5 minute read
HIGH TIDE
MARCO CALVANI
ÉTATS-UNIS / USA | 2024 | 101 MIN | VOA + PORTUGAISE STA / ENGLISH + PORTUGUESE EST
Un touriste brésilien, resté seul à Provincetown après une rupture amoureuse, s’entiche d’un infirmier de New York en vacances, qui doit partir en Afrique une semaine plus tard. Un film tout en douceur et en passion sur les choix à faire quand on a la trentaine.
À Provincetown, en fin de saison touristique, Lourenço, un beau Brésilien qui vient d’être plaqué par son chum américain, fait des ménages pour survivre avec un visa de touriste qui expire bientôt. Le cœur en miettes mais décidé à rester à Ptown, il rencontre Maurice, infirmier de New York en vacances pour une semaine, avant de partir en Angola. La connexion est immédiate entre les deux hommes, et pas seulement physique. En effet, tous les deux trentenaires, ils ont en commun de chercher à vivre pleinement leur vie dans un pays où ils se sentent étrangers. Marco Calvani imprime à son premier film comme réalisateur, un rythme sensuel, langoureux et mélancolique qui fait écho à la chimie évidente entre Marco Pigossi, mari du cinéaste, émouvant de tendresse en homme blessé, et James Bland, aussi bienveillant que sexy.
Heartbroken and adrift, undocumented Brazilian immigrant Lourenço searches for purpose in the queer mecca of Provincetown. As the summer season comes to a fade, he sparks an intense and unexpected romance with Maurice. Together, the two reconcile the pasts they’ve left behind and their uncertain futures.
For his feature directorial debut, Marco Calvani places Brazilian star Marco Pigossi (Gen V) at the heart of High Tide along with Oscar-winner Marisa Tomei, Tangerine’s Mya Taylor, and Bill Irwin (Rustin). High Tide finds the wayward Lourenço (Pigossi) with a pair of much-needed prospects on the horizon as summer in Ptown begins to wind down: a flirtatious fling with handsome New Yorker Maurice (James Bland, Giants) and a meeting with an immigration lawyer (Bryan Batt, Mad Men). But shadows of both Lourenço and Maurice’s romantic pasts and the harsh realities of being an undocumented immigrant in the U.S. hover over a gay man approaching the next chapter in his life. With an excellent ensemble cast and stunning visuals, High Tide isn’t just Lourenço’s story, as Calvani weaves a colorful tapestry of queer lives intersecting on the beaches of a quintessential gay destinations.
INDE / INDIA | 2024 | 120 MIN | VO HINDI STA / HINDI EST KUCH SAPNEY APNE DREAMS SUCH AS OURS
SRIDHAR RANGAYAN
Kartik mise tout sur ses bénédictions, anticipant le jour où l’Inde accordera le droit de mariage aux personnes du même sexe. Son amant « bel homme » depuis maintenant près de huit ans, lui redoute ce moment car les droits s’accompagnent toujours de responsabilités. Une différence qui anticipe les procès à venir : un Suédois insistant pour entrer dans le coeur de Kartik et l’implosion d’une famille soudée.
Cette saga familiale pleine de musique est la suite du film révolutionnaire Evening Shadows (I+N31, 2018) du réalisateur Sridhar Rangayan, dépeignant un lien mère-fils sévèrement affecté mais finalement indélébile. Un lien désormais fort grâce aux appels vidéo constants entre Vasudha (Mona Ambegaonkar) à Srirangapatna et Kartik (Satvik Bhatia), qui alterne entre Stockholm, où il est en lice pour un prix de photographie, et sa maison de Mumbai avec Aman (Arpit Chaudhary). Vasudha ne veut pas que son fils se perde, ou encore qu’il perde sa culture : qu’il passe de Kartik à « Kat », le diminutif utilisé par un Suédois intrigant (Teodor Wickenbergh) avec qui Kartik vit une aventure et qui bouleverse sa relation avec Aman. Entre l’infidélité de Kartik, la transition d’une membre de la famille, le correspondant d’une autre à Dubaï, les exigences d’un patriarche acariâtre (Shishir Sharma) : de nouvelles situations appellent de nouvelles forces. Kartik et sa famille pourront-iels survivre à la vie moderne et continuer à croire aux « rêves impossibles » ?
Kartik is riding high on his blessings, anticipating the day when India grants same-sex marriage rights. His loving “hunksie” of nearly eight years cautions that rights come with responsibilities. A warning that anticipates the coming trials: an insistent Swede after Kartik’s heart and the implosion of his entire tight-knit family.
This music-filled family saga is a sequel to groundbreaking director Sridhar Rangayan’s Evening Shadows (I+N31, 2018), which focused on a severely tested but ultimately indelible mother-son bond. A bond now kept strong through constant video calls between Vasudha (Mona Ambegaonkar) in Srirangapatna and Kartik (Satvik Bhatia), who bounces between Stockholm, where he’s vying for a photography prize, and his Mumbai home with Aman (Arpit Chaudhary). Vasudha doesn’t want her son to lose himself, his culture—to change from Kartik to “Kat,” the diminutive used by a scheming Swede (Teodor Wickenbergh) with whom Kartik experiences a fling, upending his relationship with Aman. Kartik’s cheating, a family member’s transgenderism and another’s Dubai penpal, the demands of a cantankerous patriarch (Shishir Sharma)—new situations call for new strengths. Can Kartik and his family survive modern life and still believe in “impossible dreams”?
Lakeview
TARA THORNE
CANADA | 2024 | 100 MIN | VOA / ENGLISH
Six amies de longue date et une séduisante « nymphe », se rendent sur la côte pittoresque de la NouvelleÉcosse pour assister à une soirée « Bon débarras » en l’honneur du divorce de Darcy. Au milieu de longues coulées de vin, des histoires enchevêtrées se heurtent de manière bruyante dans cette comédie noire nostalgique.
Darcy (Lesley Smith) est enfin libérée de son mariage. Mais cela la place dans le collimateur de Dax (Hilary Adams), une séductrice nerveuse qui a l’habitude d’utiliser le sexe et sa carrière musicale comme un baume envoûtant. Ses autres amies sont là pour la guider, mais elles aussi sont aux prises de distractions majeures : Lucy (Jessica Marie Brown) la boit-sans-soif est sous le choc d’une rupture, Lauren (Nicole Steeves) n’est pas sereine face à l’œil vagabond de Phoebe (Faly Mevamanana), et les deux Julies (Stephanie Clarke, Kat McCormack), rayonnantes de leur grossesse mais figées au lit. Les activités usuelles sur le lac : la randonnée, la natation, et prendre trop d’ecstasy les rassemblent, tandis que le poids des bagages partagés menace de couler leur proverbial canot. La scénariste-réalisatrice Tara Thorne insuffle à Lakeview le mordant de son thriller de vengeance audacieux Compulsus (I+N35, 2022), ajoutant un humour saccadé alors qu’elle navigue habilement d’une crise à l’autre, dessinant les contours de l’alchimie active tout en souplesse d’une véritable amitié.
Six longtime friends—and one enticing “nymph”—trek to Nova Scotia’s scenic eastern shore to attend a Good Riddance party in celebration of Darcy’s divorce. There, amongst long pours of wine, tangled histories collide in uproarious ways in this wistful dark comedy.
Darcy (Lesley Smith) is finally free of matrimony. But that puts her in the sights of jittery heartthrob Dax (Hilary Adams), who has a habit of using sex and her music career as a balm. Her other friends are there for guidance, but they too have some major distractions: “boozebag” Lucy (Jessica Marie Brown) is reeling from a breakup, Lauren (Nicole Steeves) is insecure about the wandering eye of Phoebe (Faly Mevamanana), and the two Julies (Stephanie Clarke, Kat McCormack) are glowingly pregnant but stagnant in the boudoir. Perennial lake activities—hiking, swimming, taking too much Molly—bring them together, while the weight of shared baggage threatens to sink their proverbial canoe. Writer-director Tara Thorne infuses Lakeview with the bite of her audacious revenge thriller Compulsus (I+N35, 2022), adding rat-a-tat-tat humour as she ping-pongs deftly between one crisis to another, charting the zippy chemistry and pliancy of true friendship.