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Apparition et détection précoce

Hypertrophie bénigne de la prostate (HBP)4

Il s'agit d’un grossissement sans gravité de la prostate, qui provoque des symptômes chez environ un tiers des hommes de plus de 50 ans. Avec l'âge, et sous l'influence de changements hormonaux, le risque d'HBP augmente. Des recherches ont montré qu'à l'âge de 85 ans, 90 % des hommes présentent une hypertrophie de la prostate ! Heureusement, le problème ne s’accompagne pas nécessairement de plaintes ou de symptômes. L'urologue peut examiner la taille de la prostate par un examen rectal et/ou par une échographie. Dans le cas de l'HBP, la partie médiane de la prostate augmente de volume, ce qui obstrue l'urètre et rend plus difficile l'évacuation de l'urine (et du sperme). Cela entraîne des problèmes lorsque l’on urine, tels que des difficultés à démarrer, un jet plus faible, une incapacité à vider la vessie ou un écoulement goutte à goutte. L'HBP n'est généralement pas douloureuse. Dans de rares cas, une obstruction complète se produit, rendant impossible d’uriner, ce qui est très douloureux. Dans ce cas, une sonde urinaire doit être insérée dans la vessie.

Heureusement, il existe plusieurs traitements pour l'HBP, comme les médicaments ou une opération.

Références 1. InformedHealth.org [Internet]. Cologne, Germany: Institute for

Quality and Efficiency in Health Care (IQWiG); 2006-. How does the prostate work? 2011 Feb 15 [Updated 2016 Aug 23]. Available from: https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK279291/ 2. EAU Patient Information 2021, https://patients.uroweb.org/cancers/ prostate-cancer/#About_the_prostate, consulté le 14 juillet 2021 3. Turek PJ (2019, Nov. 1) Prostatitis https://emedicine.medscape.com/ article/785418-overview – consulté le 6 juin 2021 4. Deters LA (2021, Feb. 19) Benign Prostatic Hyperplasia (BPH) https:// emedicine.medscape.com/article/437359-overview – consulté le 6 juin 2021

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Vous vous demandez pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait qu’il ne fallait pas ? Mon mode de vie était quand même sain ? Votre monde s'effondre. Maintenant, plus rien n’est important.

Heureusement, j’ai pu aller consulter l'infirmier spécialiste de la prostate. Son explication, claire et bien informée, a permis de clarifier beaucoup de choses et d'éliminer l'anxiété qui subsistait.

Ce soutien d’une personne de confiance a rendu le fardeau plus facile à supporter. Ce ne fut pas une conversation superficielle. Je me suis senti entouré. Plein de confiance, j’ai attendu avec impatience la date de l'opération.'

Tom

Apparition et détection précoce

Certains hommes sont-ils plus à risque que d’autres ? 1

Lorsque vous recevez un diagnostic de cancer, l'une des premières questions qui vous vient souvent à l'esprit est « Pourquoi ? Ai-je fait quelque chose pour que cela m'arrive, justement maintenant ? » D'innombrables études ont été menées sur les facteurs qui augmentent le risque de cancer de la prostate ou influencent son évolution : du régime alimentaire aux médicaments, du poids corporel aux infections. Bien que certains liens de causalité possibles aient été trouvés, seuls quelques facteurs de risque ont été identifiés : l'âge, l'hérédité et l'origine ethnique. Autrement dit, des éléments sur lesquels vous n’avez aucune influence personnellement. En revanche, des habitudes alimentaires saines semblent avoir un effet favorable. Pourtant, il n'existe pas de stratégies claires (basées sur le régime alimentaire ou les médicaments) qui se soient avérées capables de prévenir le cancer de la prostate.

Âge

Âge

Comme pour l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), l'âge est un facteur important. Saviez-vous que 60 % des hommes de 80 ans et plus ont un cancer de la prostate ? Mais attention, il s’agit souvent de cancers découverts lors d'examens post-mortem de la prostate (examens d'autopsie), chez des hommes qui n'avaient pas nécessairement reçu un diagnostic de cancer de la prostate. Vous pouvez donc également en conclure que la majorité des hommes ne présentent pas de symptômes lorsqu’ils présentent ce cancer - nous y reviendrons plus tard (dans la section consacrée à la détection précoce).

Hérédité

Il est très clair qu'une prédisposition héréditaire joue un rôle dans le cancer de la prostate. Si vous avez un parent au premier degré (frère ou père) atteint d'un cancer de la prostate, surtout s'il était jeune, vous êtes plus susceptible de développer vous-même un cancer de la prostate. Cela signifie également que si vous êtes atteint d'un cancer de la prostate, vos frères ou fils sont exposés à un risque supérieur à la moyenne. Vous pouvez leur suggérer d'en parler avec leur médecin, si ce n'est pas déjà fait.

Si vous avez des antécédents familiaux, est-ce pour autant héréditaire ?

Dans le cancer de la prostate, la caractéristique de l’hérédité est un peu plus compliquée que la couleur de vos yeux. Nous savons que certains gènes (par exemple, le gène BRCA) augmentent le risque de cancer de la prostate, mais cela ne signifie pas pour autant que vous serez nécessairement atteint si vous êtes porteur de ce gène. D'autres gènes jouent probablement aussi un rôle, mais ils n'ont pas encore été identifiés.

On sait également qu’un homme dont un parent au premier degré (frère, père, fils) est atteint d'un cancer de la prostate a un risque plus élevé d'être lui-même atteint. Et plus ce parent était jeune au moment du diagnostic, plus le risque est élevé pour les hommes apparentés au premier degré.

En revanche, si vous avez un oncle, par exemple, qui a développé un cancer de la prostate à l'âge de 70 ans, cela n'a que peu ou pas d'incidence sur votre propre risque. La plupart des cancers de la prostate sont dits « sporadiques » – ce qui ne signifie pas qu'ils sont « peu fréquents » mais plutôt qu'ils surviennent « par hasard ».

Les gènes jouent certes un rôle, mais le développement d’une tumeur résulte surtout d’une ou de plusieurs altérations génétiques qui se produisent dans la prostate elle-même. Ces anomalies génétiques ne sont pas encore toutes connues, et elles ne sont pas transmises par voie héréditaire.

Si vous avez des inquiétudes ou des questions concernant le cancer de la prostate dans votre famille, ou l'impact de votre cancer sur le risque des membres de votre famille, n'hésitez pas à en parler avec votre médecin ! Le cancer de la prostate et l'hérédité est un domaine dans lequel de nombreuses recherches sont encore en cours, et nous continuons à accumuler des connaissances à cet égard. Par exemple, vous avez peut-être entendu parler du gène BRCA (abrégé pour « Breast Cancer »), qui augmente le risque de cancer du sein et des ovaires chez les femmes. Nous savons maintenant que les hommes présentant une déviation du gène BRCA2 ont un risque plus élevé de développer un cancer de la prostate, et que celui-ci est également plus susceptible d'être agressif.

Origine ethnique

Les différences que nous constatons dans l'incidence du cancer de la prostate dans le monde ne sont pas toutes liées à l’origine ethnique. Cependant, il est clair que les hommes d'origine africaine sont plus à risque de développer un cancer de la prostate, et aussi d'en mourir. Inversement, il semble que ce soit le contraire pour les hommes asiatiques.

Comment a-t-on initialement diagnostiqué que vous étiez atteint d'un cancer de la prostate ? Il y a de fortes chances que le diagnostic initial ait été fait à la suite d’une démarche préventive de « détection précoce », sans que vous ne ressentiez aucun symptôme. En effet, la plupart des hommes atteints d'un cancer de la prostate au stade précoce ne présentent aucun symptôme. S'il existe des symptômes, ils sont généralement dûs à une affection bénigne telle qu'une hypertrophie de la prostate (hypertrophie bénigne de la prostate, HBP). Si les symptômes sont causés par une tumeur, il est probable que celle-ci soit déjà à un stade plus avancé. C'est pourquoi il est judicieux de procéder à une détection précoce d'un éventuel cancer à l'aide d'un dosage du PSA et d'un toucher rectal (pour en savoir plus, voir le chapitre « Examens et diagnostic »). La détection précoce peut être envisagée chez les hommes qui présentent un risque accru de cancer de la prostate (par exemple en raison de leur âge ou de leurs antécédents familiaux) et qui décident de passer le test, après avoir été bien informés des avantages et inconvénients possibles.

Que devez-vous savoir sur le test PSA ?

Remarque : ce paragraphe concerne le test PSA visant à diagnostiquer le cancer de la prostate, et non le test PSA effectué lorsque vous êtes déjà sous traitement. Il s'agit bien sûr du même test, mais la façon dont il est utilisé et interprété est très différente au moment du diagnostic et

Des quatre frères de ma mère, trois ont un cancer de la prostate. L'un d'entre eux en est mort. C'était une raison suffisante pour que je me rende chez l'urologue. J'espérais qu'il me dise que seuls les pères peuvent transmettre génétiquement à leur fils une « prédisposition au cancer de la prostate ». Malheureusement, il s'est avéré que les mères peuvent aussi le faire. Je savais donc depuis lors que j'étais (avec mes 3 frères) « génétiquement chargé ». Quelques années plus tard, il s'est avéré que mon père a également dû être traité pour un cancer de la prostate, ce qui a alourdi encore cette « charge génétique » dans la famille' Paul

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