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Examens et diagnostic
from Guide du patient: vivre avec le cancer de la prostate (Faits – Témoignages – Traitements)
by Janssen
pendant le traitement. En Belgique, le test PSA pour la détection précoce n'est remboursé que pour les hommes de plus de 40 ans ayant des antécédents familiaux de cancer de la prostate (dans le cadre du suivi si un cancer a déjà été diagnostiqué, le test est remboursé deux fois par an). Le test coûte normalement environ 10 à 12 euros.
Comme vous avez déjà pu le lire dans l'article sur la fonction de la prostate, le PSA, ou antigène spécifique de la prostate, est une protéine qui est produite dans les cellules de la prostate pour liquéfier le liquide séminal. Cela signifie qu'une prostate saine et normale produit également du PSA. Aucun autre organe ne produit de PSA. Le taux de PSA peut être mesuré dans le sang. Pour le test PSA, seul un échantillon de sang est nécessaire, généralement prélevé chez votre médecin généraliste.
À quoi faut-il penser avant de faire un test PSA ?
Veuillez noter que cette section s'applique aux hommes qui n'ont pas reçu de diagnostic de cancer de la prostate. Les organisations professionnelles internationales recommandent de proposer un test PSA à des hommes préalablement bien informés. Si vous lisez cette page, vous êtes sur la bonne voie !
Un test PSA peut vous donner la chance qu’une éventuelle tumeur soit détectée à un stade précoce, ce qui augmente les chances de réussite du traitement. Votre médecin généraliste ou votre urologue est la personne la mieux placée pour en discuter. Dans l'encadré à la page suivante, vous trouverez également quelques questions que vous
pouvez poser. Il est particulièrement important de bien s'informer sur la signification d'un tel test et sur le suivi (éventuel) après le test. Si le résultat est normal, ce suivi sera probablement limité (sauf si vous présentez des symptômes inquiétants). Mais si votre taux de PSA est élevé, quelle est l’étape suivante ? Renouveler le test ? Attendre et voir ? Un scanner ? Une biopsie ? Passez ces considérations en revue avec votre médecin avant de procéder à un test PSA.
Quelles sont les valeurs normales ?
Pour de nombreux tests sanguins, on sait très bien ce qui est normal et ce qui ne l'est pas, car il existe une « valeur normale » qui est la même pour tous. Par exemple, un taux de glycémie à jeun inférieur à 126 mg/dl, qui est considéré comme normal pour tout le monde. Avec le test PSA, c'est un peu plus compliqué : ce qui est considéré comme normal dépend de plusieurs facteurs. Par exemple, votre âge – en vieillissant, la prostate grossit et produit donc plus de PSA – mais aussi les résultats de votre précédent test (le cas échéant). Il peut également y avoir des variations entre les différents laboratoires, et en fonction de votre propre situation (voir encadré). C'est pourquoi il est important, si vous effectuez plusieurs tests PSA sur une longue période, de les faire autant que possible dans les mêmes conditions. Par exemple, ne faites pas de vélo et évitez d’éjaculer au moins dans les deux jours avant le test. Si un ou plusieurs des autres facteurs mentionnés s'appliquent à vous, vous devez consulter votre médecin. Questions pour votre médecin !
(pour les hommes qui n'ont pas reçu de diagnostic de cancer de la prostate) Avant de faire un test PSA : • Quelle est l'utilité du test pour moi ? Quel rôle jouent mon âge, mon état de santé, mes antécédents familiaux et les résultats de tests antérieurs ? • Travaillez-vous toujours avec le même laboratoire ?
Si le résultat de votre test est normal : • Est-ce normal pour mon âge ? • À quelle fréquence recommandez-vous de répéter le test ? • (Si vous avez des symptômes)
À votre avis, quelle est la cause de mes symptômes ?
Si le résultat est anormal : • Le taux de PSA est de combien exactement ? Et qu'est-ce qui est normal pour mon âge ? • Quelles sont les raisons possibles de mon taux élevé de PSA ? • Que recommandez-vous comme prochaine étape ? (par exemple, répétition du test, orientation vers un spécialiste, tests supplémentaires) • Quelle est l'urgence de l'étape suivante proposée ?
Causes possibles d'un taux de PSA élevé sans cancer de la prostate2
Infection de la vessie ou des voies urinaires
Inflammation de la prostate (prostatite)
Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP)
Le cyclisme
Un examen rectal ou une biopsie récente de la prostate
Éjaculation récente ou rapport anal Un taux de PSA élevé indique-t-il toujours un cancer ?
Non, pas nécessairement. Il existe plusieurs autres raisons pour lesquelles le taux de PSA peut être élevé (voir encadré). Par conséquent, votre médecin voudra peut-être renouveler le test après quelques semaines. Et l’inverse est vrai aussi : un faible taux de PSA signifie-t-il qu'il n'y a pas de cancer ? Non, ce n'est pas toujours le cas – il arrive qu’un cancer de la prostate soit présent et que le taux de PSA reste bas.
C'est pourquoi votre médecin examinera tous les éléments avec vous en détail afin de déterminer si d'autres tests sont nécessaires, et si oui, lesquels exactement. Vous pourrez en savoir plus à ce sujet dans le chapitre suivant.
Références 1. Mottet N., Bellmunt J., Briers E., Bolla M., Bourke L., Cornford P., De
Santis M., Henry A., Joniau S., Lam T., Mason M.D., Van den Poel H.,
Van den Kwast T.H., Rouvière O., Wiegel T.; members of the EAU –
ESTRO – ESUR –SIOG Prostate Cancer Guidelines Panel. EAU – ESTRO – ESUR – SIOG Guidelines on Prostate Cancer. https://uroweb.org/ guideline/prostate-cancer/ – consulté le 6 juin 2021 2. https://prostatecanceruk.org/prostate-information/prostate-tests/ psa-test laatste update Feb. 2021 – consulté le 6 juin 2021 3. Engelen A. et al https://kce.fgov.be/sites/default/files/atoms/files/ brochure_prostaatkankerscreening_voor_de_patiënt_VLK.pdf - dernière révision janvier 2014 – consulté le 6 juin 2021
Une analyse de sang de suivi a montré que la valeur du PSA avait fortement augmenté sur une période de trois mois. Mon médecin généraliste a pensé que cela pouvait être dû à une infection et m'a prescrit des antibiotiques. Immédiatement après mon traitement antibiotique, un autre test sanguin a été effectué. La valeur du PSA était restée inchangée. Par conséquent, pas d'inflammation, donc mauvaise nouvelle. L'augmentation du taux de PSA avait une autre cause. J'ai commencé à m’inquiéter. Le spectre du mot au grand C hantait mon esprit. Comme je m’y attendais, j'ai été adressé à un urologue. À présent, je veux juste savoir rapidement où j’en suis car l’incertitude commençait à me ronger sérieusement.' Chris
Vessie Rectum
Urètre Prostate Testicule
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ERD est l'abréviation de « examen rectal digital », il s’agit donc du toucher rectal pratiqué avec un doigt. Comme la prostate est adjacente au rectum, il est possible de l'examiner depuis celui-ci. C'est un examen peu coûteux, simple et rapide, qui permet d'examiner la taille, la forme et la dureté de la prostate.
Examens et diagnostic1,2,3
Après un test révélant un taux de PSA élevé
Si votre taux de PSA est élevé, votre médecin vous proposera probablement des examens complémentaires, qui dépendront du niveau atteint par votre PSA, de vos symptômes éventuels, de votre état de santé général et, bien sûr, de votre propre décision. Discutez-en avec votre médecin. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des possibilités.
Examen rectal
Vous l’avez peut-être déjà subi au moment où vous et votre médecin avez décidé de faire réaliser un test PSA. En effet, un examen rectal est généralement aussi effectué dans ce contexte ; cet examen permet au médecin de palper toute anomalie avec le doigt. C'est un examen indolore et courant, il n'y a pas lieu de se sentir gêné. Parfois, ce type d'examen rectal est également pratiqué après le test PSA. Malgré tous les développements récents dans le domaine de l'imagerie, cet examen reste l'examen de choix des médecins pour se faire une première idée. Il permet de détecter par exemple un agrandissement, un durcissement, ou une forme anormale de la prostate. Si l'examen rectal révèle une masse ou une zone dure, c'est une bonne raison de faire une IRM, afin de décider si un échantillon de tissu (ou biopsie) doit être prélevé. Vous en apprendrez plus à ce sujet plus loin dans ce chapitre.
Une IRM fournit des informations plus détaillées. Par exemple, le médecin peut évaluer s'il y a des zones suspectes dans la prostate, ce qui peut aider à décider si l’examen d’un échantillon de tissu prélevé (biopsie) est approprié et où exactement cette biopsie doit être pratiquée. L’IRM permet aussi de visualiser les ganglions lymphatiques proches de la prostate. L'IRM utilise des champs magnétiques et des ondes radio pour rendre visibles les organes et les structures à l'intérieur du corps. Vous n'êtes pas exposé à des radiations ionisantes comme dans les radiographies et les scanners. Si vous avez certains implants métalliques ou électroniques dans votre corps, comme une articulation artificielle ou un stimulateur cardiaque, il se peut que vous ne puissiez pas passer d'IRM - votre médecin examinera cette possibilité. L'IRM s’effectue dans une sorte de tunnel, ce qui peut être difficile pour les personnes souffrant de claustrophobie (peur des petits espaces) - n'oubliez pas de le mentionner à votre médecin si vous en souffrez !
Parfois, un produit de contraste est injecté dans vos veines avant l’examen pour rendre certains détails plus visibles. Cela peut vous faire ressentir une sensation de « chaleur », mais ce liquide est inoffensif pour votre corps. Sauf si vous y êtes allergique : dans ce cas, si vous le savez, veillez à en informer l’équipe soignante.
Voici comment se déroule une IRM dans votre cas : Avant l’examen : • Vous devrez généralement remplir un questionnaire au préalable. • Vous devez laisser tout objet métallique ou tout bijou chez vous ou les retirer avant l’examen.
IRM signifie « imagerie par résonance magnétique ». L'IRM initiale pour examiner la prostate est généralement un type d'examen spécial appelé IRMmp - IRM multiparamétrique.
Une échographie – parfois aussi appelée (ultra)sonographie ou échoscopie – envoie des ondes sonores supérieures au spectre audible à travers le corps. Ils se reflètent aux interfaces entre les structures molles et dures, de sorte que les organes peuvent être visualisés.
Échographie transrectale
Rectum Urètre
Vessie
Anus • Il se peut qu’on vous demande d'aller aux toilettes juste avant. • Vous devrez être présent un certain temps à l'avance, généralement de 30 à 60 minutes. • Si vous souffrez de claustrophobie, on vous donnera peut-être un sédatif : veillez dans ce cas à ce que quelqu'un vous accompagne pour le retour. • Il se peut qu’on vous administre un produit de contraste (via une petite perfusion, c’est-à-dire un tube souple inséré dans votre bras).
Pendant l’examen : • Vous devrez vous allonger très calmement sur une sorte de table, qui se déplace automatiquement dans le dispositif de balayage de l’IRM. • La machine IRM fait beaucoup de bruit, c'est pourquoi on vous remet parfois des écouteurs ou des bouchons d'oreille, éventuellement avec de la musique. • On vous laissera probablement seul dans la salle d'examen au moment de la procédure, mais le personnel pourra vous voir et vous entendre, et vous pourrez également recevoir des instructions par le biais d'un haut-parleur dans la salle. • L’examen dure généralement entre 15 et 30 minutes
Échographie
Une échographie fait usage des ondes ultrasonores. La plupart des gens connaissent cette procédure car elle est utilisée pendant la grossesse, pour vérifier que le fœtus évolue normalement. L’avantage avec une échographie, c’est que vous n'êtes pas exposé à des radiations ionisantes. Pour détecter les anomalies de la prostate, l'échographie est une technique légèrement moins précise que l'IRM. L'échographie est
principalement utilisée pour déterminer la taille de la prostate (par exemple, en cas de taux élevé de PSA) et, en cas d'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), pour évaluer quel type d’intervention est préférable. L'échographie est également utilisée pour voir où effectuer une biopsie. À l’heure actuelle, les images « en direct » d'une échographie peuvent être fusionnées avec des clichés IRM existants, pour être encore plus de précision. Pour que la prostate soit bien visible, l'échographie sera réalisée depuis l'intérieur du rectum, et une petite tige sera donc introduite par l'anus. Une sorte de préservatif sera placé autour de la tige, et suffisamment de lubrifiant sera utilisé. Cela s'appelle une échographie transrectale. Le radiologue ou le technicien déplacera doucement la tige tout en visualisant les images sur un écran. Comme le toucher rectal, cela peut être légèrement inconfortable, mais c’est normalement indolore.
Biopsie
Après le dosage du PSA, le toucher rectal, l'IRM et éventuellement l'échographie, vous aurez généralement un rendez-vous de suivi avec votre urologue pour déterminer si une biopsie est recommandée.
Lors d'une biopsie, des fragments de tissu sont prélevés dans la prostate à l'aide d'une aiguille creuse pour être examinés au microscope. En s’appuyant sur les résultats des examens précédents, il est parfois possible de réaliser une biopsie très ciblée, guidée par une IRM, ou après la fusion des clichés de l’échographie et de l'IRM, ce qui permet de voir précisément où se trouvent les zones anormales. Des fragments de tissu sont ensuite retirés très précisément dans ces zones. Si l'endroit où se situe l'anomalie ne peut pas être déterminé très clairement, on opte pour une biopsie « systématique » : plusieurs biopsies sont alors réalisées, réparties sur la prostate.
Questions pour votre médecin !
• Comment se déroule la biopsie ? -Sera-t-elle ciblée ou systématique ? - Par le rectum ou par la peau du plancher pelvien ? -Avec guidage par échographie ou IRM ? • Qui effectuera la biopsie ? • Aurai-je droit à un antidouleur ou à une anesthésie locale ? • Quelqu'un doit-il/peut-il m'accompagner ? • Combien de temps à l'avance dois-je être présent ? Combien de temps dois-je attendre avant de pouvoir rentrer chez moi ? • Qui (et comment) dois-je contacter si un problème survient ? • Après combien de temps obtient-on les résultats, et comment vais-je en être informé ? • Puis-je/dois-je continuer à prendre mes médicaments quotidiens ou dois-je arrêter quelque chose ?
À partir de quand avant l’opération ?
J'étais plus préoccupé par l'examen de la prostate que par le résultat possible. Les hommes sont assez réticents à se soumettre à un examen préventif de la prostate et je ne fais certainement pas exception à la règle. Il y a des choses plus agréables dans la vie. Mais les résultats de l'examen n’étaient pas encourageants. J'avais une petite prostate, comme cela est apparu lors du toucher et de l'échographie, mais un durcissement était palpable. La semaine suivante, plusieurs échantillons de ma prostate ont été prélevés. J'avais imaginé toute la semaine que la procédure serait douloureuse, mais non, cela s'est fait presque sans douleur.' Lors d'une première biopsie, on choisit généralement de combiner une biopsie ciblée et une biopsie systématique. Si vous prenez des anticoagulants, vous devrez les arrêter temporairement, et vous prendrez des antibiotiques en une prise unique, ceci afin de réduire le risque d'infection. Par la suite, vous pouvez vous attendre à voir du sang dans vos selles, vos urines et/ou vos éjaculations pendant un certain temps, et il se peut que vous ressentiez une douleur ou une gêne pendant quelques jours. Vous ne devez pas faire de vélo dans les premiers jours qui suivent. Il existe un faible risque d'infection (malgré les antibiotiques) - n'oubliez pas de contacter votre médecin si vous avez de la fièvre ou des frissons.
Le résultat d'une biopsie est généralement connu après 1 à 2 semaines.
Comment se déroule une biopsie ? • Généralement sous anesthésie locale • Par le rectum ou par la peau située entre le scrotum et l'anus (le plancher pelvien). • Sous guidage échographique ou IRM • Des biopsies multiples seront effectuées
Examens complémentaires
Les examens ci-après ne sont pas nécessaires ou appropriés pour tout le monde. Ils sont parfois effectués s'il existe des indications que le cancer a pu se propager à d'autres organes ou parties du corps – on parle alors de cancer métastatique. Ces examens peuvent également être appropriés pour surveiller le traitement à des stades plus avancés de la maladie.
Nous avons parlé plus haut de l'IRM de la prostate. Les ganglions lymphatiques de la région pelvienne sont également examinés. Il est parfois nécessaire de visualiser aussi d'autres parties ou organes du corps. Une IRM peut également être utilisée à cette fin. Plus haut dans ce chapitre, vous pouvez lire comment se déroule une IRM.
Tomodensitométrie
La tomodensitométrie est un examen par scanner également appelé en anglais « CT-scan », où CT signifie « Computed Tomography ». Ce scanner est principalement utilisé pour détecter d'éventuelles métastases dans d'autres organes en cas de cancer de la prostate à haut risque (voir également le chapitre « Classification et évolution »). Le scanner fait usage de faisceaux ionisants pour visualiser les structures et les organes à l'intérieur du corps. Un produit de contraste est parfois également injecté par voie intraveineuse, pour aider à faire clairement la distinction entre les différents tissus. Certaines personnes peuvent avoir une réaction allergique à ce liquide, et il peut provoquer des problèmes rénaux, surtout si la fonction rénale est déjà mal en point. Cela sera généralement testé au préalable par une prise de sang.
Voici comment une tomodensitométrie se déroulerait dans votre cas : Avant le scanner : • Vous devrez parfois remplir un questionnaire au préalable, ou au moins nous faire savoir si vous avez des allergies ou si vous prenez certains médicaments.
Le scanner pour tomodensitométrie ressemble à l'appareil pour IRM, mais au lieu d'un tunnel, il s'agit d'un cylindre court ouvert aux deux extrémités.