 2014 à 79% en 2018, soit une progression de près de 9 points. Le ministère considère en outre qu’un effort important a été déployé en matière d’investissement public puisque le montant global des investissements publics (tous supports budgétaires confondus : Budget de l’Etat, Etablissements et Entreprises Publics et Collectivités Territoriales) a connu une croissance significative de son volume durant la dernière décennie passant de 135 MMDH en 2009 à 198 MMDH en 2020. La note sur la répartition régionale de l’investissement 2020 s’articule dans sa 5e édition autour de cinq axes. Le premier est consacré à l’analyse de la structure et de l’évolution de l’investissement public, en tant que choix stratégique du gouvernement, et le deuxième met en exergue le rôle de l’investissement public au service de la réduction des disparités sociales et territoriales. Le troisième axe aborde, pour sa part, le rôle de l’investissement public comme levier de l’investissement privé par la création de l’infrastructure nécessaire et l’investissement dans les secteurs productifs, et ce, dans la finalité d’améliorer l’attractivité du pays et de ses différentes régions aux investissements étrangers. Quant au quatrième axe, il traite de l’évaluation de l’impact de l’investissement public au niveau régional, alors que le dernier porte sur la réforme du système de gestion des investissements publics dont l’objectif est l’amélioration du rendement socio-économique de l’investissement public par la création de conditions favorables à une croissance durable et inclusive.

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L

e Conseil de la Concurrence procédera à la conclusion d’un partenariat avec la Délégation de l’Union européenne au Maroc en vue de réaliser, conjointement, une étude sur l’harmonisation et la convergence de la législation entre le Maroc et l’UE, en matière de droit et économie de la concurrence, a annoncé le président du Conseil, Driss Guerraoui. Ce partenariat vise également à concrétiser un jumelage institutionnel avec l’une des instances nationales de la concurrence de l’Union européenne, ainsi que l’organisation d’un colloque, en partenariat avec la Délégation de l’Union européenne, sur «l’impact de la révolution numérique dans le domaine du commerce sur l’économie et le droit de la concurrence au Maroc et en Europe», indiquet-on dans un communiqué du Conseil. Le Conseil, qui a tenu le 26 décembre 2019 à Rabat la quatrième session ordinaire de sa formation plénière, a discuté de divers points de son plan d’action 2019-2023 qui concernent le volet relatif à la coopération nationale et internationale, notamment une charte de coopération qui sera signée entre le Conseil de la Concurrence et Bank Al Maghrib. Une conférence nationale sera également organisée en partenariat, avec la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel, sur le thème «Droit de la concurrence et protection des données personnelles», ajoute la même source. Cette 4e session ordinaire a été consacrée particulièrement à la présentation et l’examen de l’avis du Conseil de la Concurrence concernant le projet de décret n° 2.17.481 relatif à la fixation des honoraires des notaires et leur modalité de perception et à la décision se rapportant à la saisine ayant trait à l’applicabilité des dispositions de l’article 61 de la loi 104-12 sur la liberté des prix et de la Concurrence, au sujet de l’exemption des produits de la pêche côtière de l’obligation du passage par les halles aux poissons.


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EN BREF

COMMERCE INTERNATIONAL L’Algérie 30e pays à adhérer à la ZLECAF

L

’Algérie a officiellement rejoint la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), devenant ainsi le 30e pays membre de ce nouvel espace de commerce régional exonéré de droits de douanes. Cette intégration de l’espace suppose qu’à terme, l’Algérie commercera avec l’Afrique sans avoir à payer ou faire payer aux partenaires des droits de douanes. Cela revient à dire que désormais le marché national sera totalement ouvert aux marchandises issues des pays africains. Cet espace économique et commercial sans frontières d’un milliard deux cents millions de consommateurs et dont le Maroc est un des pays fondateurs, a de quoi faire fantasmer tous les Etats et toutes les entreprises africaines, publiques comme privées. Cette ouverture sur les économies restantes du continent s’ajoutera au très attendu démantèlement tarifaire avec l’Union européenne. La ZLECAF a posé les bases d’une zone de

libre-échange continentale promise à un bel avenir, tant les projections en matière de croissance économique et démographique. Cette nouvelle donne est appelée à bouleverser positivement les données macroéconomiques du continent et permettre une croissance économique forte et durable tout au long des vingt prochaines années. Un passage obligé pour «absorber» la poussée démographique, l’une des plus consistantes au monde. Rappelons que l’Union africaine espère augmenter au minimum de 60% le commerce intra-africain, qui ne dépasse guère les 16% aujourd’hui. L’objectif à atteindre est donc fort ambitieux et particulièrement lucratif pour les pays et les entreprises qui prendront la peine d’investir et s’y investir.

TRANSPORT

Côte d’Ivoire : Le projet du métro d’Abidjan sur la bonne voie

L

a France donne un coup d’accélérateur au projet de construction du métro d’Abidjan (capitale économique ivoirienne) en accordant un prêt d’une valeur de 31,4 milliards FCFA (environ 48 millions €). Cette enveloppe permettra d’assurer la construction de la première ligne. L’accord de prêt a été signé par les ministres français et ivoirien de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire et Adama Coulibaly. La réalisation de ce projet a pour objectifs d’améliorer le transport et de faciliter la mobilité et les activités économiques dans la ville la plus importante de la

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Zone UEMOA. La Côte d’Ivoire étant la première puissance économique de l’espace UEMOA enregistre depuis plusieurs années un taux de croissance économique constante comprise entre 6 et 7%. Consortium français, baptisé «Société des Transports abidjanais sur rail» (STAR). Derrière cet acronyme «STAR» se cachent quatre industriels français : Alstom, Keolis, Bouygues Travaux publics et Colas Rail. Ils construiront les 37 kilomètres de lignes à ciel ouvert parcourant la capitale. La réalisation de ce métro à ciel ouvert d’un coût total de 1,36 milliard d’euros né-

cessitera la construction de 24 ponts, 1 viaduc sur la lagune, 34 passerelles piétonnes et 8 passages souterrains. 500.000 passagers devraient utiliser le métro d’Abidjan chaque jour. Cette infrastructure qui aura une capacité d’accueil de 530.000 passagers/jour sur un linéaire de 37 km résorbera l’équation du transport public dans cette ville de 4.707.000 habitants soit 20% de la population ivoirienne. Les travaux de construction assurés par un consortium devraient s’achever en 2025 au plus tard.


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N°53 - Janvier - Février 2020


EN BREF

RENCONTRE

La sécurité maritime en Afrique discutée à Dakar

ENERGIE

Le Sénégal lance la phase 1 de sa production de Pétrole du site Sangomar.

E L

a capitale sénégalaise accueillera lundi le forum international sur la sécurité maritime dans le cadre de la célébration du 45e anniversaire de la marine nationale sénégalaise, annonce dans un communiqué de presse la direction des relations publiques armées (DIRPA) dans un communiqué. Le Forum regroupera plusieurs chefs d’état-major de marines riveraines du golfe de Guinée, ainsi que 200 officiers du secteur. L’événement sera également ouvert à plusieurs experts clés de l’industrie, spécialisés dans le domaine de la sécurité maritime. Au menu des rencontres qui durera trois jours, la formulation d’approches de collaboration pour intégrer les capacités d’une sécurité maritime renforcée. L’objectif étant de renforcer les échanges entre différents acteurs, afin de trouver des réponses concertées et coordonnées face à la mutation des défis sécuritaires dans le secteur maritime. Une exposition de deux jours est également prévue pour présenter les technologies, les techniques ainsi que les équipements locaux et internationaux susceptibles de soutenir la sécurité et la sûreté maritime.

xploitation du pétrole au Sénégal : c’est parti ! Le ministre du Pétrole et de l’Energie, Mouhamadou Makhtar Cissé, a officiellement lancé mi-janvier 2020 les travaux de la phase d’exploitation du champ pétrolier Sangomar en contresignant la décision finale d’investissement présentée par les membres de la jointventure. Cet acte fait suite à la prise par le président de la république d’un décret autorisant la phase d’exploitation au bénéfice des opérateurs que sont les Australiens (Far et Woodside), l’Américain Cairn Energy et la société nationale Petrosen. Le champ pétrolier Sangomar produira dans sa phase 1 un total de 230 millions de barils avec une production journalière estimée à 100 000 barils par jour. La production effective se fera, selon le ministre en 2023, année où le premier baril est attendu. Le ministère du Pétrole et des Energies, en collaboration avec la joint-venture Rufisque Offshore, Sangomar Offshore et Sangomar Offshore Profond (RSSD), a célébré la prise de décision finale d’investissement de la phase 1 du projet pétrolier. Sangomar cible 230 millions de barils de pétrole brut. Le champ pétrolier et gazier de Sangomar est situé à environ 100 kilomètres au sud de Dakar et fera l’objet d’un premier développement Offshore du Sénégal avec un premier baril attendu en 2023.

DISTINCTION

L’ambassadeur du Maroc à Bangkok reçoit le Prix AsiaOne

L

’Ambassadeur du Maroc en Thaïlande, Abdelilah El Housni, a reçu le Prix AsiaOne pour son engagement en faveur du renforcement des relations entre le Royaume et les pays d’Asie du Sud-Est. Ce prestigieux prix est décerné annuellement à une personnalité œuvrant dans le domaine diplomatique pour récompenser son engagement dans le rapprochement de son pays avec ceux de l’Asie du Sud-Est. La cérémonie de remise du prix s’est déroulée vendredi à Bangkok en présence d’éminentes personnalités relevant des milieux de la politique, des affaires, des arts et des médias. Ce prix a été décerné à El Housni lors de la 4e Edition de l’événement «Pride of Asia Series Awards and Business». Le Maroc entretient des relations étroites de coopération avec les pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN).

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ACTU

PRÉSIDENCE CHAKIB ALJ, ÉLU PRÉSIDENT DE LA CGEM L’ENTREPRENEUR ET INDUSTRIEL CHAKIB ALJ A ÉTÉ ÉLU PRÉSIDENT DE LA CONFÉDÉRATION GÉNÉRALE DES ENTREPRISES DU MAROC (CGEM), AU TERME D’UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ÉLECTIVE, TENUE LE 22 JANVIER 2020 À CASABLANCA.

A

lj, qui formait avec Mehdi Tazi le binôme candidat unique à la présidence de l’organisation patronale, a récolté 4.122 voix (96,18%) à l’issue de cette élection au vote secret. Le nouveau patron des patrons, élu pour un mandat de trois ans renouvelable une fois, succède à Salaheddine Mezouar. Natif de Casablanca, Alj a entamé son parcours professionnel en 1987 en dirigeant la Société Nouvelle des Moulins du Maghreb. Il a, par la suite, créé plusieurs entreprises à travers le Royaume, d’abord dans son métier de base, la minoterie puis dans la production de farine et de semoule ou encore dans la plasturgie. Il investit également dans le secteur avicole et dans l’aliment pour bétail et volailles ainsi que dans la transformation de viandes blanches et la production de charcuterie. Marié et père de 4 enfants, Alj est à la tête d’un groupe qui compte plusieurs filiales et emploie directement plus de 2.000 personnes. 14 N°53 - Janvier - Février 2020

Ce groupe opère dans le transport et la logistique, l’hôtellerie et la restauration et depuis peu dans les énergies renouvelables. Le nouveau président de la CGEM est également un membre actif dans plusieurs Fédérations et Associations professionnelles depuis plus de 25 ans. A ce titre, il préside la Fédération Interprofessionnelle des Activités Céréalières (FIAC) et TIJARA 2020, la Fédération des Métiers de la Distribution des Produits de Grandes Consommation. S’exprimant lors de cette assemblée, Alj a souligné que la CGEM a les moyens et se doit d’être le « fer de lance » de l’évolution vers le nouveau modèle de développement, appelant à prendre en compte l’innovation, les chaines de valeur nationales et l’équité sociale, base fondamentale de tout système de développement durable. « Il nous faut lever les freins au développement de nos entreprises, notamment, le financement, les délais de paiement, l’ouverture à l’international

et la mise à niveau de nos entreprises pour une croissance durable», a-t-il insisté, soulignant la nécessité de tendre vers une économie nationale plus solidaire, économiquement efficace et dont les fruits de la croissance devront être partagés par tous. La priorité, selon Alj, sera donnée aux PME-PMI qui représentent plus de 95% du tissu économique et également au secteur industriel, créateur d’emplois dans la durée. L’entreprise marocaine a confiance en elle mais a aussi besoin des pouvoirs publics pour établir un partenariat public/privé durable en privilégiant des canaux de dialogue opérationnels avec toutes les différentes administrations, a-t-il décliné. Et d’ajouter que la confiance est essentielle pour faire repartir l’investissement productif qui crée la richesse et l’emploi tout en s’éloignant de l’économie de rente qui apporte peu à la croissance et nuit au développement de notre pays.


ACTU

COOPÉRATION DE NOUVEAUX DOMAINES DE COOPÉRATION BILATÉRALE ENTRE LE MAROC ET LA FRANCE LE MINISTRE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DE LA RÉFORME DE L’ADMINISTRATION, MOHAMMED BENCHAABOUN, ET LE MINISTRE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DE L’ÉCONOMIE VERTE ET NUMÉRIQUE, MOULAY HAFID ELALAMY, ONT RENCONTRÉ, LE 31 JANVIER 2020 À RABAT, LE MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES FRANÇAIS, BRUNO LE MAIRE.

L

es deux ministres marocains ont échangé avec le ministre français en vue d’explorer de nouveaux domaines de coopération bilatérale. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la poursuite des discussions bilatérales tenues en décembre dernier à Paris, en marge de la rencontre de haut niveau, afin d’explorer de nouveaux domaines de coopération entre les deux pays, notamment en matière de nouvelles technologies et de transition énergétique, indique-t-on dans un communiqué conjoint Maroc-France. A cette occasion, les discussions ont porté sur l’identification de nouveaux leviers pour développer les partenariats entre les opérateurs économiques marocains et français dans une logique de complémentarité à même d’améliorer la compétitivité et de contribuer à la création d’emplois dans les deux pays. «Nous avons convenu de l’élaboration d’un nouveau Pacte de production conjoint, capitalisant sur les acquis de notre partenariat industriel et reposant sur de nouveaux piliers de développement», a indiqué Moulay Hafid Elalamy à l’issue de sa réunion de travail avec le ministre de l’Économie français. Le Maire partage les propositions de la partie marocaine pour l’élaboration d’un nouveau pacte de production conjoint France-Maroc, mutuellement bénéfique aux deux parties, selon la même source. La partie marocaine a mis l’accent, à cet égard, sur l’importance de dynamiser le partenariat existant entre le Maroc et la France visant le soutien aux PME à travers son articulation avec le «Programme intégré d’appui et de financement des

entreprises» présenté devant SM le Roi Mohammed VI. Les deux parties ont échangé également sur les relations du Maroc avec l’Union Européenne (UE), souligne le communiqué, notant que Le Maire a salué, à cet égard, les efforts entrepris par le Maroc dans le cadre de

l’harmonisation de son dispositif légal avec les normes fiscales internationales et les exigences de l’UE. En matière de coopération financière, les deux parties se sont félicitées de la qualité exemplaire de cette coopération qui a contribué à la réalisation de nombreux projets structurants au Maroc.

UN NOUVEAU PACTE Ce nouveau pacte, qui reposera sur les bases solides de la coopération déjà existante entre les deux pays, devra être bâti en tenant compte à la fois du nouveau modèle de développement économique que SM le Roi Mohammed VI a souhaité mettre en place et du nouveau pacte productif français qui sera présenté par le Président de la République, a relevé le ministre français de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse. Profitant de ces deux ambitions, ce nouveau pacte sera fondé sur quatre principaux piliers, à savoir une production décarbonée compte tenu de l’enjeu environnemental, a souligné Le Maire à l’issue de sa réunion de travail avec le ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohammed Benchaaboun, et le ministre de

l’Industrie, du Commerce et de l’Économie Verte et Numérique, Moulay Hafid Elalamy , saluant, à cet égard les engagements pris par le Maroc dans le domaine de la lutte contre le réchauffement climatique et la transition énergétique. Il s’agit également de simplifier le dispositif de soutien aux Petites et moyennes entreprises (PME), de façon à ce que ces entreprises restent encore plus au cœur de la coopération économique entre les deux pays, a-t-il poursuivi, insistant sur ce deuxième pilier qui met en avant les rôles économique et humain des PME. « Nous sommes très attachés à la qualité des relations humaines qui existent entre le Maroc et la France qui passent principalement par ce tissu de PME qui irrigue nos deux économies», a-t-il ajouté.

15 N°53 - Janvier - Février 2020


EN ERGI E

ENERGIES RENOUVELABLES

AZIZ RABBAH S’ENTRETIENT AVEC UNE DÉLÉGATION DE L’INSTANCE ARABE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES LES PRÉPARATIFS DE LA 6E ÉDITION DU FORUM ARABE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES, PRÉVU CETTE ANNÉE AU MAROC, ONT ÉTÉ AU CENTRE D’UN ENTRETIEN, TENU RÉCEMMENT À RABAT, ENTRE LE MINISTRE DE L’ÉNERGIE, DES MINES ET DE L’ENVIRONNEMENT, AZIZ RABBAH, ET UNE DÉLÉGATION DE L’INSTANCE ARABE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES CONDUITE PAR SON SECRÉTAIRE GÉNÉRAL, MOHAMED N. AL TA’ANI.

C

ette rencontre a été l’occasion pour Rabbah d’évoquer avec la délégation les moyens de développer la coopération bilatérale et d’examiner les préparatifs de la 6e édition du Forum arabe des énergies renouvelables qui sera organisé pour la première fois au Maroc en 2020, dans le cadre de la promotion de la coopération arabe dans les domaines des énergies renouvelables et du développement durable. Lors de cette rencontre, Rabbah a affirmé que le choix de l’organisation au Maroc du prochain forum émane de la conviction des responsables de l’instance arabe de la réussite de cette manifestation et de la nécessité de tirer profit de l’expérience du Royaume en matière de développement durable, notamment après le choix porté sur le Maroc pour présider cette Instance arabe pour les deux années à venir, en 16 N°53 - Janvier - Février 2020

marge du sixième Forum international et cinquième Forum arabe des énergies renouvelables, tenus les 27 et 28 août 2019 dans la capitale jordanienne. Le ministre a souligné les «perspectives prometteuses» de la coopération entre les pays arabes à travers des «programmes ambitieux» entre les différentes institutions de l’État et les agences spécialisées dans les énergies renouvelables, notant que les énergies renouvelables représentent un secteur économique à part entière en matière de création de valeur, de flux financiers, de création d’emplois et de développement industriel. De son côté, le secrétaire général de l’instance arabe a salué le rôle et l’engagement du Maroc en tant que pays leader en matière d’énergies renouvelables par le biais du développement de villes intelligentes et de véhicules électriques,

relevant que le Royaume est un exemple à suivre pour les pays arabes en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. Le forum devrait être l’occasion pour les pays arabes de profiter de l’expérience marocaine et des compétences dont le pays dispose, a-t-il affirmé. L’instance arabe des énergies renouvelables est une institution arabe qui assiste les sociétés arabes pour changer leur comportement et culture se rapportant à l’utilisation des énergies à travers la sensibilisation et l’action pour le transfert des technologies des énergies renouvelables et promouvoir l’efficacité énergétique dans le monde arabe. Parmi les objectifs de l’instance figurent notamment le transfert des technologies et la contribution à trouver des opportunités d’emploi dans le domaine des énergies renouvelables dans la région arabe.


EN ERGI E

COOPÉRATION

MASEN ET MOROCCO-ALUMNI SIGNENT UN ACCORD DE PARTENARIAT L’AGENCE MAROCAINE POUR L’ÉNERGIE DURABLE (MASEN) A SIGNÉ, FIN 2019 À RABAT, UN ACCORD DE PARTENARIAT AVEC LA PLATEFORME NUMÉRIQUE MOROCCOALUMNI (LAURÉATS DU MAROC), EN MARGE DE LA CÉRÉMONIE DE CLÔTURE DE LA 8E ÉDITION DU SOMMET DES ÉTUDIANTS ET DE LA JEUNESSE D’AFRIQUE.

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igné par le président-directeur général de MASEN, Mustapha Bakkoury, et l’ambassadeur directeur général de l’AMCI, Mohamed Methqal, cet accord vise à rassembler et à fédérer les étudiants et diplômés étrangers autour d’un espace interactif qui permet d’établir des réseaux entre eux au Royaume. Elaborée par MASEN en coordination avec le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, la plateforme numérique «www.Morocco-Alumni.ma» vise, entre autres, à renforcer les échanges et le networking entre les 14.000 étudiants étrangers inscrits actuellement, dont 12.000 originaires de 47 pays africains, et 35.000 lauréats étrangers à travers la coopération du Royaume. Cette plateforme numérique permet également d’accélérer la trajectoire professionnelle de tous les lauréats en les mettant en relation avec les entreprises et les partenaires pour une meilleure intégration dans le marché du travail, faciliter la communication avec les étudiants étrangers au Royaume

dans le cadre de la coopération du Royaume avec leurs pays respectifs, et contribuer au développement de leurs compétences par la mise à disposition de contenus numériques riches et utiles. Dans une déclaration à la presse, Bakkoury a souligné que la signature de cet accord veut soutenir la plateforme numérique, qui constituera une pierre angulaire pour rassembler les différents étudiants et lauréats étrangers, actuels et précédents, notant l’importance de cette plateforme dans l’institutionnalisation du partenariat maroco-africain dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Il a, en outre, relevé que l’implication de MASEN dans ce partenariat part du rôle joué par les énergies renouvelables dans le développement dans toutes ses dimensions, économique et sociale, appelant les jeunes africains, de différents pays, à participer dans cette direction afin d’activer et de faire de ce partenariat un succès. Dans une déclaration similaire, Methqal a souligné l’importance de cet accord qui permettra aux étudiants étrangers diplômés des universités, instituts et écoles marocains

de bénéficier d’un espace interactif mettant en place des réseaux entre les étudiants étrangers et les diplômés du Royaume, ajoutant que les compétences marocaines qui résident à l’étranger peuvent également communiquer avec différents partenaires à travers cette plateforme. Expliquant que cet accord va permettre à MASEN d’accéder à tous les services de la plateforme numérique et de communiquer avec les étudiants et lauréats étrangers, Methqal a fait état de la possibilité de leur fournir des opportunités de formation et d’emploi au Maroc, en Afrique et dans le monde. Dans le cadre de cet accord, MASEN devient partenaire fondateur de la plateforme «Morocco-Alumni» et contribue à la promotion du capital humain au service des pays. Cette plateforme sera ouverte prochainement aux étudiants et lauréats étrangers de l’enseignement supérieur privé au Maroc, ainsi qu’à toutes compétences marocaines résidant à l’étranger et à tous les acteurs désireux de participer activement au développement de l’Afrique. 17 N°53 - Janvier - Février 2020


EN ERGI E

PARTENARIAT L’ANP ET MASEN SIGNENT UN ACCORD POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE DES ESPACES PORTUAIRES

ENERGIE - L’AGENCE NATIONALE DES PORTS (ANP) ET L’AGENCE MAROCAINE POUR L’ÉNERGIE DURABLE (MASEN) ONT SIGNÉ, DERNIÈREMENT À RABAT, UNE CONVENTION CADRE DE PARTENARIAT PORTANT SUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE DES ESPACES PORTUAIRES GÉRÉS PAR L’ANP.

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ignée par la directrice générale de l’ANP, Nadia Laraki, et le président directeur général de Masen, Mustapha Bakkoury, cette convention permettra de traduire sur le terrain les leviers de cette transition dans les enceintes portuaires qualifiées d’espaces industriels, grands consommateurs d’énergie nécessaire au fonctionnement des différentes composantes logistiques des ports, indiquent les deux organismes dans un communiqué conjoint. Ce partenariat constitue un premier jalon vers la prise en charge des questions d’ordre énergétique dans les ports, souligne le communiqué, ajoutant que l’ambition de l’ANP est de mettre à profit l’expertise de Masen pour optimiser les usages énergétiques dans

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les ports, en favorisant chaque fois que cela est possible, le recours aux énergies renouvelables et aux technologies propres. En effet, de par ses missions et en complément du développement de projets renouvelables intégrés permettant d’atteindre les objectifs nationaux en matière de mix électrique, Masen œuvre pour la valorisation énergétique de la ressource renouvelable sous diverses formes et pour différents usages, affirme la même source. Ainsi et en parfait alignement avec sa politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE), l’ANP sera en mesure d’acter un tournant décisif dans le domaine de la consommation énergétique dans les ports et

consolidera davantage sa stratégie environnementale et sa politique en matière de «green port», assure-t-on. Les techniques, l’expertise et l’assistance de Masen seront d’une grande utilité pour identifier des projets innovants et adaptés aux plateformes portuaires qui ont besoin plus que jamais de s’inscrire dans une logique de développement durable, note également le communiqué. L’ANP et Masen conjugueront ainsi leurs efforts pour relever le défi des énergies renouvelables, de la protection de l’environnement et de la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le paysage portuaire national, tout en favorisant un écosystème viable et rentable, conclut la même source.


EN ERGI E

INAUGURATION

STMICROELECTRONICS ET GREENYELLOW LANCENT L’UNE DES PLUS GRANDES INSTALLATIONS D’OMBRIÈRES PHOTOVOLTAÏQUES AU MAROC STMICROLECTRONICS, UN LEADER MONDIAL DONT LES CLIENTS COUVRENT TOUTE LA GAMME DES APPLICATIONS ÉLECTRONIQUES, ET GREENYELLOW, FILIALE MAROCAINE DU GROUPE FRANÇAIS CASINO SPÉCIALISÉE DANS LES SOLUTIONS D’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE, LES SERVICES À L’ÉNERGIE ET À LA PRODUCTION SOLAIRES PHOTOVOLTAÏQUES, ONT INAUGURÉ EN FIN 2019, L’UNE DES PLUS GRANDES INSTALLATIONS D’OMBRIÈRES SOLAIRES PHOTOVOLTAÏQUES AU MAROC.

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itué sur le site industriel de STMicroelectronics à Bouskoura, 2.400 panneaux solaires d’une puissance installée de 672 kilowattscrête (KWC) et représentent une surface de 4000 m2 équipent le parking de l’entreprise. Avec une production annuelle équivalente à plus de 1 gigawatt-heure d’énergie verte, le projet promet de réduire les émissions du site de près de 740 tonnes de CO2 par an. L’électricité photovoltaïque produite par les ombrières et utilisée pour alimenter en partie la salle blanche du site. Grâce à ce projet, STMicroelectronics produit une énergie renouvelable locale et économique pour ses propres besoins, participant aux engagements environnementaux du Groupe dont l’objectif est d’augmenter la part des

énergies renouvelables et de réduire de 20% ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2025. «Nous sommes particulièrement fiers de cette deuxième installation d’ombrières photovoltaïques après celle du site de Catane en Italie et d’accompagner le Maroc dans la concrétisation de ses objectifs en matière de transition énergétique», a déclaré à cette occasion Fabrice Gomez, Directeur du Site Microlectronics Bouskoura. En effet, ce projet s’inscrit aussi pleinement dans le cadre des engagements de l’Etat marocain pris en faveur de la transition énergétique de la réduction de sa dépendance électrique avec un objectif de 52% d’énergies renouvelables d’ici 2030. «Ce projet est en ligne avec notre ambition de développer l’électricité

bas carbone à travers le monde et correspond à une volonté commune de poursuivre nos engagements et investissements dans des projets verts grâce à l’exploitation d’énergies renouvelables. Par ailleurs, il offre un confort supplémentaire à tous nos collaborateurs qui auront leurs voitures protégées du soleil», a expliqué Gomez. De son côté, le Directeur général de GreenYellow Maroc, Khalid Semmaoui a indiqué que GreenYellow est ravie d’accompagner STMicrolectronis avec une solution clé en main de production plus verte et plus durable. «Avec cette centrale en autoconsommation, nous confirmons notre ambition d’accompagner pleinement les entreprises et pouvoirs publics marocains dans leur transition énergétique», a-t-il relevé à cet effet. 19 N°53 - Janvier - Février 2020


ENERGIE

Par Mustapha BOURAKKADI

LES 4E MATINÉES DE L’INDUSTRIE PLANCHENT SUR L’ÉNERGIE

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ndustrie du Maroc Magazine organise la 4e édition des Matinées de l’industrie sur la facture de l’énergie dans le secteur industriel, un thème qui touche sensiblement la compétitivité du tissu économique du Maroc et surtout de son écosystème industriel, dans un contexte national connu par l’orientation vers la diversification des ressources d’énergie, d’une part et de la volatilité des prix sur les marchés pétroliers et gaziers d’autre part. Face à la hausse des prix de l’énergie et aux exigences de l’environnement économique et industriel, celle-ci est devenue une matière première supplémentaire qu’il faut gérer et bien maîtriser. D’autant plus que le secteur porte des opportunités réelles de développement. En effet, 600 millions d’Africains vivent

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encore sans accès à l’énergie. Les orientations Royales mettant l’accent sur l’efficacité énergétique, les objectifs fixés de 20% d’économie d’énergie, et de 52% de production en énergies renouvelables à l’horizon 2030, et enfin la réduction du coût de l’énergie en milieu industriel, sont autant de points à débattre autour de cette question. Dans un discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à l’occasion de la 21e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques, le Souverain définit clairement les objectifs fixés « […] Le Royaume a résolument inscrit sa politique volontariste en matière de développement durable et de protection de l’environnement […] C’est ainsi que l’objectif de 42 % qui avait été fixé pour la part des énergies renouvelables, dans

la réponse à apporter à nos besoins en 2020, a récemment été porté à 52 % à l’horizon 2030. » (30 novembre 2015Paris) Avec la présence de Monsieur Moulay Hafid Elalamy, le ministre de l’Industrie, du commerce, et de l’Economie verte et numérique ainsi que la présence de Monsieur Mustapha Bakkoury, le président directeur général de l’Agence marocaine pour les énergies renouvelables (MASEN), cette manifestation a pour objectif de réunir une panoplie d’experts nationaux et internationaux, industriels, et autres associations autour d’une plate-forme de débats et de réflexion sur les enjeux et perspectives du secteur énergétique au Maroc. Cette édition des Matinées de l’Industrie, organisée avec le soutien de l’agence MASEN, notre Partenaire


EVEN EMENT

QUELLES ÉNERGIES POUR l'INDUSTRIE MAROCAINE ?

Platinium, vient emboiter le pas à la précédente qui s’est enquis de la recherche et développement orientés marché, et qui a eu un franc succès aussi bien auprès des professionnels que des institutionnels. Plus de 800 participants, industriels, institutionnels, entrepreneurs et universitaires ont pris part à cette rencontre-débat. Rappelons que les Matinées de l’Industrie sont des rendez-vous trimestriels qui ont réussi en peu de temps à s’ériger comme une plate-forme de débats et de réflexion autour des différentes problématiques de la sphère industrielle. L’objectif de ces rencontres est d’apporter un regard croisé des institutionnels et des industriels sur le développement du tissu économique et industriel du Royaume.

Le programme scientifique Quel mix-énergétique pour l’industrie marocaine : la place de l’énergie renouvelable, le pétrole, le gaz et l’hydrogène ? Quel cadre juridique pour réguler le secteur énergétique marocain : la loi 13-09 et la loi sur l’autoproduction ? Quel financement

et/ou investissement pour la promotion des nouvelles technologies de l’industrie de l’énergie ? Comment peut-on faire de l’énergie un facteur clé de compétitivité de l’industrie marocaine, vers une plus grande efficacité et efficience énergétique ? les best practice. Quelle formation, conseil, R&D pour un développement inclusif de l’industrie de l’énergie ? Telles sont les questions principales qui seront soulevées lors de cette édition des Matinées de l’Industrie.

Chiffres clés La dépendance énergétique nationale est passée d’environ 98% en 2009 à 91,7% en 2018, une baisse atteinte grâce aux efforts fournis dans le développement des énergies renouvelables. Il n’en demeure pas moins que la facture énergétique d’origine fossile ne cesse d’augmenter avec la fluctuation des marchés et des courts. Celle-ci s’élève à environ 82,2 milliards de DH 2019, contre 69,1 en 2018. L’impact est certain sur la compétitivité du secteur industriel, entre autres, et qui représente 30% de la consommation énergétique nationale.

LA NOUVELLE ÉDITION DES MATINÉES REVIENT POUR DÉBATTRE DES QUESTIONS LIÉES À L’ÉNERGIE ET L’INDUSTRIE. LE 18 FÉVRIER 2020, AU FOUR SEASONS DE CASABLANCA, PLUS DE 800 INVITÉS, INSTITUTIONNELS, PROFESSIONNELS ET EXPERTS NATIONAUX ET INTERNATIONAUX VIENNENT DÉCRYPTER CETTE QUESTION MULTIDIMENSIONNELLE QU’EST L’ÉNERGIE DANS L’INDUSTRIE. Le cadre juridique marocain La loi n°13-09 dont les 44 articles encadrent les initiatives nationales, publiques et privées, pour libéraliser la production et la commercialisation de l’électricité produite à partir des énergies renouvelables. Cette loi qui a fortement contribué à la réalisation de la stratégie royale peut contribuer davantage à l’atteinte de l’objectif de 52% de la puissance installée en énergies renouvelables à l’horizon 2030. Le porte-parole des industriels Industrie Du Maroc Magazine est le premier magazine spécialisé dans l’industrie, l’investissement et l’innovation, il s’est fixé comme mission d’être le porte-parole des industriels du Royaume. IDM est un magazine à vocation économique qui vise à tracer les tendances technologiques et industrielles marocaines et internationales. Industrie Du Maroc Magazine est représenté par deux sites d’actualité Industries.ma et IdmArabia.ma ainsi qu’une Web TV à savoir IDM BUSINESS TV.

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AUTOMOBI LE

PERSPECTIVES

VERS DE NOUVEAUX GISEMENTS DE CROISSANCE POUR L’INDUSTRIE AUTOMOBILE NATIONALE L’INDUSTRIE AUTOMOBILE MAROCAINE RECÈLE UN RÉEL POTENTIEL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET TECHNOLOGIQUE QUI POURRAIT ENTRAÎNER DANS SON SILLAGE L’ESSOR D’AUTRES SECTEURS INDUSTRIELS, SELON LA DIRECTION DES ÉTUDES ET DES PRÉVISIONS FINANCIÈRES (DEPF). Réalisé par Ayoub AKIL

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ar effet de retour, l’envolée du secteur contribuerait à l’impulsion du rythme de la croissance économique et sa consolidation, a soutenu ce département relevant du ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’administration. «Ce schéma vertueux supposerait une

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adaptation permanente de ce secteur aux transformations technologiques à l’œuvre et son corolaire le relèvement conséquent de sa compétitivité pour mieux faire face aux pressions d’une concurrence de plus en plus intense», a toutefois estimé la DEPF dans une nouvelle publication consacrée à

l’examen des acquis et des perspectives de l’industrie automobile marocaine. Selon l’étude intitulée « L’industrie automobile au Maroc : Vers de nouveaux gisements de croissance », le Maroc peut tirer profit de la délocalisation de la production, d’autant plus qu’il « a atteint une taille critique importante qui


AUTOMOBI LE lui permet d’être en meilleure posture pour tirer profit de la dynamique des mouvements de délocalisation qui s’opèrent à l’échelle mondiale ». Et de rappeler le Royaume compte à son actif deux grands constructeurs automobiles d’une capacité totale de 700.000 unités, en plus de la signature d’un protocole d’entente avec BYD. Pour la DEPF, tout porte à croire que « de nouveaux investissements pourraient hisser l’industrie automobile nationale vers de nouveaux créneaux et apporter de nouvelles technologies et savoir-faire automobiles », a-t-elle fait savoir. Ainsi, la situation géographique à proximité de l’Europe et son expérience avec les groupes Renault et PSA et leurs fournisseurs, confèrent au Maroc un avantage important pour nouer des partenariats stratégiques et élargir son réseau de fournisseurs automobiles locaux et internationaux, selon cette étude conduite par Afaf Hakam. L’autre avantage dont pourrait tirer profit le Maroc, c’est son statut de clé d’entrée sur le marché africain qui présenterait la deuxième grande croissance des ventes automobiles mondiales (4,3%) d’ici 2022. Une réelle aubaine qui n’a pas échappé à bien de constructeurs automobiles qui se démènent à diversifier leurs marchés et manifestent un intérêt d’extension sur le continent africain, à l’instar de BMW déjà présente en Afrique du Sud), Nissan (Afrique du Sud, Nigeria, Ghana et Egypte) et Toyota (Egypte et Afrique du Sud). Pour que le Maroc puisse attirer d’autres constructeurs automobiles, « il a besoin de renforcer son partenariat commercial avec les pays africains à fort potentiel de ventes automobiles, en participant au développement d’une infrastructure industrielle, logistique et technologique avec eux », a relevé l’étude. Le Royaume pourrait également jouer le rôle d’impulseur dans la région et donner aux constructeurs automobiles l’accès à un marché africain de taille attractive, a-t-on estimé à la DEPF rappelant que « cette ambition a été expressément manifestée par le constructeur PSA, qui veut faire de son usine au Maroc une

plateforme industrielle régionale qui alimentera d’autres unités de montage dans d’autres pays africains ». Grâce à son infrastructure industrielle, l’étude relève, par ailleurs, que le Royaume pourrait servir de plateforme de production automobile aux constructeurs qui adoptent des stratégies de délocalisation multidomestiques et qui sont prêts à concevoir des modèles de voitures spécifiques aux conditions et

l’un des objectifs prioritaires du Maroc serait d’attirer des IDE en recherche et développement et en innovation à même d’accompagner la transformation technologique de l’industrie automobile marocaine niveau de vie du marché africain. En plus de son statut de clé d’entrée sur le marché africain, le Maroc devrait aussi miser davantage sur les investissements en R&D et faire de Casablanca un hub régional en R&D automobile. Dans ce cas, « l’un des objectifs prioritaires du Maroc serait d’attirer des IDE en recherche et développement et en innovation à même d’accompagner la transformation technologique de l’industrie automobile marocaine, dont notamment la digitalisation des véhicules et l’usage de l’impression 3D pour produire des pièces et des composants complexes », a expliqué la DEPF. Le Maroc, qui dispose d’ores et déjà d’un positionnement high-tech très prometteur au niveau de la ville de Casablanca, « gagnerait à mettre à profit ses plateformes déjà existantes dédiées à l’innovation et à la R&D afin d’attirer d’autres équipementiers internationaux qui sont plus avancés en termes d’investissements en R&D », a-t-elle poursuivi citant en l’occurrence Volkswagen, Toyota, General Motors, Ford et Daimler qui occupent les premiers rangs au top 20 des investisseurs automobiles en R&D17 (Union européenne 2018). En participant à l’installation des infrastructures technologiques dans

les pays africains et à la création des réseaux de recherche et d’innovation, « le Royaume créerait des espaces de collaboration et d’échange d’expériences avec ces pays et développerait son leadership technologique dans la région en faveur de l’industrie automobile », a ajouté la DEPF assurant qu’il pourrait jouer le rôle de leader dans la région en termes de services technologiques. Saisir les nouvelles opportunités qui se profilent à l’horizon, en relation avec les mutations de la demande extérieure, offrirait aussi au Maroc de nouveaux gisements. Le Maroc, dont l’industrie automobile est émergente, devrait anticiper les nouveaux paramètres qui caractériseront la demande automobile, notamment dans les pays de l’Europe occidentale qui constituent son principal marché automobile à l’export, selon la DEPF. « S’engager dans les métiers automobiles de demain serait une condition indispensable à la survie de son industrie locale face au resserrement prévu des marges bénéficiaires des opérateurs et à la préservation de ses avantages compétitifs par rapport à ses concurrents», a-t-elle expliqué soutenant que l’émergence de nouveaux types de véhicules tels que les voitures partagées, les voitures électriques et les voitures autonomes, devrait modifier la demande pour les voitures personnelles au niveau des marchés développés. Enfin, investir dans son capital humain. Sur ce point, l’anticipation de la formation des talents et de l’innovation est cruciale pour l’essor du secteur automobile marocain. Il s’agit d’orienter les jeunes vers les métiers innovants et former la main-d’œuvre sur les compétences technologiques de l’avenir afin de conforter la sophistication de l’offre du Maroc et améliorer son positionnement sur des maillons à forte valeur ajoutée de la chaîne de valeur automobile. En parallèle, « les entreprises à leur tour sont appelées à s’impliquer dans la formation des compétences et à participer au succès de la formation alternée en accueillant les stagiaires et en leur assurant de meilleures conditions d’apprentissage », a estimé la DEPF.

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AUTOMOBI LE

SUV ÉLECTRIQUE

Par Ayoub AKIL

LA PREMIÈRE VOITURE ÉLECTRIQUE «MADE IN TURKEY» OFFICIELLEMENT RÉVÉLÉE

LE PREMIER VÉHICULE ÉLECTRIQUE 100% CONÇU ET FABRIQUÉ EN TURQUIE, UN SUV, A ÉTÉ PRÉSENTÉ LE 27 DÉCEMBRE 2019 À GEBZE, DANS LE NORD-OUEST DU PAYS, EN PRÉSENCE DU PRÉSIDENT TURC RECEP TAYYIP ERDOGAN QUI L’A TESTÉ EN PERSONNE.

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e SUV 100% électrique proposera jusqu’à 500 km d’autonomie et marque les débuts d’un nouveau constructeur automobile. Quatre autres modèles sont attendus d’ici à 2030. «Aujourd’hui, c’est un jour historique pour notre pays, nous sommes témoins de la réalisation d’un rêve vieux de soixante ans», a déclaré le Président turc lors de la présentation du véhicule. Présenté sous la marque TOGG (Turkey’s Automobile Initiative Group), ce premier modèle prend des allures SUV compact. Deux versions seront proposées : en deux roues motrices, la première sera animée par un moteur de 200 chevaux placé sur le train arrière tandis que la seconde, en quatre roues motrices, ajoutera un second moteur de 200 chevaux à l’avant. En accélération, le 0 à 100 est respectivement réalisé en 7,6 et 4,8 secondes. 24 N°53 - Janvier - Février 2020

Côté autonomie, le constructeur promet 300 à 500 km en une seule charge. A ce stade, pas d’indication sur la capacité du pack batteries. On sait néanmoins que le véhicule pourra tolérer jusqu’à 150 kW de puissance en charge rapide. En matière de design, Gebze a fait appel aux équipes de Pininfarina qui n’ont pas hésité à sonder les consommateurs turcs pour construire un véhicule caractérisé par sa calandre pleine et sa longue ligne lumineuse à l’arrière. A l’intérieur, l’ambiance est très numérique avec pas moins de quatre écrans présents sur les visuels diffusés par le constructeur. Ambitionnant de lancer une gamme complète de véhicules, le constructeur prévoit pas moins de cinq modèles d’ici à 2030. Au-delà du SUV, une berline a également été révélée par le constructeur. A ce stade, ses caractéristiques n’ont pas été révélées.

Sont prévus par la suite un monospace, un petit SUV du segment B et une autre petite berline. Attendu en 2022, le SUV électrique sera assemblé dans une usine installée à Bursa, au sud d’Istanbul. Au total, 3,3 milliards d’euros vont être investis sur le site qui comptera à terme 4.000 salariés et créera au global plus de 20.000 emplois. Un projet d’envergure nationale soutenu par l’Etat. Celui-ci s’est engagé à acquérir 35.000 véhicules d’ici à 2035 et à accélérer le déploiement des infrastructures de charge. A plein régime, le site pourra produire jusqu’à 175.000 véhicules par an. Un volume qui devrait permettre au jeune consortium d’aller au-delà de ses frontières. Lors de la présentation, le Président Erdogan a indiqué vouloir faire de TOGG une marque globale dont l’expansion internationale débutera par le marché européen.


AUTOMOBI LE

JANTES EN ALUMINIUM L’USINE DU GROUPE HANDS INAUGURÉE À TANGER

Par Samia ROCHDI

LE GROUPE HANDS, ÉQUIPEMENTIER AUTOMOBILE CORÉEN, SPÉCIALISÉ DANS LA FABRICATION DE JANTES EN ALUMINIUM, A INAUGURÉ, LE 14 JANVIER 2020 À TANGER, SON PREMIER SITE DE PRODUCTION EN AFRIQUE.

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mplantée à Tanger Automotive City, sur une superficie de 23 Ha, le complexe industriel représente un investissement de 4,3 milliards de dirhams et permettra la création de 1.600 emplois. Sa capacité de production est de 8 millions d’unités par an, dont 85% est destiné à l’export. Hands vise à adresser les grands constructeurs tels que PSA, Renault, Nissan, VW, GM, Hyundai, Ford, KIA, Skoda, Suzuki, Chrysler... Notons que ce projet stratégique est le premier projet coréen phare au Maroc, porté par un acteur majeur de l’industrie coréenne et l’un des top 5 des plus grands fabricants mondiaux de jantes en aluminium. A cette occasion, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, a déclaré que « l’implantation du groupe

Hands au Maroc représente le troisième plus grand investissement dans le secteur automobile, après ceux de Renault et de PSA et permettra au Maroc de passer au 3e rang mondial au niveau de la fabrication de jantes en aluminium », et d’ajouter qu’ « avec le lancement de ce projet, le secteur automobile pérennise ses acquis et s’oriente vers de nouveaux paliers de croissance ». Le lancement de ce projet d’envergure qui témoigne de l’attractivité de la plateforme automobile nationale marque un nouveau cap pour l’industrie automobile marocaine : il permet de localiser au Maroc un métier de pointe et confirme le positionnement du Maroc dans une industrie de haute technologie. Le Royaume a pu, grâce à la vision clairvoyante et du Leadership de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’Assiste, entrer dans une nouvelle ère de production

automobile et faire du secteur un réel fer de lance de l’économie marocaine. L’industrie automobile marocaine qui compte plus de 250 acteurs nationaux et internationaux aujourd’hui, est devenue le premier poste d’exportation du Maroc avec 72,3 milliards de dhs de chiffre d’affaires à l’export en 2018. Hands est un équipementier coréen, spécialisé dans la production de jantes en aluminium avec une capacité de production de 13,5 millions d’unités par an, une performance qui le place dans le top 5 des plus grands fabricants mondiaux de jantes en aluminium. Avec plus de 2.200 emplois en 2018, le groupe dispose de 6 unités de production et un centre de recherche et développement (R&D), répartis en Corée et en Chine.

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RHN 2019

Par Ayoub AKIL

UN NOUVEL ÉLAN AUX RELATIONS DE PARTENARIAT STRATÉGIQUE ENTRE LA FRANCE ET LE MAROC

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e Maroc et la France ont signé, le 19 décembre 2019 à Paris, plusieurs accords touchant à divers domaines de la coopération bilatérale, destinés à impulser une nouvelle dynamique au partenariat liant les deux pays. Retour en détail sur ces conventions de partenariat. Signés lors d’une cérémonie présidée par le Chef du gouvernement, Saâdeddine El Othmani et le Premier ministre français, Édouard Philippe, dans le cadre de la 14e Rencontre de Haut Niveau France-Maroc, ces accords concernent les domaines économique, social, culturel, de l’urbanisme, de la propriété industrielle, de l’enseignement et de la coopération décentralisée. Il s’agit d’une déclaration d’intention sur la diffusion auprès des juridictions 26 N°53 - Janvier - Février 2020

du Schéma de procédure relatif à la procédure de mise sous protection des majeurs vulnérables, signée par le ministre de la Justice, Mohamed Abdelkader, et Nicole Belloubet, Garde des sceaux, ministre de la justice, ainsi que d’un arrangement administratif relatif au développement de la coopération en matière de propriété industrielle entre l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) et l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) signé par Bruno Le Maire, ministre français de l’économie et des finances et Moulay Hafid El Alamy, ministre de l’industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique. Il s’agit aussi d’une Déclaration d’intention sur la coopération dans les domaines de l’enseignement

préscolaire, de la formation initiale et continue des enseignants, de l’éducation inclusive et de l’orientation scolaire, professionnelle et universitaire, signée par Jean-Michel Blanquer, ministre français de l’éducation nationale et de la jeunesse, et Saaid Amzazi, ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Une déclaration d’intention sur le développement de partenariats innovants entre établissements d’enseignement supérieur marocains et français dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a été signée par la ministre française de l’enseignement supérieur et de la recherche Frédérique Vidal et Amzazi.


COMMERCE

LA 14E RENCONTRE HAUT NIVEAU FRANCE-MAROC, TENUE EN DÉCEMBRE 2019 À PARIS, A ÉTÉ DESTINÉE À IMPRIMER UN NOUVEL ÉLAN AUX RELATIONS DE PARTENARIAT STRATÉGIQUE, MULTIDIMENSIONNEL ET EXCEPTIONNEL QUI LIENT LES DEUX PAYS ET À INTENSIFIER LE DIALOGUE POLITIQUE BILATÉRAL. RETOUR SUR EVENT.

Une Convention de coopération dans les domaines de l’aménagement du territoire, de la cohésion des territoires, de l’urbanisme, du logement, de la politique de la ville et du développement territorial a été signée par Jacqueline Gourault, ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, et Nouzha Bouchareb, ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville. Le sixième accord porte sur une déclaration d’intention sur la poursuite et l’approfondissement de la coopération décentralisée, signée côté français par Jean Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et côté marocain par Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. Par ailleurs, une déclaration d’intention entre les secrétariats généraux des gouvernements des deux pays sur la codification, l’élaboration des études d’impact et la formation continue des conseillers juridiques a été signée par Marc Guillaume, secrétaire général du gouvernement français, et Mohamed Hajoui, secrétaire général du

gouvernement du Royaume. En outre, un accord de prêt de 150 millions d’euros pour appuyer la mise en oeuvre de la politique de l’emploi pour l’insertion économique des jeunes dans trois régions pilote (Sous-Massa, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima), a été signée côté français par Bertrand Walckenaer, directeur général délégué de l’Agence française de développement (AFD) et côté marocain par Mohamed Benchaaboun, ministre de l’Economie, des Finances et de la réforme de l’administration. La RHN a également été marquée par un forum économique organisé conjointement par le MEDEF et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc, auquel plus de 300 chefs d’entreprises ont participé. Porté par les communautés d’affaires des deux pays, il visait à renforcer les ambitions de la coopération sectorielle francomarocaine, ainsi qu’à émettre des recommandations pour améliorer le climat des affaires entre la France et le Maroc et répondre aux défis de la formation professionnelle et de la création d’emplois.

La France, le 2e investisseur au Maroc La France est le 2e investisseur au

Maroc avec une part de 17% des IDE reçus. L’Hexagone est également le deuxième client du Royaume, avec une part de 21,7%, et son deuxième fournisseur avec une part de 11,9% en 2018. L’étroitesse des relations qui lient le Maroc et la France et les liens forts et résilients entre les deux pays ainsi que la force et la profondeur de la relation franco-marocaine et celle qui lie la CGEM et le MEDEF ont été évoqués lors de la Rencontre Haut niveau France-Maroc. Concernant les importations en provenance de la France vers le Maroc, elles ont rebondi de 9,1% en 2018 pour s’établir à 57,3 milliards de dirhams, l’équivalent de plus de 5 milliards d’euros. Plus de 900 entreprises françaises sont présentes au Maroc, soit à travers des filiales, ou à travers des sociétés à capitaux français. 33 parmi ces entreprises sont dans le CAC 40. Par ailleurs, le contexte mondial actuel aujourd’hui est marqué par des ruptures accélérées au niveau mondial et des transitions qui sont autant de défis à relever que de chances à saisir pour les entreprises des deux pays. La digitalisation globale introduit également des ruptures profondes dans tous les business models. Les entreprises repensent désormais leurs 27 N°53 - Janvier - Février 2020


COMMERCE

implantations internationales dans des logiques de plus en plus régionales, avec des centres de production plus proches des centres de consommation, et des circuits plus courts afin de mieux maîtriser leurs chaînes de valeur», a précisé l’ex-président par intérim de la CGEM Mohamed Bachiri. Dans ce contexte, selon lui, le Maroc et, à travers le Maroc, le continent africain, constituent assurément des zones de croissance à long terme. Pour consolider sa position de Hub Africain, le Maroc a mené depuis deux décennies une transformation globale qui lui a permis de consolider la stabilité de son cadre institutionnel et macroéconomique, à travers plusieurs réformes d’envergure et une maîtrise constante de l’inflation et de l’endettement», a indiqué le président par intérim de la CGEM. Ceci a conduit à l’amélioration des classements du Maroc en matière d’Investment Grade et de « Doing Business».

Le Maroc sur la bonne voie La transformation globale qu’a menée le Maroc lui a permis également de réaliser un développement massif de ses infrastructures, à travers un triplement de sa capacité électrique, un quadruplement de la taille de son réseau autoroutier ou encore des développements portuaires majeurs avec Tanger MED, 1er port à conteneurs en Afrique. Cela a permis aussi de développer des politiques sectorielles ciblées 28 N°53 - Janvier - Février 2020

et une politique d’émergence puis d’accélération industrielle centrées sur les « Métiers mondiaux du Maroc » et qui ont permis d’impacter favorablement l’industrialisation de notre économie et la création de nouveaux emplois. Enfin, le Maroc a su construire avec succès «ce positionnement tant sur le plan financier, qu’industriel et de transport. Ce Hub attire aujourd’hui un nombre important de multinationales qui ont fait du Maroc leur plateforme privilégiée pour adresser les marchés africains, exploitant au passage, les nombreux accords de libre-échange conclus par le Royaume avec plus de 50 pays», a-t-il relevé. Concernant l’Afrique, le Continent est également en voie de transformation rapide et profonde. Sa population doublera au cours des 30 prochaines années. Cela induit des défis et des opportunités. Pour aller encore loin, «nous devons aussi nous ouvrir avec plus d’ambition, sur les nouveaux métiers d’avenir comme les énergies renouvelables, le numérique, l’intelligence artificielle, la fintech etc. Pour donner du sens à nos ambitions communes, nous nous devons aussi d’être inclusifs et d’encourager les grandes entreprises à intégrer les PME dans leurs chaînes de valeur, contribuant ainsi à l’émergence d’entreprises fortes», a-t-il conclu.

Le Sommet France Afrique 2020 se tient à Bordeaux Le Sommet France Afrique 2020

prévu du 4 au 6 juin 2020 à Bordeaux constituera une opportunité pour imprimer une nouvelle impulsion pour une coopération fructueuse dans les différents domaines du développement durable, en particulier en matière de transport urbain et de distribution d’eau et d’électricité. Revenant sur les questions soulevées lors de cette rencontre, on citera celles relatives à la migration et des efforts déployés par le Maroc et la France dans la cadre de la charte de Marrakech et du processus de Rabat et l’attachement réciproque à une dynamique favorisant une circulation fluide et organisée des personnes, considérée comme le moyen idoine pour le renforcement des relations bilatérales dans leurs dimensions économique, culturelle et humaine. Les deux parties ont salué, à ce propos, la qualité des échanges dans le cadre du groupe conjoint permanent, exclusivement dédié à la migration et mis en place lors de la dernière Rencontre de Haut Niveau et de toutes ses sections pour une gestion rationnelle et globale aux flux de la migration entre la France et le Maroc. Elles ont également salué la contribution positive de la communauté de chacun des deux pays dans le pays de résidence. D’autre part, les deux parties ont convenu de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine sécuritaire, notamment la lutte contre le terrorisme, en particulier le crime transfrontalier sous toutes ses formes.


COMMERCE

IMPORTATIONS

Par Ayoub AKIL

LE CONTRÔLE DES PRODUITS INDUSTRIELS IMPORTÉS EXTERNALISÉ DÈS FÉVRIER 2020 LE MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE, DE L’ECONOMIE VERTE ET NUMÉRIQUE A SIGNÉ, LE 16 DÉCEMBRE 2019 À CASABLANCA, DES CONVENTIONS AVEC TROIS ORGANISMES D’INSPECTION POUR LA DÉLÉGATION DU CONTRÔLE DE LA CONFORMITÉ DES PRODUITS INDUSTRIELS IMPORTÉS.

A

insi, les importateurs de produits industriels soumis au contrôle à l’origine seront tenus de fournir des certificats de conformité délivrés par ces organismes pour les produits déclarés à l’importation et soumis au contrôle réglementaire, dès le 1er février 2020, date de lancement du nouveau système. L’externalisation des opérations du contrôle à l’import qui s’opérera sous la supervision étroite du ministère s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi n° 24.09 relative à la sécurité des produits et des services et conformément à l’arrêté n° 3873-13 relatif à l’agrément des organismes d’évaluation de la conformité. A cette occasion, le ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, a souligné que «cette démarche a pour objectif d’assurer une meilleure protection du consommateur, une plus grande fluidité dans les opérations d’importation des produits industriels et une concurrence loyale entre les opérateurs». Selon le ministre, cette démarche permet, en outre, au ministère de mieux se consacrer à la supervision et

surveillance du marché et contribue à l’amélioration de la qualité du service public et de l’attractivité du Maroc en matière d’investissements étrangers. Toutes les procédures à l’importation continueront à être opérées à partir de la plateforme PortNet. Toutefois, les importateurs de produits contrôlés à l’origine devront préciser, lors du dépôt de leur dossier d’importation au niveau de la plateforme PortNet, l’organisme qui leur aura délivré le certificat de conformité. Pendant une période de transition qui s’étalera jusqu’au 20 avril 2020, les importateurs pourront continuer à soumettre leurs importations au contrôle au Maroc pour les produits de leur choix. Les sociétés d’inspection, qui ont été retenues sur la base d’un appel à manifestation d’intérêt, lancé en avril 2018, et d’un cahier de charges fixant leurs obligations, seront habilitées à intervenir selon un schéma mixte permettant la poursuite du développement de l’infrastructure de contrôle marocaine. Il s’agit d’un contrôle au niveau des postes frontières du Royaume portant sur les Pièces de rechanges automobiles

(pneus, batteries, garnitures de frein, vitrage, éléments filtrants, câble de commande mécanique), Produits de construction (carreaux céramiques, ciment, feuilles d’étanchéité, les produits sanitaires, la robinetterie, Tubes en matière plastique), Panneaux en bois, Appareils à gaz (appareils de chauffage à gaz, chauffe-eaux à gaz), Fil machine et fer à béton, articles d’habillement autres que vêtements de travail, Produits électriques (Chargeurs pour téléphones portables, disjoncteurs), Couvertures, Tapis, Moquettes et Tissus d’ameublement et Couches bébés. Ce schéma prévoit également le contrôle dans les pays d’expédition pour le reste des produits industriels. Il est à rappeler que la refonte du système de contrôle des produits industriels a été entamée par le ministère en 2017 à travers la dématérialisation du contrôle à l’import et l’amélioration des process, et ce, pour mettre en place un nouveau dispositif de contrôle moderne et plus efficace, en phase avec les préoccupations du ministère en matière de protection du consommateur et avec les attentes des opérateurs économiques. 29 N°53 - Janvier - Février 2020


COMMERCE

ECHANGES COMMERCIAUX

Réalisé par Ayoub AKIL

UN FRANC SUCCÈS POUR LA 3E CHINA TRADE WEEK À CASABLANCA LE 3E SALON CHINA TRADE WEEK (CTW) MOROCCO 2019 ET LA 1RE ÉDITION DE L’AFRICANTECHNOLOGY SHOW ONT REMPORTÉ CETTE ANNÉE UN FRANC SUCCÈS. TENUS DU 16 AU 18 DÉCEMBRE 2019 À L’OFFICE DES FOIRES ET EXPOSITIONS DE CASABLANCA (OFEC, EN PRÉSENCE DE PROFESSIONNELS MAROCAINS ET CHINOIS EN QUÊTE D’OPPORTUNITÉS D’AFFAIRES, LES DEUX ÉVÉNEMENTS ONT RÉUNI PLUS DE 7.500 VISITEURS.

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enue à l’initiative de Mie Group Events, cette manifestation de trois jours, qui se veut une plateforme globale B2B dédiée aux échanges commerciaux sino-marocains, a été marquée par la participation de plus de 150 exposants chinois de différents secteurs, notamment l’industrie du thé, le bâtiment, l’agriculture, l’électricité, l’électronique, les énergies renouvelables, le textile et les biens de consommation, venus promouvoir leurs produits et conclure de nouveaux partenariats avec les opérateurs économiques marocains. «A l’occasion du 20e anniversaire de MIE Groups, nous sommes honorés de conclure la saison CTW de cette année au Maroc en participant à la CTW et au Salon africain de la Technologie à Casablanca, une métropole d’affaires d’envergure dans le

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monde Arabe», a dit le président-directeur général de MIE Group, David Wang, lors de la cérémonie inaugurale de cet événement. Il a indiqué que les relations commerciales MarocChine se sont renforcées significativement ces dernières années. «Nous sommes très reconnaissants envers le Maroc pour son soutien perpétuel à l’initiative de la Ceinture et la Route», a poursuivi Wang, soulignant que «le Royaume est l’épicentre du commerce entre la Chine, l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe». Et d’ajouter que l’innovation et les tendances internationales ont été toujours au cœur du débat au MIE groupe. De son côté, le vice-président stratégies et partenariats de MIE Group, Ahmed Zahoor, a fait savoir que ce salon fédère de grands professionnels marocains et africains du paysage numérique, ainsi que les chefs d’entreprises qui ambitionnent de bâtir l’avenir et de contribuer à la transformation digitale du marché africain. D’après lui, la plateforme CTW Morocco incarne la relation historique sino-marocaine qui remonte à plus de 60 ans, faisant de la Chine le 3e partenaire commercial du Maroc. Zahoor a, en outre, invité les professionnels marocains qui visitent ce salon à discuter leurs idées commerciales avec les différents exposants chinois en vue de conclure des partenariats fructueux. Pour sa part, le conseiller économique et commercial à l’Ambassade de la Chine au Maroc, Jing Ning, a souligné que l’objectif de l’initiative de la Ceinture et la Route est de faire converger les cultures et réflexions des pays. «La Chine cherche à renforcer les liens avec le Maroc, dans le cadre du plan de la nouvelle route de la soie, ainsi que de consolider les relations économiques dans les secteurs public et privé, et donner une vision de durabilité aux entreprises chinoises implantées au Royaume», a-t-il relevé. Ning, qui a salué l’ouverture du Royaume et des efforts consentis pour élaborer un nouveau modèle de développement, a fait remarquer que les opérateurs chinois souhaitent renforcer davantage la coopération économique, commerciale et culturelle avec le Maroc.

De nombreuses opportunités à saisir Le président du Conseil commercial sino-marocain de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mehdi Laraki, a indiqué que le Maroc offre trois avantages très


COMMERCE importants, à savoir la stabilité et une économie florissante, la proximité avec l’Europe et la présence sur les marchés africains. «Nous avons énormément de points communs avec la Chine. Rapprochons-nous de ce partenaire, car il y a beaucoup d’opportunités à saisir. Nous voulons vraiment pousser les entreprises chinoises à trouver des partenaires au Maroc. Notre pays a de nombreux atouts pour se développer et devenir un hub pour toute la région», a-t-il souligné. Cet événement est une occasion de rassembler et de fédérer d’autres entrepreneurs marocains afin qu’ils développent leurs activités et échangent leurs expériences, expertises et savoirfaire. C’est ce qu’a indiqué le président fondateur du Club des dirigeants, Driss Drif, qui considère que ce Club est un hub d’affaires et d’influence qui «fédère les entrepreneurs marocains pour développer leur réseau d’affaires d’une manière qualitative, sécurisée et efficace». Pour sa part, Yasmina

Benchekroun, directrice générale d’Abergower, compagnie britannique installée au Maroc, a souligné que la CTW Morocco 2019 présente une opportunité pour mettre en avant les avancées du Maroc en matière de digitalisation, d’archivage numérique et de dématérialisation.

Deux événements en un Selon Mélanie Bazin de Bezons, chef de projet chez MIE Groups, la particularité de cette édition réside dans le fait qu’il s’agit de deux événements en un. En effet, le Salon China Trade Week se déroule en parallèle avec la première édition de l’African Technology Show, qui se veut également un espace d’exposition, d’échange et de partage. Au programme également, des sessions de B2B Matching ainsi que des conférences tenues par des intervenants de qualité. L’occasion pour les investisseurs locaux de découvrir mille et un produits à la fois intéressants et stratégiques pour leur commerce. Parmi

ces derniers notamment, plusieurs stands de feux d’artifice. «Un commerce florissant dans l’Empire du milieu qui est particulièrement prisé par les hôtels et les agences d’évènementiel», a-t-elle expliqué. A noter que le groupe MIE a accompagné à travers ses expositions plusieurs sociétés chinoises au MoyenOrient et en Afrique. Après la maturité du marché des expositions à Dubaï, le groupe MIE s’est exporté en Arabie Saoudite, au Qatar, en Iraq, en Egypte et en Iran, devenant ainsi l’agent de plus de 100 expositions internationales locales réputées et ayant organisé plus de 60.000 expositions d’entreprises exportatrices chinoises au MoyenOrient et en Afrique. Au cours de la même période, six filiales nationales du groupe MIE ont été créées, formant progressivement le concept de développement «Based in Middle-East, serve the world» et les caractéristiques de service du «guichet unique» pour les entreprises développant leur marché dans ces domaines.

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I N NOVATION

CES

Par Samia ROCHDI

9 STRATUPS REPRÉSENTENT LE MAROC À LAS VEGAS LE MAROC A ÉTÉ REPRÉSENTÉ, POUR LA 3E ANNÉE CONSÉCUTIVE, PAR 9 START-UPS AU CONSUMER ELECTRONICS SHOW DE LAS VEGAS (ÉTATS-UNIS), TENU DU 7 AU 10 JANVIER 2020.

C

es start-ups ambassadrices du savoir-faire marocain auront la chance de présenter leurs solutions innovantes lors de cette grand-messe des produits technologiques, indique une note du ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, du Cluster électronique, mécatronique et mécanique du Maroc (CE3M), de l’Aerospace moroccan cluster, du groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (GIMAS) et du Consulat général des Etats-Unis à Casablanca. Elles bénéficieront d’un stand d’exposition au sein de l’espace «Eureka Park», d’une série de rendez-vous d’affaire B2B, ainsi que d’une prise en charge et d’un accompagnement personnalisé tout au long du salon, fait savoir la même source. «Le CES Las Vegas est un salon auquel nous participons pour la troisième fois. Nous accompagnons une dizaine de startups qui proposent des projets très innovants», a déclaré le président du CE3M et co-initiateur du projet, Said Benahajjou. De son côté, Maria El Filali, co-initiatrice du projet et directrice générale du GIMAS, a rappelé aux participants que «l’événement est un projet de vie». En plus d’être des chefs d’entreprises, ces startuppers seront des ambassadeurs de l’entrepreneuriat marocain et africain, a-t-elle ajouté. La participation de cette année est d’autant plus enrichissante, car après la conclusion du CES, les 9 startuppers entameront un voyage d’études sur l’écosystème entrepreneurial des EtatsUnis. Ce voyage est organisé dans le cadre du International Visitor Leadership Program (IVLP), un programme d’échange professionnel financé par le 32 N°53 - Janvier - Février 2020

Département d’État américain. Pendant 6 jours, ils iront à la rencontre de plusieurs entreprises privées, institutions d’enseignement supérieur et agences gouvernementales à Huntsville, Alabama et à Los Angeles et Californie en vue de se familiariser avec les pratiques et politiques qui contribuent à un environnement propice à la création d’entreprises dans le domaine de la technologie et de l’aéronautique. «Nous avons la conviction que l’entrepreneuriat peut être un puissant moteur de croissance économique et de création d’emplois. C’est pour cette raison que la Mission diplomatique américaine au Maroc soutient les entrepreneurs au Maroc», a souligné Jennifer Rasamimanana, Consul général des Etats-Unis à Casablanca. «Nous souhaitons qu’à travers leur participation au CES et au programme IVLP, les startuppers reviendront avec des idées innovantes qu’ils pourront

appliquer ici au Maroc. Nous souhaitons également qu’ils transmettent la passion de l’entrepreneuriat à d’autres jeunes marocains», a-t-elle poursuivi. En préparation au CES, les startuppers ont bénéficié, jeudi dernier à Dar America, d’un workshop où ils ont pu pratiquer leur pitch, l’outil le plus important pour convaincre les clients, les fonds d’investissement et les partenaires potentiels lors du salon. Le CES est un rendez-vous incontournable pour les acteurs mondiaux des technologies grand public. Rassemblant plus de 180.000 professionnels de l’industrie 155 pays représentés, il est la plateforme où les très petites entreprises (TPE), les petites et moyennes entreprises (PME), les grandes entreprises et les entrepreneurs du monde entier se réunissent, depuis 50 ans, pour définir les technologies, produits et services qui aideront à répondre aux besoins les plus critiques.


I N NOVATION

TELECOM

REALME ÉLARGIT SA PRÉSENCE AU MAROC LE FABRICANT CHINOIS REALME APPUIE SONT INTRODUCTION SUR LE MARCHÉ MAROCAIN AVEC DE GRANDES AMBITIONS DE « JOUER DANS LA COUR DES GRANDS ». UNE STRATÉGIE MARKETING OFFENSIVE ET DES PRODUITS DE BON RAPPORT QUALITÉ PRIX SONT SES OUTILS POUR GAGNER DES PARTS D’UN MARCHÉ EFFERVESCENT AU MAROC.

A

l’heure où le marché de la téléphonie explose, les constructeurs chinois tirent leur épingle du jeu en proposant des téléphones qui ont l’avantage de proposer des produits plus abordables pour des caractéristiques similaires à leurs principaux concurrents. Ils atteignent un record de 42% de parts de marché au 2e trimestre 2019 selon le site d’analyse industrielle Counterpoint. Realme est un exemple de fabricant qui a pu gagner de grandes parts de marché face aux géants américain et coréen. La marque a été créé en mai 2018, avec un lancement simultané sur 20 marchés de téléphonie les plus porteurs à l’échelon mondial. Dès son lancement, la marque a connu un succès en ciblant une population mondiale jeune, à la recherche de Smartphones au design tendance, à la fois performants et abordables. En moins de deux ans, Realme est devenue l’une des principales marques mondiales de Smartphones, se classant septième, avec un nombre d’utilisateurs qui a dépassé les 25 millions en décembre 2019. Elle se positionne comme une marque jeune dédiée aux jeunes, et développe des produits qui visent à améliorer l’expérience des utilisateurs en termes de performance, de design et de coûts, par l’utilisation de technologies. Sa clientèle cible sont les 18 /30 ans, orientés nouvelles technologies, grands adeptes du web et des réseaux sociaux. Un profil à la recherche des dernières tendances et des meilleures performances en téléphonie mobile, grands utilisateurs de Smartphones pour la photographie et la musique également.

L’année 2019 a ainsi connu l’introduction de la marque au Maroc avec le lancement de 3 produits. Afin d’accompagner ces lancements, la marque a mis en place une stratégie marketing offensive privilégiant dans un premier temps la vente en ligne à travers un partenariat avec la plus grande plateforme de e-commerce marocaine, enregistrant très vite un record lors des ventes sur celle-ci. Face au succès des ventes en ligne, la marque a poursuivi son établissement sur le marché marocain par une présence sur plus de 400 points de vente, couvrant ainsi les principales villes du Royaume. Realme compte poursuivre ses lancements de Smartphones au Maroc, pour peu à peu offrir à l’utilisateur marocain un large choix par l’introduction de l’ensemble de sa gamme. Une gamme qui répond aux besoins de toutes les bourses, mais également aux standards internationaux en termes

d’innovation technologique, de design et de qualité. Dans cette optique, Realme mettra en place en 2020 une politique de distribution en double détente avec des exclusivités pour la vente en ligne grâce à des partenariats avec les principales plateformes de vente en ligne, et une extension de la couverture géographique des points de vente à travers des partenariats avec des grandes chaînes de magasins. Néanmoins, le constructeur chinois n’est pas uniquement une marque de Smartphones. C’est pourquoi elle compte lancer sur le marché marocain une multitude de produits connectés afin de répondre à une demande encore insatisfaite du marché marocain. Enfin à l’instar d’autres pays à travers le monde, Realme désire participer à la mise en place, au développement et la démocratisation de la 5G au Maroc, en collaboration avec les autres acteurs du Royaume. 33 N°53 - Janvier - Février 2020


TECH NOLOGI E

PLATEFORME DE DIGITALISATION

JOBROUTER MAROC DEVIENT BPM24 ET DÉVOILE LA NOUVELLE VERSION 5.0 DE LA PLATEFORME DIGITALE JOBROUTER À CASABLANCA Réalisé par Ayoub AKIL

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evant une salle comble, Ahmed Ouahab, le Directeur général de BPM24, a mis l’accent sur les problématiques clients. «Grâce à la digitalisation, on peut pratiquer l’innovation au niveau des processus. Concrètement, cela veut dire augmenter sa productivité et optimiser sa production grâce à la numérisation des procédés», a-t-il indiqué. Pour lui, les entreprises sont aujourd’hui en pleine mutation. Le Monde vit, en effet, une importante transformation digitale et les entreprises doivent accélérer leurs propres programmes de transformation pour être mieux

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organisées et plus performantes. Cette transformation digitale passe par trois axes : l’utilisation des technologies disponibles et à venir, l’optimisation des processus de gestion et l´organisation de l’entreprise. Dans ce contexte, BPM24 apporte des solutions à la pointe de la technologie. Elle accompagne les entreprises dans le choix et la mise en place des solutions pour garantir la réussite de leur projet de transformation digitale. «Nos partenariats stratégiques avec les leaders internationaux nous permettent de leur offrir des solutions à la pointe de la technologie, pérennes, fiables et qui

s’adaptent à toutes les structures quels que soient leur taille et secteur d’activité. Notre expérience acquise auprès de nos clients et notre réseau de partenaires de proximité formé et certifié sur nos solutions leur garantissent une solide expertise tout au long de leur projet. De nombreuses entreprises nous accordent déjà leur confiance», a ajouté Ahmed Ouahab. Il y a lieu de souligner que BPM24 est anciennement JobRouter Maroc mais avec une nouvelle stratégie et une nouvelle vision. En effet et après 4 années en tant que filiale du Groupe JobRouter au


TECH NOLOGI E

BPM24,ÉDITEUR, INTÉGRATEUR ET DISTRIBUTEUR EXCLUSIF DE JOBROUTER DANS LA RÉGION MENA, A PRÉSENTÉ, LE 3 DÉCEMBRE 2019 À L’HÔTEL LE GRAND MOGADOR DE CASABLANCA, LA NOUVELLE VERSION 5.0 DE LA PLATEFORME DE DIGITALISATION JOBROUTER -SOLUTIONS WORKFLOW, BPM ET GED. L’OCCASION DE PRÉSENTER AUSSI LA MISSION DE LA SOCIÉTÉ, SES CLIENTS ET PARTENAIRES STRATÉGIQUES AINSI QUE LE MODE D’EMPLOI DE LA VERSION 5.0 DE LA PLATEFORME JOBROUTER. Maroc, JobRouter a confié à BPM24 la distribution exclusive de ses solutions dans la région MENA. Avec cette marque de confiance, BPM24 souhaite donner une nouvelle dimension à son activité en élargissant ses offres produits et services pour couvrir les besoins de digitalisation des entreprises marocaines quels que soient leur taille et leurs secteurs d’activité. BPM24 est aujourd’hui éditeur, intégrateur et distributeur exclusif de JobRouter. Il s’agit d’«un rêve avec une nouvelle mission, une nouvelle vision et une nouvelle stratégie permettant d’offrir des solutions à la pointe de technologie et répondre aux différents enjeux de la digitalisation, tout en restant fidèle à la technologie allemande», a relevé Ahmed Ouahab. Lors de cette rencontre, Saloua Mortajine, Chef de projet, a présenté la version 5.0 de la plateforme à travers des démonstrations live permettant ainsi à l’assistance de percevoir ses spécificités,

son mode de fonctionnement et sa particularité en termes de solutions performantes au profit de ses clients et ses partenaires. La version 5.0 de la plateforme JobRouter est destinée aux entreprises souhaitant augmenter leur efficacité, leur souplesse et leur expertise. Elle apporte un certain nombre d’améliorations fonctionnelles et techniques majeures demandées par nos clients, et propose une approche ouverte pour répondre aux demandes de nos clients et aux objectifs de transformation numérique des entreprises. La version 5.0 offre ainsi la souplesse nécessaire pour faire face à l’évolution constante des processus métiers et la capacité de gérer des contenus et des documents différemment pour un maximum de valeur ajoutée. Par ailleurs, des trophées ont été remis aux principaux partenaires et clients de BPM24 notamment le Groupe Koutoubia (trophée Client) et Unique Systeme (trophée partenaire).

Cet événement a été marqué aussi par la signature de trois conventions avec plusieurs partenaires. La première a été signée entre BPM24 et son partenaire technologique SCALIFY, représenté par Yassir Ennazk. La seconde a été signée avec son partenaire stratégique- faculté et entreprise, la Faculté des Sciences Ain Chock représentée par son Doyen Omar Saddiqi. Et la troisième signée avec son partenaire stratégique-réseaux business, Club des dirigeants, représenté par son Président-Fondateur Driss Drif.

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TECH NOLOGI E

ÉLECTIONS AMINE ZAROUK ET MEHDI ALAOUI ÉLUS RESPECTIVEMENT PRÉSIDENT ET VICE-PRÉSIDENT DE L’APEBI AMINE ZAROUK, DIRECTEUR D’ALTEN DC MAROC, ET MEHDI ALAOUI, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE APP EDITOR (LAFACTORY) SONT OFFICIELLEMENT ÉLUS RESPECTIVEMENT AUX POSTES DE PRÉSIDENT ET VICE-PRÉSIDENT GÉNÉRAL DE LA FÉDÉRATION DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION, DES TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DE L’OFFSHORING (APEBI) POUR LE MANDAT 2020-2022.

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mine Zarouk a été porté à la présidence de l’APEBI et Mehdi Alaoui à la vice-présidence en recueillant 224 voix contre 174 pour le binôme Youssef El Alaoui et Abdellatif Tarhine. Avec un programme baptisé « Au service du progrès » et qui s’articule autour de 5 axes, le binôme Amine Zarouk-Mehdi Alaoui compte satisfaire les besoins des membres en termes de business, tout en généralisant l’accès des adhérents aux marchés et aux opportunités d’affaires. A cette occasion, Zarouk s’est dit « honoré et très ravi » de la confiance 36 N°53 - Janvier - Février 2020

placée en lui et en Alaoui par les différents membres de l’APEBI, félicitant par la même sa prédécesseure Saloua Karkri Belkeziz, qui a mené son mandat à la tête de la Fédération avec « efficacité et clairvoyance » au cours des quatre dernières années. Zarouk, a relevé que le binôme compte lancer dès les premiers mois une caravane qui ira à la rencontre des différents secteurs d’activités, PME des régions et territoires, notant que la CGEM, pour plus de synergies, sera mise à contribution, à travers notamment ses différentes fédérations sectorielles ainsi

que ses antennes régionales. La pénurie de données et d’analyses sur le secteur, a-t-il poursuivi, sera également au centre des préoccupations de l’APEBI, d’où l’urgence de mettre en place un observatoire permanent des TIC pour analyser la data, faire de la veille et anticiper, notamment en matière d’investissement. Pour sa part, Alaoui a souligné que le binôme dispose d’un programme innovant et pragmatique visant à faire évoluer le secteur de l’économie numérique au Maroc. Après avoir mis en exergue l’importance du volet


TECH NOLOGI E formation et employabilité, Alaoui a pointé du doigt la pénurie importante des ressources IT au Maroc, notant que le binôme compte assurer des formations accélérées pour la reconversion de profils ainsi qu’un développement rapide du capital humain via un institut PPP de formation aux NTIC, lequel sera baptisé « Skills4All». S’agissant de l’axe « Business », le binôme ne manquera pas de prospecter et détecter des opportunités de business

à l’échelle du continent, avec notamment la création d’une confédération africaine des technologies de l’information, en vue de positionner les membres de l’APEBI sur le marché africain. Titulaire d’un Master en systèmes d’information distribués de l’Université Paris 12 Val de Marne, Amine Zarouk est le cofondateur et directeur général d’Alten Delivery Center Maroc, la filiale marocaine du leader mondial de l’ingénierie et du conseil en technologie.

Ingénieur diplômé de la Sorbonne, Mehdi Alaoui, est quant à lui directeur général de l’incubateur d’entreprises LaFactory. Jeune entrepreneur, il tient à son actif une dizaine de prix (MIT, Harvard…) en plus d’assurer la présidence de la Commission économie numérique à la CGEM. Il a également fondé plusieurs start up ( ScreenDy, Media Mobility, PubOnline, EMA, Play & Meet…) et préside l’association Hack&Pitch.

SALOUA KARKRI-BELKEZIZ PRÉSENTE LE BILAN DE SON MANDAT La promotion du mobile-paiement et le développement de l’écosystème IT et l’offshoring sont au cœur des réalisations de la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI) durant le mandat 2016-2020, a indiqué, le 15 janvier 2020 à Casablanca, la présidente de l’APEBI, Saloua KarkriBelkeziz.

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ntervenant lors de l’assemblée générale élective d’un nouveau binôme pour la présidence de l’APEBI, Belkeziz a relevé que l’APEBI a mené plusieurs actions en vue de développer l’écosystème IT et l’offshoring, tout en accompagnant l’émergence des startup IT. Plusieurs partenariats ont été enregistrés en ce sens, a-t-elle indiqué, notamment avec la CNDP pour la protection des données personnelles (RGPD), avec l’ADD pour le portail Startup Hub donnant accès à une e-dotation annuelle de 500.000 DH, ainsi qu’avec l’AMRC pour l’expansion de l’offshoring et de plusieurs autres secteurs comme celui de l’automobile et de l’aéronautique. Belkeziz a également souligné que la fuite des cerveaux et la pénurie en compétences qualifiées dans le secteur des IT ont été au centre des

préoccupations de l’APEBI durant son mandat, notant qu’un partenariat a été signé en sens avec l’ANAPEC en 2019, permettant la réalisation du programme CQP (certificat de qualification professionnelle) en vue d’accroître le nombre de développeurs informatique. Et d’ajouter qu’un autre partenariat a été signé avec l’agence belge de développement Enabel, pour la réalisation du programme Palim, dans l’objectif de répondre aux pénuries de compétence, notamment en adoptant de nouveaux modèles de mobilité, ou encore avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), dans le cadre de la promotion des compétences marocaines. Par ailleurs, le mandat a connu la création et la pérennisation de l’Africa IT Expo (AITEX), événement phare

du secteur IT dans la région, qui en 2019, est arrivé à sa 4e édition et qui constitue « l’agora de l’innovation et de la technologie », offrant ainsi, de multiples opportunités pour les entreprises, afin de développer leur écosystème d’innovation, collaborer avec les startup et présenter leurs dernières technologies, a-t-elle fait savoir. Dans cette même veine, a-t-elle poursuivi, plusieurs événements professionnels stratégiques ont vu le jour, notamment la JMTL, organisée en partenariat avec le comité international des tests logiciels afin d’échanger sur la technologie du testing, ainsi que le Mpay Forum, dédié aux réflexions sur les nouvelles technologies de paiement mobile, considéré comme la meilleure solution innovante pour booster les usages, dans divers domaines.

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TECH NOLOGI E

DIGITALISATION

LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE, NÉCESSITÉ ABSOLUE POUR L’ACCÈS AUX RANGS DES PAYS ÉMERGENTS LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE EST UNE NÉCESSITÉ ABSOLUE ET NON PAS UN CHOIX POUR RÉALISER LE DÉVELOPPEMENT ET ACCÉDER AU RANG DES PAYS ÉMERGENTS, A SOULIGNÉ LE CHEF DU GOUVERNEMENT, SAÂD EDDINE EL OTHMANI, LE 23 DÉCEMBRE 2019 À RABAT.

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ors de sa présidence de la 3e session du Conseil d’administration de l’Agence de développement du digital (ADD), El Othmani a souligné que la transformation numérique «est devenue une nécessité absolue et pas seulement un choix pour réaliser le développement et accéder au rang des pays émergents, car de nombreux pays s’y sont pleinement engagés en lui consacrant d’importantes capacités humaines et matérielles, partant de leur prise de conscience du rôle névralgique qu’elle joue dans l’économie dans le proche avenir». Au cours de cette réunion, qui a visé à faire le bilan de l’action de l’agence et à examiner les perspectives de développement du digital au Maroc, El Othmani a mis en exergue l’importance qu’attache le gouvernement au domaine numérique et aux technologies de l’information et de la communication, qui constituent désormais l’un des 38 N°53 - Janvier - Février 2020

moyens incontournables pour «le développement global de l’économie nationale, et compte tenu de leur rôle important dans l’attraction des investissements, la création de l’emploi, la modernisation des services publics, la mise des services à la disposition des citoyens de manière rapide et efficace qui permet d’économiser en termes d’effort, de temps et de coût, de réduire la fracture numérique et les disparités territoriales et sociales, de renforcer la transparence et l’intégrité et de lutter contre toutes les formes de corruption», a-t-il souligné. C’est dans ce contexte que l’ADD a été créée comme un mécanisme de mise en œuvre de la stratégie de l’État dans le domaine du développement numérique, de l’encouragement de la diffusion des moyens numériques et du développement de leur utilisation par les citoyens, a fait observer El Othmani qui s’est réjoui de l’unanimité au sujet de la vitesse à laquelle s’opère

la transformation numérique. Ce qui requiert une rapidité d’action, un accompagnement continu et une coordination étroite entre toutes les parties concernées. Le chef du gouvernement a appelé l’ADD et tous les partenaires et acteurs à multiplier les partenariats en vue de «rattraper le retard enregistré, et développer des projets numériques ayant une incidence palpable sur le quotidien du citoyen et des entreprises».

Digital Lab, pépinière des projets numériques El Othmani a salué l’initiative de l’agence de créer un laboratoire numérique (Digital Lab), qui fera office de pépinière des projets numériques dans divers secteurs, appelant l’Agence à accélérer le développement d’une plateforme d’interconnexion entre les différentes administrations et organismes gouvernementaux, et les


TECH NOLOGI E acteurs à participer de manière effective à faire réussir cet important projet qui répond aux Hautes Instructions de S.M. le Roi Mohammed VI de mettre à profit l’informatique et les nouvelles technologies dans l’échange des documents et des informations disponibles chez les administrations publiques. Il a également applaudi l’initiative de l’Agence d’élaborer une plateforme d’accompagnement et de suivi de toutes les étapes des start-ups, et qui comprend toutes les informations liées à ces entreprises. Cet espace, qui constitue un carrefour virtuel de l’offre et de la demande permet à ces start-ups de renforcer leur contribution au tissu économique national et leur présence au niveau international, a indiqué la même source. Le Chef du gouvernement s’est également arrêté sur les efforts visant le lancement du projet de l’académie digitale pour réorienter annuellement le parcours professionnel de quelque

3.000 en les formant aux métiers numériques, afin de préparer des talents capables de répondre aux besoins de l’économie nationale et d’augmenter les opportunités d’insertion professionnelle des jeunes. À cet égard, poursuit le communiqué, El Othmani a proposé de réfléchir à la possibilité d’élargir cette initiative à d’autres secteurs pour les faire bénéficier des opportunités de développement des métiers qu’offrent les compétences travaillant dans le domaine digital, et ainsi améliorer leur compétitivité.

Projet de plan pluriannuel de l’Agence entre 2020 et 2022 Lors de cette réunion, le Directeur général de l’agence, Mohamed Idrissi Meliani a présenté un exposé sur l’état d’avancement de la mise en œuvre des décisions approuvées lors des réunions précédentes du Conseil d’administration, et le bilan d’exécution des chantiers prioritaires de l’ADD. Les membres du

Conseil ont également suivi un exposé sur la note des orientations générales pour le développement du digital au Maroc, et les composantes du projet de plan pluriannuel de l’Agence entre 2020 et 2022. Suite à un débat, le Conseil a arrêté les contours du plan d’action annuel et le budget de l’agence pour l’année 2020, et approuvé la proposition de la note des orientations générales pour le développement digital au Maroc, après insertion des remarques des membres du conseil, ajoute la même source. Ont pris part à cette réunion notamment, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique, le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l’Administration de la Défense nationale, le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, et les secrétaires généraux des départements concernés, ainsi que les autres membres du Conseil d’administration et leurs représentants.

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AFRIQUE

MONÉTIQUE

Dossier Réalisé par Cheikh Mbacké SENE

REMPLACEMENT DU FCFA PAR L’ECO LES OUEST-AFRICAINS ENTRE SENTIMENT DE SOUVERAINETÉ ET SCEPTICISME LES PAYS DE L’UNION ÉCONOMIQUE ET MONÉTAIRE OUEST-AFRICAINE (UEMOA) ONT PRIS LA DÉCISION DE SE PASSER DU FRANC CFA POUR UNE NOUVELLE MONNAIE APPELÉE ECO À PARTIR DE JUILLET 2020. L’ANNONCE DE CE CHANGEMENT HISTORIQUE A ÉTÉ FAITE LE 22 DÉCEMBRE 2019 CONJOINTEMENT PAR LE PRÉSIDENT IVOIRIEN ALASSANE OUATARA ET LE PRÉSIDENT FRANÇAIS EMMANUEL MACRON. 40 N°53 -- Novembre N°51 Janvier - Février 2019 2020


AFRIQUE

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travers cette nouvelle donne, qui se traduira par une décentralisation des 50% des réserves africaines du Trésor français vers d’autres réceptacles plus autonomes et par le retrait des représentants français des organes de gestion de la monnaie, les pays de l’UEMOA se voient déjà dans une souveraineté économique. Toutefois, à la considération de l’importance de la zone Franc dans l’économie française, du flou entourant plusieurs aspects de ce projet de nouveau monétaire, dont le régime («parité fixe» ou «parité flottante»), les Ouest-africains restent partagés entre le sentiment d’une souveraineté acquise et

un double scepticisme. Le franc CFA, officiellement franc de la Communauté financière africaine, est le nom de deux monnaies communes héritées de la colonisation française et utilisées par 14 pays d’Afrique constituant en partie la zone franc. Pour la plupart des Africains, le FCFA avait été l’astuce trouvée par la France pour proroger sa domination et sa mainmise sur les ressources, les systèmes financiers et économiques de ses anciennes colonies. Jusqu’ici, les 14 États africains (Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale) qui utilisent le franc CFA doivent déposer 50% de leurs réserves en France, obtenant en contrepartie une convertibilité

illimitée avec l’euro. Cela leur confère une certaine facilité pour le commerce international, car si un État de la zone franc ne peut pas assurer le paiement en devises de ses importations, la France «garantit» le versement des sommes correspondantes en euros. Le système garantit aux pays africains concernés la possibilité de convertir le franc dans n’importe quelle autre devise ainsi que la stabilité de la monnaie.

La France lève un pied et garde l’autre Avec l’arrivée de l’ECO, la France a décidé de renoncer 50% des réserves de devises africaines qui servaient de garantie, mais aussi de retirer ses représentants autour 41 N°53 - Janvier - Février 2020


AFRIQUE des tables des organes de gestion de la monnaie de l’Uemoa. Toutefois, l’Elysée gardera son rôle de «garant» en cas de défaut de l’un des États membres de l’Uemoa. La France, qui s’est ainsi engagée pour un retrait, plaide toujours en faveur du maintien de l’arrimage sur les politiques monétaires européennes. Pour l’Elysée, pas question a priori de revenir sur la «parité fixe» de la devise avec l’Euro (1 Euro = 655,96 francs CFA qui devra donner donc si l’on suit la «logique élyséenne» 1 Euro = 655,96 Eco). La fixité des parités réduirait selon le Président français Emmanuel Macron le risque de change pour des investisseurs ou pour des exportateurs et risques d’inflation. Les «Africains» qui comptent saisir cette opportunité pour repartir sur de bonnes bases avec une monnaie revalorisée en appellent à la prudence et à la vigilance. Pour les défenseurs de la monnaie africaine, l’on ne pourrait parler de changement dans l’autonomisation monétaire et économique que le rapport monétaire aura changé, dans le sens d’un rééquilibrage. Entendre par rééquilibrage une revalorisation donner une bonne valeur de départ audessus de la correspondance actuelle entre le Fifa mourant et la monnaie de référence, l’Euro. Ils restent convaincus que le remplacement du FCFA par l’Eco ne change rien tant que la parité entre l’Eco et l’Euro reste fixe et indécemment à l’avantage de la France pour ne pas dire des économies européennes. Et même si elle était variable, cela ne protègerait pas pour autant plus leurs économiques sans les préalables et l’attitude requise de la part de leurs Etats.

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Y aura-t-il changement véritable avec l’éco ? Après l’entrée en vigueur de l’éco, les pays africains concernés disposeront euxmêmes de 100% de leurs réserves. Une nouvelle donne qui, au lieu de rassurer, inquiète aussi autant. Une nouvelle donne qui n’est pas dénudée de risques de mauvaise gestion si l’on considère l’opacité dans laquelle végètent les ressources naturelles et économies de la plupart de pays africains. L’autre danger réside dans l’éventualité qu’un État de la zone «Eco» ne puisse pas assurer le paiement en devises de ses importations. Soit il s’endette soit il expose ses populations à la pénurie des produits à importer. Les prédispositions pour une mise en vigueur effective et efficiente font encore défaut, et à plusieurs niveaux souvent indexés au sein de la CEDEAO. Même avec la pression sur le FCFA qu’ils cherchent à évacuer, les pays de l’UEMOA doivent se rendre à l’évidence de leur inconvenable impréparation comme en atteste encore aujourd’hui les écarts dans le suivi des critères de convergence maîtrise de l’inflation, des déficits, de la dette, des fluctuations de change et des réserves extérieures – entre les pays de la zone UEMOA. Qui les respecte dans l’ensemble ? Aucun ! La France qui s’est engagée pour un retrait, plaide toujours en faveur du maintien de l’arrimage sur les politiques monétaires européennes. Pour l’Elysée, pas question pour l’heure et a priori de revenir sur la «parité fixe» de la devise avec l’Euro (1 Euro = 655,96 francs CFA qui devra donner donc si l’on suit la «logique élyséenne» 1 Euro = 655,96

Eco). La fixité des parités réduirait selon le Président français Emmanuel Macron le risque de change pour des investisseurs ou pour des exportateurs et risques d’inflation. Alors que cette parité fixe est l’un des premiers facteurs bloquants de la compétitivité des entreprises africaines. Et cela va au-delà, puisqu’il faut considérer ces «engrenages handicapants» jusque dans la compétitivité économique, laquelle peut être scindée en compétitivitéprix et en compétitivité structurelle. La compétitivité-prix relève de la capacité à produire des biens et des services à des prix inférieurs à ceux des concurrents pour une qualité équivalente, alors que la compétitivité structurelle relie la compétitivité aux effets de structure. Il est question de la capacité à vendre ses produits ou services indépendamment de leur prix mais en faisant valoir d’autres arguments (qualité, innovation, services après-vente, image de la marque, délais de livraison, capacité de s’adapter à une demande diversifiée…). Et ce, même si la compétitivité peut être déterminée par plusieurs facteurs en dehors du prix ou taux de change nominal (cours de la monnaie). Autre chose qu’il faut savoir, c’est que ce changement annoncé peut ne pas changer au fond rien si la nouvelle monnaie est maintenue au même niveau et dans les mêmes conditions que le défunt FCFA. La situation du FCFA à laquelle l’on tente de mettre fin a été inédite par ses conditions et sa durée. L’enjeu réel de ce changement réside dans la compétitivité économique de la sous-région. Un nouvel arrimage plus


AFRIQUE

«raisonnable», une «parité» variable, et dont les fluctuations se feront en tenant que compte des aléas et autres chocs exogènes sont fondamentaux pour marquer la rupture. Les agissements monétaires doivent se faire sur fond d’intégration de la notion de compétitivité économique pérenne. Car d’une part se limiter aux indicateurs du taux de change nominal ou du taux de change réel ne permet pas de prendre en compte les nombreux facteurs déterminants de la compétitivité économique. D’autre part, il urge que l’Afrique se donne les moyens de faire face aux enjeux actuels et futurs, sachant qu’aujourd’hui l’indice de compétitivité en Afrique subsaharienne est de 45,2 sur 100, alors que la moyenne mondiale est de 60 (démontrant qu’aucun pays dans le monde n’est à 100% compétitif). En plus de classer la région comme dernière du classement mondial, ce score indique surtout que l’Afrique subsaharienne n’atteint même pas le seuil minimum de la moitié de la note maximale, soit 50 sur 100. L’Eco est une opportunité de changement à condition de savoir bien la positionner. Cela va au-delà des considérations monétaires. L’enjeu réel, c’est la compétitivité économique de la sous-région ouest-africaine pour ne pas dire de l’Afrique. Si l’Afrique rate ce virage

stratégique, ce sera parti pour une troisième ère de… colonisation. D’ici la mise en circulation est prévue pour juillet 2020, un immense chantier attend les concernés tant dans les négociations pour parfaire le précédé de gestion, que le taux d’arrimage, le régime ou encore la position finale de la France. Le Maroc reste attentif à la question et devra un jour abandonner le dirham s’il désire toujours intégrer la CEDEAO. Mais encore faudrait-il que la CEDEAO trouve le consensus entre les pays de l’EUEMO, le Nigeria et le Ghana qui ont toujours leur souveraineté monétaire.

La double équation de la souveraineté monétaire et de l’arrimage Le sentiment mitigé des «Ouestafricains» émane d’une double équation relative aux questions de la souveraineté monétaire et de l’arrimage à l’euro. Seules certitudes à l’heure : l’ECO sera arrimée à l’Euro considérée à plusieurs égards comme la monnaie de référence et la France restera le garant financier même si elle déclare se retirer des instances de gouvernance. Pour des raisons multiples, l’Afrique de l’Ouest ne peut se départir de la France. Entre la «métropole» et les «anciennes colonies», les économies sont tellement bien entrelacées qu’une rupture abusive entrainerait des engrenages économiques inéluctables.

Sur la question urgente monétaire, il importe de souligner que si l’arrimage de l’Eco à l’Euro permet de mieux maitriser la volatilité, force sera de reconnaitre également que l’action en elle-même induit une forme d’abandon de souveraineté. Considérant cet aspect et celui de la nécessaire poursuite du compagnonnage avec la France, l’on peut aisément conclure que la souveraineté monétaire, chantée sur tous les toits depuis l’annonce du changement, demeure illusoire. La monnaie est le premier pilote d’une économie. C’est un actif financier qui a un rôle psychologique dans la confiance des populations quant à leur économie. L’arrimage d’une monnaie de référence (Euro ou dollar) est à l’image de ce que l’ancre représente pour un navire. Lier le sort de sa monnaie à celui d’une autre permet non seulement de mieux vivre les volatilités, mais permet à celle-ci de bénéficier des largesses de la crédibilité de la devise de référence et des organes autoritaires. L’arrimage offre, quoi qu’on dise, un certain confort nécessaire dans les transactions commerciales internationales. Ce qui sous-entend pour le cas de l’Eco que le vrai problème n’est pas la question l’arrimage en tant que tel, mais le taux de change, c’est-à-dire le coût de l’Eco par rapport à l’euro. Ce taux de change constitue 43 N°53 - Janvier - Février 2020


AFRIQUE un faux-ami puisqu’il n’a rien d’une égalité absolue entre le FCFA et l’Euro, parce que les fondamentaux du système de change sont, entre autres, les mécanismes rééquilibrants. Malgré toutes les supputations deux vérités demeurent quels que soient les orientations et soubassements du projet de cette nouvelle monnaie : La souveraineté monétaire n’aura pas lieu et l’arrimage à l’Euro est incontournable. Il est donc impensable que l’ECO ne soit pas arrimée à l’Euro pour plusieurs raisons : l’existence de deux économies synchronisées entre l’Afrique de la Zone Franc et l’Euro pour ne pas dire la France, le libellé en Euro des dettes extérieures des pays de la zone franc ; ou encore leur forte intensité des relations économiques et commerciales… En 2018 par exemple, les pays de la zone ouest-africaine ont absorbé 35% des exportations françaises destinées à l’Afrique subsaharienne, avec un taux de couverture des importations françaises par les exportations à 304%, pour donner une idée du poids de la France dans les économies des pays de la Zone Franc et vice-versa. Le vrai débat aujourd’hui devrait porter sur l’équation du régime de change, ou régime de taux de change et sur l’approche africaine une fois le retrait partiel de la France effectif.

L’équation «régime de change» ou «régime de taux de change» Le vrai problème n’est pas l’arrimage, mais le «régime de change», ou «régime de taux de change». La monnaie européenne au cours élevé demeure un facteur négatif pour les exportations et importations des pays de la Zone Franc. Les Africains espèrent que ce tournant permettra une revalorisation de la valeur de leur monnaie (ECO forte dès le départ). Pour l’Elysée, pas question a priori de revenir sur la «parité fixe» de la devise avec l’Euro (1 Euro = 655,96 francs CFA qui devra donner donc si l’on suit la «logique élyséenne» 1 Euro = 655,96 Eco). La question du taux – très sensible – reste soit en suspend soit passée sous silence d’un commun accord entre l’Elysée et les Chefs d’Etats africains. Dans un régime où le taux

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de change est fixé par les autorités monétaires (parité fixe) comme c’est le cas actuel avec FCFA, l’équilibre du marché des changes est assuré. Il importe de rappeler que les taux de change fixes favorisent le commerce extérieur en offrant un environnement monétaire stable. Les concernés vendent les devises étrangères si l’offre dépasse la demande des devises ou achètent les devises si l’offre est inférieure à la demande. La solution : Un impératif de conjuguer expérience du FCFA, considération empirique des régimes et orientation économique pour adopter le «format» ad hoc. Par ailleurs, même si les experts alertent avec des supputations tous azimuts par rapport au régime le plus stratégique pour «la nouvelle orientation monétaire et économie africaine», selon que la parité demeure fixe ou flottante, la prudence doit être requise. Une prudence à toutes les étapes du processus de mise en place, mais surtout sur la nature même du régime. Car malgré tout ce que l’on peut avancer, une vérité demeure : la difficulté de juger de manière abstraite des bienfaits et des inconvénients d’un système de change (partant des paramètres techniques financiers et non de pures spéculations). Et là même, pour être plus rigoureux, il

ne suffit pas de s’arc-bouter sur la nature du système de change pour analyser les avantages et les inconvénients qui en découlent, s’accordent les experts. Et ce, pour deux autres raisons très simples : le système monétaire international est extrêmement lié au système financier international et que pour comprendre les avantages et les inconvénients d’un type de régime de change, il faut examiner le mode de circulation des capitaux entre les deux zones monétaires concernées. Ce qui renvoie encore une fois au triangle des incompatibilités de Mundell et Fleming. L’analyse empirique des deux systèmes de change (fixe et flottant) permettra de juger des avantages et des inconvénients de l’un et l’autre, en observant la faiblesse ou la forte mobilité des capitaux. Pour réussir le pari de la rupture et se doter enfin d’une monnaie plus compétitive, rien n’est plus méditant que la longue expérience du FCFA. Celle-ci doit être mise en confrontation avec une analyse empirique des systèmes de change mais aussi la nouvelle orientation stratégique des économies africaines. Non sans prendre conscience, encore une fois, des potentialités économiques actuelles et futures (ressources, marchés…) des pays de la Zone Franc.


AFRIQUE

RAPPORT ONUDI 2020

Par Mustapha BOURAKKADI

10 PAYS À L’AVANT-GARDE DE LA 4E RÉVOLUTION INDUSTRIELLE, LE RESTE À LA TRAÎNE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR LE DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL (ONUDI), DANS SON RAPPORT DE 2020, A MIS L’ACCENT SUR LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DANS LE PROCESSUS D’INDUSTRIALISATION AU NIVEAU MONDIAL. 10 PAYS SONT À L’AVANT-GARDE DE LA 4E RÉVOLUTION INDUSTRIELLE, LE RESTE À LA TRAÎNE.

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e rapport, présenté officiellement le 5 novembre 2019 à Abu Dhabi, lors de la 18e conférence générale de l’organisation internationale, a focalisé son attention sur la 4e révolution industrielle et ses implications sur le devenir de l’industrie aussi bien pour les pays développés que pour ceux en voie de développement. Selon LI Yong, Directeur général de l’ONUDI « l’émergence et la diffusion des technologies de production numérique avancées (PNA) de la quatrième révolution industrielle (4RI) modifient radicalement la production manufacturière, estompant de plus en plus la frontière entre les systèmes de production physiques et numériques ». Le rapport souligne le fait que les progrès de la robotique, de l’intelligence artificielle, de la fabrication additive et de l’analyse des données offrent d’importantes possibilités d’accélérer l’innovation et d’accroître le contenu à valeur ajoutée de la production dans les industries manufacturières. L’émergence et la diffusion des technologies de PNA – intelligence artificielle, analyse de données massives (big data), informatique en nuage (cloud computing), Internet des objets (IDO), robotique avancée, et fabrication additive, entre autres – modifient radicalement la nature de la production manufacturière et estompent progressivement la frontière entre les systèmes de production physiques et numériques. Dans des conditions favorables, l’adoption de ces technologies par les pays en développement peut favoriser un développement industriel inclusif

et durable (DIID) et la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Dani Rodrik professeur d’économie politique internationale à la John F. Kennedy School of Government de l’Université Harvard met cependant un bémol à la réalité de cette 4e révolution industrielle. Selon lui, les nouvelles technologies sont une arme à double tranchant pour les pays en développement. «Elles peuvent favoriser des avancées et accélérer le rattrapage économique. Toutefois, en l’absence de capacités, de compétences et d’institutions de base, elles constituent un obstacle à la convergence des pays à la traîne », soutient-il. Dans les faits, seules quelques économies et entreprises créent et adoptent des technologies de PNA. La création et la diffusion des technologies de PNA demeurent toutefois concentrées à l’échelle mondiale, avec un faible développement dans la plupart des économies émergentes. Selon ce Rapport 2020, 10 économies sont responsables de 90 % des brevets mondiaux et de 70 % des exportations directement associées à ces technologies. Viennent ensuite, 40 autres économies

qui adoptent ces technologies, mais de manière beaucoup plus modérée. Les économies restantes, soit affichent une faible activité soit ne prennent pas du tout part à la création et à l’utilisation de ces technologies. José Antonio Ocampo, professeur à l’Université de Columbia, membre du Conseil d’administration de la banque centrale de Colombie estime quant à lui qu’à travers ce rapport, l’ONUDI rappelle au monde que l’industrialisation reste essentielle pour le développement économique. « Elle soutient que grâce à une productivité accrue et au développement de nouveaux secteurs de production, les technologies numériques offrent de considérables opportunités d’amélioration du niveau de vie et de durabilité environnementale », explique-t-il. C’est l’un des grands enjeux économiques de notre siècle pour lequel il faut s’armer en compétences pointues en sciences, technologie, ingénieries, et mathématiques, pour les pays retardataires afin de pouvoir se mettre à niveau des 10% qui font les 70% de la 4RI. Il faudra aussi investir dans une infrastructure et d’un environnement adapté aux besoins de cette nouvelle ère industrielle.

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Dossier Réalisé par Cheikh Mbacké SENE L’ACCORD ÉCONOMIQUE ET COMMERCIAL DE PHASE 1 SIGNÉ EN JANVIER À WASHINGTON ENTRE LA CHINE ET LES ETATS-UNIS POURRA PERMETTRE À L’AFRIQUE DE RÉCUPÉRER AU MOINS LE POINT DE CROISSANCE QUI L’ÉCHAPPE DEPUIS 2016. MÊME SI CET ACCORD NE RÉSOUT PAS LES PROBLÈMES STRUCTURELS QUE CONNAISSENT LES DEUX PREMIÈRES PUISSANCES, ELLE CONTRIBUERA À LA STABILISATION DES RAPPORTS, RENFORCERA LE CLIMAT DE CONFIANCE ET CONDITIONNERA LES PERFORMANCES ÉCONOMIQUES MONDIALES EN GÉNÉRALE ET AFRICAINES EN PARTICULIER.

L

e Continent est encore dépendant qui plus ou moins «souffre» des imposantes interconnexions commerciales avec la Chine, des fluctuations inquiétantes du cours du baril et de la chute du dollar, l’Afrique peine à atteindre cette croissance de 4.0 et 4,2% qu’on lui prédit depuis 2016. Elle pourrait trouver le salut en cet accord. Dans la mesure où le premier impact de cet accord sera psychologique, ce sont les marchés financiers qui seront les premiers à réagir par des performances qui peuvent aller en crescendo jusqu’à 46 N°53 - Janvier - Février 2020

- pourquoi pas - une stabilisation de performances relativement notables. Ce qui aura un impact direct sur les investissements et sur le climat des affaires à l’échelle planétaire. La stabilisation des performances des places financières sera inhérente à celles du cours du baril et du dollar. Et il ne faudra pas perdre de vue les déficiences monétaires sur le rapport du trio EuroDollar-Yuan. Surtout que cet accord en sa phase 1 est un début de résolution de la problématique commerciale (douanière...), qui ne

résout pas pour autant les déficiences majeures du système monétaire international et encore moins la problématique de la demande d’actifs sûrs sur le marché international. Après, tout dépendra de la lecture des marchés financiers dont les attitudes conditionneront les investissements et échanges commerciaux dans le courant de l’année. Dans les prochaines phases de l’accord, la question sensible du système monétaire international pourrait refaire surface, parce que le déséquilibre dans


AFRIQUE

COMMERCE IMPACTS DE L’ACCORD SINO-AMÉRICAIN SUR L’ÉCONOMIE MONDIALE ET AFRICAINE l’appréciation du Yuan face au Dollar semble handicapant pour une Chine qui est partout et qui veut être le n°1 mondial dans toutes grandes technologies du futur. L’accord a été possible grâce à la «déconcertation» avec laquelle la Chine a abordé les négociations laissant du lest sur certains points avec la conscience ferme que cela n’entravera en rien sa politique commerciale internationale.

Les tensions mondiales trop lourdes pour proroger le ralentissement conjoncturel Les prévisions économiques mondiales pour 2019 prévalent toujours pour 2020, maintenues dans le registre de la prudence par un contexte géo-politicofinancier international instable. Entre le marteau et l’enclume de la guerre commerciale sino-américaine et du conflit géopolitique avec l’Iran qui ne

connaissent pas encore leur épilogue, tenaillés sur les côtés par les fluctuations inquiétantes du cours du baril et la chute du dollar, l’économie mondiale ne sait pas encore à quel saint se vouer pour 2020. Ces tensions mondiales ont pesé dans la croissance mondiale et africaine. Les tensions entre l’Iran et les Etats Unis, si elles persistent, complexifient la situation économique internationale 2020. Et quid de l’impact du Brexit «acté» le 09 janvier 2019 par le parlement britannique, validant la proposition de sortie britannique de l’UE par Boris Johnson ? L’année 2019 s’est terminée avec la baisse des stocks américains, laquelle avait fait grimper dans la foulée les cours du pétrole, au plus haut niveau depuis septembre. L’euro a terminé l’année en progression face à un dollar affaibli

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AFRIQUE

notamment par l’apaisement des tensions commerciales précitées et dans un marché favorable au risque. Le dollar index, qui mesure la valeur du billet vert face à un panier de grandes devises, aura finalement perdu 2,8% depuis son plus haut de l’année.

Une économie mondiale «aux bottes» des conflits des Etats Unis Lesdeuxpremièrespuissancesmondiales se sont livrées à une guerre commerciale qui a pris en otage l’économie mondiale et plombé les performances des pays les plus dépendants de l’extérieur. Les États-Unis avaient lancé une guerre commerciale contre Pékin il y a un an et demi, accusant la Chine de pratiques commerciales inéquitables. En voulant faire d’une pierre deux coups (résoudre sa problématique du déficit commercial et sanctionner commercialement la Chine), les Etats Unis auront finalement pris en étale l’Economie mondiale. L’accord préliminaire entre les Etats-Unis et la Chine qui devrait aboutir à un accord «durable» durant ce mois de janvier 48 N°53 - Janvier - Février 2020

2020, ne rassure pas encore pleinement les investisseurs. Surtout avec un Donald Trump aux humeurs changeantes et fragilisé en interne. Cet accord commercial de «phase 1» devra aboutir à une baisse des droits de douane et à une augmentation des achats par la Chine de produits agricoles, énergétiques et manufacturés américains tout en s’attaquant à certains litiges autour de la propriété intellectuelle. Les tensions bilatérales ayant eu, deux ans durant, un impact négatif assez profond dans les plus grandes places financières internationales et dans l’économie mondiale. Le dollar, qui est considéré comme une valeur refuge, est aussi connu pour s’apprécier lors de périodes d’incertitudes politiques et économiques, et pour souffrir lorsque les tensions commerciales sinoaméricaines s’apaisent. Tous ces faits constituent un cocktail explosif qui ne laisse aucune économie indemne. Et le chapitre semble ne pas pouvoir se refermer avec l’année 2019.

L’Afrique a les moyens de faire de la

résistance Si la croissance mondiale a enregistré une hausse de 2,4%, celle de l’Afrique s’est établie à 3% en 2019, année au cours de laquelle elle a connu sa pire performance depuis la crise financière de 2008. Et les perspectives 2020 font état d’une reprise timide et fragile, s’établissant à 2,5% de croissance. Toutefois, l’Afrique s’en sort bien. Ses régions économiques et monétaires ont réalisé des performances de fortunes diverses. En effet, les pays de la zone CFA ont enregistré une croissance moyenne de 4,6% en 2019, en hausse par rapport aux 4,2% de l’année 2018 (selon le rapport de la Banque mondiale sur les perspectives économiques mondiales). En 2019, les pays de l’espace UEMOA ont enregistré une croissance économique de 6,4%, contre seulement 2,3% pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). En Afrique centrale, la récession économique de la Guinée équatoriale (- 4,3%) a atténué l’élan de croissance du Cameroun (4%), du Tchad


AFRIQUE (3%) et du Gabon (2,9%). Pour 2020, l’institution de Bretton Woods s’attend à une croissance de l’ordre de 5,1% pour la zone CFA, soutenue par celle de l’UEMOA qui devrait se maintenir à 6,4%, tandis que la Cemac devrait voir son économie s’accélérer à 3,4%. Notons qu’en Afrique de l’Ouest, cette croissance 2020 devra être portée par les bonnes performances des économies ivoirienne (7%), béninoise et sénégalaise, entre autres (6,8%).

Les conditions et espoirs d’une reprise internationale en 2020 La croissance du commerce international pourrait cependant monter à 1,9% en 2020, contre 1,4% en 2019. Mais pour espérer une relance économique convenable, il n’y a pas trente-six mille solutions, mais au moins que quelques conditions soient remplies. Premièrement, il faut que la Chine et les Etats Unis parviennent à un accord durable ou au moins une trêve

commerciale et que la désescalade du conflit avec l’Iran soit une réalité durable. Peu importe les conditions de l’accord préliminaire entre la Chine et les Etats Unis, pourvu que les investisseurs et acteurs du commerce international sachent à quel saint se vouer sur le moyen et long termes. Rappelons au passage que les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine ont été à sens unique. Il y a ce que Washington exige et ce que Pékin peut lâcher comme lest comme la guerre des droits de douane lance dans le but de forcer la Chine à revoir son modèle économique dominant. Avec des stocks à des niveaux record et une trêve commerciale imminente, les perspectives pour la demande mondiale en pétrole monteront. Deuxièmement, il faut une stabilisation des cours du baril du pétrole dans les deux références mondiales. Ce qui sera encore difficile avec les tensions géo-politico-militaires dans les pays du Golfe (sécurisation des installations

pétrolières....). Le baril de Brent pour livraison en février avait terminé l’année dans une progression de 1,07% pour s’établir à 67,92 dollars, quand le WTI texan pour même échéance (du 31/12/2019) s’est adjugé 0,93% à 61,68 dollars. Des niveaux que les deux références mondiales de pétrole brut n’avaient plus atteints depuis mi-septembre dernier et l’envolée de 15% en une séance après l’attaque d’installations pétrolières saoudiennes par des drones yéménites. Avec des stocks à des niveaux record et une trêve commerciale imminente, les perspectives pour la demande mondiale en pétrole vont continuer de monter Troisièmement, arriver à une certaine optimisation dans le rapport EUR/USD pour des rapports commerciaux plus ou moins équilibrés. En attendant, on peut spéculer sur les scénarii en anticipant ou en interprétant chaque agissement et chaque dé avancé par les grandes puissances qui conditionnent l’économie mondiale pour ne pas dire africaine.

49 N°53 - Janvier - Février 2020


UP IN THE AIR RAM LANCE UNE LIGNE AÉRIENNE DIRECTE CASABLANCA-PÉKIN LE 16 JANVIER 2020 LA COMPAGNIE AÉRIENNE NATIONALE ROYAL AIR MAROC (RAM) A ANNONCÉ, LE 23 DÉCEMBRE 2019 À PÉKIN, LE LANCEMENT, LE 16 JANVIER 2020, D’UNE LIGNE AÉRIENNE DIRECTE ENTRE CASABLANCA ET PÉKIN DANS LE CADRE D’UN PLAN DE DÉVELOPPEMENT QUI VA DURER TROIS ANS.

L

ors d’une conférence de presse à laquelle ont pris part des représentants de l’ambassade du Maroc en Chine, le représentant de l’Office national marocain du tourisme à Pékin, des responsables chinois du secteur de l’aviation et des médias locaux, le directeur régional de la RAM en Chine, Adil Khalloufi, a indiqué que cette route aérienne directe reliera l’aéroport international Mohammed V, l’un des aéroports les plus importants du continent africain, à l’aéroport international de Pékin-Daxing, qui est l’un des plus grands aéroports du monde, inauguré il y a trois mois. Cette nouvelle liaison aérienne permettra de «relier directement et 50 N°53 - Janvier - Février 2020

pour la première fois le Maroc à la Chine en 13h par des avions de nouvelle génération, les Boeing 787-9 Dreamliner qui peuvent transportés 302 passagers, dont 26 en classe affaires», a précisé Khalloufi, ajoutant que trois vols sont programmés chaque semaine, à savoir lundi, jeudi et samedi à 17h au départ de Casablanca pour un atterrissage à Pékin à 11h55 (heure locale) le jour suivant. Pour ce qui est des vols au départ de Pékin, ils seront programmés mardi, vendredi et dimanche à 13h55 pour arriver à Casablanca à 19h55 (jour+1), a-t-il indiqué, affirmant que cette nouvelle ligne aérienne permettra le développement des flux de passagers et de fret entre le Maroc et la Chine en

s’appuyant sur des partenariats que la RAM développe actuellement avec ses partenaires aériens chinois. Pour sa part, le second d’ambassadeur en Chine, Mourad Ayachi, a noté que la Royal Air Maroc, qui a franchi une étape importante en rejoignant en mars prochain l’alliance mondiale de l’aviation «One World», continue d’étendre son vaste réseau aux destinations internationales qu’elle opère depuis son centre de Casablanca, en proposant des vols directs vers Pékin, ajoutant que le lancement de ce vol direct entre les deux pays contribuera au renforcement de la coopération maroco-chinoise, notamment dans le domaine de l’aviation.


AÉRONAUTIQUE

FRET AÉRIEN

BINTER ENREGISTRE PLUS DE 4 MILLIONS DE PASSAGERS EN 2019 LA COMPAGNIE AÉRIENNE ESPAGNOLE, BINTERCANARIAS, A TRANSPORTÉ PLUS DE 4 MILLIONS DE PASSAGERS SUR SES 220 VOLS QUOTIDIENS EN MOYENNE EN 2019.

B Il a ajouté dans une allocution lue au nom de l’ambassadeur du Maroc en Chine, Aziz Mekouar, que la visite officielle de S.M. le Roi Mohammed VI en Chine en mai 2016 et la signature à cette occasion de plusieurs accords de coopération ont insufflé une dynamique dont les retombées positives sont toujours palpables dans les relations bilatérales à tous les niveaux. Le diplomate marocain a rappelé que le Maroc a été le premier pays dans la région à signer un mémorandum d’entente avec la Chine relatif à l’initiative «la Ceinture et la route», rappelant que les deux pays vont célébrer l’année prochaine le 60e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques qui constituera une autre occasion pour donner une nouvelle dynamique aux relations bilatérales. Il a ajouté que les échanges humains et culturels entre les deux pays ont connu au cours des dernières années un développement accru, avec 350.000 touristes chinois attendus au Maroc à la fin de cette année, soit une hausse de 550% par rapport à 2016, date de la décision de S.M. le Roi Mohammed VI de supprimer les visas pour les ressortissants chinois pour entrer sur le territoire marocain.

interCanarias, forte d’une expérience de plus de trois décennies, n’a cessé de croître en développant un vaste réseau de dessertes entre les îles Canaries pour devenir l’unique compagnie aérienne desservant toutes les îles de l’archipel et les reliant également à 11 destinations internationales en Afrique occidentale, le Portugal ainsi qu’avec cinq destinations nationales en dehors des îles Canaries, indique-t-on dans un communiqué de la compagnie. La compagnie aérienne, créée le 26 mars 1989, a commencé à desservir le Maroc et les îles Canaries en 2005, avec actuellement des vols hebdomadaires réguliers vers différents aéroports de la région, tels que Casablanca et Marrakech. Elle offre à ses clients nombre d’avantages dont la modernité, le confort et la durabilité de ses avions et équipements au sol. Ainsi, BinterCanarias propose à tous

ses passagers des services de haute qualité, appréciés par les utilisateurs de TripAdvisor pour la deuxième année consécutive. Ces services vont de l’enregistrement des bagages et du libre choix des sièges à un apéritif gratuit sur ses routes internationales ou encore un plus grand espace entre les sièges. Le vol vers les Canaries, d’une durée de deux heures et demie, est assuré par un avion ATR72, d’une capacité de 72 passagers. Une fois à GranCanaria, le passager peut choisir entre rester sur l’île ou changer de destination, en profitant de la grande connectivité offerte par la compagnie aérienne entre les îles de l’archipel. Les Canaries sont une importante destination touristique internationale. Les îles, desservies par Binter, offrent de multiples possibilités aux touristes à la recherche de différentes activités en famille, en couple ou entre amis.

51 N°53 - Janvier - Février 2020


TRANSPORT

KAÏSS EL MOUDNI DIRECTEUR GÉNÉRAL DU GROUPE ZIEGLER MAROC

«ZIEGLER MAROC S’EST TOUJOURS ADAPTÉ AVEC SUCCÈS AUX ÉVOLUTIONS DU MARCHÉ MAROCAIN» LE GROUPE ZIEGLER EST UN SPÉCIALISTE DU TRANSPORT MULTIMODAL (AIR/MER/ROUTIER) MAIS AUSSI DE LA LOGISTIQUE. DEPUIS 1986, LE GROUPE EST PRÉSENT AU MAROC AVEC DEUX HUBS DE CONSOLIDATION À CASABLANCA ET À TANGER. LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DE ZIEGLER MAROC NOUS EXPLIQUE LA DÉMARCHE, LES AXES STRATÉGIQUES DU GROUPE ET LA PARTICULARITÉ DE SON OFFRE EN TERMES DE SERVICES ET SOLUTIONS.

I

DM : Quelle est la particularité de votre offre en termes de services ? Kaïss El Moudni : Le Groupe Ziegler a marqué l’empreinte de la scène internationale du transport depuis plus de 100 ans puisque l’année dernière, il a commémoré ses 111 ans. En chiffres, la force de ZIegler repose sur 3200 collaborateurs dans le monde avec une implantation dans 15 pays au travers de 154 bureaux opérationnels. Nous sommes présents au Maroc depuis 1986 avec aujourd’hui 2 hubs de consolidation à Casablanca et Tanger. Notre singularité : créer des solutions véritablement sur mesure pour nos clients et leur offrir une expertise unique et sur le long terme qui couvre l’ensemble de la supply chain à l’échelle internationale. Quels sont les principaux axes stratégiques de Ziegler Maroc ? Notre atout est de proposer au Maroc les 5 métiers du Groupe (route, maritime, aérien, douane et logistique) sur les deux régions porteuses que sont Casablanca et Tanger. Notre axe de développement : profiter de ce tremplin 52 N°53 - Janvier - Février 2020

pour nous projeter sur l’Afrique. Au-delà des pays avec lesquels nous coopérons, notre axe stratégique sera d’ici les prochains mois principalement tourné vers le continent africain. Ceci, en adéquation avec la politique du Royaume du Maroc. Quelles sont les solutions que vous proposez ? Nous couvrons tous les métiers de la chaîne de transport mais aussi la douane et logistique avec de nombreuses spécialités associées à notre cœur de métier. Au Maroc par exemple, nous sommes fortement axés Food et Pharma étant agréés ONSSA. Au niveau du Groupe, nous développons des activités comme la Chimie/Aerospace/Projet Cargo/Foires et exposition/ les vins et spiritueux ou plus récemment la logistique pour la cosmétique. Comment le Groupe Ziegler s’adaptet-il aux évolutions que connaît le secteur de transport au Maroc ? Depuis plus de 33 ans, Ziegler Maroc s’est toujours adapté avec succès aux

évolutions du marché marocain. Dès les années 1990, Ziegler Maroc figure déjà dans le top 3 des opérateurs maritimes au Maroc. Avec la croissance du pays et la multiplication de zones franches, les modes de transports utilisés de/vers le Maroc ont fortement évolué. Le Ro/Ro est ainsi apparu afin de satisfaire une clientèle ayant comme modèle le flux tendu. Ensuite, le routier et l’aérien se sont fortement développés dans les années 2000. De par la forte croissance de notre activité au Maroc, le Groupe Ziegler a investi en 2012 dans un nouveau bâtiment sous douane de 5000 m², l’objectif étant aussi de pouvoir proposer à nos clients de la logistique pure de plus en plus demandée au Maroc. A chaque fois, Ziegler Maroc a anticipé les nouveaux enjeux. Compte tenu du développement du Nord du Maroc comme porte d’entrée/ gateway sur l’Afrique mais aussi comme hub d’entrée de tous les flux Ro/Ro, le Groupe Ziegler a décidé d’ouvrir en 2016 un hub à Tanger.

Propos recueillis par Ayoub Akil


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53 N°53 - Janvier - Février 2020


AGEN DA Marrakech abrite le congrès de l’ABTA, du 5 au 7 octobre

Intelligence artificielle

L

A

cette occasion, le directeur général de l’Office national marocain du Tourisme (ONMT), Adel El Fakir, s’est félicité de la consécration de la candidature marocaine pour accueillir cet événement, soulignant qu’il est important, aujourd’hui plus que jamais, pour l’Office de braquer les projecteurs sur la destination Maroc et de maximiser sa visibilité auprès des tours-opérateurs et des prescripteurs des principaux marchés émetteurs, indique l’ONMT dans un communiqué. L’événement est d’autant plus important que le RoyaumeUni est le troisième marché émetteur de touristes pour la destination Maroc, relève l’ONMT, précisant à cet égard que plus de 1,2 million de nuitées ont été enregistrées dans les établissements hôteliers classés en provenance du marché britannique à fin juillet 2019, soit une augmentation de 12% par rapport à 2018. L’ONMT a en outre ajouté que sa nouvelle délégation pour Le Royaume-Uni et l’Irlande s’active pour promouvoir le Maroc sur le marché anglais, notant qu’un grand événement sera organisé à Londres le 28 novembre prochain «Le Morocco TourismSummit», auquel seront conviés les plus grands tours opérateurs anglais ainsi que les professionnels marocains de toutes les régions, par le biais de la Confédération nationale du tourisme. Avec cette nouvelle consécration, Marrakech se retrouve au cœur du monde en accueillant les plus grands événements mondiaux du monde du Tourisme. La ville ocre a, en effet, été choisie pour accueillir l’édition 2019 de l’International Golf TravelMarket ainsi que la 24e Assemblée générale de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), la plus importante manifestation touristique au monde. Fondée il y a plus de 65 ans, l’ABTA, qui compte plus de 6.200 membres, génère un chiffre d’affaires d’environ 39 milliards de livres sterling. L’ABTA joue un double rôle dans l’industrie touristique britannique, celui de régulateur et prescripteur. Elle a pour principale mission de fédérer les membres de l’association par le développement de leurs activités et proposer des orientations stratégiques permettant de fournir des expériences inspirantes à leurs clients.

54 N°53 - Janvier - Février 2020

Le 25e Colloque international du GRET se tiendra les 17 et 18 avril

e Groupement de Recherche sur Espace et Territoire (GRET) organise, les 17 et 18 avril 2020 à Marrakech, son 25e Colloque international sous le thème «Impact du numérique et de l’intelligence artificielle sur les transformations des gouvernances politiques». Le thème retenu pour la 25e édition de Colloque, initié en partenariat avec la Fondation Hanns Seidel, la Faculté des Sciences juridiques, économiques et sociales (FSJES) de Rabat-Agdal et d’autres acteurs, a pour objectif de «comprendre comment le numérique et l’intelligence artificielle peuvent être des ressources formidables et prometteuses pour la rénovation de la gouvernance publique et des outils incontournables pour être au service de notre bien-être individuel et collectif», indique un communiqué du Groupement. A travers cette Rencontre, le GRET veut s’associer à un travail de réflexion et de prospection sur le devenir de la gouvernance publique confrontée à des transformations profondes générées par le numérique et l’intelligence artificielle, particulièrement celle des pays en développement où les enjeux et les défis sont considérables. «Le numérique est en effet une aubaine pour ces pays qui connaissent un tournant décisif s’ils intègrent les technologies du numérique dans leur culture, leur enseignement et leur cadre normatif et réglementaire. Au contraire, s’ils ratent cette opportunité, le fossé ne fera que se creuser davantage, et c’est dangereux», explique la même source. Et de poursuivre que la question du numérique et de l’intelligence artificielle, contrairement à ce qu’elle laisse entendre, n’est pas exclusivement d’ordre technique ou technologique, bien au contraire, elle interpelle des savoirs multiples et nécessite les investigations du philosophe, du juriste, du sociologue, de l’économiste, de l’informaticien, de l’anthropologue, du politique et du chercheur pour comprendre ce qui se joue avec ce «tsunami» technologique. D’où le besoin de ces lectures plurielles et pluridisciplinaires pour en saisir la portée, la complexité et les conditions nécessaires de mise en œuvre dans des contextes très différenciés, fait observer le GRET. Ce 25e Colloque international du GRET se veut ainsi l’occasion pour partager les expériences, les politiques suivies dans les domaines du numérique et de l’intelligence artificielle, décrypter les formes contemporaines, déjouer les risques et envisager les moyens pour faire front sous les auspices de l’intelligence et de la connaissance en vue de servir autrement l’Humanité, précise la même source.


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DANS LA LIMITE DE Ces programmes ciblent les projets d’investissement favorisant : NON REMBOURSABLES

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Ces programmes ciblent les projets d’investissement favorisant : la croissance et la création de valeur ajoutée et la transformation et/ou la valorisation industrielle d’emplois la croissance et la création de valeur ajoutée et le renforcement la relation avec les donneurs la transformation et/ou lade valorisation industrielle le changement d’échelle et l’émergence de d’emplois d’ordre nouveaux modèles d’affaires le renforcement de la relation avec les donneurs le changement d’échelle et l’émergence de d’ordre le développement de l’innovation répondant à des nouveaux modèles d’affaires opportunités de marché le développement de l’innovation répondant à des opportunités de marché IMTIAZ et ISTITMAR Croissance soutiennent les projets d’investissement contribuant au développement du tissu entrepreneurial régional

IMTIAZ et ISTITMAR Croissance soutiennent les projets d’investissement contribuant au développement du tissu entrepreneurial régional ADHÉSION AU PROGRAMME EN 3 ÉTAPES ADHÉSION AU Centre Relation Entreprise PROGRAMME 0802 00 00 05 EN 3 ÉTAPES Centre Relation Entreprise

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PRÉPARATION ET ÉVALUATION ET DÉPÔT DU DOSSIER SELECTION DES PROJETS DE CANDIDATURE POUR CONTRACTUALISATION PRÉPARATION ET ÉVALUATION ET Modèles de projet de développement DÉPÔT et DU de DOSSIER business plan fournis par Maroc PME® SELECTION DES PROJETS DE CANDIDATURE POUR CONTRACTUALISATION

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FRET AÉRIEN - BINTER ENREGISTRE PLUS DE 4 MILLIONS DE PASSAGERS EN 2019

2min
page 51

COMMERCE - IMPACTS DE L’ACCORD SINO-AMÉRICAIN SUR L’ÉCONOMIE MONDIALE ET AFRICAINE

7min
pages 46-49

TRANSPORT

9min
pages 52-56

RAPPORT ONUDI 2020 - 10 PAYS À L’AVANT-GARDE DE LA 4E RÉVOLUTION INDUSTRIELLE, LE RESTE À LA TRAÎNE

3min
page 45

AÉRONAUTIQUE

1min
page 50

AFRIQUE

13min
pages 40-44

DIGITALISATION - LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE, NÉCESSITÉ ABSOLUE POUR L’ACCÈS AUX RANGS DES PAYS ÉMERGENTS

4min
pages 38-39

RESPECTIVEMENT PRÉSIDENT ET VICE-PRÉSIDENT DE L’APEBI

4min
pages 36-37

TELECOM - REALME ÉLARGIT SA PRÉSENCE AU MAROC

2min
page 33

STARTUPS - 9 STRATUPS REPRÉSENTENT LE MAROC AU CONSUMER ELECTRONICS SHOW DE LAS VEGAS

2min
page 32

PLATEFORME DE DIGITALISATION - JOBROUTER MAROC DEVIENT DIGITALE JOBROUTER À CASABLANCA ÉLECTIONS - AMINE ZAROUK ET MEHDI ALAOUI ÉLUS

3min
pages 34-35

ECHANGES COMMERCIAUX - UN FRANC SUCCÈS POUR LA 3E CHINA TRADE WEEK À CASABLANCA

5min
pages 30-31

IMPORTATIONS - LE CONTRÔLE DES PRODUITS INDUSTRIELS IMPORTÉS EXTERNALISÉ DÈS FÉVRIER 2020

2min
page 29

COMMERCE

7min
pages 26-28

USINE - L’USINE DU GROUPE HANDS INAUGURÉE À TANGER

2min
page 25

SUV ÉLECTRIQUE - LA PREMIÈRE VOITURE ÉLECTRIQUE MADE IN TURKEY OFFICIELLEMENT RÉVÉLÉE

2min
page 24

PARTENARIAT - L’ANP ET MASEN SIGNENT UN PARTENARIAT POUR LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE DES ESPACES PORTUAIRES

1min
page 18

COOPÉRATION - MASEN ET MOROCCO-ALUMNI SIGNENT UN ACCORD DE PARTENARIAT

2min
page 17

EVENEMENT

4min
pages 20-21

INSTALLATIONS D’OMBRIÈRES - STMICROELECTRONICS ET GREENYELLOW INAUGURENT L’UNE DES PLUS GRANDES INSTALLATIONS D’OMBRIÈRES PHOTOVOLTAÏQUES AU MAROC

2min
page 19

AUTOMOBILE

5min
pages 22-23

ENERGIE

2min
page 16

COOPÉRATION - DE NOUVEAUX DOMAINES DE COOPÉRATION BILATÉRALE ENTRE LE MAROC ET LA FRANCE

3min
page 15

ACTU

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