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BULLETPROOF: A LESBIAN’S GUIDE TO SURVIVING THE PLOT

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LOVE IS A BOOK

LOVE IS A BOOK

Attention spoiler : si vous regardiez la télévision au printemps 2016, il y a de fortes chances que vous ayez été témoin du pic de popularité de la tendance Bury Your Gays. Les femmes LGBTQ+, de Tara de Buffy à Lexa de The 100, ont pris la hache et dans cet exposé brillant enquêtent sur cette tendance consternante et le changement radical qui en a résulté.

Au gré d’allers-retours entre Toronto et autres pôles culturels comme L.A. et Londres, Bulletproof déroule son intrigue à la manière d’un grand mystère. Il y a les victimes : des personnages féminins queer. Les meurtriers : des scénaristes de télévision, des showrunners et producteurs tourmentés qui, pour une myriade de raisons expliquées dans le documentaire, ont choisi de tuer les personnages favoris des fans à l’écran. Et puis il y a les détectives : un « réseau arc-en-ciel » de journalistes, de psychologues des médias, de dirigeant·e·s de communautés de fans et bien d’autres qui analysent les catalyseurs et impacts des représentations changeantes queer. Ceci est sans parler de la documentariste elle-même, Regan Latimer, accro à la télévision, « gay comme l’enfer », qui est alors à la sixième année de ce qui était censé être un projet d’un an, et qui sème dans ce film des révélations personnelles, sociétales et scientifiques aux côtés de la sage, Lindy Zucker, son substitut à l’écran. Grâce à des références et à des animations percutantes, Bulletproof prouve que la représentation peut être un enjeu de vie ou de mort et que la fantaisie peut parfois

Spoiler alert: chances are if you were watching television in spring 2016, you witnessed the startling peak of the Bury Your Gays trope. LGBTQ+ females from Buffy’s Tara to The 100’s Lexa have gotten the axe and this wry exposé investigates the dismaying trend and ensuing sea change.

Bouncing back and forth from Toronto to culture hubs like L.A. and London, Bulletproof unfolds like the plot of a great mystery. There are the victims: queer female characters. The murderers: harried television writers, showrunners, and producers who, for a myriad of reasons that the doc unpacks, have chosen to kill off fan-favourites. And then there are the detectives: a “rainbow network” of journalists, media psychologists, fan community leaders, and many more who dissect the catalysts and impacts of shifting queer depictions. Not to mention the documentarian themself, “gay as hell” TV junkie Regan Latimer on year six of what was supposed to be a one year project, uncovering personal, societal, and scientific revelations alongside their wise-cracking on-screen surrogate, Lindy Zucker. Through clever references and animation, Bulletproof proves that representation has life-or-death stakes and fantasy can be as essential as reality.

Desire Lines

JULES ROSSKAM

ALLEMAGNE / GERMANY | 2024 | 81 MIN | VOA / ENGLISH

Frappé par la « fièvre des archives », un Iranien-Américain gay et trans part à la recherche des origines de son désire. Dans ce documentaire hybride, il entre en contact avec son transcêtre pionnier Lou Sullivan, les expériences contemporaines d’autres hommes queers, et l’érotisme de son propre corps.

Avec l’aide d’un·e jeune archiviste non-binaire (Theo Germain), un homme trans âgé (Aden Hakimi) nommé Ahmad se plonge dans les archives LGBTQ+ de Chicago et dans les bains publics de Boystown pour explorer son désir homosexuel. Il apprend - comme nous, à travers de vrais entretiens et l’histoire des raids de police et des actions militantes radicales qui se glissent dans le scénario fictif du film - qu’il n’y a pas de réponse unique. Il y a autant de points de vues qu’il y a d’interviewé·es. Des images d’archives de Lou Sullivan, qui s’identifiait ouvertement comme trans et gay dans les années 1970, rappellent que ces conversations ne sont pas nouvelles : elles continuent à être nécessaires, parce qu’elles (re)connectent les hommes gays et trans à eux-mêmes ainsi qu’à leur communauté. Dans ce film à la fois joyeux et émouvant, Jules Rosskam s’attache à célébrer la disparition de labels rigides lorsqu’il s’agit de raconter sa propre sexualité.

Struck by “archive fever,” a gay transmasculine Iranian-American searches for the roots of his desire. Navigating with us through this steamy hybrid documentary, he comes into contact with trailblazing transcestor Lou Sullivan, the contemporary lived experiences of other queer men, and the eroticism of his own unique body.

With the assistance of young non-binary archivist Kieran (Theo Germain), older transman Ahmad (Aden Hakimi) delves into Chicago’s LGBTQ+ archives and the past and present bathhouses of Boystown to explore his homosexual longing. He learns—as we do through the real-life interviews and the history of raids and radical action that nest within this fictional storyline—that there is no one answer. There are as many points of view as there are interviewees. Archival footage of Lou Sullivan, who openly identified as trans and gay as far back as the 1970s, shows that though these conversations are not new, they are still very much necessary, connecting transmasculine gay men with themselves and the larger community. Jules Rosskam’s narratively frisky and hugely affecting film is a celebration of complexity, working to dissolve rigid labels and authoritative permission when it comes to narrating one’s own sexuality.

FANATICAL: THE CATFISHING OF TEGAN AND SARA

/ USA | 2024 | 99 MIN | VOA

Après qu’on lui ait volé son identité, Tegan Quin (du groupe Tegan and Sara) se retrouve au cœur d’une arnaque qui dure depuis plus de 15 ans. En enquêtant, elle raconte pour la première fois comment elle a été prise au piège d’une culture de fans toxique qui révèle le côté obscur de la célébrité.

Tegan and Sara, l’un des groupes de rock indépendant queer les plus influents de leur génération, a passé sa carrière à cultiver une base de fans inclusive et passionnée à travers le monde entier. D’abord séduit·es par l’intimité des paroles du duo, les fans ont formé une communauté où iels pouvaient être ouvertement queer alors que peu de groupes de l’époque s’affichaient fièrement LGBTQ+ ou comme des alliés de la communauté. Le monde de Tegan and Sara bascule toutefois en 2011 alors que les données personnelles de Tegan se retrouvent piratées et utilisées à mauvais escient pour piéger les membres de sa communauté. À l’aide des témoignages de Tegan et de ses fans floué·es, des nombreux échanges entre la fausse Tegan et ses victimes, et des vidéos d’archive filmées dans les coulisses du groupe, ce documentaire est à la fois un film de suspense, une aventure, un polar et un voyage personnel et intime.

Tegan Quin (of Tegan and Sara fame) has been the victim of identity theft and an ongoing catfishing scam for over 15 years. While investigating, she shares for the first time how she was ensnared in toxic fan culture that revealed the dark side of fame.

As one of the most influential queer indie rock bands of their generation, Tegan and Sara worked hard to cultivate an inclusive and passionate fanbase around the world. Fans were drawn to the duo’s beautifully confessional lyrics and found within the community a safe space be queer during a time when few bands would declare allyship, let alone celebrate their own queer identity. But Tegan and Sara’s world turned upside down when Tegan’s personal files were hacked in 2011 and weaponized by a bad actor in a complex catfish scheme to ensnare members of this community. Told through Tegan’s own voice, the voices of deceived fans, a trove of communications between fake Tegan and their victims, and the visual history of the band’s behind-the-scenes archive, this documentary feature is a thriller, a caper, a whodunnit, and an intimate personal journey rolled into one.

Flashback

PETER HAYS

CANADA | 2024 | 90 MIN | VOA / ENGLISH

La redécouverte d’une enseigne lumineuse nous transporte au temps où le disco était roi et où le club Flashback à Edmonton était « le Studio 54 des Prairies ». Au fil des années de descentes policières violentes et de l’avancée du SIDA à une vitesse foudroyante, le club et ses membres nourrissaient un réel oasis de générosité avant-gardiste.

Créé et raconté par le professeur et auteur Montréalais Matthey Hays, Flashback est une prise de vue in-situ d’un creuset nocturne situé dans le « lieu le plus Biblique du Canada » qui a su en défier les attentes et devenir célèbre à l’international. Albertan John Reid, interdit d’entrée au Club 70 car il n’était pas assez gay, s’est efforcé de créer son propre espace, celui-ci accueillant, et à tiers égaux : une discothèque, un magasin de vinyl, un centre communautaire. Ici, la jeunesse queer s’épanouit et Gretzky et Sarah McLachlan y font la fête. Tourbillonnez au son de la voix envoûtante de D’orjay et déhanchez-vous avec celleux qui étaient là, à travers des nuages de parfums et de poppers tout en obtenant une introduction fascinante sur la façon dont les concepteurs du club ont calibré la musique disco pour une piste dansante sur mesure. Même lorsque Flashback a finalement perdu de son exubérance joyeuse au cours de l’épidémie du SIDA, il a permis beaucoup : un soulagement au sein d’un tourbillon et une conscience sociale pour les combats à venir.

The rediscovery of a neon sign transports us back to when disco was queen and Edmonton’s Flashback club became “the Studio 54 of the Prairies.” Through years of violent raids and the encroachment of AIDS like wildfire, the club and its members nourished an open-hearted, fashion-forward oasis.

Created and narrated by Montreal teacher and writer Matthew Hays, Flashback is an insider’s take on how a nightlife “melting pot” defied expectations of “the most Bible Belt-y place in Canada” and rose to international fame. Told he wasn’t gay enough to enter Club 70, Albertan John Reid endeavoured to create his own welcoming space: equal parts state-of-the-art discotheque, record store, and community hub. There, queer youth blossomed and Gretzky and Sarah McLachlan partied. Twirl to the soaring vocals of D’orjay and hip bump with those who were there through clouds of perfume and poppers, while getting a fascinating primer on how the club’s designers calibrated disco music for a custom-built dancefloor. Even when Flashback eventually lost its blissed-out exuberance during the AIDS epidemic, it gave much in return: a relief in a maelstrom and a social conscience for the fights to come.

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