Cycle le magazine du Roi Vélo à Lyon by ISCPA

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Le vélo, un objet qui se réinvente Fat bikes, cadres en bambous, vélos vintages qui reviennent à la mode ou encore vélos pliables... Tellement de choix, qu’il est difficile de savoir quelle est la meilleure alternative. Il y a du bon et du moins bon, des modèles qui sont aujourd’hui très populaires et d’autres qui tendent à disparaitre.

L

e vélo à assistance électrique pourrait être le succès de Noël 2020. Brompton, réputé pour ses vélos pliables, a lancé sa version VAE. Baptisé Brompton Electric, il se vend à partir de 3 270€. Comme à son habitude, la marque promet un système de pliage simple et une compacité lui permettant, par exemple, d’être stocké dans un hall d’entrée. Des designs également futuristes comme ANGELL, par Marc Simoncini. Décrit comme « le Tesla à deux roues » par l’homme d’affaires, le vélo est destiné aux déplacements urbains. Equipé d’un système de géolocalisation, d’un indice de pollution et d’un dispositif d’alerte chute, la monture se vend aux alentours de 2 690€. Le grand défi des constructeurs : proposer un vélo original et performant s’adressant à une clientèle bien particulière. allier confort, résistance et écologie Un pari ambitieux réussi par Cyclik : créer un vélo cinq fois plus confortable qu’un vélo en carbone. La société créée en 2016 par Félix Hébert, ancien cycliste, propose sept modèles de vélos pour la route, la ville, VTT ou encore électrique. Avec une selle, deux pédales et un guidon, à première vue il s’agit d’un vélo classique. La vraie différence réside dans le cadre : fini le carbone ou l’acier, bonjour le bambou. Un matériau qui se fend mais ne casse pas, plus solide que l’acier (en force de traction) et qui respecte les valeurs environnementales de l’entreprise, à savoir utiliser des matériaux locaux et naturels. Les jonctions sont réalisées à partir de lin et de résine biosourcée. « Nous avons sélectionné une résine dont la part biosourcée est la plus importante du marché : 56% de la structure moléculaire de la résine que nous utilisons est d’origine végétale. Mais ce taux ne nous satisfait pas. Nous sommes aujourd’hui à la recherche de nouvelles techniques, encore plus respectueuses de l’environnement. » Des promesses écologiques et de confort mais aussi de dynamisme, avec une alliance rigidité/confort non trouvables sur les autres vélos du marché.

Félix Hébert fabrique les vélos dans son atelier, près de Lyon. © Cyclik

La fabrication nécessite 50 heures de travail. Certifiés ISO, les modèles sont vendus en moyenne entre 4 500€ et 5 000€, mais il est très courant pour un client de repartir avec un vélo de minimum 7 000€. Un investissement très, voire trop cher quand on est habitué à se fournir chez Decathlon, mais le gérant de la société tient à préciser qu’il ne s’agit pas du même marché et de la même clientèle. Les clients sont conseillés par les vendeurs sur les différentes pièces à choisir en fonction de leur pratique et de leur budget. Sur le marché des vélos de courses et en carbone haut de gamme, l’entreprise n’est pas la seule à offrir des vélos en bambous. In’Bô est réputée pour ses produits : lunettes, accessoires, skateboards et donc vélos. Prix minimum de 5 490€. la fausse bonne idée du fat bike Un VTT avec des pneus beaucoup plus larges qui permettent une meilleure adhérence en montagne et en terrain meubles. Une idée qui voit le jour vers 1980 sous le nom de « tricycle monotrace », dessinée par le cycliste français Jean Naud. Après plusieurs années, le prototype est testé pour la première fois en 1999 à l’Interbike International Bicycle Expo. La marque de commerce « Fatbike » sera déposée deux ans plus tard par son concepteur Mark Gronewald. Très en vogue au début des années 2010, le fat bike se vend de moins en moins. Peu de boutiques présentent ce type de vélo. Chez Culture Vélo, les vendeurs ne trouvent pas le concept très utile. En comparaison avec un vélo tout terrain, « [les fat bikes] sont trop lourds et pas assez dynamique, c’est une fausse bonne idée ». du vintage au goût du jour

Comme ce Fatbike, des vélos plus originaux les uns que les autres sillonnent les rues de Lyon. © Vincent IMBERT

Il y a donc les vélos originaux et très tendances et dans un autre registre, il y a les modèles qui allient vintage et modernité. La marque de fabrique de The Cykle. Sofiane Ben Miloud et son père Mohamed sont à l’origine de ce concept alliant deux époques : un produit au design moto rétro auquel on ajoute un mode de fonctionnement électrique. Le e-springer et le e-cykler sont disponibles à partir de 2 490€. La boutique, ouverte depuis mai 2017 dans le Vieux-Lyon, propose aussi des vélos électriques pliants : le e-fast et le e-elegance, vendus jusqu’à 1 990€. Le VAE ou vélo à assistance électrique serait donc la nouvelle tendance de cette année. Ameline MANISSOLLE


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